ARIA N°296 (Août 2019)

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aria MAGAZINE OFFERT

MODE / CREATION

# 296 A O Û T

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INFLIGHT

FOCUS / ART CONTEMPORAIN

BENOA, COULEURS CORSES

DEAN & DELEPORTE AU FRAC CORSICA

CULTURE / EXPOSITION

A GENDAS

UN SOIR CHEZ LA PRINCESSE MATHILDE

CORSE/CÔTE D’AZUR/PROVENCE/PARIS



SAINT FLORENT - ILE ROUSSE - CAL LV I AJACCIO - PORTO-VECCHIO www.benoashop.com



aria Fondateur Dominique Alfonsi

SARL KYRN EDITIONS Le Ricanto Ancienne route de Sartène 20090 Ajaccio e-mail:ariagenda@gmail.com

Sommaire Numéro 296 - AOUT 2019

AIR CORSICA

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Les infos de la compagnie Découvrez le monde avec Air Corsica - L’Edito - Bienvenue à bord Rendez vous partenaires... MODE / CREATION

Benoa, couleurs corses Directrice de la publication Rédactrice en chef

Sandra Alfonsi Direction technique Conception graphique

Jean Christophe Alfonsi Publicité

Kyrn Editions ariagenda@gmail.com Couverture © Jean Harixçalde Maquette Kyrn Editions Imprimé par IAPCA

Fondée en 2005 à Saint Florent par deux soeurs,Anne etVirginie Canioni, qui vivent et travaillent en Balagne, Benoa est une histoire de famille intimement liée à la Corse : chaque année, la marque renouvelle ses lignes de vêtements et d’accessoires en puisant son inspiration sur l’île, mais aussi bien au delà.

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CULTURE / EXPOSITION

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Un soir chez la princesse Mathilde Dans la lignée des expositions consacrées aux membres de la famille Bonaparte et leurs rapports avec les arts, le Musée Fesch - Musée des Beaux -Arts d’Ajaccio propose jusqu’au 30 septembre une exposition inédite consacrée à la personnalité atypique de la Princesse Mathilde Bonaparte, nièce de Napoléon 1er et cousine de Napoléon III. COUPS DE COEUR

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A lire, à découvrir, à emporter... FOCUS / ART CONTEMPORAIN

Dean & Deleporte au Frac Corsica Au coeur de la citadelle de Corte, les salles d’exposition et l’esplanade du FRAC Corsica accueillent jusqu’au 17 novembre les installations et les vidéos de Stephen Dean et d’Anne Deleporte. Ces artistes singuliers, aujourd’hui internationalement reconnus, sont des familiers des lieux : certaines de leurs oeuvres font en effet déjà partie de la collection de l’institution insulaire dirigée par Anne Alessandri.

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PORTFOLIO / ÉVÉNEMENT

Cézanne, Sainte(s) Victoire(s) C'est un évènement : pour la première fois dans son histoire, le musée Granet d’Aixen-Provence accueille, en alternance avec le musée des Beaux-arts de Berne, une Sainte-Victoire de Paul Cézanne issue de l’ancienne collection Gurlitt.

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AGENDA

Corse La reproduction et l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des reportages et des informations, sont interdites. La société éditrice se réserve le droit de refuser tout ordre de publicité, annonce ou insertion sans avoir à justifier son refus. Les pages Air Corsica sont intégralement réalisées par la compagnie et sont sous sa responsabilité. Conception & réalisation graphique : Agence AGEP. Comité rédactionnel : Jean-Paul Filippini, Dominique Leca, Marie-Diane Leccia, Jean-Baptiste Martini, Michel Ponzevera et Ghislaine Sansonnetti. Photos Air Corsica : Alexandre Cadel, Michel Ponzevera, Roland Rouget.

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AGENDA

Provence

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AGENDA

Côte d’Azur

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AGENDA

Paris

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ÉDITOR RIAL

Philippe DANDRIEUX X Président du Directoire e Prisidenti di u Dirittoriu u Il y a quelques mois déjà, nous vous avions annoncé l’ouverture d’une nouvelle ligne régulière entre Ajaccio et Porto, mettant ainsi la Corse à 2h15 du Portugal. Les premiers résultats vont nous conduire à étendre ces vols jusqu’en hiver.

Sò dighjà calchì mesi, ch'avemi annunziatu l'apartura di una linea nova riculari trà Aiacciu è Portu, piazzendu cusì a Corsica à 2 ori è quartu uartu da u Purtugallu. I primi risultati ci ani da purtà à allungà a staghjoni di i voli sin'à l'inguernu.

Depuis le 12 avril, Air Corsica dessert donc Porto de/vers Ajaccio au rythme de un à quatre vols aller-retour par mois, soit 11 700 sièges.

Dunqua, dapoi u 12 d'aprili, Air Corsica cullega Portu è Aiacciu incù una fraquenza da unu à quattru voli andata è ritornu à mesi, prupunendu 11 700 piazzi.

Toujours à l’écoute des besoins de notre clientèle, nous avons mis en place une offfre favorisant tant les courts-séjours pour les Corses désireux de visiter les capitales européennes, que les séjours plus longs pour nos passagers Portugais voyageant pour motifs professionnels ou personnels.

Sempri à l'ascoltu di i bisogni di a nostra cliintela, avemi missu in piazza un'ufferta da favuriscia attempu i picculi sughjorni pà i Corsi chì sò in brama di scopra i capitali aurupei è i sughjorni più longhi di i nostri passaghjeri Purtughesi chì viaghjani pà mutivi prufissiunali o parsunali.

Ce programme s’accompagne d’une politique tarifaire attractive : à partir de 149€ TTC l’aller simple en vol direct, et comme toujours sur nos vols, de très nombreux services sont compris.

Stu prugramma và incù una pulitica di prezzi attrattiva : à partasi da 149€ TTC l'andata simplici in volu direttu, è com'è sempri nant'à i nostri voli, numarosi sirvizii in più sò cumpresi.

Les vols sont en vente sur notre site internet www.aircorsica.com ainsi qu’auprès de toutes les agences de voyages en Corse, et notamment notre partenaire sur cette opération, l’agence ARIA VOY YA AGES qui propose des «coffffrets» comprenant le vol + l’hébergement.

AIR CORSICA MET LE CAP SUR LE PORTUGAL AIR CORSICA S'A AV VVIA VER'DI U PURTUGALLU

Ce programme, initialement construit pour s’adapter à la demande, va ainsi être annualisé, permettant de plus à la compagnie de lisser sa saisonnalité. Les chifffres sont encourageants et nous ont convaincus de prolonger la desserte au-delà de la haute saison, jusqu’au 8 mars 2020. Ce nouveau développement vers le Portugal nous permet d’étofffer notre réseau international de façon régulière et prolongée et d’ouvrir toujours plus la Corse vers l’Europe. Boa viagem para todos !

I voli sò in vendita nant'à u nostru situ internet www w.aircorsica.com è ind'è tutti l'agenzii di viaghji in Corsica, par un dettu ind'è u nostru partinariu pà st'uparazioni, l'agenzia ARIA VOY YAGES chì pruponi un'ufferta incù volu è alloghju.

Stu prugramma, custruitu à principiu pà currisponda à a dumanda, hà da durà tuttu l'annu, parmittendu à a cumpagnia d'accuncià megliu a so staghjoni. I dati c'incuraghjiscini è ci ani cunviin ntu di prulun ulungà u cullig lligamentu aldilà dilà di di l'alta ta staghjoni, sin'à l'8 di marzu di u 2020. Stu sviluppu novu ver'di u Purtugallu ci parmetti di tessa a nostra reta intarnaziunali di modu riculari è prulungatu è d'apra, sempri di più, a Corsica versu l'Aurupa. Boa viagem para todos ! À prigavvi beddi viaghji nant'à i nostri linei.

Nous vous souhaitons de très bons vols sur nos lignes.

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NEWS & C CIE AIR CORSICA S’IMPLIQUE DAN NS L’ET TA APE CORSE « REVES DE GOSSE 2019 » EN OF FFRANT UN BAPTEME DE L’AIR A DES ENF FA ANTS EX XTRAORDINAIRES Le 31 mai dernierr, Air Corsica transportait gracieusement 70 enfants souffrant de handicap ou de maladie, dits « les enfants extraordinaires », entre l’aéroport d’Ajaccio et la bas se de défense de Ventiseri-Solenzara. Au cours de ces derniers mois, la compagnie a soutenu active ement les actions menées par l’association « Les Chevaliers du Ciel », en participant à la réalisation d’une visite guid dée et animée dans ses locaux de la maintenance aéronautique et à la programmation d’un avion, un ATR72, entièremen nt réservé aux enfants.

Rencontre des enfants « extraordinaires » et « ordinaire es » au sein du hangar technique d’Air Corsica

L’association « Les Chevaliers du Ciel C » est composée de pilotes, professsionnels et privés qui ont choisi de mettre leur passion de l’aviation au service cap. Depuis sa création, il y a 23 ans, elle e des enfants en situation de handic organise chaque année l’opération REVES R DE GOSSE dans plusieurs villes v de l’hexagone. Pour le fondateur de l’associatio on, Jean-Y Yv ves Glémée, « le but de e cette opération est de faire travailler des enfants en difficulté victimes du hand dicap et de la maladie : les enfants exxtraordinaires, avec des enfants ordinaires. m complémentaires en contact, no Pour mettre ces publics difffférents mais ous avons développé au niveau national un projet pédagogique centré autour de d l’aéronautique. Par ce biais, les élèves de six à quatorze ans se rencontrent g de l’année scolaire pou p ur pr p ogr g essivement se connaître,, p p er pour p tout au long puis coopér aboutir, ensemble,, à une œuvre commune. La plus belle histoire de l’homme c’est la diversité. » Source Corse Matin. Avec le concours de leurs enseignants et éducateurs habituels, les enfants ont planché sur cet univers passionnant en l’abordant par l’histoire, la lecture, les mathématiques, la physique, la géographie, ou bien encore par la technologie. Pendant la pratique de cette dernière matière, ils ont réalisé des constructions : des maquettes d’avion en carton ou en matériaux de récupération. Et afin de concrétiser leurs travaux et consolider leurs liens, ils ont découvert ensemble, des métiers de l’aéronautique par des visites guidées et animées des entreprises insulaires spécialisées comme Air Corsica et Corse Composites. Selon Romain Garci c a et Noël Martinelli, Pilotes de ligne chez Air Corsica et Jean Louis Guennou, Responsable Projet enfants, organisateurs de l’étape corse REVES DE GOSSE : « les visites et animations sur sites ont été rendues possibles grâce à la mobilisation de tous, les Chevaliers du Ciel, les écoles IME, les classes ULIS et SEGP PA A, Air Corsica, la société Corse Composites mais aussi les mairies de Corse-Du-Sud, la Collectivité de Corse, la présence de Miss Reine de cœurr, Mlle Pauline Murati. La démarche pédagogique REVES DE GOSSE s’est achevée par un grand rassemblement, le 31 mai 2019 à la base militaire de V Ve entiseri-Solenzara. Ce jour-là, 180 enfants se sont retrouvés sur ce lieu mythique pourr,, avant de faire la fête, exposer le travail réalisé durant l’année et bénéficier de baptêmes de l’air. »

Nul doute que le 31 mai 2019 restera pour ces enfants un merveilleux souvenir. L’association « Les Chevaliers du Ciel » et leurs partenaires ont déployé les moyens nécessaires pour la réussite de la manifestation et ravir les enfants : • Accueil privilégié notamment par le Colonel Cyril Meunier de la base de Ventiseri-Solenzara et sa Responsable Communication Christine Morganti, par les pilotes de l’association Les Chevaliers du Ciel. • Offfre de baptêmes de l’air par les Chevaliers du Ciel qui ont constitué LA CARA AV VA ANE (LA CARA AV VANE est composée de 30 petits avions de tourisme de type CESSNA, PIPER, et se déplace sur toute la France). • Offre de baptêmes de l’air par Air Corsica entre Ajaccio et Solenzara en AT ATR72. • Aménagement de la base militaire pour exposer les travaux et expérimentations de tous les enfants et organiser un déjeuner géant ainsi que divers petits spectacles.

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Le 31 mai 2019, c’est la récompense : les 180 enfants e « extraordinaires » et « ordinaires » se retrouvent à la base de défense de Ventiseri-Solen nzara. Crédit photos : C. Ligneau, Armée de l’airr.

