Lev hair 29 web

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N°29 - JUIN 2014

Quelle école juive

pour la réussite de nos enfants ?

ISSN 21039747 N° de CPPAP en cours - 2€

Yossef Charvit, né en 1957 à Constantine, vit en Israël depuis 1970. Dans ce récit, Il décrit avec une grande émotion son voyage en 1990 sur le rocher de son enfance - Constantine. Yossef Charvit enseigne l’histoire juive à l’université de Bar Ilan et dans d’autres institutions d’enseignement supérieur. Spécialiste de l’histoire juive Maghrébine, il est l’auteur de plusieurs recherches et ouvrages dont, “La France, l’élite rabbinique d’Algérie et la Terre Sainte au XIXème siècle - Tradition et Modernité” (Honoré Champion – Sorbonne Paris IV, Paris, 2005). Yossef est co-fondateur et directeur de l’Institut Gaï Yinnassé, pour la recherche du patrimoine des Juifs d’Algérie (en la mémoire du Rav Yossef Renassia).

Entretien

Interview Exclusive

Rencontre

Edition Gaï Yinassé Notre Histoire

Santé Bien-être

avec M.Petit-Ohayon, Directeur de l’Action Scolaire au F.S.J.U.

Naftali Benett Ministre de l'économie

Christian Estrosi Député maire de Nice et Président de la Métropole Nice Côte d'Azur

Apports de la tradition juive d’Algérie à la société Israélienne.

Pourquoi manger à heures fixes ?


‫ב"ה‬

Une classe ECE pilotée par Olivier Levyne, Co-fondateur de Prépa Courcelles et Prof à HEC

Inscriptions ouvertes uniquement aux Bacheliers ES et S Respect du Chabbat et des Fêtes Juives (Planification des cours du lundi au vendredi midi) Prépa Courcelles permet aux jeunes de la communauté juive de préparer efficacement les concours d’entrée dans les grandes écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP…) sans remettre en cause leur pratique du judaïsme au quotidien

PREPA COURCELLES est parrainée par

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Rabbin Yossef H. Sitruk

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Joël Mergui

Président des Consistoires

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‘Haïm Korsia




Ed ito Gabriel Cohen,

Directeur Lev Hair

Avraham Azoulay,

Bureau en France : Directeur Général Gabriel COHEN Direction.lvh@gmail.com ■ PUBLICITE & MARKETING France : ART COM C PUBLICITE Gabriel COHEN : 06 18 98 61 80 ■ Secrétariat : levhairmag@gmail.com Adresse : 19 rue d’Isohard – 13001 MARSEILLE 06 18 98 61 80 ■ Rédaction : Sandrine A.Sroussi et Gabriel COHEN Haim ATTIA : Responsable Coeur de ville - Internet, N.T R. Sociaux. levhairmag@gmail.com www.levhair.com ISSN : 2103 - 9747 Numéro de Dépôt légal : à parution ■ Editeur : Société ART COM C 13013 MARSEILLE RCS 49058466100014 Directeur artistique : Lev Hair Studio M.T Maquette : Arfi william ■ Impression : ART COM C : 06 18 98 6180

---------------------------Bureau en Israël : Directeur Général Avraham Azoulay Direction.Lph@gmail.com ■ Secrétariat Rosy Chouai lph5@bezeqint.net Tel : 972 2-6788720 ■ Adresse Haoman 24/35 Talpiot - Jérusalem ■ Marketing & Stratégie Vita Green Tel: 97254-7855770 Lph.vita@gmail.com ■ Rédaction Guitel Ben-Ishay guitelbenishay@gmail.com

Site : www.lphinfo.com

‫לעילוי נשמת‬ site: www.lphinfo.com Ce numéro est dédié à ma mémoire de Mon père Elééazar Ben Iza COHEN Z''l

Directeur LPH Le Plus Hebdo

J

Changement Heureux de un capjui!f comme

de France ?

On s’agite, c’estn’auexact : amaiscomme les Juifsd’habitude, de l'Hexagone travail,ront maison, courses, téléphone, news… été autant sollicités ! Les politila routine, avec un se poids sur le cœur. ciensmais de tous bords les disputent. Cette pensée ne nous quitte pas, même au Depuis le début 2014, le taux d’immigraréveil. Peut-être ont-ils été retrouvés durant des français comment en Terre des Juifs les lation nuit ? Juifs Où sont-ils, vont-ils, envisagent de quitter la France et un tiers ont-ils séparés, sont-ils bien traités ? En d'entre eux projettent leuretalyah. quelques jours, Rahel, de Batfaire Galim Iris, les En fait, selon estimations les plus réa- de trois mères, ontlesréussi à changer la façon penser desont beaucoup d’entre nous. Quand listes, ce 40.000 Juifs de France qui on les attendus voit, quand les entend, ne peut dernier sont en on Israël. Lors du on qu’admirer ces femmes si fortes. Dignité, rassemblement, au Trocadéro, les reprécourage, intelligence, foi inébranlable, une sentants français semblaient eux aussi beauté d’âme qui se voit et s’entend. Pour s'inquiéter ces chiffres impressionnous qui nederessentons qu’un millième de nants de l’Alyah. leur souffrance c’est déjà très difficile ; mais On n’a jamais entendu de paroles elles en plus, réussissent, par leursaussi paroles bouleversantes, sincères ettous directes de Emouna, à rapprocher les que cœurs. Même Lapid a été à leur appel : cellesYaïr du ministre de sensible l’Intérieur Manuel « J’ai touteen la cause maisondepour Valls :fouillé « La mise l’Étatretrouver d’Isle sidour de grand-père », a-t-il dit. raël, cette mon critique basée sur leur l'antisio« Je n’avais pas prié depuis 6 ans, depuis la nisme, c’est le nouvel antisémitisme… bar mitsva de mon fils ». Leurs propos positifs de France, je le mon aux Juifs les sur la message société israélienne, medias ou vous le livre du du cœur Juifs de - gouvernement ontfond déclenché un: processus France, sans la France n’est plus la a même dans lesvous décisions de Tsahal. Israël Francede ! »disque. De sonFinies côté la ministre de l’In- et changé l’attitude défensive les supplications de la dernière prise d’otage. tégration israelienne, Sofia Lanver, senFinie de boucliers toute société tant la lalevée concurrence, se de lève et une déclare ethaut de laetpresse contre - non pas terroristes- fort, en substance : «les Juifs (de mais les dirigeants. En revanche, les soldats France), je vous aime ». Elle annonce un sentent qu’en retournant chaque pierre, ils programme levée massivekodesh. des réalisent un musclé travail de sacré, avodat obstacles, déroulage tapis rouge Le peuple luideaussi est uni,deressoudé malgré d’organisaéducatifsfausses commenotes de l’emploi, quelques tout de même, derrière tion de rencontres en France… une vérile message de ces mères hors du commun. table opération séduction stimuler ille est Quant au monde, fidèle àpour lui-même, départ massif Juifs, qui hélasépreuves. n’est toujours aussi des indifférent à nos pas toujours dirigé vers la Terre promise. L’enlèvement de trois adolescents israéliens par desnos terroristes les préoccupe pas du Ainsi, frères deneFrance se retrouvent tout. Certains qu’ils ont une lutte bonne déchirés entrediront la promesse d’une excuse aveccontre le Mondial… Ce et qu’ils sans merci l’antisémitisme l'ap- ne réalisent pas, c’est que ces évènements qui pel ensoleillé du retour à Sion, pour rese déroulent pour l’instant loin d’eux, derrière plonger enfin vraies racines. les écrans, peudans à peuleurs se rapprochent de leur quantdeà elle, dit La population réalité… Quandfrançaise, une bande djihadistes en avoirseassez d'entendre parler d’antiséféroces sent la force de conquérir un pays, mitisme qui, semble-t-il, ne fait comme qu'am- en sans être ce inquiétés par quiconque, Irak, c’est signe que mineur. tout est Àpossible... plifier un le phénomène cela, on Le signe queque le terrorisme ne connaîtra ne peut citer la réponse éclairéebientôt du plus de frontières. LeHenri gendarme monde a philosophe Bernard Levy :du « Est-ce jeté son képi pour un chapeau de paille, et sa que parler des accidents de la route ou du politique laxiste a entraîné toute l’Europe à sa cancer augmentation ? suite. La provoque guerre queleur mène aujourd’hui Israël Est-ce que parler de enfants choses est lesun crée et pour retrouver ces trois exemple les chaque aggravepays ou bien permet desurvie les comque qui tient à sa face à battre et des les réduire l’invasion forces »du? mal et de la terreur, devrait suivre. la meilleure réponse et la En attendant, plus et sûre, s’annonce comme évi- juif Enfin surtout, c’est aussi pour leune peuple dence pour clair : tous : ne Erets Israël ! sur personne un message comptons que D. bien sûr, et Tsahal, pour garantir notre avenir et notre Azoulay sécurité. et Gabriel Cohen Avraham Et comme la semaine dernière, je préfère terminer avec cette prière : Flashez l’espoir qu’à l’heure Abonnement : ce code où vous lirez ces quelques lignes, elles ne 15€ les 6 Numéros et lisezsoient plus d’actualité et que nousGuil-Ad, Eyal et en ligne Naftali sont tous trois de retour, sains, saufs et souriants.

SOMMAIRE AVRIL JUIN

LEV LEV HAIR HAIR && LPH LPH N°28 N°29

LE VIF EnSUR direct d’Israël Les tensions ressenties autour du projet de loi ..................6-8 Extraits de la presse internationale..................................P6 En couverture : pour la réussite Quelle école juive Ayelet Shaked « La loi est mesurée » ..............10-11 deInterview nos enfants demain ? .................................................P8 Arié Bensemhoun Interview : M. Petit-Ohayon, Directeur de l’Action Président de la Communauté juive de Toulouse ............12-13 Scolaire au F.S.J.U. La baisse du niveau scolaire, une fatalité ?...........................................................................P9 L'association Aleh Une vie digne et riche pour tous ......14-15

« POINT Main dans la main pour réussir » DE VUE Le2/3 FSJU nos enfants en PACA ..............................P10 desprend Juifs de France pensent à quitter le pays ................16 Hommage JUDAÏSME Professeur Reuven Feuerstein z.l. .................................P13 Les esclaves en liberté ............................................................20 Interview : Esther DOUIEB Oz le Israël Les TICEvers : Une chance pour la pédagogie ?....................P14 Appel Israël et la Solidarité........................................18-19 Interview - Rav Mellul et Mr Mahinc Conversion Enfin, un avenir professionnel L'oulpan de conversion Shvout en accord Un retour aux sources avec les contraintes du........................................................22-23 judaïsme...................................P16 Etre parent d’élève impliqué... Nosun Racines Les non Juifsenvahissant d'Ukraine ..................................................................24 mais !!................................................. P 18 A propos de Politique : Interview Exclusive : Naftali Benett...............P20 Une ville où il fait bon vivre Rishon LeZion ....................26-27

L’air du temps : Francophones, engageons-nous!......... P22 Éducation ..................................................................................28 SHORASHIM : un programme pas comme les autresP23-24 Nos ainés Spécial Immobilier en Israel : Trois questions à Yossi La mission de Haim à la villa David ......................30 Hadad, rencontre surBendaho le terrain................................. P26-27 Coach Et Judaïsme« Chic et style » Les juifs de France font Publi-Reportage : Voulez-vous être un Hiro ? ......................................................32 leur alya..................................................................... P28-29 Education Coaching et Judaïsme : Question de principe................ P30 Rendre le bien-être à nos enfants :

c’est souvent plus facile que ce queEstrosi : l’on croit......................34 Interview Exclusive : M. Christian Un grand: Nouveauté ami d’Israël................................................ P31-32 Médias C’est parti ..............................................................36 LeRadio mot,Futé le mets et le surpoids : Une faim infinie............ P34 People ......................................................................................37

Nos aines santé : Prévenir la déshydratation Rencontre Chez lesKatorza séniors.............................................................. P35 Israël ......................................................................38-39 Nos racines Recettes ....................................................................................40 Communautés juives du monde entier Dossier Spécial Immobilier ................................................44-48 Les juifs d’Arménie.......................................................... P37 Les p’tites Z’annonces66ème ......................................................49-50 Régions – Marseille : Yom Haatsmaout Un anniversaire sous le signe de la diplomatie......... P38-39

Quality Is Our Passion

RECETTES & Blagues....................................................... P40 Nouvelle prise d’otage médiatique Traiteur – Chocolatier – Glacier – Pâtissier La Pâtisserie Française de tous les Français à Londres Lettre ouverte à Patrick Fandio TF1................................P42 GEOPOLITIQUE Envie de recevoir … mais pasjoue forcément cuisiner « La crise du monde arabe en faveurde d’Israël »...... ?P37 Pour toute occasion et spécialement pour Pessah,

PETITES ANNONCES.....................................................45-46 Prosper Chef Cuisinier se déplace à domicile pour le plaisir de vos invités

Santé Contact : PROSPER BITTON Alimentation : Pourquoi manger à heures fixes ?...........P48 www.cremedelacreme.org.uk 208 458des 90 90 / 00 44 78 008de 17193 Ozma , La sécurité00au44service communautés Diaspora......................................................................... P49


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Revue de presse

Par Gabriel COHEN

En direct d'Israël Extraits de la presse Internationale I n n o v a t i o n : U n e s t a r t u p israélienne veut commercialiser des couches pour bébés fabriquées à base de chair de méduse. L’animal aurait pour caractéristique d’être très absorbant. (BFMTV) Des couches-culottes faites de chair de méduse, une drôle d’idée qui pourrait bientôt être réalité. Une startup israélienne pense avoir trouvé une nouvelle utilisation maligne de cet animal marin envahissant en l’utilisant dans la composition de couches pour bébés. La méduse est composée à 98% d’eau et, sèche, elle devient particulièrement absorbante. C’est sur cette particularité que se sont penchés des scientifiques de l’université de TelAviv. Ainsi, les chercheurs israéliens ont eu l’idée de prélever la chair de l’animal puis de la mélanger à des nanoparticules antibactériennes. Environnement : Tel Aviv, 26ème au classement mondial des universités «eco-friendly» L’Universitas

Indonesia

a

placé

l’Université de Tel Aviv à la 26ème position de son classement UI GreenMetric World University des campus universitaires les plus respectueux de l’environnement. 301 universités dans 61 pays étaient évaluées. Hommage : Un nouveau quartier inauguré à Itamar (Aroutz 7) Le nouveau quartier de « Nofei Aroma » a été inauguré dans la localité d’Itamar (Samarie). L’une des rues a été baptisée « Rehov Gil’ad » en souvenir de Gil’ad Zar z.l. ancien officier de sécurité d’Itamar assassiné par des terroristes treize ans auparavant. La décision de construire un nouveau quartier avait été prise par le gouvernement après l’assassinat de cinq membres de la famille Fogel en mars 2011. Gershon Messika, président du Conseil régional de Samarie a déclaré « que la construction juive était la meilleure réponse aux terroristes qui tentent de briser la détermination du peuple juif ».

Médecine : Une piste pour lutter contre les mucites provoquées par les thérapies anti-cancer (BE - Dr Anne Fages) Les recherches menées par le groupe du professeur Yinon Ben-Neriah de l’Université hébraïque de Jérusalem, en collaboration avec plusieurs laboratoires américains, ont permis d’identifier le rôle clé joué par les interleukines IL-1b dans l’apparition des mucites faisant suite aux chimio/radiothérapies. Les résultats de l’étude suggèrent que l’utilisation d’un antagoniste au récepteur de IL-1b pourrait permettre de prévenir et de soigner les mucites, ce qui améliorerait significativement la qualité de vie des patients traités pour un cancer. Politique : Shaked « La gauche est doublement aveugle » (Aroutz 7) Lors d’un colloque sur la stratégie à Tel-Aviv, la présidente de la formation « Habayit Hayehoudi » à la Knesset, Ayelet Shaked s’est livrée à une sévère critique du centre-gauche. Elle a accusé Herzog, Lapid et Livni « de faire chacun de la surenchère pour prendre le leadership de ce terrain électoral ». Shaked a également dénoncé le « double aveuglement » de la gauche « qui s’est d’abord trompée en soutenant Meïr Shetrit et ensuite en prônant un retrait israélien de Judée-Samarie au moment où les zones abandonnées par les USA au Proche-Orient sont envahies par des groupes djihadistes ». Médecine : Vers un traitement préventif de la maladie d’Alzheimer pour les personnes diabétiques ? (BE - Dr Anne Fages) Les recherches actuelles sur la maladie d’Alzheimer montrent que le développement de cette maladie neurodégénérative est souvent associé à un fort taux de sucre dans le sang, sans que le lien n’ait pu être expliqué jusqu’à présent. Des chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem ont identifié une voie métabolique responsable de l’inflammation dans le cerveau et activée par une forte concentration en sucre. Une nouvelle molécule a été créée et brevetée pour permettre d’annuler les effets délétères du sucre dans le cerveau et les résultats suggèrent qu’elle pourrait permettre de diminuer le risque de développer la maladie d’Alzheimer chez les personnes diabétiques.


