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...Avec courage, pugnacité et abnégation",l'œuvre de modernisation est engagée. C’est dire que les défis qui nous attendaient étaient gigantesques, mais pas du tout insurmontables.
LE BON CAP
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Par CYRUS NGO'O, Directeur Général du Port Autonome de Douala
n an deux mois. Voilà plus de 400 jours que le Chef de l’Etat a bien voulu nous manifester sa haute confiance en nous donnant de présider aux destinées du Port Autonome de Douala, gestionnaire du Port de Douala/Bonabéri, place forte très importante de l’activité économique de notre pays. Une haute estime, matérialisée par la résolution du Conseil d’Administration n°0474/CA/PAD du 24 août 2016. Lors de cette session qui fera désormais date dans l’histoire du PAD, le Gouvernement de la République, à travers le Ministre des Transports, nous a prescrit de poursuivre "avec courage, pugnacité et abnégation", l'œuvre de modernisation engagée. C’est dire que les défis qui nous attendaient étaient gigantesques, mais pas du tout insurmontables. Nous avons trouvé un port qui fonctionnait, mais qui avait les problèmes que l’on peut trouver dans d’autres entreprises du même type. Le Gouvernement de la République, en synergie avec la direction générale du PAD, avait lancé de nombreux projets d’investissement et s’assurait de la fluidité du trafic et du fonctionnement de toutes les opérations
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portuaires. Cependant, compte-tenu du cahier de charges qui nous a été assigné par le gouvernement à notre nomination, un diagnostic froid de l’organisme s’imposait afin d’asseoir une stratégie de développement adaptée à notre feuille de route. Celui-ci va révéler de nombreux maux dont certains constituaient un véritable danger pour la survie de l’entreprise. Ce diagnostic a été présenté à des occasions statutaires, respectivement au Conseil d’Administration, aux personnels et à l’ensemble de la communauté portuaire. Un constat s’est dégagé. Le Port Autonome de Douala avait grand besoin de normaliser ses activités. Le Port de Douala avait besoin d’une nouvelle dynamique en phase avec les exigences de la modernité et mutation d’un secteur portuaire international devenu très concurrentiel. Pour nous, il devait non seulement se hisser aux standards reconnus, mais également booster son attractivité et sa compétitivité, de manière à attirer et fidéliser plus d’armateurs et de chargeurs. Le Port de Douala/Bonabéri devait, afin de contribuer plus efficacement aux objectifs
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...EDITO
de développement de notre pays, faire sa mue. Mais comment? Une stratégie volontariste et ambitieuse a été ainsi présentée au Conseil d’Administration qui l’a approuvée. Ce plan d’actions, nouvelle vision du PAD, met l’accent entre autres et en quelques mots, sur la mise en place d’un dispositif/programme de normalisation de toutes les activités du PAD et le retour à l’orthodoxie des rôles prescrits par la réforme portuaire de décembre 1998. Cette stratégie soutenue par le Gouvernement la République et le Conseil d’Administration, doit également renforcer les capacités des personnels, ouvriers des actions
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de modernisation, et redorer l’image de marque du Port Autonome de Douala, balafrée par des années de pratiques malsaines qui ont toujours impacté négativement sa performance et sa compétitivité. Avec la croissance continue du trafic portuaire des marchandises conteneurisées, les ports sont tenus d’améliorer continuellement leur performance. Actuellement, la performance des ports ne cesse de progresser surtout par rapport à la rapidité, au coût, au choix des moyens de transfert et de manutention. Le développement des moyens de transport plus performants et l’optimisation des chaînes lo-
gistiques ont contribué à atteindre cette performance. Avec l’appui du Gouvernement, ce volet est au centre de la stratégie de modernisation du Port de Douala. Le 3ème portique de quai du terminal à conteneurs, la pilotine ‘’Emergence’’ et d’autres engins nautiques et des chantiers en cours d’exécution n’en sont que des prémices. Les grandes options stratégiques actuelles du PAD, ne peuvent se réaliser sans un apport décisif des hommes et des femmes mobilisés, engagés, ambitieux, dévoués à la tâche, fidèles, soucieux de l’intérêt général et qui regardent vers la même direction, celle d’un port moderne, performant, attractif
et compétitif. Ils ont été choisis et sont à l’œuvre depuis les mois de février et de mars 2017. Ils sont, avec le reste des personnels chargés de traduire dans les faits la nouvelle vision. Il y a certes des adeptes de l’immobilisme, du statu quo ante. Ils doivent, bon an mal an, s’adapter aux évolutions que nous impose un management par les objectifs et les résultats qui libère l’initiative, face à un monde en perpétuel mouvement. La nouvelle vision qui est la nôtre nécessitait également une reprise en main de la communauté portuaire sans exclusive, en droite ligne de la réforme portuaire de 1998. Une grande
majorité de cette communauté a vite compris l’impérieux besoin qu’il y avait pour elle-même à se mobiliser pour les objectifs de développement communs que porte la nouvelle dynamique. PortSynthèse s’est donc mis en ordre de bataille. Toutes les entités ont intégré qu’une synergie d’actions entre tous les acteurs de la place portuaire constitue un impératif. Des réformes pour rendre son apport plus efficace dans le processus de modernisation du Port de Douala sont en cours. Et Port-Synthèse retrouve peu à peu de l’entrain. Le navire de la modernisation a donc appareillé. Malgré les vents contraires et quelques résistances, il a pris
le bon cap, vogue, et arrivera à bon port. L’optimisme est de mise. Le port de Douala doit, au-delà d’être le poumon économique du Cameroun, devenir un atout de promotion et un pôle d’attraction des investissements. Cette deuxième édition, quelque peu spécial du magazine trimestriel LE PAD n’ambitionne pas de dresser le bilan de notre première année à la tête du Port Autonome de Douala. Mais, elle se poursuit, dans la mouvance de la première parution, le déroulé les actions de la nouvelle dynamique en cours d’implémentation. LE PAD MAGAZINE
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SOMMAIRE SO EDITO 2
LE BON CAP
...Avec courage, pugnacité et abnégation",l'œuvre de modernisation est engagée. C’est dire que les défis qui nous attendaient étaient gigantesques, mais pas du tout insurmontables.
TOP STORIES
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Directeur de Publication/ n Publisher : n/ Cyrus NGO’O C Directeur de Publication Délégué / Publisher Delegate : Charles Michaux MOUKOKO NJOH Conseillers / Advisers : Pauline MOUSSINGA MBONJO, Maurice DJOKO, Jean Pierre MFOU’OU OYONO, Jean GOULA, Faustin DINGANA , François Martin ZIBI, Ahmadou TIDJANI, Guillaume Balthazar EPEE DIKOBO, Theodore TOKO DIKONGUE, Enonguene NDIALE IVO, Jean Réné MVA, Gervais AMBOUA NDANGA, Georges Cracite MENYE, Bertrand OWONO NDI, Honorine HAPPI, Nicolas TANGA, Valentin EPOUPA BOSSAMBO, Abdoul Karim, Sylvie Laure SIBE. Pius NCHECHUMA BANLA
PERFORMANCES 10
Rédacteur en CHEF / Editor-in-Chief: Raoul Simplice MINLO Equipe rédactionnelle/Editorial Staff : Raoul Simplice MINLO, Ebel OLINGA, Hubert Dieudonné TSALA, Victorine BIY NFOR, Adeline TAFFOU, Steve EBIANGANE OBAM, Claude NYA, Fadawa OUMAROU, Rita AMENYA, Nicole BITOMO EBEYO, Charlotte NCHANJI MURKWI, Martin Ismaël FUDA OWONA, Félicité NGO YOMKIL,André MOUSSONG . Photographie : Youmfoute Mama Direction artistique: Laurent ABAH/CREATIVE THINK (+33 78 3195537) Production Tel : 650640943 BP : 4020 Douala Cellule de la Communication www.pad.cm Email : pad@pad.cm / Facebook : PORT AUTHORITY OF DOUALA-PAD-officiel Impression : SOPECAM
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GRAND ANGLE 18 Une solution pour les épaves au Port de Douala
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38 Une nouvelle approche
INNOVATIONS
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COOPERATION 56 Comprendre les options de coopération
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Une jeunesse engagée pour la performance
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Les vertus du Dialogue avec les riverains
Les ressources humaines au coeur des préoccupations
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TOP STORIES DOUALA
Port highlights light L’APPROCHE PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE JETTE L’ANCRE AU PAD Steve OBAM
e secteur privé doit être un partenaire stratégique dans la réalisation des investissements du Port de Douala-Bonabéri. C'est la raison de la création par décision du Directeur Général, Cyrus Ngo'o, d'un Comité chargé d’implémenter et de mettre en branle l’approche Partenariat Public du Port dans la stratégie de développement et de modernisation en cours. Il s'agit de la suite logique de la journée d’information Partenariat Public-Privé (PPP) organisée par le Conseil d'Appui à la Réalisation des Contrats de Partenariats (CARPA) au PAD, le 31 mai 2017. Cet atelier, placé sous le thème: « Partenariats Publi-Privé (PPP) et valorisation du domaine portuaire »,
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avait pour objectif principal de faire du PPP, une opportunité de dynamisation des activités portuaires. S'approprier le processus PPP est une volonté affirmée du PAD de participer à la recherche de la synergie entre tous les acteurs impliqués dans le processus PPP, mais également dans la mise en œuvre d’une stratégie efficiente d’information, d’éducation et communication appropriée au monde de la commande publique qu’est le contrat de Partenariat. Pour mémoire, il y a quelques années, la décision a été prise d’aligner le Cameroun dans la mouvance observée à travers le monde, à savoir qu’il fallait considérer le secteur privé comme un partenaire stratégique dans la réalisation des investissements de service public.
Dangote Cement Terminal PAD To Assist Acquire ISPS Certification committee to implement activities leading to the certification of facilities of Dangote Cement Ltd at Douala Seaport according to International Ship and Port Security, ISPS standards was created on September 7, 2017 by Memo No. 1546-17 of the General Manager of the Port Authority of Douala, Cyrus Ngo’o. The committee amongst others is to determine the activities to be carried out, produce a timeframe and oversee implementation. Committee members are also expected to propose social responsibilities for organisations evaluating the current state of affairs and assess the safety of the said port facilities. The ISPS International Code on Shipping Safety and Port Facilities is a tool for preventing criminal or illegal activities against people and assets either onboard ships or in the seaport. The code provides a risk management and reduction platform, thereby contributing to making shipping less vulnerable and more secure. Thus, conforming to the ISPS code will enable Douala Seaport to become more competitive.
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ACTU/NEWS
The Pad in synergy with the local communities
RITA AMENYA he Unit in charge of Relations with Riverain Communities recently made a tour inside the Riverain Communities of Port Authority of Douala- BonabĂŠri. The aim was to identify the Riverain Communities of Douala-Bonaberi Port, Limbe, Tiko and Idenau. It was also to be abreast of their activities as to ascertain theirs challenges. The Bell district was the first to be visited by the Unit in charge of Relations with the Riverain Communities. It is comprised of 12 communities and 12 Chiefs (3rd degree and heads of fami-
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lies). Among those 12 communities, we can notice Youpwe village, Essengue and Petit Village. Youpwe village has fourteen blocs. Six are part of the public portland with 5.000 inhabitants.Essengue and Petit Village have 11.000 inhabitants. The second step of staff of Unit in charge of Relations with Riverain Communities was of Limbe, Tiko and Idenau ports. The mission met with the Riverain Communities of those ports. That mission was to identify all the villages around the ports and to be in touch with the representatives of those
communities for a better follow up of activities. The Unit in charge of Relations with Riverain Communities was warmly welcomed by the King Akwa. The Akwa district has 13 villages spread across the south and north of Akwa. Each village has a Chief and elders, who depend on the superior Chief who relies on the King. The field visit will continue in the upcoming weeks with others districts. LE PAD MAGAZINE
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TOP STORIES RCA/TCHAD
Le PAD prend ses quartiers Le Directeur Général a signé, le mercredi 2 août 2017, une décision nommant des personnels en charge de l’opérationnalisation de la nouvelle dynamique dans les représentations du PAD à N’Djamena et Bangui. Une décision qui vient parachever l’ouverture des représentations du PAD dans son hinterland. Nicole BITOMO EBEYO
ynamiser des échanges avec l’hinterland en fidélisant les clients traditionnels et surtout conquérir de nouveaux, voilà la lourde et exaltante mission qu’incombe à l’équipe d’Illiassa Ibrahima à N’Djamena et celle de Edwin Zibi EBANGA à Bangui. C’est donc un challenge pour ces pionniers du PAD à l’extérieur, celui
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d’asseoir définitivement la notoriété du PAD hors des frontières nationales, vendre la nouvelle dynamique en cours d’implémentation et surtout, renforcer le positionnement du Port de Douala dans l’hinterland. En effet, l'efficacité d'un Port se mesure aussi à sa capacité à desservir non seulement son propre marché na-
tional mais aussi les pays de l'hinterland, c'est-à-dire ceux qui ne possèdent pas d'accès direct sur la mer. C'est un avantage naturel que le pays hôte du Port possède sur des pays enclavés. L'importance de ce facteur est conditionnée par la performance des réseaux routiers et ferroviaires. Il faudrait préciser, s'agissant de l'Afrique centrale, que la concurrence pour la conquête du trafic des pays sans port n'est pas encore des plus farouches, du fait de l'état routier en cours de développement. Les corridors Douala - Bangui et Douala – N’Djamena restent donc au centre des ambitions du Port de Douala. Le top départ est donné à ces nouvelles équipes qui doivent résolument cravacher afin de combler les attentes de la Direction Générale. L’ouverture des représentations du PAD à N’Djamena et Bangui est une mise en œuvre de l’instruction du gouvernement de la République donnée en 2015 au port de Douala, de se rapprocher davantage de son hinterland.
