Lev hair lph meguila 2017 web

Page 1

ors

ie sér

H

3

‫בס"ד‬

‫מגילת‬ ‫אסתר‬ Méguila d'Esther

1

Et l’association CJMP

& LPH



3


Portes Ouvertes Dimanche 26 mars 2017 de 9h à 13h

3 ème Prépa-Pro

Collège - Lycée - Enseignement Supérieur ORT Léon Bramson


ÉDITO Changeons tout! On pourrait faire le tour de près de 127 Etats sur la planète et se rendre compte que tout change et surtout peut encore s’inverser, à tout moment. A croire que l’histoire de Pourim, c’était hier encore et non pas il y a quelques 2500 années… Depuis l'arrivée au pouvoir de Trump, l'Amérique vit un phénomène inattendu: la spectaculaire libération de la parole et des actes racistes et antisémites a pour effet, entre autres, de souder étonnamment les communautés juives et musulmanes du pays… En effet, on ne compte plus les attentions de l'une envers l'autre. Un Marine musulman déclarait, au sujet des menaces et alertes à la bombe pesant sur la communauté juive: "Je suis un Marine musulman dans les environs de Chicago. Si votre synagogue ou cimetière juif a besoin d'un gardien, je suis là". Dans la même veine, deux musulmans ont lancé une campagne de levée de fonds pour réparer 170 tombes juives profanées dans un cimetière du Missouri. Dans l'autre sens, alors que l'un des fidèles d'une mosquée brûlée par un incendie criminel organise une campagne de financement pour la réhabiliter, il remarque des montants étonnants, multiples de 18 uniquement. En examinant les noms des donateurs, il comprend vite qu'il s'agit de Juifs. La France aussi nous surprend: on s’ennuyait tellement quand on parlait là-bas de politique, voici que tout bascule soudain. Le suspense est là, les affaires vont bon train, chaque jour apporte avec lui son rebondissement. L'élection présidentielle à venir est sans aucun doute la plus indécise mais la plus palpitante de toute l'histoire de la Ve République. Qui aurait cru

5

que l’Hexagone vibrerait de nouveau pour une campagne présidentielle? Attention quand même à ne pas trop renverser la vapeur, le bateau pourrait vraiment chavirer, un peu comme la dégringolade de l’Euro. En Israël on a rangé au placard les parapluies et manteaux: si rien ne bouge, on nous annonce le beau temps pour le jeûne comme pour le Mishté, ça aussi ça change! Après le froid et la tempête, la vie politique en Israël semble d’un coup s’être apaisée comme par enchantement depuis la sortie tant attendue d’Obama. Qui sait, pour Pourim, on pourrait nous annoncer enfin la "libération" définitive de Jonathan Pollard ou le déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem? Les masques tombent, le monde est tous les matins un peu plus ébloui par la lumière d’Israël. Les ennemis qu’ils soient BDS ou militaires sont un à un défaits. Gardons la tête froide malgré les vapeurs d’alcool. Espérons que chez nous, les choses aussi puissent prendre un autre tournant, et que la douleur des familles d’Ofra comme d’Amona, se transforme en grande émotion face à la construction d’un nouveau Yishouv qui ouvrira enfin le chemin au développement de notre présence sur cette terre qui est la nôtre! Pourim Samea’h!

Puisses cette Méguila élever l'âme de Le Ilou Nichmat Izza bat hana za"l. 8 Adar

Puisses cette Méguila élever l'âme de Elihaou Patrick ben Esther za"l Direction artistique: Shirel Avital Directeur de la rédaction: Gabriel Cohen Impression: Artcom C: 06.18.98.61.80 © Droits réservés



Rav Adin Éven-Israël (Steinsaltz) ‫שליט"א‬

Le sort à Pourim Mieux vaut en rire

La fête de Pourim présente un caractère exceptionnel par rapport aux autres fêtes du calendrier hébraïque. Ces dernières en effet ont beau être joyeuses, parfois même à l'extrême, il n'en demeure pas moins qu'elles s'accompagnent d'une certaine gravité. Nul doute que nous avons l'obligation de nous réjouir à Pessa'h, Chavouot et Souccot, voire parfois dans une grande mesure, mais des limites à cette joie que l'on pourrait essentiellement qualifier de "sérieuse" sont néanmoins fixées. Certes, Pourim comprend aussi son lot de commandements: la lecture de la méguila, le rouleau du livre d'Esther, l'échange de mets, les dons aux pauvres et le festin. Et pourtant, un certain côté espiègle s'en dégage allant pratiquement jusqu'au dépassement des limites habituellement permises. La manière exacte de se comporter varie d'un endroit à l'autre, d'une communauté à l'autre, voire d'un individu à l'autre mais on retrouve partout cette même allégresse. Si l'on veut bien s'y attarder, il y a là quelque chose de surprenant. Tout jour de joie qu'il fût, Pourim fait suite à un épisode de notre histoire particulièrement pénible et menaçant. Jusqu'alors, le peuple d'Israël avait dû affronter nombre de menaces, de souffrances et de guerres face à des ennemis qui voulaient le vaincre ou conquérir sa terre. Dans la plupart des cas cependant, tous ces évènements ne différaient pas vraiment des conflits et querelles inscrits dans l'histoire d'autres nations. Ce qui se passa à Pourim fut sans conteste beaucoup plus grave: il ne s'agissait plus d'un "simple" conflit mais d'un projet de génocide, d'une tentative d'effacer Israël de la carte du globe. En d'autres termes, il s'agit de la première manifestation dans l'Histoire de ce que l'on appelle aujourd'hui l'antisémitisme, dans sa forme la plus extrême. À l'époque de Pourim, Haman, lui-même descendant d'Amalek, à l'origine du décret d'extermination des Juifs, fut finalement défait et pendu à un arbre, et tous ses complices subirent un sort similaire. Cependant, au cours des générations, il s'avère qu'Haman aura laissé derrière lui un nombre impressionnant de descendants et de disciples. Si l'antisémitisme a débuté avec lui, en aucune manière n'a-t-il disparu après lui. Cette descendance d'Amalek refleurit en tout temps et tout endroit; et rien n'indique qu'elle soit en voie de disparition dans notre monde contemporain, fût-il cosmopolite et éclairé.

7

Comment expliquer l'antisémitisme? De nombreuses raisons, voire "justifications' ont été avancées au cours du temps, qu'elles soient religieuses, raciales ou culturelles. Or le fait même que tant de raisons soient proposées témoigne de leur faiblesse et de leur caractère irréel. Il s'agit en fait d'un problème plus fondamental que l'on n'ose pas exprimer à voix haute. Le phénomène d'antisémitisme rappelle en quelque sorte celui de la survie du peuple juif pendant des milliers d'années malgré tous les tourments et toutes les détresses: il ne souffre aucune véritable explication rationnelle. Une telle haine demeure aussi mystérieuse que tangible, et toutes les raisons ne sont que superficielles, provisoires et fortuites. Parfois, l'hostilité de nos ennemis tire son origine d'une source facilement identifiable. Dans ce cas, il est possible de mettre en place des moyens de défense susceptibles de résoudre le problème à la base, voire de conduire à une réconciliation entre eux et nous. En revanche, face au phénomène d'antisémitisme, la chose est différente. En raison de son caractère fondamentalement irrationnel, même si nous pouvons peut-être nous en défendre, il demeure impossible de l'extirper à sa racine. Malgré toutes les tentatives amorcées par les Juifs au cours des siècles précédents – depuis l'assimilation à l'extrême jusqu'à la création d'un État indépendant – le problème n'a pas été résolu, tout juste a-t-il été changé ou déplacé: l'antisémitisme, lui, n'a pas bougé d'un pouce. Que faut-il en déduire et comment doit-on réagir? Il ne nous reste, semble-t-il, que deux options. La première, que, en tout état de cause, nous devons mettre en œuvre, est d'organiser notre défense comme à l'époque de Pourim et de la reine Esther, afin d'obtenir un temps de répit face aux débordements de haine envers nous. La deuxième consiste simplement à rire. Rire non seulement de la chute de tous ces antisémites, fussentils des individus ou des groupes de toutes sortes, mais aussi du caractère absurde et grotesque de cette haine d'Israël et des contradictions qui lui sont inhérentes. Car en face de tous ces phénomènes d'antisémitisme, il est impossible de présenter de quelconques contrearguments, de persuader ou de vaincre. Mieux vaut donc rire, rire de nos ennemis et… de nous-mêmes. Traduit de l'hébreu par Michel Allouche, Jérusalem


RENTRÉE 2017/2018

- 75 % de frais de scolarité annuels pour toute inscription ou réinscription au jardin d’enfants cloturée avant le 31 janvier 2017

Contactez-nous au 04 91 06 00 61

EN SAVOIR +

- 50 % de frais de scolarité offerts à chaque enfant inscrit - 25 % de frais de scolarité remboursés en crédit d’impôt (réservé UNIQUEMENT à la CRÈCHE et au JARDIN D’ENFANTS)

Soit - 75 % de frais de scolarité OFFERTS (sans AUCUN DOSSIER DE BOURSE !!!!)

6

min

OUVERTURE DE LA L2

Gan Mordékhaï Complexe socio-éducatif Loubavitch

ACCÈS PLUS FACILE AU GAN MORDÉKHAÏ ENSEIGNEMENTS

GÉNÉRAL - KODECH sous contrat avec l’état

 SECTION INTENSIVE DE 7 À 15 ANS (HEDER) MODALITÉS D’INSCRIPTION POUR TOUT ENFANT DU PUBLIC  50% DE SCOLARITÉ + FRAIS D’INSCRIPTION OFFERTS GAN MORDÉKHAÏ - 112 BD BARRY 13013 MARSEILLE // INFORMATIONS AU 04 91 06 00 61 // WWW.GAN-MORDEKHAI.COM // WWW.FACEBOOK.COM/GAN.MORDEKHAI


L'histoire de Pourim DANGER EN EXIL

Il y a environ 2370 ans, le peuple juif commençait à perdre espoir. Le Temple de Jérusalem avait été détruit, l’indépendance d’Israël perdue et, depuis presque 70 ans, les Juifs étaient dispersés sur des terres étrangères. La fin de l’exil ne s’était pas encore réalisée et l’oubli de soi faisait sentir ses premiers effets. C’est à ce moment que l’ennemi se leva pour mettre en œuvre ses plans. Cette fois, c’était Haman. Descendant de la tribu d’Amalek férocement antijuive, il avait conçu le projet de résoudre la “question juive” pour toujours en exterminant tous les Juifs, hommes, femmes et enfants, dans le monde entier, en un seul jour. Ce jour-là, il le tira au sort; celui-ci désigna le 13 Adar.

RASSEMBLER LES JUIFS Et cela réussit presque. S’il n’y avait pas eu Morde’haï... Descendant du roi Chaoul et conseiller de l’empereur de Perse A’hachvéroch (Assuérus), Morde’haï sentit le danger. Il se revêtit de sacs, couvrit sa tête de cendres et alla aux portes du palais, se lamentant haut et fort, rassemblant les Juifs et les engageant à retourner à la Torah. Sa nièce, la reine Esther, le fit appeler. Il lui dit qu’elle devait aller chez le roi et plaider pour son peuple. N’ayant pas officiellement la faveur du monarque, Esther eut peur de se présenter devant lui mais elle vit qu’elle n’avait pas le choix. Elle entreprit un jeûne de trois jours et demanda que tous les Juifs fassent comme elle. Puis elle alla voir le roi... VICTOIRE C’est une histoire de courage et de sacrifice de soi, d’abord ceux d’Esther et de Morde’haï et ensuite ceux de tout le peuple juif. Car, pendant toute l’année où grandit le danger, aucun Juif ne choisit de se convertir, même pour sauver sa vie. Le peuple tout entier connut un profond réveil qui le ramena à la Torah et aux Mitsvot d’un cœur sincère. Pendant toute cette année, il fortifia sa foi et sa pratique des commandements de D.ieu. C’est par ce mérite qu’il put se dresser contre ses ennemis et les détruire le 13 Adar, le jour même qu’Haman avait prévu pour la “solution finale”, et recommencer à vivre librement le 14 Adar. Le peuple juif avait révélé sa personnalité profonde. Il avait gagné le droit de sortir d’exil, de retourner sur la Terre Sainte et d’y reconstruire le Temple. Comme cela arriva en ce temps-là, puisse-t-il en être de même pour nous en notre temps. Chaque année, le 14 Adar, en accomplissant les Mitsvot de la fête de Pourim, nous réaffirmons notre attachement aux valeurs éternelles de la Torah... et nous prenons part à ce mérite qui a délivré le peuple juif au temps de Morde’hai et d’Esther

9


10


LOIS ET COUTUMES

Lois relatives à la lecture de la Méguila En entendant la bénédiction de Chéhé’héyanou récitée avant la lecture de la Méguila du soir on pensera aussi à l’étendre à l’accomplissement de l’ensemble des Mitsvoth de Pourim: Festin, Cadeaux au amis (deux mets comestibles), dons aux pauvres. Intégralité de la lecture

La lecture de la Méguila doit se faire dans son intégralité: l’omission d’un seul mot entraînerait l’invalidité de la lecture.

Le choix de la Méguila

Pour donner plus de solennité à l’évènement, nos sages ont exigé que la lecture de la Méguila se fasse à partir d’un parchemin Cacher et non d’un livre. Une Manière de rappeler que le peuple juif accepta de nouveau la Torah à Pourim comme au Sinaï. Bénédictions La récitation des bénédictions qui accompagnent la lecture doit, quant à elle, toujours se faire en position debout. Il est même préférable que les membres de l’assemblée se tiennent debout lors de cette récitation. Durant la lecture ils pourront choisir de s’assoir.

On ne répond pas Baroukh Hou Baroukh Chémo en écoutant les bénédictions récitées par l’officiant, car cela est considéré comme une interruption.

11

On est tenu d’entendre la Méguila le soir et le matin du 14 adar, soit cette année, le Mercredi 4 Mars dès la tombée de la nuit et le Jeudi 5 mars pendant la journée. Hommes, femmes et enfants, sont tenus d’écouter la Méguila car tout le peuple était en danger à l’époque d’Aman. Il est souhaitable d’entendre la Méguila à la synagogue en présence d’un Minyan ( 10 personnes), car la Gloire de l’Eternel est grandie par la foule des fidèles, et le miracle s’en trouve diffusé. Cependant on peut aussi la lire sans Minyan. On ne peut se rendre quitte en écoutant la Méguila par téléphone ou par la radio (même dans le cadre d’une retransmission en direct). C’est la voix humaine qui doit être entendu et non le produit des ondes électriques.


12


LOIS ET COUTUMES

Les 4 mitsvots de la fête Apprenons les 4 «M» de Pourim Méguila, Matanot laévyonim, Michloa’h Manot et Michté, qui nous amèneront au cinquième «M»: Machia’h.

ECOUTER LA MEGUILA: Samedi 11 Mars au soir

et le Dimanche 12 Mars

Pour vivre les évènements miraculeux de Pourim, nous écoutons la lecture de la Méguila (le livre d’Esther) Mercredi 4 Mars au soir et le Jeudi 5 Mars pendant la journée. Lorsque le nom d’Hamann est cité, nous faisons tourner les crécelles et tapons du pied pour effacer son souvenir.

MICHLOAH MANOT / ENVOYER DES CADEAUX: Dimanche 12 Mars

A Pourim, nous soulignons l’importance de l’unité et de l’amitié entre les Juifs en envoyant des cadeaux composés d’aliments à des amis, il faut envoyer un cadeau composé d’au moins deux sortes d’aliments prêts à être consommés (par exemple des gâteaux, des fruits, des boissons) à un ami au minimum pendant la journée de Pourim. Il convient que les hommes envoient aux hommes et les femmes aux femmes. Cet envoi doit être fait par l’intermédiaire d’une troisième personne. Les enfants, en plus d’envoyer leurs propres cadeaux, font des messagers enthousiastes.

MATANOT LAEV’YONIM / DONNER LA CHARITÉ: Dimanche 12 Mars Se préoccuper de ceux qui sont dans le besoin

13

est, pour un Juif, une responsabilité constante. Cependant, à Pourim, se souvenir des pauvres fait l’objet d’une Mitsva particulière. Il faut donner la charité à au moins deux pauvres (plus, de préférence), pendant la journée de Pourim. La Mitsva est mieux accomplie lorsqu’on donne directement aux pauvres. Dans le cas où, on ne trouve pas de pauvre, on peut mettre au moins quelques pièces dans des boites réservées à la charité, Vous avez également la possibilité de faire.

MICHTE / PRENDRE LE REPAS DE LA FÊTE: Dimanche 12 Mars Comme pour toutes les fêtes, nous célébrons Pourim avec un repas spécial. Toute la famille et les amis se réunissent pour se réjouir dans l’esprit du jour. Cette année il conviendra de commencer le repas avant 18h39 qui pourra se poursuivre durant la nuit.



Le Jeûne d’Esther Quelle est la signification exacte du Jeûne d’Esther?

Le Jeûne d’Esther a été instauré par Morde’haï à la date du 13 Adar (cette année le 04.03.15), car c’est à cette date que les juifs du royaume perse devaient affronter leurs ennemis qui avaient projetés de mettre à exécution le décret d’extermination promulgué par Haman. Par le mérite du jeûne et des prières du peuple d’Israël, D’.ieu dans sa Grande Miséricorde les a épargné, et la situation fut renversée puisque ce sont les juifs qui - pour se défendre tuèrent dans tout le royaume perse 75 000 non juifs qui voulaient porter atteinte à leurs vies, sans compter ceux qui furent tués dans la ville de Shoushan, capitale du royaume, et pas un seul juif ne mourut. Pour commémorer ce miracle, nous jeûnons nous aussi, afin d’exprimer que nos victoires sur nos ennemis ne dépendent certainement pas de nos armes militaires, mais plutôt d’un tout autre type d’armes: la Teshouva, la prière et les Mitsvot.

A SAVOIR: Extraits de la compilation du Rav Yossef Haouzi

Le 13 Adar (veille de Pourim) qui commémore le combat que les Juifs durent livrer contre leurs ennemis, il est coutume de jeûner. Ce jeûne porte le nom de «Jeûne d’Esther».

L’obligation de jeûner ne commence qu’à l’aube («alot hacha’har»), et non pas depuis la veille, et se termine à la tombée de la nuit (apparition des étoiles). Il faudra consulter à ce sujet le calendrier. Il est permis de se lever avant l’aube pour déjeuner, à condition d’avoir eu l’intention de le faire avant d’aller se coucher. En l’absence d’une telle intention, l’acceptation du jeûne se ferait tacitement au moment d’aller se coucher. Telle est la Halakha pour les Séfaradim.

15

Le devoir de jeûner

Certains décisionnaires pensent que le Jeûne d’Esther revêt une gravité plus grande que les autres jeûnes1 dans la mesure où il fait partie des obligations mentionnées dans la Méguila («Divreï Kabalah»). Il est ainsi observé, selon cet avis, en souvenir des trois jours de jeûne décrétés par la Reine Esther, d’où le nom de Jeûne d’Esther.

Brith Milah le jour du jeûne

Lorsqu’une Brith Milah (circoncision) a lieu le jour du Jeûne d’Esther certains permettent au père de l’enfant au Mohel et au «Sandak»2, pour qui c’est un jour de fête, de ne pas jeûner (tout au moins après la cérémonie).

«Anénou» récité par les fidèles

Les jours de jeûne collectif tel que le Jeûne d’Esther, le passage Anénou doit être incorporé dans la prière de la Amida, à la 16ème bénédiction («Choméa tefilah»). Dans ce passage nous invoquons la Miséricorde divine en ce jour de jeûne que nous observons.

La lecture de la Torah

A l’occasion du jeûne, quel que soit le jour de la semaine, une lecture publique de la Torah est faite aux offices du matin et de l’après-midi. Cette lecture qui commence par les mots «Vayé’hal Moché» traite du pardon de la faute du Veau d’Or obtenu par Moïse.

Le «Ma’hatsit HaChékel»

En souvenir du «Ma’hatsit HaChékel» (Demi-Sicle) qui était jadis prélevé au mois d’Adar (voir chapitre 2), on a coutume de faire un don symbolique à la Tsédaka avant Pourim. Selon l’enseignement de nos Sages, ce fut grâce au mérite de la mitsva du «Ma’hatsit HaChékel» que les sombres projets d’Haman purent avorter.



Bénédiction avant la lecture de la méguila Avant la lecture de la Méguila, l’officiant récitera les bénédictions suivantes: (Dans les communautés Sefarade, la 3ème bénédiction est récitée le soir uniquement).

‫שר ִק ְ ּד ָׁשנ ּו ְ ּב ִמ ְצוֹ ָתיו‬ ֶ ׁ ֲ‫ א‬,‫רו ְּך ַא ּ ָתה ְי ָי אֱ לֹהֵ ינ ּו מֶ לֶ ְך הָ עוֹ לָ ם‬ .‫וְ ִצ ָוּנ ּו ַעל ִמ ְק ָרא ְמגִ ָּלה‬ ‫ש ָע ָׂשה נִ ִּסים לַ אֲ בוֹ ֵתינ ּו‬ ֶ ׁ .‫רו ְּך ַא ּ ָתה ְי ָי אֱ לֹהֵ ינ ּו מֶ לֶ ְך הָ עוֹ לָ ם‬ .‫ַּב ָיּ ִמים הָ הֵ ם ַּב ְז ּ ַמן הַ ֶזּה‬ ‫ּיענ ּו‬ ָ ‫שהֶ ֱחיָנ ּו וְ ִק ְיּ ָמנ ּו וְ ִה ִג‬ ֶ ׁ .‫רו ְּך ַא ּ ָתה ְי ָי אֱ לֹהֵ ינ ּו מֶ לֶ ְך הָ עוֹ לָ ם‬

ָ‫ב‬ ָ‫ב‬ ָ‫ב‬

.‫לַ ְז ּ ַמן הַ ֶזּה‬

Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’Univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné la lecture de la Méguila. éni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’Univers,

B

qui a fait des miracles pour nos pères en ces jours-là, en ce temps-ci.

Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’Univers,

qui nous a fait vivre, exister et parvenir jusqu’à ce moment. 17


‫פרק א‪,‬‬ ‫ש ִרים‬ ‫‪-‬שבַ ע וְ ֶע ְ ׂ‬‫ֶׁ‬ ‫א וַ יְ ִהי‪ּ ִ ,‬בימֵ י אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ :‬הוּא אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ ,‬הַ ּמֹל ְֵך מֵ הֹדּ ּו וְ ַעד‪-‬כּ ו ּׁש‬ ‫שבֶ ת הַ ּ ֶמל ְֶך אֲ חַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ַ ,‬על ִּכ ּ ֵסא ַמלְ כוּתוֹ ‪,‬‬ ‫ם‪--‬כ ׁ ֶ‬ ‫וּמֵ אָ ה‪ְ ,‬מ ִדינָ ה‪ .‬ב ַּב ּי ִָמים‪ ,‬הָ הֵ‬ ‫ְּ‬ ‫ל‪-‬ש ָריו וַ ֲעבָ ָדיו‪:‬‬ ‫ָׂ‬ ‫שה ִמ ְׁש ּ ֶתה‪ ,‬לְ כָ‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה‪ .‬ג ִ ּב ְׁשנַ ת ָׁשלוֹ ׁש‪ ,‬לְ ָמלְ כוֹ ‪ָ ,‬ע ָׂ‬ ‫ֲשר‪ּ ְ ,‬ב ׁשו ׁ ַ‬ ‫א ֶׁ‬ ‫ֹשר ְּכבוֹ ד‬ ‫ש ֵרי הַ ְּמ ִדינוֹ ת‪--‬לְ פָ נָ יו‪ .‬ד ְ ּבהַ ְראֹתוֹ ‪ ,‬אֶ ת‪-‬ע ׁ ֶ‬ ‫חֵ יל ּ ָפ ַרס ו ָּמ ַדי‪ ,‬הַ ּ ַפ ְר ְּת ִמים וְ ָ ׂ‬ ‫ַמלְ כוּתוֹ ‪ ,‬וְ אֶ ת‪-‬יְ ָקר‪ִּ ,‬ת ְפאֶ ֶרת ְ ּגדו ּ​ּלָתוֹ ; י ִָמים ַר ִ ּבים‪ְׁ ,‬שמוֹ נִ ים ו ְּמאַ ת יוֹ ם‪ .‬ה ו ִּב ְמלוֹ את‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה לְ ִמ ָּגדוֹ ל וְ ַעד‪-‬‬ ‫שה הַ ּ ֶמל ְֶך לְ כָ ל‪-‬הָ ָעם הַ ִ ּנ ְמ ְצ ִאים ְ ּב ׁשו ַׁ‬ ‫הַ ּי ִָמים הָ אֵ ּלֶה‪ָ ,‬ע ָ ׂ‬ ‫יתן הַ ּ ֶמל ְֶך‪ .‬ו חוּר ּ ַכ ְר ּ ַפס ו ְּתכֵ לֶת‪,‬‬ ‫ה‪--‬ש ְב ַעת י ִָמים‪ַּ :‬בחֲצַ ר‪ּ ִ ,‬ג ַּנת ִ ּב ַ‬ ‫ִׁ‬ ‫ָק ָטן ִמ ְׁש ּ ֶת‬ ‫ש ׁש; ִמ ּטוֹ ת זָהָ ב וָ כֶ סֶ ף‪ַ ,‬על‬ ‫אָ חוּז ְ ּבחַ ְבלֵי‪-‬בוּץ וְ אַ ְר ָּג ָמן‪ַ ,‬על‪ּ ְ -‬גלִ ילֵי כֶ סֶ ף‪ ,‬וְ ַע ּמו ֵּדי ׁ ֵ‬ ‫ש ׁש‪--‬וְ ַדר וְ סֹחָ ֶרת‪ .‬ז וְ הַ ְׁשקוֹ ת ִ ּב ְכלֵי זָהָ ב‪ ,‬וְ כֵ לִ ים ִמ ּ ֵכלִ ים ׁשוֹ נִ ים; וְ יֵין‬ ‫ִר ְצפַ ת ַּבהַ ט‪-‬וָ ׁ ֵ‬ ‫ל‪-‬רב‬ ‫אנֵס‪ִּ :‬כי‪-‬כֵ ן יִ ּ ַסד הַ ּ ֶמל ְֶך‪ַ ,‬על ּ ָכ ַ‬ ‫ַמלְ כוּת ָרב‪ְּ ,‬כיַד הַ ּ ֶמל ְֶך‪ .‬ח וְ הַ ּ ְׁש ִת ּיָה כַ דָּ ת‪ ,‬אֵ ין ֹ‬ ‫יש‪{ .‬ס}‬ ‫יש‪-‬וָ ִא ׁ‬ ‫ֵּביתוֹ ‪--‬ל ֲַעשׂ וֹ ת‪ִּ ,‬כ ְרצוֹ ן ִא ׁ‬ ‫שר‪ ,‬ל ּ ֶַמל ְֶך אֲ חַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪.‬‬ ‫ים‪--‬בית‪ ,‬הַ ּ ַמלְ כוּת‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ֵּ‬ ‫ש ָתה ִמ ְׁש ּ ֵתה נָ ִׁש‬ ‫ט ַּגם וַ ְׁש ִּתי הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ָ ,‬ע ְ ׂ‬ ‫יעי‪ְּ ,‬כטוֹ ב לֵב‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך‪ַּ ,‬ב ּיָיִ ן‪--‬אָ ַמר לִ ְמהו ָּמן ִ ּב ְזּ ָתא חַ ְרבוֹ נָ א ִ ּבגְ ָתא‬ ‫י ַּביּוֹ ם‪ ,‬הַ ּ ְׁש ִב ִ‬ ‫ת‪-‬פנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך אֲ חַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪.‬‬ ‫ְּ‬ ‫יסים‪ ,‬הַ ְמ ָׁש ְר ִתים אֶ‬ ‫וַ אֲבַ גְ ָתא‪ ,‬ז ֵַתר וְ כַ ְר ּ ַכס‪ִׁ ,‬ש ְב ַעת הַ ּ ָס ִר ִ‬ ‫‪-‬בכֶ ֶתר ַמלְ כוּת‪ :‬לְ הַ ְראוֹ ת הָ ַע ִּמים‬‫יא לְ הָ ִביא אֶ ת‪-‬וַ ְׁש ִּתי הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ ,‬לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך‬ ‫ְּ‬ ‫ש ִרים אֶ ת‪-‬י ְָפי ָּה‪ִּ ,‬כי‪-‬טוֹ בַ ת ַמ ְראֶ ה ִהיא‪ .‬יב וַ ְּת ָמאֵ ן הַ ּ ַמלְ ּ ָכה וַ ְׁש ִּתי‪ ,‬לָבוֹ א ִ ּב ְדבַ ר‬ ‫וְ הַ ּ ָ ׂ‬ ‫יסים; וַ ִּי ְקצֹף הַ ּ ֶמל ְֶך ְמאֹד‪ ,‬וַ ח ֲָמתוֹ ָּב ֲע ָרה בוֹ ‪{ .‬ס}‬ ‫ֲשר‪ּ ְ ,‬ביַד הַ ּ ָס ִר ִ‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫יג וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך‪ַ ,‬לחֲכָ ִמים י ְֹד ֵעי הָ ִע ִּתים‪ִּ :‬כי‪-‬כֵ ן‪ ,‬דְּ בַ ר הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬לִ ְפנֵי‪ָ ּ ,‬כל‪-‬י ְֹד ֵעי דָּ ת‬ ‫יש‪ ,‬מֶ ֶרס ַמ ְר ְסנָ א‪ְ ,‬ממוּכָ ן‪--‬‬ ‫ש ָתר אַ ְד ָמ ָתא ַת ְר ִׁש ׁ‬ ‫וָ ִדין‪ .‬יד וְ הַ ָּקרֹב אֵ לָיו‪ַ ּ ,‬כ ְר ְׁשנָ א ׁ ֵ‬ ‫ְ‬ ‫אשֹנָ ה‪ַּ ,‬ב ּ ַמלְ כוּת‪.‬‬ ‫ש ֵרי ּ ָפ ַרס ו ָּמ ַדי‪ ,‬רֹאֵ י ּ ְפנֵי הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬הַ ּי ְֹׁש ִבים ִר ׁ‬ ‫ִׁש ְב ַעת ָ ׂ‬ ‫טו ְּכ ָדת‪ַ ,‬מ ּ‬ ‫ת‪-‬מאֲ ַמר הַ ּ ֶמל ְֶך‬ ‫ַ‬ ‫ש ָתה‪ ,‬אֶ‬ ‫ֹא‪-‬ע ְ ׂ‬ ‫שר ל‬ ‫י‪--‬על אֲ ׁ ֶ‬ ‫ה‪-‬ל ֲַעשׂ וֹ ת‪ַּ ,‬ב ּ ַמלְ ּ ָכה‪ ,‬וַ ְׁש ִּת‬ ‫ָ‬ ‫ַ‬ ‫יסים‪{.‬ס}‬ ‫אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ּ ְ ,‬ביַד‪ ,‬הַ ּ ָס ִר ִ‬

‫‪18‬‬


Chapitre 1 1. Ceci se passa à l’époque de A’hachvéroch, le même A’hachvéroch qui régnait, de Hodou jusqu’à Kouch, sur cent vingt sept provinces. 2. A cette époque, alors que le roi A’hachvéroch siégeait sur son trône royal, qui se trouvait à Chouchan, la capitale, 3. durant

la troisième année de son règne, il fit un festin pour tous ses ministres et ses serviteurs, l’armée de Perse et de Médie, les nobles et tous les ministres des provinces à son service. 4. Pendant de nombreux jours, cent quatre vingt jours, il exhiba l’opulence glorieuse de son royaume et la splendide beauté de sa majesté. 5. Quand ces jours parvinrent à leur terme, le roi fit un festin de sept jours, dans les cours du jardin du palais royal, pour tout le peuple de Chouchan à la fois, les nobles comme les hommes du commun. 6. Il y avait des tentures blanches, vertes et bleues, qui étaient attachées, par des cordes de lin et de la laine pourpre, à des piliers d’argent et à des colonnes de marbre. Il y avait des divans d’or et d’argent, sur un parterre d’albâtre et de marbre, ayant la forme de rangées et de cercles. 7. Des boissons étaient servies dans des récipients en or, des vases de formes diverses. Le vin royal coulait en abondance, comme il sied au roi. 8. La boisson était introduite par la loi, sans contrainte, selon l’ordre que le roi avait donné aux majordomes de sa maison, celui d’exaucer le souhait de chacun.

9. La reine Vachti fit également une fête pour les femmes, dans le palais royal du roi A’hachvéroch. 10. Au septième jour, alors que le cœur du roi était réjoui par le vin, il ordonna à Mehouman, Bizeta, ‘Harvona, Bigta, Avagta, Zeitar et ‘Harkas, les sept chambellans qui servaient le roi A’hachvéroch, 11. d’amener la reine Vachti devant le roi, portant la couronne royale, afin de montrer sa beauté aux nations et aux ministres, car elle était réellement belle. 12. Mais, la reine Vachti refusa d’apparaître, sur l’ordre du roi transmis par les chambellans. Le roi fut saisie d’une grande furie et sa colère brûla en lui. 13. Le roi se concerta avec les sages, ceux qui avaient connaissance des moments, car ainsi

était l’usage du roi, qui soumettait de telles questions à ceux qui étaient versés en chaque loi et en chaque statut. 14. Les plus proches de lui étaient Carchena, Sheitar, Admata, Tarshish, Meres, Marsena et Memou’han. Ceux-ci étaient les sept ministres de Perse et de Médie, qui avaient accès au roi et se trouvaient au rang le plus élevé du royaume.

15. Il leur demanda: «Par la loi, que doit-on faire à la reine Vachti qui n’a pas obéi à l’ordre du roi, transmis par les chambellans?»

19


‫ש ִרים‪ ,‬לֹא ַעל‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך לְ בַ דּ וֹ ‪ָ ,‬עוְ ָתה‬ ‫(ממוּכָ ן)‪ ,‬לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך וְ הַ ּ ָׂ‬ ‫טז וַ ּיֹאמֶ ר מומכן ְ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמלֶךְ‬ ‫ְ‬ ‫שר‪ּ ְ ,‬בכָ‬ ‫ל‪-‬כל‪-‬הָ ַע ִּמים‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ש ִרים‪ ,‬וְ ַע ּ ָ‬ ‫ל‪-‬כל‪-‬הַ ּ ָ ׂ‬ ‫וַ ְׁש ִּתי הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ִּ :‬כי ַע ּ ָ‬ ‫ל‪-‬כל‪-‬הַ ָּנ ִׁשים‪ ,‬לְ הַ ְבזוֹ ת ַּב ְעלֵיהֶ ן ְ ּב ֵעינֵיהֶ ן‪:‬‬ ‫אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ .‬יז ִּכי‪-‬יֵצֵ א ְדבַ ר‪-‬הַ ּ ַמלְ ּ ָכה ַע ּ ָ‬ ‫ְ ּבאָ ְמ ָרם‪ ,‬הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש אָ ַמר לְ הָ ִביא אֶ ת‪-‬וַ ְׁש ִּתי הַ ּ ַמלְ ּ ָכה לְ פָ נָ יו‪--‬וְ לֹא‪-‬בָ אָ ה‪.‬‬ ‫שר ָׁש ְמע ּו אֶ ת‪-‬דְּ בַ ר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪,‬‬ ‫שרוֹ ת ּ ָפ ַרס‪-‬ו ָּמ ַדי‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ֹאמ ְרנָ ה ָ ׂ‬ ‫יח וְ הַ יּוֹ ם הַ זֶּה ּת ַ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ר‪-‬מלְ כוּת‬ ‫ַ‬ ‫ם‪-‬על‪-‬הַ ּ ֶמלֶך טוֹ ב‪ ,‬יֵצֵ א ְדבַ‬ ‫לְ כֹל‪ׂ ָ ,‬‬ ‫ש ֵרי הַ ּ ֶמלֶך; ו ְּכ ַדי‪ּ ִ ,‬בזָּיוֹ ן וָ ָקצֶ ף‪ .‬יט ִא ַ‬ ‫בוא וַ ְׁש ִּתי‪ ,‬לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך‬ ‫ֹא‪-‬ת ֹ‬ ‫ָ‬ ‫שר ל‬ ‫ִמ ְּלפָ נָ יו‪ ,‬וְ יִ ּ ָכ ֵתב ְ ּב ָד ֵתי פָ ַרס‪-‬ו ָּמ ַדי‪ ,‬וְ לֹא י ֲַעבוֹ ר‪ :‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ ,‬ו ַּמלְ כו ָּת ּה יִ ּ ֵתן הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬לִ ְרעו ָּת ּה הַ ּטוֹ בָ ה ִמ ּ ֶמ ָּנה‪ .‬כ וְ נִ ְׁש ַמע ּ ִפ ְתגָ ם הַ ּ ֶמל ְֶך‬ ‫ל‪-‬מלְ כוּתוֹ ‪ִּ ,‬כי ַר ָּבה ִהיא; וְ כָ ל‪-‬הַ ָּנ ִׁשים‪ ,‬יִ ְּתנ ּו יְ ָקר לְ בַ ְעלֵיהֶ ן‪--‬‬ ‫ַ‬ ‫שה ְ ּבכָ‬ ‫ֲשר‪-‬י ֲַע ֶׂ‬ ‫א ֶׁ‬ ‫לְ ִמ ָּגדוֹ ל‪ ,‬וְ ַע ָ‬ ‫ש ִרים; וַ ּי ַ​ַעשׂ הַ ּ ֶמל ְֶך‪ִּ ,‬כ ְדבַ ר‬ ‫יטב‪ ,‬הַ דָּ בָ ר‪ּ ְ ,‬ב ֵעינֵי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬וְ הַ ּ ָׂ‬ ‫ד‪-‬ק ָטן‪ .‬כא וַ ִּי ַ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינָ ה ו ְּמ ִדינָ ה ִּככְ ָתבָ ּה‪,‬‬ ‫ְ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמל ְֶך‪--‬אֶ‬ ‫ל‪-‬כ ְ‬ ‫ְממוּכָ ן‪ .‬כב וַ ִּי ְׁשלַח ְספָ ִרים‪ ,‬אֶ ּ ָ‬ ‫יש שׂ ֵֹרר ְ ּבבֵ יתוֹ ‪ ,‬ו ְּמ ַד ֵּבר ִּכלְ ׁשוֹ ן ַע ּמוֹ ‪{ .‬ס}‬ ‫ל‪-‬א ׁ‬ ‫ל‪-‬עם וָ ָעם ִּכלְ ׁשוֹ נוֹ ‪ :‬לִ ְהיוֹ ת ּ ָכ ִ‬ ‫וְ אֶ‬ ‫ַ‬

‫פרק ב‪,‬‬

‫ת‪-‬וַש ִּתי וְ אֵ ת‬ ‫ְׁ‬ ‫א אַ חַ ר‪ ,‬הַ דְּ בָ ִרים הָ אֵ ּלֶה‪ְּ ,‬כ ׁש ְֹך‪ ,‬ח ֲַמת הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪--‬זָכַ ר אֶ‬ ‫נַע ֵרי‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך‪ְ ,‬מ ָׁש ְר ָתיו‪ :‬יְ בַ ְק ׁש ּו‬ ‫ֲשר‪-‬נִ גְ זַר ָעלֶיהָ ‪ .‬ב וַ ּי ְ‬ ‫ש ָתה‪ ,‬וְ אֵ ת א ׁ ֶ‬ ‫ר‪-‬ע ָׂ‬ ‫א ֶׁ‬ ‫ֹאמר ּו ֲ‬ ‫ֲש ָ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינוֹ ת‬ ‫ְ‬ ‫ל ּ ֶַמל ְֶך נְ ָערוֹ ת ְ ּבתוּלוֹ ת‪ ,‬טוֹ בוֹ ת ַמ ְראֶ ה‪ .‬ג וְ י ְַפ ֵקד הַ ּ ֶמל ְֶך ּ ְפ ִק ִידים‪ּ ְ ,‬בכָ‬ ‫ל‪-‬בית‬ ‫ֵּ‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה אֶ‬ ‫ל‪-‬שו ַׁ‬ ‫ׁ‬ ‫ה‪-‬בת ּולָה טוֹ בַ ת ַמ ְראֶ ה אֶ‬ ‫ל‪-‬נַע ָר ְ‬ ‫ת‪-‬כ‬ ‫ָּ‬ ‫ַמלְ כוּתוֹ ‪ ,‬וְ יִ ְק ְ ּבצ ּו אֶ‬ ‫ֲ‬ ‫ְ‬ ‫ֲשר‬ ‫ַע ָרה‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫הַ ּנ ִׁ‬ ‫ָשים‪ ,‬אֶ ל‪-‬יַד הֵ גֶא ְס ִריס הַ ּ ֶמלֶך ׁשֹמֵ ר הַ ָּנ ִׁשים; וְ נָתוֹ ן‪ַ ּ ,‬ת ְמ ֻר ֵקיהֶ ן‪ .‬ד וְ הַ ּנ ֲ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫יטב הַ דָּ בָ ר ְ ּב ֵעינֵי הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬וַ ּי ַ​ַעשׂ ּ ֵכן‪{ .‬ס}‬ ‫וַש ִּתי; וַ ִּי ַ‬ ‫‪-‬ת ְמלֹך‪ַ ּ ,‬תחַ ת ְׁ‬‫ִּת ַ‬ ‫יטב ְ ּב ֵעינֵי הַ ּ ֶמלֶך ִּ‬ ‫יש‪-‬‬ ‫ן‪-‬ק ׁ‬ ‫ן‪-‬ש ְמ ִעי ֶּב ִ‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה; ו ְּׁשמוֹ ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ֶּ ,‬בן י ִָאיר ֶּב ִׁ‬ ‫יש יְ הו ִּדי‪ ,‬הָ יָה ְ ּב ׁשו ׁ ַ‬ ‫ה ִא ׁ‬ ‫שר הָ גְ לְ ָתה‪ִ ,‬עם יְ כָ נְ יָה‬ ‫ּשלַיִ ם‪ִ ,‬עם‪-‬הַ ּ ֹגלָה אֲ ׁ ֶ‬ ‫ֲשר הָ גְ לָה‪ִ ,‬מירו ָׁ‬ ‫יש יְ ִמינִ י‪ .‬ו א ׁ ֶ‬ ‫א ׁ‬‫ִ‬ ‫‪20‬‬


16. Memou’han déclara devant le roi et les ministres: «Ce n’est pas uniquement envers

le roi que la reine Vachti a mal agi, mais contre tous les ministres et toutes les nations, dans toutes les provinces du roi A’hachvéroch. 17. Quand le comportement de la reine parviendra à toutes les femmes, les maris seront amoindris à leurs yeux, car elles diront: “Le roi A’hachvéroch a ordonné que la reine Vachti soit conduite devant lui, mais elle n’est pas venue”. 18. Ce même jour, les femmes nobles de Perse et de Médie, qui auront eu connaissance du comportement de la reine, le répéteront à tous les nobles du roi. La disgrâce et la colère seront grandes. 19. Si le roi l’accepte, qu’il promulgue un édit royal et qu’il soit écrit dans les lois de Perse et de Médie, sans qu’il soit possible de le révoquer, que la reine Vachti ne peut plus paraître devant le roi A’hachvéroch. Et, que le roi transmette son titre royale à une autre femme, qui sera meilleure qu’elle. 20. Le décret du roi, qu’il proclamera, sera entendu dans tout son royaume, car il sera effectivement important. Ainsi, toutes les femmes respecteront leur mari, les nobles comme les hommes du commun.» 21. L’idée plut au roi et aux ministres. Le roi suivit le conseil de Memou’han. 22. Il envoya des lettres dans toutes les provinces du roi, à chaque province selon son écriture et à chaque nation selon sa langue, pour dire que chaque homme devait être le maître, dans sa maison et parler le langage de sa nation.

