Actu Santé Printemps 2020

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DOSSIER : LA MIXITÉ AU SEIN DU SSA

IRBA, parole d’expert Hommes et femmes au combat : tous égaux ? Alors que le ministère des armées vient de recevoir le label Egalité, seulement 8% des militaires en OPEX sont des femmes. Sur le champ de bataille, égalité, équité, ça veut dire quoi ? Rencontre avec la MC Alexandra, chef de l’unité physiologie de l’exercice et des activités en conditions extrêmes à l’IRBA. Physiquement, quelles sont les différences entre les hommes et les femmes ?

la cadence augmentant ainsi les contraintes mécaniques sur les os porteurs, favorisant la survenue de fracture de fatigue liée à la répétition de ces microtraumatismes qui fragilisent l’os. On observe 10 fois plus de fracture du bassin chez les femmes en formation dans l’infanterie que chez leurs collègues masculins. C’est une blessure grave. Le commandement doit donc prendre des mesures pour fixer la cadence de marche sur le plus petit du groupe, si les conditions opérationnelles le permettent.

Des différences anthropométriques et physiologiques : les femmes sont plus petites et ont une masse musculaire plus faible, en particulier dans le haut du corps. Les niveaux d’aptitude physique aérobie sont également plus faibles chez la femme. Sur une épreuve d’endurance cette différence est de 20 à 30 %. Sur une épreuve de traction elle atteint plus de 50% car le rapport poids-puissance est défavorable par rapport à un homme. Par contre, sur des exercices de gainage elles sont au même niveau que les hommes.

Quelles sont les conséquences sur l’aptitude des femmes à occuper certains postes ? Les femmes sont désavantagées par rapport à la plupart des hommes dans toutes les tâches où il faut lever ou transporter des charges lourdes donc dans tous les métiers des armes de mêlée. La physiologie a un retentissement sur l’aptitude à occuper ces emplois.

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Actu Santé n° 157 • Printemps 2020

Un entraînement spécifique peut-il combler les différences ? Quel est l’apport de la recherche sur ce sujet ? Les études montrent que les femmes se blessent plus que les hommes. Il y a plus de risque de blessure traumatique notamment en formation initiale. Le type de blessure est également différent en fonction du sexe. Prenons l’exemple d’une marche d’approche avec charge, une femme, de par sa stature va devoir faire des pas plus grands pour suivre

Les combler complètement, non, ou plutôt pas pour toutes les femmes. Dans le cadre du Research Task Group OTAN Physical employment standard, nous avons étudié l’incidence de l’entrainement sur les performances féminines qui effectivement augmente la zone de chevauchement entre les performances des hommes et des femmes : les femmes les plus « fortes » devenant plus performantes que les hommes les plus « faibles ». Néanmoins, ce recouvrement de performance reste partiel et s’il


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