Atelier déco : workshop n°3
Définir mon style… OU PAS ! Mélanie Trinkwell, créatrice d’espaces intérieurs, Mwell Studio
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Des magazines déco aux émissions TV, en passant par Instagram ou Pinterest, la passionnée de déco que vous êtes reçoit en permanence des injonctions à choisir son style dans “l'air du temps”. Quel ennui, n'est-ce pas ? Partout cette consommation de masse qui nous appelle par tous les moyens à nous définir lisiblement en suivant les tendances… C’est ainsi que nait la funeste angoisse de l'association du mobilier et des couleurs. Pourtant la décoration devrait se positionner, selon moi, aux antipodes de cette démarche d'identité. Elle se doit d'être instinctive, sensible, pleine de contrastes et de curiosités, de patine, et je dirai même… d’accidents ! Un tableau vivant en somme. Suivez le guide…
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o ©Amandin udi e St
De la nécessite d’exprimer son (bon) mauvais goût Dans un décor hautement habité et personnalisé, on lit le signe d’un certain rapport à la connaissance : la connaissance de Soi. Celle qui irrigue tout notre être. Oser exprimer ses goûts, quels qu’ils soient, c’est s’affirmer, s’affranchir. Oui, mais voilà, il y a le “mauvais goût” et le “bon mauvais goût”… C’est un peu comme le bon et le mauvais
cholestérol, n’en déplaise aux gourmands. Il n’y a rien de plus vivant et d'amusant que le mauvais goût bien dosé. Mais attention, le mauvais goût se maîtrise, il convient de ne point trop en faire. Parcimonie est le mot d’ordre. Une lampe atypique, des motifs mal assortis, des meubles de différentes
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époques… En bref, un élément qui sort du cadre ; ce sera souvent cet élément qui transcendera le décor, lui donnera toute sa valeur. Le kitsch a du bon : ce sont les couleurs trop fortes qui réveillent et les accumulations qui interpellent l’oeil. Sans ces dissonances, un décor peut vite devenir ennuyeux, voire terne.