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Hommage à Jean-Pierre Delahaye Extraits
Christian Favier, ancien président du Conseil départemental 94
C’est une très longue amitié qui s’achève, beaucoup trop tôt, et nous plonge tous dans une profonde tristesse.
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L’image de ta vie : une vie d’engagements, de convictions que tu as mené avec un enthousiasme communicatif. Pour toi l’engagement politique ne se concevait pas dans la morosité mais puisait sa force dans l’humain, la joie de vive, la fraternité.
Comme Président, j’avais à cœur de mieux faire connaître l’action souvent très innovante de notre département et tu en as été un des meilleurs avocats.
Ta convivialité mais aussi ta ténacité à valoriser le Val de Marne t’as permis de construire un large réseau avec le monde de la presse.
Sous ton impulsion on a créé les premiers déjeuners de presse préparés avec minutie. Des dizaines de journalistes étaient ainsi régulièrement réunis. Ce sont tes qualités humaines, ta franchise qui ont nourrit cette profonde amitié qui va tant nous manquer.
Max Staat, ancien journaliste à l’Humanité
1970, nous étions jeunes, nous voulions « changer ce vieux monde », nous voulions des « lendemains qui chantent », nous nous sommes retrouvés dans un engagement commun au sein du mouvement de la Jeunesse Communiste du Val de Marne.
Nous en avons passé des jours, des week-ends, des nuits même, dans l’euphorie de notre engagement, pour discuter, convaincre, rassembler pour la paix au Vietnam, pour la libération d’Angéla Davis, contre l’apartheid et pour la libération de Mandela. C’était un homme de confiance sur qui l’on pouvait compter quoiqu’il advienne.
En 1985, il intègre l’humanité. Pour Jean-Pierre, devenir journaliste à l’Huma, fut un bonheur immense, un rêve qui se réalise.
En 1993, il intègre le conseil départemental dirigé par Michel Germa puis par Christian Favier.
Journaliste dans l’âme, il accepta bien sûr, une fois à la retraite, la proposition de Patrick Staat, secrétaire général de l’ARAC, d’écrire dans le journal mensuel de l’Association « le Réveil des Combattants » sur les questions internationales.
Il plongeait dans l’actualité, la pressentait. Ainsi dans le numéro paru début novembre, ses articles titrés : « la révolte des femmes en Iran, fera-t-elle tache d’huile » », « la coupe du monde au Qatar, circulez, il n’y a rien à voir » et « Israël, les ultras nationalises aux portes du pouvoir ».
Par conviction, il est resté fidèle aux valeurs d’émancipation humaine qui avaient fondé ses engagements de jeunesse et qui pour lui, faisait toujours sens.
C’était un gourmand aimant ripailler avec des amis au restaurant ou ailleurs, discuter, confronter, s’engueuler, refaire le monde, rire, chanter. Non, il n’avait pas toutes les qualités, il était bougon, râleur, en colère contre les politiciens de tous bord, les faux amis, les abus de pouvoir, les blaireaux comme il disait…
Sa tribu, Il en était le patriarche fier, très fier et elle lui rendait bien. Toi Brigitte, son épouse, si amoureuse, si attentionnée, ses enfants Titi avec Anne, Emilie avec Yann, Nicolas et la petite dernière Léa, ses petits-enfants et toutes celles et ceux, liées par des liens profonds composent cette grande et belle famille multi recomposée. Une telle famille ça compte.
Un haïku, petit poème japonais, interroge « pourquoi aimons-nous tant cette terre où nous venons pour mourir », Jean-Pierre aurait sans doute pu répondre « parce que nous aimons la vie ».
Bruno Peuchamiel, ancien journaliste à l’Humanité
La fraternité dans le combat est aussi un marqueur de ta personnalité, ce sont les liens indéfectibles tissés dès ton engagement dans le mouvement de la jeunesse communiste avec Max et Patrick Staat. Max, que tu qualifiais de frère.
La fraternité c’est aussi à l’Humanité, ce journal de combat où tu as tant œuvré. D’abord au secrétariat de Roland Leroy, le directeur emblématique successeur d’Etienne Fajon, de Marcel Cachin et de Jean Jaurès.
Puis en créateur du service audiovisuel, chargé de fournir illico presto à la rédaction les éditoriaux des radios et télés avec des analyses.
Ce fut ensuite le grand voyage à Hanoï. De retour en France, tu es revenu à la rubrique vie internationale du journal. Cette rubrique était à l’époque dirigée par José Fort, ancien dirigeant de la JC, correspondant de l’Huma à Cuba, fils d’un brigadiste et d’une infirmière tous deux combattant de la guerre d’Espagne.
La rubrique inter, c’était aussi Yves Moreau, François Lescure. C’était et je ne les énumèrerais pas toutes et tous, des personnes que nous côtoyons chaque jour et dont nous apprenions beaucoup. De fortes personnalités, très engagées. De cette période à la rubrique inter de l’Humanité est née une fraternité forte.