RUBRIQUE
LE PAD MAGAZINE
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PERFORMANCES Port de Douala
Nouvelle dynamique Acte I Engagée par le Premier Ministre Chef du Gouvernement, sur les très hautes directives du Président de la République, Paul Biya, la normalisation des activités entamée par les terminaux a été étendue à l’ensemble des activités portuaires depuis l'arrivée de Cyrus Ngo'o. Raoul Simplice Minlo
a concurrence portuaire internationale conduit à la dispersion des trafics jadis considérés comme «naturels» pour certains ports. Cette situation contraint le management des ports à développer des stratégies pour fidéliser le plus d’armateurs et de chargeurs possibles. Le nouvel arrivant, s’est rapidement moulé dans cette logique. Sa méthode s’est voulue classique : observer- poser un diagnostic froid du port de Douala dans tous ses compartiments- tirer les leçons et les écarts par rapport aux normes connues- tracer une trajectoire et un programme de retour rapide aux dites normes. Ce fut l’énoncé de la nouvelle dynamique, devant toute la Communauté Portuaire réunie le 28 décembre 2016. Elle vise le développement et la modernisation du Port de Douala et passe indubitablement par l’application des normes à tous les secteurs de la vie portuaire. Il s’agit d’un retour à l’orthodoxie du fonctionnement et des rôles prescrits par la réforme portuaire de décembre 1998.
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Plus précisément, il est question depuis un an, d’asseoir une saine application des normes là où elles existent. De les instaurer ou les renforcer au regard de la modernité des ports et d’assurer in fine une stabilité sociale durable pour ce qui est des personnels, un respect scrupuleux des cahiers des charges en ce qui concerne les concessionnaires, une synergie d’action de toutes les composantes de la Communauté Portuaire, une forte implication des opérateurs privés dans les investissements portuaires qui tranche avec la philosophie de l’investissement minimum, un partage plus équitable des revenues de la croissance portuaire, etc. Cette vision a imposé, après le diagnostic sans complaisance rappelé plus haut, d’étendre la normalisation jusquelà limitée aux deux terminaux bois et conteneurs, à l’ensemble des autres activités portuaires. Très vite le Conseil d’Administration et le Gouvernement ont adoubé l’orientation proposée par le Directeur Général et la nouvelle dynamique peut
alors embrasser l’ensemble du port. En un bref laps de temps, de nombreuses actions ont ainsi été engagées en vue de donner un meilleur visage au port de Douala. De façon non exhaustive, la reconquête de l'hinterland est lancée avec la nomination des représentants du port de Douala à Ndjamena et à Bangui. Les équipes devant accompagner le processus prennent leurs marques. La normalisation des activités des concessionnaires et de l’acconage est engagée. La réhabilitation de l’immeuble de la Capitainerie du port est en cours d'achèvement. L’étude d’élaboration du schéma directeur du port est dans sa deuxième phase. Les travaux de sécurisation du domaine public portuaire sont bien avancés. Le processus devant aboutir à la certification de port de Douala au code ISPS (pour "International Ship and Port Facility Security") est bien avancé. Le troisième portique de quai du terminal à conteneurs est installé. Trois engins flottants parmi lesquels la pilotine baptisée ''Emergence'' et deux vedettes de surveillance des plans
d’eau ont été acquis par le Gouvernement de la République et sont déjà opérationnels. Un engin multifonctionnel et deux autres vedettes sont attendus dans les prochains jours. En ce qui concerne les accès nautiques, le chenal a sa côte de - 7 m atteinte et entretenue. Les trente-huit bouées sont en place et allumées. L’installation des AIS (Automatic Identification System) est achevée. Celle-ci permettra de boucler un système de sécurisation des bouées qui intègre les alertes et les interventions de la marine nationale en cas d’agression contre l’intégrité des bouées. Des contacts multiformes sont engagés avec des partenaires pour résoudre des préoccupations essentielles telles l’enlèvement des épaves, la reconstruction des magasins cales, la pour-
suite du programme de réhabilitation des chaussées portuaires, le lancement d’un service de cabotage entre les ports de Kribi et de Douala, le développement de la rive droite du Wouri, le projet Sawa Beach. Les comités paritaires d’application des conclusions du rapport de normalisation des activités des terminaux bois et conteneurs ont été créés et fonctionnent. Le comité de normalisation des activités d’acconage et de la main d’œuvre docker lui aussi est mis en place et ses activités ont démarré. Parce qu'un processus de modernisation ne peut s'effectuer sans les hommes et les femmes outillés intellectuellement et techniquement, un vaste programme de renforcement des capacités de la ressource humaine est en cours. Des conventions de partenar-
iat ont été paraphées avec plusieurs institutions de formation et ou des ports de référence (ISMP, Université de Douala, IAI, port de Rouen). Cet élan est soutenu par la communauté portuaire mobilisée, et qui entend désormais jouer sa partition à fond pour la modernisation de la place portuaire de Douala/Bonabéri. Port-synthèse, comme on l’a désignée, s’est profondément réformée les 05 et 06 juillet 2017 par l’adoption des nouveaux statuts et modes de fonctionnement. Malgré quelques résistances somme toute compréhensibles car les habitudes installées sont généralement réfractaires au changement, le navire de la modernisation a pris le large et vogue vers les rivages de la prospérité. LE PAD MAGAZINE
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PERFORMANCES New Impulsion
Efforts Intensify To Shore Up Seafaring Logistics The management of the Port Authority of Douala is working hard to overhaul equipment.
Victorine BIY NFOR
t is a new dawn in Douala Seaport as efforts are stepped up to revamp the equipment pool. The Port Authority of Douala under the stewardship of Cyrus Ngo’o, General Manager, Charles Michaux Moukoko Njoh, his deputy, and Shey Jones Yembe, the Board Chairman, has intensified efforts to beef up seafaring logistics since the new management took over. The latest acquisition is a speedboat and semi-rigid canoes for prompt maritime surveillance. Named “Emergence,” the speedboat, which was offered by government through World Bank support, was handed to the management of the Port Authority of Douala by the Ministry of Public Works on September 20, 2017. The Board Chair of Port Authority of Douala disclosed at the occasion that multibillion investment projects were underway to refurbish Douala Seaport’s
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equipment pool. Some 95 per cent of goods transiting through Cameroon for neighbouring landlocked Chad and the Central African Republic are handled at Douala Seaport. Shey Jones Yembe said efforts to overhaul seafaring equipment are meant to render Douala Seaport more competitive in the sub-region. The ship captain speedboats and semirigid canoes, he stated, have since their acquisition in May 2017 enhanced the operational capacity of Douala Port. The 971-million FCFA speedboat is 15.32 metres long, 4.47 metres wide, boasts 2+500 horsepower with transport capacity for eight passengers and minimum speed of 46.3 km per hour. Meanwhile, May 18, 2017 saw another dream come true when the third ship-toshore gantry crane acquired by the concession holder, the Douala International Terminal, DIT, was commissioned. It was indeed a new dawn after years of
wait for delivery of the piece of equipment. The 5.5 billion FCFA overhead crane can simultaneously accost two 20-feet containers. It is imbued with high maneuver speed, latest technology as well as an innovative control system. The crane is higher, wider and more efficient than old types at the port. The driver’s comfort is much improved, fuel consumption is reduced by about 30 per cent, and the equipment is environment-friendly. Other multifunctional equipment and surveillance boats are expected in Douala Seaport before the end of the year. Management has embarked on projects to give the port, facelift. The renovation of warehouses and clearing of over 100 shipwrecks from the harbor are some of the projects the management of Douala Seaport is keen to complete.
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PERFORMANCES PORT DE DOUALA
L'impérieuse modernisation
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ous la pression d’une forte concurrence induite par la globalisation de l’économie, une refondation du fonctionnement des services au Port de Douala est une impérieuse nécessité. Cette ambition, est une matérialisation de la reforme de 1998. Elle a démarré avec la nouvelle dynamique en cours d'implémentation depuis une année. Celle-ci vise la normalisation de toutes les activités portuaires afin d'apporter plus de valeur ajoutée aux opérations portuaires et plus de compétitivité à l’économie camerounaise. En effet, à l’heure où notre pays entend booster son économie par la promotion de ses échanges commerciaux et l’accroissement des investissements privés, le port de Douala ne peut plus se contenter d'être une simple interface de transport (terre/mer). Il doit devenir un hub performant, catalyseur de l'économie nationale, et un acteur incontournable du Cameroun comme plateforme logistique stratégique dans le Golf de Guinée. Le gouvernement de la République
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à travers le Ministre des Transports a prescrit au Directeur Général, lors de sa prise de fonction, une feuille de route claire et précise : la poursuite de la modernisation du Port de Douala. C'est dire qu'au-delà de la remise en cause du modèle économique, la question de la modernisation des structures portuaires et des infrastructures constitue un défi majeur pour Cyrus NGO’O et son équipe. Le Port de Douala, fort de sa position géographique et encouragé par l'Etat, doit consolider sa position de gateway incontournable au cœur de l'Afrique. Fort de la confiance du Conseil d'Administration, le nouvel impétrant a donné une impulsion à travers une vision nouvelle pour le changement et l'innovation, ceci avec des hommes et des femmes engagé. La réussite de cette ambition passe indubitablement par le changement de l'organisation et de la gestion du port. Ce changement a pour support une logistique adaptée qui se traduit aussi bien par des investissements nou-
veaux en équipements modernes et performants qu’en compétences. Les spécialistes s'accordent en effet à dire qu'un équipement nouveau n’est pas une solution en soi. Il faut l'intégrer dans un système conçu pour obtenir les meilleurs résultats, et l'accompagner d'une formation appropriée du personnel. Toutes les activités portuaires doivent fournir aux usagers une gamme variée des services avec un rapport qualité/prix raisonnable. Ce critère intègre les services rendus au navire et à la marchandise. Au-delà, le Port de Douala doit assurer l'organisation, la distribution et la gestion de l'information portuaire au travers d’un système d’information communautaire. La maîtrise de la capacité d'accueil des navires en opération simultanée et du traitement du volume des marchandises est d'une importance capitale. Lorsque la gestion de cette capacité est bien maitrisée, elle permet d'éviter des délais trop longs générateurs de coûts supplémentaires pour les
navires et les marchandises, qui impacte positivement la performance et l'attractivité du Port. La qualité des transports de surfaces; la sécurité et la sûreté; la qualité des procédures administratives sont indispensables. On le sait, une place portuaire est un conglomérat d'acteurs. Ce sont eux qui font vivre un port. La nouvelle dynamique implique une forte
mobilisation de la communauté portuaire, un fort engagement du secteur privé dans le développement de nouveaux espaces logistiques, un meilleur équilibre dans la répartition des gains entre les concessionnaires et le PAD et l’adoption de dispositions et mesures de facilitation pour les pays sans littoral.
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GRAND ANGLE Georges Cracite Menye Directeur du Dragage et de la Logistique Maritime
«Les épaves,un cancer à extirper du Port de Douala » Des épaves qui jonchent le port de Douala depuis une trentaine d'années constituent une réelle préoccupation à la navigabilité. Ces déchets nuisent à la performance, l’accessibilité et l’attractivité du Port de Douala. Georges Cracite Menye, le Directeur du Dragage et de la Logistique Maritime, lève le voile sur l'épineux problème des épaves au Port de Douala. Propos recueillis par Steve OBAM
Quels sont les problèmes que posent les épaves à la navigation au Port de Douala? Il est nécessaire qu’en évoquant la problématique des épaves au Port de Douala, on les replace dans leur contexte géographique. Le Port de Douala est construit dans l’estuaire du Wouri. Les épaves dont il est question, sont des bateaux qui y sont entrés pour une opération portuaire, mais pour une raison ou une autre, ont été abandonnés pour devenir aujourd’hui des épaves. Elles occupent alors les quais, les voies d’eau, le chenal et les darses. Les épaves constituent bel et bien des obstacles à la navigation, à la dynamique des eaux et des sédiments. A la navigation, elles obstruent le chenal, augmentent les risques d’accident et occupent les quais susceptibles d’être
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exploités par le PAD. La présence des épaves dans l’eau a modifié la circulation naturelle des eaux et a ainsi favorisé l’ensablement rapide des darses et réduit la navigabilité. Ces épaves en plus causent un problème environnemental. Figurez-vous que chaque navire motorisé entre au Port avec un minimum d’hydrocarbures. Il y a donc beaucoup d’incertitudes sur la nature, la quantité, la qualité de ces produits et même, le contenant dans lequel ils sont embrigadés au fond de l’eau. Le Port de Douala, pourrait être victime d’un déversement ou d’une contamination de ses eaux à tout moment. Quels sont les types et dans quel état sont les épaves qu’on retrouve ici ? A l’image de notre port qui est un port
polyvalent, les épaves qui s’y trouvent sont de types divers. On y retrouve des dragues, des chalutiers, des remorqueurs, des bateaux de servitude, les ferries, les bâches de cargo, etc. Certains sont en état de dégradation très avancée, souvent envasés, au point où, il est impensable de les sortir en un seul morceau. La taille des uns et des autres va de 11 à 100 mètres. Nous envisageons donc de les sortir en morceau ou en débris. C’est dire qu’il y a déjà eu une identification concrète et définitive de ces épaves ? Bien que l’étude approfondie n’a pas encore abouti, nous avons déjà fait une étude visuelle qui nous permet quand même de déterminer certaines épaves,
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...les épaves que nous avons au Port de Douala sont comme une arête de poisson à la gorge...
, et d’engager une procédure globale de leur enlèvement; dont quelques-unes sont encore à même d’être renflouées et maintenues en flottaison jusqu’à leur lieu de démantèlement et de mise
à disposition.
de toutes ces règles.
Y a-t-il des réponses pérennes au problème que posent les épaves au port de Douala ?
A quand l’effectivité d’enlèvement des épaves ?
