Lev Ha'ir Lph 36 - Israel, le peuple Juive face au monde

ISRAEL, LE PEUPLE JUIF face au Monde CHALOM BAyiT (COUPLES) Rav Dynovisz : Laisse moi t'aimer

le saviez-vous Théodor herzl - ce juif méconnu N° 36 - SEPTEMBRE 2015

Voyage et découverte Tous ensemble à Har Hevron

hommage Benno Gross : Le phare du judaïsme francophone s'est éteint

Rav Yossef Haïm Sitruk

“Toujours chercher la nouveauté en soi” Supplément

Cahier spécial

Immobilier Rencontre avec

Steve Maman

"Agir, ne pas rester insensible"

Gabriel Cohen,

Directeur Lev Hair

Avraham Azoulay,

Bureau en France : Directeur Général Gabriel COHEN levhairmag@gmail.com

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PUBLICITE & MARKETING France : ART COM C PUBLICITE Gabriel COHEN : 06 18 98 61 80

Secrétariat : levhairmag@gmail.com Adresse : 19 rue d’Isohard – 13001 MARSEILLE 06 18 98 61 80 Rédaction : Sandrine A.Sroussi et Gabriel COHEN Haim ATTIA : Responsable Coeur de ville - Internet, N.T R. Sociaux. levhairmag@gmail.com www.levhair.com ISSN : 2103 - 9747 Numéro de Dépôt légal : à parution Editeur : Société ART COM C 13013 MARSEILLE RCS 49058466100014 Directeur artistique : Arfi William Impression : ART COM C : 06 18 98 61 80

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Secrétariat Rosy Chouai lph5@bezeqint.net Tel : 972 2-6788720

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Rédaction Guitel Ben-Ishay guitelbenishay@gmail.com site: www.lphinfo.com

L

Directeur du Plus Hebdo et du site LPHinfo.com

Edito

Une lumière pour le s Nations

’Europe a donné son feu vert à l'entrée de centaines de milliers de réfugiés, pour la plupart syriens. Doit-on applaudir devant une telle générosité sans limite ?

Rien à dire, de la part du Vieux Continent, c’est de la grandeur d’âme, même si… ce qu’on entend est à peine croyable : venez tous, notre pays est riche, grand et surtout plein de miséricorde... Décidément une simple photo, bouleversante certes, de cet enfant mort sur la plage aura déclenché une ’’invasion humaine silencieuse’’ dont on reparlera dans 20 ans. Le côté émotionnel d’une telle décision peut faire peur. Bien sûr on peut tendre la main, mais à tous sans distinction ? Et que sait-on du passé de certains de ces migrants, des véritables intentions des autres ?

L'Allemagne, si méfiante et si rigoureuse d'habitude, semble vouloir se racheter de je ne sais quelle faute, et elle ouvre sa maison aux migrants qui ont grandi à l’ombre d'Assad…

Espérons que ce mélange entre la froideur européenne et le sang chaud syrien ne crée pas une bombe à retardement... Maintenant que Merkel a donné le ton, Hollande et les autres vont, eux aussi, ouvrir les portes de leurs villes et leurs campagnes… Grandeur et décadence Le chef de l’opposition Hertzog, comme un Européen au grand coeur, a suggéré qu’Israël en fasse de même, se laisse envahir par ce sang bouillonnant voisin. Il a juste oublié que nous sommes en guerre avec ce pays et qu’un cheval de Troie en terre sainte signe tout simplement notre arrêt de mort. Décidément, on l’a échappé belle aux dernières élections !

Israël depuis sa création a su intégrer, malgré sa taille, son économie et la guerre, un nombre de refugiés venant des pays arabes, de Russie ou d'Éthiopie, qu'aucun autre pays au monde n'aurait pu accueillir. Avec ses petits moyens, Israël a réussi un pari unique au monde. L’attentisme d’Obama aura, à l’aube de la nouvelle année, offert simultanément un permis international de tuer à l'Iran, et dessiné à l’Europe un avenir incertain, en les exposant plus encore à un Islam menaçant.

Attention, même si nous sortons blanchis de cette épopée spirituelle de Kippour, la victoire se mesurera après, avec une techouva sincère, un véritable tikoun au quotidien. Enfin, si Dieu nous a choisis, c’est que nous sommes capables d’être les meilleurs, même dans ce processus de retour. Au nom de toute l’équipe Lev Hayir/ LPH, Gmar H’atima Tova à tous et à toutes. Souhaitons au peuple juif de pouvoir toujours apporter au monde la lumière qui lui fait tant défaut. Quant à chacun d’entre nous, qu’il puisse répandre autour de lui de la douceur et de la joie.

Gabriel Cohen et Avraham Azoulay

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SOMMAIRE SEPTEMBRE 2015 LEV HAIR & LPH N°36

EN COUVERTURE israël, le peuple juif face au monde la bonne terre d’israël ........................................ p. 6

oùest la limite de la responsabilité du peuple juifs envers autrui .......................... p. 8-9 à L’HONNEUR Betsalel Vieberman : Faire de ses blessures un tremplin ...................................... p. 10

LE SAVIEz-VOUS Theodor Herzl, ce juif méconnu ..................p. 12-14 REPORTAGE Vivre au cœur d’israël ...................................... p. 18

RéGIONS - MARSEILLE interview de David Chouraqui .......................... p. 20 HOMMAGE Benno Gross : Le phare du judaïsme francophone s'est éteint .............................. p. 22-23

INTERVIEW Christophe Lentz : La villa david, une maison pas comme les autres ...................................... p. 24

CHALOM BAYIT – COUPLES Laisse moi t'aimer.............................................. p. 26 ENTRETIEN AVEC Steve maman ................................................ p. 28-29

NOS AINéS ........................................................ p. 30

éDUCATION Une nouvelle année scolaire sans stress........ p. 32 SANTé ................................................................ p. 33 VOYAGE ET DECOUVERTE Si on allait ensemble à har Hevron ............ p. 34-35

FASHION TSNIOUT Une tenue classe et stylée ................................ p. 36

NOS RACINES Les juifs de Cuba .............................................. p. 37

DESIGN-HIGH TECH .......................................... p. 38

DECO – HIVER 2015 Shopping list tendance déco............................ p. 40 BONHEUR Qu'as tu fait de la part d'adolescence qui est en toi? .......................... p. 42 BEAUTé Maquillages incontournables une rentree toute en beauté! .......................... p. 44 CAHIER IMMOBILIER Acheter un appartement en Israël .............. p. 46-48

Recettes - blagues ............................................ p. 50

EN COUVERTURE ISRAËL, LE PEUPLE JUIF LA BONNE FACE AU MONDE TERRE D’ISRAËL

Par Guitel Ben-Ishay

Israël est décrit dans la Torah comme une « bonne terre », qu’est-ce que votre région a de particulièrement bon, qui la distingue des autres ? admirer la hauteur. Mais pour autant, on ne sent pas cette Davidi Perl altitude quand on y vit. David Hamele’h était exactement Président du comme la situation géographique : de la hauteur mais tout Conseil régional en sachant rester modeste. Il disait que Har Hevron était la du Goush Etsion meilleure école pour apprendre à diriger. Ici, le désert est relié aux reliefs les plus élevés. C’est cela un bon dirigeant, Tout d’abord, je celui qui sait relier les contraires. Les habitants d’Har Heveux insister sur vron possèdent ces caractéristiques, nous faisons notre le fait que, oui, maximum pour aller sur les traces de David Hamele’h. Et toute la Terre d’IsD’ merci, nous y parvenons : Har Hevron abrite religieux raël est bonne ! Nous, les Juifs, nous sommes reliés à cette et laïcs, universitaires et gens du hi-tech, olim de tous les terre, dans tous ses coins et recoins. Le Goush Etsion est le pays du monde et nous apprenons même à vivre avec des berceau de nos Pères : ils y ont vécu et cette région est un voisins dont nous devons nous méfier mais envers lesquels lieu particulièrement chargé en Histoire. On est au cœur de nous devons aussi avoir du respect. nos racines. Par ailleurs, nous vivons et nous éduquons nos enfants dans un rapport très privilégié avec la terre. Dans Yossi Dagan le Goush Etsion se trouve un lycée agricole et beaucoup de Président du richesses agricoles : vins, kibboutzim, cerises, etc. D’ailconseil régional leurs les touristes, nombreux, ne s’y trompent pas. Les Olim du Shomron aussi sont les bienvenus chez nous ; le kibboutz Migdal Oz accueille des programmes pour eux. Nous souhaitons en Dans le Shomron, faire encore davantage pour ces personnes qui décident de comme dans tant venir vivre sur notre terre. Notre population est variée, que d’autres endroits ce soit au niveau des tendances religieuses qu’à celui des d’Israël, nous viâges, même s’il faut souligner que la moitié des habitants vons au plus près notre Histoire. Ici, on peut sentir les bases du Goush Estion ont entre 0 et 18 ans. On associe malheudu Tana’h, les vestiges de l’entrée du peuple d’Israël sur sa reusement souvent le Goush Etsion à des problèmes sécuterre. Les collines que l’on voit, les routes sur lesquelles ritaires. À mon grand regret, la terreur frappe partout dans nous marchons sont celles qu’ont connues nos ancêtres. Le le monde et en Israël. Il arrive aussi que nous passions des prophète Isaïe, dans l’une de ses prophéties sur la venue du moments difficiles, mais chaque fois nous surmontons et Machia’h évoque les vignes du Shomron. Celles-ci sont nous avançons. Il fait bon vivre et se promener dans le plus vivantes que jamais depuis que quelques familles ont Goush Etsion. découvert, il y a environ dix ans, des ruines de vignes de l’époque du Beth Hamikdach. Le vin du Shomron est parmi Yohai Damari les meilleurs alors que pendant des centaines d’années, auPrésident du cune vigne n’existait dans cet endroit. Par ailleurs, le ShomConseil régional ron se distingue par une végétation très différente de celle Har Hevron du reste du pays. Nous avons de grandes étendues qui sont la continuité du Goush Dan, des paysages verts uniques, des Je vis à Har Hesources, avec un climat très agréable puisque nous sommes vron depuis 31 en altitude. De plus en plus de personnes sont attirées par ans et nous attenle Shomron en raison de sa situation géographique centrale. dons dans la faNous sommes à une demi-heure des grands centres d’emmille le premier venu de la quatrième génération qui ploi du pays et la qualité de vie que l’on peut trouver ici indemeure ici. En tant qu’habitant d’Har Hevron, je peux cite beaucoup de familles à choisir d’y vivre, tout en vous livrer un témoignage très personnel de ce que notre travaillant dans le centre. Notre population augmente de région a de particulier. C’est l’une des régions les plus plus de 9% par an ! Et le tout dans un accord parfait entre belles du pays. David Hamele’h a choisi cet endroit pour toutes les composantes d’une population variée dont la moivivre, même pendant 7 ans après avoir été oint. La raison tié est laïque ! Ce n’est pas par hasard que le Shomron est s’en trouve dans les paysages d’Har Hevron. Nous surnommé « la perle » par ceux qui le connaissent ! sommes situés à 800 mètres d’altitude, nous pouvons

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EN COUVERTURE OÙ EST LA LIMITE DE LA RESPONSABILITÉ DU

PEUPLE JUIF ENVERS AUTRUI ?

Jacquot Grunewald Rabbin. Écrivain

La responsabilité du peuple juif et de chacun envers autrui nous est enseignée par le prophète Isaïe au chapitre 58 qui, précisément, nous sert de Haphtara à Yom Kippour. Il le fait en réponse à ceux qui, jeûnant, priant, s'imposant une, puis une autre et encore une mortification de plus !, s'étonnent de ne pas être félicités par Dieu - qui lui ordonne : « Crie à pleine gorge, n'épargne rien ! Élève ta voix comme un shofar, expose à mon peuple ses fautes… Jour après jour ils me consultent, ils souhaitent connaître mes voies ! Comme un peuple qui agirait avec justice, qui n'aurait jamais abandonné la loi de son Dieu ». Et d'interroger : « Est-ce là un jeûne que je pourrais approuver ?

Quand l'homme mortifie sa personne, courbant sa tête comme un roseau, étalant le sac et la cendre ? Est-ce cela que tu appelles un jeûne, un jour que voudrait L'Eternel ? Non !

Voici le jeûne que j'aime : rompre les chaînes de l'injustice, dénouer les attaches de tout carcan, renvoyer libres les op-

primés et défaire toute entrave… Partager ton pain avec l'affamé, amener dans ta maison les humiliés et les paumés…

Quand tu vois qui est nu - le couvrir, ne pas te dérober devant ta propre chair ». Et le prophète de conclure : « Si tu bannis de chez toi toute oppression, le geste violent et la parole de fraude, si tu te prives toi-même pour l'affamé et que tu apaises qui est torturé, alors ta lumière brillera dans les ténèbres et ton obscurcissement comme le plein midi ».

Daniel Gal Ancien ambassadeur

Notre regretté maître le professeur Benno Gross, z''l, avec une pointe d'humour qui lui était tellement caractéristique, aimait nous dire : « encore cette semaine regardez combien la parasha répond aux grands évènements et questions actuels ». Le peuple juif et Israël depuis sa souveraineté retrouvée ont démontré constamment un très haut degré de responsabilité envers les autres peuples.

