Lev Hair 15 - Coeur de Ville Marseille région PACA

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N°15 - Novembre 2011

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence


Sommaire Chers amis, Grâce à vous et à votre soutien, nous améliorons constamment le contenu et la forme de votre revue Lev Ha’ir, et nous avons déjà mis en pratique dans ce numéro plusieurs suggestions de nos fidèles lecteurs. Ainsi, vous trouverez la rubrique internationale étoffée et suivant au plus près l’actualité avec un dossier spécial : Menace iranienne – Le compte à rebours a commencé ? Il traite du rapport de l’AIEA et de ses conséquences, des nouvelles sanctions, des menaces de guerre et de l’explosion mystérieuse d’une base de missiles balistiques des Gardiens de la Révolution à 40 Km de Téhéran, ainsi que des démarches palestiniennes à l’ONU et l’UNESCO. Ensuite, nous avons créé pour vous deux nouvelles rubriques. « La parole est à vous » vous permettra de vous exprimer tel un journaliste citoyen en nous rapportant des évènements auxquels vous aurez participé, ou en nous adressant des analyses sur des faits d’actualité, et enfin en réagissant à des articles publiés. « La relève » est destinée à mettre en valeur des jeunes qui se seront distingués par une action particulière. Surtout n’hésitez pas. Alors prenez la plume ou le clavier ! Enfin, Lev Ha’ir tient à remercier tout particulièrement ses annonceurs pour leur fidélité et leur confiance. Sans eux, cette revue ne serait pas ce qu’elle est. Gabriel COHEN Directeur de la publication

Novembre 2011

Dossier de couverture

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Iran : le compte à rebours a déjà commencé ? Admission de la palestine à l’UNESCO ?

Reportage

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Réflexion

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On aime on aime pas Le saviez-vous ?

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Etat des lieux

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Tribune libre

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Coup de coeur

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Reportage

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Ces femmes qui veillent sur le ciel d’Israël

les communautés Juives de Diaspora face aux défis du monde moderne

Comment partager le “Caveau Makhpela” ?

La force d’un peuple et la portée d’une décision La rencontre Ron Prosor/Marine Le Pen

Israël, seul phare démocratique du Proche Orient En direct d’Israël

LEV HA’IR levhairmag@gmail.com Publication mensuelle Date de parution - N°15 – NOVEMBRE 2011 ISSN : 2103 - 9747 «N° de CPPAP en cours» Dépôt légal : à parution Editeur : Société ART COM C - 13013 MARSEILLE - www.infoj.org - RCS 49058466100014 - www.levhair.com Directeur de la publication : Gabriel COHEN Directeur artistique : Lev Hair Studio M.T Maquette : Sophie BALLAT Impression : ART COM C EDITIONS MARSEILLE – 06 86 88 40 82 VENTE ENCARTS PUB. : ART COM C PUBLICITE - Gabriel COHEN - 06 18 98 61 80

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Nov. 2011 - N°15

La chronique

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C’est notre histoire

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Cuisine

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Coeur de com Education

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Santé & Bien-être Culture Agenda, save the date Beauté Voyages et découvertes

40 42 43 44 46

Brèves

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La libération de Gilad Shalit Le Leica Freedom train

Avec Olivier de MASTERCHEF

L’art d’être parent : la table du chabbath

Orcières, le paradis du soleil et de la glisse ...

Ont collaboré à ce numéro : Dossier de couv. : Pr Hagay Sobol, Réflexion : Janick Dahan, Le saviez-vous ?: Bernard Rebouh, Etat des lieux : Freddy Eytan, Tribune libre : Gérard Veillard, Coup de coeur : Dr. Tawfik Hamid, Reportage : Isabelle Azeroual, Chronique: Bernard Rebouh, C’est notre histoire: Gérard Cattan, Cuisine : Olivier de Masterchef Coeur de com : Gilbert Gabbay, association AVEC, Eyal Nathan, Santé, bien-être : Gabriel Cohen, Beauté : Déborah Cohen, Voyage et découverte : Gabriel COHEN

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Dossier de couverture

IRAN : LE COMPTE À REBOURS A DÉJÀ COMMENCÉ ? Pr Hagay Sobol D’après le rapport de l’AIEA publié le 8 novembre 2011, « le point de non retour serait atteint », l’Iran ne serait plus qu’à quelques mois de l’arme nucléaire.

A cette fin, la République Islamique aura bénéficié de nombreuses complicités, dont celle du père de la bombe pakistanaise Abdul Quadeer Khan, de la Corée du Nord, d’experts de l’ex-URSS, et de la « bienveillance » de l’ancien Directeur Général de l’AIEA, Mohamed El Baradei. Malgré les preuves «accablantes », le président Mahmoud Ahmadinejad multiplie les attaques contre les USA et Israël et dans le même temps, dénonce un complot où il n’y a « aucune preuve sérieuse ». Le régime des Mollahs est donc bien décidé à « poursuivre son programme nucléaire » et ne « renoncera en aucun cas à ses droits ». Face à ce danger, les occidentaux n’ont encore jamais fait preuve d’une réelle détermination pour en finir avec ce programme « controversé », se contentant de trains de sanctions répétés et inefficaces. Bien que l’option diplomatique soit encore privilégiée, un nombre croissant de protagonistes se posent ouvertement la question d’une intervention militaire contre les sites nucléaires perses. Le régime des Mollahs se retrouve désormais à la croisée des chemins et en cas de conflit, ne pourra pas bénéficier d’une aide efficace de ses supplétifs qui sont dans une situation difficile, comme la Syrie en plein soulèvement populaire et le Hezbollah sous le coup d’une ac-

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cusation du TPI. Quant au Hamas il semble prendre ses distances suite à l’accord Shalit. En croisant les informations éparses, on s’aperçoit que la guerre a déjà commencé mais selon des approches non conventionnelles. Ainsi, plusieurs scientifiques atomistes iraniens sont décédés dans des conditions suspectes. Citons également, le sabotages spectaculaires d’infrastructures iraniennes, dont celle de la base ultrasecrète Imam Ali au nord-ouest du pays, et tout récemment celle du centre de missiles balistiques Mordarres à 40km de Téhéran. Ou encore, des cyber-attaques avec le ver Stuxnet qui a mis à mal les centrifuges de Natanz servant à enrichir l’uranium, et ayant perturbé la bonne marche du fleuron de l’industrie nucléaire, la centrale de Bouchehr, ou dernièrement l’apparition du virus informatique Duqu. En retour, il n’est pas exclu, que la main de l’Iran se dissimule derrière le piratage de sites sensibles comme celui du Mossad, attribué au groupe de hackers « Anonymous ». Dans la même ligne, la reprise de « la pluie de missiles » sur le sud d’Israël par le Djiad islamique, malgré l’accalmie négociée avec le Hamas, peut s’interpréter comme un message non voilé de ce qu’il pourrait arriver en cas de conflagration. 6

Ces éléments ne font que s’ajouter à une longue liste qui tendent à accréditer la thèse que la République islamique serait au centre d’un vaste complot. Ainsi en octobre 2011 on apprenait que des agents iraniens avaient planifié l’assassinat de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite aux USA, Abdel Al-Jubeir. D’autres attentats étaient également en préparation à Washington contre l’ambassade d’Israël, et à Buenos Aires contre celles d’Israël et d’Arabie Saoudite, ainsi qu’à Bahreïn où une cellule terroriste vient d’être démantelée. Les démonstrations de force et la guerre psychologique sont des armes de choix obligeant les iraniens à être sur le qui vive en permanence et sur tous les fronts. Dans ce contexte, l’annonce d’exercices d’une amplitude sans précédant entre les USA et Israël impliquant plus de 5000 soldats,

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Dossier de couverture

la livraison de « bombes anti-bunker » à l’Etat Hébreu et aux Emirats Arabes Unis, ainsi que l’essai réussi d’un missile balistique de type Jéricho par Israël, ne sont pas faits pour rassurer Téhéran. De même que les indiscrétions révélées par les médias laissant entendre que le Koweit « pourrait servir de station pour attaquer un autre pays de la région ». Ou encore que l’Arabie Saoudite pourrait distraitement regarder ailleurs, si d’aventure des avions étrangers étaient amenés à survoler son territoire. En face, hormis un corps d’élite et ses missiles, il est largement admis que l’Iran ne peut opposer qu’un armement dépassé. Il en irait tout autrement si elle disposait de la bombe atomique. Seules des sanctions « paralysantes » et coordonnées seraient à même de dissuader la République islamique dans sa marche forcée. Mais le Chine et la Russie ont fait savoir qu’elles s’y opposeraient. On peut donc considérer la page diplomatique comme tournée. Il ne reste malheureusement plus que deux solutions : soit la capitulation en acceptant un Iran nucléaire totalement incontrôlable et aux ambitions

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démultipliées par l’impuissance occidentale, soit de réduire de manière significative sa capacité de nuisance par la force. Si l’option militaire devait être choisie, plusieurs scénarios seraient envisageables dépendant de la constitution ou non d’une coalition et de la participation éventuelle des USA. On peut en outre s’interroger sur la portée des attaques : soit des frappes ciblées sur les seuls sites nucléaires connus que l’on sait dispersées, parfois proches d’agglomérations et bien défendus par des systèmes de radars russes. Soit l’on accepte des « dégâts collatéraux » plus ou moins étendus aux infrastructures pétrolières qui affaibliraient de manière durable l’Iran, et par effet domino pourraient favoriser des soulèvements régionaux hostiles à Téhéran. Quoi qu’il en soit, il vaudrait mieux pour Israël de ne pas devoir agir en solitaire, non seulement en terme d’efficacité et d’ampleur des attaques, mais également pour supporter les conséquences diplomatiques d’un tel assaut.

Pour l’heure, la Grande Bretagne semble la plus proche des positions israéliennes, mais l’histoire nous a appris que faute de la présence d’autres alliés, il y a peu de chance qu’elle s’engage seule aux côtés de l’Etat Hébreu.

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Il existe une autre possibilité. Les Mollahs acculés, pour assurer la survie de leur régime en péril, pourraient opérer un changement radical sur le nucléaire et se débarrasser du même coup de l’encombrant Mahmoud Ahmadinejad avec lequel ils sont en conflit. Pour être acceptable, cette solution devrait apporter toutes les garanties de transparence. Sinon ce serait reculer pour mieux sauter. La crise mondiale, des intérêts économiques contradictoires et des échéances électorales rapprochées sont autant d’éléments qui altèrent la juste perception du problème iranien. Les priorités et les temporalités ne sont pas les mêmes pour les Russes, les Chinois, les USA, les Européens, Israël et les monarchies pétrolières. A défaut d’un agenda commun, ou tout au moins de la constitution d’une coalition, les iraniens profiteront de la situation pour mener à terme leur entreprise de déstabilisation mondiale. Finalement l’avenir va dépendre des décisions américaines. Barak Obama, briguant une deuxième mandat, va-t-il prioriser à des fins électorales la préservation de la timide reprise économique au détriment du traitement des lourdes menaces qui pèsent sur la planète, ou choisira-t-il de régler une bonne fois pour toute le problème, redonnant ainsi de l’espoir au monde et aux USA son rôle de première puissance ? Comme l’horloge perse arrive bientôt à son terme, il serait heureux pour nous tous que le pensionnaire de la Maison Blanche ne tarde pas trop à répondre, en espérant qu’il prenne la bonne décision.

