N° 40 - AVRIL 2016 PESSAH 5776
Interview exclusive AVIGDOR LIEBERMAN City guide CIAO BELLA ROMA ! Jean Pierre Saal UNE FIGURE DE LA MÉMOIRE JUIVE S’EN EST ALLÉE
spécial Pessah se dépasser pour faire l’histoire W
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LEV HAIR & LPH N° 40 • AVRIL 2016 SOMMAIRE
Bureau en France :
INTERVIEW EXCLUSIVE : AVIGDOR LIEBERMAN ......P 6-7
Directeur Général : Gabriel COHEN levhairmag@gmail.com
RENCONTRE AVEC : DANIEL BENHAIM....................P 8-9
PUBLICITE & MARKETING France : ART COM C PUBLICITE Gabriel COHEN : 06 18 98 61 80
REPORTAGE : ENCORE 9000 JUIFS ETHIOPIENS...................... P1 0-11
Secrétariat : levhairmag@gmail.com Abonnement : 26 euros les 7 numéros Adresse : 19 rue d’Isohard 13001 MARSEILLE 06 18 98 61 80 Rédaction : Sandrine A.Sroussi et Gabriel COHEN Haim ATTIA : Responsable Coeur de ville Internet, N.T R. Sociaux. levhairmag@gmail.com www.levhair.com ISSN : 2103 - 9747 Numéro de Dépôt légal : à parution Editeur : Société ART COM C 13013 MARSEILLE RCS 49058466100014 Directeur artistique : Arfi William Impression : ART COM C : 06 18 98 61 80 ---------------------------Bureau en Israël : Directeur Général Avraham Azoulay Direction.Lph@gmail.com Secrétariat : Rosy Chouai lph5@bezeqint.net Tel : 972 2-6788720 Adresse : Haoman 24/35 Talpiot - Jérusalem
SPÉCIAL IMMOBILIER ELIAHOU ZOHAR « KIRYAT MALAHI POSSÈDE UN ÉNORME POTENTIEL »........................P 12 L'ÂGE D'OR DE LA RÉGION NORD DU SHARON EN ISRAËL ..........................................P 14 EDUDE LILMOD.ORG : UNE AUTRE FAÇON D’ÉTUDIER..........P 16 EN COUVERTURE : SPECIAL PESSAH : PESSA’H SE DEPASSER POUR FAIRE L’HISTOIRE .... P 18 DINIM PARTICULIERS AU PREMIER JOUR DE PESSA'H, QUI CETTE ANNÉE TOMBE SHABBAT........................P 20 LA NUIT PRÉDESTINÉE ............................................P 22 TRIBUNE LIBRE CE BON VIEUX TROUBLE OBSESSIONNEL ET COMPULSIF ........................................................P 24 COMMUNAUTÉ RABBIN DE LA CITE ET FORMIDABLE RASSEMBLEUR DE CULTURES ................................P 26 NOS AINÉS TROIS SYMPATHIQUES CENTENAIRES À LA VILLA DAVID ......................................................P 28 ÉDUCATION 5 ASTUCES POUR QUE LES DEVOIRS SE PASSENT BIEN....................................................P 30 NOS RACINES..........................................................P 32 CULTURE ISHAY RIBO “LA MUSIQUE FAIT TOMBER LES MASQUES” ........................................P 34 CÔTÉ PSY LE COUPLE EN CRISE ............................................ P 36
Marketing & Stratégie Vita Green : Tel: 97254-7855770 Lph.vita@gmail.com
AIR DU TEMPS LA PASSIVITÉ DE L’EUROPE FACE À LA MENACE ISLAMISTE ................................................P 38
Rédaction : Guitel Ben-Ishay guitelbenishay@gmail.com
HOMMAGE JEAN-PIERRE SAAL UNE BELLE PERSONNE............................................P 40
site: www.lphinfo.com Visuel de la couverture « Niedermann 014 » : Les enfants de la maison de l’OSE, à Ussac (Corrèze), été 1942. Fonds OSE/CDJC Mémorial de la Shoah. Flashez ce code et lisez-nous en ligne Abonnement : 15€ les 6 Numéros
RECETTES LE MARBRE DE PESSAH GÂTEAU AU CHOCOLAT/AMANDE ............................P 42 DÉCO UN AIR DE VOYAGE ................................................ P 44 VOYAGE ..................................................................P 46 BLAGUE ..................................................................P 47 LES P’TITES ANNONCES ..........................................P 48 INNOVATION MADE IN SUD ......................................P 50
Edito
Sommaire
Gabriel Cohen,
Avraham Azoulay,
Directeur Lev Hair
Directeur du Plus Hebdo
O revoir l’hiver, bienvenue au printemps ! Pourquoi donc les Israéliens que nous sommes aiment-ils tant voyager en « 'houl », dans cette Europe en particulier, qui nous dédaigne tant ? Peut-être parce que sur place, tout est permis, on s’y sent libre ? De tout temps on y a prôné la religion du libéralisme sans frontières, c’est vrai. Hélas, le Vieux continent tellement fier de sa liberté chérie, réalise que sa politique si accueillante la fait doucement couler. L'Europe d'hier, jeune, fraîche et dynamique, est sur la voie de devenir comme une belle et vieille voiture de course, de collection. Le moteur et la rapidité ont été remplacés par des musées et des cathédrales. Cette Europe chrétienne, qui a toujours prôné l'individualisme à outrance, est en train de payer son manque de réflexion sur l'avenir. Le taux de natalité en perte de vitesse fait perdre à ces pays aux paysages magnifiques, jour après jour, leur vivacité. De plus, la fuite de cerveaux et de la jeunesse vers d'autres horizons plus colorés au-delà des mers, accroît le phénomène de décadence. Alors, que reste-t-il donc à faire pour l’Union Européenne qui n'a su conjuguer que le présent, et seulement à la première personne ? Là aussi, à la suite de la photo tragique d'un petit garçon échoué sur une plage, les dirigeants de cette grande nation ont très, ou trop vite, réagi : ils ont ouvert d'un coup leurs portes, leurs maisons et leurs portemonnaies, au nom de l’humanisme, à des millions de réfugiés des pays arabes en guerre fratricide. Cet élan du cœur, louable sur le principe, entraîne un changement visible à l'œil nu, sur cette terre vieillissante. La façon de vivre, de penser et surtout le sens de la liberté se voient tous les jours bouleversés. Les Occidentaux, habitués à un mode de vie hors limites, se sentent freinés par la montée d'un Islam imposant , sans compromis. Le monde moderne à outrance réfléchit à présent aux restrictions dues à la présence de cette nouvelle religion rigoureuse. On repense habillement, transports en commun, nourriture, lieux de prières, façons de parler, de sortir… bref on s'habitue à respirer autrement, dans ses propres murs. L'Europe n'avait plus le choix : mourir de vieillesse ou se mêler aux autres et se soumettre à de nouvelles règles de pensée. Ce tableau semble plus proche du style impressionniste, mais il s'avère être de plus en plus voisin du style réaliste, contemporain et moderne. Toutes ces raisons font que l'avenir des Juifs s'assombrit sur cette terre au passé si cruel pour notre peuple. Le chambardement dans sa population ne peut qu’éloigner, dans leur cœur, les Européens des Israéliens. En terre sainte, même si l'actualité ne cesse de nous bouleverser, nous avons choisi de miser sur le capital le plus sûr pour le futur : les générations à venir, nos enfants d’Israël, autour de nos fêtes et de nos valeurs. À nous de savoir en permanence trouver le bon équilibre, pour ne sombrer ni d'un côté ni de l'autre, à l'instar des grandes religions de la planète. Le plus grand défi reste pour nous notre façon d’avancer dans le respect de l’autre, sans oublier de nous émouvoir à chaque fois des nouveaux bourgeons qui fleurissent sur les arbres, à l'arrivée non pas uniquement du printemps mais surtout des fêtes de Pessa’h. A nous d’aspirer à cette liberté, en tournant le dos définitivement à la geôle égyptienne. Hodesh tov ve Hag Samea’h !
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Interview exclusive
Politique
AVIGDOR LIEBERMAN C'est en 1999, après plusieurs années passées dans les rangs du Likoud qu'Avigdor Lieberman créé son parti, Israël Beitenou. Positionné à droite de l'échiquier politique, il se hisse aux élections de 2009 au rang de troisième parti du pays avec 15 députés élus. Mais progressivement son mouvement a tendance à s'essouffler, notamment au rythme des affaires judiciaires autour de son président et desquelles il sortira blanchi. En 2015, Israël Beitenou n'obtient que 6 sièges et préfère siéger dans l'opposition. Une opposition qui se veut très active puisqu’Avigdor Lieberman dénonce régulièrement et avec un certain retentissement toutes les actions du gouvernement Netanyahou. LPH a rencontré un homme qui ne se soucie guère du politiquement correct et n'emprunte aucun détour pour dire ce qu'il pense. C'est aussi sans détour que nous lui avons posé des questions sur l'actualité du pays et son positionnement.
Le P'tit Hebdo : Vous êtes un homme de droite, et pourtant vous critiquez sans cesse notre gouvernement, pourtant de droite lui aussi. Pourquoi ? Avigdor Lieberman : Tout d'abord, je pense qu'il s'agit d'une erreur de considérer que notre gouvernement actuel est de droite. C'est uniquement un gouvernement qui tâche de survivre. Il ne fait avancer aucun intérêt national mais se contente de distribuer de l'argent dans différentes directions afin d'assurer sa survie. Je prendrais l'exemple de la construction en Judée-Samarie et je ne parlerais que de deux grandes implantations autour desquelles il y a un consensus : Maale Adoumim et Ariel. Combien de permis de construire ont-ils été délivrés par le Premier ministre dans ces endroits depuis un an ? Zéro. Il en va de même dans les quartiers dits « juifs » de Jérusalem, comme Guilo, Ramot, Pisgat Zeev, et d'autres. Les constructions actuelles se font sur la base d'anciens permis de construire.
LPH : Vous critiquez beaucoup aussi la gestion de la vague actuelle de terrorisme. Peut-on vraiment dire que le gouvernement ne fait rien contre cela ? A.L. : Cela fait sept mois que l'on se bat contre le terrorisme. Que fait le gouvernement ? Il essaie de satisfaire Abou Mazen ! Nous lui envoyons sans arrêt des budgets énormes. Le dernier exemple flagrant en date est un discours du Premier ministre à l'ONU dénonçant la propagande d'Abou Mazen. C'était un lundi. Le vendredi qui a 6 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
suivi, il lui a octroyé un demi-milliard de shekels… ajoutés au 240 millions qu'il lui envoie chaque mois. Serait-ce une récompense pour sa propagande réussie ? Le Premier ministre a gagné beaucoup le jour des élections en brandissant la menace des arabes se rendant en masse, par autobus, aux urnes. Le lendemain il s'est excusé d'avoir eu ces propos. Il a reçu il y a quelques mois les députés arabes Ahmed Tibi, Ayman Odeh et Jamal Zahalke. Conclusion de cette rencontre : l'octroi de 15 milliards de shekels pour investir dans les secteurs arabes israéliens ! Et on veut encore appeler cela un gouvernement de droite ?!
LPH : À plusieurs reprises le Premier ministre vous a proposé de rejoindre la coalition. Quelles sont vos conditions ? A.L. : Au lendemain des élections, Israël Beitenou a recommandé Binyamin Netanyahou auprès du Président au poste de Premier ministre. Nous avons alors commencé des négociations. Je voulais intégrer dans l'accord de coalition la construction dans les quartiers juifs de Jérusalem : il n'a pas voulu. Pareillement pour l'élimination du pouvoir du Hamas à Gaza, pour la peine de mort pour les terroristes : on nous a opposé une fin de non-recevoir. Nous souhaitions aussi une séparation réelle des pouvoirs, de façon à ce que, notamment, la Cour Suprême ne puisse pas se mêler des décisions du Comité central électoral : refusé !
LPH : N'est-il pas plus efficace d'entrer et d'essayer d'influencer de l'intérieur plutôt que de poser des conditions si dures ? A.L. : Toutes les conditions que l'on a posées étaient des points sur lesquels nous nous étions engagés pendant la campagne électorale. Nous ne les avons pas sortis juste pour être durs avec Netanyahou. Je ne suis pas prêt à re-
Propos recueillis par Avraham Azoulay noncer à mes principes uniquement pour un portefeuille ministériel. Si le Premier ministre change les fondements de sa coalition et accepte nos préalables, nous serons heureux de faire partie du gouvernement.
LPH : Vous souhaitez toujours que l'on vous nomme ministre de la Défense ? A.L. : Ce n'est pas la raison pour laquelle je renoncerais à mes principes ! Si je suis ministre de la Défense, c'est pour m'occuper, entre autres, des corps des soldats Hadar Goldin et Oron Shaoul ainsi que de ce garçon éthiopien disparu à Gaza. Je ne supporte pas que le Hamas fasse souffrir leurs familles. Pour ma part, si je suis ministre de la Défense, je pose un ultimatum aux personnes qui les détiennent : vous avez 48 heures pour nous restituer les corps et les personnes encore en vie, sinon vous êtes morts. Netanyahou va-t-il dans ce sens ? Non. Du temps de Guilad Shalit, je m'étais opposé à la transaction. Si je n'ai pas la certitude que je pourrais agir selon mes principes à la Défense, alors je n'irais pas, je ne cours pas après le poste !