Les organisateurs de l’étape Corse Rêves de gosse

Les en nfants pris en charge par les Chevaliers du Ciel

Maquette d’avion réalisée par des enfantss au cours de l’année

Spectacle pour les enfants

Baptême de l’air en petit avion de tourisme

La découverte d’un thème comm mun et le travail collectif nécessaire à sa restitution n le 31 mai 2019 ont permis aux enfants de mieux se connaître, de s’apprécier et de ne plus s’arrêter sur les le différences. Pour consulter le site web de l’opé w.revesdegosse.fr g ération Rêves de Gosse : www AIR CORSICA ET LA BASE E DE DEFENSE DE VENTISERI-SOLENZARA : DES PA PARTENAIRES DEPUIIS LE 21 FEVRIER 2019

Philippe Dandrieux, Président du Directoire d’Air Cors rsica, et Cyril Meunierr,, Colonel de la base de Ve Ventiseri-Solenzara, ont signé une convention de partenariat pour instaurer des échanges de services. Les personnels d’Air Corsica pourront bénéficier d’in nformations, d’accueils et visites de la base, de conffé érences sur l’aéronautique et la compag gn nie tisserra a des liens privilégiés avec l’Armée de l’Airr.. Les personnels de la base de défense de V Ve entiseri--Solenzara bénéficieront quant à eux de facilités de transport sur le Continent pour palllier la suppression de leur liaison aérienne interne. Cyril Meunier (à gauche), Colonel de la base de Ve Ventiseri-Solenzara ett Philippe Dandrieux (à droite), Président du Directoire d’Air Corsica Corsica. Signature d’une Convention entre Air Corsica e et l’Armée de l’airr.r. Crédit Photo : F. F.Roussard, Roussard Armée de l’airr..

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2019: L La a Cor C rs se a rendez-vous a av vec l’Histoire accio - la cité impéria ale -, à Bastia - la cité baroque -, en passant par Calvi - la cité paoline -, toute la e fête le 250ème ann niversaire de Napoléon Bonaparte. Visites guidées et conférences organisées es acteurs du patrim moine, les producteurs et les artisans locaux vous accueillent tout au long de l’été. Réservation aup près des Offices de To Tourisme de Corse : Ajaccio - 04 95 51 5 53 03

Bastia - 04 95 54 20 49

Calvi - 04 95 60 80 14

www.ajaccio-touris sme.com

www.bastia-tourisme.com

www.balagne-corsica.com


MODE / CREATION

BENOA COULEURS CORSES

Fondée en 2005 à Saint Florent par deux soeurs, Anne et Virginie Canioni, qui vivent et travaillent en Balagne, Benoa est une histoire de famille intimement liée à la Corse : chaque année, la marque renouvelle ses lignes de vêtements et d’accessoires en puisant son inspiration sur l’île, mais aussi bien au delà. Raffinées, faciles à vivre et modulables à l’infini, les créations Benoa jouent la carte de l’ouverture à d’autres univers grâce à des collaborations locales ou internationales, pour proposer des collections « capsules » où l’art et la mode se conjuguent. Aujourd’hui, la marque dispose de cinq boutiques en Corse et d’une E-shop évolutive, qui s’adresse à toutes les femmes d’ici ou d’ailleurs. Cette saison, l’été selon Benoa se pare de couleurs naturelles et intenses, de matières fluides et légères, de nuances végétales, solaires ou minérales, à l’image des paysages insulaires, entre mer, maquis et montagne… Interview.

Collection Printemps - Eté 2019 © BENOA

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MODE / CREATION INTERVIEW

ANNE & VIRGINIE CANIONI ARIA - La marque Benoa, implantée avec succès partout en Corse depuis plusieurs années ouvre aujourd’hui son univers à des créateurs extérieurs - comme l’américaine Laura Berger par exemple - pour proposer à ses clientes des collections «capsules » saisonnières. Dans quel esprit avez-vous initié ces collaborations ? Allez-vous les intensifier ? Anne & Virginie CANIONI - Benoa c’est une marque corse mais c’est également une histoire de voyages et d’ouverture. Nous habillons les femmes depuis près de quinze ans et nous puisons l’inspiration sur notre île et au-delà des frontières de la Méditerranée; la signature de la maison : des unis, des coupes fluides, des pièces aériennes. Laura Berger est une illustratrice américaine qui travaille sur les couleurs et la féminité, c’était donc une évidence. La rencontre a été un coup de cœur artistique. Son univers nous a plu et nous avons eu envie de le faire découvrir à nos clientes. Nous souhaitons renouveler cette expérience, au gré de nos coups de cœur. ARIA - Nées et créées en Corse, réalisées en Italie dans un souci de qualité, les collections et accessoires Benoa restent toutefois dans un créneau tarifaire raisonnable : on peut donc concilier inventivité, jolies matières, rigueur dans la conception et circuit court « de l’atelier à la boutique » en maintenant des prix abordables ?

Anne & Virginie CANIONI - Oui, c’est possible ! Privilégier les circuits courts, travailler des matières de qualité tout en restant accessible à toutes a toujours été l’une de nos priorités. C’est évidemment un challenge au quotidien, mais c’est surtout un gage de qualité de notre savoir-faire et de sincérité envers nos clientes. Être transparentes est une évidence et nous souhaitons que nos clientes soient en mesure de savoir ce qu’il y a « derrière

Collection Printemps - Eté 2019 © BENOA

l’étiquette ». Toutes nos créations sont imaginées et dessinées en Corse par nous-même ( Anne et Virginie ndlr ). Après cette phase d’inspiration, nous élaboration des croquis, nous choisissons les matières et les couleurs que souhaiterions travailler. Une fois que nous avons figé sur papier les pièces que souhaitons réaliser, nous nous rendons dans nos ateliers en Italie. C’est à ce moment que chacune de nos créations prend vie, c’est ce qu’on appelle les « repetizioni », c’est-à-dire les prototypes. Les modèles sont ensuite retravaillés, nous ajustons les détails, les finitions, c’est à la fois le moment le plus amusant et le plus redouté car avant que la pièce soit lancée en production, nous attendons la validation de l’équipe ! Chaque étape est réalisée avec le plus grand soin, pour que les modèles correspondent à nos envies et à celles de nos clientes. Collection Printemps - Eté 2019 © BENOA AOÛT 2019

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MODE / CREATION

ARIA - Au fil des saisons, Benoa s’inspire des beautés naturelles de l’île tout en s’ouvrant au monde, avec une « Corsican touch » originale : quelle est justement la tonalité de votre collection Printemps - Été 2019 ? Anne & Virginie CANIONI - Pour cette nouvelle collection PrintempsEté 2019 au-delà des incontournables Benoa, nous avons imaginé des modèles aux nuances inspirées de notre île. Il a également été question de travailler de nouvelles matières, signature de notre collection Agriate, des matières naturelles en fibres végétales qui nous accompagnent avec simplicité et élégance à chaque moment de la journée. Les lignes de cette collection sont fluides et épurées, et composent le vestiaire de chacune d’entre nous. Le voyage se fait donc d’une longue robe de lin blanc, à un short noué en passant par un costume couleur châtaigne. Des pièces déclinables en différents coloris et matières pour Collection Printemps - Eté 2019 © BENOA

Collection Printemps - Eté 2019 © BENOA

épouser avec justesse les envies des femmes. ARIA - Vous faites également la part belle à de jeunes créateurs insulaires, grâce à un partenariat pérenne avec l’Université de Corse. L’art en général est ainsi de plus en plus présent dans vos boutiques. Une tendance que vous pensez amplifier ? Anne & Virginie CANIONI - Nous croyons que la créativité se nourrit des rencontres et des échanges. C’est pourquoi nous sommes très heureuses du partenariat que nous avons tissé avec la filière art de l’Université de Corse. La mode et l’art ont toujours été liés, c’est donc tout naturellement que Benoa intègre cette dimension dans son développement. Le lien étroit que nous entretenons avec l’Université de Corse nous permet chaque année de découvrir de nouveaux talents, de proposer ensemble des projets tout aussi enrichissants que stimulants. La filière art regorge de jeunes créateurs qui ne demandent qu’à entrer dans le monde de l’entreprenariat, et nous nous avons la possibilité de les accompagner afin de leur offrir un aperçu de ce qu’il est possible de faire sur notre territoire. C’est une expérience que nous avons plaisir à renouveler chaque année. ARIA - D’année en année, Benoa, plus qu’une simple marque, propose un univers, un style, un art de vivre, que l’on peut notamment découvrir grâce à votre e-shop : quelles sont vos ambitions ou vos envies pour l’avenir ?

Anne & Virginie CANIONI - Il est pour nous essentiel de continuer à créer nos collections avec la même passion et l’envie de satisfaire nos clientes. Nous souhaitons accompagner chacune d’entre elles au fil des saisons et au-delà des frontières naturelles de l’île grâce à notre e-shop : benoashop.com. C’est un formidable outil, notre portail sur le monde. Nous l’améliorons chaque jour afin d’offrir à chacune la possibilité de nous suivre et de découvrir nos collections tout au long de l’année.n

Collection Printemps - Eté 2019 © BENOA

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PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI INFORMATIONS WWW.BENOASHOP.COM


sur les terres de Cézanne Aix-en-Provence 21 juin — 13 octobre 2019

Musée Granet Exposition rétrospective Pavillon de Vendôme Atelier nomade Cité du Livre Sound Traces, installation

Photographie : Thierry Cron Conception graphique : we-we

Fabienne Verdier


CULTURE / EXPOSITION

Un soir chez la

Princesse Mathilde D

ans la lignée des expositions consacrées aux membres de la famille Bonaparte et leurs rapports avec les arts, le Musée Fesch - Musée des Beaux -Arts d’Ajaccio propose jusqu’au 30 septembre une exposition inédite consacrée à la personnalité atypique de la Princesse Mathilde Bonaparte, nièce de Napoléon 1er et cousine de Napoléon III. Férue de peinture et de littérature, cette femme d’influence, anti-conformiste et très libre d’esprit, reçut dans ses différentes résidences les plus célèbres écrivains de son temps et de nombreux artistes dont elle collectionnait les oeuvres, jouant même à l’occasion le rôle de mécène pour certains de ses protégés. Cette présentation plonge le visiteur dans l’univers foisonnant et raffiné de cette femme d’exception : elle nous donne à voir plusieurs tableaux de sa collection, mais aussi quelques unes de ses propres oeuvres, puisqu’elle peignait et dessinait également. Grâce à une remarquable reconstitution de l’atmosphère si particulière de son salon, à différentes pièces de mobilier et autres objets personnels, nous avons aussi, de façon plus intimiste, l’impression de passer réellement « un soir chez la Princesse Mathilde », avec ses amis, en sa compagnie… Entretien avec Paul Perrin, Conservateur peinture au musée d’Orsay, l’un des commissaires de cette exposition.

INTERVIEW

PAUL PERRIN ARIA - Cette exposition met en lumière une figure méconnue de la famille Bonaparte. En quoi la personnalité de la Princesse Mathilde était-elle remarquable pour une femme de son temps et de son milieu ? Paul PERRIN - Aujourd’hui méconnue, la princesse Mathilde est une personnalité de premier plan de la vie artistique et mondaine française, de la fin des années 1840, date de son installation définitive à Paris après ses années d’exil en Italie, jusqu’à sa mort en 1902. Séparée de son époux le prince Demidoff, bénéficiant d’une importante dotation financière, Mathilde jouit d’une indépendance comme en connaissent peu de femmes alors.

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Vue de l’exposition

Indépendance d’esprit également, franchise et humour, sont les

© Jean Harixçalde / Ville d’Ajaccio

traits de caractère qui séduisent les grands esprits de son temps,

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CULTURE / EXPOSITION

de Gautier à Proust, qui, fascinés par cette vivante réincarnation, de l’Empereur, en fait un personnage de A La Recherche du temps

perdu. Par sa liberté de ton et son goût pour les arts, la princesse parvient à faire de son salon l’un des plus importants de l’époque, mais ne se limite pas à ce rôle, étant elle-même artiste et même mécène. ARIA - La Princesse Mathilde tenait régulièrement salon, invitant chez elle artistes et écrivains, parmi lesquels Gustave Flaubert, les frères Jules et Edmond de Goncourt, Prosper Mérimée ou encore Marcel Proust : peut-on dire qu'en matière d'art, elle avait plutôt des goûts "littéraires" en raison de ses affinités amicales ? Comment peut-on expliquer que, mécène et collectionneuse à la fois, elle soit "passée à côté" de courants artistiques majeurs tels que l'impressionnisme par exemple ?