Pour ne citer que quelques exemples, je mentionnerai ce que fait Mashav, le département de coopération internationale du ministère des Affaires étrangères qui depuis les années cinquante, alors que les moyens de l'État étaient très réduits a apporté une aide importante d'assistance technique dans des domaines variés : agriculture, médecine, éducation, etc. à la plupart des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. La semaine dernière ENCORE une délégation est revenue du Kazhastan : des médecins israéliens ont effectué une mission médicale et ont réussi à redonner la vue à de nombreux patients touchés par une cécité presque totale ou encore l'assistance médicale précieuse et les soins que nous avons apporté à un millier de blessés dans le conflit syrien, sans oublier les missions de sauvetage dans des pays touchés par des calamités de la nature : Népal, Japon, Haïti, Turquie pour n'en citer que quelques-uns. Mais il est bon de rappeler quelques enseignements talmudiques, et en particulier celui qui demande de placer en priorité les besoins des « pauvres de sa cité » donc cette responsabilité doit ÊTRE d'abord envers son peuple. Par exemple, si les responsables de notre pays élus démocratiquement pensent qu'il ne faut pas aujourd'hui accueillir ces réfugiés qui envahissent pratiquement l'Europe car cela pourrait porter préjudice à notre pays, il faut comprendre cette décision dans le sens de la responsabilité qui place en priorité notre peuple.

Alain Michel Directeur des Éditions Elkana

On entend souvent dans certains milieux juifs que l’important est le sort du peuple juif, et que peu importe finalement ce que pensent ou ce que font les

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Par Guitel Ben-Ishay nations du monde. On cite souvent à l’appui de cette opinion la prophétie de Balak « Hen am levadad yishkone, ouvagoyimm lo yitchashev » (Nb, 23, 9). En réalité il s’agit d’un contre-sens complet. « Ils sont un peuple qui réside solitaire, et il ne se comptera pas parmi les peuples » montre que l’idéal d’Israël est d’être à part, d’être différent. Mais en quoi ? Pour quoi faire ? Dieu nous l’a indiqué au moment de la révélation du Sinaï ! « Et vous serez pour moi un royaume de prêtres et un peuple saint (kadosh - à part) ». Les cohanim n’avaient-ils aucun lien avec le peuple d’Israël et lorsque le Grand Prêtre pénétrait dans le Kodesh Hakedoshim est-ce qu’il n’intercédait pas pour l’ensemble d’Israël ? De même, cette mise à part du peuple d’Israël, particulièrement lorsqu’il est réuni sur sa terre, lui donne une responsabilité écrasante vis-à-vis du reste de l’humanité, d’abord et avant tout sur le plan moral. Cette responsabilité n’a qu’une seule limite, celle de sa propre existence, afin qu’il continue à être source de bénédiction pour l’ensemble des peuples, comme Dieu l’a annoncé à Abraham, tout au début de notre histoire.

Emmanuel Bloch Avocat. Spécialiste de pensée juive

L’intuition géniale du monothéisme aura été d’affirmer que des phénomènes très dispa-

rates partagent une origine commune : Dieu, si c’est le monde que l’on considère : Adam et Eve, le couple originel, si c’est l’humanité. Ce point de départ identique implique, au moins partiellement, une communauté de destin : tout être humain, du simple fait de sa condition humaine, fait partie intégrante de ma propre tribu. Je suis responsable de son bien-être tout comme il l’est du mien. À cette obligation intrafamiliale s’ajoute, pour le peuple juif spécifiquement, un autre niveau de responsabilité, cette fois de nature historique. Originaires d’Algérie ou de Pologne, du Liban ou d’Éthiopie, nous Juifs avons été des réfugiés perpétuels et des étrangers permanents. La Torah nous enjoint spécifiquement de nous souvenir que nous avons été des étrangers en Égypte et de prendre soin de ceux que les vicissitudes de l’époque ont estropié.

Cette obligation est-elle infinie ? Ne serait-ce qu’aujourd’hui, je voudrais répondre oui. Demain, la réalité se chargera bien de raboter nos ambitions ; demain, nous rappellerons déjà cet enseignement du philosophe Isaiah Berlin, lequel voyait les idéaux comme contradictoires entre eux et réalisables seulement de façon partielle.

Mais, en cette période où nous affirmons la royauté de Dieu sur toutes Ses créatures, il est important de ressentir, même fugitivement, le poids entier de cette responsabilité morale.

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A L’HONNEUR

Par Guitel Ben-Ishay

BETSALEL VIEBERMAN

Nous voulions vous faire partager un parcours de vie peu banal, celui de Betsalel Vieberman, aujourd'hui âgé de seulement 22 ans. Au terme d'une enfance et d'une adolescence perturbées, il a aujourd'hui trouvé sa place dans la société et s'occupe des jeunes en perdition. Histoire émouvante et symbolique en cette période de Techouva. « Comment D' peut-il permettre à un enfant de 9 ans de voir cela » ?!

DR.

Betsalel a grandi dans le quartier de Kiryat Moshe à Jérusalem. Il vivait dans une famille aimante et religieuse. Il est un bon élève, un enfant sans problème et qui ne fait pas de problèmes. C'est à 9 ans que la vie de Betsalel bascule. En route pour l'école, il est le témoin direct d'un attentat : c'était en 2002 au carrefour Pat, un terroriste se fait exploser dans un bus. Le bilan est très lourd, 19 morts. « Je me souviens des corps, des gens qui hurlaient… Des images horribles. Le soir, mon père m'a emmené manger une pizza pour en parler.

La télévision sur place montrait les photos des personnes tuées. Je regardais ce chauffeur sourire mais je le voyais mort sur le sol… ».

Betsalel ne s'en remet pas, il fait des cauchemars, ses parents l'envoient chez un psychologue, mais rien n'y fait. Il ne s'adapte plus à aucune structure, commence à toucher à la drogue, à avoir de mauvaises fréquentations, est arrêté par la police pour des faits de délinquance, s'éloigne de ses amis, de sa famille, de la religion : « Comment D' peut-il permettre à un enfant de 9 ans de voir cela » ?! Son père finit par l'envoyer à Itamar dans une école auprès du chalia'h Habad. Au départ, Betsalel ne respecte pas les règles : il ne va pas en cours, s'enfuit de temps en temps à Jérusalem pour retrouver ses amis et se bagarre aussi parfois avec les Arabes… Arrivé à l'âge de faire l'armée, Betsalel ne voulait pas en entendre parler : « Et de toute façon, ils ne voulaient pas de moi non plus. Ça m'arrangeait ». Finalement le chalia'h Habad parvient à trouver les mots pour le convaincre de s'enrôler. Il sera accepté dans le commando Guivati.

De la prison militaire au soutien aux jeunes en perdition

Betsalel est certes plus discipliné à l'armée que dans le civil, mais il est puni à plusieurs reprises. À la suite d'un accrochage avec l’un de ses officiers, il finit par lui raconter son histoire. « J'ai pris deux semaines de prison au lieu d'une peine beaucoup plus lourde et pendant ces deux se-

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FAIRE DE SES BLESSURES UN TREMPLIN maines, j'ai beaucoup réfléchi à ma vie. J'ai décidé que je devais changer du tout au tout. Je devais arrêter d'être indulgent avec moi-même et de tout m'excuser parce que j'avais vécu un attentat à l'âge de 9 ans » !

Betsalel reprend ses études à l'armée pour passer le bac et quand il rentre chez lui à Kiryat Moshe, il décide de former pour l'armée les jeunes en perdition. « Je leur apprends tout ce que j'ai appris. Au début, ils étaient quelques-uns à venir.

Au terme de la première année, ils étaient 17 et tous ont aujourd'hui officiers à l'armée ». Deux semaines avant de passer son bac au sein de l'armée, Betsalel décide de tout laisser tomber pour répondre à l'appel de Tsouk Eytan. Il va sur le terrain avec ses amis, il assiste impuissant à la mort de trois d'entre eux : Liel Guidoni, Bnaya Sarel et Hadar Goldin ‫הי''ד‬.

Betsalel décide alors que son association pour les jeunes sera à la mémoire de Liel : « Il m'a appris qu'il faut toujours sourire, parce que le sourire donne la force pour avancer ». Betsalel enseigne aux jeunes considérés « problématiques » les techniques de krav maga, la course à pied, les marches comme à l'armée mais aussi des cours de Torah, des conférences sur la drogue et autres travers dans lesquels les jeunes ont pu sombrer. De toutes ces activités, ils tirent la force et la conviction pour se sortir de leur situation. Des officiers de l'armée interviennent, le maire Nir Barkat a participé à la cérémonie de fin de session cette année. Betsalel compte accueillir plus de 100 jeunes l'année prochaine à Jérusalem mais aussi proposer un programme identique aux jeunes qui vivent en bordure de Gaza. « Mon rêve maintenant serait d'ouvrir un village à Itamar pour les « jeunes des collines », ceux que l'on montre du doigt sans leur proposer aucune alternative de projet de vie ». S'il y a un message que Betsalel veut transmettre à travers toute son histoire c'est qu'il a compris qu'il « ne faut pas se demander pourquoi moi, pourquoi je suis dans cette situation.

Il faut se demander pour-quoi, qu'est-ce que je dois faire avec ce que je suis. C'est ce que je fais maintenant depuis quelques années. Je remercie D' pour les « coups » que j'ai pris, pour me donner la force de prendre en mains ces jeunes. Je regrette les erreurs que j'ai commises, le comportement que j'ai eu. Mais je me sers de ces années noires pour construire ma vie et apporter mon aide aux jeunes à qui j'ai pu ressembler. Et à vrai dire, ils m'apportent peut-être plus que je ne leur apporte » !

Pour plus de renseignements : bv22230@gmail.com

CHRONOLOGIE THEODOR HERZL (1860-1904)

CE JUIF MÉCONNU

DR.

LE SAVIEZ-VOUS

Dès les premières pages du livre de Georges WEISZ, Theodor HERZL, une nouvelle lecture, Ed. L’Harmattan, 2006, l’auteur fait voler en éclats les idées reçues concernant Theodor Herzl : Herzl, Juif assimilé, journaliste en poste à Paris, secoué par la dégradation du capitaine Dreyfus, amené à chercher une réponse à l’antisémitisme sous la forme d’un refuge territorial quelconque pour le peuple juif, n’importe lequel faisant l’affaire.

A la lecture des ouvrages de Herzl : Altneuland (Le Pays ancien-nouveau), le Judenstaat (L’Etat Juif), ses Ecrits sionistes et surtout son Journal, Georges Weisz découvre la « dimension authentiquement juive de Theodor Herzl ».

Cette dimension, cette résonance juive, un jeune homme de 18 ans va la percevoir et l’exprimer dès 1904 à la mort de Herzl. Ce jeune homme c’est David Ben Gourion.

Georges Clémenceau, homme politique brillant de la Troisième République va lui aussi la déceler en Herzl, homme de génie, génie mal compris ou plutôt entièrement incompris, dira-t-il.

En effet il apparaît que du vivant de Herzl, jusqu’à sa mort et même encore aujourd’hui, on se heurte à la falsification de la figure de Herzl.

En 1897, ce dernier écrit : « Je me suis habitué à être

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n° 35 - juillet-Août 2015 - www.levhair.com - LPH

dénaturé au point d’être véritablement stupéfait lorsque, pour une fois mes propos ne sont pas falsifiés ».

Dans son discours inaugural, lors du Congrès sioniste de Bâle, Herzl reconnaît qu’il est revenu à la maison et proclame que le sionisme est le retour à la judéité avant même d’être le retour à la terre des Juifs.

Propos lumineux. Et pourtant, pour beaucoup en Israël ou ailleurs, Herzl est revendiqué comme le porte-drapeau d’un état déjudaïsé.

Le livre de Georges Weisz par sa confrontation directe avec l’œuvre de Herzl met en évidence chez lui, l’importance de la tradition juive et la référence à la judéité. L’antisémitisme ambiant, il en a perçu très tôt la virulence et de façon prophétique il a compris que non seulement il ne s’apaiserait pas mais qu’il s’aggraverait avec le temps.

DR.

Par Esther Bénichou A travers l’analyse de la vie, l’enfance, la jeunesse, les actions de Herzl, nous allons découvrir un homme différent, profondément marqué par son identité juive, par son éducation et par sa famille.

Qui était Theodor Herzl ?

Theodor HERZL, en hébreu : Binyamin Ze’ev né en Hongrie en 1860 et mort près de Vienne en 1904 était un journaliste et écrivain austro-hongrois de langue allemande.

Quelques événements majeurs vont marquer sa vie publique et le classer comme le chantre du sionisme politique. En 1894 notamment, il assiste à Paris au procès du capitaine Dreyfus en tant que correspondant du journal autrichien Die Neue Freie Press et que selon l’opinion répandue, cet événement aurait joué un rôle central dans la prise de conscience de son identité juive. Mais la prise de conscience de sa judéité est bien antérieure à l’Affaire, comme le met en évidence l’examen attentif de la jeunesse de Herzl. Il écrit en 1896 un livre qui fait beaucoup de bruit en son temps « l’Etat Juif » sous-titré « Contribution à une solution moderne de la question juive ».

Enfin en 1897, on lui doit la fondation du Mouvement Sioniste au Congrès de Bâle. Il passe pour un homme progressiste, réformiste, loin de ses racines juives et totalement assimilé au sein de la société autrichienne. Pourtant son enfance et son éducation ne le prédisposaient pas à ce devenir.

Ses parents Jeanette et Jacob de famille aisée lui donnent une éducation juive de base, dans l’esprit des Lumières juif allemand de l’époque. Eux-mêmes subissent l’influence de deux rabbins notamment qui gravitaient dans l’entourage familial.

L’arrière-plan familial de Herzl

Son grand-père, Shimon Leibl, (1794-1879) était un Juif orthodoxe. Il faisait fonction de chantre aux fêtes solennelles dans la synagogue de Zemlin en Hongrie et avait épousé la fille d’un rabbin. Son fils Jacob, le père de Herzl, reçoit l’éducation traditionnelle juive au Heder et quitte Zemlin pour Budapest à 15 ans.

Il continue d’observer les fêtes religieuses, Pessah, Hanoucca notamment comme le raconte Herzl dans ses écrits. Les parents de Herzl ont leurs places à la synagogue. Hommes et femmes sont séparés et les prières se font en hébreu. Theodor est inscrit à la Hevra Kadisha à 8 ans. Jacob Herzl manifestera toute sa vie son entier dévouement à la cause juive et soutiendra Theodor dans toutes ses entreprises jusqu’à sa mort en 1902.

