Aria n°271 - Mai 2017

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aria MAGAZINE OFFERT

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INFLIGHT

PATRIMOINE / VISITE

FOCUS / CRÉATION

ROCCAPINA, A L’OMBRE DU LION

DANS L’OEIL DU MAZZERU

PORTFOLIO / EXPOSITION

A GENDAS

DE L’ÉCONOMIE DES DÉCHETS

CORSE/CÔTE D’AZUR/PROVENCE/PARIS


pollinisateur de culture

ĂŠditions des immortelles www.ĂŠditionsdesimmortelles.com

Les ĂŠditions des Immortelles @ed_immortelles editions_des_immortelles



DU 10 AU 18 JUIN JOURNÉES NA ATTIONALES DE LA CROIX-ROUGE FRANÇAISE. croix-rouge.fr


aria Fondateur Dominique Alfonsi

SARL KYRN EDITIONS Le Ricanto Ancienne route de Sartène 20090 Ajaccio e-mail:ariagenda@gmail.com

Sommaire Numéro 271 - MAI 2017

AIR CORSICA

Les infos de la compagnie

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Découvrez le monde avec Air Corsica - L’Edito - Bienvenue à bord Rendez vous partenaires... Directrice de la publication Rédactrice en chef

Sandra Alfonsi Direction technique Conception graphique

Jean Christophe Alfonsi Publicité

Kyrn Editions ariagenda@gmail.com Couverture Palmiers © Marc Chehade Maquette Kyrn Editions Imprimé par IAPCA

PATRIMOINE / VISITE

Roccapina, à lʼombre du lion...

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Dans le sud de la Corse, au coeur d’une terre de légende (s) façonnée par l’histoire et les éléments, se dresse le Lion de Roccapina. Sa silhouette minérale est entourée d’un bestiaire fantastique qui rappelle les premiers temps de l’humanité : roches tourmentées, taffoni et orii composent en effet un ensemble remarquable, riche d’enseignements culturels et scientifiques. Pour valoriser ce patrimoine unique, le Conseil Départemental de la Corse du Sud et le Conservatoire du littoral ont créé « A casa di Roccapina » (« la maison de Roccapina » ), une structure muséale originale ouverte désormais toute l’année. FOCUS / CRÉATION

Dans lʼoeil du Mazzeru Jules Stromboni est un jeune auteur, dessinateur et illustrateur, qui, après un début de carrière comme portraitiste de rue puis une formation à la prestigieuse école parisienne des Gobelins, se partage aujourd’hui entre la bande dessinée et le film d’animation. Il vient de publier aux Editions Casterman un album ténébreux et hypnotique intitulé Mazzeru, dont il signe à la fois le scénario et le graphisme.

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COUPS DE COEUR

A découvrir, à voir, à lire...

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PORTFOLIO / EXPOSITION

Vies dʼordures

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Au coeur de Marseille, face à la mer, le MuCEM ( Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée ) propose jusqu’au 14 août une exposition originale intitulée Vies d’ordures - De l’économie des déchets. AGENDA

Corse

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AGENDA La reproduction et l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des reportages et des informations, sont interdites. La société éditrice se réserve le droit de refuser tout ordre de publicité, annonce ou insertion sans avoir à justifier son refus. Les pages Air Corsica sont intégralement réalisées par la compagnie et sont sous sa responsabilité. Rédactrice en chef : Catherine Riera. Conception & réalisation graphique : Agence AGEP. Comité rédactionnel : Jean-Paul Filippini, Dominique Leca, Marie-Diane Leccia, Jean-Baptiste Martini, Michel Ponzevera et Ghislaine Sansonnetti. Photos Air Corsica : Alexandre Cadel, Michel Ponzevera, Roland Rouget.

Provence

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AGENDA

Côte dʼAzur

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AGENDA

Paris

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PATRIMOINE / VISITE

ROCCAPINA À L’OMBRE DU LION… DANS LE SUD DE LA CORSE, AU COEUR D’UNE TERRE DE LÉGENDE ( S ) FAÇONNÉE PAR L’HISTOIRE ET LES ÉLÉMENTS, SE DRESSE LE LION DE ROCCAPINA. SA SILHOUET TE MINÉRALE EST ENTOURÉE D’UN BESTIAIRE FANTASTIQUE QUI RAPPELLE LES PREMIERS TEMPS DE L’HUMANITÉ : ROCHES TOURMENTÉES, TAFFONI ET ORII COMPOSENT EN EFFET UN ENSEMBLE REMARQUABLE, RICHE D’ENSEIGNEMENTS CULTURELS ET SCIENTIFIQUES. POUR VALORISER CE PATRIMOINE UNIQUE, LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA CORSE DU SUD ET LE CONSERVATOIRE DU LIT TORAL ONT CRÉÉ « A CASA DI ROCCAPINA » (« LA MAISON DE ROCCAPINA » ), UNE STRUCTURE MUSÉALE ORIGINALE OUVERTE DÉSORMAIS TOUTE L’ANNÉE.

A

ménagée par le Conservatoire du Littoral dans une ancienne maison cantonnière entièrement restaurée, la Casa di Roccapina est gérée par le Départment de la Corse du Sud. L’ enjeu de ce « musée pas

comme les autres » était dès le départ de concilier dans une même « interprétation » la valeur mémorielle

des lieux avec leur richesse géologique et historique : de passer de la légende à la science, en quelque sorte, de façon ludique et instructive. Pour ce faire, la mise en espace a été confiée à Guy Brun, muséographie de l’ agence Mille Lieux sur la Terre, pour la scénographie intérieure, et au professeur Alain Gauthier, agrégé

© JEAN HARIXÇALDE

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PATRIMOINE / VISITE

L’Oriu reconstitué de Roccapina © DÉPARTEMENT DE LA CORSE DU SUD

INFOS PRATIQUES

LE SITE DE ROCCAPINA

Accès : A Casa di Roccapina est située sur la RT 40 entre Sartène et Bonifacio Horaires d’été : du 15 avril au 15 octobre, de 10h à 18h tous les jours excepté le 1er mai. Horaires d’hiver : du 16 octobre au 14 avril, de 9 h à 16 h du mardi au samedi excepté les jours fériés et jours de fermeture exceptionnelle - Fermeture du 20 décembre au 4 janvier inclus. Tarifs : Plein tarif : 2 € / Tarif réduit : 1 € Renseignements 04 95 71 56 30 Tarif groupes et gratuités sous conditions - Audioguide disponible gratuitement à l’accueil (durée 1h15) : Français, Anglais et Italien. Brochure téléchargeable en ligne sur www.corsedusud.fr

Le site de Roccapina, traversé du Nord au Sud par la route territoriale n°40 reliant Sartène à Boni-facio, couvre près de 500 hectares sur la commune de Sartène. Classé loi 1930 en grande partie, c’est un site emblématique des rivages corses. Très touristique, il attire pour la beauté de ses pay-sages, son patrimoine historique – la tour génoise et le « Lion de Roccapina », vestiges d’occupations défensives passées -, sa baie où se pratiquent la baignade, la plaisance et la plongée.Inscrit au réseau Natura 2000, le site de Roccapina est également riche d’un patrimoine naturel remarquable (dune à genévrier à gros fruit, zone humide d’arrière- plage). Cette richesse se retrouve également dans les fonds marins de la baie de Roccapina.

LE DÉPARTEMENT ET LE CONSERVATOIRE DU LITTORAL Le Département de la Corse-du-Sud s’est impliqué depuis 1983 dans la gestion des sites du Con-servatoire en Corse-du-Sud dans le cadre des compétences qui lui sont dévolues en application des textes portant sur les « espaces naturels sensibles ». C’est depuis 2000, le gestionnaire prin-cipal du domaine du Conservatoire du littoral dans le département en travaillant en partenariat étroit avec d’autres structures gestionnaires comme l’Office de l’environnement de la Corse (gestionnaire de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio), le Syndicat Elisa (partenaire pour la gestion des sites inclus sur les territoires des communes de BelvédèreCampomoro, Grossa, et Sartène), ou encore l’Office de tourisme intercommunal du SartenaisValinco-Taravo ( gestionnaire de la tour de Campomoro). Aussi, depuis 2003, le Département a organisé un corps d’agents affectés à la gestion des espaces naturels sensibles comprenant les terrains du Conservatoire, dont le site de Roccapina. ( source : CD 2A/Voci Suttana n°19 )

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PATRIMOINE / VISITE

en géologie pour les aménagements extérieurs. Accueilli par la voix d’une narratrice, Jane, « fille du lion », qui raconte la belle histoire et les mystères de Roccapina, le visiteur est plongé dans l’ atmosphère fascinante de la Corse des origines : le parcours lui révèle les arcanes des « taffoni », ces roches modelées de façon parfois surréaliste par le lent travail des éléments, vent, sel, soleil et pluie mêlés…puis les secrets des des « orii », ces « taffoni » aménagés, devenus des bergeries ou des habitats provisoires, dont le site de Roccapina abrite un exemple remarquablement reconstitué par le Conservatoire du Littoral. La géologie locale, les diverses utilisations des « taffoni » et «

orii » par l’homme au cours des siècles, la place de ces formes fantastiques et pétrifiées dans l’imaginaire local, ainsi que l’histoire de la présence humaine au col de Roccapina - cantonniers, douaniers, marchands, bergers, charbonniers - font aussi partie des thèmes développés au cours de la visite, sur les deux étages de la maison. Grâce à des maquettes, sculptures, photos, projections vidéos, et autres médias, ce sont ainsi les « clefs » scientifiques et légendaires de Roccapina qui ouvrent les portes de la connaissance, de la © DÉPARTEMENT DE LA CORSE DU SUD

réflexion et du rêve… Au coeur d’un site naturel réputé pour sa beauté, le visiteur peut également apprécier les actions synergiques du Département et du Conservatoire au fil de deux sentiers aménagés : - Le sentier de l’oriu « U Caminu di l’Oriu », qui fait partie du parcours de la visite de la maison cantonnière. Cette petite balade de 20 minutes audio-guidée mène jusqu' au fameux Oriu reconstitué de Roccapina. - Le sentier du belvédère, « U Caminu di A Punta », en accès libre, est une « immersion » de 45 minutes dans le maquis, à la découverte de merveilles longtemps cachées au regard: orii abandonnés, formes minérales animalières… jusqu’à l’éblouissement d’un panorama grandiose révélé, comme une récompense suprême, , du haut d’un belvédère… A Casa di Roccapina mérite une halte approfondie, à la découverte de ces richesses culturelles, naturelles et historiques dont la mystérieuse alchimie reste l’un des attraits majeurs de la Corse. A bedda storia

© DÉPARTEMENT DE LA CORSE DU SUD

continueghja… ■ A. S

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FOCUS / CRÉATION

DANS L’ŒIL DU MAZZERU © Jules STROMBONI / CASTERMAN 2017

Jules Stromboni est un jeune auteur, dessinateur et illustrateur, qui, après un début de carrière comme portraitiste de rue puis une formation à la prestigieuse école parisienne des Gobelins, se partage aujourd’hui entre la bande dessinée et le film d’animation. Il vient de publier aux Editions Casterman un album ténébreux et hypnotique intitulé Mazzeru, dont il signe à la fois le scénario et le graphisme. Articulé autour d’une croyance corse ancestrale, cet ouvrage totalement inclassable et techniquement très abouti nous emporte dans un univers « étrangement » familier, à la rencontre de personnages victimes de leur destin. Ce « fatum » tragique dont on ressent l’inexorabilité au fil des pages est toutefois traversé de lueurs fantasmagoriques, de jaillissements de couleurs ou de « respirations botaniques » qui ponctuent un environnement intensément minéral, magnétique et silencieux comme le granit… Présenté en avant-première au festival BD à Bastia, puis aux Rencontres du 9e Art d’Aix en Provence, Mazzeru rencontre un succès croissant. Conversation avec l’auteur.

e jour d du pain !

