Lev hair lph 35 digital

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N° 35 - JUILLET-AOÛT 2015

DÉCO

SANTÉ/BIEN-ÊTRE

INTERVIEW

L’ exotisme s’invite à table cet été

Chrononutrition et diabète

Yehoudit Gal Edery : L'addiction au Smartphone existe-t-elle ?

LE SAVIEZ-VOUS ? RECETTES SPECIAL ETE

Les Juifs de San Nicandro

Tortilla poivrons pommes de terre etc...


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avid Guez vous invite à découvrir le restaurant (K) «La Terrasse» PALM BEACH dans le cadre exceptionnel du Palm Beach Casino de Cannes, Pointe Croisette.

Venez vous évader le temps d’un diner sur «La Terrasse» PALM BEACH en contemplant la vue panoramique sur la baie de Cannes et les îles de Lerins. Notre chef Maurille Bouroult saura vous séduire avec sa formule « Buffet » à travers sa cuisine contemporaine et raffinée. Ouvert tous les soirs à partir de 20 h 00 Du vendredi 7 août au vendredi 21 août 2015

Formule Buffet Salades, poissons et desserts à volonté, une viande au choix (hors boissons) Les vendredis 7, 14 et 21 août : Dîner Shabbatique sur réservation uniquement

La Terrasse Palm Beach Pointe Croisette Place Franklin Roosevelt 06400 Cannes

Infos et Réservations : 07 52 24 50 65 et

04 93 45 45 14

«La Terrasse » by David GUEZ




Gabriel Cohen,

Directeur Lev Hair

Avraham Azoulay,

Bureau en France : Directeur Général Gabriel COHEN levhairmag@gmail.com

Directeur du Plus Hebdo et du site LPHinfo.com

PUBLICITE & MARKETING France : ART COM C PUBLICITE Gabriel COHEN : 06 18 98 61 80

Secrétariat : levhairmag@gmail.com Adresse : 19 rue d’Isohard – 13001 MARSEILLE 06 18 98 61 80 Rédaction : Sandrine A.Sroussi et Gabriel COHEN Haim ATTIA : Responsable Coeur de ville - Internet, N.T R. Sociaux. levhairmag@gmail.com www.levhair.com ISSN : 2103 - 9747 Numéro de Dépôt légal : à parution Editeur : Société ART COM C 13013 MARSEILLE RCS 49058466100014 Directeur artistique : Arfi William Impression : ART COM C : 06 18 98 61 80

---------------------------Bureau en Israël :

Directeur Général Avraham Azoulay Direction.Lph@gmail.com

Secrétariat Rosy Chouai lph5@bezeqint.net Tel : 972 2-6788720

Adresse Haoman 24/35 Talpiot - Jérusalem

Marketing & Stratégie Vita Green Tel: 97254-7855770 Lph.vita@gmail.com

Rédaction Guitel Ben-Ishay guitelbenishay@gmail.com site: www.lphinfo.com

Edito

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Le voyage est un retour vers l'essentiel

haque année, la North America Jewish Data Bank publie un rapport fournissant les dernières données quant au nombre de Juifs par pays. Selon ces estimations pour 2013, la population mondiale de Juifs serait de 13,9 millions, la fourchette variant de 13,9 à 18,2 millions, selon la façon dont on définit la qualité de Juif. Selon le bureau central des statistiques (CBS) israélien, la population juive mondiale serait de 13,855 millions et 43 % des Juifs vivraient en Israël alors que 39 % résideraient aux États-Unis. Dans notre dossier, nous vous proposons de découvrir le peuple juif à travers le monde.

Depuis l’Egypte, nous nous sommes dispersés, malheureusement souvent forcés de quitter un pays où les juifs n’étaient pas toujours les bienvenus.

Même si l’on est loin, le judaïsme, les coutumes nous rapprochent tous et Israël nous réunit. LE peuple juif est UN. Nous avons rencontré deux hommes portant le même nom de famille pourtant issus de contrées et coutumes lointaines.

Moshé Solomon est né en Éthiopie, arrivé en Israël à l’âge de 9 ans ; Reuben Solomon est descendant de la communauté des Bné Israël en Inde. Nés en Angleterre, ses parents ont passé une grande partie de leur vie en Inde. Aujourd'hui, toute la famille vit en Israël.

Cette mobilité naturelle, c’est tout le courage juif, de tout laisser derrière soi, même ce qui nous semblait indispensable, pour voler vers un chemin qui nous mène à une lumière, qui est Israël.

Profitez, respirez, voyagez, vous l’avez bien mérité, on se retrouve à la rentrée pour de nouvelles aventures.

Bonnes vacances à tous

Gabriel Cohen et Avraham Azoulay

Abonnement :

15€ les 6 Numéros

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SOMMAIRE JUILLET-AOÛT 2015 LEV HAIR & LPH N°35 EN COUVERTURE Voyage à travers l’histoire des juifs du monde …

JUIFS DU MONDE juifs d’ethiopie, juifs d’inde ..............................P 8-9 NOS RACINES juifs de kurdistan ................................................P 10 SPÉCIAL ISRAËL : JÉRUSALEM Visite guidée à travers le temps ..................P 12-13

INTERVIEW : Yehoudit Gal Edery L'addiction au smartphone éxiste-t-elle ? ..P 16-17

TRANSMISSION Juifs séfarades, le temps est venu de témoigner ......................................................P 18 JUDAÏSME Tisha béav et les trois semaines ......................P 20

COUPLE – SHALOM BAYIT Huit phrases de femmes que vous feriez mieux d’apprendre à décrypter ..............P 22

ÉDUCATION Une parentalité positive ....................................P 24

BONHEUR A la recherche du bonheur ................................P 26 HOMMAGE L’hommage du collège olympe de gouges à israël attali ....................................P 28 LE SAVIEZ-VOUS ? Les juifs de san nicandro ............................P 30-31

SANTÉ-BIEN-ÊTRE Chrononutrition et diabête ................................P 32 POLITIQUE Décapitons sans pitié la bête immonde islamiste ............................................P 34 NOS AINÉS le mal-être des retraités ....................................P 36

COTÉ PSY La paix commence avec soi-même ..................P 38 ‫ – עיתון‬La gazette de la villa david ..............P 40-43

DÉCO L’éxotisme s’invite à table cet été ....................P 44

BEAUTÉ Make up wateerproof : le top shopping de l’été 2015 ............................P 45 LES P’TITES Z’ANNONCES ..............................P 47 RECETTE – APÉRO TIME les apéros du monde à grignoter ................P 48-49

QUIZ DE L’ÉTÉ ....................................................P 50


A DECOUVRIR

Par Gabriel COHEN

A 10 minutes de Netanya,

Hadera, la nouvelle ville côtière en pleine expansion… Situé à l’ouest de Hadera, le quartier Ayin Hayam s’inscrit dans un projet de grande envergure mis en œuvre avec succès ces dernières années et appelé à modifier l’allure de la partie occidentale de la ville, déjà rebaptisée par beaucoup la nouvelle Netanya.

L’emplacement exceptionnel d’Ayin Hayam sur le littoral lui donne sa spécificité par rapport aux autres quartiers de La ville, plus anciens et en fait une option séduisante pour les jeunes familles recherchant une bonne qualité de vie, en investissant réellement dans l’excellence et le succès de la génération à venir. Cet essor du développement s’associe en parallèle à un investissement de non moins grande envergure sur l’éducation et la réussite des prochaines générations, grâce à Mofet Hofim – école de qualité et de haut niveau, en tête des classements et considérée comme l’un des meilleurs établissements de toute la région du Sharon.

Venez-vous joindre à la dynamique des ventes ainsi qu’aux progrès rapides de la construction.

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Le projet résidentiel Agam vous propose des appartements de 4 et 5 pièces, ainsi que des penthouses de 6 pièces. Les spécifications techniques sont de haut niveau à toutes les étapes de la construction, à commencer par l’immeuble lui-même bâti aux normes les plus élevées et les plus exigeantes.



EN COUVERTURE JUIFS DU MONDE

VOYAGE A TRAVERS L’HISTOIRE DES JUIFS DU MONDE …

Juifs d’Éthiopie

Avec la fin de l'esclavage en Égypte commençait la dernière étape qui allait conduire les Hébreux à devenir le peuple juif. Puis il y a eu l'exil et la dispersion du peuple qui a su, il faut bien le constater, demeurer malgré tout un peuple. Nous vous proposons de découvrir quelques-uns de ces Juifs du monde, de leurs pratiques. Qu'est-ce qui nous rapproche ? Qu'est-ce qui nous différencie ? Pour cela, nous avons rencontré deux hommes qui, sans que nous l'ayons choisi et comme pour nous prouver une fois encore que ce peuple en est vraiment un, portent le même nom de famille mais sont issus de contrées et ont des coutumes pourtant lointaines. Moshé Solomon est né en Éthiopie, il est arrivé en Israël à l’âge de 9 ans ; Reuben Solomon est un descendant de la communauté des Bné Israël en Inde. Né en Angleterre ses parents ont, eux, passé une grande partie de leur vie en Inde. Aujourd'hui, toute la famille vit en Israël. Juifs blancs n'a pas été évidente non plus. Il y avait beaucoup Le Plus Hebdo : Comment la communauté juive d’Éthiode méfiance. pie est-elle née ? Moshé Solomon : La communauté juive d’Éthiopie est née Notre pratique était beaucoup plus stricte. il y a environ 2500 ans, avant le Premier Beit Hamikdash. Ces Juifs ont donc gardé des coutumes très anciennes qui Shabbat était scrupuleusement observé, nous étaient en vigueur avant la rédaction de la Michna et de la n'avions pas la notion de « pikoua'h nefesh », Guemara.

LPH : Qu'est-ce que cela signifiait au regard de la pratique religieuse ? M.S. : Les Juifs d’Éthiopie n'avaient que la Torah écrite. Ils n'ont jamais pu étudier les Richonim ou les A'haronim. De ce fait, un certain nombre de leurs pratiques étaient différentes de celles des Juifs du reste du monde, qui pour la plupart ont été exilés après la destruction du Deux hommes qui, sans Deuxième Temple. Cela que nous l'ayons choisi et se traduisait par une pratique beaucoup plus comme pour nous proustricte. Shabbat était ver une fois encore que scrupuleusement obce peuple en est vraiment servé, nous n'avions pas la notion de « pikoua'h un, portent le même nom nefesh », Shabbat passait de famille mais sont avant tout ! De la même façon, les règles de puissus de contrées et ont reté familiale étaient suides coutumes pourtant vies à la lettre et plus lointaines sévèrement que dans le reste du monde juif. Même chose pour les aliments hamets. Les Juifs d’Éthiopie ne mettaient pas non plus les tefilines ou les tsitsit comme les autres. Depuis les Croisades et pour éviter l'assimilation, nous vivions entre nous, dans des villages, loin des centres urbains. LPH : Quand les Juifs du reste du monde ont-ils découvert votre existence ? M.S. : Jusqu'au début du 20e siècle, les relations avec les autres Juifs étaient très légères. Puis l'Alliance Israélite Universelle est arrivée en Éthiopie et a fait découvrir au reste de la Diaspora l'existence de Juifs noirs. Cela n'a pas été évident à accepter… Pour être complètement honnête, il faut reconnaître que pour les Juifs d’Éthiopie la découverte de

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Shabbat passait avant tout !

LPH : Cette méfiance réciproque s'est poursuivie avec l'alya massive des Juifs d’Éthiopie. M.S. : Oui. Dans le pays du rassemblement des exilés, alors que la Torah nous enjoint d'accueillir chaque homme avec préséance et encore plus son frère juif, les Éthiopiens se sont heurtés à de grandes difficultés. Beaucoup de soupçons ont été exprimés à leur égard, liés à leur culture très différente, à la couleur de leur peau. Nous étions regardés comme des gens qui n’étaient pas civilisés, parce que contrairement aux Occidentaux, nous n'avions pas de bagages académiques. Et on remettait en question notre judaïté. Du coup, nous nous sommes braqués aussi. Nous étions pourtant arrivés avec beaucoup de foi, parfois même en marchant des dizaines de kilomètres à pied. Les choses ont commencé à s’améliorer lorsque le Rav Ovadia Yossef zatsal a décrété qu'il n'y avait pas de doutes à avoir sur la judaïté des Juifs d’Éthiopie. Mais les regards sont restés méfiants et cela continue encore aujourd'hui. LPH : Que faudrait-il faire aujourd'hui pour que la situation évolue ? M.S. : Je prône un double changement. D'une part, celui des « lunettes » avec lesquelles la société nous observe et d'autre part un effort plus important de la part de la communauté éthiopienne pour comprendre et intégrer la société israélienne. À mon échelle personnelle, je dirige l'association « Hineni », qui porte le nom de la réponse d'Avraham Avinou à Hachem, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il se trouvait. Nous tentons par ce biais de donner un exemple aux anciens, mais aussi aux jeunes générations issues de l'alya éthiopienne en rapprochant d'eux des représentants de notre communauté qui se sont parfaitement intégrés et en organisant des activités. Nous devons tous prendre conscience que les Juifs d’Éthiopie sont un maillon important de la chaîne du peuple d’Israël.


Par Guitel Ben-Ishay

Juifs d'Inde

Le Plus Hebdo : Quelle était la taille de la communauté juive en Inde ? Reuben Solomon : La communauté d'Inde est très âgée, les Juifs sont arrivés après la destruction du 2e Temple. Ils se sont ensuite répartis en trois communautés principales : Cochin dans le sud, Bné Israël (dont je suis un descendant) prés de Bombay et Baghdadi autour de Calcutta et de Bombay. Les deux premières comprenaient le plus de membres. En tout, on comptait environ 100.000 Juifs en Inde. Il y a 60 ans environ, avec la création de l’État d’Israël, petit à petit les Juifs ont commencé à quitter l'Inde. Aujourd'hui il y resterait entre 5 et 10.000 Juifs, principalement dans les grandes villes comme Bombay ou Delhi.

LPH : Quelles sont les coutumes qui caractérisent le judaïsme des Juifs d'Inde ? R.S. : Tout d'abord, il faut remarquer que beaucoup de mots du dialecte indien que tout le monde parle en Inde sont communs avec la langue hébraïque, les Juifs le savaient. Les « Bné Israël » étaient connus en Inde pour leur respect particulier du Shabbat qui était symbolisé par de l'huile qu'ils répartissaient dans toute la maison la veille de Shabbat pour avoir de la lumière. Beaucoup des coutumes alimentaires des Juifs d'Inde sont liées à la culture et aux ressources du pays. Par exemple, ils ne mangeaient pas de bœuf certainement pour ne pas froisser les Hindous pour lesquels la vache est sacrée. En revanche un Rav faisait la che'hita pour les autres bêtes. Il n'y avait pas de vignes en Inde, ce qui fait que pour Pessah par exemple, les quatre coupes étaient remplies d'un « vin » fait à partir de dattes. De même pour le harosset, il n’était pas fait à base de pommes puisqu'il n'y en avait pas, mais seulement à base de dattes. L'histoire de Pourim n’était pas connue des Juifs d'Inde. Assuérus, en effet, n'a pas régné sur l'Inde et de ce fait les Juifs de ces contrées n’étaient pas au courant de l'histoire d'Esther et ne la célébraient pas. Nous avons aussi toujours l'habitude à la sortie du premier Shabbat du mois de réciter et de chanter en famille des bénédictions particulières. Enfin, les moments forts de la vie comme les brit mila ou les mariages sont agrémentés de coutumes notamment alimentaires avec en particulier ce que l'on appelle les « douceurs indiennes ».