D’autres figures ont influencé le jeune Theodor : - Le Rav Alkalaï, (1788-1878) chef charismatique de la petite

communauté juive séfarade de Zemlin, qui comptait cent familles juives ashkenases et sefarades.

Il avait écrit un livre : « le Retour des Juifs en Eretz Israël » qu’il définissait comme étant la véritable Techouva exigée par la Torah, condition de la fin de l’exil du Peuple Juif parmi les nations. La Techouva au sens hébraïque du terme signifiant le Retour d’Israël dans sa Terre. Cette idée-force le Rav Alkalaï va la diffuser dans toute l’Europe pour inciter à la restauration juive en Eretz Israël, avec la nécessité de ressusciter l’Hébreu comme langue nationale. Ces idées annoncent celles que Herzl va développer un demi-siècle plus tard.

- Le Rav Natonek, (1813-1893) rabbin hongrois a lui aussi laissé sa trace dans l’esprit du jeune Theodor. En 1850 il écrit : « Nous ne pouvons plus attendre que Dieu libère son peuple avec des miracles… nous devons commencer la besogne et Dieu nous aidera certainement comme il nous l’a promis.

Et s’adressant aux Juifs assimilationnistes : « Malgré votre aspiration à prendre racine en Europe grâce à l’égalité des droits … vous ne réussirez pas. Consacrons nos forces spirituelles et notre pouvoir économique à récupérer notre ancienne patrie. » Le Rav Natonek avait même tenté d’acquérir des terrains en Eretz Israël !

Trente-cinq ans plus tard Herzl va exposer dans le Judenstaat des idées semblables à celles des Rav Alkalaï et Natonek, notamment l’affirmation de l’unité des Juifs : « Nous sommes un peuple, un peuple Un ».

L’enfance et l’adolescence de Theodor

A l’âge de 6 ans, le jeune Theodor est envoyé dans une école primaire juive. L’enseignement comprenait des cours d’hébreu et des études religieuses. Sur son bulletin scolaire de fin d’études primaires en 1869, il apparaît que ses résultats sont excellents en matières religieuses et bons en matières hébraïques. Il célèbre sa Bar-Mitzva dans la synagogue de ses parents, à 13 ans. Il y lit la Haftarah, qui suit le Maftir dans le texte biblique hebdomadaire, selon la cantilienne juive traditionnelle et il prononce un discours de remerciements pour ses parents. Cinq ans après sa Bar-Mitzva, en 1878 la famille quitte Budapest pour Vienne. Theodor a alors 18 ans. Il entre à l’Université de Vienne en Droit et en 1884 il obtient son doctorat. Il se tourne assez tôt vers l’écriture, sa passion première. Il fait preuve d’une activité littéraire débordante, pièces de théâtre en particulier et articles de journaux. Mais il se souvient qu’à cette époque : « La question juive me guettait à chaque coin. » Un rédacteur en chef d’une maison d’édition lui suggère d’adopter un nom de plume à consonance moins juive ce à quoi Herzl s’oppose fermement au risque de voir son manuscrit refusé. A l’université déjà, il avait été confronté à l’antisémitisme d’un étudiant d’une association l’Albia, à laquelle il adhère. Par fierté juive il démissionne de l’association. En 1880, la lecture d’un livre d’un idéologue violemment antisémite, Eugen Dühring, dont les thèses vont être reprises plus tard par Hitler dans Mein Kampf, laissera une marque indélébile sur l’analyse que fera Herzl du problème juif. n° 35 - juillet-Août 2015 - www.levhair.com - LPH

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L’action de Herzl

Les années s’écoulent et toujours cette hantise de subir personnellement l’antisémitisme, et toujours ces projets de trouver des solutions pour l’éliminer. (En 1894 deux voyous le traiteront de « Salaud de Juif » ce qui lui fera comprendre qu’on ne peut rationaliser la haine du Juif.)

En 1891 il devient correspondant à Paris du prestigieux journal Neue Freie Press de Vienne jusqu’en 1896. Bien avant que n’éclate l’Affaire Dreyfus, Herzl est choqué de voir l’antisémitisme s’exprimer ouvertement : La France Juive, le livre de Drumont se vend très bien. Trois ans plus tard, en 1894 c’est le procès du Capitaine Dreyfus faussement accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne. Herzl est consterné par l’injustice du procès et par les cris de « Mort aux Juifs ! » entendus dans les rues de Paris. Herzl fait le constat amer de l’échec de l’assimilation des Juifs dans les pays ennemis selon sa surprenante expression. C’est donc dans ce contexte que mûrit lentement chez Herzl la prise de conscience de la Question Juive qui va le préoccuper de façon douloureuse. Herzl s’efforce de trouver une solution nationale et politique au problème de l’antisémitisme. Il en arrive à la conclusion que seule la création d’un Etat pour le Peuple Juif pourrait résoudre et mettre fin aux souffrances et aux persécutions des Juifs.

Dans ses Ecrits, Herzl se réfère très naturellement aux notions traditionnelles de Golous (exil), de la Diaspora, de la Sortie de Mitzraïm (Egypte), de Erew Roshaschono (la veille du Nouvel-An juif) qui sont des notions assez familières à Herzl.

En 1895, il note dans son Journal un aveu fait au Rav Güdemann, le Grand Rabbin de Vienne : « Mon judaïsme m’était étranger et il était enfoui dans mon inconscient… Comment ai-je trouvé cela ? Je l’ignore. » Et encore « Il me semble qu’on n’oublie rien de sa jeunesse. » En 1896, il écrit « Der Judenstaat » traduit par l’Etat des Juifs traditionnellement, où il exprime sa vision d’un abri permanent pour le Peuple Juif et dans lequel il énonce les trois principes fondamentaux du Sionisme : - Existence d’un peuple juif - L’impossibilité de son assimilation par d’autres peuples - D’où la nécessité de créer un Etat particulier qui prenne en charge le destin de ce peuple A ces trois fondements du sionisme, le Congrès de Bâle de 1897 ajoute un quatrième : le droit des Juifs à s’installer en Palestine (alors sous contrôle de l’Empire ottoman).

L’élite éclairée rejette le plan de Herzl mais les masses

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n° 35 - juillet-Août 2015 - www.levhair.com - LPH

Par Esther Bénichou juives le considèrent comme le Moïse moderne et accueillent l’ouvrage avec enthousiasme. De 1896 à sa mort en 1904, Herzl mène une série de voyages pour tisser des liens diplomatiques et acquérir une reconnaissance internationale et juridique des droits du Peuple Juif à s’installer en Eretz Israël. En 1897, il convoque le Premier Congrès sioniste à Bâle et la même année il fonde à Vienne son journal sioniste « Die Welt » (Le Monde).

Herzl n’aura pas vécu assez longtemps pour voir son rêve se réaliser. Il meurt le 3 juillet 1904 à Edlach près de Vienne et sa mort est vécue comme un véritable séisme dans le monde juif, selon le témoignage de son ami Stefan Zweig. Des milliers de gens se bousculeront à son enterrement. A sa demande son corps sera inhumé à côté de celui de son père avant d’être transféré en 1949 en Israël sur le Mont qui porte son nom. C’est le rabbin Abraham Isaac Kook qui a prononcé une oraison funèbre à Jaffa, après sa mort. La seule préoccupation de Herzl avait été de trouver une réponse à l’antisémitisme européen qui selon lui disparaîtrait avec la matérialisation du Judenstaat.

On voit malheureusement qu’il n’en est rien aujourd’hui et que l’Etat Juif d’Israël est en butte aux négationnismes de tous genres, aux accusations mensongères, à la remise en cause de sa légitimité (y compris en Israël même !). Rien de tout cela ne viendra à bout de l’extraordinaire vitalité du Peuple Juif.

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LE SAVIEZ-VOUS

Herzl avait écrit en postface à Altneuland : « Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve ! » Le peuple juif a voulu et l’Etat Juif existe vraiment.

Georges Weisz conclut son éssai : « Depuis quelques années, en Israël, le questionnement sur la judéité et son rapport avec la révolution sioniste est devenu l’un des thèmes fréquents dans le monde de la création littéraire et artistique. Herzl avait lui aussi affirmé qu’au-delà des différences et des divergences il était essentiel d’être juif par- dessus tout. L’avenir de l’Etat hébreu dépendra de cette adéquation.

Il faut revenir à Herzl.»

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Pour moi, la maladie est une expérience douloureuse. Mais elle me rapproche encore plus d'Hachem. Alors je me bats et je prie. Je sais que la guérison vient du Tout Puissant, que les médecins ne sont que ses envoyés. Sur le plan médical, barou'h Hachem, je résiste bien.

Mon état de santé est pour moi un moyen d'être toujours plus près de D'ieu, je ne le vis pas mal, au contraire.

Je veux d'abord rappeler que la racine hébraïque du mot éducation « h'inou'h » est la même que celle de « h'anouka », l'inauguration. Éduquer un enfant, c'est inaugurer. Le rôle de l'éducation et de l'éducateur, c'est de promouvoir les qualités de l'enfant. Cela commence par une phase d'observation pour déceler son caractère, son projet de vie. Ensuite, seulement on peut agir. L'éducation ce n'est pas comme une recette de cuisine, il ne suffit pas de l'appliquer à la lettre pour réussir. Ce qui est bon pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. Réussir l'éducation, c'est préparer l'enfant à être un adulte en fonction de ce qu'il est fondamentalement. Et cela s'obtient par la transmission du goût de l'effort davantage que par l'inculcation de connaissances. Celles-ci peuvent s'oublier, en revanche le souvenir de l'effort fourni est gravé en soi. Un homme est modelé par les efforts qu'il a fournis. La période de Tichri est un bon exemple de ce schéma. Il ne suffit pas d'expliquer à l'enfant ce que sont les Yamim Noraïm. Il faut d'abord montrer à l'enfant qu'une nouvelle année est un redémarrage. Il faut l'impliquer dans la pratique de toutes les mitsvot qui nous sont imposées dans cette période : assister aux prières, écouter le Shofar, etc. En étant investi dans les fêtes, l'enfant ressentira cette nouvelle chance qu'offre la nouvelle année et y sera sensibilisé.

Nous devons toujours chercher la nouveauté en nous-mêmes. La Torah est un rituel mais les mitsvot sont faites pour que l'on se renouvelle sans cesse. Je ne suis jamais le même tout au long de ma vie. Ce renouveau,

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on ne peut le trouver que dans la prière et la prise de conscience de l'importance des Yamim Noraïm.

Dans notre relation avec Hachem, les erreurs que l'on peut commettre sont claires. En revanche, pour se rendre compte de nos manquements envers notre prochain, nous devons nous mettre à la place d'autrui. Ceci demande un travail beaucoup plus difficile et bien différent de celui de notre remise en question par rapport à D'ieu. Afin de se racheter des fautes commises envers notre prochain, nous devons procéder à une introspection encore plus grande. Les deux types d'erreurs doivent être dissociées car elles n'obéissent pas aux mêmes règles, aux mêmes schémas et n'ont pas les mêmes solutions.

Passer Yom Kippour, le jour le plus important de l'année, à Jérusalem, le lieu le plus important du monde, est évidemment riche en sens et en émotion ! Ce sera pour moi aussi l'occasion de retrouver tous les Français qui ont fait leur alya et qui me restent chers. Je me réjouis de retrouver un échantillon du judaïsme français en Israël. En effet, le judaïsme français a ceci de particulier qu'il sait, mieux que n'importe quel autre judaïsme, rassembler. En Israël, nous savons que l'on aime faire entrer les gens dans des catégories, le judaïsme français a toujours refusé cela. Il n'y a pas de cloisonnement mais un vivre-ensemble unique, où tout le monde respecte tout le monde. C'est ce que nous retrouverons et ce que nous partagerons lors des offices de Kippour.

Pour moi l'action à l'égard de mes frères est mon carburant, mon moteur. Je ne pourrais m'en passer !

Yom Kippour au Waldorf Astoria avec le Rav Yossef Haïm Sitruk : Mardi 22/09 au soir et Mercredi 23/09 Réservations : 054-7007401 / alefledoroth@gmail.com

CARMAY HANADIV

Par Guitel Ben-Ishay

VIVRE AU CŒUR D'ISRAËL

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REPORTAGE

Entretien avec Shalom Wasserteil, Directeur de Tsfi'ha International et promoteur du projet Carmay Hanadiv, situé au centre du pays, près de Beer Touvia et de Kiryat Mala'hi, à 40 minutes de Jérusalem et de Tel Aviv.

Les olim de France peuvent y accomplir la vision amorcée Lev Haïr - Le P'tit Hebdo : Pour un promoteur comme par le baron en France même. Ils auront la possibilité d'étuvous, que signifie vivre et construire en Israël ? dier dans un Oulpan qui leur facilitera l'assimilation de la Shalom Wasserteil : Je sens que j'ai le mérite d'être associé, langue, et seront également en mesure de trouver du travail à notre génération, à la prophétie d'Isaïe (54, 3-4) qui en dans les centres de Hi-Tech à proximité, comme Intel à Kicontient deux. L'une consistant à retirer le déshonneur et la ryat Gat, dans les régions industrielles de la localité proche, honte subis par notre peuple dans son exil malheureux, durant Be'er Touvia, ou dans les nombreux établissements scolaires. deux mille ans de dispersion et plus particulièrement à la péNul doute que les immigrant/es en provenance de France riode de la Shoah. La deuxième partie de la prophétie se réfère pourront y établir une communauté exemplaire qui s'intégrera à la renaissance de la nation entamée il y a quelque dix cherapidement et sûrement ; le fait d'être un projet nouveau mitot. Une poignée d'hommes, de parents rescapés de cette constitue un vaste champ d'action pour accomplir le souhait même Shoah ainsi que des juifs de tous les autres coins de la de toute personne motivée par le sionisme.