Dans le e fond du pétrin D’abord la fa farine, arine, puis l’eau ; Tiède comm comme me les mains, Du sel comm comme me il faut, Et enfin la b boule oule de le levain vain ; Je l’ai placée hier au chaud, Elle gonfle de d depuis puis c ce em matin. atin. Puis lenteme lentement ent tout mélanger Et laisser ens ensuite suite reposer. p

© Jules STROMBONI / CASTERMAN 2017

L

INTERVIEW JULES STROMBONI ARIA - Quel est le point de départ de cet album ? Jules STROMBONI -Mon grand père a grandi dans l'Alta Rocca, à Bisè. Je porte son nom depuis ma naissance et suis depuis longtemps très curieux de ces origines-là. Parallèlement, je voulais écrire une histoire (les premières bd que j'ai publiées étaient co-réalisées

Le jour du p pain, ain, Je brasse la p pâte maintenant, La retourne et la plie, Que l’air s’en s’engouffre ngouffre dedans : Ma mère le ffaisait ainsi. ainsi Mon père l’a l’aimait aimait tellement ; Pourvu qu’ill soit réussi ! La levée dur dure e quelques heures ; Le temps de chercher du bois ; Pour ne pas p perdre de chaleur.

avec des scénaristes), et c'est tout naturellement que je me suis tourné vers la Corse. Après avoir commencé à écrire autour des anecdotes que me rapportaient mes grandes tantes, une amie a évoqué les mazzeri dont je n'avais jamais entendu parlé. Ce sujet a tout de suite fait naître des images fortes et a cristallisé beaucoup de thèmes que je voulais aborder, comme l'onirisme, les rôles sociaux, l'ensauvagement, la mélancolie... ARIA - Paysages, villages, personnages....votre album témoigne

Le jour du p pain, ain, Ça marche ! Maintenant la pâte Est une boul boule le énorme ! Sur le dessuss doucement je tâte Je la coupe e ett la mets en forme. Une fois sort sortie tie du four – j’ai hâte ! Elle sera dur dure re comme la corne Et tendre qu quand uand on l’éclate. Deux pâtonss et j’ai terminé ; Ça y est ! Je v vais à la fournée !

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d'un grand sens de l'observation, d'un intérêt profond pour la nature et d'une sensibilité particulière aux « climats » . Où et comment avez-vous collecté la « matière » de cet ouvrage ? Jules STROMBONI - L’observation est sans doute l'outil le plus précieux du dessinateur et requiert une réelle discipline. Bien


FOCUS / CRÉATION © Jules STROMBONI / CASTERMAN 2017

© Jules STROMBONI / CASTERMAN 2017

qu'issu de banlieue parisienne, j'ai toujours passé beaucoup de

Je voulais que la technique, à l'image du scénario, soit

temps dans la nature, en particulier lorsque ça ne va pas bien: je

physiquement éprouvante, laborieuse, inconfortable. Dans ce

vais marcher et je pense au Crétacé. Ensuite ça va mieux. Ces

même soucis de cohérence, le mazzeru étant une croyance

longues marches me procurent une exaltation (et parfois une

datant probablement des chasseurs-cueilleurs, j'ai décliné

extase) physique et contemplative. C'est d'ailleurs ces impressions,

une technique de gravure au burin qu'on retrouve dans

ces sensations, ces lumières que j'ai cherché à rendre dans mes

certaines grottes pariétales, en l'adaptant à un matériau et

dessins: je travaillais essentiellement à partir de souvenirs plus

une lecture contemporains.

que de documents. Dans ce sens, le décor du livre est une Corse fantasmée, topographiquement archi fausse.

ARIA - Peu de texte, pour laisser toute sa place à l'image, à l'intuition et à l'imaginaire personnel du lecteur : c'est une

ARIA - Justement, quelle technique avez vous utilisée pour donner

manière de l'inviter à s'approprier l'histoire ?

autant de profondeur et de puissance évocatrice à vos dessins

Jules STROMBONI - Précisément. Quand on est face à une

Jules STROMBONI - Ce sont des gravures au clou, sur film d'acétate.

peinture rupestre ou à un mégalithe, chacun se fait son idée

Une technique très contraignante: je grave quasi à l'aveugle puis

car toutes sont possibles. C'est aussi le lot des traditions

le dessin se révèle quand j'étale l'encre sur le plastique. Ensuite

orales et des croyances, comme mazzeru : chaque oreille se

je rajoute, enlève, gratte, frotte jusqu'à ce que je sois satisfait.

l'approprie et son évolution dépend de l'interprétation de

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© Jules STROMBONI / CASTERMAN 2017

FOCUS / CRÉATION

© Jules STROMBONI / CASTERMAN 2017

INTERVIEW JULES STROMBONI chacun. C'est ce qui fait exister et perdurer l'histoire. Aujourd'hui, la traque de la véracité relègue ces croyances dans l'oubli ou la fantaisie, or ne se plaint-on pas aujourd'hui d'une perte de sens, de valeurs, d'imaginaire? Je pars du principe que si quelqu'un croit à quelque chose, c'est que ça existe. ARIA - La Corse est bien entendu omniprésente dans ce « roman

graphique », mais la tragédie vécue par les protagonistes prend une valeur universelle : cette dimension supplémentaire estelle aussi le signe d'une volonté de transmission, de partage au sens large ? Jules STROMBONI - De partage oui, en revanche je ne suis porteur d'aucun message. Je déplore par contre que notre part de vie onirique soit si peu considérée dans nos sociétés. Personne ne pourrait vivre sans rêver et pourtant peu de gens tiennent réellement compte de leurs rêves. Notre imagination, nos spiritualité, nos différences s'étriquent pour s'entasser dans l'entonnoir d'un modèle social. Les chapitres « botaniques » de mon livre sont aussi là pour rappeler les savoirs qui se perdent, comme par exemple celui de l'usage des plantes: nous sommes entourés d'une incroyable richesse dont nous ne connaissons plus rien !!! ■ PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI VISUELS EXTRAITS DE L’ALBUM « MAZZERU » ( EDITIONS CASTERMAN/WWW.CASTERMAN.COM )

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COUPS DE

cŒur À

TOUTES LES MERS

Michèle Sandjovski enseigne D la bande dessinée et l’illustration É à l’Académie Libanaise des C Beaux-Arts.A près avoir collaboré O à de nombreux projets dans la U presse et l’édition, elle livre avec « Toutes les mers » une V oeuvre autobiographique R originale et sensible sur l’histoire I de sa famille, une famille R cosmopolite et polyglotte aux racines multiples : turques, françaises, italiennes, russes, grecques, polonaises…Au gré des grands conflits mondiaux ou d’évènements plus personnels, de génération en génération, certains membres de cette famille étonnante vont s’ancrer au Liban, terre de tous les les possibles et de toutes les contradictions : née à Beyrouth, Michèle Sandjovski est en quelque sorte la « synthèse » de ces déracinés, dont elle reconstitue le parcours à travers ce livre. Ponctué d’anecdotes, de souvenirs, notamment ceux liés à un grand père paternel artiste qui lui transmettra son goût du dessin, l’auteure évoque, au delà de l’ épopée familiale, les questionnements récurrents autour de l’identité, de la langue, de l’attachement aux origines, de l’appartenance, du choix « contraint » ou spontané… Réalisé au crayon dans des tons lumineux, solaires ou plus assourdis selon les sujets, avec un graphisme élégant qui apporte subtilité et fraîcheur à l’ensemble, Toutes les mers nous invite à un touchant voyage intime, qui prend des résonances universelles en délivrant un message positif de tolérance et d’ouverture. EDITIONS DES RONDS DANS L’O - 144 PAGES - 24 EUROS

À

NÉS EN BRETAGNE

Cap à l’ouest ! Après Nés en Corse, un premier « OVNI graphique et rédactionnel » très remarqué Les Editions des Immortelles, toujours selon le même concept, ont également « commis » « Nés en Bretagne » ou « l’extraordinaire aventure des inventions et des hommes Nés en Bretagne qui ont changé la face du monde ( et peut-être même celle de l’univers ) ». C’est un peu long comme sous-titre, mais ça a le mérite d’éclairer le propos général du livre. A travers une quinzaine d’histoires fabuleuses racontées par un breton pur jus, Thomas le Gourrierec, nous découvrons en effet des personnalités, dont certaines très célèbres, sous un nouveau jour. Avec une bonne dose d’humour en prime, l’auteur nous livre le fruit de ses souvenirs et de ses recherches, mêlant avec bonheur rigueur professionnelle et attachement affectif. Attachez vos ceintures, ça décoiffe : au fil des pages, on apprend que les bretons sont partout ! Y compris même - enfin peut-être - à l’origine de la naissance de…. Napoléon ! Bref l’ouvrage est aussi décalé que passionnant. Mention spéciale à la maquette, qui a mobilisé 6 illustrateurs, graphistes et artistes : feuilleter l’ouvrage est un vrai plaisir pour les yeux et l’esprit ! Les Immortelles, maison d’édition installée à Ajaccio, poursuivent ainsi leur exploration inédite des territoires à forte personnalité en nous offrant cette fois-ci un grand bol d’air marin venu de l’ Atlantique, qui par des circonvolutions historiques inattendues vient doucement s’inviter sur nos côtes méditerranéennes, en un sympathique rapprochement…On en redemande ! EDITIONS DES IMMORTELLES - 160 PAGES WWW.EDITIONSDESIMMORTELLES.COM