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Dossier de couverture

Admission de la Palestine à l’UNESCO : Impasse ou boite de Pandore ? Pr Hagay Sobol Alors que le monde est en pleine tourmente avec la course effrénée de l’Iran vers la bombe atomique, «l’automne islamiste» et la crise économique mondiale, le conflit israélo-palestinien reste encore le plus sûr moyen pour détourner l’attention du plus grand nombre des leurs vrais problèmes. Le dernier avatar en date est la reconnaissance de l’Autorité Palestinienne (AP) en tant que membre à part entière par l’UNESCO, l’Agence des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture. Bien qu’il soit prouvé que Ramallah « ne respectait pas les normes éducatives de l’UNESCO » comme le rapporte l’Institut Impact de recherche sur la tolérance et la paix, 107 pays sur 195 ont donné un avis favorable, dont la France, la Grèce, l’Irlande, la Russie et la Turquie. Seuls 14 états s’y sont opposés, comme l’Allemagne, l’Australie, le Canada, les EtatsUnis, et Israël, et 74 se sont abstenus. L’argument généralement avancé pour justifier cette reconnaissance est la promotion du « processus de paix actuellement au point mort ». Vu le contexte mondial, on peut légitimement s’interroger sur le bienfondé, et surtout les conséquences potentielles d’un tel choix. Tout d’abord, ce n’était pas à l’UNESCO, un forum dédié à « la promotion de l’Homme », de traiter d’un tel sujet, mais à l’ONU où un processus d’adhésion est en cours d’examen. En devenant une arène politique, l’UNESCO en subit désormais les répercutions. Après la décision des USA et du Canada de ne plus verser leur contribution financière, la directrice générale Irina Bokova a annoncé que « l’Organisation suspendait tous les programmes jusqu’à la fin de l’année ». Cette adhésion, n’a pas fait avancer la création d’un état palestinien sur le plan des instances internationales. Au contraire, l’AP qui souhaitait adhérer dans la foulée aux 16 autres agences des Nations Unies, telle l’AIEA, s’est fait tancer comme un mauvais élève par Ban Ki-moon qui juge cette démarche ni « bénéfique pour la Palestine ni personnes ». Quant, au Conseil de Sécurité de l’ONU,

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les USA n’auront probablement pas à se servir de leur véto, car « l’AP ne disposerait pas des 9 voix sur 15 qui auraient permis au comité des admissions de formuler une recommandation favorable ». Au sein de la famille palestinienne divisée, cette course à la reconnaissance ne fait pas non plus l’unanimité. Et bien que régulièrement annoncée, on ne croit guère à la réconciliation des frères ennemis que sont l’AP et le Hamas, d’autant plus que ce dernier vient de se voir renforcer politiquement par la libération des 1027 prisonniers suite à l’accord Shalit. Mais si accord il devait y avoir, le Premier Ministre Salam Fayyad, l’architecte de « l’embellie des territoires », risquerait bien d’en faire les frais. Que resterait-il alors du projet de développement économique et de la mise en place d’institutions modernes, fers de lance de la construction du futur état ? Quant à la paix, sur le terrain la situation déjà complexe s’est encore envenimée. D’autant plus que le Djihad islamique manipulé par l’Iran vient jeter de l’huile sur le feu avec une nouvelle « pluie de missiles » sur Israël. En l’absence de négociations, les démarches unilatérales à l’ONU et l’UNESCO sont perçues comme des agressions par l’état Hébreu. En rétorsion, Benjamin Netanyahou a autorisé la reprise des constructions dans les blocs d’implantations comprises dans le « consensus accepté par les deux parties » ainsi qu’à Jérusalem, et a gelé temporairement le transfert de fonds dus à l’AP. Ce nouveau statut conféré par l’UNESCO, génère un autre type de confrontation, ce que l’on pourrait appeler une « intifada culturelle ». Moins d’une semaine après leur admission, la première décision de l’AP a été de revendiquer la propriété du Caveau des Patriarches et de préparer des dossiers afin de poursuivre Israël devant les tribunaux internationaux « pour destruction de la culture palestinienne et islamique à Jérusalem » et pour « changement du caractère palestinien et islamique de lieux saints ». Quand on énumère ainsi les conséquences néfastes de cette entreprise, on s’aperçoit que cela n’avait rien d’anodin. Alors pourquoi s’être engagé dans cette

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voix ? Pour les palestiniens et leur « majorité automatique » c’était très probablement un moyen détourné pour forcer la main du Conseil de Sécurité. Force est de constater qu’ils n’ont pas atteint leur objectif. Pour les autres pays favorables à l’adhésion, on peut avancer qu’ils ont considéré un vote positif à l’UNESCO comme un moindre mal, leur permettant ensuite de s’opposer ou de s’abstenir à l’ONU. Qu’en est-il de la France, en particulier, dont la position en a surpris plus d’un ? Le Président Obama avoue avoir été « déçu par la décision de Paris ». Les israéliens n’ont pas mâchés leurs mots. Certains encore, ont voulu voir là le résultat malencontreux de deux politiques contradictoires, d’une part la « politique arabe » traditionnelle du Quai d’Orsay, et d’autre part, une innovation de l’ère Sarkozy, une « politique d’ouverture vers Israël ». Ce qui a fait dire à d’autres qu’ « à vouloir donner des gages à chacun, on finit par mécontenter tout le monde ». Il est probable qu’il faille un peu plus qu’une lettre personnelle à Benjamin Netanyahou pour dissiper tous les malentendus. Quant à l’Europe, elle a manqué là un rendez-vous majeur en n’adoptant pas sur le dossier une position commune. En outre, les pays ayant soutenu l’adhésion risquent d’être considérés par l’état Hébreu comme n’ayant pas adopté une position équilibrée, ce qui les empêchera à l’avenir de revendiquer un rôle d’arbitre auquel tient tant l’UE. En définitive, cette reconnaissance internationale, ne va en rien promouvoir « la création d’un état palestinien vivant en paix avec ses voisins » qui dépend avant toute chose d’un accord avec Israël. A moins d’un changement radical du contexte, possiblement lié à une réduction de la capacité de nuisance de l’Iran, qui permettrait un retour à la table de négociation sans conditions préalables, on ne voit pas comment les différents protagonistes pourraient s’entendre et entamer un dialogue constructif. Alors, pour répondre au questionnement initial : impasse ou boite de pandore ? Il est malheureusement facile de répondre : impasse pour les palestiniens et boite de pandore pour les conséquences néfastes sur le processus de paix et la stabilité régionale.

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Reportage Ces femmes qui veillent sur le ciel d’Israël 13% des combattantes de la Division Anti-Aérienne sont des femmes. Leur mission est de défendre le territoire et les citoyens israéliens contre les missiles balistiques de longue portée en faisant fonctionner à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit les systèmes de protection comme «Dôme de fer».

Les unités combattantes de l’armée de l’air font partie des premières unités à avoir accueilli des femmes dans leurs rangs. Aujourd’hui, des dizaines de combattantes servent aux quatre coins du pays, chargées de faire fonctionner les systèmes de protection «Dôme de fer«, «Arrow», «Patriot», et «Hawk» à n’importe quel moment. 13% des combattantes de la division anti-missile sol-air sont des femmes. Plus surprenant encore, 1/3 des officiers de cette division sont des femmes. «Au cours des dix dernières années, les femmes ont suivi une formation similaire à celle suivie par les garçons : elles effectuent un service de trois ans (alors que les soldates servent généralement deux ans), et l’entraînement est exactement le même que celui des garçons. Elles ne sont préservées d’aucune difficulté sur le plan émotionnel ou physique», explique le LieutenantColonel Shalom Arava, Commandant des soldats de la Division AntiAérienne.

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Ces combattantes jouent désormais un rôle clé dans la défense de l’espace aérien israélien. Quatre batteries du système de protection anti-missiles sont commandées par des femmes. Leur mission est de défendre le territoire et les citoyens israéliens contre les missiles balistiques de longue portée. L’ensemble de la Division Anti-Aérienne est ouverte aux hommes et aux femmes, à l’exception du Bataillon «Stinger», dans lequel les soldats doivent manier un missile 10

particulièrement lourd. Le Stinger, officiellement connu sous le nom de FIM-92A, est un lance-missile sol-air (ou anti-aérien) portable et de courte portée (moins de 5 km) qui permet d’abattre des planeurs, avions et hélicoptères de combat volant à basse altitude grâce à un système de guidage infrarouge. Il est du type « Fire and forget » (litt. « Tire et oublie »), c’est-à-dire qu’une fois le missile lancé, aucune opération au sol n’est nécessaire pour le guider. «Les femmes qui dès le départ se portent volontaires pour servir trois ans au lieu de deux dans l’armée n’ont pas peur d’effectuer un long service. Elles présentent une motivation exceptionnelle, et c’est la qualité principale pour devenir officier» , a conclu le Lieutenant-colonel Shalom Arava. Sources : Armée de Défense d'Israël

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Reportage Tsahal se prépare à un record : 1500 religieuses s'engagent cette année Malgré l'opposition des rabbins, il est attendu une augmentation de 25% des recrues féminines religieuses juives. 1000 jeunes sont venues à une conférence écoutez les différents nouveaux circuits pour elles : programmatrices, formatrices en sauvetage, et même inspectrices du renseignement... Alors que l'année dernière (d’avril 2010 à avril 2011) ont été recrutées 1200 jeunes religieuses juives, le service des ressources humaines de Tsahal attend une présence record pour cette année de 1500 "soldates" religieuses. Malgré tout, il faut signaler que 80% d'entre elles n'effectuent pas leur service militaire. Mercredi s'est tenue à la maison du soldat de Tel-Aviv la conférence annuelle, qui se tient depuis 3 ans, lors de laquelle les jeunes filles religieuses reçoivent des informations sur les différents circuits disponibles pour elles au sein de Tsahal. Les organisateurs ont été très étonnés de voir apparaitre 1000 jeunes filles, ce qui est le chiffre le plus important de ces 3 dernières années. Aujourd'hui servent dans Tsahal environ 2000 jeunes filles juives religieuses, certaines dans des postes d'officiers, alors que la plus gradée d'entre elles occupera bientôt un grade d'officier supérieur : il s'agit de la présidente du tribunal militaire de Yaffo, Rahel Tabat, qui a été nommée par le chef d'état major aux affaires féminines, et sera nommée pour la première fois pour une religieuse au poste d'officier supérieur, et recevra ce grade comme poste permanent et non comme avancement personnel. En raison de la demande en hausse, Tsahal a ouvert à ces jeunes filles une nouvelle liste de postes disponibles comme : formatrice de secours et de sauvetage, formatrice en défense aérienne, programmatrice, opératrice de réseau, contrôleuse de programmes, inspectrice du renseignement dans l'armée de l'air et de la marine, et garde frontière en Judée-Samarie. Ces postes ont été choisis par une commission spéciale pour les "soldates religieuses" avec la collaboration d'associations, du rabbinat militaire et de différentes soldates, afin que cela corresponde au mode de vie de cette population. N°15 - Novembre 2011

Cette conférence a été une réussite malgré la condamnation de certains cadres religieux qui ont déclaré la semaine dernière : "toutes les jeunes filles religieuses peuvent se faire exempter sans problème, une partie d'entre elles croissent de se porter volontaire pour un service civile qui n'est pas obligatoire". Pour autant, de plus en plus de ces jeunes filles sentent qu'elles donnent plus au pays en faisant 2 ans de service militaire qu'en ne faisant qu'un an de service civil. Sources : Traduit de l'hébreu par David Goldstein pour Haabir-haisraeli

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Réflexion Les communautés juives de Diaspora face aux défis du monde moderne Par Janick Dahan, Maître de conférences en droit Le peuple juif au fil du temps, a su s’adapter aux multiples transformations et conflits que le monde dans lequel il vit traverse. Dans notre société moderne du 21ème siècle le judaïsme se trouve confrontés à de nouveaux défis qu’il va devoir relever. Le principe de laïcité et l’universalisme fraternel

D’une part, le principe de laïcité et de liberté religieuse qui a permis si longtemps à la communauté juive de France de pouvoir à la fois s’intégrer et vivre son judaïsme est ébranlé par l’affaiblissement des valeurs culturelles de l’Europe et par une certaine évolution de l’islam. Le port du voile ou de la burka, l’interdiction du porc dans certaines cantines scolaires, le refus de lycéennes d’assister aux cours d’éducation physique, sont autant de problèmes qui conduisent la société française à réagir pour défendre ses valeurs et pour réaffirmer la nécessité de respecter une certaine neutralité dans les lieux publics, pour interdire ainsi toute manifestation, tout signe extérieur de religion dans les services publics. Pendant longtemps la laïcité n’impliquait absolument pas un refus du religieux, bien au contraire, elle impliquait un respect de chaque culte, mais une neutralité de l’état. Actuellement, sous couvert de neutralité, le fait religieux est regardé avec suspicion. Ces problèmes d’identité auxquels la société française est ainsi confron-

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tée sont largement exploités par le front national et rejaillissent ainsi sur nous d’une manière inattendue sans que nous n’ayons rien fait pour les susciter. Dans un tel contexte, la simple pratique de notre religion peut poser problème. On peut citer : les difficultés croissantes rencontrées par les étudiants juifs pratiquants devant les épreuves qui tombent le shabbat ou les jours de fêtes ; les pressions européennes en faveur de l’étiquetage des animaux abattus sans étourdissement qui risquent de porter atteinte à l’abattage rituel, la multiplication des digicodes dans les résidences qui entravent les déplacements le shabbat. D’autre part, à cela s’ajoute une sorte d’idéologie post soixante huitarde, qui consiste à prôner un libéralisme sans limite, un universalisme fraternel, les frontières s’ouvrent. Le fantasme d’un monde sans séparation entre les peuples et ou les différences n’existent plus devient de plus en plus présent. Il est curieux de constater que plus les séparations et les différences s’effacent, plus les hommes perdent l’idée du bien commun, du vivre ensemble et deviennent de plus en

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plus égoïstes, en laissent leur désir purement personnel devenir leur unique horizon. Nous vivons ainsi dans une société qui tend’à faire croire que tout est désormais possible, que toutes les contraintes doivent disparaître, que tout est pareil, tout se vaut. Ainsi la tentation de l’unité suprême, fondée sur le leurre de l’abolition de toutes les limites, dissimulée sous les notions d’amour et sur la promotion du sentiment, resurgit en plein 21ème siècle : cette tentation n’est pas sans rappeler le projet de la tour de Babel, tel que nos maîtres le comprennent.