LPH : Vous vous êtes aussi fortement révolté contre les réactions face au soldat de Hevron. Que vous inspire cet incident ? A.L. : Je ne sais pas si ce soldat a pas bien agi ou pas. Mais je m'oppose de toutes mes forces aux réactions des politiques qui n'ont même pas attendu qu'il y ait une enquête ou un chef d'accusation contre lui avant de le condamner et de l'accuser d'aller à l'encontre de nos valeurs ! Il est possible qu'il ait fait une erreur. Mais ne nous précipitons pas, et même s'il a fait une erreur, on doit être avec lui. Je n'attends pas de tous les soldats en poste en Judée-Samarie, et d'autant plus quand ceux-ci ont à peine 19 ans, qu'ils soient comme des machines, sans droit à l'erreur. Je préfère un soldat qui se trompe et reste en vie plutôt qu'un soldat qui hésite et se fait tuer par le terroriste. Ces doutes nous ont déjà coûté trop cher ! Et le fait est que la vidéo de Betselem a été coupée, que le Maguen David Adom reprend à son compte les doutes du soldat, que le terroriste portait un manteau alors qu'il faisait chaud. Cette histoire n'est pas si simple. C'est une affaire inédite dans son acharnement contre le soldat. Si le tribunal l'a libéré sous condition, cela prouve que les preuves ne sont pas si nettes.
LPH : Vous habitez Nokdim (dans le Goush Etsion) depuis de nombreuses années. Vous avez déclaré que vous seriez prêt à quitter ce yishouv pour la paix avec les Palestiniens. Vous maintenez vos propos ? A.L. : J'ai dit que j'étais prêt à un accord avec eux à condition qu'il comprenne trois dimensions. Celui qui pense que nous avons un conflit avec les Palestiniens se berce d'illusions. Nous pouvons signer un accord avec les Palestiniens aujourd'hui, et demain il y aura une autre source de conflit. Notre querelle est avec les Arabes, non pas avec les Pales-
tiniens. En 1948, il n'y avait pas de Palestiniens. Le lendemain de la déclaration d'Indépendance, les États arabes nous ataquaient. C'est pourquoi je parle de trois dimensions : il faudra que l’accord prenne en compte les pays arabes, les Palestiniens et les Arabes israéliens. LPH : L'alya des Juifs de France, qui a connu une forte poussée ces dernières années, serait en train de ralentir. Si vous étiez ministre de l'Intégration, que feriez-vous pour eux ? A.L. : Je commencerais par la reconnaissance de tous les diplômes, et cela ne concerne pas spécifiquement la France d'ailleurs, mais aussi tous les pays de l'Union Européenne. Les standards européens devraient automatiquement être reconnus en Israël. Il faudrait aussi augmenter le nombre de personnes qui s'occupent des olim en Israël afin de proposer des programmes d'intégration professionnelle pour tous, voire si besoin de reconversion, quelle que soit leur profession d'origine. Sans oublier tous les problèmes liés aux conversions qui pèsent aussi fortement sur certains candidats à l'alya.
LPH : Beaucoup de Français adhèrent à vos idées, mais ce qui pose problème apparemment, c'est votre approche au religieux. Qu'avez-vous à leur dire ? A.L. : J'habite dans un yichouv mélangé. Ma femme et ma fille sont religieuses, mes fils et moi… disons que nous préférons aller au stade soutenir le Betar Yeroushalayim ! Aujourd'hui les rabbins créent des problèmes plutôt que de chercher à les résoudre. Ce que nous voulons est dans le cadre de la hala'ha. Pourquoi un Rav d'une ville peut-il s'occuper de cacherout mais ne peut pas faire de conversions ? Pourquoi dans ce domaine, et uniquement dans ce domaine, il n'y aurait pas de confiance dans ces rabbins ? Dans la Bible, Ezra et Nehemia ont bien procédé à des conversions de masse en leur temps. Ils étaient des dirigeants qui savaient prendre leurs responsabilités. De la même façon pourquoi un garçon qui habite à Kiryat Shmona ne pourrait-il pas se marier à Eilat ?! Enfin, nous ne dérogerons pas au principe du service militaire ou civil pour tous. Le Roi David, Yeoshoua, Yehuda Hamaccabi n'étaient-ils pas des combattants ? Étaient-ils de moins bons Juifs ? LPH : Si vous pensez pouvoir être proche des électeurs d'origine française, pourquoi n'y a-t-il aucun Français sur votre liste ? A.L. : Nous sommes ouverts à tous, à condition qu'il y ait engagement sur nos principes. On ne peut intégrer une liste juste parce qu'on est Français ou Éthiopien, par exemple.
LPH : Êtes-vous optimiste pour l'avenir du pays ? A.L. : Je ne vois pas de place pour l'optimisme, mais pour ma part je m'efforce de donner le maximum de ce que je peux donner. N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH | 7
Daniel Benhaim
Alyah
''L'ALYA EST UN INVESTISSEMENT NON PAS UN COMBAT''
Cela fait un an et demi que Daniel Benhaim a été nommé directeur de l'Agence Juive en France. Dans le contexte actuel de l'alya, il est devenu un personnage clé. LPH l'a interrogé sans tabou sur les dernières évolutions de l'alya de France, les difficultés d'intégration et les initiatives concurrentes à l'Agence Juive que l'on peut voir apparaitre. Il nous répond avec la franchise et la passion qui le caractérisent.
Le P'tit Hebdo: 2014 puis 2015 ont été des années exceptionnelles pour l'alya de France. Les premiers chiffres de 2016 montrent plutôt un ralentissement. Le mouvement est-il en train de s'essouffler? Daniel Benhaim: Effectivement, on constate au premier trimestre 2016 une diminution de 30% de l'alya de France par rapport au premier trimestre 2015. Mais il est encore trop tôt pour arriver à une tendance précise. Je pense que finalement les chiffres ne démontrent pas tout. Il peut très bien y avoir en 2016 des chiffres plus bas, cela ne signifie pas que le mouvement s'essouffle. Je ressens sa force, la tendance est toujours à la hausse de la motivation pour l'alya et jamais autant de Juifs de France n'ont envisagé de faire leur alya! Lph: Comment expliquez-vous alors ces chiffres en baisse? D.B.: Il s'avère qu'aujourd'hui les gens qui pensent à faire leur alya ont de plus en plus besoin de réponses concrètes, pragmatiques. Peut-être que le facteur idéologique, celui qui nous guide de ''partir à l'aventure'' est moins présent.
Lph: Les candidats à l'alya ne seraient-ils pas aussi découragés par les difficultés liées à l'intégration, dont témoignent un nombre important d'olim? D.B.: Je ne suis pas partisan de la génération FaceBook. J'entends par là que notre époque a élevé l'immédiateté comme principe. C'est faux. Une intégration ne se fait pas en une semaine, ni même en six mois. Il y a 20 ans, on ne s'intégrait pas plus vite d'ailleurs. Je regrette l'état d'esprit de certains qui veulent ''se battre'' contre l'administration israélienne. Assez de cet esprit de ronronnement français, de cette capacité à se plaindre et de cette conviction que ce n'est qu'en râlant, voire parfois avec de la violence verbale, que l'on obtient des résultats. L'intégration ne passe pas par les plaintes mais par le temps que l'on se laisse et surtout les efforts que l'on investit. Il s'agit d'investissement et non de ''combat''. D'ailleurs, je tiens à préciser que le taux de retours (''yeridot'') ces trois dernières années est particulièrement bas, quasi nul. Les chiffres et les rumeurs sont erronés quant au nombre de déçus de l'alya. Lph: C'est pourtant l'impression que beaucoup ont. Ne comprenez-vous pas ceux qui regrettent que l'Etat d'Israël ne re8 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
connaisse pas leur diplôme, par exemple? Ou encore ceux qui voient une contradiction entre un discours gouvernemental qui encourage l'alya et des actes sur le terrain en décalage? D.B.: Je comprends ce besoin de reconnaissance. Mais les Français sont-ils aussi capables de reconnaitre ce que l'Etat leur propose et le niveau des Israéliens? L'Etat fait beaucoup d'efforts, même si nous travaillons à en faire toujours plus. De nos jours, taper à la porte d'un pays est très compliqué. Les Nations ont plutôt tendance à fermer leurs frontières. Et que fait l'Etat d'Israël? Il applique, depuis 1951, sans aucune remise en cause, la loi du Retour qui permet à tout Juif d'émigrer en Israël et de devenir automatiquement citoyen! Ne l'oublions pas! Alors bien entendu, je regrette ce dialogue que je qualifierais de dialogue de sourds entre l'Etat d'Israël et les Juifs de France. Les deux s'aiment et chacun veut voir l'autre heureux. Mais il s'est créé une sorte d'incompréhension notamment liée au fait qu'encore beaucoup de Juifs de France pensent qu'Israël doit tout leur donner. Il serait bon d'avoir davantage d'humilité. Israël n'est pas un pays du Tiers-Monde, sa médecine est de très haut niveau, ce pays est ultra-moderne, ultradéveloppé. Nous n'avons rien à envier aux nations occidentales! Parallèlement, des travers existent aussi en Israël. Les corporatismes professionnels sont puissants, tout comme ils le sont en France d'ailleurs. Il n'y a aucune haine des Français ou tentative de les bloquer. Au contraire, le gouvernement fait tout pour démanteler ces barrages liés aux corporatismes. Ceci étant, il est vrai que l'Etat ne fait peut-être pas encore assez de pas en avant dans la compréhension de la nature de cette alya occidentale habituée à un certain niveau de vie.
Lph: Mais justement tous n'ont pas ''un certain niveau de vie''. Existent-ils des laissés-pour-compte de l'alya, ceux pour qui l'alya est très difficile voire impossible à envisager pour des raisons notamment matérielles? D.B.: La politique d'immigration israélienne n'est pas sélective. Il ne s'agit pas d'une politique motivée par des besoins économiques. L'immigration est ouverte à tous les Juifs, sans aucune distinction. L'Etat ne cherche pas à attirer une population plutôt qu'une autre. Mais de facto, il existe effectivement des laissés-pour-compte. La politique sociale en France est très développée. Israël ne pourra jamais offrir la même chose aux familles qui ne s'en sortent en France que grâce à ces aides sociales. Quand on décide de ce genre d'avantages, mais cela est vrai aussi dans d'autres domaines, il faut veiller à ne pas créer de discriminations: peuton octroyer des aides conséquentes aux olim de France sans en faire bénéficier l'ensemble de la population? Lph: Les olim bénéficient souvent d'avantages au moins pendant une période limitée. D.B.: Le gouvernement a pris conscience de l'importance de ne pas simplement appeler à l'alya mais aussi d'aider à l'intégration. Les évènements en Europe participent de cette prise de conscience. C'est pourquoi, en effet, des avantages temporaires
Par Guitel Ben-Ishay sont à l'étude pour les olim. Par exemple, le gouvernement planche sur un projet d'aide à l'acquisition d'un logement avec la création dans certaines villes périphériques d'immeubles destinés au marché de la location. De même, sont à l'étude des possibilités d'exiger un apport moins important pour une demande de crédit immobilier à l'achat. Le ministère de l'éducation et celui de l'intégration réfléchissent à des aides conséquentes pour les élèves olim en termes de soutien scolaire. Le gouvernement est pleinement conscient de la nécessité d'accorder ces aides d'exception. Lph: Sur le terrain de la reconnaissance des diplômes, on note une certaine évolution. Cela devrait-il se confirmer? D.B.: Il faut bien comprendre, comme je l'évoquais précédemment, qu'il est normal que cette reconnaissance ne soit pas automatique. Ceci dit, l'Agence Juive travaille avec le ministère de l'Alya et de l'Intégration à la mise en place de programmes de préparation aux examens d'équivalence pour certaines professions et même de formation professionnelle pour ceux sans emploi ou qui exercent des métiers difficilement transposables en Israël. Dans cette œuvre, nous agissons aussi main dans la main avec l'association Qualita et son Président Marc Eisenberg. Ensemble nous réfléchissons à des solutions parce que nous savons que c'est la réussite de l'intégration qui déterminera si les chiffres de l'alya seront en hausse dans les prochaines années. Nous devons redoubler d'efforts pour que l'importante population, en France, prédisposée à faire son alya la concrétise.
Lph: Des organismes apparaissent, comme la Keren Li-Yedidout, qui propose d'aider les Juifs à faire leur alya. Quel est leur rôle? D.B.: Il ne faut pas confondre les rôles et les missions. L’Agence Juive a un statut d’Etat défini par une loi votée à la Knesset en 1952. C’est le seul organe officiellement habilité par l’Etat d’Israël à faire monter les Juifs de France en Israël. L'association que vous évoquez est un fonds financé par des Chrétiens évangélistes américains qui apporte une aide financière à certains olim. C’est une action généreuse mais la Alyah ne se résume pas à des aides financières. Lph: Apres un an et demi passé à la tête de l'Agence Juive en France, comment vivez-vous personnellement cette mission? N'y a-t-il pas des moments de découragement? D.B.: Je me lève chaque matin avec le bonheur d'avoir une mission incroyable à un moment historique pour notre peuple. Ce qui m'est parfois difficile, c'est cette position qui me place entre le monde des Juifs de France avec leurs espérances et leurs revendications et celui du gouvernement israélien avec ses contraintes. La volonté existe de part et d'autre et je regrette certaines incompréhensions qui parfois s'installent. Mais je demeure très enthousiaste, parce qu'avec beaucoup d'humilité, j'ai le sentiment de poursuivre l'action de nos prédécesseurs, de perpétuer notre tradition et de participer à notre histoire éternelle, au retour du peuple Juif sur sa terre.