R E D É C O U V R I R

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À V O I R

ALI CHERRI SOMNICULUS

C’est l’une des figures montantes de l’art contemporain : le plasticien et vidéaste libanais Ali Cherri propose jusqu’au 28 mai au Jeu de Paume, place de la Concorde à Paris, une oeuvre vidéo intitulée Somniculus ( « sommeil léger » en latin ). Présenté dans le cadre de la programmation Satellite 10e édition et du cycle « L’économie du vivant » placé sous le commissariat d’Osei Bonsu, ce projet s’inscrit dans la continuité des oeuvres précédentes de l’artiste en livrant une réflexion autour des objets trouvés ou manquants sur les sites archéologiques, de leur excavation à leur parcours jusqu’à leur « arrivée » dans les salles de musée du monde entier. Plus généralement, la réflexion s’articule autour du rapport à l’objet, à sa symbolique, que l’on rationalise moins en état de « sommeil léger » qu’en état de veille : le ressenti de sa présence se suffit alors peut-être à lui-même… Somniculus est une déambulation dans les salles désertes de grands musées parisiens, avec des mises en lumières de pièces expressives ponctuées par les haltes de l’artiste, qui se met en scène en état de sommeil… Cette réflexion s’attache aussi à la place que l’on accorde aux objets dans la construction et la narration de l’Histoire ou des romans nationaux, avec leur mise en espace et la muséographie associée. Ali Cherri restitue ainsi la tension parfois palpable entre l’objet inanimé et le vivant que bien souvent il entend représenter. Aujourd’hui le travail du plasticien sur le patrimoine et son sens pluridimensionnel revêt un caractère d’urgence : enfant du Moyen -Orient, Ali Cherri s’inquiète en effet de la destruction méthodique des musées et des sites archéologiques en Syrie, en Irak et en Lybie, systématisée comme une volonté d’effacer ou de réécrire le passé. C’est pourquoi il invite le visiteur à se poser la question de l’ instrumentalisation en proposant un parcours non balisé, jalonné d’objets qu’il ne replace pas dans leur contexte, et donc sans signification « contrôlée ». Ainsi rendus autonomes, ces objets, ces oeuvres, racontent une autre histoire, dessinent une nouvelle fiction dont le visiteur est l’opérateur principal. A la lumière d’une lampe torche, au coeur même d’un musée, l’objet s’affranchit de toutes les codifications. En attente de réveil… JEU DE PAUME, 1 PLACE DE LA CONCORDE, PARIS 8E WWW.JEUDEPAUME.ORG / WWW.ACHERRI.COM

À L I R E

LA VALSE FOLLE DES MORTS ET DES VIVANTS LES AVENTURES DU COMMISSAIRE PIERUCCI

On ne présente plus Marie-Hélène Ferrari, auteure de plus d’une trentaine de romans, et tout aussi à l’aise dans de multiples autres registres : théâtre, poésie, livres d’art, thriller… Elle a notamment connu un très grand succès avec le premier opus des aventures du Commissaire Pierucci « Le destin ne s’en mêle pas ». Et bien justement le revoilà, pour sa dixième et ultime enquête, ce policier atypique, originaire de la région sartenaise et opérant sur cette « terre des seigneurs » du sud de la Corse, façonnée par l’histoire autant que par les croyances que l’on se transmet de génération en génération. « La valse folle des morts et des vivants » signe son retour sur la scène de crimes mystérieux, sur fond de spéculation immobilière et de chasse au trésor… Dans le décor grandiose des falaises de Bonifacio, l’intrigue va de rebondissement en rebondissement, multipliant les personnages et les situations surprenantes. Pierucci, policier « décalé » aux méthodes très personnelles renoue avec les fils et les ombres du passé, tandis que les mazzeri veillent… Vie privée et enquête se mêlent, famille et figures autrefois amicales, aujourd’hui menaçantes, s’en mêlent, bref protagonistes et lecteurs sont pris dans une valse haletante, palpitante, jusqu’au dénouement…glaçant. L’ extrême sud de la Corse, tout en démesure, est un personnage à part entière de ce passionnant ouvrage, dans lequel le commissaire Pierucci impose une nouvelle fois son style inclassable, délicieusement anachronique et redoutablement efficace. EDITIONS CLÉMENTINE - 468 PAGES - 19,50 EUROS


Berny. pour DĂŠa Communication


PORTFOLIO EXPOSITION

Tricycle motorisé de récupérateur de rue. Le Caire, Egypte 2016 - Photo David Degner @ David Degner / MUCEM

Tanaké, pelle à manche, fer blanc de boîte de conserve Brésil, année 1970 - MUCEM Atelier des enfants Centre Georges Pompidou @ Yves Inchierman / MUCEM

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Les entrepots des fripes chez Tunis Impex, Ariana Tunisie, 2014 - Photo Stephanos Mangriotis @ Stephanos Mangriotis / MUCEM


PORTFOLIO EXPOSITION

VIES D’ORDURES De l’économie des déchets

A

u coeur de Marseille, face à la mer, le MuCEM ( Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée ) propose jusqu’au 14 août une exposition originale intitulée Vies d’ordures - De l’économie des déchets. Autour d’un thème de société de plus en plus préoccupant, celui des ordures et autres déchets générés par les activités humaines, cette présentation en forme de parcours autour de la Méditerranée s’interroge sur nos modes de vies contemporains, les bouleversements environnementaux qu’ils induisent et les différentes manières dont nous pouvons, chacun à notre niveau, essayer d’en atténuer l’impact négatif sur la planète. Le tour d’horizon offert ici par le MuCEM est passionnant : grâce à un immense travail d’enquêtes-collectes sur le terrain - la «marque de fabrique » du musée - le visiteur peut découvrir des documents, des objets, des films ou

Exposition « Vies d’ordures » Scénographie sans public – Mucem – 2017 © François Deladerriére / Mucem

des photographies réalisées à Casablanca, Naples, Marseille, Tirana, Istanbul, Le Caire et Tunis, ainsi que des objets, documents, cartes, schémas issus des collections du Mucem et des musées d’ethnographie comme le musée du Quai Branly ou le musée de Guatelli dans la région de Parme. La scénographie met en espace six sections thématiques, explorant les façons de ramasser, de trier, de stocker, de recycler, de réemployer, d’enfouir, de réduire, de composter ou encore d’incinérer en donnant des exemples concrets parfois surprenants. L’exposition est complétée, tout au long de sa durée, par des dispositifs pédagogiques spécialement conçus et par de nombreux temps forts - conférences, projections, débats - qui aident également à comprendre et à approfondir un sujet qui nous concerne tous. Informations www.mucem.org

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PORTFOLIO EXPOSITION

Jarre, caoutchouc, clou, fer 2016, Sidi Kacem, Maroc - MUCEM @ Yves Inchierman / MUCEM

Véhicule de transport des déchets Le Caire, Egypte 2015 - Photo David Degner @ David Degner / MUCEM

Exposition « Vies d’ordures » Scénographie sans public – Mucem – 2017 © François Deladerriére / Mucem

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AGENDA CORSE ■ AJACCIO ■ THÉÂTRE / LANGUE CORSE

ARIA MAI 2017

(

LES 11 ET 12 MAI À 21H

) ■ AJACCIO ■ MUSIQUE / SKA REGGAE

Bar De Spiro Scimone. Traduction langue corse et mise en scène Guy Cimino. Avec Jean-Pierre Giudicelli : Petru. Pierrick Tonelli : Nino . Affiche/Lumière PierreFrançois Cimino. Production U Teatrinu Rien de grandiose ni d'héroïque. Nino est barman et rêve de travailler dans un établissement où il pourrait servir © XDR des apéritifs. Petru rêve d'un travail, n'importe lequel. Ils se retrouvent tous les jours dans l'arrière-boutique d'un bar et cherchent une solution pour trouver un meilleur sort. Nino est manipulé par sa mère, Petru par Ghjuvà, chef maffioso mais Nino et Petru sont à la fois victimes et complices d'un ordre qui les asservit.. Les vengeances qu'ils projettent relèvent de l'imaginaire enfantin ; elles sont si disproportionnées qu'elles forcent le rire. Le tragique de leur condition est à la fois déchirant et irrésistiblement comique. Incapables d'améliorer leur sort, ils s'entêtent, gardent espoir et leur opiniâtreté frôle l'absurde. Aghja, chemin de Biancarello - Renseignements 04 95 20 41 15

■ AJACCIO ■ THÉÂTRE

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27 LE 19 MAI À 21H

)

King Porter Stomp (Angleterre) Formé en 2007 à Brighton (Royaume Uni), King Porter Stomp fusionne le ska, afrobeat, dub, funk et hip-hop et défie sans relâche les différences sociales et culturelles en touchant au plus profond de ce qui fait vibrer ; des rythmes pour danser, des mélodies à scander et des paroles à méditer. © Kenny MC CRACKEN Reconnus par la presse nationale pour leurs représentations live éclectiques et explosives, ils se sont imposés en peu de temps comme l'un des groupes les plus demandés de la scène alternative anglaise. Ce septet original et endiablé a répandu un son contagieux et universel à travers le Royaume Uni et à l'étranger. Le groupe a effectué plusieurs tournées dans des pays européens, de multiples représentations dans les plus gros festivals des Iles Britanniques, et partout ils reçoivent un accueil enthousiaste et chaleureux... Aghja, chemin de Biancarello - Renseignements 04 95 20 41 15

(

LE 18 MAI À 20H30

)

Don Quichotte e Sancciu Pansa Livret d’Orlando Furioso d’après Miguel de Cervantès. Mise en scène Orlando Forioso. Avec Christian Ruspini et Henri Olmeta. A l’occasion du 400ème anniversaire de la mort de Miguel De Cervantès 1616/2016. Rêves, illusions et maladies nés des livres et du plaisir de voyager et de créer … Dans son français littéraire, Don Quichotte poursuit son rêve d’une nouvelle ère où l’éthique et la morale seraient les fondements de l’être; dans son corse populaire Sancciu suit le rêve. Livres, livres, livres: tel pourrait être le sous-titre de ce spectacle. On ne fait qu’y parler de livres, de théâtre, d’art, de beauté, comme délivrance culturelle. Qu’en sera-t-il de ces deux désespérés? De ces deux SDF de la culture? Qu’adviendra-t-il de nous? E cusì dicendu, dòpu d’essesi raccummandatu a a so signora Dulcinea affinch’ella l’aiutassi in tale facenda, si misse a cavalcà cu Rocinante, u scudu e a lancia bè postu. Venne a sbatte contr’a a u primu mulinu, e cu tanta viulenza tafunò cu a lancia un’ala mossa da u ventu, chi l’arma cascò in brumali, e chi, cavallu e cavaliere, dòpu di esse stati strascinati da l’ala, andonnu a rutulà pè u pratu. 1925 Don Chisciotte di a Mancia. ( Traduzione di U Pittore ) Espace Diamant, bd Pascal Rossini - Renseignements 04 95 50 40 80 ( ou 86 )