LPH : Pourquoi ont-ils décidé de quitter l'Inde ? R.S. : Les Juifs d'Inde sont partis pour avoir un meilleur niveau de vie. Ils voulaient faire des études et s’épanouir davantage. Beaucoup sont partis dans des pays anglophones comme les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre. Une partie importante aussi a décidé d’émigrer en Israël.

LPH : Comment s'est passée leur arrivée en Israël ? R.S. : Cela n’était pas facile au départ. Ils n'avaient pas de travail et les principales administrations, dont l'Agence Juive, ne se sont pas particulièrement occupés d'eux. Ils se sont concentrés dans des villes dites de développement comme Beer Sheva ou Ramlé. Et surtout, dans un premier temps, les autorités rabbiniques ne les considéraient pas comme Juifs. Cet état de fait a pris fin lorsque le Grand Rabbinat d’Israël a estimé que le mariage avec des « Bné Israël » était autorisé. LPH : Et aujourd'hui ? Les Juifs d'Inde se sentent-ils Israéliens à part entière ? R.S. : Oui, cela va mieux. Certaines familles continuent de vivre dans des communautés fermées, mais pour la plupart et surtout pour la nouvelle génération, elles se sentent complètement israéliennes.

LPH : Les Juifs d'Inde vivaient-ils bien en tant que Juifs ? R.S. : Les Juifs vivaient très bien en Inde. Ils ne souffraient pas d’antisémitisme et n'avaient pas de problèmes avec les communautés musulmanes voisines. L'Inde étant sous domination anglaise, ils bénéficiaient de passeports anglais et avaient même de bons emplois que les Anglais leur fournissaient parce que les Juifs parlaient parfaitement l'anglais. Le schéma familial était patriarcal ou matriarcal, ce qui signifie que dans chaque famille, qui comptait au minimum 4 ou 5 enfants en général, un ou une chef était la référence vers laquelle tout le monde se tournait pour des conseils ou des questions.

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NOS RACINES

COMMUNAUTÉS JUIVES DU MONDE ENTIER

Par Jean-Pierre Allali

Les juifs du kurdistan

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On parle beaucoup du Kurdistan dekurdes réparties dans cinq pays : 12 Illustration 1905 : Femmes juives de Rawanduz dans puis quelques mois. L'éclatement de millions en Turquie, 6 millions en le Kurdistan irakien. l'Irak et de la Syrie avec l'apparition Iran, 4 millions en Irak, 800 000 en de Daech, l' « État Islamique » du Syrie et 50 000 en Arménie. On en trouve également en Azerbaïdjan. « Calife » autoproclamé Abou Bakr alBaghdadi, a mis sur le devant de la Les Juifs Kurdes, de leur côté, se scène internationale, les Peshmergas, sont retrouvés, au cours des siècombattants kurdes, alliés d'Israël qui cles, dans les mêmes lieux que les sont le rempart le plus déterminé Kurdes majoritaires avec une plus forte présence en Irak. Aucontre la menace du Califat et qui se jourd'hui, ils ont quitté leur tersont battus avec détermination pour la défense de la ville de Kobané. On ne reau ancestral essentiellement pour Israël où la quasi totalité des le sait pas souvent, mais une impor130 000 membres de la commutante communauté juive vivait depuis nauté juive kurde est désormais installée. Retour des siècles au Kurdistan. Bien que le Kurdistan ne sur une histoire millénaire. soit pas un État constitué, il existe des populations Les historiens s'accordent en général à penser que les Juifs Kurdes, que le Livre d'Isaïe décrit comme « ceux qui étaient perdus au pays d'Assur », descendent des fameuses « tribus perdues » expulsées du royaume d'Israël après la conquête assyrienne au VIIIème siècle avant J.C. et plus particulièrement des tribus de Dan, de Naphtali et de Benjamin. En 586, date de la destruction du Premier Temple de Jérusalem par Nabuchodonosor, d'autres Juifs quittent la Terre d'Israël pour le Kurdistan. Le monde occidental a commencé a entendre parler de ces Juifs du bout du monde quand de grands voyageurs juifs et des émissaires religieux ont pu aller aller à leur rencontre : Benjamin de Tudéla et Petahia de Ratisbonne au 12ème siècle, le rabbin et poète espagnol Yehuda Aharizi, en 1230, et, au 17ème siècle, des collecteurs de fonds et même des messagers propagandistes du « Faux Messie » Sabbataï Tsvi. Au XVI ème siècle, c'est au tour du voyageur juif yéménite Zakhariah al-Dahiri, d'aller à la découverte des Juifs kurdes dont il donne une description très élogieuse. Plus tard, en 1848, un autre grand voyageur juif, Benjamin le Second, ira les visiter. Tous décrivent avec étonnement ces milliers de Juifs parlant des langues proches de l'araméen avec des ajouts de persan, de turc, de kurde, d'arabe et d'hébreu (le hulaula dans le Kurdistan iranien, le lichan didan en Azerbaïdjan iranien, le lishanid noshan dans le sud de l'Irak et le lishana deni dans le nord de l'Irak) et pratiquant des fêtes et cérémonies très spécifiques comme la « saharana », hommage à la nature et à la création, avec un répertoire musical particulièrement original. Avant les premières vagues de départ pour Israël, on

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dénombrait 146 communautés juives kurdes en Irak, 24 en Turquie et 19 en Iran. Dans ces communautés généralement dirigées par un « khakham » assisté d'un comité de sept sages, fonctionnaient notamment des synagogues et un système d'abattage rituel. Entre le XI ème siècle et le début du XIVème, sous l'autorité des Seldjoukides, les Juifs kurdes vivent dans une relative tranquillité. Avec la conquête de Bagdad par Soliman le Magnifique en 1534, la situation des Juifs kurdes va commencer à se gâter. Par milliers, ils quittent leurs montagnes pour s'installer à Safed et à Jérusalem. Avant même la création de l'État d'Israël, des villages kurdes entiers font leur alyah. Ils sont 90 000 en Palestine mandataire en 1939 dont plus de 4000 à Jérusalem. En 1941, la révolte irakienne pro-nazie de Rachid Ali et les persécutions anti-juives qui s'ensuivent vont pousser d'autres Juifs kurdes à rejoindre la Terre d'Israël. Avec la création de l'État juif les choses empirent. Nombreux sont les Juifs kurdes qui sont emprisonnés sous l'accusation de sionisme. Au début des années cinquante, la fameuse opération « Ezra et Néhémie » permet le transfert en Israël de la quasi totalité des Juifs irakiens en général et kurdes en particulier. Sur les 130 000 Juifs kurdes qui vivent aujourd'hui en Israël, on en compte 60 000 à Jérusalem, 40 000 dans le Nord et 30 000 dans le Centre. Nombreux sont les Juifs kurdes qui ont réussi comme l'ancien ministre de la défense Yitzhak Mordehaï. Sans oublier les rabbins Zaccaria Barachi et Shmouel Barouh. Une curiosité : le nom de Mustafa Barzani, chef légendaire de la révolte kurde et de son fils qui dirige aujourd'hui la lutte contre l'État Islamique est aussi celui de l'une des lignées de rabbins qui s' est illustrée au Kurdistan depuis le XVIIème siècle, tels Nathanaël Barzani et son fils, Samuel. On n'oubliera pas non plus les sites juifs importants qui se trouvent au Kurdistan : Le tombeau de Nahum à Alikush, celui de Jonas à Nabi Yunis (Ninive) et celui de Daniel à Kirkouk.



VOYAGE ET DECOUVERTE

JERUSALEM

Visite guidée à travers le temps Le 28 Iyar est la date anniversaire de la libération de la partie est de Jérusalem. Chaque année le Yom Yeroushalayim nous rappelle l’héroïsme de nos soldats pendant la guerre des Six Jours, les bontés de D' de nous avoir permis de retourner prier au Kotel. Aujourd'hui, Jérusalem compte plus de 800 000 habitants dont les 2/3 sont Juifs. Les principales institutions étatiques y ont leur siège et même si la communauté internationale rechigne à le reconnaître, elle est bel et bien redevenue notre capitale éternelle. Si cette ville est si unique c'est qu'elle renferme dans ses rues, dans ses pierres, dans ses bâtiments, toute l'histoire depuis Avraham Avinou jusqu’à nos jours. Elle est au carrefour de toutes les religions, de toutes les civilisations. LPH vous transporte dans un voyage à travers le temps avec comme accompagnatrice la guide spécialiste de Jérusalem, Talia Cohen. Elle nous fait traverser les époques et nous précise les lieux à ne pas manquer. C'est une très jolie balade à faire », précise Talia, « on peut Les premières allusions à Jérusalem marcher dans les tunnels depuis le Shiloa'h jusqu’à Armon Talia Cohen commence sa visite par l’époque d'Avraham Hanatsiv et se rendre compte du travail pour alimenter en eau Avinou : « On trouve des allusions à la ville de Jérusalem toute cette partie de la ville ». dans les textes dès cette époque. La première est l’évocation du Mont Moriah lors du sacrifice d'Itshak. La seconde est La période d’Hérode lorsqu'Avraham rencontre Malkitsedek, Roi de « Shalem ». Talia explique que la On peut en déduire qu’à cette époque déjà se dressait là une moitié des vestiges que ville gouvernée par un roi ». Mais la véritable vie à Jérusalem l'on peut voir aucommence lorsque sera découverte la source d'eau appelée jourd'hui dans la Vieille Gui'hon puis plus tard Shiloa'h. Cette source est visible auville de Jérusalem dajourd'hui à Ir David dans la Vieille ville de Jérusalem. tent de cette période. « Les tunnels du Kotel, le Du Roi David au Second Merkaz Davidson sont Temple de cette époque. D'ailUne visite de Ir David vous leurs même si les tunnels du Kotel semblent plus passiondonnera un aperçu très comnants, je vous conseille vivement de visiter le Merkaz plet de ce qu’était la vie à JéDavidson, c'est impressionnant. On peut y voir la rue princirusalem depuis le règne du pale de Jérusalem qui date de la fin du Second Temple. À cet Roi David jusqu’à la destrucendroit on trouvait les magasins, les mikvés, les escaliers pour tion du Second Temple. En se rendre sur le Har Habayit. Par ailleurs, dans les tunnels du effet, toute l'histoire de la Kotel, ce qui est intéressant, c'est de constater la grandeur des ville commence dans ce que pierres qui témoignent de l’immensité des constructions d’Hél'on appelle aujourd'hui la rode ». À découvrir aussi les maisons du quartier juif Vieille ville. Sur place, on construites à cette période. « Il faut distinguer d'une part le peut y voir les ruines du paquartier d’Hérode dans lequel vivaient les riches : on trouve lais de David ainsi que des vestiges correspondant à la fin de dans ces maisons des mosaïques, des étages. On suppose que la période du Premier Temple. « Ir David renferme les fouilles les cohanim y vivaient en raison du grand nombre de mikvés archéologiques les plus anciennes. On peut y voir les muqui s'y trouvent. Par ailleurs, il faut visiter aussi la « maison railles, le système d'eau le plus impressionnant en Israël de brûlée », Beit Katros, qui abrite des objets de la vie quoticette époque. C'est à la fin de la période du Premier Temple dienne de l’époque. Dans cette maison aussi on peut visionner que la ville de Jérusalem s’étend hors de Ir David pour rejoinun film qui raconte l'histoire de cette famille au moment de la dre Har Tsion. Ce sont les prémices du quartier juif ». Sur destruction du Second Temple. place, on peut constater les marques de la destruction du Premier Temple, on peut voir la muraille construite par Ézéchias, La période romaine des vestiges de maisons de notables dont les sceaux ont été « Nous passons mainteretrouvés avec des noms correspondant à ceux cités dans le nant à l’époque romaine Tana'h. L’époque du Second Temple est symbolisée par la muaprès la destruction du raille d'Ezra et Néhémie. À cette époque, les Grecs dominent Second Temple. Le 'HaJérusalem, c'est l'histoire des Hashmonaïm (Hanouka) qui ont nion Guivati à l’entrée construit, eux aussi, une muraille visible par-dessus celle d'Ir David est un site à d’Ézéchias. À cette période, pour la première fois le système visiter. Il témoigne de la d'eau est amélioré, il arrive désormais dans la partie haute grandeur des projets rode Jérusalem, ce qui est aujourd'hui Armon Hanatsiv. «

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Par Guitel Ben-Ishay mains et donc de la ville à cette époque. Près de là, on peut aussi apercevoir la grotte d’Ézéchias. Par ailleurs, à côté de la porte de Damas, se trouve ce que l'on appelle « Shaar Romi », là où les gardiens romains étaient postés. Sur les pierres on voit encore gravés les jeux avec lesquels ils s'occupaient pendant leur service et l'on peut aussi observer les chambres où ils dormaient ». L’époque byzantine « Le Cardo est la rue principale de l’époque byzantine », poursuit Talia. « Par ailleurs, on trouve encore dans la Vieille ville des églises d’époque. À cette période commence l'attachement de l'Islam à Al Aqsa. Je vous invite à visiter dans le Merkaz Davidson les palais des deux grandes familles musulmanes : Homaï et Abbas. L'histoire juive aussi se développe parallèlement. À ce moment, c'est le Mont des Oliviers qui devient le cœur de cette vie juive ».

Les Croisades Dans la Vieille ville, vous pourrez trouver différents lieux chrétiens rappelant cette période. « Les Chrétiens ont alors donné des noms aux lieux qui n'avaient aucun lien avec la période. Ainsi Migdal David n'est pas relié à l’époque du Roi David, tout comme les Écuries du Roi Salomon », explique Talia.

Les Mamelouks Après les Chrétiens, ce sont les Musulmans qui vont entamer leur domination. Les Mamelouks étaient des esclaves militaires musulmans qui se sont affranchis et ont conquis, entre autres, Jérusalem. « Comme ils devaient prouver qu'ils étaient de bons Musulmans, ils ont beaucoup construit à Jérusalem, ils ont refait tout le quartier musulman en le relevant sur des arches, ce qui est encore visible aujourd'hui », explique Talia. « Je vous conseille de vous promener le long de la Via Dolorosa : on peut y admirer les belles constructions mamelouks ».