Pour les épaves que nous avons au Port de Douala, comme une arête de poisson à la gorge, il ne peut que nécessiter une méthode curative. Les épaves, il faut les enlever selon les règles de l’art et la réglementation en vigueur. Par contre la mise en pratique des conventions et de la réglementation maritime réduirait significativement les abandons des navires desquels découlent les épaves. Nous avons à cet effet, élaboré un protocole qui sera discuté de commun accord avec la capitainerie pour l’application
Cela fait 30 ans que les épaves jonchent le Port de Douala. La nouvelle équipe dirigeante du PAD a pris la mesure de l’impact que représentent dans nos plans d’eau et pour les secteurs d’activités du PAD cette encombrante présence. A l’heure actuelle, le projet d’enlèvement des épaves est bouclé. Le marché y relatif a déjà été signé par le MINMAP. La société BONIFACIO adjudicataire ce marché et le PAD se sont déjà accordés sur les termes du paiement avec la CBC. Compte tenu du volume du projet LE PAD MAGAZINE
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GRAND ANGLE
d’enlèvement des épaves au Port de Douala, la DDLM a stratégiquement ciblé un premier lot de vingt cinq (25) épaves, qui libèreront le quai des accès, et la darse de pêche. Et au fur à mesure, l’enlèvement va s’étendre sur les autres quais, dont le quai commercial, la darse à bois et le quai de
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l'Armée. Et je peux même vous dire, dans ce vaste projet même les vingt (25) épaves répertoriées aux ports de Tiko, Limbé1 et Limbé 2 sont incluses et seront aussi enlevées. Vous comprenez pourquoi nous avons préféré procéder par des lots. Cependant, le premier lot, très stratégique
pour l’exploitation des quais du port de Douala, est imminent. Que dépense le PAD pour ces opérations? L’enlèvement des épaves requiert une technologie très avancée, ciblée et
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...Cela fait 30 ans que les épaves jonchent le Port de Douala. La nouvelle équipe dirigeante du PAD a pris la mesure de l’impact que représentent les épaves dans nos plans d’eau et pour les secteurs d’activités du PAD.... Le marché y relatif à solutionner le problème a déjà été signé par le MINMAP. La société BONIFACIO adjudicataire ce marché et le PAD se sont déjà accordés sur les termes du paiement avec la CBC.
pointue dont ne dispose pas le PAD. Par conséquent les coûts seront proportionnels à tous ces paramètres. Nous sommes en l’an un de la nouvelle dynamique qu'implémente le top management du PAD, quelle perception avez-vous de cette vision stratégique au niveau de la DDLM ?
Comme la DDLM, d’autres directions du PAD bénéficient de la clairvoyance et de la lucidité de son top management. La démarche pour l’atteinte de la performance et la compétitivité visées par le DG a inspiré des stratégies et des tactiques à la DDLM. Nous avons entre autres: • La réduction des dépenses : A notre arrivée à la DDLM en février 2017, nous avons eu deux pilotines en panne. En attendant la réparation de ces dernières, nous avons pu mener malgré tout régulièrement et sûrement à bien nos opérations de pilotage en mer, durant six mois, avec une autre pilotine. Je ne voudrais pas faire de comparaison avec ce qui se passait avant, mais
durant les six derniers mois de l’année 2016, il y a eu à peu près 80 millions de frais de location de bateau pour des travaux de pilotage, alors qu’il y avait trois pilotines fonctionnelles… • L’amélioration de la maintenance des navires: A travers la mise en place d’une équipe terre appelée « supers intendants », pour auditer l’état des navires, les procédures utilisées par les marins, et la capacité des marins. •La professionnalisation du soutage des bateaux qui jusqu’ici était mené de façon artisanale , nous exposait aux incendies, à la dissipation des quantités de carburant, au détournement des bons de carburant, à la malversation et à toutes sorte de dangers. Pour faire face à cette insuffisance, nous avons présenté à la Direction Générale un projet de professionnalisation du soutage . Le dragage se fait en régie , ce qui va permettre de réduire les coûts actuels . La valorisation des métiers des marins. Figurez-vous que depuis les avaries des navires « Chantal Biya » et « le Nyong» il y a 8 ans, leurs équipages respectifs composés de 20 marins, n’ont plus exercé. Quand on sait que la navigation requiert une pratique permanente ; •L’acquisition d’un baliseur et d’un faucardeur : à l’effet de nettoyer les plans d’eau de notre estuaire ; • Enfin, l’inversion de la pyramide des âges. Celle du PAD est vieillissante, et la moitié des effectifs sera mise en retraite dans les cinq prochaines années. D’où la nécessité d’inverser cette tendance. Ceci, dans le but d’atteindre a performance et la compétitivité comme l’a prescrit LE PAD MAGAZINE
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Voies d’accès au Port
Les grands chantiers sont lancés Le Port de Douala est en chantier. D'importants projets sont en cours pour donner corps à la nouvelle dynamique. Théodore Toko Dikongue est le Directeur en charge des Aménagements Portuaires. Il revient ici sur les projets dont il a la charge. Propos recueillis par Hubert D. Tsala
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Quels sont les travaux qui sont en cours d’exécution à l’heure actuelle à la Direction des Aménagements Portuaires? Il me plait de vous dire que le port de Douala en général est en chantier. Il y a d’importants projets qui visent à améliorer les conditions de service, d’accueil des bateaux et même de travail dans l’environnement portuaire. A titre d'illustration il y a : des travaux d'aménagement des routes et des voiries visant à améliorer davan-
tage la fluidité du trafic routier. Nous avons également des travaux d’éclairage qui sont en cours. Il s'agit ici d'avoir un taux d’éclairage d’au moins 90% dans le domaine portuaire. Ces travaux prendront fin bientôt et après cela, nous engagerons des travaux de densification de ce réseau d’éclairage sur l’étendue de la zone aval du domaine portuaire de manière à faciliter le transit, le transfert des marchandises du port vers les parcs de stockage ou bien les zones des pays de l’hinterland .
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Pour la voirie, les travaux ont commencé. Tous les accords sur tous ces marchés sont déjà quasi paraphés. Ces travaux concernent pour l'instant le tronçon qui part du boulevard portuaire vers le Chantier naval industriel, en passant par le Centre médical du PAD jusqu'à la cimenterie Dangote. Cette route est devenue difficilement praticable aujourd’hui. Je peux vous dire que dans quelques mois, elle ne sera plus qu'un triste souvenir. Et je peux vous assurer qu'elle sera refaite selon les normes établies dans la construction de route. Nous avons également une autre route très importante de deux kilomètres et demi que
nous sommes en train de commencer au niveau de la zone aval du port (TransimexMira). Ce tronçon contribue également à fluidifier le trafic dans cette zone qui est aujourd’hui la zone de développement du port LE PAD MAGAZINE
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QUAI parce qu’il faut dire qu'en amont, c’est le vieux port et l’extension se fait en zone aval. Les études topographiques, le tracé de l'emprise de cet itinéraire sont en cours d'achèvement, d’où la nécessité d’informer certaines personnes qui occupent de manière illicite ces espaces, qu’il s'agit de l’intérêt général que cette voirie est amenagée . C’est pour la facilitation des transferts et des échanges, la circulation et nous invitons les populations à coopérer pour que ces routes puissent être construites de manière à augmenter le linéaire des voies avec la création d’une voie de contournement. En ce moment même, les études sont en cours pour les travaux d’une route d’environ 5 Km, toujours à la zone aval. Celle-ci permettra de désengorger la place de l’ UDEACCongelcam de manière à ce qu’on puisse sortir du port sans forcément se retrouver dans la zone qui est aujourd’hui un point central. Tous les véhicules sont obligés d’y passer pour aller, au parc à bois, au terminal à conteneurs, ou bien vers la capitainerie. En réalité, ces voies de contournement permettront de rejoindre facilement la nationale N°3 pour aller en direction de Yaoundé et pour tous ceux qui font le transfert des marchandises de Douala vers le Tchad ou la Centrafrique. A vous écouter, est-ce à dire qu'il n'y a que des projets concernant les voies d'accès? Du tout. D'autres projets sont en cours de gestation et qui ne vont pas tarder à démarrer. Nous avons d’importants projets comme celui de la voie de contournement qui fait 5 Km ; la reconstruction du duc d'Albe pétrolier qui est en phase de gestation également. C’est un grand projet qui viendra augmenter la capacité du droit de navire. Après ces travaux, le
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Les études topographiques, le tracé de l'emprise de cette itinéraire sont en cours d'achèvement, d’où la nécessité d’informer certaines personnes qui occupent de manière illicite ces espaces en leur expliquant qu'il s'agit de l’intérêt général...
quai N° 1 sera un quai conventionnel pour toutes sortes de navire et pour le déchargement des marchandises et le duc d'Albe pétrolier sera exclusivement dédié au déchargement des tanks au quai dédié. Au-delà des projets routiers, nous avons entamé la réflexion sur la rénovation de tout le réseau d’adduction d’eau potable de tout le domaine portuaire. Ce réseau a fait son temps. Nous voudrions aujourd’hui le rénover avec des matériaux de dernière génération, notamment le polyéthylène haute densité, de l’amont vers l’aval. La sécurisation distincte du réseau d’incendie et d’eau potable. Aujourd’hui, il faut dire que ces réseaux sont confondus. Nous comptons construire une usine de traitement et de désalin-
isation des eaux et/ ou bien construire des forages à très haut débit pour avoir une autonomie d’eau au Port de Douala. Il y a bien entendu le développement de la rive droite du Wouri, du côté de Bonaberi après le quai Cimencam. Nous avons un projet pour développer ces zones en construisant près de 700 m linéaires de quais. Des magasins vont également être construits, des voiries qui permettront de rejoindre la zone Magzi et fluidifier la zone droite, la rive de Bonaberi. Ça c’est également un important projet dans le parc. Les études sont en cours et certainement les prochaines années, nous verrons les quais se développer pour améliorer la performance du port. Nous pouvons également ajouter la rénovation de nos magasins. En ce moment, nous sommes en train d’étudier la construction de nouveaux et des aires de stockage de marchandises pour répondre à la demande qui est de plus en plus croissante. Hier encore, nous avions une demande de près de 5 millions de tonnes de marchandises. Aujourd’hui, nous parlons de dizaines de millions de tonnes de marchandises et vous comprenez bien qu’il est impérieux de construire de nouveaux magasins et même envisager la construction de magasins à l’extérieur du domaine portuaire. Mais, précisons qu'il n'est pas question de tout raser. C’est tout un programme qui va être mis en place, bien contrôlé, bien surveillé de manière à maintenir la continuité de l’exploitation du port, tout en le modernisant. Vous avez listé là un bon nombre de projets qui sont d’ailleurs d’une très grande importance. Á quel niveau le budget programme 2017 vous permet-il de les réaliser ? Le budget 2017 a prévu certains projets routiers que je viens d'évoquer et qui vont démarrer bientôt. Certains
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ont déjà démarrés comme les routes mentionnées à la zone aval et celle de Razel, la zone Transimex vers Mira. La construction qui part du boulevard portuaire jusqu’à Dangoté qui fait 1 Km 600 avec différentes rues qui desservent les différentes zones de la base Elf. Cette voirie est inscrite dans le budget de 2017. Le duc albe portuaire, et l’éclairage font partis du budget 2017. L’entretien des routes bitumées et la construction d’une route importante aussi. L’activité est très importante au port de Douala entre la zone dite « Messapresse » et le parc à bois, la route va être refaite. Il y aura une route d’entrée qui va être différente de celle de sortie des camions citernes pour plus de sécurité et de visibilité
dans les activités dans ce domaine. Cette route fait à peu près 1 Km et va être construite avec le budget 2017. Je peux évoquer également les quais 1 à 17 qui vont être sécurisés avec des défenses neuves pour sécuriser les coques de bateaux au moment des accostages. Les bandes bord vont également être reprises de manière à avoir des opérations aisées des chariots élévateurs. Au terme du second semestre de l’année 2017, pensez-vous que tous ces projets seront réalisés? Certains chantiers vont commencer, ils vont être effectifs et d’autres ne vont pas se terminer comme les budgets évoqués
précédemment et même le budget 2017 qui s’étalent sur des années. Les budgets sont ceux qui correspondent à l’avancement des travaux qu’on pourra faire durant cette année 2017 et le reste en 2018. Tout cela doit être ficelé de manière optimale. Nous voulons très vite les résultats, c’est le souhait du management portuaire et nous sommes dans un environnement concurrentiel. j Nous voulons réaliser un maximum d’études car c’est de ces projets que naissent les projets qui apportent une valeur ajoutée à ce qui se passe aujourd’hui au port. Nous voulons pour la plupart de ces projets, finaliser les études de manière à lancer des appels d’offre à la fin d’année 2017, début 2018. LE PAD MAGAZINE
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QUAI Port Community
A New Dawn! The association’s last two sessions brought about significant changes expected to transform management of Douala Seaport.
Victorine BIY NFOR
embers of the Port Community commonly referred to as Port-Synthèse met in the Board Room of the Port Authority of Douala on July 5, 2017 in a joint Ordinary and Extra-ordinary General Assembly to examine development stakes for Douala Seaport. Discussions at the Extra-ordinary Session focused on the adoption of a blueprint modifying Internal Rules of the association. Members during the Ordinary Session examined association financial records, reappointed board members
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and appointed a Finance Controller. The President of the Port Community and General Manager of Port Authority of Douala, Cyrus Ngo’o, chaired the meetings wherein it emerged that statutes of the Port Community were modified. Mr Cyrus Ngo’o was categorical; “Let us be conscious of the fact that if operations in Douala Seaport are not vibrant, all other activities or businesses will collapse.” He tasked members to work towards the same direction and render the port an Eldorado for maritime
transportation. “If the port dies, there will be no staff salaries.� This means everybody has the duty to make the port more business and investment-friendly. It is also true for companies operating at the port. All efforts, according to the management of the Port Community, are aimed at improving the competitiveness of Douala Seaport and making it more efficient and attractive. Focus remains on branding and an increase in business turnover for maritime stakeholders.
Port Community has since inception on November 8, 1994 helped in financially supporting Douala Seaport activities, promoting its image to ship-owners at the national, regional and continental levels, developing synergy between maritime stakeholders, and contributing to smooth operations at port corridor transit routes.