Chapitre 2 1. Après ces événements, lorsque la colère du roi A’hachvéroch s’apaisa, il se souvint de Vachti, de ce qu’elle avait fait et de ce qui avait été décrété, à son sujet. 2. Alors, les intendants du roi annoncèrent: «Que l’on recherche pour le roi de belles jeunes filles vierges 3. et que le

roi nomme des officiers, dans toutes les provinces de son royaume, qui rassembleront toutes les belles jeunes filles vierges à Chouchan, la capitale, dans le harem, sous la responsabilité de Heigai, eunuque du roi, gardien des femmes. Et, qu’on leur donne des cosmétiques. 4. Ainsi, la jeune fille qui aura la faveur aux yeux du roi, deviendra reine à la place de Vachti.» Ce projet fut jugé positif par le roi et il agit ainsi. 5. Il y avait un homme juif à Chouchan, la capitale, dont le nom était Mordekhaï, fils de Yaïr, fils de Chimei, fils de Kish, de la tribu de Binyamin, 6. qui avait été exilé de Jérusalem, avec les bannis ayant été expatriés en même temps que Ye’honya, le roi de Judée que

21


‫ֲשר הֶ גְ לָה‪ ,‬נְ בוּכַ ְד ֶנ ַ ּצר מֶ ל ְֶך ָּבבֶ ל‪ .‬ז וַ יְ ִהי אֹמֵ ן אֶ ת‪-‬הֲ ַד ּ ָסה‪ִ ,‬היא‬ ‫מֶ ל ְֶך‪-‬יְ הו ָּדה‪--‬א ׁ ֶ‬ ‫ת‪-‬תֹאַ ר‪ ,‬וְ טוֹ בַ ת ַמ ְראֶ ה‪,‬‬ ‫‪-‬כי אֵ ין ל ָּה‪ ,‬אָ ב וָ אֵ ם; וְ הַ ַּנ ֲע ָרה יְ פַ‬‫אֶ ְס ּ ֵתר ַּבת‪-‬דּ ֹדוֹ‬ ‫ִּ‬ ‫ּ‬ ‫ְ‬ ‫ו ְּבמוֹ ת אָ ִביהָ וְ ִא ּ ָמ ּה‪ ,‬לְ ָקחָ ּה ָמ ְר ֳ ּדכַ י לוֹ לְ בַ ת‪ .‬ח וַ יְ ִהי‪ּ ְ ,‬ב ִה ּ ָׁש ַמע דְּ בַ ר‪-‬הַ ּ ֶמלֶך וְ ָדתוֹ ‪,‬‬ ‫ל‪-‬בית‬ ‫ֵּ‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה‪ ,‬אֶ ל‪-‬יַד הֵ גָ י; וַ ִּת ּל ַָקח אֶ ְס ּ ֵתר אֶ‬ ‫ל‪-‬שו ׁ ַ‬ ‫ׁ‬ ‫ו ְּב ִה ָּקבֵ ץ נְ ָערוֹ ת ַרבּ וֹ ת אֶ‬ ‫שא חֶ סֶ ד לְ פָ נָ יו‪,‬‬ ‫יטב הַ ַּנ ֲע ָרה ְב ֵעינָ יו‪ ,‬וַ ִּת ּ ָ ׂ‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬אֶ ל‪-‬יַד הֵ גַ י ׁשֹמֵ ר הַ ָּנ ִׁשים‪ .‬ט וַ ִּת ַ‬ ‫שבַ ע הַ ְ ּנ ָערוֹ ת הָ ְראֻ יוֹ ת ל ֶָתת‪-‬‬ ‫ת‪-‬מנוֹ ֶתהָ ל ֵָתת ל ָּה‪ ,‬וְ אֵ ת ׁ ֶ‬ ‫ָ‬ ‫ת‪-‬ת ְמרו ֶּקיהָ וְ אֶ‬ ‫ַּ‬ ‫וַ יְ בַ הֵ ל אֶ‬ ‫ְ‬ ‫ידה אֶ ְס ּ ֵתר‪,‬‬ ‫ֹא‪-‬ה ִ ּג ָ‬ ‫ִ‬ ‫ל ָּה ִמ ֵּבית הַ ּ ֶמלֶך; וַ יְ ׁ ַש ּנֶהָ וְ אֶ ת‪-‬נַ ֲערוֹ ֶתיהָ לְ טוֹ ב‪ֵּ ,‬בית הַ ָּנ ִׁשים‪ .‬י ל‬ ‫ֹא‪-‬ת ִ ּגיד‪ .‬יא ו ְּבכָ ל‪-‬יוֹ ם‬ ‫ַ‬ ‫שר ל‬ ‫ת‪-‬ע ָּמ ּה וְ אֶ ת‪-‬מוֹ ל ְַד ָּת ּה‪ִּ :‬כי ָמ ְר ֳ ּדכַ י ִצ ָ ּוה ָעלֶיהָ ‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫אֶ‬ ‫ַ‬ ‫ְ‬ ‫ת‪-‬שלוֹ ם אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬ו ַּמה‪-‬‬ ‫ְׁ‬ ‫ם‪--‬מ ְר ֳ ּדכַ י ִמ ְתהַ ּלֵך‪ ,‬לִ ְפנֵי חֲצַ ר ֵּבית‪-‬הַ ָּנ ִׁשים‪ :‬ל ַָד ַעת אֶ‬ ‫ָ‬ ‫וָ יוֹ‬ ‫ְ‬ ‫יע ּתֹר נַ ֲע ָרה וְ נַ ֲע ָרה לָבוֹ א אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמלֶך אֲ חַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ִ ,‬מ ֵּקץ הֱיוֹ ת‬ ‫ּי ֵָע ֶׂ‬ ‫שה ָּב ּה‪ .‬יב ו ְּבהַ ִ ּג ַ‬ ‫‪-‬כי ּ ֵכן יִ ְמלְ אוּ‪ ,‬יְ מֵ י ְמרו ֵּקיהֶ ן‪ִׁ :‬ש ּ ָׁשה ח ֳָד ִׁשים‪,‬‬‫ל ָּה ְּכ ָדת הַ ָּנ ִׁשים ְׁשנֵים ָע ָ ׂ‬ ‫שר ח ֶֹד ׁש ִּ‬ ‫ש ִמים‪ ,‬ו ְּב ַת ְמרו ֵּקי הַ ָּנ ִׁשים‪ .‬יג וּבָ זֶה‪ ,‬הַ ַּנ ֲע ָרה ָּבאָ ה‬ ‫שמֶ ן הַ ּמֹר‪ ,‬וְ ִׁש ּ ָׁשה ח ֳָד ִׁשים ַּב ְ ּב ָ ׂ‬ ‫ְ ּב ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ד‪-‬בית‬ ‫ֹאמר יִ ָּנ ֵתן ל ָּה‪ ,‬לָבוֹ א ִע ָּמ ּה‪ִ ,‬מ ֵּבית הַ ָּנ ִׁשים‪ַ ,‬ע ֵּ‬ ‫ֲשר ּת ַ‬ ‫אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמלֶך‪--‬אֵ ת ּ ָכל‪-‬א ׁ ֶ‬ ‫שנִ י‪ ,‬אֶ ל‪-‬יַד‬ ‫ל‪-‬בית הַ ָּנ ִׁשים ׁ ֵ‬ ‫ֵּ‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך‪ .‬יד ָּב ֶע ֶרב ִהיא בָ אָ ה‪ ,‬וּבַ בּ ֶֹקר ִהיא ָׁשבָ ה אֶ‬ ‫ֹא‪-‬תבוֹ א עוֹ ד אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך‪ִּ ,‬כי ִאם‪-‬חָ פֵ ץ‬ ‫ָ‬ ‫ׁ ַש ַע ְׁשגַ ז ְס ִריס הַ ּ ֶמל ְֶך‪ׁ ,‬שֹמֵ ר הַ ּ ִפילַגְ ִׁשים‪ :‬ל‬ ‫ֲשר‬ ‫יע ּתֹר‪-‬אֶ ְס ּ ֵתר ַּבת‪-‬אֲ ִביחַ יִ ל דּ ֹד ָמ ְר ֳ ּדכַ י א ׁ ֶ‬ ‫ָּב ּה הַ ּ ֶמל ְֶך וְ נִ ְק ְראָ ה ְב ׁ ֵ‬ ‫שם‪ .‬טו ו ְּבהַ ִ ּג ַ‬ ‫ֹאמר הֵ גַ י‬ ‫שר י ַ‬ ‫ר‪--‬כי ִאם אֶ ת‪-‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ל ַָקח‪-‬לוֹ לְ בַ ת לָבוֹ א אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬לֹא ִב ְק ָׁשה דָּ בָ‬ ‫ִּ‬ ‫ֹשאת חֵ ן‪ּ ְ ,‬ב ֵעינֵי ּ ָכל‪-‬רֹאֶ יהָ ‪ .‬טז וַ ִּת ּל ַָקח‬ ‫ְס ִריס‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך‪ׁ ,‬שֹמֵ ר הַ ָּנ ִׁשים; וַ ְּת ִהי אֶ ְס ּ ֵתר נ ֵׂ‬ ‫ש ִירי‪ ,‬הוּא‪-‬ח ֶֹד ׁש טֵ בֵ ת‪-‬‬ ‫ל‪-‬בית ַמלְ כוּתוֹ ‪ַּ ,‬בח ֶֹד ׁש הָ ֲע ִ ׂ‬ ‫ֵּ‬ ‫אֶ ְס ּ ֵתר אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ ,‬אֶ‬ ‫שא‪-‬חֵ ן‬ ‫ת‪-‬שבַ ע‪ ,‬לְ ַמלְ כוּתוֹ ‪ .‬יז וַ ֶ ּיאֱהַ ב הַ ּ ֶמל ְֶך אֶ ת‪-‬אֶ ְס ּ ֵתר ִמ ּ ָכל‪-‬הַ ָּנ ִׁשים‪ ,‬וַ ִּת ּ ָ ׂ‬ ‫ֶׁ‬ ‫ב ְׁשנַ‬‫ִּ‬ ‫ֹאש ּה‪ ,‬וַ ּי ְַמלִ יכֶ הָ ּ ַתחַ ת וַ ְׁש ִּתי‪.‬‬ ‫ר‪-‬מלְ כוּת ְ ּבר ָׁ‬ ‫ַ‬ ‫ָשם ּ ֶכ ֶת‬ ‫וָ חֶ סֶ ד לְ פָ נָ יו ִמ ּ ָכל‪-‬הַ ְ ּבתוּלוֹ ת; וַ ּי ֶׂ‬ ‫ל‪-‬ש ָריו וַ ֲעבָ ָדיו‪--‬אֵ ת‪ִ ,‬מ ְׁש ּ ֵתה אֶ ְס ּ ֵתר; וַ הֲנָ חָ ה‬ ‫ָׂ‬ ‫יח וַ ּי ַ​ַעשׂ הַ ּ ֶמל ְֶך ִמ ְׁש ּ ֶתה גָ דוֹ ל‪ ,‬לְ כָ‬ ‫שנִ ית; ו ָּמ ְר ֳ ּדכַ י‪,‬‬ ‫שאֵ ת ְּכיַד הַ ּ ֶמל ְֶך‪ .‬יט ו ְּב ִה ָּקבֵ ץ ְ ּבתוּלוֹ ת‪ֵ ׁ ,‬‬ ‫שה‪ ,‬וַ ִּי ּ ֵתן ַמ ְ ׂ‬ ‫ל ְַּמ ִדינוֹ ת ָע ָ ׂ‬ ‫ְ‬ ‫שר ִצ ָ ּוה ָעלֶיהָ ‪,‬‬ ‫ת‪-‬ע ּ ָמ ּה‪ַ ּ ,‬כאֲ ׁ ֶ‬ ‫ֹשב ְ ּב ׁ ַש ַער‪-‬הַ ּ ֶמלֶך‪ .‬כ אֵ ין אֶ ְס ּ ֵתר‪ַ ,‬מ ּג ֶ​ֶדת מוֹ ל ְַד ּ ָת ּה וְ אֶ‬ ‫י ֵׁ‬ ‫ַ‬ ‫שר הָ יְ ָתה ְבאָ ְמנָ ה ִא ּתוֹ ‪{ .‬ס}‬ ‫ֹשה‪ַ ּ ,‬כאֲ ׁ ֶ‬ ‫ֲמר ָמ ְר ֳ ּדכַ י אֶ ְס ּ ֵתר ע ָׂ‬ ‫ת‪-‬מא ַ‬ ‫ַ‬ ‫ָמ ְר ֳ ּדכָ י; וְ אֶ‬ ‫ְ‬ ‫שב ְ ּב ׁ ַש ַער‪-‬הַ ּ ֶמלֶך; ָקצַ ף ִ ּבגְ ָתן וָ ֶת ֶר ׁש ְׁשנֵי‪-‬סָ ִריסֵ י‬ ‫כא ַּב ּי ִָמים הָ הֵ ם‪ ,‬ו ָּמ ְר ֳ ּדכַ י יוֹ ׁ ֵ‬ ‫ְ‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך‪ִ ,‬מ ּ ׁש ְֹמ ֵרי הַ ּ ַסף‪ ,‬וַיְ בַ ְק ׁש ּו לִ ְׁשלֹחַ יָד‪ַּ ,‬ב ּ ֶמלֶך אֲחַ ְׁש ֵור ֹׁש‪ .‬כב וַ ִּי ָ ּו ַדע הַ דָּ בָ ר לְ ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪,‬‬ ‫שם ָמ ְר ֳ ּדכָ י‪ .‬כג וַיְ בֻ ַּק ׁש הַ דָּ בָ ר וַ ִּי ָּמצֵ א‪,‬‬ ‫וַתֹאמֶ ר אֶ ְס ּ ֵתר ל ּ ֶַמל ְֶך‪ּ ְ ,‬ב ׁ ֵ‬ ‫וַ ַ ּי ּגֵד לְ אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה; ּ‬ ‫ְ‬ ‫ל‪-‬עץ; וַ ִּי ּ ָכ ֵתב‪ּ ְ ,‬בסֵ פֶ ר דִּ ְב ֵרי הַ ּי ִָמים‪--‬לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמלֶך‪{.‬ס}‬ ‫וַ ִּי ּ ָתל ּו ְׁשנֵיהֶ ם ַע ֵ‬

‫‪22‬‬


Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait envoyé en exil. 7. Celui-ci avait élevé sa cousine Hadassa, également appelée Esther, car elle n’avait ni père, ni mère. La jeune fille était de bonne apparence et belle. Quand son père et sa mère moururent, Mordekhaï l’adopta, comme si elle était sa fille. 8. Quand l’ordre et le décret du roi furent connus, de nombreuses jeunes filles furent réunies à Chouchan, la capitale, sous la responsabilité de Heigai. Et, Esther fut également conduite au palais, à la charge de Heigai, le gardien des femmes. 9. La jeune fille trouva grâce à ses yeux et elle obtint sa bonté, de sorte qu’il se dépêcha de lui fournir des cosmétiques, des repas et les sept servantes devant lui être accordées par le palais. De même, il la transféra, avec ses servantes, dans les meilleurs quartiers du Harem. 10. Pendant ce temps, Esther ne divulguait pas son peuple et ses ancêtres, car Mordekhaï lui avait précisé qu’elle ne devait pas le faire. 11. Chaque jour, Mordekhaï allait et venait devant la cour du harem afin de voir comment allait Esther et ce qu’il advenait d’elle. 12. Quand arrivait le tour de chaque jeune fille de se rendre auprès du roi A’hachvéroch, après avoir effectué les douze mois de soins prescrits aux femmes, puisque, alors seulement, était achevée la période de leurs soins de beauté, six mois dans l’huile de myrrhe, puis six mois dans les parfums et les cosmétiques des femmes, 13. après quoi la jeune fille pouvait paraître devant le roi, on lui accordait tout ce qu’elle demandait pour l’accompagner du harem au palais. 14. Le soir, elle se rendait chez le roi et le matin, elle revenait dans le second harem, placé sous la responsabilité de Chaachgaz, l’eunuque du roi, gardien des concubines. Par la suite, elle ne retournait plus chez le roi, sauf si le roi le désirait, auquel cas elle serait nommément appelée. 15. Quand le moment vint pour Esther, fille d’Avi’haïl, l’oncle de Mordekhaï, qui l’avait prise pour fille, de se présenter devant le roi, elle ne demanda rien d’autre que ce que lui avait conseillé Heigai, l’eunuque du roi, gardien des femmes. Car, Esther trouvait grâce aux yeux de tous ceux qui la voyaient. 16. Esther fut conduite chez le roi A’hachvéroch, en son palais, pendant le dixième mois, qui est celui de Tévet, à la septième année de son règne. 17. Le roi aima Esther plus que toutes les autres femmes. Elle acquit sa faveur et sa grâce, plus que toutes les autres vierges. Il plaça la couronne royale sur sa tête et en fit sa reine, à la place de Vachti. 18. Puis, le roi fit un grand festin, pour tous ses ministres et ses serviteurs, le festin d’Esther. Il réduisit les impôts pour toutes les provinces et fit des présents, comme il sied au roi. 19. Lorsque les vierges furent réunies une seconde fois, Mordekhaï siégeait à la porte du roi. 20. Esther ne divulguait toujours pas ses ancêtres et son peuple, comme Mordekhaï le lui avait demandé. De fait, Esther suivait les instructions de Mordekhaï exactement comme elle le faisait quand il s’occupait d’elle. 21. En ces jours, alors que Mordekhaï siégeait près de la porte du roi, Bigtan et Teresh, deux chambellans du roi, parmi les gardes du seuil, s’emportèrent et ils envisagèrent d’assassiner le roi A’hachvéroch. 22. L’affaire fut connue de Mordekhaï et il en informa la reine Esther. Alors, Esther le fit savoir au roi, au nom de Mordekhaï. 23. On mena une enquête sur cette affaire et l’on s’aperçut que c’était vrai. Tous les deux furent pendus sur une potence et ceci fut inscrit dans le livre des chroniques, devant le roi.

23


‫פרק ג‪,‬‬ ‫א אַ חַ ר הַ דְּ בָ ִרים הָ אֵ ּלֶה‪ּ ִ ,‬גדַּ ל הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש אֶ ת‪-‬הָ ָמן ֶּבן‪-‬הַ ְּמ ָד ָתא הָ אֲגָגִ י‪--‬‬ ‫ל‪-‬ע ְב ֵדי הַ ּ ֶמל ְֶך‬ ‫ש ִרים א ׁ ֶ‬ ‫ת‪-‬כ ְסאוֹ ‪ ,‬מֵ ַעל‪ָ ּ ,‬כל‪-‬הַ ּ ָׂ‬ ‫ָשם‪ ,‬אֶ‬ ‫נַשאֵ הוּ; וַ ּי ֶׂ‬ ‫וַיְ ּ ְ ׂ‬ ‫ִּ‬ ‫ֲשר ִא ּתוֹ ‪ .‬ב וְ כָ ַ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ן‪--‬כי‪-‬כֵ ן‪ִ ,‬צ ּוָה‪-‬לוֹ הַ ּ ֶמלֶך; ו ָּמ ְר ֳ ּדכַ י‪-‬‬ ‫ר‪-‬ב ׁ ַש ַער הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬כּ ְֹר ִעים ו ִּמ ְׁש ּ ַתחֲוִ ים לְ הָ ָמ‬ ‫א ֶׁ‬ ‫ֲש ְ ּ‬ ‫ִּ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ר‪-‬ב ׁ ַש ַער הַ ּ ֶמלֶך‪--‬לְ ָמ ְר ֳ ּדכָ י‪:‬‬ ‫ֹאמר ּו ַע ְב ֵדי הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫לֹא יִ ְכ ַרע‪ ,‬וְ לֹא יִ ְׁש ּ ַת ֲחוֶה‪ .‬ג וַ ּי ְ‬‫ֲש ְ ּ‬ ‫ְ‬ ‫(כאָ ְמ ָרם) אֵ לָיו יוֹ ם וָ יוֹ ם‪ ,‬וְ לֹא‬ ‫ַמדּ ו ַּע אַ ּ ָתה עוֹ בֵ ר‪ ,‬אֵ ת ִמ ְצוַת הַ ּ ֶמלֶך‪ .‬ד וַיְ ִהי‪ ,‬באמרם ְּ‬ ‫ֲשר‪-‬‬ ‫י‪-‬ה ִ ּגיד לָהֶ ם‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫י‪--‬כ ִ‬ ‫ָׁש ַמע‪ֲ ,‬אלֵיהֶ ם; וַ ַ ּי ִ ּגיד ּו לְ הָ ָמן‪ ,‬לִ ְראוֹ ת ֲהי ַ​ַע ְמד ּו דִּ ְב ֵרי ָמ ְר ֳ ּדכַ‬ ‫ִּ‬ ‫ן‪--‬כי‪-‬אֵ ין ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬כּ ֵֹר ַע ו ִּמ ְׁש ַּת ֲחוֶה לוֹ ; וַ ִּי ָּמלֵא הָ ָמן‪ ,‬חֵ ָמה‪ .‬ו‬ ‫הוּא יְ הו ִּדי‪ .‬ה וַ ּי ְַרא הָ ָמ‬ ‫ִּ‬ ‫ת‪-‬עם ָמ ְר ֳ ּדכָ י; וַיְ בַ ֵּק ׁש הָ ָמן‪,‬‬ ‫י‪-‬ה ִ ּגיד ּו לוֹ ‪ ,‬אֶ‬ ‫‪-‬כ ִ‬‫וַ ִּיבֶ ז ְ ּב ֵעינָיו‪ ,‬לִ ְׁשלֹחַ יָד ְ ּב ָמ ְר ֳ ּדכַ י לְ בַ דּ וֹ‬ ‫ִּ‬ ‫ַ‬ ‫‪-‬עם ָמ ְר ֳ ּדכָ י‪ .‬ז ַּבח ֶֹד ׁש‬‫ַ‬ ‫ֲשר ְ ּבכָ‬ ‫ת‪-‬כל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים א ׁ ֶ‬ ‫ָּ‬ ‫לְ הַ ְׁש ִמיד אֶ‬ ‫ל‪-‬מלְ כוּת אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש ַ‬ ‫ְ‬ ‫ש ֵרה‪ ,‬ל ּ ֶַמלֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ִ :‬ה ּ ִפיל ּפוּר הוּא‬ ‫אשוֹ ן‪ ,‬הוּא‪-‬ח ֶֹד ׁש נִ יסָ ן‪ּ ִ ,‬ב ְׁשנַת ְׁש ּ ֵתים ֶע ְ ׂ‬ ‫הָ ִר ׁ‬ ‫אֲדר‪{ .‬ס}‬ ‫שר‪--‬הוּא‪-‬ח ֶֹד ׁש ָ‬ ‫ֵים‪-‬ע ָׂ‬ ‫הַ גּוֹ ָרל לִ ְפנֵי הָ ָמן‪ִ ,‬מיּוֹ ם לְ יוֹ ם וּמֵ ח ֶֹד ׁש לְ ח ֶֹד ׁש ְׁשנ‬ ‫ָ‬ ‫ֶשנוֹ ַעם‪-‬אֶ חָ ד ְמפֻ זָּר ו ְּמפ ָֹרד ֵּבין הָ ַע ִּמים‪ּ ְ ,‬בכֹל‬ ‫ח וַ ּיֹאמֶ ר הָ ָמן‪ ,‬ל ּ ֶַמל ְֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪--‬י ְׁ‬ ‫ָ‬ ‫ֹשים‪ ,‬וְ ל ּ ֶַמל ְֶך‬ ‫ל‪-‬עם‪ ,‬וְ אֶ ת‪-‬דָּ ֵתי הַ ּ ֶמל ְֶך אֵ ינָ ם ע ִ ׂ‬ ‫ְמ ִדינוֹ ת ַמלְ כו ֶּתך; וְ ָד ֵתיהֶ ם ׁשֹנוֹ ת ִמ ּ ָכ ָ‬ ‫ְ‬ ‫ש ֶרת אֲ ל ִָפים ִּכ ּ ַכר‪-‬‬ ‫וַע ֶׂ‬ ‫ׁ‬ ‫אֵ‬ ‫ם‪-‬על‪-‬הַ ּ ֶמלֶך טוֹ ב‪ ,‬יִ ּ ָכ ֵתב לְ אַ ְ ּב ָדם; ֲ‬ ‫ין‪-‬שֹוֶה‪ ,‬לְ הַ ִ ּניחָ ם‪ .‬ט ִא ַ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ֹשי הַ ְּמלָאכָ ה‪ ,‬לְ הָ ִביא‪ ,‬אֶ ל‪ּ ִ -‬גנְ זֵי הַ ּ ֶמלֶך‪ .‬י וַ ּיָסַ ר הַ ּ ֶמלֶך אֶ ת‪-‬‬ ‫ּ ֶכסֶ ף‪ ,‬אֶ ְׁשקוֹ ל ַעל‪-‬יְ ֵדי ע ֵׂ‬ ‫ַט ַּב ְע ּתוֹ ‪ ,‬מֵ ַעל יָדוֹ ; וַ ִּי ְּתנָ ּה‪ ,‬לְ הָ ָמן ֶּבן‪-‬הַ ְּמ ָד ָתא הָ אֲגָ גִ י‪--‬צ ֵֹרר הַ ְּיהו ִּדים‪ .‬יא וַ ּיֹאמֶ ר‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך לְ הָ ָמן‪ ,‬הַ ּ ֶכסֶ ף נָ תוּן ל ְָך; וְ הָ עם‪ ,‬לַעשׂ וֹ ת בּ וֹ ּ ַכ ּטוֹ ב ְ ּבעינ ָ‬ ‫ֶיך‪.‬‬ ‫ֵ‬ ‫ֲ‬ ‫ָ‬ ‫ֲשר‪-‬‬ ‫שר יוֹ ם בּ וֹ ‪ ,‬וַ ִּי ּ ָכ ֵתב ְּככָ ל‪-‬א ׁ ֶ‬ ‫אשוֹ ן‪ּ ִ ,‬ב ְׁשלוֹ ָׁשה ָע ָׂ‬ ‫יב וַ ִּי ָּק ְרא ּו ס ְֹפ ֵרי הַ ּ ֶמל ְֶך ַּבח ֶֹד ׁש הָ ִר ׁ‬ ‫ל‪-‬ש ֵרי‬ ‫ָׂ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינָ ה ו ְּמ ִדינָ ה וְ אֶ‬ ‫ֲשר ַע ְ‬ ‫ִצ ָ ּוה הָ ָמן אֶ ל אֲחַ ְׁשדַּ ְר ּ ְפנֵי‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך וְ אֶ ל‪-‬הַ ּ ַפחוֹ ת א ׁ ֶ‬ ‫שם הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁש ֵור ֹׁש נִ כְ ָּתב‪,‬‬ ‫ַעם וָ ָעם‪ְ ,‬מ ִדינָ ה ו ְּמ ִדינָ ה ִּכ ְכ ָתבָ ּה וְ ַעם וָ ָעם ִּכלְ ׁשוֹ נוֹ ‪ּ ְ :‬ב ׁ ֵ‬ ‫ְ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמלֶך‪-‬‬ ‫ל‪-‬כ ְ‬ ‫וְ נ ְֶח ָּתם ְ ּב ַט ַּב ַעת הַ ּ ֶמל ְֶך‪ .‬יג וְ נִ ְׁשלוֹ חַ ְספָ ִרים ְ ּביַד הָ ָר ִצים‪ ,‬אֶ ּ ָ‬ ‫ת‪-‬כל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים ִמ ּנ ַ​ַער וְ ַעד‪-‬ז ֵָקן ַטף וְ נָ ִׁשים ְ ּביוֹ ם אֶ חָ ד‪,‬‬ ‫ָּ‬ ‫לְ הַ ְׁש ִמיד ַל ֲהרֹג וּלְ אַ ֵּבד אֶ‬‫שגֶן‬ ‫שר הוּא‪-‬ח ֶֹד ׁש א ֲָדר; ו ְּׁש ָללָם‪ ,‬לָבוֹ ז‪ .‬יד ּ ַפ ְת ׁ ֶ‬ ‫ֵים‪-‬ע ָׂ‬ ‫שר לְ ח ֶֹד ׁש ְׁשנ‬ ‫ִ ּב ְׁשלוֹ ָׁשה ָע ָׂ‬ ‫ָ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינָ ה ו ְּמ ִדינָה‪ָּ ,‬גלוּי‪ ,‬לְ כָ ל‪-‬הָ ַע ִּמים‪--‬לִ ְהיוֹ ת ֲע ִת ִדים‪ַ ,‬ליּוֹ ם‬ ‫ְ‬ ‫הַ ְּכ ָתב‪ ,‬לְ ִה ָּנ ֵתן דָּ ת ְ ּבכָ‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה; וְ הַ ּ ֶמלֶךְ‬ ‫ְ‬ ‫הַ זֶּה‪ .‬טו הָ ָר ִצים י ְָצא ּו ְדחו ִּפים‪ּ ִ ,‬ב ְדבַ ר הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬וְ הַ דָּ ת נִ ְּתנָה‪ּ ְ ,‬ב ׁשו ׁ ַ‬ ‫ּשן נָ בוֹ כָ ה‪.‬‬ ‫ָשב ּו לִ ְׁש ּתוֹ ת‪ ,‬וְ הָ ִעיר ׁשו ָׁ‬ ‫וְ הָ ָמן י ְׁ‬