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Education

Quelle école juive pour la réussite de nos enfants demain ? L’éducation est un domaine toujours en débats. Rythmes scolaires, méthodologie, utilisation des TICE dans le domaine scolaire, chute du niveau scolaire voire « décrochage » du système, l’école est toujours à la une de l’actualité. Le projet d’école de Jules Ferry visait à offrir à chacun, quelle que soit son origine, une véritable éducation populaire, alliant les fondamentaux essentiels, l’héritage culturel et les savoirs nécessaires pour le monde de demain. Dans les années 60 et 70, l’école juive a ajouté à cette mission de base, celle d’être un vecteur identitaire fondamental de la communauté juive. Nous avons choisi, pour un grand nombre d’entre nous, de scolariser nos enfants en école juive. Nous le faisons pour des raisons diverses : plus de sécurité, pour la sauvegarde de notre patrimoine culturel, de nos traditions religieuses et de notre identité. lev 28_Mise en page 1 29/05/14 20:36 Page43 Si, comme le remarque M. Patrick Petit-Ohayon, Directeur de l’Action Scolaire au FSJU, «c’est dans l’école juive que se prépare la communauté de demain », la question se pose :

quelle est l’école juive du 21ème siècle pour la réussite de tous nos élèves ? En 60 ans, le nombre d’élèves scolarisés en école juive a été multiplié par 75 et cette croissance est considérable. Elle jouit d’un prestige du à sa volonté d’excellence et, généralement, les taux de réussite y sont supérieurs à la moyenne nationale. Les véritables défis de l’école juive se trouvent aujourd’hui encore du côté de la qualité de l’enseignement à la fois général et juif. Le Fonds Social Juif Unifié a pris un certain nombre d’initiatives dans ce sens ces dernières années en élaborant un plan de dix ans pour accroître la qualité de l’école et améliorer la gestion des besoins « émergents » des parents et des enfants. Développement de la formation continue des enseignants et des personnels non enseignants par un nouveau plan de formation des maîtres, accompagnement pédagogique, amélioration des outils d’enseignement (rédaction de manuels, sites internet) sont les chevaux de bataille du FSJU pour une école juive d’avenir. Moderniser l’enseignement des langues, favoriser l’accueil des enfants handicapés, aider les parents à (re)définir leur rôle vis-à-vis de l’école pour être accompagnés dans leur mission éducative sont d’autres axes de ce plan qui, initié en 2010, est toujours à pied d’œuvre. Sur le terrain, comment gérer la chute réelle du niveau scolaire, à la une de l’actualité des débats sur l’éducation ? Nous avons interrogé M. Petit-Ohayon à ce sujet ainsi que Vanessa Zeitoun, en charge du dispositif « Main dans la main pour réussir » à Marseille. Nous avons souhaité vous faire connaître la méthode Feuerstein qui consiste à utiliser des méthodes spécifiques afin d’aider les élèves en difficulté… et les autres ! Certaines écoles ont pris le train de la modernité technologique en dotant leurs établissements des meilleurs outils multimédia. C’est le cas du réseau ORT qui a toujours été précurseur en la matière. Mme Douieb, directrice de l’ORT Marseille, nous a exposé sa politique en termes d’utilisation des TICE et l’intérêt de prendre au sérieux ce véritable « projet de société ». Comment concilier les impératifs de la tradition juive et les contraintes (laïques) d’un cursus diplômant ? C’est ce que vont proposer deux professeurs expérimentés, MM. Yehouda Melloul et Nicolas Mahinc avec l’ouverture à Marseille à la rentrée d’un CAP Petite Enfance et d’une Prépa Concours infirmiers, avec la collaboration de l’Ecole Pigier. Enfin, la question psycho concerne aussi l’éducation puisqu’Annie Uzan, psychothérapeute spécialisée dans la relation Parents-enfants, nous donnera quelques clés pour être des parents impliqués… mais non intrusifs dans la scolarité de nos enfants ! http://www.fsju.org


Par Sandrine - Alfon Sroussi

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La baisse du niveau scolaire, une fatalité ? Déjà mis à mal par la contestation de la réforme sur les rythmes scolaires, le ministère de l’Education Nationale doit faire face à la chute de la France dans le classement mondial Pisa (1) qui évalue tous les trois ans les élèves de 15 ans dans le monde. Questions à M. Petit-Ohayon, Directeur de l’Action Scolaire au F.S.J.U. Selon le dernier classement Pisa (1) la place de la France devrait reculer encore un peu plus (les résultats définitifs ne seront connus qu’en décembre prochain). En 2009, elle se plaçait déjà au 21ème rang en lecture et au 22ème en mathématiques. Que pensez-vous de cette baisse ? Cette baisse aurait pu être prévue car un certain nombre de facteurs l’annonçaient. Citons-en rapidement quelquesuns : les consignes pédagogiques données aux enseignants changent trop souvent pour permettre une vraie stabilisation des méthodes, s’appuyant sur une formation initiale et continue correspondante. Ce qui fait que sur le terrain, les enseignants sont essentiellement dans une attitude intuitive. Si l’aide des élèves en difficulté est une priorité, alors il faut renforcer la formation dans cette direction. De même, si on veut vraiment renforcer les mathématiques en France, c’est dès les petites classes qu’il faut s’y atteler en évitant, les premières années, de se disperser. N’est-elle pas due à la lourdeur des programmes qui mettent l’accent sur un éveil pluridisciplinaire plutôt que la maîtrise des fondamentaux ? Certes, l’éveil de l’enfant est indispensable et il n’est pas souhaitable de réduire sa faculté à questionner

le monde, à vouloir comprendre ce qui l’entoure. Mais il ne faut jamais oublier que pour cela, il y a deux clés indispensables qu’il faut vraiment maîtriser pour que cette exploration puisse ensuite nous mener très loin. Ces deux clés sont celles de la lecturecompréhension, car le déchiffrage est nécessaire, mais insuffisant et celle des mathématiques. C’est munis de ces clés, que l’on sera en mesure d’ouvrir de nombreuses portes. C’est pourquoi, il me semble essentiel de passer plus de temps dans cette phase de maîtrise des outils.

accessible à tous, même à ceux qui ont des moyens financiers limités. Pour les élèves en échec scolaire, on implante dans les établissements scolaires partenaires, des ateliers de méthodologie scolaire pour apprendre à apprendre. Enfin, parce qu’il faut s’inscrire dans la durée, on propose aux enseignants en poste, des formations pour la prise en charge des enfants en difficulté, en tenant compte de la multiplicité des origines possibles de ces difficultés.

Cette baisse concerne-t-elle aussi les écoles juives et si oui comment la mesurez-vous ? Que fait le FSJU à son niveau pour enrayer cette baisse ?

h tt p : / / w w w. e d u c a ti o n . g o u v.f r / cid75515/communication-en-conseildes-ministres-les-resultats-de-l-enquete-pisa.html

Cette problématique concerne tout le monde, dans la mesure où lorsqu’on est sous contrats, les programmes et les consignes générales s’appliquent. Cependant, face à cette situation, nous avons engagé un certain nombre d’actions pour lutter contre l’échec scolaire et de faire en sorte de donner à chacun, une chance de trouver la voie vers sa réussite. Tous les enfants n’ont pas les mêmes potentialités intellectuelles au départ, tous n’ont pas la même faculté à s’adapter aux exigences et aux rythmes d’une scolarité longue. Malgré cela, chacun doit avoir l’opportunité de développer son potentiel à lui.

Rencontre FSJU/ Ministre de l’Education Nationale

C’est pourquoi, le FSJU a mis en place depuis 5 ans le dispositif « Main dans la Main pour réussir », qui propose de l’aide aux devoirs le dimanche matin,

Le 28 mai dernier, Benoît Hamon, Ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche recevait une délégation du FSJU conduite par Ariel Goldmann, Président, Patrick Chasquès, Directeur Général et Patrick Petit-Ohayon, Directeur de l’Action scolaire. Destinée à faire connaître au Ministre la réalité de l’école juive en France, elle a aussi permis d’évoquer la question des études juives et hébraïques à l’Université et la place de l’enseignement de l’hébreu en tant que langue vivante dans les établissements publics et privés. Une maquette du premier manuel d’hébreu en France pour les classes de 1ère et Terminale a également été présentée au Ministre.


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Education

Par Sandrine - Alfon Sroussi

« Main dans la main pour réussir » Le FSJU prend nos enfants en PACA Le « décrochage » est l’un des risques majeurs du parcours scolaire. Nous avons interrogé Vanessa Zeitoun, chargée de mission auprès de la direction de l’action scolaire au FSJU au sujet du dispositif « Main dans la main pour réussir » au niveau .)de la région PACA ainsi que Suzy Allouche, institutrice à Marseille, formée à la méthode Feuerstein (cf article « Je coordonne le dispositif « main dans la main pour réussir » sur la région PACA, qui a mis en place 3 types d’activités. Le premier propose des groupes d’aide aux devoirs pour les jeunes, encadrés par des professeurs référents et des étudiants en fin de cursus, tous les dimanches matins à Judai-Cité, pour une PAF symbolique de 5 euros par matinée. Nous suivons ainsi environ 30 enfants. Notre deuxième action est la mise en place d’ateliers de méthodologie scolaire (AMS), pour lutter contre l’échec scolaire et « apprendre à apprendre ». Là, ce sont des enseignants spécialement formés qui prennent en charge à l’année des enfants (environ 50) à Judaï-Cité ou dans leurs écoles respectives. Enfin, nous proposons des formations aux personnels des écoles juives, enseignants ou non, pour améliorer l’organisation et la posture pédagogique des encadrants. Ces trois dernières années, nous avons formé 35 personnes sur la région », nous explique Vanessa Zeitoun.

d’un cours de méthodologie en disant : « je suis capable d’aller au bout d’un travail, j’ai réussi à comprendre un exercice, j’ai surmonté une angoisse vis à vis d’un nouvel apprentissage ! ». Si on accuse parfois l’école juive d’élitisme, ce n’est pas le cas de Vanessa Zeitoun. « Je ne crois pas que l’on puisse parler d’une école élitiste. L’offre en matière de structures pédagogiques juives est suffisamment variée aujourd’hui pour répondre à tous les besoins. Aux parents de se renseigner auprès des responsables pour offrir à leurs enfants la structure qui leur conviendra le mieux Certes, il y a parmi nos écoles, des écoles élitistes comme dans l’enseignement catholique d’ailleurs, mais elles ne le sont pas toutes. Cependant, nous sommes fiers de nos résultats aux examens, largement au-dessus de la moyenne nationale (voies générales, technologiques ou professionnelles) !».

Nous proposons des formations aux personnels des écoles juives, enseignants ou non, pour améliorer l’organisation et la posture pédagogique des encadrants.

Dans l’exercice de leur profession, les enseignants sont quotidiennement confrontés à diverses difficultés d’apprentissage. La formation Feuerstein, venue d’Israël, vise justement à développer « la prise de décisions et d’initiatives, le plaisir d’apprendre, le renvoi d’une image positive de son travail, le sentiment de posséder des compétences. Feuerstein (aussi appelé PEI : Programme d’Enrichissement Instrumental) part du principe que l’intelligence est modifiable. C’est une véritable stratégie d’apprentissage qui permet de comprendre ce qui s’opère quand les enfants sont en train d’apprendre. C’est une méthode d’avenir pour lutter contre l’échec scolaire qui redonne confiance aux enfants en leurs capacités », nous explique Vanessa Zeitoun. Suzy Allouche, une institutrice passionnée, formée en 2010, est devenue formatrice et décrit en quoi cette méthode a changé sa vision des choses : « j’essaie d’être plus attentive à les valoriser et à leur montrer vraiment de quoi ils sont capables plutôt que de pointer leurs échecs. Ils doivent pouvoir sortir

Alors, quel avenir pour l’école Juive ? Pour sa part, Vanessa Zeitoun compte, dans le cadre de sa mission pédagogique, « continuer à rencontrer les chefs d’établissements pour les inciter à mettre en œuvre des actions de formations scolaires ciblées et adaptées à leurs besoins et poursuivre les activités d’aide aux devoirs et de méthodologie scolaire à Judaï-Cité. » Laissons la conclusion à Suzy Allouche : « le rôle de la médiation est essentiel : il faut savoir prendre son temps, laisser du temps aux procédures pour s’installer et individualiser les méthodes de chacun… Mais voir au bout du chemin, un enfant devenir plus sûr de lui, apprendre à aimer «travailler, s’investir et s’épanouir, c’est juste merveilleux ! ».


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Hommage

Professeur Reuven Feuerstein z.l. A l’occasion de la disparition de ce grand homme que fut le Prof. Reuven Feuerstein z.l, le «Lev Hair/Le Plus Hebdo » publie ici une interview qu’il avait accordée pour le site de l’association « J’avance ». Né en Roumanie, Reuven Feuerstein y commence ses études. En 1944, il émigre en Israël où il travaille pour l’organisation «Alyat Hanoar». De l950 à 1955, il reprend ses études à l’université de Genève, sous la direction de Jean Piaget et d’André Rey. En 1965 il fonde, avec le Dr Krasilowsky et Mr. Tuchman, l’unité de recherche qui devient l’Institut Hadassah-Wizo-Canada, à Jérusalem. En 1970, il obtient son doctorat en psychologie du développement à La Sorbonne. En 1993, il devient directeur du Centre international pour le développement du potentiel d’apprentissage (ICELP), dérivé de l’institut Hadassah-WizoCanada. Ce centre, destiné à l’évaluation et à l’éducation des jeunes présentant des retards intellectuels, est l’aboutissement de plus de 40 ans de recherches novatrices, Reuven Feuerstein a été professeur en psychologie de l’éducation à l’Université Bar-Ilan en Israël et à la Vanderbilt University aux Etats-Unis. Il a publié de nombreux ouvrages et articles scientifiques. Sa théorie et ses méthodes sont étudiées dans le monde entier. Il est docteur honoris causa de l’université de Turin. Au cours de sa carrière, il s’est vu décerner de nombreuses distinctions, dont le prestigieux «Prix d’Israël pour l’éducation». D’innombrables publications (articles, livres, thèses) et des centaines de colloques s’appuient sur ses travaux. Professeur Feuerstein, tout votre travail et celui de votre équipe repose sur une croyance en la possibilité qu’a tout individu de changer, quel que soit son handicap. D’où vous vient cette certitude ? Que n’importe quel être humain puisse changer – pour le bien ou pour le mal car les deux possibilités existent – est pour nous un postulat de départ. Et il est vrai qu’un postulat est plus près d’une croyance que d’une preuve scientifique. Cette croyance en la « modifiabilité» de l’être humain est fondamentale car elle génère le besoin de changer. Je m’explique. Si votre enfant souffre d’un retard de développement plus ou moins grave, et que vous ne croyez pas que l’on puisse y remédier, vous ne ressentirez pas le besoin d’un changement et vous ne ferez rien pour qu’un tel changement ait lieu. Si par contre vous y croyez, votre besoin de voir votre enfant changer, se développer, progresser va vous pousser à agir dans ce sens. La croyance est en quelque sorte la force énergétique qui nous fait entreprendre tout ce qui est en notre pouvoir pour amener le changement ressenti comme un besoin.

De plus, cette croyance crée chez moi une responsabilité envers mon prochain. Car s’il est vrai que nous pouvons modifier l’être humain pour le bien, cela devient un droit pour cette personne d’être modifiée et notre devoir de faire en sorte qu’elle se modifie. Notre approche, qui dit que I’être humain est modifiable, nous rend responsable de la qualité de vie de cet être humain. Vous niez donc le déterminisme biologique? Non. Nous disons que I’être humain a une double ontogénie. L’ontogénie biologique: il est un ensemble de cellules qui interagissent entre elles et avec l’environnement, et l’ontogénie socioculturelle: il est formé par le milieu avec lequel il interagit. Et cette ontogénie socio-culturelle peut modifier, beaucoup plus souvent qu’on ne le pense, le déterminisme biologique. Nous en avons d’ailleurs des preuves, qui nous viennent des neurosciences. Celles-ci démontrent en effet que les conditions neurologiques de l’être humain peuvent être transformées de manière radicale. Est-ce la raison pour laquelle vous vous opposez aux diagnostics précoces ? Je m’élève contre les diagnostics précoces lorsqu’ils enferment l’enfant dans une catégorie à laquelle il lui sera par la suite difficile d’échapper et lorsqu’ils empêchent toute action susceptible de modifier ce diagnostic. Cet enfant ne parle pas ? Mais que voulez-vous ? Vous savez bien qu’il ne peut pas parler puisqu’il est ceci, cela ou autre chose ! Cette prédiction est dangereuse car elle est déjà tout un programme de « non-faire », si je puis dire. On renonce d’avance à toute stimulation – physique et intellectuelle – qui pourrait produire un changement. C’est contre ce pessimisme que nous luttons. Ces enfants, à qui l’on prédit qu’ils resteront des «idiots» toute leur vie, sentent bien dans leur expérience intime qu’ils peuvent faire beaucoup plus que ce qu’on leur permet de faire. J’ai vu des enfants hospitalisés qui entraient dans des états presque psychotiques simplement parce qu’ils se révoltaient contre les stéréotypes qu’on leur attribuait. C’est ce que j’appelle le «syndrome du roi Salomon et du cordonnier». Non, je ne suis pas le cordonnier que vous imaginez, essaient-ils de nous dire. Je suis Salomon et je peux accomplir une multitude de choses S’il est vrai que nous pouvons modifier l’être humain pour le bien, cela devient un droit pour cette personne d’être