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QUAI «Stakeholders Have To Invest And Promote Douala Seaport » Dieudonné Onana Ndoh, Secretary General of Port Community Victorine BIY NFOR
What has actually changed with the new internal rules and regulations of Port Community (Port Synthèse)? Financial management in Port Community has changed and the category of membership has increased from two to three. We now have the founding fathers, port yard stakeholders and associated members. The secretariat has also witnessed modifications, changing from a permanent to a general secretariat. Instead of three technical committees, we now have two. The last thing that has changed is the status of the Secretary General whose duties have been upgraded. An appointed Secretary General will henceforth have tenure of four years, renewable once. Why these changes now? The Port Community was created on November 8, 1994 as an association. At the time, the organizational chart of the port was different. Then came the reforms of 1998 during which more stakeholders came onboard. There are many more companies today than 1994 when the Port Community was
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created. We therefore had to carry out changes, taking into consideration new operators in the port. We had to redefine the work of the Port Community. Take financial management for instance, the former status did not comply with OHADA requirements. We therefore had to introduce the position of Finance Controller, financial reports and all other reports required by OHADA. The other reason for the recent changes was the type of membership. There were previously two types founding members and associated members. The port reforms of 1998 introduced many new stakeholders in the port yard. We had to receive them in the association by creating a third category of membership. With the recent changes, what difference can we now expect in the management of port activities and the promotion of Douala Seaport in general? The manner of financing the promotion of Douala Seaport will change with the introduction of new stake-
holders in the port yard. The only structure that previously carried out this function was the Port Authority of Douala, PAD. From this year’s budget of FCFA 194 million, PAD is expected to spend at least 50 per cent on promoting the seaport. Douala Seaport is the source of livelihood to many, yet only PAD financed its promotion. There will be another means of funding Douala Seaport beginning 2018. All stakeholders, not only PAD, will benefit if port activities increase as a result of better organized image promotion. The financial standing of some port stakeholders is better than PAD. Thus, the manner of raising financial support for the port will change. On the other hand, promotion activities are expected to bring in more investments. All port stakeholders are there to promote the port. This was not the case before. It was PAD’s responsibility alone as other association members saw no interest in promoting Douala Seaport. We have sensitized them on the need to keep activities booming at the port, else business people from neighbouring landlocked countries
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The port reforms of 1998 introduced many new stakeholders in the port yard. We had to receive them in the association by creating a third category of membership.
could switch to Cotonou, Benin, Sudan or Pointe Noire in Congo Brazzaville for their operations. It is in the interest of everybody to work for the promotion of Douala Seaport. This is where the new impetus comes in.
How do you ensure that the new guidelines are effectively implemented? Very soon we will begin looking at the action plans of Port Community stakeholders. Members of the associLE PAD MAGAZINE
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ation are henceforth obliged to invest to make their activities more attractive, eicient and competitive. This is to ensure that they all contribute to the development of Douala Seaport. The technical committee will make sure that every stakeholder plans to invest in developing the port. Their activities must align with PAD General Manager’s policy that hinges on output, competitiveness and productivity. The good thing is that PAD is the sole authority that grants powers, access and authorization to other stakeholders to operate in Douala Seaport. This power was not well exploited before because there was little oversight of what these stakeholders did. All port
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stakeholders have therefore been instructed to participate in its promotion. Those unwilling to abide by the new rules and regulations will be shown the door out of the port. You cannot carry out activities in Douala Seaport and refuse to pay contributions for the development of its infrastructure. We will no longer tolerate this. How soon will these changes take effect? The President of the Port Community has already written to all stakeholders and some have begun responding. It is not difficult when you tell somebody that business will drop if they do not contribute in financing
Very soon we will begin looking at the action plans of Port Community stakeholders. Members of the association are henceforth obliged to invest to make their activities more attractive, efficient and competitive. This is to ensure that they all contribute to the development of Douala Seaport the development of the platform. The General Manager found this easy to do. Everybody understands that their businesses will crumble if they do not abide by the new rules. We have competitors like the Ports of Cotonou in Benin and Pointe Noire in Congo Brazzaville. If we do not do something to keep
our clients, they will go and we will sink. PAD General Manager makes policies on the direction the port should take. You cannot operate in Douala Seaport and not respect them. Very soon, the redefined blueprint document on port development will be out. We will sensitise all port stakeholders on what is expected of them. Every structure operating in the port is obliged to obey the new management. Some stakeholders were even shocked that things were not done well before. PAD General Manager is head of the port and Port Community. He outlines objectives together with stakeholders as directed by government and expects results. LE PAD MAGAZINE
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Port de Douala
Nommé à l’issue du conseil d’administration du 21 avril 2017, le Danois Frederik KLINKE, nouveau Directeur Général Douala International Terminal (DIT), le concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala a été installé le 24 août 201, à Douala par le Gouverneur de la Région du Littoral, Ivaha Diboua, en présence du Directeur Général du Port Autonome de Douala, Cyrus Ngo'o et du Président du Conseil d’administration de DIT.
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KLINKE à la tête du à conteneurs 'est un homme d'expérience qui succède à un autre à la tête du Terminal à conteneurs du Port de Douala. Doté d’une connaissance singulière de l’environnement maritime et d’une expérience particulière dans la gestion des terminaux portuaires, Frederik KLINKE apportera à DIT une dynamique nouvelle, en droite ligne des engagements pris par les actionnaires de référence de DIT auprès des autorités du Cameroun et de la nouvelle vision du Port de Douala en cours d'implémentation par la Direction Générale. Il est ainsi appelé à mettre en œuvre le plan de développement ambitieux de DIT. Avec 15 ans d’expérience dans le domaine maritime, Frederik KLINKE, possède de solides compétences et une longue expérience du management qui
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lui permettront de relever les nouveaux défis qui attendent DIT. Directeur financier et des projets chez APM Terminals avant sa nomination, Frederik KLINKE a tour à tour été Directeur financier de Suez Canal Container Terminal en Egypte et de APM Terminals Tangier au Maroc, et responsable du contrôle de gestion régional chez Damco Logistics Asie Pacifique. Diplômé en finances stratégiques de l’IMD Business School de Genève en Suisse, il est également titulaire d’un MBA de l’Esade Business School d’Espagne. Frederik KLINKE succède à JAKOB SIDENIUS qui aura passé trois années à la tête de DIT. Des années au cours desquelles DIT a procédé au désengorgement du Terminal à conteneurs du Port de Douala, à l’acquisition, même tardive du 3ème portique de quai, de 4
terminal portiques de parc, de 3 reachtakers, 02 grues mobiles, 01 portique de quai de type « STS », 03 grues de parc de type Reachsteakers, 08 tracteurs portuaires de type Terberg, 06 spreaders navire électriques. Toutes chose qui portent le parc automobile de DIT à 128 engins de manutention portuaire. Rappelons que Douala International Terminal, est le concessionnaire du Terminal à conteneurs du Port de Douala. Créée dans le cadre de la Convention de concession du terminal à conteneurs signée le 28 juin 2004 avec le Port autonome de Douala. DIT, Société Anonyme, a pour mission de gérer, d’exploiter et de développer l’activité de manutention de conteneurs du Port de Douala.
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STRATEGIES Madame Honorine Happy Directeur des Finances et de la Comptabilité
Comprendre la stratégie financière au PAD Au coeur de la démarche de veille startégique sur les ressources du PAD, le Directeur des Finances et de la comptabilité analyse les chifrres de l’exercice écoulé et dévoile les grandes orientations de l’année en cours. Propos recueillis par RSM et Hubert D. TSALA
L’exercice clôt au 31 décembre 2016 montre que le PAD a pu dégager un résultat bénéficiaire avant impôt de plus de 2 milliards avec un bénéfice net de 940 millions. Est-ce que ce résultat vous satisfait ? Ce résultat de plus de 2 milliards de FCFA comme bénéfice nous satisfait en partie. Tout d’abord, c’est le résultat produit par tous ceux qui adhèrent à la Nouvelle Dynamique impulsée par la Direction Générale. Ensuite, je dirais qu’il n’est pas encore suffisant compte tenu des potentialités dont nous disposons dans notre entreprise.Nous pouvns produire nettement mieux. Plus de 940 millions FCFA, n’est-ce pas modeste pour une entreprise de l’envergure du PAD ? Qu’est ce qui peut justifier ce modeste bénéfice ? Ce résultat est certes modeste, car il existe encore des actes contre-productifs appelés par des qualiticiens la nonqualité, le gaspillage, etc. toutefois, il faut dire qu’il est en augmentation par rapport à l’exercice 2015 où il se chiffrait
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à 745 millions FCFA. Avez-vous des objectifs chiffrés précis à atteindre pour l’exercice 2017? Evidemment, nous devons atteindre en termes de recettes d’exploitation au minimum 50 milliards et réduire au minimum les charges pour un meilleur résultat en fin d’année 2017. Quelles sont les stratégies mises en œuvre par la Direction des Finances et de la Comptabilité (DFC) évidemment conjointement avec la Direction de l’exploitation pour maximiser les recettes de l’entreprise ? Les stratégies mises en place pour accroître les recettes tournent autour d’une facturation exhaustive de toutes les prestations du PAD et des mesures coercitives vis-à-vis des clients indélicats. Il s’agit notamment : - Du lancement de la campagne de recouvrement forcé des créances ; - Des suspensions des prestations de manière systématique ; - De l’interdiction d’entrée en salle de
placement des navires ; - De l’interdiction d’entrer dans l’enceinte portuaire ; - De la mise en jeu des cautions de garanties. Nous pouvons affirmer ici que ces mesures portent d’ores et déjà des fruits. Le Directeur Général a donné un certain nombre d’instructions pour le règlement diligent de certaines factures. Qu’est -ce qui a été fait depuis lors pour accélérer ce processus ? Cette instruction est mise en œuvre à travers le respect des délais de règlement des factures fournisseurs. Toutes les dispositions ont été prises dans toutes les structures de la DFC pour un
traitement diligent de chaque dossier afin que tout règlement puisse être effectif au bout de trois jours dès lors que celui-ci est complet et conforme. La DFC est la structure autour de laquelle gravitent les autres parce que c’est elle qui détient les cordons de la bourse.
certains critères (pertinence par rapport à l’activité portuaire, rentabilité, opportunité,…). De plus, tous les projets et actions du PAD sont budgétisés et leur réalisation suit un plan de trésorerie.
Que fait la DFC pour satisfaire les nombreuses demandes de financement des projets et actions émanant des autres structures ?
La DFC a-t-elle des actions dans le volet coopération financière pour capter les financements externes capables d’appuyer la réalisation les grands projets du PAD qui sont dans le pipe ?
La rationalité des ressources est le mode de fonctionnement de la Direction des Finances et de la Comptabilité, de ce fait, il ne suffit pas pour une structure donnée du PAD d’émettre une demande de financement d’un projet pour en attendre le déblocage automatique des fonds sollicités. Ce dernier doit remplir
La DFC est chargée de rechercher les financements pour couvrir les besoins à court, moyen et long terme. Aussi, des actions sont engagées avec des bailleurs de fonds pour nous accompagner dans la réalisation des grands projets. Les offres de financements
formulées par les différents partenaires sont en cours d’analyse en vue d’arrêter les propositions les plus alléchantes. Le personnel est au centre de la nouvelle dynamique impulsée par la Direction Générale.Quel est le niveau d’implication de la DFC dans le cadre ? Le personnel de la DFC a été sensibilisé et est suffisamment mobilisé pour accompagner le Directeur Général dans la nouvelle dynamique qui est en marche. Cela se traduit par la discipline et le dévouement au travail en vue d’accomplir les missions assignées à la DFC et qui se déclinent dans le plan d’action 2017. Pour preuve, un code d’éthique et de déontologie est en cours d’élaboration. LE PAD MAGAZINE
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STRATEGIES Guillaume Balthazar EPEE DIKOBO
«L’audit et la qualité comme ingrédients de la modernité» Le Port de Douala doit s'arrimer à la modernité. C'est une obligation. Un impératif catégorique. Il lui faut en effet, des outils de consolidation de sa performance. Au premier rang desquels, le Système de Management Qualité (SMQ) é» et la fonction d’audit affirmée. Guillaume Balthazar EPEE DIKOBO, Chef de division en charge du domaine lève un pan de voile sur les concepts Audit et Qualité au PAD. Propos recueillis par Nicole BITOMO Audit et Qualité dans une entreprise de quoi s’agit-il ? Particulièrement dans une entreprise portuaire ? D’une manière générale, l’Audit et la Qualité sont deux concepts différents mais qui, participent à l’amélioration continue de la gestion de l’entreprise. Tout d’abord la Qualité se définit comme l’aptitude pour une structure à satisfaire aux exigences. Tandis que l’Audit est une activité de contrôle de la bonne application des règles, on distingue deux types d’audit : Un Audit Externe, réalisé par un professionnel indépendant, qui n’est pas un salarié de l’entreprise. On range dans cette catégorie l’audit légal ou commissariat aux comptes qui est encadré par la loi. Et l’audit contractuel, qui peut être commis à tout moment par les organes dirigeants de l’entreprise, sur la base d’un contrat. L’Audit Interne, mené par le personnel de l’entreprise.L’Audit Interne qui semble donc nous intéresser, se définit comme une activité indépendante et objective qui donne à une organisation, une assurance sur la maitrise de ses opérations, lui apporte les conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs, en évaluant par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement
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d’entreprise, en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. Donc pour le PAD, ces deux concepts sont pertinents surtout en ce moment ou la Direction Générales, s’est résolument engagée dans un vaste programme de normalisation et modernisation des activités de la place portuaire. Quel est le lien qui existe entre l’Audit et la Qualité ? En termes de concepts l’Audit et la Qualité ont le même périmètre d’actions, basé sur les différents processus de l’entreprise en vue de leur amélioration continue. Il convient néanmoins de souligner qu’un Système de Management de la Qualité (SMQ) dispose obligatoirement de ses propres audits. Ceux-ci sont également répartis en audit externe qualité et audit interne qualité. Selon qu’ils sont réalisés par des personnes internes, ou externes à l’entreprise. Quel est la place de l’Audit et de la Qualité dans une stratégie de développement et modernisation portuaire ? L’Audit et la Qualité doivent être compris comme des activités majeures et incontournables dans le contexte actuel du port de Douala, si l’on veut se moderniser et
s’améliorer. L’audit donne par exemple l’assurance que : − La comptabilité est bien tenue dans le respect des normes en Vigueur ; − Le système d’informations est sécurisé et fiable ; − La conformité aux lois, règlements, autres dispositions contractuelles est établie ; − Le risque de fraude et omissions diverses est maitrisé……. Sur un tout autre plan la Qualité garantit le bon fonctionnement de l’ensemble des processus afin de satisfaire l’exigence primordiale qui est la satisfaction du client. L’un comme l’autre, ces deux concepts soutiennent le cap, je veux dire la ligne directrice, la vision de la direction générale qui est : Compétitivité, Attractivité, Performance (CAP). L’Audit et Qualité semblent être un sujet abscons et incompris pour les uns et les autres, qu’est-ce qui est fait pour qu’ils soient mieux appréhendés et apprivoisés par tous les portuaires ? Je dois dire que les mesures sont prises pour la vulgarisation au PAD de ces disciplines : D’abord pour ce qui est de la Qualité, il existe: − Des points focaux dans chaque structure, qui sont chargés de l’animation des processus et des équipes de travail dédiées.
