Des syndicats aux petits patrons, levée de boucliers contre la réforme des retraites de Macron
la réforme serait alors considérée comme adoptée, sauf si une motion de censure de l’exécutif était déposée dans les 24 heures à l’Assemblée nationale.
Les syndicats présentent un front uni face à la volonté de l'exécutif, encore réaffirmé ce lundi, de repousser l'âge légal de la retraite, quitte à utiliser l'article 49.3 pour y parvenir. Même les organisations de petits patrons critiquent l'absence de concertation et un bras de fer dans la rue sur cette question semble désormais inévitable.
Les syndicats de salariés au complet, de la CGT à la CFDT en passant par FO, l'UNSA et la CFE-CGC, ont détesté les déclarations d'Olivier Dussopt de ce lundi 19 septembre. Le ministre du Travail a tiré du rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), la conclusion qu’il n’y avait qu’un levier à actionner : faire travailler plus longtemps tous les actifs afin de prévenir des déficits à moyen terme. Le gouvernement envisage bel et bien de reculer l’âge l’égal de la retraite ou d’augmenter la durée de cotisation pour solder sa pension à taux plein. Mais le successeur d’Élisabeth Borne rue de Grenelle a aussi répété que l'exécutif comptait procéder par de simples amendements apportés au projet de loi de finances 2023. Si nécessaire en utilisant l’article 49.3 :
« Cette obstination d’Emmanuel Macron à réformer les retraites ne nous surprend pas, puisque le rythme de ces dépenses anticipées – +1,8 % en termes réels entre 2022 et 2027 –n’est pas compatible avec le pacte de stabilité que l’exécutif a soumis en juillet à la Commission européenne, lequel limite la croissance des dépenses publiques inférieure à 0,6 % tonne Michel Beaugas, en charge de ce dossier chez FO. Mais tous les syndicats de salariés contestent ce dogme de l’allongement des périodes travaillées ! Nous pensons au contraire que c’est en augmentant les recettes des retraites que nous pourrons les équilibrer dans la durée, comme le démontre parfaitement le rapport du COR. » CGT, FO, CFDT et UNSA ont déjà prévu de se retrouver au siège de cette dernière, le 3 octobre, pour organiser si nécessaire une journée de mobilisation de défense des retraites et du pouvoir d’achat. Cependant, si le gouvernement accélérait et choisissait dès cette semaine de passer par voie d’amendement après réception du Conseil de suivi des retraites, les syndicats avanceraient ce rendez-vous immédiatement.
« En jouant avec le feu et la précipitation, l’exécutif prend un risque sérieux de dérapage, avertit Michel Beaugas. Car il sera très difficile de stopper la mobilisation de salariés qui défendent leurs pensions et leur pouvoir d’achat, dans un contexte
tendu par l’inflation et la crise énergétique. » Le patronat de l’U2P, l'Union des entreprises de proximité, qui représente plus de 100 000 petites entreprises, artisans et commerçants partage d’ailleurs cette analyse. « Il est essentiel que les partenaires sociaux soient placés au cœur du processus de réforme dans la mesure où la question des retraites est au cœur du dialogue social et doit laisser une large place à la négociation et à la concertation. », insiste dans un communiqué cette organisation. L’U2P somme également Emmanuel Macron de ne pas poursuivre plusieurs lièvres à la fois, en engageant une réforme des retraites qui viserait aussi à « contribuer au financement d’autres risques », tels que la dépendance notamment, comme l’a déjà évoqué le chef de l’État.
Le débat autour de cette réforme est d’ores et déjà si crispé que le bras de fer entre les syndicats, la rue et l’exécutif paraît difficile à éviter. Pour les premiers, le rapport du COR démontre surtout que les dépenses de retraites du pays resteront stables dans le temps, à 13,9 % du PIB. Qu’ensuite, si les régimes de pension deviennent légèrement déficitaires de 2022 à 2032 (- 0,5 à 0,8 % du PIB), c’est essentiellement parce que l’État prévoit d’économiser sur la masse salariale publique, notamment en réduisant les traitements indiciaires de ses fonctionnaires territoriaux et hospitaliers qui cotisent à la CNRACL (Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales), un régime spécial.
Enfin, dernier argument choc : du fait
de la réforme Touraine déjà votée, l’âge de départ à la retraite à taux plein va de toute façon passer de 62 à 64 ans. À terme, lorsque des jeunes qui finissent leurs études à 23 ou 24 ans devront cotiser 43 ans, ils en auront 66 à 67 ans à l’heure de jouir de leur pension. « Or, l’augmentation de
l’espérance de vie ralentit, avertit Gérard Mardine, en charge de retraites pour la CFE-CGC (Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres). Nous devons donc avoir un débat sur toutes les hypothèses du COR, comme sur la répartition des salaires et des profits
distribués aux actionnaires avant de réformer les retraites ! » Pourtant, comme le relève le rapport du COR, il suffirait d'augmenter de 1,4 point le taux de prélèvement des retraites en 2032 pour atteindre l'équilibre du système de retraite…
Source : MARIANNE – L. Dequay –20/9/22
Extraits de la prise de parole de l’UD CGT de Paris lors de la manifestation du 22/09
« Pour la CGT, une politique de santé publique ambitieuse doit s’appuyer sur : un service public de la santé et de l’action sociale de qualité et de proximité ; un système de protection sociale de haut niveau fondé sur la solidarité, la répartition et l’égalité des droits pour tous ; le développement d’une autre organisation du système de santé porté par une approche globale dans la réponse aux besoins des populations ; la fin d’une approche de santé centrée sur le curatif pour développer une véritable politique de prévention, d’éducation et d’information à la santé.
La réalité est toute autre. La médecine scolaire et la médecine
du travail sont réduites à une peau de chagrin. Des hôpitaux ferment. Des services hospitaliers ferment. Le manque de personnel est criant. La lettre ouverte de Madeleine Riffaud en dit long. Les situations de pertes de chance se multiplient. L’asphyxie de l’hôpital public a pour effet de favoriser le secteur privé ; c’est fait pour, d’ailleurs…
Non à la fermeture de l’Hôtel-Dieu ! Non à la fermeture Bichat et Beaujon !
Aujourd’hui en Île de France, 76 % de la population vit dans un territoire déficitaire en offre de soins, une commune sur deux est sans médecin généraliste. Les délais pour obtenir un rendez-vous avec son généraliste ou avec un spécialiste ne cessent de s’allonger. A Paris, plus d’un tiers des généralistes ont plus de 65 ans et ne seront pas remplacés quand ils prendront leur retraite.
Cela ne peut pas durer ! Il faut recruter et former ! Il faut augmenter les moyens consacrés à la santé !
Des moyens pour tous les secteurs : hôpital public, psychiatrie, médecine de ville, généralistes et spécialistes.
Des centres de santé. La généralisation du tiers payant. Des moyens pour la prévention.
Comme nous l’avons dit hier lors du rassemblement pour la paix, dans le cadre de la journée internationale pour la paix, il faut réduire les dépenses d’armement et utiliser l’argent à la réponse aux besoins sociaux. Notamment à la santé.
Les services publics sont vitaux ! Les services publics sont notre bien commun ! »
SANTÉ :
Manque de places pour accueillir les patient·es, manque de personnels pour les soigner, dégradation des conditions de travail... Notre système de santé est en apnée ! Le gouvernement doit entendre la colère des usager·es et du personnel
L’énergie : un enjeu économique et stratégique majeur
reliant la Russie à l'Allemagne) soit abandonné, ils jouent aussi en faveur de leurs intérêts économiques et politiques. Ils se sont toujours opposés à la construction du gazoduc qui matérialisait un échange commercial direct entre la Russie et l'Allemagne, ne supportant pas que l’Allemagne dépende énergétiquement de la Russie.
gaz conventionnel livré par gazoduc et faisant l’objet de contrat à long terme entre deux pays.
Le marché européen favorise la crise énergétique
Sans accès à l’énergie, l’économie ne tourne pas
• Duralex annonçait la fermeture de son usine du 1er novembre au 31 mars 2023 pour préserver ses finances ;
• Arc a mis 1 600 salariés au chômage partiel entre septembre et décembre et a instauré, en France, le travail la nuit, le week-end et les jours chômés pour diminuer la facture énergétique ;
• Arcelor Mittal a réduit son activité un peu partout en Europe ;
• le groupe Vert Marine, qui gère des piscines en délégation de service public, a annoncé la fermeture d’une trentaine d’entre-elles…
La guerre n’est pas la seule responsable
SI la guerre en Ukraine a accentué la crise énergétique, avec l’arrêt de l’approvisionnement de gaz russe, elle n’a pas pour autant créé cette situation.
Avant la guerre, les prix de l'énergie étaient déjà structurellement à la hausse du fait de la transition énergétique, du rôle pivot du gaz, de l’envolée du dollar.