Diaspora se réunissent ici en Israël, au point que nous compUne personne cherchant à investir dans un bien immobilier tons à présent plus de huit millions d'habitants. Dans le cadre peut sans aucun doute trouver son bonheur à Carmay HaNadiv, du miracle dévoilé de la création de l'État, nous avons le méet ce au moins pour trois raisons. La première l'emplacement, rite de le bâtir et le peupler, d'y reconstruire le palais du Roi la seconde l'emplacement et la troisième l'emplacement… et y installer Ses fils et filles de retour chez eux, comme l'afL'emplacement sur le plan économique : comme dans les noufirme le prophète au début de sa prophétie : « Car de droite et veaux projets, celui-ci fera de toute évidence augmenter, avec de gauche tu déborderas, et tes enfants recueilleront l'héritage le temps, la valeur du bien. L'emplacement du point de vue des nations, peupleront des villes devenues solitaires. » éducatif : les établissements scolaires de haut niveau permettront de louer le bien immobilier à toutes les personnes en LVH -LPH : Qu'est-ce que la région du projet Carmay quête d'une bonne éducation pour leurs enfants. L'emplaceHaNadiv propose aux olim de France imprégnés de moment au niveau de l'emploi : il existe sur place des centres tivation sioniste ? d'emploi mais outre cela, de nombreuses larges voies de transS.W. : Habiter à Carmay HaNadiv signifie réaliser au mieux port, telles que la Route nationale 6, permettent un accès rapide le sionisme, appliquer exactement la vision du baron Edmond vers toute destination et de toute provenance. Tous ces avande Rothschild surnommé « HaNadiv » (« le philanthrope »). tages, et surtout plus de cent quarante familles épatantes ayant De Paris, celui-ci avait compris déjà en 1887 que pour acdéjà acheté des appartements à Carmay HaNadiv, rendent le complir la vision des prophètes, il fallait agir, à savoir rachebien immobilier extrêmement intéressant et, non moins importer des terres en Israël et y établir des colonies. Voici venu tant, négociable. Nous serions ravis de participer, non seulemaintenant le moment de fonder Carmay HaNadiv dont les ment à la vision prophétique, mais également à celle de terres avaient été rachetées en 1887 mais qui a mis du temps l'intégration de nos chers frères et sœurs émigrant de France à se peupler ; à présent, elle se trouve enfin en pleine (qu'ils se multiplient !) qui monteront en Israël et seront acconstruction. Plus de 3000 familles auront la joie d'être ascueillis avec plaisir à Carmay HaNadiv par les membres du sociées à la réalisation de la grande vision, dans un lieu mernoyau religieux de Kiryat Malakhi, ce dernier se fixant comme veilleux baignant dans la verdure, situé au centre du pays, à tâche principale l'intégration des olim de Carmay HaNadiv, une distance égale de Jérusalem, Tel Aviv et Be'er Sheva, et avec l'aide de la société. à seulement un quart d'heure en voiture de la mer Méditerranée. Cet endroit est entouré d'excellents établissements Traduit par Arielle Kouchnir scolaires, laissant ainsi les parents calmes et sereins.

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RÉGION

MARSEILLE

Propos recueillis par Magali Barthès

Interview : David Chouraqui

LES SERVICES PERSONNALISÉS:

DES ATTRIBUTS SUPPLÉMENTAIRES POUR LA HOLDING PITCHOUN & CO

Spécialiste de la petite enfance, Nounou Pitchoun élargit son action vers les séniors. La société devient un interlocuteur privilégié pour toutes les générations, en ce qui concerne l’aide à l’autonomie, la livraison de repas et l’aide-ménagère.

David Chouraqui, le directeur de ces sociétés, nous présente les dernières nouveautés.

D.C: « Tout à fait. La holding détenant Nounou Pitchoun a effectué un rachat de la société JEME (Franchisé Coviva), une entité juridique indépendante, spécialisée dans l’aide à domicile des personnes en perte d’autonomie. Grâce à Coviva, cette catégorie de séniors peut compter sur un soutien quotidien, dans le respect des exigences du client. Les rendez-vous sont obtenus dans un délai de 48 h maximum. Dans certains cas, une auxiliaire de vie est indispensable. Elle est dédiée à la personne qu’elle accompagne. Elle l’encourage à réaliser elle-même ses activités, peut être présente au lever, au coucher et l’aider pour l’hygiène quotidienne, les repas.

Elle peut également effectuer des gardes ponctuelles. Des liens privilégiés se nouent et la personne est stimulée à prendre des initiatives chaque jour. L’auxiliaire de vie est en étroite collaboration avec les équipes médico-sociales et la famille. La livraison des repas peut être une autre solution.

Nous veillons à l’équilibre alimentaire avec des repas élaborés par une diététicienne, adaptés aux principaux régimes et modes de vie, cuisinés par un traiteur, livrés 7j/7 (potages et encas disponibles) et conservables deux à cinq jours après livraison. Etre bien chez soi, malgré la dépendance n’est donc pas incompatible. Enfin, Coviva propose des aides ménagères qui permettent, si nécessaire, de réaliser rangement, repassage, nettoyage des vitres, désinfection des sanitaires ».

L.H: A quelles aides les bénéficiaires peuvent-ils accéder ?

D.C: « Notre société, agréée par l’Etat, est référencée auprès du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône (CG13), des caisses de retraite et des mutuelles. Ce référencement permet de débloquer des subventions spécifiques de prise en charge, quels que soient les revenus des bénéficiaires. Nos bénéficiaires peuvent prétendre aussi à un crédit ou ré-

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L.H : David Chouraqui, votre structure s’est récemment étoffée en dispensant des services destinés aux personnes âgées ?

duction d’impôt de 50 % des sommes engagées pour les services d’aide à domicile. Cela génère une plus grande souplesse dans la gestion des dépenses ».

L.H : Ce rachat va-t-il vous permettre de créer des synergies sur l’entité Nounou Pitchoun ?

D.C: « Nounou Pitchoun garde ses compétences liées à la petite enfance, mais cette mutualisation des recrutements permet de proposer un volume d’heures plus important, en fonction des qualifications et des aptitudes des professionnels.

Un employé peut ainsi cumuler deux emplois et bénéficier d’un temps plein ; une aubaine pour les clients, qui ont la possibilité de prendre en charge leur progéniture et leurs aînés ».

Coviva : Spécialiste pour les séniors : Portage de repas, aide à l’autonomie, accompagnement, aide-ménagère.

Pour plus d’informations, veuillez consulter : nounoupitchoun.fr et www.coviva.fr Pour vous servir : Nounou Pitchoun : Garde principale (0 à 3 ans), sortie de crèche, d’école, accompagnement aux activités extrascolaires, aide aux devoirs, baby-sitting…

Leçons Pitchoun : Ecole de langues (Anglais & Espagnol), dès 3 ans, dispensées dans le cadre d'un enseignement professionnel. Tout enfant développe naturellement des capacités de bilinguisme par une immersion régulière sollicitant ses compétences par le jeu, la concentration et l'action.

HOMMAGE BENNO GROSS Z’’L

DR.

LE PHARE DU JUDAÏSME FRANCOPHONE S'EST ÉTEINT»

Pour Benno Gross :

« la création de l’État d'Israël embrasse la totalité de l'existence juive » C'est une onde de choc qui a traversé le judaïsme français avec l'annonce de la disparition de l'un de ses plus grands maîtres, le Professeur Benno Gross, le lundi 18 Av, à Jérusalem. Retour sur la vie et l'œuvre de ce grand personnage qui laisse un vide à la mesure de son immense érudition.

Benno Gross est né en 1925 à Strasbourg où il reçut une éducation religieuse poussée. En plus de ses connaissances profondes dans le domaine de la Torah, il a été professeur de philosophie et doyen de la faculté des Lettres et Sciences humaines de Bar-Ilan. L'œuvre principale de sa vie en France est certainement la fondation de l'École juive de Strasbourg, l'École Akiba, en 1948. Il épouse Miryam en 1950. Ils ont eu 5 enfants qui ont tous fondé des familles religieuses en Israël.

Torah Im Dere'h Eretz La famille de Benno Gross émigre de Pologne et d'Allemagne à Strasbourg en 1925. Il grandit dans le milieu orthodoxe de la communauté Ets Haïm, une communauté qui se caractérisait par son réel souci d'éducation des jeunes. Suivant cette préoccupation, Benno Gross fait partie des fondateurs de l'École Akiba de Strasbourg après la guerre. À l'occasion d'une de nos rencontres avec lui, il nous expliquait le rôle de l'école juive dans l'avenir de notre peuple : « Les écoles juives en France sont nées d'initiatives prises

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après la seconde guerre mondiale. Avant-guerre, l'enseignement juif était donné uniquement dans des Talmudé Torah, enseignement formel, qui s'arrêtait en général à l'âge de la bar-mitsva. Après la seconde guerre mondiale, il était important de donner aux jeunes un motif pour rester Juif. Il était indispensable que le jeune puisse évoluer dans une ambiance juive totale, en conférant à son destin juif un sens vivant.

Seule une école juive à plein temps pouvait offrir un tel cadre, avec à la fois un enseignement général et un enseignement juif d'excellent niveau. C'était une révolution ».

Pour Benno Gross, l'école juive devait donner la possibilité d'établir une synthèse entre les études profanes et les études saintes et analyser l'ensemble de la vie humaine à travers le point de vue de la Torah. Pour lui, « le problème de Torah Im Dereh Eretz se pose maintenant dans les termes de Torah Im Dereh Eretz Israël. Le problème essentiel est de se placer au niveau de la collectivité, et non seulement à celui de l'individu ». Il était de ceux qui pensaient que nous avons aussi bien besoin de personnes qui associent Torah et travail que de personnes dans les yechivot. Ces deux groupes devant se respecter et savoir quelle est la valeur de chacun.

Un sioniste convaincu Pour Benno Gross, « la création de l'État d'Israël embrasse la totalité de l'existence juive ».

L'école Akiba est née en 1948. Elle était la première école juive d'où les élèves sortaient en parlant hébreu. Des contacts avaient tout de suite été établis avec le pays. Benno Gross se « Le problème essentiel rend en Israël en est de se placer au 1949, invité par l'Agence Juive avec niveau de la collectivité, d'autres directeurs d'écoles juives du et non seulement à celui monde entier. Des de l'individu » professeurs israéliens venaient dispenser des cours. Il libérait les élèves de Seconde et de Première un mois avant la fin de l'année, et ils revenaient un mois après la rentrée pour leur permettre de passer leurs vacances dans les yeshivot israéliennes. Ensuite, de façon presque naturelle, certains élèves sont montés en Israël. Il y a eu une Alya assez remarquable des anciens de l'école Akiba.

En 1969, la famille Gross fait son alya. Le déclic, c'est la Guerre des Six Jours qui l'a déclenché : « Nous avions le sentiment qu'une page importante de l'Histoire d'Israël avait été tournée, Jérusalem réunifiée, Hevron récupérée », nous

Par Guitel Ben-Ishay confiait Benno Gross. Il fallait participer à ce qu'il considérait comme un renouveau de la nation juive, aussi bien spirituel que matériel. Avant même son arrivée, Benno, qui parlait couramment hébreu, a été sollicité par des responsables de l'éducation pour prendre la direction d'une école sioniste religieuse à Jérusalem. Il a également été contacté par l'université de Bar-Ilan pour donner des cours de philosophie. Il menait donc ces deux activités en parallèle. Au fur et à mesure, il finit par se consacrer plus particulièrement à l'enseignement supérieur, à la recherche, et à la publication d'ouvrages de philosophie et de pensée juives.

Il avait foi en la société israélienne : « nous sommes à une croisée des chemins, le pays finira par prendre conscience de la nécessité absolue d'établir un État juif et non un État habité par des Juifs. Nous sommes une nation en devenir, dont la population vient du monde entier avec des cultures et des rapports au judaïsme très variés. Il faut lui donner la possibilité d'évoluer. Je suis confiant. L'État d'Israël deviendra de plus en plus un élément central de la vie juive mondiale », esti-

« C'est un grand travailleur, intelligent, communicatif, qui ne se met jamais en colère.

Sa capacité à ne jamais faire de médisance (lachon hara) est fascinante »

mait-il dans une interview qu'il nous avait accordée. Mais il martelait que cet optimisme devait être constamment soutenu pour faire progresser l'État dans un certain sens.

Un hyper actif Benno Gross ne s'arrêtait jamais, il a passé sa vie à transmettre, à enseigner, à s'occuper des jeunes et des moins jeunes, à écrire pour diffuser une parole forte et nécessaire. Il s'est éteint à 90 ans, et jusqu’à ses derniers jours il aura poursuivi toutes ses activités. Il a su allier dévouement pour la communauté et un foyer familial épanoui. Il consacrait du temps à ses enfants, en particulier à travers l'étude, contact privilégié pour lui entre un père et ses enfants : « Il est fondamental de faire sentir aux enfants que le fait d'être Juif est le phénomène central de leur vie. J'ajoute que le plus important n'est pas ce que l'on dit mais l'exemple personnel d'investissement que l'on donne », affirmait-il.

Après plus de 60 ans de mariage, voilà comment Miryam son épouse, le décrivait : « C'est un grand travailleur, intelligent, communicatif, qui ne se met jamais en colère. Sa capacité à ne jamais faire de médisance (lachon hara) est fascinante. Et nous riions beaucoup ensemble ». À cette image personnelle nous ajouterons celle d'un Professeur, d'un maître à penser, d'un grand Monsieur, humble, aimant la Torah, la Terre et le Peuple d'Israël. En un mot, un modèle pour des générations.

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INTERVIEW

Par Sandrine Alfon-Sroussi

UNE MAISON DE RETRAITE

« PAS COMME LES AUTRES » !