Paul PERRIN - Mathilde fut l’une des grandes collectionneuses de son époque. Conseillée par les conservateurs du Louvre pour la peinture ancienne, elle suivait son instinct en matière de peinture moderne, son goût allant vers les scènes de genre et les paysages, vers les jeunes peintres – Bonnat, Tissot – plutôt que vers les talents confirmés. Ayant formée son goût entre Florence et Rome dans les années 1820-1830, au contact des plus fabuleuses collections d’antiques et de peintures de la Renaissance ( au premier rang desquelles celle de son oncle le cardinal Fesch ), elle restera attachée toute sa vie à une certaine idée du beau idéal. Comme beaucoup, elle restera hermétique à l’art de Courbet, Manet et des impressionnistes pour des raisons à la fois esthétiques et politiques, le « réalisme » étant alors perçus comme

Jean-Baptiste Carpeaux La princesse Mathilde Paris, musée d’Orsay © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay)/Hervé Lewandowski

l’expression d’un radicalisme révolutionnaire. Pour autant, son goût est bien moderne, dans le sens où elle rejette la peinture d’histoire et les thèmes littéraires et se passionne pour l’Orient, le Japon, pour les sujets pittoresques qui fleurissent au Salon. Les grands décors que réalisent le peintre Giraud pour sa maison de Saint-Gratien, avec leurs sujets inspirés des loisirs contemporains et peints d’une touche large et des couleurs vives, ne sont pas si éloignés des recherches de Monet à la même époque. ARIA - Cette présentation rassemble un certain nombre d'oeuvres réalisées de la main même de la princesse, qui aimait à se définir en tant qu'artiste : quel fut son parcours dans ce domaine et de quelle manière qualifieriez-vous sa peinture ? Paul PERRIN - Mathilde apprit dans sa jeunesse à pratiquer les « arts d’agréments », dont la peinture, qui devient une véritable passion, comme elle l’était déjà pour sa tante la reine Hortense ou sa cousine Charlotte, qui furent des modèles pour elle. L’ori-

Vue de l’exposition

ginalité de Mathilde, qui pratique la peinture quotidiennement

© Jean Harixçalde / Ville d’Ajaccio

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CULTURE / EXPOSITION

et s’entoure d’amis artistes, est d’avoir voulu être reconnue comme une artiste « professionnelle » et non amateur, en exposant au Salon, dans « la mêlée ». « Je me sens pour la première fois quelque chose en dehors de ma famille », aurait-elle dit en recevant une médaille au Salon de 1865. Si sa peinture pâtie des lacunes de son éducation artistique ( les écoles des BeauxArts étaient alors fermées aux femmes ), elle fait montre d’ambition dans ses formats et d’invention dans sa technique, qui mêle gouache et aquarelle et rivalise avec les effets de la peinture à l’huile. Ses sujets, des figures d’italiennes ou de femmes vêtues à l’orientale, doivent beaucoup à ses maîtres et amis Hébert et Giraud. ARIA - L’exposition propose une véritable immersion dans l'univers familier de la princesse : objets personnels, mobilier, représentations diverses (bustes notamment), vêtements, décors ou tableaux témoignent d'une personnalité originale, libre d'esprit et de ton. Y a-t-il effectivement un "style Mathilde" ? Paul PERRIN - L’exposition tente d’évoquer cette atmosphère si particulière des intérieurs riches et colorées du Second Empire en jouant sur l’accumulation des objets et des tableaux, et également en présentant un nombre important de vues d’intérieurs de son hôtel particulier de la rue de Courcelles ou de sa maison Saint-Gratien qui sont aujourd’hui des icônes de l’histoire du goût. La personnalité de la princesse s’exprima pleinement dans Mathilde Bonaparte, Salammbô 1890 - Aquarelle 38.5x26.5 cm Dédicacé “En souvenir du docteur Marchand” Collection particulière © Galerie Mendes, collection particulière

la manière dont elle aménagea ces résidences, et plus particulièrement dans son goût pour la nature et les plantes exotiques – l’immense salon-serre qu’elle fait construire rue de Courcelles dans les années 1860 est exceptionnel pour l’époque – pour les objets venus d’Orient et du Japon ( sans doute ici faut-il voir l’influence des frères Goncourt ), et bien sûr pour les images et effigies de Napoléon Ier et des membres de sa famille, qui font sa fierté. ARIA - Fascinée par l'illustre figure de Napoléon 1er, Mathilde fut également proche de son cousin, Napoléon III. Peut-on prêter à la princesse une influence réelle sur la vie politique, sociale et culturelle de cette période, durant la mandature du « prince-pré-

sident » ? Dans l'affirmative, quelles « traces » en reste-t-il aujourd'hui ?

Paul PERRIN - De l’élection de son cousin Louis Napoléon à la présidence de la République en 1848 à l’arrivée de l’impératrice Eugénie en 1853, Mathilde joue un rôle de « première dame » à l’Elysée et organise fêtes, réceptions, dîners… qui permettent au président,

Vue de l’exposition © Jean Harixçalde / Ville d’Ajaccio

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qui n’a alors aucun réseau à Paris, de rallier à lui certaines élites.


CULTURE / EXPOSITION

Vue de l’exposition © Jean Harixçalde / Ville d’Ajaccio

Sous le Second Empire, Mathilde est l’une des personnalités les plus proches du pouvoir, pour autant, c’est une femme et elle ne peut donc accéder à aucune véritable fonction politique. Alors que l’empereur et l’impératrice fréquentent peu les artistes, elle choisit de faire du monde de l’art son champ d’action. Avec son amant le comte de Nieuwerkerke, qu’elle a fait nommer directeur des musées et surintendant des Beaux-Arts, elle soutient les artistes dans le besoin, favorise la carrière de jeunes peintres qu’elle aime ou d’écrivains qui fréquentent son salon, suit de près les élections à l’Académie, etc. Elle obtient ainsi un poste de bibliothécaire à Théophile Gaultier et un siège de sénateur pour son ami Sainte -Beuve. Edmond de Goncourt dira plus tard que Saint - Gratien « fut vraiment pendant l’Empire l’aimable domicile du gouvernement de l’art et de la littérature ». n PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI NFORMATIONS WWW.MUSEE-FESCH.COM

Le salon-serre, rue de Berri Ajaccio, Palais Fesch-musée des Beaux-Arts © Palais Fesch – musée des Beaux-Arts AOÛT 2019

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COUPS DE

cŒur A

CORSE INSOLITE ET SECRÈTE

Née à Corte, en Haute Corse, Dominique E Memmi est romancière et écrivain jeuM nesse. Après un Master en lettres moP O dernes, un diplôme universitaire de R formatrice d’atelier d’écriture et une carT rière d’hôtesse de l’air, elle se consacre toE talement à la littérature. Elle a écrit R plusieurs albums jeunesse et romans, et a collaboré à des oeuvres collectives. En 2013, son roman Retour à Mouaden ( Editions Colonna ) a reçu le Prix du livre insulaire, catégorie fiction, au salon international d’Ouessant. Elle signe aujourd’hui dans la collection « Guides insolites et secrets » des éditions Jonglez un passionnant itinéraire de voyage au coeur de son île natale, proposant au lecteur - visiteur pas moins de 200 lieux originaux à découvrir. Fruit de deux ans de travail, ce livre intitulé « Corse insolite et secrète » est à la fois pratique - tous les endroits évoqués sont accessibles et clairement localisés sur les cartes qui ouvrent chaque chapitre - et agréable à lire comme un roman, tant l’auteur agrémente ses descriptions de précisions historiques ou d’anecdotes surprenantes, pour la plupart inédites.Au gré des pages et des différentes micro-régions de l’île, totalement (re)visitées ici sous un angle nouveau, l’étonnement est permanent… Cet ouvrage fort bien conçu offre ainsi l’occasion de découvrir ou de redécouvrir la Corse dans toute sa complexité culturelle, historique, géographique et humaine, loin, très loin des clichés et des sentiers (re)battus. EDITIONS JONGLEZ - 316 PAGES - 17,95 EUROS

A

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SAHARA

Dans la même veine que son précédent L opus, « Himalaya céleste », également I R publié aux Editions Clémentine - baE sées à Porto Vecchio - le photographe, journaliste et guide de treks Laurent Boiveau nous invite une nouvelle fois à la découverte d’un territoire mythique et de ses habitants : le Sahara. Le plus grand et le plus célèbre désert du monde reste certes l’une des plus fascinantes destinations de la planète mais il est devenu difficile, voir quasiment impossible, de s’y rendre aujourd’hui en raison de problèmes sécuritaires récurrents. Laurent Boiveau, au cours de ses séjours réguliers au coeur de ces paysages à la beauté hypnotique a réalisé un grand nombre de photographies en diapositives ou en clichés numériques, collectées au fil de seize saisons passées à sillonner un espace immense, qui couvre plusieurs états. Fidèle à son approche bienveillante et sensible, il porte un regard impliqué sur les populations qu’il rencontre au cours de ce parcours, remarquablement restitué ici en textes écrits sur le vif et en images saisissantes. Dunes, oasis, massifs rocailleux, portraits de nomades ou de chameliers, l’âme du Sahara semble ici traduite en émotions, sensations et couleurs avec une infinie délicatesse…La maquette du livre, très réussie, permet aux photographies, intenses et lumineuses, de « se déployer » dans toute leur pleinitude pour favoriser une véritable immersion du lecteur, littéralement « pris au charme » de ce captivant voyage. EDITIONS CLÉMENTINE - 296 PAGES - 29 EUROS

ENTRE CHIEN ET LOUP

Après Petite Italie et Les mauvais sujets, Entre L chien et loup est le troisième roman historique I du tandem formé par Michèle Corroti et Philippe R E Peretti, mêlant pour le plus grand bonheur du lecteur rigueur documentaire et souffle fictionnel. Ce livre, dont l’action se déroule entre mars 1464 et 1465, évoque une époque méconnue de l’histoire insulaire : en ce temps -là, la Corse vit une période charnière, une « passation de pouvoir » qui remet en question alliances et rapports de force. Le duc de Milan, le fin stratège Francesco Sfrorza, vient en effet d’entrer en possession de Gênes et donc, par voie de conséquence, de tous les territoires qu’administre alors la cité état. Parmi ceux-ci, la Corse. Giudicello da Gaggio, seigneur des Cortinchi, fait partie des potentats locaux qui prêtent rapidement allégeance aux nouveau maitres de l’île pour assoir leur propre sécurité et celle de leur descendance. Mais, dans le fief familial de Pietralerata, château forteresse qui tutoie les cimes, sa mère, la terrible dame Sofonisba entend continuer à dicter sa loi, et ne tolère aucune des initiatives de son fils. Ni sur le plan politique, ni sur le plan privé. A son retour de Milan où il est allé rencontrer le duc, Giudicello paiera au prix fort le fait de l’avoir défiée…A la fois récit historique, saga familiale, fable et tragédie, Entre chien et loup s’inspire de faits, de lieux et - pour certains d’entre eux - de personnages ayant réellement existé, leur donnant à travers les péripéties du roman une densité et une complexité nouvelle. Porté par une écriture vive, érudite sans pesanteur, ce texte épique fait voyager le lecteur au coeur d’une Corse médiévale où le destin des femmes et des hommes, au sens du fatum antique, épouse avec rudesse les tumultes de l’Histoire. EDITIONS ALAIN PIAZZOLA - 238 PAGES - 25 EUROS

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AOÛT 2019

A

PERLES DE NATURE

D É C O U V R I R

Contributeur régulier du magazine ARIA, Henri Eskenazi est un « globe-trotteur » et un

photographe reconnu. Il est également l’auteur de nombreux livres sur la nature, ses merveilles, ou encore les ri-chesses insoupçonnées des fonds sous-marins, entre autres sujets éclectiques réalisés au cours de ses innombrables voyages. Il poursuit aujourd’hui avec « Perles de Nature », un recueil de photogra-phies original, son travail artistique sur le corps humain, plus particulièrement sur le corps féminin, appréhendé ici en courbes délicates et en subtiles déclinaisons de blanc et de gris. Le modèle, jamais dévoilé dans son intégralité, jamais impudique, révèle simplement l’éclat d’une carnation, le modelé d’un bras, d’une épaule, formant un support graphique à la fois charnel et totalement abstrait. Maitrisant magistralement les jeux d’ombres et de lumières, les pleins et les déliés qui mettent en valeur les reliefs ou le satiné d’un grain de peau, le photographe compose autant d’oeuvres uniques, qui laissent libre cours à l’imagination. Une photo par page, pas plus : cet album insolite, tout en sensibilité, apporte un regard lumineux sur ces « perles de nature », belles et fragiles, qui dessinent sous nos yeux un nouvel alphabet de l’intime. 50 PAGES - 19 EUROS - WWW.HENRIESKENAZI.COM