D’où la naissance du club des cinq, nous étions six au club des cinq. JeanPierre, José Fort, Yvon Leligeour, Daniel Roussel, Claude Marchand. Nous étions et nous restons une bande d’amis et de camarades.
“MORT” ou “MUTATION”
De l’Office National du Bleuet de France ?
Suite à la réunion de la commission permanente de l’ONAC en date du 23 novembre 2022 et à celle du conseil d’administration à la même date, cette dernière sous la présidence de madame la Secrétaire d ’Etat aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre, Madame Patricia MIRALLES, fut mis fin à l’Office national du Bleuet de France dont la gestion était alors confiée à l’ONAVG.
Madame PEAUCELLE-DELELIS rappelle la nécessité d’un décret car l’absence d’un statut propre à l’œuvre du Bleuet de France ne lui permet pas de disposer des dispositifs d’accompagnement proposés aux associations, fonds de dotation et fondations, et de développer une politique de mécénat.
Il a été constaté également que le département de communication et Bleuet de France étaient phagocytés par le Bleuet de France.
Le Bleuet de France n’avait pas de personnalité propre ce qui l’empêchait de se développer.
En étant établissement public, l’office (ONACVG) bloquait l’épanouissement du Bleuet. Publié au JO du 5 juillet 2022 l’ONBF a été érigé en fonds de dotation. Le fonds a existé juridiquement depuis cette date, mais il n’est devenu opérationnel qu’à compter du 1er janvier 2023.
Le fonds de dotation est un organisme de droit privé.
L es membres fondateurs sont les représentants de l’ONAVG, du ministère des Armées et des Associations ayant contribué à l’apport de la dota- tion initiale (union des blessés de la face et de la tête, fédération nationale André MAGINOT, Association des mutilés de guerre des yeux et des oreilles, Union Fédérale).
Une commission d’audition s’est réunie pour la désignation d’un directeur exécutif du Fonds de dotation du Bleuet de France. Quinze candidatures ont été reçues et cinq personnes auditionnées pendant une heure chacune, pour connaitre leur projet et leurs motivations.
La personne choisie par le jury est Monsieur Paul-Emmanuel de LAFORCADE (âgé de moins de 40 ans : bienvenue aux jeunes). Il est issu d’une famille de militaires.
L’équipe actuelle du Bleuet de France met tout en œuvre pour que la prise de fonction du Directeur exécutif se fasse dans les meilleures conditions possibles. Les recettes du Bleuet de France s’élevaient au 18-11-2022 à 900 000 euros.
Le montant des recettes est resté acquis à l’ONACVG jusqu’au 31.12.2022.
Quelques informations sur les recettes du Bleuet de France
Les Forces armées sont parties prenantes des collectes (11 novembre).
L e Puy du Fou, le seul parc d’attractions resté ouvert pendant la fin de l’année, fut une belle vitrine pour le Bleuet de France car durant 15 jours il y fut présenté un spectacle autour et au sujet de Verdun.
L’école de guerre est partie prenante de la collecte de Bleuet : elle s’est manifestée à l’Assemblée nationale et au congrès des maires de France (pour l’achat de Bleuets).
Partenariat avec la ligue nationale de football professionnel : de nombreux clubs ont vendu le Bleuet et avec des maillots vendus aux enchères jusqu’à fin décembre 2022 une collecte de plus de 60 000 euros a été effectuée : l’an passé le maillot de M’BAPPÉ s’est vendu à 15 000 euros !
Autour des cérémonies des 10 et 11 novembre, un pic de dons est apparu d’environ 25 000 euros.
Depuis 2020 la boutique a encaissé 6 700 commandes de différents produits avec un bénéfice net de 35 000 euros.
D’autres ressources vont sans doute apparaître. Les projets du Bleuet de France
• Contracter des crédits pour l’achat d’équipements médicaux pour l’hôpital BEGIN : 300 000 €
• L e soutien aux blessés financé par le Bleuet « la voile pour se reconstruire »
• Un budget consacré aux étrennes pour les pupilles de la nation
• Financement de projets particuliers des pupilles : exemple : exploits brillants au tennis pour handicapés financement du coach, besoin de thérapie spéciale…
• Aides aux anciens combattants et victimes de guerre :
Subvention aux associations pour les colis de noël,
Financement de dépenses exceptionnelles pour les dépenses d’obsèques à l’étranger pour des étrangers
Pour les soldats blessés, aide au loyer des Invalides pour les pensionnaires
Prise en charge des frais de transport non pris par l’Office
Fauteuils spéciaux pour JO des invalides (au moins 50 000 €)
• Après tous ces bouleversements, il convient de préciser que le label « Bleuet de France » demeure la propriété de l’ONACVG. Seul fut cédé un droit d’usage.