5 minute read
… Et la vérification des faits
Ces gestes sont-ils vraiment efficaces pour réduire ses factures énergétiques ? Réponses avec Hamid Chellali, plombier-chauffagiste depuis 22 ans.
Quel est le meilleur moyen de chauffer son foyer à ce jour ?
Advertisement
Le chauffage au bois est assez récent. C’est revenu en vogue par rapport aux prix avantageux, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le problème étant aussi qu’on ne pourra pas chauffer une chambre par exemple au chauffage à bois, puisque le poêle ou la cheminée se situent généralement dans la pièce à vivre. Donc à l’heure actuelle, le meilleur chauffage reste la pompe à chaleur à air, ou à eau. Sur tous les plans, en termes de consommation et de rayonnement de chaleur, elle est optimale. Cependant, même si elle est peu coûteuse à alimenter, l’installation peut revenir un peu plus chère que pour une chaudière à gaz ou pour des convecteurs électriques.
Que faire pour réduire ses factures d’énergie ?
L’isolation. C’est la priorité numéro 1. Si la chaleur est bien conservée, il y a beaucoup moins d’énergie à fournir pour garder une bonne température ambiante. La plupart des gens pensent que la chaleur s’échappe de leurs portes et de leurs fenêtres. Mais ce qui a le plus d’impact sur l’isolation, ce sont les encadrements et la toiture. Alors même si on ne peut pas faire grand-chose mis à part changer de toiture, il y a quand même des solutions. Il existe des sociétés spécialisées dans la pose de silicone sur ces fameux encadrements. Les cartouches coûtent 2 €, donc c’est vraiment abordable. Dans les chambres, pour éviter les déperditions, vous pouvez aussi installer des boudins de porte isolants. Pour des raisons de normes, vous ne pouvez pas en appliquer si vous avez un chauffage à gaz.
Avez-vous d’autres astuces concernant le chauffage ?
Ensuite, il y a les systèmes de ventilation. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) hygroréglable à double flux est à prioriser. Grâce à un échangeur thermique, l’air vicié sera utilisé pour chauffer l’air entrant, ce qui permet d’optimiser l’usage du chauffage à l’intérieur. Et enfin, une dernière erreur à éviter pour économiser sur sa facture, c’est de mettre des thermostats trop bas pour les chaudières à gaz ou au fioul. Ça peut paraître contre-productif, mais ces chaudières demandent le plus d’énergie au moment du démarrage. Moins elles s’enclencheront, plus d’économies vous ferez. Un thermostat à 20 °C, avec le chauffage allumé entre 11 h et 18 h devrait être le plus effectif.
Lycées, collèges, primaires, maternelles ou même crèches, tous ces établissements lyonnais sont depuis quelques semaines plongés dans le froid à cause des grèves et des décisions gouvernementales. Une situation bien loin de faire l’unanimité.
Depuis le 7 novembre, un vent glacial règne dans les établissements scolaires lyonnais. En cause, une grève des chauffagistes qui ont décidé de couper le chauffage dans les écoles. Une situation qui a duré près de 9 jours. 15 % des crèches et 20 % des écoles de l’agglomération lyonnaise ont été touchées par cette grève, dont l’école primaire Jacques-Prévert à Francheville Le Haut. Une période très difficile selon le directeur de l’établissement Gérard Castellain : « Cette période de grève fut très éprouvante pour tout l’ensemble de l’établissement. Que ce soit nous, le corps administratif, les professeurs, le personnel de maintenance, etc. mais surtout pour nos élèves qui ont entre 3 ans et 10 ans, ça a été un calvaire. Il y a la crèche juste à côté où il y a vraiment des enfants en bas-âge qui ont eu le même souci. Le thermomètre affichait 14 °C dans le bâtiment. 14 °C, vous vous rendez compte ?, s’alarme Gérard Castellain. C’est inhumain de faire subir ça à des enfants qui n’ont absolument rien demandé.
On peut revendiquer certaines choses quand on part en grève, mais mettre en danger des enfants, c’est une honte. Pour la première fois de ma vie, j’ai dû contacter les parents pour les prévenir de bien habiller leurs enfants et les conseiller de garder leur doudoune en cours. » Dans la foulée de cette grève, bon nombre d‘élèves sont tombés malades et pour le directeur : « Ces grévistes devront rendre des comptes. » Heureusement, la grève est désormais terminée et un retour à la normale arrive petit à petit… Enfin presque.
La fin de la grève, mais pas la fin des restrictions
Les bâtiments publics sont appelés à respecter un seuil de 19 °C et cette mesure n’écarte pas les écoles. Habituellement, la température moyenne dans les salles de classe s’établit à 22 °C. Seulement 3 °C de différence, mais qui ne sont pas négligeables pour Gérard Castellain : « Comme pendant la grève, je dis aux parents de bien habiller les enfants pour ne pas subir le froid dans les salles de classe. Encore une fois, il ne faut pas oublier qu’ils sont très jeunes, qu’ils sont dans une salle entre 8 h 30 et 16 h 30, et déjà que l’apprentissage est difficile pour certains, là c’est encore plus compliqué. »
Les devront écouter leur si qu’au ter mation à l’orange Des d’organisation
Dès sements fortiori, de doivent à incandescence, par et aux d’éclairage allumage doté qui quand on enfants, vie, j’ai bien leur grève, pour le comptes. et un presque. restrictions seuil Habisalles de différence, Casparents de dans oublier entre 8 h pour
Les 12 millions d’élèves des écoles, collèges et lycées devront ainsi supporter une certaine fraîcheur pour écouter leurs professeurs et exécuter les travaux qui leur seront donnés. En outre, il leur sera demandé, ainsi qu’au personnel enseignant et de service, de respecter les écogestes permettant de contenir la consommation énergétique lorsque les alertes Ecowatt seront à l’orange ou au rouge.
Des contraintes entraînant un changement d’organisation
Dès la tombée de la nuit, il est conseillé aux établissements de fermer les stores, rideaux ou volets. A fortiori, cette précaution s’applique aussi en période de vacances scolaires. Les éclairages scolaires aussi doivent être changés. « Le remplacement des lampes à incandescence, halogènes ou des tubes fluorescents par des lampes à LED a dû être effectué à Francheville et l’utilisation de l’éclairage doit strictement se limiter aux périodes d’occupation des locaux. Les appareils d’éclairage extérieur sont également éteints et leur allumage effectué seulement en cas de besoin. On a doté ces équipements de détecteurs de présence ce qui permet d’automatiser cette pratique. Il faudra ce - pendant que les réglages soient finement exécutés pour qu’allumage et extinction s’exécutent sans délai », nous rapporte le directeur de l’établissement de Francheville.
« Même nos activités extra-scolaires vont devoir être revues pour les élèves qui restent après les cours. On avait des activités qui plaisent comme de la poterie, ou même de la cuisine mais maintenant c’est terminé. Malgré le fait que l’on change complètement notre méthode de fonctionnement, je trouve que ces mesures sont plutôt une bonne nouvelle. Si on peut contribuer, à notre échelle, à limiter la consommation d’énergie c’est tant mieux, sauf le fait qu’on ait froid, ça c’est vraiment embêtant. »
Avec ces nouvelles mesures, l’établissement a enregistré pour l’instant une baisse significative de 20 % de consommation d’énergie. Tous les établissements scolaires de l’Hexagone sont visés par ces mesures du gouvernement et nul doute que la baisse de consommation d’énergie fera du bien, même si l’agglomération lyonnaise a pris une longueur d’avance sur la baisse de consommation d’énergie sur les autres villes grâce aux grèves.