Le Bonbon - Paris Est - Septembre 2020

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BONNE RENTRÉE LES LOULOUS !

PARIS EST

Septembre 2020 - n° 120 - lebonbon.fr


Photographe : Naïs Bessaih www.naisbessaih.com Modèle : Maxime Trosdorf


Édito Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur de Création

Tom Gordon

Office Manager

Coralie Bariot

Rédactrice en Chef

Rachel Thomas

Rédacteur en Chef Nuit

Lucas Javelle

Graphistes

Clément Tremblot Antoine Mercier

Secrétaire de Rédaction

Louis Haeffner

Rédacteurs

Lisa Belkebla Mika Do Morgane Espagnet Lucienne de la Paillade Sarah Sirel Zoé Stène

Social Media Manager

Lionel Ponsin

Photographe

Naïs Bessaih

Directeur commercial

Nicolas Delmatto

Head of Sales

Maxime Trosdorf

Directeurs de Clientèle

Aude Gerlat

Chef de Projets

Anouchka Broche Chloé Decombes Pierre de la Chaise

Chefs de Publicité

Élodie Chaduc Élodie Gendron Benjamin Haddad

Lead Développeur

Victor Piot

Chefs de Projets Digitaux

Dulien Serriere Florian Yebga

Responsable Vidéo

Tanguy Jacquemier Slavica Depikolo

Vidéo

Raphaël Breuil Nicolas Grellier

Culture et Partenariats

Antoine Kodio

Contact

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49

Nous allons vous demander quelques instants de replonger dans l’océan turquoise de vos souvenirs. Vous vous rappelez de ces personnages parfois imposants, parfois sévères, parfois mous, tyranniques, passionnés ou tout simplement justes qui ont rempli à la craie les tableaux noirs de notre jeunesse ? Pas besoin d’antisèche, vous l’avez, c’est bien des profs qu’il s’agit et nous allons profiter de cette rentrée pour leur faire une déclaration d’amour. Oui, même à vous Madame Bernard, aride prof de mathématiques qui refoulait sévèrement du bec (nous avons tous eu une Madame Bernard) dont les tentatives pour nous faire rentrer dans le rang se sont soldées par de lamentables échecs. Nous vous aimons parce que toutes et tous, dans l’odeur de sapin fatigué des préfabriqués, vous avez aiguisé notre envie de connaître, et asséché notre ignorance. Et puis, nous pouvons l’avouer maintenant, vous étiez aussi parfois matière à fantasmes : que celui ou celle qui n’a jamais ressenti ses premiers émois d’ado sur sa ou son prof stagiaire de français nous jette la première boulette de papier... Au-delà de ces considérations quelque peu fantasmatiques, il y a aussi ce moment magique où la rencontre avec un ou une prof bouleverse votre existence, fait naître une vocation et donne une direction à votre vie. Pour toutes ces raisons, nous rendons un vibrant hommage au corps enseignant qui, trop souvent dans notre beau pays, n’est pas reconnu à sa juste valeur. Et puis, si le Bonbon préfère de loin l’école buissonnière, nous sommes sûr.e.s que ses pages regorgeant de bonnes idées sauront exciter votre curiosité. Belle rentrée à vous ! Mika Do

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Sommaire

Septembre 2020

le bon resto

Un cheeseburger ou rien !

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la bonne virée

Un road trip pour prolonger l’été

08

la bonne épicerie

Le nouveau temple du zéro déchet du 10e

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le bon ciné

Les Nuits en Or 2020

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la bonne lecture

Les livres font leur rentrée

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la bonne pépite

Un nouveau resto s’installe dans une ferme urbaine

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la bonne étoile

Le feu brûlant de Macadam Crocodile

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la bonne enquête

J'ai tout plaqué !

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le bon shopping

Une rentrée très classe !

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Le 3 octobre, ne dormez pas

Nuit Blanche

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nuitblanche.paris

#nuitblanche


Bon timing On répare son vieux biclou Après tous ces kilomètres parcourus, et si vous donniez un petit coup de Polish à votre monture ? Les trois premiers mercredis de septembre, la ressourcerie de La Rockette Montgallet propose de vous aider à réparer gratuitement vos vélos. Bonne ambiance gratos et pièces détachées à prix libre si besoin, que demande le peuple ? Des vélos qui roulent ? C’est chose faite. Atelier de réparation de vélo gratuit et en plein air La Rockette ressourcerie Montgallet Les mercredis 2, 9 et 16 septembre de 13h à 18h 41, rue Jacques-Hillairet – 12e On rit aux larmes devant une bonne toile Les poches vides après un été à sillonner les routes de France ? Le moral en berne après les vacances ? Bonne nouvelle, la Semaine de la Comédie UGC est de retour. Au programme : 16 films pour découvrir des comédies en avantpremière ou retrouver des comédies cultes sur grand écran, le tout à tarifs exceptionnels : 4 € la place, 6 € pour une avant-première. Et pour une place achetée en ligne, une seconde vous est offerte*. Le plus dur sera de choisir qui vous invitez. La Semaine de la Comédie Du 2 au 8 septembre 2020 Liste des films et infos sur ugc.fr On découvre le voyage d’une migrante syrienne à la Villette Embarquement immédiat pour un voyage qui nous emmène de la Syrie à l’Allemagne. Enterre-moi mon amour est un spectacle de Clea Petrolesi qui retrace le périple de la jeune Dana, une migrante syrienne qui part pour l’Allemagne et nous emmène à travers ses échanges Whatsapp avec sa famille. En résulte le carnet de route vivant d’un exil présenté comme un voyage numérique, photographique et théâtral à ne rater sous aucun prétexte. Enterre-moi mon amour De Clea Petrolesi / Compagnie Amonine Théâtre Paris-Villette - 211, av. Jean Jaurès - 19e

