aria MAGAZINE OFFERT
CULTURE / ÉVÉNEMENT
SEPTEMBRE 2019
INFLIGHT
FOCUS / ART CONTEMPORAIN
LA CORSE ET LE SECOND EMPIRE
FABIENNE VERDIER
PATRIMOINE / EXPOSITION
A GENDAS
ALERIA A RUMANA
# 297
CORSE/CÔTE D’AZUR/PROVENCE/PARIS
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aria Fondateur Dominique Alfonsi
SARL KYRN EDITIONS Le Ricanto Ancienne route de Sartène 20090 Ajaccio e-mail:ariagenda@gmail.com
Sommaire Numéro 297 - SEPTEMBRE 2019
AIR CORSICA
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Les infos de la compagnie Découvrez le monde avec Air Corsica - L’Edito - Bienvenue à bord Rendez vous partenaires... CULTURE / ÉVÉNEMENT
La Corse et le second Empire Directrice de la publication Rédactrice en chef
Sandra Alfonsi Direction technique Conception graphique
Jean Christophe Alfonsi Publicité
Kyrn Editions ariagenda@gmail.com Couverture © Jean Harixçalde Maquette Kyrn Editions Imprimé par IAPCA
Sous le titre « Corsica Imperiale, Napoléon III et la Corse ( (1851- 1870) », l’exposition en cours au musée de Bastia jusqu’au 21 décembre revient de façon approfondie et tout à fait inédite sur une période méconnue de l’histoire de la Corse : le Second Empire et le règne du neveu de Napoléon 1er, Napoléon III, dont les liens avec l’île et l’action in situ sont ici abordés selon une perpective nouvelle.
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FOCUS / ART CONTEMPORAIN
Fabienne Verdier, dialogue(s) avec Cézanne
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Jusqu’au 13 octobre, trois institutions culturelles importantes ( musée Granet, musée du Pavillon de Vendôme et Cité du livre ) de la Ville d’Aix-en-Provence se sont réunies pour présenter au public les différentes facettes de l’œuvre de Fabienne Verdier, artiste contemporaine de premier plan née en 1962. Cet évènement est aussi l’occasion d'exposer ses dernières oeuvres, nées de sa « confrontation » avec les hauts lieux cézanniens pendant plusieurs mois. PATRIMOINE / EXPOSITION
Aleria a Rumana Jusqu’au 3 novembre, le musée d’archéologie d’Aleria, en Haute Corse, présente une exposition thématique intitulée « Aleria a Rumana » ( Aleria la Romaine ) qui met en lumière les dernières découvertes liées à ce site patrimonial de première importance, devenu capitale politique de la Corse romaine sous le règne de l’empereur Auguste. Grâce à cette présentation, le public peut notamment (re)découvrir le lien naturel entre le site antique et le musée, et mieux appréhender la vie quotidienne des habitants de l’époque.
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AGENDA
Corse
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AGENDA
Provence
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AGENDA La reproduction et l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des reportages et des informations, sont interdites. La société éditrice se réserve le droit de refuser tout ordre de publicité, annonce ou insertion sans avoir à justifier son refus. Les pages Air Corsica sont intégralement réalisées par la compagnie et sont sous sa responsabilité. Conception & réalisation graphique : Agence AGEP. Comité rédactionnel : Jean-Paul Filippini, Dominique Leca, Marie-Diane Leccia, Jean-Baptiste Martini, Michel Ponzevera et Ghislaine Sansonnetti. Photos Air Corsica : Alexandre Cadel, Michel Ponzevera, Roland Rouget.
Côte d’Azur
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AGENDA
Paris
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ÉD DITORIAL Marie-Hélène CASANOV VA A-SERVA VAS Présidente du conseil de surveillance Prisidenti di u cunsigliu di surviglianza
Il y a tout juste trente ans, en janvier 1990, l’Assemblée emblée de Corse donnait corps à une idée originale défendue par Philippe ppe Ceccaldi, alors Président de l’Office des transports : doter la Corse de l’indispensable maîtrise de ses déplacements aériens, au travers d’un ’un service public de qualité. Corse Méditerranée était née.
Trrenta anni fà, di ghjinnaghju 1990, l'Assemblea di Corsica dava fiatu T à un'idea urighjinali purtata da Philippe Ceccaldi, tandu Prisidenti di l'Uffiziu di i Tr Trasporti : attrazzà a Corsica da avè a maistria nicissaria di i so spiazzamenti aerei, via un sirviziu pubblicu di qualità. Eccu chì nascia Corse Méditerranée.
Aujourd’hui, la compagnie devenue « Air Corsica » fait entièrement partie du quotidien de notre île où chaque matin, avec ponctualité, nos avions décollent pour assurer les dessertes régulièr gulières de service public.
Oghji, a cumpagnia divintata « Air Corsica » faci parti di u cutidianu di i corsi quandu ogni matina, incù puntualità, i nostri avviò s'avviani da assicurà i culligamenti riculari di sirviziu pubblicu.
Il semble loin le modeste réseau initial, comparé aux 33 lignes que nous desservons cette année, dont certaines internationales, afin d’offrir d’une part aux insulaires une ouverture vers l’Europe, et d’autre part à nos visiteurs, la possibilité de découvrir toutes les merveilles de notre terroir. Ce sont ainsi plus de 34 millions de passagers que nous avons transportés depuis nos débuts.
Ci pari beddu luntanu u tempu di a piccula reta iniziali, paragunatu à i 33 linei di cust'annu. Sò stati sviluppati certi linei intarnaziuli da prupona prima à i Corsi un'apartura ver'di l'Auropa dendu dinò a pussibilità à i nostri ospiti di scopra i biddezzi di u nostru tarritoriu. Cusì,ì, sò più di 34 milliioni di passaghjeri ghjeri trasp raspurtati da dapoi u cumenciu.
Nous venons d’ailleurs d’obtenir le trophée Tr Travellers’ choice 2019 de la deuxième meilleure compagnie régionale européenne, décerné d’après les avis des utilisateurs de TripAdvisor.
D'altrondi, avemi chjappu pocu fà u trufeu T Trravellers’ choice 2019 di a siconda cumpagnia righjunali aurupea, attribuitu sicondu u parè di l'utilizatori di Tr TripAdvisorr..
Enfin, n’oublions pas non plus que ces bons résultats, que nous poursuivons sur l’exercice 2018/2019, reposent sur le sérieux et l’expertise acquise par nos équipes tout au long de ces années.
2018/2019, s'arrembani nant'à u seriu è a spirtizia acquistati da i nostri squatri longu à l'anni.
Ma a maistria di i trasporti ùn vali pà a Corsica JOYEUX Mais la maîtrise des transports ne vaut pour la Corse, cà s'edda hè accumpagnata da u so sviluppu ANNIVERSAIRE, que si elle s’accompagne de son développement ecunomicu è suciali. Eccu parchì in u 2018 avemi économique et social. C’est pourquoi en 2018 AIR CORSICA ! dumandatu à una sucità di cunsigliu una valutazioni nous avons fait procéder à une évaluation de di l'impattu di l'esistenza d'Air Corsica nant'à l’impact de l’existence d’Air Corsica sur l’économie l'ecunumia corsa. Stu studiu ci hà datu a cunferma AIR CORSICA, FILICI corse par un cabinet de conseil qui a bel et bien chì, dapoi a so criazioni, Air Corsica addunisci ANNIVIRSARIU ! confirmé que depuis sa création, Air Corsica crescita ecunomica, prugressu suciali è sustegnu à concilie croissance économique, progrès social l'ecunumia lucali : infatti, i so cunclusioni dicini chì un et soutien de l'économie locale : en effet, leurs auru di suvvinzioni di sfruttera pubblica attribuita à Air conclusions ont montré qu'un euro de subvention Corsica inghjena pà u tarritoriu isulanu, più di quattru d'exploitation publique accordé à Air Corsica engendrait pour le auri di ricaduta ecunomica liata à u culligamentu aereu. territoire insulaire, plus de quatre euros de retombées économiques liées à la desserte aérienne. Infini, ùn ci scurdemi chì sti bon risultati, chì si ritrovani pà l'asirciziu
Ainsi, nos performances économiques, notre qualité de service et notre forte identité culturelle ont permis de construire une compagnie aérienne, solide et moderne, au service de nos passagers et au service de la Corse. Et dans un secteur où règne une concurrence impitoyable, qui a décimé de nombreuses compagnies aériennes régionales en France, ce n’est pas la moindre de nos fiertés. En ce début d’année anniversaire, tous les personnels et moimême souhaitons longue vie à notre belle compagnie insulairre e, outil majeur de l’économie insulaire et véritable image de ce que la Corse peut construire de meilleurr..
Cusì, i nostri parfumanzi ecunomichi, a nostra qualità di sirviziu è a nostra idintità culturali forti, di i quali semi fieri, ci ani parmissu di custruiscia una cumpagnia aerea soda è muderna, à u sirviziu di i nostri passaghjeri è di a Corsica. Eppuru in un sittori cuncurrinziali assai, chì hà mandatu in bancarotta parechji cumpagnii aerei righjunali in Francia. In stu principiu d'annu annivirsariu, incù tutti i parsunali, pregu longa vita à a nostra bedda cumpagnia isulana, arnesi maiò di a nostra ecunumia è spechju di ciò chì a Corsica sà custruiscia di megliu.
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NEWS & CIE AIR CORSICA MET L LE CAP VERS LE PORTUGAL EN V VOL DIRECT 2h15 de vol en Airbus A320 équip pés de 180 sièges
Air Corsica étoffe son réseau international en ouvrant la ligne régulière Ajaccio-Porto. La compagnie a dans un premier temps mis en place un programm me estival entre le 12 avril et le 31 août 2019 à raison de un à quatre allers et retours par mois. Désireuse d’étendrre ces vols au-delà de la haute saison, elle les prolonge sur l’hiverr,, jusqu’au 8 mars 2020, et étudie déjà une progrrammation pour l’intégralité de l’année 2020. Selon une sourrc ce de Corse Net Infos, Philippe Dandrieux, Président du Dirre ectoire d’Air Corsica explique : Il y a une grande communauté portugaise en Corse. Par ailleurs, elle représente un flux considérable de travailleurs en Bâtiment et Tr Travaux Publics. Nous recensons 12000 sièges vendus sur notre période de test. Nous avons commencé avec des offres de week-end, nous avons ensuite étendu au printemps et à l’été. Nous envisageons d’annualiser notre offre progressivement en fonction de la demande ett de d la l diversifier di ifi au départ dé t de d l’aéroport l’ é t de d Bastia-Poretta B ti P tt dans d un second temps.
UNE OUVERTURE DE LIGNE ACTIVEMENT SOUTENUE PA PAR DES PA PARTENAIRES PRIVILÉGIÉS
De gauch he à droite : Laurent Poggi Directeur de l’exploitation aéroportuaire d’Ajaccio, Hervé Pierret M Membre du Directoire d’Air Corsica, Philippe Dandrieux Président du Directoire d’’Air Air Cors s sica, Paul Marcaggi Prés sidentt de la CCI2A, Marie-Hélène Casanova-Servas Présidente e du Conseil de Surveillance d’Air Corsica, Luc Bereni Membre du Directoire d’Air Corsiica, Jean-Baptiste Martini Directeur Commercial & Marketing d’Air Corsica, Marie-Anto oinette Santoni-Brunelli Directrice du Programme d’Air Corsica.
La ligne Ajaccio-Porto a vu le jour en avril 2019 grâce à une étude de marché encourageante, combinée à un fort partenariat avec une agence de voyages corse, ARIA VOY YA AGES. Disposant d’un important portefeuille de clients d’origine portugaise, Inscriite dans une véritable dynamique de développement, particulièrement axé sur les régions d’Ajaccio et de Porto Vecchio, Air Corsic ca continue de diversifier son programme de vols cette agence sollicite Air Corsica depuis de nombreuses années en allant au-delà au a delà de sa mission de transporteur de Service pour la réalisation de vols charters vers le Portugal. Public. Ellle souhaite ouvrir la Corse vers l’Europe pour Cette année, elle participe à l’ouverture de la ligne régulière Ajaccioparticiper à son rayonnement économique mais aussi pour Porto, en achetant à l’avance une partie de la capacité proposée donner la p possibilité aux insulaires de voyager vers des sur tous les vols aller-retour mis en vente en 2019/2020 par la destinations s européennes inaccessibles en vols directs compagnie. jusqu’alors, en pratiquant des prix et services attractifs Courant de l’été 2019, d’autres agences de voyages corses ont souhaité rejoindre Air Corsica dans sa démarche de développement du territoire ; il s’agit de EV VA ASION VOY YA AGES et CORSE ITINERAIRES.
et compétitiffs.