■ AJACCIO ■ EXPOSITION

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JUSQU’AU 9 JUILLET

)

NOTABLES DU SECOND EMPIRE - NAPOLÉON III ET LA CORSE ●●● « L’exposition Visites impériales, Napoléon III et Eugénie à Ajaccio, présentée

à la Maison Bonaparte au printemps 2012, avait donné une idée de la bienveillance de ces souverains envers la Corse, et de l’empreinte durable que cette visite prestigieuse avait laissé dans la mémoire ajaccienne. À cette occasion, nous avions entrevu l’importance du rôle de Napoléon III dans le développement et l’enrichissement de la Corse au XIXe siècle d’une part, et d’autre part l’importance des grandes familles de notables qui entouraient le souverain et dont la prééminence dans la société corse allait perdurer jusqu’à la Première Guerre mondiale. Ce sont cette sollicitude impériale et cette implication des élites insulaires dans l’avenir de l’île que nous évoquons cette fois.Nous avons mis l’accent surtout sur les grandes familles du sud. Le Musée de Bastia ayant programmé une exposition sur le second Empire dans les prochaines années, il sera plus à même de valoriser le rôle de ces Gavini, Casabianca, Orenga, Valery, Piccioni et autres notables du nord de la Corse que nous avons néanmoins effleurés dans notre propos. Auparavant ? un exceptionnel XVIIIe siècle que l’on a pu qualifier de Siècle d’or de la Corse : la révolte contre Gênes, les grands généraux de la nation, le royaume de Théodore de Neuhoff, l’État et la constitution démocratique de Paoli, la naissance de Napoléon Bonaparte... Excusez du peu : la Corse sort de la périphérie de la Méditerranée pour entrer avec fracas dans l’histoire européenne ! Ce qui marque avant tout le Second Empire en Corse, ce sont dix-huit

années de paix associées à un intérêt réel du souverain, un Corse de nouveau ! aux destinées de l’Île. Jamais jusqu’à cette période, la Corse n’aura connu pareille prospérité : la sollicitude impériale, le développement de l’île encadré par des fonctionnaires compétents, par des élites capables et soutenues, par des études et des rapports de grande qualité, par des investissements financiers conséquents, par des réalisations structurantes : routes, ports, chemins de fer... la Corse entre dans l’ère industrielle. Sa démographie double, au moins dans les principales villes, son agriculture se modernise, et l’on voit se développer tant des activités artisanales et manufacturières de qualité, qu’une implication dans de grands projets métallurgiques. C’est le temps de ces Abbatucci, Conti, Baciocchi, Ornano et Franceschini-Pietri que nous évoquons ici. C’est aussi une période de mutation culturelle intense : la Corse tourne le dos à l’Italie pour se rapprocher du continent français. Cela ne se fait pas sans heurts, tant les circuits avec l’Italie étaient anciens, et ils ont été réactivés par l’arrivée massive d’intellectuels italiens proscrits durant la Restauration. Mais ces rapports sont différents selon les secteurs : si la langue française, les institutions culturelles (opéras, théâtres et musées) s’engagent résolument dans la voie de la francisation, la réalité est différente dans le domaine de l’architecture : le modèle italien prédomine, parce qu’il règne aussi sur l’enseignement des BeauxArts à Paris ». (Jean-Marc Olivesi Conservateur en chef ) Musée national de la Maison Bonaparte, rue Saint-Charles - Rens 04 95 21 43 89


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AGENDA corse

ARIA MAI 2017

■ AJACCIO ■ THÉÂTRE EN LANGUE CORSE

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LE 30 MAI À 20H30

) ■ BASTIA ■ EXPOSITION / PHOTOGRAPHIE (

Don Ghjuvanni Adaptation et mise en scène Guy Cimino - U Teatrinu - Avec Thomas Bronzini de Caraffa, Serena Leca, Corinne Mattei, Marie-Ange Geronimi, Pierrick Tonelli, Jean-Pierre Giudicelli, Henri Olmeta, Jean-Batti Filippi, Sébastien Casalonga. Don Juan a été briseur de mariages, meurtrier, gentleman fatigué. Il est tradition et légende, séducteur séduit par les femmes. Toutes lui succombent mais... le nôtre n’est pas comme ça… Il a fui Bastia et sa peur des femmes pour se réfugier à la guerre dans un lointain pays... Il revient dix ans plus tard et retrouve Pulenta son fidèle ami, ses ennemis ainsi que ces femmes qui ne l’ont pas oublié... Mais c’est avec Madalena, nouvelle venue à Bastia qu’il espère se guérir de sa phobie des femmes... Mais le curé aussi veut Madalena et Pulenta et le bossu... Est-elle seulement réelle ? Peu importe, ils en sont fous et nous font rire car ils sont comme nous. Don Ghjuvanni hè fughjitu da Bastia, lascendu quallà a paura ch’ellu avia di e donne par andassine inde un paese luntanu in guerra. Dopu à 10 anni d’esiliu, si ne rientre in casa è ritrova u so amicu Pulenda, u sacristanu, u prete (u so nimicu di sempre) è tutte ste donne chì ùn si sò micca scurdate d’ellu... Ma cù Matalena, scalata di pocu in a cità, Don Ghjuvanni pensa ch’ellu puderà truvà una suluzione à u prublema ch’ellu hà cù e donne... L’affare hè ch’ellu ùn hè micca u solu à cuttighjà Matalena, ci hè dinò u prete, Pulenda è ancu un gobbu... Ma sarà riale omancu ? Pocu impreme, ne sò tutti scemi è ci facenu ride chì semu tutti listessi. Espace Diamant, bd Pascal Rossini - Renseignements 04 95 50 40 80 ( ou 86 )

■ AJACCIO ■ THÉÂTRE JEUNE PUBLIC

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LE 3 MAI À 18H30

)

Chaos ou l’étincelle de Prométhée Théâtre d’objets, ombres et vidéos en direct - Création collective - Texte de Géraldine Szajman d’après Hérodote et Platon.( A partir de 7 ans ). Une cuisine. Dans cette cuisine, une famille qui dîne. Dans cette famille qui dîne, un enfant qui réfléchit. Qui s’interroge sur les mystères de la vie. Pourquoi je suis là? Il s’engouffre dans ses questionnements, dans ses angoisses, ses peurs de ne pas comprendre. Pour répondre, son imagination va l’entraîner dans la formidable épopée mythologique de la création de l’univers jusqu’à l’apparition de Pandore et de sa boîte. Une cuisine où s’affrontent et se rencontrent le chaos, les dieux grecs, le titan Prométhée et les hommes et les femmes.Un spectacle pour aborder par le récit mythologique, par l’épopée de Prométhée, pour les petits et les grands, des questions sur le surgissement de la vie, sur son ambivalence, ouvrir un imaginaire symbolique sur la genèse du monde.Ces mythes, la cosmogonie selon Hésiode, l’histoire de Prométhée et celle de Pandore, s’articulent ensemble, se répondent et se complètent. Ils contiennent des thèmes forts, universels et humanistes. Créer des réponses poétiques et spectaculaires à des questionnements nécessaires, fondamentaux! Espace Diamant, bd Pascal Rossini - Renseignements 04 95 50 40 80 ( ou 86 )

■ PORTICCIO ■ ÉVÉNEMENT / FESTIVAL

JUSQU’AU 10 MAI

)

Ritratti di donne Portraits de femmes « Depuis 1990, le Centre Méditerranéen de la Photographie constitue une collection de plusieurs dizaines d’œuvres photographiques réalisées par des auteurs de styles et d’origines différents qui participent à l’enrichissement du patrimoine de la Corse par le biais de commandes, de dons et d’acquisitions. Ainsi, pas moins de 950 œuvres composent aujourd’hui la collection du centre méditerranéen de la photographie. « Portraits de femmes, Ritratti di donne » en présente un des aspects. Que ce soit sur le plan documentaire, photo-journalistique ou plasticien, par le biais de visons décalées ou plus classiques, les photographies qui forment cette exposition s‘attachent à mettre en lumière une diversité des regards sur la femme. Il s’agit ici de focaliser sur les champs esthétiques qui compose une collection, mais également de montrer que ces différentes attitudes photographiques participent à la construction du regard. Chaque portrait, du daguerréotype à la photographie numérique, apporte une piste de réflexion, un questionnement ou un témoignage sur la place de la femme dans la société méditerranéenne et au-delà, qu’elle soit occidentale ou orientale. Ainsi, on verra se côtoyer des images poétiques, sensibles ou encore des témoignages plus marquants sur les femmes dans le monde, photographiées par plus de quarante auteurs dont Jane Evelyn Atwood, Vasco Ascolini, Letizia Battaglia, Dolorès Marat, Paulo Nozolino, Olivier Laban-Mattei, Bernard Plossu… » ( Macel Fortini, directeur du CMP ). Musée de Bastia, Palais des Gouverneurs, Place du donjon, La Citadelle Renseignements 04 95 31 09 12

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DU 25 AU 27 MAI

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KULTURARTE - CABO VERDE 2017 ●●● Basée en Corse, l'association Kulturarte

organise, tous les ans, un festival des cultures du monde, avec un pays à l’honneur. Le Cap-Vert est retenu en 2017, après la Colombie en 2016, l’Irlande en 2015, le Sénégal en 2014 et Cuba en 2013. Organisés afin de découvrir les différentes facettes de la culture du pays invité, les évènements sont nombreux : concert, histoire de la musique, danse, cinéma, peinture, cuisine, …. Ce festival s’adresse aux familles, aux enfants, aux curieux, aux passionnés de musique.... et vise à construire des ponts entre la Corse et les cultures du monde. Quelques chiffres : 5° édition, 12 000 visiteurs, 150 artistes de tous horizons ravis par leur expérience corse et 60 bénévoles passionnés ! Au programme de cette nouvelle édition prometteuse : en ouverture, le jeudi 25 mai, un concert de Carlos Lopes, un jeune musicien capverdien à découvrir sur la scène off du Festival à