L’élection d’Israël : Le peuple politiquement incorrect Il est certain que le peuple juif avec sa spécificité, sa soumission au joug des mitsvot et son attachement à sa terre est en total décalage avec cette évolution et a du mal à se faire comprendre. A l’heure ou il est politiquement correct de défendre le droit de faire ce que l’on veut sans limite et d’abolir toute les frontières, il est bien curieux de voir certains se battre pour pouvoir respecter un certains nombres de règles contraignantes au quotidien et pour se voir reconnaître l’existence d’un pays

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Réflexion

aux frontières bien délimités. Et pourtant c’est certainement là, le défi qui s’impose au peuple juif dans la société française voir européenne actuelle. Par sa présence au milieu des nations n’a-t-il pas pour mission d’éveiller au sens de la différence, de la diversité et des limites, condition fondamentale pour développer une véritable harmonie entre les peuples et entre les hommes. N’est il pas là pour témoigner de la nécessité de la loi et donc des limites, pour mettre une distance entre l’homme et ses désirs, pour éviter le règne de l’affect et pour juguler la tentation humaine d’appropriation de l’autre et de la nature. N’est il pas là pour témoigner que la relation entre les peuples passe par l’acceptation de la spécificité de chacun, et non pas par la fusion de tous dans une réalité commune ?

nemi, c’est-à-dire de celui qui nie notre droit d’exister. Tel est le cas de certains juifs égarés qui expliquent dans un pseudo langage rationnel que le peuple juif n’existe pas, ou qu’Israël n’aurait pas du exister. Le Deuxième risque résulte du repli identitaire, qui lui aussi est un phénomène psychologique classique. Il y a une tendance dans notre communauté, comme dans toute communauté, à s’enfermer dans un réflexe de protection consistant, au nom de l’union et des dangers exté-

«La torah indique que tous les êtres humains sans distinction de race, de couleur et de religion sont les enfants d’un même père et qu’ils sont crées à l’image de Dieu.» Pour pouvoir accomplir cette noble et difficile mission, deux dangers doivent être évités. Le Premier résulte de l’assimilation. A force de vouloir s’intégrer et entrer en relation avec les autres, on finit par s’imprégner uniquement de la culture ambiante, à renier sa propre différence et à transformer nos rites en un folklore amusant et exotique que nous pouvons partager. Cette tendance à l’assimilation peut parfois s’accompagner d’un phénomène très classique en psychologie : la haine de soi. Face aux difficultés rencontrées pour se faire comprendre et accepter, certains finissent par prendre le parti de l’en-

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rieurs qui nous menacent, à rejeter le mal, la faute, sur l’autre, celui qui est différent, celui qui n’est pas juif ou bien qui n’est pas religieux ou tout simplement qui ne pense pas

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comme nous. Cette attitude conduit à fuir le questionnement et sa propre responsabilité et finalement à oublier l’essentiel du judaïsme : le souci du prochain. Tous nos efforts ne doivent t -ils pas nous conduire à chasser ce réflexe de défense si rassurant et si confortable ?

Un équilibre doit être trouvé : il ne s’agit pas de valoriser notre culture communautaire au détriment de notre humanité, mais au bénéfice de celle-ci, en s’ouvrant à l’autre, à l’humain, à celui qui est différent de nous ! N’est ce pas la d’ailleurs le sens même de l’élection du peuple juif ? N’est ce pas là, la vocation universelle du judaïsme ? N’oublions pas que la torah commence par le récit de la création de l’homme, du genre humain. Il s’agit là une magnifique leçon d’universalisme que nous pouvons donner au monde : les évangiles commencent par l’histoire de Jésus et le Coran par celle de Mahomet, le judaïsme commence par l’histoire de l’homme. La torah indique par là, que tous les êtres humains sans distinction de race, de couleur et de religion sont les enfants d’un même père et qu’ils sont crées à l’image de Dieu. Certes cet équilibre est dans le contexte de notre société un vrai combat au quotidien, mais qui a dit qu’il était facile d’être juif ? Nous n’avons pas le droit de renoncer a ce combat et de se réfugier dans des positions confortables et faciles de négation, négation de soit même ou négation de l’autre, au bout du compte le résultat n’est-il pas le même ?

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On aime, On n'aime pas Notre sélection mensuelle du Meilleur et ... du pire ! L’OCDE félicite Israël pour ses efforts en matière d’environnement au cours des deux dernières années. Les efforts concernent l’utilisation de l’eau dessalée et la volonté de développer des énergies nouvelles. Sept jeunes Israéliens surdoués (7 sélectionnés en Israël pour 800 candidats) seront en France en novembre pour participer au «Parlement Européen des jeunes». Souces Israelvalley

1ère édition exclusive - Le Parlement européen des jeunes (PEJ, aussi appelé EYP, European Youth Parliament) est une « association non partisane d’éducation à la citoyenneté européenne » ą but non lucratif, qui encourage les jeunes européens à participer à la politique européenne. Il a été créé en 1987. Israël, pays des miracles pour une éthiopienne handicapée qui marche pour la première fois ! Ayala Mandria, 20 ans, était incapable de se tenir sur ses deux pieds toute sa vie… Jusqu’à ce qu’elle vienne en Israël et qu’un miracle se produise au Centre de Réadaptation Beit Levinstein, trois mois après le début du traitement, elle peut déjà courir. Mandria est née en Éthiopie et a souffert de poliomyélite et d’une ALS depuis l’enfance. Pour se déplacer, elle était forcée de se pencher sur des béquilles et des chaises. Mandria a immigré en Israël avec sa famille depuis 5 mois. «Mes parents m’ont toujours dit qu’une fois en Israël, je me tiendrais debout… Je ne sais pas comment, mais ils avaient raison !» «C’est une histoire étonnante et rare”, dit Hannah Schneider, chef du service orthopédique. Alexander Friedman, un médecin explique comment le «miracle» est arrivé: «. Nous avons commencé à partir de zéro, c’était comme travailler avec un bébé”. Israël, pays aux mille miracles… Source:Elinor Cohen-Aouat -JSSNews Ce sont les paroles de Simon Deng, qui a été un esclave soudanais. Il s’est adressé à la conférence de Durban à New York. simon-deng « Je tiens à remercier les organisateurs de cette conférence, les Périls de l’Intolérance Mondiale. C’est un grand honneur pour moi et c’est vraiment un privilège d’être parmi les distingués conférenciers aujourd’hui. Je suis venu ici en tant qu’ami de l’Etat d’Israël et du peuple juif. Je suis venu pour protester contre cette conférence de Durban qui est basée sur un ensemble de mensonges. Elle est organisée par des nations qui sont-elles-mêmes coupables des pires sortes d’oppression. Elle n’aidera pas les victimes du racisme. Elle isolera seulement et visera l’Etat juif. C’est un outil des ennemis d’Israël. L’ONU est devenue un outil contre Israël. Depuis plus de 50 ans, 82 pour cent des réunions d’urgence de l’Assemblée générale de l’ONU n’ont fait que condamner un Etat – Israël. Hitler en serait très heureux. La Conférence de Durban est un outrage. Tous les honnêtes gens le savent.

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Un négationniste conspirationniste dans le nouveau gouvernement grec ? Le gouvernement grec d’union nationale de Lucas Papadémos a prêté serment cet après-midi. Pour la première fois depuis la fin de la dictature des colonels en 1974, l’extrême droite participe au pouvoir exécutif, aux côtés des socialistes et des conservateurs. Elle est représentée par deux députés du LAOS, une formation en quête de respectabilité mais qui fera difficilement oublier ses multiples dérapages racistes, sur fond de théorie du «complot juif». «Un politicien qui est un antisémite avéré ne peut pas faire partie d’un gouvernement avec lequel le gouvernement allemand devra négocier une aide de milliards d’euros», Dieter Graumann, président des associations juives d’Allemagne au quotidien Bild également rapporté par YNet en anglais. Sources : Philosémitisme

Le Président de la Fraternité JudéoNoire de France assimile le sionisme au nazisme. Dans un article intitulé «L’ambassadeur d’Israël aux USA serait-il un irresponsable ? », publié en ligne ce samedi 05 novembre, M. Guershon Nduwa, Président de la Fraternité JudéoNoire de France, en voulant critiquer la rencontre entre Marine Le Pen et l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, M. Ron Prosor, tente d’insinuer et écrit noir sur blanc que « nous assistons à une collusion lente mais effective entre le sionisme et le nazisme. ». La Palestine à l’Unesco La Palestine, jusque-là observateur, est donc devenue le 195e membre de l’UNESCO. Le vote a été acquis à une très large majorité, 107 voix pour, 14 contre, et un grand nombre d’abstentions, 54. La France ne faisait pas partie de ces abstentions, au contraire de la Grande Bretagne, de la Pologne, de l’Italie, du Danemark, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Ukraine, la Roumanie et de la Suisse. Elle faisait encore moins partie de ceux qui avaient voté contre : Etats Unis, Canada, Australie, Allemagne, Suède, Pays Bas ou Tchéquie. Non, au sein d’une Europe disparate, la France a voté comme la Belgique, l’Espagne et le groupe dit de « Bandoeng », celui des pays retraités des « ismes » décatis du XXe siècle . sources : israel-flash.com

Une croix gammée sur une synagogue en Allemagne Une grande croix gammée, d’un mètre de large environ, a été taguée par un inconnu sur le mur de la synagogue à Bamberg, dimanche 23 octobre 2011. L’auteur du graffiti, portait un masque et a été filmé par la camera de sécurité. La police est à sa recherche. Source : CFCA

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On aime, On n'aime pas Un ressortissant franco-israélien qui a renouvelé son passeport français s’est vu signifier par les autorités françaises qu’il habitait en « Palestine occupée ». Sa résidence est située dans le quartier de Maalé Adoumim à Jérusalem. Les Autorités israéliennes ont aussitôt été averties de cette «classification» française et ont contacté les autorités compétentes pour demander des explications.

A l’époque, nous avions titré : «Le spectre islamiste» et nous avions un peu honte, comme si nous avions gâché la fête avec notre pessimisme aronien. Depuis longtemps, en effet, l’Histoire nous a appris à nous méfier : les victimes d’hier sont souvent les bourreaux de demain. En l’espèce, les islamistes, naguère opprimés par les tyrans locaux, sont en passe de ramasser partout la mise du printemps arabe. Certes, ce ne sont pas forcément les pires d’entre eux, autrement dit les plus intégristes, qui prennent l’avantage. Mais ce sont quand même des religieux, qui entendent désormais imposer leur loi. Les amateurs de vin n’ont qu’à bien se tenir. Les femmes aussi, derrière leurs voiles et les yeux baissés. En Tunisie, c’est le parti Ennahda, expert en noyautage et disposant de moyens considérables, qui a remporté les élections. En Egypte, où les Frères musulmans, bien organisés, semblent avoir le vent en poupe, l’armée n’hésite pas à massacrer les coptes quand ils osent manifester. En Libye, qui sort de la longue nuit kadhafienne, Moustafa Abdeljelil, président du Conseil national de transition, a déclaré froidement : «En tant que pays islamique, nous avons adopté la charia comme loi essentielle et toute loi qui violerait la charia est nulle et non avenue.»

Tout ça pour ça ! C’est le cri du coeur qui vient à l’esprit après le gâchis des révolutions arabes, quand des républiques pseudo-islamiques sont en train de remplacer une à une les dictatures vermoulues et corrompues, abattues dans la joie au début de l’année.

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Après le printemps, il y a toujours l’automne. Reste à espérer que ces pays n’entrent pas ensuite dans un hiver décennal... Source : lepoint.fr

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Le saviez-vous ? COMMENT « PARTAGER » LE CAVEAU DE MAKHPELA ? Par Bernad REBOUH L’autorité palestinienne de Mahmoud Abas a le vent en poupe. L’Etat de Palestine a été reconnu par l’UNESCO, avant même d’exister réellement. Comme l’UNESCO est un organisme à but culturel ce nouveau membre a immédiatement annoncé son but devant cette instance : se voir reconnaître le rôle de gardien d’un certain nombre de sites historiques situés sur son territoire actuel. sonner du shofar au Kotel pour Rosh Hashana. Les vénérables pierres de ce vestige n’ont de nouveau vibré aux sons du Shofar qu’au cours de la guerre des 6 jours. ( Histoire Juive de Mme Renée Néher-Bernheim, volume 4, page 310). Ce Shofar libérateur a été sonné par le Grand Rabbin Schlomo Goren, aumônier général de Tsahal. Revenons au caveau de Makhpéla. Les musulmans y ont édifié une mosquée et ne supportent pas que des juifs accèdent à ce site. Or qui peut prétendre avoir un attachement à ce lieu saint ? Dans ce caveau sont ensevelis Abraham, acquéreur du caveau, Itzhak et JaL’intention serait louable si le but n’était que la reconnaissance que ces sites doivent être inscrits au Patrimoine Mondial et d’obtenir des fonds pour assurer leur entretien. Le but réel est de faire reconnaître que ces sites font partie du patrimoine palestinien et que la plupart ne concernent absolument pas le Peuple Juif. Dans ces conditions, en cas de véritable indépendance de ce futur éventuel état palestinien on peut craindre que l’accès à ces sites vénérables ne soit un jour interdit aux Juifs. De 1948 à 1967 les juifs n’ont plus eu accès au Kotel. De 1929 à 1967 les Juifs n’ont plus eu accès au caveau de Makhpéla. En effet en 1929, le samedi 24 août, un violent pogrom éclate à Hévron, où se trouve ce caveau. Le bilan est lourd : 60 morts et 50 blessés graves. Les Juifs survivants quittent la viile et il n’y a plus eu de communauté juive jusqu’après la guerre des 6 jours. A la même période il y a eu des attaques arabes de communautés juives dans d’autres villes dont Jérusalem. Dans un but « d’apaisement » l’Angleterre, puissance mandataire, interdit de

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cob, avec leurs épouses, Sara, Rivka et Léa ( Rachel , seconde épouse de Jacob est enterrée sur la route de Bethléhem) Abraham a eu deux fils, Ismaël et Itzhak, qui se réclament de lui. Ismaël est considéré comme l’ancêtre des Musulmans. Itzhak a lui aussi eu deux fils, Jacob et Esaü. La tradition rabbinique considère Esaü comme l’ancêtre du monde Chrétien. Voilà donc que les trois religions monothéistes liées à Abraham peuvent prétendre avoir un droit d’accès à ce caveau. Comment déterminer la part de chacune ?