L’accès à l'énergie conditionne la souveraineté et la puissance des nations. Sans gaz russe, il faut trouver des énergies de substitution.
Mais la guerre a bon dos : lorsque les Etats-Unis font en sorte que le projet Nord Stream 2 (gazoduc géant
Pour l’Allemagne, premier consommateur de gaz en Europe, le nouveau gazoduc représente un enjeu d’autant plus important qu’Angela Merkel a entériné la sortie du nucléaire à la fin 2022 et celle du charbon en 2038.
Les gazoducs constituent des enjeux politiques et ont la particularité de créer une dépendance mutuelle entre les pays qu’ils relient.
La crise énergétique redessine le paysage géopolitique
En réorganisant le système énergétique mondial en fonction de lignes de fractures géopolitiques (Europe/ Etats-Unis et Russie/Chine), la crise énergétique constitue un tournant géopolitique.
Les USA vendent à l’Europe leur gaz naturel liquéfié (GNL) passant ainsi du statut d’importateur à celui d’exportateur, pendant que l’Europe passe d’une dépendance au gaz russe à une dépendance au GNL américain.
Mais le GNL, n’est pas sans conséquences. Issu de la fracture hydraulique (interdite en France), il est très polluant et son impact environnemental est deux fois plus important que celui du gaz. Transporté par bateaux il modifie l’équilibre du marché de l’énergie.
Les USA vendent leur GNL au plus offrant en contrat court ; les méthaniers peuvent désormais changer de route si un client propose un meilleur prix. Un comportement impossible avec le
L’Europe défend vaille que vaille le marché et son corollaire, l’idée que la concurrence est bénéfique pour tous les pays. Une affirmation combattue par la CGT.
Depuis l’ouverture à la concurrence, la CGT alerte sur le fait que l’énergie est un bien indispensable, qui ne doit pas subir la loi du marché, celle-ci conduisant inéluctablement à l’augmentation des prix et au risque de black-out.
La situation actuelle montre à quel point cet avertissement était prémonitoire. Avant l’ouverture à la concurrence, la production d’électricité était calculée en fonction des besoins. La loi du marché a inversé la donne : les pays doivent désormais adapter leurs besoins à la production disponible sur le marché.
La Communauté européenne a supprimé les tarifs réglementés (sauf pour l’électricité et uniquement pour les particuliers). Les prix, déréglementés, sont calculés en fonction de la dernière centrale appelée pour équilibrer la production au niveau européen.
Or la dernière centrale appelée est une centrale gaz : l’augmentation du prix du gaz se répercute immédiatement sur celui de l’électricité.
La prédominance du maché sur les besoins doit cesser ! L’énergie doit redevenir un service public.
Edf, victime de l’Europe et du marché
En France, la loi NOME, votée en
partie pour satisfaire aux exigences de l’Europe, oblige EDF à vendre ¼ de sa production nucléaire à ses concurrents, au tarif ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), soit 46,50 €/MWh (en septembre 2022).
Ce tarif réglementé favorise la spéculation : les concurrents d’EDF achètent via l’ARENH quand les prix sont hauts puis revendent au prix du marché, empochant ainsi des bénéfices importants.
Une situation intenable pour EDF, dépouillée par l’Etat et les actionnaires des dividendes nécessaires pour maintenir le parc de production en état, pour construire la filière énergies renouvelables, pour investir dans de nouveaux moyens de production.
Étranglée par la loi du profit, l’entreprise est fragilisée économiquement et socialement…
Que l’Etat reprenne le contrôle de l’entreprise à 100 % est une bonne chose, mais est-ce pour consolider ou au contraire pour affaiblir le groupe, en-
scindant ses activités, en nationalisant certaines et en privatisant d’autres ?
Il est encore temps de réparer le gâchis monumental de la privatisation d’EDF, de l’ouverture à la concurrence et de la prédominance du marché et de la spéculation sur les besoins.
Il est temps de sortir du marché européen de l’énergie.
C’est maintenant qu’il faut cesser la politique du stop and go et définir une politique industrielle à long terme.
Il manque 510 euros par mois aux Français pour vivre convenablement
de nombreux ménages luttent pour subvenir à leurs besoins primaires (se nourrir, se chauffer), les loisirs arrivent seulement en troisième position - après l'alimentation et l'énergie - des postes dans lesquels les Français dépenseraient un surplus de revenus virtuel.
Près de six Français sur dix disent avoir limité leurs dépenses non essentielles (habillement, loisirs…) ou faire particulièrement attention au prix des produits qu'ils achètent.
Tous les signaux sur le pouvoir d'achat sont au rouge. Le dernier baromètre CSA Research pour Cofidis. Selon celui-ci, il manque en moyenne 510 euros aux Français chaque mois pour vivre convenablement et pour ne pas avoir à se soucier de son budget en fin de mois. C'est 43 euros de plus que l'an dernier, et même un record depuis la création du baromètre en 2014. Une somme que les Français dépenseraient principalement dans l'alimentation (53 %) et, loin derrière, dans l'énergie (29 %). Soit les postes de dépense pour lesquels la hausse des prix ressentie sur l'année écoulée est la plus largement partagée (respectivement 82 % et 80 %). Preuve que
Par rapport au baromètre 2021, le pouvoir d'achat est ainsi largement devenu en 2022, sans surprise au vu du contexte (forte inflation, crise énergétique), la préoccupation numéro un des Français (54 %). Loin devant la santé (34 %), en tête l'an dernier, et l'environnement (27 %). L'insécurité, troisième en 2021, sort du podium (24 %).
Et les Français se montrent pessimistes quant à l'avenir. Deux tiers des sondés (66 %) s'attendent en effet à voir leur pouvoir d'achat diminuer au cours des douze prochains mois. Une hausse de 29 points par rapport au baromètre réalisé l'an dernier. Les prévisions de l'Insee pour l'année 2022 se veulent moins alarmistes. Sur l'année 2022, l'institut de la statistique estime que le pouvoir d'achat devrait baisser de seulement 0,5 % par rapport à 2021.
Après s'être nettement contracté au premier semestre, il devrait rebondir aux troisième et quatrième trimestres. Pour faire face à l'inflation actuelle, les Français ont déjà changé leurs habitudes. Près de six sur dix disent avoir limité leurs dépenses non essentielles, en premier lieu l'habillement et les loisirs (59 %) ou faire particulièrement attention au prix des produits qu'ils achètent, par exemple en recherchant les prix les plus bas (58 %). Et 30 % affirment avoir remis à plus tard des projets qu'ils avaient cette année (travaux, déménagement, événements…).
« Le pessimisme des Français face à la gravité de la situation se fait sentir à bien des égards : ils repoussent leurs projets, se restreignent dans leurs achats du quotidien et tentent de trouver des solutions pour alléger l'impact de l’inflation », commente Mathieu Escarpit, directeur marketing chez Cofidis France. Et nombre de Français se préparent à devoir encore davantage se serrer la ceinture à l'avenir, puisque les deux tiers des sondés pensent que les restrictions actuelles au niveau de leur budget ne seront pas suffisantes.
Source : Le Figaro – extraits – J. Da Sois –13/09/22
Risque de conflit mondial prenant naissance sur le continent européen
Devant le risque de conflit mondial prenant naissance sur le continent européen. Sachons prendre nos responsabilités, faisons preuve de courage, engageons-nous pour imposer l’arrêt des combats, le respect de la souveraineté des peuples. La paix est une construction difficile, permanente, qui demande lucidité et détermination.
Le 14 juin 2022, le petit-fils du Général de Gaulle déclare : « Je viens ici pour réaffirmer haut et fort qu’il est de l’intérêt de la France de garder de bonnes relations avec la Russie et dire qu’il faut travailler ensemble en vue d’aider à l’union et à la sécurité de notre continent ainsi qu’à l’équilibre au progrès et à la paix du monde entier ».
Il poursuit : « chacun reconnaît aujourd’hui la responsabilité des Etats-Unis dans le conflit actuel et le rôle funeste de l’OTAN qui s’élargit sans cesse ».
Dans sa déclaration, il regrettait « la soumission française à l’OTAN et donc à la politique américaine ».
Pierre de Gaulle pose une question « Que veulent les américains si ce n’est de provoquer une nouvelle confrontation EstOuest dont le seul but est d’affaiblir et diviser l’Europe pour imposer leurs directives, leur économie et leur système ».
Il a tenu à exprimer sa désapprobation du retour de la France dans le commandement critique de l’Alliance Atlantique sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
La dernière escalade des tensions a eu le 18 septembre, lorsque le président américain a déclaré, dans une interview accordée à l’émission “60 minutes”, qu’il enverrait les forces américaines au combat contre la Chine dans une guerre pour Taïwan. À la question posée par l’intervieweur Scott Pelley, « les forces américaines défendraient-elles l’île ?», Biden a répondu : « Oui, s’il y avait effectivement une attaque sans précédent ». Pelley a de nouveau demandé à Biden : « Donc, contrairement à l’Ukraine, pour clarifier la question, monsieur, les forces américaines, des Américains hommes et femmes défendraient Taïwan en cas d’invasion chinoise ?»