19h30 (concert gratuit ). Puis suivra à 21h le concert de Mariana Ramos, sur la plage de la Viva (terre plein en bordure de Marina Viva) sous chapiteau. Vendredi 26 Mai, le festival se poursuit avec le concert de Carlos Lopes sur la scène off du Festival à 19h (concert gratuit). Puis suivra à 21h, le concert de Bitori - Legend of Funana (sous chapiteau ). Samedi 27 Mai, le groupe Racines, constitué de passionnés de musique reggae, originaires de la région ajaccienne, débutera la soirée de clôture. Puis la capverdienne Mo’Kalamity prendra le relais pour nous transporter avec son reggae roots. (concerts sous chapiteau). Sans oublier, tout au long du festival, des ateliers pour petits et grands, des rencontres, des conférences, une exposition - vente caritative, des dégustations etc…. Plage de la Viva - Programme et renseignements www.kulturarte.com


AGENDA CORSE ■ BASTIA ■ MUSIQUE/RÉSIDENCE DE CRÉATION

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ARIA MAI 2017

LE 13 MAI

)

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LE 6 MAI

)

Amore, amore

Sò Elle En choisissant de proposer une création commune et non pas une simple juxtaposition de leur répertoire respectif, Patrizia Gattaceca, Francine Massiani, Doria Ousset, Anna Rocchi et Diana Saliceti affirment un renouveau de la chanson féminine en Corse, longtemps cantonnée à un second rôle d'apparat. C'est un fait, il se passe définitivement quelque chose de neuf du côté des chanteuses corses avec la sortie en moins de 18 mois de cinq albums, tous très différents : « passagera » de patrizia gattaceca, « eterne Stelle » de Francine Massiani, « L'intimu culore » d'Anna rocchi, « Forse » de Diana Saliceti et « realità » de Doria Ousset. Croiser ces voix, ces compositions, ces inspirations, ces personnalités ainsi que ces générations est apparu comme une évidence, tant les possibilités d'exploration semblent infinies entre ces cinq-là. « Sò elle » racontera leur rencontre artistique, humaine et fraternelle, sous la direction musicale de Frédéric « Tonton » Antonpietri. « Sò elle » comme une forme de recul sur l'histoire et les hommes, comme une nouvelle déclaration d'indépendance face à la domination masculine dans le chant insulaire, comme un clin d'oeil décalé de cinq fortes personnalités qui nous avertissent de leur prise de pouvoir.. Théâtre municipal, rue Favalelli - Renseignements 04 95 34 98 00

■ BASTIA ■ DANSE / ÉVÉNEMENT

■ BASTIA ■ THÉÂTRE / RÉSIDENCE DE CRÉATION

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DU 14 MAI AU 9 JUIN

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Plateforme Danse 2017 « La danse est un art de la présence avant d’être un art de la représentation, sa dimension éphémère en constitue toute sa beauté. Plateforme Danse 2017 nous propose ces moments éphémères, plongeant notre cité au cœur de la contemporanéité, dans un état d’esprit qui nous invite à goûter la qualité intrinsèque du présent. « Standards » de Pierre Rigal, « Sakinan » de Christian Rizzo, « The Place to Be » du Collectif AMZL, une méditerranée en mouvement avec les compagnies Gruppo e-Motion de l’Aquila et Tôcnadanza de Venise, une soirée Temps Danse particulièrement originale qui ouvre son plateau, à côté des compagnies insulaires, à l’Outre Mer et à la différence avec la Cie Danses en l’R de l’île de la Réunion. Et comme chaque année, des moments à partager autour de « l’Histoire chuchotée de l’art » de Robert Filliou en langue corse, des masterclasses, des rencontres entre artistes et public, une ouverture sous forme d’un Event sur la Place St Nicolas proposée par le conservatoire Henri Tomasi sous la direction de Robert Swinston / hommage de quelques instants à Merce Cunningham. Sur les traces de Bachelard, méditons l’intuition de l’instant car comme le titre l’installation présentée à Una Volta Chaque instant est un bel instant ! » ( Hélène Taddei Lawson - Directrice artistique du Collectif AMZL ). Théâtre municipal, Centre Culturel Alb’Oru, Centre Culturel Una Volta, Place St Nicolas Renseignements www.artmouv.com

( ma scusa, ci hè un sbagliu, nò ? ) Une pièce de Guy Cimino. Compagnie U Teatrinu. Spectacle en langue corse surtitré en français. Guy Cimino et u Teatrinu nous proposent cette saison trois tranches de vie : « Chérie je t’aime, chérie je t’adore, comme la salza dello pomodoro », dice u pueta, l’aeda, u bardule... U Teatrinu si lampa ind’è storie d’amore ? Sicura. Ma U Teatrinu s’è vò rimarcate hà sempre fattu cun e storie d’amore. « Don ghjuvanni », ùn hè una storia d’amore ? « romeo è giulietta », ùn hè una storia d’amore ? « A Mandracula », ùn hè una storia d’amore ? « A Calzulaia prodigiosa », ùn hè una storia d’amore ? Bella sicura ! Molière, Shakespeare, Machiavelli, garcia Lorca anu travagliatu manu à manu incù u Teatrinu pè cuntà vi isse belle storie d’amore... Ma sta volta ci sò trè storie d’amore attempu ! Ma micca d’amore felice. quesse ùn ci piacenu più perchè esse felice in amore trà omu è donna è guasi sempre per via di a sorte, di l’azerdu... Aujourd’hui on est cocu pour un oui ou pour un non et celui ou celle qui n’a jamais été cocu c’est parce qu’il ne sait pas qu’il a été cocu. et puis si vous lâchez la bride aux femmes vous verrez... et quand je dis « vous verrez », il faut venir voir ces trois histoires d’amour... mais de faux Espace Diamant, bd Pascal Rossini - Renseignements 04 95 50 40 80 ( ou 86 )

■ BASTIA ■ DANSE

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LE 16 MAI

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Standars Dans le cadre de Plateforme Danse. Conception et chorégraphie Pierre Rigal. Compagnie Dernière minute. La pièce « Standards » met en scène 8 danseurs de hip-hop qui vont former à eux seuls une population. Celle-ci s’empare d’un symbole collectif du vivre ensemble, le drapeau ou plus exactement l’étendard. De manière littérale et géométrique, les danseurs vont étudier avec leur énergie et leur grâce les proportions et les espaces de l’emblème. Ils agrandissent et tordent les limites de ces territoires imaginaires, dans lesquels le poétique absorbe le politique. La danse hip-hop, elle-même structurée par des modèles et des codes devient l’outil ludique et dynamique de l’étude. elle met en avant la subtilité, la complexité, voire l’impossibilité de l’élaboration des définitions. Le drapeau est-il un repli sur soimême ? Au sens propre comme au sens figuré, la pièce « Standards » pose sur scène cette question évolutive et parfois fuyante. et de cette manière, elle cherche l’individu dans l’universel et l’universel dans l’individu... Une pièce coup-de-poing. Théâtre municipal, rue Favalelli - Renseignements 04 95 34 98 00

■ BASTIA/FOLELLI/FURIANI/SISCO ■ FESTIVAL / LITTÉRATURE

HISTOIRE (S) EN MAI ●●● Storie di maghju - Festivale di u libru di storia è di i raconti storichi. Conférences, débats, lectures publiques, ateliers pédagogiques… Nancy Huston et Marie Garat sont invitées pour fêter Actes Sud, qui publie également les écrivains corses Marcu Biancarelli, Jean-Baptiste Predali et Jérôme Ferrari. « Cap au sud » donc, avec cette maison d’édition exceptionnelle dont la réussite signe l’audace, l’indépendance et le soutien indéfectible à ses auteurs. Le projet rassembleur d’Histoire(s) en Mai constitue une belle proposition d’encouragement à la lecture publique. Le public de demain n’est pas en reste, auquel l’écrivain Lorris Murail consacrera ses ateliers pédagogiques. Tout en se décentrant au sud de Bastia dans la médiathèque d’Alb’Oru et à Furiani, la manifestation investit aussi à Folelli la belle médiathèque de Castagniccia Mare e Monte, ou l’enchanteresse Villa Ramelli dans le Cap Corse. La diversité des lieux fréquentés et la multiplication des activités proposées en présence des écrivains attirent d’année en année un public toujours plus nombreux et curieux. Un second volet, en juin, accueillera l’éditrice Françoise Nyssen entourée de ses romanciers les plus récemment publiés. Et pour s’ouvrir plus encore au grand public ce week-endlà, la sélection privilégie le roman policier, autrement dit polar, genre littéraire populaire et brillant. Divers lieux - Rens 04 95 58 85 50 - www.arte-mare.eu

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DU 9 AU 14 MAI

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30

AGENDA PROVENCE

ARIA MAI 2017

■ MARSEILLE ■ EXPOSITION

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JUSQU’AU 4 JUIN

) ■ MARSEILLE ■ EXPOSITION

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JUSQU’AU 30 JUIN

)

Quirin Mayer, entre équilibre & harmonie

Le banquet de Marseille à Rome

Le Musée Regards de Provence met à l’honneur le sculpteur, dessinateur et peintre Quirin Mayer (1927 - ) dont le travail d’abstractions figuratives et géométriques révèle un sens de l’équilibre et de l’harmonie mais aussi le reflet de tensions de la société actuelle. La couleur est un élément important où elle s’impose en touches vives dans ses œuvres, témoignant de son optimisme et sa joie de vivre. Dans son processus de création, l’artiste laisse le champ libre à une création intuitive, à son sens et rythme de la ligne, de la forme et de la couleur. En constante recherche artistique, plusieurs périodes et thèmes caractérisent son travail : « World Circus », « Boîte mystérieuse », « Constructions », « Wondering eyes », « Rencontres », « Happy life », « Jardin méditerranéen ». L’énergie qui se dégage de ses figures semble représenter une décision, un acte de volonté, voire même un désir. Adapte des collages, l’échelonnement des formes organiques et géométriques qui se juxtaposent et se succèdent engendre une répartition fortuite. Dans un libre jeu entre créativité et émotion, les collages, peintures et sculptures de Mayer offrent un authentique substitut de notre monde quotidien. Musée Regards de Provence, rue Vaudoyer - Renseignements 04 96 17 40 40

