Strategie 2013 11 fr

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Stratégie Accents ... pour la gestion de votre patrimoine personnel et familial

2 Thème Acquisition démembrée d’un immeuble : qu’en est-il ?

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Vrai ou faux ?

Octobre est-il un mois de krach ?

6 Stratégie

L’économie continue de tourner, même lorsque l’État ferme

12 Obligations

en point de mire

Le dollar a plusieurs atouts

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Sous la loupe

Entreprises européennes de qualité

Sous la loupe

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Investir près de chez soi

Une publication mensuelle de KBC Banque & Assurance • Nr. 11 - 31-10-2013


Thème

Acquisition démembrée d’un immeuble : qu’en est-il ? Accents ❯❯ Si la part du nupropriétaire dans l’achat est financée par des fonds reçus d’une donation préalable, il est conseillé de payer des droits de donation sur cette donation

L’acquisition démembrée d’un bien immeuble est une technique de planning populaire. L’acquisition démembrée est généralement utilisée par des parents qui souhaitent combiner l’achat d’une seconde résidence ou d’une propriété de rapport à un planning de succession pour leurs enfants. Les parents achètent alors l’usufruit du bien immeuble et les enfants la nue-propriété. En cas de décès des parents, l’usufruit s’éteint et les enfants acquièrent la pleine propriété sans devoir payer de droits de succession sur celle-ci.

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Stratégie & Accents


Thème

Trop beau pour être vrai… Pour remédier à cette «intaxabilité», le législateur a prévu une fiction fiscale, à savoir l’article 9 du Code des Droits de Succession. Aux termes de celui-ci, un bien immeuble acquis avec démembrement pour l’usufruit par la personne X (par exemple les parents) et pour la nue-propriété par la personne Y (par exemple les enfants) tombe en cas de décès de la personne X dans sa succession et la personne Y devra payer des droits de succession, à moins que la personne Y ne puisse démontrer : 1) qu’elle avait les moyens nécessaires pour financer l’achat et 2) qu’elle y a effectivement consacré ces moyens. Si le nu-propriétaire peut fournir cette preuve contraire, aucuns droits de succession ne seront dus lors du décès de l’usufruitier. Pendant longtemps, le fisc a accepté que cette «preuve contraire» était fournie si le nu-propriétaire prouvait qu’il avait acquis la nue-propriété au moyen de fonds qu’il avait obtenu avant l’achat par une donation de l’usufruitier. La plupart du temps, les enfants ne disposent en effet pas eux-mêmes des fonds nécessaires pour financer la nue-propriété et une donation de la part des parents est nécessaire.

Dans une première circulaire du 19 juillet 2012, le fisc a exposé quelles techniques de planning il qualifie a priori d’abus fiscal ou non. Dans cette circulaire, l’acquisition démembrée figurait sur la “liste noire” (= la liste des actes juridiques que le fisc considère comme abus fiscal). Dans une seconde circulaire du 10 avril 2013, qui se substitue entièrement à la première et dans laquelle l’administration exposait à nouveau quelles techniques de planning elle considérait a priori comme abus fiscal ou non, l’acquisition démembrée ne figurait soudain plus sur la liste noire. Il a donc provisoirement semblé que le fisc avait enterré la hache de guerre quant à l’acquisition démembrée. Rien n’était moins vrai.

Une donation préalable peut encore être acceptée comme preuve contraire, mais dans deux cas seulement

Liste noire Le fisc est revenu sur ce point de vue suite à l’introduction par le législateur d’une nouvelle disposition générale anti-abus. De manière générale, il en résulte que le fisc a le droit de considérer un acte juridique ou un ensemble d’actes juridiques comme un abus fiscal et de ne pas en tenir compte, s’il peut démontrer que le contribuable obtient en posant cet acte juridique un avantage fiscal contraire à l’objectif de la loi fiscale. Si le contribuable ne peut pas démontrer qu’il ou elle a avec ce montage également des buts autres que purement fiscaux, il sera question d’un abus fiscal.

Stratégie & Accents

Situation actuelle Dans une décision du 19 avril 2013 (soit 9 jours à peine après la circulaire), l’administration a annoncé qu’elle n’accepterait plus une donation préalable de l’usufruitier au nu-propriétaire des fonds nécessaires au financement de sa part dans l’achat à titre de preuve contraire dans le cadre de l’article 9 du Code des Droits de succession. Peu après (dans une décision du 18 juillet 2013), l’administration nuançait toutefois ce point de vue en stipulant qu’une donation préalable peut encore être

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Thème

acceptée comme preuve contraire, mais dans deux cas seulement : quand la donation préalable a fait l’objet de droits de donation ou s’il peut être prouvé que le bénéficiaire de la donation a pu disposer librement des fonds. Ce nouvel avis s’applique à tous les actes juridiques posés à partir du premier septembre 2013.