FOCUS ART CONTEMPORAIN

DEAN & DELEPORTE AU FRAC CORSICA

Au coeur de la citadelle de Corte, les salles d’exposition et l’esplanade du FRAC Corsica accueillent jusqu’au 17 novembre les installations et les vidéos de Stephen Dean et d’Anne Deleporte. Ces artistes singuliers, aujourd’hui internationalement reconnus, sont des familiers des lieux : certaines de leurs oeuvres font en effet déjà partie de la collection de l’institution insulaire dirigée par Anne Alessandri. L’exposition en cours présente notamment et pour la première fois Rope, un film de Stephen Dean, et Quatorze Meurtrières, un habillage de feuilles d’or réalisé à même le motif, sur les murs bordant l’esplanade par Anne Deleporte. Placées en perspective avec d’autres oeuvres des deux artistes, qui illustrent l’originalité des leurs démarches respectives, ces créations composent un ensemble inédit, évolutif et polymorphe où les couleurs, les matières, et les mouvements mis en images se répondent de manière vibratoire. Interview(s) INTERVIEW

ANNE DELEPORTE & STEPHEN DEAN ARIA -Stephen Dean, dans le cadre de votre exposition au FRAC Corsica, vous présentez notamment pour la première fois ROPE ( "corde" ) votre dernière vidéo. On retrouve dans cette oeuvre certains de vos thèmes de prédilection - la foule, le travail autour de la couleur, à la fois matière polymorphe et sujet à part entière - mais ces thématiques récurrentes sont abordées ici de façon inédite. De quelle manière avez vous composé ce film ? Et que symbolise finalement cette "corde", qui relie, attache ou sépare selon les cas ? Stephen DEAN - Mes films précédents était basés sur une unité d’action et de lieu, PULSE avait été réalisé dans le nord de l’ Inde pendant la fête de Holi et VOLTA dans les gradins du stade du Maracana à Rio de Janeiro, mais pour ROPE j’ai voulu chercher la cohérence dans la diversité, exploiter des situations qui n’avaient rien en commun excepté la présence d’une corde. Filmée dans différents contextes allant de la procession du “ Cirio “ à Belem, aux coulisses du Théâtre de la Reine à Versailles, des jardins de la Villa Médicis, à l’Ecole du Cirque, la corde est le “personnage” principal de ma nouvelle video. ROPE est un film de montage, sans scénario, dont l’enchaînement des séquences Œuvres Rope, 2019 et Vortex, 2008 de Stephen Dean © Stephen Dean Photographie Stephen Dean

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AOÛT 2019

a d’abord été imaginé à l’aquarelle. C’est une construction ciné-


ART CONTEMPORAIN FOCUS

Quatorze meurtrières 2019 d’Anne Deleporte © Anne Deleporte - Photographie Marie-Ange Martini AOÛT 2019

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FOCUS ART CONTEMPORAIN

Stephen Dean, ROPE, 2019, Vidéo 8 min. Rockaway productions © Stephen Dean tique extrêmement fluide. On suit cette ligne abstraite et réelle

deux recherches, mes films s’éloignent des événements qui les

- rouge, orange, écrue ou noire - de sa préparation à sa disper-

inspirent, mais en privilégient la rumeur. Ils capturent les on-

sion et tous ses moments de tensions et d’équilibre. Cette corde

dulations du réel sans en être un calque. Le temps et la vibra-

est un objet omniprésent autant qu’un symbole universel. La ré-

tion de la couleur y sont dilatés ou comprimés, comme on

sonance de ce mot banni par superstition des théâtres et du

comprime l’air pour lui donner un autre état.

pont des bateaux traverse les époques. ARIA - Anne Deleporte, à l'occasion de cette exposition, vous

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AOÛT 2019

ARIA - Vos vidéos, même lorsqu'elles ont pour "socle" visuel un

avez habillé de feuilles d'or les meurtrières de la citadelle,

évènement festif, un lieu, un moment du quotidien, dans tel ou

sur l'esplanade du FRAC Corsica. En les faisant disparaître en

tel endroit de la planète, laissent immédiatement s’exprimer une

partie, ou tout du moins en "recouvrant" leur nature miné-

véritable palette chromatique, à différents degrés de saturation,

rale, que l'on devine sous le métal précieux, vous les avez

comme dans un tableau : pourquoi ce parti pris artistique qui met

rendues encore plus présentes, évolutives en fonction de la

en correspondance quasi permanente le médium film et le lan-

lumière et du rayonnement solaire. De quelle manière cette

gage pictural ?

idée vous est elle venue ?

Stephen DEAN -L’idée que la couleur comme la musique pré-

Anne DELEPORTE - Les phénomènes de présence et de dis-

cède les mots est à l’origine de toutes mes vidéos, cette réflexion

parition m’ont fascinée depuis que j’ai été frappée par la fou-

me poursuit et me passionne. De son exécution à sa mise en

dre à l’âge de 19 ans dans un atelier de céramique, En tant

scène, je me suis toujours intéressé au cheminement du tableau,

qu’artiste multi-media, j’aime couvrir pour révéler, effacer pour

en me demandant comment appréhender la peinture par le biais

montrer, distraire pour se concentrer. L’oeuvre Quatorze Meur-

du mouvement. La video s’est avérée être le médium le plus

trières appartient à la série des Icônes gagnantes débutée en

agile, ou souple pour pousser cette transformation à la limite

1994, qui se réfère au billets de loterie dont la couche supé-

de l’hypnose. Quand à la vibration de la couleur c’est une ex-

rieure peut être grattée. Icônes gagnantes fait aussi appel à

ploration permanente dont j’extrait des motifs puisés dans le

l’histoire de l’art, notamment aux icônes médiévales, à leur

quotidien, côtoyant l’abstraction et le rythme. Fusionnant ces

valeur artistique certaine et celle financière, plus fluctuante.


ART CONTEMPORAIN FOCUS

Anne Deleporte, Air Piano, Vidéo © Anne Deleporte C’est au tournant du XIV ème siècle que le prix d’une oeuvre

d'orchestre capable de diriger tout types de musique - dont

d’art dépendra désormais de la renommée de son auteur plutôt

cette sonate Allegro Inquieto de Prokofiev posée sur l’image

que du prix des matériaux utilisés.

dans son intégralité. Les rythmes variés de la musique offrent

Ici, en couvrant de feuille d’or un des biseaux de chaque meur-

diverses incarnations à ce piquet, modifiant son identité à

trière, je sublime le paysage cadré dans la fente verticale, la

l’envie.

visée. C’est une invitation à se concentrer sur un détail précis et intime, un individu, une fenêtre ou un clocher en contraste

ARIA -Vous avez noué tous les deux une relation particulière

avec l’ immensité du panorama. Changeant tout on long de la

avec le FRAC Corsica : comment cette belle histoire a t'elle dé-

journée, ce jeux d’ombre et de lumière évoque avec légèreté

buté ? De quelle manière se déroulent depuis vos collaborations

la place de l’architecture guerrière dans la nature. Par ces

avec cette institution insulaire ?

meurtrières on protège de l’ennemi les êtres et les biens les

Anne DELEPORTE & Stephen DEAN -Anne Alessandri m’a

plus précieux, trésors souvent cachés. Ici, on peut croire que

d’abord invitée à circuler en Corse en 1999, dans le but de faire

l’or était dissimulé sous une épaisseur minérale qu’il a fallu

une photo qui une fois tirée en très grand format serait recouverte

gratter.

de blanc d’Espagne. Cette oeuvre intitulée “Platane”, une des premières Icônes Gagnantes, appartient à la collection du FRAC ( du-

ARIA - Air Piano, l'installation vidéo que vous présentez ici,

rant cette résidence je photographiais une colonne Morris ventrue

nous donne à voir un objet que l'on dirait presque "incarné"

d’affiches qui me valut la chance de rencontrer Jacques Villeglé ).

: un simple bâton, ceint d'un ruban écarlate virevoltant, qui

S’en est suivi une exposition personnelle, et la rencontre d’Anne

semble danser sous le vent au rythme d'une sonate de Pro-

Alessandri avec Stephen Dean dont la video “VOLTA” est entrée

kofiev en boucle sonore, sans que l'on puisse distinguer qui

dans la collection. Depuis chacun de nous a participé à plusieurs

- quoi - entraine l'autre et d'où vient réellement le tempo...

expositions de la collection du FRAC à Corte, Bonifacio, Morsiglia,

Qu'elle est l'origine de cette oeuvre singulière ?

Porto Vecchio etc… ainsi qu’en Sardaigne à Nuoro et à Alghero. Au

Anne DELEPORTE - Dans mes vidéos - qu'elles soient ludiques,

Palais Fesch nos oeuvres ont été inclues dans Passionnément et

perturbantes ou narratives - la cadence des images nous trans-

Naturel pas Naturel. deux expositions co-organisées par Anne Ales-

porte dans un monde énigmatique. Un univers d'images insta-

sandri et Philippe Costamagna. Parce qu’Anne Alessandri construit

bles qui joue avec la persistance rétinienne. Ces images

et poursuit la collection du FRAC de manière singulière, elle établi

deviennent lieux d'apparitions où se révèle la nature fugace

avec les artistes une relation d’une rare persistance. De nous elle

de l’imagination. Comme pour mes autres vidéos, Air Piano est

a acquis les premières pièces de série en devenir; cette confiance

un plan séquence, celui-ci saisi à l’aube. Il s’agit plutôt d’une

a généré une complicité que seul certains artistes ont pu avoir

rencontre que d’une décision. Un bâton de géomètre aban-

avec de grands mécènes. Tout en créant de véritables échanges

donné agite son ruban orange au grès du vent. Il en indique

entre les artistes lors des expositions, elle nous a communiqué sa

aussi la direction et la force pour les marins. Ni accéléré ni dé-

passion pour la Corse. n

céléré, le rythme est frénétique. Ce bout de bois devenu personnage agite les bras tour à tour en pianiste puis en chef

PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI INFORMATIONS WWW.FRAC.CORSICA

AOÛT 2019

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PORTFOLIO / ÉVÉNEMENT

Paul Cézanne -Montagne Sainte-Victoire, 1897 - Huile sur toile, 73 x 91,5 cm Kunstmuseum Bern, legs Cornelius Gurlitt 2014

Paul Cézanne Montagne Sainte-Victoire, vers 1902 - Huile sur toile, 102,5 x 86 cm - Fondation Henry et Rose Pearlman Prêts de longue durée au Princeton University Art Museum

Paul Cézanne Montagne Sainte-Victoire, vers 1890 - Huile sur toile, 65 x 95, 2 cm - Musée d'Orsay, Paris!

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AOÛT 2019


PORTFOLIO / ÉVÉNEMENT

CÉZANNE, SAINTE(S) - VICTOIRE (S) C’est un évènement : pour la première fois dans son histoire,

et 1906, qui permettent de mesurer l’évolution stylistique du

le musée Granet d’Aix-en-Provence accueille, en alternance

Maître d’Aix et ses différentes appréhensions de son sujet fé-

avec le musée des Beaux-arts de Berne, une Sainte-Victoire de

tiche. D’un point de vue à un autre en effet, d’une période à

Paul Cé-zanne issue de l’ancienne collection Gurlitt. Ce dépôt

une autre, la perception de l’artiste se renouvelle : la Sainte

inestimable est l’occasion de commémorer - 30 ans plus tard

Victoire du Musée d’Orsay, aux tons pastels, un peu lointaine,

- l’immense mobilisation qui s’est produite après l’incendie de

contraste avec celle de l’ancienne collection Gullit, plus proche,

cette montagne mondialement connue, et de présenter deux

plus minérale, et plus encore avec celle de la collection Perl-

autres Sainte-Victoire de l’artiste, l’une venant du musée d’Or-

man, géométrique, abstraite et presque cubiste, réalisée en un

say et l’autre de la collection Pearlman. Placée sous le com-

format vertical, unique chez Cézanne pour ce thème. Un nouvel

missariat de Bruno Ely, conservateur en chef et directeur du

accrochage des trois salles principales du premier étage du

musée Granet, cette exposition justement intitulée « Sainte(s)

musée offre, en regard de ce « triptyque « exceptionnel, une

- Victoire(s) et présentée jusqu’au 29 septembre se propose

approche inédite du sujet en présentant selon un déroulement

de mettre en perspective la fascination exercée par ce motif

chronologique les oeuvres de l’Ecole Provençale avant Cézanne

aussi bien sur les peintres provençaux avant Cézanne que sur

- Constantin, Grant, Grésy, Loubon, Guigou - puis celles d’ar-

les grands artistes post cézanniens comme Picasso, Masson,

tistes prestigieux ayant, après Cézanne, choisi de travailler au

Tal Coat ou Bernard Plossu, qui se sont eux aussi intéressés à

pied de la montagne, sur le motif, parmi lesquels André Mas-

leur façon, après le père de l’art moderne, à ce motif devenu

son, Pablo Picasso, Pierre Tal Coat ou encore le photographe

mythique. Le public peut ainsi découvrir, dans la plus vaste

Bernard Plossu.

salle du premier étage du musée Granet, trois Sainte-Victoire,

Musée Granet, place Saint Jean de Malte, Aix en Provence -

chacune sur une cimaise, peinte par Paul Cézanne entre 1890

Renseignements 04 42 52 88 32

Prosper Grésy La montagne Sainte-Victoire et le hameau des Bonfillons, vers 1840- Peinture à l’huile sur panneau de bois, 46 x 11 cm Musée Granet, Aix-en-Provence AOÛT 2019

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© Jan Steinhilber.