Le tableau suivant peut donner une règle de partage. DROIT D’ACCES AU CAVEAU DE MAKHPELA PATRIARCHES PARTS DES 3 RELIGIONS DANS L’HERITAGE JUIFS MUSULMANS CHRETIENS ABRAHAM 1 1 1 ITZHAK 1 1 JACOB 1 Total des parts pour chacun 3 1 2 Total des parts 6 Quote part pour chacun 3/6 = 50 % 1/6 = 16,67 % 2/6 =33.33% Pour être concret si une surface de 3000 m2 peut être consacré à un exercice religieux il faut envisager une synagogue de 1500 m2 ; une église de 1000 m2 ; et une mosquée de 500 m2. Ainsi le caractère universel de ce caveau serait reconnu. Si le monde chrétien renonce à avoir un accès, ayant d’autres lieux à vénérer, il n’y aurait plus que 4 parts dans l’ensemble, ce qui donnerait : pour les Juifs : ¾ = 75 % et pour les Musulmans :1/4= 25% ; Soit les surfaces suivantes : synagogue : 2250 m2 et mosquée : 750 m2. A soumettre à l’UNESCO comme règle à établir.

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Etat des lieux La force d’un peuple et la portée d’une décision Par Freddy Eytan Depuis la nuit des temps, le peuple juif vit dans l’espoir des jours meilleurs. Avec une foi inébranlable et une arrogance intellectuelle, il combat l’indifférence des pays et la froideur des Etats. Il marche la tête haute et refuse l’injustice et la fatalité des événements. Devant les drames et les tragédies et face aux menaces, la nation juive surmonte les difficultés et les souffrances, et quand tout semble perdu, le miracle arrive toujours avec un sourire enchanté et radieux. Malgré les divergences d’opinions, les fils d’Israël forment une grande famille unie et solidaire. C’est la force de ce peuple, de sa spécificité, mais c’est aussi un gage naturel et un contrat de fidélité. La libération du jeune Guilad Shalit n’est pas simplement un acte noble d’humanisme mais une preuve éloquente que ce peuple est fondé sur l’espérance et la joie de vivre et il est prêt à payer le prix fort. Contrairement aux fanatiques musulmans qui cultivent le culte de la mort, et dont la croyance aveugle en Dieu justifie les attentats meurtriers et les massacres comme un impératif religieux, la nation juive prie pour la paix entre les hommes et glorifie la vie. Au moment où les images du jeune Guilad libéré ont apparu sur les écrans, d’autres reportages ont été diffusés sur les chaînes arabes avec des slogans de vengeance et des diatribes sanguinaires. La danse macabre et le lynchage bestial de Mouammar Kadhafi par ses propres compatriotes illustrent toute la différence entre nos civilisations et nos valeurs. Pendant longtemps, Benjamin Netanyahou était plongé dans un déchirant dilemme et s’est opposé farouchement à relâcher

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L’image du sergent-chef Guilad, en uniforme de Tsahal, timide, ému, fragile mais confiant, saluant avec fierté le chef d’état-major et le chef du gouvernement, a réussi en un seul petit geste bouclé un chapitre douloureux entre l’Etat et ses fils soldats. Le blason a été redoré avec dignité. Les critiques et le grand retard ont été définitivement effacés. Netanyahou s’est enfin des terroristes. Comment ne pas comprendre celui qui a perdu un frère dans l’opération Entebbe? Comment justifier la libération massive d’êtres ignobles et sanguinaires? Et quoi dire aux familles des victimes? Mais comment ne pas admirer et applaudir la famille Shalit et son combat inlassable et noble pour la libération de leur fils. Le jeune Guilad est devenu un symbole pour toute une nation. Il était notre fils ! Le jour de sa libération, c’est avec une larme à l’œil et un profond soupir de soulagement qui était plus vif que nos angoisses antérieures que nous avons suivi le fil des événements…Et soudain la joie a explosé dans les cœurs de toutes les familles juives. 18

conduit comme un chef d’Etat attentif aux souhaits de son peuple. Il avait vérifié minutieusement toutes les options, et en raison de manque de renseignements précis sur le lieu de détention, il a abandonné l’opération militaire. En pesant le pour et le contre, écoutant

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Etat des lieux

attentivement les conseils et les avis des experts, les conséquences, les retombées, et les risques, il a enfin tranché avec la tête froide. Sa décision courageuse a été prise contre ses propres convictions et son propre électorat et dans un contexte géopolitique nouveau.

Le Proche-Orient change de mains et de visages et les turbulences nous plongent dans l’incertitude. L’Egypte qui a joué un rôle

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déterminant dans la libération de Shalit demeure le pays le plus influant du monde arabe. Elle détient toujours la clé pour toute solution avec les Palestiniens et nous devrions renforcer les liens avec ce grand pays. Toutefois, son rapprochement et son soutien au Hamas est à double tranchant et risque de renforcer les Frères musulmans et al Qaïda. Quant à Mahmoud Abbas, il s’est affaibli considérablement et n’a joué aucun rôle dans la libération de Guilad Shalit. Sa dernière démarche à l’Onu devrait logiquement être mise dans un fond de tiroir et ne doit plus figurer à l’ordre du jour tant que les Palestiniens seront divisés et le Hamas soutenu également par l’Iran s’obstinera à ne pas reconnaître l’existence même de l’Etat juif. A cet égard, nous devons être très prudents concernant les véritables intentions de Mahmoud Abbas et ses déclarations sur la

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reprise éventuelle des négociations de paix. Dans ce nouveau contexte, le gouvernement Netanyahou devrait surtout réfléchir à adopter un code de conduite sur l’avenir des prises d’otages. Au lendemain de la libération de Guilad Shalit, nous devrions regarder la réalité sur le terrain avec sérénité et vigilance. Le Hamas n’est pas devenu soudainement modéré et humain, la lutte armée des Palestiniens n’a pas été non plus abandonnée. Le rôle des services de renseignements est plus que jamais crucial pour contrer des attentats et des prises d’otages. Aujourd’hui, Il est certain que tout échange asymétrique encourage le fléau du terrorisme, affaibli notre dissuasion, et éloigne les chances de la paix. Source : LE CAPPE

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Tribune libre La rencontre Ron Prosor (Ambassadeur d’Israël à l’ONU) et Marine Le Pen : Un mal … entendu ? Par Gérard Veillard En déplacement aux EtatsUnis, Marine Le Pen, Jeudi 3 Novembre, s’est entretenue pour la première fois avec un responsable Israélien, en l’occurrence Ron Prosor, ambassadeur d’Israël à l’ONU. Selon Karéan Péretz, porte-parole de la mission Israélienne, cette rencontre est un « malentendu » mais elle n’a pas voulu en expliquer les raisons !

Selon Ygal Palmor, porte parole des affaires étrangères d’Israël,»Ron Prosor a cru qu’il se rendait à une rencontre organisée par la mission française à l’ONU. Quand il a compris qu’il était tombé dans un piège, il a préféré se retirer en douceur pour ne pas créer de scandale. Il a commis une erreur de jugement, une bourde». Selon Richard Prasquier, Président du Crif, la « rencontre Ron Prosor–Marine Le Pen est un nonévènement ». Il ajoute : Ron Prosor « comprenant sa méprise, a quitté la salle au bout d’une vingtaine de minutes … ». Selon Le Point et Le Monde, Ron Prosor n’a évoqué aucun malentendu devant la presse déclarant « être un homme libre, aimant la diversité d’opinions et ayant beaucoup apprécié la conversation ».

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Tout le monde sait que Marine Le Pen souhaite la respectabilité pour le FN, et que « l’infréquentabilité » de son parti repose pour l’essentiel sur les positions anti-sémites du FN et notoirement celles de son père. Tout le monde sait aussi que le Président du Crif refuse absolument de lui donner ce brevet de respectabilité tant « qu’elle n’aura pas clairement désavoué les années marquées par l’antisémitisme et les petites phrases ignobles par lesquelles son père s’est rendu si tristement célèbre ». Tout le monde sait qu’Israël est très mécontent de la position de la France sur l’entrée de la Palestine à l’UNESCO, et plus généralement sur «une certaine hostilité» de N.Sarkozy vis-à-vis de B.Netanyahou dont il considère « l’inflexibilité » comme un obstacle aux négociations. Tout le monde sait qu’un « certain nombre » de Juifs de France « ne sont pas … aussi hostiles qu’on pourrait le penser » aux positions du FN vis-à-vis de la sécurité et de l’immigration et principalement de l’immigration Arabo-Musulmane.

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De tous ces éléments, on peut tirer trois conclusions : 1.Pour Marine Le Pen, le Crif est un obstacle dans sa volonté de « rapprochement » avec la Communauté Juive et elle a cherché à le contourner par cette rencontre avec Ron Prosor. 2.Ron Prosor, ancien journaliste, ambassadeur, est loin d’être un homme de … bourdes ! Il sait très bien ayant été en poste en Europe (5ans à Londres et à Berlin), qu’un FN, débarrassé de son image antisémite, redeviendrait fréquentable, y compris par des Juifs, car le cordon sanitaire établi par la droite et la gauche sauterait. Il a donc voulu envoyer, à l’approche de la Présidentielle, un signal d’avertissement à N. Sarkozy, via ce mal … entendu. 3.La Communauté Juive de France va se trouver confrontée lors des prochaines élections, Présidentielle et législatives, à une question dangereuse qui risque de la diviser : Le vote pour Marine Le Pen et le FN est-il désormais envisageable pour un électeur Juif ? Pour ma part, je me refuserai à voter pour un parti et son chef qui ont fait du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, du fascisme et du collaborationnisme leur « idéologie fondatrice ». Ce n’est pas un détail.

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Coup de coeur Tawfik Hamid : “soyons honnête, Israël est le seul phare démocratique du Proche-Orient !”Par le Dr. Tawfik Hamid, écrivain et

universitaire égyptien, parle du fond de son Cœur comme Musulman éclairé.

Je suis né de religion Musulmane, mais je suis Chrétien d’Esprit et Juif de Cœur. Je suis surtout un être humain, opposé au fondamentalisme de l’Islam… Après les nombreuses attaques terroristes de certains de mes coreligionnaires à travers le monde, après de nombreux actes de violence perpétrés par des islamistes dans de nombreux pays, je me sens responsable comme être humain et comme Musulman de parler et de dire la vérité pour protéger mes concitoyens du monde d’une catastrophe à venir, une guerre de civilisations. J’admets que l’enseignement actuel prodigué dans nos écoles et dans nos mosquées crée la violence et la haine contre les non-Musulmans. Nous autres Musulmans nous avons besoin de changer notre perception du monde. A ce jour, nous acceptons la polygamie, les raclées données aux femmes par les hommes et le meurtre de ceux qui quittent notre religion, par apostasie. Nous n’avons jamais eu de principes affirmés et clairs contre l’esclavage ou les guerres, contre le prosélytisme et la conversion forcée à l’Islam des non croyants, contre la taxe obligatoire de ceux qui se soumettent à notre religion (jizia). Nous demandons sans cesse aux autres de respecter notre religion, alors qu’en permanence nous maudissons à haute voix les non Musulmans, lors de nos prières le vendredi à la mosquée. Quel message transmettons-nous à nos enfants quand nous appelons les Juifs “descendants de porcs et de singes” ? Est-ce un message d’amour et de paix, ou un message de haine ? Je suis allé dans des églises et dans des synagogues et là on prie pour les Musulmans. Alors que nous n’arrêtons pas de les maudire et que nous enseignons à nos futures générations de les appeler “des infidèles” et de les haïr. Dans un réflexe de soumission, nous sautons sur toute occasion pour défendre le prophète Mohamed, quand quelqu’un l’accuse d’avoir été pédophile. N°15 - Novembre 2011