STRATEGIE
− Une communication sous forme d’articles dans vos diverses parutions et affichages qui informent les portuaires de la réalisation des Audits internes et externes Qualité. − Des revues de directions qui, bien qu’instituées par la norme ISO, sont un forum d’échanges entre le Directeur Général, les chefs de structure et les Responsables Qualité. Ensuite pour ce qui est des Audits : Je soulignerais que cette interview participe à sa manière à la vulgarisation de cette fonction. De ce fait, je saisis cette occasion pour signaler que les auditeurs ne sont pas des policiers. Au contraire, ils amènent les uns et les autres à faire attention, à ne pas aller au delà des règles établies. Il est donc clair que l’auditeur a la place de l’équerre. J’ajouterais pour terminer que l’audit est intelligent et sait faire la part des choses. Toutefois, il a l’insigne obligation de rendre compte. Quel peut être l’apport de l’Audit et Qualité dans la nouvelle dynamique impulsée par la direction générale ? Nous avons tout à gagner. Car nous évoluons dans un environnement concurrentiel qui implique sans cesse une remise en question, voire une amélioration continue de l’ensemble de nos processus. Ceci,pourr de garantir l’attractivité, la compétitivité, et la performance de notre port. Ainsi, la règle fondamentale, la condition sine qua non, et le principe cardinal sont de participer de manière efficiente au respect de la politique définie par l’Assemblée Générale, laquelle est implémentée par le Conseil d’Administration, et par la suite appliquée par la Direction Générale. Pouvez-vous nous dresser un bilan des six (06) premiers mois de la Division de l’Audit et de la Qualité ? Ce bilan s’appréciera à deux niveaux : 1°) pour ce qui est de la qualité ; La certification du port de Douala à la norme ISO 9001 version 2008 a été maintenue, suite à l’audit de suivi N°2 réalisé en juin 2017, par Bureau Veritas, notre organisme certificateur. Cette réussite a été possible au terme d’un travail soutenu effectué par les points
focaux, les auditeurs internes qualités, les pilotes de processus, bref tous les portuaires. Les six (06) prochains mois seront consacrés au chantier de la migration à la nouvelle norme ISO 9001 version 2015. 2°) En ce qui concerne l’audit ; L’évaluation du plan d’actions des audits à la quelle nous avons procédé, a fait mention d’une dizaine de missions réalisées et pour lesquelles les projets de rapport sont disponibles. Est également inscrit dans le chapitre des réalisations, l’évaluation du besoin en renforcement des capacités de la fonction d’audit au PAD, à l’issue de laquelle un chronogramme d’actions en vue de corriger les faiblesses constatées a été mis en place. Ce chronogramme prévoit aussi la réalisation de nouveaux projets tels la Cartographie des risques, la Chartre d’Audit, la Refonte du manuel de procédure. Aussi, de la Direction Générale, avons-nous obtenu la création d’un comité d’audit et de
Gestion des risques, qui n’est autre qu’une émanation du Conseil d’Administration. Au terme des six (06) premiers mois, je pense que le meilleur est progressivement mis en place pour la bonne gouvernance de notre organisme. Voilà douze (12) mois que la nouvelle dynamique est implémentée au PAD, quelle est votre appréciation de cette vision ? Très bonne, car cette vision s’inscrit dans une perspective de modernité du PAD. Sa feuille de route s’appuie sur le CAP : Compétitivité-Attractivité- Performance du Port de Douala. Toutes nos actions doivent clairement graviter autour de ce triptyque. L’une des bases essentielles de cette vision est la fédération des intelligences sans cesse renouvelée par le Directeur Général au sein des réunions du comité de Direction. Les échanges y sont très courus. Ceci, dans une ambiance marquée par une conscience professionnelle soutenue. LE PAD MAGAZINE
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INNOVATIONS FORMATION
Le levier de la nouvelle dynamique Le personnel est au centre de la stratégie de développement du Port Autonome de Douala. Pour le réussite des ambitions qu'impose la nouvelle vision, il faut aussi des hommes et des femmes à la hauteur des nombreux challenges qu'induit tout processus de modernisation. Raoul Simplice Minlo
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ésormais, on s’accorde unanimement à reconnaître que la ressource humaine fait la force de l’entreprise. Au PAD, elle est sa force. En effet, le top management a fait du renforcement des capacités des personnels du PAD, l'un des piliers de la nouvelle dynamique en cours d'implémentation. Des personnels sont, selon les exigences des postes de travail, renvoyés sur les bancs au Cameroun et au-delà, pour renouveler leurs connaissances et acquérir de nouvelles en phase avec les exigences de la dynamique dans le secteur portuaire. De nombreux accords de partenariat avec des instituts de formation professionnelle et institutions universitairesnt été paraphés et d’autres vont suivre. Face à la concurrence portuaire internationale, le Port de Douala a l’obligation aujourd’hui, non seulement de se hisser aux standards reconnus, mais également de booster son attractivité et sa compétitivité. Pour y parvenir, il faut
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d’énormes investissements en équipements et autres logistiques modernes, mais également et surtout des hommes et des femmes mieux outillés pour porter la nouvelle vision. Comme le disait si bien le Philosophe Jean Bodin: «il n'est de richesse que d'hommes». Il faut donc, au-delà de gérer, il est important de dynamiser et promouvoir le capital humain, afin d'accroître les performances et la rentabilité de son entreprise. Pour atteindre ses objectifs de développement et améliorer l’attractivité, la célérité, la performance et la compétitivité du Port de Douala,la DG a opté, au-delà des équipements, et toujours avec l’appui du Gouvernement de la République, pour le renforcement des capacités des personnels et institutionnelles. C’est un passage obligé. C’est un impératif catégorique pour l’atteinte des objectifs de la Direction Générale.
L'évolution des techniques et des connaissances ne s'arrête pas au moment précis de l'arrivée sur le marché du travail d'un employé. Il est donc important de réactualiser régulièrement le savoir faire du personnel d'une entreprise face à des environnements de plus en plus évolutifs et exigeants. Renforcer les compétences, améliorer l’organisation du travail, disposer de nouveaux outils et méthodes, ajuster les procédures, capitaliser et évaluer, développer les partenariats, sont autant de pratiques devenues fondamentales pour qu’une organisation reste durablement performante. Et c’est le choix, judicieux, efficace et réalisable que le top management du PAD a fait parce que, la ressource humaine est au centre de la stratégie de modernisation de la place portuaire de Douala/Bonabéri. Elle est l'un des moyens stratégiques précieux dont il dispose aujourd’hui pour améliorer et atteindre ses objectifs stratégiques.
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MANAGEMENT:
L’ISMP apporte son soutien au PAD Les deux organismes ont signé le 05 Juin 2017 à Yaoundé, une convention de partenariat. HUBERT .D .TSALA
a convention qui lie désormais le Port Autonome de Douala et l'Insttitut Supérieur de Management Public se donne pour objectif le renforcement des capacités des ressources humaines et institutionnelles du PAD à travers la conception et l’animation des programmes de formation et d’appuiconseil. Elle fixe également le cadre de la coopération entre les deux organismes tout en déterminant les conditions et modalités des actions que ceux-ci mèneront en collaboration, pour atteindre leurs objectifs communs. Les programmes de formation portent entre autres sur le management, l’élab-
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oration et le suivi du plan d’action, la gestion de carrière et le développement des compétences, pour ne citer que ceux-ci. En outre, il est convenu dans le cadre de cette convention, un audit de la fonction ressources humaines et l’ISMP devra proposer au terme de cet audit, un guide pour la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) et un guide de gestion des ressources humaines au PAD. Car celles-ci doivent être vectrices de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 comme prescrit par le Président de la République Paul Biya. Le Directeur Général du PAD, Cyrus
NGO’O, à travers cette convention entend poursuivre le renforcement des capacités des personnels de l’entreprise dont il a la charge, afin que ceux-ci contribuent efficacement à traduire en acte sa nouvelle vision. Celle qui vise à la normalisation des activités du PAD pour un port performant et compétitif. La Convention de partenariat qui a une durée de cinq ans ( 05) renouvelable par tacite reconduction a été paraphée en présence de Michel Ange Angouing, Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative (Minfopra) et du Président du Conseil d'Administration du PAD, Shey Jones Yembe
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INNOVATIONS MANAGEMENT:
Port Authority, Douala University for the competitivity
The framework agreement was penned in Douala on August 8, 2017.
Victorine BIY NFOR
he Port Authority of Douala has agreed to professionally assist more degree holders from the University of Douala while the institution will offer executive training for PAD staff. Cyrus Ngo’o, the General Manager of the Port Authority of Douala and Prof. Francois-Xavier Etoa, Rector of the University of Douala, penned the framework agreement in Douala on August 8, 2017. The two sides will in the next five years exchange services geared at fostering professionalism in higher education and strategically developing Douala Seaport through knowledgeable human resources. The agreement will also foster research on both sides.
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Openness brings about change and enhances output, the General Manager of the Port Authority of Douala said at the event. The signing, which was highly animated by the University of Douala Choir, brought smiles to faces of officials from both sides sequel to the announced spinoffs. Prof. François-Xavier Etoa revealed that the agreement will be inclusive, with his institution expected to upgrade the skills of PAD officials, engineers and specialists to help improve output and competitiveness. “The programme is inclusive, and both parties will offer something,” he stated. One issue higher education institutions are urgently expected to provide solu-
tions is graduate employment. In addition to its traditional role, the country’s higher education institutions are expected to continue to pursue priority objectives such as professionalization. It
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was therefore incumbent on the management of Port Authority of Douala and Douala University to come together and push for the attainment of government’s objective of
professionalizing higher education, scaling down unemployment and boosting Douala Seaport activities and turnover through competitiveness.
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La communication... un miroir des savoir-faire, valeurs et engagements du Port Autonome de Douala
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Le PAD et L'IAI se connectent Le Port Autonome de Douala et l'Institut Africain d'Informatique-Cameroun, Centre d'Excellence Technologique Paul Biya viennent de décider de surfer sur la vague qu'impose la révolution numérique. Steve OBAM
e partenariat entre la place portuaire de Douala et l'Institut Africain d'Informatique porte entre autres sur la maîtrise des Technologies de l’Information et de la Communication par les personnels du PAD;la fourniture des services informatiques; le renforcement des capacités du personnel du Port Autonome de Douala à travers la conception et l’animation de programmes de formation ; le conseil stratégique en matière de conception, de développement et d’acquisition des solutions informatiques. De son côté, le Port Autonome de Douala s'est engagé à accueillir au cours de la durée de la Convention, 15 étudiants de l’IAI-Cameroun en stage académique par an; recruter, en cas de besoins, les étudiants à haut potentiel de l’IAI-Cameroun et accompagner sur les plans techniques et financiers, des programmes sociaux de l’IAI-Cameroun En effet, grace à des environnements de plus en plus évolutifs et exigeants, rythmés par la technologie disruptive qu'est le numérique, le Système d’Information est désormais sans aucun doute, un élément clé permettant de positionner une entreprise dans une approche
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efficace et structurée. Le rôle croissant de l'infrastructure informatique dans la réalisation des objectifs de l’entreprise, n’est plus donc envisageable sans l'intégration d'une réflexion sur le système d’information dans l’élaboration de la stratégie de l’entreprise. Car, il est le véritable muscle de l’activité dans un organisme portuaire qui se veut compétitif. Pour le Directeur Général du PAD, l'arrimage du Port Autonome de Douala à la révolution numérique ne devait plus attendre. On ne peut parler de modernité et rester en marge des évolutions tech-
nologiques. Pour ce faire, Il nous faut des hommes et des femmes capables de porter et soutenir cette ambition. Et l'Institut Africain d’Informatique-Cameroun, Centre d’Excellence Technologique PAUL BIYA et l’Institut Supérieur de Formation aux Technologies de l’Information et de la Communication (IFTICSUP) ont été choisis pour accompagner le PAD. Ces établissements universitaires ont une expertise avérée et utile capables efficacement d'accompagner la place portuaire de Douala dans l' atteinte des objectifs stratégiques. LE PAD MAGAZINE
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INNOVATIONS Bertrand OWONO NDI Directeur des Ressources Humaines
«L'évolution des techniques et des connaissances ne s'arrête pas au moment précis de l'arrivée d’un employé sur le marché du travail» De nos jours, on s’accorde unanimement à reconnaître que la ressource humaine fait la force de l’entreprise. Au PAD, elle est sa force. Bertrand Owono Ndi, le Directeur des Ressources Humaines explique la politique mise en œuvre dans la formation permanente des personnels. Nicole Bitomo Depuis une année déjà, on note une volonté affirmée du PAD dans le renforcement des capacités des personnels du PAD. Qu’est-ce qui peut justifier un tel engouement? Comme vous le savez, le Directeur Général du PAD depuis sa nomination a défini sa vision stratégique autour de la Performance et la Compétitivité. La mise en œuvre de cette vision stratégique requiert en amont l’exercice de certaines actions spécifiques par chaque structure opérationnelle en fonction des missions qui lui sont dévolues. C’est dans cette perspective que la DRH organise des actions de formation qui contribuent au renforcement des capacités du personnel.