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modifiée et notre devoir de faire en sorte qu’elle se modifie. Le concept de médiation est central dans votre pensée, puisque c’est la médiation qui induit le changement. On pourrait vous dire que vous n’avez rien inventé et que les médiateurs existent depuis qu’existent de bons enseignants … La médiation n’est rien d’autre qu’une qualité d’interaction entre le médiateur et la personne – enfant ou adulte – avec laquelle il travaille. L’enseignant a des informations à transmettre, c’est sa mission principale. Le médiateur, lui, est moins soucieux du contenu que de la démarche grâce à laquelle il va rendre l’enfant perméable aux expériences, et l’engager dans un processus où il sera capable d’apprendre et de comprendre. Cette interaction pour qu’elle soit de qualité et puisse produire des changements – doit répondre à des critères bien précis, en particulier ce que nous définissons comme l’intentionnalité, la transcendance et la signification. La médiation est finalement ce qui rend l’homme humain. A travers elle, nous recevons nos modalités de vie, de pensée et d’apprentissage. La médiation est finalement ce qui rend l’homme humain. A travers elle, nous recevons nos modalités de vie, de pensée et d’apprentissage. On a tendance à penser que le développement psychologique de l’enfant conditionne ses performances dans le domaine cognitif. Il semble que vous teniez le raisonnement inverse, à savoir que le bien-être de l’enfant dépend de ses capacités à réaliser son potentiel cognitif. Ici, je suis les traces de mon grand maître Piaget. Selon lui, tout acte physique ou mental contient à sa base les deux éléments, cognitif et émotionnel. Nous croyons en effet que le facteur cognitif est en quelque sorte le magma, la force qui sous-tend la matière. Nous ne négligeons absolument pas les aspects émotionnels. Au contraire. Nous créons les conditions qui permettront de générer de nouveaux sentiments. L’enfant arrivera beaucoup mieux à comprendre, contrôler, affiner ses sentiments s’il peut raisonner et utiliser ses capacités cognitives de façon optimale. Les détracteurs de votre méthode soutiennent que l’investissement en argent, en temps et en personnel par enfant est trop élevé… Les résultats obtenus ne sont directement mesurables ni par le coût ni par le nombre d’heures passées auprès de l’enfant, ni par le nombre de professionnels impliqués. Si vous faites d’un enfant qui au départ, ne peut pas communiquer un être capable de s’intégrer dans la société, comment évaluer le rendement de cet investissement ? La question du coût et des résultats est une question de valeur qui doit être discutée en tenant compte de ce qu’il adviendrait si cet investissement n’avait pas été fait. Quel est le coût pour la société de la prise en charge pendant toute sa vie d’un individu pour lequel rien n’aurait été fait ? Nous ne pouvons pas offrir nos services directement à de grandes masses de population. Ce que nous voulons, c’est développer et répandre nos propres modèles de traitement, assez convaincants pour être réutilisés ailleurs et par d’autres professionnels. Nous avons abondamment démontré que les enfants déficients peuvent être intégrés

dans les écoles. Notre travail sur la réhabilitation cognitive des personnes atteintes au cerveau est à l’origine de tout un programme mené actuellement aux Etats-Unis et auquel nous sommes associés. Comment voyez-vous l’avenir de l’Institut Feuerstein ? Ce n’est pas pour moi un sujet de préoccupation. Notre méthode fait ses preuves. Son efficacité est maintenant reconnue dans le monde entier, La théorie de la modifiabilité cognitive a permis d’agir sur une population qui était abandonnée ou négligée par la médecine et la société. L’équipe actuellement en place est formée de mon fils, vice- président de l’ICELP, et de professionnels éminents, dont les compétences sont reconnues internationalement. Ils sont tous parfaitement aptes à poursuivre sans moi tous nos travaux, aussi bien dans l’application que dans la recherche. Et j’ai aussi toute confiance en cette équipe et en mon fils Raphaël pour maintenir l’esprit qui est au cœur de notre mission. Source : www.javance.org/feuerstein.htm Repris par : http://danilette.over-blog.com/


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Interview : Esther DOUIEB

Les TICE : Une chance pour la pédagogie ? Les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education font partie intégrante de notre vie. Ils entrent aussi désormais dans le monde de la pédagogie mais n’ont-ils que des effets positifs ? Nous avons interrogé Mme Douieb, directrice de l’ORT Marseille, placée en tête du classement du FSJU pour les écoles utilisatrices des TIC à Marseille. Quels sont les équipements de l’ORT en matière de nouvelles TICE ? L’ORT a toujours été précurseur en la matière en anticipant les demandes de l’éducation nationale sur l’introduction du numérique à l’école. Mme Esther Douieb 300 ordinateurs disposant d’un accès haut débit, en réseau, sont gérés par un administrateur réseau employé à plein temps. Un laboratoire de langues permet d’améliorer le niveau oral des élèves. Chaque élève dispose d’un micro-ordinateur et toutes les classes sont équipées d’un tableau blanc interactif (TBI) grâce auquel l’enseignant peut projeter des vidéos.

ces batteries d’exercices, l'élève se retrouve dans des simulations de situations mathématiques. Au niveau des BTS, les « sérious game » mettent les étudiants dans des situations commerciales proches de la réalité où ils ont un pouvoir de décision. Tous les établissements ORT ont obtenu une certification Microsoft (labellisation), ce qui signifie qu’ils sont reconnus innovants et ont accès à tous les projets Microsoft (Mentor Microsoft). L’ORT est en partenariat avec Gercop, une société qui crée des logiciels destinés à la gestion des professions immobilières. Nos élèves bénéficient gratuitement d'une formation à ces

Quels sont les avantages de ces équipements multimédia sur les apprentissages ? Les TICE permettent une interactivité favorable à une plus grande implication de l’élève. Le « e-learning » optimise la pédagogie via internet. Nous préparons nos élèves de seconde et de BTS au TOEIC, test de mesure du niveau d’anglais des Affaires. Ainsi, nos étudiants améliorent leurs résultats scolaires et ceux de BTS acquièrent un «plus» pour leur CV. Nous avons également des projets européens, tel que le projet EAST (Environnements d’apprentissage scientifique et technique) qui ambitionne de redonner de l'intérêt aux jeunes pour les sciences et de revaloriser l'enseignement professionnel et technologique, grâce à un dispositif éducatif innovant. D'autre part, nous avons formé nos professeurs de maths et de physique à des logiciels d'apprentissage en autonomie (Algobox, Géogébra) Dans

logiciels professionnels (IMMOSOFT et IMMOFACILE) et ils sont donc directement opérationnels dans les agences, après leur diplôme. L’ORT est très en avance sur les préconisations de l'Education Nationale qui visent à rattraper le retard de la France sur les autres pays européens. Or, faire entrer l'école dans l'ère du numérique est, au-delà de l'impératif pédagogique, un véritable projet de société. A ce titre, nous avons créé l'ENT (espace numérique de travail), une plate-forme qui permet à la fois la saisie des notes, absences-retards et emplois du temps. Tous les parents disposent d'un code d'accès personnel qui leur permet

de communiquer avec l'école et de consulter le dossier de leur enfant jour après jour via un cahier de textes numérique. L'ORT suit bien entendu le programme de l'éducation nationale, concernant le B2i pour les 3èmes. Comment faites-vous pour gérer les risques liés à une mauvaise utilisation d'internet ? Nous nous devons d'assurer protection et sécurité à nos élèves dans le cadre de l'utilisation d'internet. Pour les mineurs notamment, il s'agit d'éviter les contenus choquants ou inappropriés. A l'école, nous avons associé au règlement intérieur une charte d'usage du numérique avec les droits et devoirs des élèves, signée à la fois par les parents et les élèves. Nous disposons aussi de dispositifs de filtrage et de vérification des sites consultés ; par ailleurs, le professeur peut, à tout moment « prendre la main » sur l'ordinateur d'un élève pour s'assurer de son travail. Nos enseignants sont formés à l'usage du TBI et aux logiciels de filtrage. Dans le cadre de l'école, nous avons donc endigué les risques liés à internet. Toutefois, toute autonomie comporte des dangers. A la maison, ce sont les parents qui doivent contrôler ce que font leurs enfants sur internet. De plus, internet peut entraîner une certaine paresse intellectuelle. La simple collecte d’informations ne peut se passer d’une vraie appropriation et d’un travail personnel approfondi. Internet est un outil merveilleux en tant que support de réflexion mais, encore faut-il savoir l’utiliser intelligemment et conserver le goût et la curiosité d'apprendre !


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Les + de l’ORT

Nos valeurs

Bourses d’Etat de l’Education Nationale

Qualité pédagogique Identité juive

Bourses ORT

Innovation

Restaurant scolaire cacher Beth-Din

Le vivre ensemble

Respect du calendrier Hébraïque

Une éducation pour la vie

Notre vision : « Nous sommes fiers de la réussite de nos élèves » rentrée

2015

R - LUNETIE! N IE IC T P s rte BTS O ns ouve riptio

Pré-insc

3 ème DP6


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Interview - Rav Mellul et Mr Mahinc

Propos recueillis par Sandrine A.Sroussi

Enfin, un avenir professionnel en accord avec les contraintes du judaïsme Rabbin de la synagogue Bar Yohai dans le 5ème arrt, M. Mellul est aussi professeur de kodech à Yavné depuis 1989, titulaire d’un CAPEJ, formateur de professionnels et doctorant en sciences de l’éducation. Avec la collaboration de M. Nicolas Mahinc, professeur de Français et de philosophie à l’ORT, et de la directrice de l’école PIGIER, Mme Cardelli, il vient de mettre en place un cursus spécialisé pour ceux qui souhaitent respecter le calendrier juif. Nous leur avons demandé plus d’explications sur ces formations uniques en France, qui devraient ouvrir leurs portes dès la rentrée prochaine à Marseille. M. Mellul, M. Mahinc, quelle est l’origine de ce projet ? M. Mellul : Ma femme a fondé une crèche juive ORIA et elle a très vite été confrontée au problème d’un personnel, souvent non diplômé, faute de pouvoir suivre un cursus classique tout en respectant le chabat, la cacherout et les fêtes juives. Avec Nicolas Mahinc, nous avons souhaité proposer à ces jeunes une possibilité de suivre des études dans le domaine de la petite enfance (CAP Petite Enfance) et celui de la préparation aux concours d’infirmiers (Prépa Concours infirmier) tout en respectant le calendrier juif.

Ce projet nous le portons depuis deux années, nous avons pris le temps de le penser, de l’élaborer afin qu’il s’inscrive dans le temps et soit une véritable réponse aux demandes et exigences de notre communauté.

N. Mahinc : En tant qu’enseignants, nous sommes souvent confrontés à des jeunes pour qui le parcours scolaire en filière générale est éprouvant, voire difficile. Or il n’existe pas dans nos écoles juives des sections proposant des filières professionnelles, en dehors de la comptabilité et du commerce. Les élèves peinent alors à terminer leur cursus et, souvent les parents culpabilisent face aux difficultés rencontrées. Ces situations d’impasse nous ont amenés avec M.Mellul à construire un projet éducatif permettant de concilier étude et dimension religieuse. L’école Pigier, avec laquelle je travaille par ailleurs, s’est imposée comme un partenaire privilégié. Nous allons mutualiser nos compétences afin d’offrir un nouveau parcours de formation aux jeunes de la communauté. Quelle est la spécificité de ces formations ? M.Mellul : Caroline Cardelli, directrice de l’Ecole Pigier a accueilli le projet très favorablement. Le CAP Petite Enfance ainsi que la Prépa Concours d’infirmier seront logés dans le très beau bâtiment de cette école renommée. Je vais m’occuper de la partie « juive » des cursus, en donnant notamment des cours de «Morale et Ethique » sous forme de « modules » universitaires à raison de 2 h par semaine pour chaque formation. Les étudiants du CAP Petite enfance tout comme ceux de la Prépa concours infirmier recevront un

enseignement quasi « philosophique » : comment concilier une éthique juive avec les problématiques relatives au métier de puéricultrice ou d’infirmier ? D’autre part, sur le plan strictement pratique, cette formation permettra aux futurs diplômés de passer sereinement leurs examens sans craindre que cela tombe un chabat ou les fêtes ! Nous les orienterons vers Nîmes qui ne propose pas de concours le chabat ou les mettrons en relation avec des entreprises susceptibles de les accueillir en stage sans souci de transgression quelconque au niveau du judaïsme. La prépa infirmier est très demandée car elle offre de réels débouchés professionnels. Ouverte à tout le Sud-Est voire à toute la France, elle est un « plus » pour la communauté et une chance unique de profiter de cette option ! Si cela fonctionne, nous pourrons ouvrir la voie à d’autres formations sur ce modèle. N. Mahinc : Concernant la partie méthodologique je compléterai ce que vient de dire M.Mellul. Ce projet nous tient particulièrement à cœur c’est pour cela que nous avons monté une équipe d’enseignants et de professionnels qualifiés pour accompagner les élèves tout au long de leur scolarité. Je suis très attaché à l’accompagnement des jeunes et je viens d’une école, l’ORT où l’humain et l’attachement au sens de notre mission est au cœur quotidien de notre travail. Je vais donc prendre un poste de responsable pédagogique au sein de l’école Pigier l’an prochain et vais être en charge du bon déroulement de l’enseignement. Nous avons mis en place tout un dispositif d’accompagnement que nous présenterons aux parents et aux élèves lors de la « Journée portes ouvertes ». Nous sommes conscients que lorsque des parents nous donnent en formation leurs enfants, ils nous donnent ce qu’ils ont de plus chers et cela engage à une vraie responsabilité.

Journée Portes Ouvertes le 29 juin 2014 – 10 h – 13 h Ecole Pigier – 17, rue Pierre Dupré, 13008 Marseille


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Education

Par Annie UZAN

Etre un parent d'élève impliqué... mais non envahissant !! Les parents d’élèves sont de plus en plus actifs dans la scolarité de leurs enfants. Cela semble positif. Or, selon les enseignants, désormais, ils jugent, suivent les progressions, critiquent les choix des enseignants en matière de sujets, de devoirs etc. Cette évolution est-elle néfaste pour le développement de l’enfant et ses repères ? 1. Vous êtes psychothérapeute spécialisée dans la relation parents-enfants mais vous avez également été psychologue scolaire pendant des années. Avez-vous constaté une évolution des comportements des parents d’élèves vis à vis des enseignants ? Autrefois, dans les années 60-70, le maître d’école avait une place primordiale. Sa fonction était très respectée (voire trop !), entraînant parfois des abus de pouvoir de l’enseignant vis-à-vis de son élève. La crainte du professeur empêchait tout épanouissement personnel. On ne pouvait pas parler de pédagogie mais plutôt de « dressage » (par crainte de la réprimande). Les parents acceptaient sans aucune critique le bilan scolaire de leur enfant. L’instituteur avait toujours raison. Aujourd’hui, les parents « jouent à la maitresse» ou se comportent en « inspecteurs des travaux finis » ! C’est un manque de confiance vis-à-vis du travail de l’enseignant qui est parfois contraint de se justifier, notamment devant

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Matin 09h30–11h30

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l’enfant qui est pris à témoin. Or, c’est une grave erreur !! La limite pédagogique doit absolument être respectée. Le partenariat école/parent/élève est nécessaire pour le bien de tous et la progression de l’élève ne peut se faire qu’à la condition du respect du rôle de chacun. Peu de parents prennent le temps de poser les choses. Ils ne s’intéressent qu’à la note et non au devenir de leur enfant qui doit en priorité intégrer de bonnes valeurs humaines, à commencer par le respect de l’adulte. Soutenir et valoriser son enfant est très important pour sa progression scolaire mais non au détriment de l’adulte quel qu’il soit. Tout jugement hâtif devant son enfant est catastrophique pour la poursuite de son éducation. 2. Cette attitude d’intrusion des parents dans l’univers scolaire est-elle bénéfique ou nuisible à l’enfant ? Tout ce qui est intrusif est par définition nuisible. Rares sont les parents qui prennent le temps d’écouter leur enfant, de laisser la place au dialogue et non aux leçons de morale qui ne servent plus à grand chose. Alors on cherche le bouc émissaire ! Les parents sont souvent démunis car l’enfant d’aujourd’hui développe un esprit critique très développé dès son plus jeune âge. L adulte doit prouver qu’il est digne de respect. En se montrant agressif envers un professeur devant son enfant, le parent lui apprend tout simplement à se retourner contre… son parent lui-même !! Les parents étant aussi des adultes, «c’est le retour de manivelle» assuré… 3. Quelle est la bonne attitude, dans l’idéal, de la famille par rapport à la scolarité de leurs enfants ? Aujourd’hui, l’enseignant doit être, à la fois, un substitut de parent, un psychologue, un éducateur, une assistante sociale, un orthophoniste... On lui demande de compenser toutes les défaillances de la société au niveau de la transmission des valeurs. Or, ce n’est pas possible. La solution serait d’installer un réel partenariat entre parents et professeurs, en prenant le temps de réfléchir, en évitant d’agripper l’enseignant à la sortie des cours, source de tensions (demander un rendez-vous est la base même du dialogue). Partir avec un esprit positif sans a priori. Faire confiance à son enfant, à son professeur et à l’établissement scolaire. Informer la direction de tout changement dans l’univers familial de son enfant avant que celui-ci ait des répercussions négatives sur sa vie scolaire. Se déplacer lors des réunions parents -professeurs même si son enfant a d’excellents résultats. N’oublions pas que l’école est un lieu de socialisation ! Alors le challenge parental est d’arriver à être des parents présents mais non envahissants. Et c’est aux adultes, parents, professeurs et toute l’équipe pédagogique de donner l’exemple. Suite à la lecture de cet article, les lecteurs de Lev Haïr ont droit à une question gratuite par mail a : annie-uzan@hotmail.fr ou au 0610711358


Éducation

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Traiter un enfant souffrant de troubles déficitaires de l'attention

Dr Michaël Aboulafia Pédo-Psychiatre Enseignant au Mahon Meir

physiques avec vos enfants, leur accorder des moments privilégiés matin, midi et soir, le soir avant le coucher et le matin au réveil. Un enfant a besoin de pratiquer une activité physique tous les jours. Il faut également supprimer de l'alimentation des enfants les colorants alimentaires, le sucre blanc, le chocolat, le café, la "Junk Food". Autre impératif: veiller à renforcer son statut social, lui parler, lui donner la possibilité de s'exprimer, lui permettre de se fâcher, de pleurer, d'avoir peur, et établir ensuite avec lui une communication affective à son rythme. Ces troubles de l'attention relèvent parfois principalement des domaines de la conscience sensorielle et de la canalisation des émotions et il nous faut par conséquent renforcer le monde sensoriel de l'enfant par le biais de contacts physiques. Il se peut parfois que nous ne comprenions pas pourquoi un enfant souffre d'un manque de concentration. Il est recommandé, dans ce cas, de consulter un spécialiste…

Au moins 10% des enfants en Israël souffrent de troubles de concentration. Aux États-Unis 20%. La question principale qui se pose est : pourquoi pas 100%?... Il n'y a pas de troubles de l'attention et de la concentration mais seulement des enfants qui ont des difficultés à se concentrer et nous ne devons pas transformer ces symptômes en une maladie spécifique… Un enfant a du mal à se concentrer parce qu'il souffre d'anxiété sociale, parce qu'il est timide, parce qu'on ne lui a pas mis de limites, parce qu'il est dépressif, parce qu'il a des difficultés à s'adapter à une nouvelle réalité, parce qu'il ne dort pas bien la nuit, parce qu'il est rêveur, parce que c’est un artiste, parce que ses parents se disputent, parce qu'il a subi une expérience traumatisante, parce qu'il a été victime d'abus sexuels, parce qu'il consomme des colorants alimentaires tous les jours, parce qu'il navigue sur Internet ou se trouve devant n'importe quel écran deux heures par jour, parce qu'il manque de motivation pour les études, parce qu'il est affecté de difficultés d'apprentissage, parce qu'il est nouvel immigrant ou pour bien d'autres raisons encore. Le traitement porte généralement sur les raisons du problème mais pas sur ses manifestations. On ne s'occupe des manifestations que lorsque celles-ci s'avèrent insupportables pour les proches ou l'enfant concerné. Quelques conseils importants le cas échéant, avant d'avoir recours au spécialiste: multiplier les contacts

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Politique - Interview exclusive

Naftali Benett À l’occasion de «Yom Yeroushalayim», Naftali Benett ministre de l’Économie, ministre des Services religieux, ministre de Jérusalem et des Relations avec la Diaspora, a répondu aux questions de LPH.