Mais en même temps, nous sommes fiers de cette histoire racontée dans nos livres saints où il épouse Aïsha, une gamine de 7 ans, alors qu’il avait plus de 50 ans. Je suis triste de dire que parmi nous, nombreux étaient ceux qui se sont réjouis après les attentats du 11/9, et après d’autres attaques terroristes. Les Musulmans dénoncent ces attaques devant les medias, mais ils les tolèrent, voire ils sympathisent avec la cause de la terreur. Jusqu’à ce jour, les hautes autorités religieuses de notre foi n’ont jamais émis un jugement religieux ou “fatwa” condamnant Ben Laden comme apostat. A l’opposé un écrivain comme Salman Roushdie a été déclaré apostat ” qu’on doit tuer”, selon la loi religieuse ou sharia’h, parce que dans un de ses livres il critiquait l’Islam. Des Musulmans manifestent pour avoir plus de contraintes religieuses comme en France, lorsqu’ils se sont opposés à l’interdiction du hijab, alors qu’ils ne le font pas avec autant de passion et en aussi grands nombres, quand il s’agit de condamner la terreur. C’est notre silence absolu contre les terroristes qui leur donne tant d’énergie pour continuer. Nous Musulmans, nous devons aussi cesser de blâmer les autres ou le conflit arabo-israélien pour nos problèmes. Il faut avouer en toute honnêteté qu’Israël est le seul phare de démocratie, de civilisation et de droits de l’homme dans tout le Moyen Orient. Nous avons chassé nos Juifs (0,9 million) sans aucune compensation ou miséricorde de la plupart des pays arabes qui sont devenus “judenrein” (vides de Juifs), alors qu’Israël a accepté plus de 1,3 million d’Arabes comme citoyens Israéliens à part entière, ayant les droits de tout être humain. En Israël, la femme ne peut être légalement battue par un homme et toute personne peut changer de foi, sans crainte d’être tuée pour apostasie. Or ceci n’est pas le cas dans le monde islamique. Je reconnais que les Palestiniens souffrent, mais leurs souffrances sont dues à la corruption de leurs dirigeants et ne sont pas le fait d’Israël. 22

D’ailleurs, on ne voit pas d’Arabes quitter Israël pour aller vivre dans un pays arabe, alors que des milliers de Palestiniens vont travailler avec bonheur chez «l’ennemi» israélien. S’ils étaient vraiment maltraités, continueraient-ils à aller travailler làbas ? Nous, Musulmans, nous devons reconnaître nos problèmes pour y faire face. C’est à cette condition là que nous pourrons commencer une nouvelle époque, en harmonie avec le monde entier. Nos dirigeants religieux doivent s’opposer clairement et fermement à la polygamie, la pédophilie, l’esclavage, le meurtre de ceux qui quittent l’Islam, ils doivent condamner les hommes qui frappent leur femme et les Musulmans qui déclarent des guerres contre les non Musulmans pour répandre l’Islam. Alors seulement, nous pourrons avoir le droit de demander aux autres de respecter notre religion. Le temps est venu d’arrêter notre hypocrisie et de dire ouvertement “Nous Musulmans, nous devons changer”. Texte original de Tawfik Hamid – Adaptation française Kabyles.net JSSNews

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Reportage EN DIRECT D’ISRAEL Par Isabelle AZEROUAL "C'EST UN MIRACLE QUE NOTRE FILS SOIT VIVANT" victime d'un attentat à l'arme blanche, Yehouda Naamad, 17 ans à survécu à ses blessures. Le jeune homme nous raconte comment sa vie a basculé alors qu'il se promenait dans le paisible quartier de Ramot à Jérusalem, un chabbat aprés-midi, croisant sur son chemin un terroriste qui n'avait qu'un seul but : TUER UN JUIF ! Voici son témoignage et celui de ses parents.

octobre dernier. Il est 15h30 quand Yehouda et son copain, tous deux lycéens en classe de 1ère, sortent d'une Brith Mila et vont se promener dans ce paisible quartier de Ramot où vit la famille depuis 30 ans. Dans cette rue calme et arborée, peuplée de villas, lieu de promenade habituel pour toutes les familles le chabbat, avec enfants et poussettes, les deux jeunes hommes sont assis au pied d'un arbre pour attendre le jeune frère de Yehouda.

Le teint pâle, considérablement amaigri, le jeune homme se déplace encore difficilement, pourtant pas un mot de haine, pas de ton plaintif, Yéhouda a le regard de ceux qui reviennent de loin. II est à présent tout simplement heureux d'être là, chez lui parmi les siens. Après trois semaines passées à l'hôpital, à lutter d'abord contre la mort suite à une hémorragie provoquée par ce coup de poignard, lui laissant une cicatrice de vingt centimètres, il revient peu à peu à la vie.

Pourtant, celui qui avait décidé ce jour là de tuer un juif, n'en reste pas là, il poursuit l'ami de Yehouda, puis une jeune fille de 12 ans qui réussit à s'enfuir, et alors que d'autres personnes arrivent, il disparait en courant dans la forêt qui mène au village arabe voisin.

Pour sa maman, Ronit, mère de huit enfants, pour prévenir ce genre d'acte de haine il faut dès l'enfance une véritable éducation à la paix et des punitions exemplaires.

Yéhouda Naamad, 17 ans, revient peu à peu à la vie...

Pour Ronit, sa mère qui ne le quitte pas des yeux "c'est un véritable miracle. Nous n'avons pas d'autre mot." Impossible pour la famille Naamad, 8 frères et soeurs, de ne pas repenser à ce chabbat après-midi du 22 Novembre 2011

mais nous ne nous sommes pas méfiés. Il est passé devant nous, a tourné, et soudain j'ai senti un grand coup dans le dos, puis un autre encore plus fort en bas du ventre." Alors qu'il saigne abondamment, Yehouda a fort heureusement un reflexe d'auto-défense et assène à son agresseur un coup de poing dans le nez, ce qui aura le mérite de lui casser ses lunettes, et c'est précisément ces lunettes qui permettront plus tard de le retrouver grâce à l'ADN.

En cette occasion, ils portent une kippa, ce que ne fait pas systématiquement Yéhouda, plus traditionaliste que pratiquant. Face à eux, un jeune descend la rue. Ils ne prêtent pas attention. "Il avait l'air d'un étudiant, se souvient Yéhouda, et ne ressemblait en rien à un "terroriste". Vêtu d'un jean, d'un sweat-shirt, un jeune normal, quoi. Nous avons vu de suite qu'il s'agissait d'un arabe, 24

Les deux jeunes hommes assis au pied de cet arbre ne se sont pas méfiés de l'étudiant arabe qui venait vers eux.

Quelques minutes seulement se sont écoulées. Lorsque le jeune frère de Yéhouda arrive, il est déjà en sang, très vite il prévient les secours, et une ambulance les transporte aussitôt à l'hôpital Hadassah Ein Kerem. "C'était chabbat, alors on est venu nous prévenir directement à la maison, se souvient Ronit, la maman,

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Reportage on ne voulait pas trop nous inquiéter, en fait on ne savait pas que notre fils était dans un état grave, voire très grave, jusqu'à ce que l'on arrive à l'hôpital." Dans le même temps le quartier est quadrillé, des hélicoptères survolent le village arabe, les habitants ne cachent pas leur colère: "Voilà ce qui se passe quand on relâche plus de 1000 terroristes, s'indigne un passant, ils se croient tout permis, ils n'ont plus peur de rien !" Survenu trois jours seulement après l'accord Shalit, alors que le pays tout entier, et au delà, se réjouissait de la libération tant attendue de Guilad Shalit, ce drame est venu brusquement rappeler une triste réalité, et relancer la polémique. Néanmoins, pour la famille Naamad, il n'y pas de relation directe: "Ce genre d'attentat se produisait bien avant, souligne Yaacov, le père de Yehouda, un commerçant bien connu dans le quartier.

Nous vivons ici depuis 30 ans, en toute tranquillité, c'est la première fois que cela se produit ici. La proximité du village arabe n'a jamais été un problème, même aux pires moments de l'intifada. Mon plus fidèle employé est lui même originaire de ce village. Il était révolté et choqué par cet acte." Signe positif, effectivement, Ali, employé modèle depuis 20 ans à la superette Naamad me confie: "Nous étions tous en colère lorsque nous avons appris que celui qui avait commis ce crime venait de notre village. Tout le village est contre lui, insiste t-il, nous voulons vivre en paix, travailler, circuler librement, or à cause de lui, on parle de construire Octobre 2011

"Nous vivons face à face", de leur terrasse on peut voir le village arabe voisin jusqu'alors calme et tranquille.

une barrière, juste à cause de lui !" Effectivement, beaucoup d'habitants de Ramot réclament désormais une véritable barrière de protection car s'il existe un poste de contrôle, on peut aisément franchir la colline à pied, c'est ce qu'à fait ce jour là l'agresseur de Yéhouda. "Une barrière ne réglera rien, selon Ronit Naamad, car alors il faudrait en mettre partout, n'importe quel terroriste peut se retrouver en moins d'une heure au cœur d'une ville, ce n'est pas la solution. Ce qu'il faut c'est des punitions exemplaires, nous devons être fort, Israël est un état fort, avec des lois, celui qui s'apprête à commettre ce genre d'acte doit savoir ce qui l'attend, il faut durcir les peines et les conditions de détention. On a vu à quel point les prisonniers étaient bien traités et nourris dans nos prisons. Savoir que celui qui a fait cela à mon fils pourrait sortir dans quelques années est difficile à accepter. Théoriquement, il risque 20 ans." Pour Yéhouda, cependant, "la vie d'un soldat vaut plus que 1000 prisonniers". Même s'il comprend ces jeunes appelés qui ont signé une lettre demandant explicitement à ne pas être "échangés" contre des terroristes en cas de prise d'otage. "Tout cela est très difficile, soupire la mère de famille, nous n'avons pas de solution miracle, mais nous devons être fort, nous voulons vivre en paix, et c'est aussi dans l'intérêt des arabes que les choses se passent bien, nous vivons face à face. Ils doivent éduquer leurs enfants dans le sens de la paix et non de la

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haine. Tout vient de l'éducation." "Le père du terroriste est pourtant enseignant à Ramalah, explique Yaacov Naamad, il était lui même étudiant à l'université de Bir Zeit..." D'ailleurs, selon Ali, "c'est certainement là bas qu'il a reçu une mauvaise influence et non pas au sein de sa famille. Nous ne voulons pas de problème, on veut continuer à vivre en paix." Une volonté de paix que l'on aimerait tellement voir se généraliser au delà de ce seul village arabe. ...

Comme toujours en pareil cas, une immense chaine de solidarité s'est mise en place: "Nous avons reçu des témoignages de soutien du monde entier, les enfants des écoles priaient pour la guérison de Yéhouda, sa chambre d'hôpital ne désemplissait pas, tous les jours une vingtaine d'amis venait lui rendre visite. Il a reçu les meilleurs soins, tout le personnel de l'hôpital, juif et arabe, était à ses côtés. Nous tenons également à rendre hommage à la police et à l'armée qui ont effectué un travail remarquable et sans relâche, afin de retrouver le coupable. Nous attendons désormais que justice soit rendue, et que notre fils guérisse complètement." Ici, la vie a aussitôt repris le dessus, les familles continuent à déambuler le chabbat, personne ne songe un seul instant à modifier ses habitudes ni ses lieux de promenade. Vivre librement, c'est aussi cela être un état fort.

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La Chronique LA LIBERATION DE GILAD SHALIT Par Bernard REBOUH Cette année, la joie de Soucot, a été fortement accrue par la nouvelle de la libération de Gilad Shalit après plus de cinq longues années de captivité.

Un soldat, s’expose à perdre la vie au cours d’un combat ou d’une embuscade, ou encore à être fait prisonnier. Théoriquement un prisonnier a un minimum de droits garantis par la convention de Genève, comme avoir des visites de la croix rouge, recevoir du courrier et en envoyer etc. Gilad Shalit , pendant sa longue captivité, a été maintenu dans un isolement complet et n’a pu recevoir la visite d’aucune ONG, tant le Hamas craignait une localisation du lieu de détention. Il était pourtant possible de le déplacer le temps d’un contact réconfortant, et de le replacer dans son lieu de détention habituel. L’insensibilité des geôliers a été jusqu’à le priver de lumière du jour et d’un minimum d’activité physique. Dans le même temps les « pensionnaires » des prisons israéliennes reçoivent des visites de leurs familles, disposent de téléphones portables, se réunissent et peuvent suivre gratuitement des études secondaires et universitaires. De plus sa libération, envisagée, devait être monnayée contre la libération de prisonniers palestiniens, auteurs d’attentats ou d’agressions. Ces prisonniers avaient été jugés par des tribunaux officiels au cours de procès transparents où ils avaient été défendus par des avocats qui ne ménageaient pas leurs efforts pour obtenir pas moins que leur acquittement. Novembre 2011

Les familles de victimes d’attentats perpétrés par ces prisonniers ont douloureusement ressenti ces conditions acceptées par le gouvernement Israélien. La situation de G. Shalit n’était rien d’autre qu’un kidnapping assorti d’une demande de rançon en « nature ». Le débat difficile, se résumait en un principe : faut-il céder à une demande de rançon exigée par des ravisseurs. Dans un cas ordinaire, les services de police de n’importe quel pays s’emploient à piéger les ravisseurs. Dans l’histoire d’Israël les échanges entre des Israéliens prisonniers ou otages s’est toujours fait avec une disproportion flagrante, des rapports de un à 1000. Dans le passé, le Hezbollah a poussé le cynisme et le machiavélisme jusqu’à exiger des prisonniers bien vivants contre des corps d’Israéliens assassinés. La majorité des Israéliens et des Juifs en général vivent une situation complexe : partager la joie de la famille Shalit et la douleur des familles 28

ulcérées par la libération de Palestiniens condamnés par la justice.