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communiquĂŠ

le bon resto

Un cheeseburger ou rien ! 6


On ne résiste jamais à l’appel du cheddar fondu et d’une bonne portion de frites croustillantes. Mais les vrais bons burgers à Paris ne sont pas si faciles à trouver. Ça tombe bien, on vous a déniché un nouveau repère où vous délasser et déguster ce délicieux mets. Suivez-nous, on vous explique tout. Niché en plein cœur du 10e, Sold Out Burger a de quoi intriguer. Avec sa devanture verte et son nom mystérieux, cette échoppe est le repaire ultime des gourmands venus savourer un bon burger. Ici, on prend la commande au comptoir, avec vue directe sur les cuistots qui s’affairent vigoureusement et on dévore le seul plat disponible à la carte : le cheeseburger. Lancé il y a plusieurs mois par les deux passionnés, Damien et Jean-Roch, Sold Out Burger propose un plat en apparence simple mais avec un crédo : des produits frais, de qualité et faits maison. La cuisine est gourmande et authentique, de quoi ravir les papilles. Comme en témoigne leur slogan Taste Like No Waste, le restaurant ne propose qu’une quantité limitée de burgers afin de limiter le gaspillage alimentaire. « La magie du concept Sold Out, c’est la constance de la qualité et la fraîcheur, car on repart à zéro avant chaque service », m’explique Damien. « Pour le moment cela fonctionne très bien puisque l’on est sold out tous les jours et parfois en une heure seulement ! » À la carte donc : un burger gourmet composé d’un potato bun moelleux préparé chaque matin par un boulanger d’Île-de-France, de cheddar affiné 9 mois du Somerset, d’oignons rouges, de pickles, d’une sauce secrète et bien sûr d’un délicieux patty – le steak maison. « Avant chaque service, on hache la viande pour que le patty soit le plus frais possible. Il s’agit d’un assemblage de plats-de-côtes et de basse-côtes de bœuf charolais de Bourgogne », ajoute l’équipe. On complète le tout avec des frites maison bien croustillantes cuites en deux temps. Les plus gourmands pourront même ajouter du bacon fumé au bois de hêtre

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ou un autre patty dans leur burger tandis que les veggies opteront pour un steak végétal. Côté boissons, vous pourrez siroter de la bière en circuit court, une limonade du commerce équitable, du thé glacé bio ou des milkshakes maison. Mais il faut faire vite si vous voulez déguster votre burger avant le sold out, car le restaurant ferme lorsqu’il n’y a plus de patties. Alors premiers arrivés, premiers servis ! • M.E. Sold Out Burger 2, rue Lucien-Sampaix – 10e 7j/7 12h-sold out / 19h-sold out Sur place ou à emporter Livraison disponible sur Uber Eats, Deliveroo et Just Eat


communiquĂŠ

la bonne virĂŠe

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Et si l’on refusait le dicton qui impose que toutes les bonnes choses ont une fin ? À la rédac’, on a décidé de prolonger l’été en s’octroyant un petit week-end loin du tumulte parisien. Pour cela, on a trouvé notre meilleure amie : ZITY. Elle est pratique, écologique et économique. Récit d’un road trip hors du commun à moins d’une heure de Paris.

Un road trip pour prolonger l’été La rentrée a à peine commencé que déjà l’on se sent exténué. Les vacances ont été relaxantes et ressourçantes et on a bien envie de les faire durer. Ni une, ni deux, on s’organise une virée avec un couple de copains histoire de se dépayser. On embarque à Paris, à bord d’une ZITY ; un service d'autopartage 100 % électrique pour Parisiens en recherche de liberté et de flexibilité.

Le soleil règne en maître dans le ciel et après avoir fait le plein de paysages exceptionnels, nous décidons de repartir à bord de notre ZITY sur les traces des rois de France en visitant le château de Fontainebleau. Au fil de ses jardins, de ses galeries, de ses chambres entièrement meublées et de la salle du trône de Napoléon Ier, nous nous sentons instantanément immergés et transportés.

Avec ses 5 places, elle peut accueillir toute notre petite smalah sans difficulté et, bonheur, 150 véhicules sur 500 sont même équipés de sièges enfant. Il ne reste plus qu’à choisir où on va ; village, campagne ou forêt ? Grâce à ses 300 km d’autonomie en pleine charge, toutes nos envies sont permises et on compte bien en profiter.

On est charmés, et si on restait une nuitée ? On décide de poser la question au service client, ouvert 24h/24, 7j/7 pour nous aider. On a été ravis d’apprendre que notre fidèle ZITY propose des forfaits à la journée, plutôt pratiques et économiques. On reste, c’est décidé ! Et quelle belle idée ; à la nuit tombée, la ville s’illumine et nous plonge dans une soirée d'été magique.

Durant une quarantaine de minutes, on observe les paysages défiler à bord de la confortable Renault ZOÉ. On atteint finalement notre destination : Fontainebleau et son incroyable région entre forêt et château, parfaite pour les amoureux de nature et de culture. Via l’appli, on verrouille la voiture et on la met en mode stand-by afin de profiter de notre matinée en forêt. Le temps continue de tourner… mais à prix mini, merci ZITY !

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Bien sûr, il est également possible de profiter de ZITY pour tous les trajets quotidiens à Paris, Boulogne et Clichy. Alors les bonbons, on fait quoi le week-end prochain ? • Z.S.

