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Face à la crise énergétique, Lyon met les gazs au vert

Face à la crise énergétique, le mot d’ordre est : sobriété. En parallèle, la métropole de Lyon a décidé de faire le pari du biogaz. Moins chère, plus écoresponsable, cette énergie verte pourrait être l’avenir de la ville Lumière.

Depuis

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ce début d’année, l’Europe est déchirée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine. La hausse des tarifs énergétiques est l’une des conséquences directes de ce conflit et les foyers européens sont les premiers impactés. Face à cette crise, la plupart des États optent pour un comportement plus économe et tendent vers un hiver marqué par une sobriété énergétique. En parallèle, certaines villes œuvrent dans la recherche d’énergies alternatives, permettant d’atténuer la crise énergétique. C’est notamment le cas de la métropole qui a récemment décidé d’investir massivement dans le biogaz. Au terme d’un appel d’offres, la ville de Lyon s’est engagée auprès de l’entreprise française Ekwateur. À l’heure actuelle, ce sont plus de 40 bâtiments municipaux qui sont chauffés au biogaz tels que l’Hôtel de Ville, les mairies d’arrondissements ou encore le musée des beaux-arts. Au total, la ville de Lyon a utilisé près de 17GWh, soit 25% de la consommation habituelle, qui avoisine les 75GWh par an.

Le biogaz, c’est quoi ?

Le biogaz est une énergie verte encore peu connue. On l’obtient via les systèmes d’épuration ou via les déchets agricoles. La première étape est de récupérer ces déchets. Par la suite, ces déchets sont isolés sous cloche pour suivre un processus de fermentation qui permettra la transformation du Co2 en biogaz. Ce gaz est par la suite travaillé par GRDF afin d’obtenir un gaz plus pur : le biométhane. Il rejoint ensuite le réseau qui permet de chauffer les nombreux bâtiments municipaux ainsi que 100.000 logements dans la région. D’ici 2028, la ville de Lyon compte se doter de deux nouveaux sites de production de biogaz, l’un à Pierre-Bénite, l’autre à Saint-Fons. Le biogaz comporte de nombreux avantages. En plus d’être produit exclusivement en France, le biogaz n’est pas impacté par le conflit russo-ukrainien. Si le prix du gaz fossile a doublé, celui du biogaz n’a connu qu’une seule hausse. Le biogaz apparaît comme une solution intéressante dans le cadre d’une transition vers l’énergie verte.

Zéro consommation de gaz fossile en 2050 ?

Dans le cadre de cette migration vers le biogaz, la Métropole affiche de l’ambition. En effet, la ville de Lyon compte augmenter ses unités de production de biométhane. Ce serait une dizaine de méthaniseurs supplémentaires qui devraient rejoindre le réseau lyonnais d’ici la fin de l’année. L’objectif d’un tel investissement ? Transformer l’ensemble de la consommation de gaz fossile en une consommation 100% biogaz d’ici 2050. Pour y arriver, de nombreux objectifs sont installés, dont celui d’atteindre 20% de la transition d’ici 2030. Ce pari du biogaz s’inscrit dans une cohérence écologique proposée par la métropole avec le plan de sobriété énergétique et son investissement dans les autres énergies vertes.

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