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Conclusion Celui qui envisage actuellement une acquisition démembrée devra tenir compte de ce point de vue du fisc. Si la part du nu-propriétaire dans l’achat est financée par des fonds reçus d’une donation préalable, il est conseillé de payer des droits de donation sur cette donation. Ce n’est que dans ces conditions qu’il est certain que l’administration acceptera la donation en tant que preuve contraire valable à la présomption de l’article 9 du Code des Droits de succession.

Stratégie & Accents


Vrai ou faux ?

Octobre est-il un mois de krach ?

Octobre serait le mois de krach par excellence. Les investisseurs peuvent donc se réjouir que le mois d’octobre de cette année se soit passé sans un effondrement des cours de la Bourse. La réputation du mois d’octobre serait-elle injustifiée ? Octobre doit sa mauvaise réputation au Grand krach de la Bourse américaine en octobre 1929. Cet événement restant gravé dans la mémoire collective, il suffit d’une correction boursière sévère en octobre pour en raviver le souvenir et renforcer le mythe. Si nous alignons les rendements mensuels de l’indice boursier S&P 500 des cinquante dernières années, octobre est un mois assez moyen, alors que septembre et août s’avèrent beaucoup plus critiques. Octobre revient il est vrai à huit reprises dans la liste des 36 mois boursiers les plus mauvais des 142 dernières années (les données de cours de la Bourse américaine remontent à 1870), huit fois étant le maximum (septembre apparaît à sept reprises). Cet échantillon est cependant trop limité pour en tirer des conclusions. Les statistiques ne corroborent donc pas l’hypothèse mais elles ne l’infirment pas davantage, ce qui explique pourquoi ce mythe a la vie dure. Nous sommes toutefois convaincus que la Bourse connaît une évolution cyclique et qu’elle n’est pas vraiment liée aux saisons ou au calendrier.

Stratégie & Accents

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Stratégie

L’économie continue de tourner, même lorsque l’État ferme Accents ❯❯ Les contours du redressement de l’économie mondiale se précisent ❯❯ La Banque centrale américaine a décidé de ne pas encore refermer le robinet des liquidités

Ces dernières années, les décisions politiques ont plus souvent dominé les marchés financiers : l’intervention musclée des autorités, tant sur le plan budgétaire que sur celui des liquidités, pour relancer l’économie mondiale en 2009 après la crise financière, les marchés suspendus aux lèvres des politiciens et des présidents des banques centrales durant la crise de l’euro, etc. en sont l’illustration. Dans ce contexte, un gouvernement italien chancelant et surtout le jeu politique américain sont un scénario catastrophe. Or les marchés ont su garder la tête froide ces dernières semaines. Nous supposons que le redressement synchrone de l’économie mondiale dont les contours se précisent progressivement n’y est pas étranger.

L’accord du 17 octobre

Luk Van Heden Stratège KBC Asset Management

Ces dernières semaines, la politique américaine a été la principale source d’incertitude. Comme prévu, une solution temporaire a été trouvée in extremis à la crise de la dette et du budget. Le nouvel exercice budgétaire s’est ouvert le 1er octobre sans budget fédéral, ce qui ne pose pas nécessairement problème car cela a aussi été le cas lors de l’exercice écoulé, mais il est surprenant que ces dernières semaines, le Parlement américain n’ait pas souhaité approuver un système des douzièmes provisoires. La continuité de l’État fédéral s’en trouve en effet compromise. Le Parlement a donc voté le 17 octobre un régime des douzièmes provisoires valable jusqu’au 15 janvier 2014. Le plafond légal de la dette a en outre été suspendu jusqu’au 7 février 2014. Les politiciens se donnent ainsi du temps pour élaborer une solution à plus long terme.