Le Plus Hebdo: Monsieur le ministre, en quoi consiste le rôle du ministère aux Affaires de Jérusalem? Naftali Benett: Notre tâche est le renforcement de notre souveraineté sur tout Jérusalem et de son statut de capitale indivisible d’Israël et du peuple juif. Si cette souveraineté est entrée dans la loi, l’État doit encore imposer sa présence sur certains quartiers, notamment dans les parties libérées en 1967, telles que la Vieille Ville, la Ville de David ou le Mont des Oliviers.

LPH: Comment expliquez-vous la situation qui prévaut sur le «Har Habayit» en ce qui concerne les Juifs? NB: La situation du «Har Habayit» est un cas à part. C’est une question extrêmement sensible sur le plan politique et qui concerne directement le Premier ministre. La situation qui prévaut actuellement est inacceptable, car il n’y a paradoxalement pas de liberté religieuse pour nous Juifs. Là-aussi il faut agir avec intelligence mais avec un cap bien précis, sans entrer dans les détails.

Les soldats de Tsahal sont nos enfants, nos frères, nos défenseurs. Il faut comprendre ce qu’ils vivent et se ranger résolument de leur côté

LPH: En tant que ministre de tutelle sur Jérusalem, êtes-vous partie prenante sur la question du Tombeau de David et du Vatican? NB: Oui, mais je précise qu’il n’y a pas pour l’instant de modification du «statu quo». Nous avons demandé des précisions et suivons le dossier de près.

LPH: Quelles initiatives ou lois importantes avez-vous déjà fait avancer dans le cadre de ce ministère? NB: Ce n’est pas une question de lois mais d’actes sur le terrain. Nous initions toute une liste de projets sur le plan de l’emploi, de la construction et de l’urbanisme afin de renforcer notre souveraineté. Je préfère ne pas entrer dans les détails, mais les progrès sont quotidiens. LPH: Avez-vous les coudées franches ou tout dépend-t-il du Premier ministre? NB: Oui, je dispose d’une marge de manœuvre assez importante, mais sur cette question particulièrement il faut agir avec finesse, intelligence et détermination.

LPH: Avraham vous avait parlé de «Yom Yeroushalaïm» comme journée fériée, au même titre que Yom Haatsmaout. Cela se fera-t-il un jour? NB: Oui, c’est une idée qui fait son chemin et cette fête est incluse dans le programme qui entend rajouter un certain nombre de jours dans l’année comme étant fériés. LPH: Vous êtes aussi ministre en charge des relations avec la Diaspora, qui se concentre sur le renforcement de l’identité juive dans les communautés à l’étranger, donc en France aussi. Pouvez-vous citer quelques initiatives? Ya-t-il déjà des résultats? NB: Nous sommes passé à la vitesse supérieure dans toutes les communautés du monde pour freiner l’assimilation et renforcer les liens avec Israël. Autrefois Israël voyait la Diaspora surtout comme un «porte-monnaie» mais aujourd’hui nous œuvrons pour aug-

menter le potentiel d’alyah à travers le renforcement de l’ivrit et de l’identité juive. Le cas de la France est particulier de par la situation qui y règne. Le gouvernement agit en surface mais aussi en coulisses pour construire un vaste plan en faveur des Juifs de France. Les choses commencent à bouger mais pas encore assez vite à notre goût. LPH: Question de politique étrangère: après l’échec des négociations – que vous aviez prévu - quelles sont les mesures à prendre à court et moyen terme? NB: Premièrement, il faut rester optimiste et ne pas céder à la panique. Le peuple juif existe depuis 4000 ans et il est éternel, avec ou sans Abou Mazen! Deuxièmement, il faut radicalement changer de mode opératoire et passer du stade réactif et défensif au stade des initiatives. Et comme les Arabes palestiniens ont entamé des procédures unilatérales nous devons en faire de même: concrètement et dans une première étape, étendre la souveraineté israélienne sur les zones juives en Judée-Samarie et accorder une autonomie large aux Arabes dans les zones restantes. LPH: Avez-vous une majorité pour cela? NB: Les idées commencent à faire leur chemin. Plusieurs ténors du Likoud ont manifesté leur soutien à cette idée: Yariv Lévin, Guilad Erdan, Israël Katz et Yuli Edelstein pour ne citer qu’eux. Nous sommes patients mais la direction est claire. Ce pays est à nous. LPH: Que pensez-vous de l’attaque dont vous avez été l’objet par Martin Indyck qui vous accuse d’avoir «saboté» les négociations. Allez-vous réagir? NB: Nos Sages nous enseignent qu’il ne faut pas s’acharner sur une personne en détresse. Il y a un groupe


Par Shraga Blum

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Je souhaite que Jérusalem retrouve le faste qu’elle avait à l’époque des Rois David et Salomon. Un peu comme dans les prophéties, le monde afflue vers Israël, la «startup nation» pour voir comment un si petit pays, de surcroît menacé, est en même temps aussi innovant en hightech, médecine, agriculture, communications, énergies alternatives, utilisation de l’eau etc… Il ne faut pas se formaliser des menaces de boycott ni des prévisions alarmistes de la gauche, il faut aller de l’avant! de personnes qui depuis des années ont créé une véritable «industrie de la paix» avec d’innombrables initiatives. Et peu importe si les faits leur ont toujours donné tort, ils continuent à vivre dans leurs illusions. Seulement la semaine dernière un sondage sur l’antisémitisme dans le monde a indiqué que le plus fort taux de haine des juifs au monde était à Gaza et en Judée-Samarie. Je comprends la frustration de tous ces acteurs internationaux – ou locaux - mais cela ne m’émeut pas plus que cela. Ce qui m’importe c’est que nous continuions à bâtir notre pays. LPH: En tant que soldat et officier comment pensez-vous que l’on puisse changer la situation des militaires face aux manifestants arabes et à leurs provocations? NB: Les soldats de Tsahal sont nos enfants, nos frères, nos défenseurs. Il faut comprendre ce qu’ils vivent et se ranger résolument de leur côté, au-delà des images qui ne reflètent qu’une partie de la réalité. J’aurais réagi exactement comme David Hanah’laoui si j’avais été à sa place. Mais je fais confiance à Tsahal pour prendre les mesures qui s’imposent et soutenir nos soldats.

LPH: Comment se fait-il qu’Israël soit si silencieux alors que l’accord entre l’Iran et les Occidentaux est en train de prendre forme? Tactique ou résignation? NB: Nous agissons sur le plan diplomatique auprès de nombreux acteurs. Mais je répète ce que dit le Premier ministre: Israël fera tout pour empêcher l’Iran non seulement de fabriquer la bombe mais aussi d’avoir la capacité de le faire.

LPH: Que souhaitez-vous pour Jérusalem cette année? NB: Qu’elle retrouve le faste qu’elle avait à l’époque des Rois David et Salomon. C’est une ville merveilleuse qui se reconstruit à une vitesse impressionnante. Mais elle ne restera une Ville de Paix que dans son Unité sous souveraineté juive et nous ne permettrons pas qu’elle soit une nouvelle fois divisée.

LPH: En tant que ministre de l’Économie, quelles sont vos priorités? NB: Sur le plan intérieur c’est l’augmentation des salaires et la baisse des prix à la consommation, notamment dans l’alimentation et le logement. Sur le plan extérieur, et c’est une véritable révolution, c’est l’essor impressionnant de nos échanges avec la Chine, l’Inde et l’Amérique du sud. Nous avons augmenté nos représentations économiques dans ces régions au détriment de l’Europe occidentale. C’est crucial sur le plan économique mais aussi sur les plans politique et stratégique.

LPH: Un message à l’attention des lecteurs de LPH, les francophones d’Israël, de plus en plus nombreux… et pour les juifs de France qui nous lisent…? NB: Les Israéliens aiment énormément les Olim de France car c’est une communauté d’une très grande qualité, motivée, dotée d’une immense foi et d’un amour d’Israël très fort. Et je dis à ceux qui sont encore en France: nous avons besoin de vous ici et vous ouvrons grands nos bras. L’économie israélienne saura vous accueillir et s’enrichira de votre présence. Nous ferons tout pour vous aider. Naftali Benett vous adore!

LPH: Le monde s’intéresse beaucoup à ce qui se passe en Israël… NB: Ce qui se passe est indescriptible.


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L'Air du temps

Francophones, engageons-nous!

Dan Illouz Avocat

Avec un nombre croissant de francophones s’installant en Israël, on pourrait s’attendre à ce que l’influence politique de cette communauté s’accroisse également. Mais force est de constater que c’est bien le contraire qui se produit. Le dernier rapport du Contrôleur de l’État d’Israël a souligné le fait qu’Israël investit beaucoup plus dans l’Alyah anglophone, bien qu’elle soit moins importante. Pourquoi le cas des francophones est-il alors si différent ? Il est de notre devoir de repenser de façon stratégique à la meilleure manière d’améliorer notre influence politique. Deux principales stratégies peuvent être analysées.

La bonne approche.

La première stratégie suggère la création d’institutions politiques séparées pour s’occuper des besoins de la communauté francophone : trouver des députés qui « représenteront » les francophones, ou bien de créer un nouveau parti politique. Bien que cela semble être une bonne solution, c’est en fait une mauvaise idée. Sommes-nous montés en Israël pour nous séparer du reste du pays ? La communauté francophone n’a pas besoin d’institutions personnalisées. Elle a besoin d’aide, afin d’intégrer les institutions déjà existantes. Nous sommes avant tout des Israéliens, et nos centres d’intérêts sont les mêmes que ceux de nos compatriotes : l’économie, la diplomatie, la terre d’Israël, etc. Ensuite, il est vrai que nous avons un particularisme, qui est celui d’être francophones, qui nécessite des besoins spécifiques. En conséquence, d’un côté, nous séparer des autres Israéliens ne nous est pas naturel, et de l’autre côté, soutenir un député seulement parce qu’il œuvre pour la communauté francophone n’est pas dans notre intérêt en tant qu’Israéliens.

La bonne approche n’est donc pas de créer un nouveau parti politique, ou bien d’ignorer les besoins de la communauté. La bonne approche consiste à intégrer les institutions et partis politiques déjà existants. Imaginez un seul instant des francophones très actifs dans les partis politiques : dans Merets ou Shass, dans le parti travailliste, le Likoud ou le Bayit Hayehoudi, chacun en fonction de ses convictions personnelles. Eh bien, la voix des francophones serait alors bien entendue ! Pour pouvoir rendre forte la voix francophone, il faut intégrer les structures déjà présentes. De cette manière, nous ne nous séparons pas de la société, mais au contraire, nous l’enrichissons et nous veillons aux sujets importants pour les francophones comme celui de l’intégration réussie.

Bien que nous ne voulions pas nous mettre à l’écart, une aide spécialisée à l’intégration ne peut que nous aider à mieux nous intégrer à long terme.

La deuxième stratégie suggère de faire abstraction des besoins de la communauté francophone. Après tout, ne venons-nous pas de dire que nous n’avions pas fait l’Alyah dans le but de nous exclure nous-mêmes de la communauté israélienne ? Pourquoi parler des besoins spécifiques de la communauté au lieu de parler des besoins du Am Israël tout entier ? Eh bien, la raison est simple : parce que ces besoins existent. Très souvent, les Olim de pays francophones ont besoin d’aide. Bien que nous ne voulions pas nous mettre à l’écart, une aide spécialisée à l’intégration ne peut que nous aider à mieux nous intégrer à long terme. A fortiori car l’Alyah est d’intérêt national et que aider les Olim, c’est aider le pays tout entier.

Arrêtons donc de nous plaindre et entrons dans l’arène !

Ce qui est formidable avec la démocratie, c’est que simplement en y participant, on peut l’influencer. Trop souvent, nous nous plaignons de notre manque d’influence. Facilement, nous pointons du doigt les « autorités » qui ignorent nos besoins. Mais d’un autre côté, plusieurs d’entre nous ne prennent pas du tout part à la vie politique. Souvent, ceux qui se plaignent ne sont pas membres de partis et certains ne vont même pas voter. Les plaintes sont nécessaires et requises face aux injustices. C’est un droit, et même un devoir de se plaindre. Mais quand c’est la seule chose que nous faisons, et que nous n’essayons pas par ailleurs de faire avancer les choses, alors rien ne changera. Si demain nous voulons vraiment donner à la communauté francophone la place qui lui est due, à nous de nous investir et de participer à la vie politique israélienne.


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Beth Habad MARSEILLE 9éme: 13, Bd du Redon – Bât. G 13009 Marseille


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un programme pas comme les autres…

Les arbres dont les racines ne sont pas assez profondément enterrées dans le sol, risquent de se déraciner à la moindre bourrasque, c’est bien connu. Il en est de même pour les Olim. Faire son Alyah demande une bonne connaissance du « terrain ». Il faut se familiariser avec la langue, la culture, les différents us et coutumes du monde professionnel aussi bien que social.

Avraham et ses amis durant la Ahchara

Avraham en 1982

SHORASHIM est un programme du Bne Akiva. Cette Achara (préparation),destinée plus spécialement aux francophones, ne doit pas son nom au hasard. Ce programme agréé par Masa permet aux jeunes de passer une année d’intégration en Israël après le bac. Leurs valises posées, leurs racines commençant à s’enfoncer dans la Terre d’Israël, ces jeunes peuvent mieux observer et considérer leurs options avant d’opter pour des choix qui auront une incidence sur leur vie entière. Car un jeune de 17/18 ans venant de France n’a quasiment rien en commun avec un jeune israélien du même âge . La maturité est différente tout autant que l’expérience vécue. Tandis que le cursus français ne laisse que peu de place à l’originalité voire la spontanéité, les jeunes israéliens eux, n’hésitent guère à explorer, faire des breaks, tenter de nouvelles aventures et emprunter de nouvelles voies. L’armée y est pour beaucoup. Certains choisissent de la faire sans tarder et de ne reprendre que des années plus tard leurs études. D’autres préfèrent aller tout de suite à l’université, retardant ainsi leur service militaire. Tout ce petit monde se mélange, en uniforme ou sur les bancs d’une classe, tous âges

confondus, marié(e)s, célibataires, père de famille ou femme enceinte. De nombreux Israéliens choisissent eux aussi de faire une année de « préparation » après leur bac, afin de mieux se connaitre et se préparer à leur vie future. Rien ne choque et rien ne presse. C’est là la toute première différence entre les deux pays. L’emploi du temps de SHORASHIM s’équilibre entre l’étude et les expériences du nouveau quotidien de ces jeunes garçons et filles fraîchement débarqués de leurs horizons familiers. L’Oulpan (l’enseignements de l’hébreu) occupe une place importante aussi bien que la préparation aux examens psychométriques, nécessaires pour tout jeune en Israël désirant faire des études supérieures. Les premiers mois de l’année se passent au Kibboutz. C’est ainsi que fut créé le pays, c’est ainsi que le Juif s’épanouit, grâce au lien qu’il tisse avec la Terre d’Israël. Les valeurs du Kibboutz séduisent des familles aussi bien que des jeunes du monde entier. Apprendre à donner avant d’exiger de recevoir prépare la transition du monde de l’adolescence à celui de l’adulte. L’étude est importante. Il est en effet bon de se rappeler la raison de notre présence en Terre d’Israël. L’étude renforce et permet au « tronc » de notre arbre, pour reprendre l’analogie de SHORASHIM, de pousser bien droit et de donner ainsi de meilleurs fruits. D’autres atouts sont donnés aux jeunes pour optimiser leur intégration aussi bien que leur épanouissement personnel. Des cours d’anglais, de Krav Maga, du volontariat, des cours de 1er secours, des séminaires d’informations, tout a été pensé, soupesé et programmé. A la fin de son année passée avec SHORASHIM, un jeune est censé mieux se connaitre, avoir pris suffisamment confiance en lui pour continuer son parcours dans son nouveau pays. Quelque soit la voie qu’il aura choisie, il n’y sera plus stigmatisé comme le « jeune français ». Il pourra choisir ses amis et non les subir, car il sera capable de communiquer. Il pourra choisir ses options en fonction de ses réelles capacités et non pas en fonction de ce que l’on attendait de lui. Un grand nombre de francophones s’est particulièrement bien adapté au pays. Ils sont devenus israéliens tout en maintenant pour certains d’entre eux, leur francophonie. Ils ont ainsi su exploité l’avantage de celle-ci, l’utilisant comme un « plus » dans leur carrière » et non comme une entrave à leur succès. C’est le cas d’Avraham Azoulay, célèbre dans le pays, tant dans le monde israélien que dans le monde francophone. Directeur d’un hebdomadaire en français « Le Plus Hebdo », il n’est pas rare de le trouver invité à prendre la parole dans des débats d’actualité ou des colloques de réflexion sur des faits de société. Ce toulousain, père de 3 enfants est arrivé lui aussi tout jeune en Israël. La Achara lui a permis de bien réussir son intégration. Il raconte : « Le Bne Akiva a bercé toute ma jeunesse. Venir en Israël était tout simplement la continuation logique. Il faut noter qu’au sein de la Achara, plus de la moitié n’avait jamais fréquenté un mouvement de jeunesse. Mais le fait d’être encadré, conseillé a permis