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Encore 9000 JUIFS EN ÉTHIOPIE
Reportage
Les opérations Moshé et Salomon ont permis l'arrivée de très nombreux Juifs d'Éthiopie dans les années 80 et 90. Depuis, le gouvernement israélien et l'Agence Juive étaient restés sur place pour s'occuper des milliers de nos frères restant. Une école, une synagogue, une bibliothèque et encore d'autres infrastructures étaient à leur disposition. Pour des raisons de budget, cette présence a pris fin en août 2013. Les 9000 Juifs encore en Éthiopie se sont sentis abandonnés et laissés à leurs difficultés et aux souffrances liées à un antisémitisme important dans leur pays. Une association a alors vu le jour avec pour mission de les soutenir et d'organiser des activités pour les préparer à une alya future. « La lutte pour l'Alya des Juifs d'Éthiopie » est née, surtout sous l'impulsion du Rav Waldman.
UNE PRÉSENCE AFFECTIVE ET ÉDUCATIVE
Yonathan Haik a 19 ans, et il y a quelques temps il s'est porté volontaire pour participer au projet : « Nous nous rendons sur place trois semaines pendant l'année et encore deux semaines pendant les fêtes et l'été ». Un groupe d'une soixantaine de volontaires dont beaucoup sont des jeunes d'une vingtaine d'années s'est ainsi constitué et ils se relaient pendant toute l'année auprès de la communauté juive sur place. « Il y a trois ans, certains d'entre eux, ont voulu faire leur alya », explique Yonathan, « mais pour des raisons de budget, évoquant des 10 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
craintes quant à leur intégration ainsi que des doutes quant à leur judaïté, le gouvernement les en a empêchés ». Effectivement, on sait que la communauté juive éthiopienne subit des difficultés d'intégration et de reconnaissance en Israël jusqu’à aujourd'hui, et beaucoup ont même effectué une conversion «le'houmra». C'est précisément ces difficultés que l'association de lutte pour l'alya des Juifs d'Éthiopie veut prévenir. « Nous organisons des activités et des centres aérés. Nous prenons en charge les enfants depuis l'âge de 6 ans et les adultes. Nous leur apprenons les bases de l'hébreu, des notions concernant la culture israélienne autour de la musique ou de l'art notamment. Nous les sensibilisons aux symboles de l'État : la carte d'Israël, le drapeau d'Israël. Nous apportons aussi des éléments religieux puisque nous travaillons avec eux sur les hala'hot au moment des fêtes». L'association laisse une marge de manœuvre importante à ses bénévoles. Chacun d'entre eux apporte son talent, ses connaissances, ses savoir-faire et les transmet à sa façon à la communauté sur place.
« ON NE PEUT PAS LES LAISSER »
Les bénévoles qui s'occupent, avec Yonathan, des Juifs d'Éthiopie constatent la difficulté pour ces derniers de vivre sereinement dans leur pays. « Il est dangereux de porter kippa et tsitsit, les Juifs souffrent beaucoup. Mais je peux aussi témoigner de la fidélité avec laquelle ces personnes sont profondément restées juives dans leur identité et dans leurs traditions, malgré toutes les embûches sur cette voie. C'est impressionnant » ! Les volontaires, qui suivent tous une formation avant de se rendre sur place, sont très enthousiastes à l'idée d'apporter leur
Par Guitel Ben-Ishay pierre à l'édifice de l'alya. « Pour moi, dont les parents sont venus de France, cela revêt une importance particulière. Je vois l'alya de tous les Juifs comme une priorité », nous confie Yonathan.
« ON A BESOIN DE TOUT LE MONDE »
C'est parce que l'action de l’association est importante que plusieurs personnes ont décidé de l'aider dans le financement de leur projet. En effet, elle ne reçoit aucune subvention publique puisqu'elle est totalement privée. « Heureusement, nous avons pu compter sur des gens qui
ont perçu la nécessité de venir en aide à nos frères éthiopiens, même si cela ne suffit pas pour mener toutes les actions que nous souhaitons. Nous espérons que toujours plus de monde en prendra conscience, nous avons besoin de tout le monde dans ce combat. Il en va aussi de la pérennité du rôle de l'État d'Israël au regard des Juifs de la Diaspora ». Yonathan et ses amis espèrent que très bientôt le gouvernement autorisera l'alya de ces 9000 Juifs d'Éthiopie pour qu'ils puissent enfin vivre librement leur identité, leur religion et rejoindre leur famille déjà en Israël et de laquelle ils sont séparés depuis de longues années. Pour aller plus loin : Page FaceBook de l'association : המאבק להעלאת יהודי אתיופיה Tél : 0544270872 Mail : ethiopianaliya@gmail.com
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Eliahou Zohar
Spécial Immobilier
« KIRYAT MALAHI POSSÈDE UN ÉNORME POTENTIEL »
La petite ville de Kiryat Mala'hi se présente comme un lieu rempli d'opportunités. C'est précisément à cet endroit que les promoteurs du projet immobilier Carmay Hanadiv ont choisi de réaliser un grand complexe qui participera de l'évolution de la ville et de la région. Le maire de Kiryat Mala'hi, Eliahou Zohar, très apprécié de ses administrés pour son dynamisme, nous parle de sa ville, de ce grand projet et tient à transmettre un message particulier aux olim - anciens, nouveaux ou futurs - de France. Le P'tit Hebdo : Quels sont les atouts de Kiryat Mala'hi ? Eliahou Zohar : Kiryat Mala'hi est une ville de 24000 habitants. Elle se développe à un rythme impressionnant. Nous travaillons sans relâche pour améliorer et ajouter des infrastructures, des transports, des établissements scolaires depuis la petite enfance, des centres commerciaux, des lieux culturels et même des zones industrielles qui seront créatrices d'emploi. Cela nous laisse penser que d'ici dix ans, la population de Kiryat Mala'hi devrait atteindre les 50000 âmes. Nos services fonctionnent déjà très bien, nos administrés sont satisfaits de trouver sur place des antennes du ministère de l'In-
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Par Guitel Ben-Ishay térieur ou des Transports, ce qui facilite leurs démarches administratives. Kiryat Mala'hi possède 43 maternelles, 9 écoles primaires et 3 lycées qui recouvrent les différentes tendances de la population. En effet, dans notre ville, la population est assez mélangée mais l'ambiance est très conviviale et respectueuse. Par exemple, vous ne voyez presque aucune voiture circuler le shabbat. Par ailleurs, notre ville est réellement au centre du pays. J'entends par là qu'il faut 35 minutes pour arriver à Tel-Aviv et autant pour rejoindre Jérusalem ou Beer Sheva. Ashdod, quant à elle, n'est qu'a un quart d'heure de route. LPH : En quoi le projet Carmay Hanadiv viendra-t-il ajouter à ce tableau ? E.Z. : J'accorde une grande importance au projet parce qu'il me paraît fondamental de construire dans notre ville. Le projet Carmay Hanadiv permettra d'ajouter de nombreuses unités de logement dans un cadre particulier. Par ailleurs, je sais que le public qui s'intéresse au projet ou qui l'a déjà choisi est de grande qualité : des personnes sionistes, avec un bon niveau d'éducation, certains militaires de carrière ou d'autres médecins, par exemple. Les logements de Carmay Hanadiv s'étendront sur une grande superficie permettant la construction à proximité de structures scolaires, de centres commerciaux afin que tout puisse être fait sur place. C'est précisément le genre d'évolution qui témoigne du dynamisme de la ville, que j'évoquais précédemment. LPH : Vous tenez à adresser un message aux Olim de France. E.Z. : Kiryat Mala'hi est reconnue comme l’une des villes dans laquelle les jeunes préfèrent s'installer. Elle possède un grand potentiel et les prix y sont raisonnables. Étant donnée la qualité de nos services publics, je suis persuadé que Kiryat Mala'hi est optimale pour une intégration réussie. Je m'engage, par ailleurs, à apporter toutes les réponses et les services supplémentaires dont pourraient avoir besoin les Olim de France. Certains habitants de Kiryat Mala'hi ont fait leur alya de France il y a quelques années et se sont très bien intégrés. À cela s'ajoutent la chaleur des habitants de la ville et l'offre immobilière de qualité que propose Kiryat Mala'hi, avec des projets comme Carmay Hanadiv. Une intégration réussie et en douceur est possible !
Spécial Immobilier
L'âge d'or
DE LA RÉGION NORD DU SHARON EN ISRAËL La société Africa Israel Residences
La demande croissante en appartements, que l'on constate en Israël depuis ces dernières années, a pour conséquence que les endroits recherchés s'éloignent du centre de la métropole de Tel-Aviv et même de sa proche périphérie. Ainsi, les villes satellites de la région du Sharon telles que Kfar Yona, Netanya, Hadera et Harish sont de plus en plus demandées et leur potentiel a récemment commencé à se réaliser. Liat Danino Israeli, directrice adjointe des ventes d'Africa Israel Residences : Parce que les villes qui sont actuellement les plus recherchées offrent plus que jamais de nombreux avantages aux acquéreurs potentiels, « l'essor intense de construction dans la partie nord de la région du Sharon la rend de plus en plus attractive aussi bien pour les entrepreneurs que pour les personnes désirant acheter un appartement. D'importants processus de développement ont créé de nouvelles opportunités résidentielles de qualité, de nouvelles zones pour l'emploi et le commerce, en même temps qu'une amélioration de l'accessibilité de la région qui permet de rapprocher les habitants du nord du Sharon de la métropole de Tel-Aviv. En plus des différences de prix par rapport aux appartements de Tel-Aviv ou de Ramat Gan, le nord du Sharon offre aux acquéreurs une valeur financière significative et un potentiel de plus-value, ce qui augmente
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encore la demande pour les villes de la région ». La société a plusieurs projets dans la région, dont le quartier Savyoney Nof Hadera, comprenant trois immeubles de 9 étages, avec une gamme variée de 108 appartements spacieux : 4 pièces à partir de 1,2 millions de shekels, 5 pièces à partir de 1,3 millions de shekels et mini penthouses de 5 pièces à partir de 1,7 millions de shekels. Le quartier bénéficie d'un environnement verdoyant et l'occupation débutera dans deux ans. Le projet Savyon Hasharon, à Kfar Yona, ville en plein développement, est construit en tant que partie d'un complexe résidentiel conçu avec le plus grand soin et qui comprendra des équipements publics entièrement nouveaux tels qu'un parc de 9,4 hectares, des établissements scolaires, des services collectifs modernes, des centres commerciaux etc. La société commercialise une gamme diversifiée de 335 appartements : 4 pièces à partir de 1,42 millions de shekels, 5 pièces à partir de 1,56 millions de shekels, rez-de-jardin à partir de 1,84 millions de shekels et penthouses à partir de 1,98 millions de shekels. Le projet Savyon BaAgam consiste en une luxueuse tour résidentielle de seulement 114 appartements, située dans la réserve naturelle Shlulit HaHoref, à proximité de la réserve des Iris et à environ 900 mètres de la plage. Ce projet, qui inclut entre autres une salle de sport entièrement équipée, propose des appartements spacieux de 4½ pièces à partir de 2,02 millions de shekels. La société lancera prochainement un projet dans la nouvelle ville de Harish. Pour plus de détails : http://res.afig.com/fr/pages/home.aspx Tél. : *3393
Lilmod.org
Étude
UNE AUTRE FAÇON D'ÉTUDIER
Lilmod.org est un site d'études juives en ligne fondé par l'association Torah Mitzion. Celle-ci, depuis 20 ans, crée des lieux d'études sionistes dans les communautés de Diaspora afin de renforcer l'identité juive, l'alya et l'étude de la Torah. Il y a un an était lancée la version française du site. L'occasion pour nous de faire un bilan avec Arik Speaker, l'initiateur du projet.
UN PRINCIPE UNIQUE AU MONDE
Le maître-mot du site lilmod.org est l'interaction. Arik explique qu'il tenait à ce que contrairement à ce qui existe déjà sur le net, les cours proposés sur leur plate-forme soient sources d'échanges : « Comme on trouve de très nombreux cours de Torah sur le net, dans toutes les langues, j’ai voulu apporter un concept novateur ». Le concept suit le modèle d'une vraie classe, tout en étant en ligne. Le Rav qui donne cours s'adresse en direct à ses auditeurs. Ces derniers sont branchés sur le site avec un micro et une webcam (facultatif) et peuvent donc poser leurs questions au Rav pendant ou après le cours, qui s'adressent à tout public et aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Le système est bien rodé : chacun se connecte à partir d'un quart d'heure avant le cours. Les micros des élèves sont automatiquement éteints quand le Rav parle mais ils peuvent, quand ils le souhaitent en cliquant sur l'icône micro, participer au cours. Une fonction « demander la parole en levant la main » est aussi prévue. Au centre de
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Par Guitel Ben-Ishay l'écran apparaît toujours l'image de la personne qui parle. Le programme est semestriel : les étudiants sont libres de choisir les cours qui leur conviennent, puis au terme du semestre les intervenants changent. Les deux premières versions de lilmod.org sont en allemand et en russe et remportent un franc succès. L'idée est donc venue naturellement de le proposer aux Francophones.