Un redressement économique synchrone Depuis l’été, la conjoncture connaît manifestement une embellie. La confiance des producteurs et des consommateurs s’est nettement redressée presque partout dans le monde. La confiance des entrepreneurs américains atteint un sommet rarement égalé malgré la crise politique à Washington. L’optimisme se renforce également dans la zone euro : la récession semble terminée et même dans les États membres du sud, la reprise est manifeste. L’économie japonaise s’appuie sur de nouveaux incitants budgétaires et monétaires gigantesques ainsi que sur la faiblesse du yen. En Chine, les autorités se

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Depuis l’été, la conjoncture connaît manifestement une embellie

satisfont d’une croissance de 7,5% au lieu des 10% d’un passé qui n’est pas si éloigné. Le redressement économique occidental rayonne incontestablement sur ce pays. Les exportations chinoises s’accélèrent d’ores et déjà. Pour l’heure, les chiffres de la croissance ne sont pas encore spectaculaires mais il est bel et bien question d’un redressement mondial et synchrone, ce qui n’avait plus été le cas depuis longtemps. Le shutdown temporaire aux États-Unis va certainement raboter une partie de la croissance économique, mais les conséquences économiques directes sont somme toute limitées.

Les banques centrales continuent de soutenir la reprise Les perspectives s’améliorent, mais la croissance reste le risque majeur. Presque partout dans le monde, les banquiers centraux gardent le robinet des liquidités ouvert pour maintenir les taux à un bas niveau et donner de l’oxygène à l’économie. Cette situation ne peut bien entendu pas durer éternellement. La Banque centrale américaine (Fed) a décidé à la mi-septembre de ne pas encore refermer le robinet

Stratégie & Accents


Stratégie 6

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-3 2003

2005 Eurozone

2007

2009

2011

Etats-Unis

-3 2013

Japon

L'inflation affiche presque partout dans le monde le même niveau de faiblesse

des liquidités (même pas d’un cran), alors que tout le monde s’attendait à une première intervention. L’évolution du marché du travail déterminera la rapidité (ou la volonté) d’intervention de la Fed. Pour celle-ci, un taux de chômage de 6,5% est un pourcentage charnière. En août, il a atteint 7,3%. Dans les prochains mois, les données relatives au marché du travail et autres statistiques officielles seront peut-être un peu moins fiables, le shutdown risquant de fausser la donne. Dans la zone euro, la Banque centrale européenne maintient depuis le début de mai son taux directeur au niveau historiquement bas de 0,50%. Ces derniers mois, plusieurs membres de la BCE ont clairement indiqué que le taux resterait bas pendant pas mal de temps. Pour la première fois, la BCE a ainsi levé le voile sur sa politique monétaire future.

Le chemin est long vers la remontée des taux

Le plancher des taux obligataires est peut-être derrière nous

Nous ne prévoyons pas une forte remontée des taux dans les mois à venir. Un regain d’optimisme conjoncturel et/ou une recherche moins soutenue de la sécurité pourraient toutefois exercer une pression haussière sur les taux obligataires. Le risque de voir les taux obligataires augmenter plus fort (et plus vite) que prévu semble plus élevé que la probabilité de les voir baisser, ne fût-ce que pour la simple raison que le taux allemand à dix ans (la référence dans la zone euro) pourrait augmenter - mais non baisser - de deux points de pourcentage.

Les déclarations de Ben Bernanke, le président de la Fed, à propos d’une possible réduction du programme d’achats ont amené le taux obligataire à un tournant. Le taux européen a beaucoup remonté dans le sillage du taux américain.

Stratégie & Accents

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Stratégie Portefeuille

Actions sans protection du capital

62

4 1

33

Très dynamique

Obligations

Dynamique

Placements alternatifs

34

Actions avec protection du capital

46

15

15

40

4 1

4 13

37

Défensif

Immobilier

25

Cash

28

0

20

40

Ces derniers mois, les cours des actions ont grimpé nettement plus vite que les bénéfices des entreprises. En termes absolus, la valorisation a donc quelque peu augmenté, mais les actions restent bon marché (surtout en Europe). Dans le portefeuille d’actions, nous donnons la préférence aux actions à haut dividende. Nous sélectionnons également des sociétés qui rachètent leurs actions. Les actions de petites et moyennes entreprises de la zone euro et les actions de producteurs d’articles de luxe se voient attribuer une place de choix au sein du portefeuille.

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Très défensif

47

60

80

100

Malgré leur remontée durant ces derniers mois, les taux obligataires restent très faibles dans les pays du noyau dur. Les obligations d’État n’ont par conséquent qu’une place limitée dans le portefeuille obligataire. Nous donnons la préférence aux obligations d’entreprises, qui offrent une rémunération supplémentaire pour le risque de crédit. Notre quête de rendement nous incite également à nous tourner vers les marchés émergents. Les taux sur les marchés émergents sont nettement supérieurs à ceux pratiqués dans les anciens pays industrialisés. Ces derniers mois ont toutefois révélé que ces monnaies pouvaient provoquer pas mal de fluctuations dans les portefeuilles.