Au-delà des faits des problèmes graves sont posés. Que penser de la naïveté des autorités israéliennes qui demandent aux prisonniers libérés de signer un engagement sur l’honneur de ne plus participer à des actes terroristes. Quelle notion ont-ils de l’honneur ? Que vaut leur engagement alors qu’on sait que dans le passé 60% de ceux qui ont signé un tel engagement ont retrouvé leur vocation première. Dans le cas Shalit, les prisonniers ont eu le dernier mot en déclarant préférer rester en prison plutôt que de signer. Ils ont été libérés à leurs conditions. Que vaut le passage en justice si un jour ou l’autre le Président de l’Etat doit signer une grâce collective ? Que faudra-t-il faire dans l’avenir alors que le Hamas calcule qu’avec encore 4 ou 5 enlèvements il parviendra à vider les prisons israéliennes ?

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La Chronique La surenchère ne s’est pas faîte attendre : des responsables arabes proposent des primes énormes (900.000 $ de récompense pour l’auteur de l’enlèvement d’un Israélien).

Quelques mentales

questions

fonda-

Dans les dix commandements, le 8 ème dit « Tu ne voleras pas ». A ce propos voici ce que dit le Rabbin Elie Munk (La Voix de la Thora, page 230, paracha Yithro) : La défense de voler est proclamée sous une forme universelle …et elle s’adresse également à tous les hommes. Elle comprend en ce sens non seulement le vol des personnes (avis de Rachi) mais également le vol d’argent (d’après Bahya).

Le cas de Méir de Rothenbourg

Il s’agit d’un éminent talmudiste allemand né en 1215 et mort en 1293. En 1286 il a été incarcéré par l’empereur Rudolf 1er, en Alsace, sur de fausses accusations. L’empereur acceptait de le relâcher contre une forte rançon. Le rabbin Méir refusa que la communauté paie la rançon, craignant de créer ainsi un précédent à de futurs emprisonnements de Juifs.

Méir mourut en prison en 1293, mais son corps ne fut rendu qu’en 1306, après que les Juifs eurent payé une rançon élevée. Il fut enterré dans le cimetière de Worms (Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme, page 651). A travers le cas du Rav Méir, il n’est pas question de faire une comparaison avec Gilat Shalit. Rav Méir a pris personnellement une décision extrêmement dure pour lui-même, en toute indépendance d’esprit. Pour Gilad Shalit la société avait une responsabilité immédiate : sauver un homme en situation de danger mortel. Jusqu’à quand aurait-il pu supporter cette captivité inhumaine. Un héros n’est pas seulement une personne qui accomplit des actes de bravoure au cours d’un combat. Il y a de l’héroïsme à supporter des mauvais traitements pendant plus de cinq ans en gardant une moral et un espoir intacts. On le voit, les ravisseurs de tous les temps ont un point commun. Il y a concordance entre Esaü (ancêtre d’Edom, donc de l’occident) et Ismaël. Il ne faut pas oublier que Esaü « prit pour femme Mahalat, fille d’Ismaël » ( paracha Toledot, chapitre 28, verset 9). Cette parenté ancienne explique peut être la « compréhension » de l’occident pour les thèses et positions politiques des pays arabes.

considère les thèses arabes et palestiniennes avec une bienveillance excessive comme on le fait avec un jeune enfant ou une personne faible. L’occident oublie l’histoire et accepte les thèses les plus mensongères comme : considérer le tombeau de Rachel et celui de Joseph comme des lieux saints musulmans. Il en est de même pour le caveau de Makhpéla à Hévron etc… Il n’y a aucune limite à ce négationnisme. Espérons sortir de cette situation où seules les personnes et organisations dénuées de scrupules attirent l’attention et imposent leurs conditions à des sociétés démocratiques qui ont le respect de l’humanité.

L’occident n’abandonne pas purement et simplement Israël mais Novembre 2011

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C'est notre histoire LE TRAIN DE LA LIBERTÉ DE LEICA (APPAREILS PHOTO ) , UN ÉPISODE MÉCONNU , JUSTES PARMI LES NATIONS PAR GÉRARD CATTAN La societe Leica est le pionnier des appareils photo 35 mm. Considéré dans le monde entier comme un outil innovant c’est une entreprise familiale, et une entreprise à vocation sociale qui, pendant la période nazie, a agi avec une rare générosité et grande modestie. E. Leitz Inc, concepteur et fabricant en Allemagne des plus célèbres appareils photographiques, a sauvé ses Juifs.

Et Ernst Leitz II, le patriarche au regard d’acier protestant qui a dirigé la société avec peu d’actionnaires pendant l’Holocauste a agi d’une manière à gagner le titre de « Schindler de l’industrie de la photographie. » Dès qu’Adolf Hitler fut nommé chancelier de l’Allemagne en 1933, Ernst Leitz II a commencé à recevoir des appels angoissés de ses collaborateurs juifs, demandant son aide pour les faire sortir eux et leurs familles du pays. Comme Chrétiens, Leitz et sa famille étaient à l’abri à Nuremberg de l’Allemagne nazie et des lois qui Novembre 2011

restreignaient la circulation des Juifs et leurs activités professionnelles.

Pour aider ses travailleurs juifs et leurs collègues, Leitz a silencieusement conçu ce qui est connu par les historiens de l’Holocauste comme «le Leica Freedom Train », un

moyen détourné de permettre aux Juifs de quitter l’Allemagne sous le couvert d’employés Leitz devant être affectés à l’étranger. Employés, commerçants, membres de la famille, même les amis des membres de la famille ont été « attribués » aux ventes Leitz des bureaux en France, la Grande-Bretagne, Hong Kong et aux États-Unis Les activités de Leitz se sont intensifiées après la Nuit de cristal de Novembre 1938, au cours de laquelle les synagogues et les magasins juifs ont été brûlés dans toute l’Allemagne .. Pendant longtemps, les «employés» allemands sont descendus du paquebot sur un quai de New York et ont pris la route du bureau de Manhattan Leitz Inc, où les cadres ont rapidement trouvé un emploi dans l’industrie photographique. Chaque nouvel arrivant avait autour du cou son symbole de la liberté: une Leica. A ces réfugiés a été versée une allocation jusqu’à ce qu’ils puissent trouver du travail. Avec cette émigration sont venus des concepteurs, des techniciens, des vendeurs, des distributeurs et des écrivains de la presse photographique. L’histoire du «Leica Freedom Train » a été à son apogée en 1938 et au début de 1939. Puis, avec l’invasion de la Pologne le 1 septembre 1939, où l’Allemagne a fermé ses frontières. A ce moment, des centaines de Juifs en danger se sont échappés en Amérique, grâce aux efforts de Leitz. Comment Ernst Leitz II et son personnel ont pu faire ? Leitz, Inc est une marque internationalement reconnue qui avait du crédit pour le Reich. La société a produit des télémètres et d’autres sys30

tèmes optiques pour l’armée allemande. En outre, les nazis avaient désespérément besoin de devises étrangères et Leitz était le seul sur le grand marché les produits optiques des Etats-Unis. Malgré cela, les membres de la famille et l’entreprise Leitz ont souffert pour leurs bonnes actions. Un haut dirigeant, Alfred Turk, a été emprisonné pour avoir aidé des Juifs et a été libéré après le versement d’un pot de vin important. La fille de Leitz , Elsie Kuhn-Leitz, a été emprisonnée par la Gestapo après qu’elle ait été arrêtée à la frontière, en aidant des femmes juives à passer en Suisse. Elle a finalement été libérée mais le traitement subi a été dur au cours des interrogatoires. Elle a également été soupçonnée d’améliorer les conditions de vie de 700 à 800 travailleurs forcés ukrainiens, toutes des femmes, qui avaient été affectées à des travaux dans l’usine en 1940. (Après la guerre, Kuhn-Leitz reçu de nombreux honneurs pour son aide humanitaire et ses efforts, parmi eux les Palmes académiques de France en 1965 et la Médaille d’Aristide Briand de l’Académie européenne en 1970.) Pourquoi personne n’a raconté cette histoire jusqu’à présent? Selon le regretté Norman Lipton, un écrivain indépendant et rédacteur en chef, la famille ne voulait pas de publicité pour ses efforts héroïques. Ce n’est qu’après que le dernier membre de la Leitz famille soit mort que le « Leica Freedom Train » a enfin été mis en lumière. Il fait maintenant l’objet d’un livre, « La plus grande invention de la Famille Leitz: Le Train liberté Leica », de Smith Dabba Frank, rabbin Né en Californie et vivant actuellement en Angleterre.

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Biographie Olivier de MASTERCHEF Pourquoi changer de vie ? Je m'occupe d'un centre de formation dans le secteur de l'hygiène alimentaire - jamais très loin de la cuisine, mais depuis tout petit ma passion c'est la cuisine. Toute l'année je parcours près de 100 000 km, à raison de 30 à 40 rendez-vous par semaine dans le cadre de mon travail. Je profite de chacune de mes escapades pour découvrir restaurants et restaurateurs aux quatre coins de la France avec une envie secrète, celle d'aller prendre leur place derrière leurs fourneaux. Masterchef c'est sans doute la chance de ma vie de prendre un virage à 180° et d'allier enfin ma passion pour la cuisine avec la nécessité de travailler. Olivier et la cuisine ? Je me souviens encore de l'odeur des épices qui s'échappaient des casseroles de ma mère et qui ont fait naître en moi ma passion pour la cuisine. Devinez quoi ? " Mon plus grand kif ", c'est de cuisiner pour ceux que j'aime et de les voir ravis autour d'une bonne table. Ma cuisine c'est le reflet de ma personnalité. J'aime la cuisine faite avec amour. Les jus de poissons ou de viandes sont ma spécialité, car un plat sans jus c'est comme un avion sans carburant, ça ne décolle pas. Mon but quand je suis en cuisine, faire voyager celui qui va goûter et se faire plaisir. J'aime faire découvrir des nouveaux ingrédients, des nouvelles épices et associations sur lesquels on a tous des a priori. Grâce à un tour de main bien personnel, je transforme tout ce que je touche en cuisine ; de cette manière mes poulets deviennent des rôtis, bien ficelés aux saveurs de pruneaux cannelle et curry. Soyez prêts car je suis un véritable farceur en cuisine. Ce que j'affectionne particulièrement, les plats, les odeurs qui donnent l'envie de passer à table, comme des bonbons de fois gras déglacer au jus d'oranges sanguines. Ma cuisine est simple et gouteuse, je m'amuse avec les mélanges d'épices, de condiments, mes viandes et poissons viennent faire les fêtes avec les légumes de saison. A l'aise en cuisine gastronomique c'est la où je m'exprime le mieux. Je suis amoureux des produits nobles comme le Faisant, la Caille, le Canard, le Cerf , le Bar, le Mérou ou le Requin qui viennent côtoyer les légumes. Ton plat favori ? Pourquoi ? Le magret de canard accompagné d'une fores-tière de champignons et de pommes caramélisées. C'est un régal ! Il y a tout ce que j'aime dans ce plat : des saveurs du sud, des notes sucrées et salées et de la douceur et un vrai plaisir pour les yeux. Olivier dans MasterChef : Olivier, c'est beaucoup de bonne humeur au service de sa cuisine. Lorsqu'il est derrière les fourneaux, son sourire ne le quitte jamais. Son humeur joviale se ressent aussi bien dans sa cuisine que dans son aventure avec les autres. Derrière ce grand sourire se cache beaucoup de générosité et une grande sensibilité, qu'il dévoile volontiers quand il est en cuisine.

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Velouté de potiron au foie gras et aux marrons Ingrédients pour 5 personnes 800 g de potiron 3 pommes de terre 20cl de creme de soja Sel poivre muscade anis 2cs d’huile d’arachide 1 oignon et 1 gousse d’ail 2 cube de bouillon de volaille 15 marrons en boite Quelques brins de celerie ou cerfeuil

1-Dans un faitout, faire suer les oignons hachés dans l’huile. Ajouter le potiron coupé en dés, les pommes de terre partagées en 4, l'ail dégermé, couvrir d'eau et y diluer les cubes de bouillon de volaille, ajouter le poivre, la muscade et l’anis (une pointe de couteau),laisser cuire 1 heure. Mixer et passer au chinois, goûter et rectifier l'assaisonnement si nécessaire (ne pas saler avant d'avoir goûté, car les cubes sont très salés). Remettre sur le feu, ajouter la crème de soja, battre le mélange pour le lisser et faire cuire quelques minutes. Servir le velouté dans des assiettes individuelles, mettre sur le dessus de chaque assiette 3 marrons émiettés. Faire saisir dans une poêle très, très chaude, les escalopes de foie gras cru coupées en dés: mettre les dés dans la poêle chauffée, éteindre, faire sauter rapidement. Avec une fourchette en évitant le gras, mettre quelques dés sur le dessus au milieu du velouté et servir aussitôt avec quelques feuilles de celerie ou de cerfeuil sur le dessus .