UN DÉMARRAGE PROMETTEUR
Cette première année de cours en français a vu l'ouverture de huit classes par semestre, avec des internautes qui se connectent principalement depuis la France. Les intervenants sont, eux, issus de la tendance sioniste religieuse en Israël : les Rav Shaoul Botschko, Shlomo Aviner, Gabriel Alkobi, Yossef Attoun mais aussi Mme Sylvia Marouani, Rony Akrich, Richard Davidovia, Olivier Sayada et le Professeur Noah Dana-Picard. Le choix est motivé par une philosophie d'étude qui propose de découvrir la Torah par l'étude classique du Tana'h mais aussi à travers la médecine, les sciences, l'art, la culture, l'économie ou l'actualité.
VIRTUEL VS RÉEL ?
« Le virtuel ne remplacera jamais le face à face », affirme Arik Speaker, « ce dernier sera toujours plus bénéfique ». Ceci dit, il attire notre attention sur les avantages du virtuel : le choix plus large d'intervenants puisque l'on peut avoir accès à des enseignants très éloignés physiquement et l'aspect pratique de pouvoir étudier de chez soi. En tout état de cause, Arik voit plus loin. Il espère que l’étude virtuelle se transformera petit à petit en une communauté d'études, au sein de laquelle les membres se sentiraient concernés les uns par les autres. « D'ailleurs chez les Russes des liens forts se sont déjà créés entre les participants. Et il est très courant que des étudiants de lilmod.org viennent rencontrer les rabbins lors de leurs visites en Israël ». Arik Speaker sait que le potentiel français est très important de ce point de vue, tant sur la qualité des enseignants que sur l'envie d'étudier : lilmod.org en français ne fait que commencer ! Pour plus de renseignements : www.fr.lilmod.org
Pessa’h
En couverture : Spécial Pessah
SE DEPASSER POUR FAIRE L’HISTOIRE
Pâque s’appelle en hébreu Pessa’h. Un terme qui signifie “Passage” et rappelle que D-ieu épargna les premiers-nés. Cette fête évoque notamment: le passage, l’intervention de D-ieu dans l’histoire, le passage de l’esclavage à la liberté et le fait que l’homme est invité à se dépasser. En effet, D-ieu intervient dans le monde. Il ne s’agit pas du D-ieu des philosophes déistes, d’une déité abstraite mais d’un D-ieu à qui nous disons “Je” et qui nous répond “Tu”. Cette relation s’établit à travers la Torah et les Mitsvot, à travers la prière, l’étude et l’instauration d’une société juste basée sur les valeurs bibliques. L’homme doit donc passer, “marcher avec D-ieu” et ensemble faire l’histoire. Pessa’h est surtout l’anniversaire de la sortie d’Egypte. Le souvenir de l’affranchissement des opprimés. La fin d’un règne d’exploitation de l’homme par l’homme, l’émancipation, la décolonisation. À différentes reprises la Torah déclare: “vous n’opprimerez pas l’étranger… vous l’aimerez, car vous-mêmes vous avez été étrangers en Egypte”. Le peuple juif ne connaît que trop l’état d’âme des esclaves, de l’Egypte antique à l’Allemagne nazie. Malheureusement existent toujours de nombreux pharaons. Des millions d’êtres humains meurent de faim et d’ignorance. Ils sont enchaînés, exploités, opprimés.
RESSEMBLER A MOISE OU A PHARAON
Il nous appartient aujourd’hui encore de faire tomber les idoles, de rejeter toutes formes de tyrannie. Pour ce faire, nous avons le choix: ressembler à Pharaon le persécuteur ou à Moïse le prophète, Moïse le libérateur. Le Talmud précise que l’on doit chaque jour se considérer comme venant de sortir d’Egypte. L’homme est libre. Lui aussi peut “faire Pessa’h”, c’est-à-dire passer, se dépasseret transcender toutes formes d’aliénation. Chacun de nous doit sortir de ses propres limites, s’améliorer religieusement et moralement. Il y a dans l’existence humaine des “périodes hivernales” d’apparente improductivité. Mais il ne faut jamais sombrer dans le pessimisme. Pessa’h est aussi appelé la fête du Printemps, qui fait suite à l’hiver. À l’instar des Hébreux qui sortirent soudainement d’Egypte et passèrent de l’idolâtrie au monothéisme 18 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
Par Rav Yaacov Spitezki éthique, chacun de nous peut aussi réaliser ce “passage”, ce cheminement, ce changement dans sa propre vie. Le Seder de Pessa’h, le repas pascal, est riche en symboles destinés à piquer la curiosité des enfants et à leur faire revivre la sortie d’Egypte. Quatre enfants sont assis à la table familiale. Un sage, un méchant, un naïf, un enfant qui ignore comment poser des questions. Le méchant demande: “qu’est-ce que tout ceci signifie pour vous”. “Pour vous” – il ne se sent pas concerné. Il s’exclut de la communauté et refuse d’être un maillon de la chaîne. Cette attitude vient du fait qu’il n’a pas reçu une éducation juive appropriée. Pour que l’enseignement porte ses fruits, il doit être adapté au caractère et à l’intelligence de chaque enfant. Cette vérité pédagogique se reflète dans la Torah qui cite quatre entretiens entre un père et son fils au sujet de la sortie d’Egypte.
QUE LE MECHANT DEVIENNE SAGE
Soulignons que le Sage est assis à côté du méchant. Le sage ne doit pas rester dans sa tour d’ivoire mais expliquer autour de lui ce qu’est vraiment le judaïsme. Il doit engager le dialogue avec le “méchant”. Et le Talmud de préciser: “bien qu’il a fauté, il reste juif”. Mais alors que les quatre enfants se distinguent par leur réaction lors du Séder, ils ont néanmoins une chose en commun: ils sont tous présents. Même celui que l’on appelle “méchant” prend une part active, quoique rebelle, au déroulement de la soirée. Et ceci justifie tout au moins l’espoir qu’un jour le “méchant” deviendra “sage”. Aujourd’hui, il existe un problème bien plus grave… une cinquième catégorie d’enfants – ceux qui sont absents. Tous ces absents constituent un grave danger pour la pérennité du peuple juif. André Malraux a déclaré : “le XXIè siècle sera religieux ou nous cesserons d’exister”. Mais fort heureusement les mentalités sont en train de changer. De nombreuses personnes et notamment des savants ou des intellectuels de renom, retournent aux sources du judaïsme et se remettent à la pratique religieuse. Il n’y a jamais de place pour le désespoir dans le judaïsme. En utilisant un langage adéquat et en nous imprégnant de l’amour du prochain, même le Juif de la génération dite perdue ‘’ fera Techouva ‘’ et retournera aux aux valeurs éternelles de la Tora.
RAV YAACOV SPITEZKI 054 23 99 791 SHORASHIM Le centre pour les étudiants francophone Université Hébraïque de Jérusalem
Dinim
En couverture : Spécial Pessah
PARTICULIERS AU PREMIER JOUR DE PESSA'H, QUI CETTE ANNÉE TOMBE SHABBAT
1 On se doit de rappeler le Shabbat dans toutes les Tefilot de Yom Tov, du Kiddouch et du Birkat Hamazone.
2 Sur les bougies allumées à la maison la bracha doit être « Lehadlik ner chel Shabbat et chel Yom Tov ». 3 Au Beit Haknesset, après la Amida vendredi soir on dira comme chaque Shabbat « Vayekhoulou ». En revanche le 'Hazan ne doit pas
Rav Yehouda Ben Ichay
dire après la Amida « Mé éeyne Chéva » (Maguen Avot Bidvaro). En effet, nos Sages avaient institué cette bénédiction, car à leur époque les synagogues étaient situées en dehors des villes et certaines personnes arrivaient en retard à la prière et terminaient celle-ci quand la majorité des fidèles avait quitté la synagogue. Ils retournaient seuls chez eux la nuit et risquaient de nombreux dangers en ces temps. C’est pourquoi les Sages instituèrent que le 'Hazan, après la prière, récite la bénédiction « Mé éeyne chéva ». De cette façon, la prière s’allongeait quelque peu, permettant ainsi aux retardataires de finir et de rentrer chez eux avec toute l’assemblée. Dans notre cas, étant donné que la Torah ellemême a proclamé la nuit de Pessah, « nuit protégée », il n’y a par conséquent pas de crainte à avoir et il n’y a pas lieu de dire la bénédiction Mé-éeyne chéva, car même si l’un des fidèles est en retard, il est certain de ne pas courir de risque (d’aprés Chemot 12,42 et traité de Pessa'him p. 109b). Telle aussi d’ailleurs est l’opinion du Choulhan Aroukh (Orah Hayim 487,1). 4 Préparation du 'Harosset : a priori il faut préparer le 'Harosset et y mettre le vin avant Shabbat. Si on a oublié de le faire, on versera d’abord le vin dans un récipient et on y rajoutera alors les fruits broyés. Il n’y a pas à craindre l’interdiction de « Licha », « pétrir », car bien que le mélange soit épais, la chose est permise lorsque c’est une Mitsva.
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5 Cette année le dernier jour de Pessa'h en Eretz Israël tombe un vendredi, et on passe donc directement de Pessa'h à Shabbat. Ceci implique que dans la pratique, Pessa'h va donc se prolonger 8 jours. En effet, il nous sera impossible de changer de vaisselle avant l’entrée de Shabbat, et le Hametz continuera d’être interdit. Le Motsi se fera sur de la Matza. On pourra néanmoins consommer pendant Shabbat tout ce qui n’est pas véritablement Hametz, comme le riz et les autres féculents, que certains s’interdisent pendant Pessa'h.
La Nuit
En couverture : Spécial Pessah
PRÉDESTINÉE
Au sujet de l’histoire de la sortie d’Égypte, il est écrit dans la Torah : « C’était la Nuit prédestinée par l’Éternel, pour leur sortie du pays d’Égypte ». Rachi explique que le Saint béni soit-Il veille et attend le moment de réaliser Sa promesse de les faire sortir d’Égypte. C’est la nuit dont Il avait dit à Avraham : « cette nuit-là Je libérerai tes enfants ». Il s’agit de la nuit du 15 Nissan, nuit prédestinée à la délivrance depuis de nombreuses années. Avraham connaissait la date fixée pour la sortie d’Égypte des enfants d’Israël. Il l’attend impatiemment. Il est sûr que cette date arrivera ; aussi il mange des matsot le soir du 15 Nissan longtemps avant cette délivrance d’Égypte, longtemps avant que leur pâte n’ait eu le temps de monter, avant que le Saint Béni Soit Il ne se révèle et les libère. Le verset relatant la sortie d’Égypte nous annonce aussi le futur. « C’était la Nuit prédestinée par l’Éternel, pour leur sortie du pays d’Égypte ». Nos sages nous enseignent que D… s’est révélé au peuple d’Israël à plusieurs reprises et en particulier cette nuit-là. Il est écrit à ce sujet : « Cette même nuit, un ange du Seigneur se rendit au camp Assyrie et y fit périr cent quatre-vingt-cinq mille hommes ; en se levant le matin, on aperçut tous ces cadavres ». Nos sages enseignent que cette nuit était la nuit de Pessah. Il est écrit dans la Méguilat Esther : « Cette même nuit, comme le sommeil fuyait le roi… ». 22 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
Par Rav Shmouel Eliahou Le targoum nous explique que cette nuit était prédestinée à la délivrance d’Israël. Cette même nuit, Sarah avait été prise de force dans la maison d’Avimeleh et fut sauvée comme signe pour les générations à venir. Cette même nuit, les enfants d’Israël furent libérés de la servitude d’Égypte. Le Targoum Yonathan explique qu’il y a quatre nuits obscures qui finissent par une grande lumière. La première est celle de la création du monde. « Or la terre n’était que solitude et chaos ». De cette obscurité, la grande lumière apparaît : « Le souffle de D… planait sur la face des eaux ». Rachi explique qu’il s’agissait du souffle du Messie. « Il fut soir, il fut matin, un jour ». Le second soir est le soir de la « brit ben bétarim » pendant laquelle Avraham vit tous les exils du peuple d’Israël : « Le soleil était sur son déclin, une torpeur s’empara de lui ». D… conclut avec lui pour la délivrance d’Égypte – « Ils la quitteront avec de grandes richesses » et pour la délivrance future – « Ce jour-là, l’Éternel conclut avec Avraham un pacte, en disant : « J’ai octroyé à ta descendance ce territoire, depuis le torrent d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve d’Euphrate ». Le troisième soir est celui de Pessah. D’un côté, nous avons une grande obscurité, la mort des premiers nés après la plaie des ténèbres : « Et ce sera une clameur immense dans tout le pays d’Égypte ». Une telle clameur est rappelée précédemment au sujet d’Essav : « En entendant les paroles de son père, Essav poussa de grand cris brûlants et douloureux ». Pendant cette même nuit, par de grands cris, se révèle le véritable aîné : « béni béhori Israël » (Mon fils premier né – Israël). La quatrième nuit verra la délivrance finale du peuple d’Israël. Elle verra la lumière de Moshé et du Messie. « Tandis que les ténèbres couvrent la terre et une sombre brume les nations, sur toi l’Éternel rayonne, sur toi Sa gloire apparaît » (Isaïe 60, 2). Qu’ainsi soit Sa volonté que soit accomplie prochainement la prophétie du prophète Mikha : « Oui, comme à l’époque de ta sortie d’Égypte, Je te ferai voir des prodiges. Les nations en seront témoin et elles auront honte en dépit de toute leur puissance… ». Amen, bientôt et de nos jours. Traduction et adaptation : Moshé Luksenberg