L'Empire Ottoman Au 16e siècle, Jérusalem est intégrée à l'Empire ottoman. « Les murailles de la Vieille ville telles que nous les connaissons aujourd'hui datent de la domination ottomane. Elles ont été construites par Souleiman le Magnifique ». « Le quartier juif, rova yehoudi, porte aujourd'hui encore les traces de cette époque turque, avec notamment les quatre synagogues séfarades ». « Faisons un saut dans le temps pour arriver au 19e siècle. C'est là que commencent les constructions hors de la Vieille ville. Les Juifs commencent à monter en masse à Jérusalem, déjà avant les premières alyot russes. Je pense, notamment aux élèves du Gaon de Vilna dont les descendants sont ceux qui ont réellement construit Jérusalem. On date à 1860 véritablement la sortie des murailles. À cette époque,

les Européens comprennent que l'Empire ottoman décline et commencent à placer leur pions au Proche-Orient. À Jérusalem, cela se traduit par la construction de grandes églises. Ce sont d'ailleurs les Chrétiens qui, les premiers, sortent des murailles de la Vieille ville, pour construire des lieux de culte. Les Juifs aussi vont sortir avec la naissance du quartier de Mishkenot Shaananim, puis Nahalat Shiva, Nahlaot et ce qui est aujourd'hui le Shouk. Je vous conseille de faire tout ce chemin à pied. La Mairie a posé des plaques bleues rappelant les faits historiques sur les lieux symboliques. Une autre rue à observer plus en détails : Haneviim, c'est le début de la période anglaise ».

Les Britanniques En 1922, Jérusalem passe sous mandat britannique. La ville se développe à partir de ce qui s’était fait au 19e siècle. À voir : le musée Rockfeller, surtout pour son aspect extérieur magnifique. « Au 20e siècle, ce qui est intéressant c'est de comprendre comment chaque quartier de la ville s'est développé : quartiers juifs, quartiers arabes, quartiers mixtes ». De l’indépendance de l’État à la réunification de Jérusalem De nombreux édifices sont à visiter en relation avec cette période. « À commencer par le musée « Levad Al Ha'homa » dans le Cardo qui retrace l'histoire de la guerre d’indépendance », précise Talia. « Évidemment, cette époque nous amène à Har Herzl, mais aussi à la Knesset qu'il est facile de visiter ou encore la Cour Suprême, monuments symboliques de la souveraineté israélienne ». Jérusalem porte aussi encore les stigmates de sa division. « Vous pouvez visualiser la ligne de démarcation en vous promenant à partir de Armon Hanatsiv, la tayelet (l'ONU), puis le quartier de Abou Tor. Ensuite, on peut visiter le musée Harakevel (hôtel Har Tsion), terrain stratégique de la Guerre des Six Jours dans la libération de Jérusalem est. On peut aussi aller faire un tour au Musée du kav hatefer sur la route 1, en face des grands hôtels. Puis se rendre sur la colline des Munitions (Guivat Hata'hmoshet). Ces lieux sont très représentatifs des combats pendant la guerre des Six Jours. Enfin, le cimetière du Mont des Oliviers libéré à cette occasion est un lieu à visiter aussi notamment pour les nombreux personnages importants du 20e siècle qui y sont enterrés comme le Rav Avraham Itshak Hacohen Kook, le Rav Shlomo Goren, Menahem Begin ou encore Shay Agnon, entre autres ». Voilà par ce voyage à travers les époques un petit aperçu des lieux les plus symboliques. Beaucoup méritent encore d’être découverts. Jérusalem : un lieu où sans arrêt nous avons rendez-vous avec notre Histoire ! Pour aller plus loin : Talia Cohen Tél : 054-5575035 Mail : talia.cohen1@mail.huji.ac.il

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IMMOBILIER

ISRAEL

Vous cherchez un logement adapté en Israël Toutes les informations que vous vouliez savoir à ce sujet, par Iris Cohen, Directrice Générale de "Ahouzat Bayt" Ra'anana.

L'âge avancé comprend de nombreux avantages, mais à ses côtés, également différents besoins adaptés aux capacités physiques et cognitives qui changent au fil des ans. L'un des principaux besoins durant cette période, est la sécurité - sécurité physique, sécurité médicale et sécurité sociale. Une fois ces trois aspects acquis, une grande responsabilité disparait de l'horizon, et les personnes âgées peuvent se permettre de profiter des différents loisirs et se consacrer à leur bien-être. Ici, à "Ahouzat Bayt" située à Ra'anana, nous procurons une solution à toutes ces situations changeantes, permettant ainsi à nos résidents de devenir des personnes davantage heureuses, souriantes et sociales. La sécurité physique est l'un des objets les plus importants. Nous sommes tous au courant des différents dangers que les personnes âgées doivent régulièrement éviter aussi bien à domicile qu'à l'extérieur. Il n'est à présent plus suffisant d'installer un interphone chez soi, ni d'habiter dans un immeuble avec gardien. Le fait qu'une personne que vous connaissez vous accueille lorsque vous arrivez chez vous, qu'on vous appelle de beau matin pour vous souhaiter une bonne journée, et qu'une équipe soit tout le temps présente, cela vous procure une importante sécurité physique. Plus l'âge avance, plus la sécurité médicale est nécessaire. Votre santé a connu de meilleurs jours et il est important qu'une équipe médicale connaissant votre

invitations

Durant 5 jours dans le logement adapté à Ra'anana

Durant votre prochain séjour en Israël, nous serons heureux de vous accueillir à "Ahouzat Bayt" à Ra'anana. Vous obtiendrez un appartement meuble et vous pourrez profiter d'un déjeuner quotidien et découvrir la belle vie dans la ville de Ra'anana. Votre séjour chez nous vous permettra également de faire connaissance avec les résidents d'Ahouzat Bayt et de vérifier si l'endroit répond à vos besoins. Tarifs subventionnés pour un séjour de 5 nuits, déjeuner inclus : Une personne : 820 NIS seulement, pour toute la période (164 Euros) Couple : 1640 NIS seulement, pour toute la période (328 Euros) Veuillez nous contacter, ou nous envoyer vos coordonnées via notre site internet à l'adresse ci-jointe, et nous serons ravis de vous accueillir à "Ahouzat Bayt Ra'anana". N° de téléphone : (+972) 9-7705008 Site Internet : www.ahuzat-bayit.co.il

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historique ainsi que vos dossiers médicaux vous procure un traitement préventif et un suivi médical, disponible jour et nuit pour des soins d'urgence en cas de besoin. Une sécurité sociale constitue le principal facteur affectant le sentiment d'existence. Les enfants sont occupés, le cercle social se restreint peu à peu, et les personnes âgées se retrouvent souvent seules. A "Ahouzat Bayt" de Ra'anana, une large gamme d'activités enrichissantes dans de nombreux domaines est proposée durant toute la journée, et chacun peut participer à ce qui l'intéresse. Elargir ses horizons, ouvrir une fenêtre vers de nouveaux mondes, apprendre, se développer, tout en intégrant une communauté de résidents ayant les mêmes intérêts. Etant un institut bilingue, toutes les activités à "Ahouzat Bayt" de Ra'anana sont menées en hébreu et en anglais. "Ahouzat Bayt" de Ra'anana est située sur l'axe central de Ra'anana, près du parc et à proximité d'un grand centre commercial comprenant les magasins Super-Pharm (pharmacie et produits cosmétiques), Bakery (boulangerie), Steimatzky (livres), McDonalds, Supermarché Tiv-Taam, Salles de cinémas et plus encore – permettant à nos résidents de continuer à faire partie de la société et de préserver leur mode de vie habituel, tout en étant membre d'une communauté dynamique et solide qui les empêche de passer leur journée devant la télévision. Au fil des ans, de nombreuses choses deviennent peu à peu des fardeaux aussi bien physiques que mentaux. Nous sommes là pour vous procurer tout le nécessaire afin de neutraliser la dépendance envers les enfants et vous permettre de vivre une vie indépendante et confortable malgré les limites. La peur du changement est grande, surtout chez les personnes âgées qui ont été éduquées et ont vécu à la lumière des valeurs de permanence et de constance. Le lieu fixe et habituel procure lui aussi une sorte de sécurité, se voyant modifiée lors d'un déménagement, d'autant plus lors d'un déménagement dans un autre pays, avec une nouvelle langue et de nouvelles personnes. Mais il s'agit là d'un changement positif. Il est enfin temps de profiter de cet âge, de se développer, de se faire de nouveaux amis et de se laisser aller afin de vous habituer à un nouvel environnement et à un nouveau mode de vie. Il est possible de résider chez nous durant une semaine ou un mois comme expérience, afin que votre décision soit plus facile à prendre.



INTERVIEW

YEHOUDIT GAL EDERY

L'addiction au Smartphone existe-t-elle ? Ils sont devenus « Smart » ! Peut-être est-ce pour cela que nous n'avons presque plus de scrupules à passer du temps avec eux alors que l'on est au restaurant, au jardin avec les enfants ou même en cours de dîner avec son conjoint. Les téléphones ont pris une place particulière dans notre vie, qui l'aurait cru ? On en vient même à oublier que leur fonction de base est simplement de téléphoner ! On fait tout avec, et grâce à un petit appareil qui tient dans la poche ou dans le sac et reconnaissons-le, nous n'aimons pas l'oublier à la maison ! Le phénomène Smartphone touche toutes les générations et même s'il est incontestable qu'il a changé nos vies en les simplifiant sur beaucoup d’aspects, il n'en demeure pas moins qu'il entraîne des effets beaucoup moins positifs. À s'observer soi-même et les gens qui nous entourent, il est légitime de se poser la question de savoir si l'addiction au Smartphone existe et si elle est comme n'importe quelle autre dépendance, destructrice pour soi et son entourage. Pour aller plus loin sur le sujet, LPH a rencontré Yehoudit Gal Edery, spécialiste depuis plus de dix ans dans la gestion des personnes dépendantes et dans l'accompagnement de leurs familles. Elle nous apporte des éléments de réflexion sur la dépendance au Smartphone et nous livre des pistes pour la prévenir et la traiter. l’accès aux réseaux sociaux et à Internet qu'il rend possibles, LEV HAIR Le Plus Hebdo : Quelle est la définition de portent souvent préjudice à d'autres activités quotidiennes. l'addiction ? Yehoudit Gal Edery : Il existe différentes sortes d'addictions LVH-LPH : Les jeunes sont-ils davantage sujets à cette et autant de définitions de ce phénomène. Si l'on devait donproblématique ? ner une définition générale, qui convienne au plus grand Y.G.E. : Je dirais que les jeunes d'aujourd'hui sont nés dans nombre d'addictions, ce serait : action ou habitude que l'on ces nouvelles technologies, ils ne savent pas ce qu'est la vie ne maîtrise pas et qui affecte notre fonctionnement quotidien sans elles. Ils pensent que le Smartphone est un objet qu'il et notre rapport au monde qui nous entoure. est tout à fait naturel de posséder et d'utiliser. Pour autant, je ne pense pas qu'ils soient davantage dépendants que les LVH- LPH : À partir de quel moment doit-on considérer adultes, au moins potentiellement. qu'une personne est dépendante ? Y.G.E. : Il y a plusieurs critères selon les recherches sur le LVH-LPH : Quels sont les risques que présentent une adsujet et les organismes de santé : diction au Smartphone ? - Un besoin non contrôlé de se livrer à la substance ou à l’acY.G.E. : Ils sont nombreux. Les radiations, les dommages tivité, sur la santé sont des effets dont on parle déjà beaucoup. On - Des difficultés à gérer le temps ou la quantité d'utilisation commence seulement maintenant à s’intéresser aux dégâts de l'objet de la dépendance, psychologiques. On peut citer comme exemple la disparition - Malgré la conscience que l’activité ou la substance sont nuide l’intimité par une diffusion large de nombreuses informasibles, on continue à s'y adonner, tions sur soi. L’intimité est un élément fondamental dans la - En l'absence de l'utilisation de la substance ou de la pratique vie d'un homme pour construire des relations saines, de de l’activité apparaissent des signes de frustration, confiance, de proximité. Il doit sentir de l'empathie émotion- Des éléments fondamentaux de la vie sont affectés comme nelle, de la compréhension cognitive et la possibilité de s'oules relations sociales, le travail, la famille, les études, etc. vrir au sein de ses relations : c'est tout cela l’idée d’intimité. Dans le cas où au moins trois de ces critères sont réunis, on Or lorsque l'on prend l'habitude d'avoir des liens avec les aupeut définir la personne comme dépendante. tres à travers un Smartphone, on constate que l'une ou plusieurs de ces composantes de l’intimité sont susceptibles LVH-LPH : Peut-on parler d'addiction au Smartphone ? d’être affectées. Y.G.E. : L'addiction au Smartphone n'est pas reconnue par LVH-LPH : Comment une personne dépendante du le ministère de la Santé. Ceci étant, il est clair que certains Smartphone peut-elle s'en sortir ? Doit-elle absolument des signes décrits plus haut peuvent se manifester au regard se couper totalement de son appareil ? de l'utilisation du Smartphone : utilisation excessive, dépenY.G.E. : L'utilisation des nouvelles technologies fait partie dance physique à l'appareil (cf. l'agenda ou la liste des nuintégrante de la communication et de la norme sociale auméros de téléphone qui font que sans lui nous perdons toutes jourd'hui. Il n'est donc pas réaliste de se couper totalement ces informations), emprise également psychologique en raidu Smartphone. En effet, on ne peut pas dire que tout soit son des nombreuses fonctions qu'il remplit (quand on reçoit mauvais dans cet appareil. On doit se poser la question de saun message, on doit tout de suite voir de quoi il s'agit). voir comment limiter son utilisation pour nous-mêmes et L’incapacité de réduire l'utilisation du Smartphone, et

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Par Guitel Ben-Ishay pour nos enfants. C'est l’éducation à la mesure. On peut limiter les contenus du téléphone, on doit satisfaire les besoins affectifs par d'autres moyens : multiplier les discussions directes, ouvertes et empathiques. Il faut aussi consacrer du temps à des activités communes en famille et des moments de qualité lors desquels le Smartphone sera banni. L’idéal est d'apprendre à se servir de cet appareil avec intelligence et discernement afin d'en limiter la dépendance.