ZITY www.zity.eco/fr/paris/ 0,29 €/min - 49 €/1j – 79 €/2j – 99 €/3j


la bonne épicerie

Le nouveau temple du zéro déchet du 10e

Derrière son comptoir, Amélie, tenante des lieux, n’est pas ici pour vendre des produits mais pour conseiller, partager sa passion, et surtout, accompagner dans leur démarche vers le zéro déchet tous les petits curieux en quête de sens et d’engagement. À la Station, on ne trouve aucun packaging, aucun emballage, aucun plastique. À la place, de grands bocaux en verre dans lesquels on pioche du riz, des pâtes, des céréales… Il suffit de venir avec son contenant, de se servir, et de payer au poids ses achats zéro déchet. Toutes les courses du quotidien y sont, des produits secs le plus local possible comme du quinoa du Berry en agriculture raisonnée, du granola, des

biscuits apéro, jusqu’aux sauces pour les pâtes ou des laits végétaux. Sur chaque étiquette, une inscription sur la provenance et des conseils pour cuisiner le produit. Pour aller plus loin, un long bar en bois dans le rayon cosmétiques permet de se servir en gel douche, shampooing, lessive, et de picorer dans les lingettes démaquillantes lavables, les gourdes en verre recyclé, les éponges compostables ou encore les brosses à dents rechargeables. Un système de consigne de flacons en verre est également proposé, pour qui aurait oublié son matériel à la maison. Ultra engagée, Amélie a la passion communicative, elle connaît tous ses produits sur le bout des doigts, ne travaille qu’avec des fournisseurs qui partagent ses valeurs, et prouve une fois encore à quel point il est facile d’agir pour la planète. • S.S. La Station 69, rue de Maubeuge – 10e epicerielastation.fr Lundi 15h-20h Du mardi au samedi de 10h30 à 13h30 et de 15h à 20h

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communiqué

Tout juste ouverte en juin dernier dans la très animée rue de Maubeuge, la Station représente exactement ce qu’il manquait à notre cher quartier : un lieu éthique, responsable, sans déchet, sans plastique. Garanti 100 % responsable et 100 % plaisir.


le bon spot

Le gras, c’est la vie !

communiqué

Quiconque ayant déjà posé les pieds au Québec connaît le réconfort de dévorer une poutine à toute heure de la journée, n’importe où et à n’importe quelle occasion. Chers bonbons, que vous fassiez partie de ces gens-là ou non, apprêtez-vous à découvrir le vrai goût du Canada à quelques encablures de chez vous, rue d’Enghien (10e). Véritable spécialité québécoise, on l’aime pour ses frites bien chaudes et sa sauce gravy qui vient les napper et faire fondre le fromage couic-couic, référence au bruit qu’il fait lorsqu’on le mâche. Ce plat, c’est évidemment la poutine, et pour déguster la meilleure de Paname, c’est à la Poutinerie qu’il faut se rendre. Ouverte il y a déjà deux ans par Bastien et Louis, la Poutinerie n’a plus rien à prouver. Là, dans un décor purement québécois, on se régale d’une poutine 100 % française faite avec des produits locaux : les frites sont picardes, le fromage en grain savoyard, la viande française. Une véritable valeur ajoutée qui se ressent dans l’assiette : les goûts sont justes, les assaisonnements parfaits, comme une vraie.

Parce qu’ils sont aventuriers, Bastien et Louis proposent une carte truffée de revisites originales de leur plat préféré, découvert par Bastien lors d’un roadtrip dans les montagnes canadiennes il y a une dizaine d’années. Les garnitures sont alléchantes : de la Gros porc avec effiloché maison cuit à l’étouffé à la Mexigros avec guacamole, bacon et oignons rouges, en passant par la Falafolle 100 % végétarienne avec une gravy à base de légumes, il suffit de s’installer dans ce resto de copains et de se laisser porter. Même la bière provient d’une microbrasserie des Yvelines tenue par un copain d’enfance. On oubliait presque de vous donner le slogan du restaurant : “Le gras c’est la vie”. Vous voilà prévenus. • S.S. La Poutinerie 49, rue d’Enghien – 10e Tél. : 09 84 44 68 18 Lundi 12h-14h30 Du mardi au samedi 12h-14h30 et 19h30-22h30 Vendredi et samedi jusqu’à 23h

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© Freigang

le bon ciné

Les Nuits en Or 2020 Depuis 2006, le court-métrage est joliment mis à l’honneur par l’Académie des César via cet événement au long cours, qui réunit à chaque fois les meilleurs cinéastes en devenir des quatre coins du globe. Souvent drôles, parfois dramatiques mais toujours très inspirés, cette année, 26 films sont au programme. Chaque pays a son académie : en France les César, en Espagne les Goya, en Belgique les Magritte et ainsi de suite à travers le monde. Les 26 films qui sont proposés sont chacun lauréats de leur académie dans une des catégories reines : court-métrage de fiction, animation, documentaire, étudiant… Bref, c’est bien la crème de la crème mondiale du court-métrage qui vous est proposée, le tout gratuitement (dans la limite des places disponibles) et pour deux nuits parisiennes, celles des 29 et 30 septembre, à l’UGC Odéon. Mais c’est surtout l’occasion d’effectuer un véritable tour du monde cinématographique et de découvrir les artistes qui feront le cinéma de demain.