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AGENDA CORSE n AJACCIO n ANNIVERSAIRE / ÉVÉNEMENT

(

ARIA AOÜT 2019

DU 13 AU 15 AOÛ

)

n BASTIA n EXPOSITION / PHOTOGRAPHIE

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( JUSQU’AU 29 SEPTEMBRE )

Journées Napoléoniennes 1769 - Sguardi, les Corses et l’Autre 2019, de Bonaparte à Napoléon 1er L’Arsenale, situé à quelques pas du Musée de Bastia, à l’entrée de la Citadelle, est un nouveau lieu Enfant d’Ajaccio, né le 15 août 1769, issu d’une famille modeste, Napoléon Bonaparte s’est hissé sur les toits de l’Europe pour devenir Empereur à trente cinq ans ! Cette histoire débute au XVIe siècle lorsque les premiers Bonaparte s’installent à Ajaccio où ils sont d’abord de simples anonymes avant de s’imposer dans la société locale. Leur destin bascule au XVIIIe siècle, en plein siècle des Lumières, lorsque Charles-Marie Bonaparte, pétri d’ambition pour ses enfants, s’évertue à développer le patrimoine familial. Le résultat est unique dans l’histoire de l’Humanité, car parmi ses enfants, il y aura un empereur, trois rois, une reine, un prince, une princesse et une grande duchesse. Napoléon, Joseph, Louis, Jérôme, Caroline, Lucien, Elisa et Pauline domineront l’Europe pendant près de vingt ans.En cette année anniversaire ( 1769 - 2019 ), les Journées Napoléoniennes, organisées par l’Office Intercommunal de Tourisme du Pays d’Ajaccio du 13 au 15 août, rendront un vibrant hommage à Napoléon, l'enfant d'Ajaccio ! Au programme de cette édition exceptionnelle, de nombreuses animations, expositions, danses, bivouac, musique Empire, relèves de la garde, reconstitutions, escarmouches, vous permettront de revivre des instants historiques... Programme & renseignements www.ajaccio-tourisme.com & www.ajaccio.fr

d‘exposition dédié à la photographie contemporaine. Ce bel espace inauguré en juin dernier permet ainsi, en résonance avec la programmation et les missions d’institution patrimoniale du musée auquel il est rattaché, de proposer au visiteur des « questionnements en images » sur des problématiques sociétales auxquelles le médium choisi apporte son acuité, sa force et son actualité. Dans la lignée de l’exposition temporaire Identità, les Corses et les migrations XVIIe-XXIe siècles présentée en 2018, le Musée de Bastia a confié des commandes publiques à des artistes photographes corses afin qu’ils portent témoignage, à leur manière, de ces hommes et ces femmes qui font l’immigration dans l’île en 2019. Jusqu’au 29 septembre, l’Arsenal restitue les travaux réalisés à cette occasion par six photographes insulaires, dans la Corse d’aujourd’hui, à travers le prisme de leurs regards croisés sur les communautés plurielles qui la composent, devenues autant de parties intégrantes et constitutives de l’île. Ces regards, ces « sguardi » se portent ainsi, de façon sensible, originale et impliquée, sur des femmes, des hommes, des enfants photographiés lors d’instants privilégiés, de moments plus difficiles ou dans leur quotidien… Rassemblés dans cette présentation sous le titre « Sguardi, les Corses et l’Autre », les oeuvres de Christian Buffa - également commissaire de l’exposition - Olivier LabbanMattei, Rita Scaglia, Léa Eouzan, Amandine Battini-Joset et Armand Luciani, dans leur diversité stylistique, bien au delà de l’émotion qu’elles suscitent, nous tendent aussi un indispensable miroir. L’Arsenale, la Citadelle - Renseignements 04 95 31 09 12

n CALENZANA n MUSIQUE / FESTIVAL

(

DU 17 AU 22 AOÛT

)

19èmes Rencontres de musiques classique et contemporaine Au programme de cette nouvelle édition : l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, Gérard Caussé & Aurélien Pascal, Arapà, Amaury Vassily, Nicholas Angelich, Café del mundo, Le piano des lumières, Louise Cournarie, Musique dans un châpeau et sud américaines mais aussi de l’opéra, des voyages de Buenos Aires en Méditerranée, ou encore Une fête chez monsieur Offenbach …Près de Calvi, Calenzana rayonne entre mer et montagnes. Eglises et extérieurs des vieux villages corses accueillent ces rencontres qui allient la qualité des intervenants et des œuvres à la chaleur humaine. Ici, la musique se vit à travers des échanges véritables entre artistes, spectateurs et organisateurs. La programmation mêle les répertoires du baroque à aujourd’hui; elle propose concerts grands public ou intimistes, spectacle pour enfants, ciné concert, stage vocal, audition master classe… Dans une ambiance détendue et familiale, ces Rencontres s’adressent au néophyte comme au mélomane, menant de pair plaisirs de la musique et découverte de la Corse. Informations 04 95 30 59 41 - www.musical-calenzana.com

n CORTE n ÉVÉNEMENT / EXPOSITION

(

PROLONGATION JUSQU’AU 31 AOÛT

)

E FIGURE DI A CORSICA. SYMBOLES, EMBLÈMES ET ALLÉGORIES lll Forte de son succès, l’exposition E Figure di a Corsica actuellement présentée au musée de la Corse, est prolongée jusqu’au 31 août. À cette occasion, les visiteurs pourront découvrir de nouvelles œuvres : un ostensoir provenant du Trésor de la cathédrale Sainte Marie de l’Assomption à Bastia et réalisé par l’orfèvre romain Pietro Belli en 1864, le dessin inédit d’une galère corsaire pavoisée de trois têtes de maure qui fut le premier bateau de la flotte de Pascal Paoli, une allégorie de la Corse peinte par Mathieu Novellini vers 1870 et les manuscrits originaux des Mémoires de Sebastiano Costa, chancelier du roi Théodore en 1736. E figure di a Corsica met en lumière les symboles, les emblèmes et les allégories de la Corse depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Il s’agit d’une représentation sur le long terme des aspirations culturelles, emblématiques et identitaires de la Corse. Comment la Corse est-elle représentée ? Comment les Corses se voyaient / se voient au cours des siècles et étaient vus / sont vus ? Les visiteurs peuvent découvrir des créations contemporaines, des manuscrits et des armoriaux, des atlas hollandais du XVIIème siècle, du mobilier armorié ainsi que d’importantes collections de monnaies et de médailles. Les premières cartes manuscrites aquarellées de la Corse sont pour la première fois présentées au public. Prolongation jusqu’au 31 août également des expositions en contre-point : A Testa mora - Tête d’affiche / Un espace pédagogique et interactif dédié au jeune public (6-11 ans); U sognu, u spechju, a bandera / Exposition photographique d’Antoine Giacomoni; Le bandeau corse / Installation monumentale de Gabriel Diana. Commissariat de l’exposition : Michel Popoff, Conservateur en chef (h) au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France; Président (h) de l’Académie internationale d’héraldique. Responsable scientifique : Marie-Eugénie Poli-Mordiconi, Conservateur en chef, responsable des collections au Musée de la Corse, CdC. Musée de la Corse, la Citadelle - Renseignements 04 95 45 25 45


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AGENDA CORSE

ARIA AOÛT 2019

n BONIFACIO nÉVÉNEMENT/ANIMATIONS

(

JUSQU’AU 30 AOÛT

) n PATRIMONIO n EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN

(

DU 1ER AOÛT AU 29 SEPTEMBRE

)

Au has’Arts des rues

Louis Schiavo

L’été est une saison propice à la convivialité et à la découverte, au gré des rues et des places. Le temps d’une soirée à Bonifacio, profitez de la ville en vous baladant dans les ruelles piétonnes pour rencontrer au fur et à mesure de votre déambulation, des artistes qui vous plongent dans leurs univers. Avec de la musique, des performances artistiques, des animations pour enfants, des spectacles et du théâtre de rue dans les quatre coins de la ville, la cité des falaises offre ainsi en partage des moments de découverte, de détente et de flânerie pour tous au contact d’un patrimoine riche et vivant. Tous les vendredis soirs à partir de 20h - Haute-Ville, Marine - Accès gratuit - Programme & renseignements 04 95 73 11 88

Le Domaine Orenga de Gaffory présente une nouvelle exposition consacrée à Louis Schiavo et à un nouveau maillon de la chaîne créative en constante évolution qu'il déroule depuis son enfance, « l’Anti Peinture ».« Louis Schiavo est un créateur infatigable, passionné et passionnant, toujours en phase de recherche et de renouvellement. » Jusqu’au jour récent où il a renoncé à cet éternel renouvellement pour initier une démarche qu’il nomme luimême « Anti Peinture », ainsi nommée, non contre la peinture et les peintres, mais comme l’expression du sentiment inspiré par sa propre carrière picturale, le sentiment d’un échec. Louis Schiavo, Il aborde alors la série des « Disques éclatés », « Sa culture musicale est encyclopédique Anti Peinture, 2018 © Louis Schiavo et ses histoires sont constellées des très grands artistes, … qui ont fait partie de sa vie et qui sont restés ses amis ». Rien d’étonnant donc à découvrir cette série d’œuvres qui dans la chronologie de leur création relate la transition de l’artiste vers la disparition totale de la peinture. Les premières œuvres laissent en effet apparaître sous le vinyle des dessins minutieux, précis et précieux, les couleurs chatoyantes déposées sur bois, sur papier, qui vont progressivement s’évanouir. Après les « Disques éclatés », Louis Schiavo a abordé la série qu’il nomme « Les Lainés ». Une approche longtemps réfléchie, avant d’être réalisée. Ces œuvres sont composées à partir de laine, qu’il met à bouillir avec de la farine de maïs, ensuite collée sur des supports de bois carré. A partir de cette matière abordée et explorée par appétence, pour sa chaleur, sa douceur, sa malléabilité, il compose des monochromes noirs, des noirs et blanc ou encore des combinaisons de couleurs oniriques. La matière bouillie, séchée, endurcie à l’aspect rugueux, solide, organique, évoquant le marbre ou la roche volcanique contraste avec la douceur, la souplesse, la volupté des fils de laine ruisselant à l’extérieur du cadre. Ce contraste fait écho à un autre formé entre la géométrie verticale des fils de laine tombant au sol, ou d’un fil tendu vers l’extérieur de la composition, avec la rondeur des formes composées à l’intérieur de cette dernière. Une installation inédite et originale témoignera de cet ensemble dans une seconde partie de l’exposition. Domaine Orenga de Gaffory, Lieu-dit Morta Majo - Renseignements 04 95 37 45 00

n BASTIA n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT

(

JUSQU’AU 22 DÉCEMBRE

)

CORSICA IMPERIALE, NAPOLÉON III ET LES CORSES (1851-1870) La mise en place du second Empire, permettant le retour d’un Bonaparte à la tête de l’Etat, constitue, sous divers aspects, un tournant majeur pour le devenir de la Corse, région périphérique mais hautement symbolique pour le régime impérial. Dans une île en proie à d’importantes difficultés économiques, le neveu de Napoléon Ier incarne l’espoir et la modernité. Son arrivée au pouvoir, conjuguée à l’attachement populaire au souvenir napoléonien et à l’illustre dynastie, ouvre aux représentants de grandes familles insulaires de nouvelles perspectives d’ascension sociale. Avec l’installation du régime de Napoléon III, la Corse va saisir l’opportunité de s’exprimer par le biais de consultations, se matérialisant sous la forme de rapports, états, lettres impériales et comptes-rendus de conseils..., mais également sous la plume de personnalités, agronomes ou notables corses, qui font entendre leurs voix. Ces dernières, s’efforçant de sensibiliser les autorités nationales impériales à la grande misère qui y sévit et la possibilité d’y remédier avec grand profit, ne cessent de plaider la cause de l’île en faisant valoir l’énorme potentiel dont elle dispose. Cet appel, entendu depuis la capitale, se concrétise par une volonté, affirmée par le pouvoir, d’ouvrir la Corse au progrès et des moyens seront donnés pour y lancer un véritable développement économique. Durant le second Empire, la Corse se transforme et évolue dans de nombreux domaines. En effet, dans le mouvement de spécialisation des régions lié au développement des moyens de communication, la Corse semble trouver sa place, au même titre que la Côte d’Azur (ou le pays Basque), comme destination touristique hivernale internationale, profitant d’une image romantique (ouvrage de Prosper Mérimée). Dans ce contexte, le tourisme devient florissant. A deux reprises, des membres de la famille impériale se rendent en Corse (1860 et 1869). De nouvelles lois