Biden a répondu : « Oui ». Bien que Biden ait fait à plusieurs reprises des déclarations similaires dans le passé, cette affirmation était la plus catégorique à ce jour que les États-Unis enverraient effectivement des troupes au combat contre Pékin.
21-09-2022
Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies qui, dans la perspective de la journée internationale du 26 septembre pour l’élimination totale des armes nucléaires, vient de déclarer : « l’élimination totale des armes nucléaires, ces instruments mortifères n’est pas seulement réalisable, elle est aussi indispensable. À l’heure où s’accentuent les clivages géopolitiques et où s’intensifient la méfiance et l’agression pure et simple, nous risquons d’oublier les terribles leçons d’Hiroshima et de Nagasaki et de la guerre froide et d’ouvrir la voie à une apocalypse humanitaire. L’élimination des armes nucléaires serait le plus beau cadeau à offrir aux générations futures »
Le 17 septembre 2022 s’est tenue à Samarcande, la réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui rassemble Russie, Chine, Inde, Pakistan, Iran, toute une série d’états d’Asie centrale et auquel la Turquie vient demander d’adhérer. Rassemblement géostratégique dépassant le cadre régional à vocation de coopération économique mais aussi militaire, il est le fer de lance du tournant de la Russie vers l’Asie. La chaleur spectaculaire dont Vladimir Poutine y a bénéficié, en dit long sur le soi-disant « isolement » de la Russie dont on nous rebat les oreilles.
Et il faut lire les déclarations finales et en particulier celle du président chinois. Affirmant qu’il était primordial de « se prémunir contre les tentatives de forces extérieures visant à provoquer une révolution de couleur et de s’opposer conjointement à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays sous quelque prétexte que ce soit » et visant à l’évidence les opérations organisées par l’Occident pour renverser les gouvernements des pays issus de la chute de l’Union soviétique.
L’ARAC : Le conflit en Ukraine peut dégénérer en 3e guerre mondiale sur le sol européen, guerre qui pourrait voir se développer le 1er conflit nucléaire international et porter atteinte à l’intégrité de la planète et à la vie sur terre.
L’ARAC appelle à l’ouverture des négociations et à un cessez-lefeu immédiat et exige :
• Le respect du droit international et de la Charte des Nations Unies
• L’inscription dans les programmes scolaires de « la Charte des Nations Unies » pour l’éducation à la paix.
• La signature et la ratification du Traité du 7 juillet 2017 visant à interdire l’utilisation et la prolifération des armes nucléaires
• Le retrait de la France de l’OTAN et qu’elle agisse pour sa dissolution
• Que la France, conformément à ses valeurs républicaines, joue un rôle indépendant et efficace par le respect de la souveraineté des peuples et la construction de la paix.
Il est temps d’imposer le chemin de la raison, celui de la négociation et de la paix.
Pour le Pape François, ce que nous vivons actuellement est la « troisième guerre mondiale ». « Après les deux tragiques guerres mondiales, il semblait que le monde avait appris à progresser graduellement vers le respect des droits de l’Homme, du droit international et de diverses formes de coopération ». « Malheureusement, l’histoire montre des signes de régression. Non seulement les conflits anachroniques s’intensifient, mais des nationalismes fermés, exaspérés, agressifs et de nouvelles guerres de domination apparaissent, touchant les civils, les personnes âgées, les enfants et les malades et causant partout des destructions » a-t-il ajouté. (31/08/2022)
Qatar Refuser l’esclavagisme
Selon un sondage publié par Amnesty International et rapporté par le quotidien sportif l’Equipe, 70 % des personnes interrogées en France souhaitent que la FFF prenne position au sujet des droits humains au Qatar, organisateur de la prochaine Coupe du monde.
Un peu plus de deux mois avant l'ouverture du tournoi, le résultat semble sans appel. Selon un sondage mondial réalisé par YouGov pour Amnesty International dans quinze pays, dont la France, auprès de 17 477 personnes, plus des deux tiers (67 %) des adultes interrogés souhaite que leur Fédération tienne publiquement une position sur le respect des droits humains au Qatar, qui organise la prochaine Coupe du monde (20 novembre-18 décembre). En France, ce chiffre monte à 70 %, comme en Norvège, qui avait notamment organisé un débat national, dans ses instances, sur un éventuel boycott - finalement écarté - de la compétition, au cas où sa sélection se serait qualifiée. La présidente de la NFF, Lise Klaveness, avait même défié sur le sujet les dirigeants de la FIFA et du comité d'organisation qatarien lors du congrès de Doha, le 31 mars.
Le sondage d'Amnesty est une nouvelle façon d'interpeller la FFF sur le sujet, alors que son président, Noël Le Graët (80 ans), n'a jamais voulu entrer dans la polémique sur ce dossier sensible, aux contours très politiques. Après le tirage au sort du tournoi, le 1er avril, à Doha, il s'était dit « très content qu'on vienne jouer au Qatar ». « Ils ont fait
beaucoup d'efforts, avait expliqué le Breton. Le pays a fait d'énormes progrès au niveau social, en instaurant un salaire minimum (qui représente l'équivalent de 270 €). On ne peut pas toujours comparer à la France, qui est une démocratie depuis longtemps. » Le coût humain - en souffrance, abus et décès - de cette Coupe du monde, la première organisée au Moyen-Orient, fait l'objet de vifs débats : des dizaines de milliers de travailleurs étrangers ont contribué à la construction des infrastructures nécessaires à l'organisation du tournoi, depuis son attribution controversée à la petite péninsule du Golfe, le 2 décembre 2010.
« Une véritable exception française » pour Amnesty
« Ces 70 % de personnes qui souhaitent que la FFF prenne position (sur le respect des droits humains au Qatar), c'est un message très fort qui lui est adressé, explique Lola Schulmann, chargée de plaidoyer à Amnesty France. « Cette politique de l'autruche n'est pas tenable. De notre côté, on va continuer à maintenir la pression. Il y a une véritable exception » Une réunion, plusieurs fois décalée, avait tout de même eu lieu entre la « 3F » et Amnesty France, le 19 avril, sur ces questions.
Cette étude internationale révèle également que près de trois quarts (73 %) des sondés - 71 % en France - souhaitent que la FIFA utilise les recettes générées par la prochaine Coupe du monde, qui se comptent en milliards d'euros, « pour indemniser les travailleurs et travailleuses qui ont souffert lors de la préparation de ce tournoi », écrit l'ONG. Ce chiffre s'élève à 84 %
chez ceux susceptibles de regarder au moins un des 64 matches de la compétition. Cette idée prend sa source dans le mécanisme d'indemnisation des victimes mis en place après la catastrophe du Rana Plaza, en avril 2013, à Dacca, la capitale du Bangladesh ; l'effondrement de ce bâtiment, qui accueillait plusieurs milliers d'ouvriers travaillant pour les grandes marques occidentales, avait causé la mort de plus de 1 100 personnes.
Indemnisation légitime
Le montant minimum de ce « fonds d'indemnisation » réclamé par Amnesty, avec d'autres organisations de défense des droits humains (campagne #PayUpFIFA, lancée en mai dernier), est de 440 millions de dollars (environ 440 millions d'euros). Amnesty International explique que la FIFA, présidée par Gianni Infantino (qui vit en partie au Qatar), lui a indiqué « étudier cette proposition » mais qu'elle n'y a « jusqu'à présent pas répondu publiquement ».
Au début du mois de mai, lors d'une conférence à Los Angeles, Infantino avait lancé avec le plus grand sérieux : « Quand vous donnez du travail à quelqu'un, même dans des conditions difficiles, vous lui donnez de la dignité et de la fierté ». Le patron de l'instance mondiale avait également insisté sur l'introduction d'un salaire minimum au Qatar. Le ministère du Travail du petit émirat a déjà reconnu qu'il « restait encore du travail à faire », tout en expliquant « qu'aucun autre pays n'a fait autant de progrès en matière de réformes du travail en si peu de temps. »
Le riche émirat gazier est régulièrement dénoncé par des ONG pour le
traitement réservé aux centaines de milliers de travailleurs venus notamment d’Asie sur les grands chantiers liés à la Coupe du monde. Quelque 6 500 ouvriers originaires d’Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka sont morts pendant la construction des stades, des routes et des hôtels, etc., selon une enquête du quotidien britannique Guardian publiée en février 2021.