Cette exposition a pour objectif de montrer l'importance du symposion et de reconstituer le déroulement d'un banquet antique : des mets et des boissons consommés, du rôle attribué aux "banqueteurs", ainsi que les activités pratiquées (de l'art de la rhétorique aux jeux ). Si Rome a livré la fameuse architecture de la salle de banquet tournante, Marseille (Massalia) n'est, en effet, pas en reste, et ce n'est pas moins de trois salles de banquet qui ont été mises au jour ces quinze dernières années dans le centre historique de la cité. En croisant ces découvertes, l'exposition se décline en trois parties : les salles de banquet massaliètes; la vaisselle de banquet; le banquet romain et l'évocation de la fameuse machina neronis. Les réserves du musée abritent une collection riche et importante d'objets qui seront largement exploités ici. Le MAM offre la possibilité au public d'apprécier et d'entrapercevoir la vie quotidienne des aristocrates lors des banquets privés, des banquets divins avec leurs obligations communautaires et enfin, les banquets impériaux romains dans toute leur démesure. Pour ce faire, une reconstitution virtuelle en 3D (mapping) évoque le déroulement d'un banquet antique. Centre de la Vieille Charité, 2 Rue de la Charité - Renseignements 04 91 14 58 80

■ MARSEILLE ■ THÉÂTRE

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DU 30 MAI AU 2 JUIN

)

UND D’Howard Barker. Texte français et dramaturgie Vanasay Khamphommala. Mise en scène Jacques Vincey. Prévu sur la scène des Bernardines la saison dernière, le spectacle se fera finalement au Gymnase avec la plus célèbre des sopranos dans toute la splendeur d’une reconversion réussie. Ainsi donc la grande soprano a dit au revoir à la scène lyrique à Toulouse avec Manon. Et elle fait son entrée dans le théâtre avec UND, une pièce du prolifique et protéiforme écrivain anglais, Howard Barker. UND est un monologue ou plutôt un dialogue entre une femme et l’autre, l’absent, le hors-champ, l’amant qui ne viendra pas…Dialogue discontinu, tronqué, suspendu, répétitif, contradictoire... Un duo, un duel, un exercice de séduction entre la femme et l’autre, un jeu entre une actrice et © Cristophe REYNAUD DE LAGE son personnage. Il fallait une interprète douée d’un double talent de comédienne et de musicienne pour donner voix à ce texte lyrique, où comme souvent chez Barker, la musicalité de la langue se substitue à une appréhension rationnelle de la parole, où l’émotion fait sens. Il fallait une diva. C’est Natalie Dessay ! Théâtre du Gymnase - Renseignements 08 2013 2013

■ MARSEILLE ■ EXPOSITION

INDIGO, QUAND TU NOUS TIENS ●●● La MAMA souhaite mettre à l'honneur le savoir faire hérité des traditions des femmes et hommes des cinq continents en présentant l’exposition Indigo, quand tu nous tiens. Indigo, indicum, anil, nila, xiquilite, landian, ai… Autant de termes utilisés à travers le monde pour désigner un pigment végétal connu depuis plus de 6000 ans évoquant à la fois des centaines de "plantes à bleu" et un savoir-faire commun à de nombreux peuples.Qu'ils soient humbles, quotidiens, de travail ou de fête, neufs ou usagés, ces vêtements, accessoires ou tissus, révélateurs de culture, de savoir-faire et d'identité, sont autant d'invitations à s'engager dans un périple bleu universel. Les oeuvres modestes et remarquables qui sont présentées ici, pour la plupart, ont été collectées dans leur lieu d'origine par des voyageurs et collectionneurs passionnés, Liliane et Armel Chichery, association Le Musée à l’école.D'un continent à l'autre, le parcours géographique de l'exposition souligne les nuances de l'indigo, juxtapose la variété des formes, la richesse des motifs afin de rendre évident ce fil bleu qui relie l’humanité. Ysabel de Maisonneuve, Artiste invitée : c’est en travaillant sur le thème de la toile d'araignée à l'Ecole des Beaux-arts qu'Ysabel de Maisonneuve rencontre le textile et la trajectoire d'un fil. Sa recherche en art textile se nourrit d’un intérêt constant pour les techniques de teintures, alimentée par des voyages professionnels en Tunisie, Canada, Indonésie, Inde, Laos, Vietnam, Cambodge et au Japon, bourse de la Fondation du Japon. Elle rencontre des maîtres de teinture indigo et de shibori, ainsi que la costumière Emi Wada. Cette alchimiste de la trace, du vécu et de l'éphémère est en recherche constante d’un savoir-faire qui invite le regard à un voyage sans fin. Maison de l’Artisanat et des Métiers d’ Art -- 21, Cours d'Estienne d’Orves - Renseignements 04 91 54 80 54

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JUSQU’AU 24 MAI

)


AGENDA PROVENCE ■ AIX EN PROVENCE ■ EXPOSITION

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JUSQU’AU 11 JUIN

ARIA MAI 2017

) ■ AIX EN PROVENCE ■ DANSE

Clémentine Carsberg Une entrée en matière

DU 3 AU 5 MAI

)

Soirée de duos

Nouvelle carte blanche donnée ce printemps à Clémentine Carsberg qui investit les salons du Pavillon de Vendôme selon une approche et une sensibilité toutes particulières, nous offrant une relecture des espaces dans ses moindres détails. Depuis plusieurs années, le Pavillon de Vendôme invite des artistes à s’approprier ce lieu, joyau architectural aixois. Son histoire, son architecture, ses collections sont mises à la disposition des artistes afin d’entrer en résonance, nous offrant ainsi une nouvelle approche et une perception à chaque fois différente du lieu, entre passé et présent. Imprégnée par l’histoire des lieux, l’ambiance de chaque salon, par les dessins puisés dans les collections, Clémentine Carsberg nous invite à une relecture des espaces et des détails selon un jeu des « erreurs », certaines étant dissimulées et d’autres affichées de façon complètement envahissante. Contrepèteries, anachronismes visuels et décalages proposent une interaction au présent. Pavillon de Vendôme - 13, rue de la Molle ou 32, rue Célony - Renseignements 04 42 91 88 75

■ AIX EN PROVENCE ■ THÉÂTRE

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DU 9 AU 13 MAI

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Ballet Preljocaj. Chorégraphie & mise en scène Angelin Preljocaj. Assistant, adjoint à la direction artistique Youri Aharon Van den Bosch.Les duos du répertoire, concentrés d’une danse virtuose chorégraphiée par Angelin © Jean Claude CARBONNE Preljocaj, sont présentés à l’occasion d’une soirée exceptionnelle. Les duos, dans l’oeuvre d’Angelin Preljocaj, sont des moments suspendus, d’une grâce infinie, témoins d’une oeuvre chorégraphique empreinte de l’introspection des êtres et la valeur des symboles. Sensuels, puissants, élégants, ils sont les reflets de l’amplitude de son vocabulaire chorégraphique, de sa prédilection pour les textes qui accompagnent souvent la danse. Pour cette soirée, le chorégraphe aixois a choisi d’extraire de quelques-unes de ses oeuvres ces moments sensibles, marquant son parcours et les thèmes qui lui sont chers. Un concentré de bonheur et d’émotion qui fera voyager au plus profond de son oeuvre. Du grand art ! Grand Théâtre de Provence - Renseignements 08 2013 2013

Maris et femmes

■ ARLES ■ EXPOSITION

Scénario Woody Allen. Adaptation théâtrale Christian Siméon. Mise en scène Stéphane Hillel assisté d'Emmanuelle Tachoires. Scénographie Edouard Lang. Lumières Laurent Béal. Avec Florence Pernel, José © Céline NIESZAWER Paul, Hélène Médigue, Marc Fayet, Astrid Roos, Alka Balbir, Emmanuel Patron…Rififi à Manhattan. En annonçant leur séparation à l’amiable à leurs amis Judy et Gabe, Sally et Jack déclenchent un séisme au sein de leur tranquille quatuor d’intellectuels new yorkais, et, alors que Jack et Sally partent en vrille, c’est le monde de Judy et Gabe qui explose. À NewYork, l’horloge des femmes s’emballe aussi vite qu’ailleurs et chez les hommes le démon de midi est tout aussi ponctuel. Sous nos yeux, deux couples vont traverser en un temps record tout le spectre de la remise en question, nous offrant une chronique conjugale à la sauce New-Yorkaise où tout devient savoureusement extravagant grâce à l’esprit inimitable de Woody Allen. Théâtre du Jeu de Paume - Renseignements 08 2013 2013

Depuis 2013, le musée Réattu a entrepris un vaste chantier de relecture de son riche département photographique. Aux grandes expositions rétrospectives – Les Clergue d'Arles en 2014 et Oser la photographie en 2015 – succèdent des accrochages thématiques, qui placent chaque année la collection sous un jour nouveau. Un cycle prenant pour sujet des thèmes incontournables de l'histoire de l'art a été entamé sur les questions du corps, de l'architecture et du portrait, et se poursuit aujourd'hui avec celle du paysage. Car le Réattu, en plus d'être un musée et un monument, c'est aussi une vue exceptionnelle sur le Rhône. L'exposition Anatomie du paysage, à travers une sélection de près de 130 œuvres issues des collections du musée, illustre ainsi la diversité des regards face à l'environnement, naturel ou urbain, sauvage ou quotidien. Elle retrace la conquête perpétuelle des photographes de nouveaux modèles et souligne leur capacité à inventer des paysages. Musée Réattu - Musée des beaux-arts, Ancien Grand Prieuré de l'Ordre de Malte, 10 rue du Grand Prieuré.