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Ainsi, des réalisateurs aujourd’hui incontournables ont fait leurs armes lors de précédentes éditions des Nuits en Or. Citons pêle-mêle Denis Villeneuve (dont le très attendu Dune sortira en décembre) en 2010, Maïmouna Doucouré (Mignonnes, sorti en août) en 2017 ou encore Rodrigo Sorogoyen (El Reino, Madre) en 2018. C’est dire à quel point Les Nuits en Or se définit comme un incubateur de talents. On a eu la chance de voir certains des films programmés, et on vous recommande de prêter une attention particulière au superbe Daughter de Daria Kashcheeva, un film d’animation tchèque tout en délicatesse et en onirisme, qui montre avec beaucoup de sensibilité la difficulté des rapports père-fille. • L.H.


Auguste Léon, Paris 11e, la station de métro Parmentier sert de refuge, 27 juin 1918 Autochrome © Collection Archives de la Planète - Musée départemental Albert-Kahn / Département des Hauts-de-Seine

La Cité de l’architecture et du patrimoine vous offre une promenade dans le Paris de la Belle Époque

@ Naïs Bessaih

1918

2020 Paris 1910-1937. Promenade dans les collections Albert-Kahn En coproduction avec le Département des Hauts-de-Seine, Musée départemental Albert-Kahn Du 16 septembre 2020 au 11 janvier 2021 Cité de l’architecture et du patrimoine - 1, place du Trocadéro et du 11 Novembre – 16e

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la bonne lecture

Les livres font

À LA MAISON Victoire Loup

COMMENT DEVENIR ANTIRACISTE ? Ibram X.Kendi

Vous aussi, vous avez pris du galon en cuisine pendant le confinement ? C’est aussi grâce à nos chefs préférés qui ont partagé leurs meilleures recettes sur les réseaux sociaux. L’élan solidaire se prolonge avec À la maison, un livre de cuisine dont la totalité des bénéfices sera reversée à l’association Ernest, qui aide les familles en difficulté en fournissant aux centres sociaux des paniers de fruits et légumes de saison. Dans les pages de l’ouvrage, les chefs Pierre Sang Boyer, Christophe Michalak ou encore Pierre Hermé nous dévoilent leurs plus belles réalisations, à reproduire chez soi.

C’est la prise de conscience nécessaire de cette rentrée 2020 : si tout le monde ou presque se défend d’être raciste, Ibram X Kendi nous montre dans cet ouvrage poignant et personnel qu’il n’y a pas d’entre-deux : nous sommes soit racistes (ceux qui laissent les idées racistes proliférer sans s’y opposer), soit antiracistes (ceux qui dénoncent ces idées à chaque fois qu’ils les rencontrent). En racontant son propre voyage du racisme à l’antiracisme, l’auteur américain nous montre comment faire notre part et démolit le mythe de la société post-raciale.

Éditions Human Humans - 25 €

Éditions Leduc - 23 €

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leur rentrée

VITAL VOICES Alyse Nelson, Gayle Kabaker

LA TANNERIE Celia Levi

Besoin d’inspiration ? Vous la trouverez certainement dans cette belle galerie qu’est l’ouvrage anglophone Vital Voices : 100 Women Using Their Power to Empower. Une collection de portraits inspirants de femmes qui portent les voix de notre siècle, comme Malala Yousafzai, Hillary Clinton ou encore Diane Von Furstenberg. Des histoires puissantes rassemblées dans un beau livre qui nous incite au courage et à la compassion.

Dans La Tannerie, Celia Levi nous emmène auprès de Jeanne, qui vient de terminer ses études et quitte sa Bretagne natale pour Paris. Elle trouve un stage à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle installée dans une usine désaffectée de Pantin. Peu à peu, elle se liera d’amitié avec certains de ses collègues et découvrira le tumulte de la vie parisienne, entre déambulations nocturnes, manifestations à Nuit Debout et effervescence de la Tannerie. Celia Levi signe ici un beau roman d’apprentissage au plus proche d’une génération.

Éditions Assouline - 50 €

Éditions Tristram - 22 €

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la bonne pépite

Un nouveau resto s’installe dans une ferme urbaine Depuis quelques semaines, un nouveau restaurant a ouvert ses portes sur la Petite Ceinture dans le 19e. Au programme : des producteurs de qualité, des produits de la ferme et un espace extérieur ouvert sur les rails. 16


Entrez donc, non, ne faites pas de chichis, venez découvrir le potager en permaculture en pleine terre, le potager de toiture, les surfaces végétalisées en pleine terre, le poulailler… La Ferme du Rail est un projet à la fois social et architectural réalisé en février 2019. À l’intérieur, on trouve un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, une résidence sociale d’étudiants, une serre de production et un restaurant. Ce projet est lauréat de l’Appel à Projets Urbains Innovants “Réinventer Paris”, lancé en novembre 2014 par la Mairie de Paris. Via l’association Travail & Vie, la Ferme du Rail permet l’insertion de personnes précarisées pour une formation à différents emplois. De cette parcelle de terre qui borde la Petite Ceinture a émergé La Ferme du Rail en 2019, puis, à la fin du mois de juin, Le Passage à Niveau, son tout nouveau restaurant. La promesse : « Bien manger, mieux vivre. De bons produits, des fournisseurs locaux et de l’amour ». Autant vous dire qu’on s’y est rendu avec l’excitation d’un amour de jeunesse, et d’une nouvelle découverte à l’horizon. Pas de roulage de pelle en perspective mais une cuisine tout droit sortie du jardin, effectivement, des plats faits maison et