Ces dernières semaines, de nombreuses voix s’étaient élevées contre l’organisation de la Coupe du monde au Qatar. En France, après l’acteur Vincent Lindon, l’ancien footballeur Eric Cantona a déclaré, mercredi 14 septembre, dans un message publié sur les réseaux sociaux, qu’il ne regarderait aucun match
du tournoi, préférant à la place se « refaire tous les épisodes de Colombo » La veille, le journal Le Quotidien de la Réunion décidait, « au nom de ses valeurs », de boycotter la compétition, et devenait le premier média français à prendre ainsi position.
Et le mois dernier, c’est le président du comité d’organisation de l’Euro 2024 en Allemagne, l’ancien joueur de la Mannschaft Philipp Lahm, qui a annoncé en août qu’il ne se rendrait pas dans l’émirat, arguant que « les droits de l’homme [devaient] jouer un plus grand rôle dans l’attribution d’un tournoi ». Le silence est total du côté de l’équipe de France !
En République tchèque, début des exercices militaires aériens multinationaux. Ample Strike
Quelque 700 soldats tchèques et 200 originaires de 7 pays de l’OTAN (Estonie, Lettonie, Allemagne, Slovaquie, Slovénie, Etats-Unis) participent à partir de ce lundi et jusqu’au 16 septembre aux exercices militaires aériens Ample Strike, qui se tiennent en République tchèque pour la neuvième année consécutive. Les manœuvres visent à coordonner les activités des contrôleurs aériens avancés avec les équipages des avions militaires et les commandants au sol. Selon l’armée tchèque, les soldats s’exerceront également à la planification et à l’exécution d’opé-
Washington prévoirait la fourniture à Taïwan d’une importante quantité d’armes
Citant trois sources anonymes, le média américain Politico a révélé hier que le président Joe Biden allait bientôt finaliser un nouveau plan pour fournir à Taïwan une quantité importante d’armes, dont la facture devrait se chiffrer à environ 1,1 milliard de dollars américains. Selon les sources, les armes en question comprendront 60 missiles antinavires Harpoon (RGM-84L-4 Block II) pour une somme totale de 355 millions de dollars américains, 100 missiles air-air Sidewinder pour 85,6 millions de dollars, ainsi qu’une prolongation de contrats liés à des radars de surveillance, pour un montant de 655,4 millions de dollars. Les sources ont précisé que les missiles Sidewinder seraient utilisés à équiper les chasseurs F-16. (Radio Taïwan international, le 30-08-2022)
rations aériennes multinationales. Pour la première fois, ceux-ci sont gérés par le Centre national de commandement et de contrôle de Stara Boleslav, non loin de Prague. Les exercices se déroulent dans les bases aériennes et aéroports de Names nad Oslavou, Caslav et Kbely, ainsi que dans les espaces militaires de Libava et Boletice et dans la région de Ceske Budejovice. Les avions ont été fournis par la Tchéquie, les Etats-Unis, l’Allemagne et la Slovaquie.
(Radio Prague international, le 29-08-2022)
Au moins une centaine de soldats arméniens et azerbaïdjanais ont été tués mardi dans des combats. La communauté internationale appelle à un règlement pacifique du conflit. Cinquante militaires azerbaïdjanais ont été tués suite à une provocation arménienne à la frontière entre les deux pays. C’est ce qu’affirme le ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan. Pour sa part le Premier ministre arménien, Nikol Pashinian fait état de 49 soldats arméniens tués. Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir lancé les hostilités. La Russie a annoncé un cessez-le-feu hier, mais aussitôt l’Azerbaïdjan a accusé l’Arménie de le violer. (La voix de l’Amérique, le 14-09-2022)
Une centaine de morts lors de nouveaux affrontements entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises
Association du souvenir des fusillés de Souge
Tout d’abord merci à l’ARAC de permettre à notre association de présenter l’histoire des fusillés de Souge laquelle permet de suivre les grands évènements de la guerre 39-45.
Qui sommes-nous tout d’abord ?
Nous sommes une association mémorielle, l’Association du Souvenir des Fusillés de Souge. Au fil du temps et des recherches sur les fusillés, leurs vies, leurs actions résistantes, leurs arrestations et leur présentation devant le poteau d’exécution, notre association est devenue aujourd’hui celle de tous les fusillés, dans leur extrême diversité, idéologique, géographique, sociale, professionnelle. Dans nos rangs nous comptons de nombreuses familles de fusillés (enfants, petits et arrières petits-enfants, frères et sœurs, neveux et nièces), des amis, et une série d’organisations très diverses ayant perdu de nombreux membres (ARAC, ANACR, ANCAC, AFMD, PCF, CGT, Consistoire Israélite, LICRA, Honneur et Patrie) , représentant le large spectre des mouvements de résistance ou de déportés ( communistes, syndicalistes, gaullistes, socialistes, communauté juive, chrétiens ou corps francs), tous militants dans leur champ propre contre l’idéologie nazie, le racisme, l’antisémitisme, la xéno-
phobie, la politique du bouc émissaire, pour la mémoire et pour promouvoir le « Plus jamais ça ».
Souge c’est quoi ?
Depuis 1845 c’est un camp militaire Aujourd’hui le camp est principalement un champ d’entraînement aux tirs, et héberge le 13e régiment des Dragons Parachutistes.
Il s’étend sur 2 800 hectares de forêt, à cheval sur trois communes, Martignas, St Jean D’Illac et St Médard en Jalles en banlieue bordelaise. Et notre association par convention avec l’armée y a fait ériger en 1998 un Mémorial composé, de stèles reprenant les dates des fusillades, les noms et âges des fusillés, et l’une des deux enceintes de fusillades connues.
Que s’est-il passé à Souge pendant la guerre 39-45 ?
Lorsqu’ils envahissent la France, les allemands occupent le camp et installent des lieux identifiés et dédiés aux
fusillades. Les condamnés et/ou otages sont alignés devant des tas de bois appelés « bûchers » devant lesquels sont placés les poteaux d’exécution.
Le curé de Martignas de l’époque, estime à 300 le nombre d’hommes qui y ont été fusillés. Notre association en a identifié et en honore 256. Nos prédécesseurs et nous-mêmes avons travaillé à partir des listes établies par les allemands et transmis à la Préfecture et nous disposons aujourd’hui de 94 % d’actes de naissances. Les recherches continuent et encore récemment nous
du Hâ sont envoyés à Souge avec des jeunes du Pas de Calais pris à la frontière espagnole, deux bretons stoppés sur la ligne de démarcation avec la photo du général de Gaulle dans la poche, ainsi que deux jeunes communistes et un syndicaliste.
Début 1942 ce sont des isolés qui seront passés par les armes, ainsi que, venus du Nord pour certains, et récemment recrutés, des membres des Services Secrets de la Défense Nationale reconstitués par d’anciens militaires suite à la dissolution de l’armée, des radios amateurs liés à l’Intelligence Service, et un groupe de postiers (ceux que l’on appelaient les « ambulants ») qui utilisaient les trains de tri postal pour diffuser des tracts notamment, et arrêtés suite à l’infiltration dans les bureaux d’un milicien ayant tôt fait de gagner la confiance des résistants pour les dénoncer ensuite.
Juillet-aôut-1942 la SAP (section des activités politiques dans la police dirigée par le commissaire Poinsot) essaye de remonter les filières de livraison de tracts en gare de Bordeaux. A force de
pister, de chercher les liens entre expéditeurs et destinataires, elle tient un des protagonistes, un autre, puis trouve un carnet rempli de noms, et en cascade procède à de nombreuses arrestations dans les milieux des entreprises de l’aéronautique.
17 septembre 1942 : un attentat au cinéma le Rex à Paris fréquenté par des officiers et soldats allemands provoque 2 morts et 19 blessés. La décision est prise de fusiller 116 otages. Seuls 46 d’entre eux sont internés à ce moment -à, dans la « réserve » qu’était le Fort de Romainville. Qu’à cela ne tienne ! 70 seront fusillés à Bordeaux le 21 septembre, dont 58 girondins et parmi eux de nombreux syndicalistes arrêtés l’été précédent mais aussi des charentais FTP qui organisaient entre autres actions l’acheminement des armes volées dans le dépôt allemand de Jonzac. Les corps seront inhumés dans plusieurs cimetières de la région et les familles prévenues plus tard suite à une consigne pour éviter les manifestations silencieuses.
Les 1er groupes FTP mis en place en Gironde sont déjà quasiment décimés.
1943 sera une année charnière.
Fin 1942 c’est le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord et la mesure de rétorsion : l’occupation de la zone non occupée.
Avec la victoire de Stalingrad l’espoir renaît, c’est le débarquement en Italie, la libération de la Corse.