Alors, pou ur toutes celles et ceux qui n’ont pas encorre eu l’opportunité de profiter d’un vol diirect vers l’Europe proposé par Air Corsica a, partez dès maintenant pour un long wee ek-end à Porto !
Enfin, la Chambrre e de Commerce et d’Industrie d’Ajaccio et de la Corse-Du-Sud (CCI2A) a apporté tout son soutien à la compagnie régionale. Le Président de la CCI2A A,, Paul Marcaggi, salue l’ouverture de ces nouvelles lignes : Ces nouveaux vols directs ouvrent des perspectives de Nous vous prop posons un tarif compétitif et attractif à développement pour la Corse. Commerçant moi-même partir de 149€ T TTC l’aller-simple ou 289€ TTC l’allerje me rends compte au quotidien des retombées que retour incluantt tous les services (un bagage en cela apporte pour Ajaccio et plus largement pour l’île. soute de 23 Kg, u un bagage cabine de 12 Kg + 1 sac à Par ailleurs, la CCI2A a acté, via une convention avec la main, service à bo ord de boissons chaudes ou froides Collectivité de Corse, que la Chambre de Commerce et et petit snack, jourrnal quotidien et magazine de bord, d’Industrie pouvait être force de proposition quant aux enregistrement en ligne avec choix du siège, prise en marchés envisagés à tester et à développerr.. Nous allons charge des enfants voyageant seuls (UM…). donc travailler en concertation avec les transports afin Les vols sont en vente auprès d’Air Corsica d’amorcer une réflexion globale sur des possibilités (www.aircorsica.com o ou 0.825.35.35.35) et des agences futures. de voyages en Corse e et au Portugal. SEPTEMBRE 2019
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NEWS & CIE PORTO, L’INVIT TA ATION AU VOY YA AGE… Porto, surnommée la « CidadeInvicta » (la ville invaincue»), a moult trésors à offr frirr. To T our d’abord, la partie touristique de la ville n’est pas très grande, elle se parcourt aisément à pied. p C’est une des plus anciennes villes du pays, datant des Romains. Son nom veut dire « le port » tout simplemen nt. Elle a d’ailleurs donné son nom au Port…ugal. C’est dans le centre historique, classé au patrimoine mondial, que q l’on remonte le temps au hasard des venelles, entre églises baroques et cathédrale fortifiée. Mais c’est des quaiis du Douro tout en bas que l’on prend la dimension de la ville accrochée aux pentes creusées par le fleuve. fl
NE MANQUEZ PAS : LE PA PALACIO DA BOLSA, JOY YA AU DE PORTO Au cœur de la Ribeira (dite « ville basse »), ce quartier authentique et coloré du centre historique de Porto, vous découvrirez le Palacio da Bolsa. Cet imposant édifice, construit au 19ème siècle, est une splendeur. La visite guidée du lieu vous permettra d’en connaître davantage sur l’architecture et l’histoire de ce bâtiment au style néoclassique, qui abrite différentes salles toutes plus luxueuses les unes que les autres.
LA VILLE HAUTE : LE PORTO COMMERÇANT Après la Ribeira, explorez la ville haute ! Ce quartier moderne mais surtout très animé déborde de boutiques et de restaurants. Vo Vous y trouverez les rues commerçantes ç Santa Catarina, do Loureiro ou Cimo da Vila et le marché Bolhão. Envie de faire la fête ? La Galeria do Paris, cette rue bordée de cafés et de e bars musicaux, attire les noctambules, surtout le samedi soir. Pour découvrir la ville haute : prenez le tramway, cela vous donnera un bel aperçu de Porto !
Porto : « Porto : ville historrique grandement diversifiée, mondialement célèbre pour sa s production de vin de Porto, entreposée dans les caves situées situé ées le long des rives du Douro. »
ADMIRER LES AZULEJOS Ces carreaux de faïence ornés de motifs géométriques, visibles aux quatre coins de la ville, furent importés au 12ème siècle dans la péninsule Ibérique par les Maures. Bien vite, le Portugal crée ses propres fabriques et les Azulejos se propagent dans tout le pays, devenant ainsi un Art National. Les Azulejos font partie intégrante du paysage portugais, il vous suffit de flâner dans les rues pour les apercevoir.
CROISIÈRE SUR LE DOURO Porto se visite aussi depuis son fleuve. En découvrant la ville depuis le Douro, vous profiterez d'une promenade pour apprécier toute la beauté des lieux. La croisière (d’une heure environ) des Six Ponts offre un superbe aperçu de la Ribeira et de la ville. En continuant vers l’ouest, vous arriverez au Foz de Douro et vous découvrirez l'embouchure du fleuve sur l'océan Atlantique.
Tramw way : « L’une des activités touristiques les plus agréables de Porto est de faire une balade à bord de l’un des tramways historiques de la ville. »
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Capela das Amas : « Située en plein centre-ville, la Capela das Amas (Chapelle des Âmes) attire l’attention avec ses s azulejos qui recouvrent sa façade. » Crédit photos : Patrick Bruni B
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CULTURE / ÉVÉNEMENT
LE SECOND EMPIRE ET LA CORSE
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ous le titre « Corsica Imperiale, Napoléon III et la Corse ( (18511870) », l’exposition en cours au musée de Bastia jusqu’au 21 décembre revient de façon approfondie et tout à fait inédite sur une période méconnue de l’histoire de la Corse : le Second Empire et le règne du neveu de Napoléon 1er, Napoléon III, dont les liens avec l’île et l’action in situ sont ici abordés selon une perpective nouvelle. Pour la première fois en effet, une grande exposition et son catalogue associé explorent de façon aussi complète que synthétique tous les aspects de cette époque charnière pour la Corse, qui voit le retour d’un Bonaparte au pouvoir en France et connait à cette occasion des évolutions majeures - fondatrices à plusieurs égards - sur les plans culturel, social, économique ou encore politique. A travers un corpus de 250 pièces exceptionnelles provenant d’institutions prestigieuses ou de collections privées, mises en valeur par une scénographie raffinée, cette présentation originale, remarquable sur la forme comme sur le fond, propose aux visiteurs une « (re)lecture » du Second Empire à la lumière des rapports étroits entretenus par l’Empereur Napoléon III avec l’île d’origine de son illustre famille. Entretien avec Sylvain Gregori, directeur du musée de Bastia.
INTERVIEW
SYLVAIN GREGORI ARIA - Tout d'abord, quel est le propos général de cette exposition et dans quel contexte s'inscrit-elle ? Sylvain GREGORI - S’adressant au grand public comme au spécialiste, le propos de cette exposition est de démontrer le lien singulier qui se tisse, dès 1848 et encore davantage sous le Second Empire, entre Louis-Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III, et la Corse. C’est une période trop ignorée par le public corse et encore plus méconnue des touristes qui méritait une grande exposition qui confirme, si besoin était, le rôle du Musée de Bastia comme vecteur d’une histoire de l’île « revisitée ». Projet de monument à élever à la mémoire de Napoléon Ier, élévation Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) 11 août 1862 Aquarelle, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont © RMN-Grand Palais/Daniel Arnaudet
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ARIA -En quoi le Second Empire fut-il une période charnière pour la Corse ? De quelle manière l'influence de l'action impériale s'est-
CULTURE / ÉVÉNEMENT
elle manifestée ou "matérialisée" concrètement dans l'île ? Et de quelle manière cette action fut-elle accueillie ou accompagnée localement ?
Sylvain GREGORI - En effet, le Second Empire est une période charnière dans l’histoire de la Corse, même si peu d’études synthétiques existent. L’intérêt du régime impérial pour l’île se manifeste dans divers domaines. Sur le plan économique tout d’abord, où l’on assiste à un processus de modernisation – qui n’exclue évidemment pas un phénomène de rattrapage du retard accumulé sous les régimes précédents - : amélioration du réseau routier, programme de développement des infrastructures portuaire, accroissement des villes, fort développement de l’agriculture et du tourisme naissant… Napoléon III a incontestablement apporté une certaine prospérité en Corse même si des projets emblématiques de la notion de progrès portée par le Second Empire ne voient pas le jour comme les chemins de fer. Au-delà du champ économique, Napoléon III va savoir, avant même l’avènement de l’Empire, se joindre les élites insulaires. En jouant sur l’enracinement du sentiment bonapartiste qui flatte le patriotisme français et l’identité corse, il ouvre les portes du pouvoir central aux grandes familles insulaires. Jamais on ne comptera autant de Corses dans l’entourage de l’Empereur. Avec les parlementaires – et se confondant souvent avec eux – ces notables feront le lien entre Paris et l’île. Ils renforceront l’assise régionale de Napoléon III et celui-ci les confirmera dans leur rôle local de chefs de clans. Enfin, le régime impérial scelle le basculement définitif de la Corse de l’aire culturelle italienne dans l’aire culturelle française. A travers la nationalisation de la population et de ses notables transparaît le phénomène de francisa-
Buste de Napoléon III Henri-Frédéric Iselin (1825-1905) Entre 1852 et 1870 Marbre, Dépôt du Musée d'Orsay. Musées et Domaine nationaux du Palais de Compiègne © RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne)/Gérard Blot
tion porté par Napoléon III. Un phénomène qui engendre évidemment une forte résistante culturelle de la part d’une élite intellectuelle corse qui se reconnaissait et se pensait comme une composante de l’identité italienne. Et finalement, de ce point de vue, cette période apparaît donc comme à l’origine de ce que l’on appellera dans les décennies suivantes « la question corse ». ARIA - Comment expliquez-vous le "vide historiographique" qui entoure cette époque, peu traitée, dans la globalité de ses aspects en tout cas, au regard de ses implications sur le destin de la Corse ? Paul PERRIN - L’historiographie insulaire s’est en effet peu intéressée à ce temps fort de l’histoire de la Corse, alors que pourtant la documentation foisonne. Nous avons d’ailleurs été contraints à des choix draconiens tant les collectionneurs et les familles descendantes des grands notables corses du Second Empire possèdent un corpus impressionnant de documents, d’objets
Voyage de l'Impératrice Eugénie en Corse, Arrivée de l'Impératrice Eugénie à Bastia Ange-Louis Janet-Lange (1815-1872), 1869 Dessin, musée de Bastia © J.-A. Bertozzi / Musée de Bastia
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Maquette de la statue de Napoléon Ier en empereur Attribué à Lorenzo Bartolini (1777-1850 ), vers 1848-1849 Plâtre, métal, musée de Bastia © J.-A. Bertozzi / Musée de Bastia
et d’œuvres d’art. Sans parler des collections publiques… Malgré cela, les historiens se sont trop longtemps focalisés sur les révolutions du XVIIIe siècle et les deux conflits mondiaux, au détriment de cette période négligée car prise « en sandwich » entre des phénomènes qui ont davantage marqué notre imaginaire Portrait de l'impératrice Eugénie Madame Jautard (?-?) d'après Xavier Winterhalter (1805 -1873), 1864 Huile sur toile, musée de Bastia © J.-A. Bertozzi / Musée de Bastia
collectif. ARIA - Le Second Empire fut également marqué par l'intensification de culte napoléonien dans l'île : peut-on dire à ce propos que Napoléon III a non seulement renoué mais également consolidé les liens entre les Bonaparte et leur terre d'origine, tout en ancrant l'Empire dans une nouvelle continuité ? Quelle est, selon vous, la part de la proximité affective dans cet intérêt pour la Corse ? Et celle de la stratégie politique sur le plan insulaire comme sur le plan national ? Sylvain GREGORI - C’était un des propos de l’exposition que de démontrer que l’on pouvait lire ou relire le Second Empire à travers le lien que Napoléon III a tissé avec la Corse. L’Empereur et les autres membres de la famille impériale se positionnaient localement en mettant en avant leurs origines insulaires. A chaque échéance électorale, dès 1848, à chaque visite officielle, à partir
Epée du préfet de Corse Louis Géry. François Delacour et Backes, 1869 Vermeil, bois, nacre, cuir, textile, acier, musée de Bastia © J.-A. Bertozzi / Musée de Bastia
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de 1860, ils se présentent sous un discours empreint de corsité. Si au niveau national, le lien entre Napoléon Ier et Napoléon III
CULTURE / ÉVÉNEMENT
Portrait de Napoléon III Alfred Charles Ferdinand Decaen (18201902) d'après Xavier Winterhalter (1805-1873)Entre 1860 et 1861 Huile sur toile, musée de Bastia © J.-A. Bertozzi / Musée de Bastia
Programme relatif à la proclamation de l’Empire. Mairie d’Ajaccio, 1859 Imprimé. Archives de la Collectivité de Corse © Archives de la Collectivité de Corse
se borne au domaine politique, il prend, en Corse, une tournure
deux objectifs, nous avons misé sur une scénographie attrayante
plus fondée sur l’affect comme en témoigne la longévité locale
qui soit dans l’esprit du Second Empire et qui mettent en valeur
du bonapartisme bien après 1870… C’est la preuve que cette
des pièces exceptionnelles venant aussi bien de collectionneurs
stratégie a d’ailleurs mieux fonctionné dans l’île que dans le
corses et que de grands musées comme Orsay ou Compiègne.
reste de la France !