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du PAD afin de leur permettre d’être compétents avec en toile de fond, la recherche de la performance et de la compétitivité du PAD, concepts très chers au Directeur Général. Comme vous le savez, la ressource humaine est au cœur de tout processus de développement et/ou de modernisation. En effet, l'évolution des techniques et des connaissances ne s'arrête pas au moment précis de l'arrivée sur le marché du travail d'un employé. Il est donc important de réactualiser régulièrement le savoir du personnel d'une entreprise face à des environnements de plus en plus évolutifs et exigeants.
Quels sont les objectifs visés par ce renouvellement accru des connaissances des personnels du PAD?
Nous avons constaté qu’il y a plusieurs offres de formation initiées par des particuliers, des entreprises. Quels sont les critères qui concourent au choix d’une formation ou d'une autre?
Comme je l’ai indiqué, ce renouvellement accru des connaissances vise à renforcer les capacités des personnels
Quatre critères sous-tendent le choix d’une action de formation notamment : le besoin en compétence exprimé
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formellement par une structure opérationnelle, la pertinence du contenu de l’offre de formation transmise au PAD par un particulier ou un centre de formation, la crédibilité du centre de formation et bien entendu les frais pédagogiques y afférents proposés. Existe-t-il des priorités en termes de formation pour les personnels du PAD ? Actuellement, instruction nous a été donnée par le Directeur Général d’accorder une place de choix à des thématiques telles que l’initiation à l’exploitation portuaire, la rédaction administrative, l’éthique et déontologie administrative, la bureautique et la culture d’entreprise. C’est pour cette raison que nous avons organisé récemment trois (03) sessions de formation à l’intention de nouvelles recrues notamment les Directeurs, les Chefs de Département et les Chefs de Service, ainsi que les cadres afin de leur permettre de connaître l’environnement
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Quatre critères sous-tendent le choix d’une action de formation notamment : le besoin en compétence exprimé formellement par une structure opérationnelle, la pertinence du contenu de l’offre de formation
portuaire dans lequel ils sont appelés à évoluer. Nous nous apprêtons dans les tout prochains jours à organiser des sessions de formation en rédaction administrative, en éthique et déontologie administrative et culture d’entreprise et de la bureautique dans le cadre de la mise en œuvre des conventions de partenariat liant le PAD respectivement à l’ISMP et à l’IAI. Cela ne voudrait pas pour autant dire que d’autres actions de formation organisées par la DRH que nous ne pouvons pas énumérer ici sont de moindre importance. Comment sont choisis les participants aux différentes formations? Dès lors que nous jugeons qu’une offre de formation répond aux critères cidessus évoqués, nous saisissons systématiquement et formellement le responsable de la structure concernée à
l’effet de communiquer à la DRH les personnels éligibles à cette formation. Il convient de relever que seul le responsable de la structure est mieux placé pour connaitre les besoins en formation des personnels placés sous son autorité. Il y a entre autres formations prisées par le PAD et ses personnels, celle offerte par la CNUCED Train For Trade. De quoi s’agit-il exactement ? Et en quoi cette formation est-elle importante pour les portuaires en général et le port de Douala en particulier ? La formation Train For Trade est un projet communautaire qui vise au renforcement des capacités des personnels des entreprises de la place portuaire de Douala. Elle est pilotée par le PAD, via Port Synthèse et placée sous la tutelle technique de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement en abrégé CNUCED. La gestion de ce programme de formaLE PAD MAGAZINE
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INNOVATIONS nariat conclues entre le PAD et les organismes tels que l’université de Douala, l’ISMP et l’IAI, je voudrais indiquer simplement qu’il s’agit des partenariats «gagnant-gagnant ». Concrètement le PAD pourra en tirer une plus-value matérialisée par le renforcement des capacités du personnel du PAD à des coûts préférentiels et bien entendu l’assistance technique lorsque les études à mener par le PAD requièrent l’appui conseil. Les formations sont en majorité payantes, combien le PAD pose sur la table en une année pour régler la facture des renforcements des capacités de ses personnels? Comme vous le savez, la formation du personnel de nos jours constitue un investissement qui nécessite des moyens financiers importants. Consciente de cette situation, la Direction Générale accorde annuellement aux formations des personnels, un budget conséquent. Il n’est pas superflu de préciser que chaque structure opérationnelle du PAD dispose au titre de l’exercice 2017, d’un budget dédié à la formation, qui jadis, était centralisé et géré par la DRH au cours des années précédentes.
tion obéit à des critères spécifiques (choix des participants, organisation de la formation etc…) qui lui confère un caractère élitiste, et dote les participants des outils modernes de gestion des ports. C’est pour cette raison qu’au PAD, les titulaires du Certificat de Gestion Moderne des Ports de la CNUCED bénéficient d’une bonification d’échelon. Dans d’autres structures de la place portuaire, ils sont systématiquement promus à des postes de responsabilités. Il convient de noter in fine que cette formation qui se décline en huit (08) modules touche plusieurs centres d’intérêts
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notamment l’exploitation, la gestion technique, la gestion des Ressources Humaines, la communication, l’informatique, la gestion financière, le juridique etc. Le PAD a paraphé depuis le début de l’année un certain nombre de conventions de partenariat avec des instituts de formation universitaire et professionnel : l’ISMP, l’Université de Douala et l’IAI. Qu’est-ce que chacune de ces institutions va apporter au PAD ? Sans revenir en détail, sur le contenu des différentes conventions de parte-
Depuis un an, le PAD est dans une nouvelle dynamique impulsée par la Direction Générale, comment ce concept managérial est mis en œuvre à la DRH? Ce concept managérial est mis en œuvre à la Direction des Ressouces humaines à travers le suivi régulier du plan d’actions, avec un accent mis sur le travail en équipe pour de meilleurs résultats, l’élaboration des fiches d’assignation d’objectif et des processus sans perdre de vue la tenue hebdomadaire des réunions de coordination des Services de la DRH dont les comptes rendus circonstanciés sont transmis au Directeur Général, tout ceci dans la quête permanente de « la Performance et de la Compétitivité ».
BONNES PRATIQUES
Ethique et déontologie professionnelles au service de la performance Le besoin d’avoir des normes de bonne conduite professionnelle établies apparaît à tous les niveaux de l’entreprise; de la gestion des ressources humaines en passant par le management ou l’exploitation.
a réputation de tout organisme ne saurait se faire sans une notoriété assise au prix d’une politique et d’une ligne de conduite fixée. Une éthique et une déontologie professionnelle sont une garantie d’une certaine qualité qui met le grand public et la communauté professionnelle en confiance. L’éthique, c’est aussi une charte d’engagements, de responsabilités et de comportements adoptés par une structure et visant à évaluer les conséquences des actes et actions de toute personne physique ou morale affiliée à la société. Pendant que la chaîne de valeurs traçant la déontologie de toute entreprise a pour but de formaliser les notions de bien et de mal dans sa ligne de conduite. Elle représente de la sorte, la matérialisation des convictions individuelles et collectives dans la manière d’agir et de réagir au sein de la société. En somme, le code de conduite établi par la société au travers de son éthique va définir l’ensemble de ses valeurs, principes, vertus et donc de sa force vive.
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IMPACT DE L’ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE SUR LE MANAGEMENT Parce que l’éthique n’est pas un phénomène de mode et qu’il est très im-
portant d’exister au travers de son travail, la déontologie prend une part prédominante dans la gestion des ressources humaines et du management. Les grandes lignes consenties dans le code de conduite de chaque structure vont décider des mesures à prendre en cas de résolution de conflits, de gestions d’opinions divergentes des différents acteurs de l’entreprise, de leur responsabilisation ou encore de la gestion des objectifs ou de l’aide à la décision. Tous ces domaines et bien d’autres ont pour but de conduire vers une sorte de maturité relationnelle dans les rapports des différents intervenants dans l’activité de l’entreprise. Une éthique, c’est aussi des engagements vis-à-vis de ses partenaires. Ainsi, la déontologie doit s’appliquer aussi bien en interne qu’en externe. La déontologie c’est aussi des engagements envers les clients et fournisseurs. En somme, le management éthique est non seulement envisageable mais demeure rentable car la valeur génère la performance. Pour finir, l’éthique est ce qui va contribuer à estimer la qualité de l’environnement professionnel qui déterminera performance et productivité. Il est donc crucial d’impliquer ses salariés dans ses
prises de décisions, d’établir un climat de transparence et de confiance, de mettre l’accent sur la formation, l’écoute et l’accompagnement de ses équipes pour un management qui replace le salarié au cœur de l’entreprise. Parce que l’entreprise a le souci d’attirer les meilleurs et de continuer à faire du profit, son souci se portera sur l’amélioration des performances tout en veillant à l’autonomie de conduite de ses équipes pour valoriser leurs acquis et consolider leurs aptitudes. Ainsi, la qualité d’une entreprise passe par son éthique qui est une question aussi bien individuelle que collective. Cette éthique est aussi une question organisationnelle qui définit les responsabilités et donne les moyens de forger les compétences. On peut donc résumer en disant que l’éthique est un développement personnel visant un progrès et un résultat collectif. Toute approche éthique se doit d’être construite pour concilier l’autonomie de l’individu et son engagement pour l’organisation. Une charte éthique ne saurait donc être mise en place sans une approche tridimensionnelle portant sur des questionnements sur le soi, autrui et l’entreprise.
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INNOVATIONS CODE D’ETHIQUE ET DE DEONTOLOGIE DU PAD
«L'urgence Des actes et habitudes répréhensibles ont pris leurs quartiers au Port Autonome de Douala, écornant sérieusement l'image de marque de ce fleuron de l'économie camerounaise. Il faut agir. Le respect de la morale, de l'éthique et de la déontologie professionnelles doivent reprendre leurs droits. Jean Pierre Mfou'ou Oyono, le Conseiller Technique N°3,chargé par la Direction Générale de mener la réflexion devant aboutir à la mise en œuvre d'un Code de bonne conduite et de déontologie au PAD, explique. Propos recueillis par R.S.M Vous planchez en ce moment sur le code d'éthique et de déontologie applicable au Port Autonome de Douala. De quoi s'agit-il ? Le code d'éthique et de déontologie est la pierre angulaire sur laquelle doivent s'appuyer nos comportements et actions en toutes circonstances au Port Autonome de Douala. Il est le reflet de l'engagement de chacun de nous à l'égard de la hiérarchie, des collègues, des usagers, des clients, des fournisseurs et autres partenaires.C'est donc un instrument important du management de la performance l'un des trois programme de la stratégie de développement et de modernisation du PAD.
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se fait ressentir»
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...l'éthique suppose un ensemble de normes et de lois qui définissent les pratiques acceptables, ainsi que le comportement d'une personne, d'un groupe ou d'une société. L'éthique professionnelle renvoie aux valeurs codifiées qui motivent les conduites des professionnelles. Pourquoi est-ce seulement maintenant que le PAD éprouve le besoin d'avoir un Code d'éthique et de déontologie? Le Port Autonome de Douala est dans un processus de normalisation et de modernisation de toutes ses activités. parce que le PAD se veut une entreprise moderne, par conséquent il doit légitimement se doter d'un code de conduite et de déontologie pour l'ensemble de ses personnels. En effet, nous observons de plus en plus des écarts de comportement des employés du PAD, des actes récurrents qui foulent au pied la morale, l'éthique et la déontologie professionnelles et qui sont aux antipodes de l'orthodoxie administrative d'un organisme comme le nôtre. Des
comportements qui influent négativement sur les performances de l'entreprise et sur son image de marque.Et parmi les maux qui minent les entreprises publiques comme le PAD, nous relèverons: la corruption (monnayage des services ; l'irresponsabilité et l'insouciance, le mépris des usagers, l'autoritarisme administratif, le tropisme du mercenariat, le farniente, le tribalisme, le favoritisme, l'indiscipline, l'opportunisme et la liste est loin d'être exhaustive. Face à cette situation, le Directeur Général nous a instruit de mener une réflexion pour doter notre organisme, au-delà de ceux qui existent, d'un nouvel instrument d'encadrement et de régulation. Il nous appartient tous, de nous familiariser aux principes et règles d'éthique et de déontologie propres à un organisme à la dimension du Port Autonome de Douala et d'en tenir personnellement compte dans tout ce que nous faisons au quotidien. Une meilleure prise en compte de l’éthique et de la déontologie au PAD permettra de renforcer des comportements responsables et plus largement la cohésion sociale. Quelle est l'importante d'un code de conduite ou d'éthique et de déontologie pour une entreprise comme le PAD? Il convient de distinguer au préalable les termes éthique et déontologie. Il existe en effet une nuance qui fait que l'éthique et la déontologie ne signifient pas la même chose, complémentaires. Du grec ethos, qui fait référence au comportement et au caractère d'un individu,et sa manière d'être en général, l'éthique suppose un ensemble de normes et de lois qui définissent les
pratiques acceptables, ainsi que le comportement d'un d'une personne, d'un groupe ou d'une société. L'éthique professionnelle renvoie aux valeurs codifiées qui motivent les conduites des professionnels. Le terme déontologie quant à lui, vient également du grec «deontos»,qui veut dire «devoir». Dans son sens courant, il renvoie aux obligations que des personnes sont tenues de respecter dans leur milieu professionnel. C'est une branche de l'éthique qui établit les fondements des devoirs d'une personne en fonction de la morale. À la différence de l'éthique professionnelle, qui définit ce qu'un individu particulier estime comme moralement correct dans sa profession, la déontologie professionnelle est un code de conduite qui s'applique à tous les professionnels. En conclusion? L’éthique donne des principes directeurs, la règle déontologique leur donne un contenu concret. Comme les règles de droit, les règles d'éthique et déontologique s’appliquent de manière identique à tous les membres du groupe, dans toutes les situations de la pratique. Quelle est sont importance? Je dirais qu'un code d'éthique et de déontologie permet à un organisme comme le PAD de gagner en :crédibilité, pérennité, qualité du climat social, fierté d'appartenance, positionnement sur des marchés, cohérence de comportements, image, notoriété, confiance des parties prenantes, motivation et créativité, résultats économiques, solidarité. Une meilleure prise en compte de l’éthique et de la déontologie par les personnels dans leurs tâches quotidiennes, permet de renforcer des comportements responsables et plus largement la cohésion sociale. LE PAD MAGAZINE
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Les codes on le sait n'ont pas une valeur juridique. Comment entendez vous rendre ce document crédible auprès des portuaires le moment venu et ne pas être un simple recueil de bonnes intentions? C'est justement dans l'élaboration de ce document que nous proposerons les stratégies pour rendre le code d'éthique et de déontologie du PAD crédible et susciter l'adhésion de tous. Le premier gage de crédibilité c'est que le dit document sera le fruit d'un brainstorming. Nous allons impliquer les salariés et les représentants du personnel. Ce document fera l'objet d'une large concertation avec tous les personnels de l'entreprise et nous proposerons au Directeur Général
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sa validation par le Conseil d'Administration, afin que ce dispositif soit opposable à chacun d'entre nous. Parallèlement,le Directeur Général a ouvert le chantier de l'élaboration d'un règlement intérieur au PAD. Ce projet de texte sera soumis à l'approbation du Conseil d'Administration. C'est dire que le Directeur Général tient particulièrement la main à tout ce qui est en rapport avec l'la morale, l'éthique, la déontologie et la discipline au sein de notre organisation.