‫‪24‬‬


Chapitre 3 1. Après ces événements, le roi A’hachvéroch promut Haman, fils de Hamdata, l’Agaguite et l’éleva. Il plaça son siège au dessus de tous ses collègues ministres. 2. Tous les serviteurs du roi, à

la porte du roi, s’inclinaient et se prosternaient devant Haman, car c’est ce que le roi avait ordonné, à son propos. Mais, Mordekhaï ne s’inclinait pas et ne se prosternait pas. 3. Les serviteurs du roi, à la porte du roi, demandèrent à Mordekhaï: «Pourquoi transgresses-tu le Commandement du roi?» 4. Finalement, alors qu’ils lui formulaient cette remarque, jour après jour, mais qu’il ne les écoutait pas, ils en informèrent Haman, afin de voir si les mots de Mordekhaï perdureraient, car il leur avait dit qu’il ne se prosternerait jamais parce qu’il était Juif. 5. Quand Haman vit que Mordekhaï ne s’inclinait pas et ne se prosternait pas devant lui, Haman s’emplit de colère. 6. Mais, il pensa qu’il était dérisoire de tuer uniquement Mordekhaï, car on l’avait informé de la nation de Mordekhaï. Haman voulut exterminer tous les Juifs, peuple de Mordekhaï, dans tout le royaume de A’hachvéroch. 7. Pendant le premier mois, qui est celui de Nissan, pendant la douzième année du règne de A’hachvéroch, un Pour, c’est-à-dire un tirage au sort, fut fait devant Haman, pour chaque jour et pour chaque mois. Celui-ci désigna le douzième mois, celui d’Adar. 8. Haman dit au roi A’hachvéroch: «Il y a un peuple disséminé et éparpillé parmi les nations, à travers les provinces de ton royaume, dont les lois diffèrent de celles des autres peuples et qui n’obéit pas aux instructions du roi. Il n’est pas dans l’intérêt du roi de les tolérer. 9. Si le roi en est satisfait, qu’un décret soit émis pour les détruire et je paierai dix milles talents d’argents aux préposés, afin qu’ils les déposent dans les trésors du roi.» 10. Le roi ôta son sceau de sa main et le donna à Haman, fils de Hamdata, l’Agaguite, persécuteur des Juifs. 11. Le roi dit à Haman: «L’argent t’est donné pour que tu le gardes et la nation est à toi, pour en faire ce que bon te semble.» 12. Les scribes du roi furent convoqués, en le treizième jour du premier mois et tout ce que Haman commandait aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province, aux nobles de toutes les nations, fut consigné par écrit, pour chaque province selon son écriture et pour chaque nation selon sa langue. Ceci fut inscrit, au nom du roi A’hachvéroch et frappé du sceau royal. 13. Des lettres furent envoyées, par l’intermédiaire de courriers, dans toutes les provinces du roi, afin d’exterminer, d’assassiner et de détruire tous les Juifs, jeunes et vieux, enfants et femmes, en une seule journée, le treizième jour du douzième mois, qui est celui d’Adar et de les dépouiller de leurs possessions. 14. Des copies de cet édit devaient être érigées en loi, dans chaque province, clairement pour toutes les nations, afin que celles-ci soient prêtes pour cette date. 15. Les courriers furent hâtés par l’ordre du roi et la loi fut proclamée à Chouchan, la capitale. Puis, le roi et Haman s’assirent pour boire, alors que la cité de Chouchan était désemparée.

25


‫פרק ד‪,‬‬ ‫שק‬ ‫ת‪-‬בגָ ָדיו‪ ,‬וַ ִּילְ ַּב ׁש ַׂ‬ ‫שה‪ ,‬וַ ִּי ְק ַרע ָמ ְר ֳ ּדכַ י אֶ‬ ‫ֲשר נַ ֲע ָׂ‬ ‫ת‪-‬כל‪-‬א ׁ ֶ‬ ‫ָּ‬ ‫א ו ָּמ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬י ַָדע אֶ‬ ‫ְּ‬ ‫וָ אֵ פֶ ר; וַ ּיֵצֵ א ְ ּבתוֹ ְך הָ ִעיר‪ ,‬וַ ִּיזְ ַעק זְ ָע ָקה גְ דוֹ לָה ו ָּמ ָרה‪ .‬ב וַ ּיָבוֹ א‪ַ ,‬עד לִ ְפנֵי ׁ ַש ַער‪-‬‬ ‫ל‪-‬מ ִדינָ ה ו ְּמ ִדינָ ה‪,‬‬ ‫ְ‬ ‫שק‪ .‬ג ו ְּבכָ‬ ‫ל‪-‬ש ַער הַ ּ ֶמל ְֶך‪ּ ִ ,‬בלְ בו ּׁש ָׂ‬ ‫ַׁ‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך‪ִּ :‬כי אֵ ין לָבוֹ א אֶ‬ ‫ְ‬ ‫יע‪--‬אֵ בֶ ל ָּגדוֹ ל ַל ְּיהו ִּדים‪ ,‬וְ צוֹ ם ו ְּבכִ י ו ִּמ ְס ּ ֵפד;‬ ‫ְמקוֹ ם א ׁ ֶ‬ ‫ֲשר דְּ בַ ר‪-‬הַ ּ ֶמלֶך וְ ָדתוֹ ַמ ִ ּג ַ‬ ‫שק וָ אֵ פֶ ר‪ֻ ,‬י ַ ּצע ל ַָר ִ ּבים‪ .‬ד ותבואינה (וַ ּ ָתבוֹ אנָ ה) נַ ֲערוֹ ת אֶ ְס ּ ֵתר וְ סָ ִריסֶ יהָ ‪ ,‬וַ ַ ּי ִ ּגיד ּו‬ ‫ַׂ‬ ‫ש ּקוֹ‬ ‫ת‪-‬מ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬וּלְ הָ ִסיר ַׂ‬ ‫ָ‬ ‫יש אֶ‬ ‫ל ָּה‪ ,‬וַ ִּת ְתחַ לְ חַ ל הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ְ ,‬מאֹד; וַ ִּת ְׁשלַח ְ ּבגָ ִדים לְ הַ לְ ִ ּב ׁ‬ ‫ְ‬ ‫שר הֶ ֱע ִמיד לְ פָ נֶיהָ ‪,‬‬ ‫מֵ ָעלָיו‪--‬וְ לֹא ִק ֵּבל‪ .‬ה וַ ִּת ְק ָרא אֶ ְס ּ ֵתר לַהֲ ָת ְך ִמ ּ ָס ִריסֵ י הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ל‪-‬מה‪-‬זֶּה‪.‬‬ ‫ל‪-‬מ ְר ֳ ּדכָ י‪--‬ל ַָד ַעת ַמה‪-‬זֶּה‪ ,‬וְ ַע ַ‬ ‫וַ ְּתצַ ּוֵהוּ‪ַ ,‬ע ָ‬ ‫שר לִ ְפנֵי ַׁש ַער‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך‪ .‬ז וַ ַ ּי ּגֶד‪-‬לוֹ‬ ‫ל‪-‬רחוֹ ב הָ ִעיר‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ל‪-‬מ ְר ֳ ּדכָ י‪--‬אֶ ְ‬ ‫ָ‬ ‫ו וַ ּיֵצֵ א ה ֲָת ְך‪ ,‬אֶ‬ ‫שר אָ ַמר הָ ָמן לִ ְׁשקוֹ ל ַעל‪ּ ִ -‬גנְ זֵי‬ ‫ֲשר ָק ָרהוּ; וְ אֵ ת ּ ָפ ָר ַׁשת הַ ּ ֶכסֶ ף‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬אֵ ת ּ ָכל‪-‬א ׁ ֶ‬ ‫שר‪-‬נִ ּ ַתן‬ ‫שגֶן ְּכ ָתב‪-‬הַ דָּ ת אֲ ׁ ֶ‬ ‫ת‪-‬פ ְת ׁ ֶ‬ ‫ַּ‬ ‫(ב ְּיהו ִּדים)‪--‬לְ אַ ְ ּב ָדם‪ .‬ח וְ אֶ‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך ביהודיים ַּ‬ ‫ידם‪ ,‬נָ ַתן לוֹ ‪--‬לְ הַ ְראוֹ ת אֶ ת‪-‬אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬וּלְ הַ ִ ּגיד ל ָּה; וּלְ צַ וּוֹ ת ָעלֶיהָ ‪,‬‬ ‫ּשן לְ הַ ְׁש ִמ ָ‬ ‫ְ ּב ׁשו ָׁ‬ ‫ְ‬ ‫ל‪-‬ע ּ ָמ ּה‪.‬‬ ‫לָבוֹ א אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמלֶך לְ ִה ְתחַ ּנֶן‪-‬לוֹ וּלְ בַ ֵּק ׁש ִמ ְּלפָ נָ‬ ‫יו‪--‬ע ַ‬ ‫ַ‬ ‫ְ‬ ‫ט וַ ּיָבוֹ א‪ ,‬ה ֲָת ְך; וַ ַ ּי ּגֵד לְ אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬אֵ ת דִּ ְב ֵרי ָמ ְר ֳ ּדכָ י‪ .‬י וַ ּתֹאמֶ ר אֶ ְס ּ ֵתר לַהֲ ָתך‪ ,‬וַ ְּתצַ ּוֵה ּו‬ ‫יש‬ ‫ל‪-‬א ׁ‬ ‫שר ּ ָכ ִ‬ ‫ם‪-‬מ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמל ְֶך י ְֹד ִעים‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ל‪-‬ע ְב ֵדי הַ ּ ֶמל ְֶך וְ ַע ְ‬ ‫ָ‬ ‫אֶ‬ ‫ל‪-‬מ ְר ֳ ּדכָ י‪ .‬יא ּ ָכ ַ‬ ‫ְ‬ ‫שר לֹא‪-‬יִ ָּק ֵרא אַ חַ ת דָּ תוֹ‬ ‫ימית אֲ ׁ ֶ‬ ‫ֲשר יָבוֹ א‪-‬אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמלֶך אֶ ל‪-‬הֶ חָ צֵ ר הַ ּ ְפנִ ִ‬ ‫וְ ִא ּ ָׁשה א ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫אתי‬ ‫ת‪-‬ש ְר ִביט הַ זָּהָ ב‪ ,‬וְ חָ יָה; וַ אֲ נִ י‪ ,‬לֹא נִ ְק ֵר ִ‬ ‫ַׁ‬ ‫ֲשר יוֹ ִׁשיט‪-‬לוֹ הַ ּ ֶמלֶך אֶ‬ ‫לְ הָ ִמית‪ ,‬לְ בַ ד מֵ א ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫לָבוֹ א אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמלֶך‪--‬זֶה‪ְׁ ,‬שלוֹ ִׁשים יוֹ ם‪.‬‬ ‫יב וַ ַ ּי ִ ּגיד ּו לְ ָמ ְר ֳ ּדכָ י‪ ,‬אֵ ת דִּ ְב ֵרי אֶ ְס ּ ֵתר‪ .‬יג וַ ּיֹאמֶ ר ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬לְ הָ ִׁשיב אֶ ל‪-‬אֶ ְס ּ ֵתר‪ :‬אַ ל‪-‬‬ ‫ישי‪,‬‬ ‫ש ְך‪ ,‬לְ ִה ָּמלֵט ֵּבית‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך ִמ ּ ָכל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים‪ .‬יד ִּכי ִאם‪-‬הַ ח ֲֵר ׁש ּ ַתח ֲִר ִׁ‬ ‫ְּת ַד ִּמי ְבנַ ְפ ׁ ֵ‬ ‫ְ‬ ‫ָּב ֵעת הַ זּ‬ ‫ֹאת‪--‬רוַ ח וְ הַ ָ ּצלָה י ֲַעמוֹ ד ַל ְּיהו ִּדים ִמ ּ ָמקוֹ ם אַ חֵ ר‪ ,‬וְ אַ ְּת וּבֵ ית‪-‬אָ ִביך ּתֹאבֵ דוּ;‬ ‫ֶ‬ ‫‪-‬אם‪-‬לְ ֵעת ּ ָכזֹאת‪ִ ,‬ה ַּג ַע ְּת ל ּ ַ​ַמלְ כוּת‪.‬‬‫ִ‬ ‫ו ִּמי יוֹ ֵד ַע‬ ‫ְ‬ ‫ת‪-‬כל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים הַ ִ ּנ ְמ ְצ ִאים‬ ‫ָּ‬ ‫ל‪-‬מ ְר ֳ ּדכָ י‪ .‬טז לֵך ְּכנוֹ ס אֶ‬ ‫ָ‬ ‫טו וַ ּתֹאמֶ ר אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬לְ הָ ִׁשיב אֶ‬ ‫ם‪--‬גם‪-‬אֲנִ י‬ ‫ַּ‬ ‫ל‪-‬ת ְׁש ּת ּו ְׁשל ׁ ֶֹשת י ִָמים לַיְ לָה וָ יוֹ‬ ‫ֹאכל ּו וְ אַ‬ ‫ל‪-‬ת ְ‬ ‫ּשן‪ ,‬וְ צוּמ ּו ָעלַי וְ אַ‬ ‫ְ ּב ׁשו ָׁ‬ ‫ִּ‬ ‫ּ‬ ‫ְ‬ ‫שר אָ בַ ְד ִּתי‪,‬‬ ‫שר לֹא‪-‬כַ דָּ ת‪ ,‬וְ כַ אֲ ׁ ֶ‬ ‫וְ נַ ֲער ַֹתי‪ ,‬אָ צוּם ּ ֵכן; ו ְּבכֵ ן אָ בוֹ א אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ר‪-‬צ ְּו ָתה ָעלָיו אֶ ְס ּ ֵתר‪.‬‬ ‫ש ִ‬ ‫אָ בָ ְד ִּתי‪ .‬יז וַ ּי ֲַעבֹר‪ָ ,‬מ ְר ֳ ּדכָ י; וַ ּי ַ​ַעשׂ ‪ְּ ,‬ככֹל אֲ ׁ ֶ‬ ‫‪26‬‬


Chapitre 4 1. Mordekhaï sut tout ce qui s’était passé. Aussi, Mordekhaï déchira-t-il ses vêtements en signe

de deuil. Il revêtit un sac et des cendres. Et, il sortit dans la ville, gémissant à voix haute et amèrement. 2. Il parvint jusqu’à la porte du roi, car il est impropre de franchir la porte du roi en étant vêtu d’un sac. 3. Dans chaque province, là où parvenaient l’édit du roi et sa loi, il y avait un deuil profond parmi les Juifs, des jeûnes, des cris et des lamentations. Des sacs et des cendres furent répartis parmi les masses. 4. Les servantes et les chambellans d’Esther vinrent et lui dirent ce qui se passait. La reine en fut terrifiée. Elle envoya des vêtements desquels Mordekhaï pourrait se couvrir, mais il ne les accepta pas. 5. Esther convoqua Hata’h, l’un des chambellans du roi, qu’il avait affecté à son service. Elle lui ordonna de se rendre auprès de Mordekhaï afin de découvrir la signification de tout cela, ce dont il s’agissait. 6. Hata’h s’en alla chez Mordekhaï, sur la place de la ville qui se trouvait face à la porte du roi. 7. Mordekhaï lui fit part de tout ce qui lui était arrivé, de la somme d’argent que Haman avait promis de verser aux trésors royaux, en échange du droit d’exterminer les Juifs. 8. Il lui donna également une copie de la loi qui avait été promulguée à Chouchan, appelant à leur extermination, afin de la montrer à Esther et de lui dire ce qu’il en était, de lui ordonner qu’elle se rende auprès du roi et qu’elle le supplie, qu’elle intercède devant lui en faveur de son peuple. 9. Hata’h s’en revint et il répéta les mots de Mordekhaï à Esther. 10. Esther demanda à Hata’h de transmettre ceci à Mordekhaï: 11. «Tous les serviteurs du roi et le peuple des provinces du roi savent que tout homme ou toute femme qui se rend auprès du roi et pénètre dans la cour intérieur sans avoir été convoqué, ne peut recevoir qu’un seul verdict, l’exécution. Seule la personne à laquelle le roi tend son sceptre d’or vivra. Or, cela fait maintenant trente jours que je n’ai pas été appelée chez le roi.» 12. Ils transmirent les propos d’Esther à Mordekhaï. 13. Et, Mordekhaï demanda de communiquer ceci à Esther: «Ne pense pas que tu échapperas au sort de tous les Juifs en te trouvant dans le palais royal. 14. Car, si tu restes silencieuse à ce moment, le soulagement et le salut parviendront aux Juifs d’une autre source. Toi et la maison de ton père, vous serez perdus. Et, qui sait si ce n’est pas précisément pour cet instant que tu es parvenue à la royauté?» 15. Esther demanda de transmettre à Mordekhaï: 16. «Va, rassemble les Juifs qui se trouvent à Chouchan et jeûnez pour mon salut. Ne mangez pas et ne buvez pas pendant trois journées, jour et nuit. Mes servantes et moi-même, nous jeûnerons également, de la même façon. Puis, je me rendrai près du roi, en contrevenant à la loi et si je dois périr, je périrai.» 17. Mordekhaï se retira et il fit tout ce que Esther lui avait demandé.

