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Vers la fin du chauffage 100% fioul

En France en 2020, 2,7 millions de foyers étaient équipés d’une chaudière fonctionnant au fioul. Il s’agit d’un moyen de chauffage courant notamment en milieu rural. Pourtant, le chauffage au fioul subit des restrictions pouvant mener à son extinction.

Depuis

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juillet 2022, il est interdit de mettre en place un équipement fonctionnant uniquement au fioul. Les installations déjà présentes n’ont pas obligation à être changées tant qu’elles fonctionnent encore, simplement il est impossible de commander de nouvelles pièces. En vérité cette interdiction concerne tous les équipements de chauffages dépassant les 300 gCO2eq par kW/h PCI (pouvoir calorifique inférieur). Le fioul dépasse ce seuil de même que le charbon. Deuxième frein pour le fioul, son prix: un réapprovisionnement sur une cuve de 1000 à 1500 litres se fait 1 à 2 fois par an. Son prix moyen en France est de 1,417 euro par litre. Son prix peut rapidement varier, durant ces dernières années il a surtout augmenté, pour atteindre parfois le double de sa valeur initiale. Roland Bouquet, président du SYNASAV (Syndicat National de la Maintenance et des Services en Efficacité Energétique) considère qu’à terme le fioul disparaîtra « c’est clair, les chaudières vont disparaître les unes après les autres ». Pour le président, « il n’y a pas une solution, mais tout un panel », pour remplacer le fioul petit à petit.

Cependant d’après le chef d’entreprise, les pouvoirs publics ne prennent pas en compte ce temps d’adaptation : « on est d’accord pour arrêter les énergies fossiles mais il faut nous laisser le temps ».

Le parc des chaudières sera remplacé avec le temps, mais par quoi ? Roland Bouquet est également président d’une entreprise d’entretien des équipements de chauffage. Pour lui le premier pas se fait sur le terrain : « Les particuliers posent des questions à nos techniciens, c’est comme ça qu’ils les renseignent sur les alternatives possibles ». Les métiers gravitants autour du fioul sont en pleine refonte, les techniciens doivent se former aux nouvelles méthodes, un temps à prendre en compte pour permettre une transition en douceur « certains sont des fioulistes de première langue et ils passent aux nouvelles compétences, idem pour les installateurs »

Celle-ci permet de passer sous la fameuse barre des 300 gCO2 par kW/h. Le principe est de mélanger un chauffage à l’électricité et au fioul. Dans les périodes où le climat est plus doux, l’électricité suffit. Quand il fait plus froid, le fioul prend le relais. Cela permet également de gérer entièrement sa consommation, en évitant les surcoûts d’électricité. Il faut tout de même changer entièrement son installation au fioul car l’équipement est différent. « Une Solution qui pour moi a du sens dans le changement et la fusion énergétique » explique Roland Bouquet. Tout ceci n’est qu’une hypothèse mais « demain les pouvoirs publics décideront peut-être de baisser la barre en dessous des 300 gCO2 par kW/h » précise Roland Bouquet. A ce wmoment-là, les alternatives qui étaient viables jusqu’à maintenant ne le seront plus. L’avenir de la filiale du fioul est grandement lié aux décisions gouvernementales.

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