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sont promulguées pour assurer la mise en valeur du territoire : création des pénitenciers agricoles, d’une société d’agriculture, d’une école d’agriculture, de concours agricoles, encourager les industries et les expositions, favoriser le commerce : création de banques, d’un comptoir de la Corse, amélioration des capacités portuaires et enfin, permettre des améliorations sociales par le biais notamment du recul du banditisme et de la prohibition des armes. C’est durant le second Empire que le culte napoléonien s’intensifie (aménagement de la maison Bonaparte en musée, inauguration de la chapelle impériale). Des réalisations de prestige transforment le paysage urbain à l’image d’érection de statues dans les villes (Napoléon Ier, le général Jean-Charles Abattucci, ou encore Arrighi de Casanova, duc de Padoue). Des travaux d’intérêt public, symbolique et politique, sont programmés et lancés (tribunaux, hôpitaux, développement du réseau routier... ). D’un point de vue politique, le régime de Napoléon III offre l’opportunité à quelques représentants de familles insulaires d’insérer les sphères du pouvoir dans l’entourage de l’Empereur. Il est ainsi une époque charnière dans l’intégration de l’île à l’ensemble national. Pourtant, dans l’historiographie de la Corse, le Second Empire fait figure de parent pauvre. Aucune étude synthétique sur le sujet n’a jamais été publiée. Les quelques travaux existants n’explorent que partiellement l’influence du régime impérial en Corse. L’exposition temporaire Corsica imperiale, Napoléon III et les Corses (1851-1870) et son catalogue doivent permettre à la fois d’apporter un éclairage plus en profondeur, mais également de combler un vide historiographique. Des sujets aussi variés que complémentaires, relevant à la fois de l’histoire sociale, économique, culturelle et politique seront traités. Musée de Bastia - Palais des Gouverneurs, la citadelle - 04 95 31 09 12


Berny. pour DĂŠa Communication


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AGENDA PROVENCE

ARIA AOÛT 2019

n MARSEILLE n ÉVÉNEMENT / EXPOSITION

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JUSQU’AU 1ER SEPTEMBRE

) n SÈTE n EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN

Sahara, mondes connectés Évoquer la problématique de la connexion au Sahara permet d’appréhender l’espace saharien d’un point de vue inhabituel lorsque l’on pense au désert. Cette exposition se propose ainsi de questionner et de renouveler les représentations du Sahara. Connexions et mobilités dans ces étendues désertiques conditionnent la survie des sociétés sahariennes et de ceux qui les traversent. À la fois contraintes et ressources, art de vivre et stratégie politique, elles sont au fondement de cultures singulières. En associant des objets ethnographiques issus de collections prestigieuses (Musée du Quai Branly - Jacques Chirac, Musée d’ethnographie de Neuchâtel, notamment) à des objets du quotidien, des réalisations audiovisuelles et les œuvres d’artistes contemporains ( Hicham Berrada, Romuald Hazoumè, Leila Alaoui…), l’exposition Sahara mondes connectés entend faire percevoir ces réalités en suivant le fil de mobilités permanentes et toujours réinventées. Les œuvres de Titouan Lamazou, présentées en continu dans l’exposition, proposent une expérience personnelle de cette mobilité, le regard d’un artiste voyageur. Une riche programmation autour de l’exposition propose au public de poursuivre l’aventure, grâce à des ateliers d’écriture, des projections de films, des rencontres, des spectacles et concerts, des ateliers pour les enfants. Centre de la Vieille Charité, Musée d’Arts Africains, Océaniens, Amérindiens ( MAAOA ) - Infos 04 91 14 58 80

n AIX EN PROVENCE n ÉVÉNEMENT / ART CONTEMPORAIN

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JUSQU’AU 5 JANVIER

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La part modeste Bernard Belluc, Delphine Coindet et Gérard Collin-Thiébaut ( et invités ) La part modeste est la rencontre improbable de trois artistes, Bernard Belluc, Delphine Coindet et Gérard Collin-Thiébaut, reconnus dans des champs différents de la création contemporaine, et que le MIAM a décidé d’interpeller sur leur vision de l’Art Modeste. Si Bernard Belluc, cofondateur du MIAM, est ici « chez lui », Delphine Coindet et Gérard Collin-Thiébaut, dont on a déjà vu les oeuvres dans de précédentes expositions au musée, entretiennent, tant par leur démarche que dans leur production artistique, une relation cordiale avec l’Art Modeste. Tout en poursuivant sa collecte nostalgique, Bernard Belluc opère un feedback sur son adolescence ; il sort de ses célèbres « vitrines » pour nous inviter dans son univers cinématographique et musical. A coup de puzzles et de rébus, Gérard Collin-Thiébaut construit son musée imaginaire entre culture savante et culture populaire, et joue, avec malice, des relations incertaines entre image et langage. Delphine Coindet quant à elle, poursuit, dans le cadre singulier du MIAM, la remise en question de son oeuvre protéiforme, tout en assurant la scénographie de l’exposition ; double posture qui illustre son penchant pour les prises de risque. Se souvenant des propos d’Hervé Di Rosa, qui aime à rappeler qu’il n’y a pas d’oeuvre modeste, mais seulement des regards modestes, Bernard Belluc, Delphine Coindet et Gérard Collin-Thiébaut convient ici d’autres artistes, amis et complices, ainsi que des oeuvres de la collection du MIAM. Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée ( Mucem ), J4 niveau 2 - 04 84 35 13 13

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JUSQU’AU 13 OCTOBRE

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FABIENNE VERDIER SUR LES TERRES DE CÉZANNE

lll Jusqu’au 13 octobre 2019, trois institutions cul-

turelles importantes de la Ville d’Aix-en-Provence se sont réunies (musée Granet, musée du Pavillon de Vendôme et Cité du livre-galerie Zola), pour présenter durant tout l’été les différentes facettes de l’œuvre de Fabienne Verdier ainsi que ses dernières créations, fruit de sa présence sur les hauts lieux cézanniens depuis une année. Musée Granet - Exposition rétrospective : au musée Granet, sur plus de 700 m2 d’espace muséal, l’exposition retrace le parcours de Fabienne Verdier depuis son retour de Chine où elle est restée plus de 10 ans, jusqu’à ses œuvres créées ces derniers mois dans les carrières de Bibémus, face à la Sainte-Victoire, à Saint-Antonin, au sommet de la montagne mythique… Il s’agit de la première rétrospective de l’artiste en France. Cette exposition permettra au visiteur d’appréhender l’œuvre de l’artiste dans sa globalité, de mieux comprendre son apprentissage auprès des lettrés chinois après la Révolution culturelle et de voir comment, rentrée en France, Fabienne Verdier élabore une esthétique nouvelle en se nourrissant des grands courants de pensée de la peinture occidentale (des Primitifs flamands à l’Expressionnisme abstrait). Ainsi, au fil des salles du musée, ce sont six temps forts qui seront proposés aux visiteurs, qui permettent d’embrasser l’évolution et la richesse du travail de l’artiste… Le dernier temps fort de l’exposition sera consacré à ses toutes nouvelles créations issues de son expérience du plein air sur les terres de Cézanne, où l’on verra pour la première fois comment l’artiste s’est confrontée à la Sainte Victoire et aux lieux cézanniens durant près de deux années. Commissariat : Bruno Ely, conservateur en chef et di-

recteur du musée Granet. Musée du Pavillon de Vendôme Atelier nomade : au musée du Pavillon de Vendôme, l’exposition présente les techniques de travail de Fabienne Verdier. Dans ce lieu atypique du XVIIIe consacré à l’art contemporain, posé dans un jardin en plein cœur de la ville, on pourra voir « l’atelier nomade » de l’artiste, celui qui lui a permis de travailler « sur le motif », dans la nature même. On y verra aussi ses pinceaux aussi bien en poils de barbe de rat que de plume de coq… une salle entière sera consacrée aux dessins et gouaches réalisées au sommet de la montagne Sainte -Victoire ; un film Walking painting fera mieux comprendre la complexité du processus de création de l’artiste. En écho, au premier étage, on pourra voir le « storyboard » des différentes phases de travail qui ont abouti à ses dernières œuvres inspirées des lieux cézanniens et visibles au musée Granet. Commissariat : Christel Roy, directrice du Pavillon de Vendôme / Co-commissaire : Alexandre Vanautgaerden, Académie royale de Belgique. Cité du Livre - Galerie Zola - Sound Traces, installation : à la Cité du livre sera présentée jusqu’au 14 septembre 4 quatuors, 4 films, une installation vidéo dans laquelle le visiteur pourra véritablement s’immerger. Cette œuvre cinématographique est le résultat d’une résidence durant l’été 2017 à l’invitation de l’académie du festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence. Commissariat : Fabienne Verdier. Ces expositions s’accompagnent d’un programme très large en direction de tous les publics : conférences, rencontres, concerts, ateliers pédagogiques, visites guidées, danse, lectures... Musée Granet, Pavillon de Vendôme, Cité du Livre - 04 42 52 88 32


AGENDA PROVENCE n MARSEILLE n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT

ARIA Août 2019

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JUSQU’AU 15 SEPTEMBRE

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Erwin Wurm Sur une proposition du [mac] musée d’art contemporain de Marseille, les œuvres de l’artiste contemporain Erwin Wurm seront présentées au musée Cantini jusqu'au 15 septembre. Le musée des Beaux-Arts et la chapelle du Centre de la Vieille Charité feront l’écho avec d’autres pièces. Se réclamant des mouvements artistiques Dada et Fluxus, cet artiste autrichien déploie son travail depuis les années 1980 à travers sculptures, vidéos, performances, etc. La création d’une œuvre pour Erwin Wurm est une procédure d’émancipation. Il libère les objets de leur contexte familier, les remet en question et leur donne un sens hors du commun à l’image de ses célèbres One-Minute Sculptures où le spectateur est invité à interagir avec les objets du quotidien. Drôles et immédiatement accessibles, ses œuvres jouent avec le réel pour en souligner les codes, les angoisses et les absurdités. "Je m’intéresse à la vie de tous les jours. Tous les matériaux qui m’entourent peuvent être utilisés,"aussi bien que les objets, les sujets impliqués dans la société contemporaine. Mon travail parle de l’être humain"dans toutes ses dimensions : physique, spirituelle, psychologique et politique »(Erwin Wurm ). Les oeuvres choisies dialoguent avec les caractères spécifiques à chacun des musées qui les accueillent : l'architecture de la Chapelle de la Vieille Charité, la peinture et la sculpture classique au Musée des Beaux Arts, la modernité surréalisante au Musée Cantini, le design futuriste au Musée Borély. Musée Cantini, Centre de la Vieille Charité & Musée des Beaux-Arts - Infos www.culture.marseille.fr

n MARSEILLE n EXPOSITION

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JUSQU’AU 2 SEPTEMBRE

Jean Dubuffet, un barbare en Europe Peintre, écrivain, inventeur de « l’Art Brut », Jean Dubuffet (1901-1985) fut un acteur majeur de la scène artistique du XXe siècle. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, cet artiste insaisissable et polémique met en jeu une critique radicale de l’art et de la culture de son temps, en faisant de l’invention sans cesse renouvelée le pilier de la création et de la pensée. Empruntant à l’anthropologie, au folklore ou au domaine de la psychiatrie, il poursuit l’activité de décloisonnement opérée par les avant-gardes de l’entre-deux-guerres, dynamite la croyance en un art supposé primitif et ouvre de nouvelles voies de création. Cette exposition donne à voir comment Jean Dubuffet entremêle dans son œuvre ses activités de peinture et d’écriture avec les recherches qu’il a consacrées à ce qu’il nomme l’Art Brut. Elle présente sa production artistique dans toute sa diversité, en s’attachant notamment à montrer les objets et documents issus des prospections qu’il a mises en œuvre en visitant musées d’ethnographie ou d’art populaire, mais aussi diverses collections dédiées à « l’art des fous ». L’exposition « Jean Dubuffet, un barbare en Europe » présente 290 œuvres et objets issus des plus grandes collections françaises et européennes. Elle présente également plus de 30 objets conservés au Mucem. Mucem, 7 promenade Robert Laffont (esplanade du J4) - 04 84 35 13 13