Les allemands ont besoin de davantage de main-d’œuvre, c’est le STO (service du travail obligatoire pour les jeunes des classes 20, 21, 22), l’accélération de la déportation, tant des politiques que des juifs, la fin de la politique des otages inefficace même du point de vue allemand. On ne dénombre à Souge « que » 2 fusillés.
1943 c’est aussi la réunification de la CGT, l’envoie d’une délégation permanente du PCF à Londres et à Alger, le soutien de toute la Résistance à De Gaulle face à Giraud notamment et aux velléités de domination américaines, l’unification d’une partie de la résistance, c’est Jean Moulin, le Conseil National de la Résistance et la conférence de Téhéran où est décidé le débarquement en Normandie.
fusillés, le 26 janvier 44 ,13 mourront en déportation, 20 survivront Voilà pour les fusillades de janvier 44 issues de la répression de 43.
Après les fusillades de janvier, et celles de plusieurs isolés, le 19 avril, 7 israélites (ils sont ainsi désignés sur les listes) réfugiés en Dordogne et coupables pour la plupart d’entre eux d’être juifs résistants sont exécutés.
Le 9 mai ce sont six soviétiques incorporés de force dans l’armée allemande et cantonnés à Soulac, qui sont exécutés pour avoir fomenté une attaque contre des sous-officiers allemands et un local de réserves d’explosifs.
Enfin la dernière fusillade est celle du 1er août, une vingtaine de jours avant le départ des allemands vers les autres fronts, le débarquement allié étant intervenu le 6 juin
Sur les 47 fusillés honorés, 14 venaient de la prison de Bergerac. Les allemands sont acculés et particulièrement sauvages dans leurs réactions, à Prigonrieux et dans la région de la
forêt de la Double notamment, où les maquis et certains villages sont « nettoyés ».
Le Corps Franc de Libération Marc, animé par Lucien Nouhaux est reconnu comme très actif en Gironde au printemps 1944 mais infiltrations et imprudences auront raison de son organisation et du courage de ses membres. La commune d’Eysines et l’association autour de la famille Baudon dont la maison cachait les armes honorent régulièrement les six fusillés du groupe
D’autres maquis de la région vont subir la loi de rapports des forces disproportionnés.
3 000 soldats allemands (Wehrmacht et SS), aidés de miliciens attaquent le maquis de Vignes-Oudides dans le Médoc le 25 juillet 1944. Une hécatombe, dont 6 fusillés à Souge. Deux d’entre eux avaient rejoint le maquis la veille de l’attaque. Deux autres jeunes, rejoignant le maquis de la Ferme de Richemont à Saucats pour l’un, circulant dans la contrée pour l’autre, subiront le même sort que leurs 12 camarades sacrifiés sur le site. C’étaient des jeunes du Lycée Montaigne à Bordeaux qui s’entrainaient avant d’entrer en action.
Serge Duhourquet natif de Bègles, sera, lui, pris dans un maquis landais avec trois autres camarades.
Enfin autre particularité notable, l’histoire des « Dix du train fantôme ».
Parti de Toulouse le 3 juillet 1944, ce train, chargé d’environ 650 résistants français et étrangers, arrivera à Dachau le 29 août, Dachau où il déposera 473 hommes avant de continuer vers Ravensbrück où 63 femmes arri-
veront le 1er septembre. Attaqué par la Résistance dans la Vallée du Rhône ce train rebrousse chemin et essaye de passer par Bordeaux vers Paris. À Angoulême il est de nouveau attaqué et revient à Bordeaux. Le TF, sera vidé à Bordeaux, le 9 juillet. Avant de repartir, ses déportés seront entassés pendant trois semaines, à la synagogue pour les hommes et à la caserne Boudet pour les femmes. Pour des raisons encore mal connues, 10 d’entre eux (pourquoi ces dix, nul ne le sait encore), complèteront la liste des fusillés le 1er août. Parmi ces dix on retrouvera des républicains espagnols, Robert Borios, inspecteur de Police à Foix et engagé dans le Corps Franc Pommiès, Albert Lautman philosophe, devenu militaire hors pair, chef d’un réseau de l’Armée Secrète, Litman Nadler, étudiant roumain de Toulouse, appelé Docteur Madeleine, appartenant au Mouvement de Libération Nationale, Noël Peyrevidal, militant SFIO, au croisement de divers mouvements de résistance en Ariège, assurant de nombreux passages en Espagne. Le 14 juillet 1944, à la synagogue, ce dernier prononcera, à l’insu de ses geôliers, un discours pour affirmer sa foi en la victoire finale et remonter le moral de ses camarades. Le plus jeune de ce groupe, Meyer Rosner, 18 ans, est un jeune étudiant juif parisien, engagé comme agent de liaison à bicyclette dans les FTP.
Avec eux, André Levy, résistant sous les ordres de Pierre de Bénouville puis d’Henri Frenay, sera fusillé sous le nom de Bernard Bonduel.
En conclusion 5 remarques :
ensemble » dans la paix et le respect de tous est à ce prix.
Outre l’honneur aux fusillés le travail de mémoire de notre association porte aussi cet objectif.
Quelle est donc l’activité de l’Association aujourd’hui ?
1) Si seuls des hommes ont été fusillés (les allemands ne reconnaissant pas aux femmes la qualité de combattantes), nous associons à leur hommage, leurs mères, femmes, compagne, sœurs, dont certaines sont décédées en déportation, tant leur rôle a été essentiel et la Résistance souvent une affaire de famille.
2) Nous n’aurions pas pu dire et écrire sur ces évènements sans la présence forte des familles de fusillés qui nous permet de conserver l’approche humaine indispensable à tout travail de mémoire. Parler d’un père, d’un grand-père, d’un frère, d’un oncle, d’un membre de son parti, d’un adhérent de son syndicat, d’un salarié de son entreprise, d’un voisin, d’un membre de sa communauté, donne à l’appropriation de l’histoire, cette approche humaine complémentaire à l’apport scolaire ou académique, car la guerre, ce n’est pas seulement, les jeux, les tanks ou les leaders, ce sont aussi les émotions, les larmes que l’on voit monter quelquefois, lors des visites du Mémorial par les proches des victimes ou par les lycéens et collégiens.
3) L’idéologie d’exclusion, de rejet de l’autre (à l’époque, du juif, du communiste, du résistant) par la violence notamment, a sous tendu tous les actes de la barbarie nazie souvent aidée par la collaboration Vichyste. Aujourd’hui certains débats et certaines attitudes, de stigmatisation, de l’étranger, du musulman, du chrétien, du juif encore, de celui qui est différent doivent nous alerter.
4) Cette période nous enseigne que dans un pays occupé, désorganisé, dans la clandestinité, des organisations se sont, reconstruites, rapprochées avec leurs différences et leurs convergences, unifiées, et engagées ensembles dans une lutte de libération du territoire et de reconquête des libertés autour d’un programme de rénovation du pays et de progrès social : le programme du CNR dont chacun se félicite encore aujourd’hui qu’il est un filet de sécurité face aux crises diverses.
5) « Plus jamais ça » est un beau slogan. Mais il relève du vœu pieu si en même temps ne sont pas prises les mesures économiques, sociales, politiques, d’éducation, pour le faire vivre au concret. Le « Vivre
Elle prend plusieurs formes : - Honorer les fusillés, leur rendre hommage lors de cérémonies spécifiques d’abord. A Souge, lors de la commémoration annuelle, tous les ans, le dimanche le plus proche de la date de la 1re fusillade massive du 24 octobre 1941, cérémonie officielle qui rassemble 300 personnes en moyenne autour des familles, des amis, des autorités civiles et militaires. A la Bourse du travail de Bordeaux, les 21 septembre, en référence à la fusillade du 21/09/1942 qui comptait de nombreux syndicalistes. Fin septembre à La Rochelle en hommage aux fusillés du groupe Honneur et Patrie. En octobre devant la stèle des victimes de l’Aéronautique (21 ajusteurs de la SNCASO ont été fusillés), à Eysines en hommage au Corps Franc Marc et à André Baudon, enfant de la commune arrêté chez lui alors qu’il attendait un camion de la Résistance pour
Gabriel Guiche nous a quittés
Raphaël Vahé Président de l’ARAC (extrait)« L’ARAC a appris avec tristesse, le décès de Gabriel Guiche. Nous présentons à toi chère Léa, son épouse, à sa fille, Françoise, à Daniel et à toute la famille, nos condoléances profondes et affectueuses.
L’ARAC perd l’une de ses figures dirigeantes marquantes, de son histoire, de ces soixante dernières années.
Dès l’âge de 15 ans, engagé dans la Résistance, il fut un combattant inlassable contre l’occupation et la barbarie nazie, et leurs complices pétainistes.
