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à P age Page{ {P ar frédérique de jode c’est Le PrograMMe aLLéchant qu’on vous ProPose aLors que La saison fraiche coMMence à Pointer son nez. on reste bien au chaud sous La couette, on fait une Pause et on s’évade avec un bouquin entre Les Mains.

Garth Risk Hallberg city on fire

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Comment ne pas résister au roman le plus cher de l’histoire signé en plus par un auteur américain inconnu? rien que cette information devrait attiser votre curiosité ? Un contrat qui s’est joué aux Etats-Unis à deux millions de dollars ! En France, c’est Plon qui a remporté la bataille. En quoi City on Fire a pu déchaîner les passions. C’est un roman fleuve passionnant de mille pages qui prend racine à New-York dans les années 1970, théâtre de crimes effrayants et de la montée du chômage. Un roman en forme de puzzle qui imbrique des personnages tous liés à un fait divers. Le soir du réveillon du Nouvel An, une jeune fille, Sam, est enlevée dans le Sud de Central Park et sauvagement assassinée. Un policier incompétent, un couple de punks gays, deux jeunes issus d’une famille fortunée ou encore un journaliste voyeur entrent en scène sous la plume de Garth risk Hallberg. Un polar bien ficelé, de celui qu’on ne lâche pas.

Garth Risk Hallberg, City on Fire, Editions Plon

Jonas Jonasson L’assassin qui rêvait d’une PLace au Paradis

Si vous avez succombé à l’univers déjanté de ses premiers romans, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire et L’analphabète qui savait compter, vous devriez apprécier le dernier livre de Jonas Jonasson, L’assassin qui rêvait d’une place au Paradis. L’histoire tourne autour d’un trio loufoque. Per Personn, un jeune homme paumé, réceptionniste d’un hôtel miteux qui n’espère qu’une chose, stopper le mauvais sort qui ruine sa famille. Johanna Kjellander, la pasteur révoquée qui voit en lui une âme à sauver ou exploiter, et Dédé le meurtrier. Ces trois-là vont monter une agence de châtiments corporels. Mais le jour où Dédé découvre la Bible et renonce à la violence, ses deux complices décident de prendre les choses en main et de le détourner du droit chemin... Entre folles péripéties, rebondissements, situations rocambolesques et coups de théâtre, on suit avec plaisir ces trois larrons pas très catholiques.

Jonas Jonasson, L’assassin qui rêvait d’une place au Paradis, Editions Presses de la Cité

Pierre Lemaître trois jours et une vie

Il avait reçu le Goncourt 2014 pour son excellent roman, Au revoir là-haut, (si vous ne l’avez pas encore lu, foncez dans une librairie) et pour lequel l’acteur et réalisateur Albert Dupontel prépare une adaptation au cinéma. En maître du suspens, Pierre Lemaître revient sur la scène littéraire avec ce roman noir. Le pitch : Antoine, 12 ans, gosse solitaire traîne son mal de vivre. Son complice, c’est Ulysse, le chien des Desmedt, ses voisins. Un jour le père Desmedt tue Ulysse, blessé par une voiture, pour économiser une visite chez le véto. Dans cette mort, Antoine voit une telle injustice qu’il va commettre l’irréparable... Pour garder intact l’intrique, on ne vous en dit pas plus si ce n’est qu’avec un grand talent, l’auteur sonde l’âme humaine et son obscurité.

Pierre Lemaître, Trois jours et une vie, Editions Albin Michel

Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat et je danse, aussi

Un livre frais et original qui vous embarque dans l’univers de deux protagonistes qui a priori tout sépare. Adeline Parmelan, la trentaine, grande, grosse, brune comme elle se décrit, est une lectrice aguerrie. Pierre-Marie Sotto, soixante ans, écrivain récompensé jadis par le prix Goncourt, subit le syndrome de la page blanche. Vivant reculé dans les montagnes, il reçoit un paquet de la part d’Adeline qu’il refuse d’ouvrir pensant qu’il s’agit d’un manuscrit sans grand intérêt. Il lui envoie un mail pour la prévenir. De ce premier échange, s’en suit une relation épistolaire savoureuse. Entre rires et larmes. Un roman qui va vous donner envie d’aimer et de danser aussi !

Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat, Et je danse, aussi, Editions Fleuve

Antoine Leiris vous n’aurez Pas Ma haine

Il avait pris la plume pour adresser un message à ceux qui avaient perpétré les actes terroristes du 13 novembre à Paris, au cours desquels sa femme, Hélène, a été assassinée au Bataclan. Vous n’aurez pas ma haine, c’est par ses mots que la lettre bouleversante d’Antoine Leiris, journaliste, accablé par la perte de son épouse, commençait. Un texte digne, sans haine et plein d’amour pour celle qui était la mère de Melvil, âgé de 17 mois au moment du drame. Il publie aujourd’hui un livre poignant dans lequel il raconte comment avec son fils, il a fallu continuer à vivre à deux. Il raconte aussi cette soirée du 13 novembre, l’attente avant d’apprendre la terrible nouvelle. En toile de fond, c’est une déclaration d’amour à Hélène, la femme de sa vie.

Antoine Leiris, Vous n’aurez pas ma haine, Editions Fayard

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