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Christophe LENTZ Directeur de la Villa David

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Depuis plusieurs années déjà, nous sollicitons l’équipe de la maison de retraite Dolcéa Villa David pour ses conseils avisés et son expertise en ce qui concerne les seniors, dépendants ou non. Aujourd’hui, nous faisons le point avec son directeur, Mr Christophe Lentz sur cette « maison de vie » et ses spécificités. exigences tutélaires sur un plan institutionnel et médico-soPouvez-vous décrire en quelques mots l’établissement que cial, mais elle a ce «plus», « cette âme » que chaque résident, vous dirigez ? visiteur, famille, personnel perçoit et ressent dès son entrée et cela ne s’explique pas, c’est l’histoire de la Villa David et La Villa David est située à Roquefort-la-Bédoule à seulement le chemin qu’elle a parcouru sous l’in20mn de Marseille et 5mn d’Aubagne. fluence du Rav Mimoun qui font ce Elle offre un cadre de vie exceptionnel qu’elle est. par la qualité de son environnement et la qualité de prise en charge de ses résiLa Villa David n’est-elle pas inaccesdents. La cuisine de la maison est stricsible pour tous ceux qui n’ont pas les tement cacher sous le contrôle du Beth moyens de s’offrir une maison de reDin de Marseille. Nous avons un offitraite « haut de gamme » ? ciant pour Chabat et chaque fête juive ainsi qu’un Rabbin qui accueille chaque Dès son ouverture en 1993, le choix de jour dans notre synagogue les résidents la mixité sociale s’est imposé logiquepour la mise des téfilin. ment pour permettre aux personnes âgées de continuer leur vie juive sans conditions de ressources. Vous pouvez, même Qu’est-ce qui a changé depuis votre arrivée ? avec une retraite modeste, comme ont la plus part de nos concitoyens, rentrer à la Villa David qui bénéficie d’un disJ’ai pris la direction fin 2012, ce sont déjà mes 3ème fêtes de positif d’aide sociale financé par le Conseil Départemental.

Tichri et toujours autant de plaisir à partager ces moments si importants pour nos résidents et leurs proches. Beaucoup de Quels sont vos projets d’amélioration à court ou long changements sont intervenus depuis mon arrivée (mise aux terme ? normes, sécurisation du circuit du médicament, formation des équipes, rénovation des locaux…) tout en conservant l’esUn permis de construire est déposé depuis le mois de mars sentiel et ce qui fait l’âme de la Villa David, car c’est une 2015 pour une extension de 19 lits dédiée à l’aménagement maison qui ne peut laisser personne indifférent. d’une unité protégée Alzheimer et la transformation des 52 lits en chambre double actuellement qui vont passer en chamEn quoi la Villa David n’est-elle pas une maison de bre simple, un confort de vie pour nos résidents et une améretraite « comme les autres » ? lioration des conditions de travail pour nos équipes dévouées à la cause.

La Villa David répond, comme les autres maisons, aux

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LAISSE MOI T'AIMER

Nous entrons ce shabbat dans le mois de Eloul dont le signe est « l'amour » entre D. et son peuple : « Je me donne à mon bien-aimé et il se donne à moi ». Pourquoi le roi Salomon dans le Cantique des Cantiques représente-t-il la relation entre D et nous comme celle entre un homme et son épouse ? La réponse est évidente : dis-moi comment va ton couple et je te dirai où tu en es avec D. ! Après 2000 ans d'exil d'Edom nous sommes encore empoisonnés par le poison de la « coupure ». Coupure entre le ciel et la terre, entre le corps et l'âme, entre la « relation horizontale » (couple) et la « relation verticale » (D.-homme). « J'aime D. mais pas ma femme » ! J'suis fidèle avec lui mais pas trop avec elle (lui) ! « T'inquiète pas mon vieux, si t'aime pas ta femme tu peux être sûr que D. Lui non plus ne te supporte pas et si t'es pas trop fidèle t'inquiète pas, quand tu en auras le plus besoin Il te lâchera » !!

Oui mais, dira-t-on, D, lui, Il est tellement bien, mais ma femme, elle, elle est tellement nulle !

Et j'aime pas les nuls !!

Ah si ma femme c'était D !

En vérité, je vais t'étonner en te répondant que le seul vrai Dieu c'est ta femme !

L'autre, celui que tu crois servir, n'est que la construction de tes fantasmes, il n'existe que dans ta tête !

Tu sais pourquoi tu l'aimes ton « dieu-fantasme » ? Parce que lui ne te dérange jamais, il ne te critique pas, il ne te saoule pas, t'es le seul à parler, quand t'es fatigué il te laisse tranquille, bref un gentil petit toutou qui répond à tous tes caprices, gentil, mignon, « sois belle et tais-toi ».

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Par Rav Dynovisz

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CHALOM BAYIT COUPLES

Bref la « femme idéale », un peu comme une maîtresse, ah oui, une maîtresse, ton dieu c'est ta maîtresse !! Ce Dieulà tu crois qu'il t'aime puisqu'il ne dit jamais le contraire.

Ah ce que c'est bon un dialogue où on est toujours le seul à parler !! Elle, elle ne me laisse pas placer un mot et toujours la critique, ah mon Dieu heureusement que t'es là toi, au moins quelqu'un qui connaît ma valeur. En fait je crois que la grande majorité des hommes ont inventé Dieu parce qu'ils ne supportaient plus leur femme. D'autres préfèrent l'alcool, la drogue, ou rester célibataire, bref, méfiez-vous des « religieux » qui ont des problèmes avec la femme, ils ne vous vendent que de la « drogue ».

En fait, D. le vrai, savait que les hommes se cherchaient un bon-dieu, gentil, mignon, qui nous aime et nous flatte, c'est pour cela qu'il créa la femme, comme pour nous dire : Vous voyez votre femme ? Dur à supporter, hein !! Eh bien Moi, le vrai, je suis 1000 fois plus dur, intransigeant et critique, alors commencez à vous habituer, parce que le test c'est le couple, le couple et uniquement le couple, car celui qui ne réussit pas là ne réussira jamais avec Moi !

Bref au mois d'Eloul on fait techouva. Mais je les entends d'avance les « discours rabbiniques » classiques : Enfants d'Israël, revenez vers la Tora, renforcez la pratique, l'étude et la prière… J'en étais sûr, pas un mot sur le couple !! Alors moi, petit rabbin pas sérieux, je vais vous dire : hommes et femmes de mon peuple, redécouvrez l'amour, le vrai, celui entre l'homme et la femme, l'amour du couple, réapprenez à parler, dialoguer, respecter, dire des mots tendres, des mots d'amour, prenez-vous par la main, courez dans les champs… N'ayez pas peur d'être des humains, car D, le vrai, n'aime que les humains.

ENTRETIEN AVEC

STEVE MAMAN

« AGIR, NE PAS RESTER INSENSIBLE »

DR.

Steve Maman est un homme d'affaires canadien, qui a fait de sa passion pour l'automobile son métier. Pourtant depuis presque une année, c'est une toute autre occupation qui remplit ses journées : il se démène pour délivrer des femmes et des enfants yezidis et chrétiens, prisonniers et esclaves sexuelles de Daech.

Tout est organisé et financé par la fondation que Steve Maman a créée : Liberation of Christian and Yazidi Children of Iraq, CYCI. Les yezidis kurdophones sont l'une des principales cibles de l'État Islamique. Un rapport de N'oublions pas ce l'ONU, publié en août, fait état de plus d'une que l'indifférence centaine de femmes et jeunes filles yezidis qui auraient été transférées en Syrie « pour en faire du monde a coûté des récompenses destinées aux combattants de au peuple juif : l'État Islamique, soit pour être vendues comme esclaves sexuelles ». À Mossoul, un « marché 6 millions de aux femmes et jeunes filles » a même été créé, l'abri en Turquie. Au départ, je finançais sur lequel les victimes sont exposées avec des morts… tout moi-même, mais vu l'ampleur de l'acétiquettes indiquant leur prix… Aucune n'est tion à mener, j'ai lancé un appel aux dons.

N'attendons pas ! épargnée, même les fillettes de moins de douze C'est pour cette raison que j'ai rendu mon ans subissent ce sort atroce. L'action de Steve action publique. Cela nous a permis Maman pour sauver ces esclaves sexuelles, saluée dans le jusqu’à aujourd'hui de libérer près de 130 personnes. Cermonde entier, n'échappe pas pour autant à la critique et aux taines fois, nous parvenons à sauver des familles entières, suspicions. Steve Maman nous a accordé un entretien : il nous d'autres que deux ou trois personnes à la fois. Mais nous tâchons toujours de regrouper les familles par la suite. explique son projet, sa réalisation et répond à ses détracteurs.

LEV HAIR - Le P'tit Hebdo : Votre générosité vous a poussé à aider des personnes dans la détresse la plus totale. Malheureusement, les malheurs sont nombreux sur la surface de la terre : pourquoi avoir décidé de porter secours aux yezidis ?

Steve Maman : J'ai été éduqué à être sensible à la détresse de mon prochain. En tant que Juif, nous ne pouvons pas demeurer indifférents lorsqu'un peuple est menacé dans son existence. Nous savons mieux que quiconque ce qu'est être persécuté. Ce que vivent les yezidis en Irak, avec l'État Islamique, me fait beaucoup penser à la Shoah : des femmes, des enfants torturés, brûlés, victimes des méthodes les plus inhumaines…

LVH - LPH : Comment parvenez-vous à sauver ces femmes et ces enfants ?

S.M. : Mon travail m'a permis de nouer des relations avec plusieurs personnes dans le monde, y compris en Irak. Parmi elles, le Révérend Canon Andrew White, grâce auquel j'ai pu me créer un réseau sur place. Avec son aide, j'ai pu monter une équipe, constituée d'experts en négociation, ex-employés de l'ambassade américaine, ex-employés du gouvernement irakien. Ils jouent le rôle de courtiers à l'intérieur du califat.

Tout a commencé il y a 8 mois. Nous sommes parvenus à faire sortir trois familles chrétiennes et à les mettre à

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LVH - LPH : L'argent est le nerf de la guerre, c'est bien connu. D'aucuns vous accusent de financer le terrorisme et Daech par les sommes versées pour libérer les otages.

Finalement, ne faites-vous pas le jeu des terroristes ?

S.M. : Absolument pas ! L'argent qui est nécessaire pour ces opérations de sauvetage n'est pas versé à Daech ! Nous n'avons aucun contact direct avec cette organisation terroriste. Les sommes récoltées servent à payer les besoins logistiques et de sécurité de notre équipe sur place. Il faut compter en 1500 et 2000 euros par prisonnier libéré.

LVH - LPH : L'autre critique qui vous est faite est carrément une remise en cause de vos accomplissements. Les chiffres que vous avancez sont contestés. Qu'avez-vous à répondre ?

S.M. : Malheureusement, même si notre projet est noble, il s'en trouve pour nous critiquer et chercher à mettre à mal notre volonté d'aider. Ce que je peux répondre c'est que les personnes à l'origine de ces doutes n'ont aucun contact en Irak et ne connaissent pas la réalité du terrain. Et puis à part critiquer, que font ces gens face à l'horreur dont sont victimes les Chrétiens et les Yezidis en Irak ? Moi, au moins, j'agis.

S'il s'agissait de leurs filles qui étaient entre les mains de ces hommes barbares, violées plusieurs fois par jour, considérées comme des objets, ils ne se poseraient pas tant de questions.

Par Guitel Ben-Ishay N'oublions pas ce que l'indifférence du monde a coûté au peuple juif : 6 millions de morts… N'attendons pas ! Plusieurs milliers de yezidis sont encore dans les griffes de l'État Islamique. Par ailleurs, nous avons constitué un véritable réservoir d'informations et de témoignages : chaque opération de sauvetage est filmée, les victimes sont invitées à raconter leur histoire. Plusieurs journalistes qui se sont rendus sur place ont confirmé tout ce que j'avance. Toutes les victimes sont enregistrées au sein du « bureau du génocide », un bureau situé dans le Kurdistan irakien, qui tente de recenser et d'identifier tous les otages yezidis de l'État Islamique.

LVH - LPH : Que deviennent les femmes et les enfants une fois libérés ?

S.M. : J'avais pensé faire venir au Canada les premières familles libérées. Mais cette opération s'avère couteuse et difficile à mettre en œuvre. Nous tachons donc de regrouper les familles et de les placer en sécurité. Nous nous renseignons sur chacun afin de lui permettre de retrouver ses proches.

LVH - LPH : Plusieurs milliers de femmes sont prisonnières de l'État Islamique. Avez-vous un objectif chiffré dans votre action ?

S.M. : Je pense souvent au chiffre 613, comme les 613 mitsvot. Cela me donne un objectif, un moteur. Mais honnêtement,

je ne pense pas qu'il faille limiter notre action. CYCI va continuer son travail jusqu’au maximum de ses capacités, tant que nous aurons les moyens, les donations pour pouvoir agir.

LVH - LPH : Bénéficiez-vous du soutien du gouvernement canadien ?

S.M. : Ils apprécient mon action, j'ai rencontré le Premier ministre Stephen Harper. Mais je ne reçois aucune aide, de quelque nature, de la part du gouvernement canadien.

LVH - LPH : On vous a surnommé le « Schindler juif ».

Est-ce ainsi que vous vous voyez ?

S.M. : Il n'y a aucun rapport entre Steve Maman et Oskar Schindler ! Cette comparaison a été faite par un journaliste, au début de la médiatisation de notre projet, et depuis je m'évertue à la corriger… Oskar Schindler était sur le terrain, négociait directement avec les nazis, il a risqué sa vie ! Moi, je suis dans mon bureau climatisé, avec certes de bonnes intentions mais pas du tout le même courage. Ceux dont il faut saluer le courage, en revanche, ce sont les membres de mon équipe en Irak. Eux prennent des risques et réalisent à chaque sauvetage une mission de la plus haute importance. Cette mission, celle qui est mon moteur, s'inspire directement de la philosophie juive, cette phrase du Talmud qui dit que « qui sauve une vie, sauve un monde ».