Les 250 œuvres réunies dans l’exposition ne le seront pas de sitôt. En cela, c’est aussi un événement. Sur le fond, nous avons
ARIA - Comment avez-vous élaboré le parcours scénographique de
tenté d’embrasser cette Corse du Second Empire dans toutes
cette exposition : que pouvons-nous découvrir in situ et dans le ca-
ses dimensions : politique, économique, culturelle mais aussi
talogue associé, qui réunit de très nombreux contributeurs ?
artistique car c’est également le moment où l’identité icono-
Sylvain GREGORI - A une époque où la notion de Riacquistu est
graphique de l’île se diffuse en Europe et au-delà… Nous espé-
mise à toutes les sauces, il nous semble important, en tant qu’ins-
rons aussi que le public appréciera les textes dans l’exposition
titution patrimoniale, que les Corses se réapproprient ce moment
mais aussi dans le catalogue qui est l’unique ouvrage à présen-
de leur histoire qui est passé à la trappe de la mémoire collective.
ter ce sujet de manière synthétique et avec une magnifique ico-
L’autre enjeu était de faire découvrir aux touristes un moment his-
nographie. n
torique qui leur permettent aussi de mieux comprendre le passé de l’île et d’établir des passerelles avec le présent. Pour atteindre ces
PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI INFORMATIONS WWW.MUSEE-BASTIA.COM
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FOCUS / ART CONTEMPORAIN
Fabienne Verdier dans son atelier nomade face a la Sainte Victoire © Philippe CHANCEL, 2018
Rétrospective Fabienne Verdier, section 6, Musée Granet © Philippe BIOLATTO
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FOCUS / ART CONTEMPORAIN
Fabienne Verdier, dialogue(s) avec Cézanne usqu’au 13 octobre, trois institutions culturelles importantes de la Ville d’Aix-en-Provence se sont réunies ( musée Granet, musée du Pavillon de Vendôme et Cité du livre ), pour présenter au public les différentes facettes de l’œuvre de Fabienne Verdier, artiste contemporaine de premier plan née en 1962. Après une dizaine d’années de formation en Chine, auprès de maîtres reconnus, Fabienne Verdier rentre en France en 1992 pour commencer un travail original, dialogue entre son apprentissage et les grands courants de la peinture occidentale, dialogue qu’elle aborde notamment à travers la « déconstruction » des idéogrammes asiatiques. Au fil de son évolution personnelle, l’artiste imagine son propre outil de création, un pinceau spectaculaire de la hauteur de son corps et pesant près de 60 kg, manoeuvré par un jeu de poulies, qui lui permet de réaliser des toiles de dimension monumentale, grâce à une technique originale de peinture « par gravitation ». Nourrissant son parcours artistique singulier par des recherches permanentes sur les interactions entre peinture et musique, arts, savoirs et technologie, Fabienne Verdier invente une esthétique inédite et de nouveaux langages, à l’aune des défis contemporains. La présentation d’Aix en Provence, sur trois sites emblématiques, est aussi l’occasion de montrer au public ses dernières oeuvres, nées de sa « confrontation » avec les hauts lieux cézanniens, et plus particulièrement la montagne Sainte Victoire, pendant plusieurs mois. Dans son « atelier nomade » installé en plein air, en prise directe avec la nature et les éléments, l’artiste noue ainsi, « sur le motif », un dialogue insolite et fructueux avec l’oeuvre de Cézanne, sur les terres du Maître d’Aix. Les temps forts : au musée Granet, sur plus de 700 m2 d’espace muséal, l’exposition retrace le parcours de Fabienne Verdier depuis son retour de Chine jusqu’à ses récentes créations dans les carrières de Bibémus, face à la Sainte-Victoire, à Saint-Antonin, au sommet de la montagne my-thique… Il s’agit de la première rétrospective de l’artiste en France. ( Commissariat : Bruno Ely, conservateur en chef et directeur du musée Granet ) ; au musée du Pavillon de Vendôme, l’exposition présente les techniques de travail de Fabienne Verdier. Dans ce lieu atypique du XVIIIe consacré à l’art contemporain, posé dans un jardin en plein cœur de la ville, on peut notamment découvrir « l’atelier nomade » de l’artiste, celui qui lui a permis de travailler « sur le motif », dans la nature même. ( Commissariat : Christel Roy, directrice du Pavillon de Vendôme / Co-commissaire : Alexandre Vanautgaerden, Académie royale de Belgique ); à la Cité du livre est présentée Sound Traces, une installation vidéo réalisée en 2017, lors d’une résidence à l’invitation de l’académie
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du festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence. ( Commissariat : Fabienne Verdier ). Musée Granet, place Saint Jean de Malte, Exposition rétrospective jusqu’au 13 octobre - 04 42 52 88 32 Musée du Pavillon de Vendôme, 32 rue Celony, Atelier nomade jusqu’au 13 octobre - 04 42 91 88 75 Cité du Livre, galerie Zola, 8 rue des Allumettes, Sound Traces, installation jusqu’au 14 septembre - 04 42 91 99 19
Fabienne Verdier, Marche bleue, 2015 Acrylique et technique mixte sur toile, 180 x 363 cm Collection particulière © Adagp, Paris, 2019 SEPTEMBRE 2019
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FOCUS / ART CONTEMPORAIN
Rétrospective Fabienne Verdier, section 2, Musée Granet © Philippe BIOLATTO
Installation Sound Traces à la Cité du Livre, galerie Zola © Bruno ELY
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Berny. pour DĂŠa Communication
PATRIMOINE EXPOSITION
Aleria, a Rumana Jusqu’au 3 novembre, le musée d’archéologie d’Aleria, en Haute Corse, présente une exposition thématique intitulée « Aleria a Rumana » ( Aleria la Romaine ) qui met en lumière les dernières découvertes liées à ce site patrimonial de première importance, devenu capitale politique de la Corse romaine sous le règne de l’empereur Auguste. Grâce à cette présentation, le public peut notamment (re)découvrir le lien naturel entre le site antique et le musée, et mieux appréhender la vie quotidienne des habitants de l’époque. Plus de 200 objets ou ensembles d’objets sont ainsi recontextualisés, offrant un éclairage inédit sur la cité, son organisation, sa situation stratégique et son rayonnement local ou extrarégional. L’exposition Aleria a Rumana s’inscrit par ailleurs dans une dynamique ambitieuse de valorisation du site menée par la Direction du Patrimoine de la Collectivité de Corse.Entretien avec Julia Tristani, Conservatrice du musée d’archéologie d’Aleria.
Balance à l'effigie de l'impératrice Licinia Eudoxia Plomb revêtu de bronze IVe-Ve s. DRASSM-MCC – 20139 Dépôt Musée d'Archéologie d'Aleria
JULIA TRISTANI
INTERVIEW
ARIA-Quel est le propos de cette exposition et dans quelle perspective s'inscrit-elle ? Julia TRISTANI - Cette exposition « Aleria a Rumana », la première produite au sein des services de la Direction du Patrimoine de la Collectivité de Corse au musée d’Aleria, constitue la première action concrète du musée pour développer une politique en direction des publics. L’initiative sera poursuivie au cours des années à venir avec d’autres projets. Le choix de la thématique – Aleria la Romaine – s’est naturellement imposé, pour deux raisons. Tout d’abord, la priorité pour l’équipe était de rendre plus intelligible dans le parcours de visite le lien entre le site antique et le musée. L’exposition met ainsi en lumière les spécificités d’Aleria dans la romanité, à travers le quotidien de ses habitants. Les publics visitant les ruines de la ville romaine peinaient à raccrocher ce qu’ils voyaient – les restes arasés d’une petite urbanisation dominant le fleuve Tavignanu – à une quelconque contextualisation sociale et matérielle : quid de leurs modes de vie, comment était constitué leur habitat, quelles étaient leurs croyances, comment se déroulaient leurs rites funéraires ? Parallèlement, l’objectif était de restituer les premiers résultats des fouilles récentes et des recherches en cours pour la période romaine, notamment menées sur l’amphithéâtre, sur le site de Mare-Stagnu ou sur la nécropole romaine de Lamaghjone.
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PATRIMOINE EXPOSITION
Vue de l’exposition © Musée d’Archéologie d'Aléria
ARIA - Le site d'Aleria est un site majeur en Corse : à la lumière
Bas-Empire les échanges avec l’intérieur de l’île. En cela, le (re)modelage
des connaissances actuelles, comment peut-on définir aujourd'hui
des centres urbains amène une part des populations insulaires au
son rôle régional et extra-régional dans le monde romain, et, plus
contact des colonisateurs, formant ainsi des lieux de rencontre pour
largement, dans le contexte méditerranéen de l'époque ?
de nouveaux citoyens.
Julia TRISTANI - La question du rayonnement régional et extrarégional d’Aleria est centrale dans l’exposition. Les nombreuses
ARIA -L’exposition "Aleria a Rumana" rassemble un certain nombre
découvertes terrestres et maritimes de ces dernières années
d'objets et d'ensembles d'objets découverts sur le site de la ville
permettent en effet de confirmer l’importance de cette cité dans la
antique ou provenant de fouilles récentes, comme celles de la
romanité, durant tout le Haut-Empire et l’Antiquité tardive, comme
nécropole de Lamaghjone par exemple. Quelles pièces remarquables
centre politique, économique et militaire de la Corse. Rome, puissance
le public peut-il notamment découvrir à l'occasion de cette
émergente, a eu besoin pour se développer de maîtriser l’espace
présentation ?
maritime. La Corse, de par sa situation et ses richesses naturelles,
Julia TRISTANI - Les collections interviennent toujours au sein de
représentait un enjeu géostratégique fondamental pour cette
cette exposition afin d’illustrer un propos, de lui donner du corps et
thalassocratie naissante. Aleria, devenue capitale politique de la
du sens. Au travers des diverses thématiques abordées – la vie
province de Corse sous Auguste, était tout naturellement insérée
politique et administrative, l’architecture, le quotidien, les échanges
dans les circuits d’échanges culturels et commerciaux de la
et les transports, les croyances – les objets viennent témoigner de
Méditerranée romaine. Selon un axe plus social, la question du
la présence en ces lieux d’habitants. Ces personnes arpentaient des
rayonnement nous ramène à la problématique de la citoyenneté
rues, se divertissaient, produisaient notamment du vin, de l’huile,
dans le monde romain. La ville d’Aleria est implantée stratégiquement
du blé, exportaient des produits issus de la mer et des proches
– tout comme Mariana – à proximité des fleuves les plus importants
étangs, comme en témoignent les coquilles d’huitres perforées et
de Corse, irriguant des plaines fertiles aptes à toutes sortes de
les amphores contenant diverses saumures.