Avraham avec Nir Barkat, maire de Jérusalem 2012

à chacun de contribuer, d’enrichir le groupe, d’y apporter sa propre vision. Vivre au quotidien la réalité israélienne tout en étant encore dans le monde francophone m’a véritablement mis le pied à l’étrier. La maîtrise de l’hébreu est fondamentale. On a tendance à ne pas prendre ces cours très au sérieux quand on a 18 ans. Pourtant, c’est ce qui va influer sur le cours de notre vie, quels jobs aurons-nous à l’armée, comment serons-nous perçus lors d’interviews professionnelles... Le fait d’être dans un Kibboutz et de côtoyer des « vraies familles israéliennes » permet d’appliquer immédiatement la théorie. Cela nous encourage et nous pousse davantage à parler et donc à vouloir étudier pour approfondir notre vocabulaire. » Avraham se rappelle avec émotion les liens d’amitié noués à cette époque : « Nous avons vécu des moments intenses ensemble. Nous nous invitons encore à ce jour aux fêtes de famille, gardons le contact au fil des ans. Chacun en fait est devenu plus israélien que français même si nous nous parlons toujours avec plaisir en français! Nous avons vraiment « planté nos racines « en Israël. Nous nous sommes tous parfaitement intégrés, certains ont épousés des israéliens /nes et seul leur goût pour les croissants traduit leurs origines ! »

Et si c’était à refaire ? Avraham n’hésite pas : « Sans aucun doute ! Cette année m’a permis de grandir, le travail au Kibboutz était dur, évidemment, ça me changeait du lycée ! Mais je n’en ai gardé que de magnifiques souvenirs. Jamais je n’aurais pu vivre une telle expérience. Celle-ci a façonné l’homme que je suis en fait véritablement devenu aujourd’hui. » Pour plus de renseignements sur le programme SHORASHIM - Yoram ou Sara 01 77 38 16 79


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Spécial Immobilier en Israel

Par Isabelle Azéroual

Trois questions à Yossi Hadad Responsable des quartiers francophones en construction à yavneel, rencontre sur le terrain D’ici deux mois, juste après les fêtes de Chavouot, les premières familles francophones devraient aménager dans leurs nouvelles maisons situées au pied des collines verdoyantes de Galilée. Pour l’heure, les travaux battent leur plein, les négociations aussi. Meilleure qualité au meilleur prix, rien n’est laissé au hasard par cet homme d’affaires rigoureux, habitué à naviguer entre de redoutables constructeurs israéliens et des clients francophones exigeants par nature. Ici, chaque jour semble un combat, et si l’on en sort vainqueur, c’est parce que le regard bienveillant du Rabbi qui scrute le bureau y est certainement pour beaucoup. Tour d’horizon d’un projet francophone ambitieux au sein d’une paisible moshava… 1/ Pourquoi avoir choisi Yavneel, ce petit village d’environ 4000 habitants, situé au cœur de la Galilée pour réaliser ce grand projet francophone ? Parlez-nous de ses atouts ? C’est tout d’abord un véritable havre de paix ! Avec une population qui correspond bien à l’ouverture d’esprit des juifs français, ici des hommes et des femmes de différents degrés de pratique religieuse vivent côte à côte : La communauté Loubavitch, les Breslev, les religieux sionistes, les traditionnalistes, les laïcs…Vous trouverez de tout à Yavneel où le mot d’ordre est le respect de l’autre. Géographiquement, Yavneel se situe au cœur de notre verte et paisible Galilée, à dix minutes seulement de Tibériade, et 35 minutes de Tsfat. D’Avril à Novembre, le climat est chaud, de sorte que les bains dans les eaux douces de la Kinneret et du Jourdain, à quelques kilomètres, sont un grand bonheur. C’est également une région en plein développement, accessible pour des familles modestes ou de jeunes couples. On peut enfin avoir sa maison en Israël à un prix abordable. Nous construisons de véritables villas de 4 pièces, 90 M2, sur un terrain de 435 M2, avec piscine, à des tarifs défiant toute concurrence. 2/ Yavneel bientôt classé village d’intégration prioritaire pour les Olim de France est-ce possible ? Le maire Rony Cohen semble très actif à ce sujet et vous accompagne dans de nombreux déplacements à l’étranger… En effet, le maire s’investit beaucoup à nos côtés et soutient l’effort d’intégration de tous les Olim de France ou d’ailleurs –de nombreux anglophones résident ici. Actuellement, la municipalité prépare un package d’avantages destinés aux futurs olim s’installant à Yavneel : Réductions importantes sur les frais de scolarité, de transports, d’abonnements sportifs et culturels, exemption puis réduction de l’Arnona les premières années (la taxe locale obligatoire pour locataires et propriétaires), réduction de 13% de l’impôt sur le revenu. Pour devenir une ville d’intégration à part entière et bénéficier par exemple d’un Oulpan sur place, il faut compter 100 familles d’olim. A ce rythme, nous espérons y arriver prochainement. D’ores et déjà, des jeunes filles francophones volontaires effectuant leur service national proposent gracieusement de l’aide aux devoirs pour les

enfants afin de mieux les accompagner dans leur premiers pas au sein du système scolaire israélien. Là encore, différentes tendances et choix éducatifs sont possibles sur place ou avec car de ramassage scolaire. 3/ Quelles sont les avancées concrètes sur le terrain ? Combien de familles ont déjà acquis un terrain ou une maison pour y couler des jours heureux ? D’où viennentelles et quelles sont leurs principales motivations ? Actuellement, 80 familles sont parties prenantes du projet, déjà propriétaires d’un terrain agricole ou constructible, ou d’une maison en cours de construction. Il s’agit de francophones vivant déjà en Israël, ou de familles juives de France, notamment de Marseille, Paris, Lyon. Parmi elles, une trentaine envisage de s’installer à Yavneel d’ici maximum deux ans. D’autres ont choisi d’investir pour leurs enfants, poussées par le besoin d’assurer leur sécurité, face à un climat de plus en plus difficile pour les juifs en France. Ces familles ne sont pas forcément pressées de venir mais tiennent à avoir leur «refuge» pour les générations à venir. Elles se tournent alors vers l’acquisition de terrains agricoles, qui deviendront constructibles dans dix ans ou plus. Enfin, nous venons d’obtenir le permis de construire, au cœur du lotissement, pour un large centre communautaire francophone Habad, le 770, bien évidemment ouvert à tous ! Ainsi, à Yavneel, avoir son bout de terre, une terre qui nous est si chère à tous, est un rêve qui devient jour après jour réalité… Propos recueillis par Isabelle Azeroual Pour tous renseignement complémentaire concernant l’acquisition d’un terrain agricole, d’un terrain constructible ou d’une maison clés en main, contactez le bureau au 04 62 55 770 et 058 5 580 770 En France : 01 77 47 92 88 email : yavneelisrael@gmail.com Pour en savoir plus sur la vie à Yavneel, loisirs, emploi, éducation, consulter le blog de Yavneel infos : http://yavneel.blogspot.co.il



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Publi-Reportage

Avi Hassin, architecte

« Chic et style » Les juifs de France font leur alya L’alya de milliers de juifs de France apporte une richesse culturelle prodigieuse et unique. Outre le fait d’émigrer d’un pays fortuné de l’Europe occidentale et d’être excessivement attachés au style de vie français avec tout son chic, ces juifs amènent également un style de vie particulièrement fidèle et amoureux de la culture juive dans son ensemble et de celle de leur famille d’origine en particulier. La grande majorité des juifs de France sont issus de Nord-Africains arrivés dans ce pays au début de la seconde moitié du dernier siècle. La société israélienne parlant l’hébreu et sa culture étant, « par défaut », essentiellement anglo-saxonne et anglophone, ces émigrés bienvenus se retrouvent confrontés à d’importantes difficultés de communication, étant donné que rares sont les israéliens maîtrisant le français. Les nombreuses familles d’émigrés ont naturellement besoin de professionnels dans les domaines de la maçonnerie et des rénovations, de la menuiserie et du design, ainsi que dans tout ce qui relève de la construction et de la préparation de leur nouvelle maison en Israël. Les problèmes linguistiques, tels que décrits ci-dessus, limitent énormément les Français, leur rendant difficile l’utilisation des sources d’information concernant les professionnels et fournisseurs compétents et fiables. Il arrive souvent que de nouveaux immigrés tombent entre les mains d’amateurs, dans le meilleur des cas, ou pire encore, de charlatans. Et tout cela uniquement parce qu’ils doivent avoir recours aux services de divers agents. Il s’agit aussi parfois de simples erreurs et d’une mauvaise compréhension de la nature de l’accord. En ma qualité d’architecte, de propriétaire d’ateliers et de patron d’ouvriers spécialisés dans le bois (menuiserie), le métal (forge) et le verre, deux jeunes familles de olim sont venues me trouver quelques mois avant Pessa’h. Elles avaient fait construire leur maison dans l’une des banlieues résidentielles de Tel-Aviv et me présentaient une requête particulière. Hormis le fait d’avoir commandé du mobilier, elles désiraient façonner et créer pour leurs maisons un meuble spécial avec la forme de la lettre hébraïque hé et dessus un lavabo pour se laver les mains avec un robinet et un pot pour l’ablution. Ce meuble atteignait 240 cm. Au-dessus, étaient gravées les bénédictions acher yatsar et al netilat yadaïm, illuminées par un éclairage perçant à travers du verre opaque qui façonnait en fait les lettres des bénédictions selon le style

de l’écriture de la Torah connue sous le nom professionnel hébraïque de ktav sta»m. Je fus assez surpris par cette requête exceptionnelle ; en effet, je suis habitué à des demandes de ce genre pour des synagogues, mais pas pour un salon ou des chambres d’enfants (l’une des familles souhaitait aussi mettre la prière que l’on récite avant le coucher dans les chambres des enfants). Comme je l’ai dit, j’étais étonné, d’autant plus qu’il ne s’agissait pas de familles orthodoxes. Quelques minutes plus tard, j’avais compris. Il s’agissait en fait d’une famille juive séfarade à l’esprit affranchi, dénuée de manières et d’idées préconçues. Alors je me suis dit : pourquoi pas ? À condition que le tout s’effectue suivant toutes les règles de l’art, avec un « petit plus » dont le style et la qualité permettront au meuble de bien vieillir et s’améliorer avec le temps. Nous avons là affaire à une nouvelle vague. Un design hébreu authentique avec un esprit nouveau du retour à Sion et de la délivrance, accompagné d’une senteur et d’un chic français. Et c’est exactement ce qui se passa : les meubles furent installés dans les logements des personnes qui les avaient commandés (voir photos cijointes), dans toute leur splendeur… Cette alya… Les descendants de la « sainte engeance » des juifs d’Afrique du nord, amènent un souffle fascinant et nous donnent à nous, les Israéliens de longue date, une leçon importante en tout ce qui concerne les biens spirituels des juifs et leur absorption dans un style de vie débordant de plaisir, de chic et d’amour. Pour prendre contact avec l’architecte, M. Avi Hassin, veuillez téléphoner à Meirav - société « Messoubin ». Téléphone : +972-54-77 38 444. Traduit par Arielle Kouchnir


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Coaching et Judaïsme

Question de principe ! « Deux navires de guerre manœuvraient par gros temps, depuis plusieurs jours. Un officier prit son tour de garde sur le vaisseau-amiral, alors que la nuit tombait. Le brouillard rendait la visibilité mauvaise et le capitaine décida de rester sur le pont, pour tout surveiller. Peu après la tombée de la nuit, la vigie annonça : feu, par tribord avant ! Quelle direction prend le bâtiment ? demanda le capitaine. Il est immobile, répondit la vigie. Mauvaise nouvelle : cela signifiait que la collision était proche. Le capitaine ordonna de signaler le risque au navire et de lui demander de changer de cap à 20 degrés. S’impatientant, il prit le micro pour dire lui-même : je suis le Capitaine et je vous demande de changer de cap. Il reçut la réponse suivante : je ne suis que quartier-maître de 2e classe, mais c’est vous qui feriez mieux de changer de cap. Le capitaine, furieux, hurla : nous sommes un vaisseau-amiral de la Marine Nationale et je vous ordonne de changer de cap ! Je veux bien mais je vous recommande quand même de changer de cap, répondit le marin. Le capitaine fulminait : je vais vous traîner en cour martiale, quel est le nom de votre navire ?! Mais, je suis… un phare, indiquèrent les signaux en réponse… » Cette anecdote, racontée des centaines de fois, parfois par des personnalités éminentes, est en fait une légende urbaine – apparemment, elle n’a jamais pris place dans la réalité. Mais sa morale n’en est pas moins vraie et touche à notre Paracha. Cette petite histoire souligne la différence entre les croyances (subjectives par essence) et les principes (objectifs). Le phare ne va pas changer de cap – il est, par définition, immuable. De même, si je sors de chez moi par la fenêtre, je ne vais pas m’envoler ; si je ne fais pas de sport, je ne vais pas être en forme ; si je cours tête baissée vers un mur, je vais probablement me faire mal. D’un autre côté, les croyances sont quant à elles subjectives et modifiables. Le capitaine ferait mieux de revoir ses croyances (“mon bateau est plus important que le tien, bouge !”) au regard du principe “le phare ne va pas bouger”. Lorsque Korah demande à Moshé d’être plus démocrate

Aharon Darmon

Coaching individuel et de couple

(« tous sont des saints, et au milieu d’eux réside le Seigneur »), il veut changer en fait le principe de la hiérarchie dans Am Israël. Moshé lui répond : « demain matin, le Seigneur fera savoir qui est digne de lui… ». Mais pourquoi attendre la matinée, demande le Midrash (cité par Rashi) ? Le Midrash répond : « Hashem a placé des limites dans son monde. De même que vous ne pouvez pas changer le matin en soir, vous ne pourrez pas annuler ceci (la prêtrise des Cohanim) ». En d’autres termes : Hashem a créé un monde plein de distinctions et de hiérarchies. Dans la vie, tout n’est pas au même niveau. Il y a les soirs, les matins, les nuits, les jours, les hauts, les bas, les Cohanim et les autres, la sainteté, le profane, l’impur. Ce sont les limites et les frontières de la création - les principes fondateurs. On pourrait pénétrer ici dans un monde figé et déterministe et conclure : la réalité est inaltérable, acceptons-la car nous n’avons aucune chance de la changer. Or la Torah elle-même nous pousse à aller au-delà des limites. Par exemple : certaines personnes étaient impures pour Pessah. Au lieu de se dire : “bon, c’est raté – pas de Pessah pour nous” - ces personnes sont venues voir Moshé et ont demandé une solution qui n’existait pas (encore). Moshé demande et Hachem crée une nouvelle solution : Pessah Cheni ! Il faut donc apprendre à distinguer deux modes de la réalité et à les faire cohabiter : d’un coté - les principes constants et immuables ; de l’autre, notre capacité à constamment évoluer, créer et transformer ou même révolutionner à l’intérieur de ces cadres inébranlables. Aharon Darmon – Coaching individuel et de couple. Thérapeute. Hébreu/ Français. Apprenez à vous connaitre et à utiliser votre potentiel. Tel: 0544636065 - www.meemoosh.com aharon.darmon@gmail.com


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Interview exclusive

Par Shraga Blum et Avraham Azoulay

M. Christian Estrosi Un grand ami d’Israël Une délégation de trente-neuf parlementaires français s’est récemment rendue en Israël sous la conduite de Meyer Habib. Parmi eux Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice et président de la métropole Nice-Côte d’Azur, est l’un des plus fervents partisans de l’État d’Israël dans l’hémicycle, et il n’utilise jamais la langue de bois pour défendre Israël et combattre l’antisémitisme. Quelques jours avant son arrivée en Israël il a publié une tribune courageuse intitulée: «Je suis fier d’être un ami d’Israël», qui a rapidement été diffusée à une grande échelle. Malgré un emploi du temps extrêmement chargé, Christian Estrosi, accompagné du député Rudy Salles (UDI) et de plusieurs collaborateurs a reçu un groupe de journalistes de la presse francophone et a exposé sa vision avant de répondre à quelques questions, juste après avoir été reçu durant un long moment par le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou. Shraga Blum (LPH): On a souvent affirmé en Europe ou aux États-Unis que la solution du conflit israélopalestinien était la clé de tous les autres problèmes du Moyen-Orient. D’où de fortes pressions exercées sur Israël. Or avec ce qui se passe aujourd’hui dans toute la région on voit qu’il n’en est rien. Quel est votre avis sur le sujet? Christian Estrosi: Je partage totalement cette analyse. Il était tellement stupide de cloisonner la q u e st i o n e t d e p e n s e r q u e l e s menaces qui pèsent sur la planète