LVH-LPH : Le processus de « sevrage », lorsqu'il y a addiction à ces appareils est-il long et difficile ? Comment ne pas perdre la motivation ? Y.G.E. : Lorsque l'on s’aperçoit que l'on est dépendant il existe plusieurs soins, à commencer par le traitement traditionnel des « 12 étapes », ou celui s'occupant des comportements cognitifs (c.b.t), ou encore des soins qui allient corps et esprit. Certains traitements aussi permettent de descendre à la source du problème et ainsi d’élucider les raisons qui poussent à la dépendance car celle-ci vient, en général, compenser un manque. Ce qui est important de savoir c'est que si on se définit comme dépendant au Smartphone, il convient de se faire aider par un professionnel parce que les chances de se sortir d'un tel phénomène seul sont très minces. Le pro-

cessus de « sevrage » est individuel et dépend de composantes personnelles : la personnalité, le type d'addiction et la volonté de changer. Il faut se souvenir qu'il s'agit d'une guérison qui demande des efforts quotidiens pour être complète. Cela est possible par le réapprentissage de la pratique de l’activité sujette à la dépendance, et parfois, la coupure totale est recommandée pour vivre une vie saine. De la même façon qu'un diabétique doit faire attention à la quantité de sucre dans son corps en réduisant ou éliminant les produits sucrés de son alimentation, la personne dépendante doit faire le nécessaire dans son hygiène de vie quotidienne, reconnaître son addiction, diminuer ou réguler l’activité en question et suivre un traitement en profondeur pour asseoir sa guérison. Quand une personne dépendante découvre le chemin du sevrage et réussit à le parcourir, elle comprend les avantages pour sa vie de se passer de l'objet de son addiction. LVH-LPH : Pour conclure, peut-on prévenir l'addiction ? Y.G.E. : Voilà une question qui ne possède pas de réponse claire... Comme pour toute chose dans la vie il faut faire preuve de vigilance, d'attention, de communication saine, de limites et de beaucoup d'amour. Ce sont les ingrédients qui permettent d’éviter beaucoup de douleurs et de souffrances.

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TRANSMISSION

Par Nathalie Szerman

Juifs séfarades : le temps est venu de témoigner

DR.

foyer juif à la frontière de l’Afrique du Nord et de l’Orient pour les Juifs ayant été contraints de quitter les pays de la région. Pour un Séfarade aujourd’hui, témoigner est un devoir sioniste.

Pour plus de renseignements : SZERMAN FILMS au 0547 699 654 ou à szermanfilms@gmail.com. SZERMAN FILMS a dernièrement réalisé le film sur Pascal Abrahami, héros franco-israélien de l’unité spéciale du Yamam, mort dans une opération de combat, qui a été visionné dans tout Israël.

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Les Séfarades doivent aujourd’hui témoigner et ont la possibilité de le faire Ces Juifs d’Afrique du Nord et d’Orient qui constituent à peu près la moitié des Juifs d’Israël et qui sont catégorisés sous l’appellation « séfarades », qui sontils ? N’ayant, pour la plupart, pas connu la Shoah, ou ne l’ayant connu qu’indirectement, la nécessité de laisser un témoignage est moins pressante pour eux. Si les rescapés de la Shoah sont très sollicités – car une fois que la génération des rescapés sera entièrement éteinte, il ne restera que leurs témoignages - les Juifs séfarades le sont moins.

Témoigner : un devoir sioniste Et pourtant… Ces Hébreux qui ont vécu dans les pays d’Orient et d’Afrique du Nord ont un témoignage essentiel à apporter. D’une part au niveau politique, face aux détracteurs de l’État d’Israël qui demandent : « Qu’avons-nous à voir avec la Shoah ? C’est à l’Europe de vous créer un État chez eux ! Pourquoi venir chez nous ? » C’était l’une des questions favorites de l’ancien président iranien Ahmadinedjad (mais il n’est pas le seul). Or les Juifs séfarades établis en Israël ont fui des pays de culture islamique : l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, la Syrie… Ils doivent le raconter pour asseoir la légitimité de l’État d’Israël,

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Raconter un monde qui n’existe plus La deuxième raison de la nécessité de témoigner est que les Séfarades sont dépositaires d’un patrimoine culturel en voie de disparition : certains ont connu l’histoire d’une Syrie aujourd’hui en pleine décomposition, la présence nazie en Tunisie, l’Algérie française, d’autres ont baigné dans la musique andalouse, une gastronomie infiniment variée, un art de vivre convivial. Ce patrimoine s’estompe lentement sous l’influence de deux cultures certes très différentes, mais qui, à elles deux, repoussent toutes les autres cultures : la culture américaine, rapide, efficace, pratique, qui ne laisse pas tellement l’occasion de regarder en arrière, et l’islamisme totalitaire, qui ne supporte pas ce qui n’entre pas sous son giron : ni la musique, ni la différence. D’autre part, combien de jugements erronés ont été formulés sur le mode de vie des Séfarades « qui vivaient dans des grottes » (entendu, de la bouche d’un ancien prof de l’INALCO), parce que ces derniers n’ont jamais pris la peine de se raconter en public ? C’est que la communauté séfarade a toujours cultivé une certaine discrétion par rapport à son patrimoine historique. Dépositaires d’un héritage fabuleux, celui d’un Orient déjà lointain, et qui ne cesse de s’éloigner davantage sous la pression des islamistes dans toute la région MENA, les Séfarades doivent en faire le récit.

Faites votre film avec le concours d’un professionnel Il est aujourd’hui simple et agréable de témoigner. Vous n’avez plus besoin d’écrire un livre (que peutêtre personne ne lira…). Vous pouvez vous raconter devant l’objectif bienveillant d’une caméra, en vous laissant porter par les questions que l’on vous posera. Faites le film de votre vie et transmettez-le à vos enfants, vos petits-enfants et la génération future. Distribuez des DVDs de votre film pour que l’on ne vous oublie pas et que vos arrières-petits-enfants sachent d’où ils viennent. La vidéo permet, au montage, d’insérer des photos, des images d’archives ou des films familiaux, des musiques et des sons, ou d’autres témoignages complémentaires.



JUDAISME

Par le rabbin Shraga Simmons

Tisha beav et les trois semaines Tout au long de l’histoire, les trois semaines comprises entre le 17 Tamouz et le 9 Av ont été le théâtre d’évènements tragiques pour le peuple juif. Voici un récapitulatif des lois en vigueur durant cette période.

Tout au long de son histoire, les trois semaines comprises entre le 17 Tamouz et le 9 Av ont été des jours de malheur pour le peuple juif. Durant cette période, le premier et le second temple ont été détruits entre autres tragédies. Ces jours sont appelés « entre les détroits défilés » (bein hametsarim) en référence au verset « ses persécuteurs, tous ensemble, l’ont atteint dans les étroits défilés » (Lamentations1, 3). Les Chabbats durant les trois semaines, les Haftarot sont extraites de chapitres d’Isaïe et Jérémie qui traitent de la destruction du temple et de l’exil du peuple juif. Pendant cette période, différentes pratiques de deuil sont observées par tout le peuple. Nous réduisons au minimum les marques de joie et les festivités. De plus, puisque l’attribut de Jugement divin (Din) est particulièrement intense durant cette période, nous évitons les activités potentiellement risquées ou dangereuses.

Marques de deuil respecté pendant les trois semaines 1. On ne célèbre pas de mariage (mais la célébration de fiançailles est autorisée) 2. On n'écoute pas de musique. 3. On évite toutes célébrations publiques et en particulier celles qui nécessitent des chants, des danses ou encore un accompagnement musical. 4. On évite les voyages d’agrément ou toute autre activité de divertissement inhabituelle. 5. On n’a pas le droit de se couper les cheveux ni de se raser. (D’après certains, on ne se coupera pas les ongles la semaine où tombe le 9 Av.) 6. On ne dit pas la bénédiction de Chee’heyianou sur un nouveau fruit ou un nouveau vêtement hormis le Chabbat.

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Les neuf jours La période qui commence avec Roch ‘Hodech Av est appelée les « Neuf Jours ». Durant cette dernière, un niveau de deuil plus strict est observé conformément au proverbe talmudique (Taanit 26) : « Quand commence le mois d’Av, nous réduisons notre joie ». (1) Nous évitons les achats qui nous procurent une grande joie. (2) Nous interrompons les travaux d’embellissement de notre maison et la plantation d’arbres et de fleurs. (3) Nous évitons les procédures en justice contre les non juifs car cette période est peu propice à la victoire. (4) Nous nous abstenons de consommer de la viande (ou de la volaille) et de boire du vin. Chabbat, on aura le droit de consommer de la viande et du vin. Cela est aussi valable pour toutes les autres Seoudot Mitsva - par exemple une circoncision ou la cérémonie de conclusion d’étude d’un traité du Talmud. Le vin de la Havdala sera bu par un enfant. (5) On s’abstient de porter des vêtements fraîchement lavés ainsi que de faire la lessive. • Si les vêtements ont été défraîchis avant les neuf jours, on pourra les porter. • On pourra porter des vêtements propres en l’honneur de Chabbat. • On pourra laver les vêtements de jeunes enfants qui se salissent fréquemment. • On ne pourra faire de lessive même si on ne portera ces habits qu’après Ticha Béav et même si cela est fait par un non-juif. (6) On ne prendra pas de bain pour le plaisir. • Il est permis de se doucher pour se débarrasser de la saleté ou de la sueur ou pour des raisons médicales. On ne pourra le faire qu’avec de l’eau froide. • Par ailleurs, on se lavera le corps partie par partie et pas en une seule fois. • On pourra se laver avec de l’eau chaude vendredi en l’honneur de Chabbat.



COUPLE Huit phrases de femmes que vous feriez mieux d’apprendre à décrypter SHALOM BAYIT

Entre ce que femme dit et ce qu'elle pense vraiment, il y a parfois un décalage. Voici un petit lexique pratique destiné à ces maris qui ne maîtrisent pas encore l’art subtil de lire entre nos lignes…

J’ai rencontré cette expression ahurie sur le visage de bien des maris dans mon cabinet de thérapie de couple. Et j’ai rencontré cette même expression sur le visage de mon propre mari. C’est ce fameux visage qui dit tout haut : « Je-sens-que-tu-essayes-de-me-dire-quelque-chosemais-je n’en-ai-pas-la-moindre-idée. » En d’autres termes, Monsieur a entendu ce que Madame vient de lui dire, mais il ne sait pas vraiment comment l’interpréter. Dans cette optique, j'ai concocté un petit lexique pratique qui décryptera ce que nous autres femmes pensons vraiment en disant ces phrases mystérieuses. À bon entendeur… « Fais ce que tu veux. » Ce que Monsieur entend : Je suis libre d’organiser mon propre programme aujourd’hui. Ce que Madame pense vraiment : Quoique tu fasses, ne fais surtout pas ce que tu veux. Je veux que tu me demandes constamment ce que tu peux faire pour m’aider aujourd’hui, jusqu’à ce que je ressente que tu te soucies vraiment de moi.

« Je serai prête dans une minute » Ce que Monsieur entend : Elle est quasiment prête. Je vais déjà allumer le moteur. Ce que Madame pense vraiment : Il va me falloir au moins une demi-heure avant d’être fin prête. Mon conseil : ouvre le frigo et mets-toi un petit quelque chose sous la dent. Et gare à toi : si tu ne me complimentes pas sur ma tenue à la seconde où tu me vois, je tourne les talons et je repars de ce pas me changer. « Peux-tu garder les enfants ? » Ce que Monsieur entend : Pas de problème. Je consulterai mes emails, je rappellerai ce client qui n’a pas répondu, je m’offrirai une petit sieste bien méritée sur le canapé. Et si les enfants ont besoin de quoi que ce soit, ils me le feront savoir. Ce que Madame pense vraiment : Sers le dîner aux enfants, donne-leur un coup de main pour les devoirs, donne le bain au bébé, lis-leur une histoire, et assuretoi qu’ils soient tous endormis à mon retour. « Mais non, tu n’as rien besoin de m’offrir » Ce que Monsieur entend : Elle a tout ce qu’il lui faut,

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Par Sara Debbie Gutfreund

et ne veut même pas que je lui offre un petit quelque chose pour son anniversaire, la fête des Mères ou notre anniversaire de mariage. Ce que Madame pense vraiment : Si tu m’aimes vraiment, tu découvriras tout seul le cadeau de mes rêves. N’oublie d’ajouter un petit mot plein d’attention. Et si tu n’es pas sûr de mes préférences, renseigne-toi auprès de ma mère, ma meilleure amie, ou notre fille aînée. « Quoi ? » Ce que Monsieur entend : Elle me demande de me répéter parce que, pour une raison que j’ignore, elle ne m’a pas bien entendu ce que j’ai dit les premières fois. De deux choses l’une : soit elle est vraiment distraite, soit elle doit faire un test auditif. Ce que Madame pense vraiment : Dès la première fois, j’ai parfaitement entendu ce que tu viens de me dire, mais je n’arrive pas à croire que tu puisses me dire une telle chose. Je te donne donc plusieurs chances de modifier ce que tu viens de dire.

« Tout va très bien » Ce que Monsieur entend : Elle gère la situation et n’a pas besoin de mon aide. Ce que Madame pense vraiment : Cela fait deux jours que je n’ai pas fermé l’œil. J’ai la grippe, j’ai une tonne de boulot en retard, et je n’arrive pas à croire que tu me demandes de surcroît d’inviter tes parents pour le weekend.

« Je ne cherche pas à te contredire » Ce que Monsieur entend : Elle me paraît vraiment calme, cela veut peut-être dire qu’elle s’est enfin décidée à accepter ma position. Ce que Madame pense vraiment : Je vais répéter mon point de vue à plusieurs reprises, en t’expliquant sous différents angles ce pourquoi j’ai raison, jusqu’à ce que tu déclares forfait.

« Qu’est-ce que tu as fait ? Qui as-tu rencontré ? Qu’est-ce qu’il t’a dit ? » Ce que Monsieur entend : Elle m’agace avec toutes ses questions futiles. J’ai comme l’impression qu’elle ne me fait pas confiance ou qu’elle cherche à me soutirer des informations. Ce que Madame pense vraiment : Je tiens énormément à toi ; toutes les questions détaillées que je te pose à propos de ta journée sont ma manière de te manifester mon attachement et ma volonté de mieux te comprendre.



ÉDUCATION

Par Rav Dr Eyal Unger

DR.