cultures. De nombreux chemins devaient serpenter le long de ces
Certains vestiges ont fait l’objet d’études spécifiques, engendrant
voies d’eau par les crêtes et les cols, favorisant sous l’Empire et le
des recontextualisations et parfois des réinterprétations : c’est
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PATRIMOINE EXPOSITION
notamment le cas de la collection d’inscriptions romaines sur marbre (éléments parfois monumentaux présentés au sein du parcours), ou des monnaies (présentées via des dispositifs de loupes). L’une des spécificités de cette exposition est par ailleurs la présentation inédite du matériel issu du diagnostic de la fouille de la nécropole romaine de Lamaghjone, de concert avec le Service Régional de l’Archéologie et l’INRAP, répond à la nécessité de recréer une attractivité au musée, notamment vis-à-vis des locaux qui s’intéressent à ce qui a été découvert sur leur territoire. Nous avons donc choisi de présenter certaines pièces caractéristiques : bijoux en or, miroirs, strigile, etc. Par ailleurs, une projection vidéo illustre les diverses étapes de la fouille de tombes d’époque romaine. Des objets provenant d’épaves insulaires, parmi lesquels le magnifique glaive Vue du site © Musée d’Archéologie d'Aléria
de Porto Novo ou la balance romaine représentant l’impératrice Licinia Eudoxia, ont été mis à disposition par le DRASSM. Enfin, des pièces inédites issues de fouilles anciennes faisant partie des collections du musée de Bastia viennent compléter ce corpus ( éléments de vaisselle, perles en pâte de verre, etc…). ARIA - De quelle manière cette exposition entre t'elle justement en résonance avec les collections du musée ? Quelle est par ailleurs, à votre avis, la spécificité ou l'originalité du fonds conservé à Aleria ? Julia TRISTANI - SCette exposition sera pérennisée et enrichie au sein d’un parcours muséographique global restructuré au cours des cinq années à venir. L’idée est d’articuler ce parcours sur le principe d’une stratigraphie de fouille et d’inciter le visiteur, à l’instar de l’archéologue, à appréhender le site depuis ses niveaux les plus
Vue du site © Musée d’Archéologie d'Aléria
Icosaèdre Cristal de roche. Période romaine 4 x 4 cm Musée d'Archéologie d'Aleria. MAA.2018.0.7088
récents jusqu’aux strates les plus anciennes. Le fonds d’époque romaine du musée d’Aleria ne représente qu’une infime partie des collections du musée, celles-ci étant majoritairement issues de nécropole étrusquisante de Casabianda, illustrant magnifiquement la trace matérielle de l’Alalia préromaine (cratères grecs, céramiques et bronzes étrusques, strigiles et macchairas, verreries puniques…). Les collections conservées au musée d’Aleria sont exceptionnelles, par la qualité artistique de ces objets, par la diversité de provenance de toute la Méditerranée, et par la fourchette chronologique qui couvre pratiquement toute l’Antiquité. L’une des spécificités de la collection d’Aleria est son remarquable état de conservation, qui s’explique par la nature géologique du sol, peu acide, propice à leur préservation. A l’inverse d’autres micro-régions mitoyennes, le sédiment calcaire d’Aleria ne cesse de livrer métaux, verres et pâtes de verre, ossements, voire certains vestiges organiques dont l’étude nous informe toujours plus sur la nature et les caractéristiques culturelles des populations implantées ici.
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PATRIMOINE EXPOSITION
Protomé de cheval Métal. Période romaine 6,7 x 4,1 x 2,1 cm Musée d'Archéologie d'Aleria - MAA.2018.0.7337
ARIA - La Collectivité de Corse, gestionnaire du complexe archéologique d'Aleria,attache une importance particulière à sa valorisation,notamment à travers le Programme collectif de Recherches intitulé « Aleria et ses territoires : approches croisées ». Plus généralement, quelles sont les ambitions liées au devenir de cet ensemble archéologique et patrimonial de premier plan pour l'île ? Julia TRISTANI - Avec une volonté politique forte d’ancrer la Corse dans le bassin méditerranéen et de préserver le patrimoine culturel de l’île, la valorisation d’Aleria est une priorité de la Collectivité de Corse. Il s’agit de construire un ensemble patrimonial autour de la trilogie Musée, Centre de Conservation et d’Etudes, et sites archéologiques. Ce chantier, prévu sur plusieurs années, doit servir d’exemple sur la dynamique et les capacités de la nouvelle Collectivité de Corse. Ce lieu doit devenir une vitrine du patrimoine insulaire avec une vision d’ensemble des problématiques de recherche, de conservation et de mise en valeur du patrimoine. C’est un projet de territoire qui s’appuie sur plusieurs actions menées par la Direction du Patrimoine en collaboration avec différents partenaires. Cette transversalité est nécessaire, entre les différents services de la Collectivité, mais également avec l’Agence du Tourisme de la Corse, la Communauté de Communes de l’Oriente et la mairie d’Aleria. Il doit également associer les acteurs locaux (associations, producteurs, commerçants, population) et développer des opérations pédagogiques dans le cadre de partenariats avec l’Education Nationale et d’autres régions de la Tyrrhénienne dans le cadre de programmes européens. L’objectif est de parvenir en quelques années à constituer une entité préservée, compréhensible et fonctionnant parfaitement avec les enjeux de développement durable. L’ambition est d’impulser un projet de territoire cohérent à partir du développement des richesses patrimoniales. L’approche menée sur Aleria inaugure une ère nouvelle pour le patrimoine de ce territoire et plus largement un modèle pour un travail en transversalité. Ici, l’histoire du lieu est liée à sa mixité culturelle et regardée non à la loupe mais avec du recul, dans un contexte plus large. Elle est en lien avec une vision nouvelle de la valorisation du Patrimoine, orientée vers la recherche scientifique, la réhabilitation, l’innovation et la mise en réseau. Par des projets concrets qui valoriseront l’ensemble du territoire, il s’agit d’offrir aux générations actuelles et futures une meilleure connaissance de notre culture. n PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI RENSEIGNEMENTS 04 95 57 00 92 / WWW.ISULA.CORSICA
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Vue de l’exposition © Musée d’Archéologie d'Aléria
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AGENDA CORSE
ARIA AOÜT 2019
n AJACCIO n CONFÉRENCE / RENCONTRE
( LE 20 SEPTEMBRE À 18H30 )
n BASTIA n EXPOSITION / PHOTOGRAPHIE
( JUSQU’AU 29 SEPTEMBRE )
Histoires d’Oeuvres - Boris Cyrulnik Sguardi, les Corses et l’Autre Histoires d’Oeuvres, le troisième cycle d’interventions d’auteurs initié par Racines de Ciel en partenariat avec le Palais Fesch - Musée des Beaux-arts d’Ajaccio, débute par l’intervention du neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste français Boris Cyrulnik. Il est accompagné du journaliste et écrivain José Lenzini qui a notamment animé le dialogue entre Boris Cyrulnik et Boualem Sansal publié sous le titre L’impossible paix en Méditerranée aux éditions de l'Aube. Au cours de cette intervention sera évidemment évoqué le concept de «résilience», un thème largement présent dans le dernier ouvrage de Boris Cyrulnik La nuit, j'écrirai des soleils (éd. Odile Jacob-avril 2019). L’auteur y évoque son passé traumatisant d'enfant juif durant la Seconde Guerre Mondiale, lors de laquelle il a perdu ses deux parents, et lie sa détresse à celle d'autres écrivains célèbres pour mieux asseoir son credo : l'écriture mène vers la résilience.Un livre bouleversant où il convoque les déchirures d’écrivains célèbres ( Jean Genet, Rimbaud, Romain Gary, Flaubert, John Le Carré...) les conjugue à l’aune de ses propres souffrances pour mieux convaincre chacun de nous des bienfaits de l’imaginaire, de la puissance du rêve, des pouvoirs de guérison que recèle l’écriture. La médiation de cette rencontre sera assurée par Sandra Alfonsi. Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts - Entrée libre dans la limite des places disponibles - 04 95 26 26 26
L’Arsenale, situé à quelques pas du Musée de Bastia, à l’entrée de la Citadelle, est un nouveau lieu d‘exposition dédié à la photographie contemporaine. Ce bel espace inauguré en juin dernier permet ainsi, en résonance avec la programmation et les missions d’institution patrimoniale du musée auquel il est rattaché, de proposer au visiteur des « questionnements en images » sur des problématiques sociétales auxquelles le médium choisi apporte son acuité, sa force et son actualité. Dans la lignée de l’exposition temporaire Identità, les Corses et les migrations XVIIe-XXIe siècles présentée en 2018, le Musée de Bastia a confié des commandes publiques à des artistes photographes corses afin qu’ils portent témoignage, à leur manière, de ces hommes et ces femmes qui font l’immigration dans l’île en 2019. Jusqu’au 29 septembre, l’Arsenal restitue les travaux réalisés à cette occasion par six photographes insulaires, dans la Corse d’aujourd’hui, à travers le prisme de leurs regards croisés sur les communautés plurielles qui la composent, devenues autant de parties intégrantes et constitutives de l’île. Ces regards, ces « sguardi » se portent ainsi, de façon sensible, originale et impliquée, sur des femmes, des hommes, des enfants photographiés lors d’instants privilégiés, de moments plus difficiles ou dans leur quotidien… Rassemblés dans cette présentation sous le titre « Sguardi, les Corses et l’Autre », les oeuvres de Christian Buffa - également commissaire de l’exposition - Olivier LabbanMattei, Rita Scaglia, Léa Eouzan, Amandine Battini-Joset et Armand Luciani, dans leur diversité stylistique, bien au delà de l’émotion qu’elles suscitent, nous tendent aussi un indispensable miroir. L’Arsenale, la Citadelle - Renseignements 04 95 31 09 12
n CALVI n FESTIVAL / POLYPHONIES
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(
DU 10 AU 14 SEPTEMBRE
)
Rencontres de Chants Polyphoniques
A' l’iniziu c’era a voce, au commencement était la voix… Septembre 1989 : U Svegliu Calvese organise un concert, à la demande du groupe A Filetta, dans la cathédrale Saint Jean-Baptiste, au coeur de la citadelle de Calvi. A Filetta revient d’un séjour en Sardaigne, et les chanteurs souhaitent rendre leur invitation, à ceux du village d’Orosei, qui les ont si bien reçus. Les voix corses s’élèvent…Puis, les voix sardes s’élancent…Surprise et joie du public, qui découvre auprès des deux ensembles, l’émotion issue de cette expression collective, rude et sans artifice. Les Rencontres de Chants Polyphoniques sont nées ainsi : d’une rencontre première, vivante et chaleureuse, d’une expression vocale où l’individu sort grandi de la place qu’il occupe au sein du groupe, d’un échange son à son, note à note, qui laisse transparaître toute la vérité d’une âme. 30 ans plus tard, A Filetta accueille toujours les groupes invités, à l’initiative du Svegliu Calvese, qu’ils viennent de Géorgie, de la Réunion, du Tibet, de Bretagne, ou bien sûr, de Sardaigne. Les compositions ont mûri, elles se sont étoffées, nourries, enrichies de mille rencontres. Mais le plaisir est toujours là de découvrir, dans ces voix, proches ou lointaines, le souffle primordial de l’homme… Cathédrale Saint Jean Baptiste, citadelle de Calvi - Informations U Svegliu Calvese 04 95 65 23 57
n AJACCIO n ÉVÉNEMENT / EXPOSITION
UN SOIR CHEZ LA PRINCESSE MATHILDE, UNE BONAPARTE ET LES ARTS
lll Dans