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Cuisine Magret de Canard sauce pain d’épices Ingrédients pour 4 personnes 2 beaux magrets de canard(400g piece) 8 figues mures mais fermes 2 pommes granite 2 belles grenades Miel d’acacia 1cc d’anis 1cc de cannelle ½ cc de gingembre 1/2cc de muscade 100 g de margarine goût beurre 8cl d’armagnac Vinaigre balsamique

Ingrédients pour 6 personnes 2 pâtes feuilletée 4 oeufs 200gr de coulis de framboise 150gr de lait de coco 60gr de sucre 4 jaunes d’oeuf Une barquette de framboise 40gr de fecule de maïs 50gr de sucre glace

1-Enlever l’excédent de graisse des magrets au ciseau (plus facile), de façon à leur donner l’aspect d’un ovale. 2-Ciseler les magrets sur la peau les déposer dans un plat, les assaisonner légèrement avec le mélange d’épice saler poivrer les filmer et les reserver au frais 1 heure. 3-Couper les figues de moitié et les pommes en 6 morceaux réguliers, faire fondre la margarine à feu doux dans une grande poêle. Poser chaque figue sur la face ouverte et les quartiers de pommes sur la margarine fondue qui ne doit pas noircir, y verser 2cs de miel et le jus de la grenade - cuire à couvert 15mn avec du papier cuisson . 4-Au bout de 15mn monter le feu pour faire réduire le jus de cuisson, déglacer à l’Armagnac, réserver les figues et les pommes dans une assiette, conserver le jus à part. 5-Dans une poêle anti-adhesive à feu moyen, saisir les magrets sur la peau de façon à ce que les graisses fondent enlever au fur et à mesure les graisses et cela pendant 12mn , les retourner et laisser cuire 3mn a feu doux. 6-En fin de cuisson déglacer au vinaigre Balsamique et une cs de miel, ôter les magrets. Ajouter le jus de figues grenades, gouter et assaisonner si necessaire, déposer les figues et le pommes 1 a 2 mn et ôter les, laisser reduire legerement. 7-Passer le jus au chinois. 8-Pour le dressage déposer 1 demi magret couper en tranche de 1 cm au centre de l’assiette en quinconce les figues d’un coté et les pommes de l’autre deposer un peu de jus autour et les reste dans une saucière, finir avec un brin de celeri.

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Mille feuilles pâte caramélisée crème patissière coco framboise

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1-Dans une casserole, verser le lait de coco et le coulis de framboise.Porter à ébullition sur feu doux 2-Séparer les jaunes des blancs de 4 œufs et les mettre dans un saladier ou une jatte. Verser 60 grammes de sucre et battre vigoureusement avec un fouet jusqu'à ce que le mélange blanchisse et que les cristaux de sucre soient dissous. 3- Ajouter progressivement 40 grammes de fécule de maïs (type Maïzena) au mélange jaune d'œufs et sucre. Mélanger délicatement de façon à ne pas former de grumeaux. 4- Une fois le mélange bien homogène, verser la moitié du lait de coco parfumé à la framboise - tout juste bouillant - sur l'appareil à crème. Mélanger d'abord délicatement puis de façon plus énergique pour bien détendre la crème. Lorsque la crème est bien souple, la reverser dans la casserole avec la moitié de lait de coco restant.. 5- Replacer la casserole sur feu doux. Mélanger sans cesse jusqu'à l'apparition des premiers bouillons, qui coincide avec l'épaississement de la crème. Cette dernière doit rester souple. 6-Lorsque la crème est suffisament cuite, éteindre le feu et continuer à la fouetter pour qu'elle refroidisse plus rapidement. Pour éviter qu'une croûte sèche ne se forme à la surface, deposer un film etirable dessus. la reserver au frigo 7-préchauffer le four à 190°C. Faire 18 cercles de 8cm de diamètre (emporte pieces) Y glisser la plaque et cuire pendant 20 minutes. A mi-cuisson poser une autre plaque sur le feuilletage pour qu'il reste plat. Lorsque le feuilletage est cuit, le sortir et le saupoudrer de sucre glace. Remettre la plaque au four, sous le grill et laisser caraméliser quelques minutes, sortir les disques. laisser refroidir sur une grille. Pour le dressage : Sur un disque de pâte deposer 1 cm de crème patissiere quelques petit morceaux de framboises repéter une deuxiéme fois l’opération finir avec un troisieme disque sur le dessus saupoudrer de sucre glace et deposer une framboise au centre pour finir.

Par Olivier de MASTERCHEF Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence


Coeur de com CÉRÉMONIE À LA MÉMOIRE DES DÉPORTES DU CHÂTEAU DE LA VERDIÈRE Par Gilbert Gabbay Chaque année, à la fin du mois d’octobre, à l’initiative du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et de l’Association des déportés du château de la Verdière, responsables communautaires, élus, anciens déportés se rassemblent devant la stèle et la plaque commémoratives pour rendre un hommage solennel aux disparus. Assis devant le podium où les discours se sont succédés, les anciens déportés sont bien là, pour témoigner de cette période tragique de l’histoire de France. Denis Torros Marter, présidente de l’Amicale des déportés d’Auschwitz, fait partie de ces soldats de la mémoire. Malgré son âge avancé et des difficultés à se déplacer, elle raconte inlassablement ce qui ce passa le 20 octobre 1943 dans le château de la Verdière. Cette bastide avait été ouverte par l’Union générale des israélites de France (UGIF) afin d’y accueillir des femmes et des enfants juifs pour les mettre à l’abri. Trente enfants dont un bébé et six mères y

vivaient grâce aux bons soins de la directrice de l’établissement, Mme Alice Salomon, jusqu’au triste jour du 20 octobre où tous furent pris puis déportés, gazés et brûlés à Auschwitz-Birkenau. « Nous pouvons imaginer quelle aura été la souffrance de ces mamans et de ces petits dans l’itinéraire qu’ils ont suivi et dans la fin abominable qui aura été la leur», a lancé la présidente de l’Amicale avant de conclure, «notre témoignage et hélas notre vécu de survivant de la Shoah nous incitent à en appeler à nos gouvernants et à ceux des nations et peuples du monde pour instaurer enfin une ère de paix et de non-violence afin que plus jamais ne soit étouffé un rire d’enfant.» Cette histoire a été préservée de l’oubli par l’excellent travail de l’historienne Suzette Hazan à partir de témoignages oraux auprès des familles de déportés et d’archives. «Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence… », disait Elie Wiesel.

Dans ce quartier du 13e arrondissement personne ne veut oublier et surtout pas le maire de secteur, Garo Hovsepian, qui s’attelle depuis de nombreuses années à ce que la cérémonie soit suivie par de nombreux élus, écoliers et surtout du maire de secteur junior. Intimidée, Radia a pris la parole pour exprimer au nom des nouvelles générations le souhait de ne plus revivre ces crimes horribles. Après Sylvie Andrieux, députée du secteur, et Bruno Benjamin, président délégué du consistoire, Michèle Teboul, présidente du CRIF, a souligné que « le souvenir était la seule sépulture possible pour tous les disparus de la Shoah ». En fin de cérémonie, un poème a été lu par le jeune Ben et les noms des trente enfants déportés ont été énumérés, tandis que devant la stèle, en présence d’Esther Benadi-Arrovas et Myriam et Emma Chiche Portiche, sœurs des enfants du château de la Verdière, les écoliers ont posé un rose blanche en souvenir de ce drame.

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Les hommes libres

un film français d’Isamël Ferroukhi met en lumière un épisode peu connu de la dernière guerre mondiale : la Grande Mosquée de Paris a sauvé des résistants et des juifs. Ce n’est pas la réalisation, un peu lente, il est vraie, qui interpelle le plus, mais le courage qu’il a fallu à toute l’équipe pour traiter d’un sujet aussi fort et à l’opposé des poncifs antisémites dispensés par les islamistes et qui dominent malheureusement le terrain médiatique. On pardonne à ce film ses quelques défauts, car il vient rappeler de manière salutaire qu’il peut en être tout autrement et donne de l’espoir en l’avenir. Mais le scénario n’est pas manichéen pour autant. Ainsi, il montre les errements du héro, interprété par Tahar Rahim. Puis son revirement dû à la personnalité exceptionnelle du Recteur Si Kaddour Ben Ghabrit, un Michaël Lonsdale étonnant, et à son amitié pour le grand chanteur juif Salim Halali. Ce dernier est incarné à la fois par l’acteur arabe israélien Mahmoud Shalaby, et par Pinhas Cohen qui lui prête sa superbe voix durant les scènes de chant arabo-andalous.

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Pinhas COHEN et son Père Eléazar entouré de Salim Halali

Malgré une actualité internationale très tendue, avec la déclaration unilatérale de la Palestine à l’ONU, la symbolique n’a pas échappé à l’Union des Familles Musulmane et au Centre Culturel Juif Edmond Fleg qui ont décidé d’organiser conjointement une avant première du film au Cinéma le César le 26 septembre 2011.

Ces deux associations membres du «Collectif Tous Enfants d’Abraham» étaient représentées respectivement par Nordine Hagoug et Hagay Sobol, accompagnés par Xavier Nataf Délégué Régional du FSJU et responsable de Judaïciné. Cet acte citoyen de vivre ensemble malgré les différences et les oppositions a fait dire au site d’information le «Meilleur de Marseille, présent lors de la projection :«Quand juifs et musulmans marseillais regardent dans la même direction» et «font le choix de la paix». Pr Hagay Sobol

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Coeur de com CÉRÉMONIE COMMÉMORATIVE À LA MÉMOIRE D’YITZHAK RABIN : 16 ANS DÉJÀ …

Le 30 juin avait lieu le traditionnel repas Comme chaque année le Consulat Général d'Israël et l’Habonim Dror en partenariat avec différents mouvements de jeunesse dont les EEIF, et le Centre Fleg ont organisé une cérémonie commémorative à la mémoire de Yitzhak Rabin le Premier Ministre israélien assassiné le 5 novembre 1995. A l’aune de grands bouleversements qui remettent en question les traités conclus, et des menaces nucléaires iraniennes, l’émotion était palpable. La grande salle du Centre Fleg était pleine et cela faisait plaisir de voir des jeunes engagés et volontaires venus pour rendre hommage à un grand homme qui a tant œuvré pour son pays et pour la paix entre les peuples et qui l’a payé de sa vie.

Tout d’abord, il y a eu la présentation de la carrière de l’ancien Premier Ministre, évoquée à tour de rôle par des jeunes et illustrée par des photos, puis le discours très émouvant du Consul Général d'Israël Barnéa Hassid. Il a été rappelé sa jeunesse de combattant, de chef d’état major et enfin son action politique qui lui a fait occuper les plus hauts postes. Le soldat se transforma en homme de paix et il reçu avec Shimon Perez le prix Nobel. Puis il advint cette triste soirée … qui transforma Israël à jamais que l’on partage ses idées politique ou pas. Cette commémoration fut avant tout une ode à la Paix et à la tolérance, un appel vibrant au dialogue et au rejet de la violence, ponctuée par des chants nostalgiques conclus par, La Hatikva, l’Espoir. Association AVEC

HOMMAGE À SIMON DRAI PAR FÉLIX ATTALI Dans la communauté, à chaque décès Femmes ou Hommes, on ne parle toujours que de leur qualité. Chez Simon, je lui en reconnais deux. La première c’est la discrétion dans son comportement envers les autres. La seconde, c’est surtout qu’il n’a jamais été envieux ni des biens matériels Novembre 2011

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ni spirituels. Presque tous les jours, nous refaisions le Monde et la Rose en particulier. Melons Bolo, Poires comices, poivrons rouges, artichauts, fenouils, concombre faisaient parti de ses passions à 3H30 du matin. Une pensée à Hanna son épouse à Yannick et Lionel et ses enfants qui l’ont entouré jusqu’à la fin. Si tu me manques Mon ami tu dois beaucoup leur manquer à eux. Mon Ami Simon, je te remercie de m’avoir appris ces deux qualités et merci d’avoir été mon ami. Je suis ni journaliste, ni écrivain je parle avec mon cœur. Ton Ami qui ne t’oubliera jamais. Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence


Coeur de com ... La relève Interview Dan Benech

Interview Michael Siahou

Eyal NATHAN : Qui êtes-vous ? Je suis étudiant en BTS après avoir fait toute ma scolarité au Gan Ami à Marseille et, je suis passionné de théâtre. Surtout j’ai 30 idées à la seconde (Rires). Dès que je vois une chose, cela me fait penser à une autre et ainsi de suite. Je suis très bricoleur, c’est à mon père, un grand chercheur, sans doute que je dois cette curiosité naturelle.

Salut Michaël, pouvez-vous vous présenter brièvement ? Je m’appelle Michael Siahou et je viens de finir mes études de dentaire.