■ AIX EN PROVENCE ■ ÉVÉNEMENT / ART CONTEMPORAIN

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JUSQU’AU 11 JUIN

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Anatomie du paysage

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JUSQU’AU 5 JUIN

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VLADIMIR SKODA À CAUMONT ●●● Une dizaine de sculptures de Vladimir Skoda investissent temporairement les au métier de tourneur-fraiseur, Vladimir Skoda a étudié le dessin, la peinture puis la jardins et la cour d’honneur du centre d’art aixois, créant un dialogue fructueux entre sculpture. Pensionnaire à la Villa Médicis entre 1973 et 1975, il commence à travailler l’architecture du XVIIIe siècle et la création contemporaine. le fer. A la fin des années 1980, la forme sphérique s’impose Vladimir Skoda, artiste français né à Prague en 1942, est de progressivement à lui. Il se met à intégrer dans ses sculptures ceux qui se confrontent physiquement à la matière, à la manière en acier d’autres matériaux métalliques. L’interactivité, le d’un alchimiste. A l’Hôtel de Caumont, le sculpteur illustre magnétisme, la polarité sont autant de principes qui le guident. son obsession pour les formes abstraites et épurées à travers Dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Caumont, une série de une dizaine de sculptures en acier – sphères, pointes dressées, quatre miroirs de format ovale, intitulée Distorsionvision disques concaves...Skoda aime les contrastes. Les dimensions (Trou noir-trou blanc, 1992), illustre son travail avec la surface de ses sculptures, atteignant parfois 3,20 mètres de hauteur réfléchissante. L’image de l’environnement, déformée par la et pesant jusqu’à 500 kg, peuvent être monumentales. Pourtant, courbe, introduit une dimension supplémentaire à la réception on les croirait prêtes à s’élever vers le ciel. Denses et légères de son oeuvre, ces miroirs devenant le réceptacle d’un espace Sphère © Vladimir SKODA / XDR flou, sur lequel le regard glisse, dans lequel il se perd. Dans à la fois, elles semblent puiser dans le sol une force tellurique, une énergie qui laisse imaginer l’instant d’après, celui où les pointes s’étirent jusqu’à les jardins de l’Hôtel de Caumont, les pointes en acier intitulées Une seule direction ? aller chatouiller les nuages, où les sphères s’envolent comme des bulles de savon, ou (2004 - 2009) fendent l’espace et désignent les hauteurs infinies du cosmos. Elles encore cet instant où les miroirs se jouent de celui qui les regarde pour brouiller la offrent un contre-pied très « brancusien » aux sphères de Skoda, qu’il nomme Sphère réalité. Dans une approche métaphysique de l’art, Vladimir Skoda invite le spectateur à de ciel – ciel de sphères, ou encore Horizon des événements. expérimenter son oeuvre dans un mouvement dynamique, du corps et de l’esprit. Formé Caumont Centre d’Art, 3 rue Joseph Cabassol - Renseignements 04 42 20 70 01


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AGENDA CÔTE D’AZUR

ARIA MAI 2017

■ MONACO ■ THÉÂTRE

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LE 16 MAI À 20H30

)

■ NICE ■ EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN

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JUSQU’ AU 3 SEPTEMBRE

Qui a peur de Virginia Woolf ?

Minjung Kim Cendre et lumière

De Sébastien Thiéry. Mise en scène Ladislas Chollat. Avec Muriel Robin, François Berléand, Sébastien Thiéry et Ninie Lavallée. ( Nomination pour le Molière 2016 de la Comédie; Nomination pour le Molière 2016 de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre privé pour Muriel Robin; Nomination pour le Molière 2016 de l’Auteur francophone vivant pour Sébastien Thiéry; Nomination pour le © Dunnara MEAS Molière 2016 du Comédien dans un second rôle pour Sébastien Thiéry ). Un soir, Monsieur et Madame Prioux découvrent avec stupéfaction qu’un certain Momo s’est installé chez eux. Momo est revenu chez ses parents pour leur annoncer son mariage. Les Prioux, qui n’ont jamais eu d’enfant, tombent des nues... Cependant tout semble prouver que Momo est bien leur fils. Momo est il un mythomane ? Un manipulateur ? Les Prioux ont-ils oublié qu’ils avaient un enfant ? Théâtre Princesse Grace, 12 avenue d’Ostende - Représentation au Grimaldi Forum - Rens + 33 93 25 32 27

Dans sa perspective d’ouverture à l’art contemporain, le Musée des Arts Asiatiques accueille les œuvres de Minjung Kim. Avec l’exposition « Cendre et lumière », l’artiste nous offre un travail créatif et original, réalisé en superposant les couches de papier traditionnel coréen, le hanji, qu’elle plie, colle et orne de motifs répétitifs, non pas au pinceau mais en brûlant les feuillets à l’aide d’un bâtonnet d’encens ou d’une bougie. Ce long travail de patience, dans la répétition des gestes qu’il impose, plonge l’artiste dans un état méditatif propice à la création. Minjung Kim fait resurgir alors les sensations ressenties dans sa pratique de la calligraphie, les enseignements artistiques et philosophiques de ses premières années en Corée, qu’elle mêle aux découvertes plus récentes des courants artistiques européens. De cet état naissent des œuvres singulières, délicates, éthérées, marquées pourtant d’une force étonnante. C’est une découverte inattendue qui accueille le visiteur à la rotonde du musée des Arts asiatiques. Musée des Arts Asiatiques, 405 Promenade des Anglais - Renseignements 04 92 29 37 00

■ MENTON ■ EXPOSITION

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JUSQU’AU 24 SEPTEMBRE

Odon - Couleurs et murmures Dans une vision rétrospective, 80 œuvres de l’artiste sont réunies pour cette exposition : toiles figuratives et expressionnistes de ses débuts, tressages anciens et récents, estampes et dessins. Odon, né en 1940 au Mans, est un artiste plasticien installé à Nogent-sur-Marne. Son atelier prend place dans une ancienne imprimerie réhabilitée. Il est diplômé en 1961 de l’école des Beaux-Arts de Tours. Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses collections publiques et privées. Il porte jusqu’en 1997 son nom originel Guy Houdoin, puis, il se baptise Odon. Forte symbolique, Odon est à la fois le nom d’une rivière normande - l’eau, élément indispensable à la vie - et est aussi une référence au second abbé de Cluny (de 927 à 942), Saint Odon. Son anagramme est nodo qui, en italien, signifie nœud. Odon a parcouru de nombreuses épreuves douloureuses mais a choisi de se tourner vers la vie et l’espérance. Ses tressages réalisés à partir de papier kraft peint recto-verso, découpé et tressé, sont au carrefour de la peinture, de la sculpture et du textile. Ils constituent des œuvres à la fois achevées et jamais terminées. Issues d’un long travail de patience et de savants calculs, inspirées des gestes ancestraux du vannier, les œuvres d’Odon nous interpellent. Elles font penser aux attrape-rêves, aux mandalas et suggèrent des mondes labyrinthiques. Les tressages d’Odon, suspendus dans la galerie d’art contemporain du palais de l’Europe nous conduisent vers un monde poétique et spirituel, empreint aux rêves et aux mondes imaginaires. Galerie d’art contemporain du palais de l’Europe - Renseignements 04 92 41 76 76

■ NICE ■ ART CONTEMPORAIN

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DU 5 AU 27 MAI

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CABINET UTOPIQUE d’une nouvelle réalité sociale. L’œuvre unique est remise en cause par la sérialité, ●●● La Maison Abandonnée [Villa Cameline] organise une exposition dont le thème est un Cabinet Utopique. En pleine période électorale, entre les deux tours, la musique tonale contredit la mélodie, la production mécanique anéantit le geste une trentaine d’artistes mais aussi des architectes, des écrivains, des scientifiques, créatif, l’art spirituel cède la place au jeu de la trivialité. Rêve impossible, expérience mentale, futur à inventer ? La Maison Abandonnée [Villa un astronome.... investissent la maison et réfléchissent Cameline] propose de réfléchir à ce que signifie aujourd’hui au thème de l’utopie. L’utopie est essentiellement liée encore l’utopie dans cette première moitié du XXI° siècle à la représentation d’une cité idéale où l’urbanisme au qui fait face à des bouleversements politiques économiques service de l’humain, viserait la perfection. Créée en et sociales sans précédents. Parmi les intervenants de réaction à une société établie, la forme qu’elle prend ce cabinet aussi utopique qu’éphémère : Caroline Bach, est principalement liée à la pensée d’un système politique Marc Barani, Ben, Jean- Pierre Bertrand, Denis Brun, et à son organisation. L’utopie tend à déplacer les limites Gilles Bogaert, Claire Dantzer, Maryline Desbiolles, Lena de l’establishment avec comme finalité la mise en place Durr, Julien Eveille, Anne & Patrick Favret, Manez, d’un monde parfait. Dès le XIX°, les romantiques Vincent Gilly, Pierre-Jean Giloux, Anthony Gripon, allemands parlent de Gesamtkunstwekt, projet d’œuvre La Villa Cameline © XDR Antoine Labeyrie, Frédéric Lefever , Cécile Mainardi, d’art total qui unirait toutes les formes d’art à la vie et participerait ainsi au bien-être humain. Les avant-gardes artistiques de la première Stéphanie Marin, Olivier Marro, Claire Maugeais, Sophie Menuet, Marie-Eve Mestre, moitié du XX° siècle, témoins de deux conflits mondiaux s’emparent du concept et Jean-Christophe Nourisson, Gérald Panighi, François Paris, Laurent Perbos, Eve remettent en cause la société et l’art institutionnel en réfléchissant à la possibilité Pietruschi, Caroline Rivalan, Jean-Philippe Roubaud, Florian Schönerstedt… d’une société plus juste. Ils sont convaincus que l’art doit participer à la création Maison Abandonnée [Villa Cameline] 43, avenue Monplaisir - www.villacameline.fr


AGENDA PARIS ■ IER ARRONDISSEMENT ■ EXPOSITION

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JUSQU’AU 22 MAI

ARIA MAI 2017

) ■ IER ARRONDISSEMENT ■ EXPOSITION

Valentin de Boulogne Réinventer Caravage Considéré comme le plus brillant des peintres à la suite de Caravage et comme l’un des plus grands artistes français, Valentin de Boulogne (15911632) passa l’essentiel de sa carrière à Rome, où il reçut de prestigieuses commandes des papes ; son oeuvre fut aussi collectionnée par les puissants, au premier rang desquels figurent Mazarin et Louis XIV, et servit de modèle tout au long du 19e siècle à des maîtres aussi différents que David ou Courbet. Aussi libre que Caravage, mort lui aussi dans la fleur de l’âge, il reprend à son devancier un réalisme dramatique, le clair-obscur et des thèmes (tavernes, concerts, martyrs et saints… ), mais il les transfigure par un sens inédit à la fois du grandiose et de la mélancolie ainsi que par une sensibilité à la couleur d’inspiration néovénitienne. Le Louvre, qui possède la plus riche collection au monde d’oeuvres de l’artiste, s’est associé au Metropolitan Museum de New York pour la première monographie dédiée à la figure la plus importante du mouvement caravagesque en Europe. Musée du Louvre, hall Napoléon - 99, rue de Rivoli - Renseignements 01 40 20 53 17