Par Rav Elie Kling
Tribune Libre
Ce bon vieux
TROUBLE OBSESSIONNEL ET COMPULSIF
Il y a quelques jours, le site en ligne de « Libération » publiait la liste exhaustive des pays touchés par le terrorisme depuis les attentats du 13 novembre à Paris, ainsi que le descriptif de chacun de ces attentats. Nous y découvrions ainsi que la Belgique est le 20ème pays à subir ces attaques. Après la France, le Mali, la Tunisie, les USA, le Tchad, la Syrie, l'Inde, le Nigeria, la Libye, l'Irak, la Turquie, l'Indonésie, l'Afghanistan, le Pakistan, la Somalie, l'Égypte, le Cameroun, l'Arabie Saoudite et la Côte d'Ivoire. Ne cherchez pas, on n'y est pas. Entre le 13 novembre et aujourd'hui, Israël n'a donc subi aucune attaque terroriste. Et ce ne sont pas le Rav Yaakov Litman et son fils Netanael assassinés le 13 novembre dans leur voiture qui pourront contredire Libération. Ils ne sont plus là pour le faire. Ni Aharon Yessayev et Aviram Reouven, poignardés à TelAviv quelques jours plus tard. Ni Yaakov Don et Ezra Shwartz, volontairement écrasés par un terroriste en voiture au carrefour du Goush. Ni aucun des 35 israéliens assassinés depuis le début de cette vague de terrorisme. Lorsqu'un journal omet volontairement d'inclure le nom d'Israël et lui seul sur la liste des pays atteints par le terrorisme, cela porte un nom. La semaine dernière, le Daily Mail britannique révélait que la plus grande partie des 100 millions de $ versés chaque année par le gouvernement de sa Majesté (c’est-à-dire par le contribuable anglais) à l'Autorité palestinienne, est transférée le plus officiellement du monde aux familles des terroristes. Ainsi la famille d'Amjad et Hakim Awad, les assassins du couple Fogel et de leurs trois enfants, a déjà touché 23000 $. Abdallah Bargouthi, dit « l'ingénieur », responsable d'une série d'attentats particulièrement meurtriers a, quant à lui, bénéficié d'une aide de 150000 $ ! Lorsque le gouvernement britannique aide financièrement des gens qui se vantent d'avoir tué des Juifs, cela porte aussi un nom. Il y a une quinzaine de jours, le Conseil des Droits de l'Homme (ca ne s'invente pas !) de l'ONU, a voté une nouvelle résolution anti-israélienne en établissant une liste noire des entreprises qui oseraient être en contact avec des sociétés juives installées à Jérusalem, dans le Golan ou en Judée-Samarie. Lorsque cet organisme consacre le plus clair de son temps à voter des résolutions contre Israël au moment même où les réfugiés syriens, pour ne parler que 24 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
d'eux, se chiffrent par millions, il montre qu'il est atteint à l'égard du pays des Juifs d'un « trouble obsessionnel compulsif », pour reprendre l'expression de l'ambassadeur d'Israël auprès des Nations Unies. Ce trouble-là, lui aussi, porte un nom. « Je crois comprendre l'antisémitisme », écrivait Herzl, il y a 110 ans. Il avait compris beaucoup de choses, le fondateur du sionisme politique, mais force est de constater que lui non plus n'avait pas compris d’où provient ce trouble obsessionnel et compulsif. Lui et ses amis pensaient qu'en leur redonnant un État, ils retrouveraient leur place parmi les nations et la vieille haine disparaîtrait d'ellemême. Il s'avère que ses causes ne sont pas plus nationales qu'elles n'étaient sociales ou religieuses. Cela fait pourtant des millénaires que les Juifs et certains autres essaient de comprendre. Partant du principe qu'il doit bien exister une cause rationnelle à ce déferlement de haine. On a dit que c'est parce que les Juifs sont de gros capitalistes conservateurs puis de dangereux révolutionnaires communistes, d'anachroniques religieux en caftan puis de faux assimilés complotant sournoisement à la conquête du monde. Quand ils étaient colporteurs ou prêteurs de fonds, on a dit qu'ils devraient changer de métiers. Ils devinrent agriculteurs et soldats. On les traita alors de colonialistes et de militaristes. Quand ils n'avaient pas de patrie, on les accusait d'être cosmopolites. Maintenant qu'ils en ont une, on les traite d'impérialistes. Et si nous arrêtions de chercher à comprendre ? Après avoir rappelé à Pourim la folie meurtrière de Hamman, Pessah' nous invite à nous replonger là où tout a commencé. Au lieu d'essayer de plaire à ceux qui nous haïssent, il serait sans doute plus sage de se contenter d'essayer d'être nousmêmes. Je ne sais pas si cela guérira nos ennemis de leur trouble obsessionnel, mais cela nous apportera sûrement plus de joie et de sérénité. Arrêtez-moi si je dis des bêtises…
Communauté
Rabbin de la
CITÉ ET FORMIDABLE RASSEMBLEUR DE CULTURES
C’est une oasis au cœur d’un quartier populaire… Créée en 1957 par Nessim Chamla, et présidée par David Chamla, le centre communautaire Ohel Yaacov réunit 50 fidèles à chaque shabbat. Une belle communauté, et un vivier de vivre ensemble autour du Rav Haïm Bendao.
Certains naissent avec trois reins, Haïm Bendao pourrait avoir deux cœurs. Marié, père de sept enfants, salarié de la villa David, ce rabbin est surtout animateur social. Il porte fièrement kippa et tsitsits dans la rue, prend le bus ; ses enfants côtoient toutes les origines dans leur club de boxe. Le quotidien banal d’un habitant des quartiers nords de Marseille. Pas de militaires à disposition pour la communauté ? « Qu’importe on n’en n’avait pas demandé », rétorque t-il. Haïm n’est ni meilleur rabbin ni pire que les autres, simplement différent. « J’avais l’opportunité d’occuper de hautes fonctions dans la communauté juive bordelaise, mais porter tous les jours le costard cravate ne m’intéressait pas ». Il est franc du collier mais surtout réaliste, au risque de choquer certains tenants d’un rigorisme halakhique : « Certains ne lisent pas l’hébreu et n’osaient même pas franchir le pas de la synagogue, il a bien fallu s’adapter à eux. Ici on peut prier en Français, c’est un endroit où on n’est pas jugé ». Mais le judaïsme est loin d’être le seul sujet de conversation à la synagogue, « beaucoup viennent me parler de leurs problèmes » précise-t-il. Un lieu de culte fraîchement rénové, entièrement financé par des donateurs privés – les familles Amar, Ymar, Cohen et Chamla - « des fidèles de Kippour », comme aime à le préciser Haïm, ainsi que tous les petits donateurs (salariés précaires, petites retraites) et leur assiduité. Ce Sefer Torah en hommage à Monsieur Bensoussan, et ce proverbe illustrant parfaitement l’esprit qui règne ici : « Si tu te trouves 26 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
Par Magali Barthès socialement vers le haut et que tu regardes vers le bas, ce n’est que pour aider ». Certains fidèles des autres quartiers ont même fait de Ohel Yaacov leur maison. Le Rav Mimoun a un regard impliqué dans notre communauté. « Si tu ne viens pas à la syna, la syna viendra à toi », une maxime que Haïm aime bien répéter. Avec sa famille, la communauté est son ADN, il y a ses amis cathos et musulmans. La sucette perdue de sa dernière, posée sur son paillason, dans la cité voisine où il habite. Ça, c’est le vivre ensemble made in Sainte-Marthe. Hélas, les préjugés sur les juifs, inculqués depuis le berceau, perdurent : « Pour certains, le juif est l’archétype du vicieux renfermé sur sa communauté. Des juifs qui prennent un musulman en autostop et viceversa, c’est assez fréquent ici, pourtant cela étonne encore. Nombreux sont ceux qui inévitablement, associent tout juif à l’armée israélienne. Il y a certes des incivilités, mais pas plus qu’ailleurs», insiste Haïm, qui tourne un peu en dérision les inquiétudes des responsables communautaires : «la plaque d’entrée mentionnant la synagogue n’a jamais été dégradée». L’absurdité de l’antisémitisme ne tolère aucune atteinte envers les juifs. Mais vu la recrudescence des actes antisémites, en France et ailleurs, cette précision mérite d’être dite. « On travaille pour déconstruire ces schémas, on organise des rencontres à St-Barthélémy, St-Mauront, entre communautés chrétiennes et musulmanes », aime à dire Haïm. « Les juifs sont des humains comme les autres. Notre communauté n’est pas épargnée par le chômage, la délinquance, la drogue, le sida », martèle Haïm. Ces anecdotes qui balaient le mythe du juif privilégié valent toutes les luttes contre l’antisémitisme. Le rêve de Haïm : un mémorial dédié à toutes les victimes de génocides. Il aimerait bénéficier d’un peu plus de liens avec les instances du judaïsme marseillais, mais selon lui, la paix viendra plus du bas que du haut. L’alyah ? Il se refuse à y penser, impossible d’abandonner les siens. Si vous le croisez, ne l’appelez pas Monsieur le rabbin, mais Haïm, tout simplement. 20 Chemin de Sainte-Marthe Marseille 14ème Téléphone : 06.51.26.28.94 bsdhm26@gmail.com
Par Sandrine A.Sroussi
Nos ainés
Trois
SYMPATHIQUES CENTENAIRES À LA VILLA DAVID !
La villa David, dirigée par M. Christophe Lentz, est une institution bien connue de nos lecteurs. Alors qu’elle commence les travaux d’extension d’une nouvelle unité Alzheimer de 19 chambres, elle vient de célébrer les anniversaires de trois sympathiques pensionnaires qui ont passé le cap du siècle !
RETOUR SUR UNE BIEN JOLIE FÊTE À LA VILLA…
Ne le criez pas trop fort, par galanterie, mais la Villa David a fêté il y a quelques jours, les 102 ans de Rosette Zaoui, les 101 ans de Rébecca Capella et de Charlotte Remande et l'anniversaire de cinq autres résidents. Une animation musicale avait été prévue pour que les doyennes de la maison soufflent leurs bougies dans la bonne humeur ! Au début de la 1ère guerre mondiale, le 29 janvier 1914, Rosette naît à Tiaret, en Algérie. Brodeuse de profession, elle quitte son pays natal pour la France et trouvera, après quelques temps difficiles, du travail dans une usine de lingerie. Courageuse, tenace et optimiste, elle
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est d’un caractère bien trempé et… dotée d’un bon coup de fourchette ! Notre deuxième centenaire, Rébecca, née en 1915, est également originaire d’Algérie. Elle y demeurera jusqu'en 1963, même après l'indépendance, avant d’être enfin mutée à Paris. Elle arrivera, plus tard à Marseille, dans une région au climat bien plus agréable, ce qu’elle souhaitait. Dynamique, autonome (elle se déplace toute seule), elle est aussi vive et sympathique. Il faut juste lui parler un peu fort ! Charlotte est la plus jeune. Native du département de la Vienne, en région Poitou-Charentes, elle travaillait dans les chemins de fer avec son mari qui, depuis, n’est plus de ce monde. Elle paraît beaucoup moins que 101 ans avec son caractère enjoué et son enthousiasme ! Fêter trois centenaires, cela n’arrive pas tous les jours ! Pour l’occasion, Sally Vincent, directrice régionale sud du Groupe GDP Vendôme (dirigé par Jean-François Gobertier), a tenu à assister à la fête. Nos trois « princesses » du jour ont dégusté un beau gâteau - bien entendu offert à tous les résidents - et reçu de jolis cadeaux ! L’ambiance était au rendez-vous grâce à une animation musicale réussie. Il faut dire que les charmantes dames sont appréciées de tout le personnel de l’établissement et réciproquement. Nous ne pouvons que leur souhaiter un très bon anniversaire et… à l’année prochaine, jusqu’à 120 ans !
5 astuces
Education
POUR QUE LES DEVOIRS SE PASSENT BIEN L’entrée à l’école est une grande étape pour nos enfants ; avec le CP, commencent des années de devoirs ... c’est parfois un moment de crise ou d’angoisse, tant pour les enfants (qui n’ont jamais envie de s’y mettre) que pour les parents (qui ne savent pas comment s’y prendre). Pourtant, il est possible que les devoirs se passent bien ! Voici quelques astuces.
AVANT TOUT, UNE ATTITUDE CALME ET APAISÉE
Il ne faut pas l’oppresser. "Commence tes devoirs.", "Qu’est-ce que tu dois étudier aujourd’hui ?", "Tu es sur d’avoir fini ?", "Montre-moi tes devoirs", "Je t’interroge !" : votre attitude, lorsque vous l’aidez, doit rester la plus mesurée et la plus calme possible : pas de dramatisation des échecs, pas de pression excessive, de remarques humiliantes…, au risque de bloquer votre enfant. Au contraire, donnez lui confiance, félicitez le pour la moindre réussite et surtout encouragez le lorsqu’il éprouve des difficultés, rassurez le lorsqu’il a du mal à surmonter les obstacles… Chaque enfant a son propre rythme d’apprentissage et d’évolution, n’ayez pas de craintes excessives.