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NOS AINÉS

LA CANNE CONNECTÉE NEW GENERATION CANE

PROJET ROMÉO

New generation cane est une canne connectée conçue par la firme japonaise Futjitsu. L’objet est équipé de capteurs biométriques qui permettent de surveiller l’état de santé de l’utilisateur (température, rythme cardiaque).

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Il s'appelle "Roméo" et il a été proposé par la société française Aldebaran Robotics. Son rôle sera d'assurer une assistance permanente à visée sécuritaire, ludique et sociale afin de briser l'isolement ainsi que la dépendance chez les seniors. Aldebaran Robotics compte tester son humanoïde dans des conditions réelles en 2016 avant de l'introduire dans les maisons de retraite autour de 2017-2019 (6000 euros).

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PILULIERS CONNECTES

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Les objets connectés sont aujourd’hui au service de tous.

Qu’ils soient destinés aux bambins ou aux personnes âgées, les concepteurs en font de véritables objets voués à la santé...

D’après de récentes études, ils pourraient carrément allonger notre espérance de vie, en jouant un role dans la prise en charge de la dépendance des personnes en perte d’autonomie.

Par Déborah Cohen

IMedipac, MedSecure sont des objets très pratiques pour ceux qui ont du mal à prendre leur traitement au bon moment. Et en cas d’oubli le pilulier envoie une alerte à ses proches ou son médecin.

Guard2me est une montre connectée destinée aux personnes atteintes de troubles temporo-spatiaux. Equipée d’un GPS, elle permet de définir un périmètre dans lequel l’utilisateur peut circuler. Elle enregistre aussi des informations importantes (groupe sanguin, médicaments à prendre, coordonnées des personnes à prévenir…) au cas où l’utilisateur aurait un accident et qu’il ne pourrait pas les communiquer aux secours.

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Les pendentifs connectés Amulyte et Framboise proposés par la société Assystel sont de simples petits trackers destinés à alerter quelqu’un lorsqu’un incident intervient.

SYSTÈME AURA SMART SLEEP SYSTEM

Ce boîtier diffuse une lumière ambiante et surveille le sommeil les cycles de respiration et le rythme cardiaque.

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LES BIJOUX CONNECTES LA MONTRE CONNECTÉE GUARD2ME

ÉDUCATION

Par Annie Uzan*

UNE NOUVELLE ANNÉE SCOLAIRE…

SANS STRESS !

Quel parent n’est pas angoissé par la fin des vacances ?

Achat des fournitures scolaires, reprise du travail pour les parents et de l’école pour les enfants, la rentrée scolaire est généralement synonyme de stress pour tous ! Annie Uzan, experte en relations familiales nous donne des conseils pour que la reprise soit zen, zen, zen…

La rentrée est passée. Quelles résolutions doivent prendre les parents pour éviter le stress d’une nouvelle année scolaire ?

En effet, le grand jour, tout le monde était sur le pied de guerre !! Les cartables prêts, les tenues prévues et les élèves avaient (presque tous !) hâte de retrouver le chemin de l'école... Pour les parents, c’est généralement l'heure de la « délivrance » ! Certains parents remercient même les professeurs en leur remettant leurs enfants après cette longue période de vacances ! Pour cette nouvelle année, un autre rythme doit s'installer avec de bonnes résolutions. La bonne humeur et l'esprit zen sont indispensables pour une bonne intégration dans ce tournant important dans la vie de nos petits.

Nous avons tous en mémoire des rentrées qui se sont plus ou bien mal passées. Il est primordial de prendre le temps de se fixer des objectifs pour que toute la famille prenne le pas en toute sérénité. Patience et dialogue sont indispensables afin d'éviter les heurts et conflits qui peuvent rester gravés longtemps dans notre vie. Attention à l'effet de vase communiquant : un parent stressé aura un enfant stressé par effet de miroir ! Prenez le temps chaque matin d'accompagner votre enfant avec le sourire. Ce dernier a besoin de votre regard bienveillant pour aborder sa scolarité en toute quiétude.

Que faire pour que les enfants – en fonction de leurs âges respectifs – amorcent une nouvelle année scolaire dans la sérénité ?

En crèche, il existe un processus d’intégration progressif qui permet une rentrée en douceur. Si votre enfant rentre en maternelle, il faut prendre le temps de déposer son enfant sans bâcler ce moment, sans le lâcher comme un paquet. Ne demandez jamais à la maîtresse de le retenir de force. C’est à proscrire absolument, sans quoi la confiance en vous et en son professeur risque d'être entachée et c'est le prix à payer pour une bonne année scolaire !! Il est souhaitable de parler à l’enfant avant la rentrée, de lui montrer sa nouvelle structure. Rassurez-le en lui disant que vous allez évidemment le récupérer dans quelques heures car l'enfant n'a aucune notion du temps ! Tout ceci a pour but d'éviter ce sentiment d'abandon que développe chaque enfant à ce moment là. Il vaut mieux prévenir pour ne pas avoir à guérir. Pour l'entrée au CP, appliquez les mêmes conseils, toujours empreints de dialogue et de tolérance. Laissez votre enfant s'expri-

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mer sur ses appréhensions mais, s'il ne dit rien, c'est que tout va bien. Il vaut mieux éviter les recommandations interminables car chaque chose se dira ou se fera en son temps. Pour les grandes classes, le pli a (normalement) déjà été donné, dans le bon sens, bien évidemment. Il s’agit de ne pas oublier que la pensée et les paroles positives sont créatrices et génèrent un comportement en rapport. Si vous traitez votre enfant de génie, il le deviendra (peut-être !). Même si les apparences sont trompeuses, l’adolescent se construit en rapport avec vos attentes. Dialoguez, il en restera toujours quelque chose car un jour, le disque dur, espace de stockage, se met en mode imprimante ! Alors pourquoi stresser ?

Que faire si l’enfant présente des symptômes de phobie scolaire ?

Tout d’abord, je tiens à signaler que ce phénomène (que l'on dit en augmentation ces dernières années) qui se réfère à une grande peur panique de l'école, est une maladie tout de même rare ! Le terme me semble vulgarisé tout comme on dit d'un élève qu’il est hyperactif ! Il s'agit donc d'un abus de langage… On décrira alors juste quelques symptômes qui nous font penser à cette maladie. Votre enfant est angoissé et refuse de se rendre ponctuellement à l'école. Il se plaint de maux de ventre. Il devient parfois réellement fiévreux et peut en arriver jusqu'à se provoquer des vomissements dus à une forte montée d’angoisse. Il ne dort pas la veille d'un contrôle ou se retrouve en état de panique devant la feuille blanche. Ce sont des réactions qu'il est important de prendre au sérieux.

L’enfant en question a réellement un souci qu’il n’arrive pas à verbaliser. C’est en considérant ses plaintes et en posant les bonnes questions que vous trouverez aisément le pourquoi de ces réactions qui, prises à temps, ne seront que ponctuelles. Au cas où les symptômes persisteraient, n’hésitez pas à consulter un professionnel.

En conclusion, je dirai qu'un enfant reste très sensible aux attitudes de ses parents. Plutôt que de s'attarder sur ses défauts, choisissez de pointer ses qualités sur des situations bien précises dans d'autres domaines que scolaires. Félicitez-le sur son attitude avec ses frères et sœurs, ses efforts pour se préparer, se mettre au lit sans ronchonner…Rien de tel pour lui donner envie de se dépasser le lendemain ! Votre regard bienveillant est essentiel dans sa construction à devenir un adulte responsable. Cette relation de confiance se crée dès le plus jeune âge et c'est un bagage pour la vie car votre enfant sait qu’il peut toujours compter sur vous. * Annie Uzan - Coach en développement personnel, psychologue spécialiste de l’enfant et de l’équilibrage familial, spécialisée psychologue scolaire.

Annie.uzan@hotmail.fr

SANTÉ

Par Guy Nakache

COMMENT FAIRE POUR BÉNÉFICIER DE L'AIDE À LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ?

Depuis le nouveau Décret du 01 Avril 2015 la complémentaire santé a été réformée. Maintenant, le Gouvernement exige une mise aux normes RESPONSABLES de TOUS les contrats santé, au plus tard le 01 janvier 2016. Avec cette réforme, les Nouveaux Bénéficiaires de l'Aide à la Complémentaire Santé (ACS) seront limités dans le choix de l'organisme mutualiste. En effet, depuis le 01 Avril 2015, les Bénéficiaires de l'ACS devront s'orienter vers des organismes DÉSIGNÉS PAR L'ÉTAT.

L' Aide à la Complémentaire Santé est attribuée selon les revenus annuels de votre Foyer Familial. (voir tableau)

Guy Nakache C2A ASSURANCES

1 personne ... Plafond Annuel 11670 €/An

2 personnes ... Plafond Annuel 17505 €/An 3 personnes ... Plafond Annuel 21006 €/An 4 personnes ... Plafond Annuel 24607 €/An

5 personnes*... Plafond Annuel 29175 €/An

* ajouter 4668 €/An par enfant supplémentaire.

Vos revenus atteignent (ou sont en dessous de) ces plafonds?

Je vous conseille de retirer un dossier d'ACS auprès de votre régime obligatoire, Sécurité Sociale ou RSI ou MSA, pour obtenir l'aide financière à laquelle vous avez droit.

Si toutefois vous bénéficiez de l'ACS, je vous recommande de me contacter. Je vous orienterai dans le choix de l'organisme mutualiste désigné par l'état.

C2A ASSURANCES ACCEPTE LES CHÈQUES SANTÉ (ACS) DÉLIVRÉS PAR VOTRE ORGANISME DE SÉCURITÉ SOCIALE, RSI ou MSA.

Pour de plus amples informations sur l'attribution des chèques ACS, consultez le site internet à l'adresse suivante : www.ameli.fr

Vous avez des questions, n'hésitez pas à me joindre par téléphone au 06.60.39.38.33 ou 04.91.24.33.90 ou par e-mail à: c2a-assurances@wanadoo.fr Vous avez déjà une complémentaire santé ?

Comparez nos contrats SANTÉ RESPONSABLES qui répondent aux nouvelles normes imposées par l'état.

C2A peut vous proposer des contrats responsables avec des garanties élaborées à vos besoins telles que : les DÉPASSEMENTS D'HONORAIRES pour les séjours hospitaliers, les frais de soins, l'optique, le dentaire, la médecine douce, l'ostéopathie, la podologie, etc... qui représentent des frais de plus en plus importants. C2A vous offre en option, la protection juridique vie privée, le tiers payant généralisé sur toute la France (pas d' avance de frais) et l'Assistance 24/24h.

Mon équipe et moi-même, vous souhaitons une nouvelle année 5776 pleine de prospérité et de santé.

P.S. Chez C2A ASSURANCES, les tarifs sont compétitifs et le service de qualité. Nous avons les offres et les garanties qui vous procurerons de meilleurs remboursements.

04.91.24.33.90 - 06.60.39.38.33 128 rue de LODI - 13006 Marseille. n° 36 - septembre 2015 - www.levhair.com - LPH

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VOYAGE ET DECOUVERTE

TOUR ENSEMBLE À HAR HEVRON ?

Shabbat dans la parasha Ekev, nous avons lu le verset dans lequel nous est ordonnée la mitsva du Birkat Hamazone : « Et tu mangeras et tu te rassasieras et tu béniras Hachem, ton D', pour la bonne terre qu'Il t'a donnée ». Finalement, si nous remercions D' chaque jour de nous donner de la nourriture, c'est pour être conscients de la qualité de la Terre d'Israël. Et quoi de plus agréable, surtout en cette période de vacances, que d'aller à la rencontre de la terre et de ses bienfaits.

L'équipe de Lev Haïr-LPH s'est rendue, récemment, dans la région de Har Hevron, au sud de Hevron et nous voulions vous faire partager les belles découvertes que nous y avons faites. En espérant, que cela vous donnera envie d'aller, vous aussi, rendre visite à une population si accueillante et si particulière et d’être au contact de la Terre, notre Terre.

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SI ON ALLAIT FAIRE UN

Les vins de la Cave Livni Il suffit de poursuivre quelques minutes après Kiryat Arba Hevron, pour arriver à la vigne d'Avraham Livni. Ce dernier vit ici depuis 1981 sur une terre que même les cheikhs arabes ont toujours appelé « la terre des Juifs ». Le terrain est particulièrement riche sur le plan agricole puisque sept variétés de cerises y poussent, mais aussi des vignes de très bonne qualité. Avraham Livni explique que le terroir est très particulier dans cette partie du pays : « Nous sommes à 900 mètres d'altitude. En hiver, nous pouvons avoir jusqu’à 80 centimètres de neige, et en été nous bénéficions du climat sec du désert de Judée. La combinaison de ces deux caractéristiques donne un vin unique, noir, et comme nous sommes prêts des cerisiers, on dit qu'ils lui donnent un peu du gout des cerises ».

En 2003, Avraham Livni se lance dans l'exploitation de sa vigne pour en faire du vin : « Nous avons compris que nous avions un des meilleurs raisins du pays ». Au début, c'est une simple passion - Avraham travaille dans le hi-tech. Puis en 2009 il décide d'y consacrer son temps, de fonder une vraie

Par Guitel Ben-Ishay que Maon est un lieu très prospère sur le plan agricole : élevages, champs, etc. Maon est un peu le symbole du développement de la région de Har Hevron : des familles qui arrivent par idéal sont aujourd'hui au nombre de 70, donnent une attention particulière à l'éducation et, par-dessus tout, ont un attachement à la terre d'Israël au sens propre du terme.

