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COUP DE POUCE MAMANS

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ÇA COÛTE VRAIMENT SI CHER,

DES ENFANTS?

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Je sortais à peine de l’université lorsque je suis tombée enceinte de mon premier enfant. Diplômes en poche et sans le sou, mon amoureux et moi, on croyait qu’il suffisait d’un peu d’amour et de quelques trucs usagés pour fonder une belle famille.

Pour l’amour, on ne s’était pas trompés. Par contre, on a vite compris qu’un bébé venait avec des couches, un service de garde, un appartement plus grand, des électroménagers et j’en passe. Avec les années, on est devenus moins naïfs, mais c’est toujours cette belle folie, ce même élan du cœur qui nous a incités à faire d’autres bébés.

Souvent, les gens évoquent les coûts comme frein pour agrandir leur famille ou même avoir des enfants. Normal. Mais certaines institutions financières et compagnies d’assurances font des campagnes publicitaires terrifiantes! L’une d’elles, par exemple, affirme qu’il en coûte 254 000 $ pour élever un enfant jusqu’à ses 18 ans. J’éprouve un certain malaise devant cette idée d’enfant-projet que nous proposent les institutions financières. Évaluer le coût d’un enfant et épargner dans le but de financer sa première année de vie ou ses études universitaires, comme on le fait pour des vacances ou l’achat d’un immeuble, me sidère.

Pourquoi? Parce qu’un projet, on le planifie sur une période déterminée, on le budgète et on l’assure en cas de vol ou de dommage. C’est rationnel, un projet. Cela produit des résultats, réussit ou échoue. Mais un enfant, c’est imprévisible. Celles qui ont vécu l’infertilité savent qu’on ne choisit pas d’être mère ni quand cela se produira. Et les parents d’enfants handicapés ou gravement malades ont compris qu’il n’existe aucune assurance garantissant la santé d’un enfant.

Mon amie Guylaine, mère de deux jeunes adultes, est convaincue que l’argent ne devrait pas être un facteur qui influence notre choix. «Même quand on a les moyens de fonder une famille, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. On peut perdre notre emploi, vivre un krach boursier, un divorce ou une maladie grave qui nous appauvrira», explique-t-elle, en précisant qu’elle ne pensait jamais divorcer et encore moins élever ses enfants sous le seuil de la pauvreté.

Mais ça coûte vraiment si cher, avoir des enfants? Une étude réalisée par l’ACEF de l’Est de Montréal, auprès de 11 familles aux revenus variés, révèle que le coût moyen de la première année de vie d’un enfant est de 5 194 $. Le montant varie de 1 090 $ à 13 290 $. C’est donc dire que le coût réel d’un enfant fluctue en fonction du revenu des parents. On s’en doutait.

Par contre, éduquer des enfants avec moins d’argent, dans une société qui nous incite à consommer, ne risque-t-il pas d’en faire des êtres malheureux? À moins de tomber dans l’indigence, c’est tout le contraire, affirme ma copine Annabelle, mère de quatre enfants. «De nos jours, les enfants obtiennent des jouets et font des voyages qu’ils n’ont même pas le temps de désirer. Pourtant, le désir est essentiel au bonheur. S’ils veulent être en mesure de réaliser des projets à plus long terme, comme des études, ils doivent apprendre à attendre. Il faut aussi qu’ils apprennent à se faire dire non pour découvrir leurs propres ressources et les développer. Quand on a de bons moyens financiers, il est plus déchirant d’imposer des limites à nos enfants. D’une certaine manière, c’est plus facile de leur dire non quand on n’a pas d’argent.»

Si l’argent ne fait pas le bonheur, il en faut quand même un peu pour combler les besoins de base d’un enfant. Mais la grosseur de notre portefeuille ne devrait pas pour autant être le principal facteur dictant notre accès à la famille… >

Si l’argent ne fait pas le bonheur, il en faut quand même un peu pour combler les besoins de base d’un enfant.