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ujourd’hui, une nouvelle approche du fonctionnement des services portuaires s’impose, intégrant la performance et la compétitivité logistique au cœur même des programmes d’aménagement des ports. Cette logique, en rupture avec le passé, a démarré depuis une année au Port de Douala avec la mise en œuvre du processus de normalisation . Dans ce cadre, toutes les forces sont mobilisées pour rendre le Port de Douala performant, un catalyseur de la compétitivité de l’économie nationale, moteur du développement régional du
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territoire et acteur incontournable dans le positionnement du Cameroun comme plateforme logistique du Golfe de Guinée. Dans cette stratégie, la coopération occupe une place centrale. A travers elle, le Direction générale entend mobiliser son vaste réseau de partenaires stratégiques pour les financements et l'expertise nécessaire afin soutenir sa stratégie de développement et de modernisation en cours. Depuis la création de l’ex-ONPC, le Port de Douala a signé plusieurs traités de coopération qui le lient aux parte-
naires multiformes: les partenaires au Développement qui se comptent parmi plusieurs institutions nationales et internationales ; puis les partenaires financiers au rang desquels les Banques et les bailleurs de fonds. L’ensemble des accords et conventions signés par le Port de Douala, participent des missions de développement dévolues à l’autorité portuaire dont les prérogatives se déclinent en termes de promotion et de coordination des activités de la plateforme logistique portuaires.
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Douala et Rouen sur la même vague Le Port Autonome de Douala et le Grand Port Maritime de Rouen ont paraphé le 18 juillet 2017, dans la ville de Rouen en France, un accord-cadre de Coopération. Sources/ DAPC/DSR
rand Port Maritime de Rouen a une expérience et une expertise technique et managériale mondialement reconnues dans la gestion des questions de maîtrise et construction d’ouvrages, ainsi que dans la gestion des infrastructures et logistiques portuaire. Le Port de Douala vient de se lancer dans un processus de normalisation et de modernisation de ses activités pour booster sa performance et sa compétitivité. Les deux ports snt liés par une convention de Coopération signeée le 02 mars 1990. Ils se devaient de revisiter cet accord de coopération pour l'arrimer à un nouvel environnement économique et juridique. Conformément à leur vision commune, le nouveau document fixe le cadre de coopération avec la Port Autonome de Douala et ainsi que les conditions et modalités d’actions que les deux parties mèneront pour atteindre leurs objectifs communs. Le contenu de leur collaboration se décline en deux axes. Concrètement, les deux ports coopéreront entre autres pendant trois ans et de façon générale dans les domaines suivants: la promotion des échanges commerciaux entre les deux
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institutions. l'identification et l'extension de la coopération dans les différents domaines techniques commerciaux et industriels de l’activité́ portuaire. Développement et facilitation de la mise en place des relations entre les différents partenaires composant les deux communautés portuaires ; renforcement des capacités et des ressources. Spécifiquement, il s'agit du développement et de la planification des infrastructures maritimes et terrestres ; l’amélioration et la maintenance des accès nautiques ; l’assistance à la
maîtrise d’ouvrage; la formation du personnel technique dans les domaines du dragage, de l'hydrographie, du balisage, et conduite des travaux portuaires. Ces domaines pourraient être complétés selon les besoins et à travers des avenants. Cet accord-cadre de Coopération a été paraphé côté Port Autonome de Douala par le Directeur Général Cyrus Ngo'o et côté Grand Port Maritime de Rouen, par Nicolas Occis, Directeur Général intérimaire. Les deux responsables étaient accompagnés de leurs proches collaborateurs LE PAD MAGAZINE
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COOPERATION La coopération en soutien La Coopération constitue l'un des piliers de la nouvelle dynamique en cours au Port Autonome de Douala. Depuis un an, le PAD a en effet décidé de réchauffer ses relations nationales et internationales, tout en nouant de nouvelles. Le Conseiller Technique N°4, Chef de la Division de l'Analyse, de la prospective et de la Coopération, Faustin Dingana explique les tenants et les aboutissants de la nouvelle vision de Monsieur le Directeur Général du PAD sur la coopération au Port Autonome de Douala . Propos recueillis par RSM
Quelle importance revêt la coopération pour un port comme celui de Douala? Pour mieux appréhender l’importance de la coopération pour un port comme celui de Douala, il convient d’abord de préciser, que le port est avant tout une plateforme économiques d’échanges et de services, et un passage privilégié du commerce international. Il est de ce point de vue une zone de transit et du transport multimodal, avec ce qu’elle regorge infrastructures et superstructures à gérer et une organisation d’un ensemble comme de services pour les navires et la marchandise. Dans le contexte actuel, marqué par une intensification des échanges comme vous pouvez l’observer, dans un environnement de plus en plus concurrentiel, le port de Douala qui reste un important levier du développement de la compétitivité de notre pays, se doit d’être performant et lui-même compétitif, pour ainsi faire face à de nouveaux enjeux sociaux, sociétaux, économiques, techniques et environnementaux. Dans cette quête à l’attractivité, l’amélioration de la performance du port de Douala, le PAD, régulateur et animateur de la place portuaire, est engagé, avec l’ensemble de la commu-
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...le port de Douala qui reste un important levier du développement de la compétitivité de notre pays, se doit d’être performant et lui-même compétitif, pour ainsi faire face à de nouveaux enjeux sociaux, sociétaux, économiques, techniques et environnementaux.
nauté portuaire de Douala, dans un vaste programme de normalisation, de rénovation et de modernisation du port de Douala, dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle vision portée et présentée à ladite communauté portuaire par le Directeur Général du PAD, au cours de la 32ème session du Conseil de la communauté, Port-synthèse, le 28 décembre 2016. Dans sa nouvelle vision, le Directeur Général du PAD, Président de Port-synthèse, projette le port de Douala dans la modernité à travers un vaste chantier : - De réhabilitation des infrastructures et superstructures existantes et de construction de nouvelles, pour répondre à l’accroissement du trafic ; - De normalisation et d’amélioration des process et procédures des opérations portuaires;
- De sécurisation du domaine portuaire, de la marchandise et des navires dans le cadre de la mise en œuvre efficiente et contextuelle des recommandations du code ISPS et j’en passe…. Toutes ces actions visent le renforcement de l’attractivité, de la performance et de la compétitivité du port de Douala, comme je vous l’ai dit tantôt. C’est dans le cadre de cette vision stratégie de développement du Port de Douala, laquelle anticipe les besoins en infrastructures et autres mesures d’accompagnement, que se situe l’importance de la coopération. En ce que, la coopération permet au PAD de s’arrimer aux évolutions du secteur portuaire et bénéficier de l’expérience des autres, de leur savoir et savoir-faire, de leurs ressources, humaines et financières pour rénover notre port en le modernisant. Quelle est la situation de la coopération du Port Autonome de Douala? Cette question appelle à dresser l’état des lieux de la coopération dans notre organisme portuaire. Il faut dire à cet égard que les liens de coopération qu’entretient aujourd’hui le PAD remontent pour certains aux relations nouées depuis l’ex-ONPC. Cela étant, il convient de retenir que dans sa vision stratégique, le Directeur Général du PAD entend entretenir des liens de coopération avec des partenaires suivant quatre axes, à savoir (1) la coopération interprofessionnelle ou interportuaire, (2) la coopération institutionnelle, (3) la coopération financière, (4) la coopération académique, et le Port entretient des relations avec plusieurs places portuaires, on parle de
coopération interportuaire; c’est le cas des conventions qui nous lient au Grand Port Maritime de Rouen, au Grand Port Maritime de Marseille, au Port Autonome d’Abidjan, au Port de BUSAN (Corée du Sud), au Port d’ULSAN (Corée du Sud), à l’Office des Ports et Rades du Gabon (Gabon), et au Port Autonome San Pedro (Côte d’Ivoire). Les relations avec les organismes tels l’Association de Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC), l’Organisation Hydrographique Internationale(OHI), de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), de l’Association Internationale de Signalisation Maritime (AISM), de l’Association Internationale Villes et Ports (AIVP) ou l’International Association of Ports and Harbors (IAPH), Port Synthèse, font partie de la coopération interprofessionnelle; - La coopération institutionnelle, par cet axe, le PAD participe à plusieurs réunions des organisations faîtières qui traitent divers sujets dont des questions maritimes, ou des problématiques liées aux questions portuaires ; par exemple le CONAFE, le CCO-PAD, la CNUCED, le GICAM….. - Le PAD est aussi engagé sur l’axe de la coopération financière à travers laquelle nous bénéficions des ressources financières nécessaires à l’amélioration de nos infrastructures et logistique d’exploitation. C’est le cas de nos accords avec la BANQUE MONDIALE, l’Agence Française de Développement (AFD), la KFW, etc……) - A côté de ces accords de coopération connus, le PAD a souvent fait recours en fonction de ses besoins en ressources humaines, à plusieurs autres accords de coopération pour la formation de son LE PAD MAGAZINE
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COOPERATION
personnel et le renforcement des capacités de ses agents. On peut classer cet axe de coopération dans le registre de la coopération académique. On peut citer à titre d’exemple, la coopération avec l’Université de Douala (UDO), l’Institut Supérieur de Management Public (ISMP), l’Institut Africain d’Informatique (IAI), l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) (Côte d’Ivoire).
Quel est le dispositif mis en place dans la nouvelle donne de la coopération afin de la rendre fructueuse pour le Port Autonome de Douala? Nous nous devons avant tout de relever que sur proposition du Directeur Général, une nouvelle dynamique managériale a été lancée à la suite du Conseil d’Administration de Décembre 2016, qui a doté l’organisation des services du PAD d’une architecture organisationnelle qui consacre la nette séparation entre les fonctions stratégiques et les fonctions opérationnelles. Dans ce cadre, le PAD a vu la création d’une Division de l’Analyse, de la Prospective et de la Coopération, étoffée de trois cellules dont la celle de la coopération, toutes organisées en staff. La Cellule de Coopération est pour sa part dotée de chargés d’Etudes, et Chargés d’Etudes assistants qui sont chacun chargés du suivi d’un portefeuille précis de partenaires.
Pouvez vous être plus explicite sur les ressorts et les méandres de la di-
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vision dont vous avez la charge ?
Pour être clair, disons que cette Division est la matérialisation d’une ambition qui dé-
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...la capitalisation de tous ces actes de coopération se traduit par le transfert de technologie, le renforcement des capacités, l’amélioration et l’optimisation des ressources, la maîtrise du savoir et du savoirfaire portuaire.