Stratégie & Accents


Strategie

Accents dans le portefeuille

Petites et moyennes capitalisations (small & mid caps) de la zone euro La valorisation bon marché des actions européennes par rapport à leurs consœurs américaines était justifiée jusqu’il y a peu. Plombés par la récession et la crise de l’euro, les bénéfices des entreprises européennes ont pris un retard d’environ 20% sur ceux des sociétés américaines durant ces deux dernières années. Nous sommes toutefois convaincus que la zone euro va renouer avec la croissance. En outre, la crise de l’euro est (jugée) moins problématique. L’écart de valorisation de 15% à 20% entre l’Europe et les États-Unis ne se justifie plus. Les entreprises axées sur le marché européen sont nettement moins chères que les sociétés américaines. Nous optons pour les petites et moyennes entreprises (small & mid caps) européennes. Ce segment regorge de sociétés intéressantes. Souvent surveillé par les investisseurs institutionnels et/ou peu suivi par les analystes, il offre de nombreuses opportunités aux investisseurs attentifs. Cet accent ne nuit en rien à notre vision favorable du dollar américain (ou inversement). Une appréciation du billet vert est favorable à la compétitivité des entreprises européennes et les revenus étrangers se traduisent par une hausse des revenus en euro.

Dollar américain

du dollar et ce, tant en ce qui concerne leur niveau que leur évolution récente. La Banque centrale européenne préfère un euro faible à un euro fort.

Les entreprises axées sur le marché européen sont nettement moins chères que les sociétés américaines

Accent - Articles de luxe Les producteurs d’articles de luxe sont beaucoup moins sensibles à la conjoncture qu’on ne le pense généralement et ils possèdent un important pouvoir de fixation des prix. Dans un contexte marqué par l’essoufflement des bénéfices et des marges bénéficiaires, un secteur qui parvient à préserver ses marges et sa croissance bénéficiaire a une longueur d’avance. Il abrite en outre de nombreuses entreprises européennes, ce qui complète parfaitement l’accent des petites et moyennes capitalisations de la zone euro.

Nous sommes favorables au dollar américain, sous-évalué par rapport à l’euro. Plusieurs arguments plaident en sa faveur. Les États-Unis présentent de meilleures perspectives de croissance, malgré l’embellie conjoncturelle en Europe. En théorie, la politique monétaire (escomptée) est favorable à la monnaie américaine. Les différentiels de taux d’intérêt jouent en faveur

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Stratégie & Accents

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Stratégie

Perspectives économiques

Perspectives économiques 24-10-2013

UEM

Royaume-Uni

Etats-unis

Japon

Croissance économiques(%) 2012

-0,6

0,2

2,8

2,0

2013

-0,4

1,3

1,9

1,9

2014

1,2

2,2

2,7

1,6

2012

2,5

2,8

2,1

0,0

2013

1,4

2,8

1,4

0,3

2014

1,5

2,5

1,7

2,1

0,50

0,50

0,25

0,10

1,77

2,63

2,52

0,62

1 EUR = GBP

1 EUR = USD

1 EUR = JPY

0,85

1,38

134,41

Inflation (%)

Taux officiel (%) (*) 24-10-2013 01-2014 04-2014 Taux à dix ans (%) (*) 24-10-2013 01-2014 04-2014 Cours de change (**) 24-10-2013

-

01-2014

-

04-2014

-

(*)

hausse d’environ 25 points de base à partir du niveau actuel; hausse d’environ 50 points de base à partir du niveau actuel; etc.;

(**)

appréciation d’environ 2,5 % envers l’euro à partir du niveau actuel; appréciation d’environ 5 % envers l’euro à partir du niveau actuel; etc.

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Stratégie & Accents


Stratégie

sélection d’obligations

La crainte grandissante de voir la Banque centrale américaine réduire ses achats de titres de dette a récemment dopé les taux longs. Même après son récent rebond, le taux allemand à dix ans n’excède toutefois pas encore l’inflation moyenne escomptée sur cette durée. Le taux américain à dix ans a grimpé davantage et la dépasse de justesse. Ces dernières années, les taux d’intérêt ont été très volatils dans l’UEM. Le retour de la confiance pendant l’année écoulée s’est traduit par un rétrécissement notable des différentiels de taux entre la plupart des pays en difficulté et l’Allemagne. Le mois dernier, le différentiel de taux entre obligations d’entreprises et obligations d’État s’est stabilisé à 1,4 point de pourcentage. Même s’il s’agit du niveau le plus faible de ces cinq dernières années, cela reste une rémunération intéressante pour le risque de crédit encouru.

