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Conclusion
L’habitat participatif est une nouvelle manière d’habiter. Le partage d’espaces, d’équipements, de valeurs, questionne les fondements de la propriété privée. Les projets sont innovants dans leur fonctionnement comme dans leur forme architecturale. Très développé en Suisse, moins présent en France, l’habitat participatif promet de se développer dans les années futures. Malgré la volonté de se mettre en commun et l’enthousiasme autour de cette pratique, il semblerait que la législation ne soit pas encore prête à aider et encadrer l’habitat participatif.
Pourtant, ce dernier pourrait devenir un moyen d’accession au logement, complémentaire au parc privé et social. Chaque modèle répond à une demande particulière, ils ont tous un but précis. En France, un modèle unique serait impossible. La variété d’accès au logement permet de répondre à une complexité sociale, économique et politique. L’État et les collectivités ne soutiennent pas les projets participatifs pour le moment. Ils n’ont pas encore été reconnus comme une alternative d’accès au logement classique. Certaines aides aux frais d’AMO (Assistance à maîtrise d’ouvrage) ou la réservation de parcelle sont mis en place par des municipalités, mais cela reste rare. Les acteurs financiers, politiques et juridiques devront évoluer, mais le foncier reste le maillon le plus important. L’État sera l’élément déclencheur dans l’expansion de l’habitat participatif en privilégiant du foncier raisonnable. La Suisse bénéficie d’un cadre politique et financier plus favorable. En effet, de nombreuses aides sont mises en place; prêts hypothécaires accordés par la Confédération pour le financement de la construction, terrains cédés à bas prix par les cantons, etc.
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L’habitat participatif est porteur de nombreuses valeurs. Les contraintes politiques et économiques ainsi que sa faible ampleur au sein de l’aménagement de la ville ne lui permettent pas d’être à la hauteur de ses ambitions. Son développement est primordial s’il veut un jour avoir un impact dans l’aménagement de la ville. En Suisse, par son système politique et économique, son développement est beaucoup plus rapide. Cela s’explique par son histoire mais aussi par la superficie du pays, bien inférieure à celle de la France. Le fonctionnement de la France étant différent, il faudra plus de temps et sûrement plus de moyens pour rendre l’habitat participatif plus présent. Cela commencera sûrement par des interventions citoyennes à l’échelle de la commune.
En outre, l’architecte a un rôle primordiale. Sa fonction deviendra peut-être celle d’un médiateur et plus importante dans l’aménagement de la ville. La formation actuelle de l’architecte est à questionner.
Enfin, la mise en place des ces logements s’inscrit dans une démarche durable. À Paris, le coût du foncier ne permet pas aux familles à bas revenus de s’installer dans le centre de la capitale. Toutes ces longues distances provoquent un étalement urbain à l’origine d’une forte consommation en énergie. Toutes ces problématiques sont liées à des facteurs économiques, politiques mais aussi sociaux, engendrés par la question de l’habiter. Penser une nouvelle manière d’habiter est l’enjeu de demain.