la lignée des expositions consacrées aux membres de la famille Bonaparte et leurs rapports avec les arts (Lucien Bonaparte, un homme libre, 2010 ; Caroline, sœur de Napoléon, reine des arts, 2017), le Palais Fesch a décidé d’organiser une exposition mettant à l’honneur la cousine de Napoléon III, dont la proximité avec le monde des arts et de la littérature a fait l’une des personnalités marquantes de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette nièce de Napoléon reçut dans ses salons de la rue de Courcelles et de la rue de Berri, mais aussi dans sa propriété de Saint-Gratien, les plus grands noms de la littérature française (Gustave Flaubert, Théophile Gautier, Sainte-Beuve, les frères Goncourt... et fascina le jeune Marcel Proust), mais aussi nombre d’artistes (Giraud, Hébert, Cabanel, Meissonier, Fromentin...) dont elle collectionna les œuvres. Ce projet est construit autour de sections relatives à son exil italien, sa propre carrière artistique, ses différentes résidences et surtout les rapports entre ses goûts artistiques et son salon littéraire, revus à la lumière de nouveaux documents. Cette exposition est faite en partenariat avec le musée d’Orsay et le musée national du château de Compiègne, avec le soutien exceptionnel du musée des Arts Décoratifs de Paris, du musée national des châteaux de Versailles et Trianon et du musée Hébert de La Tronche.Commissariat général : Philippe Costamagna, Directeur, Palais Fesch-musée des Beaux-Arts. Commissaires : Carole Blumenfeld, historienne de l’art, chercheuse associée au Palais Fesch, Adrien Goetz, membre de l’Institut (académie des beaux-arts) et Paul Perrin, conservateur peinture au musée d’Orsay.. Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts, 50-52 rue Cardinal Fesch - Renseignements 04 95 26 26 26
(
JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE
)
AGENDA CORSE
ARIA AOÜT 2019
n PATRIMONIO n EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN
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( JUSQU’AU 29 SEPTEMBRE )
Louis Schiavo HLe Domaine Orenga de Gaffory présente une nouvelle exposition consacrée à Louis Schiavo et à un nouveau maillon de la chaîne créative en constante évolution qu'il déroule depuis son enfance, « l’Anti Peinture ».« Louis Schiavo est un créateur infatigable, passionné et passionnant, toujours en phase de recherche et de renouvellement. » Jusqu’au jour récent où il a renoncé à cet éternel renouvellement pour initier une démarche qu’il nomme lui-même « Anti Peinture », ainsi nommée, non contre la peinture et les peintres, mais comme l’expression du sentiment inspiré par sa propre carrière picturale, le sentiment d’un échec. Il aborde alors la série des « Disques éclatés », « Sa culture musicale est encyclopédique et ses histoires sont constellées des très grands artistes, … qui ont fait partie de sa vie et qui sont restés ses amis ». Rien d’étonnant donc à découvrir cette série d’œuvres qui dans la chronologie de leur création relate la transition de l’artiste vers la disparition totale de la peinture. Les premières œuvres laissent en effet apparaître sous le vinyle des dessins minutieux, précis et précieux, les couleurs chatoyantes déposées sur bois, sur papier, qui vont progressivement s’évanouir. Après les « Disques éclatés », Louis Schiavo a abordé la série qu’il nomme « Les Lainés ». Une approche longtemps réfléchie, avant d’être réalisée. Ces œuvres sont composées Louis Schiavo, Anti Peinture, 2018 à partir de laine, qu’il met à bouillir avec de la farine de maïs, ensuite collée sur des supports de bois carré. A partir de cette matière abordée et explorée © Louis SCHIAVO par appétence, pour sa chaleur, sa douceur, sa malléabilité, il compose des monochromes noirs, des noirs et blanc ou encore des combinaisons de couleurs oniriques. La matière bouillie, séchée, endurcie à l’aspect rugueux, solide, organique, évoquant le marbre ou la roche volcanique contraste avec la douceur, la souplesse, la volupté des fils de laine ruisselant à l’extérieur du cadre. Ce contraste fait écho à un autre formé entre la géométrie verticale des fils de laine tombant au sol, ou d’un fil tendu vers l’extérieur de la composition, avec la rondeur des formes composées à l’intérieur de cette dernière. Une installation inédite et originale témoignera de cet ensemble dans une seconde partie de l’exposition. Palais Domaine Orenga de Gaffory, Lieu-dit Morta Majo - Renseignements 04 95 37 45 00
n BONIFACIO n PATRIMOINE / EXPOSITION
(
DU 7 AU 28 SEPTEMBRE
)
Commerce de cabotage dans les Bouches de Bonifacio et en Corse aux XVIIe et XVIIIe siècles Cette année, l’exposition des Journées Européennes du Patrimoine portera sur le commerce de cabotage dans les Bouches de Bonifacio et en Corse aux XVIIe et XVIIIe siècles. Programme : le 6 septembre à 18h00, présentation et vernissage de l’exposition; Du 7 au 28 septembre, ouverture au public de l’exposition temporaire du mardi au samedi de 10h00 à 14h00 et de 15h00 à 18h00. Les 20, 21 et 22 septembre, ouverture de l’exposition au public du 10h00 à 18h00. Le 20 septembre à 18h00, conférences et présentation du catalogue d’exposition. Franca Cibecchini, Docteure en Histoire ancienne, archéologue maritime responsable du littoral corse, Drassm-MC Chercheur membre du centre Camille Julian interviendra sur le thème : Paragan et Rondinara, deux épaves complémentaires pour les études du commerce de cabotage à Bonifacio aux XVIIe et XVIIIe siècles. Hélène Botcazou, Doctorante en archéologie maritime, Aix Marseille Univ,CNRS, LA3M, Aix-en-Provence, Ipso Facto interviendra sur le thème : Voiliers de cabotage utilisés sur les côtes de la Corse entre le XVIe siècle et le début du XXe siècle. Pierre Claude Giansily, Historien de l’art, Conservateur des antiquités et objets d’art de la Corse du Sud interviendra sur le thème : À propos de quelques ex-voto marins peints conservés dans les églises de Bonifacio. Espace Saint Jacques, Quartier Pisan - Entrée libre & gratuite - Programme & renseignements 04 95 73 51 79
n CORTE n EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN
(
JUSQU’AU 31 OCTOBRE
)
STEPHEN DEAN - ROPE & ANNE DELEPORTE QUATORZE MEURTRIÈRES
lll« Stephen Dean et Anne Deleporte sont deux artistes présents dans la collection du FRAC. Leurs œuvres ont été présentées dans différentes expositions. L’acquisition de Volta de Stephen Dean a été réalisée en 2003, avant son exposition à la Biennale de Venise, qui en a fait une œuvre très connue. En ce qui concerne Anne Deleporte, l’œuvre Platane a été conçue lors d’une résidence en Corse en 1999 et l’acquisition de SLAP (2010) a eu lieu en 2012. Réunir ces deux artistes, qui travaillent souvent ensemble, avec deux projets tout en réservant à chacun des espaces définis, donne la possibilité de percevoir ce que leur travail peut avoir en partage et aussi combien chacun reste totalement unique dans sa voie. Les œuvres ont en commun la vivacité et la lumière ; elles naissent d’une intense attention au réel et n’en proposent pas une interprétation mais la découverte. Stephen Dean conçoit un parcours dans les cinq salles à l’intérieur avec notamment la première projection de son dernier film ROPE et Anne Deleporte intervient sur l’esplanade où les visiteurs verront les Quatorze meurtrières ». ( Anne Alessandri, directrice du FRAC Corsica ). Stephen Dean est un artiste Américain, né à Paris en 1968. Il vit et travaille à
Paris et à New York. Ses aquarelles, installations et vidéos invoquent des approches physiologiques et anthropologiques de la couleur, soulignant le dialogue entre le film et la peinture. Permanente exploration, son œuvre polychrome conjugue le pertinent et l’inattendu, le jeu et la pensée. Travaillant à partir de formes, d’objets ou de situations existantes, il se concentre sur l’immédiateté de la couleur et sa capacité à précéder le langage et les codes culturels. Dean traite le spectre chromatique comme une matière spatiale et sociale. Anne Deleporte est née en 1960 à Domfront. Elle vit et travaille à Paris et à New York. Foudroyée à 19 ans dans un atelier de céramique Anne Deleporte est fascinée par les phénomènes de disparition. Après des études de sculpture, elle commence ses installations multimédia dans les années 1990. Considérée comme une « magicienne de l’image », Elle capte l’absence pour mieux laisser percevoir l’invisible. Sa recherche consiste à couvrir pour révéler, à distraire pour se concentrer sur les thèmes de l’énigme et de l’identité. Fonds Régional d’Art Contemporain de la Corse ( FRAC Corsica ), la Citadelle - Informations 04 20 03 95 33
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AGENDA PROVENCE
ARIA Août 2019
n MARSEILLE n EVÉNEMENT / EXPOSITION
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JUSQU’AU 24 NOVEMBRE
)
n MARSEILLE n EXPOSITION
(
JUSQU’AU 2 NOVEMBRE
)
On n’a rien inventé ! Eloge de la gourmandise Produits, commerce et gastronomie Dans le cadre de « Marseille Provence Capitale de la Gastronomie 2019 », la Maison dans l’Antiquité romaine”. Dans le cadre de « Marseille-Provence-Gastronomie », le musée départemental Arles Antique et le musée d’Histoire de Marseille se sont associés pour organiser l’exposition “On n’a rien inventé ! Produits, commerce et gastronomie dans l’Antiquité romaine”. Cette exposition audacieuse met en dialogue des objets antiques et contemporains autour de plusieurs thèmes liés à la gastronomie. Ainsi, des vitrines rassembleront aussi bien les conteneurs antiques que des boites de conserves actuelles d’olives, de poissons, de fruits, de viandes mais aussi des bouteilles d’huile d’olive, ou de vin. L’exposition « On n’a rien inventé » a été développée avec les collections des deux musées partenaires et grâce aux prêts du musée du Louvre, musée Calvet, musée de Saint-Romain-en-Gal, musée de Narbonne, centre Camille-Jullian, Drassm, musée d’art et d’histoire de Genève, Inrap, etc …Si les films Peplum et autres célèbres bandes dessinées ont fortement alimenté l’image d’une table romaine outrancière, cette exposition met à l’honneur une grande diversité de produits et de recettes et permet aux visiteurs de vivre une expérience originale, ludique et scientifiquement très élaborée.Enfin le service archéologique municipal, désormais rattaché au musée d’Histoire de Marseille, est parti prenante du projet puisqu’il propose en parallèle de l’exposition du musée d’Arles de raconter (au moyen d’une grande table de réception rassemblant les trésors conservés dans nos réserves) l’évolution sur pas moins de 7000 ans des mœurs culinaires Marseillaises …! Musée d’Histoire de Marseille, 2 rue Henri Barbusse - Renseignements 04 91 55 36 00
n AIX EN PROVENCE n ÉVÉNEMENT / EXPOSITION
de l'Artisanat et des Métiers d'Art propose une exposition sur le thème de la gourmandise. Associée au plaisir et opposée à la tempérance, la gourmandise est ancestralement réprimée, rangée parmi les péchés capitaux. Toujours empreinte d'une culpabilité vénielle liée à la tentation à laquelle le gourmand succombe, son statut et ses représentations ont évolué. Dans une culture gastronome populaire et créative, ouverte aux autres cultures pour s'enrichir et sans cesse se renouveler, la gourmandise a gagné en finesse de palais pour s'éloigner de la gloutonnerie et l'exubérance. Jusqu'à être parfois dans le langage courant alliée aux qualités d'esprit, la curiosité, la soif et l'appétit de découvertes et d'apprentissage. Représentée, détournée ou honorée, la gourmandise sera l'objet de l'inspiration des 45 artisans participant à l’exposition. Leurs créations embrassent toute la diversité des matières et des techniques des métiers de l'artisanat qu'ils exercent : ébénisterie, ferronnerie, céramique, photographie, couture,bijouterie, joaillerie, gravure, encadrement, reliure, tissage,peinture sur mobilier, mosaïque, sculpture sur métal, broderie, tournage sur bois, art textile, travail de la pierre et du plâtre… La Maison de l’Artisanat et des Métiers d’Art présente également à cette occasion Le Nectar des dieux, une œuvre spécialement créée par l'artiste plasticien Philippe Adrien. Maison de l’Artisanat et des Métiers d’Art ( MAMA ), 21 Cours d'Estienne d’Orves - Informations 04 91 54 80 54
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JUSQU’AU 29 SEPTEMBRE
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SAINTE(S) - VICTOIRE (S) CONSTANTIN, GRANET, GRÉSY, LOUBON, GUIGOU, CÉZANNE, PICASSO, MASSON, TAL COAT, PLOSSU