SAVOIR DÉLÉGUER, SAVOIR CONSULTER
Lorsque la situation vous paraît bloquée (lacunes trop importantes, refus d’écouter, indifférence…) n’hésitez pas à déléguer, au lieu d’envenimer la situation au risque de créer de réelles tensions au sein de votre famille. Vous pouvez : -contacter l’équipe éducative afin d’échanger sur les difficultés de votre enfant et trouver des solutions adaptées ; - lorsqu’il s’agit de lacunes trop importantes, vous pouvez 30 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
Par Déborah Cohen faire appel à des organismes de soutien, à un professeur particulier, un étudiant. -lorsque la tension est trop grande entre vous et votre enfant, vous pouvez faire appel à un autre membre de votre famille, proche de l’enfant et dans lequel ce dernier a confiance : oncle, tante ,qui sera à même de dédramatiser la situation, d’apaiser les tensions et, pourquoi pas, de raisonner votre enfant ; -lorsque vous sentez que le problème est plus profond, que votre enfant traverse une période sombre dont vous n’arrivez pas à saisir les causes, pensez à votre médecin traitant, souvent également fin psychologue, qui saura faire parler votre enfant. Le tout est de ne pas laisser une situation difficile se nouer davantage encore.
DÉFINIR CLAIREMENT UN TEMPS POUR LES DEVOIRS
Inutile de vous précipiter sur le cartable dès le retour de l'école. Laissez votre enfant faire une petite pause, prendre un bon goûter et vous raconter les faits marquants de sa journée avant de commencer à travailler. Eteignez la télé, aidez votre enfant à trouver le moment et le lieu le mieux approprié afin qu’il puisse faire ses devoirs dans le calme, se concentrer et travailler efficacement. Accompagner de près, faire apprendre les bons réflexes -aider l’enfant à faire son cartable, à préparer ses affaires d’école la veille en fonction de son emploi du temps ; -expliquer des consignes, reformuler des questions, débloquer des situations. S’il ne s’en sort pas, aidez-le à faire un petit planning. Le but est de l’accompagner afin qu’il apprenne à devenir plus autonome.
NE PAS FAIRE SES DEVOIRS À SA PLACE
Si votre enfant ne fait pas ses devoirs tout seul, votre rôle est de lui apprendre l’autonomie. Vous êtes là pour l’accompagner et l’épauler mais en aucun cas pour faire ses devoirs à sa place. Ce qui nuit généralement aux enfants, c'est le suivi quotidien, strict et encadré des parents. Les parents n'aident pas toujours leurs enfants de la bonne manière. Et s'ils s'impliquent trop, ils peuvent les rendre dépendants, les enfants plus autonomes ont de meilleurs résultats". Ceux-ci apprennent en effet à se débrouiller seuls, à réfléchir par eux-mêmes et développent alors une bonne méthode de travail. L’objectif est qu’en 6ème les enfants soient complètement autonomes dans la gestion et la réalisation des devoirs. Bien sûr, en CP, on reste à proximité, ne serait-ce que pour trouver la page où les devoirs sont notés ! Puis petit à petit on s’éloigne, et on intervient seulement à la demande.
Alors oui des devoirs en mode zen c’est possible !
Les juifs du Yémen
Nos racines
Par Jean-Pierre Allali
UNE COMMUNAUTÉ EN VOIE DE DISPARITION L' exfiltration par les services secrets israéliens de 19 Juifs yéménites en mars 2016 et leur installation à Beer-Sheva où ils pourront passer leur premier Pessah en liberté et en sécurité, a braqué les projecteurs de l'actualité sur une communauté juive en voie de disparition. Bien qu'il ne soient plus qu'une centaine d'individus, deux cents peut-être, la presse évoque régulièrement la situation difficile des Juifs du Yémen. Autrefois florissante malgré les conditions drastiques qui lui étaient imposées dans une terre d’islam particulièrement hostile au cours des siècles, cette communauté qui compta jusqu’à 100 000 âmes, a longtemps survécu et prospéré. Selon deux journalistes arabes chargés d'enquêter sur les derniers Juifs du Yémen (1), la plupart d'entre eux résident dans la ville de Raïda, à soixante kilomètres au nord de la capitale Sana'a sous l'autorité du rabbin Suleiman Yahia. Un groupe de moindre importance est rassemblé dans un quartier « protégé » de Sana'a où le gouvernement d'Abdallah Saleh les avait contraint de se regrouper. Selon les Yéménites eux-mêmes, la présence de Juifs dans leur pays remonterait au 6ème siècle avant l’ère vulgaire. Si l’on se réfère au texte biblique, on peut même considérer que c’est au 10ème siècle avant notre ère que le roi Salomon envoya des Juifs au Yémen pour accompagner la fameuse reine de Saba. Historiquement, des preuves archéologiques existent , en Israël comme au Yémen, qui attestent d’une présence effective dès les premiers siècles. Au cours de leurs 2000 ans d’histoire, les Juifs du Yémen, bien plus que d’autres, ont conservé des traditions qui datent de l’époque michnaïque. Dans les années 1990, on a découvert au centre de la capitale, Sana'a, un véritable trésor archéologique, des milliers de jarres en argile contenant des manuscrits hébraïques. De nombreux savants sont persuadés que le terrain où se trouvait le cimetière juif qui a été rasé pour y construire l’université de la capitale recèle des trésors culturels juifs inestimables. Au cours des siècles, les Juifs du Yémen, appelés Yahoud Al Maghrib, à l’ouest et Yahoud Al Mashrag à l’est, ont été essentiellement des artisans : bijoutiers, orfèvres, tisserands, brodeurs, maçons, petits commerçants, marchands de bêtes... 32 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
La conquête islamique a été une véritable catastrophe pour les Juifs du Yémen avec l’application la plus rigoureuse du statut de la dhimma en terre d’islam : interdiction de porter la moindre arme, interdiction de monter à cheval, interdiction d’émigrer…La pire des mesures fut l’obligation, pour un orphelin juif, de se convertir à l’islam. Régulièrement, des pogroms meurtriers ont décimé la communauté, comme en 1932 et en 1933. Bien qu’interdits d’émigration par les pouvoirs musulmans successifs, les Juifs du Yémen ont profité d’opportunités pour quitter le pays, notamment en direction d’Eretz Israël. En 1882, en 1919 et, après la création de l’État juif, en 1948, avec l’opération « Tapis Magique » qui permet le transfert en Israël de quelque 45 000 Juifs. En 2007, déjà, alors qu’on la croyait complètement éteinte, on apprenait que cette communauté venait d’élire un nouveau rabbin, le Rav Yahia Ben Yaïsh. Mais cette nouvelle encourageante n’effaçait pas les nouvelles inquiétantes qui parvenaient de ce pays. Les rebelles chiites islamistes de la minorité des Zaïdites, dirigés par Abdel Malak Al-Houti persécutaient sans relâche les quelques Juifs encore présents dans la région de Saada au nordouest du Yémen . Réfugiés à Sana'a, dans un hôtel réquisitionné par le gouvernement, avec l’aide d’organisations juives internationales, les derniers Juifs du Yémen étaient déjà sur le départ (2). En 2016, le rabbin Youssef Moussa, dont les trois fils et deux de ses filles vivent aux États-Unis, tente de maintenir une forme de vie juive à Sana'a. Dans une petite école, il enseigne aux quelques enfants juifs scolarisés, la langue hébraïque, l'histoire juive et même les mathématiques. Deux synagogues continuent de fonctionner, mais le rabbin Moussa est pessimiste . Le départ inéluctable pour Israël et pour l’Occident des derniers Juifs du Yémen, sonnera bientôt le glas de cette communauté originale. Resteraient les « Marranes », Musulmans à l’extérieur mais pratiquant en secret leur judaïsme : ils seraient environ 10 000. (1) Hamodia du 06-03-2013 (2) Actualité Juive du 03-05-2007
Ishay Ribo
Culture
«LA MUSIQUE FAIT TOMBER LES MASQUES»
Cela fait maintenant quelques années qu'Ishay Ribo a investi le monde de la musique israélienne avec un style bien à lui. Né en France, il fait son alya de Marseille avec ses parents à l'âge de 8 ans. La famille s'installe à Kfar Adoumim, puis à la suite d'un processus de techouva ils iront s'établir à Tel Tsion. Ishay suit la majorité de sa scolarité dans un Talmud Torah puis une Yechiva à Jérusalem. Il sort son premier album il y a deux ans et demi, et aujourd'hui à 27 ans et après de nombreux concerts dans le pays, il présente son nouvel album « Pa'had Gvahim ». LPH l'a rencontré pour évoquer la carrière prometteuse qui s'ouvre devant lui.
Le P'tit Hebdo : De quand datez-vous le début de votre carrière ? Ishay Ribo : J'ai réellement commencé à écrire des chansons à l'âge de 13 ans. Depuis, j'écris moi-même toutes mes chansons. Après mon mariage, avec les encouragements de ma femme, je me suis lancé dans la chanson. Nous avons investi tout l'argent que nous avons reçu pour notre mariage ! LPH : C'est courageux, parce que beaucoup se lancent dans la chanson mais peu réussissent. I.R. : C'est vrai mais pour moi c'était ça ou rien ! Je ne me voyais pas faire autre chose.
LPH : Votre épouse vous a alors encouragé. Et vos parents ? I.R. : Ils n'ont pas été très enthousiastes, je le reconnais. Ils avaient peur que je perde dans le domaine de la spiritualité et se faisaient du souci pour ma parnassa. Aujourd'hui, ils l'acceptent mieux. Mais comme ils sont très orthodoxes, ils n'assistent que rarement à mes concerts.
LPH : Quand on mène une carrière dans le monde de la musique, peut-on mener une vie familiale ? I.R.: Il est vrai que ce n'est pas toujours facile. Par exemple, au moment des fêtes, de 'hol hamoed, j'ai beaucoup de travail. Je ne prévois donc jamais de vacances à ces périodes. Mais je suis convaincu que l'on peut concilier les deux avec de l'organisation et de la volonté. Pour ma part, j'essaie de concentrer mes projets professionnels afin de me dégager du temps après pour être avec ma femme et mes enfants. Je viens de terminer mon deuxième
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Par Avraham Azoulay album, alors évidemment j'ai été très pris mais par la suite j'ai su me dégager des moments en famille. Dans l'absolu, je m'efforce d'être avec ma elle l'après-midi. Je ne suis ni le premier, ni le dernier ayant une famille à faire une carrière musicale. Quand on veut, on peut y arriver. LPH : Quel public visez-vous ? I.R. : Mes chansons ont un contenu et un esprit très juifs. Mais pour autant, je ne m'adresse pas qu'à un public religieux. Certaines de mes chansons sont diffusées par Galgalatz, notamment.
LPH : Le fait de porter une kippa ne vous bloque-t-il pas certaines perspectives professionnelles ? I.R. : Aujourd'hui, il y a une certaine ouverture. Il y a quelques années, c'était effectivement beaucoup plus difficile de s'imposer partout quand on portait une kippa. Maintenant, je constate que même si les medias aiment toujours cataloguer, on arrive à envisager qu'un chanteur avec une kippa puisse s'adresser à des publics variés.
LPH : Vous chantez aussi parfois en duo. I.R. : J'ai fait plusieurs coopérations avec des artistes d'horizons différents : Gad Elbaz, Dudu Tassa, Shlomo Artzi, par exemple. J'ai aussi écrit une chanson pour le prochain album d'Avraham Fried. LPH : Vous aimez écrire ? I.R. : Oui j'écris toutes mes chansons et je compose aussi mes musiques. J'aime cette partie du métier et, pour être honnête, je préfère le faire pour moi-même que pour les autres.
LPH : Avez-vous envie de mener une carrière internationale ? I.R. : Je suis très heureux de faire mon métier en Israël. Je me suis déjà produit à l'étranger, notamment aux États-Unis et je suis content aussi de pouvoir découvrir d'autres scènes. Mais tout ce qui se passe en dehors d'Israël est un bonus pour moi. Mon cœur d'action est dans le pays.
LPH : Quand on rencontre le succès on prend parfois la « grosse tête », on en oublie certaines réalités. Craignez-vous cela ? I.R. : J'espère pour moi que je resterai toujours simple. Je trouve très important de mettre la musique au service des personnes qui sont dans la souffrance autour de soi. Que ce soit des soldats blessés, des enfants malades ou autres, ils ressentent la musique comme une bouffée d'oxygène. La musique est un langage universel, c'est la seule chose qui nous unit et fait tomber les masques. Je ne dirai pas que je me sens investi d'une mission mais je pense que cela fait partie des aspects de mon travail. LPH : Quel rapport avez-vous avec le public français ? I.R. : Je le connais peu malheureusement. Mais j'aimerais m'en approcher davantage. Je vais prochainement chanter à Strasbourg. L'un de mes projets est de trouver un parolier qui m'écrive une chanson en français que je pourrais mettre en musique. Ce serait passionnant pour moi. Je suis attaché à la communauté juive de France et d'ailleurs j'espère qu'ils monteront tous en Israël. C'est tout le bien que je leur souhaite.
Par Mireille Karsenty
Côté Psy
Le couple
EN CRISE !