27


‫פרק ה‪,‬‬ ‫ימית‪,‬‬ ‫וַת ֲעמֹד ַּבחֲצַ ר ֵּבית‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך הַ ּ ְפנִ ִ‬ ‫וַתלְ ַּב ׁש אֶ ְס ּ ֵתר ַמלְ כוּת‪ַ ּ ,‬‬ ‫א וַיְ ִהי ַּביּוֹ ם הַ ּ ְׁשלִ ִׁ‬ ‫ישי‪ִּ ,‬‬ ‫ְ‬ ‫ל‪-‬כ ּ ֵסא ַמלְ כוּתוֹ ‪ּ ְ ,‬בבֵ ית הַ ּ ַמלְ כוּת‪ ,‬נֹכַ ח‪ֶ ּ ,‬פ ַתח הַ ָּביִ ת‪.‬‬ ‫נֹכַ ח ֵּבית הַ ּ ֶמל ְֶך; וְ הַ ּ ֶמלֶך יוֹ ׁ ֵ‬ ‫שב ַע ִּ‬ ‫שאָ ה חֵ ן‪ּ ְ ,‬ב ֵעינָ יו;‬ ‫ב וַ יְ ִהי ִכ ְראוֹ ת הַ ּ ֶמל ְֶך אֶ ת‪-‬אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ ,‬עֹמֶ ֶדת ֶּבחָ צֵ ר‪--‬נָ ְ ׂ‬ ‫ֹאש‬ ‫שר ְ ּביָדוֹ ‪ ,‬וַ ִּת ְק ַרב אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬וַ ִּת ַּגע ְ ּבר ׁ‬ ‫ת‪-‬ש ְר ִביט הַ זָּהָ ב אֲ ׁ ֶ‬ ‫ַׁ‬ ‫שט הַ ּ ֶמל ְֶך לְ אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬אֶ‬ ‫וַ יּוֹ ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫הַ ּ ׁ ַש ְר ִביט‪ .‬ג וַ ּיֹאמֶ ר ל ָּה הַ ּ ֶמלֶך‪ַ ,‬מ ּ‬ ‫ה‪-‬ב ָּק ָׁש ֵתך ַעד‪-‬ח ֲִצי‬ ‫ה‪-‬לָך אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה; ו ַּמ‬ ‫ַּ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ם‪-‬על‪-‬הַ ּ ֶמלֶך טוֹ ב‪--‬יָבוֹ א הַ ּ ֶמלֶך וְ הָ ָמן‬ ‫הַ ּ ַמלְ כוּת‪ ,‬וְ יִ ָּנ ֵתן לָך‪ .‬ד וַ ּתֹאמֶ ר אֶ ְס ּ ֵתר‪ִ ,‬א ַ‬ ‫‪-‬מהֲ ר ּו אֶ ת‪-‬הָ ָמן‪ ,‬ל ֲַעשׂ וֹ ת‬‫ַ‬ ‫יתי לוֹ ‪ .‬ה וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך‬ ‫ש ִ‬ ‫ר‪-‬ע ִ ׂ‬ ‫הַ יּוֹ ם‪ ,‬אֶ ל‪-‬הַ ִּמ ְׁש ּ ֶתה א ׁ ֶ‬ ‫ֲש ָ‬ ‫אֶ ת‪-‬דְּ בַ ר אֶ ְס ּ ֵתר;‬ ‫ש ָתה אֶ ְס ּ ֵתר‪ .‬ו וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך לְ אֶ ְס ּ ֵתר‬ ‫ר‪-‬ע ְ ׂ‬ ‫וַ ָ ּיבֹא הַ ּ ֶמל ְֶך וְ הָ ָמן‪ ,‬אֶ ל‪-‬הַ ִּמ ְׁש ּ ֶתה א ׁ ֶ‬ ‫ֲש ָ‬ ‫ה‪-‬ב ָּק ָׁש ֵת ְך ַעד‪-‬ח ֲִצי הַ ּ ַמלְ כוּת‪ ,‬וְ ֵת ָעשׂ ‪.‬‬ ‫ה‪-‬שאֵ ל ֵָת ְך וְ יִ ָּנ ֵתן ל ְָך; ו ַּמ‬ ‫ּ ְׁ‬ ‫ְ ּב ִמ ְׁש ּ ֵתה הַ ּיַיִ ן‪ַ ,‬מ‬ ‫ַּ‬ ‫ְ‬ ‫אתי חֵ ן ְ ּב ֵעינֵי הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬וְ ִאם‪-‬‬ ‫ם‪-‬מצָ ִ‬ ‫ָ‬ ‫ֹאמר‪ְׁ :‬שאֵ ל ִָתי‪ ,‬וּבַ ָּק ָׁש ִתי‪ .‬ח ִא‬ ‫ז וַ ּ ַת ַען אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬וַ ּת ַ‬ ‫ְ‬ ‫ת‪-‬ב ָּק ָׁש ִתי‪--‬יָבוֹ א הַ ּ ֶמלֶך וְ הָ ָמן‪,‬‬ ‫ת‪-‬שאֵ ל ִָתי‪ ,‬וְ ל ֲַעשׂ וֹ ת אֶ‬ ‫ְׁ‬ ‫ַעל‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך טוֹ ב‪ ,‬ל ֵָתת אֶ‬ ‫ַּ‬ ‫שה‪ִּ ,‬כ ְדבַ ר הַ ּ ֶמל ְֶך‪.‬‬ ‫שה לָהֶ ם‪ ,‬ו ָּמחָ ר אֶ ֱע ֶׂ‬ ‫ֲשר אֶ ֱע ֶׂ‬ ‫אֶ ל‪-‬הַ ִּמ ְׁש ּ ֶתה א ׁ ֶ‬ ‫ת‪-‬מ ְר ֳ ּדכַ י ְ ּב ׁ ַש ַער הַ ּ ֶמל ְֶך‪,‬‬ ‫ָ‬ ‫שמֵ חַ וְ טוֹ ב לֵב; וְ ִכ ְראוֹ ת הָ ָמן אֶ‬ ‫ט וַ ּיֵצֵ א הָ ָמן ַּביּוֹ ם הַ הוּא‪ׂ ָ ,‬‬ ‫ל‪-‬מ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬חֵ ָמה‪ .‬י וַ ִּי ְתאַ ּ ַפק הָ ָמן‪ ,‬וַ ּיָבוֹ א‬ ‫ֹא‪-‬קם וְ לֹא‪-‬זָע ִמ ּ ֶמנּ וּ‪--‬וַ ִּי ָּמלֵא הָ ָמן ַע ָ‬ ‫וְ ל ָ‬ ‫אהֲבָ יו‪ ,‬וְ אֶ ת‪-‬ז ֶ​ֶר ׁש ִא ְׁש ּתוֹ ‪ .‬יא וַ יְ סַ ּ ֵפר לָהֶ ם הָ ָמן אֶ ת‪-‬‬ ‫ל‪-‬ביתוֹ ; וַ ִּי ְׁשלַח וַ ּיָבֵ א אֶ ת‪ֹ -‬‬ ‫ֵּ‬ ‫אֶ‬ ‫ְ‬ ‫ש ִרים‬ ‫שאוֹ ‪ַ ,‬על‪-‬הַ ּ ָ ׂ‬ ‫שר נִ ּ ְ ׂ‬ ‫ֲשר ִ ּגדְּ לוֹ הַ ּ ֶמלֶך וְ אֵ ת אֲ ׁ ֶ‬ ‫ְּכבוֹ ד ָע ְׁשרוֹ ‪ ,‬וְ רֹב ָּבנָ יו; וְ אֵ ת ּ ָכל‪-‬א ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫וְ ַע ְב ֵדי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ .‬יב וַ ּיֹאמֶ ר‪ ,‬הָ ָמן‪--‬אַ ף לֹא‪-‬הֵ ִביאָ ה אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה ִעם‪-‬הַ ּ ֶמלֶך אֶ ל‪-‬‬ ‫ש ָתה‪ִּ ,‬כי ִאם‪-‬אוֹ ִתי; וְ גַ ם‪-‬לְ ָמחָ ר אֲ נִ י ָקרוּא‪-‬ל ָּה‪ִ ,‬עם‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך‪.‬‬ ‫ר‪-‬ע ָ ׂ‬ ‫הַ ִּמ ְׁש ּ ֶתה א ׁ ֶ‬ ‫ֲש ָ‬ ‫ת‪-‬מ ְר ֳ ּדכַ י הַ ְּיהו ִּדי‪--‬‬ ‫ָ‬ ‫שר אֲ נִ י רֹאֶ ה אֶ‬ ‫ל‪-‬עת‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫יג וְ כָ ל‪-‬זֶה‪ ,‬אֵ ינֶנּ ּו ׁשֹוֶה לִ י‪ּ ְ :‬בכָ‬ ‫ֵ‬ ‫שב‪ּ ְ ,‬ב ַׁשער הַ ּ ֶמלֶך‪ְ.‬‬ ‫יוֹ ׁ ֵ‬ ‫ַ‬ ‫ּ‪-‬עץ ָּגב ּ ַֹה ח ֲִמ ּ ִׁשים אַ ּ ָמה‪ ,‬וּבַ בּ ֶֹקר‬ ‫יד וַ ּתֹאמֶ ר לוֹ ז ֶ​ֶר ׁש ִא ְׁש ּתוֹ וְ כָ ל‪ֹ -‬‬ ‫אהֲבָ יו‪ ,‬י ֲַעשׂ ו ֵ‬ ‫ְ‬ ‫יטב‬ ‫שמֵ חַ ; וַ ִּי ַ‬ ‫ֹא‪-‬עם‪-‬הַ ּ ֶמלֶך אֶ ל‪-‬הַ ִּמ ְׁש ּ ֶתה ָ ׂ‬ ‫ָ‬ ‫אמֹר ל ּ ֶַמל ְֶך וְ יִ ְתל ּו אֶ‬ ‫ֱ‬ ‫ת‪-‬מ ְר ֳ ּדכַ י ָעלָיו‪ּ ,‬וב ִ‬ ‫הַ דָּ בָ ר לִ ְפנֵי הָ ָמן‪ ,‬וַ ּי ַ​ַעשׂ הָ ֵעץ‪{ .‬ס}‬

‫‪28‬‬


Chapitre 5 1. Au troisième jour, Esther mit ses vêtements royaux et elle se tint dans la cour intérieure

du palais, face à ce palais. Le roi siégeait sur son trône royal, dans le palais, face à son entrée.

2. Quand le roi vit la reine Esther debout dans la cour, elle trouva grâce à ses yeux. Le

roi tendit à Esther le sceptre d’or qu’il avait à la main. Esther s’en approcha et elle toucha l’extrémité du sceptre. 3. Le roi lui dit: «Qu’y a-t-il, reine Esther? Quelle est ta requête? Même s’il s’agit de la moitié du royaume, elle t’est accordée!» 4. Esther dit: «Si cela satisfait le roi, que le roi et Haman viennent, aujourd’hui, à la fête que j’ai préparé pour lui.» 5. Le roi déclara: «Dites à Haman qu’il se dépêche d’accéder à la demande d’Esther!»

Le roi et Haman vinrent au festin que Esther avait préparé. 6. Pendant ce festin de vin, le roi dit à Esther: «Quelle est ta demande? Elle te sera accordée. Quelle est ta requête? Même s’il s’agit de la moitié du royaume, ce sera fait.» 7. Esther répondit et déclara: «Voici ma demande et ma requête. 8. Si j’ai trouvé grâce aux yeux du roi, s’il est agréable au roi de satisfaire ma demande et d’accéder à ma requête, que le roi et Haman viennent au festin que je préparerai pour eux. Et, demain, j’accomplirai la demande du roi.»

9. Ce jour-là, Haman s’en alla content et heureux. Puis, quand Haman vit Mordekhaï à

la porte du roi, que celui-ci ne se dressa pas, ne bougea pas devant lui, Haman s’emplit de colère contre Mordekhaï. 10. Haman parvint à se contenir, rentra chez lui, fit appeler ses amis et son épouse Zeresh. 11. Haman leur fit part de sa glorieuse puissance et de ses nombreux fils, de tout ce que le roi avait fait pour l’élever et le placer au dessus des ministres et des serviteurs du roi. 12. Puis, Haman dit: «En outre, avec le roi, la reine Esther n’a invité que moi à la fête qu’elle a préparée. Demain également, je suis convié à son festin, avec le roi. 13. Mais, tout cela est sans valeur pour moi tant que je vois Mordekhaï le Juif siégeant à la porte du roi!»

14. Alors, Zeresh, son épouse et tous ses amis lui dirent: «Que l’on érige une potence de

cinquante coudées de hauteur et, demain, tu diras au roi qu’il y fasse pendre Mordekhaï. Par la suite, tu pourras prendre part au festin, de bonne humeur, avec le roi.» Haman fut satisfait de cette idée et il fit ériger cette potence.

29


‫פרק ו‪,‬‬ ‫א ַּב ּלַיְ לָה הַ הוּא‪ ,‬נָ ְד ָדה ְׁשנַ ת הַ ּ ֶמל ְֶך; וַ ּיֹאמֶ ר‪ ,‬לְ הָ ִביא אֶ ת‪-‬סֵ פֶ ר הַ ִזּכְ רֹנוֹ ת דִּ ְב ֵרי‬ ‫שר ִה ִ ּגיד ָמ ְר ֳ ּדכַ י ַעל‪-‬‬ ‫הַ ּי ִָמים‪ ,‬וַ ִּי ְהי ּו נִ ְק ָר ִאים‪ ,‬לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ .‬ב וַ ִּי ָּמצֵ א כָ תוּב‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫שר ִ ּב ְק ׁש ּו לִ ְׁשלֹחַ יָד‪ַּ ,‬ב ּ ֶמל ְֶך‬ ‫‪-‬מ ּ ׁש ְֹמ ֵרי‪ ,‬הַ ּ ַסף‪ :‬אֲ ׁ ֶ‬‫ִ‬ ‫ִ ּבגְ ָתנָ א וָ ֶת ֶר ׁש ְׁשנֵי סָ ִריסֵ י הַ ּ ֶמל ְֶך‬ ‫ֹאמר ּו‬ ‫שה יְ ָקר וּגְ דו ּ​ּלָה לְ ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ַ ,‬על‪-‬זֶה; וַ ּי ְ‬ ‫ה‪-‬נ ֲע ָׂ‬ ‫ַ‬ ‫אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ .‬ג וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך‬ ‫‪-‬מ ַּ‬‫שה ִע ּמוֹ ‪ ,‬דָּ בָ ר‪ .‬ד וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך‪ִ ,‬מי בֶ חָ צֵ ר;‬ ‫נַ ֲע ֵרי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ְ ,‬מ ָׁש ְר ָתיו‪ ,‬לֹא‪-‬נַ ֲע ָ ׂ‬ ‫ת‪-‬מ ְר ֳ ּדכַ י ַעל‪-‬‬ ‫ָ‬ ‫וְ הָ ָמן ָּבא‪ַ ,‬לחֲצַ ר ֵּבית‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך הַ ִחיצוֹ נָ ה‪ ,‬לֵאמֹר ל ּ ֶַמל ְֶך‪ ,‬לִ ְתלוֹ ת אֶ‬ ‫הָ ֵעץ א ׁ ֶ‬ ‫ָיו‪--‬ה ּנֵה הָ ָמן‪ ,‬עֹמֵ ד ֶּבחָ צֵ ר;‬ ‫ִ‬ ‫ֹאמר ּו נַ ֲע ֵרי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬אֵ ל‬ ‫ֲשר‪-‬הֵ ִכין לוֹ ‪ .‬ה וַ ּי ְ‬ ‫וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬יָבוֹ א‪ .‬ו וַ ּיָבוֹ א‪ ,‬הָ ָמן‪ ,‬וַ ּיֹאמֶ ר לוֹ הַ ּ ֶמל ְֶך‪ַ ,‬מ ּ‬ ‫ֲשר‬ ‫יש א ׁ ֶ‬ ‫ה‪-‬ל ֲַעשׂ וֹ ת ָּב ִא ׁ‬ ‫יקרוֹ ; וַ ּיֹאמֶ ר הָ ָמן‪ּ ְ ,‬בלִ בּ וֹ ‪ ,‬לְ ִמי י ְַח ּפֹץ הַ ּ ֶמל ְֶך ל ֲַעשׂ וֹ ת יְ ָקר‪ ,‬יוֹ ֵתר ִמ ּ ֶמ ִ ּני‪.‬‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך חָ פֵ ץ ִ ּב ָ‬ ‫יקרוֹ ‪ .‬ח י ִָביא ּו לְ בו ּׁש ַמלְ כוּת‪,‬‬ ‫ֲשר הַ ּ ֶמל ְֶך חָ פֵ ץ ִ ּב ָ‬ ‫יש‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫ז וַ ּיֹאמֶ ר הָ ָמן‪ ,‬אֶ ל‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך‪ִ :‬א ׁ‬ ‫שר נִ ּ ַתן ּ ֶכ ֶתר ַמלְ כוּת‪,‬‬ ‫ֲשר ָרכַ ב ָעלָיו הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬וַ אֲ ׁ ֶ‬ ‫ֲשר לָבַ ׁש‪-‬בּ וֹ הַ ּ ֶמל ְֶך; וְ סוּס‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫א ֶׁ‬ ‫יש ּו‬ ‫ש ֵרי הַ ּ ֶמל ְֶך הַ ּ ַפ ְר ְּת ִמים‪ ,‬וְ ִהלְ ִ ּב ׁ‬ ‫יש ִמ ּ ָׂ‬ ‫ַד‪-‬א ׁ‬ ‫ֹאשוֹ ‪ .‬ט וְ נָ תוֹ ן הַ ְּלבו ּׁש וְ הַ ּסוּס‪ַ ,‬על‪-‬י ִ‬ ‫ְ ּבר ׁ‬ ‫ְ‬ ‫יקרוֹ ; וְ ִה ְר ִּכיבֻ ה ּו ַעל‪-‬הַ ּסוּס‪ּ ִ ,‬ב ְרחוֹ ב הָ ִעיר‪ ,‬וְ ָק ְרא ּו‬ ‫ֲשר הַ ּ ֶמלֶך חָ פֵ ץ ִ ּב ָ‬ ‫יש‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫אֶ ת‪-‬הָ ִא ׁ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫יקרוֹ ‪ .‬י וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמלֶך לְ הָ ָמן‪ַ ,‬מהֵ ר ַקח‬ ‫ֲשר הַ ּ ֶמלֶך חָ פֵ ץ ִ ּב ָ‬ ‫יש א ׁ ֶ‬ ‫שה ל ִָא ׁ‬ ‫לְ פָ נָ יו‪ָ ּ ,‬ככָ ה י ֵָע ֶׂ‬ ‫שב ְ ּב ׁ ַש ַער‬ ‫שה‪-‬כֵ ן לְ ָמ ְר ֳ ּדכַ י הַ ְּיהו ִּדי‪ ,‬הַ יּוֹ ׁ ֵ‬ ‫ֲשר דִּ ַּב ְר ָּת‪ ,‬וַ ֲע ֵׂ‬ ‫אֶ ת‪-‬הַ ְּלבו ּׁש וְ אֶ ת‪-‬הַ ּסוּס ּ ַכא ׁ ֶ‬ ‫ֲשר דִּ ַּב ְר ָּת‪ .‬יא וַ ִּי ַּקח הָ ָמן אֶ ת‪-‬הַ ְּלבו ּׁש וְ אֶ ת‪-‬הַ ּסוּס‪,‬‬ ‫ל‪-‬ת ּ ֵפל דָּ בָ ר‪ִ ,‬מכּ ֹל א ׁ ֶ‬ ‫ַּ‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך‪ :‬אַ‬ ‫יש‬ ‫שה ל ִָא ׁ‬ ‫ת‪-‬מ ְר ֳ ּדכָ י; וַ ּי ְַר ִּכיבֵ הוּ‪ּ ִ ,‬ב ְרחוֹ ב הָ ִעיר‪ ,‬וַ ִּי ְק ָרא לְ פָ נָ יו‪ָ ּ ,‬ככָ ה י ֵָע ֶׂ‬ ‫ָ‬ ‫וַ ּיַלְ ֵּב ׁש אֶ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ל‪-‬ש ַער הַ ּ ֶמלֶך; וְ הָ ָמן נִ ְדחַ ף אֶ ל‪-‬‬ ‫ַׁ‬ ‫ָשב ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬אֶ‬ ‫יקרוֹ ‪ .‬יב וַ ּי ָׁ‬ ‫ֲשר הַ ּ ֶמלֶך חָ פֵ ץ ִ ּב ָ‬ ‫א ֶׁ‬ ‫ֹאש‪.‬‬ ‫ֵּביתוֹ ‪ ,‬אָ בֵ ל וַ חֲפוּי ר ׁ‬ ‫ֹאמר ּו לוֹ חֲכָ ָמיו‬ ‫שר ָק ָרהוּ; וַ ּי ְ‬ ‫יג וַ יְ סַ ּ ֵפר הָ ָמן לְ ז ֶ​ֶר ׁש ִא ְׁש ּתוֹ ‪ ,‬וּלְ כָ ל‪-‬אֹהֲ בָ יו‪ ,‬אֵ ת‪ָ ּ ,‬כל‪-‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫שר הַ ִחלּ וֹ ָת לִ נְ ּפֹל לְ פָ נָ יו לֹא‪-‬תוּכַ ל לוֹ ‪-‬‬ ‫וְ ז ֶ​ֶר ׁש ִא ְׁש ּתוֹ ‪ִ ,‬אם ִמזּ ֶַרע הַ ְּיהו ִּדים ָמ ְר ֳ ּדכַ י אֲ ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫כי‪-‬נָ פוֹ ל ִּת ּפוֹ ל‪ ,‬לְ פָ נָ יו‪ .‬יד עוֹ ָדם ְמ ַד ְ ּב ִרים ִע ּמוֹ ‪ ,‬וְ סָ ִריסֵ י הַ ּ ֶמלֶך ִה ִ ּגיעוּ; וַ ּי ְַב ִהל ּו‬‫ִּ‬ ‫ש ָתה אֶ ְס ּ ֵתר‪.‬‬ ‫ר‪-‬ע ְ ׂ‬ ‫לְ הָ ִביא אֶ ת‪-‬הָ ָמן‪ ,‬אֶ ל‪-‬הַ ִּמ ְׁש ּ ֶתה אֲ ׁ ֶ‬ ‫ש ָ‬

‫‪30‬‬


Chapitre 6 1. Cette nuit-là, le sommeil du roi fut troublé. Il ordonna que le livre des enregistrements, des chroniques, soit apporté et qu’il soit lu devant le roi. 2. On y trouva écrit que Mordekhaï avait donné l’information relative à Bigtana et Teresh, deux des chambellans du roi, parmi les gardiens du seuil, qui avait projeté d’assassiner le roi A’hachvéroch. 3. Le roi demanda: «Quelle splendeur et quel honneur ont été accordés à Mordekhaï pour cela?» Les intendants du roi répondirent: «Rien n’a été fait pour lui.» 4. «Qui est dans la cour?», demanda le roi.

Juste à ce moment, Haman arriva dans la cour extérieure du palais royal, afin de demander au roi de pendre Mordekhaï sur la potence qu’il avait préparée pour lui. 5. Les intendants du roi lui répondirent: «Haman se tient dans la cour.» Le roi dit: «Qu’il entre!» 6. Haman entra et le roi lui dit: «Que faut-il faire à un homme que le roi veut honorer?» Haman se dit à lui-même: «Qui d’autre que moi le roi voudrait-il honorer?» 7. Haman répondit donc au roi: «A l’homme que le roi veut honorer, 8. on apportera un vêtement royal, que le roi a porté, un cheval que le roi a monté. La couronne royale sera posée sur sa tête. 9. Le vêtement et le cheval seront confiés dans les mains d’un des nobles ministres du roi. On en vêtira l’homme que le roi veut honorer et on le conduira, sur le cheval, dans les places de la ville, en proclamant devant lui: “Voici ce qui est fait à l’homme que le roi veut honorer!”» 10. Le roi dit à Haman: «Hâtestoi! Prends le vêtement et le cheval, comme tu l’as dit et fais tout cela pour Mordekhaï le Juif, qui siège à la porte du roi. Ne supprime pas le moindre détail de tout ce que tu as suggéré!»

11. Haman prit le vêtement et il le mit à Mordekhaï. Il le conduisit sur les places de la

ville et il proclama devant lui: «Voici ce qui est fait à l’homme que le roi veut honorer.» 12. Puis, Mordekhaï retourna à la porte du roi, alors que Haman se dépêcha de rentrer chez lui, pitoyable, la face recouverte.

13. Haman fit part à son épouse Zeresh et à tous ses amis de tout ce qui lui était arrivé. Ses

sages et son épouse Zeresh lui dirent alors: «Si ce Mordekhaï, devant lequel tu as commencé à connaître la chute, est d’ascendance juive, tu n’auras pas le dessus sur lui. Tu tomberas sûrement devant lui.» 14. Alors qu’ils lui parlaient encore, les chambellans du roi arrivèrent et se dépêchèrent de conduire Haman au festin que Esther avait préparé.