Dirigeant de l’ARAC, avec sa volonté d’éduquer à la Paix. Il ne manquait jamais de raconter aux jeunes généra-
tions, dans ses multiples interventions en milieux scolaires, universitaires, estivaliers, ses actes de résistance-parfois tragiques- aux cotés de ses camarades. Il soulignait souvent tous les efforts qu’un homme comme Jean Moulin, a dû faire preuve dans des conditions terribles, pour établir, à partir de la diversité d’opinions qui existait dans la Résistance, le contenu de progrès humain du Programme du Conseil National de la Résistance qui voulait installer, une fois la France libérée « les Jours Heureux ». Militant passionné du travail de mémoire, il a été longtemps l’un des animateurs apprécié et dynamique du Concours National de la Résistance dans le 93.
Défenseur du droit réparation, il a été, pendant de nombreuses années, un Président actif, dévoué, rassembleur de l’UDAC 93, toujours à l’écoute, un Président respecté par les autorités compétentes.
Combattant pour la Paix, avec l’ARAC, dans l’héritage d’Henri Barbusse, de Paul Vaillant-Couturier, de Georges Bruyère, de Raymond Lefebvre, ayant à
Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Chers Camarades, ds quelques mots de l’intervention de Jacques Elliez prononcée lors de la remise de la Légion d'Honneur en 2011, dont l'actualité est encore plus brûlante.
Je reprends : "le syndicalisme : « Le syndicalisme c’est la résistance. La résistance contre la fatalité que certains, les mêmes qu’hier, tente de mettre dans la tête des salariés.
Le syndicalisme c’est la lutte constante pour des valeurs fondamentales, c’est le combat d’hommes et de femmes pour un monde plus juste.
Par son action au sein de la résistance, dans son engagement politique comme syndical, Gaby, a permis que nous puissions, à notre tour, agir et intervenir. »
La Remise en cause des acquis de la résistance, des services publics… cela est inacceptable, Les initiales CNR ont plus qu’une portée symbolique pour la CGT et l’utilisation du sigle CNR par le Président ressemble à de l’usurpation sociale et historique. Audelà de la symbolique c’est bien la méthode qui est contestable, je ne doute pas que Gaby enragerait de cela.
Ce combat social c’est aussi un combat politique, car la bête n’est pas morte. Elle se pavane dans les médias, exacerbe les tensions,
cœur de dénoncer les causes des guerres. Gabriel fut, dans son action militante à l’ARAC, convaincu que les valeurs républicaines issues de la Révolution Française sont irremplaçables Il était attaché profondément à la souveraineté des peuples d’où son combat contre le colonialisme. Reconnu par la République, il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.
L’ARAC va poursuivre sur le chemin que nos fondateurs ont pris il y a 105 ans : celui du combat pour la mémoire, pour l’antifascisme, pour la défense des valeurs républicaines d’émancipations, pour l’amitié et la solidarité entre les peuples, le chemin du combat pour la Paix, le chemin du combat pour la vie.
prône la haine de l’autre et le « chacun chez soi », elle joue du populisme et de la démagogie, elle se sert des souffrances des petites gens pour tenter de les séduire, ceux-là même à qui elle ambitionne de supprimer l’ensemble des acquis sociaux fruit des luttes et du programme du CNR. Métallo, il se retrouve secrétaire du syndicat (CGT) à la compagnie française des métaux (à Castelsarrasin) membre du Conseil National de la Fédération des Métaux et secrétaire de l‘UD CGT du Tarn-et-Garonne, licencié en 1953. Membre de la direction du PCF du Tarn et Garonne et secrétaire de la section de Castelsarrasin. 3 ans journaliste au « patriote de Toulouse ». Il monte à Paris où il fera carrière à la RATP. Il y rentre en 1956.
Secr. de la section syndicale puis membre du bureau puis secrétaire avant d’en devenir le secrétaire général de 1971 à 1980. Gaby s’investit, une fois sa carrière terminée au sein de l’Union Syndicale des retraités jusqu’en 2005.
Depuis sa première responsabilité syndicale en 1945, l’honore de 77 ans d’attachement à la CGT.
Cette longévité est remarquable, car des coups durs, des épreuves, cela ne manque pas dans la vie d’un militant, d’un responsable syndical. Oui Gaby était rigoureux.
Martine BRUN secrétaire générale de l'USR CGT RATP (extraits)
Le maire qui refuse l’augmentation des tarifs d’électricité
Après les déclarations du maire communiste de Montataire (Oise), la Première ministre Elisabeth Borne a réagi ce jeudi matin (1er septembre) sur France Inter. La meilleure solution pour un élu, a-t-elle dit en substance, n’est pas de refuser de payer ses factures. Sauf qu’ici, les chèques de l’Etat s’avèrent très insuffisants et que les élus doivent penser aux intérêts de leurs administrés. Explications de Jean-Pierre Bosino.
Comment avez-vous pris la décision d’annoncer que vous ne paierez pas les factures d’électricité de la ville de Montataire en cas de grosse augmentation ?
Vendredi dernier (26 août), le directeur des services techniques de la ville m’annonce que notre facture d’électricité dont le contrat se termine à la fin de cette année 2022 allait passer à 2,5 millions d’euros. Or, lorsque nous avions négocié ce contrat, il y a un peu plus de deux ans, le coût à l’année était de 600 000 euros, soit 87 euros le mégawatt. C’est intolérable. On ne peut pas inscrire 1,9 millions d’euros supplémentaires dans notre budget. Nous ne pouvons le faire sans remettre en cause d’autres services, d’autres dépenses. J’ai donc pris la décision de publier ce communiqué pour dire que si rien n’était fait et que l’on serait amené à devoir signer un contrat à cette hauteur, on ne paierait pas les factures.
Qui est votre interlocuteur ? Comme tout le monde, nous avons un fournisseur d’énergie. Notre particularité est que nous avons une régie communale d’électricité. Mais en fait, tout bascule avec la loi Nome (Nouvelle organisation du marché de l’électricité votée en 2011). Cette loi, voulue par Nicolas Sarkozy, ouvre l’ouverture à la concurrence et l’obligation faite à EDF
de revendre l’électricité à ses concurrents. Et au fil des années, les clients d’EDF ont été amenés à devoir aller sur le marché. Cela a commencé avec les grandes entreprises, puis les grandes surfaces commerciales, les petits commerçants, les artisans. Aujourd’hui, ne restent qu’au tarif régulier la grande majorité de nos concitoyens. Pour les communes qui emploient plus de 10 agents et qui ont un budget de plus de 2 millions d’euros, sont obligées de passer par des marchés, donc sur les tarifs dérégulés de l’électricité. Tout cela s’est mis en place il y a cinq ou six ans. Or, dans les premiers marchés que nous avons passés, c’était avec des tarifs qui étaient encore quasiment régulés. Il y a un peu plus de deux ans, nous avons passé un marché à 67 euros le mégawatt. Aujourd’hui, le mégawatt peut monter à 800, voire 1 000 euros par effet de spéculation. C’est ce qui explique que notre facture pourrait passer de 600 000 à 2,5 millions d’euros.
Concrètement, comment cette augmentation vous a-t-elle été présentée ?
Cela ne nous est pas présenté ! C’est le marché, puisque nous sommes obligés de faire un appel d’offres pour qu’un fournisseur d’électricité nous fournisse de l’électricité achetée sur le marché, au cours du marché actuel, c’est-à-dire entre 500 et 1 000 euros. Cela bouge en permanence. Donc, moi je dis : on ne paiera pas. Ce qu’on réclame c’est que les communes puissent revenir au tarif régulé.
Expliquez-vous comment cela se passait avant cette loi du marché Nous achetions notre électricité à la régie communale d’électricité qui, elle, l’achetait à EDF.
Vous venez donc d’entamer un bras de fer ?
Nous n’avons pas d’autre choix que d’engager ce bras de fer parce que trouver 1,9 millions d’euros d’économie pour une ville comme la nôtre c’est impossible. Toute cette histoire qui consiste à éteindre l’éclairage la nuit, etc., on n’a pas attendu Macron et Borne. Voilà dix ans que nous installons des éclairages avec une baisse d’intensité la nuit qui ne coupe pas l’éclairage complètement, mais qui nous permet de réaliser une économie de 30 % environ. De toute façon, nous n’éteindrons pas l’éclairage la nuit. Les gens n’y sont pas favorables pour des questions de sécurité. Et puis, même si nous le faisions cela ne ferait pas 1,9 million d’euros d’économie sur le budget. Et comme nous ne pouvons pas non plus trouver 1,9 million de recettes sauf à augmenter les impôts de 40 % et comme le gouvernement continue à taper dans les dotations, la seule solution qui reste est de ne pas payer les factures.
Le fournisseur a réagi face à votre décision ?