des tarifs très attractifs (comptez 11 € pour une formule plat + entrée ou dessert, 12,50 € pour la complète). Qu’est-ce qu’on y mange ? Une bonne cuisine terroir franchouillarde. Citons pêle-mêle : de très bons œufs mayo, une soupe de fane de carotte, un poulet fermier au jus et sa purée... Côté desserts, une brioche perdue au caramel beurre salé (testée et validée), un pudding framboise basilic et crème anglaise, une tarte aux pommes et j’en passe. Si vous êtes plutôt branchés apéro, on vous conseille la focaccia tomate à l’ail et jambon italien arrosée d’un bon vin. En prime, de grands espaces autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, une grande terrasse ouverte sur la Petite Ceinture où on circule comme ça nous chante. Petit conseil si vous voulez aller y dîner : pensez à réserver pour être sûrs d’avoir une place. • L.D.L.P. Le Passage à Niveau La Ferme du Rail 2 bis, rue de l’Ourq – 19e Réservations par SMS au 07 63 42 54 66

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la bonne étoile

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Texte : Sarah Sirel

Photos : Naïs Bessaih


Pour capter la funk disco improvisée de Macadam Crocodile, il faut les voir sur scène. Xavier Polycarpe et Vincent Brulin dansent, brûlent, pétaradent, enflamment tous les dancefloors sur leur passage, partent en transe et nous emmènent avec eux. Après cinq ans d’existence, ils gravent enfin dans le marbre leurs improvisations débordantes dans un premier EP, Back in the Ring, sorti en mai dernier.

Le feu brûlant de Macadam Crocodile Ça a commencé comment Macadam Crocodile ? Vincent : On a commencé en 2015 de manière récréative, chez nous, à faire des jams dans des petits clubs ou à jouer pendant 3h dans des petits bars comme les Triplettes de Belleville, avant de jouer dans des plus grandes salles comme le Bus Palladium ou le Pop Up du Label. Mais Macadam Crocodile en tant que groupe existe véritablement depuis 2017, quand on lui a donné un nom, qu’on a voulu officialiser la chose. Xavier : Avant ça on avait un groupe de blues ensemble au lycée dans les Yvelines, et on est toujours restés potes depuis. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de sortir un premier EP ? Vincent : C’est sur scène que le groupe s’est développé artistiquement. Au début on arrivait sur scène avec quelques boucles et on devait tenir je ne sais pas combien

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de temps, alors on voyait en live comment les mixer, comment créer par-dessus, comment créer une dynamique et une surprise… C’était une bonne ambiance disco/impro, toujours dansante. Au final, il y a des mélodies qui se sont créées, se sont répétées, et se sont affinées au fur et à mesure des lives. Xavier : Surtout, le projet n’était pas de faire des disques mais de faire de l’impro. Les morceaux ont fini par exister au bout d’un certain temps, et on s’est dit que ça vaudrait peut-être le coup d’enregistrer ça. Vous avez enregistré cet EP en live lors d’une soirée au Badaboum en 2019, on entend d’ailleurs le public crier derrière. Xavier : On trouvait que ça correspondait bien au projet, d’enregistrer en live avec les gens. Vincent : C’est un peu la charte du groupe, on est un groupe live. Cet EP, c’est la photo authentique de ce qu’on est et c’est super qu’on entende les gens gueuler, c’est ce


la bonne étoile qu’on voulait, capter l’ambiance autour de nous. Le show, l’ambiance d’une salle, c’est comme un terrain de foot. La fusion d’un collectif au moment où tu fais la fête ne sera jamais pareille, et sur notre disque il n’y a pas l’image, la sueur de la salle ni les odeurs, mais c’est un aperçu de ce qu’on peut ressentir quand on vient nous voir en concert. Vous avez tous les deux plusieurs autres projets à côté. Macadam c’est un moyen de réaliser vos petits fantasmes ? Xavier : C’est né un peu comme ça, à la base c’était récréatif. Sans stratégie. Moi j’avais Gush, Vincent lui tournait avec Izia, et on voulait se retrouver d’une manière ou d’une autre. Vincent : Il y avait quelque chose de plus cadré dans nos autres projets, il y avait moins de place pour l’improvisation, alors qu’avec Macadam on ne savait pas combien de temps on allait jouer, on ne savait pas quand le mec du bar allait nous demander d’arrêter… On pouvait se lâcher. Et ce côté récréatif des débuts, vous l’avez toujours ? Xavier : Grave. Maintenant on tient un truc super, les gens sont excités, on joue dans des endroits plus grands. On s’est dit que si on voulait continuer ça, il fallait qu’on fixe les choses, d’où l’idée de centraliser nos enregistrements dans un EP. Ça nous permet de condenser les impros, et de pouvoir jouer en festival par exemple, où tu n’as que 45 minutes de set et pas une de plus. Êtes-vous nostalgiques d’une époque que vous n’avez pas connue, où la fête et la danse étaient plus désinhibées ? Xavier : Si tu te sentais mieux dans ta vie avant c’était peut-être mieux, sinon il n’y a pas de raison. L’homme évolue dans sa vie, toutes les périodes que j’ai vécues je les ai vécues pleinement. Après la manière de faire la fête est différente aujourd’hui, avant c’était plus trash, on voulait aller au bout de