Mireille Karsenty 02 6527545 058 6527545 Psychosociologue, conseillère conjugale
Difficulté momentanée ou fin du contrat de mariage ? Comment transformer une remise en question qui semble irréversible en une opportunité de rebond ? Le mot d'ordre : gare à la précipitation ! Dans une relation, les crises, inévitables, marquent la fin d’un cycle. Enfants, maison, construction professionnelle, tout cela est derrière soi. Et maintenant ? L’un se réjouit de ce qui a été accompli et ne met plus d’énergie dans la relation, l’autre en mal de projets communs, exprime son malaise par une dépression, une conduite addictive, une infidélité. Est-ce le signe de la fin ? Pas forcément. À condition de s’en donner les moyens les conjoints peuvent parvenir à surmonter l’épreuve. Au plus fort de la crise, ne prenez pas de décision qui engage l’avenir. Temporisez les décisions, faites du temps un allié ! Certaines ruptures sont là pour éviter de se connaître soi-même ou pour ne pas se séparer d’une image du couple idéal. Il y a plus à gagner à tenter de comprendre ce que l’épreuve révèle. « C’est un travail difficile, avoue Sarah, 48 ans. Il faut accepter d’avancer et pas toujours au même rythme que son conjoint ». La naissance du 3ème enfant de Judith, 34 ans, précipite son couple dans un malaise inédit. Son mari, investi dans son travail, ne l’aide pas assez. Elle se sent épuisée, incomprise. Judith se confie à ses amies. « Elles me poussaient à divorcer. Ce n’était pas de la malveillance, juste une expression de ce qu’elles auraient fait à ma place ». Or, ce qui relève de l’irréparable pour les uns ne l’est pas pour d’autres. À
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condition de ne pas réagir trop tard, toutes les embûches peuvent être surmontées. Il importe donc de clarifier son intention : voulez-vous vous séparer de votre votre mari, ou trouver le moyen de vous en sortir avec lui ? Si l’objectif est de se retrouver à l’issue de la crise, alors ne dévoilez pas votre jardin secret à vos proches. Sous le coup de la colère, vous risquez de ternir l’image de l’autre. Quand la crise est passée, l’entourage n’oublie pas forcément ce que l’on a soi-même pardonné. C’est pourquoi il est important de bien choisir son confident, une psy compétente. Votre volonté de surmonter l’épreuve ensemble est indispensable, mais elle ne suffit pas toujours. À un certain point, la compréhension de ce qui se joue dans la crise vous échappe, et l’intervention d’une psy est nécessaire pour comprendre les blessures inconscientes dans lesquelles elle s’enracine. Votre conjoint représente une sorte de sauveur. Vous êtes tombés amoureux parce que l’on a entrevu chez lui des similitudes avec le père ou la mère, et nourri l’espoir qu’il allait pouvoir nous guérir de notre enfance. « Je comprenais que les reproches qu’il me faisait s’adressaient en réalité à sa mère, confie Ilana. Mais lui, ne le voyait pas ». À l’issue de la tempête, Léa se dit affranchie de ses quêtes infantiles. « Notre relation n’est pas idéale, mais elle est solide ». Dan affirme que sa femme et lui savent désormais désamorcer les disputes : « nous nous efforçons de comprendre ce que dit l’autre plutôt que de camper sur nos positions ». Avoir le courage de se faire aider individuellement ou en couple, est une façon de considérer son couple comme une entité vivante, tel une belle plante qu’il faut soigner, arroser. Le couple est fait pour s’élever en beauté, en force et en profondeur.
La passivité
Air du temps
DE L’EUROPE FACE À LA MENACE ISLAMISTE
Malgré la série de graves attentats perpétrés par des terroristes musulmans au nom de leur religion, l’Europe n’a pas pris les mesures requises pour endiguer le phénomène : très peu de mosquées enjoignant de combattre les infidèles ont été fermées, l’ordre public n’a pas été rétabli dans les zones de non-droit dans les banlieues des grandes villes, il n’y a pas de réel contrôle des livres scolaires utilisés dans les écoles musulmanes et dans les mosquées, très peu d’imams extrémistes ont été extradés, pratiquement aucune mesure n’a été prise contre les Musulmans qui expriment des positions radicales, et le port de la burqa est rarement sanctionné. Ce ne sont que quelques signes indiquant que l’Europe ne reconnaît pas qu’en son sein vivent des Musulmans, dont une partie vise à transformer le vieux continent en terre d’Islam, que ce soit par le djihad de l’immigration et de l’appel à l’Islam, selon la doctrine des Frères musulmans, ou le djihad violent, selon celle de l’État islamique (Daech). La première raison de cette passivité tient à ce que la majorité des chercheurs occidentaux lient les événements à la situation économique des Musulmans, à leur marginalisation sociale, à la radicalisation comme phénomène en soi, à « l’occupation » israélienne, mais surtout pas à l’application de l’Islam orthodoxe. La deuxième raison est l’intérêt économique des pays occidentaux : déjà en 1969 le roi de Belgique, Baudouin, a octroyé aux Saoudiens un bâtiment au cœur de la capitale belge, dans lequel l’Arabie saoudite a installé à grands frais le « Centre islamique et culturel de Belgique (CICB) » , ainsi que le siège européen de la « Ligue islamique mondiale », une ONG panislamique visant à propager l’Islam radical. La course honteuse aux contrats des dirigeants européens après les accords sur le nucléaire avec l’Iran ne fait que confirmer l’importance
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Par Dr Ephraïm Herrera du facteur économique dans cette passivité de l’Europe. Une troisième raison réside dans la crainte d’émeutes : l’éradication de l’Islam belliqueux exigerait des actions policières, voire militaires de vaste envergure dans les zones où règnent les islamistes. Dans le passé, les policiers ont fui face aux pierres et aux cocktails Molotov lancés par de jeunes Musulmans en révolte. Il faut ajouter à ces raisons la dépendance des dirigeants, principalement de gauche, dans le vote musulman (le président Hollande doit son élection aux Musulmans, qui ont voté pour lui à 90%). De plus, l’Europe se sent coupable du Péché originel : la colonisation. Ce péché justifierait les actes de vengeance des immigrants issus des pays colonisés dans le passé par l’Occident. Dans le même sens, on trouve l’idéologie communément acceptée, ici aussi principalement par les courants de gauche, selon laquelle le pauvre a toujours raison, indépendamment de ses actes. Un autre point important est que l’Europe, à l’exception de la Russie, n’a aucune volonté de se battre, de mettre sa jeunesse en danger. La preuve en est le refus des pays occidentaux d’envoyer des forces terrestres combattre l’État islamique, responsable pourtant de la majorité des attentats en Europe. Une raison supplémentaire est la certitude que la récente vague d’immigration est nécessaire, vu le très faible taux de fertilité de la femme européenne, et la conviction que l’Europe réussira à l’occidentaliser de la même manière qu’elle a réussi à le faire avec les vagues d’immigration précédents, non musulmanes. Enfin, le sentiment de culpabilité suite à ce qu’ont fait les pays occidentaux durant la Shoah, sentiment que l’extrême droite a tendance à refouler, renforce l’Europe dans son déni du problème que lui pose l’idéologie islamiste. Toutes ces raisons font craindre que la prédiction du plus grand spécialiste de l’Islam, Bernard Lewis, « l’islamisation de l’Europe », ne se réalise. Ephraïm Herrera est docteur en histoire des religions, diplômé de la Sorbonne et vient de publier « Les maîtres soufis et les peuples du livre » aux Éditions de Paris, ainsi que « Le Jihad, de la théorie aux actes » et « Étincelles de Manitou » aux éditions Elkana.
Hommage
Jean-Pierre Saal
UNE BELLE PERSONNE
C’est avec une immense peine que nous vous annonçons le décès de Jean-Pierre SAAL qui nous a quitté dans son sommeil, le matin du 21 mars 2016. Né à Tunis en 1939, il a grandi dans une famille de 4 enfants au sein de laquelle il a su se différencier notamment par son énergie, qui lui ont permis entre autres, de remporter le titre de champion de France de natation en dos crawlé. A l’âge de 17 ans, il arrive à Marseille avec son frère où il mènera à bout ses projets et connaitra ses plus belles joies. Parmi ces projets, celui pour lequel il a consacré sa vie est né le jour où il a pensé qu’il fallait créer une association dans le but de lutter contre le racisme, l’antisémitisme, la discrimination et les autres humiliations réalisés à l’encontre des juifs. Il comprit qu’il ne suffisait pas de s’adresser qu’aux juifs mais qu’il fallait créer un lien entre les juifs de France et leurs amis. Il fallait parler de l’histoire juive de France à tous afin que le juif ne fasse plus peur et surtout raconter la vérité sur la ghettoïsation de la population juive à travers les époques. Il crée, en 1998, l’Union des Juifs de France et de leurs Amis (UJFA) où il occupera les fonctions de Président et grâce à laquelle il sillonnera la France afin d’apposer des plaques commémoratives expliquant l’origine des noms des rues à caractères antisémites. La première plaque commémorative fut posée à Trets, le 17 septembre 2000, où le Conseil Municipal a accepté, afin de rappeler l’histoire de cette rue, d’apposer sous le nom de celle-ci la mention : « Ancienne rue de la synagogue ». A force de dévouement, d’autres plaques ont été mises en place notamment à Bazoches-sur-Vesle, Guérande, à Valence, Istres, Carpentras, Puget-Théniers, Guillaumes. En 2006, il fut l’invité du sénat pour participer aux travaux préparatoires à l’émission d’un timbre postal de commémoration de la réhabilitation du Capitaine Alfred Dreyfus. Notre cher ami, Mr SAAL, nous a quitté subitement. C'était un homme exemplaire, qui a combattu durant des années en faveur de la communauté. A fait en sorte que tous les lieux, bâtiments, quartiers juifs soient reconnus et que des plaques y soient apposées. Il a toujours montré sa fierté d'être juif, ce qui était un grand kiddouch Hachem, sanctification du nom de D... Grâce au mérite de cette grande Mitsva, que tu reposes en paix. Cordiales Chalom, Rav Madar. 40 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
C’est lors de la cérémonie de cette commémoration que J.Chirac, le félicita pour son travail et son dévouement. Il réussit courant 2007 à faire voter par le Conseil Municipal d’Auriol la création de l’Avenue « Anne Franck » mentionnant « Martyre de la Shoa. » Nous retiendrons avant tout sa générosité, sa reconnaissance envers tous ceux qui l’ont soutenu dans son combat ainsi que son courage, sa joie de vivre et son amour de l’autre qui lui ont permis de réaliser de nombreux projets dont nous ne vous en avons dévoilé qu’une infime partie. Il disait « le présent est éphémère, l’histoire est éternelle ». Tu laisses derrière toi ta femme Sonia, ton fils Jean-Maurice et tes quatre petits fils Sacha, Samuel, Simon, Solal que tu aimais passionnément et à qui tu manques terriblement. Puisse ton mérite rejaillir sur nous, ta famille, et nous donner la force de poursuivre ton combat et faire vivre ta mémoire. Famille SAAL J’ai connu Jean-Pierre par l’intermédiaire de sa femme, Maître Sonia Valero. Ils m’avaient invité à différentes réunions de son association et j’ai très vite compris l’importance et la nécessité du travail effectué par J-Pierre. Il a eu jusqu’à la dernière réunion une force extraordinaire, un sourire rayonnant et surtout une quantité de projets afin de rechercher la vie Juive partout en France et à l’étranger. Il est une leçon pour nous tous, leçon de sourire permanent, de gentillesse, de persévérance aux fins d’aboutir à ses buts dans ce monde toujours prêt à cacher son passé et pas toujours pro sémite. Je retiendrai de lui sa force, sa lumière Juive, éternelle. Son œuvre doit se poursuivre et de son paradis, J-Pierre aidera par sa lumière sa femme, son fils et ses petits-enfants. Vous allez nous manquer, manquer au monde juif tel que nous l’aimons. Dr Serge SCHLAMA
Par Magali Barthès Cher Ami,
Je compatis à la douleur et au chagrin que représente pour vous et votre maman la disparition soudaine de votre père si aimé et estimé. Aussi, par ce petit texte, sous forme d’hommage, je souhaite vous apporter le témoignage de mon amitié et de la fidélité à la mémoire de votre cher papa. Mes prières de croyant au Dieu Créateur qui unit toutes les religions vous accompagnent vous et votre maman, pour vous aider à surmonter ce deuil, et accompagnent votre papa, pour lui ouvrir les portes du Ciel. Je vous prie de croire à l’expression de mes religieux et dévoués sentiments au Dieu Créateur, Bénit soit son Saint Nom, Maître de la vie et de la mort, avec mes plus cordiales et amicales pensées pour vous et toute votre famille. Jean-Pierre SAAL n’est plus. En plus du chagrin légitime de sa famille, de sa communauté, et de ses nombreux amis ; ce n’est pas seulement le Président et Fondateur de l’UJFA qui s’en est retourné vers la Maison du Père Eternel, mais c’est un humaniste admiré et respecté au-delà des cercles vertueux de la pensée et de la culture, tant son message et son verbe imprégnaient les consciences. Homme de devoir et de mémoire, porté par un idéal quasi messianique, auquel il a consacré les 20 dernières années de sa vie ; soit : celui de conscientiser les édiles et responsables politiques de l’infamie Consulat Général d’israël Marseille, vendredi 1er avril 2016 Erev Shabbat Para, 22 adar 2 5776 Monsieur et Madame Saal,
que suscitait, dans le cœur de ses coreligionnaires, l’expression "rue des Juifs", au regard de l’histoire de France, dans laquelle la communauté israélite a connu son lot de vicissitudes, de douleurs et de tragédies. Adepte du "bien vivre ensemble" et du respect de la mémoire, il a su par son initiative personnelle et le labeur de son seul génie, interpeler la conscience de l’histoire, et lui apporter au nom de sa communauté, la dignité qu’il convenait de restaurer au peuple resté fidèle à DIEU ; et cela pour ses enfants, petits-enfants, et pour les générations mémorielles futures. Son œuvre s’appuie aussi sur l’impact universel que suscitent ses messages de mémoire à travers la philatélie qu’il a su créer et développer, pour diffuser pacifiquement son œuvre de Paix, de réconciliation et de fraternisation. J’ai eu cet honneur d’être considéré comme un ami de cet humaniste à l’élégance intellectuelle qui savait par la courtoisie des mots réveiller les consciences et enflammer les cœurs. Selon l’adage biblique, je peux dire : « Il fut aimé de DIEU et des Hommes ». ADIEU cher Jean-Pierre. La loi de l’Amour universel unira toujours les vivants et les trépassés. S. Exc. Mgr Franck-William SCHAFFNER Docteur en Théologie Archevêque-Primat de l’Eglise Catholique Gallicane de France.