Non. Mais pour nous, c’est particulier. Notre fournisseur est Energène, un organisme qui s’est créé au moment de
l’ouverture du marché sous la houlette d’une des plus grosses régies d’électricité de France. Les règles, dont la nôtre, se sont regroupées avec l’aide de la fédération des collectivités concédantes pour créer un organisme, Energène, pour acheter de l’électricité et ne pas être dépendant de groupes comme Total Energie, Engie, Enedis, etc. Mais Energène achète son électricité sur le marché comme tout le monde. Energène livre de l’énergie pour notre ville par le biais par le biais de notre régie communale, puisque c’est cette dernière qui distribue. Donc, s’il devait y avoir coupure d’électricité, ce serait la régie communale qui coupe. Evidemment elle ne le fera pas.
Qu’en pensent les habitants de Montataire ?
Il y a de l’inquiétude, d’autant que les médias suscitent de l’inquiétude. D’autant que j’ai expliqué à ces médias que s’il fallait payer une facture comme celle-là, il faudrait fermer la restauration scolaire, le centre de loisirs, les bibliothèques, etc. Mais j’ai aussitôt précisé que ce n’est pas ce que l’on veut faire parce que les habitants ont besoin de leurs services municipaux tous les jours. Mais en écoutant la radio, les gens s’inquiètent d’autant qu’ils s’inquiètent aussi pour leurs propres factures. Pour eux, le tarif régulé a déjà pris 4 % en 2022 et on ne sait trop ce qui va se passer en 2023.
Tremblay en France (93) Rencontre
Il n’empêche que le coup de gueule que vous avez poussé a eu une forte audience chez les médias. Cela sert votre cause ?
Il y a des maires qui se disent qu’il faut bouger. Nous réfléchissons à un texte qui pourrait circuler. Pourquoi pas une pétition qui serait présentée à la Fête de l’Humanité. Et pourquoi pas un texte transpartisan, puisque cela concerne de très nombreuses communes.
Propos recueillis par Philippe Allienne Liberté Hebdo 8 septembre 2022
de Jean Villeret ancien déporté (FNDIRP) avec des élèves de 4 e du collège Ronsard de Tremblay en France
Le collège Ronsard a chargé l’ARAC Nationale de lui trouver un témoin pour évoquer son parcours de déporté durant la 2e guerre mondiale, la municipalité soutenant le projet d’une classe de quatrième de faire une rencontre avant un voyage dans le camp d’Auschwitz en Pologne. Raphaël Vahé, Président de l’ARAC a demandé à Liliane Rehby Secrétaire Nationale, d’organiser un débat avec Jean Villeret, déporté et Président de la FNDIRP, en présence du Maire adjoint Patrick Martin. Accueillis par la Principale, la Professeure d’Histoire, et une classe très attentive.
Né en Décembre 1922, à l’aube de ses 100 ans, Jean Villeret se rappelle : « Je me souviens d’avoir entendu à la radio la voix du chancelier Hitler en 1933, puis les puissances européennes, n’ont fait que lui céder pour éviter un conflit jusqu’à ce qu’il éclate et que la France soit occupée en 1940 après sa capitulation ».
Alors ouvrier tourneur, avec une poignée de copains de son quartier Charentonnais de Maisons Alfort, je le
cite « Après avoir subi le choc de la défaite, l’appel du Général de Gaulle à résister, nous avait convaincu qu’il était difficile de trouver un réseau de résistance. Nous avions le projet de travailler en zone libre pour gagner suffisamment d’argent et rejoindre les Forces françaises libres en Afrique du Nord » Hélas en novembre 1942, les allemands avaient envahi la zone libre, toute la France était occupée, le jeune Jean Villeret entre en clandestinité. Fin 1943, il a intégré un groupe de résistants francs-tireurs. « Ils m’ont prévenu « que si j’étais arrêté, je risquais d’être fusillé comme terroriste par les allemands. J’ai quand même accepté », sachant
que pour lui « il faut savoir dire non » et que « les plus dangereux sont ceux qui se contentent de ne rien faire » Arrêté, il est interné à la prison de Fresnes. En juillet 1944 il était envoyé au camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace. « Une fois arrivés, on nous avait prévenu que nous serions des Nacht und Nebel (des Nuits et Brouillard), que nous allions entrer par la porte et sortir par la cheminée » Toute sa vie, ses interventions ont toujours été des plaidoyers pour la paix en incitant les jeunes publics de lutter inlassablement pour la défendre. Ils pourront rejoindre ainsi Paul Vaillant Couturier et dire : « L’intelligence défend la paix, l’intelligence a horreur de la guerre »
L’intervention de Jean Villeret s’est terminée par une série de questions réponses. Pour ces élèves cette journée restera toujours présente dans leur mémoire tout au long de leur vie.
Liliane Rehby secrétaire nationale de l’ARAC
Bordeaux (33)
Gironde (33)
Hommage aux fusillés de
la
Libération de Bordeaux le 28 août 1944
L’Arac présente, avec notamment 4 associations de Républicains espagnols, donc l’Ageffi-une (au 1er plan), dont les troupes incorporées dans la division L’éclectisme sont entrées les premières dans Paris pour le Libération.
Vaucluse (84) Hommage à
Abel Sarnette
Nous sommes là pour rappeler la vérité, contre l’oubli, le silence, contre l’ignorance et l’acceptation. Rien d’étonnant à notre unité d’action face à la volonté de la municipalité de Romans-sur-Isère, de vouloir fermer le musée de la Résistance et de la Déportation dont le seul but est d’effacer la mémoire, dans le seul but d’effacer la vérité de notre histoire, celle de nos résistant(e)s, celle d’un peuple progressiste. Réunis en hommage à notre camarade Abel Sarnette et rappelons, qu’ici même à l’Isle sur la Sorgue, il fut atrocement torturé, lâchement assassiné par la milice de Pétain et la Gestapo. Le 27 mars 1944 à l’âge de 34 ans comme chef de maquis, comme communiste, comme membre de l’ARAC, martyre de la Résistance du Vaucluse.
Son sacrifice, fait partie de toutes celles et ceux, qui au prix de leur vie, ont combattu sans répit contre l’envahisseur, le fascisme, le nazisme, le racisme, la xénophobie, pour une France libre, dans l’égalité et la fraternité, pour la réalisation et la mise en œuvre du Programme National de la Résistance (CNR). L’histoire n’est pas l’avenir, nous constatons qu’à nouveau, nous revoici, non seulement dans un contexte de politique autoritaire mais aussi face à une
Europe revancharde, pro-américaine et face à la guerre en Ukraine, mettant le monde sous la menace d’une guerre nucléaire, mondiale.
L’Histoire nous démontre que toutes les guerres, d’hier ou d’aujourd’hui, sont toujours la volonté de domination, de partages du monde entre puissances, sans cesse à la recherche du profit. A savoir : « A qui profite le crime »
C’est pourquoi l’ARAC entend agir et demande au gouvernement français, d’agir pour la paix plutôt que de souffler sur les braises et d’agir pour un cessezle-feu sous l’égide des Nations Unies. Porter l’exigence de la souveraineté, du respect du droit international, partout et pour tous les peuples. Enfin, sans aucune excuse, en urgence, agir pour l’interdiction des armes nucléaires, pour un désarmement de la planète.
Et bien rendre hommage aujourd’hui à nos camarades Abel Sarnette, à Louis Lopez, aux maquisard(e)s, aux résistant(s)s, ces hommes et ces femmes de l’ombre, c’est mettre tout en œuvre pour continuer leurs combats. Notre combat, pour l’amitié, la solidarité, la mémoire, l’antifascisme, la paix.
Permettez-moi une citation, plus que jamais à l’ordre du jour : « Aujourd’hui, l’affirmation de la Paix est le plus grand des combats ». Jean Jaurès Alors en mémoire d’Abel Sarnette, de son héritage.
Jacques Goutorbe PrésidentARAC 84 Membre du Bureau National
Hommage rendu à Pablo Sánchez, mort pour la France le 28 août 1944. L’Arac présente, a pu rappeler ses valeurs et ses combats pour la Paix.
Bassens
(33)
Forum des Associations à Bassens Samedi
3 septembre 2022
Présentation du stand de l’Arac Bassens, au Forum des Associations, organisé par la Municipalité. (Avec le président de la section et la trésorière)
Saluée chaleureusement par le maire, l’Arac a pu ainsi échanger et ainsi se faire connaître des nombreux visiteurs du stand.
Les sujets dominants : découverte de l’Arac, ses valeurs et actions, la PAIX, la situation sociale et politique. Ainsi de nombreux Réveils ont été pris et consultés par les visiteurs (et nos voisins de table l’UNC !). Et plus d’une dizaine de bulletins d’adhésion, avec les
Nantes (44)
coordonnées locales Arac-33 ont été emportés ! Souhaitons leur bon retour, d’autant que les contacts et échanges ont été très amicaux et intéressés… La PAIX est de plus en importante dans les esprits, qui au regard des contraintes subies, est le facteur déterminant du retour à “la normale”.