n MARSEILLE n ÉVÉNEMENT / MODE

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n AIX EN PCE n ÉVÉNEMENT

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JUSQU’AU 20 OCTOBRE

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La Révolution permanente Oeuvres optiques et cinétiques de la collection du Musée national d'art moderne Centre Pompidou Commissaire : Michel Gauthier ( Conservateur au Musée national d’art moderne - Centre Georges Pompidou ) Le Musée national d’art moderne / Centre Pompidou présente à la Fondation Vasarely une sélection d’une vingtaine d’œuvres optiques et cinétiques. Dans ce lieu, qui peut être considéré comme la « Chapelle Sixtine » de l’opticocinétisme, et dont les travaux de restauration viennent de s’achever, il s’agit de présenter au public un ensemble d’œuvres qui témoigne tout à la fois de l’importance de ce courant esthétique, mais également de sa diversité et de sa persistance contemporaine. De Jesus Rafael Soto à Philippe Decrauzat, de Carlos Cruz-Diez à Xavier Veilhan, de Nicolas Schöffer à Jeppe Hein, en passant par Wojciech Fangor, Gyulia Kosice, Walter Leblanc, Francisco Sobrino et quelques autres, c’est une « Révolution permanente » que proposent les œuvres réunies pour donner une image plurielle d’une tendance esthétique centrale du demisiècle écoulé, à laquelle est attaché le nom de Victor Vasarely. L’exposition s’inscrit dans la dynamique de l’exposition « Vasarely, le partage des formes » présentée du 6 février au 6 mai 2019 au Centre Pompidou. Fondation Vasarely, 1 avenue Marcel Pagnol - 04 42 20 01 09

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JUSQU’AU 12 OCTOBRE

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#OPENMYMED 2019 - OPUS SUR LA CRÉATION DE MODE EN MÉDITERRANÉE lll Le Château Borély, musée des arts décoratifs, de la faïence et de la mode - château Borély et la Maison Méditerranéenne des Métiers de la Mode (MMMM) présentent #OPENMYMED, véritable opus sur la création de mode en Méditerranée. Depuis 2010, le concours OpenMyMed Prize associe 19 pays du pourtour méditerranéen avec pour objectifs : déceler les nouveaux talents créatifs de ces pays, les rassembler à Marseille, les accompagner et les former dans l’évolution de leur métier. Les 30 lauréats de la cette édition découvriront leurs créations aux côtés de celles de grands maîtres issues des collections du patrimoine de la MMM : Balenciaga, Chanel, Yves Saint-Laurent, Azzedine Alaïa, Christian Lacroix, etc., dans une mise en scène signée par le couturier Yacine Aouadi, invité du 1er Festival OpenMyMed 2016. Exposées pour la première fois ensemble, aux côtés de Yacine Aouadi, Simon Porte Jacquemus et Christelle Kocher, créateurs mis en lumière par la MMM, en 2016, 2017 et 2018 à Marseille, les pièces de ces jeunes talents se prêtent à un réjouissant dialogue avec quelques « chefs-d’oeuvre » de la Haute couture des collections de la MMM et

du Musée des arts décoratifs, de la faïence et de la mode de Marseille. Une initiative prise par ces deux structures, avec des ambitions communes : favoriser des connections entre les créateurs d’aujourd’hui et le patrimoine historique, créer des passerelles entre l’art et la mode. C’est à Yacine Aouadi, couturier et 1er invité d’honneur du Festival OpenMyMed et Matthieu Pabiot, styliste et Président de la maison de Couture Aouadi, tous deux habitués du Château Borély, qu’a été confiée la direction artistique de cet évènement. À la manière d’un cadavre exquis ils ont choisi de mixer entre elles, des pièces de grands créateurs d’époques et d’univers très différents (Chanel, Paco Rabanne, Azzedine Alaïa, Christian Lacroix, Yves Saint Laurent etc.), faisant émerger des images belles et singulières qui proposent une autre lecture de ces classiques des maîtres de la Haute Couture. Plusieurs pièces de Yacine Aouadi font le lien entre ces dernières et les créations des jeunes lauréats à travers lesquelles se retrouve ce même esprit de mixité. Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la faïence et de la mode - Informations 04 91 55 33 60


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AGENDA CÔTE D’AZUR

ARIA Août 2019

n NICE n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT

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JUSQU’AU 6 OCTOBRE

) n LE CANNET n EXPOSITION / ART MODERNE

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JUSQU’AU 3 NOVEMBRE

L’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent

De l’Impressionnisme à Bonnard et Picasso - Collection Nahmad

L’exposition « l’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent » rassemble trente-cinq modèles, inspirés par l’Inde, la Chine et le Japon, ainsi que des croquis, des bijoux, et des photographies. Cette présentation est une adaptation, pour le musée des Arts asiatiques de Nice, de la première exposition temporaire thématique du musée Yves Saint Laurent Paris, qui a ouvert ses portes à l’automne 2017 dans l’ancienne maison de couture du créateur. Les tenues du couturier dialoguent avec les costumes et bijoux traditionnels provenant des collections du musée des Arts asiatiques. De cette confrontation surgissent des pistes pour comprendre les sources d’inspiration du couturier et son cheminement pour aboutir à une oeuvre totalement originale. Grâce à ses « voyages imaginaires » ou « immobiles », Yves Saint Laurent a livré, au fil de ses collections, une vision rêvée de contrées lointaines, teintée de connaissances puisées à la fois dans ses lectures et dans une approche directe des objets d’art. Le couturier a plongé immanquablement au coeur des coutumes locales, exploré le folklore, détourné les clichés afin de proposer une représentation sublimée de traditions vestimentaires. Parmi ses « exotismes », l’Asie occupe une place particulière qui ponctue toute son oeuvre. Musée départemental des Arts asiatiques, 405 promenade des Anglais - Entrée libre Renseignements 04 92 29 37 00

Cet été, le musée Bonnard a le privilège de dévoiler une sélection d’œuvres exceptionnelles de la fin du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle issue de l’une des collections privées les plus prestigieuses au monde, la collection Nahmad. Le parcours de l’exposition présentée sur les 3 niveaux du musée sera organisé autour de grands noms de l’art moderne depuis les maîtres du Pré-impressionnisme et de l’Impressionnisme (Boudin, Monet, Renoir, Sisley, Degas, Zandomeneghi), jusqu’à Picasso, en passant par le Bonnard nabis, Toulouse-Lautrec, les Fauves (Marquet, Dufy), les cubistes (Braque, Gris), et l’École de Paris (Modigliani, Kisling, Pascin). Les quarante œuvres, spécialement sélectionnées pour le musée Bonnard, soulignent de manière passionnante les liens de filiation entre les courants artistiques des différentes époques, tout en illustrant l’apport de chacun de ces artistes à l’histoire de l’Art. Rarement exposées ensemble, ces œuvres nous permettent d’établir des liens ou des divergences avec Bonnard, ce qui nourrit une histoire qui s’est écrite entre 1870 et 1950 environ. Musée Bonnard, 16 boulevard Sadi Carnot - Informations 04 93 94 06 06

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n MENTON n EXPOSITION / PHOTOGRAPHIE

JUSQU’AU 31 OCTOBRE

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Portrait d’hier des gens d’ici Les Archives municipales de Menton organisent une exposition à ciel ouvert de photographies anciennes. Intitulée « Portrait d’hier des gens d’ici », celle-ci donne l’occasion de rencontrer les Mentonnais d’antan Se promener dans les rues de Menton est un voyage dans lequel passé et présent se conjuguent. Et pour les Mentonnais qui portent particulièrement leur ville dans le coeur, l’émotion et la fierté affleurent à chacun de leurs pas. Menton est leur mémoire, leur âme, leurs souvenirs. C’est dans cette idée que le service des Archives municipales a imaginé cette toute nouvelle exposition intitulée « Portrait d’hier des gens d’ici ». Près de 70 photos en noir et blanc, reproduites en grand format, sont ainsi visibles dans cinq lieux : les jardins Biovès, la place Lorédan-Larchey, les jardins du Campanin, la place Ardoïno et l’esplanade des Sablettes. Elles sont accompagnées de textes courts, vivants et pétillants, signés par Christelle Accary, employée aux Archives, réalisatrice et conceptrice du projet. Elle nous raconte Menton dans un style marqué par le naturel, l’évidence, la fraîcheur et fait revivre tous les personnages capturés par l’objectif des photographes. Jardins Biovès, Place Loredan-Larchey, Jardins du Campanin, Place Ardoïno, Esplanade des Sablettes - Infos www.menton.fr

n CANNES n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT

L'HOMME AU MASQUE DE FER - UN SECRET D'ÉTAT

lll Exposition consacrée au célèbre « homme au masque de fer », personnage emblématique et mystérieux qui fut

incarcéré durant onze ans sur l’ile Sainte-Marguerite (1687-1698), dans une prison spécialement construite pour le garder au secret. Destinée à un large public, l’exposition tentera d’approcher l’homme derrière le masque, la réalité derrière la légende…À la lumière des découvertes les plus récentes, l’exposition fera le point sur les hypothèses actuelles concernant l’identité véritable du prisonnier masqué. En s’appuyant sur les sources historiques, elle retracera le cheminement du Masque de fer depuis son premier lieu de détention ( le donjon de Pignerol ) jusqu’au cimetière parisien où il fut enseveli en 1703. Un autre volet de l’exposition abordera la dimension mythique de l’énigme, à travers la littérature, les arts graphiques et le cinéma. Enfin, l’exposition offrira aux visiteurs une incursion dans la vie quotidienne du Fort Royal de Sainte-Marguerite, devenu prison d’État sous Louis XIV. En contrepoint de l’exposition principale, le Musée de la Mer présente une proposition contemporaine intitulée « Désespoirs et rêves de l’oublié », une installation photographique originale d'Alain Ceccaroli. Afin d’appréhender le destin tragique du Masque de fer, le photographe français Alain Ceccaroli (né en 1945) a revisité son itinéraire, de prison en prison, à travers la France et le nord de l’Italie. Présentée pour la première fois au public dans le cadre de l’exposition, cette œuvre inédite d’Alain Ceccaroli « Désespoirs et rêves de l'oublié » juxtapose le passé et le présent en s’intéressant à l’évolution des lieux témoins, réinvestis, transformés ou détruits au fil des siècles. Elle aborde également le thème de l’enfermement, évoquant de manière sensible, sous la forme d’impressions visuelles, les privations, l’ennui, l’angoisse ou l’espérance d’un homme condamné à l’oubli.Jean-Étienne Liotard à Genève ou John Russell à Londres. Musée de la Mer, Île Sainte-Marguerite - Informations 04 89 82 26 26

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JUSQU’AU 10 SEPTEMBRE

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AGENDA PARIS n IER ARRONDISSEMENT n ÉVÉNEMENT / EXPOSITION

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JUSQU’AU 12 AOÛT

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ARIA AOÛT 2019

)

Royaumes oubliés De l’empire Hittite aux Araméens L’exposition invite à redécouvrir les sites mythiques de cette civilisation oubliée grâce à des oeuvres exceptionnelles, reflet de la richesse et du raffinement de traditions artistiques antiques. L’empire hittite, grande puissance rivale de l’Égypte antique, domina l’Anatolie et étendit son influence sur le Levant, jusqu’aux alentours de 1200 av. J.-C. Sa chute donna lieu à l’émergence de royaumes néo-hittites et araméens dans la Turquie et la Syrie modernes, héritiers des traditions politiques, culturelles et artistiques de l’empire disparu. L’exposition invite à redécouvrir les sites mythiques de cette civilisation oubliée dont les vestiges majestueux du site de Tell Halaf, situé près de l’actuelle frontière turcosyrienne. Ce site majeur du patrimoine syrien fut découvert par Max von Oppenheim qui y conduisit des fouilles de 1911 à 1913. Les grandes sculptures, qui ornaient le palais du roi araméen Kapara, furent ramenées à Berlin où elles furent exposées puis très fortement endommagées dans les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Un incroyable travail de restauration mené au début des années 2000 a permis de les réhabiliter.L’histoire de cette collection est un témoignage saisissant des efforts continuels pour préserver le patrimoine en péril, hier comme aujourd’hui. Le Louvre s’est fortement engagé dans cette mission, notamment dans les pays en situation de conflit, en mobilisant la communauté internationale et, tout récemment, en participant à la création, en 2017, d’ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits). Musée du Louvre ( Hall Napoléon ) rue de Rivoli - Renseignements 01 40 20 53 17

n IVÈME ARRONDISSEMENT n EXPOSITION / PHOTOGRAPHIE

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JUSQU’AU 25 AOÛT

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Fil Noir - Exposition de la collection de la MEP