31


‫פרק ז‪,‬‬ ‫א וַ ָ ּיבֹא הַ ּ ֶמל ְֶך וְ הָ ָמן‪ ,‬לִ ְׁש ּתוֹ ת ִעם‪-‬אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ .‬ב וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך לְ אֶ ְס ּ ֵתר ַּגם ַּביּוֹ ם‬ ‫ה‪-‬ב ָּק ָׁש ֵת ְך‬ ‫ה‪-‬שאֵ ל ֵָת ְך אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ ,‬וְ ִת ָּנ ֵתן ל ְָך; ו ַּמ‬ ‫ּ ְׁ‬ ‫ן‪--‬מ‬ ‫ַ‬ ‫שנִ י‪ּ ְ ,‬ב ִמ ְׁש ּ ֵתה הַ ּיַיִ‬ ‫הַ ּ ׁ ֵ‬ ‫ַּ‬ ‫אתי חֵ ן‬ ‫ם‪-‬מצָ ִ‬ ‫ָ‬ ‫ר‪--‬א‬ ‫ִ‬ ‫ֹאמ‬ ‫ַעד‪-‬ח ֲִצי הַ ּ ַמלְ כוּת‪ ,‬וְ ֵת ָעשׂ ‪ .‬ג וַ ּ ַת ַען אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ ,‬וַ ּת ַ‬ ‫ְ‬ ‫ָ‬ ‫ם‪-‬על‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך טוֹ ב‪ִּ :‬ת ָּנ ֶתן‪-‬לִ י נַ ְפ ִׁשי ִ ּב ְׁשאֵ ל ִָתי‪ ,‬וְ ַע ִּמי ְ ּבבַ ָּק ָׁש ִתי‪.‬‬ ‫ְ ּב ֵעינֶיך הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬וְ ִא ַ‬ ‫ד ִּכי נִ ְמ ּ ַכ ְרנ ּו אֲנִ י וְ ַע ִּמי‪ ,‬לְ הַ ְׁש ִמיד ַלהֲרוֹ ג וּלְ אַ ֵּבד; וְ ִאלּ ּו ל ֲַעבָ ִדים וְ לִ ְׁשפָ חוֹ ת נִ ְמ ּ ַכ ְרנוּ‪,‬‬ ‫י‪--‬כי אֵ ין הַ ָ ּצר ׁשֹוֶה‪ּ ְ ,‬ב ֵנזֶק הַ ּ ֶמל ְֶך‪{ .‬ס}‬ ‫הֶ ח ֱַר ְׁש ִּת‬ ‫ִּ‬

‫ה‬

‫וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ ,‬וַ ּיֹאמֶ ר לְ אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ִ :‬מי הוּא זֶה וְ אֵ י‪-‬זֶה הוּא‪,‬‬ ‫ר‪-‬מלָאוֹ לִ בּ וֹ ל ֲַעשׂ וֹ ת ּ ֵכן‪.‬‬ ‫ֲש ְ‬ ‫א ֶׁ‬

‫יש צַ ר וְ אוֹ יֵב‪ ,‬הָ ָמן הָ ָרע הַ זֶּה; וְ הָ ָמן נִ ְב ַעת‪ִ ,‬מ ִּל ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך‬ ‫ר‪--‬א ׁ‬ ‫ִ‬ ‫ו וַ ּתֹאמֶ ר אֶ ְס ּ ֵת‬ ‫יתן; וְ הָ ָמן ָע ַמד‪,‬‬ ‫ל‪-‬ג ַּנת‪ ,‬הַ ִ ּב ָ‬ ‫וְ הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ .‬ז וְ הַ ּ ֶמל ְֶך ָקם ַּבח ֲָמתוֹ ‪ִ ,‬מ ִּמ ְׁש ּ ֵתה הַ ּיַיִ ן‪ ,‬אֶ ִ ּ‬ ‫ה‪--‬כי ָראָ ה‪ִּ ,‬כי‪-‬כָ לְ ָתה אֵ לָיו הָ ָר ָעה מֵ אֵ ת הַ ּ ֶמל ְֶך‪.‬‬ ‫לְ בַ ֵּק ׁש ַעל‪-‬נַ ְפ ׁשוֹ מֵ אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכ‬ ‫ִּ‬ ‫ֲשר‬ ‫ל‪-‬בית ִמ ְׁש ּ ֵתה הַ ּיַיִ ן‪ ,‬וְ הָ ָמן נֹפֵ ל ַעל‪-‬הַ ִּמ ּ ָטה א ׁ ֶ‬ ‫ֵּ‬ ‫יתן אֶ‬ ‫ח וְ הַ ּ ֶמל ְֶך ָׁשב ִמ ִ ּג ַּנת הַ ִ ּב ָ‬ ‫אֶ ְס ּ ֵתר ָעלֶיהָ ‪ ,‬וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬הֲגַ ם לִ ְכבּ וֹ ׁש אֶ ת‪-‬הַ ּ ַמלְ ּ ָכה ִע ִּמי ַּב ָּביִ ת; הַ דָּ בָ ר‪ ,‬יָצָ א‬ ‫ִמ ּ ִפי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬ו ְּפנֵי הָ ָמן‪ ,‬חָ פוּ‪.‬‬ ‫שה‬ ‫ר‪-‬ע ָ ׂ‬ ‫יסים לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ַּ ,‬גם ִה ּנֵה‪-‬הָ ֵעץ אֲ ׁ ֶ‬ ‫ט וַ ּיֹאמֶ ר חַ ְרבוֹ נָ ה אֶ חָ ד ִמן‪-‬הַ ּ ָס ִר ִ‬ ‫ש ָ‬ ‫ן‪--‬גב ּ ַֹה‪ ,‬ח ֲִמ ּ ִׁשים אַ ָּמה;‬ ‫ָּ‬ ‫ֲשר דִּ ֶּבר‪-‬טוֹ ב ַעל‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך עֹמֵ ד ְ ּבבֵ ית הָ ָמ‬ ‫הָ ָמן לְ ָמ ְר ֳ ּדכַ י א ׁ ֶ‬ ‫שר‪-‬הֵ כִ ין לְ ָמ ְר ֳ ּדכָ י;‬ ‫וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך‪ְּ ,‬תלֻה ּו ָעלָיו‪ .‬י וַ ִּי ְתלוּ‪ ,‬אֶ ת‪-‬הָ ָמן‪ַ ,‬על‪-‬הָ ֵעץ‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫וַ ח ֲַמת הַ ּ ֶמל ְֶך‪ָׁ ,‬שכָ כָ ה‪{ .‬ס}‬

‫‪32‬‬


Chapitre 7 1. Le roi et Haman vinrent boire avec la reine Esther. 2. Encore une fois, le second jour, le

roi dit à Esther, durant le festin du vin: «Quelle est ta demande, reine Esther? Elle te sera accordée. Quelle est ta requête? Même s’il s’agit de la moitié du royaume, cela sera fait.»

3. La reine Esther répondit et elle déclara: «Si j’ai trouvé faveur à tes yeux, ô roi et si cela

satisfait le roi, que ma vie me soit accordée par ma demande et la vie de mon peuple, par ma requête. 4. Car, mon peuple et moi-même, nous avons été vendus afin d’être anéantis,

tués et détruits. Si nous avions été vendus comme esclaves et comme servantes, je serais

restée silencieuse. Mais, en réalité, le persécuteur n’est nullement préoccupé par la perte causée au roi.»

5. Le roi A’hachvéroch parla et il dit à la reine Esther: «De qui s’agit-il, qui a eu l’audace de faire pareille chose?»

6. Esther répondit: «Un homme qui est un persécuteur et un ennemi, Haman l’impie!» Haman en fut abasourdi, en présence du roi et de la reine. 7. Le roi se dressa, plein de colère. Il quitta le festin du vin et se rendit dans le jardin du palais. Alors, Haman se leva

pour demander à la reine Esther d’avoir la vie sauve, car il avait compris que l’hostilité du roi, à son encontre, était irrévocable. 8. Le roi revint du jardin du palais, dans la pièce où se

tenait le festin du vin. Or, Haman était tombé sur le divan sur lequel se trouvait Esther. Le roi dit: «A-t-il l’intention de conquérir la reine alors que je me trouve dans le palais?» Dès que ces mots émanèrent de la bouche du roi, la face de Haman fut recouverte.

9. Alors, ‘Harvona, l’un des chambellans au service du roi, dit: «En outre, il y a la potence que Haman a fait ériger pour Mordekhaï, qui a parlé pour le bien du roi. Elle se trouve

dans la maison de Haman et elle a cinquante coudées de hauteur.» Le roi dit: «Pendez-le

sur elle!» 10. Et, l’on pendit Haman sur la potence qu’il avait préparée pour Mordekhaï. Alors, la colère du roi s’apaisa.

33


‫פרק ח‪,‬‬ ‫ת‪-‬בית הָ ָמן‪ ,‬צ ֵֹרר‬ ‫ֵּ‬ ‫א ַּביּוֹ ם הַ הוּא‪ ,‬נָ ַתן הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש לְ אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ ,‬אֶ‬ ‫ידה אֶ ְס ּ ֵתר‪ַ ,‬מה הוּא‪-‬ל ָּה‪.‬‬ ‫י‪-‬ה ִ ּג ָ‬ ‫‪-‬כ ִ‬‫היהודיים (הַ ְּיהו ִּדים); ו ָּמ ְר ֳ ּדכַ י‪ָּ ,‬בא לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך ִּ‬ ‫שם אֶ ְס ּ ֵתר‬ ‫ֲשר הֶ ֱע ִביר מֵ הָ ָמן‪ ,‬וַ ִּי ְּתנָ ּה‪ ,‬לְ ָמ ְר ֳ ּדכָ י; וַ ָּת ֶׂ‬ ‫ת‪-‬ט ַּב ְע ּתוֹ ‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫ַ‬ ‫ב וַ ּיָסַ ר הַ ּ ֶמל ְֶך אֶ‬ ‫ל‪-‬בית הָ ָמן‪{ .‬ס}‬ ‫ת‪-‬מ ְר ֳ ּדכַ י‪ַ ,‬ע ֵּ‬ ‫ָ‬ ‫אֶ‬ ‫ְ‬ ‫ג וַ ּתוֹ סֶ ף אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬וַ ְּת ַד ֵּבר לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬וַ ִּת ּפֹל‪ ,‬לִ ְפנֵי ַרגְ לָיו; וַ ּ ֵת ְב ְּך וַ ִּת ְתחַ ּנֶן‪-‬לוֹ ‪,‬‬ ‫שר חָ ׁ ַשב ַעל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים‪.‬‬ ‫ֲש ְב ּתוֹ ‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ת‪-‬ר ַעת הָ ָמן הָ אֲגָ גִ י‪ ,‬וְ אֵ ת ַמח ַׁ‬ ‫ָ‬ ‫לְ הַ ֲע ִביר אֶ‬ ‫שט הַ ּ ֶמל ְֶך לְ אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬אֵ ת ׁ ַש ְר ִבט הַ זָּהָ ב; וַ ָּת ָקם אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬וַ ּ ַתעמֹד לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמלֶך‪ְ.‬‬ ‫ד וַ יּוֹ ׁ ֶ‬ ‫ֲ‬ ‫שר הַ דָּ בָ ר לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמלֶך‪ְ,‬‬ ‫ְ‬ ‫אתי חֵ ן לְ פָ נָ יו‪ ,‬וְ כָ ׁ ֵ‬ ‫ם‪-‬מצָ ִ‬ ‫ָ‬ ‫ם‪-‬על‪-‬הַ ּ ֶמלֶך טוֹ ב וְ ִא‬ ‫ה וַ ּתֹאמֶ ר ִא ַ‬ ‫ֲשבֶ ת הָ ָמן ֶּבן‪-‬הַ ְּמ ָד ָתא‬ ‫וְ טוֹ בָ ה אֲנִ י‪ּ ְ ,‬ב ֵעינָ יו‪--‬יִ ּ ָכ ֵתב לְ הָ ִׁשיב אֶ ת‪-‬הַ ְּספָ ִרים‪ַ ,‬מח ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫שר ְ ּבכָ‬ ‫ֲשר ּ ָכ ַתב לְ אַ ֵּבד אֶ ת‪-‬הַ ְּיהו ִּדים‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫הָ אֲגָ גִ י‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמלֶך‪ .‬ו ִּכי אֵ יכָ כָ ה‬ ‫יתי‪ּ ְ ,‬באָ ְב ַדן‬ ‫ת‪-‬ע ִּמי; וְ אֵ יכָ כָ ה אוּכַ ל וְ ָר ִא ִ‬ ‫ֲשר‪-‬יִ ְמצָ א אֶ‬ ‫יתי‪ָּ ,‬ב ָר ָעה‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫אוּכַ ל‪ ,‬וְ ָר ִא ִ‬ ‫ַ‬ ‫מוֹ ל ְַד ִּתי‪{ .‬ס}‬ ‫ז וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁש ֵור ֹׁש לְ אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ ,‬וּלְ ָמ ְר ֳ ּדכַ י הַ ְּיהו ִּדי‪ִ :‬ה ּנֵה בֵ ית‪-‬הָ ָמן‬ ‫(ב ְּיהו ִּדים)‪ .‬ח‬ ‫ָׁ‬ ‫ש‬ ‫ץ‪--‬על אֲ ׁ ֶ‬ ‫נָ ַת ִּתי לְ אֶ ְס ּ ֵתר‪ ,‬וְ אֹתוֹ ָּתל ּו ַעל‪-‬הָ ֵע‬ ‫ר‪-‬שלַח יָדוֹ ‪ ,‬ביהודיים ַּ‬ ‫ַ‬ ‫שם הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬וְ ִח ְתמוּ‪ּ ְ ,‬ב ַט ַּבעת הַ ּ ֶמלֶך‪ְ:‬‬ ‫וְ אַ ּ ֶתם ִּכ ְתב ּו ַעל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים ּ ַכ ּטוֹ ב ְ ּב ֵעינֵיכֶ ם‪ּ ְ ,‬ב ׁ ֵ‬ ‫ַ‬ ‫ְ‬ ‫שם‪-‬הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬וְ נַ ְח ּתוֹ ם ְ ּב ַט ַּב ַעת הַ ּ ֶמלֶך‪--‬אֵ ין לְ הָ ִׁשיב‪.‬‬ ‫ֲשר‪-‬נִ ְכ ּ ָתב ְ ּב ׁ ֵ‬ ‫י‪-‬כ ָתב א ׁ ֶ‬ ‫ִּכ ְ‬ ‫ְ‬ ‫ישי הוּא‪-‬ח ֶֹד ׁש ִסיוָ ן‪ּ ִ ,‬ב ְׁשלוֹ ָׁשה‬ ‫ט וַ ִּי ָּק ְרא ּו ס ְֹפ ֵרי‪-‬הַ ּ ֶמלֶך ָּב ֵעת‪-‬הַ ִהיא ַּבח ֶֹד ׁש הַ ּ ְׁשלִ ִׁ‬ ‫ר‪-‬צ ָ ּוה ָמ ְר ֳ ּדכַ י אֶ ל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים וְ אֶ ל הָ אֲ חַ ְׁשדַּ ְר ּ ְפנִ ים‪-‬‬ ‫ֲש ִ‬ ‫ש ִרים בּ וֹ ‪ ,‬וַ ִּי ּ ָכ ֵתב ְּככָ ל‪-‬א ׁ ֶ‬ ‫וְ ֶע ְ ׂ‬ ‫ש ִרים וּמֵ אָ ה ְמ ִדינָ ה‪ְ ,‬מ ִדינָ ה‬ ‫שבַ ע וְ ֶע ְ ׂ‬ ‫ֲשר מֵ הֹדּ ּו וְ ַעד‪-‬כּ ו ּׁש ׁ ֶ‬ ‫ש ֵרי הַ ְּמ ִדינוֹ ת א ׁ ֶ‬ ‫וְ הַ ּ ַפחוֹ ת וְ ָ ׂ‬ ‫ו ְּמ ִדינָ ה ִּכ ְכ ָתבָ ּה וְ ַעם וָ ָעם ִּכלְ ׁשֹנוֹ ; וְ אֶ ל‪-‬הַ ְּיהו ִּד‬ ‫ים‪--‬כ ְכ ָתבָ ם‪ ,‬וְ כִ לְ ׁשוֹ נָ ם‪ .‬י וַ ִּיכְ ּתֹב‪,‬‬ ‫ִּ‬ ‫שם הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁש ֵור ֹׁש‪ ,‬וַ ּי ְַח ּתֹם‪ּ ְ ,‬ב ַט ַּב ַעת הַ ּ ֶמל ְֶך; וַ ִּי ְׁשלַח ְספָ ִרים ְ ּביַד הָ ָר ִצים ַּב ּסו ִּסים‬ ‫ְ ּב ׁ ֵ‬ ‫ְ‬ ‫ר ְֹכבֵ י הָ ֶרכֶ ׁש‪ ,‬הָ אֲחַ ְׁש ְּת ָרנִ‬ ‫ֲשר‬ ‫שר נָ ַתן הַ ּ ֶמלֶך ַל ְּיהו ִּדים א ׁ ֶ‬ ‫ים‪--‬בנֵי‪ ,‬הָ ַר ָּמ ִכים‪ .‬יא אֲ ׁ ֶ‬ ‫ְּ‬ ‫ת‪-‬כל‪-‬‬ ‫ָּ‬ ‫ל‪-‬עיר‪-‬וָ ִעיר‪ ,‬לְ ִה ָּקהֵ ל וְ ל ֲַעמֹד ַעל‪-‬נַ ְפ ָׁשם‪--‬לְ הַ ְׁש ִמיד וְ לַהֲ רֹג וּלְ אַ ֵּבד אֶ‬ ‫ְ ּבכָ ִ‬ ‫חֵ יל ַעם ו ְּמ ִדינָ ה הַ ָ ּצ ִרים א ָֹתם‪ַ ,‬טף וְ נָ ִׁשים; ו ְּׁש ָללָם‪ ,‬לָבוֹ ז‪.‬‬ ‫שר לְ ח ֶֹד ׁש ְׁשנֵים‪-‬‬ ‫‪-‬ב ְׁשלוֹ ָׁשה ָע ָ ׂ‬‫ל‪-‬מ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמל ְֶך אֲ חַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‬ ‫ְ‬ ‫יב ְ ּביוֹ ם אֶ חָ ד‪ּ ְ ,‬בכָ‬ ‫ִּ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינָ ה ו ְּמ ִדינָ ה‪ָּ ,‬גלוּי‪,‬‬ ‫ְ‬ ‫שגֶן הַ ְּכ ָתב‪ ,‬לְ ִה ָּנ ֵתן דָּ ת ְ ּבכָ‬ ‫שר‪ ,‬הוּא‪-‬ח ֶֹד ׁש א ֲָדר‪ .‬יג ּ ַפ ְת ׁ ֶ‬ ‫ָע ָ ׂ‬ ‫ּ‬ ‫(ע ִת ִידים) ַליּוֹ ם הַ זֶה‪ ,‬לְ ִה ָּנ ֵקם‬ ‫לְ כָ ל‪-‬הָ ַע ִּמים; וְ לִ ְהיוֹ ת היהודיים (הַ ְּיהו ִּדים) עתודים ֲ‬

‫‪34‬‬


Chapitre 8 1. Ce jour-là, le roi A’hachvéroch donna à Esther la propriété de Haman, persécuteur des Juifs. Et, Mordekhaï se présenta devant le roi, car Esther lui avait dit qui il était pour elle. 2. Le roi prit son sceau qu’il avait ôté à Haman et il le donna à Mordekhaï. Esther confia à Mordekhaï la charge de la maison de Haman. 3. Esther parla encore une fois au roi, tomba à ses pieds, pleura et le supplia d’annuler le décret impie de Haman l’Agaguite, le complot qu’il avait fomenté contre les Juifs. 4. Le roi tendit le sceptre d’or à Esther et Esther se redressa, se tint debout devant le roi. 5. Elle lui dit: «Si le roi en est satisfait, si ceci trouve faveur devant lui, si cette idée convient au roi et si je suis plaisante à ses yeux, qu’un ordre soit donné pour que l’on retire les lettres établissant le complot de Haman, fils de Hamdata, l’Agaguite, par lesquelles il commanda la destruction des Juifs, dans toutes les provinces du roi. 6. Car, comment pourrais-je supporter la calamité qui frapperait mon peuple? Et, comment pourrais-je assister à l’anéantissement de ma nation?» 7. Le roi A’hachvéroch dit à la reine Esther et à Mordekhaï, le Juif: «Voici, j’ai donné la propriété de Haman à Esther. Lui-même a été pendu sur une potence pour avoir levé la main contre les Juifs. 8. Quant à vous, vous pouvez émettre tous les décrets que bon vous semble, concernant les Juifs, au nom du roi et portant le sceau du roi. En effet, un édit écrit au nom du roi et portant le sceau du roi ne peut pas être annulé» 9. Les scribes du roi furent alors convoqués, en le troisième mois, qui est celui de Sivan, au vingt troisième jour de ce mois. Un édit fut rédigé, accordant tout ce que Mordekhaï avait ordonné pour les Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs, aux nobles des provinces, de Hodou jusqu’à Kouch, cent vingt sept provinces, à chaque province selon son écriture, à chaque nation selon sa langue et aux Juifs selon leur écriture et leur langue. 10. Il le rédigea au nom du roi A’hachvéroch et le scella avec le sceau du roi. Il envoya les lettres par des courriers, cavaliers chevauchant des mules élevées par les juments des écuries du roi. 11. Selon celles-ci, le roi autorisait les Juifs de chaque ville à se rassembler, à défendre leur vie, en anéantissant, en tuant et en détruisant l’armée de toute nation ou de toute province qui pourrait les attaquer, y compris leurs enfants et leurs femmes, de même qu’en s’appropriant leurs possessions. 12. En une même journée, dans toutes les provinces du roi A’hachvéroch, le treizième jour du douzième mois, celui d’Adar. 13. Des copies de l’édit furent envoyées afin qu’il soit érigé en loi dans chaque province, clairement pour toutes les nations, de sorte que les Juifs soient prêts pour ce jour et puissent

35


‫מֵ אֹיְ בֵ יהֶ ם‪ .‬יד הָ ָר ִצים ר ְֹכבֵ י הָ ֶרכֶ ׁש‪ ,‬הָ אֲ חַ ְׁש ְּת ָרנִ ים‪ ,‬י ְָצא ּו ְמבֹהָ לִ ים ו ְּדחו ִּפים‪ּ ִ ,‬ב ְדבַ ר‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה‪{ .‬ס}‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך; וְ הַ דָּ ת נִ ְּתנָ ה‪ּ ְ ,‬ב ׁשו ַׁ‬ ‫טו ו ָּמ ְר ֳ ּדכַ י יָצָ א ִמ ִּל ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ּ ִ ,‬בלְ בו ּׁש ַמלְ כוּת ְּתכֵ לֶת וָ חוּר‪ ,‬וַ ֲעטֶ ֶרת זָהָ ב ְ ּגדוֹ לָה‪,‬‬ ‫וְ ַת ְכ ִר ְ‬ ‫שמֵ חָ ה‪ .‬טז ַל ְּיהו ִּדים‪ ,‬הָ יְ ָתה אוֹ ָרה‬ ‫ּשן‪ ,‬צָ הֲ לָה וְ ָׂ‬ ‫יך בּ וּץ וְ אַ ְר ָּג ָמן; וְ הָ ִעיר ׁשו ָׁ‬ ‫ששׂ ֹן‪ ,‬וִ ָ‬ ‫ש ְמחָ ה‪ ,‬וְ ָ ׂ‬ ‫וְ ִ ׂ‬ ‫ֲשר‬ ‫ל‪-‬עיר וָ ִעיר‪ְ ,‬מקוֹ ם א ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫יקר‪ .‬יז ו ְּבכָ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינָ ה ו ְּמ ִדינָ ה ו ְּבכָ ִ‬ ‫ְ‬ ‫ששׂ וֹ ן ַל ְּיהו ִּדים‪ִ ,‬מ ְׁש ּ ֶתה וְ יוֹ ם טוֹ ב; וְ ַר ִ ּבים מֵ ַע ּ ֵמי‬ ‫ש ְמחָ ה וְ ָ ׂ‬ ‫יע‪ׂ ִ ,‬‬ ‫דְּ בַ ר‪-‬הַ ּ ֶמלֶך וְ ָדתוֹ ַמ ִ ּג ַ‬ ‫ים‪--‬כי‪-‬נָ פַ ל ּ ַפחַ ד‪-‬הַ ְּיהו ִּדים‪ֲ ,‬עלֵיהֶ ם‪.‬‬ ‫הָ אָ ֶרץ‪ִ ,‬מ ְת ַיה ֲִד‬ ‫ִּ‬