Une parentalité positive

Il est vrai que dans notre existence nous assumons de nombreux devoirs, et notre position de parents nous en amène encore de nombreux autres. Mais il importe aussi que les parents connaissent de nombreuses expériences positives, et le plus possible de sensations de bien-être et de plaisir. Et s’il est vrai que les enfants ajoutent beaucoup dans un foyer, ils y apportent aussi avec eux des frustrations, des déceptions, et du découragement. Les responsabilités sont tellement nombreuses que nous ne pouvons jamais oublier que les enfants sont une part importante de notre vie. Mais ils ne sont pas toute notre vie. Et si toute notre existence devait dépendre de nos enfants, ce ne serait pas bon pour eux, ils ressentiraient devoir supporter un fardeau bien trop lourd pour leurs frêles épaules. Les parents sont tellement préoccupés par leur rôle qu’ils ont quelque fois du mal à se rappeler qu’ils doivent aussi se soucier d’eux-mêmes, de leur violon d’Ingres, de leurs activités, de leur travail. Découvrant le spectacle de leur existence, ils n’arrivent pas à comprendre comment réaliser ces désirs. Comment des parents soucieux de leurs enfants peuvent-ils se dire qu’ils doivent se préoccuper aussi d’eux-mêmes, alors qu’ils ont de jeunes enfants ou des adolescents à la maison ? Mais il est cependant important d’affirmer qu’il est bon que ces parents soient pleins de cette énergie positive, bien pour eux, bien pour leur parentalité, bien aussi pour les enfants. Il est important que des parents prennent du plaisir. Car la parentalité étant un défi sans fin, il est important de trouver des moments enrichissants tant à la maison qu’en dehors, tant dans le quotidien qu’en dehors des habitudes. Ce n’est que de cette façon que

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les parents gagneront en patience envers leurs enfants, en s’évadant de là où ils se sentent étouffés, où ils ressentent de ne pas avoir de vie propre, alors que leurs enfants exigent vraiment trop d’eux. Car c’est ainsi qu’ils n’ont plus de patience pour leurs enfants. Nous ne devons pas nous sentir coupables de prendre, de temps à autre, du plaisir pour nousmêmes. En tant que parents nous ne sommes pas si différents d’une voiture. En effet, si nous comprenons que notre voiture ne peut rouler si elle ne reçoit pas de temps à autre du carburant, il en va de même pour les êtres humains. Ils ne peuvent pas parcourir les chemins de la vie sans carburant, c’est-à-dire sans expériences enrichissantes, sans moments pleins de sens, sans moments de joie. C’est justement de cette façon que nous ressentirons que nous sommes disposés à être un peu plus patients et à accepter notre enfant tel qu’il est, à le regarder jouer et peutêtre mettre un peu de désordre, à nous rappeler qu’il est notre enfant et que nous l’aimons, et tout simplement à profiter de ses qualités. C’est lorsque que nous ressentons que nous sommes disposés à porter un regard différent sur notre enfant, que nous pouvons le gâter, et que nous nous permettons d’être patient et de l’accepter. C’est alors que nous élargissons le champ des possibilités de notre parentalité. Si nous nous ne prenons pas conscience de ceci et ne faisons pas ces changements dans notre vie, nous tomberons dans une routine usante sans nous en rendre compte. Les jours se suivent, les tâches se succèdent. Voici qu’un nouveau jour est passé, peuplé d’actes routiniers, sans ressentir un instant que nous avons vraiment réussi à être avec nos enfants. Un moment intense passé avec nos enfants n’a pas de prix. Les enfants ne l’oublieront jamais. Mais si nous ne sommes pas disposés à le vivre consciemment, il n’aura jamais lieu. Faites un petit exercice : demain après-midi, quand vous rentrerez chez vous, donnez vous vingt secondes consacrées à songer comment vous jouez avec vos enfants, comment vous leurs prêtez votre attention, comment vous les éduquez en éveillant leur intérêt. Ensuite vous passerez cinq minutes avec eux, et vous verrez quel moment merveilleux ce sera pour eux, quel instant magnifique ce sera pour vous, parents, quel sentiment de satisfaction vous avez de donner le meilleur de vous-même aux personnes qui sont pour vous les plus importantes : vos enfants. Rav Dr Eyal Unger Président du « Merkaz Esseguim »



BONHEUR

Par Elizabeth Lezmi-Delouya

A la recherche du bonheur « Je pense donc je..souris » ? Que se passe-t-il quand on ne colle pas au modèle social collectif véhiculé ? Angoisses, stress, pressions, dévalorisations et dépressions, bien loin de l'euphorie perpétuelle rêvée, attaquent ceux qui, trop nombreux, se sentent exclus du schéma idéal. Le bonheur, ce n'est pas capturer le « fugitif » et en faire quelque chose de permanent. La beauté ne l'est pas, la jeunesse non plus, les enfants, parents et grands parents, tous réunis autour de la table dans la joie hélas non plus. La seule chose de permanente chez l'homme, c'est son état de métamorphose et d'impermanence. Anti-dépresseurs, anxiolitiques et autres assommants hypnotiques dopent et anesthésient si bien la pensée qu'en Russie, le parti nationaliste préconise d'étendre la prise d’anti-dépresseurs pour augmenter le « produit de bonheur national brut » ; selon une certaine interprétation de la génétique, le bonheur serait à 80% réservé aux individus les plus dotés en sérotonine. « Sérotonine pour tous ! » serait donc le nouveau droit à revendiquer. Mais estce humain ? La fabrication d'hommes-enveloppes aussi joyeuses, efficaces et belles fussent-elles, mais sans contenu et cerveau sous influence, porte un nom dans la tradition juive ; il s'agit de golems. D'ailleurs, plus une société va mal, plus on y découvre une attraction vers les Golems modernes, films et

JUDAÏDOSCOPE Broché – 2014

JUDAIDOSCOPE d’Élisabeth Lezmi-Delouya, est un nouveau livre unique, authentique et original qui à peine sorti et avant même sa diffusion est déjà un succès dans les librairies privées .Trois livres en un, trois fils conducteurs qui se croisent et se rejoignent; tout d'abord un précis passionnant et pratique de psychanalyse juive appliquée basé sur quinze ans d’études de cas de la communauté juive et où chacun pourra non seulement s’y reconnaître mais y trouver aussi l’explication du comportement de ses proches; le second fil de l’ouvrage est une véritable étude universitaire de découverte qui vous fera voyager au cœur des tribus perdues d’Israël que l’on retrouve peu à peu grâce entre autres aux tests ADN, le tout sous la forme d’un roman actuel mystique et original...où tout est vrai ou presque. Un beau livre à offrir ou se faire offrir et une valeur sure à avoir dans toute bibliothèque.

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romans de vampires, mode gothique ou revenants et démons d' Halloween. Qui n'a jamais eu le sentiment d'être devenu un robot accomplissant des taches automatiques et obligatoires en étant dépossédé de sa vie ? Les démons sont la projection de l'inconscient collectif qui matérialise les obstacles et les idéaux sociaux qui nous vampirisent et nous vident. Mais ce qui différencie l'humain du vampire, c'est que ce dernier est figé dans le présent et ne peut pas vieillir, c'est à dire accomplir le sens de l'humanité. Et qu'est-ce que le judaïsme si çe n'est la recherche de l'accomplissement du sens de l'humanité ? Le secret du bonheur c'est d'abord accepter la non permanence des choses, comme écrit dans le texte kohélét, qui dit qu'il y a un temps pour vivre et un temps pour mourir, la fuite du temps devant être prise en compte et non redoutée. Puis, c'est prendre conscience de la double temporalité ou du temps à deux vitesses rythmant la vie juive ; le temps Divin, sur lequel l'homme n'a pas prise mais dont il fait aussi partie, et le temps humain, c'est à dire l'irreversible, la conscience du « jamais plus ». L'être juif considère le temps comme une éternité qui bouge au passé, présent, futur ; nous sommes des êtres en devenir permanent, des « nous » éternels aux visages et corps changeants, et notre temps, notre ordre humain est conduit par l'ordre du divin et se situe hors de portée de notre volonté ; il faut parfois savoir lâcher prise. Le bonheur, c'est pouvoir écrire sa propre histoire, sentir passer le temps à travers soi avec l'euphorie de construire, d'avancer, de vivre et de mettre au monde sa propre vie en faisant confiance au temps Divin, tout comme les hébreux sortant d'Egypte, pris au piège entre Pharaon et les flots de la mer rouge, ont lâché prise et ont avancé dans la mer. Se lancer dans les flots de la vie,c'est accomplir le futur qui nous dépasse, tel le passage de l'enfant au travers du corps de sa mère, mystérieux,douloureux mais grandiose. Pour être heureux, (et non imbécile heureux) il est donc quatre impératifs ; Accoucher d'un « moi » sans cesse renouvelé, selon la formule « plus qu'hier et moins que demain » ; lâcher prise sur ce qu'on ne peut pas maitriser ; accepter de se limiter au temps humain en faisant confiance au temps du projet Divin ; partager avec ceux qu'on aime sans tomber dans le piège de la solitude de la thérapie d'accomplissement personnel égoïste. Quant à ceux qui trouveraient l'exercice délicat, il est possible de suivre un sentier lumineux déjà tracé ; ne pas quitter la route de la Thora, unique route que notre inconscient juif reconnaît.



HOMMAGE

Par Carole Foinkinos

Lundi 20 avril 2015, au Collège de Plan de Cuques, une cérémonie très émouvante a eu lieu pour rendre hommage au déporté, rescapé du camp d’Auschwitz, ISRAEL ATTALI qui nous a quitté en novembre 2013. Que son âme repose en paix et que son souvenir soit source de bénédiction. L’Amphithéâtre du collège, lieu où il a donné plusieurs témoignages, porte désormais son nom.

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L’hommage du collège olympe de gouges à Israël Attali

Et une plaque commémorative fixe à tout jamais sa mémoire. Etaient présents, les membres de sa famille : son épouse Virginie, ses deux fils Albert et Jacques et ses petits-enfants ; des amis proches, les représentants des Collectivités, le personnel du Collège, M. COLLOMB, Chef d’établissement de Lacordaire, des élèves et des parents d’élèves. Depuis l’estrade de l’Amphithéâtre, M. Gilles FERNANDEZ, Proviseur du Collège, prend la parole non sans une certaine émotion. Il nous rappelle brièvement la vie d’ISRAEL, soulignant qu’il a donné énormément de sa personne pour témoigner de ses horreurs vécues. « Les jeunes élèves, futurs citoyens, ont été fiers d’écouter et d’entendre ce grand-père extrêmement attachant et bienveillant. Nous sommes fiers d’avoir obtenu l’accord de Mme ATTALI et de sa famille pour effectuer cette dénomination. Nous pouvons ainsi exprimer le témoignage de notre gratitude à un Monsieur convaincu, engagé et d’une grande sensibilité qui a mené un travail d’éducation exceptionnel autour du devoir de Mémoire». M. BERT, représentant le Maire de Plan de Cuques, nous fait part de son émotion et s’adresse aux jeunes adolescents : « cela c’était hier, mais cela peut être encore là demain. Ne soyez pas indifférents à la vio-

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lence, quelle qu’en soit sa forme ». Bouleversé, réunissant tout son courage, Albert ATTALI, le fils aîné d’ISRAEL, prend ensuite la parole : « C’est une récompense extraordinaire pour mon père ». S’adressant aux élèves et aux professeurs qui, pendant des années, ont démontré à son père une grande affection : « vous ne pouvez pas vous imaginer le bien que ça lui a fait. Très honnêtement, je pense que vous avez participé au soulagement de son esprit, parce que c’était un esprit tourmenté du jour où il est rentré dans ce camp jusqu’à sa mort ». Puis, lançant un cri d’alarme : « L’Histoire ne demande qu’à se reproduire. N’oublions surtout pas que 6 millions d’hommes, de femmes, d’enfants sont morts uniquement parce qu’ils étaient juifs, c’est tout ! Plus jamais ça ! Il faut se battre, il faut lutter contre ça sinon cela se reproduira et peut-être plus rapidement qu’on peut le penser ». Enfin, terminant par une note d’espoir, il nous raconte comment, le lendemain de l’ enterrement de son père, lors d’une messe organisée en sa mémoire à Plan de Cuques, étaient réunis autour de lui -le juif- une amie chrétienne et un ami musulman. Voyant là un message de son père, ce Grand Homme, un homme de Paix. Puis, encouragés par nos applaudissements, ce sont une douzaine d’élèves qui se sont succédés pour lire des témoignages, des extraits de récits tels : Si c’est un homme, de Primo Levy ou le Journal, d’Anne Frank. Enfin, nous nous sommes tous rassemblés devant l’entrée de l’Amphithéâtre, et Virginie procéda au dévoilement de la plaque. Sous les applaudissements de chacun. Cette magnifique cérémonie fut clôturée par un cocktail partagé en toute convivialité. RAPHAEL : c’est le prénom qu’ISRAEL s’était donné pendant la guerre, c’était devenu son prénom usuel. J’ai fait sa connaissance lorsque je n’étais qu’une petite fille de 3 ans. Il est devenu mon « Tonton Raphaël ». Son récit si émouvant a touché tout autant les jeunes élèves que les adultes, et tous sont unanimes : RAPHAEL, tu es un être de sincérité, de bonté et d’amour. Grâce à toi, de nombreuses personnes ont compris ce qu'était réellement la Shoah. Aujourd’hui, nous sommes les témoins des témoins et nous avons le devoir de transmettre cette Mémoire. Pour que se taisent les négationnistes. Pour lutter contre l'antisémitisme et toute forme de racisme. Pour que les nouvelles générations soient élevées et grandissent dans le respect d'autrui, la tolérance, l'amour du prochain ; comme il est écrit dans la Torah : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »(Lévitique).



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Les Juifs de San Nicandro

C'est l'histoire surprenante d'une petite communauté italienne agricole, qui se convertit au judaïsme, dans les années 30, Le village s'appelle San Nicandro et il se situe au sud-est de l'Italie, dans la région déshéritée des Pouilles (comme le nom l'indique), Aujourd'hui ce village compte 16 000 hab. environ mais dans les années 30, il était beaucoup moins peuplé. Le plus extraordinaire c'est que ces hommes se sont convertis sans avoir jamais rencontré de Juifs de leur vie ! Mieux encore, quand ils se familiarisent peu à peu avec leur nouvelle religion, ils sont persuadés que le peuple hébreu n'existe plus et qu'il a disparu depuis l'Antiquité, et donc qu'ils Donato sont les seuls Juifs existant au monde ! Manduzio : A l’origine de cette conversion, un homme, un « le Moïse des Pouilles » paysan, fils d’un marchand de vin, autodidacte, Donato MANDUZIO. Né en 1885, il grandit sans jamais aller à l’école, dans un village où tout le monde est pauvre, illettré et catholique pratiquant. L’église catholique italienne, considérant l’enseignement dangereux pour les paysans veillait à ce que les laïcs ne lisent pas l’Ancien Testament, si bien que Sur l’Adriatique, la région des personne n’en connaissait le contenu. Forte Pouilles tête, esprit rebelle, Donato MANDUZIO (Foggia) contestait les autorités religieuses et plus particulièrement le curé de son village avec lequel il ne s’entendait pas bien du tout. En 1914, voilà que la 1ère Guerre Mondiale éclate et Donato MANDUZIO est confronté pour la première fois de sa vie au vaste monde. Malheureusement pour lui, il est blessé et il contracte une maladie qui le laisse paralysé des deux jambes. Son infirmité va le conduire à apprendre à lire et à écrire pendant son séjour à l’hôpital. Il lit beaucoup de livres religieux. A cette époque, les prêcheurs évangélistes se multiplient dans les campagnes de l’Italie méridionale, superstitieuses et ignorantes sous le régime fasciste de Mussolini. Ainsi les Ecritures deviennent accessibles grâce à la distribution d’éditions en Italien par ces mêmes protestants évangéliques. C’est alors que Donato MANDUZIO reçoit à l’hôpital un livre de l’Ancien Testament. C’est le choc ! Il est fasciné par sa lecture. Son Dieu sera le Dieu d’Israël ; d’autant qu’à la même époque, il a des visions qui lui parlent d’une lumière.