lll Pour la première fois dans son histoire, le musée Granet d’Aix-en-Provence accueille, en alternance avec le musée des Beaux-arts de Berne, une Sainte-Victoire de Paul Cézanne issue de l’ancienne collection Gurlitt. Ce dépôt inestimable est l’occasion de commémorer - 30 ans plus tard - l’immense mobilisation qui s’est produite après l’incendie de cette montagne mondialement connue, et de présenter deux autres Sainte-Victoire de l’artiste, l’une venant du musée d’Orsay et l’autre de la collection Pearlman. Placée sous le commissariat de Bruno Ely, conservateur en chef et directeur du musée Granet, cette exposition se propose de mettre en perspective la fascination exercée par ce motif aussi bien sur les peintres provençaux avant Cézanne que sur les grands artistes post cézanniens comme Picasso, Masson, Tal Coat ou Bernard Plossu, qui se sont eux aussi intéressés à leur façon, après le père de l’art moderne, à ce motif devenu mythique. Le public peut ainsi découvrir, dans la plus vaste salle du premier étage du musée Granet, trois Sainte-Victoire, chacune sur une cimaise, peinte par Paul Cézanne entre 1890 et 1906, qui permettent de mesurer l’évolution stylistique du Maître d’Aix et ses différentes appréhensions de son sujet fétiche. D’un point de vue à un autre en effet, d’une période à une autre, la perception de l’artiste se renouvelle : la Sainte Victoire du Musée d’Orsay, aux tons pastels, un peu lointaine, contraste avec celle de l’ancienne collection Gullit, plus proche, plus minérale, et plus encore avec celle de la collection Perlman, géométrique, abstraite et presque cubiste, réalisée en un format vertical, unique chez Cézanne pour ce thème. Un nouvel accrochage des trois salles principales du premier étage du musée offre, en regard de ce « triptyque « exceptionnel, une approche inédite du sujet en présentant selon un déroulement chronologique les oeuvres de l’Ecole Provençale avant Cézanne - Constantin, Grant, Grésy, Loubon, Guigou - puis celles d’artistes prestigieux ayant, après Cézanne, choisi de travailler au pied de la montagne, sur le motif, parmi lesquels André Masson, Pablo Picasso, Pierre Tal Coat ou encore le photographe Bernard Plossu. Musée Granet, place Saint Jean de Malte, Aix en Provence - Renseignements 04 42 52 88 32
AGENDA PROVENCE n AIX EN PROVENCE n ÉVÉNEMENT / EXPOSITION
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JUSQU’AU 20 OCTOBRE
ARIA AÖUT 2019
) n LE THORONET n EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN
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( JUSQU’AU 22 SEPTEMBRE )
Et l’obscur… La Révolution permanente Quatre artistes contemporains sont conviés à l'abbaye du Thoronet pour y proposer des Oeuvres optiques et œuvres et des installations : le musicien et plasticien britannique Oliver Beer a travaillé avec cinétiques de la collection du l’équipe de médiation du monument dans la perspective d’une création artistique Musée national d'art moderne révélant/magnifiant l’acoustique remarquable de l’église abbatiale de l’abbaye. Il présente par ailleurs trois sculptures en cristal, réalisées aux cristalleries Saint-Louis, au sein desquelles Centre Pompidou sont insérés des moulages en or d’osselets de l’oreille, enfermés dans un silence parfait. Marc Couturier, poète et Commissaire : Michel Gauthier ( Conservateur au Musée national d’art moderne - Centre Georges Pompidou ) Le Musée national d’art moderne / Centre Pompidou présente à la Fondation Vasarely une sélection d’une vingtaine d’œuvres optiques et cinétiques. Dans ce lieu, qui peut être considéré comme la « Chapelle Sixtine » de l’optico-cinétisme, et dont les travaux de restauration viennent de s’achever, il s’agit de présenter au public un ensemble d’œuvres qui témoigne tout à la fois de l’importance de ce courant esthétique, mais également de sa diversité et de sa persistance contemporaine. De Jesus Rafael Soto à Philippe Decrauzat, de Carlos Cruz-Diez à Xavier Veilhan, de Nicolas Schöffer à Jeppe Hein, en passant par Wojciech Fangor, Gyulia Kosice, Walter Leblanc, Francisco Sobrino et quelques autres, c’est une « Révolution permanente » que proposent les œuvres réunies pour donner une image plurielle d’une tendance esthétique centrale du demi-siècle écoulé, à laquelle est attaché le nom de Victor Vasarely. L’exposition s’inscrit dans la dynamique de l’exposition « Vasarely, le partage des formes » présentée du 6 février au 6 mai 2019 au Centre Pompidou. Fondation Vasarely, 1 avenue Marcel Pagnol - 04 42 20 01 09
révélateur d’objets, présente un grand dessin dans le cloître. Jean-Marc Ferrari, spécialiste de la catoptrique – technique de l’optique géométrique qui s’intéresse aux phénomènes de réflexion sur des miroirs –, investit le parloir et la chambre de l’abbé. Júlio Villani, artiste franco-brésilien héritier de l’Oulipo, a conçu pour le dortoir des moines un ciel de drap brodé de 24 mètres de long sur 8 mètres de large, métaphore du sommeil…Ce partenariat, intégré dans la programmation « Hors les murs » du Palais de Tokyo, a pour objectif de créer un véritable dialogue entre ce lieu chargé d’histoire et doté d’un patrimoine architectural et spirituel exceptionnel, et des artistes dont le travail et la sensibilité s’inscrivent parfaitement dans la symbolique et l’esthétique de l’abbaye. Abbaye du Thoronet, le Thoronet - Renseignements 04 94 60 43 96
n AIX EN PROVENCE n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT
( JUSQU’AU 29 SEPTEMBRE )
Chefs d’oeuvres du Guggenheim De Manet à Picasso, la collection Tannhauser En collaboration avec The Solomon R. Guggenheim Foundation, New York. L’Hôtel de Caumont-Centre d’art présente un ensemble de chefs-d’œuvre impressionnistes, postimpressionnistes et d’avant-gardes du début du XXe siècle de la Fondation Solomon R. Guggenheim de New York. Pour la première fois, près de cinquante œuvres majeures issues de la collection Thannhauser, ou liées à son histoire, sont présentées en Europe dans une exposition itinérante commencée au Guggenheim de Bilbao. De Manet à Picasso en passant par Degas, Gauguin, Cézanne, Van Gogh, Braque et Matisse, ces chefs-d’œuvre retracent plus d’un demi-siècle d’activité en faveur de l’art moderne de la part de ces marchands d’art et collectionneurs parmi les plus influents et renommés d’Europe. Caumont Centre d’Art - Hôtel de Caumont 3, rue Joseph Cabassol - Informations 04 42 20 70 01
n MARSEILLE n EXPOSITION / PHOTOGRAPHIE
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JUSQU’AU 29 SEPTEMBRE
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LA FABRIQUE DES ILLUSIONS
COLLECTION FOUAD DEBBAS & COMMENTAIRES CONTEMPORAINS lll La photographie et son histoire n’ont jamais été interrogées que d’un point de vue dénaturé par la peinture ou, plus largement, par les arts graphiques. « La Fabrique des illusions » propose de penser autrement les origines de ce médium, notamment dans ses relations avec le théâtre et les arts de la scène. La photographie « orientaliste » peut être le lieu particulier de cette nécessaire remise à plat ; cette dernière ayant toujours fonctionné sur le mode de la simulation. Au XIXe siècle, photographie et théâtre installent de nouveaux modes de représentation. C’est l’époque où s’invente le « spectacle oculaire », un complexe scénographique à effets spéciaux, conglomérat d’images nouvelles. La mise en perspective du photographique dans l’ensemble des spectacles visuels au XIXe siècle, le théâtre en particulier, relève de codes communs et de références comprises par tous. Ce que l’on recherche avant tout c’est l’illusion de la vie, incarnée au mieux par la scène et ses effets. La photographie est un espace théâtral. « La Fabrique des illusions » confronte les photographies « orientalistes » de la collection Fouad Debbas ( Musée Sursock de Beyrouth, Liban ) à des œuvres de dix artistes contemporains internationaux : Mac Adams, Nadim Asfar, Vartan
Avakian, Elina Brotherus, Daniele Genadry, Randa Mirza, Louis Quail, Angélique Stehli, Wiktoria Wojciechowska, et Ali Zanjani. L’exposition présente un ensemble de près de 300 pièces. Depuis les années 1970, la photographie contemporaine offre une alternative à l’illusion. Elle sait en jouer pour mieux en démonter ses ruses. L’enjeu de cette exposition réside ainsi dans la confrontation entre beauté trompeuse et mentir-vrai. De fait, « La Fabrique des illusions » esquisse le tableau d’une autre histoire de la photographie, contradictoire et, somme toute, illégitime. Commissariat : François Cheval, commissaire d’expositions, cofondateur et co-directeur du Lianzhou Museum for Photography en Chine, co-fondateur de la structure « The Red Eye » en charge de la direction artistique du festival « Circulation(s)».Yasmine Chemali, responsable des collections d’art moderne et contemporain du Musée Sursock de Beyrouth, en charge de la collection Fouad Debbas. Scénographie : Jacques Aboukhaled. Une exposition du Musée Sursock de Beyrouth ( Liban ). Mucem, Fort Saint Jean, Bâtiment Georges Henri Rivière ( GHR ) - Renseignements 04 84 35 13 13
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AGENDA CÖTE D’AZUR
ARIA Août 2014
n NICE n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT
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JUSQU’AU 19 OCTOBRE
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Ben - La vie est un film Figure artistique majeure de la seconde moitié du XXe siècle, Ben Vautier est connu pour ses actions et ses peintures. Sa production, à la fois réflexion philosophique et impertinente sur l’art, intègre notre quotidien dans ce qu’il a de plus particulier, et réussit à faire de la vie un art. Pour l’évènement «Nice 2019, L’odyssée du cinéma», la Ville de Nice et le collectif d’artistes La Station, avec le soutien d’Eva Vautier, invitent Ben dans la grande Halle du 109. Cet espace hors-norme de 2 000 m2 accueille plus de 500 de ses œuvres, dont ses films, qui immortalisent ses concepts, performances et actions de rue, retraçant à côté de ses dernières productions, 50 ans de création. Comme il a toujours tenu à le faire, Ben invite une centaine d’artistes, historiques ou émergents, reconnus localement ou internationalement, connaissances récentes ou amis de longue date. Le « 109 », 89, route de Turin - Informations 04 97 12 71 11
n NICE n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT
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JUSQU’AU 6 OCTOBRE
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L’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent L’exposition « l’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent » rassemble trente-cinq modèles, inspirés par l’Inde, la Chine et le Japon, ainsi que des croquis, des bijoux, et des photographies. Cette présentation est une adaptation, pour le musée des Arts asiatiques de Nice, de la première exposition temporaire thématique du musée Yves Saint Laurent Paris, qui a ouvert ses portes à l’automne 2017 dans l’ancienne maison de couture du créateur. Les tenues du couturier dialoguent avec les costumes et bijoux traditionnels provenant des collections du musée des Arts asiatiques. De cette confrontation surgissent des pistes pour comprendre les sources d’inspiration du couturier et son cheminement pour aboutir à une oeuvre totalement originale. Grâce à ses « voyages imaginaires » ou « immobiles », Yves Saint Laurent a livré, au fil de ses collections, une vision rêvée de contrées lointaines, teintée de connaissances puisées à la fois dans ses lectures et dans une approche directe des objets d’art. Le couturier a plongé immanquablement au coeur des coutumes locales, exploré le folklore, détourné les clichés afin de proposer une représentation sublimée de traditions vestimentaires. Parmi ses « exotismes », l’Asie occupe une place particulière qui ponctue toute son oeuvre. Musée départemental des Arts asiatiques, 405 promenade des Anglais - Entrée libre - 04 92 29 37 00
