Coups de
littéraires de Janette
Charles Demoulin
e l b a n r u o t n o c n i ' L Bouleversant
À l’heure où j’écris ces lignes, le coronavirus invite au confinement total. Et certains de râler. L’occasion de me souvenir d’un ouvrage qui m’avait profondément ému. L’histoire d’un gars de vingt-deux ans qui, suite à un accident, perd ses deux bras. Nous sommes en 1956. La chirurgie d’alors n’est pas celle d’aujourd’hui. Et ne parlons pas des
prothèses. Bien au-delà de ce traumatisme, ce roman raconte le combat de ce garçon. Sa force et ses difficultés pour réintégrer, non pas sa vie, mais bien une autre vie. Ce jusqu’au jour où la vision d’une murène zigzaguant dans un aquarium va lui inventer son avenir. Et le lecteur de découvrir les incroyables ressources de l’être humain.
‘MURÈNE’ DE VALENTINE GOBY, CHEZ ACTES SUD
BD
Sincérité courageuse
Étonnant
‘L’ART D’ÉCHOUER’ D’ELIZABETH DAY, CHEZ BELFOND
‘AU SOLEIL REDOUTÉ’ DE MICHEL BUSSI, AUX PRESSES DE LA CITÉ
Créatrice de ‘How to Fail’, le podcast aux 5 millions de téléchargements, l’auteure, Elizabeth Day, se retrouve du jour au lendemain face aux ruines de son mariage. Un sentiment d’échec qui la renvoie à une succession d’épisodes manqués ayant jalonné sa vie. Mais tous ces ratages, au lieu d’être une impasse, vont la pousser à tout reconsidérer, à se réinventer. Avec humour et courage, elle livre ici un puissant manifeste aux accents féministes.
Cela vous dit un voyage aux Marquises, là où cinq apprenties auteures ont été conviées à un atelier d’écriture en compagnie d’un célèbre romancier de best-sellers ? Or, dans ce petit coin de paradis, le rêve va vite tourner au cauchemar puisqu’une disparition va transformer cet agréable séjour en un jeu meurtrier. À lire ce huis clos, dont la vérité ne surgira que peu avant le mot fin, on songe immanquablement aux ‘Dix Petits Nègres’ d’Agatha Christie.
Coups de cœur littéraires ::: 87
Vive la tolérance ‘MA FILLE, MON ENFANT’ DE DAVID RATTE, CHEZ GRAND ANGLE
C’est décidé, Chloé va dire à sa mère qu’elle a un p’tit copain et que celuici se prénomme Abdelaziz. La cata ! Car si même elle s’en défend, maman Catherine est raciste. Ça passe mal. Les relations entre mère et fille s’amenuisent, se tendent, se détériorent puis disparaissent. Or, un événement tragique vient frapper Abdelaziz. Catherine veut soutenir Chloé. Mais le lien est rompu. Un hymne à la tolérance raconté joliment et avec doigté.