‫פרק ט‪,‬‬

‫יע דְּ בַ ר‪-‬‬ ‫שר יוֹ ם בּ וֹ ‪ֶ ׁ ,‬‬ ‫שר ח ֶֹד ׁש הוּא‪-‬ח ֶֹד ׁש א ֲָדר‪ּ ִ ,‬ב ְׁשלוֹ ָׁשה ָע ָׂ‬ ‫א ו ִּב ְׁשנֵים ָע ָׂ‬ ‫אֲשר ִה ִ ּג ַ‬ ‫ש ְ ּבר ּו אֹיְ בֵ י הַ ְּיהו ִּדים לִ ְׁשלוֹ ט ָּבהֶ ם‪ ,‬וְ נַ הֲפוֹ ךְ‬ ‫ֲשר ִ ׂ‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך וְ ָדתוֹ ‪ ,‬לְ הֵ ָעשׂ וֹ ת‪ַּ :‬ביּוֹ ם‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫ֲשר יִ ְׁשלְ ט ּו הַ ְּיהו ִּדים הֵ ָּמה ְ ּבשׂ ֹנְ אֵ יהֶ ם‪ .‬ב נִ ְקהֲל ּו הַ ְּיהו ִּדים ְ ּב ָע ֵריהֶ ם‪ּ ְ ,‬בכָ ל‪-‬‬ ‫הוּא‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ֹא‪-‬ע ַמד לִ ְפנֵיהֶ ם‪ִּ ,‬כי‪-‬‬ ‫שי ָר ָע ָתם; וְ ִא ׁ‬ ‫ְמ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמלֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ ,‬לִ ְׁשלֹחַ יָד‪ּ ִ ,‬ב ְמבַ ְק ׁ ֵ‬ ‫יש ל ָ‬ ‫ֹשי‬ ‫ל‪-‬ש ֵרי הַ ְּמ ִדינוֹ ת וְ הָ אֲחַ ְׁשדַּ ְר ּ ְפנִ ים וְ הַ ּ ַפחוֹ ת‪ ,‬וְ ע ֵׂ‬ ‫ָׂ‬ ‫ל‪-‬כל‪-‬הָ ַע ִּמים‪ .‬ג וְ כָ‬ ‫נָפַ ל ּ ַפ ְחדָּ ם ַע ּ ָ‬ ‫ְ‬ ‫ד‪-‬מ ְר ֳ ּדכַ י‪ֲ ,‬עלֵיהֶ ם‪ .‬ד‬ ‫ָ‬ ‫נַש ִאים‪ ,‬אֶ ת‪-‬הַ ְּיהו ִּדים‪ִּ :‬כי‪-‬נָ פַ ל ּ ַפחַ‬ ‫‪-‬מ ּ ְ ׂ‬‫ֲשר ל ּ ֶַמלֶך ְ‬ ‫הַ ְּמלָאכָ ה א ׁ ֶ‬ ‫יש ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬הוֹ לֵךְ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ִּכי‪-‬גָ דוֹ ל ָמ ְר ֳ ּדכַ י ְ ּבבֵ ית הַ ּ ֶמלֶך‪ ,‬וְ ָׁש ְמעוֹ הוֹ לֵך ְ ּבכָ ל‪-‬הַ ְּמ ִדינוֹ ת‪ִּ :‬כי‪-‬הָ ִא ׁ‬ ‫וְ גָ דוֹ ל‪ .‬ה וַ ּיַכּ ּו הַ ְּיהו ִּדים ְ ּבכָ ל‪-‬אֹיְ בֵ יהֶ ם‪ַ ,‬מ ּ ַכת‪-‬חֶ ֶרב וְ הֶ ֶרג וְ אַ ְב ָדן; וַ ּי ֲַעשׂ ּו ְבשׂ ֹנְ אֵ יהֶ ם‪,‬‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה‪ ,‬הָ ְרג ּו הַ ְּיהו ִּדים וְ אַ ֵּבד‪--‬חֲמֵ ׁש מֵ אוֹ ת‪{ ,‬ר}‬ ‫ִּכ ְרצוֹ נָ ם‪ .‬ו ו ְּב ׁשו ׁ ַ‬ ‫יש‪{ .‬ס} ז וְ אֵ ת {ר}‬ ‫ִא ׁ‬ ‫ּ ַפ ְר ׁ ַשנְ דָּ ָתא {ס} וְ אֵ ת {ר}‬ ‫דַּ לְ פוֹ ן‪{ ,‬ס} וְ אֵ ת {ר}‬ ‫אַ ְס ּ ָפ ָתא‪{ .‬ס} ח וְ אֵ ת {ר}‬ ‫ּפוֹ ָר ָתא {ס} וְ אֵ ת {ר}‬ ‫א ֲַדלְ יָא‪{ ,‬ס} וְ אֵ ת {ר}‬ ‫יד ָתא‪{ .‬ס} ט וְ אֵ ת {ר}‬ ‫א ֲִר ָ‬ ‫ּ ַפ ְר ַמ ְׁש ּ ָתא {ס} וְ אֵ ת {ר}‬ ‫א ֲִריסַ י‪{ ,‬ס} וְ אֵ ת {ר}‬ ‫ידי {ס} וְ אֵ ת {ר}‬ ‫א ֲִר ַ‬ ‫ש ֶרת {ר}‬ ‫וַ יְ ז ָ​ָתא‪{ .‬ס} י ֲע ֶׂ‬ ‫‪36‬‬


se venger de leurs ennemis. 14. Les courriers, chevauchant les mules des écuries du roi, partirent, avec rapidité et empressement, emportant l’édit du roi et la loi fut promulguée, à Chouchan, la capitale. 15. Et, Mordekhaï se retira de devant le roi, portant un habit royal bleu et blanc, une large couronne d’or et un châle de lin fin et de laine pourpre. La cité de Chouchan célébrait et se réjouissait. 16. Pour les Juifs, il y eut la lumière, l’allégresse, la joie et la gloire. 17. En chaque province, en chaque cité où parvenaient l’édit du roi et sa loi, c’était l’allégresse et la joie pour les Juifs, une célébration et une fête. De nombreux non Juifs se convertirent au Judaïsme, car la peur des Juifs s’était emparée d’eux.

Chapitre 9

1. Au treizième jour du douzième mois, qui est celui d’Adar, quand vint le temps

d’accomplir l’édit du roi et sa loi, au jour que les ennemis des Juifs avaient pensé les dominer, la situation fut renversée et ce sont les Juifs qui dominèrent leurs ennemis. 2. Les Juifs se rassemblèrent dans leurs villes, dans toutes les provinces du roi A’hachvéroch, afin d’attaquer ceux qui voulaient leur nuire. Aucun homme ne put se tenir sur leur chemin, car leur crainte s’était emparée de toutes les nations. 3. Tous les ministres des provinces, les satrapes, les gouverneurs, les préposés du roi honoraient les Juifs, car la crainte de Mordekhaï s’était abattue sur eux. 4. De fait, Mordekhaï était important, dans le palais du roi et sa renommée se répandait dans toutes les provinces, car Mordekhaï avait un pouvoir grandissant sans cesse. 5. Les Juifs passèrent leurs ennemis au fil de l’épée, tuant et détruisant. Ils firent à leurs ennemis ce que bon leur semblait. 6. A Chouchan, la capitale, les Juifs tuèrent et détruisirent cinq cents personnes,

7. et ils tuèrent Parchandata et Dalfon et Aspata 8. et Porata et Adalya et Aridata 9. et Parmachta et Arisaï et Aridaï et Vaïzata,

37


‫ְ ּבנֵי הָ ָמן ֶּבן‪-‬הַ ְּמ ָד ָתא‪ ,‬צ ֵֹרר הַ ְּיהו ִּדים‪--‬הָ ָרגוּ; וּבַ ִ ּבזָּה‪--‬לֹא ָׁשלְ חוּ‪ ,‬אֶ ת‪-‬י ָ​ָדם‪.‬‬ ‫יא ַּביּוֹ ם הַ הוּא‪ָּ ,‬בא ִמ ְס ּ ַפר הַ הֲרוּגִ ים ְ ּב ׁשו ַׁ‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה‪--‬לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ .‬יב וַ ּיֹאמֶ ר‬ ‫יש‬ ‫ּשן הַ ִ ּב ָירה הָ ְרג ּו הַ ְּיהו ִּדים וְ אַ ֵּבד חֲמֵ ׁש מֵ אוֹ ת ִא ׁ‬ ‫הַ ּ ֶמל ְֶך לְ אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪ּ ְ ,‬ב ׁשו ׁ ַ‬ ‫ה‪-‬שאֵ ל ֵָת ְך וְ יִ ָּנ ֵתן‬ ‫ּ ְׁ‬ ‫ן‪--‬ב ְׁשאָ ר ְמ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬מֶ ה ָעשׂ וּ; ו ַּמ‬ ‫ש ֶרת ְ ּבנֵי‪-‬הָ ָמ‬ ‫וְ אֵ ת ֲע ֶׂ‬ ‫ִּ‬ ‫ְ‬ ‫ְ‬ ‫ל ְָך‪ ,‬ו ַּמ‬ ‫ם‪-‬על‪-‬הַ ּ ֶמלֶך טוֹ ב‪--‬יִ ָּנ ֵתן‬ ‫ַּ‬ ‫ה‪-‬ב ָּק ָׁש ֵתך עוֹ ד וְ ֵת ָעשׂ ‪ .‬יג וַ ּתֹאמֶ ר אֶ ְס ּ ֵתר‪ִ ,‬א ַ‬ ‫ש ֶרת ְ ּבנֵי‪-‬הָ ָמן‪,‬‬ ‫ּשן‪ ,‬ל ֲַעשׂ וֹ ת ְּכ ָדת הַ יּוֹ ם; וְ אֵ ת ֲע ֶׂ‬ ‫ֲשר ְ ּב ׁשו ָׁ‬ ‫ם‪-‬מחָ ר ַל ְּיהו ִּדים א ׁ ֶ‬ ‫ָ‬ ‫ַּג‬ ‫ְ‬ ‫ש ֶרת‬ ‫ּשן; וְ אֵ ת ֲע ֶׂ‬ ‫יִ ְתל ּו ַעל‪-‬הָ ֵעץ‪ .‬יד וַ ּיֹאמֶ ר הַ ּ ֶמלֶך לְ הֵ ָעשׂ וֹ ת ּ ֵכן‪ ,‬וַ ִּת ָּנ ֵתן דָּ ת ְ ּב ׁשו ָׁ‬ ‫ּשן‪ַּ ,‬גם ְ ּביוֹ ם אַ ְר ָּב ָעה‬ ‫ר‪-‬ב ׁשו ָׁ‬ ‫ְ ּבנֵי‪-‬הָ ָמן‪ָּ ,‬תלוּ‪ .‬טו וַ ִּי ָּקהֲל ּו היהודיים (הַ ְּיהו ִּדים) אֲ ׁ ֶ‬ ‫ש ְּ‬ ‫יש; וּבַ ִ ּבזָּה‪--‬לֹא ָׁשלְ חוּ‪ ,‬אֶ ת‪-‬‬ ‫ּשן‪ְׁ ,‬של ֹׁש מֵ אוֹ ת ִא ׁ‬ ‫שר לְ ח ֶֹד ׁש א ֲָדר‪ ,‬וַ ּיַהַ ְרג ּו ְב ׁשו ָׁ‬ ‫ָע ָ ׂ‬ ‫ְ‬ ‫ֲשר ִ ּב ְמ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמלֶך נִ ְקהֲ ל ּו וְ ָעמֹד ַעל‪-‬נַ ְפ ָׁשם‪ ,‬וְ נוֹ חַ‬ ‫י ָ​ָדם‪ .‬טז ו ְּׁשאָ ר הַ ְּיהו ִּדים א ׁ ֶ‬ ‫מֵ אֹיְ בֵ יהֶ ם‪ ,‬וְ הָ רוֹ ג ְ ּבשׂ ֹנְ אֵ יהֶ ם‪ ,‬ח ֲִמ ּ ָׁשה וְ ִׁש ְב ִעים אָ לֶף; וּבַ ִ ּבזָּה‪--‬לֹא ָׁשלְ חוּ‪ ,‬אֶ ת‪-‬י ָ​ָדם‪.‬‬ ‫שר בּ וֹ ‪ ,‬וְ ָעשׂ ֹה אֹתוֹ ‪ ,‬יוֹ ם‬ ‫שר‪ ,‬לְ ח ֶֹד ׁש א ֲָדר; וְ נוֹ חַ ‪ּ ְ ,‬באַ ְר ָּב ָעה ָע ָׂ‬ ‫ם‪-‬שלוֹ ָׁשה ָע ָ ׂ‬ ‫ְׁ‬ ‫יז ְ ּביוֹ‬ ‫שר‬ ‫ּשן‪ ,‬נִ ְקהֲ ל ּו ִ ּב ְׁשלוֹ ָׁשה ָע ָ ׂ‬ ‫ר‪-‬ב ׁשו ָׁ‬ ‫ש ְמחָ ה‪ .‬יח והיהודיים (וְ הַ ְּיהו ִּדים) אֲ ׁ ֶ‬ ‫ִמ ְׁש ּ ֶתה וְ ִ ׂ‬ ‫ש ְּ‬ ‫ש ְמחָ ה‪.‬‬ ‫שר בּ וֹ ‪ ,‬וְ ָעשׂ ֹה אֹתוֹ ‪ ,‬יוֹ ם ִמ ְׁש ּ ֶתה וְ ִ ׂ‬ ‫שר‪ ,‬בּ וֹ ; וְ נוֹ חַ ‪ַּ ,‬בח ֲִמ ּ ָׁשה ָע ָׂ‬ ‫בּ וֹ ‪ ,‬ו ְּבאַ ְר ָּב ָעה ָע ָ ׂ‬ ‫ֹשים אֵ ת‬ ‫ל‪-‬כן הַ ְּיהו ִּדים הפרוזים (הַ ּ ְפ ָרזִ ים)‪ ,‬הַ ּי ְֹׁש ִבים ְ ּב ָע ֵרי הַ ּ ְפ ָרזוֹ ת‪--‬ע ִ ׂ‬ ‫יט ַע ּ ֵ‬ ‫יש‬ ‫ש ְמחָ ה ו ִּמ ְׁש ּ ֶתה וְ יוֹ ם טוֹ ב; ו ִּמ ְׁשלֹחַ ָמנוֹ ת‪ִ ,‬א ׁ‬ ‫שר לְ ח ֶֹד ׁש א ֲָדר‪ׂ ִ ,‬‬ ‫יוֹ ם אַ ְר ָּב ָעה ָע ָ ׂ‬ ‫ל‪-‬כל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים‪,‬‬ ‫ָּ‬ ‫לְ ֵר ֵעהוּ‪ .‬כ וַ ִּי ְכ ּתֹב ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬אֶ ת‪-‬הַ דְּ בָ ִרים הָ אֵ ּלֶה; וַ ִּי ְׁשלַח ְספָ ִרים אֶ‬ ‫ְ‬ ‫ֲשר ְ ּבכָ‬ ‫א ֶׁ‬ ‫ל‪-‬מ ִדינוֹ ת הַ ּ ֶמל ְֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪--‬הַ ְ ּקרוֹ ִבים‪ ,‬וְ הָ ְרחוֹ ִקים‪ .‬כא לְ ַק ּיֵם‪ֲ ,‬עלֵיהֶ ם‪-‬‬ ‫שר בּ וֹ ‪:‬‬ ‫שר לְ ח ֶֹד ׁש אֲ ָדר‪ ,‬וְ אֵ ת יוֹ ם‪-‬ח ֲִמ ּ ָׁשה ָע ָ ׂ‬ ‫ֹשים אֵ ת יוֹ ם אַ ְר ָּב ָעה ָע ָ ׂ‬ ‫לִ ְהיוֹ ת ע ִ ׂ‬‫ָׁ‬ ‫ְ ּבכָ‬ ‫ֲשר‬ ‫ֲשר‪-‬נָ ח ּו בָ הֶ ם הַ ְּיהו ִּדים מֵ אֹיְ בֵ יהֶ ם‪ ,‬וְ הַ ח ֶֹד ׁש א ׁ ֶ‬ ‫ל‪-‬שנָ ה‪ ,‬וְ ָׁשנָ ה‪ .‬כב ּ ַכ ּי ִָמים‪ ,‬א ׁ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ש ְמחָ ה‪,‬‬ ‫ש ְמחָ ה‪ ,‬וּמֵ אֵ בֶ ל לְ יוֹ ם טוֹ ב; ל ֲַעשׂ וֹ ת אוֹ ָתם‪ ,‬יְ מֵ י ִמ ְׁש ּ ֶתה וְ ִ ׂ‬ ‫נ ְֶה ּ ַפך לָהֶ ם ִמ ּיָגוֹ ן לְ ִ ׂ‬ ‫ו ִּמ ְׁשלֹחַ ָמנוֹ ת ִא ׁ‬ ‫ֲשר‪-‬‬ ‫יש לְ ֵר ֵעהוּ‪ ,‬ו ַּמ ָּתנוֹ ת לָאֶ ְביֹנִ ים‪ .‬כג וְ ִק ֵּבל‪ ,‬הַ ְּיהו ִּדים‪ ,‬אֵ ת א ׁ ֶ‬ ‫ֲש ּ ָ‬ ‫הֵ חֵ לּ וּ‪ ,‬ל ֲַעשׂ וֹ ת; וְ אֵ ת א ׁ ֶ‬ ‫ר‪-‬כ ַתב ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬אֲ לֵיהֶ ם‪ .‬כד ִּכי הָ ָמן ֶּבן‪-‬הַ ְּמ ָד ָתא הָ אֲגָ גִ י‪,‬‬ ‫צ ֵֹרר ּ ָכל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים‪--‬חָ ׁ ַשב ַעל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים‪ ,‬לְ אַ ְ ּב ָדם; וְ ִה ּ ִפל ּפוּר הוּא הַ גּ וֹ ָרל‪ ,‬לְ הֻ ָּמם‬ ‫ֲש ְב ּתוֹ הָ ָר ָעה‬ ‫ָשוּב ַמח ׁ ַ‬ ‫וּלְ אַ ְ ּב ָדם‪ .‬כה ו ְּבבֹאָ ּה‪ ,‬לִ ְפנֵי הַ ּ ֶמל ְֶך‪ ,‬אָ ַמר ִעם‪-‬הַ ּ ֵספֶ ר‪ ,‬י ׁ‬ ‫ֹתו וְ אֶ‬ ‫ֹאשוֹ ; וְ ָתל ּו א ֹ‬ ‫ֲשר‪-‬חָ ׁ ַשב ַעל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים ַעל‪-‬ר ׁ‬ ‫א ֶׁ‬ ‫ת‪-‬בנָ יו‪ַ ,‬על‪-‬הָ ֵעץ‪ .‬כו ַעל‪-‬‬ ‫ָּ‬ ‫ל‪-‬כל‪-‬דִּ ְב ֵרי הָ ִא ּג ֶ​ֶרת‬ ‫ל‪-‬כן‪ַ ,‬ע ּ ָ‬ ‫ּר‪--‬ע ּ ֵ‬ ‫ל‪-‬שם הַ ּפו‬ ‫ּ ֵכן ָק ְרא ּו ַל ּי ִָמים הָ אֵ ּלֶה פו ִּרים‪ַ ,‬ע ׁ ֵ‬ ‫ַ‬ ‫ה‪-‬רא ּו ַע ּ ָ‬ ‫הַ זֹּאת; ו ָּמ ָ‬ ‫יע אֲ לֵיהֶ ם‪ .‬כז ִק ְּימ ּו וקבל (וְ ִק ְ ּבלוּ) הַ ְּיהו ִּדים‬ ‫ל‪-‬ככָ ה‪ ,‬ו ָּמה ִה ִ ּג ַ‬ ‫ֹשים אֵ ת ְׁשנֵי‬ ‫ֲעלֵיהֶ ם וְ ַעל‪-‬ז ְַר ָעם וְ ַעל ּ ָכל‪-‬הַ ִ ּנלְ וִ ים ֲעלֵיהֶ ם‪ ,‬וְ לֹא י ֲַעבוֹ ר‪--‬לִ ְהיוֹ ת ע ִ ׂ‬ ‫ל‪-‬שנָ ה‪ ,‬וְ ָׁשנָ ה‪.‬‬ ‫ָׁ‬ ‫הַ ּי ִָמים הָ אֵ ּלֶה‪ִּ ,‬כ ְכ ָתבָ ם וְ ִכזְ ַמ ָּנם‪ּ ְ :‬בכָ‬

‫‪38‬‬


10. les dix fils de Haman, fils de Hamdata, persécuteur des Juifs, mais ils ne prirent rien du butin. 11. Ce jour-là, le nombre de personnes tuées à Chouchan, la capitale, fut produit devant le roi. 12. Et, le roi dit à la reine Esther: «A Chouchan, la capitale, les Juifs ont tué et détruit cinq cents

hommes et les dix fils de Haman. Et, qu’ont-ils fait dans les autres provinces du roi! Quelle est ta demande? Elle te sera accordée. As-tu une autre requête? Elle sera exaucée.» 13. Esther répondit: «Si le roi en est satisfait, que les Juifs de Chouchan soient autorisés à faire demain ce qui était légal aujourd’hui et que les dix fils de Haman soient pendus sur une potence.» 14. Le roi ordonna qu’il en soit ainsi, la loi fut proclamée à Chouchan et les dix fils de Haman furent pendus. 15. Ainsi, les Juifs de Chouchan se rassemblèrent encore, au quatorzième jour du mois d’Adar et ils tuèrent trois cents hommes, à Chouchan, mais ils ne prirent rien du butin. 16. Tous les autres Juifs, dans les différentes provinces du roi, se rassemblèrent et sauvèrent leur vie en se libérant de leurs ennemis. Ils tuèrent soixante quinze mille de ceux qui les haïssaient, mais ils ne prirent rien du butin, 17. le treizième jour du mois d’Adar. Ils se reposèrent le quatorzième jour, en firent une fête et une célébration joyeuse. 18. Les Juifs de Chouchan se rassemblèrent le treize et le quatorze Adar, ils se reposèrent le quinze, en firent une fête et une célébration joyeuse. 19. De ce fait, les Juifs Prazi, c’est-à-dire ceux qui habitent dans les villes sans muraille d’enceinte, célèbrent la fête au quatorzième jour du mois d’Adar, jour de festin, de réjouissance, où ils envoient des mets les uns aux autres. 20. Mordekhaï rédigea ces événements et il envoya des lettres à tous les Juifs vivant dans les différentes provinces du roi A’hachvéroch, proches ou éloignées, 21. leur demandant de s’astreindre à célébrer, chaque année, le quatorzième et le quinzième jours du mois d’Adar, 22. comme aux jours où les Juifs furent libérés de leurs ennemis et au mois qui fut transformé pour eux d’angoisse en joie, de deuil en fête, en en faisant des jours de célébration, de réjouissance, en envoyant des mets les uns aux autres, en faisant des dons aux pauvres. 23. Et, les Juifs acceptèrent comme une obligation ce qu’ils avaient déjà commencé à observer et ce que Mordekhaï leur avait écrit. 24. En effet, Haman, fils de Hamdata, l’Agaguite, persécuteur des Juifs, avait comploté contre les Juifs afin de les exterminer et il fit un Pour, c’est-à-dire un tirage au sort, pour les décimer et les détruire. 25. Mais, quand elle arriva devant le roi, celui-ci déclara, et ordonna que des lettres soient rédigées à cet effet, que l’infâme complot de Haman contre les Juifs se retourne contre sa propre tête, que lui et ses fils soient pendus sur une potence. 26. C’est pour cela qu’ils appelèrent ces jours Pourim, du fait du Pour, à cause de tous les événements consignés dans cette épître, exposant ce qui leur arriva et pourquoi ils jugèrent bon d’instaurer une fête. 27. Les Juifs établirent et s’engagèrent, pour eux-mêmes, pour leurs descendances et pour tous ceux qui se convertiraient à leur foi, à célébrer, chaque année, ces deux jours de la manière qui vient d’être décrite ici, aux dates qui conviennent. Ceci ne sera jamais aboli.

