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TECHNOLOGIE
UN NOUVEL OUTIL POUR MESURER L’ÉCORESPONSABILITÉ DES ENTREPRISES PAR GABRIELLE BRASSARD-LECOURS, JOURNALISTE
Si le terme « écoresponsable » nous fait penser d’emblée à l’environnement, le nouvel outil développé par l’organisme Vivre en ville va plus loin. L’indice d’écoresponsabilité lancé l’automne dernier vise à aider les entreprises à faire de meilleurs choix environnementaux au sens large, particulièrement en ce qui concerne leur localisation, d’où tout découle.
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référez-vous régler des affaires en per sonne ou à distance ? Tenez-vous à avoir des restaurants et des commerces à distance de marche de votre bureau ? Si votre employeur vous annonçait que le bureau déménageait dans un parc industriel, qu’en diriez-vous ? Voilà quelques-unes des questions qui ont retenu l’attention de Vivre en Ville, organ isme d’intérêt public qui travaille au développement de collectivités viables, et celle d’Amandine Rambert, urbaniste, coordonnatrice, Aménagement du territoire et urbanisme qui a travaillé à la mise sur pied du projet. Pour cette dernière, ces réflexions sont intrinsèquement liées à l’endroit où les bureaux choisissent de s’installer dans les villes. LOCALISATION, LOCALISATION, LOCALISATION L’organisme Vivre en Ville ne saurait plus insister sur cet aspect quand vient le temps de choisir un emplacement où établir une entreprise. Un immeuble écoresponsable se définit d’abord comme un lieu qui apportera une plus-value économique à l’entreprise sur le plan de la visibilité et de l’image de marque et qui facilitera la rétention et le recrutement d’employés. Par le choix d’un emplacement stratégique, on vise à faire du milieu de travail une deuxième maison pour les employés, en répondant aux enjeux qui les touchent et à leurs besoins quotidiens. Le choix du lieu vise également à minimiser l’em preinte écologique, entre autres en économisant 28
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2020
sur les déplacements de la maison au travail (navettage) et professionnels. Bien que des efforts aient été consentis dans les dernières années pour rendre les bâtiments de plus en plus éco énergétiques, les déplacements, eux, entraînent l’émission de plus de gaz à effet de serre qu’avant. Si un employé peut se passer de sa voiture pour aller au travail, il économise jusqu’à 20 000 $ par an, en plus de contribuer à préserver l’environnement. Si l’employeur réussit à faire gagner du temps de déplacement à son employé, la moitié de ce gain de temps est réinvesti dans le travail, accroissant ainsi la productivité de l’entreprise. Une localisation écoresponsable constitue aussi un pas en avant afin d’obtenir une certification LEED. Si un endroit est optimal, il procure dès le départ 13 des 40 points nécessaires pour s’en prévaloir. Finalement, bien se localiser est bénéfique pour la communauté, car cela encourage le tissu éco nomique local. En s’implantant au cœur du bassin d’emploi, du transport en commun, du milieu des affaires et près d’une offre commerciale intéres sante, une entreprise économise en productivité, contribue au bien-être de ses employés et favorise l’économie locale. EST-CE RÉALISTE POUR LES RÉGIONS ? Si un choix écoresponsable passe notamment par la réduction des déplacements en voiture, qu’en est-il des centres ruraux ?