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Un petit groupe de convertis en 1944

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Stupéfait par ce qu’il lit, il se convainc que « Jésus avait été un prophète mais pas le Messie ». La déchéance du monde fait de pauvreté et de souffrance était la preuve que le Messie (le vrai) n’était pas encore arrivé. Dans les 10 Commandements, il découvre que Dieu avait établi le Chabbat le samedi. Il décide alors que le salut « consiste à suivre la loi du Dieu d’Israël telle qu’elle avait été révélée à Moïse sur le Mont Sinaï » et donc de pratiquer le Chabbat. Tout au long des années 20, il tient un journal où il note les rêves et les révélations mystiques qui l’ont guidé dans son rôle de prophète et ce jusqu’à la fin de sa vie. Le plus remarquable c’est qu’il pense que les Juifs ayant tous péri lors du Déluge, il n’en reste plus dans ce bas monde, et que lui Donato MANDUZIO est appelé par le Tout-Puissant à ranimer une foi disparue depuis longtemps de la surface de la terre. Il entreprend de se déclarer Juif aux autorités fascistes, malgré le danger (l’Italie fasciste étant devenue antisémite), et de convertir un petit nombre de gens, ses voisins (19 adultes et 30 enfants au départ) au judaïsme de son cru. Il leur ordonne de ne plus manger de porc, de ne pas travailler le samedi, de prendre des noms bibliques. Lui Donato sera Levi et les enfants de ses ouailles se nommeront Sarah, Myriam, Esther, Joseph etc… Sa demeure devient « sa synagogue ». Elle existe encore aujourd’hui où quelques fidèles pratiquent le rite hébraïque avec lecture des psaumes. Donato fait des disciples dans 23 familles de San Nicandro, qu’on appelle les Sabbatistes (Sabbatini en italien). A la faveur du passage dans le village d’un colporteur, Donato Levi MANDUZIO et ses disciples découvrent avec stupeur que les Juifs n’ont pas disparu de l’Histoire, qu’il y en a de par le monde et même … en Italie, à Rome précisément. Donato se procure l’adresse du Grand Rabbin de Rome Angelo SACERDOTI et en 1931 il envoie plusieurs courriers au Grand Rabbin pour lui demander de le convertir ainsi que ses disciples. Le Grand Rabbin croit à une farce et tarde à lui répondre. Cependant devant les demandes réitérées de Donato il finit par dépêcher en 1936 un émissaire à San Nicandro qui distribue des taliths et des enseignements basiques. Donato est très déçu, d’autant qu’il est en butte à l’hostilité des autorités locales, religieuses et politiques ainsi qu’à celles des habitants du village non convertis. Mais cela n’altère en rien sa conviction de nouveau Juif et il continue de pratiquer son judaïsme fervent avec ses adeptes, un judaïsme très imprégné de catholicisme (récitation de Notre Père en latin, le samedi). Les années passent. En 1943


D.S.M

Par Esther Benichou

les troupes alliées débarquent en Italie et avec elles, la 178ème compagnie britannique qui comprend des volontaires juifs de Palestine arborant sur leurs jeeps le bouclier de David (Magen David). Aussitôt, les Juifs de San Nicandro se fabriquent un drapeau avec l’Etoile de David qu’ils agitent devant le passage des jeeps. On imagine la surprise de ces Juifs de Palestine, de rencontrer des paysans juifs italiens. C’est à ce moment sans doute que Office des paysans naît l’idée d’émigrer en Palestine (Israël italiens de n’existe pas encore). Ils vont être aidés et souSan Nicandro en Israël. tenus par les sionistes italiens, bien intégrés et influents, qui s’intéressent à ces nouveaux convertis. D’autant qu’avant, pendant et après la guerre, ils intervenaient en faveur des réfugiés juifs soit pour les cacher soit pour les faire émigrer en Palestine clandestinement. L’un de ces défenseurs des Sannicandresi, Raffaele CANTONI, va devenir le guide de leur alya. En 1946, une circoncision collective permet à plusieurs d’entre eux d’être officiellement juifs. En 1949 (nov), ils font leur alya. Pas tous. La séparation est déchirante surtout pour les membres d’une même famille qui se séparent pour rester fidèles chacun à sa croyance. Entre temps Donato Levi MANDUZIO décède en 1948. La même année, 3 jeunes de San Nicandro partent en Terre Promise et s’engagent dans les forces israéliennes du pays nouvellement créé. Le prophète des Juifs de San Nicandro, est parti l’année de la création de l’Etat d’Israël, 18 ans après avoir reçu la fameuse bible, point de départ de cet extraordinaire événement. Les sources divergent quant à savoir si Donato MANDUZIO est allé ou non en Israël. Certains disent qu’il est décédé en 1948 quelques mois après son arrivée en Galilée. D’autres, qu’il n’a pas quitté son village, trop vieux et malade pour faire le voyage. Ce qui est certain, c’est qu’à cette époque la communauté de San Nicandro s’est divisée en 2. D’un côté, les convertis fervents qui sont partis en Israël faire leur alya en 1949-50. De l’autre, ceux qui sont restés au village, refusant les injonctions sévères de Donato telles que renoncer à leurs noms de baptême, briser les statues, brûler les effigies. - En Israël (cf. Source de 2007 sur les réseaux sociaux : Ariella) 16 familles de San Nicandro résident dès 1953 dans une collectivité agricole, le moshav ALMA en Haute Galilée près de Safed, au Nord d’Israël (parce que ce moshav avait été créé par des immigrants de Libye parlant italien donc). Moshav qu’ils abandonneront plus tard pour vivre dans des moshavim voisins. Ils s intégrent tant bien que mal à la société israé-

lienne. Leurs descendants nés en Israël sont retournés en Italie, pour faire la connaissance du reste de la famille, comme Batsheva MANES TRITTO, Emma CERRONE dont le père fut un des premiers convertis du village, Esther et Eliezer TRITTO devenus très pratiquants à Haïfa, qui avaient partagé la ferveur de Donato MANDUZIO. - A San Nicandro, on note que les hommes sont restés catholiques mais les femmes ont continué à pratiquer le judaïsme de Donato, notamment Maria LEONE dont toute la famille réside en Israël mais qui demeure la gardienne de la synagogue de MANDUZIO. « Un Rav qui a visité en 2007 San Nicandro, raconte que le soir de Chabbat environ 30 personnes prient dans la synagogue et 40 le matin. 37 sont des femmes. C’est une femme qui dirige la prière du matin pendant 4 heures moitié en hébreu moitié en italien. 7 femmes sont montées à la Torah et ont même fait une dracha. Ces femmes-là essaient de manger cacher, font le seder de Pessah, ne mélangent pas viande et laitage, font des ‘Halot pour Chabbat et allument des bougies. Elles sont mariées avec des catholiques et leurs enfants n’ont pas de brith. Les garçons vont d’après la religion de leur père et les filles de la mère» (cf. Ariella) Lucia GIORDANO, vieille dame aujourd’hui est la matriarche de la communauté de femmes, nièce et disciple du prophète. Tous sont les héros d’un film de Pierre-Henry SALFATI et d’Alexandra PISAR-PINTO diffusé par ARTE en 2002 et dont on peut voir des extraits sur Internet. Ce film fait revivre à travers les témoignages l’épopée de celui qu’on a surnommé le « Moïse des Pouilles ».

Sources bibliographiques Ouvrages

Elena CASSIN, assyriologue et anthropologue française San Nicandro, histoire d'une conversion, Paris, Quai Voltaire, 1993, 323 p. P.E. Lapide, Les Compagnons de San Nicandro ou retour aux sources, Paris, Albin Michel, 1961, 270p. - l'auteur est l'un de ces soldats juifs qui rencontra les convertis de San Nicandro à la fin de la guerre. The Jews of San Nicandro par John DAVIS Yale University Press. Sites internet : Le Monde Juif.info - Terredisrael.com Lexpress.fr - Sur les réseaux sociaux, Ariella 2007 Religioscope.com Site en Italien : Almanacco Dauno : il viaggio degli Ebrei di Sannicandro Garganico convertiti da Donato Manduzio Dall’Agenda 2014 della Fondazione Banca del Monte di Foggia ARTE Thema : San Nicandro documentaire de PierreHenry SALFATI et d’Alexandra PISAR-PINTO (France, 2002-1h22mn) n° 35 - juillet-Août 2015 - www.levhair.com - LPH

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SANTÉ/BIEN-ÊTRE

Par Hanna Bueno

Chrononutrition et diabète Equilibrer le régime alimentaire des patients souffrant de diabète est devenu un des enjeux majeurs de notre époque. Des chercheurs de l'Université de Tel Aviv ont montré qu'un petit déjeuner riche en énergie et qu'un dîner modeste peuvent aider à contrôler les pics quotidiens de glycémie pouvant être très dangereux chez les personnes souffrant de diabète.

Le diabète de type 2: le fléau des temps modernes L'obésité, véritable épidémie moderne, a mené à une augmentation alarmante dans l'apparition de diabète. Plus de 382 347 millions de personnes sur la planète souffrent de diabètes, dont 90% en particulier de diabète de type 2, dit insulino-résistant. L'insuline, hormone hypoglycémiante, permet de contrôler le taux de sucre dans le sang. Or, chez les personnes en surpoids, les muscles tendent à utiliser l'énergie produite par la consommation d'acides gras déjà présents et non celle du glucose. Les cellules des organes deviennent insensibles à l'action de l'insuline et ne prélèvent plus le glucose apporté par le sang. Les cellules du pancréas augmentent alors leur production d'insuline mais ne parviennent pas à enrayer l'hyperglycémie et s'épuisent à la tâche, jusqu'à devenir non-fonctionnelles. Les patients se retrouvent dans un état d'hyperglycémie chronique, ce qui crée des lésions parfois irréversibles aux organes. Ainsi, chez les personnes atteintes de diabète, les pics d'hyperglycémie (surtout après un repas) peuvent être dangereux. Ils peuvent mener à des complications métaboliques ainsi qu'à graves problèmes cardiovasculaires. Une nouvelle étude de l'Université de tel Aviv publiée dans le journal Diabetologia propose un moyen de supprimer ces pics d'hyperglycémie pouvant être dangereux. D'après le professeur Daniela Jakubowicz et le Dr. Julio Wainstein du Wolfson Medical Center's Diabetes Unit, le Prof. Oren Froy de l' Hebrew University de Jérusalem, et le Prof. Bo Ahrén de Lund University en Suède, une combinaison spécifique des repas peut faire diminuer l'hyperglycémie quotidienne des patients atteints de diabète de type 2. Tout réside dans l'organisation Cette nouvelle étude a été conduite sur 8 hommes et 10 femmes âgées de 30 à70 ans et atteints de diabète de type 2. Les patients ont été repartis aléatoirement dans des groupes et ont reçu pendant 1 semaine soit un

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régime B soit un régime D. Le régime B comprenait un petit déjeuner de 2946 kilojoule (kJ), un déjeuner de 2523 kJ et un dîner de 858 kJ. Le régime D comprenait un petit déjeuner de 858 kJ, un déjeuner de 2523 kJ et un dîner de 2946 kJ. Les deux régimes comprenaient donc la même quantité de calories mais étaient consommés à différents moments de la journée. Les patients ont suivi ces régimes pendant 6 jours à domicile avant le jour du test. Le 7e jour, chaque groupe a consommé ses repas à la clinique et des échantillons de sang ont été collectés avant le petit déjeuner puis tout au long de la journée après les chaque repas. La glycémie post-repas a été mesurée ainsi que les niveaux d'insuline, de c-peptide (un composant de l'insuline) et glucagon-like hormone peptide1 (GLP1, aussi connue comme incrétine, un indicateur du métabolisme du glucose qui stimule la libération d'insuline). Deux semaines plus tard, les patients ont adopté l'autre régime et les tests se sont répétés. Les résultats de l'étude ont montré que les hausses de glycémie post-repas étaient 20% plus basses et les niveaux d'insuline, C-peptide et GLP-1 étaient 20% plus haut chez les participants du régime B (contenant le petit déjeuner riche en calories) comparés avec ceux suivant le régime D (avec le dîner riche en calories). "Nous avons trouvé qu'en mangeant plus de calories au petit déjeuner, lorsque la réponse glucidique envers la nourriture est la plus basse, et en consommant moins de calories au dîner, les pics et les niveaux de glucose au cours de la journée étaient réduits de façon significatives" explique professeur Jakubowicz. Quand manger et en quelle quantité ? Bien que les deux régimes contiennent la même quantité de calories, la glycémie a moins augmenté (diminution de 23%) après le déjeuner précède d'un gros petit déjeuner. "En démontrant qu'un régime avec un petit déjeuner hautement énergétique et un plus modeste dîner est plus efficace à diminuer les pics moyens de glycémie sur la journée, nous suggérons qu'un régime ainsi mené est une approche thérapeutique puissante pour augmenter le contrôle de la glycémie et peut potentiellement diminuer les complications chez les patients souffrant de diabète de type 2" explique Prof. Jakubowicz. "Il n'est pas suffisant de dire à la personne diabétique ce qu'elle peut ou ne peut pas manger. Il est plus important d'insister sur une chronologie des repas correcte.". Les chercheurs travaillent actuellement sur une étude plus étendue sur les bénéfices des petits déjeuners hautement énergétiques et de dîners basses calories en prenant une échelle de temps plus longue.