Exécution de MARIN POIRIER par les nazis
(1903 1941)
Dans l’ancienne gare de triage de Nantes Blottereau, à l’occasion de l’inauguration d’une salle de réunion et d’une stèle avec son buste, s’est tenue le mardi 30 août la commémoration de l’exécution de Marin Poirier, 1er fusillé Nantais, cheminot engagé dans la résistance et fusillé pour son combat contre le nazisme en 1941, en partenariat avec le groupe SNCF et de l’association des amis du musée de la résistance de Châteaubriant.
Sa mémoire est perpétuée par deux noms de rues de la région Nantaise, Savenay et Bouguenais, ainsi qu’une place de Couëron. Claude Le Cloërec retraité, cheminot, et Jean Noël Badaud responsables départementaux de l’ARAC 44 étaient présents avec leur drapeau.
Lodève (34)
La section ARAC de Vertou a, afin de se faire connaître et reconnaître, même si elle est déjà bien implantée dans la commune a participé au forum des associations organisé par la municipalité de Vertou.
Ce fut une très belle journée avec de superbes rencontres qui ont permis de mettre en avant l’engagement de notre ARAC dans toutes les luttes et les combats menés dans la dignité et l’honneur avec courage et détermination. C’est notre raison d’être, lutter pour la paix,
et comme le disait Henri Barbusse : “Guerre a la Guerre”.
Le Cloërec Président de la sectionComme chaque année en cette période de rentrée, pas moins de 150 associations présentaient leurs activités lors d’une grande journée qui leur a été consacrée le 10 septembre dernier sous les platanes des allées de la sous-préfecture à Lodève (34) !
Parmi les différents thèmes de santé, sport, éducation, environnement, solidarité, culture, pour la première fois cette année, au titre des associations Patriotiques et Mémorielles, l’ARAC Lodévois & Larzac avait son stand, l’occasion d’apporter à de jeunes gens curieux de notre présence, la réponse de la transmission du message de paix et la raison de son existence, plus que jamais d’actualité.
Marc Draer-Dzioba Vice-PrésidentLes Ulis (91)
Samedi 3 septembre 2022, la section Arac des Ulis était présente lors du forum des associations de rentrée.
L’occasion d’exposer une collection de soldats de plomb, avions, sous-marins, chars et jeeps qui appartenaient à André et offert gracieusement par sa famille.
L’occasion aussi de belles rencontres comme des nouveaux Opex, des jeunes enfants.
Pour le Bureau. Frédéric Président Section Arac les Ulis
Allier (03)
L’assemblée départementale a été riche en débats
Le Comité départemental de l’Allier n’avait pu réunir ses adhérents depuis le congrès de Mai 2019. Afin d’effectuer une reprise de contact avec les sections, une assemblée départementale s’est tenue le 14 Mai dernier à Saint Germain des Fossés en présence de Liliane Rehby du bureau national. Dans son rapport d’ouverture très complet, le président Claude Guillemin a rappelé la position de l’ARAC face aux événements nationaux et internationaux.
Il a dénoncé la politique économique et sociale menée par le gouvernement qui ne permet plus aux actifs et retraités de vivre dignement en précisant que l’ARAC de l’Allier est toujours aux côtés des syndicats dans les luttes. Il a aussi abordé les élections présiden-
tielles ce qui devait engager un débat sur la position à adopter lors du vote du 2e tour.
Concernant la guerre en Ukraine, face aux massacres des civils ukrainiens, il a condamné fortement l’attitude de Poutine en insistant sur la position de l’ARAC « Plus que jamais, il faut engager une politique de désarmement de tous les Etats »
De nombreux sujets ont été abordés notamment : le renforcement (adhésion de jeunes à la section de Moulins et St Pourçain) la reconnaissance des fusillés pour l’exemple (loi appuyée par le député de l’Allier Jean Paul Dufrègne) le protocole du porte drapeau etc… Tout au long des débats, Liliane Rehby, du bureau National, est intervenue pour apporter des précisions sur des inter-
Ruelle sur Touvre l’Isle d’Espagnac (16)
couleurs, le dépôt de Gerbes du Maire et une Ajointe, une gerbe de l’Union Locale par deux Anciens Combattants. Yves NEBOUT et Jean-Paul ESTER Après un moment de recueillement.
Depuis 78 ans, chaque année le 1er septembre à 17 h 00 nous commémorons la libération de Ruelle au monument aux morts, le souvenir de celles et ceux qui se sont battus pour notre liberté.
Cette cérémonie sous la présidence du maître de cérémonie Jean-Pierre COLAS président de l’ARAC et président de l’UNION LOCALE devant neuf porte-drapeaux dont celui de l’ARAC, de Claude RAYNAUD nouveau porte drapeau, de la musique. Le Maire Monsieur Jean-Luc VALANTIN, de la Conseillère Départementale Fatna ZIAD, le conseil municipal avec les adjoints au grand complet et des habitants qui se rappellent encore pour y avoir assisté enfants et des Ruellois qui ont le souvenir de leur histoire. Elle s’est déroulée par la montée des
L’harmonie musicale a interprété La Marseillaise. Lecture du message par le Maire JeanLuc VALANTIN qui a mis l’accent sur la nécessité de se souvenir des femmes et des hommes qui ont lutté contre l’envahisseur jusqu’à donner leur vie au service de la liberté et de la Paix. Il a évoqué avec émotion le peuple souverain qui vit ce même drame en Ukraine et qui voit mourir, hommes, enfants et femmes sous la volonté sanguinaire d’un seul homme. A rappelé que 78 ans après nous poursuivons inlassablement chaque année le même objectif : transmettre. Il a rappelé le mot d’ordre de la Résistance à Ruelle (S’unir – S’armer – se Battre).
Mais aussi transmettre la mémoire et l’histoire. Celles de ces femmes et hommes animés par l’amour de la liberté - d’égalité – de fraternité.
rogations que se posent les adhérents. L’assemblée s’est terminée par la remise des cravates ORMC.
Etoile d’Argent : Pierre Combémorelle et André Roux respectivement président et trésorier de la section de Commentry, Christian Bertrand secrétaire Départemental.
Etoile Bronze : Claude Guillemin, président départemental.
La musique a entonné le chant des Partisans.
Les autorités ont remercié les porte-drapeaux.
Le maître de cérémonie a remercié la population de leur présence et annoncé la fin de la cérémonie.
Annette ColasBassens (33)
L’Arac Bassens (33) présente aux cérémonies du 28 août pour la Libération de la ville de Bassens le 28 août 1944, représentée par le président Luc BESNIER dans les personnalités.
L’Arac est par ailleurs référencée dans l’information de la Ville.
Amiens (80)
Amiens (80)
Nos camarades de l’ARAC ont participé au séminaire des porte-drapeaux organisé par le lieutenant-colonel JeanMarc SAPET, délégué militaire départemental de la Somme à l’espace Dewailly à Amiens.
Mers-les-Bains (80)
L’Arac de la somme a répondu présent à l’invitation de Michel DELÉPINE Maire de Mers les bains, lors de la célébration du centenaire du Monument aux morts érigé le 17 septembre 1922, et à travers elle, un hommage aux braves soldats, Mersois ou non, de la guerre de 1914-1918. Elle a été suivie d’une célébration des 80 ans du triste raid des Alliés sur Dieppe le 19 août 1942, en un hommage à ses courageux soldats et à ceux auxquels la commune offre un digne repos éternel.
Soues (65)
Il y a 78 ans, les villes du département des Hautes-Pyrénées étaient libérées. La cérémonie qui s’est déroulée à la stèle des aviateurs a rendu un bel hommage aux courageux combattants et résistants qui ont donné leur vie lors de cette guerre. La stèle des aviateurs reste un des symboles de cet évènement.
Le 9 août, deux aviateurs, Albert Delescluse et Emile Diverchy âgés de 21 et 22 ans sont décédés lorsque leur avion s’est écrasé à Soues alors qu’ils essayaient de rejoindre la France libre.
Ils furent les premiers morts de la Résistance dans les Hautes-Pyrénées. Deux rues portent leurs noms dans le village depuis 1980.
Cette cérémonie dirigée par Patrick Souyeux, président de l’Arac départemental.
L’arac de la Somme était présente ce 30 août 2022 à Amiens pour la cérémonie de la libération de Montieres au monument aux morts qui s’est suivie d’un cortège jusqu’à l’écluse de Montiere où une deuxième cérémonie a eu lieu devant la stèle de Georges Quarante et Edmond Fontaine.
Vitry-sur-Seine (94)
Un stand de l’ARAC à Vitry-sur-Seine dans le cadre du Festicapaix organisée par la municipalité. Sur notre stand, des rencontres sympathiques et une perspective de renforcement durable de l’ARAC Vitry.