La disparition de Monsieur Jean-Pierre Saal est une perte pour la communauté juive de France, ses amis et bien entendu pour vous, ses plus proches parents. Monsieur Saal était un grand défenseur de la toponymie des « Rues des juifs ». Il pensait qu’en rattachant un nom au lieu, cela ancrait dans les mémoires le souvenir de la présence juive dans les villes de France. Il a œuvré pour demander le changement des noms des rues dites « de la juiverie », à consonance péjorative, et les faire rebaptiser Rue des juifs. Il a fait apposer des plaques commémoratives sur les nombreux endroits dont le nom avait été changé au fil du temps, pour rappeler la présence des communautés depuis le Moyen-âge et leur redonner leur nom d’origine. Il a participé à un colloque au Sénat, à l’émission d’un timbre postal pour commémorer la réhabilitation du capitaine dreyfus en 2006. Que son souvenir soit béni. Je vous adresse mes plus sincères condoléances et que vous ne connaissiez plus de peine. Oury El Harrar, Administrateur
Meyer Jean-Pierre Saal (Zal) Un homme plein de bonté vient de nous quitter, sans crier gare, dans son sommeil comme pour ne pas déranger. D. a rappelé son âme. A nous de l’éterniser dans nos mémoires. L’homme qui agit, laisse derrière lui des traces, des moments forts pour marquer son passage. Le journal TODA résumait sa reconnaissance au créateur qui lui a permis de réaliser. L’UNION des juifs de France et de leurs amis était le reflet de sa personnalité : union pour rassembler en entretenant la mémoire contre l’oubli, en tissant une toile des symapthisants énumérés par région et par lettre alphabétique, une grande famille, une grande chaîne pour la transmission de génération en génération. Par des plaques commémoratives, la philatélie, les rassemblements, il a voulu sensibiliser les décideurs, pour lutter contre l’antisémitisme. Dr Joseph Siahou N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH | 41
Ingrédients • 8 œufs • 200gr de sucre • 200 gr de fécule de pomme de terre • 200 gr de chocolat à fondre Préparation
Mélanger au batteur, les jaunes d'œufs avec le sucre en poudre jusqu’à obtenir un mélange mousseux et bien blanc. Incorporer, peu à peu la fécule de pomme de terre. Et réserver. Monter les blancs en neige et
les "serrer" avec 2 cuillères à soupe de sucre. Ajouter les blancs au mélange, en incorporant délicatement de haut en bas pour ne pas "casser" les blancs. Déposer les 2/3 de pâte dans un moule alu recouvert de papier sulfurisé (1 grand ou 2 petits). Ajouter le chocolat dans le 1/3 de pâte restante et incorporer en
By Vanessa Fedida
zigzag dans la pâte qui se trouve dans le moule. Cuire Th 5 (140 °) pendant 35 min ou 50 min si c'est un grand moule !! (Vérifier quand même la cuisson)
Gâteau au chocolat/amande by Joanne Labadjone
Ingrédients
• 200gr de chocolat • 200 gr de poudre d'amandes • 200 gr de sucre en poudre • 6 œufs • 1 cuillère à soupe d'huile • quelques gouttes d'extrait d'amande amère Préparation Mélanger le chocolat noir fondu avec la poudre d'amandes, le sucre en poudre, les œufs en42 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
tiers battus légèrement en omelette, l’huile et l’extrait d'amande amère. On peut ensuite ajouter
quelques "extras" comme ici des amandes effilées dans la pâte et sur le dessus avant d'enfourner, ou encore des pépites de chocolat, des noix, des grains de pralin ... Verser dans un moule préalablement huilé et cuire 15 minutes à four préchauffé à 210°c puis descendre à 160°c et poursuivre la cuisson pendant 20 minutes environ (vérifier en plantant un pic en bois qui doit ressortir sec). Attendre que le gâteau soit parfaitement refroidi pour démouler.
Recettes cacher le pessah / Groupe FaceBook PNRSS
Un air Déco
Voyage, voyage ! La tendance déco printemps été 2016 est une véritable invitation au voyage ! Elle fait la part belle à l'évasion. Meubles, accessoires, imprimés... tout est imaginé pour nous faire décoller et sortir de l'ordinaire...
DE VOYAGE
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City guide :
Par Déborah Cohen
Voyage
CIAO BELLA ROMA !
Lev hair LPH vous emmène à ROME : Succombez à son charme éternel, ses vestiges romains, ses monuments historiques, ses quartiers animés et découvrez sans plus attendre quelques sites incontournables de cette ville.
TRASTEVERE
Trastevere est un des quartiers authentiques de Rome avec ses petites ruelles pavées et colorées et ses maisons populaires datant du Moyen-Âge.
LE GHETTO JUIF
Il est de plus en plus considéré comme une destination gastronomique de la ville et, l’été, c’est le meilleur endroit pour déguster les célèbres artichauts frits de Rome (plat traditionnel juif romain). On commence la balade avec le Portico d’Ottavia(une des anciennes portes de la Rome antique), symbole de la culture judéo-romaine qui a existé pendant des milliers d’années, et la rue baptisée Via del Portico d’Ottavi,dans laquelle vous verrez les boutiques judaica et restaurants de la communauté juive moderne. On passe ensuite devant la majestueuse synagogue de Rome et le Musée juif situé au sous-sol du même édifice, la délicieuse fontaine des Tortues sur la petite place Mattei .
LES MAGNIFIQUES PLACES DE ROME
Parmi les plus connues : Piazza navona : LA place incontournable de la ville éternelle,très fréquentée. Cela peut se comprendre, avec pas moins de 3 magnifiques fontaines. Elle recouvre un ancien cirque romain, d’où sa forme. La Piazza di Spagna : située dans le quartier des boutiques de luxe de Rome et entourée de magnifiques immeubles aux couleurs chaudes. Piazza Venezia : sur cette place vous trouverez le Palais Vittorio Emmanuelle, grand palais blanc situé près du Colisée.
HEBERGEMENT
LE COLISÉE
Situé en plein centre-ville, l’immense amphithéâtre demeure un tribut à la puissance de la Rome antique. Pouvant accueillir entre 50 000 et 75 000 spectateurs, le Colisée fut utilisé pour la chasse d'animaux sauvages, les combats de gladiateurs et autres évènements publics.
FORUM PALATIN
Au temps de l’Antiquité, le forum romain était un haut lieu de la vie politique romaine et aujourd’hui, il est l’un des vestiges antiques de Rome particulièrement fascinant à découvrir.
LA FONTAINE DE TREVI
Nichée sur une petite place modeste, la belle fontaine et l’architecture magnifique vous raviront à coup sûr. 46 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
Lev Hair LPH vous propose de séjourner dans l’un des deux B&B kasher CASA DI EVA et THE HOME IN ROME, réels coups de cœur et élus meilleurs B&B de Rome ! Le petit déjeuner est excellent. Un emplacement de rêve, quartier calme et très agréable (proche de Piazza Bologna) avec toutes les commodités (restaurants et épiceries kasher, synagogues et métro pour se rendre au centre ville) Les chambres sont spacieuses, confortables et propres ;l'accueil est des plus chaleureux grâce à la famille Nakache ,d’une grande gentillesse, attentive aux besoins de chacun et d’une aide précieuse par exemple pour vous conseiller sur les meilleurs sites touristiques à visiter.Ils vous accueilleront comme un membre de leur famille. Kosher B&B La Casa di Eva - Tél. :+39 335 649 8226 The Home in Rome - Tél. :+39 06 8632 8734
Deux jeunes hommes commencent à rénover le magasin qu'ils viennent d'acquérir. Ils sont assis pour prendre leur café. Tout est vide à l'intérieur, il n'y a que quelques tablettes sans aucune marchandise... Antoine : - Michel, je te parie que d'ici quelques minutes un rigolo va mettre le nez à la vitrine et demander ce qu'on vend ! Il n'avait pas fini sa phrase que, comme prévu, une vieille dame met le nez à la vitrine et demande :
- Que vendez vous ici ?
Antoine : - Des andouilles, Madame... Du tac au tac la vielle dame : - Nom d'une pipe ! Ça a l'air de bien marcher, il n'en reste plus que deux ! Dans une caserne de gendarmerie, le capitaine croise un jeune gendarme fraîchement sorti de l'école de gendarmerie. - Comment vous appelezvous, mon garçon ?
- Bernard, et vous ? Le capitaine, furieux, s'écrie : - Mon petit bonhomme..., je ne sais pas d'où vous arrivez, mais sachez que je suis le CAPITAINE et que je m'appelle "Mon CAPITAINE". De même, dans ma compagnie, j'appelle les gens par leur nom de famille. Si vous vous appelez Bernard Tartenpion, je vous appellerai "Tartenpion", mais pas Bernard. Me suis-je bien fait comprendre ? - Oui, mon capitaine. - Alors, c'est quoi votre nom de famille ?
Commerces et Bureaux France
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Hertzelya
La puff cover
Innovation made in Sud
Par Magali Barthès
NOUVEAU COMPAGNON DE TOURNÉE DES MUSICIENS
Une housse gonflable pour les guitares et basses électriques : non, vous ne rêvez pas ! La « puff », comme l’appelle son inventeur Thierry Sperling, directeur de Mtf prod, agence de communication événementielle marseillaise, devrait faire le bonheur de nombreux artistes, un peu moins des kinésithérapeutes ☺. Le 18 janvier dernier, elle a été lancée via une campagne de crowdfunding. Tout est parti d’un accident de voiture, l’airbag qui sauve et un déclic chez ce musicien amateur, au dos endolori : « Régulièrement en répétition, en concert, j’avais essayé les housses en nylon, mais elles manquaient de résistance face aux chocs intempestifs. Arrive 2013 et cette vision d’une basse électrique flottant dans une enveloppe gonflable. Une amie australienne, me rappelle que « puff » signifie « gonfler » en anglais. La housse s’apellera « puff cover ».
Conscient des contraintes liées à l’univers du gonflable une fois gonflé, un carré PVC à plat devient vite un rond Thierry s’entoure de personnes compétentes : son ami Alain Alexanian, spécialiste du gonflable et des objets innovants, Benjamin Artese, designer, Frank Doyen et Frédéric Chevalier pour la fabrication. L’équipe s’attache les services de GREPA, entreprise lyonnaise de PVC et élabore des plans à plat et en 3D pour avoir une idée du rendu. Fin 2015, un premier prototype intègre toutes les exigences en termes d’épaisseur et de flexibilité. Deux enveloppes personnalisables reliées par une bande PVC, trois pattes de fermeture en velcros, il ne reste plus qu’à gonfler la puff (moins de une minute par face) et la voilà « apprêtée » pour sortir. Les deux points de gonflage sont munis de valves anti retour. Longue de 125 cm et relativement légère (780 g), la puff se porte en mode classique à la main, ou à l’épaule avec une sangle. Elle protège les instruments des chocs intempestifs avec un poids final minimum. La soudure haute-fréquence de PVC souple utilisée pour la fabrication rend cette housse particulièrement résistante, même si elle ne peut garantir un perçage accidentel : « J’ai testé ma propre puff en la jetant par terre ; je l’ai depuis un an et demi et elle tient toujours le coup, et pourtant je ne suis pas particulièrement précautionneux » plaide le papa de la puff. Cette innovation aura t-elle du succès ? La puff n’a rien de comparable avec les housses classiques. Certes, son prix est plus élevé (80 €) du fait des coûts de production (100 % 50 | N° 40 AVRIL 2016 | WWW.LEVHAIR.COM | LPH
PUFF COVER
UNE PROTECTION MAXIMALE POUR UN POIDS MINIMAL
Made in France) et malgré la baisse de marge mais sa protection est inégalable. Esthétique, elle est conforme à sa devise : « L’art de protéger votre guitare ». La housse « made in Sud » est commercialisée en ligne. Son aspect fun attirera peut-être l’œil des musiciens en Israël, Allemagne, Japon et tous les pays qui ont la même approche de la nouveauté. Actuellement, plus de la moitié du flux généré sur le site puff-cover.com provient des USA. La puff sera en promo au Heavent Meeting de Cannes (13 et 14 avril). Les projets du team Puff cover ? Une déclinaison pour violons, clarinettes et… ukulélés ! (guitares hawaïennes) et même des translucides. Le concours Lépine, prochaine étape pour Thierry & co ? « La puff, c’est surtout une histoire de vie, de rencontres avec des personnes attachantes », tempère modestement son inventeur. Bientôt, cet objet au design singulier deviendra peut-être un must dans le showbiz… Il semblerait que le pianiste André Manoukian l’ait déjà apprivoisée. Pour plus d’informations : Site : http://puff-cover.com/ (avec didactitiel) Facebook : Puff cover Vidéo : https://vimeo.com/147857215