n NICE n EXPOSITION / PHOTOGRAPHIE
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n CANNES n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT
JUSQU’AU 27 OCTOBRE
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L'homme au masque de fer Un secret d'État Exposition consacrée au célèbre « homme au masque de fer », personnage emblématique et mystérieux qui fut incarcéré durant onze ans sur l’île Sainte-Marguerite (1687-1698), dans une prison spécialement construite pour le garder au secret. À la lumière des découvertes les plus récentes, l’exposition fait le point sur les hypothèses actuelles concernant l’identité véritable du prisonnier masqué. En s’appuyant sur les sources historiques, elle retrace le cheminement du Masque de fer depuis son premier lieu de détention ( le donjon de Pignerol ) jusqu’au cimetière parisien où il fut enseveli en 1703. Un autre volet de l’exposition aborde la dimension mythique de l’énigme, à travers la littérature, les arts graphiques et le cinéma. Enfin, l’exposition offre aux visiteurs une incursion dans la vie quotidienne du Fort Royal de Sainte-Marguerite, devenu prison d’État sous Louis XIV. En contrepoint de l’exposition principale, le Musée de la Mer présente une proposition contemporaine intitulée « Désespoirs et rêves de l’oublié », une installation photographique originale d'Alain Ceccaroli. Afin d’appréhender le destin tragique du Masque de fer, le photographe français Alain Ceccaroli (né en 1945) a revisité son itinéraire, de prison en prison, à travers la France et le nord de l’Italie. Présentée pour la première fois au public dans le cadre de l’exposition, cette œuvre inédite d’Alain Ceccaroli « Désespoirs et rêves de l'oublié » juxtapose le passé et le présent en s’intéressant à l’évolution des lieux témoins, réinvestis, transformés ou détruits au fil des siècles. Elle aborde également le thème de l’enfermement, évoquant de manière sensible, sous la forme d’impressions visuelles, les privations, l’ennui, l’angoisse ou l’espérance d’un homme condamné à l’oubli. Musée de la Mer, Île Sainte-Marguerite - Informations 04 89 82 26 26
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JUSQU’AU 6 OCTOBRE
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LES DERNIERS KALASH DE L’HINDU KUSH
Sarah Caron s’est rendue pour la première fois en 2016 au « Kafiristan », nom donné aux trois vallées (Birir, Rumbur et Bumburet) où vivent aujourd’hui les Kalash, peuple aux traditions animiste et polythéiste installé dans le Nord-Ouest du Pakistan. Le Kafiristan constituait jusqu’au XVIe siècle un état indépendant formé autour des montagnes de l’Hindu Kush (au pied des Himalayas). Cet état fut séparé au XIXe siècle par la ligne Durand établie par les Britanniques et sa population s’élevait alors à 250 000 individus. Les Kafirs furent totalement décimés en Afghanistan et les survivants des différentes vagues de persécution se réfugièrent de l’autre côté, au Pakistan. L’accès aux vallées où sont installés les Kalash est, encore aujourd’hui, extrêmement difficile. Les chemins en lacets qui montent à plus de 3000 mètres d’altitude sont si étroits qu’il faut compter plusieurs heures pour
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parcourir 10 kilomètres. Cet isolement constitue une protection relative tout en fragilisant la communauté dans les domaines de la santé et de l’éducation. Sarah Caron s’est immergée dans la société kalash, son organisation centrée autour de la femme, sa religion animiste et ses fêtes. Le sujet de cette exposition est profondément ancré dans l’actualité : un député kalash a été nommé pour la première fois au parlement de la province de Khyber Pakhtunkhwa en 2018. La photoreporter offre aux visiteurs du musée des Arts asiatiques un aperçu de l’intimité et de la vitalité de ce peuple kalash qui continue de transmettre ses traditions et son mode de vie dans une des régions les plus isolées du monde. Musée départemental des Arts asiatiques, 405 promenade des Anglais Entrée libre - Renseignements 04 92 29 37 00
AGENDA CÖTE D’AZUR n NICE n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT
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JUSQU’AU 6 OCTOBRE
ARIA AOÜT 2019
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Venez voir les animaux du musée Cernuschi Depuis le 15 août et jusqu’au 6 octobre, le Musée départemental des Arts asiatiques de Nice présente à ses visiteurs des prêts exceptionnels du musée Cernuschi (Paris). Le caractère inédit de l'événement réside dans le fait que le musée Cernuschi est actuellement fermé et rouvrira ses portes en mars 2020, suite à une refonte du parcours de ses collections permanentes. Il s'agit donc d'une occasion unique pour le public de découvrir ces œuvres en dehors de leur écrin parisien. Quinze pièces chinoises, japonaises et vietnamiennes, dont plusieurs chefs-d'œuvre, ont été sélectionnées pour prendre place au sein des collections permanentes installées dans l'architecture de marbre créée à Nice par Kenzo Tange en 1998. La thématique des animaux a été choisie parce qu'elle permet d'explorer un vocabulaire artistique et iconographique profondément ancré dans les civilisations asiatiques depuis plus de 2000 ans. Au-delà d'une esthétique qui lui est propre, la représentation asiatique des animaux porte en elle une multitude de significations que le Musée des Arts asiatiques propose de faire découvrir à ses visiteurs. Les animaux du musée Cernuschi émerveilleront petits et grands, de l'ours synonyme de force à l'élégante grue de bon augure, en passant par certaines créatures étranges. Musée départemental des Arts asiatiques, 405 promenade des Anglais - Entrée libre - 04 92 29 37 00
n LE CANNET n EXPOSITION / ART MODERNE
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JUSQU’AU 3 NOVEMBRE
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De l’Impressionnisme à Bonnard et Picasso Collection Nahmad Cet été, le musée Bonnard a le privilège de dévoiler une sélection d’œuvres exceptionnelles de la fin du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle issue de l’une des collections privées les plus prestigieuses au monde, la collection Nahmad. Le parcours de l’exposition présentée sur les 3 niveaux du musée sera organisé autour de grands noms de l’art moderne depuis les maîtres du Pré-impressionnisme et de l’Impressionnisme (Boudin, Monet, Renoir, Sisley, Degas, Zandomeneghi), jusqu’à Picasso, en passant par le Bonnard nabis, Toulouse-Lautrec, les Fauves (Marquet, Dufy), les cubistes (Braque, Gris), et l’École de Paris (Modigliani, Kisling, Pascin). Les quarante œuvres, spécialement sélectionnées pour le musée Bonnard, soulignent de manière passionnante les liens de filiation entre les courants artistiques des différentes époques, tout en illustrant l’apport de chacun de ces artistes à l’histoire de l’Art. Rarement exposées ensemble, ces œuvres nous permettent d’établir des liens ou des divergences avec Bonnard, ce qui nourrit une histoire qui s’est écrite entre 1870 et 1950 environ. Musée Bonnard, 16 boulevard Sadi Carnot - Informations 04 93 94 06 06
n MONACO n EXPOSITION / ART ANCIEN & CONTEMPORAIN
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JUSQU’AU 29 SEPTEMBRE
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STEP BY STEP UN REGARD SUR LA COLLECTION D’UN MARCHAND D’ART Oeuvres de Alessandro Allori, Spinello Aretino, Gian Lorenzo Bernini, Alighiero Boetti, Guido Cagnacci, Jacopo Carucci (dit Pontormo), Bernardo Cavallino, Mirabello Cavalori, George Condo, Neroccio Bartolomeo dei Landi, Thierry de Cordier, Andrea Della Robbia, Giovanni Della Robbia, Pedro de Mena Y Medrano, Lucio Fontana, Wade Guyton, Alberto Garutti, Martin Kippenberger, Jannis Kounellis, Jan Lievens, Glenn Ligon, Bruno Munari, Mela Muter, Albert Oehlen, Carlo Portelli da Loro, Richard Prince, Rebecca H. Quaytman, Guido Reni, Gerhard Richter, Jenny Saville, David Smith, Rudolf Stingel, Wayne Thiebaud, Luc Tuymans, Bartolomeo Vivarini… L’exposition Step by Step est l’occasion de rendre hommage à une importante collection monégasque et à son propriétaire, Fabrizio Moretti. Cette collection est présentée au public pour la première fois à travers la sélection de trente-neuf œuvres anciennes et contemporaines, suivant un projet d’exposition qui explore la « cosmogonie » privée du collectionneur, mue par la vision d’un marchand pour qui peintures et sculptures composent le quotidien. Une digression cultivée et personnelle à travers six siècles de l’histoire de l’art, dont on offre aujourd’hui la relecture proposée par Cristiano Raimondi, commissaire de l’exposition. Une collection si vaste et si variée représente pour le Musée une occasion unique de présenter des œuvres très rares, une synthèse exceptionnelle qui permet de comprendre la culture artistique occidentale. De l’époque gothique jusqu’au début de la Renaissance, en passant par le maniérisme et le baroque, la collection Moretti mène jusqu’aux expérimentations de ces dix dernières années. Il s’agit en effet d’un ensemble unique et éclectique de petits et de grands chefs-d’œuvre, sévères comme ceux de Spinello Aretino et de Jannis Kounellis, séduisants comme les toiles du Bernin, de Cagnacci et de George Condo ou encore créés par des monstres sacrés tels que Pontormo, Gerhard Richter et Lucio Fontana. L’angle choisi par le commissaire de l’exposition n’entend pas explorer les possibilités de dialogue entre les œuvres de la collection mais a pour ambition de mettre en évidence les intuitions et la vision du collectionneur. Nouveau Musée National de Monaco ( NMNM ) Villa Sauber - 17 avenue Princesse Grace Renseignements + 377 98.98.91.26
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DE HAUT EN BAS : Gerhard Richter, Stadtbild, 1968, huile sur toile, deux toiles de 53 x 43 cm - Gian Lorenzo Bernini, Portrait d’un homme imberbe (Domenico Bernini Sr), huile sur toile 45.5 x 28.8 cm - Wayne Thiebaud, Bread, 1962/1997, huile sur toile, 50.8 x 40.6 cm
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AGENDA PARIS
ARIA AOÛT 2019
n IER ARRONDISSEMENT n ÉVÉNEMENT
( JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE )
n VIÈME ARR. n EXPOSITION / ART CONTEMP
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JUSQU’AU 29 SEPTEMBRE
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Dessins italiens de la collection Mariette Nous les Arbres Dernier représentant d’une illustre dynastie de marchands d’estampes, admis comme « associé libre » à l’Académie royale de peinture et de sculpture, Pierre-Jean Mariette (1694-1774) est graveur et dessinateur, traducteur et critique d’art, épistolier infatigable et surtout l’un des plus formidables collectionneurs de dessins qui fut. Faisant suite à la publication en 2011 par Pierre Rosenberg des dessins français de la collection Mariette, celle de ses dessins italiens s’accompagnera de même de l’exposition au Louvre des plus belles feuilles Mariette de cette école. Si Mariette veut bâtir une collection universelle résumant aussi parfaitement que possible l’histoire du dessin, accumulant pour ce faire les feuilles des plus grands noms, l’Italie a bien sa prédilection, tel qu’en témoigne une lettre du 12 décembre 1769 à l’architecte Tommaso Temanza : « On compte les curieux qui, comme moi, donnent la préférence aux ouvrages des maîtres italiens, sur ceux des peintres qu’ont produits les Pays-Bas. Ceux-ci ont pris un tel crédit qu’on se les arrache et qu’on y prodigue l’or et l’argent (…). Cela ne m’empêche pas de suivre mon goût, aussi n’est- ce point une exagération de vous dire que ma collection, formée dans cet esprit-là, est peut-être la plus complète et la mieux choisie qui soit en Europe. » Afin de donner à apprécier la partie de la collection Mariette qui participait le plus du plaisir et de la fierté de son auteur, le musée du Louvre présentera une centaine de feuilles issues de son propre fonds et dues aux plus grands artistes italiens : Raphaël, Michel-Ange, Titien, Véronèse, les Carrache, Reni, Guerchin… Musée du Louvre ( Rotonde Sully sud ) rue de Rivoli - 01 40 20 53 17