POLITIQUE

INTERNATIONALE

Par Freddy Eytan

Décapitons sans pitié la bête immonde islamiste

La dernière escalade de la violence dans le Sinaï, les combats sans fin en Syrie, au Yémen et en Irak, les vagues interminables de réfugiés terrorisés fuyant l’enfer, les terribles attentats en Tunisie, en France et au Koweït, les images effroyables de noyade et d’asphyxie de non musulmans enchaînés et les dernières exécutions, notamment à Palmyre, par des citoyens islamistes européens, devraient secouer l’Occident et tous les hommes de bonne volonté. Et pourtant, rien n’arrête l’horreur ; la barbarie se poursuit de plus belle, depuis voilà déjà plus d’un an. Nous voyons chaque jour, dans la panique et le désarroi, comment des barbares assassinent aveuglement, et avec le sourire, tous ceux qui ne font pas partie de la mouvance islamiste. Comment ces vandales saccagent et détruisent le patrimoine culturel de l’Humanité. Incroyable mais vrai, des « fous d’Allah » réussissent-ils à faire trembler des Grandes Puissances ! Ces soi-disant religieux utilisent le mois le plus sacré de l’Islam, le jeûne rituel et purifiant du Ramadan, pour sacrifier dans l’horreur bestial des êtres humains, des pauvres gens innocents ! Comment expliquer qu’à ce jour, la forte coalition dirigée par les Etats-Unis n’a pas mis un terme définitif à cette folle et sauvage organisation de l’Etat islamique ? Pourquoi le Conseil de Sécurité, le G7, et tous les dirigeants des pays démocratiques ne se réunissent-ils pas de toute urgence pour lancer des opérations de grande envergure contre le nouvel ennemi numéro 1 de la planète, contre celui qui pourrait paralyser l’économie mondiale, fermer tous les robinets de l’or noir, et mettre notre région à feu et en sang ? Certes, on nous explique que c’est très compliqué et complexe, que la guerre des civilisations a déjà été déclenchée, et que les Occidentaux ne peuvent intervenir dans une bataille qui oppose les courants de l’Islam, au moment même où Obama souhaite obtenir un accord avec l’Iran chiite. Toutefois, les raisons demeurent toujours simples, à savoir, qu’il existe bien un manque constant de leadership, de stratégie, de lois adéquates, de politique musclée et cohérente, et surtout un manque de volonté pour faire battre en retraite les islamistes. Soulignons une fois de plus que le combat contre la terreur islamiste, contre le terrorisme international, religieux ou idéologique, se mène sans hésitation, sans pitié et sans merci ! Quant à la Raison d’Etat, ne prévaut-elle pas parfois sur toute considération démocratique, juridique ou sur les droits de l’Homme ? Un Etat libre et souverain, se trouvant en détresse et risquant le chaos et l’anarchie ne devrait-il pas agir avec tous les outils qu’il possède, y compris avec une « force disproportionnée » si c’est vraiment nécessaire ? Le casus belli n’existe-il donc plus ? Fort heureusement, en dépit des difficultés, Israël réussit dans chaque opération à sauvegarder certaines valeurs humaines en agissant scrupuleusement selon le Droit international. Il n’empêche que certains pays qui bafouent systématique-

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ment toutes les conventions trouvent toujours une raison pour condamner l’Etat Juif. Le dernier vote à l’ONU qui accuse Israël de « crimes de guerre » est une fois encore une supercherie flagrante. Prenons le cas égyptien dans le Sinaï : rien au monde n’empêchera le président Sissi de lancer des opérations et des raids contre les djihadistes et les Frères musulmans, et l’ONU ne se réunira probablement pas pour le condamner comme elle le fait vigoureusement contre Israël! Contrairement à la bataille que mènent les armées de Syrie et d’Irak contre les djihadistes de tous bords, l’armée égyptienne demeure puissante et le peuple égyptien est avec elle dans un combat de survie ! Notre inquiétude est toutefois légitime car nous avons déjà connu en Egypte une révolution islamiste et le pouvoir catastrophique des Frères musulmans. La bataille de Sissi sera donc très difficile à gagner car elle est se déroule sur plusieurs fronts et dans nombreux domaines. A ce stade, Israël suit de près et avec incertitude l’évolution de la situation. Nous accepterons de mettre à la disposition de notre voisin notre savoir-faire sur le terrain, notre technologie de pointe et nos précieux renseignements. Nous serions même prêts à modifier certaines clauses du Traité de paix avec l’Egypte pour pouvoir mieux œuvrer dans notre combat commun contre les djihadistes. Contrairement à la situation au Nord, où Assad a perdu tout contrôle face à l’escalade anarchique de la violence, nous avons avec l’Egypte un traité de paix viable et solide et une frontière bien définie et sécurisée par une barrière efficace. Cependant, les risques de tirs de mortiers, de roquettes ou de missiles sont prévisibles et les djihadistes souhaitent l’escalade et veulent provoquer l’Etat Juif à tout prix. Dans la bande de Gaza, les dirigeants politiques du Hamas voudraient la mise en place d’une longue trêve mais, dans le même temps, ils devraient arrêter immédiatement toutes les hostilités de la part de la branche armée et ne plus apporter de soutien militaire, financier, et logistique aux djihadistes. Le Hamas qui est un mouvement sunnite, filiale de la confrérie des Frères musulmans, devrait donc cesser de jouer un double jeu sachant parfaitement qu’il est d’ores et déjà encerclé et pris dans un étau par deux puissantes armées : l’égyptienne et l’israélienne. Enfin, la détermination égyptienne à combattre le terrorisme mondial dans le Sinaï devrait servir d’exemple aux puissances occidentales dans leur lutte contre l’organisation de l’Etat islamique. L’Amérique d’Obama qui a préféré les Islamistes en abandonnant lâchement Moubarak doit, sans hésitation, soutenir Sissi et lui apporter toute son assistance. La France, la Grande Bretagne, et l’Allemagne devraient suivre. C’est le seul moyen de gagner la bataille contre un ennemi impitoyable, cruel et lâche. Il faut agir rapidement et décapiter la bête immonde avant qu’elle ne relève la tête dans notre région et en Europe !



NOS AINÉS

SCIENCES ET SOCIÉTÉ

Par Anne Fages

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Le mal-être des retraités

Beaucoup de séniors attendent avec impatience l'heure de la retraite pour avoir le loisir de s'adonner à leurs hobbies. A cet âge avancé où pouvoir vivre sereinement est l'attente de chacun, la réalité est tout autre. En effet, une étude menée par l'université de Tel Aviv a révélé le nombre vertigineux, et en hausse, de trois millions de séniors américains souffrant d'addiction à l'alcool. Les addictions des séniors ne se limitent pas à l'alcool, la consommation de drogues illicites est également en constante hausse pour cette catégorie de la population. Ces consommations abusives seraient le reflet d'un véritable mal-être des séniors aux Etats-Unis.

La dépression chez les personnes âgées Les recherches conduites par le Pr. Peter A. Bamberger de l'université de Tel Aviv en collaboration avec l'institut Smithers et l'université Cornell (USA) ont montré que les causes de dépression chez les séniors, qui coïncident souvent avec le passage à la retraite, sont dues à une mauvaise adaptation dans ce nouvel environnement. Les personnes âgées n'ont souvent pas les armes pour faire face à cet arrêt soudain d'activité qui peut entraîner un grand vide dans le quotidien. La conjoncture de ces événements peut conduire à un état dépressif, dû à un sentiment d'inutilité mais aussi une pression financière voyant souvent leurs niveaux de vie baisser, facteurs qui sont chacun connus comme pouvant conduire à la consommation d'alcool et de drogues.

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Une pression financière et une relation de couple qui se dégrade D'après les résultats de ces recherches, les conditions ressenties dès l'entrée dans la retraite déterminent l'abus d'alcool et de drogue. Les individus anticipent souvent mal les changements qui doivent être apportés à leur style de vie et par conséquent de nombreuses personnes ont des problèmes financiers. L'enquête téléphonique qui a portée sur plus de 1 200 personnes âgées de 52 à 75 ans aux Etats Unis a également révélé que le passage à la retraite est aussi souvent un catalyseur de tensions conjugales. Les problèmes financiers et conjugaux sont chacun potentiellement liés à la retraite et ils expliqueraient de nombreux cas d'abus d'alcool. Prévenir ces états dépressifs Beaucoup de choses qui peuvent être facilement mises en place comme de brefs appels téléphoniques ou des questionnaires par internet auprès des retraités pourraient permettre de dépister chez eux des changements de comportements et éviter qu'ils ne se retrouvent dans le creux de la vague suite à leur arrêt d'activité. Parfois une prise de conscience de leur part peut suffire à inverser le processus. De l'aide active de la part de conseillers ou de groupes de retraités peut s'avérer très efficace pour détecter des signes avant que cette détérioration de la qualité de vie ne devienne réellement problématique. Il est en effet temps d'essayer d'apporter des solutions à ce problème qui, d'après les estimations de cette étude devrait s'amplifier. En effet la consommation abusive d'alcool qui touche trois millions d'américains âgés de plus de 55 ans devrait doubler d'ici à 2020 et le taux d'usage de drogues illicites a déjà plus que doublé entre 2002 et 2013 chez les plus de 50 ans. Enfin, cette étude a été réalisée sur des séniors aux Etats Unis et ne reflète pas l'état général des séniors d'un pays à un autre où les conditions de départ à la retraite et son encadrement peuvent être très différents. Dr Anne Fages, Volontaire internationale chercheuse à l'Institut Weizmann



CÔTÉ PSY

MÉTHODE YEMINA AVITAL

Par Esther Horgen Conseil Personnel et conjugal

DR.

La paix commence avec soi-même

La paix commence avec soi-même. Être en paix avec soi-même est la plus grande bénédiction que l’on peut se souhaiter. Ne pensez pas que vous vous sentirez bien lorsque la situation extérieure s’améliorera. Une telle paix conditionnelle serait fictive, elle éclaterait aux premiers contretemps, tandis qu’un bien-être enraciné dans la vraie acceptation de soi, et de la situation, résistera aux plus rudes tempêtes. L’acceptation de soi, un concept qui nous semble si évident, et pourtant si peu de personnes le vivent. S’accepter commence par reconnaître l’essence foncièrement bonne en soi, l’identité profonde trop souvent négligée. Cette essence intérieure ne s’altère jamais, mais se voile, se diminue. Elle est énergie vitale traversant le corps par l’intermédiaire du système nerveux, que nous réceptionnons sous forme d’émotions. C’est le rôle du mental d’étiqueter la sensation en positive ou négative, en bonne ou mauvaise. Il le fera d’après ses préjugés, c’est-à-dire d’après l’échelle de valeurs dont il se sera imprégné avec le temps. Quand le mental juge positivement le ressenti, il revitalise c’est à dire il régénère le flux de santé et de sensation de bien-être. Quand le mental le juge négatif, il dévitalise et affaiblit. Depuis la naissance, des voiles recouvrent en superposition de couches notre nature parfaite. Ces voilements ou jugements que Yemima appelle ‘’encombrements émotionnels’’ bloquent la circulation de l’énergie vitale. Ils s’expriment dans notre corps physique par des douleurs ou des maladies, et à travers notre corps émotionnel par des ressentis négatifs. Nos ressentis et nos pensées ne sont pas toujours l’expression de

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notre essence pure, ils peuvent être l’expression de cette énergie bloquée, celle qui s’accumule et s’accumule pour s’exprimer, ou exploser, maladroitement. Il faut donc reconnaître ses émotions étiquetées comme négatives par l’ego, pour les débloquer. Être sous le contrôle de l’ego, c’est augmenter les tensions intérieures. Écouter ses pensées et émotions, et les accepter sans les étiqueter, c’est-à-dire sans jugement ni culpabilité, permet de s’en libérer. Ressentir sans culpabiliser permet de lâcher prise. Ressentir permet de libérer le mental, les résistances, les peurs et croyances. On se fait une représentation de ce qui est bien et de ce qui est mal, mais cette représentation est souvent fausse, ou non appropriée à la situation. Il faut reformater, tout effacer, apprendre à désapprendre et accueillir les choses à partir d’un bon positionnement intérieur : nous sommes d’abord essence pure, mais nous avons beaucoup de croyances qui nous font penser le contraire, et nous croyons en elles au lieu de croire aux pensées et aux forces merveilleuses de notre âme. Chaque ressenti vécut négativement est indiscutablement le reflet d’un conflit intérieur qui est la non-acceptation de soi. Malheureusement nous avons l’habitude de déplacer la responsabilité sur l’autre. Par exemple mon conjoint est très critique et cela m’agace. Je le juge ‘’critiqueur’’ puis je m’aperçois que je le critique moi-même, et la boule de neige grossit, je me critique de le critiquer. En réalité ce qui m’agace chez l’autre est ce que je ne veux voir en moi. Le critiqueur. Cette nouvelle démarche de prise de responsabilité est magnifique, celle de reconnaître le critiqueur en vous, mais surtout ne culpabilisez pas… Acceptez la découverte et riez d’elle… Ce n’est qu’un voile qui cache une qualité magnifique de votre âme, ressentez cela et laissez le souffle de la compréhension faire son travail. Écouter et croire à l’intrinsèquement bon qui est vous vous débarrassera des voix de l’insatisfaction, de la critique et du jugement. C’est par votre connexion au merveilleux en vous que vous vous connecterez au merveilleux de l’autre. Débarrassez-vous des conditionnements superflus pour atteindre votre paix intérieure. Cessez de vous identifier à vos faiblesses ou défauts. Remplacez l’esprit critique par l’esprit de gratitude. S’accepter malgré les défauts, malgré les échecs du passé, ils ne sont que des rideaux que vous pouvez retirer. S’accepter malgré l’écart entre la réalité et le rêve que j’avais de moi-même ou de ma vie. Acceptez-vous tel quel, acceptez la situation comme une bénédiction et vous y trouverez des perles merveilleuses.


Bulletin d’abonnement

Merci de nous retourner le coupon ci-dessous dûment rempli, accompagné de votre règlement d’un montant de 15 euros pour 7 numéros, par chèque à l’ordre de : ART COM C LEVHAIR Nom : __________________________________________ Prénom : ________________________________________

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• Le gars qui a convaincu les aveugles de porter des lunettes de soleil est quand même un excellent commercial. - Le problème au MoyenOrient, c'est qu'ils ont mis la charia avant l'hébreu. • Un milliardaire change de Ferrari tous les jours, et un SDF change de porche tous les soirs.

mieux de nous faire apprendre le futur compliqué.

qui permettait aux voyageurs d'arriver plus vite en retard.

• Je me demande si à moyen terme, le changement climatique finira par avoir des conséquences irréversibles sur les pizzas 4 saisons.

• Kadhafi est parti sans dire au revoir, ce n'est pas Tripoli de sa part. C'est écrit dans la presse si tu libyen.

• Quand un crocodile voit une femelle, il l'accoste. • Que celui qui n'a jamais bu me jette la première bière.

• Ma femme me traite comme un Dieu : elle oublie totalement mon existence sauf quand elle a besoin de moi.

• J'ai l'intention de vivre éternellement, pour le moment, tout se passe comme prévu.

• Jeanne d'Arc s'est éteinte le 30 mai 1431, environ deux heures après sa mort.

• Soyez gentils avec vos enfants : ayez toujours à l'esprit que ce sont eux qui choisiront votre maison de retraite.

• À l'école, ils nous apprennent le passé simple, ils feraient

• Il y a 40 ans, la SNCF présentait le TGV. Grande invention

• C'est en se plantant qu'on devient cultivé ...


‫עיתון‬

LA GAZETTE DE LA

VILLA DAVID

Bonjour à toutes et à tous,

EDITO

Heureux de vous retrouver en ce début d’été avec des mois de Mai et Juin bien remplis en activités. Au programme de cette gazette, les sorties organisées pour les résidents et l’acquisition d’un nouveau véhicule les ayant permises. Aussi, un grand temps fort avec une rencontre intergénérationnelle et la visite des enfants du Gan Mordekhai qui ont rempli de joie le cœur de nos résidents. Notre mission à la Villa David continue, et les nombreuses activités (sortie théâtre, spectacle comique, célébrations mensuelles des anniversaires et bien d’autres). Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à feuilleter ces pages que nous en avons eu à les remplir. Rabbin Haïm BENDAO

SÉJOURS COURTS, LONGS OU EXCEPTIONNELS (PESSAH, SOUCCOT…) ÉTABLISSEMENT STRICTEMENT CASHER BETH DIN MARSEILLE

OFFICE JOURNALIER SEMAINE, SHABBAT ET JOURS DE FÊTES (CHANTS, REPAS) MISE DES TEFILLINS QUOTIDIENNE

PRÉPARATION DU SHABBAT ET ALLUMAGE DES BOUGIES ANIMATIONS HEBDOMADAIRES

UNE PRISE EN CHARGE EN TOUTE CONFIANCE

PERSONNEL MÉDICAL FORMÉ, COMPÉTENT ET ATTENTIONNÉ

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DE NOMBREUSES AIDES D’ETAT DISPONIBLES 12 Allée Pasteur, 13830 Roquefort la Bédoule - 04 42 08 74 00 n° 35 - juillet-Août 2015 - www.levhair.com - LPH


ACQUISITION D’UN

VEHICULE

La Villa David s’est dotée d’un nouveau véhicule pour toujours et encore faciliter la mobilité de ses résidents. Ce dernier permet aux accompagnants de transporter jusqu’à 5 personnes dans les meilleures conditions puisqu’étant équipé de la climatisation. Le programme d’accompagnement de l’établissement mise sur la continuité du contact avec l’extérieur pour permettre aux personnes de rester actives malgré les problématiques de mobilité réduite que certaines d’entre elles connaissent. L’interconnexion permet aux résidents de rester actifs et de continuer à garder un contact social avec le monde « extérieur ».