Il faut arrêter de tout focaliser sur le conflit israélo-palestinien. Aujourd’hui, tout le monde est concerné par ce qui se passe au Moyen-Orient dans le sens le plus large du terme. et notamment tous les problèmes liés au terrorisme international seraient résolus si uniquement le conflit israélo-palestinien l’était! Je le dis, aujourd’hui nous sommes en état de guerre. Une guerre qui ne dit peut-être pas officiellement

son nom et qui se livre parfois de manière souterraine ou imperceptible. Si les services de renseignements ne travaillent pas main dans la main, si l’Union Européenne ne devient pas une véritable entité politique et ne prend pas à bras-le-corps ce qui se passe en Irak par exemple, nous irons au-devant de grandes difficultés en Europe. Nous sommes tous concernés, aux côtés d’Israël, par ce qui se passe en Irak, en Iran ou en Syrie. L’Europe doit protéger ses citoyens, or ce n’est pas le sentiment qu’ils ont, d’où les votes pour les extrêmes. Il faut arrêter de tout focaliser sur le conflit israélo-palestinien. Aujourd’hui, tout le monde est concerné par ce qui se passe au Moyen-Orient dans le sens le plus large du terme. Michaël Blum (AFP): Vous avez dit que vous soutenez l’initiative du gouvernement israélien suite à l’accord Fatah-Hamas. Vous pensez par exemple que le gouvernement a eu raison de couper les liens avec l’Autorité Palestinienne suite à cet accord? Christian Estrosi: Je tiens à préciser que n’étant pas citoyen israélien, je ne m’immiscerai pas dans les affaires intérieures israéliennes et dans les décisions du gouvernement. Mais je reconnais la légitimité de ce gouvernement, et je comprends que face au problème qui est posé et à la nouvelle donne, le gouvernement puisse prendre ce genre de décision. Il ne faut pas oublier, comme on l’a dit, qu’il s’agit de problèmes qui sont

bien plus larges que le cadre strict de la problématique locale israélopalestinienne et pour lesquels nous avons du mal à apporter des réponses. Et si dans mon pays certains critiquent l’attitude du gouvernement israélien, moi je ne suis pas de ceux-là. Avraham Azoulay (LPH): Quand j’entends votre analyse, si juste et rare à entendre, comment expliquezvous cet empressement de l’Union E u ro p é e n n e – d e l a F ra n c e e n particulier – et des États-Unis, à vouloir travailler avec ce cabinet d’union entre Hamas et Fatah? Comment peut-on être aussi naïf et ne pas exiger des conditions strictes? Pourquoi les autres ne tiennent-ils pas le raisonnement que vous tenez? Christan Estrosi: Nous sommes quelques-uns à l’avoir, et notre devoir est de convaincre les autres du fait que les dangers qui pèsent sur Israël menacent en fait tout le monde. Notre responsabilité est de convaincre les opinions publiques, mais aussi les chancelleries et les diplomates qui tirent leur légitimité des opinions publiques. Rudy Salles (député): Je rajouterai qu’il s’agit d’une responsabilité partagée avec la presse, car il faut le dire, l’information part d’Israël! La couverture des événements qui se déroulent ici arrive en Europe au moyen de dépêches d’agences de presse qui deviennent ensuite des articles dans les journaux qui sont lus en Europe. La véracité des dépêches d’agences ne se vérifie pas, et comme


elles sont pour la plupart orientées dans un certain sens, l’information est déformée et imprègne les esprits. Christian Estrosi: Lorsque j’explique en France que dans l’hôpital «Hadassa», q u i e st j u m e l é ave c l e C H U d e Nice, le personnel médical soigne indifféremment des enfants juifs et arabes palestiniens, c’est tout juste si l’on me croit, parce que cela ne colle pas avec l’image de «l’État israélien oppresseur» qui est véhiculé par les médias. O r i a n e C o h e n ( J Po s t ) : Vo u s luttez vigoureusement contre l’antisémitisme. Avec tout ce qui se passe en France et en Europe, vous inquiétez-vous du fait que de plus en plus de Juifs quittent la France? Christian Estrosi: La France en tant que telle n’est pas antisémite. Je veux donner ce crédit à mon pays, qui s’est doté de lois et qui lutte - à gauche comme à droite - contre le phénomène. Je ne crois pas que ceux qui quittent la France le fassent majoritairement parce qu’ils craignent quelque chose, mais plutôt parce qu’Israël reste une «terre promise» pour beaucoup de ses fils. C’est un pays magnifique, plein de promesses. Je crois que l’on quitte la France parce que ce pays n’est plus capable de donner une espérance dans l’ascension sociale, la réussite professionnelle et la récompense du mérite. Israël est aujourd’hui dans le trio de tête pour ce qui est de l’innovation et c’est une magnifique réussite dans tant de domaines malgré

plus de 60 ans de guerres! C’est donc plus une question socio-économique que d’antisémitisme. Oriane Cohen: Mais il est indéniable que plus de Juifs quittent la France depuis l’Affaire Merah par exemple… C h r i s t i a n E s t r o s i : Pa r ra p p o r t à d’autres pays dans le monde, la France est plutôt bien lotie dans son rapport avec les Juifs et Israël, et je le répète, ce mouvement vers Israël vient davantage du fait qu’Israël est un pays qui attire les Juifs et aussi beaucoup de non-Juifs par les perspectives d’avenir que le pays présente. Shraga Blum (LPH): Ici certains font beaucoup de bruit sur les menaces de boycott d’Israël. Que ressentez-vous de votre côté? L’économique va-t-il primer sur le politique? Christian Estrosi: Il y a énormément de contacts entre les industries françaises et israéliennes, dans les domaines de recherche et de haute technologie, mais c’est encore insuffisant. Dans ma région, je pousse les PME de notre Technopole «Sophia Antipolis» à intensifier les partenariats avec des entreprises israéliennes. Aujourd’hui ce n’est pas la force militaire qui fait qu’un pays est puissant, mais c’est sa capacité d’innovation, où Israël est très bien placé. C’est un pays qui attire. Nous avons de grandes choses à bâtir avec Israël, et je m’y adonne pleinement car il y a non seulement un message économique mais aussi un message politique et philosophique.

Av ra h a m A zo u l ay ( L P H ) : Vo t re position ouvertement pro-israélienne vous pose-t-elle des problèmes en France, dans la presse, dans votre parti, ou à l’extérieur de la France? Christian Estrosi: Je suis convaincu que le discours que je tiens par rapport à Israël rassemble une majorité de Français. Je précise: pas une majorité d’intellectuels, de politiques, de notables ou de journalistes! Mais le bon sens des Français est avec moi, et la classe politique tout comme les médias ont tort de s’enfermer dans la pensée unique. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, les gens ont moins besoin des médias officiels ou des discours politiques pour être éclairés. Mais même si cela m’en coûte parfois dans ma famille politique ou certains médias, je me sens très à l’aise dans mon soutien à Israël. Et contrairement à ces analystes politiques qui affirment que soutenir Israël n’est pas électoralement payant, la population m’a toujours largement soutenu tout en sachant mes positions nettes. Avraham Azoulay: Et dans les pays arabes? À Ramallah? Christian Estrosi: Le discours que je tiens face aux Palestiniens est celui de Shimon Pérès dans lequel je me retrouve pleinement: la paix se fera en permettant à la jeunesse palestinienne de se hisser dans l’ascenseur social et non en l’éduquant à l’affrontement idéologique.


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Côté psy

Par Ariane Tovitov

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Le mot, le mets et le surpoids NOS AINÉS

Par Sandrine Alfon Sroussi

Une faim infinie

La mission de Haim Bendaho à la villa David :

Préserver une vie juive à Le sujet obèse cherche tout âge età imposer à tout prix

La vie des boulimiques, scandée de crises et de compulsions sur fond d’angoisse, laissant le sujet dans un état de souffrance physique et de souffrance coupable, s’oppose au manger en continu de certains patients obèses. «Je pourrais manger tout estsans votrejamais rôle au sein de la Villa David ? leQuel temps m’arrêter»! Si, entre Par ma présence au sein de la Villa David, j’assure deux foncdeux prises alimentaires, existe toujours tions essentielles. Je m’emploie à développer un temps de pause, plus ou moins long, un esprit de joie chaque Je débute en passant dans chaque plus ou jour. moins court, ma la journée faim elle, ne chambre avec le sourire et la bonne hus’arrête jamais. Elle est continue, sans fin, meur. C’estcomme primordial dans qui ma s’élargit désans limite, le corps qu’il est dit « la etmarche, envahitainsi l’espace. Absence dejoie limites détruit les obstacles A cela, s’ajoute corporelles, absence».de limites internes unesatiété, écoute absence active dede chaque résident, de limites du plaisir. un esprit de partage. J’assure Laet fin est toujours absente et paralpeut-être lèlement audéguisée quotidienen le faim? bon déroulerevient-elle Repousser ment de la cacherout, essentielle les contraintes et les règle limites, c’est aussi du judaïsme. Pour en interruption avoir débattuserait repousser la fin. Une avecrupture, les résidents, apparait que une s’il n’yil avait plus dec’est faim, la d’une importance capitale pour eux. La un fin reviendrait à pas de géant, comme vide béant et aspirant. Avoir sans villainterne David leur garantit, par le travail cesse faim, répéter fin la faim, c’est se et l’attention de ses sans équipes, une cacheheurter au traumatisme de la fin, dede sa fin. rout parfaite, service fondamental cette maison de retraite cacher. Comme Une place perdue le disaient nos maitres il y a un régime Lepour poids au mais sens premier charge, un fardeau, une le est corps aussi un une régime lourdeur. Est-il à entendre: un poids psychique? Un poids pour l’âme. chargé d’éléments personnels auxquels les patients tiennent etQuels qu’ilssont n’abandonneraient pas, utilisez malgré toute la fatigue à les moyens que vous tirer tous ces kilos, à les soulever un bagage pour préserver une vie juive chez comme ces personnes âgéestrop en lourd. Le corps occupe de plus en plus de place. L’espace est situation de dépendance ? envahi, les frontières sont effacées. Le sujet obèse cherche Comme je viens de l’exposer, la cacherout permet aux résià imposer sa place, avoir du poids, de l’importance dans le dents parfois en situation de dépendance d’être assurés du regard et l’écoute de l’autre. Une place qui lui est due lui respect d’une vie juive au quotidien. D’autre part, nous avons aurait-elle été dérobée par manque de reconnaissance? la chance d’avoir une belle synagogue, pourvue de tout le né«J’ai du poids, je suis forte»; «Lorsque je mange, je me sens forte». Le langage courant utilise le mot «fort» pour qualifier

une corpulence imposante, mais être fort signifie avant tout être vigoureux, puissant, courageux. Plongé dans sa vie intérieure, enfermé comme dans une bulle narcissique, l’obèse garde affects et rêves pour lui, cessaire. Nous nous réunissons pour mettre les tefillins, ne s’autorisant pasprier, à les penser et les échanger des paroles de torah et separtie tenir audecourant exprimer. Une son des êtrefêtes. est Nous célébrons enfouie, chabat etcachée les fêtes. Ceau sera bientôt Pessahde et bien chaud. Il prend l’occasion de selaréunir du Seder. Le projet pédagoplace autour dans l’espace, à défaut de prendre gique de la Villa David est leur place dans la famille oudelapermettre société, à chaque résident de la vivre son jus’affirmer et exister dans réalité, sa enparadoxe étant accompagné, réalité.daïsme, Il y a un : «quand onsans est Enregarde effet, chacun libre grosse,contrainte. on ne nous pas, onest n’existe sa pratique, nous sommes là, pas». dans Pourtant, une mais équation se pose à l’écoute. De cette les résidents inconsciemment chez cesfaçon, patientes : poids peuvent trouver un équilibre dansforte leur = exister = avoir une place. Il faut être vie de tousavoir les jours. pour être forte, du poids pour avoir du poids! Le corps est imposant pour prévenir que cela aux résique leQu’est-ce sujet s’impose. La apporte couche adipeuse, dentsqui et vient pourquoi est-ce important c’est elle parler, s’exprimer en substitut du mot. Elle de perpétuer les représente traditions toute relil’épaisseur, consistance de l’être. «Je gieusesladans ces conditions ? ne veux pasle perdre» Dans judaïsmesigne il n’yl’impossibilité a ni résultat, d’amaigrissement «je doisMon m’imposer» ni objectif à ;atteindre. seul but ordonne d’affirmer place est au de sujet permettre que sesacrée undans lien l’espace. Le travail consistera prendre conscience du poids entre laàpersonne et son créateur. Cela à lâcher, du poids à gagner, à réintroduire distance apporteetaux résident unune équilibre de symbolique entre la fonction et celle manger. vie au verbale quotidien, mais de aussi la possibilité, au travers des textes de la praAriane T. Psychologue clinicienne, diplômée de et l'Université tique, de se remémorer des souvenirs, généraux ou plus Paris 7. Spécialiste des troubles somatiques intimes.de Parfois parfois une larme… L’important Échange mailsun sursourire, Internet. Anonymat & est de ne pas briser leurs habitudes, de leur permettre de Confidentialité. poursuivre autant que possible leurs pratiques passées, une www.psy-coach-online.com ligne continue, et ainsi, qu’ils éprouvent encore la satisfacsuite à la lecture de cet article, les lecteurs de Lev Haïr ont tion de l’acte accompli. droit à une question gratuite par mail à l' adresse :

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Nos ainés - Santé

Par Sandrine Alfon Sroussi

Prévenir la déshydratation chez les séniors

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Sandie Léon Conangle infirmière cadre coordinatrice

Le vieillissement s’accompagne de changements physiologiques qui affectent la régulation de la balance hydrique (les besoins en eau). Nous nous intéressons aujourd’hui aux seniors qui, en cette période de chaleur, sont particulièrement touchés par ce problème. Sandie Léon Conangle, infirmière cadre coordinatrice à la Villa David répond à nos questions. Les besoins en eau sont- ils les mêmes pour une personne âgée que pour les autres ? Il est important d’apporter une vigilance particulière à la déshydratation des personnes âgées car la proportion en eau dans l’organisme diminue avec l’âge (60 à 65% pour un adulte, 50% pour une personne âgée) De nombreux facteurs (physiologiques et iatrogéniques) augmentent les besoins hydriques : La sensation de soif diminue de façon excessive. Les reins vieillissent et ils ont des besoins en eau plus importants pour jouer leur rôle d’élimination des déchets. Certains traitements (diurétiques ou laxatifs entre autres) ou pathologies (diabète) augmentent les pertes hydriques. La dépendance et les troubles du comportement entrainent une restriction hydrique que seuls les aidants peuvent pallier. Comment reconnaître les signes de déshydratation chez un senior ? Il existe de nombreux signes qui doivent alerter les soignants sur l’état de déshydratation des seniors : Soif intense, Sécheresse buccale et des muqueuses, Pli cutané Constipation, Perte de poids, Augmentation de la concentration des urines, Diminution de la diurèse, Maux de tête, Hypotension, Trouble de la vigilance, changement du comportement, Asthénie. Dans tous les cas, et quels que soient les signes cliniques ou les modifications de l’état de santé de la personne, la déshydratation est le premier problème auquel il faut penser, et pas seu-

lement en cas de forte chaleur. Quels sont les risques particuliers que court un senior en cas de déshydratation ? La déshydratation des personnes âgées peut entraîner de graves conséquences : Neurologiques : altération du niveau de conscience, confusion, déclin cognitif, déclin fonctionnel, coma, Cardio-vasculaires : infarctus, phlébite,

les boissons. Les boissons aromatisées et sucrées seront plus facilement acceptées (thé, café, tisane, boissons lactées, jus de fruits…) Il faut aussi inclure dans l’alimentation des potages, soupes, bouillons, toujours très appréciés. Enfin, avec l’arrivée des fortes chaleurs, il est souhaitable de sensibiliser tout le personnel des maisons de re-

traite et les aidants si les seniors vivent encore chez eux ou dans leur famille de manière à ce que chacun acquière le réflexe de proposer à boire aux personnes âgées.

accidents thromboembolique artériels et veineux, embolie pulmonaire Rénales : Insuffisance rénale aiguë, infection urinaire Escarres car le manque d’eau entraîne une perte d’élasticité de la peau Chutes avec malaises par hypotension orthostatique et risque de fractures. Certaines de ces complications peuvent conduire au décès de la personne âgée.

Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que la sensation de soif disparait chez les seniors. Ils ne demanderont pas à boire, et s’ils le font, c’est qu’ils sont déjà fort déshydratés !

Comment encourager nos seniors à boire ? Il faut leur proposer de petites quantités tout au long de la journée et varier

On ne demande pas aux personnes âgées si elles ont soif, on leur donne à boire !


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Nos racines

Par Jean-Pierre Allali

Communautés juives du monde entier

Les juifs d’Arménie

L’ Arménie commémorera bientôt, en 2015, le centenaire du génocide, le premier du 20ème siècle, qui coûta la vie à près d’un million et demi de personnes. Cette tragédie, qui précéda la Shoah de quelques dizaines d’années, n’est pas le seul point commun avec le peuple juif. Comme on pourra le voir dans les lignes qui suivent, les destinées du peuple juif et du peuple arménien s’entrecroisent et, jusqu’à ce jour, il existe une communauté juive d’Arménie, peu nombreuse, certes, mais très dynamique. L’histoire des Juifs d’Arménie prend corps il y a quelque 2800 ans avec la déportation de Juifs d’Eretz Israël vers le Kurdistan par le roi assyrien Salmanassar III qui régna de 858 à 824 avant J.C. Plus tard, lorsque le roi arménien Tigrane II ( 95-55 avant J.C.) (1) envahit la Syrie, il ramène avec lui de nombreux captifs juifs. Quelques siècles plus tard a lieu une seconde vague d’immigration juive forcée en Arménie. Là aussi, ce sont des captifs ramenés de guerres livrées en Judée qui commencent à former un embryon de communauté. Parmi les premières dynasties arméniennes, on note celle de Bagrat et de sa famille dont Achod le Grand, des Juifs convertis et celle de leurs petits cousins, les Zaccharides. En 1999, un évêque, Abraham Mkrtchyan, a découvert dans le village d’ Eghedis, les restes d’un cimetière juif comportant 64 tombes, la plus ancienne datant de 1266 et la plus récente de 1346. Plus près de nous, on considère que dès 1840, il existait, comme souvent en Europe orientale, deux communautés juives en Arménie : les Ashkénazes, venus notamment de Pologne et les Séfarades, originaires de Perse. Vers 1930, alors que la communauté juive avait, pour diverses raisons, presque disparu du pays, des Juifs d’URSS on commencé à fuir en direction de l’Arménie. Le phénomène se reproduira par deux fois : dans les années 70 et en 1992-1993. Cependant, ce n’était souvent qu’un tremplin provisoire avant une installation définitive en Israël. En 1980, la communauté juive d’Arménie s’est structurée avec la création de l’association culturelle judéo-arménienne Arev. En 1991, cette communauté, co-présidée par Gershon Burstein et Igor Ilanovsky a été installée officiellement. Un millier de Juifs vivent en Arménie, essentiellement à Erevan, la capitale, à Vaznador, à Gumri et à Sevan. Il convient de noter toutefois que la plupart des familles sont mixtes, père arménien, mère juive. Aujourd’hui, la composante « laïque » de la communauté est dirigée par une femme, Rimma Varzhapetyan. La partie plus religieuse est placée sous l’autorité du Grand rabbin loubavitch Gershon Meir Burshtein, natif de Erevan, qui anime la synagogue de la rue Nar-Dosi construite il y a une quinzaine d’années. En 2006, un monument très original a été inauguré dans le parc d’Aragast à Erevan. Ce monument, au nom de « Tsitsernakaberd », formé de deux dalles de basalte unies par une flamme de bronze symbolise les deux génocides : celui des Arméniens en 1915 et celui du peuple juif pendant la Shoah. À l’instar de ce qu’affirme l’historien afghan Abdoul Rahman dans son ouvrage « Histoire des Afghans » pour lequel tous les Afghans sont d’origine juive, il ne manque pas de spécialistes, tels Avraham Galante pour prétendre que tous les Arméniens des villes de Kemaliye, Darende, Divrik et Anapkir, sont descendants de Juifs.

