PLANIFICATION STRATÉGIQUE ÉCOFAUNE BORÉALE 2021-2026
4. PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DE CONTEXTE PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DU CONTEXTE EXTERNE (INCLUANT OPPORTUNITÉS ET MENACES)
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FACTEURS SITUATIONNELS Opportunités • La pandémie de la COVID-19 • Les collaborations avec les Premières Nations et Inuit
Opportunité
• Le cuir d’orignal non récupéré annuellement de manière structurée (gaspillage de masse) comme levier de valorisation de la faune sauvage dans une perspective d’économie circulaire
La règlementation rigoureuse et éthique sur la chasse et le trappage au Québec et au Canada
• La récession économique post-COVID-19
Menace
• Les mouvements anti-fourrures
Les règlementations d’états ou les directives internes d’entreprises anti-fourrures comme en Californie et au sein de l’Union européenne
• La concurrence internationale
FACTEURS JURIDIQUES
Description de l’élément de contexte : Notre règlementation provinciale jouit d’une relative acceptabilité sociale et témoigne d’une capacité de gestion durable et éthique des espèces fauniques. Il faut profiter de ce levier pour proposer des projets de valorisation et promouvoir ces règles. L’Institut de la fourrure du Canada, qui promeut l’utilisation durable et judicieuse des ressources en fourrure du Canada, représente un partenaire éventuel avec qui œuvrer. En contrepartie, certaines positions officielles anti-fourrures et autres dans le monde, auxquelles le Canada n’échappe pas, représentent des obstacles et des défis supplémentaires à relever et à considérer dans nos approches et dans nos intentions de développement. FACTEURS POLITIQUES Opportunité Les mouvements associés à la promotion de l’achat local Menace Les mouvements anti-fourrures Description de l’élément de contexte : La valorisation durable de la fourrure doit passer par un modèle d’économie circulaire qui favorise les retombées locales et régionales en premier lieu, créant ainsi une richesse de proximité et un pouvoir d’achat et une stabilité économique accrus au sein d’une communauté, d’une ville et d’une région. L’intensification et l’harmonisation du maillage entre créateurs, fabricants, détaillants et grossistes-distributeurs dans toute la chaîne logistique (par exemple l’approvisionnement en fourrure) ainsi qu’avec d’autres secteurs créatifs et innovants sont des moyens pour y arriver et ils peuvent impliquer Écofaune boréale. En contrepartie, la présence marquée de mouvements antifourrures et leurs messages associés (cruauté animale, production de masse, rentabilité financière avant tout, etc.) obligeront Écofaune boréale à viser l’équilibre et à souligner le bien-fondé du secteur de la fourrure.
Menaces
Description de l’élément de contexte : Le contexte actuel de la pandémie et la période qui suivra viennent renforcer l’importance du développement de l’économie circulaire et de l’achat local. Le Québec et le Canada représentent un territoire de prédilection pour relancer et implanter une économie gravitant autour de la fourrure nordique. De plus, le souhait souvent exprimé des peuples des Premières Nations et inuit, soit d’assurer le maintien de leurs activités traditionnelles et la relance de l’économie du secteur, consolident le fondement d’économie circulaire et la pertinence de nos actions projetées. Avec les pertes d’emplois massives en production, une image négative de l’industrie s’est installée au fil du temps, ce qui rend plus difficile le recrutement de la main-d’œuvre. Pour l’ensemble de l’industrie et de ses différentes composantes, redorer cette image représentera un défi; la créativité devra faire une différence pour la rendre attractive. Finalement, il nous apparaît plus que souhaitable, en termes de succès, d’acceptabilité sociale et de potentiel économique, de profiter d’une activité déjà bien implantée notamment en territoire québécois, comme la chasse à l’orignal, pour tester et déployer un modèle systémique d’économie circulaire autour de la valorisation des peaux d’orignaux (projet « Fourrure publique »). En contrepartie, la menace de récession post-pandémique risque de rendre plus rares les occasions d’investissement des partenaires en raison d’une perspective de survie à court terme, au détriment du développement futur. Une fois de plus, les différents mouvements utiliseront nos intentions de développement comme un levier pour renforcer leurs idéologies. Finalement, le retard du Québec et du reste du Canada au sein de l’industrie de la fourrure mondiale exigera des efforts supplémentaires dans une perspectivede positionnement concurrentiel à l’échelle internationale. Nous nous limitons trop souvent à vendre une ressource sans la transformer. C’est également sans compter le fait que les produits entièrement conçus au Québec, voire au Canada, ont une valeur plus élevée que les produits des marchés asiatiques notamment, ce qui représente un obstacle de plus à surmonter.