Notre sélection d’obligations(1) Monnaie Emprunt

Prix d’émisCoupon sion ou cours indicatif

Rating

Rendement Contre(en %) valeur en EUR (*)

Marché secondaire AUD

MERCEDES BENZ Australia 4.000% 2013-2016

100.950

19/09

A-

3.650

1367.67

CAD

ABN AMRO BANK NV 3.500% 2013-2018

102.600

24/09

A

2.920

1478.62

EUR

NYRSTAR 5.375% 2011-2016

100.400

11/05

NR

5.190

1020.01

NOK

DANSKE BANK 3.000% 2013-2018

100.550

07/06

A-

2.870

1278.87

USD

SHELL INTL. FINANCE 2.250% 2012-2023

92.950

06/01 en 06/07

AA

3.140

709.95

(1) (*)

Voir note 2 en dernière page. Contre-valeur en EUR des coupures minimales y compris les intérêts courus. Cours de change indicatif : 24/10/2013

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Obligations en point de mire

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Le dollar a plusieurs atouts

Accents ❯❯ La confiance des entrepreneurs américains se situe à un sommet rarement atteint ❯❯ Les investisseurs doivent savoir que le dollar est sujet à une volatilité élevée et parfois inexplicable ❯❯ Dès l’année prochaine, la politique monétaire pourrait être plus souple dans la zone euro qu’aux États-Unis

Ces derniers temps, la crise de l’euro a été reléguée à l’arrière-plan, mais les problèmes de la zone euro ne sont pas terminés pour autant. De nouveaux sursauts de la crise n’étant pas exclus, une position en USD se défend déjà par la protection qu’elle offre contre ceux-ci. Mais de nombreuses autres raisons justifient notre optimisme à l’égard du dollar américain. La croissance économique est plus vigoureuse aux États-Unis que dans la zone euro et la politique monétaire penche progressivement en faveur du billet vert. Enfin, l’approche du déficit budgétaire est beaucoup plus énergique outre-Atlantique. Tous ces éléments pourraient soutenir le cours de la monnaie américaine. Les investisseurs doivent cependant savoir qu’il est sujet à une volatilité élevée et parfois inexplicable.

Croissance économique La situation économique s’est nettement améliorée depuis l’été. Les indicateurs de confiance se sont fortement redressés presque partout dans le monde. Les chiffres de la croissance ne sont pas encore spectaculaires mais la reprise se déploie simultanément dans plusieurs régions et ce, pour la première fois depuis longtemps. La zone euro est enfin sortie de la récession et même dans les pays du sud, la reprise est manifeste. Elle n’est cependant pas encore aussi avancée qu’aux États-Unis. La confiance des entrepreneurs américains se situe à un sommet rarement atteint et le marché résidentiel connaît une nouvelle accélération. Ces derniers mois, les créations d’emplois ont toutefois déçu aux États-Unis.

Politique monétaire Les perspectives s’améliorent, mais la croissance reste le risque majeur. Le robinet des liquidités reste ouvert presque partout dans le monde car la remontée des taux pourrait ébranler la croissance. Cette situation ne durera bien entendu éternellement. Tôt ou tard, les perfusions de liquidités devront être retirées. La politique monétaire d’une banque centrale a un effet direct sur le taux à court terme, mais indirect sur le taux à long terme. Afin de s’assurer que celui-ci restera lui aussi peu élevé, plusieurs banques centrales (notamment américaine, britannique et japonaise) interviennent directement sur les marchés obligataires. La Banque centrale américaine (Fed) rachète mensuellement pour 85 milliards USD de titres de dette. Maintenant que la conjoncture connaît une embel-

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lie, la Fed pense que ce rythme peut être ralenti. Son président Ben Bernanke a déclaré qu’elle le prévoyait déjà en mai et les marchés pensaient que la première étape aurait lieu en septembre. Or elle a été reportée. À l’inverse de la Fed, qui injecte des liquidités dans le marché, la Banque centrale européenne (BCE) les retire du marché. Les banques européennes remboursent en effet l’argent qu’elles lui ont emprunté en 2011 et 2012 car le taux interbancaire est à présent plus faible que le taux pratiqué par la BCE. Ce processus sera presque terminé fin 2013. Dès l’année prochaine, la politique monétaire pourrait être plus souple dans la zone euro qu’aux États-Unis et cela pourrait soutenir le cours du dollar.