L’intérieur de la synagogue d’Erevan.

Par ailleurs, jusqu’au milieu du 20ème siècle, une secte judéo-arménienne composée de sortes de marranes, les Pacradounis, comptait encore de nombreux membres. On trouve aussi en Arménie des Zogs, des pseudo-Juifs venus du Nakhitchevan azerbaïdjanais. Leurs descendants, les Molocans, appelés « buveurs de lait » car ils buvaient du lait pendant que les autres Arméniens faisaient carême, se regroupent du côté de la ville de Dilidjan. Lors de la Seconde Guerre mondiale, quelques centaines d’enfants juifs venus de Russie et d’Ukraine ont été sauvés et placés dans des familles molocanes près du lac Sevan. Sans oublier que le héros national arménien, qui prit la tête du combat contre les Méliks, envahisseurs arabes, s’appelle ...David Sassoun. Comme on le voit, le peuple juif et le peuple arménien sont liés à jamais par des destinées très proches et souvent fortement imbriquées.

(1) Dans son ouvrage « Rome, la Judée et les Juifs » (Éditions Picard, 2009), Mireille Hadas-Lebel signale que deux rois d’Arménie apparaissent dans l’arbre généalogique de la dynastie juive hérodienne. Ce sont Tigrane, fils d’Alexandre, petit-fils de Mariamme l’ Hasmonéenne, fille d’Hérode le Grand et un autre Tigrane, fils d’Alexandre et neveu du précédent.


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Régions

Par Magali Barthès

66ème Yom Haatsmaout

Un anniversaire sous le signe de la diplomatie Après les cérémonies de Yom Hazikaron en Israël, marquant le jour de souvenir pour les victimes de guerre israéliennes, Yom Haatsmaout, célébré le 6 mai dernier dans les salons du Château des fleurs à Marseille, était l’occasion pour la communauté juive provençale de mettre à l’honneur 65 ans de relations entre deux pays amis. L’événement a rassemblé élus, présidents d’associations, dignitaires religieux, partenaires culturels et économiques.

La France, l’un des pays les plus proches d’Israël. Chaque mois de mai, la célébration de l’indépendance de l’état d’Israël, créé le 14 mai 1948 après l’horreur de la Shoah, est toujours un moment fort. Le consul général, Barnéa Hassid, a souligné le rôle prépondérant de la France, et de Marseille en particulier, dans l’émergence de cet état, qui reste aujourd’hui la seule démocratie du Proche-Orient : « Chaque Président français a permis de renforcer les liens entre sociétés civiles françaises et israéliennes. Marseille a toujours eu

une place importante dans l’histoire d’Israël et du peuple juif. Notre consulat est parmi les premières représentations diplomatiques établies par Israël à l’étranger après sa naissance. Ce n’est pas un hasard que ce soit Marseille qui l’abrite. Au quotidien, nous sommes accompagnés par les formidables communautés juives des différentes villes et nous traversons main dans la main les moments de joie et de détresse ». Depuis, cette amitié s’est illustrée par la signature d’accords de jumelage (18 à ce jour, parmi lesquels Marseille et Haïfa, depuis 1958). Des échanges multiples sont au programme, notamment dans les domaines d’excellence, haute technologie, cyber sécurité, énergies renouvelables, eau… De nouveaux projets culturels pour 2014. Avec « Israël en scène », les ambassadeurs de la culture israélienne ont pleinement participé

au foisonnement culturel impulsé par Marseille Provence 2013. D’autres rendez-vous sont programmés en 2014 dans le sud de la France : danse à Marseille, Montpellier et Aix-enProvence, arts plastiques à La Valette du Var et Marseille, poésie à Sète et Lodève, musique à Marseille et Vence, cinéma à Cannes (avec six films en compétition), Marseille (Regards sur le Cinéma israélien), Montpellier (CINEMED, le Festival International du Cinéma Méditerranéen) et Biarritz (Festival International de Programmes Audiovisuels). Les femmes ont joué un rôle primordial dans tous les domaines d’activité de la société israélienne. C’est à ce titre que « l’ère des femmes » a été choisie comme thème principal pour la fête de l’Indépendance en Israël cette année. A Marseille, une rose attendait chaque invitée en clôture de la cérémonie consacrée à Yom Haatsmaout.

Exposition au centre Fleg de Marseille du 12 mai au 30 juin 2014

Un kaléidoscope de 50 ans de vie juive Réalisé par le Groupe de recherche du centre Fleg, conduit par Martine Yana, sa directrice, cet événement retrace les grandes étapes de la communauté juive de la ville, au travers des événements internationaux, nationaux et locaux, depuis l’arrivée des populations d’Afrique du Nord à nos jours. Un vernissage était organisé le 12 mai au soir. La communauté juive est l’une des plus anciennes de Marseille, avec une présence en Provence remontant au 1er siècle du calendrier grégorien. Elle s’implique régulièrement dans tous les domaines de la vie régionale. C’est à ce titre que les responsables du Centre Fleg ont souhaité honorer tous ceux qui, hier et d’aujourd’hui, ont œuvré pour leur communauté, et participé au mieux vivre ensemble. Pour le Professeur Hagay Sobol, Président du Centre Fleg, ce jubilé salue la mémoire de ces « populations arrachées à l’histoire qui ont retrouvé une identité, une joie de vivre, après le drame de la Shoah ». 20 panneaux déclinés en six périodes. 1964/1973 symbolise l’établissement de projets communautaires à

long terme ; elle est marquée par l’émergence d’un militantisme envers Israël, la diaspora et les droits des femmes. A partir de 1974, la volonté de renforcement communautaire aboutit à la multiplication de diverses structures juives (écoles, synagogues, restaurants et alimentations cacher). Dans les années 80, le chômage s’accroît ; grâce aux emplois jeunes, les associations juives jouent un rôle primordial dans la lutte contre la précarité. A partir des années 90, l’accroissement de l’antisémitisme conduit le CRIF à revoir son rôle : il s’agit désormais d’anticiper les crises. Une importance particulière est donnée au devoir de mémoire. Enfin, la dernière décennie s’illustre par la diminution du judaïsme consistorial « napoléonien ».

Cette journée a été l’occasion de présenter le Dictionnaire du Judaïsme français depuis 1944 (éditions Armand Colin), sous la direction de Jean Leselbaum, avec la collaboration d’Antoine Spire. Cet ouvrage, rédigé par 170 auteurs juifs et non juifs, et composé de 360 articles, a pour objectif de refléter la réalité du judaïsme dans sa diversité. Pour plus d’informations sur l’exposition « 50 ans de vie juive à Marseille » : En accès libre, du lundi au jeudi de 9 h à 18 h et à l’occasion des activités du Centre Fleg. Cette exposition peut faire l’objet de visites guidées sur rendez-vous en groupe et notamment pour des publics scolaires (90 minutes). Centre Fleg : 4 impasse Dragon 13006 Marseille Tel : 04 91 37 42 01


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Nous avons rêvé Israël pour tous.

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Fallafel de poisson croustillant Source: www.mangercacher.com

Préparation

Ingrédients • 500 g de filet de poisson blanc (cabillaud, julienne, lieu, colin…) • 500 g de pommes de terre à chair ferme • 4 cuillers à soupe d’huile d’olive • 4 cuillers à soupe de coriandre ciselée • 3 gousses d’ail écrasées • 1 zeste de citron râpé • Sel, poivre Pour la friture: • 2 œufs + 100 g de chapelure

1. Éplucher les pommes de terre et les cuire à l’eau salée jusqu’à ce qu’elles soient bien tendres. 2. Cuire le poisson à la vapeur ou à l’eau. 3. Écraser les pommes de terre au presse-purée dans un grand bol quand elles sont encore tièdes. Émietter le poisson et l’ajouter à la purée. Ajouter le reste des ingrédients. Bien mélanger. 4. Avec les mains humides, former des boules de la taille d’une boulette de fallafel. 5. Placer dans 2 assiettes différentes les œufs battus à la fourchette et la chapelure. Passer chaque boulette dans l’œuf puis dans la chapelure. Faire frire dans l’huile bien chaude jusqu’à ce qu’elles soient dorées et croustillantes. Conseil du chef: Vous pouvez remplacer coriandre et citron par d’autres aromates (ciboulette, persil, citronnelle, citron confit…). Servir avec de la tehina et une petite salade verte.

Bon appétit

6 sinon rien

Un ivrogne au volant de sa voiture remonte une rue à contresens. La police l'arrête: - Vous êtes ivre? Vous n'avez pas vu les flèches? - Les flèches? Quelles flèches? J'ai même pas vu les Indiens, alors les flèches!!

L'ironie c'est quand tu rentres en prison pour vol de voiture et que tu sors pour

De chez moi au bar il y a 5 minutes, alors que du bar à chez moi il y a 1h50 min...

L'être humain est incroyable, c'est la seule créature qui va couper un arbre, en faire du papier et écrire dessus "Sauvez les arbres".

bonne conduite... Un mec est venu sonner chez moi pour Avant je savais bien écrire et, un jour, j’ai eu un téléphone portable, é depui il c produi kelk choz 2 bizar

me demander un petit don pour la piscine municipale, je lui ai donné un verre d'eau.


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Info/Désinfo

Nouvelle prise d’otage médiatique

Lettre ouverte à Patrick Fandio TF1

Valérie Cudkowicz , habitante de Pizgat Zeev, directrice du site Jerusalem-info, a été piégée par TF1, par un bon journaliste qui pense que c'est son devoir de le faire... un peu comme s'il voulait démasquer un voleur ou signaler une personne suspecte, illégitime. Les journalistes européens ne sont pas de mauvais bougres, ils suivent le mouvement, histoire de naviguer sans trop de problème dans la mouvance générale qu'ils ont instaurée... Rares sont ceux qui osent aller à contre-courant. J’irai même jusqu’à penser qu'on les agace presque, à croire que nous sommes dans nos droits en Israël, et donc, peu importe ce que fera l'autre camp, ce sera toujours quelque part justifiable, par eux et par ceux qui les lisent ou qui les écoutent... même le terrorisme! Voici son témoignage… (Avraham Azoulay) Nouvelle prise d’otage médiatique – Lettre ouverte à Patrick Fandio Comment participer à la désinformation contre son gré? Voilà quelques semaines, j’ai été contactée par une équipe de TF1 qui tournait un sujet sur le tramway de Jérusalem. Comme je suis française et habite sur la ligne du tramway, à Pisgat Zeev, les journalistes voulaient m’interroger sur ce moyen de transport et sur ma vie en Israël. Rendezvous était donc pris à «Mah’ane Yehouda» pour retourner ensemble chez moi à Pisgat Zeev en tramway tout en parlant de mon quotidien. L’interview de Patrick Fandio a duré deux heures et a porté sur des sujets variés. Certaines questions étaient un peu «hors sujet» et tendancieuses, notamment sur la situation de Pisgat Zeev, «si près du mur de séparation des Arabes», etc... Mais je répondais toujours en montrant que la vie sur le terrain, à Jérusalem, et encore plus à Pisgat Zeev, est plurielle. Le mélange des populations est un fait bien réel et bien vécu ici. Mais en revoyant le reportage ce dimanche au journal de 13 heures, je suis tombée de haut! Pour voir le reportage: http://videos.tf1.fr/jt-we/2014/zoom-sur-jerusalem-villede-melanges-8424071.html Tout ce qui reste de ces deux heures d’interview est une phrase sortie de son contexte. En revanche, les commentaires off vont bon train et l’on m’attribue des phrases que je n’ai jamais prononcées: Pisgat Zeev est un

«quartier israélien de colonisation», «Elle (moi) a écrit un guide sur Jérusalem, tout Jérusalem y compris pour elle cette implantation juive…», «…une colonie de peuplement avec ces grands appartements bon marché construits en territoire palestinien occupé…» etc… Voilà comment on se fait avoir. Voilà comment on intervient dans un reportage sur le tramway, pour se voir transformé en «colon profiteur». Pas la peine de rappeler que l’emplacement où se trouve Pisgat Zeev actuellement était vide de tout habitant et occupé par la Jordanie avant la Guerre de 1967. Patrick Fandio, en cherchant une française de Pisgat Zeev, n’avait visiblement aucune intention de montrer la réalité de la vie le long du tramway, du moins de ce côté de la ligne, contrairement à ce qu’il laissait entendre. Il ne cherchait qu’un visage à montrer en écho à ses commentaires, déjà tout préparés. Ou plutôt, de ses clichés, véhiculés inlassablement et si facilement par TF1 et d’autres médias français. Il faut un peu de courage, quand on est journaliste, pour oser regarder la situation telle qu’elle est sur le terrain – ni blanc ni noir – et la rapporter même si cela ne doit pas plaire à tout le monde. Suis-je complètement surprise? Non, pas vraiment. On sait bien que sur deux heures d’interview seules quelques minutes seront diffusées à l’antenne. Mais on ne s’attend pas à devenir, malgré soi, le visage d’une réalité falsifiée que l’on n’incarne pas et qui n’est pas la nôtre. On espère toujours que ce que l’on dira lors d’une interview sera compris, ou au moins seulement écouté. Cette lettre ouverte est une façon de dire à Patrick Fandio que l’on ne peut pas jouer impunément avec l’image des personnes qu’on interroge. Le journalisme, le vrai, demande une certaine éthique. Mais sur certains sujets «brûlants» il semble que ce soit trop demander. Cette lettre est surtout destinée à mettre en garde tous ceux qui seront contactés par des journalistes des médias francophones pour parler de leur vie en Israël, quant à ce qu’ils pourraient estimer de la sincérité et de l’ouverture d’esprit de ces journalistes. Si vous voulez savoir ce qui se passe réellement en Israël, venez sur place vous faire votre propre opinion. Vous serez surpris par la réalité! Une première rencontre de réflexion par rapport aux medias en général, français en particulier, sera organisée très prochainement. Le but n'est pas de les condamner, ni de les attaquer, simplement de les aborder sans se sentir à chaque fois frustré après ou tout simplement berné. Comment deux heures se transforment en une minute et quelle minute? Comment peut-on rétablir les choses une fois le reportage passé? Comment contacter le journaliste si disponible avant et si peu joignable après?... bref toutes les questions que chacun se pose et qui restent très souvent sans réponse… Affaire à suivre…


Géopolitique

par Shraga Blum

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Guy Bekhor :

« La crise du monde arabe joue en faveur d’Israël » Le Dr. Guy Bekhor, éminent spécialiste du Moyen-Orient, estime que l’évolution actuelle du monde arabo-musulman sert les intérêts d’Israël. Ses analyses et prévisions font de lui une référence internationale. Lors d’un Congrès organisé à Jérusalem par le Conseil de Yesha sur le thème de la « Hasbara », il a développé ses thèses avec érudition, clairvoyance et pédagogie. Dr. Bekhor commence par rappeler avec ironie la sacrosainte théorie américaine et européenne – mais aussi de certains israéliens – selon laquelle il suffirait de résoudre le conflit israélo-palestinien pour qu’un « calme cosmique s’étende sur toute la région ». En réalité expliquet-il, « ce qui se déroule sous nos yeux est la résultante directe de ce que les vainqueurs de la Première Guerre Mondiale ont fait en redessinant les frontières du Proche Orient au mépris des différences nationales, ethniques, religieuses et tribales, et qui revient aujourd’hui comme un boomerang ». Il expose ensuite les points essentiels qui incitent à l’optimisme quant à l’avenir d’Israël : 1) La puissance économique. Aujourd’hui le PNB par habitant en Israël se rapproche de 40.000 dollars contre 13.000 dollars il y a dix ans ! Israël rejoint les pays les plus développés et devient un acteur incontournable dans l’économie globalisée. Qui dit puissance économique dit alliances stratégiques car l’économie du high-tech ne dépend plus aujourd’hui des fluctuations des situations politiques ou sécuritaires.

ne sera pas à la hauteur des espoirs créés et les troubles reprendront de plus belle. Le pays, confronté au terrorisme djihadiste, ne sera plus capable de mener une guerre contre Israël. 5) La démographie : le taux de fécondité dans les pays arabes est en baisse alors que celui des femmes juives – religieuses ou non – est en hausse. Et en dépit des Cassandres israéliens, ce mouvement inverse est encore plus net au sein des territoires administrés par l’Autorité Palestinienne et parmi les Arabes israéliens. 6) L’aspect irréversible de l’implantation juive en JudéeSamarie et dans les parties de Jérusalem libérées en 1967. Tant sur les plans humain et stratégique que sur celui du manque de logements, l’idée de déracinement de Juifs de ces zones va perdre de son acuité. 7) Le conflit sunnite-chiite qui a débuté il y a 13 siècles va aller en s’amplifiant et va occuper le devant de la scène procheorientale dans les années à venir.