Ce véhicule à déjà permis à nos équipes de transporter les personnes jusqu’au théâtre de Roquefort La Bédoule, où ils ont pu assister à un show de musique flamenco.

La dimension utilitaire de cet outil ne réside pas seulement dans le fait de pouvoir déplacer les personnes physiquement, mais surtout et avant tout de casser et rompre l’isolement et la monotonie de leur vie par des sorties ponctuelles, quelques fois spontanées. Ici c’est le cercle destructeur de la monotonie, que certains établissement laissent s’installer, qui est brisé. A bientôt… au détour d’une sortie…

12 Allée Pasteur, 13830 Roquefort la Bédoule - 04 42 08 74 00

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SORTIE THEATRALE / APRES MIDI ANNIVERSAIRE

Le temps d’un après midi, nos résidents ont pu profiter d’un spectacle de flamenco et danses du Monde.

Chaque mois, nous fêtons les anniversaires des résidents sur fond d’animations et de cadeaux. Ils nous offrent d’ailleurs à chaque fois leur plus beau cadeau : leur sourire…

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12 Allée Pasteur, 13830 Roquefort la Bédoule - 04 42 08 74 00

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RENCONTRE INTERGENERATIONNELLE

Nos résidents ont pu, avec la sortie au théâtre présentée en page précédente, retourner au contact du monde extérieur. Avec les enfants du Gan Mordekhai et leur visite pleine de tendresse, c’est le monde extérieur qui est venu à leur rencontre. Cette rencontre intergénérationnelle a permis d’impulser une véritable connexion entre les âges permettant des apports mutuels de grande valeur.

ABANDON PRISE EN CHARGE FINANCIÈRE CHOC DE CULTURE ?

Autant de questions qui peuvent se poser et vous tourmenter. Ne restez plus seuls face à ces interrogations et contactez la Villa David.

Pour tous renseignements Rav Haïm BENDAO

06 51 26 28 94

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DÉCO

Par Déborah Cohen

L’ EXOTISME S’INVITE A TABLE cet été !

Voici L’été 2015 ! Le moment parfait pour partager de bons cocktails ou déjeuner en terrasse entre amis ou en famille. Evasion et ambiance ensoleillée seront au rendez vous cette saison avec des objets arts de la table aux coloris exotiques et imprimés fruits tropicaux. Faites le plein de vitamines avec notre sélection Lev HAIR !

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BEAUTÉ

Par Nani Cohen

Make up waterproof le top shopping de l’été 2015

Ça y est, l’été est arrivé et il a l’air bien décidé à rester cette fois ! Comment faire pour que le maquillage ne coule pas à la piscine ? Peut-on se maquiller pour aller à la plage ? L’occasion pour nous de se pencher sur le maquillage waterproof… Fond de teint, mascara, rouge à lèvres... Découvrez vite notre sélection de produits waterproof pour passer des vacances zen niveau make-up !

Mascara Volume Glamour Max Holidays, de Bourjois

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Locations Agences Jérusalem

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Par Déborah Cohen

C'est l'heure de l'apéro, 19h !

L’apéritif dînatoire est devenu en effet une formidable invitation au voyage ! Alors quitte à les inviter, n’hésitez pas à emmener vos amis pour une escapade conviviale dans divers pays : découvrez avec Lev Hair les recettes d'apéritifs à tester absolument ! Accras de poulet à la noix de coco Pelez et hachez trés finement 2 oignons. Lavez, séchez, effeuillez et hachez la coriandre. Dans un saladier, mélangez 1 kg de blanc de poulet hâché, les oignons, 2 œufs, 2 brins de coriandre et la moitié de 75 g de la noix de coco. Salez et poivrez. Formez des boulettes de viande, roulez-les dans le reste de noix de coco râpée et posez-les dans une assiette. Placez au frais pendant 1 heure. Faites chauffer un bain d’huile dans une sauteuse. Faites-y cuire les boulettes de viande en les retournant sans arrêt jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées. Egouttez-les sur du papier absorbant, salez, poivrez et servez aussitôt. Tortilla poivrons pommes de terre Brossez la peau d’une pomme de terre farineuse sous un filet d'eau. Faites-la cuire en robe des champs dans de l'eau bouillante salée. Eliminez le pédoncule et les graines d’un poivron rouge, émincez-le. Nettoyez 6 oignons nouveaux, conservez leurs tiges vertes et émincez-les. Faites-les cuire sur feu doux, sans laisser colorer, dans 2 cuil. à soupe d'huile. Pelez la pomme de terre, découpez-la

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en petits morceaux. Dans un saladier, battez 5 œufs en omelette, ajoutez les légumes étuvés, une pincée de cumin et une pincée de piment. Salez, poivrez et mélangez bien. Faites cuire le tout, sur feu doux, dans une petite poêle pour obtenir une omelette bien épaisse. Retournez-la en la faisant glisser sur un couvercle pour faire dorer l'autre face. Découpez-la en gros cubes pour la déguster. Pizza grecque Déroulez votre pâte à pizza et divisez là en petites boules. Déposez les sur une plaque de cuisson allant au four et aplatir en petites pizzas miniatures. Saupoudrer d'herbes aromatiques de votre choix(basilic, thym…) Placez-les dans le four pendant environ deux minutes à 300 degrés. Les sortir du four et utiliser le houmous comme sauce de base, recouvrir le tout de petits morceaux de mozzarella et poivrons. Placez-les dans le four pendant 3 minutes. Sortir du four puis ajouter le reste de vos garnitures de la façon suivante: couvrez les pizzas de petites tranches de concombre et de tomate, suivie d'une fine couche de fromage feta, puis ajoutez les olives Kalamata et l'oignon rouge sur le dessus. Saupoudrer de sel, d'ail puis remettez au four jusqu'à cuisson complète (environ 10mn).Vous devriez voir les bords de la croûte commencent à dorer, avec le fromage.


Cornets de brick au guacamole Préchauffez le four à 220 °C (th. 7/8). Coupez chaque feuille de brick (4 en tout) en 4 triangles. Badigeonnez-les d’huile à l’aide d’un pinceau. Enroulez-les en cornets, en vous aidant d'une douille ou maintenez-les avec une pique en bois. Déposez-les délicatement sur la plaque du four recouverte de papier cuisson. Enfournez pour 2 min. Mixez la chair de 2 avocats murs avec 8 brins de coriandre, les épices à guacamole , 2 cuil. à soupe d'huile et ½ jus de citron vert. Salez et poivrez. Gardez au frais dans une poche à douille. Garnissez chaque cornet refroidi de guacamole. Servez frais, décoré d'aneth ciselé. Bruschettas Préchauffer le four à 205°C (400°F). Sur une plaque de cuisson tapissée d'une feuille de papier parchemin, étaler les rondelles d'un oignon et les moitiés d’un poivron rouge épépiné , côté coupé dessous. Verser 2 CS d’huile d'olive en filet sur les légumes. Cuire au four 20 minutes, jusqu'à ce que l'oignon soit caramélisé et le poivron noirci. Retirer du four et laisser reposer quelques minutes. Peler le poivron rouge. Réserver. Sur une plaque de cuisson, déposer les tranches de pain et les badigeonner d’une CS d'huile d'olive. Faire dorer au four de 8 à 10 minutes à 180°C (350°F). Retirer du four et laisser tiédir. Au moment de servir, frotter légèrement le dessus des croûtons avec la gousse d'ail, puis les tartiner de pesto aux tomates séchées. Couper les moitiés de poivron rouge en lanières. Sur chaque croûton, déposer quelques lanières d'oignon et de poivron.

Ajouter un copeau de parmesan, une feuille de basilic et une demi-olive. Servir immédiatement. Tomates cerise d’amour au caramel beurre salé et sésame Passez 12 tomates cerise à l’eau pour bien les laver. Etalez 2 CS de graines de sésame dans une assiette. Piquez les tomates avec de grands cure-dents en bois. Ajoutez 2 CS de caramel au beurre salé dans un petit verre et faitesle chauffer quelques secondes au micro-ondes pour qu’il se liquéfie. Trempez vos bâtonnets à hauteur du tiers des tomates dans le caramel au beurre salé et immédiatement dans les graines de sésame pour qu’elles soient bien collées. Le tour est joué ! Makis au chèvre Rincez 5 brins de menthe et effeuillez-la. Pelez une carotte et détaillez-la en fins bâtonnets. Ecrasez 200 g fromage de chèvre frais à la fourchette. Mélangez-le avec 40 g d’amandes effilées grossièrement hachées, les feuilles de menthe ciselées et 2 CS d’huile d’olive. Poivrez bien. Rincez 2 courgettes et émincez-les finement dans la longueur. Plongez-les 2 min dans de l’eau bouillante salée puis plongez-les aussitôt dans de l’eau glacée pour stopper la cuisson. Egouttez-les. Faites blanchir également les brins d’une botte de ciboulette. Déposez 1 cuil. à café de farce au fromage à l’une des extrémités des tranches de courgettes. Roulez-les et maintenez-les avec un brin de ciboulette. Plantez des bâtonnets de carotte à l'intérieur. Réservez au frais jusqu’au moment de servir.

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DE L'ÉTÉ

nous vous proposons un quiz, test de connaissances en 20 questions à choix multiple sur le thème : « Israël et le monde juif ». Cochez vos choix et comparez avec les bonnes réponses en page XX. L'évaluation proposée vous permettra de vous situer. Bonnes vacances.

A/ Young Perez B/ Daniel Mendoza C/ Robert Cohen D/ Alphonse Halimi Question 3

Tout le monde sait que Ben Gourion se prénommait David. Mais quel était son second prénom ? A/ Joseph B/ Nathanaël C/ Samuel D/ Avigdor Question 4

Pour distraire le roi Saül, celui qui allait devenir le roi David jouait : A/ Du piano B/ De l'harmonica C/ Du pipeau D/ De la lyre Question 5

La célèbre chanteuse israélienne Rika Zaraï est née en 1940 à : A/ Tel Aviv B/ Rome C/ Jérusalem D/ Mexico Question 6

L'auteur de l'hymne national israélien, « Hatikva » s'appelait :

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Question 8

Le peintre Modigliani se prénommait : A/ Alberto B/ Gino C/ Amedeo D/ Davide

Question 9

Le premier visa d'entrée que le jeune État d'Israël a attribué l'a été à un grand écrivain français. Il s'agit de : A/ Jean-Paul Sartre B/ Albert Camus C/ André Gide D/ Joseph Kessel Question 10

Le grand penseur juif Léon Askénazi était surnommé : A/ Manitou B/ Taureau assis C/ Couteau tiré D/ L'Apache Question 11

On parle beaucoup des Juifs éthiopiens en Israël à l'heure actuelle. On les appelle : A/ Mégorashim B/ Tochabim C/ Peshmergas D/ Falashas Question 12

Jérusalem, la capitale d'Israël, est une ville élevée. Son point culminant est situé à :

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A/ Verset B/ Chapitre C/ Sourate D/ Péricope

Question 14

Comme vous le savez, l'alphabet hébraïque ne compte que des consonnes. Combien ? A/ 18 B/ 22 C/ 26 D/ 29

Question 15

L'horrible Aman, Premier ministre d' Assuérus, celui que nous sifflons à Pourim, exerçait une profession. Il était : A/ Coiffeur B/ Médecin C/ Collecteur d'impôts D/ Cordonnier Question 16

Combien de coupes de vin doit-on boire le soir du Seder de Pessah ? A/ 1 B/ 2 C/ 3 D/ 4

Question 17

Dans le film « Le Grand Pardon » d'Alexandre Arkady, Roger Hanin interprète le personnage de : A/ Charlie Benguigui B/ Sauveur Gabison C/ Raymond Bettoun D/ Samuel Cacoub

Question 19

L'actuel président de l'État d'Israël s'appelle : A/ Shimon Peres B/ Moché Katsav C/ David Rivlin D/ Benjamin Nétanyaou Question 20

Le premier champion du monde de ping-pong, en 1927, était juif. Il s'appe-lait : A/ Roland Jacobi B/ Mark Spitz C/ Max Baer D/ Zizi Taïeb

SOLUTIONS DU QUIZZ

tente estivale,

Ce Juif anglais d'origine portugaise, né en 1764 et mort en 1836, a été champion du monde de boxe dans la catégorie des poids lourds. Il s'agit de :

A/ Un architecte juif italien B/ Un peintre juif tunisien C/ Un politicien juif grec D/ Un économiste juif suisse

A/ Philippe Erlanger B/ Robert Hirsch C/ Albert Cohen D/ Aldo Naouri

1C, 2B, 3A, 4D, 5C, 6A, 7B, 8C, 9D, 10A, 11D, 12C, 13D, 14B, 15A, 16D, 17C, 18A, 19C, 20A Comptez vos bonnes réponses

Pour votre dé-

Pour désigner la paracha de la semaine, il existe un mot français. C'est le mot :

Question 13

C'est un Juif français qui a créé le Festival de Cannes. Il s'agit de :

Si vous totalisez 20 bonnes réponses, vous êtes un véritable champion. Bravo !

Question 2

Albert Braïtou-Sala était :

Question 7

Question 18

De 15 à 19 bonnes réponses, c'est formidable. Vous connaissez parfaitement le monde juif et Israël. Continuez à vous informer en lisant, notamment, Lev Ha'ïr

A/ 26ème membre B/ 49ème membre C/ 59ème membre D/ 75ème membre

A/ 515 m d'altitude B/ 726 m d'altitude C/ 889 m d'altitude D/ 1045m d'altitude

De 10 à 14 bonnes réponses : C'est moyen. Comme on dit sur certains bulletins scolaires : peut mieux faire

Israël a été admis comme membre des Nations unies en 1949. Il en devenait ainsi le :

A/ Naphtali Herz Imber B/ Yossef Trumpeldor C/ Arthur Rubinstein D/ Oskar Strauss

De 0 à 9 bonnes réponses : Rien ne va plus ! Il est temps de rectifier le tir !

Question 1

Par Jean-Pierre Allali




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