eventnews.be newsletter Trimestriel - avril 2013
Ethique philosophie ou argument de vente? N
ormes, valeurs et entreprenariat éthique sont des notions accommodées à toutes les sauces et qui s’ancrent aujourd’hui bon gré mal gré dans nos esprits. On les rencontre dans les médias et de nombreuses entreprises se présentent comme des entités éthiques avec des termes ‘éthiques’ forts en guise d’argument de vente. La question est de savoir si cette attitude est une véritable philosophie ou un simple argument de vente? Peter Desart & Anntje Peeters - The Frontline Company
Je crains de devoir affirmer qu’il s’agit davantage d’opportunisme que de véritable mise en pratique des règles de conduite qui nous nous édictons. Il n’y a personne, y compris dans le secteur événementiel, qui ne revendique pas une approche éthique. Personne qui se targue de fouler aux pieds les valeurs et normes et éthiques si chères au cœur de toux. En tout cas de manière consciente. Malheureusement, force est de constater que de nombreuses entreprises passent outre diverses conventions et que la notion d’éthique s’interprète de façon plutôt flexible: paiements tardifs, informations incomplètes ou tardives, non-respect des engagements (même s’ils sont oraux… que deviennent la conscience et les principes?), absence lors d’événements confirmés, modification unilatérale de rendez-vous ou même parfois mensonge pur et simple. L’éthique n’est-elle importante que lorsqu’elle est écrite noir sur blanc? Il m’est parfois difficile de dire quel sentiment domine en moi: déception, tristesse, colère, incrédulité,… un mélange de tout cela, la plupart du temps. Comment lutter contre cela? Lorsque vous appelez pour vous informer, on vous sert les excuses les plus créatives. S’il y a bien une chose qui me fait voir rouge, me donne des cheveux blancs, voire même parfois la nausée, ce sont les gens qui se cachent derrière les discours creux et les
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fausses excuses. J’estime que l’on doit rectifier ses erreurs, même si cela implique du temps, des efforts ou des dépenses. Cette évolution négative m’inquiète-t-elle? Tout à fait… Est-ce que je panique? Evidemment, non! Ces dernières années, j’ai heureusement constaté une amélioration dans notre secteur. Des gens de parole, à qui on peut se fier, des gens vers qui vous dirigez volontiers d’autres personnes parce que vous savez qu’ils feront tout, absolument tout, pour fournir un produit adéquat ou un service impeccable dont vous pouvez être fier. Des partenaires qui ont de la considération pour l’énergie que vous investissez dans un projet, des gens qui vous adressent de temps en temps un ‘merci’ sincère et qui respectent vos valeurs et vos normes. Des gens avec une fierté légitime. Je suis donc optimiste, car je ne suis pas seul… L’année dernière, les BEA ont marqué une étape importante avec le concept ‘back to basics’, auquel je prends la liberté d’ajouter la notion ‘respect for the basics’. Est-ce que je vais droit dans le mur? Si c’est le cas, je l’assume totalement car les seules soirées où je ne peux pas me regarder dans le miroir sont celles où j’ai sondé trop profondément le contenu de mon verre…
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