8) Les échecs américains au Proche-Orient, et notamment 2) Pour les années à venir, les en Syrie et en Irak permettront gisements de gaz ainsi que le à Israël de rester ferme sur ses futur réseau ferroviaire reliant positions et de refuser que sa Eilat à Ashdod (transfert de sécurité soit remise entre les mains d’autres acteurs que marchandises d’Asie vers la Méditerranée et l’Europe) Tsahal. renforceront considérablement Israël sur les plans 9) Face à la disparition des frontières nationales et d’États économique et stratégique. tels que l’Irak, la Syrie, le Liban et bientôt la Jordanie, la 3) L’indépendance énergétique progressive des États-Unis va revendication palestinienne à une existence nationale sera provoquer un désengagement américain graduel du Prochede moins en moins audible. Orient, laissant l’Arabie saoudite et les pays du Golfe moins protégés face au monde chiite et à l’Iran. Il se créera alors 10) Parallèlement, le retour de l’idée de « nation » en une convergence d’intérêts entre Israël, l’Arabie saoudite et Europe atténuera l’opposition au sionisme. les pays du Golfe, dans laquelle Israël pourra « monnayer » En conclusion, Guy Bekhor voit dans l’évolution de l’Occident son soutien. et dans la mutation agitée du monde arabo-musulman 4) L’Égypte, qui connait une croissance démographique l’annonce d’un éloignement des projecteurs du sujet israéloénorme, ne sera plus capable de nourrir sa population. Le palestinien, et donc de la cause palestinienne qui se nourrit nouveau régime militaire, qui a suscité beaucoup d’espoirs, de l’intérêt médiatique disproportionné à son égard.


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Interview exclusive

Dr. Yossef Charvit : Apports de la tradition juive d’Algérie À deux semaines de la Hilloula du vénéré Rabbi Yossef Renassia zatsal de Constantine, son petit-fils le Dr. Yossef Charvit, spécialiste du Judaïsme d’Algérie a bien voulu répondre à nos questions notamment sur la spécificité de la judaïcité d’Algérie et son apport à la mosaïque israélienne. Dr. Charvit a par le passé effectué un voyage à Constantine sur les traces de ses origines et a relaté ses impressions dans l’un de ses nombreux ouvrages… Le Plus Hebdo : Vous avez choisi de vous concentrer sur le personnage de Rabbi Yossef Renassia zatzal, que finalement peu de gens connaissent, hormis les anciens d’Algérie et surtout de Constantine. Pourquoi ? Yossef Charvit : Parce qu’au-delà du personnage illustre qu’il fut, on touche à la riche tradition des Juifs d’Algérie et de ce que ses sages ont légué aux générations suivantes, et qui se ressent jusqu’à l’heure actuelle. LPH : Vous avez déjà écrit plusieurs livres sur les Juifs d’Algérie… YC : J’ai écrit plusieurs ouvrages sur l’histoire des Juifs d’Algérie, sur ses sages, j’ai aussi fait rééditer récemment le journal de bord de mon pèlerinage à Constantine réalisé en 1990, et maintenant avec « Vekh’ol Geï Yinassé », je me suis « amusé » à écrire un roman historique en hébreu dont le personnage central est le Rav Yossef Renassia zatsal. Le titre du roman s’inspire des mots qui concluent l’un des 137 ouvrages écrits par ce Sage qui fut Dayan de Constantine. Mon frère et moi avons créé il y a environ 25 ans une association du même nom qui recueille et diffuse le patrimoine des Juifs d’Algérie.

LPH : Et « sioniste »… YC : Absolument. J’ai découvert un lien profondément sioniste (avant l’heure) et « eretz israéli » chez les Rabbins d’Algérie. C’est un élément que l’on ne retrouve pas toujours aujourd’hui dans d’autres pans du monde séfarade. Si l’on regarde bien, la plupart des leaders religieuxsionistes francophones sont ou étaient originaires d’Algérie, à l’image du Rav Léon Ashkenazi (Manitou) zatsal, du Rav Avraham Hazan zatsal, de mon père le Rav Michaël Cherbite zatsal, du Rav Isaac Rouche zatsal, du Rav Ouri Cherki, du Rav Eliyahou Zini, du Rav Yehouda Benishaï ou du Rav Zekh’aria Zermatti pour ne citer qu’eux. Il existe une symbiose naturelle entre le patrimoine religieux algérien et le sionisme messianique.

Nous sommes un pont culturel entre l’Orient et l’Occident, une synthèse qui a déjà et aura à l’avenir beaucoup d’impact sur la société israélienne tant divisée

LPH : Quelle est l’idée première dans cette entreprise ? Parler des Juifs d’Algérie ? De Constantine ? YC : Oui, mais surtout d’élargir la question et de montrer l’influence que le Rav Yossef Renassia zatsal a eu sur le Judaïsme d’Algérie et dans de nombreux domaines du judaïsme. Il a été Dayan, guide spirituel, responsable de l’éducation juive et a formé de nombreux rabbins et élèves. Il est aussi devenu l’un des grands décisionnaires dans le domaine des conversions. C’est donc un personnage que j’ai voulu connaître plus à fond. À travers lui j’ai pu développer une nouvelle page de l’historiographie des Juifs d’Algérie, non plus celle qui est liée exclusivement à la France, la métropole, mais aussi une dimension juive et hébraïque authentique.

LPH : Avant l’apparition du Rav Kook zatsal ? YC : Tout à fait. Le Rav Kook zatsal est venu parler aux Juifs ashkénazes qui vivaient dans une coupure entre la Torah et l’aspiration du Retour à Sion pour diverses raisons historiques. Les Juifs d’Algérie n’ont pas eu besoin de cela et ont baigné dans une ambiance moins dichotomique.

LPH : Malgré la présence française et sa politique laïciste ? YC : C’est là toute la grandeur et le mérite des sages d’Algérie : la période de domination française a certes généré des crises spirituelles au sein de la judaïcité algérienne mais ceux qui ont affronté le « défi français » en ont fait quelque chose de fabuleux. Ils ont à la fois puisé dans les valeurs universelles que la France apportait et l’ont intégré à la civilisation hébraïque en la confrontant aux sources et en établissant une synthèse harmonieuse. LPH : Les Juifs d’Algérie sont donc une chance pour Israël ? YC : Oui. Nous sommes un pont culturel entre l’Orient et


Par Shraga Blum Il y a de plus en plus d’écrits et recherches en ivrit et en anglais sur cette tradition, des rabbanim originaires d’Algérie enseignent en ivrit, il y a la Yeshiva-Mekhina prémilitaire « Hemdat Yehouda » qui diffuse l’enseignement de Manitou zatsal… et il y a Internet ! Aujourd’hui, la connaissance circule et les préjugés sur la judaïcité algérienne s’estompent peu à peu. On est loin du « procès virtuel » intenté en 1963 par le Premier ministre Moshé Sharett contre les Juifs d’Algérie, les accusant de ne pas être montés en masse en Israël.

l’Occident, une synthèse qui a déjà et aura à l’avenir beaucoup d’impact sur la société israélienne tant divisée. LPH : Quels seraient les enseignements des sages d’Algérie, à l’image de ceux du Rav Yossef Renassia zatsal, qui pourraient servir de modèle à la société israélienne ? YC : J’y vois trois points essentiels : absence d’antagonisme entre tradition et modernité, éducation juive qui doit aborder des thèmes aussi larges que possible et enfin centralité d’Erets Israël avec tout ce que cela comporte, notamment la volonté de faire de Sion une lumière pour toutes les Nations.

Rav Yossef Renassia

LPH : Mais cela reste une question. Effectivement… seuls 11% sont montés en Israël !

LPH : Vous montrez-là un monde juif algérien - et séfarade en général - qui serait très ouvert face YC : Il faut se remettre dans le contexte de l’époque et se Yossef Charvit, né en 1957 à Constantine, vit en à un monde ashkénaze qui serait plus rigide et frileux… rappeler qu’avec la Guerre d’Algérie et l’Indépendance, les depuis 1970.Juifs Dans cepays récit, Il pas décrit une de réfléchir et ont YC : C’est un peu vrai et c’est explicable. LaIsraël clé se trouve dans de ce n’ont tropavec eu le temps deux époques historiques. D’abord dans l’âge d’or espagnol, grande émotion son voyage en 1990 sur le rocher fui vers la métropole. L’Algérie était un département français, où un judaïsme holistique a pu se développer sans renier la mentalité était la même. Ils ont choisi la solution la plus de son enfance Constantine. aucun domaine de la vie privée ou publique et où l’amour immédiate. Ce n’est que quelques années plus tard, après de Sion prenait une place de choix. PourYossef les ashkénazes au Charvit enseigne l’histoire juive à contraire, il y a eu le choc de la crise conséquente à l’affaire la Guerre des Six Jours, qu’il y a eu une sorte de « h’eshbon suivied’autres par une grande alya de Juifs d’Algérie, avec l’université de Barnesfesh » Ilan et dans institutions de Sabbataï Tsvi au 17e siècle, qui a littéralement traumatisé notammentSpécialiste des personnalités comme Manitou zatsal ou le de l’histoire le monde ashkénaze religieux et mis led’enseignement messianisme en supérieur. Hazan zatsal, mon père le Rav Michaël Cherbite sourdine pour un bon bout de temps jusqu’à une Maghrébine, opposition Rav ilAlbert juive est l’auteur de plusieurs virulente au sionisme deux siècles plus tard ! Les juifs zatsal etc... recherches et ouvrages dont, “La France, l’élite rabbinique d’Algérie séfarades quant à eux, ne sont pas allés jusqu’à reléguer et la Terre Sainte au XIXème la question messianique mais ont au contraire voulu la siècle - Tradition et Modernité” LPH : Vous semblez accorder beaucoup d’importance à réhabiliter. C’est dans ce sens-là qu’ont œuvré par exemple (Honoré Champion – Sorbonne Pariscette IV, Paris, 2005). Hilloula du Rav Renassia zatsal… des Rabbanim comme le Rav Saadia Chouraqui zatsal ou le YC : Absolument, car en général ce mot est associé aux Sages Yossef est co-fondateur et directeur de l’Institut Gaï Yinnassé, pour Rav Yaakov Kouli (« Meam Loez ») zatsal. du Maroc ou de Tunisie. Il y a 15 ans j’ai la recherche du patrimoine des Juifs d’Algérie (en la mémoire du Rav pris cette initiative, en souvenir de ce grand sage d’Algérie décédé en 1962, un Renassia). LPH : Mais le motYossef « messianisme » a subi de nombreuses mois après son alya, et qui fut entre autre mon grand-père ! attaques et est devenu presque une insulte ! YC : Dans le monde ashkénaze oui, sur le plan religieux et LPH : Votre prochain livre… ? même politique. Mais dans la sphère séfarade il est compris YC : Un portrait intellectuel de Manitou zatsal ! Edition Gaï Yinassé de manière plus authentique. LPH : Ces idées commencent-elles réellement à percer hors de la sphère francophone ? YC : Oui. La société israélienne commence à tendre l’oreille et à constater qu’il y a quelque chose dans ce patrimoine.

La Hilloula du Rav Yossef Renassia aura lieu le dimanche 6 juillet à 11h00 au cimetière de Dimona, suivie d’une Seoudat mitsva dans les « Oulamei Daniel ». Pour tout renseignement sur les navettes organisées : Dr. Yossef Charvit 050-8739193 – charvity@gmail.com


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Santé

Par Coralie Ebert

Alimentation : Pourquoi manger à heures fixes ? Toute personne qui cherche à perdre du poids le sait. Parmi les bonnes règles d’hygiène alimentaire telles que “manger cinq fruits et légumes par jour”, on trouve “prendre trois repas par jour et à heures fixes”. Mais pourquoi est-il préférable de s’alimenter toujours à la même heure ? Y a-t-il une véritable raison à cela ou ne s’agit-il que d’une légende urbaine ? Une récente étude scientifique, réalisée dans le cadre d’une collaboration entre le laboratoire du docteur Gad Asher de l’Institut des sciences Weizmann et le laboratoire du docteur Xianlin Han de l’Institut de recherche médicale Sanford-Burnham (Etats-Unis), indique que ce dogme populaire aurait une base scientifique. Le rythme circadien et les maladies métaboliques. Le rythme circadien... Ce terme barbare désigne tout simplement les processus biologiques dont la durée est proche de 24 heures. Le rythme circadien le plus célèbre est sans l’ombre d’un doute le cycle veille-sommeil qui, étudiants exclus, rythme la vie de la majorité des membres de l’espèce humaine. Mais de nombreux autres phénomènes circadiens existent, comme l’ouverture des pétales de fleurs en fonction de l’heure de la journée ou encore l’alimentation. En effet, de nombreuses espèces animales s’alimentent de manière cyclique. Les lions, par exemple, ont pour habitude de chasser à l’aurore. Toutes ces fluctuations, qu’il s’agisse du sommeil, de l’alimentation ou de la position des pétales, sont permises par l’existence d’une horloge interne présentant des oscillations proches de 24 heures. Cette horloge est influencée par le cycle jour-nuit et d’autres éléments de l’environnement. Il a été démontré que des perturbations de cette horloge circadienne pouvaient conduire à de l’obésité, des maladies métaboliques et une stéatose hépatique (affection du foie). Les travailleurs de nuit, par exemple, présentent une plus forte incidence de ces maladies. Quelle est la cause de ces dérèglements métaboliques ? Le cycle circadien des triglycérides. Pour répondre à cette question, les deux équipes de chercheurs ont étudié les fluctuations journalières d’une centaine de lipides du foie de souris. Ce faisant, ils ont remarqué qu’une certaine classe de lipides, les triglycérides, présentaient des variations circadiennes avec un pic aux alentours de huit heures après le lever

du soleil. Les chercheurs ont donc postulé dans un premier temps que le taux de triglycérides dans le foie était régulé par une horloge biologique interne. Leur surprise fut grande en découvrant que, même lorsque les souris avaient été génétiquement modifiées pour ne plus avoir d’horloge biologique interne, le cycle circadien des triglycérides persistait, bien que décalé d’une douzaine d’heures. Si l’horloge interne n’est pas responsable, alors d’où proviennent les variations journalières du niveau de triglycérides ? Les triglycérides et l’heure des repas. Les scientifiques ont émis l’hypothèse que, la nourriture étant la source principale de lipides, les habitudes alimentaires des souris seraient responsables des fluctuations du niveau de triglycérides. Si celles-ci n’ont aucune conséquence sur les souris dépourvues d’horloge biologique interne, les chercheurs se sont rendus compte qu’en forçant les souris «normales» à ne manger que la nuit (au lieu de prendre 20% de leur repas en journée, et 80% la nuit), leur taux de triglycérides chutait de 50%. Cette étude montre donc que l’heure des repas est un facteur important dans la production de triglycérides. Les conséquences sont importantes. On peut imaginer mais cela reste à vérifier -que modifier l’heure des repas des patients pourrait prévenir ou combattre les maladies métaboliques, en particulier la stéatose du foie. Outre les éventuelles applications cliniques, ce travail montre, pour tous les chercheurs, l’importance de prendre en considération l’heure du prélèvement dans l’interprétation des résultats.


Sécurité

Par Shraga Blum

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OZMA

La sécurité au service des communautés de Diaspora LPH a interrogé David Djaoui, co-fondateur d’OZMA, qui propose des solutions novatrices aux Juifs et communautés de diaspora dans la lutte contre la violence antisémite. Un sujet de la plus brûlante actualité…

Le Plus Hebdo: Qu’est exactement OZMA? David Djaoui: OZMA est née il y a quatre ans sous l’impulsion de Boaz Bar, vétéran d’une unité d’élite de Tsahal et spécialiste en arts martiaux. S’en est suivi un groupe de réflexion de divers formateurs issus de milieux sécuritaires - notamment de l’antiterrorisme - qui entendent venir en aide aux communautés juives de diaspora en proposant des solutions en termes de gestion de conflits et d’auto-défense dans le sens le plus large, ne se réduisant pas qu’aux techniques de combat. LPH: Quels sont les besoins qui se font le plus sentir? DD: Le danger dans les communautés de diaspora s’est déplacé, en partie du fait de l’efficacité de la protection des bâtiments, synagogues et autres symboles. Les antisémites s’attaquent dorénavant de plus en plus à des personnes juives isolées, dans la sphère publique. LPH: Comment intervenez-vous? DD: Nous formons les personnes sur place, par

des séminaires, et leur donnons des outils pour se mesurer à ces situations de crise. Nous utilisons une méthode appelée en anglais les «3 P» qui signifient «Premonition-Prevention-Power»: déceler le danger, le prévenir et éventuellement utiliser la force, physique et psychologique. L’idée étant de changer radicalement notre comportement en situation de stress intense: analyser l’environnement et écouter son intuition pour mieux exploiter la poussée d’adrénaline qui l’accompagne, éviter le «freeze» et agir sans hésitation. LPH: Où les formations ont-elles lieu? DD: Les stages se déroulent à l’étranger et dans diverses langues, à l’appel de communautés ou institutions juives. Nous sommes en contact par exemple avec le Forum Mondial des Juifs russophones, qui promeut et finance nos activités en Europe de l’Est. Nous formons aussi bien des individus que des groupes de sécurité communautaires. Nos programmes sont adaptés à la situation spécifique de chaque endroit, comme cela a été le cas récemment à Kiev depuis l’éclatement de la guerre civile. Nous avons aussi ouvert une «École de Cadres OZMA». Ils pourront ensuite former les Juifs sur place. Évidemment, nous collaborons aussi avec certains services gouvernementaux israéliens. LPH: Organisez-vous aussi des activités en Israël? DD: Nous collaborons actuellement avec diverses organisations juives pour mettre sur pied des séminaires en Israël, notamment pour des groupes qui viennent dans le cadre de séjours organisés (de type «Taglit»). Ceci nous permettra de leur donner des bases, mais aussi de nous faire connaître dans leurs communautés. LPH: Comment réagissent les autorités locales? Les groupes juifs locaux? DD: C’est une question récurrente! Tout se passe très bien puisque nous venons comme des experts dans un domaine. Nous ne venons pas remplacer les infrastructures déjà en place mais compléter les solutions existantes, car les statistiques montrent qu’il y a certaines lacunes. Nous apportons une plus-value. LPH: Votre conclusion… DD: OZMA est un «produit» qui demande une préparation sérieuse mais qui est efficace et adaptable à tout public, que l’on soit déjà expert en techniques de combat ou entièrement novice. Ne vous laissez pas dicter, appréhendez la réalité et créez vos propres solutions. C’est la recette d’une vie plus sûre et plus sereine! Pour plus d’informations: OZMA 00972-54-8099858 www.ozma-cmw.org www.facebook.com/OZMA.CMW




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