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la night plus qu’autre chose. Vincent : On idéalise un peu trop le passé. Aujourd’hui il y a des lieux où tu peux faire la fête et t’amuser, et dans 10 ans on parlera de ces lieux en oubliant qu’on s’y est fait chier 9 soirées sur 10. Faire danser, c’est le but principal de votre musique ? Xavier : Dès lors qu’on a commencé à jouer en public, on a eu cette volonté. Vincent : Avec Macadam Crocodile on voit que les gens se lâchent complètement, on lève les yeux, on regarde le public et on voit par exemple Jean-Yves, 50 ans, qui se défoule et qui n’a jamais dansé comme ça de sa vie. C’est hyper motivant pour nous. Un morceau qui est censé durer 5 minutes, on le continue, on le continue, parfois pendant une demi-heure, jusqu’à ce que le public en ait marre ! Xavier : Ça va même au-delà de la danse, on a envie d’être en transe avec les gens, et ça nous fait du bien. Dans ce monde surconnecté, d’un coup pendant un concert on se sent loin de tout, on est à la fois dans une introspection et à la fois dans le partage avec le public. La musique prend donc une place plus importante que les paroles. Xavier : À la base oui, je ne faisais que des bruits, des onomatopées ou du yaourt, et puis à un moment j’ai du me poser pour écrire des paroles, pour donner un sens et un son à la chanson. C’est marrant que tu nous dises ça car maintenant on trouve qu’il y a beaucoup de chant par rapport à avant. Il faut dire qu’on vient de loin ! Maintenant ça donne un côté plus pop et ça ne me déplaît pas, au contraire. Où est-ce que vous trainez à Paris ? Xavier : Au Little Kitchen, un super restaurant rue de l’Église à Montreuil, et au Beers & Records Disquaire. Ils vendent des vinyles et de la bière locale, donc tout ce que j’aime. Sans oublier le 1999, on y a passé de bons moments. Back in the Ring / Allo Floride


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la bonne enquête

Ophélie Damblé, fondatrice de Ta mère nature

J'ai tout plaqué ! « 1er jour d’école, rentrée des classes. On est 38, on a tous entre 24 et 65 ans, on est tous en rupture avec nos métiers d’avant, avec le système. Il y en a qui parlent de politique, de mal-être au travail. C’est un point commun qu’on a tous eu ici. Ce qui est chouette, c’est qu’il y a plein de gens comme moi qui n’y connaissent rien du tout. » En 2017, Ophélie Damblé, ex-salariée dans le milieu de la publicité et des médias décidait de changer de vie : elle partait apprendre le maraîchage et la permaculture dans une ferme en Sologne. Trois ans après, elle ouvre sa propre pépinière à la Cité Fertile, tiers-lieu situé à Pantin (Seine-Saint-Denis). 22 Texte : Manon Merrien-Joly Photos : Unsplash


Le 17 mars dernier, la France entière était confinée, chacun était soudain amené à regarder son quotidien de près. Résultat, des Françaises et des Français ont eu le temps de regarder les défauts de la leur à la loupe. Pour certains d’entre eux, ça a été le déclic : l’heure était à la reconversion. SE RECONVERTIR, OK, MAIS DANS QUOI ? Parlons peu, parlons bien, parlons d’abord chiffres : la reconversion est loin d’être une norme. Selon un sondage Yougov réalisé pour le Bonbon, seuls 14 % des Français ont ressenti des envies de reconversion suite au confinement. Les principales raisons invoquées ? Le manque de motivation pour leur métier (32 %), une prise de conscience (31 %), une accumulation de contraintes (horaires, stress, localisation…) pour 31 %. D’autre part, la reconversion vers les métiers dits manuels concerne une petite partie seulement des reconverti.e.s : « le fait que des personnes se reconvertissent dans du manuel, c’est du 20-30 %, c’est une réalité mais il ne faut pas faire d’amalgame, c’est très parisien », remarque Hélène Picot, coach en reconversion professionnelle. « Le fil conducteur, ce sont des gens qui vont créer leur boite ou leur emploi pour 80 % des gens ; 20 % vont exercer plusieurs métiers, ce qu’on appelle des “slasheurs”, comme consultant informatique, prof de yoga et ébéniste ou alors slasher les statuts : salarié/ entrepreneur ». Le manque de reconnaissance de leurs employeurs, le peu de perspectives d’évolution, un salaire insuffisant… Autant de facteurs qui poussent les employés à prendre la poudre d’escampette. Par ailleurs, le risque de burnout est particulièrement élevé à cette période et nombre de salariés ont été sur-sollicités par leur entreprise : selon une étude du cabinet Technologia, menée entre avril et mai, « 24 % des employés en chômage partiel total auraient été amenés à poursuivre leur activité à la demande de l’employeur ». Et plus de 50 % des personnes interrogées considèrent que « des demandes d’activité interdites ont eu lieu ».

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“ Le fait que des personnes se reconvertissent dans du manuel, c’est du 20-30 %, c’est une réalité mais il ne faut pas faire d’amalgame, c’est très parisien ” « Tous les gens qui me contactent veulent plus de temps pour eux, reprendre la main sur leur temps. C’est toujours lié au sens, qui sera différent pour chaque personne. À chaque fois, il y a une contribution au monde qui est forte », remarque la coach. C’est la raison qui a guidé Vickie Dambrix, ancienne ingénieure consultante dans un cabinet de conseil parisien, à quitter son job. À la rentrée, elle sera professeur de mathématiques dans un collège. « Dédier autant de temps à son travail, de façon concentrée de 9h à 19h, ne pas avoir la place d’aménager des choses en semaine, n’avoir que la place de faire autre chose le week-end, et cinq semaines par an, c’était trop peu pour moi. Et je ne parle même pas de repos, je parle juste de pouvoir remplir ma vie d’autre chose qu’un travail », détaille-t-elle. Après l’insatisfaction, l’heure est à la remise en question. « 99,9 % des gens arrivent en disant “je veux changer mais je ne sais pas dans quoi”, nous raconte Hélène Picot. Mon boulot, c’est de déconditionner les dogmes qu’on a eus en étant adolescent puis adulte. On nous a appris à rentrer dans un moule, il n’y a rien de normal à rester assis dans une classe à 30 gamins pendant des heures. » Pendant trois mois, le confinement a mis en lumière les métiers qui portent nos sociétés. Fabrication bénévole de masques, entraide entre voisins, cours de sport ou de méditation gratuite sur les réseaux sociaux, tout le monde a mis du sien pour créer du lien entre les personnes en cette période d’isolement forcé. Et d’introspection : « Pendant le confinement, j’ai été en chômage partiel, un jour par semaine, et j’ai adoré cette période là, je ne me suis pas du tout ennuyée. J’avoue que j’ai eu peur, surtout au début, je me suis