coule de la vision du Directeur Général. Nos missions visent principalement la recherche de l’amélioration de la per-
formance portuaire et la compétitivité du Port de Douala. Il s’agit de fournir au Directeur Général, à travers la cellule de l’Analyse, des éléments de vision sur les projections faites, des analyses fiables et des évaluations pertinentes sur les tendances réelles de l’activité portuaire. Les recommandations qui en découlent, sont transcrites dans des notes à la fois conjoncturelles et structurelles utiles pour la décision managériale. Quant à la cellule de la prospective, elle se charge de faire des études techniques, du schéma directeur en se nour-
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rissant des statistiques fournies par la cellule de l’Analyse. Des modèles d’exploitation sont élaborés tout en formulant les mesures prospectives et correctives qui répondent aussi bien à la situation évolutive de l’entreprise, que pour ses besoins d’exploitation. La coopération enfin, vient comme le pendant opérationnel de ces deux premiers leviers. Elle se déploie sur le terrain de la matérialisation des besoins exprimés, besoins qu’elle transforme en missions de recherche de financements ou en signature d’accords de partenar-
iat qui justifient ainsi notre présence sur le théâtre des négociations et des relations partenariales avec diverses autres entités. Depuis un an, le PAD a lancé une offensive pour la reconquête des partenaires traditionnels nationaux et internationaux ainsi que bien d'autres axes. Concrètement que doit attendre le Port Autonome de Douala de ce déploiement ? Comme nous l’avons déjà implicitement
dit, la capitalisation de tous ces actes de coopération se traduit par le transfert de technologie, le renforcement des capacités, l’amélioration et l’optimisation des ressources, la maîtrise du savoir et du savoir-faire portuaire. En somme, de la coopération , le PAD tire des avantages substantiels en termes d’expérience et du know-how que nous allons chercher chez les autres, pour l’optimisation de nos ressources à la fois matérielles et financières bénéfiques au développement et à l’optimisation de la plateforme portuaire. LE PAD MAGAZINE
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PROFILS Laurice Volontée TOWA
L'amazone de la Capitainerie Rien ne prédestinait la jeune Laurice Volontée TOWA à un des nombreux métiers portuaires. Elle qui rêvait prendre les aires au commande d'un avion. Mais à défaut du ciel, Cette native de Bazou dans le département du Nde devenue à la majorité madame Tchoua, va opter pour la mer à la demande insistante de ses géniteurs. Adeline Taffou
près cinq brillantes années d’études supérieures à Accra au Ghana, sanctionnées par un « Certificate of Competencing in Marin Electrical/Electronics class two » qu'elle va être engagée dans l'entreprise Boluda Cameroun. Une entreprise fraçaise installée spécialisée dans les activités de remorquage et de lamanage (assistance à l’amarrage des navires sur les quais, Ndlr) au port de Douala. Elle y occupera tour à tour, les postes d’opératrice radio, électricienne/électronicienne, assistante qualité et personne désignée. En 2013, Laurice repond à l'appel du large. Il il jette ses amarres sur le quai 11, plus précisément à la Capitainerie en qualité d’Officier de Port. Elle se dpnne pour ambition de partager son expertise avec les compétences trouvées sur place à et surtout ajouter un arc
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à son carquois. Trois ans plus tard, elle est promue Chargée d’Etudes Assistant. Son dynamisme et son esprit de discernement, sa volonté sans faille à donner plus ne manqueront d’intéresser davantage sa hiérarchie. En mars 2017, Laurice Volontée est promue Chef de Service de l’Accueil et de l’Assistance à la Capitainerie. C'est elle qui accueille au quotidien les équipages des navires en escale au Port de Douala/Bonabéri et leur apporte assistance et sécurité. Vous voulez visiter la place portuaire de Douala, vous serez reçu par le sourire, la disponibilité et la volonté de Laurice à rendre votre visite interessante et enrichissante. Tranquillement, celle qui peut se targuer d'être la toute première camerounaise à avoir reçu une formation dans une branche pointue de la marine à
l’Ecole Maritime d’Accra au Ghana, se fait une place à la Capitainerie. « Une amazone au cœur de l’activité masculine ». Sans complexe ou préjugé, Laurice Tchoua abat ses cartes pour mériter davantage la confiance de sa hiérarchie en mettant ses connaissances et son expérience au service de la nouvelle dynamique en cours d'implémentation en cours au Port de Douala/Bonabéri. Laurice Volonté Tchoua a les rêves plein la tête. Elle a des ambition. C'est sa motivation à donner toujours plus, à apprendre. Qui sait de quoi demain sera fait. Un brin philosophe, Volontée, l'amazone de la Capitainerie a la ferme conviction qu'elle atteindra les cimes dans son domaine.
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PROFILS
Evelyne Merveille Ngo Nyeck
De fins doigts … pour des travaux « durs » Son doux regard d’enfant sage, sage son look d'étudiante cache une femme au caractère bien trempé, à la forte personnalité qui a choisi de poursuivre un cursus qu'on pensait seulement réservé aux hommes. Adeline Taffou
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es études techniques sanctionnées par un Baccalauréat F4 au Lycée technique de Nkolbisson à Yaoundé vont conduire Evelyne Merveille à la prestigieuse Ecole des Travaux Publics. Ses doigts fins, elle a décidé de les tremper dans le mortier en travaillant dans des chantiers de construction des œuvres architecturales. Son diplôme d'ingénieur de génie civil en poche, elle va entamer une riche carrièe qui la conduira dès mars 2003 à la société Bet Arsuk comme Technicienne d’Etudes de Suivi des Travaux, en passant par Bet Gert Cameroun (Responsable bureau d'études), Cabinet ADM, Ecpc BTP, Dik's Business GROUP jusqu'à Neptune Oil S.A. Comme Directeur Technique. En 2013, l'ingénieure de génie civil Evelyne Merveille Ngo Nyeck est engagée au Port Autonome de Douala et affectée à la Capitainerie. Assurément, la hiérarchie n’a pas fait un mauvais choix puisqu' Evelyne met immédiatement son expertise au profit de son employeur pour relooker les aires portuaires, y compris les magasins et les bâtiments administratifs. En 2017, Merveille, prend du galon. Elle est nommé Chef Service Gestion du Patrimoine Immobilier à la Direction des Affaires Générales. Comme à son habitude, la dame au doigts fins va s’illustrer une fois de plus dans ses nouvelles
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fonctions par sa disponibilité, le sens du service, son humilité, son dynamisme et sa gestion des hommes et des femmes mis à sa disposition. Elle pilote sous l'oeil vigilant et critique de sa hiérarchie, les travaux de réfection des bureaux administratifs du PAD. Képi sur sa coiffure, chasuble sur son tee-shirt, jean, baskets, Evelyne contrôle minutieusement l’exécution des travaux et les exigences des uns et des autres auprès des entreprises adjudicataires. Du premier au douzième étage, Merveille arpente du matin au soir, les escaliers pour des contrôles de routine. Elle veille à s’assurer que les personnels du PAD sont en train de travailler dans dans les meilleures conditions, et que leurs sollicitations et avis sur les aménagements sont respectés. Des travaux de maçonnerie jusqu’à la peinture en passant par la réfection des lignes électriques et les travaux d’étanchéité, Evelyne trempe ses doigts fins dans le ciment, la peinture et les câbles. Elle aime son job et le prouve. Pour Merveille, ce qui mérite d'être fait, mérite d'être bien fait. Dans la conduite des travaux, aucun mot ne dépasse l'autre quand elle donne des instructions. Mais, les résultats sont là pour confirmer le caractère fort d'une femme de tête. Une forte tête. Sa passion du travail bien fait a fini par rendre Merveille merveilleuse auprès de ses collègues.
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FEATURES PAD/ Communauté riveraines
Le dialogue permanent pour une parfaite symbiose Les communautés riveraines sont des entités importantes dans la stratégie de développement et de modernisation du Port Autonome de Douala. Toute une cellule a été créée pour favoriser des relations harmonieuses entre le PAD et ces communautés. Madame Angélique Béatrice NLEND, Epse TOUENGUENE, a été chargée d’animer cette cellule. Elle explique ici les tenants et les aboutissants de la désormais prise en compte des communautés autochtones par le PAD. Propos recueillis par Hubert D.Tsala La cellule chargée des relations avec les communautés riveraines vient d’effectuer une tournée au sein des communautés des ports de DoualaBonabéri, Limbé, Tiko, Idenau. Quelle était la raison d’être de cette descente? Il faut savoir que la cellule chargée des relations avec les communautés riveraines a été récemment créée précisément au mois de mars 2017. Comme un certain nombre de structures du PAD, elle entre en droite ligne des préoccupations de la Direction Générale à savoir insuffler une nouvelle dynamique au Port Autonome de Douala. Le Directeur Général a envisagé une nouvelle manière de collaborer avec des communautés qui sont autour et à l’intérieur des ports de Douala, Tiko, Limbé. Le port de Limbé est concerné par ce que jusqu’à présent c’est le port de Douala qui assure encore la gestion de ce port de manière transitoire. Concrètement, il s’agit pour le PAD d’une démarche inclusive. La cellule en
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charge des communautés riveraines joue donc, le rôle d’interface entre la Direction Générale et ces communautés. Pendant notre tournée, nous avons pu relever les doléances des communautés riveraines que nous avons transmises à la Direction Générale. Aussi, nous leur avons expliqué que le port n’a pas pour intention de les asphyxier,mais dans la relation Port-ville, de prendre en compte leurs préoccupations pour une cohabitation harmonieuse. Cette tournée a permis à la cellule chargée des relations avec les communautés riveraines d’appréhender les réalités de cette collaboration. Nous avons ressenti l’engouement de ces communautés qui se sentent aujourd’hui écoutées, considérées et respectées. Pourquoi les communautés riveraines sont elles désormais prises en compte dans la gestion et les stratégies de développement et de modernité du PAD? Le port fait partie du tandem port-
ville. Le Directeur Général occupe, vous le savez le poste de Vice-Président Afrique de l'Association des Villes Portuaires(AIVP). Et cette association préconise une prise en compte des populations riveraines dans les stratégies de développement et de modernisation des ports. Il importe donc et avant tout d’établir un dialogue avec les communautés situées près des installations portuaires. Il faut que ce dialogue soit constant et efficace. Bien intégrer les réalités de ces communautés est capital mais il faut également pouvoir leur faire comprendre ce qu'est un port, comment il fonctionne, etc. Le Port doit davantage communiquer avec ces communautés et faciliter la mise en place d'une plate-forme d'échanges tout en créant une synergie interactive entre le Pad et les riverains. Le PAD dans sa démarche de développement et de modernité, intègre donc ces paramètres. Des comités de normalisation des rapports entre le PAD et les communautés riveraines ont ainsi été créés pour ce faire.
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Nous leur avons expliqué que le port n’a pas pour intention de les asphyxier,mais dans la relation Port et ville, de prendre en compte leurs préoccupations pour une cohabitation harmonieuse.
Madame TOUENGUENE, vous êtes l’un des doyens du PAD avec vos 31 ans de service. Quel regard portezvous sur la nouvelle dynamique lancée par la direction générale depuis un an? Lorsqu’on a 31 ans dans une entreprise
comme le PAD, on peut se permettre de parler d’une certaine maturité, on a acquis de l’expérience. Aujourd’hui, le regard qu’on a de la nouvelle dynamique, c’est un regard avant-gardiste, on sent une force, un engouement que le Directeur Général impulse pour faire du port de Douala, un port moderne en im-
pliquant tous les collaborateurs à la réalisation des grands projets. C’est une approche de management très moderne, participative et transparente, qui connait du succès de nos jours à travers le monde.
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FEATURES
Mercy Ships Medical Outreach
Understanding The Role Of Port Authority Of Douala Besides receiving the hospital vessel in Douala Seaport, the Port Authority of Douala is also offering a plethora of services. Victorine BIY NFOR
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PATIENTS DU MERCY SHIPS :
CHEZ NOUS, CHEZ VOUS! endant dix mois, le Port Autonome de Douala va accueillir le navire médicalisé Africa Mercy de l’organisation non gouvernementale Mercy Ships. Au-delà de l’exécution d’une instruction présidentielle, comment ne pas être sensible et saluer à sa juste valeur, cette initiative ô combien salutaire de Monsieur le Président de la République Paul Biya, et de son illustre épouse, Madame Chantal Biya, ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO. Cette initiative disais-je, est l’ pression la plus aboutie de l’humanisme d’un homme d’Etat et de son épouse. Six mille ( 6000) personnes, atteintes de maladies diverses
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et rares, soignées gratuitement par une équipe de praticiens issues d’un vaste réseau mondial comprenant les meilleurs praticiens hospitalo-universitaires du monde. Ces spécialistes ont pour mission de réduire la charge morbide, particulièrement chez les populations les plus pauvres et les plus vulnérables. Le Port Autonome de Douala joue sa partition à fond. Toutes les dispositions ont été prises pour que le séjour de ce navire-hôpital et tout son équipage se déroule dans les meilleures conditions au poste 10 du Port de Douala/Bonabéri, ainsi que la facilitation de l’accès des patients au navire. Pendant dix mois, le Port de Douala qui se réjouit d’être
he euphoria that welcomed the berthing at Quay 10 of Douala Seaport on August 16, 2017 of Africa Mercy vessel of the Mercy Ships Non-Governmental Organization on humanitarian mission to Cameroon was telling of the commitment of the management of Port Authority of Douala to the government-led initia-
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la plateforme logistique de l’une des nombreuses actions humanitaire et sociale du couple présidentiel offrira un nombre important de services classiques au navire ainsi qu’ une contribution aux patients et tout autre service qui lui sera demandé. Au navire-hôpital, le Port de Douala va assurer: le pilotage; le chalanage, le remorquage, le lamanage, l’avitaillement, l’enlèvement des déchets et la police du plan d’eau.L’importance de cette opération est donc telle que sa réussite constitue un important enjeu pur le PAD. C’est un impératif qui s’impose à nous en tant qu’acteur institutionnel.
tive. On board to welcome the crew of the hospital vessel to Cameroon, the land of legendary hospitality, was the top management of the Port Authority of Douala, PAD, led by its General Manager and Deputy, Cyrus Ngo’o and Charles Michaux Moukoko Njoh respectively. LE PAD MAGAZINE
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FEATURES
Drumbeats, smiles and handclaps welcomed the medical team with Captain John Borrow leading the way. Flags of countries that have enjoyed the humanitarian services of Mercy Ships like Australia, Brazil, Cameroon, the Democratic Republic of Congo, France, Great Britain, Greece and Mali, floated on Africa Mercy as it made its way to Quay 10. What PAD Is Offering During its 10-month stay in Cameroon, the ocean-going vessel from Mercy Ships will receive support from the Port Authority of Douala. PAD officials on August 16, 2017 stated that regular patrols on land and sea will be part of their duty. Checks on those entering or leaving the port have also been tightened. Supply of potable water to the ship is also the responsibility of PAD, and all has so far been going well. PAD also ensures that medical, kitchen and waste water as well as polluted oils are properly discarded in line with environmental norms. PAD oversees logistics and personnel of companies selected to manage waste on board the ship so that all goes according to dic surgery of congenital anomalies, plan. non-cancerous deformities, obstetric fistula, cataract, dental care and plasThe Medical Outreach Mercy Ships is in Cameroon at the in- tic surgery, among other diseases. vitation of President Paul Biya and is The campaign lasts from August 2017 to June 2018. carrying out its medical outreach under the patronage of First Lady Africa Mercy Chantal Biya. Over 4,500 patients from the 10 regions of the country are Africa Mercy is the vessel of the eligible for free general and orthope- largest Non-Governmental Organiza-
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tion hospital ship, Mercy Ships. The ship, built in Denmark in 1980 and acquired in 1999, has a crew of 474 and measures 152 metres in length and 23.7 metres in width. The vessel has five operating theatres, recovery, intensive care and hospitalization wards with 82 beds. Africa Mercy has two compartments occupying 1,200 square metres.
3ème PORTIQUE DE QUAI
LE PAD DIT MERCI
À MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
la nouvelle dynamique compétitivité
accessibilité
célérité
performance