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Le point de vue des citoyens français sur l’habitat participatif

Le point de vue des citoyens français sur l’habitat

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• Est-ce que l’accession à la propriété est importante pour toi ? La notion de propriété semble être importante pour une majorité des personnes interrogée. Elle est un droit, une sécurité matérielle et donne accès à des libertés. Pour certains, elle dépend du montant du loyer et pour d’autres elle n’est pas essentielle car « l'essentiel n'est pas pour moi la possession de son lieu d'habitation mais plutôt l'usage qu'on en fait en terme de lieu, de relations sociales ».

• Que veut dire "habitat participatif" pour toi ? Le fait pour un groupe de personnes de concevoir leur(s) espace(s) de vie. Les termes de partage, vivre ensemble, mise en commun, cohésion de groupe, lieu de vie, s’auto-gérer, reviennent à plusieurs reprises.

• Que penses-tu de l’habitat participatif ? La plupart pense que l’habitat participatif crée du lien social. Il peut réduire le sentiment d’isolement ou l’empreinte écologique. C’est un partage de valeurs, une alternative intéressante. Il peut permettre de responsabiliser le citoyen. Pour tous, le facteur humain semble être l’enjeu principal. Toutefois, la durée du projet dans le temps semble être un frein pour certain.

• Pourrais-tu vivre dans un habitat participatif (statut de co-propriété) ? Tous les participants seraient prêt à vivre dans un habitat participatif à condition que leur espace privé soit préservé. Ils apprécieraient des espaces communs où ils pourraient se retrouver entre amis, avec leur famille, pour des activités spécifiques, etc. Cette manière d’habiter permet de créer des liens sociaux plus forts. « Un groupe soudé a beaucoup de chances de se mobiliser, également pour améliorer ses conditions de vie. » « Oui à l’habitat participatif mais ça dépend vraiment avec qui ! »

• Investir dans un bien commun, où tout appartient à tout le monde te plairait (mise en commun du terrain, des logements, des équipements) ? La majorité des participants refuse l’idée de propriété commune. Leurs principales peurs : la perte de leur espace privé, l’idée de tout partager avec des inconnus mais surtout le conflit. Certains sont seulement pour la mise en commun d’équipements mais avec des règles bien définies. La limite entre espace privé et espace public rassure, ils ont besoin de limites définies pour se sentir chez eux. « Pour moi, cela créerait très vite des conflits, tout simplement car plus le nombre d'usagers augmente, plus les modes de vie diffèrent, plus il y aura de disparités dans le usages. » On peut voir que le statut de coopératives d’habitants n’est pas acquis dans notre société actuelle; il est bien trop fort.

« Pour moi le véritable habitat participatif qui va plus loin et qui rompt avec la notion de propriété individuelle, c'est la formule où une communauté d'humains investit dans un vrai projet collectif. C'est à dire que chacun a des parts dans l'habitat total (logements, parties communes, jardins, etc) mais n'est pas propriétaire du logement qu'il occupe. La taille du logement est d'ailleurs fonction du nombre de personnes constituant la famille, et donc au cours des années, le collectif peut décider des changements dans l'attribution, selon l'évolution de la situation familiale des dits occupants. Ce qui oblige chacun à se responsabiliser totalement et sur la durée au bon fonctionnement de tous les aspects du lieu collectif (entretien des logements, réparation des installations, usage des parties communes, mode de fonctionnement et règles de vie au sein du lieu...) . C'est alors une véritable collectivité de vie et pas seulement des parcelles individuelles avec des parties communes. Et ça, je ne suis pas certain de vouloir y vivre … »

Claude.

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