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La grotte d'Avigail Il faut oser s'enfoncer encore un peu plus sur les routes de Har Hevron pour arriver à un lieu surprenant : la grotte d'Avigaïl. On raconte que lorsque David Hamele'h est venu ici avec 400 hommes armés pour tuer Nevel Hacarmeli qui vivait à Maon, Avigaïl l'épouse de ce dernier s'est donnée pour mission d'empêcher un bain de sang. Elle rencontra David au niveau de la grotte et réussit à le convaincre de renoncer à ses projets qui compromettraient son futur statut de Roi d'Israël. Peu de temps après, Nevel Hakarmeli mourra de maladie, et David envoya chercher la femme qui l'avait préservé d'un combat qui l'aurait peut-être perdu, puis il l'épousa.

cave, assisté de son œnologue, d'origine francophone, Bruno Darmon. L'entreprise d'Avraham Livni n'embauche que des Juifs : « Nous y voyons un projet éducatif pour transmettre l'amour de la terre, de l'agriculture. Beaucoup d'écoles viennent nous rendre visite, des groupes de tout le pays ».

Cependant Avraham regrette une chose : « Avant les accords d'Oslo, nous vivions assez bien. Depuis, le terrorisme arabe règne ici ». Ainsi, bien que sa vigne soit située sur ce que tout le monde dans la région appelle « terre des Juifs », les Arabes des alentours ont tenté à plusieurs reprises d'incendier la vigne. Avraham lui-même a échappé à plusieurs tentatives d'assassinat. Il raconte l'une d'entre elles : « Un jour, j'arrive dans ma vigne avec mes ouvriers quand j'entends un téléphone sonner. Ce n'était ni le mien, ni celui de mes employés.

J'aperçois alors une charge explosive à mes pieds avec un téléphone censé déclencher l'explosion… Cela n'a pas fonctionné… ». La vigne d'Avraham est surveillée en permanence par l'armée, qui y voit aussi un point stratégique.

Aujourd'hui, les caves Livni produisent 20000 bouteilles par an, dont 40% sont pour les exportations vers les États-Unis.

Le marché européen, quant à lui, est plus difficile à pénétrer quand on propose du vin produit près de Hevron… Peu importe, Avraham et Bruno nous transmettent une passion du vin mais surtout de la terre, celle qui a été donnée à la tribu de Yehouda, que Yaakov avait béni, en lui promettant qu'elle donnerait… du bon vin. Une promesse millénaire qui se vérifie chaque jour ici.

Le mystère de Soussia Pour conclure notre périple, nous devons évoquer l'histoire de Soussia. Le village se dresse près d'Otniel et l'on peut y voir les vestiges de la vie juive intense qui régnait sur place il y a 1500 ans. Des mikvaot, une synagogue construite sur le modèle du Beth Hamikdach et encore d'autres ruines visibles sont autant de preuves de la présence d'une communauté assez importante. Seulement voilà… aucune trace de ses habitants… En d'autres termes, tous ont quitté Soussia, à une certaine période, mais aucun élément archéologique ne permet de déterminer où et pourquoi ils sont partis. Il s'agit de l’un des plus grands mystères archéologiques et historiques encore non élucidés à ce jour…

Nous ne pouvons que vous encourager à vous rendre sur place, vous imprégner de l'atmosphère et des paysages, et qui sait, peut-être vous lancer sur la trace des Juifs de la Soussia antique ? Et si vous décidez de le faire, pensez à prendre avec vous un pique-nique que vous pourrez partager non loin de là, au cœur de la forêt de Yatir, la plus grande du Moyen-Orient.

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Le yichouv Maon Nous continuons notre route pour arriver au yishouv Maon, dont Bruno l'œnologue, fait partie des premiers habitants. Le yishouv a été fondé en 1983 comme village agricole, un peu sur le modèle du kibboutz, à part le fait que chaque famille conservait son intimité, sa cellule. Et force est de constater n° 36 - septembre 2015 - www.levhair.com - LPH

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FASHION TSNIOUT

Par Keren et Naomy Boukris

Une tenue classe et stylée !

Nous vous emmènerons au cœur de la mode « Tsniout » en choisissant pour vous, en direct de Jérusalem.

Aujourd’hui, focus sur un look spécial fêtes en vue de Kippour et Souccoth qui arrivent à grand pas !

Nous vous souhaitons de très belles fêtes de Tichri 5776.

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La robe blanche de kippour par excellence

130 €

(nécessite un débardeur blanc en dessous)

NOS RACINES

Par Jean-Pierre Allali

COMMUNAUTES JUIVÉS DU MONDE ENTIER

Le récent dégel des relations entre les ÉtatsUnis et Cuba suivi de la visite du président François Hollande et sa rencontre avec le « lider maximo », n'a pas été sans incidence sur la vie de la petite communauté juive de l'île. C'est ainsi, par exemple, que l'une des conséquences de la visite du président Obama à La Havane, 52 ans après la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, aura été la libération d'un Juif orthodoxe américain, Alan Gross, détenu à Cuba depuis 2009 pour avoir installé une connexion Internet au bénéfice de la communauté juive. Le président américain avait fait de cette libération une condition sine qua non à sa venue à Cuba. Avec l'ouverture au monde libre du régime cubain, la reprise des relations diplomatiques avec Israël est à l'ordre du jour. Enfin, la modeste communauté juive du pays peut espérer désormais une nette amélioration de ses conditions de vie jusqu'ici assez difficiles. Pleins feux sur les Juifs de La Havane et du pays de Fidel Castro et de Che Guevara.

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LES JUIFS DE CUBA

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Des Juifs sont apparus à Cuba dans le sillage de l'équipée de Christophe Colomb à la recherche et à la conquête d'un Nouveau Monde. L'expédition de Colomb, marrane avéré, comportait, on le sait, de nombreux anciens Juifs. Et, lorsque, le 28 octobre 1492, les bateaux de Colomb débarquent à Cuba, l'un des premiers passagers à poser le pied sur le sol antillais est un « Juif caché », l'interprète Luis de Torres. Il est aujourd'hui considéré comme le premier Juif à s'être installé à Cuba. Et bien que d'autres Juifs suivront, au cours des siècles, il faudra attendre 1881 pour que la « communauté juive » de Cuba obtienne une reconnaissance légale. En 1898, Cuba proclame son indépendance. Elle est suivie d'une importante arrivée d'immigrants juifs américains qui vont donner naissance à une communauté organisée, constituant une congrégation hébraïque, bâtissant une synagogue et acquérant un terrain pour y installer un cimetière. Peu après, des Juifs séfarades, venus de Turquie et du Proche-Orient, les rejoignent et fondent leur propre structure dite « Chevet Ahim ». En 1920, des milliers de Juifs fuyant l'Europe en proie à l'antisémitisme, cherchent à gagner les États-Unis, la « goldene medine ». Hélas, en raison du renforcement des lois américaines sur l'immigration, ils seront obligés de stopper leur voyage pour s'installer à Cuba.

De nombreuses organisations juives voient le jour comme le « Centro Israelito de Cuba ». L'ORT, le B'nai B'rith, la Wizo s'installent peu à peu et, en 1939, le Comité Central de l'Or-

ganisation Juive de Cuba est reconnu par les autorités. Il y a alors 8000 Juifs à Cuba. Ils seront 15 000 en 1952 dont 75% vivant à La Havane. Avec la Révolution Cubaine de 1959 et l'instauration du régime communiste, les départs de Juifs cubains vont s'accélérer en direction des États-Unis, d'Amérique Latine, d'Europe et d'Israël. Depuis quelques années, cependant, on assiste à une forme de renouveau et de revitalisation. Si, numériquement, la communauté juive, avec ses 1500 membres, souvent issus de mariages mixtes, pèse peu par rapport aux 11 millions d'habitants du pays, elle se distingue par un dynamisme nouveau, aidée notamment par des émissaires, rabbins ou dirigeants, venus d'Argentine ou du Chili.

Pour shabbat et pour les fêtes, la Grande Synagogue Beth Shalom, située dans le quartier résidentiel d'El Vedado, fondée en 1956, est toujours noire de monde. Une autre synagogue est active dans la capitale cubaine, Adath Israël, fondée, elle, en 1925. Le principal cimetière juif de l'île, le cimetière ashkénaze, est situé dans le quartier de Guanabacoa. Le cimetière séfarade, qui date de 1942, est situé, lui, en périphérie, près d'un bidonville. Il y a une école juive du dimanche où les petits Juifs cubains apprennent l'hébreu mais où l'on peut, également participer à des activités de loisir.

L'avenir de la communauté juive de Cuba va dépendre de la réalité de l'ouverture de l'île vers le monde extérieur qui vient seulement de s'amorcer. n° 36 - septembre 2015 - www.levhair.com - LPH

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DESIGN& HIGH–TECH La voiture futuriste d’Apple.

CHOCOLATE DANS LE PAPIER

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Par Gabriel COHEN

Ces derniers temps, Chocolate fait le buzz sur la toile. La raison ? La création d’une collection de bracelets utilisant une technologie que tous les fans de produits high-tech attendent avec impatience : l’e-paper.

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GADGET : QUAND VOTRE SMARTPHONE DEVIENT CAMÉRA VINTAGE! VOTRE SERRURE CONNECTÉE À VOTRE SMART PHONE t

Le Lumenati CS1 est un gadget qui transforme votre smartphone en caméra vintage !

Un excellent concept qui permet de retrouver la sensation des vieilles caméras, tout en profitant de plusieurs objectifs et des capacités modernes des smartphones actuels.

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LA FIN DE L'AÉROPORT ?

AVION DE SIX PLACES PEUT DÉCOLLER COMME UN HÉLICOPTÈRE

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L'avion TriFan 600 est conçu pour voler aussi vite et aussi haut que les jets d'affaires actuelles.

HIGH- TECH & HANDICAP

La technologie se met au service du handicap avec “Blitab”. La tablette en braille et ses nouveaux matériaux pourraient permettre aux aveugles d’avoir une traduction des textes en temps réel. Encore à l’état de prototype, la tablette Blitab pourrait bien révolutionner le marché des gadgets accessibles. Destinée aux non-voyants et aux malvoyants, l’appareil traduirait en instantané les divers textes grâce à de petites billes en relief mues par une technologie innovante.

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Goji Smart Lock est une serrure connectée à votre Smart phone. Elle vous permet d’ouvrir et fermer à distance votre porte ou que vous soyez et vous accueille avec un petit mot de bienvenu.Elle vous souhaite la bienvenue. Goji SmartLock est une serrure intelligente et polie. Elle identifie les utilisateurs grâce à leur Smart phone et connaît leur nom grâce à celuici. Elle les accueille avec un mot de bienvenu comme le montre l’image. Un concept plutôt sympathique qui en fera sourire plus d’un. L’écran du dispositif vous informe également de l’état de la porte (ouvert ou fermé), des heures et des dates d’entrée et de fermeture. Ainsi vous pourrez vérifier et surveiller à quel moment de la journée quelqu’un est entré chez vous. Vous avez la possibilité d’avoir des clés électroniques pour que les personnes désirées puisse entrer s’ils n’ont pas téléphone adapté. Pratique si vous avez des enfants. Glissez une clé dans leur sac et ils pourront entrer aisément chez eux.

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Conçue par le studio polonais Lightovo, Milo est une lampe d’intérieur qui offre un abri et un éclairage à vos plantes ! Canon !

DÉCO

Par Déborah COHEN

HIVER 2015 SHOPPING LIST TENDANCES DECO

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Même si l’été est encore là, on pense tout de même aux nouveautés déco pour la saison automne hiver à venir.

Aujourd’hui, Lev Ha’ir vous propose donc de découvrir à quoi ressemblera la tendance en décoration pour cette rentrée 2015.

Au programme ? Des meubles, luminaires et accessoires qui misent sur le graphisme, le confort et l'esprit des fifties.

Découvrez sans plus attendre quelques nouveautés qui méritent le coup d'oeil en faisant un petit tour chez Monoprix, La Redoute, Maisons du monde, Roche Bobois… !

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HABITAT

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BONHEUR

Par Elizabeth Lezmi-Delouya

QU’AS-TU FAIT DE LA

PART D'ADOLESCENCE QUI EST EN TOI ?

En ce mois d'Eloul où les juifs effectuent leur processus annuel d'introspection et d’aspiration à l'authentique, le « moi » adolescent qui sommeille enfoui en chacun, et qui constitue notre capacité d'étonnement de révolte et d'analyse, oriente l'inconscient vers les inévitables réflexions existentielles. « L'âme de l'homme constitue pour lui un enseignement » nous dit le Baal Chem Tov. Or, s'il nous plait à nous dire que nous avons une âme, on n'en perçoit pas l'existence avec clarté dans une société qui ne nous en laisse pas le temps sauf, peut-être, à l'adolescence...

DR.

L'adolescence est une période de métamorphose étrange et pénible avec des phases d'observation et de compréhension si aigues et lucides qu'elles en sont douloureuses. L'adolescent voit tout, surtout ce qu'il ne faut pas voir. A la fois aveuglement et clairvoyance, confiance et rébellion, on n'en retient plus tard à tort que les douleurs de l'accouchement à soi et la tourmente des émotions. Les descendants des juifs Malagasy qui habitaient les hautes terres centrales de Madagascar ont pour coutume de dire que l'un des nœuds du châle de prière des hommes symbolise le magma d'émotions qui bout en l'âme de l'adolescent le jour de sa Bar Mitsva, et que le travail de l'homme sera de tailler l'émotion brute pour sculpter sa vie comme un diamant.

L'adolescence dans la Thora est connue en tant que combat et révolte pour comprendre, grandir, évoluer. Jonas, Jacob, Abraham, Moïse, et en commençant par Adam et Eve, tout sera mis en œuvre pour que les créatures d'un Dieu qui sait tout, prévoit tout, puissent désobéir et sortir de l'utérus paradisiaque de la matrice originelle afin de devenir et s'accomplir. « Va pour toi vers le pays que je t'indiquerai » ordonne D à Abraham. « Va pour toi » est une invitation à être et à devenir ; ce qui signifie aussi va, grandis, bats-toi, seul s'il le faut, je ne serai pas loin. Va pour devenir et être en mesure de venir à moi. La pulsion adolescente est une invitation au voyage, porte d'entrée au monde du « pays que

Judaïdoscope

je t'indiquerai ». C'est pourquoi être juif signifie ne pas craindre le voyage de la vie. Lorsque l'inconscient est alourdi et solitaire, lorsque l'être se sent éloigné de Dieu, lorsque l'être se dérobe mais réclame purification, renouvellement, retour à l’essentiel, alors il existe la Téshouva. Plus que repentir ou repentance, il s'agit de retour au « va pour toi vers le pays que je t'indiquerai » « Où es-tu ?