Réunissant une communauté d’artistes, de botanistes et de philosophes, la Fondation Cartier pour l’art contemporain se fait l’écho des plus récentes recherches scientifiques qui portent sur les arbres un regard renouvelé. Artistes et contributeurs de l’exposition : Efacio Álvarez, Herman Álvarez, Fernando Allen, Fredi Casco, Claudia Andujar, Eurides Asque Gómez, Thijs Biersteker, José Cabral, Johanna Calle, Jorge Carema, Alex Cerveny, Raymond Depardon, Claudine Nougaret, Diller Scofidio + Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan, Ben Rubin, Robert Gerard Pietrusko , Ehuana Yaira, Paz Encina, Charles Gaines, Francis Hallé, Fabrice Hyber, Joseca, Clemente Juliuz, Kalepi, Salim Karami, Mahmoud Khan, Angélica Klassen, Esteban Klassen, George Leary Love, Cesare Leonardi, Franca Stagi, Stefano Mancuso, Sebastián Mejía, Ógwa, Marcos Ortiz, Tony Oursler, Giuseppe Penone, Santídio Pereira, Nilson Pimenta, Osvaldo Pitoe, Miguel Rio Branco, Afonso Tostes, Agnès Varda, Adriana Varejão, Cássio Vasconcellos , Luiz Zerbini Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 boulevard Raspail - 01 42 18 56 50
n VIIÈME ARRONDISSEMENT. n ARTS PREMIERS
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JUSQU’ AU 10 NOVEMBRE
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DU 11 SEPTEMBRE AU 16 FÉVRIER
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Félix Fénéon (1861-1944) - Les arts lointains Les musées d’Orsay et de l’Orangerie, le musée du quai Branly - Jacques Chirac et The Museum of Modern Art, New York, rendent pour la première fois hommage à Félix Fénéon (18611944), acteur majeur du monde artistique de la fin du XIXe siècle et du tournant du XXe siècle. Anarchiste, directeur de revues, marchand d’art, prodigieux collectionneur, Fénéon a défendu une vision décloisonnée de la création au moment du basculement de l’art vers la modernité et œuvré pour la reconnaissance des arts extra-occidentaux. Auteur en 1920 du vibrant plaidoyer « Seront-ils admis au Louvre ? », il interroge, dans un article qui deviendra l’un des textes fondateurs du musée du quai Branly – Jacques Chirac, le statut des « arts lointains », soixante-dix ans avant le manifeste de Jacques Kerchache. Un engagement qui va de pair avec le développement d’une extraordinaire collection personnelle où figure, auprès de toiles de ses amis Seurat, Vuillard, Toulouse-Lautrec, Braque, Matisse ou Modigliani, l’un des plus importants ensembles d’arts d’Afrique et d’Océanie de l’époque – comptant en son sein la statue Fang Mabea. Voici une collection de référence, dont le rayonnement mondial et l’influence sur l’avant-garde artistique des années 30 ne sont plus à démontrer. Musée du quai Branly - Jacques Chirac, 37 Quai Branly ( Mezzanine est ) - 01 56 61 70 00
n VIÈME ARRONDISSEMENT n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT
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L'ÂGE D'OR DE LA PEINTURE ANGLAISE - DE REYNOLDS À TURNER
lll Cette exposition, construite à partir des chefsd’oeuvre de la Tate Britain, met à l’honneur une période phare dans l’histoire de la peinture en Angleterre, allant des années 1760 jusqu’à 1820 environ. Les années 1760, au début du règne de George III, ont marqué un tournant pour l’art britannique, avec l’ascension triomphante de Joshua Reynolds (1723-1792) et de Thomas Gainsborough (1727-1788), ainsi que la fondation de la Royal Academy of Arts dont Reynolds fut le premier président. Reconnus comme les maîtres du portrait, Reynolds et Gainsborough ont rivalisé pour élever le genre à des niveaux d’innovation visuelle et intellectuelle inédits. Ils ont su faire honneur aux grands maîtres, tout en faisant preuve d’une grande perspicacité psychologique et d’une maîtrise de la peinture sans cesse réinventée.L’exposition L’Âge d’or de la peinture anglaise s’ouvre par la confrontation des deux peintres, à travers des portraits en pied et des études intimistes, à la ressemblance frappante, de notables, de membres de la famille royale ou de personnalités. Les ambitions intellectuelles et références historiques de Reynolds contrastent alors avec l’instantanéité et l’aisance picturale de Gainsborough. À eux deux, ils ont redéfini l’art britannique et ont hissé la nouvelle génération vers de nouveaux sommets. Leur influence durable est ensuite explorée à travers une sélection de portraits majeurs réalisés par leurs con-
currents directs ou par leurs disciples, attirés pour la plupart par la nouvelle Royal Academy, notamment John Hopper, William Beechey et Thomas Lawrence. Soutenue par le roi, mais aussi et surtout par les acteurs du commerce et de l’industrie, la peinture britannique s’épanouissait dans une diversité de styles, qui fut alors perçue par les contemporains comme le signe d’un âge d’or artistique. Sont ensuite abordés des thèmes alors en vogue comme celui de la lignée, de la famille et du foyer dans les portraits et la peinture de genre. L’époque a vu naître un nouveau regard sur l’enfance, caractérisé par des accents intimes et une apologie de la décontraction. Les représentations de la famille et de l’innocence enfantine illustrent alors une nouvelle compréhension de la nature et de l’émotion. La section suivante développe ce thème en s’intéressant aux peintures représentant la vie de tous les jours, en particulier la vie rurale. D’importants travaux de Gainsborough (dans son rôle préféré de peintre paysagiste), de George Stubbs et de George Morland montrent la nouvelle attention portée au pittoresque, alors que l’extraordinaire portrait de Reynolds, The Archers (Les Archers), met le concept de nature sauvage au service d’une nouvelle image héroïque de la classe dirigeante britannique. Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard - Informations 01 40 13 62 00
AGENDA PARIS
ARIA Août 2019
n XVIÈME ARRONDISSEMENT n ART MODERNE / RÉTROSPECTIVE
(
33
DU 12 SEPTEMBRE AU 26 JANVIER
)
Mondrian figuratif Membre du groupe De Stijl, Piet Mondrian est principalement connu pour ses peintures abstraites aux lignes épurées et ses carrés rouge, jaune et bleu. Le musée Marmottan Monet lui consacre une exposition événement en septembre 2019 et met l’accent sur son œuvre figurative majeure. Une soixantaine de peintures de premier ordre, sélectionnées par Mondrian lui-même vers 1920 pour son plus grand collectionneur Salomon B. Slijper, sont présentées en exclusivité à Paris et révèlent cette face méconnue de l’artiste. Paysages, portraits, peintures de fleurs marquées par l’impressionnisme, le luminisme, les fauves et le symbolisme font face à de rares compositions cubistes et néo-plasticistes et placent l’artiste au rang des premiers coloristes de son temps et des grands maitres de la peinture figurative du XXe siècle. Une invitation à découvrir un autre Mondrian. Une exposition organisée en partenariat avec le Kuntsmuseum Den Haag. Musée Marmottan -Monet, 2 rue Louis-Boilly - Informations 01 44 96 50 33
n XVIÈME ARRONDISSEMENT n EVÉNEMENT/ EXPOSITION
( JUSQU’AU 4 NOVEMBRE )
Bouddha, la légende dorée Pour la première fois en France une exposition événement est consacrée à la vie du Bouddha et à la diffusion du bouddhisme en Asie. L’exposition met en exergue la richesse des traditions iconographiques et stylistiques se rapportant à la représentation de la vie exemplaire et édifiante du fondateur du bouddhisme. Conçue sur un mode transversal, l’exposition confronte les modes d’expression artistique des différentes aires culturelles de l’Asie et en révèle les similitudes et l’originalité, pour mieux souligner la diversité et la richesse des arts asiatiques. Articulée autour des grands « miracles » de la vie du Bienheureux (naissance, éveil, premier sermon, accès au nirvana), l’exposition permet d’admirer un ensemble représentatif d’oeuvres issues des collections du MNAAG et de comprendre par l’illustration les épisodes de la vie du Bouddha. En s’appuyant sur les chefs-d’oeuvre du musée, les grandes étapes de la vie du Bouddha sont retracées, depuis sa naissance survenue dans le parc de Lumbini au sud du Népal jusqu’à sa totale extinction à Kushinagara dans l’État indien de l’Uttar Pradesh. Il s’agit de mettre en regard les représentations du Bienheureux lui-même dans les multiples transcriptions iconographiques et esthétiques déclinées dans les divers pays d’Asie, de l’Afghanistan au Japon et de la Chine à l’Indonésie, où peintures, statuaires et plus marginalement architecture, sont mises à l’honneur. Narrant le destin d’un homme aux qualités intellectuelles et morales exceptionnelles, la vie du Bouddha se déroule telle une geste de l’esprit, tour à tour concrète et banale, miraculeuse et transcendante. Musée national des arts asiatiques – Guimet 6, place d’Iéna - Information 01 56 52 54 33
n VÈME ARRONDISSEMENT n PHOTOGRAPHIE / BIENNALE
( DU 11 SEPTEMBRE AU 24 NOVEMBRE )
3ÈME BIENNALE DES PHOTOGRAPHES DU MONDE ARABE CONTEMPORAIN - LIBAN, RÉALITÉS & FICTIONS
lll Initiée en 2015 par l’Institut du monde arabe
et la Maison Européenne de la Photographie, la Biennale poursuit l’exploration de la création photographique dans le monde arabe, fidèle aux lignes directrices qui ont fait son succès : promouvoir la richesse et la diversité de cette création à travers des expositions réparties sur plusieurs lieux (9 en 2019), entre MEP et IMA, porter un regard sur le monde arabe contemporain tout en privilégiant la démarche artistique et réunir des créateurs de toutes origines. À l’occasion de cette troisième édition, l’IMA a choisi de mettre la scène libanaise contemporaine à l’honneur avec des oeuvres pour la plupart réalisées au cours des années 2010. Créateurs reconnus, ou encore peu montrés en France, ces photographes participent d’une effervescence artistique qui transparaît au fil du parcours de l’exposition. La plupart sont libanais, même si certains ont décidé de vivre ailleurs tout en continuant de produire des œuvres dans et sur leur pays. Quelques-uns sont des « étrangers » de passage et ont donné du Liban une vision marquée de l’empreinte de leur propre culture ; d’autres encore ont choisi de s’y installer. Cette diversité de motifs et d’approches, ce dialogue des sensibilités nourrit l’esprit de l’exposition de l’IMA qui réunit 18 artistes. L’exposition s’articule en deux temps. Une première séquence, à
caractère documentaire, est en prise avec la réalité géographique, urbaine et sociale, l’histoire, le travail de mémoire, le mélange des communautés, l’exil. La seconde, échappant aux contraintes du réalisme, réunit des artistes qui nous entraînent dans d’autres paysages, rêvés ou inventés, exprimant la quête d’un ailleurs, le désir d’évasion : ces travaux abordent le registre de la fiction, cultivent l’imaginaire, développant des formes telles que le photomontage ou le collage numérique. Deux projections encadrent le parcours de l’exposition: « Beyrouth centre-ville, 1991 », un court-métrage documentaire de Tanino Musso sur la capitale libanaise au sortir de la guerre, et « Land Escape », une installation de Zad Moultaka associant une vidéo – paysages imaginaires – à une composition musicale. Les artistes présentés : Lamia Maria Abillama, Vladimir Antaki, Nadim Asfar, Myriam Boulos, Catherine Cattaruzza, Gilbert Hage, Omar Imam, Maria Kassab, Dalia Khamissy, Demetris Koilalous, Vicky Mokbel, Zad Moultaka, Bérine Pharaon, François Sargologo, Ieva Saudergaité Douaihi, Caroline Tabet, Lara Tabet, Tanya Traboulsi. Institut du Monde Arabe ( IMA ) 1, rue des Fossés-Saint-Bernard - Informations 01 40 51 38 38
Nouvelle
© Jan Steinhilber.
Renault CLIO
Découvrez-la, essayez-la ! Gamme Nouvelle Renault CLIO : consommations mixtes min/max (l/100 km) : 3,6/5,2. Émissions CO2 min/max (g/km) : 95/119. Consommations et émissions homologuées selon réglementation applicable.
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