la bonne enquête

“ 99,9 % des gens arrivent en disant “je veux changer mais je ne sais pas dans quoi”. Mon boulot c’est de déconditionner les dogmes qu’on a eus en étant adolescent puis adulte. ”

demandé quels étaient les jobs essentiels et non essentiels. Et je trouvais mon boulot pas indispensable concernant ce qu’on apporte à la société. En temps que prof, on apporte beaucoup, on envoie des messages qui vont toucher les jeunes, j’ai envie d’apporter ça à l’humanité », réalise Vickie.

RÉ-APPRENDRE ET GAGNER EN AUTONOMIE Pour orienter les personnes ayant envie de se reconvertir, une multitude d’options existent, tellement c’est difficile de savoir par où commencer : Pôle Emploi, l’APEC (pour les cadres), le recours à un psychologue ou à un coach, par l’accompagnement personnalisé. C’est ce que propose Hélène Picot depuis dix ans. Elle dit constater un pic de demandes, avec 30 à 40 % de demandes supplémentaires : « Le confinement a été catalyseur : on change de système, de paradigme d’humanité, donc on veut changer de manière de vivre, liberté d’être, on en a ras-le-bol d’être esclaves d’une société de consommation. » Le premier conseil qu’elle adresse à celles et ceux qui souhaitent se reconvertir, c’est de « prendre un peu de temps pour soi, et ne surtout pas retrouver très rapidement un truc. Il ne faut pas pour autant partir pour un an sabbatique à se laisser flotter. Il faut se poser, on n’a pas un rythme normal en entreprise avec des horaires trop cadrés, ce n’est pas humain. C’est important de


Guilho était cadre dans le secteur médicosocial pendant 15 ans avant de se former à la sophrologie et de se lancer… à la veille du confinement. Il faut parfois recommencer à zéro et multiplier les casquettes : « J’ai dû rebondir et innover en réalisant des séances en visio, en développant ma communication, j’ai aussi participé à l’action “Sophrologues solidaires” en effectuant bénévolement des séances auprès du personnel soignant », détaille-t-il. Vickie Dambrix, elle, suit une formation au cours du mois de juillet : « On est formés pendant un mois à l’université d’été avec des conférences sur la psychologie de l’adolescent, des ateliers disciplinaires pour aider à préparer ses cours, gérer la classe, penser l’enseignement qu’on veut dispenser. »

réapproprier son temps, c’est dans le moment de vide que l’idée arrive. La deuxième étape, c’est rêver, se lâcher, faire la liste de tous les trucs qui nous feraient kiffer, tout est possible, puis avec de l’audace, oser se lancer. On a été marketés par le côté cartésien, rationnel, ne pas envier les autres, être légitime… Au contraire, on doit se réapproprier cette capacité à rêver. » Pour devenir prof, Vickie Dambrix s’est tournée vers l’association Le Choix de l’École, partenaire de l’Éducation nationale : « l’association recrute des diplômes de grandes écoles un peu désillusionnés par le monde du travail, et leur propose de s’investir dans des collèges de ZEP pendant deux ans. En échange on est formés, on est très accompagnés, on n’a pas le sentiment de solitude qu’ont la plupart des professeurs qui commencent et si on ne souhaite pas rester prof, on est accompagnés par l’asso pour retourner dans un secteur qui nous intéresse », explique-t-elle. Derrière la reconversion et le désir d’une vie plus simple, il y a un sacré boulot. Fabrice

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La reconversion, c’est un saut dans l’inconnu qui peut se révéler libérateur à long terme. Anthony Lapoire a quitté son emploi d’attaché de presse chez Universal en 2018 pour s’installer dans la région de l’entre-deux mers, en Gironde. Presque deux ans après, il est responsable du rayon fruits et légumes dans un magasin bio. « Je ne sais pas si je vais rester très longtemps, je ne me pose pas la question tout de suite, mais pour le moment j’y suis bien et ça répond à ce que je cherchais, quelque chose qui éprouve un peu plus le corps que ce que je faisais avant, quelque chose de physique, qui a du sens. Parce que c’est comme ça que je me sens le mieux finalement, j’ai un peu revu mon ordre de priorité par rapport au travail. Le travail ça n’est pas pour moi quelque chose de prioritaire. » Trouver du sens, gagner en autonomie, se sentir utile : quitte à passer 80 % de sa vie au boulot, autant éviter de s’engluer dans un bullshit job, non ? • M.M.J.

Pour aller plus loin : Réinventer sa vie professionnelle... quand on vient de la commencer de Marion de la Forest Divonne Le manuel de l'affranchi de Chloé Schemoul Réussir sa reconversion d'Yves Deloison


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Gémeaux Bélier C’est les épaules tombantes et le front bas que vous retournez aux affaires. Et on vous comprend, il faut dire que les vacances à Schwindratzheim étaient tellement chouettes, et les Alsaciens si gentils ! Du coup l’arrivée gare de l’Est, les incivilités et le masque porté n’importe comment, ça vous gonfle ? Eh ben vous n’avez qu’à retourner là-bas, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise !

Taureau Vous avez des enfants ? Si oui, la rentrée va vous coûter un maximum de fric et d’énergie, et vous allez finir le mois à râler tout ce que vous pouvez après le gouvernement qui l’a maintenue dans des conditions sanitaires dont la sécurité vous semble pour le moins douteuse. Si non, la rentrée est l’occasion de rencontrer quelqu’un qui vous permettra de vivre un mois de septembre de merde, enfin.

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Vous n’avez pas bu une goutte d’alcool du mois d’août, vous avez découvert l’existence d’une foule de représentants de la faune et de la flore françaises, et vous ne vous êtes jamais senti aussi fier et heureux d’être français ? Prenez votre carte au RN, ça va vite vous guérir de cette poussée de patriotisme intempestive, et raconteznous comment ça s’est passé, qu’on puisse ne pas y aller. Ah, et bonne rentrée !

Cancer Amour : si vous êtes célibataire, c’est que personne n’est assez bien pour vous, continuez à être exigeant, ne sacrifiez pas votre intégrité sur l’autel du conventionnalisme. Si vous êtes en couple, tant mieux pour vous. Argent : on ne peut pas vraiment dire que ça coule comme l’eau d’une rivière, mais c’est un peu le cas pour tout le monde non ? Santé : attention, il y a un virus qui circule en ce moment.

Aaah Paris, ses monuments historiques, ses parcs et avenues légendaires, ses terrasses de café, ses supporters déçus… Il y a des choses qui ne changeront jamais dirait-on, mais rien ne dit que le destin d’une ville doit s’associer au vôtre, et il est temps pour vous de foutre un bon coup de pied dans la fourmilière de votre vie. Prenez une bonne inspiration et envolez-vous, vous êtes liiiiiibre !

Vierge On discutait avec un copain d’Interstellar, et on s’est dit pour conclure que Nolan avait passé 3h à nous expliquer des concepts physiques hyper pointus pour nous dire finalement ce que le cinéma et la littérature racontent en permanence depuis la nuit des temps : c’est l’amour qui régit l’existence. Voilà, appliquez cette théorie à votre quotidien, et votre mois de septembre devrait bien se passer.


Septembre 2020 Balance Tiens tiens tiens, mais regardez-moi qui se balade gaiement tout de blanc vêtu, histoire de faire ressortir un bronzage al dente ? Pour que cet état de grâce dure le plus longtemps possible, il y a bien sûr les crèmes après-solaires chimiques vendues en pharmacie, mais vous pouvez aussi adopter un comportement plus écologique en cessant immédiatement vos conneries, on s’en fout de votre bronzage !

Scorpion Je vois, je vois… Bah je vois que dalle en fait, j’ai oublié mes lunettes de soleil et cet enfoiré nous crame le cul sans discontinuer depuis la mi-juin. Du coup, j’imagine que niveau amour va falloir penser à la crème dépilatoire, niveau argent à la crème Chantilly et niveau santé, à la crème solaire, après-solaire ou hydratante en fin de cycle. Attention au soleil, c’est un faux ami.

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Verseau

Sagittaire Au bureau, vous êtes le seul employé guilleret, volontaire et souriant, mais comment faites-vous ? Tout le monde tire la tronche et vous vous êtes là, fringuant comme un bâchelier. On connaît votre secret : vous n’êtes pas parti en vacances, et vous vous réjouissez lâchement de la déprime de rentrée ambiante. Hahahaha, vous êtes un génie du mal, on vous félicite !

« C’est un amour de vacances, une histoire sans lendemain, mais à laquelle on repense les yeux remplis de chagrin », chantait Christophe Rippert (Luc de Premier Baisers) en 1993. Et il avait raison, c’est pourquoi il faut vite oublier cette amourette, aussi belle et intense fût-elle, et avancer dans la vie, en vous concentrant un peu sur votre travail par exemple, ou en vous mettant au deal, autre exemple.

Capricorne

Poisson

Vous avez des cornes, certes, mais seulement au sens littéral de votre signe astrologique. Pas d’inquiétude donc au sujet de votre conjoint, il ne vous trompe pas, et engager un détective privé pour prouver le contraire reviendrait à une dépense inconsidérée d’un argent que vous trimez déjà assez pour gagner. Mais vous, votre conjoint, le trompez-vous ? Envisagezvous de le faire ? Posez-vous les bonnes questions…

Ah bah voilà, vous, vous êtes bien. Qui ne voudrait pas passer son temps au frais, à buller ? Par contre la glande ça va un moment, mais va falloir penser à le gagner votre plancton ! Allez motivez-vous, ouvrez votre agenda au mois de septembre et checkez vos rendez-vous. Rien ? Bon, ben appelez votre pote Ariel, elle a toujours des bons plans pour occuper le temps, et elle chante hyper bien en plus.


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Nous ne sommes plus confinés mais c’est pas pour autant que j’ai fini d’être con ! Florentin Curieux

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MERCATO

Welcome on board Pierrot ! Good luck !

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Bye, bye mon Guigui. Occupe-toi bien des petits vieux ;)

Un grand merci à toute la team Bonbon pour cette super année ! On se retrouve vite à l’ADT ! G.G.

Zoé, file ton chien ou je te cogne. (Je te l’échange contre un M&M’s). La terreur de la rédac’

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