Au besoin, la BCE dévaluera l’euro Les économies de la zone euro se portent mieux sans une monnaie unique chère. Soit l’euro s’affaiblit de lui-même (et il y a des raisons pour cela, voir plus haut), soit Mario Draghi, le président de la BCE, le dévalue. La hausse du cours du dollar favorise la compétitivité des entreprises européennes. Un euro faible est plus utile à l’économie européenne qu’une baisse des taux. Son affaiblissement entraîne automatiquement le raffermissement du dollar.

Politique budgétaire Les dernières semaines ont été largement consacrées au budget et à la dette publique aux États-Unis. L’image de la politique américaine n’en est pas sortie grandie et la solution qui a finalement été trouvée n’est (1): voir aussi la note 2 à la dernière page

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Obligations en point de mire

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1.40 1.38 1.36 1.34 1.32 1.30

Le déficit budgétaire américain se résorbe très rapidement

1.28 1.26

Source: Thomson Reuters Datastream O N D 2013 F M A M J US $ TO EURO (WMR&DS) - EXCHANGE RATE

J

A

Évolution du dollar par rapport à l’euro

que temporaire. Il n’empêche que le déficit budgétaire américain se résorbe à toute allure, ce qui contraste vivement avec la situation de l’Union économique et monétaire. Les résultats des onze premiers mois de l’exercice budgétaire américain 2012-2013 clôturé le 30 septembre donnent à penser que le déficit va se limiter à 4% du produit intérieur brut (contre 6,2% pour l’exercice budgétaire 2011-2012). Les dépenses ont baissé de 1,3%, l’augmentation des dépenses de santé étant entièrement compensée par un recul marqué des dépenses de défense et de chômage. Les revenus ont en outre augmenté de 14%.

Amélioration de la balance des paiements Le déficit abyssal de la balance des paiements a longtemps représenté un facteur de risque important. La situation s’est nettement améliorée ces dernières années et elle s’améliorera encore si le bilan énergétique évolue comme prévu (la production de pétrole et de gaz augmente de manière spectaculaire aux ÉtatsUnis). Cette évolution pourrait renforcer le statut international du billet vert.

Dans la zone euro, seuls la Grèce, le Portugal et l’Irlande semblent en passe d’atteindre leurs objectifs budgétaires pour 2013. La Belgique, les Pays-Bas, la France et l’Espagne parviennent à résorber leur déficit budgétaire, mais ils réaliseront à peine la moitié de l’effort promis.

Stratégie & Accents

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S

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Sous la loupe

Assurance placement de la branche 23(1)

Entreprises européennes de qualité Accents ❯❯ la croissance économique ne se limite plus aux pays forts tels que l’Allemagne

La zone euro a créé la surprise au deuxième trimestre 2013 en renouant avec la croissance après six trimestres de contraction. Le pire de la récession semble être passé et l’avenir s’annonce sous de meilleurs auspices. La confiance des entrepreneurs s’améliore pour le sixième mois consécutif et les consommateurs retrouvent également le moral. En outre, la croissance économique ne se limite plus aux pays forts tels que l’Allemagne, mais elle gagne aussi les pays du sud de l’Europe qui, comme l’Espagne, voient leur compétitivité se redresser. Jusqu’ici, l’embellie économique européenne ne se traduit pas encore par une augmentation des bénéfices des entreprises - les prévisions bénéficiaires ont même été solidement revues à la baisse -, mais la probabilité d’assister à de bonnes surprises est bien entendu plus élevée.

KBC-Life MI Security EMU Consumers - 1 KBC Assurances lance KBC-Life MI Security EMU Consumers - 1, un fonds d’investissement de la gamme KBC-Life Multinvest, une assurance placement de

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la branche 23. Le rendement est lié à un panier de 20 actions d’entreprises qui réalisent une partie de leur chiffre d’affaires dans l’Union économique et monétaire (UEM). Le fonds a pour objectif* de prendre en compte à l’échéance finale (28.06.2019) 100% de la hausse* éventuelle du panier de 20 actions. La plus-value maximale s’élève à 80%*** à l’échéance finale. Une baisse** éventuelle est prise en compte à hauteur de 100%, avec un maximum de 10%***. En d’autres termes, l’un des objectifs d’investissement consiste à prendre en compte au moins 90% de la prime nette investie (hors taxes et frais d’entrée) à l’échéance finale.