39


‫שים ְ ּבכָ ל‪-‬דּ וֹ ר וָ דוֹ ר‪ִ ,‬מ ְׁש ּ ָפחָ ה ו ִּמ ְׁש ּ ָפחָ ה‪ְ ,‬מ ִדינָ ה‬ ‫כח וְ הַ ּי ִָמים הָ אֵ ּלֶה נִ זְ ּ ָכ ִרים וְ נַ ֲע ִ ׂ‬ ‫ְ‬ ‫ו ְּמ ִדינָ ה‪ ,‬וְ ִעיר וָ ִעיר; וִ ימֵ י הַ ּפו ִּרים הָ אֵ ּלֶה‪ ,‬לֹא י ַ​ַע ְבר ּו ִמ ּתוֹ ך הַ ְּיהו ִּדים‪ ,‬וְ זִ כְ ָרם‪ ,‬לֹא‪-‬‬ ‫יָסוּף ִמזּ ְַר ָעם‪{ .‬ס}‬ ‫ל‪-‬ת ֶֹקף‪ :‬לְ ַק ּיֵם‪,‬‬ ‫ָּ‬ ‫כט וַ ִּת ְכ ּתֹב אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה בַ ת‪-‬א ֲִביחַ יִ ל‪ ,‬ו ָּמ ְר ֳ ּדכַ י הַ ְּיהו ִּדי‪--‬אֶ‬ ‫ת‪-‬כ ּ‬ ‫ל‪-‬שבַ ע‬ ‫ֶׁ‬ ‫ל‪-‬כל‪-‬הַ ְּיהו ִּדים‪ ,‬אֶ‬ ‫ָּ‬ ‫שנִ ית‪ .‬ל וַ ִּי ְׁשלַח ְספָ ִרים אֶ‬ ‫אֵ ת ִא ּג ֶ​ֶרת הַ ּ ֻפ ִרים הַ זֹּאת‪--‬הַ ּ ׁ ֵ‬ ‫ה‪--‬מלְ כוּת‪ ,‬אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ :‬דִּ ְב ֵרי ָׁשלוֹ ם‪ֶ ,‬ואֱמֶ ת‪ .‬לא לְ ַק ּיֵם אֶ ת‪-‬‬ ‫ַ‬ ‫ש ִרים וּמֵ אָ ה ְמ ִדינָ‬ ‫וְ ֶע ְ ׂ‬ ‫ֲשר ִק ּיַם ֲעלֵיהֶ ם ָמ ְר ֳ ּדכַ י הַ ְּיהו ִּדי וְ אֶ ְס ּ ֵתר הַ ּ ַמלְ ּ ָכה‪,‬‬ ‫יְ מֵ י הַ ּ ֻפ ִרים הָ אֵ ּלֶה ִ ּבזְ ַמ ּנֵיהֶ ם‪ַ ּ ,‬כא ׁ ֶ‬ ‫ֲמר‬ ‫ֲשר ִק ְּימ ּו ַעל‪-‬נַ ְפ ָׁשם‪ ,‬וְ ַעל‪-‬ז ְַר ָעם‪ :‬דִּ ְב ֵרי הַ ּצוֹ מוֹ ת‪ ,‬וְ ז ֲַע ָק ָתם‪ .‬לב ו ַּמא ַ‬ ‫וְ כַ א ׁ ֶ‬ ‫ר‪--‬ק ּיַם‪ ,‬דִּ ְב ֵרי הַ ּ ֻפ ִרים הָ אֵ ּלֶה; וְ נִ ְכ ּ ָתב‪ַּ ,‬ב ּ ֵספֶ ר‪{ .‬ס}‬ ‫ִ‬ ‫אֶ ְס ּ ֵת‬

‫פרק י‪,‬‬

‫שה‬ ‫ל‪-‬מ ֲע ֵׂ‬ ‫ַ‬ ‫ָשם הַ ּ ֶמל ְֶך אחשרש (אֲחַ ְׁש ֵור ֹׁש) ַמס ַעל‪-‬הָ אָ ֶרץ‪ ,‬וְ ִא ּיֵי הַ ּיָם‪ .‬ב וְ כָ‬ ‫א וַ ּי ֶׂ‬ ‫ְ‬ ‫שר ִ ּגדְּ לוֹ הַ ּ ֶמלֶך‪--‬הֲ לוֹ א‪-‬הֵ ם ְּכתו ִּבים‪,‬‬ ‫ָת ְק ּפוֹ ‪ ,‬וּגְ בו ָּרתוֹ ‪ ,‬וּפָ ָר ׁ ַשת ְ ּגדֻ ּלַת ָמ ְר ֳ ּדכַ י‪ ,‬אֲ ׁ ֶ‬ ‫ַעל‪-‬סֵ פֶ ר דִּ ְב ֵרי הַ ּי ִָמים‪ ,‬לְ ַמלְ כֵ י‪ָ ,‬מ ַדי וּפָ ָרס‪.‬‬ ‫ג ִּכי ָמ ְר ֳ ּדכַ י הַ ְּיהו ִּדי‪ִ ,‬מ ְׁשנֶה ל ּ ֶַמל ְֶך אֲחַ ְׁשוֵרוֹ ׁש‪ ,‬וְ גָ דוֹ ל ַל ְּיהו ִּדים‪ ,‬וְ ָרצוּי לְ רֹב אֶ חָ יו‪-‬‬ ‫‪-‬דּ ֵֹר ׁש טוֹ ב לְ ַע ּמוֹ ‪ ,‬וְ דֹבֵ ר ָׁשלוֹ ם לְ כָ ל‪-‬ז ְַרעוֹ ‪{ .‬ש}‬

‫‪Bénédiction aprés la lecture de la méguila‬‬

‫בָ‬

‫רו ְּך ַא ּ ָתה ְי ָי אֱ לֹהֵ ינ ּו מֶ לֶ ְך הָ עוֹ לָ ם‪ ,‬הָ ָרב אֶ ת ִריבֵ נוּ‪ ,‬וְ הַ ָ ּדן אֶ ת ִ ּדינֵנוּ‪,‬‬

‫שנוּ‪ ,‬וְ הַ ִנ ְּפ ָרע לָ נ ּו ִמצָ ּ ֵרינוּ‪.‬‬ ‫וְ הַ נּוֹ ֵקם אֶ ת נִ ְק ָמ ֵתנוּ‪ ,‬וְ הַ ְמ ַׁש ּ ֵלם ְגּמוּל ְלכָ ל אוֹ יְבֵ י נ ְַפ ׁ ֵ‬

‫בָ‬

‫ִש ָראֵ ל ִמ ָּכל צָ ֵריהֶ ם‪,‬‬ ‫רו ְּך ַא ּ ָתה ְייָ‪ ,‬הַ ִנ ְּפ ָרע ְל ַע ּמוֹ י ְ ׂ‬ ‫יע‪.‬‬ ‫הָ אֵ ל הַ ּמוֹ ִׁש ַ‬

‫‪40‬‬


28. Ces jours sont commémorés et célébrés, en chaque génération, par chaque famille, dans chaque province et chaque ville. Les jours de Pourim ne disparaîtront jamais d’entre les Juifs et leur souvenir ne s’effacera pas de leurs descendants.

29. La reine Esther, fille d’Avi’haïl et Mordekhaï le Juif écrivirent l’importance des miracles, afin d’établir la fête par cette seconde épître de Pourim. 30. Et, il envoya des lettres à tous les Juifs, dans les cent vingt sept provinces du royaume de A’hachvéroch, avec des mots de paix et de vérité, 31. pour leur demander d’observer ces jours de Pourim aux dates qui conviennent, de la manière qui a été établie pour eux par Mordekhaï le Juif et la reine Esther, puisqu’ils s’étaient engagés eux-mêmes et avaient engagé leur descendance, à observer les jeûnes et les lamentations. 32. Et, le discours d’Esther confirma l’observance de ces jours de Pourim. Le récit en fut consigné dans l’Ecriture.

Chapitre 10 1. Le roi A’hachvéroch leva un impôt sur le continent et les îles de la mer. 2. Tout le récit

de son pouvoir et de sa puissance, la narration de la grandeur de Mordekhaï, que le roi avait promu, sont consignés dans le livre des chroniques des rois de Médie et de Perse.

3. Car, Mordekhaï, le Juif était le second du roi A’hachvéroch, un chef des Juifs, aimé par ses nombreux frères. Il rechercha le bien-être de son peuple et il parla de paix pour tous leurs descendants.

Après la lecture, l’officiant récite la bénédiction suivante:

Béni sois-Tu, Hachem, notre D’.ieu, Roi de l’univers, qui lutte notre

lutte et qui juge notre jugement, et qui venge notre vengeance et qui fait payer le dû à tous nos ennemis et qui nous venge de nos oppresseurs.

Bénis sois-Tu, Hachem, qui venge son peuple d’Israël de tous leurs ennemis,le D’.ieu qui sauve.

41


qu'il arrive joyeux et de très bonne humeur. Que fait alors Esther? Elle reporte sa demande au Roi, et demandent à ses invités de revenir le lendemain pour un autre festin. Entre temps, se produit l'épisode du Roi qui n'arrive pas à dormir et qui s'aperçoit que Morde'haï n'a pas été récompensé pour lui avoir sauvé la vie. Il ordonne alors à Haman de le promener dans toute la ville sur le cheval du Roi et avec les vêtements royaux. Ainsi, Haman arrive-t-il lors du second festin de la Reine, avec le moral à zéro… C'est à ce moment-là qu'Esther choisit de le dénoncer. Elle savait que si elle l'avait fait la veille, la joie qu'éprouvait Haman, le rendait invulnérable! Lph: Le rire est-il juif? T.D.: Et comment! Nos Sages nous enseignent que la présence divine ne peut se dévoiler que là où la joie règne! D'ailleurs, le mois d'Adar où nous augmentons la joie est mis en balance avec celui de Av ou nous devons ''diminuer'' la joie. Pourquoi la ''diminuer'' seulement, les évènements de ce mois sont terriblement tristes, on devrait la supprimer! Eh bien, non, un Juif ne reste jamais sans joie! C'est même une mitsva d'être dans la joie! Lph: Le rire a-t-il une place suffisante dans notre société? T.D.: Beaucoup de gens ont malheureusement du mal à être joyeux. Je pense que l'une des explications se

trouve dans les medias. Ils nous annoncent à longueur de journées, des mauvaises nouvelles. Il y aurait tellement de belles choses à raconter. Depuis 13 ans, que je suis dans le métier du yoga du rire, je rencontre de plus en plus de personnes qui décident de se déconnecter des informations. Cela ne veut pas dire qu'il faut ignorer les problèmes, mais à quoi bon les écouter à longueur de journée! Je pense que si une chaine d'informations se créait avec comme ligne éditoriale de ne raconter que des bonnes nouvelles, elle aurait du succès! Je conseille toujours aux gens de rire, de sourire, comme ça, juste pour le plaisir de recevoir un sourire en retour, parce que le rire est contagieux. Mettez votre main sur l'oreille et riez, les gens croiront que vous êtes au téléphone, ils vous observeront et vous verrez, ils riront aussi! Lph: Que représente une fête comme Pourim pour vous? T.D.: Pour moi, c'est Adar toute l'année! Pourim est une sorte de rafraichissement de notre moteur du rire. Tout le monde se permet de se lâcher! Adar et Pourim sont une opportunité pour mettre en marche notre logiciel du rire pour toute l'année, ne nous en privons pas! Pour aller plus loin: Site internet: www.zipidagan.co.il

www.ctmj13.fr 42


C'est bon de rire! Tsipi Dagan Le mois d'Adar et la fête de Pourim sont propices à la joie, aux blagues, en un mot au rire. LPH vous emmène dans ce numéro spécial à la rencontre de personnages qui ont fait du rire et de la joie de vivre leur mode de vie. Pour commencer, nous vous présentons Tsipi Dagan, professeur de yoga du rire. Le P'tit Hebdo: Quelle est votre définition du rire? Tsipi Dagan: Le rire est un cadeau de D'ieu. Il nous a donné ce moyen, ce réflexe que nous pouvons décider d'actionner quand bon nous semble afin de nous aider à vivre de la meilleure des façons. Lph: Le rire, un réflexe que l'on actionne selon notre volonté? Une personne qui se met à rire sans raison a plutôt l'air dérangée, non? T.D.: Votre question reflète le moule dans lequel l'éducation que nous recevons au sein de nos sociétés occidentales, nous enferme. On nous enseigne depuis que l'on rentre à l'école qu'il ne faut pas ''rire pour rien''. On devient convaincu que pour rire, il faut avoir une raison! Ainsi, nous nous limitons et on en oublie même parfois de rire… Le rire doit être perçu non seulement comme une réaction à un mot ou une situation drôles, mais aussi comme un moyen de se libérer de sentiments, de sensations coincés à l'intérieur de soi. Au moment où l'on rit on se décharge de son stress, de ses problèmes, de sa colère, de ses inquiétudes, de sa tristesse, etc. Lph: C'est sur ce principe qu'est basé le yoga du rire? T.D.: Oui, rire ne doit dépendre de rien! Ni se son humeur, ni d'une situation, ni de son sens de l'humour. Nous devons réparer cette approche qui inhibe notre capacité à rire. Rabbi Nahman disait que celui qui n'est pas dans la joie, doit commencer par faire comme s'il l'était et la vraie joie suivra. Le yoga du rire est basé sur cette idée que l'action entraine l'émotion. Le rire se travaille, nous faisons des exercices qui entrainent cette action, sans avoir recours à l'humour, aux blagues ou à la comédie. En hébreu, l'expression ''dans la joie'', ''besim'ha'', est composée des mêmes lettres que le mot ''pensée'', ''mahshava''. Ainsi on comprend que le rire est un processus, c'est notre choix! Lph: Rire est-il toujours synonyme d'être joyeux? T.D.: La langue hébraïque nous enseigne une belle réponse à ce sujet. En hébreu, le mot ''embêter'' se dit ''metsik''. Quand on y ajoute un 'het, on obtient ''mats'hik'', ce qui signifie ''marrant''. Or quelle est l'onomatopée utilisée en hébreu pour mimer le rire? Le 'het ('ha, 'ha', 'ha)! Voilà démontré que le rire entraine la joie et retire les soucis!

43

Lph: La thérapie Crédit photos: ‫סטודיו מיכל הרדוף רז‬ par le rire marchet-elle vraiment? Quels sont les retours que vous avez? T.D.: Il a été plus d'une fois prouvé que beaucoup de maladies sont liées à une mauvaise condition mentale. Le fait de rire permet de s'en préserver et aussi d'aider à en guérir. J'ai, dans mes cours, plusieurs femmes qui ont guéri du cancer, par exemple. Mais le rire ne marche pas seulement dans ce cas. J'ai vu des femmes qui traversaient de terribles épreuves qui se sont relevées grâce au yoga du rire. Des mères dont les enfants sont célibataires utilisent aussi cette méthode: lorsqu'elles apprennent à rire alors elles transmettent un message d'apaisement à leurs enfants, non plus un stress et un manque de confiance face à leur situation. Et ça marche! Il est aussi utile pour les couples qui n'arrivent pas à avoir d'enfant! Une de mes élèves, une femme de 40 ans, était mariée depuis 18 ans, sans avoir d'enfant. Le couple avait subi une multitude de traitements sans succès. Elle vient donc suivre ma formation de yoga du rire lors duquel nous lui avons fêté son anniversaire dans une joie intense. Elle me disait que pour elle chaque année, ce jour était triste parce qu'il signifiait qu'une année encore était passée sans qu'elle n'ait d'enfant. Quelques mois après la fin de la formation, elle arrive un jour avec un ventre tout rond! J'ai dû toucher pour être sûre que c'était bien vrai! Elle m'a enlacée et m'a remerciée… Quelle émotion! Lph: Le rire aurait les effets d'une potion magique? T.D.: Le rire est notre oxygène! La méguila d'Esther nous donne une preuve flagrante que le rire et la joie nous protègent de tout. C'est un enseignement que j'ai entendu d'un Rav Habad à Carmiel, que je voudrais vous transmettre. Lorsque Esther convie A'hashverosh et Haman à un festin, Haman en est tellement honoré


Existe-t-il un vecteur meilleur que les autres? ''Je ne crois pas. Je suis un mélange de tous. Et les gens me le disent: parfois même sans que je n'en ai eu l'intention, seulement en écoutant ou en regardant ce que je fais, ils éprouvent de la joie''. Quand on a traversé des questionnements, quand on a vécu des épreuves, notre façon d'être joyeux en est-elle modifiée? ''Quand on éprouve de la joie pendant ou à la suite d'une épreuve, alors c'est une joie qui contient encore plus de force. Elle est reliée à des endroits profondément ancrés en soi et inclut donc une part de tristesse. Ce type de joie, seul un Juif peut la ressentir je pense. Le jour de son mariage, on casse le verre en souvenir de la destruction du Beth Hamikdash, la joie est marquée par un pincement au cœur. C'est comme passer de Yom Hazikaron à Yom Haatsmaout, la joie porte une teinte de tristesse, mais elle n'en demeure pas moins et peut-être même plus, une joie". Le secret de la joie authentique

Son expérience, son parcours ont permis à Golan de découvrir ce qu'il croit être le secret de la joie authentique: aller au fond de soi-même et s'accepter tel que l'on est.

Quels sont les conseils qu'il donne pour être dans la joie? ''On doit chercher la joie sans relâche, se battre pour elle. Il est très facile de tomber, de se laisser aller. Pour être dans la joie, il faut s'entourer des personnes qui nous font du bien et faire ce que l'on aime. Mais surtout, il n'y a pas de joie plus grande que d'aller à la rencontre de soi-même. En effet, comment se changer, comment avancer si on ne se connait pas et si on ne s'accepte pas? Pour évoluer, pour être heureux, il faut être content de ce que l'on a (samea'h be'helko), ainsi nous devenons partenaires d'Hachem dans notre travail de réparation et c'est ce qu'il y a de plus vrai et donc de plus réjouissant''. Pourim: pousser les limites ''Pourim, je l'attends toute l'année!'', s'exclame Golan avec enthousiasme avant de poursuivre: ''La joie de Pourim nous permet de nous recharger jusqu’à l'année suivante. Pourim nous donne une leçon, celle d'être toujours dans la joie, de pousser les limites de la joie. On se permet plus et on découvre davantage aussi, c'est du bonheur!'' Quel est votre déguisement? ''En général, je mets une perruque, des rastas, ou quelque chose dans le genre. Mais c'est surtout l'attitude des gens qui est agréable à Pourim et qui doit nous accompagner''.

44


L'humour notre sauveur! Golan Azoulay

Crédit photos: ‫עדי אביקזר ושלומי מוצפי‬

En Israël, Golan Azoulay est une vedette au parcours que seul notre pays peut abriter. Acteur de séries télévisées mais aussi de cinéma, Golan a vécu pendant plusieurs années au Japon avant de revenir en Israël exercer son métier et sa passion. Au début des années 2000, il entame un retour vers la religion. Aujourd'hui, il a ajouté une pointe de spiritualité dans sa carrière, et une autre corde, celle de sa guitare, puisqu'en plus d'être acteur et standupiste, il est aussi chanteur. Bref, un condensé de joie de vivre que nous vous présentons.

Rencontrer la joie même dans la tristesse Golan Azoulay n'a pas toujours eu la vie facile. Il s'est beaucoup cherché selon ses propres dires. ''J'ai traversé de longues périodes de doute quant à mon identité, j'ai dû me confronter à des questions très profondes''. Pourtant, il n'a toujours qu'un mot d'ordre: l'humour. ''Ma mère a eu une vie compliquée'', nous explique Golan, ''elle nous a toujours beaucoup soutenus et surtout, elle nous disait sans relâche que c'est l'humour qui nous sauve de tout''. Certainement, est-ce la raison pour laquelle Golan se souvient toujours de lui avec la joie de vivre, ''même dans les moments où j'étais triste''.

45

En fait, il nous confie que très vite il a compris qu'il fallait chercher la joie, quel que soit le moment de la vie. ''Je pense que quand je vivais des moments difficiles, je continuais à dégager de la joie pour réjouir les autres autour de moi mais aussi pour fuir la tristesse. Aujourd'hui, j'ai nettoyé cette tristesse et je réjouis les gens uniquement!''. Golan observe d'ailleurs que notre société est à la recherche de ce rire, de spectacles qui amusent et qui fassent oublier les tracas: "c'est un vrai besoin. Cette envie de rire est le témoin d'un phénomène très profond".

Aujourd'hui, Golan utilise différents moyens pour transmettre cette joie: le chant, le spectacle, la danse.


Recettes Par Magalie Touitou

Facebook: 1001chosesaprixdefolie

Meringues

- 4 blancs d oeufs - 250g de sucre Sortir oeuf du frigo 1/4 d'heure avant. Battre blanc en neige ferme. Préchauffer four à 120°. Mettre sucre au fur et à mesure en battant. Faire tas en forme de boule sur papier sulfurisé. 30 mn à 1h à 120°

Rochers coco

- 4 blancs d'oeufs - 250g de coco râpé - 200 gr de sucre Battre les blancs en neige. Dans un récipient, mélangez sucre et coco râpé. Incorporer délicatement blancs en neige. Former des petits tats en forme de boule ou en pyramide. 15mn au four à 180°

46


ratuit Diagnostic g u'au Valable jusq 8 Avril

47


DRESSES!

POUR PESSAH… 3 A

AURA FOOD 21 79 36 84

2 Bd Gambetta, Nice 06

RIVIERA CACHE92R92 00

93 11 Av Villermont, Nice 04

UAN LE SOLEIL DuiEllaJum ont,

33 Bd Charles G 66 01 Juan les Pins 06 12 01

ENGAGENT A VOUS NOS 3 MAGASINS S’ PLUS BAS DU FAIRE LES PRIX LES MARCHE! verts toute la Les magasins sont ou h00 journée de 8h30 à 20 et 26 Mars ainsi que Et les dimanches 19 avril. les dimanches 2 et 9


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.