« Fil Noir » présente de façon inédite plusieurs œuvres de la collection de la Maison Européenne de la Photographie ( MEP ) en les faisant dialoguer sur la thématique du film noir. Cette exposition collective affiche les liens intimes entre photographie et cinéma, et présente les œuvres selon le procédé de correspondances visuelles adopté par Henry Wessel, qui se plaisait à mettre en perspective ses propres images prises à des décennies d’intervalle. Nourri par l’univers de Weegee, le genre du film noir a inspiré de nombreux artistes, tels que Larry Clark, Les Krims ou encore Ralph Gibson, présents au sein de l’exposition. D’autres courants ou thématiques étoffent le parcours de « Fil Noir » : le réalisme poétique est évoqué par les photographies de Brassaï, Robert Doisneau et Sabine Weiss ; le road movie transparaît dans le travail de Robert Frank ; la Street Photography américaine se révèle dans des œuvres de Lee Friedlander, Saul Leiter ou Garry Winogrand. Les photographes sont aussi les scénaristes de fictions hypothétiques, comme Dolorès Marat ou Paulo Nozolino. Enfin, la nuit, source d’imaginaire intarissable, est un des axes centraux de cette exposition. « Fil Noir » est également l’occasion de valoriser le fonds exceptionnel de la MEP, constitué dès le début des années 1980 et riche aujourd’hui de près de 23 000 tirages. L’exposition porte un regard neuf sur la collection et fait découvrir de nombreuses œuvres dont une partie est présentée au public pour la première fois Maison Européenne de la Photographie ( MEP ) 5/7 Rue de Fourcy - Informations 01 44 78 75 00

n VIÈME ARRONDISSEMENT n EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN

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JUSQU’ AU 10 NOVEMBRE

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Nous les Arbres Réunissant une communauté d’artistes, de botanistes et de philosophes, la Fondation Cartier pour l’art contemporain se fait l’écho des plus récentes recherches scientifiques qui portent sur les arbres un regard renouvelé. Artistes et contributeurs de l’exposition : Efacio Álvarez, Herman Álvarez, Fernando Allen, Fredi Casco, Claudia Andujar, Eurides Asque Gómez, Thijs Biersteker, José Cabral, Johanna Calle, Jorge Carema, Alex Cerveny, Raymond Depardon, Claudine Nougaret, Diller Scofidio + Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan, Ben Rubin, Robert Gerard Pietrusko , Ehuana Yaira, Paz Encina, Charles Gaines, Francis Hallé, Fabrice Hyber, Joseca, Clemente Juliuz, Kalepi, Salim Karami, Mahmoud Khan, Angélica Klassen, Esteban Klassen, George Leary Love, Cesare Leonardi, Franca Stagi, Stefano Mancuso, Sebastián Mejía, Ógwa, Marcos Ortiz, Tony Oursler, Giuseppe Penone, Santídio Pereira, Nilson Pimenta, Osvaldo Pitoe, Miguel Rio Branco, Afonso Tostes, Agnès Varda, Adriana Varejão, Cássio Vasconcellos , Luiz Zerbini Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 boulevard Raspail - Informations 01 42 18 56 50

n VIIÈME ARRONDISSEMENT n EXPOSITION / ARTS PREMIERS

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JUSQU’AU 27 OCTOBRE

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PALACE PARADIS OFFRANDES FUNÉRAIRES EN PAPIER DE TAÏWAN

lll Qui n’a jamais rêvé de retrouver les plaisirs terrestres après la mort ? Telle est la fonction des objets funéraires en papier, brûlés pour

assurer le confort matériel des défunts dans l’au-delà. Ces répliques éphémères et réalistes, aux détails pittoresques, sont à l’image de la société de consommation mais elles illustrent, avant tout, l’idée très ancienne de dépendance mutuelle entre les vivants et leurs ancêtres. Les offrandes funéraires figurent parmi les premiers vestiges de la civilisation chinoise. La coutume d’inhumer les défunts avec de la nourriture et des objets quotidiens est attestée depuis plus de 3000 ans. Les serviteurs, chevaux, maquettes d’habitation et objets de valeur retrouvés dans les tombes constituent d’importants témoignages historiques du mode de vie de l’époque des premières dynasties, à l’image de la célèbre armée de terre-cuite du premier empereur Qin Shi Huang (259 à 210 av. J.-C.). A l’âge du bronze, de luxueux objets rituels de divination permettaient par ailleurs de communiquer avec les ancêtres, considérés comme des intermédiaires entre les hommes et les divinités. Plus tard, à partir du 5e siècle avant notre ère, le confucianisme a placé la piété filiale au coeur de sa doctrine et au fondement de l’ordre social. A Taiwan, les objets funéraires en papier (zhizha) se rattachent à cette longue histoire, tout en étant un art local et original. Cette exposition réalisée en collaboration avec le Centre Culturel de Taiwan présente des créations de deux ateliers de papier Taipei, Hsin-Hsin et Skea. La scénographie cherchera à mettre en valeur la dimension poétique, parfois exubérante, de ces oeuvres éphémères, éclairées et détruites par les flammes. Musée du quai Branly - Jacques Chirac, 37 Quai Branly ( Atelier Martine Aublet ) - Renseignements 01 56 61 70 00


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AGENDA PARIS

ARIA Août 2019

n VIIÈME ARR. n ARTS PREMIERS

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JUSQU’AU 29 SEPTEMBRE

)

n XVIÈME ARRONDISSEMENT n ART CONTEMPORAIN

( JUSQU’AU 23 SEPTEMBRE )

Félix Fénéon (1861-1944) Carte blanche à Mr. et Pharrell Williams : Les arts lointains « A Call To Action » Les musées d’Orsay et de l’Orangerie, le musée du quai Branly - Jacques Chirac et The Museum of Modern Art, New York, rendent pour la première fois hommage à Félix Fénéon (1861-1944), acteur majeur du monde artistique de la fin du XIXe siècle et du tournant du XXe siècle. Anarchiste, directeur de revues, marchand d’art, prodigieux collectionneur, Fénéon a défendu une vision décloisonnée de la création au moment du basculement de l’art vers la modernité et œuvré pour la reconnaissance des arts extra-occidentaux. Auteur en 1920 du vibrant plaidoyer « Seront-ils admis au Louvre ? », il interroge, dans un article qui deviendra l’un des textes fondateurs du musée du quai Branly – Jacques Chirac, le statut des « arts lointains », soixantedix ans avant le manifeste de Jacques Kerchache. Un engagement qui va de pair avec le développement d’une extraordinaire collection personnelle où figure, auprès de toiles de ses amis Seurat, Vuillard, Toulouse-Lautrec, Braque, Matisse ou Modigliani, l’un des plus importants ensembles d’arts d’Afrique et d’Océanie de l’époque – comptant en son sein la statue Fang Mabea. Voici une collection de référence, dont le rayonnement mondial et l’influence sur l’avant-garde artistique des années 30 ne sont plus à démontrer. Musée du quai Branly - Jacques Chirac, 37 Quai Branly ( Mezzanine est ) - 01 56 61 70 00

Cet été, le Musée national des arts asiatiques – Guimet donne Carte Blanche à l’artiste japonais Mr. associé pour l’occasion à Pharrell Williams. L’installation, conçue spécifiquement pour la rotonde, comprend un ensemble de nouvelles peintures et de sculptures de Mr. L’environnement immersif imaginé par le duo sera peuplé de figures enfantines colorées, nées de la rencontre de l’imaginaire de Mr. et de l’univers créatif de Pharrell Williams. Le projet a débuté il y a près de cinq ans lorsque Pharrell Williams a proposé cette collaboration à l’un de ses artistes préférés. S’en sont suivi de multiples sessions de travail, à distance et au studio, pour aboutir à cette présentation inédite. Rotonde du Musée national des arts asiatiques – Guimet 6, place d’Iéna- Info 01 56 52 54 33

n XVIÈME ARRONDISSEMENT n EVÉNEMENT/ EXPOSITION

( JUSQU’AU 4 NOVEMBRE )

Bouddha, la légende dorée Pour la première fois en France une exposition événement est consacrée à la vie du Bouddha et à la diffusion du bouddhisme en Asie. L’exposition met en exergue la richesse des traditions iconographiques et stylistiques se rapportant à la représentation de la vie exemplaire et édifiante du fondateur du bouddhisme. Conçue sur un mode transversal, l’exposition confronte les modes d’expression artistique des différentes aires culturelles de l’Asie et en révèle les similitudes et l’originalité, pour mieux souligner la diversité et la richesse des arts asiatiques. Articulée autour des grands « miracles » de la vie du Bienheureux (naissance, éveil, premier sermon, accès au nirvana), l’exposition permet d’admirer un ensemble représentatif d’oeuvres issues des collections du MNAAG et de comprendre par l’illustration les épisodes de la vie du Bouddha. En s’appuyant sur les chefs-d’oeuvre du musée, les grandes étapes de la vie du Bouddha sont retracées, depuis sa naissance survenue dans le parc de Lumbini au sud du Népal jusqu’à sa totale extinction à Kushinagara dans l’État indien de l’Uttar Pradesh. Il s’agit de mettre en regard les représentations du Bienheureux lui-même dans les multiples transcriptions iconographiques et esthétiques déclinées dans les divers pays d’Asie, de l’Afghanistan au Japon et de la Chine à l’Indonésie, où peintures, statuaires et plus marginalement architecture, sont mises à l’honneur. Narrant le destin d’un homme aux qualités intellectuelles et morales exceptionnelles, la vie du Bouddha se déroule telle une geste de l’esprit, tour à tour concrète et banale, miraculeuse et transcendante. Musée national des arts asiatiques – Guimet 6, place d’Iéna - Information 01 56 52 54 33

n XIIÈME ARRONDISSEMENT n EVÉNEMENT / EXPOSITION

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JUSQU’AU 5 JANVIER

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PARIS-LONDRES - MUSIC MIGRATIONS (1962 - 1989) lll Du début des années 1960 à la fin des années 1980, de multiples courants musicaux liés aux flux migratoires ont transformé paris et londres en capitales multiculturelles. Paris-Londres. Music Migrations propose un parcours immersif et chronologique pour traverser ces trois décennies décisives de l’histoire musicale des deux villes, et faire résonner un brassage inédit de rythmes musicaux avec les évolutions sociales et politiques, les transformations urbaines et les flux migratoires successifs qui ont marqué l’époque. Paris-Londres, Music Migrations explore les liens denses et complexes entre migrations, musiques, luttes anti-racistes et mobilisations politiques. L’exposition montre comment plusieurs générations d’immigration dans ces deux anciennes puissances coloniales se sont emparées de la musique pour faire entendre leurs droits à l’égalité, revendiquer leur place dans l’espace public, et contribuer aux transformations à la fois urbaines, économiques et culturelles des deux pays. Véritable expérience musicale et visuelle, Paris-Londres.

Music Migrations présente plus de 600 documents et œuvres d’art liés à la musique – instruments, costumes, photos, affiches de concerts, vidéos, pochettes de disques, fanzines... – des prêts d’institutions comme le Victoria and Albert Museum mais aussi des ensembles issus de collections personnelles de musiciens (dont celle de Manu Dibango), un costume de Fela Kuti le « père » de l’afrobeat ou des réalisations de Jean Paul Gaultier. Le parcours déploie de riches séries de photographes comme James Barnor, Charlie Phillips, Pierre Terrasson, Philippe Chancel, Syd Shelton et les différentes sections de l’exposition sont jalonnées d’œuvres et d’installations d’artistes contemporains – Saâdane Afif, Paul Villinski, Isaac Julien, Rose Eken – et des commandes ont été passées à Hervé Di Rosa et Martin Meissonnier. La playlist de l’exposition s’attache également à rendre compte de cette foisonnante diversité, en perpétuelle évolution. Palais de la Porte Dorée, 293 avenue Daumesnil - Info 01 53 59 58 60



PA L A I S F E S C H musée des beaux-arts

UN N SOIR CHEZ LA PRIN NCESSE MAT MATHILDE E UNE BONAPA O PART RTE ET T LES ART RTS 27 ju uin - 30 septemb bre 2019 NN A

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