0-5

ans

HORAIRE STRICT, BÉBÉ HEUREUX?

Repas, sieste, bain, sorties à heures fixes... Est-ce vraiment mieux pour bébé? En fait, cela dépend de son tempérament. «Certains bébés fonctionnent bien dans un horaire régulier; d’autres, un peu moins, explique Céline Poulin, professeure en éducation à l’enfance au cégep de Sainte-Foy. Le plus important, c’est d’observer notre enfant et de répondre à ses signaux de faim et de sommeil.»

De la même façon, certains poupons s’adaptent facilement aux changements de routine, d’autres ont plus de mal. Si le nôtre fait partie de la deuxième catégorie, on essaie de respecter le plus possible ses horaires habituels, mais sans en faire une obsession; un léger décalage ne pose habituellement pas problème. Et s’il est judicieux de minimiser les écarts à sa routine, ça ne veut pas dire qu’on doive éviter toute sortie pendant deux ans! Tout est une question d’équilibre.

En visite chez des amis ou en vacances, on aide bébé à composer avec le changement en recréant ses petits rituels et en faisant les choses dans le même ordre. Par exemple, chanson, massage du ventre, câlin et bec avant le dodo. On apporte aussi doudou, peluche, couverture, bols et autres objets familiers. «Ces petites habitudes constituent des repères qui l’aident à comprendre ce qui s’en vient et à se sentir en sécurité», explique Céline Poulin.

13+

ans

ADO MALADE?

L’ÉCRITURE PEUT L’AIDER

Quelque 20 % des jeunes qui souffrent d’une maladie chronique comme l’asthme, le diabète ou la fibrose kystique présentent des symptômes d’anxiété et de dépression. En comparaison, ce taux est de 8 % chez les adolescents en général. Comment aider notre jeune à améliorer son moral? En lui suggérant de mettre par écrit ses états d’âme, que ce soit sur papier ou à l’ordinateur. En effet, selon l’analyse d’une cinquantaine d’études effectuée au

CHU Sainte-Justine, l’écriture dite expressive, dans laquelle une personne utilise le «je» pour exprimer son vécu et ses émotions négatives, permet de diminuer la détresse psychologique. Dans certains cas, il y a même une amélioration de la santé physique. Notre ado n’a rien à perdre à essayer!

IL VEUT

6-12

ans

CONNAÎTRE MON SALAIRE

Un enfant d’âge primaire est encore incapable d’évaluer notre degré d’aisance financière à l’aide d’un chiffre. Pour lui, 30 000 $ ou 80 000 $, c’est beaucoup d’argent! Vaut mieux plutôt chercher à comprendre ce qui se cache derrière sa question. «Il a peut-être entendu un ami dire que sa mère gagne tant et il veut comparer ou encore il envie sa grosse maison et ses jouets, dit l’orthopédagogue France Paradis, qui donne des conférences sur les enfants et l’argent. À moins qu’il ait peur qu’on manque d’argent? En le faisant parler, on peut cerner ce qui le tracasse vraiment.»

Selon le cas, on peut lui parler de nos valeurs quant à l’argent, du fait que, dans la vie, on doit faire des choix et qu’on ne peut pas tout avoir, qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un tas d’argent pour être heureux, etc. Toutefois, si on a des difficultés financières et qu’il s’inquiète, il est préférable de le rassurer, sans plus. «Les enfants n’ont pas à porter sur leurs épaules les pro- blèmes d’argent des adultes», insiste Émilie Bernet-Pelletier, conseillère en éducation à la consommation à l’ACEF de l’Est de Montréal.

On décide de lui révéler combien on gagne? «On évite de lancer un chiffre sans mise en contexte, estime France Paradis. Il faut aussi parler des dépenses et de ce qu’il nous reste, une fois qu’on a tout payé.» Une belle occa- sion d’entreprendre ou de poursuivre son éducation financière! .

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