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JUSQU’AU 21 AOÛT

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Tokyo-Paris Chefs-d’œuvre du Bridgestone Museum of Art, Collection Ishibashi Foundation Les chefs-d’œuvre de la collection du musée Bridgestone sont issus du goût pour l'art de trois générations de la dynastie industrielle des Ishibashi. Le fondateur de l'entreprise Bridgestone, Shojiro Ishibashi (1889-1976), se singularise très tôt par sa passion pour les arts et notamment pour les arts occidentaux qu'il commence à collectionner dès la fin des années 1930. Il fait édifier un musée pour sa collection au cœur de Tokyo en 1952. Celuici propose au public des œuvres de la période impressionniste ainsi que des œuvres d'art moderne occidentales et japonaises. La collection a ensuite continué d'être enrichie par les nouvelles générations. La fondation Ishibashi conserve aujourd'hui plus de 2600 œuvres. À l'occasion des travaux de l'actuel musée et en attendant la livraison de nouveaux bâtiments, les chefs-d’œuvre de la collection seront montrés lors d'une unique étape occidentale au musée de l'Orangerie au printemps et à l'été 2017. Le parcours mettra notamment à l'honneur les œuvres de l'impressionnisme jusqu'à l'abstraction occidentale et orientale d'après-guerre, de Monet, Renoir et Caillebotte à Cézanne, Matisse, Picasso, Pollock et Shiraga. L'un des pivots de l'exposition sera aussi le lien permanent établi entre les œuvres, leurs acquéreurs et l'histoire du Japon moderne afin de donner aux visiteurs de nombreux éléments de contexte. Enfin, cette exposition trouve également sa place au musée de l'Orangerie à travers un jeu de miroir où la passion privée pour l'art a su se transformer en collection ouverte à tous les publics. Musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries - Place de la Concorde – Renseignements 01 44 77 80 07

■ VIIIÈME ARRONDISSEMENT ■ EXPOSITION

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JUSQU’AU 31 JUILLET

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Rodin, l’exposition du centenaire Auguste Rodin (1840-1917) est considéré comme le père de la sculpture moderne. A l’occasion du centenaire de sa mort , le Grand Palais présente une exposition de ses plus grands ses chefs-d’œuvre (Le Penseur, Le Baiser, les Bourgeois de Calais…). Le parcours retrace les rêves et les gloires de ce poète de la passion, maître incontesté et monstre sacré . Entre scandales et coups d’éclat, il révolutionne la création artistique avant Braque, Picasso ou Matisse, et la fait à jamais basculer dans la modernité. L’exposition revient enfin sur son extraordinaire postérité auprès de générations d’artistes, de Carpeaux à Richier, en passant par Bourdelle, Claudel, Brancusi ou Picasso, donnant ainsi à voir et à comprendre la puissance de son génie. Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et le musée Rodin, Paris Grand Palais, Galeries Nationales, 3 avenue du Général Eisenhower– Renseignements 01 44 13 17 17

■ IXÈME ARRONDISSEMENT ■ EXPOSITION / ÉVÉNEMENT

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JUSQU’AU 1ER OCTOBRE

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LE POUVOIR DES FLEURS, PIERRE - JOSEPH REDOUTÉ ●●● Entre science et beaux-arts, Pierre-Joseph Redouté incarne l’apogée de la peinture florale ; surnommé le « Raphaël des Fleurs », il est devenu un modèle encore célébré aujourd’hui grâce à l’élégance et à la justesse de son interprétation d’une nouvelle flore venue orner les jardins entre la fin de l’Ancien Régime et la Monarchie de Juillet. Grâce à la générosité du Muséum national d'histoire naturelle, le musée de la Vie romantique organise pour la première fois en France, une exposition consacrée à Redouté et à son influence. Peintre botaniste, il a contribué à l’âge d’or des sciences naturelles en collaborant avec les plus grands naturalistes de son temps. Il a répondu à leur préoccupation de classement et d’identification de plantes rapportées des quatre continents en les reproduisant à l’aquarelle sur de précieux vélins avec une rigueur scientifique et un talent artistiques inégalés. Peintre des souveraines, de l’impératrice Joséphine à la reine Marie Amélie, il est aussi graveur, éditeur, et professeur. À l’époque des progrès horticoles, alors que les dames s’initient au langage des fleurs, leurs porte-bouquets, éventails et bijoux sont le reflet de

leur passion botanique. Des tentures, broderies pour des robes de cour, papiers peints et porcelaines... témoignent de cet engouement pour la fleur telle que Redouté l'a sublimée. Une « classe de la Fleur » destinée à l'industrie lyonnaise de la soie a éclos au tout début du XIXe siècle, tandis qu’un « Salon des Fleurs» met à l'honneur un véritable genre pictural.Plus de 250 peintures, aquarelles, objets d’art, et vélins qui, en raison de leur fragilité, seront présentés suivant un accrochage en partie renouvelé en trois « saisons » proviennent de nombreuses collections publiques françaises (musée du Louvre, musée des Beaux-Arts de Lyon, musée de Grenoble, musée Fabre de Montpellier...) et des musées de Belgique. En contre-point, près de trente créateurs contemporains montreront la vitalité toujours actuelle du motif de la fleur naturaliste, au sein les collections permanentes du musée de la Vie romantique, grâce à la collaboration des Ateliers d’Art de France. Musée de la vie romantique - 16 rue Chaptal - Renseignements 01 55 31 95 67


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AGENDA PARIS

ARIA MAI 2017

■ VIIIÈME ARRONDISSEMENT ■ EXPOSITION/EVÉNEMENT

( JUSQU’AU 28 AOÛT )

■ VIIÈME ARRONDISSEMENT ■ EXPOSITION

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JUSQU’AU 25 JUIN

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Dalida, une garde-robe de la Au-delà des étoiles Le paysage mystique de Monet à Kandinsky vile à la scène Émouvante et passionnée Dalida demeure une star immensément populaire. Le Palais Galliera lui rend hommage en exposant sa garde-robe, objet d’une récente donation faite par son frère Orlando. Amoureuse de la mode, elle a tout osé, tout porté : robes New-Look des années 50 griffées Jacques Estérel, robe chasuble du Balmain seventies, sobre et chic en Loris Azarro, flamboyante en costumes paillettes et disco par Michel Fresnay dans les années 80, classique et indémodable en Yves Saint Laurent rive gauche, sans oublier Jean-Claude Jitrois qui disait qu’habiller Dalida « c’est comme habiller les stars pour le Festival de Cannes »…Habillée par les plus grands à la ville comme à la scène, en haute couture ou en prêt-à-porter, Iolanda, Miss Égypte à l’explosive plastique, devient Dalida et fait avec Bambino un tabac à Bobino dans une robe bustier rouge façon Hollywood par Jean Dessès. C’est cette même robe qui donne le tempo du parcours, accueille le visiteur dans le salon d’honneur mettant en scène ses années de jeunesse et son ascension vers le succès : petites robes, robes de scène, photographies, pochettes de disque, look ethnique, hippie... Dalida incarne la méditerranée, ensoleillée et tragique, au langoureux accent. Dans l’écrin de la grande galerie sur fond de cimaises dorées, la partie showbiz de sa garde-robe se déploie : de l’exotique, de la peau, du noir et de l’or... suivie dans la galerie Ouest par le défilé de ses tenues de ville d’une élégance toute parisienne : manteaux et capes, noir et or, cuirs… Palais Galliera - Musée de la Mode - 10, avenue Pierre Ier de Serbie - Rens 01 56 52 86 00

■ XIIÈME ARRONDISSEMENT ■ EXPOSITION

Préparée en collaboration avec l'Art Gallery of Ontario de Toronto, cette exposition se propose d'enquêter sur la part mystique du paysage symboliste. En Occident, le paysage est reconnu depuis la Renaissance, et plus encore depuis l'époque romantique, comme le genre pictural réputé rendre possible la traduction formelle de sentiments intérieurs et introduire le spectateur à des expériences spirituelles immédiates non formulables par le langage, tout en prenant pour base la représentation d’un environnement naturel stable, mesurable et familier. L'élévation vers l'infini, l'épreuve de la nuit, la quête de lumière, la recherche de fusion de l'individu dans le tout, l'expérience des forces transcendantes de la nature : ces situations, à la fois sensibles et spirituelles, recherchées ou éprouvées tant par le peintre de paysage symboliste que par le spectateur de ses oeuvres, s'apparentent aux étapes du cheminement mystique. La sélection d'oeuvres comprend des paysages de Gauguin, Denis, Monet, Hodler, Klimt, Munch, Van Gogh, mais aussi des principaux représentants de l'école canadienne des années 1920-1930, tels Lawren Harris, Tom Thomson ou Emily Carr. Traditions mystiques laïques, catholiques et protestantes entreront ainsi en dialogue, tout comme le rapport à la nature avant et après le cataclysme de la Première Guerre mondiale. Musée d’Orsay, 1 rue de la Légion d’Honneur- Renseignements 01 40 49 48 14

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JUSQU’AU 10 SEPTEMBRE

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CIAO ITALIA ! ●●● Avec l’exposition Ciao Italia !, le Musée national de l’histoire de l’immigration

rend compte pour la première fois à l’échelle nationale, de l’histoire de l’immigration italienne en France, qui reste à ce jour la plus importante. Dès la seconde moitié du 19e siècle et jusque dans les années 1960, les Italiens furent les étrangers les plus nombreux dans l’Hexagone à venir occuper les emplois créés par la croissance économique. Aujourd’hui célébrée, leur intégration ne se fit pourtant pas sans heurts. Entre préjugés dévalorisants et regards bienveillants, l’image de l’Italien en France se dessina sur un mode paradoxal et leurs conditions d’accueil furent difficiles.Entre méfiance et désir, violences et passions, rejet et intégration l’exposition traduit les contradictions spécifiques de l’histoire de cette immigration tout en mettant en lumière l’apport des Italiens à la société et à la culture française. Jouant des clichés et préjugés de l’époque et rappelant la xénophobie dont ils étaient victimes, l’exposition s’attache à retracer le parcours géographique, socioéconomique et culturel des immigrés italiens en France du Risorgimento des

années 1860 à la Dolce Vita célébrée par Fellini en 1960. Abordant tout à la fois la religion, la presse, l’éducation, les arts, la musique et le cinéma, les jeux et le sport, ou encore la gastronomie, elle donne à voir tous ces Italiens, ouvriers, mineurs, maçons, agriculteurs, artisans commerçants ou encore entrepreneurs qui ont fait la France tout en rendant hommage aux plus connus d’entre-eux à l’instar d’Yves Montand, de Serge Reggiani, de Lino Ventura ou encore des familles Bugatti et Ponticelli. Dans un dialogue original et fécond ce sont près de 400 objets de mémoire, extraits de films, cartes géographiques et œuvres d’art qui sont présentés au travers d’un parcours à la fois sensible et pédagogique où figurent les artistes Giovanni Boldini, Giuseppe de Nittis, Gino Severini, Filippo De Pisis, Massimo Campigli, Alberto Magnelli, Leonardo Cremonini, Amedeo Modigliani, Giulia Andreani, Julie Polidoro et Vittorio Santoro. Palais de la Porte Dorée - Musée National de l’Immigration - 293 avenue Daumesnil Renseignements 01 55 31 95 67


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