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Chronologie évènements (suite)

aux travailleurs en grève, qui seront appelés à prendre eux-mêmes les décisions qui s’imposent. » Grève totale à l’ORTF.

27 mai : un constat de Grenelle est fait. Benoît Frachon : « il est clair que les résultats des négociations (...) ne sont pas suffisants pour amener à une sortie du conflit. » Les travailleurs obtiennent : l’augmentation du SMIG, la légalisation de la section syndicale d’entreprise. Les salariés trouvent que le compte n’y est pas.(3)

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L’assemblée générale des grévistes de Renault- Billancourt vote la poursuite de la grève en présence de Georges Séguy et Benoît Frachon. Meeting le soir au stade Charlety, coorganisé par la CFDT, l’UNEF, des fédérations FO et plusieurs organisations politiques de gauche comme le PSU et les clubs (François Mitterrand). Ce dernier demande la formation d’un gouvernement provisoire dirigé par Pierre Mendès France.

Juin 1968

Au fur et à mesure que les salariés obtiennent satisfaction, le travail reprend dans un certain nombre de secteurs. Par contre, le mouvement s’étend dans la métallurgie, principalement dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique.

7 juin : devant l’usine Renault de Flins, affrontements violents avec la police entre manifestants, ouvriers et étudiants. Gilles Tautin, lycéen, poursuivi par les CRS se noie dans la Seine.(7) Suite à l’occupation par l’armée des émetteurs de l’ORTF, un millier de journalistes manifestent devant la Maison de la radio pour une information libre.

11 juin : à Peugeot Sochaux, les CRS répriment brutalement la manifestation des ouvriers de l’usine. Deux travailleurs sont tués par balles. Affrontements également à Toulouse, Lyon et Saint-Nazaire.

22 mai : la motion de censure n’est pas adoptée. 2 millions de grévistes dans la métallurgie.(1)

24 mai : De Gaulle annonce notamment la tenue d’un référendum (qui ne se tiendra pas).

Manifestation importante à Paris à l’appel de la CGT (400 000 personnes). Affrontements et nuits des barricades le soir. La Bourse de Paris est incendiée. Affrontements à Lyon où un commissaire de police est tué par un camion lancé par des manifestants.

25 mai : début des négociations de Grenelle, dans la salle même où furent signés les accords de 1936 entre les délégations syndicales, patronales et le gouvernement. Henri Krasucki, secrétaire de la CGT, avait déclaré la veille : « ainsi que la CGT n’a cessé de l’affirmer (les négociateurs CGT) rendront compte

28 mai : François Mitterrand annonce sa candidature à la présidence de la République. Le PCF réclame « un gouvernement populaire d’union démocratique » (4)

29 mai : le général De gaulle se rend dans le plus grand secret à Baden Baden, lieu de l’état-major des troupes françaises d’occupation en Allemagne où il s’assure du soutien du général Massu. La CGT organise, seule, avec le soutien du PCF, à Paris une manifestation de l’ampleur du 13 mai en appelant à la formation d’un gouvernement populaire.(5)

30 mai : De Gaulle annonce la dissolution de l’Assemblée nationale. Dans le même temps, Michel Debré et les réseaux gaullistes organisent une grande contre-manifestation sur les Champs-Élysées qui rassemble, elle aussi, des centaines de milliers de personnes.(6)

12 juin : le gouvernement dissous plusieurs organisations d’extrême gauche.

16 juin : évacuation de la Sorbonne.

17 juin : le pouvoir gaulliste amnistie les dirigeants de l’organisation factieuse OAS, dont le général Salan. Sans doute le gage donné par De Gaulle à Massu, lors de la rencontre de Baden Baden.

18 juin : reprise du travail à Renault Billancourt.(8)

23 juin : premier tour des législatives. Défaite de la gauche, majorité parlementaire pour le parti gaulliste UDR.(9)

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