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LECTURE

L’AUTEURE DU MOIS: JENNIFER TREMBLAY

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Éditrice, auteure et dramaturge, cette passionnée des mots plonge dans l’aventure de la publication collective avec Quand Marie relevait son jupon, une œuvre mélangeant habilement histoire et érotisme.

> Vous comprise, six auteurs ont prêté leur plume à cet ouvrage. Quelles étaient les consignes? L’action devait se dérouler au Québec avant 1950, et il fallait trouver un équilibre entre l’aspect historique et érotique. L’histoire de Philibert Deladurantaye colle à des faits historiques peu connus, alors que Sébastien Chabot s’est inspiré d’une œuvre québécoise marquante. Marie Christine Bernard, elle, a inventé son personnage de docteur… mais les doctrines qu’il défend ont été adoptées officiellement à une certaine époque. Je crois que les intérêts de chacun ont donné à ce recueil une forte personnalité! > Quelle est la recette, selon vous, pour une bonne histoire libertine? Je pense que la rencontre entre deux personnages possède un fort potentiel érotique s’il y a au moins un de ces ingrédients: de l’exotisme, de l’humour, de l’interdit, du désir ou, parfois, une forme de crédulité… L’héroïne de Geneviève Lefebvre essaie de se libérer de son désir pour un homme marié en faisant l’amour à son propre mari, alors qu’Aline Apostolska raconte la relation entre Marie Rollet et un grand chef autochtone… Ouf! La rencontre avec l’Autre est puissante! > À votre avis, pourquoi l’érotisme littéraire plaît-il autant aux femmes? Ce n’est pas une question d’homme ou de femme. L’érotisme plaît aux êtres humains, point! (Collectif, VLB éditeur, 2015, 256 p., 24,95 $.)

Un extrait de Quand Marie relevait son jupon: «Si Dieu m’avait aimé un peu, il m’aurait épargné la fureur de mourir sans avoir touché ces fesses superbes que je devinais sous ta robe et que tu offrais aux regards des hommes de ton pays comme des hommes de passage comme moi.»

À LIRE CE MOIS-CI

Toute la lumière que nous ne pouvons voir,

par Anthony Doerr. Coup de cœur pour ce lauréat d’un Pulitzer! Dans ce roman de guerre, on suit le destin de deux êtres magnifiques: Marie-Laure, jeune parisienne aveugle et réfugiée avec son père à Saint-Malo, et Werner, un soldat allemand. Ils connaîtront les horreurs de la guerre, jusqu’au jour de leur rencontre, alors que la Libération est imminente. Une bouffée d’espoir! (Albin Michel, 2015, 624 p., 34,95 $.)

Six minutes: une enquête de Maud Graham,

par Chrystine Brouillet. Notre reine du polar s’intéresse une fois de plus aux femmes victimes de violence conjugale. Alors que Nadia a dû fuir en pleine nuit et prendre une nouvelle identité, Rachel multiplie les aller-retour à l’urgence. Ce qui les unit? Dominique, le patron de l’une, l’amoureux de l’autre, qu’on trouve mort dans son appartement. À partir de là, victimes, coupables, tout s’embrouille… (Éditions Druide, 2015, 320 p., 24,95 $.)

Les quatre saisons de l’été, par Grégoire Delacourt. Été 1999. Ils ont 15, 35, 55 et 75 ans. Ils vivent les premiers – ou les derniers! – émois de l’amour, dans la peine de la rupture comme dans le bonheur de la réconciliation. En apparence, rien ne les relie entre eux, mais, en cours de route, les fils se nouent subtilement. De l’amour incompris à la passion complice, les personnages nous invitent dans leur intimité avec beaucoup de candeur. (JC Lattès, 2015, 200 p., 29,95 $.) /

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