(1) * ** ***

Voir la note 3 à la dernière page. KBC Assurances n’offre aucune garantie quant à la réalisation des objectifs d’investissement. (Valeur finale – valeur initiale) divisée par la valeur initiale. Le rendement actuariel atteint au minimum -2,76% et au maximum 10,14%, frais et taxe compris, hors précompte mobilier. Ce rendement n’est pas garanti. En cas de rachat pendant les huit premières années du contrat, les fonds présentant une durée inférieure à huit ans peuvent être soumis au précompte mobilier.

Stratégie & Accents


Sous la loupe

Organisme de placement collectif (OPC) (1)

Investir près de chez soi Accents

Investir près de chez soi présente des avantages. Malgré l’Internet et les médias sociaux, il reste en effet plus facile de s’informer sur ce qui se passe chez nous plutôt qu’à l’autre bout du monde. Les actions flamandes permettent en outre d’investir dans une région prospère par rapport à la plupart des autres régions européennes. La Flandre possède un certain nombre d’atouts : sa situation centrale en Europe son réseau de transport étendu son économie ouverte et axée sur les exportations sa productivité du travail élevée …..

• • • • •

La Flandre abrite de nombreuses petites et moyennes entreprises talentueuses, très florissantes tant en Belgique qu’à l’étranger. Dans notre stratégie d’investissement, nous mettons en avant ces petites et moyennes capitalisations (small & mid caps) en en faisant un accent de notre portefeuille d’actions.

KBC Equity Fund Flanders Flanders, un compartiment de la sicav de droit belge KBC Equity Fund, investit essentiellement en actions d’entreprises à caractère flamand. Il est géré activement par des experts connaissant bien notre marché intérieur. Sa composition peut être à l’origine d’une volatilité élevée de la valeur nette d’inventaire. Renseignez-vous par conséquent auprès de votre conseiller KBC. Flanders est un compartiment de la sicav de droit belge KBC Equity Fund. Possibilité d’entrée et de sortie quotidienne. Frais d’entrée : 3%. Frais de sortie : néant. Montant destiné à décourager un retrait dans le mois qui suit l’entrée : max. 5%. Taxe boursière sur les parts de capitalisation : 1% en cas de sortie (max. 1 500 euros). Service financier : KBC Bank et CBC Banque. Précompte mobilier sur les dividendes (actions de distribution) : 25%. Les plus-values (actions de capitalisation) ne sont pas soumises au précompte mobilier. La valeur nette d’inventaire est notamment publiée dans la presse financière (De Tijd et L’Écho) ainsi que sur le site www.kbc.be/recherchefonds. Nous vous conseillons de lire le document «Informations clés pour l’investisseur» avant d’investir dans ce fonds. Ce document, le prospectus et le dernier rapport périodique sont disponibles gratuitement en néerlandais (ainsi qu’en français pour le document «Informations clés pour l’investisseur» ) dans toutes les agences de KBC Bank et CBC Banque. Ces documents peuvent également être consultés sur les sites www.kbc.be ou www.cbc.be. (1) Voir note 1 en dernière page

Stratégie & Accents

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❯❯ La Flandre abrite de nombreuses petites et moyennes entreprises talentueuses, très florissantes tant en Belgique qu’à l’étranger