Demande Dieu à Adam dans la Genèse, 3, 10,14 ;

La question reformulée interpelle : où est ton véritable Moi, englouti par une pulsion qui t'a évincé de ton être véritable ? As-tu vraiment oublié la flamme qui te faisait vivre, non pas végéter, vibrer? A force de te laisser engloutir par les certitudes des autres, qu’as-tu fait de ton encombrante sensibilité à fleur de peau, de ton insupportable capacité de réflexion et de réaction, de ton aspiration à un monde juste, de ta lucidité ? Que vas-tu transmettre à ceux qui te regardent, où sont tes rêves et, surtout, qu'as-tu fais de la part d'adolescence qui est en toi ?

Peut-être te découvres-tu coincé, encore, en ce cocon de métamorphose ? Alors Sors-en, étudie les écrits de tes pères, retourne aux textes pour te comprendre et tu sentiras en toi couler la sève d'un peuple sacré, debout dans la tourmente, qui sait se voir en face et face à face, avec la force, à chaque Kippour, de laisser le regard Divin déshabiller son âme.

Un bus Tel Aviv – Jérusalem. Une bombe portée par un des 40 passagers fait peser un compte à rebours terrifiant sur tous. A travers ce prisme, se révèle la mise en lumière de l’inconscient juif collectif à travers ces 40 personnes issues des tribus perdues d’Israël, dispersées à travers toute la planète. Un récit mystique, un conte des origines, un roman, une recherche d’ethnologue et une fine analyse psychologique d’un peuple porteur d’un même gène, celui des « cohanim ».

Auto-analyse, éléments de psychologie sociale et culturelle, vous trouverez dans ce roman passionnant une mine d’informations précieuses. A lire absolument.

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BEAUTÉ

Par Déborah COHEN

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C’est la rentrée ! Les fournitures d’école des enfants sont prêtes, mais avez-vous pensé à vos fournitures beauté ?

Avez-vous tout les basics indispensables pour cette rentrée 2015 ?

Lev Hair vous propose une sélection de produits phares à glisser à tout prix dans sa trousse de beauté pour bien démarrer l’année !

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CAHIER IMMOBILIER

Par Russell D. Mayer

LES 5 ERREURS CRUCIALES À ÉVITER

POUR VOTRE CRÉDIT IMMOBILIER EN ISRAËL

Vous pensez acquérir un bien immobilier en Israël ? Mazal tov ! Acheter en Israël est une chance et un mérite incroyable dont notre génération peut bénéficier. Comment faire en sorte de bien réussir un acte d’achat si important pour votre budget familial ? Il s’agit de ne pas tomber dans les cinq erreurs classiques suivantes : cement, les sujets sur lesquels négocier au maximum, les suConsidérer votre financement comme un acte « banal ». jets moins prioritaires etc. Cela vaut aussi face à un courtier : Acheter une maison en Israël est un acte crucial dans la vie une bonne pratique est de ne jamais avancer sans savoir ce d’une famille. Un crédit immobilier engage bien souvent les que vous souhaitez obtenir de vos interlocuteurs. économies de plusieurs dizaines d’années de travail pour constituer l’apport, et les remboursements de crédits engaNe rien déléguer gent le budget de l’acheteur sur des durées similaires. Il faut En ce qui concerne votre crédit, la question est simple : êtes à tout prix ne pas dilapider en un achat immobilier en Israël vous parfaitement sûr de comprendre ce que vous allez signer une vie d’économies. Il est donc essentiel de consacrer à seul à la banque ? Je ne parle pas de votre discussion avec le votre financement tout le temps nécessaire à sa bonne réaliconseiller bancaire, mais de la cinquantaine de pages de sation, en regard des enjeux. clauses concernant votre crédit immobilier, rédigées en hébreu technique, sur lesquelles vous devrez apposer votre siFinancer votre bien en Israël comme vous le feriez en gnature. SI un acheteur est bilingue et à l’aise avec les notions France financières, alors il peut décortiquer un contrat de crédit imEn France un acheteur doit principalement se concentrer sur mobilier. Cela demande du temps mais c’est envisageable. le taux du crédit, mais c’est largement insuffisant en Israël.

Dans les autres cas, ne pas déléguer est un risque qui doit Par exemple, la plupart des crédits à taux fixe donnent lieu à bien être mis en perspective des enjeux financiers d’un achat des remboursements variables en Israël… Cela surprend souimmobilier. vent les acheteurs francophones et conduit à de très mauvaises surprises financières. Le mécanisme de financement Considérer que votre crédit peut à lui seul faire réussir immobilier Israélien demande donc un minimum de vigilance votre projet immobilier et un temps d’adaptation à un système qui a ses propres rèUn crédit est une clé qui permet d’accéder à la propriété, et gles, différentes de celles en vigueur dans l’hexagone. lorsqu’une clé ne parvient pas à ouvrir une porte donnée, il est inutile de trop forcer, il se peut que ce ne soit simplement Aller directement à la banque sans feuille de route pas la bonne porte. Dans ce cas, il est bon de revoir son projet Face à une situation qu’ils pressentent à risque, de nombreux immobilier. acheteurs sont tentés de confier l’ensemble de leur processus d’obtention de leur crédit à des professionnels, que ce soit une Haïm Mamou banque ou un intermédiaire financier. Il ne faut pas oublier co-fondateur de la Centrale des Crédits en Israël : qu’une banque est une structure experte pour défendre avant

tout ses intérêts, pas ceux de l’acheteur. Sans devenir un spécialiste, un acheteur doit au minimum comprendre quel est son propre intérêt dans un processus de financement immobilier. Par exemple, comprendre les grandes options de finan-

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CAHIER IMMOBILIER

Par Russell D. Mayer

CONSEILS JURIDIQUES

ACHETER UN APPARTEMENT EN ISRAËL

Lorsque vous achetez un appartement, l'agent immobilier facture généralement de l'ordre de 1,5% - 2% du prix d'achat, majoré de la TVA, de chaque partie (si, par conséquent, vous trouvez un appartement sans la participation d'un courtier, votre vendeur peut être prêt à accepter un prix inférieur). Les honoraires d'avocat sont également définis comme un pourcentage du prix d'achat généralement 1% plus TVA puisque l'avocat a de nombreux rôles. Les honoraires du courtier et ceux de l'avocat sont payables à la signature du contrat de vente. Par ailleurs, les éléments suivants doivent être considérés :

Entre autres tâches votre avocat est chargé de la vérification des propriétaires et des droits du vendeur préposé de l'appartement - vous ne voulez pas faire un paiement à une personne qui n'a pas le droit de vous vendre le titre de la propriété. Israël a de nombreux types et catégories de propriétaires différents et baux à long terme qui nécessitent l'évaluation de votre avocat pour protéger vos intérêts et vous informer des risques potentiels. Votre avocat devra ensuite déterminer la légalité de la propriété dans les fichiers de propriété de la municipalité, c'est-à-dire s'assurer qu'aucune violation de construction n'a été signalée et aucun ordre de démolition émis contre la propriété et s'il existe des revendications municipales contre la propriété,…

Le contrat de vente contient généralement : (a) les parties du contrat, (b) la description juridique du contrat, (c) les modalités de paiement, avec des étapes pour la livraison de documents, (d) la fourniture d'une procuration en faveur de votre avocat, (e) le dépôt d'une mise en garde jusqu'à ce que le titre soit transmis, et (f) engagements supplémentaires tels que questions de services publics et prêts hypothécaires en cours.

Paiement de taxe à l'achat, les gains capitaux et l'impôt Betterment sont une partie intégrante du processus d'achat et reflètent les coûts que vous devez prendre en considération. La loi a récemment changé par rapport à des exonérations ou réductions de ces impôts et il est crucial que vous consultiez votre avocat à l'avance pour connaître les ramifications pour vous aujourd'hui ainsi que éventuellement si vous souhaitez vendre à l'avenir.

Pour résumer une partie des coûts qu'un acheteur de biens immobiliers en Israël sera susceptible de rencontrer : (a) les rapports d'ingénierie, (b) les courtiers et les frais juridiques, (c) la taxe d'achat (qui est un impôt progressif et peut atteindre jusqu'à 7 %), (d) les coûts de conversion des devises, (e) les coûts hypothécaires (qui peuvent inclure les

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DR.

Vous pouvez être invités à signer un protocole écrit et préalable (zichron devarim) sans l'avis de votre avocat. Vous devez être conscient que, généralement, le zichron devarim est un contrat pleinement engageant de sorte que s'il n'est pas fait correctement, vous pouvez être lésés de manière significative. Il vous est conseillé, de préférence, d'attendre de signer un contrat réel ou tout au moins que votre avocat vérifie le zichron devarim avant de le signer.

frais d'inscription de l'hypothèque), (f) les frais de notaire (en Israël les tarifs sont fixés par la loi), (g) dépôts de services publics, (h) frais juridiques et autres coûts de l'entrepreneur qui vend un nouvel appartement, (i) enquête diverses de propriété, les privilèges et l'enregistrement des coûts de propriété et (j) Taxe à la Valeur Ajoutée (« TVA »), actuellement au taux de 18%, sera appliquée à la plupart des coûts ci-dessus (par exemple, les frais facturés par l'ingénieur, courtier et avocat).

L'enracinement en Israël grâce à l'acquisition d'un intérêt dans un logement, que ce soit pour l'investissement, la location ou l'achat, est l'un des moyens les plus satisfaisants et significatifs de montrer votre affiliation avec la maison du peuple juif dans l'État d'Israël.

Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans vos efforts !

Cet article n'est pas à considérer comme un avis juridique.

Pour des conseils juridiques, nous vous suggérons de contacter directement un Avocat.

RUSSELL D. MAYER est associé principal du cabinet d'avocats basé à Jérusalem Livnat, Mayer & Co. Si vous avez des commentaires ou des questions au sujet de cet article, merci de contacter Russell à : mayer@LMF.co.il Tous droits sont réservés © 2015

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Par Stéphane Laïk • 1 kg de farine blanche tamisée • 1 cube de levure fraîche • 1 verre de sucre (200 g) • 1 cuillère à soupe rase de sel (20 g) • 4 œufs de taille L (200 g) • Environ 1 verre d'eau (250 ml) • 1/2 barquette de beurre ou margarine coupée en cubes (100g)

Fourrage : 6 belles pommes vertes pelées et coupées en cubes Le jus d'1 citron 2 verres de raisins secs lavés 1/2 verre de miel 1 cuillère à café de cannelle en poudre (facultatif)

Décor : Sucre semoule et sucre glace

• Un soir ma mère et moi étions assis dans le salon et nous parlions des choses de la vie... et entre autres choses, du thème de la vie et de la mort. Je lui dis: «Maman ne me laisse jamais vivre dans un état végétatif où l’on dépend de machines. Si tu me vois dans cet état, débranche les machines qui me maintiendront en vie.

JE PREFERE MOURIR!» Alors ma mère se leva (et je voyais qu’elle m’admirait). Elle débrancha la télévision, le lecteur de DVD, le câble d’Internet, l’ordinateur, le mp3/4, la Play 2, la PSP, la Wii, le téléphone fixe. Elle me prit mon Iphone, mon

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Etapes de la fabrication Dans la cuve du pétrin mettre tous les ingrédients sauf le beurre. Pétrir à vitesse lente pendant 2 minutes en ajouter progressivement l'eau.

Continuer de pétrir 2 minutes en ajoutant délicatement le beurre mou jusqu’à ce que la pâte soit homogène. Augmenter la vitesse du pétrin puis pétrir 4 minutes pour obtenir une pâte très douce, lisse et légèrement collante. Couvrir la cuve et laisser reposer au frais au moins 1 heure. Préparer le fourrage en faisant cuire tous les ingrédients. Découper la pâte en petits morceaux (balle de ping pong) et déposer sur un plan fariné. Avec la paume de la main écraser les boules puis déposer les disques de pâtes sur papier sulfurisé, légèrement espacés. Déposer au centre une bonne cuillère à soupe de fourrage. Remonter les bords en pinçant pour faire une col-

Ipod, mon Ipad, mon Blackberry de secours...

J’AI FAILLI MOURIR! • Un homme se promène dans la rue et se fait braquer par un voleur cagoulé et armé qui lui dit : - Hé, toi, file-moi ta montre.

L’homme donne sa montre, une grossière imitation de Rolex.

Le racketteur se plaint: - C’est quoi ça ? Une Kelton?

File moi ton portefeuille!

L’homme donne son portefeuille en skaï qui contient en tout et pour tout trois tickets de métro, une

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lerette tout autour du fourrage (voir photo). Laisser gonfler 15 minutes, badigeonner d'œuf entier battu et saupoudrer de sucre semoule. Préchauffer le four à 180°C puis cuire pendant 12/15 minutes.

Laisser refroidir puis décorer de sucre glace au travers d'une passoire.

Astuce du chef : pour des nids plus prononcés, utiliser des moules à muffins huilés.

Shimrit

Ingrédients :

photo d’identité, un ticket restaurant et 20 centimes d’euro. Le voleur s’énerve: - File moi les clés de ta caisse!

L’homme lui tend alors les clés d’une vieille BX toute pourrie.

- Qu’est que c’est tout ça ?!

Ta veste de costard est usée à mort, ton téléphone portable date de l’ère jurassique... T’es encore plus mal loti que moi. C’est quoi ton job ?

- Je suis ingénieur informaticien.

Le voleur enlève sa cagoule demande: - Ah bon! Et t’as fait quelle école toi ?