Adresse de la correspondance: KBC BANK SA, KBC Asset Management, avenue du Port 2, 1080 Bruxelles. Ce document est une publication de KBC Asset Management SA (KBC AM), basée sur les recommandations d’investissement de KBC AM et/ou les résumés de rapports d’analyse de KBC Securities SA (KBC Sec), et est diffusé par KBC Bank. Cette publication est une communication publicitaire et n’entre pas dans la catégorie ‘recherche en investissements’, telle que visée par l’Arrêté royal du 3 juin 2007 portant les règles visant à transposer la directive sur les marchés d’instruments financiers, de sorte que les prescriptions légales destinées à promouvoir l’indépendance de la recherche en investissements ne sont pas d’application. Les présentes recommandations ne constituent pas un conseil en investissement personnalisé. Les gestionnaires de fonds de KBC AM peuvent effectuer des transactions sur l’instrument financier concerné avant la diffusion des recommandations. La rémunération des collaborateurs ou préposés employés par KBC AM et/ou KBC Sec et chargés de l’établissement des recommandations n’est pas directement liée à des transactions de banque d’affaires. Le prospectus, le document d’informations clés pour l’investisseur (“Key Investor Information Document” ou KIID) et les derniers rapports périodiques sont disponibles gratuitement auprès de KBC Asset Management SA et sont accessibles au public sur le site www.kbcam.be. Les informations du présent document sont valables au moment de sa rédaction. Elles peuvent être modifiées sans préavis et n’offrent aucune garantie pour l’avenir. Les résultats des instruments et indices financiers présentés sont des résultats obtenus par le passé. Ils ne constituent donc pas un indicateur fiable des résultats futurs. Si les résultats des instruments et indices financiers présentés sont libellés dans une autre devise que l’euro, le rendement peut être plus ou moins élevé en raison des fluctuations de change. Aucun passage de ce document ne peut être reproduit sans l’autorisation expresse, écrite et préalable de KBC AM. Ces informations sont soumises au droit belge et relèvent de la juridiction exclusive des tribunaux belges. Pour certains éléments essentiels des recommandations d’investissement (dont le règlement de conflits d’intérêts), qui ne figurent pas dans le document faute de place, nous vous renvoyons, pour KBC Sec, aux ‘Disclosures’ consultables sur www.kbcsecurities.com/disclosures et, pour KBC AM, aux Directives générales relatives aux recommandations d’investissement de KBC Asset Management disponibles sur le site www.kbcam.be/actions. Éditeur responsable : KBC Groupe SA, avenue du Port 2, 1080 Bruxelles, Belgique. TVA BE 0403.227.515, RPM Bruxelles. www.kbc.be Faits et autres informations relatives aux sociétés cotées en bourse: KBC Asset Management SA publie sur son site une fiche d’action pour la plupart des sociétés cotées mentionnées dans la présente publication. Cette fiche comporte d’une part des informations purement factuelles. Ces éléments d’opinion sont présentés sur fond coloré. Fréquence des changements d’avis: Les analystes de KBC Asset Management suivent de près l’actualité financière mondiale. L’avis émis sur une action est la conclusion d’une évaluation rigoureuse de trois éléments: l’action proprement dite, le secteur auquel appartient l’entreprise et la région dans laquelle elle est implantée. Toute modification au niveau de l’une de ces trois composantes peut entraîner un changement d’avis. Méthode de recommandation: Une description détaillée de la méthode utilisée est fournie dans l’édition de Stratégie & Accents numéro A01 du 6 janvier 2011. Celle-ci peut également être consultée sur www.kbcam.be/ actions/méthodederecommandation. Un exemplaire de cette brochure est également disponible dans toutes les agences KBC. Photos utilisées: www.shutterstock.com

(1) Une sicav (société d’investissement à capital variable) est un organisme de placement collectif (OPC). Une action achetée dans une sicav donne droit à une partie du résultat en fonction du montant investi. Le capital investi peut toutefois perdre de sa valeur. L’investissement dans une sicav permet de répartir les risques et facilite l’accès aux bourses et marchés étrangers. Les investissements en OPC sont couverts par le fonds de protection des dépôts et instruments financiers. Cela signifie qu’une intervention peut être obtenue auprès du fonds de protection à hauteur de 20 000 EUR au maximum si un établissement de crédit ou une société de bourse détient des droits de participation d’OPC pour le compte de ses clients et ne peut fournir ou restituer ceux-ci à leurs propriétaires légitimes. Il convient de noter que la perte de valeur éventuelle d’un OPC par rapport à son prix d’acquisition n’est pas couverte par le fonds de protection. (2) Une obligation est un titre de créance émis par une entreprise, un organisme public ou un Etat, remboursable à une date et pour un montant fixés au préalable et produisant un intérêt. (3) KBC-Life MI Security EMU Consumers - 1 (classe de risque légale de 3 sur une échelle de 0 à 6/profil défensif) est un fonds d’investissement de la gamme KBC-Life Multinvest, une assurance placement de la branche 23 proposée par KBC Assurances. L’assuré peut désigner lui-même le bénéficiaire du capital constitué s’il venait à décéder. Le capital reste en outre disponible dans l’intervalle. L’investisseur peut en effet le réclamer à tout moment, en tout ou en partie. La valeur des fonds et de leurs unités n’est pas garantie par la compagnie d’assurances et peut fluctuer dans le temps. Le risque financier est supporté par le preneur d’assurance. De plus amples informations sont fournies dans le règlement de gestion et dans la fiche d’information financière, disponibles sur le site www. kbc.be ou auprès de votre conseiller KBC. Siège de la société : KBC Assurances SA – Professor Roger Van Overstraetenplein 2 – 3000 Leuven – Belgique. TVA BE 0403.552.563 – RPM Leuven – Compte bancaire 730-0042006-01 – FSMA 038571 A – IBAN BE43 7300 0420 0601– BIC KREDBEBB. Société du groupe KBC

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Plus de renseignements sur: www.kbc.be/investir

Le parution du prochain numéro le 6 décembre 2013


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