E.N. : Vous avez créé la "BenchBox" en 2010, pouvezvous nous expliquer son concept? La BenchBox est une boite d’emballage pour tous les plats préparés à base de pita (shawarma, fallafel etc.…).Elle correspond à un vrai besoin car il n’existait rien dans ce domaine. De par sa forme et ses larges surfaces c’est également un support publicitaire idéal (15 cm de long et 12 cm de large). On peut ainsi faire figurer le logo du restaurant sur la 1ère face et la 2ème peut être utilisée à la promotion d’autres produits, ou servir de bons de réductions détachables. E.N. : Comment avez-vous eu l'idée de créer ce produit ? J’adore les shawarmas ! Un jour j’ai demandé à ma mère de m’en ramener un. Quand elle me l’a rapporté, il était dans un de ces états ! La pita était tout ramollie, la salade sans dessus-dessous et la sauce avait coulé de partout… Je me suis dit alors : « Avec une boite rien de tout cela ne serait arrivé ». Je me suis mis immédiatement au travail pour concevoir un emballage adapté tout d’abord à partir de simples cartons puis c’est devenu la fameuse BenchBox. E.N. : Comment se présente cette BenchBox ? C’est une boite fermée avec à l’intérieur un système de cales et six trous sur son couvercle pour l’aération afin que la pita ne se ramollisse pas, sans toutefois trop de déperdition de chaleur. E.N. : Quel types de partenaires ou clients peut-être intéressé par la BenchBox ? Les restaurants spécialisés dans la vente à emporter ou la livraison de sandwichs car notre système assure un transport sans risque, et pour son coté support publicitaire. Les annonceurs, car nous avons estimé à plus de 7 000 rien qu’à Paris le nombre de personnes qui chaque jour auront recours à la BenchBox et cela pendant environ 10 minutes ce qui leur laissera tout le temps de lire la pub ! E.N. : Avez-vous fait une étude de marché avant de vous lancer dans cette aventure ? Il y avait une évidence, tout le monde regrettaient qu’il n’y ait pas pour les pita d’emballage comme pour les hamburgers ! Ensuite cela permet de conquérir le marché de la livraison peu développé jusqu’alors. Et en plus c’est plus attractif que le simple papier kraft habituel et ça donne envie de consommer. E.N. : Comment avez-vous financé votre projet ? J’ai fait en sorte que chaque opération me coute le moins possible. Ainsi, entre les prototypes, les dessins et modèles pour protéger mon invention, j’en ai eu pour moins de 1000 €. Je voulais monter ce projet tous seul sans l’aide de ma famille ni de mes amis pour montrer ce que je valais vraiment. C’était un challenge ! E.N. : Le mot de la fin ? Si j’ai un conseil à donner aux jeunes, c’est de croire en leur projet coûte que coûte et de ne pas refuser les conseils quand bien même, ils pourraient remettre en question ce que l’on a imaginé.

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Mais vous avez d’autres casquettes ? Oui (Rires). Je suis également le fondateur de la société Maguen Star qui a déjà publié l’application Rabbi Joke (l’annuaire des blagues juives). Allez, il y a bien autre chose non ? Oui, (Rires à nouveau). Le 27 octobre 2011 après plusieurs mois de développement de corrections et d’évolutions, le site « ProfilJ » ouvre enfin ses portes : www.profilj.com De quoi s’agit-il ? Avant tout, il faut expliquer l’origine de l’idée. Militant de longue date dans des associations, et fréquentant plusieurs synagogues, j’ai pu constater que nombre de conférences ou réunions parlent insistent sur la nécessité de renforcer les rencontres et les mariages entre les jeunes et moins jeunes de la communauté du fait du nombre croissant de mariages mixtes (>75%), sans pour autant donner véritablement de solutions. D’autre part, les jeunes se plaignent de manière récurrente de voir toujours les mêmes personnes… Un autre constat, du fait de la diversité et de la richesse du tissu associatif, il est impossible de connaitre toutes les activités qui sont proposés dans toutes les régions de France ou d’ailleurs ( Soirées, Voyages, Conférences, Chabbat pleins … ). L’objectif du site « ProfilJ » est de répertorier tous les événements sur une même plateforme et les rendre facilement accessibles. Pour remédier à cela, et apporter ma modeste contribution, il m’a paru important d’utiliser les outils modernes de la « cyber communication ». Ces constations posées, le concept de « ProfilJ » coulait de source. Alors comment ça marche ? Tout d’abord, il faut s’inscrire, ensuite, les membres ont la possibilité de rentrer en contact pour mieux se connaître, et de se rencontrer grâce au site, ou au cours des événements qui sont référencés quel que soit leur lieu d’habitation (le site existe en plusieurs langues : français anglais, espagnol et hébreu). « ProfilJ » est ouvert à tous les juifs célibataires, toutes tendances confondues. Les associations, structures ou œuvres de la communauté peuvent être partenaires et donc diffuser leurs programmes et activités en les référençant sur « ProfilJ ». En contre partie, ils s’engagent simplement à faire connaitre le site à leurs membres. Nous comptons déjà plusieurs partenaires UEJF (France) EUJS (Europe), UEJB (Belgique), AGJE, Lev Club, Un Mazal, Centre Fleg (Paris et Marseille très prochainement), AVEC, Jew Salsa, et bien d’autres encore… L’intégralité du site est GRATUIT que ce soit pour les membres et pour les associations de la communauté. « ProfilJ » est et restera totalement indépendant. Quel succès ! Et le mot de la fin ? Il est important que toutes et tous aident à la diffusion de ce site pour que ceux qui sont seuls ne le restent pas et que ceux qui désirent trouver l’âme sœur le puissent plus facilement. Pour cela « ProfilJ » met à la disposition de la communauté le meilleur de la technologie et de nombreuses évolutions sont à venir !

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Education L'ART D'ÊTRE PARENT : LA TABLE DU CHABBATH Quelques conseils pour que la Table de Chabbath, lieu par essence agréable, ne devienne une source de tensions pour toute la famille. Le Chabbath est défini par nos sages comme étant un jour de "oneg" de délices comme le verset nous le dit "vekarata laChabbath oneg... et tu appelleras Chabbath un délice". Or malheureusement, il arrive parfois que ce jour qui devrait être un jour de joie et de bonheur pour toute la famille, se transforme en un moment de tensions en toutes sortes, et plus encore il devient le support d'une atmosphère lourde, qui peut être parfois à la racine d'un dégoût de l'enfant pour une vie basée sur la Torah et l'obsevance des Mitsvot. Dans l'absolu, le jour du Chabbath est le moment propice pour que tous les membres de la famille se réunissent dans une ambiance agréable afin de goûter ensemble à la joie de se retrouver, et d'échanger sans les préoccupations matérielles du reste de la semaine, mais il existe certains écueils à éviter afin de ne point troubler cette sérénité. Le regard des parents se porte avec plus d'acuité sur les enfants, et c'est souvent pour déceler des mauvais comportements, une mauvaise conduite. Le rapport que les parents ont avec leurs enfants pendant la semaine est souvent basé sur le minimum, devoirs, repas, le coucher. Il n'y a quasiment pas de temps pour discuter avec eux et prendre le temps de les découvrir. Quand arrive Chabbath, les enfants deviennent brusquement plus présents à la maison, le regard des parents se porte avec plus d'acuité sur eux, et c'est souvent pour Novembre 2011

déceler des mauvais comportements, une mauvaise conduite, et brusquement les reproches commencent à fuser... Tiens toi bien, mange proprement, sois poli, tu n'as pas rangé tes affaires, chante au lieu de bayer aux corneilles, aide maman à débarrasser etc. etc. et ce, sur de multiples registres. Bien entendu nous ne sommes pas en train de préconiser un laxisme dans l'éducation, et il n'est pas répréhensible de faire des remarques aux enfants, mais pourquoi ne pas profiter de ce moment pour observer les QUALITÉS de nos enfants, leur faire remarquer que nous apprécions certains traits de leur caractère, les complimenter pour ce qu'ils ont fait de positif.

"Quand arrive Chabbath, les enfants deviennent brusquement plus présents à la maison, le regard des parents se porte avec plus d'acuité sur eux" Ceci serait bien plus gratifiant pour l'enfant et l'aiderait surement à se construire. Une autre raison d'une ambiance tendue le Chabbath, réside dans le fait que le père va se retrouver dans une organisation sensiblement différente de celle qu'il vit pendant la semaine, les enfants sont autour de lui, il y a du bruit, des disputes, des conflits à résoudre (quel changement avec la vie bien réglée de la semaine!), et parfois la solution est de "fuir" à la synagogue ou au cours et se débarrasser ainsi d'enfants parfois encombrants. S'il est vrai que la table de Chabbath se doit d'être remplie de paroles de Torah et de chants, il ne faut pas que l'enfant ait l'impression que hormis des paroles de Torah, on ne puisse bavarder de rien d'autre. 38

Par ailleurs, s'il est vrai que la table de Chabbath se doit d'être remplie de paroles de Torah et de chants, il ne faut pas que l'enfant ait l'impression que hormis des paroles de Torah, on ne puisse bavarder de rien d'autre, bien entendu dans le cadre de ce que la Halah'a (loi) permet. Il serait bon, par ailleurs, que le père au préalable prépare les histoires et les paroles de Torah. Un grand maître consacrait ainsi systématiquement du temps à cette préparation, et à ceux qui s'en étonnaient qu'il fasse cela il répondait simplement " mon épouse consacre plusieurs heures à la préparation matérielle de cette table de Chabbath afin qu'elle soit réussie, il est normal que je consacre aussi du temps à la préparation de sa dimension spirituelle ". C'est avec ce type d'actions que nous pourrons sans nul doute faire en sorte que le Oneg Chabbath prenne son sens véritable. Adapté du livre " Lev Avoth AI Banim" du Rav Moché Kaufmann. : sources : Lamed.fr

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Santé & Bien-être Diagnostic médical : l’incroyable pouvoir des chiens ! Par Gabriel COHEN Les animaux ne font pas que nous tenir compagnie. Ils ont un effet bénéfique sur notre santé. Ils sont aussi de formidables « assistants » médicaux. Formés par des experts, ils sont capables de détecter des maladies. Du diagnostic médical à la prévision d’une crise, ils peuvent sauver des vies. La thérapie par les animaux se développe de plus en plus en France. L’Institut Français de Zoothérapie, créé en 1993, fédère les initiatives de thérapie assistée par l’animal et organise des formations de zoothérapeutes. Les animaux jouent un rôle de médiateur entre le thérapeute et les personnes fragilisées (personnes âgées, les enfants en milieu hospitalier, handicapé moteur ou mental, guide pour personnes aveugles, soutien affectif aux personnes isolées). Le flair du chien par exemple est exceptionnel, son odorat est très développé et sa capacité à se concentrer sur une tache est incroyable. Le chien repère des drogues, des explosifs et participe aux recherches lors de la disparition d’un enfant. Certains chiens sont plus capables que d’autres. En général il s’agit de chiens bien socialisés, intelligents, obéissants, pas agressifs comme le labrador, berger des Pyrénées, cocker anglais, berger allemand, springer, épagneul… Les animaux sont choisis en fonction de leur caractère et sont éduqués pour travailler avec un médiateur, lui-même formé à la thérapie animale. Ces chiens sont entrainés par « conditionnement opérant », quand le chien reconnait sa cible, il est récompensé. L’entrainement Novembre 2011

dure de deux à trois ans et peut coûter jusqu’à 25000€. La régularité des séances est un facteur important pour des progrès sur le long terme. Ils passent un examen de comportement pour être déclarés apte à la zoothérapie et un examen médical. Ils sont une source de stimulation et viennent renforcer l’estime de soi. Apaisants, ils recréent un lien vers des personnes en difficulté.

Les différents pouvoirs des chiens :

Epilepsie : Ils alertent en cas de crise : Les chiens sont capables de réagir en cas d’urgence. Certains sont capables de prévenir leur maître de l’imminence de la crise. Diabète : Ils savent sentir le danger : Paul Jackson souffre de diabète Type 2. Son corps ne produit pas d’insuline et il est toujours à la merci d’une crise d’hypoglycémie. Si c’est le cas, son chien sent littéralement le danger et le prévient. Source : Euronews

Ils jouent un rôle sur la diminution du stress : Les animaux ont un réel impact sur les personnes dépressives en améliorant leur humeur. Leur présence rassurante joue également un rôle sur les capacités de concentration, une baisse de la tension artérielle et des effets positifs sur le système cardiovasculaire. Les animaux avec qui l’on partage son quotidien contribuent à garder la forme et à se maintenir en bonne santé. Et par40

fois, ils jouent les thérapeutes pour venir nous soigner… Sources Euronews. Dépister le cancer de la prostate L’exemple d’un berger malinois pas comme les autres. Source : M6 En effet, il est capable de dépister le cancer de la prostate. Son talent, c’est son flair. Depuis deux ans, Aspirant a perpétuellement la truffe en alerte, il a appris à distinguer l’odeur d’une urine saine de celle d’une urine cancéreuse. Mais comment est-ce possible ? Une équipe cynophile de l’armée de l’air a été mobilisée pour mener une expérience unique en France : utiliser les capacités olfactives du chien comme moyen de détection du cancer de la prostate. Et leur première recrue, c’est Aspirant. Pendant neuf mois, il a été formé par son maître à cet exercice pas comme les autres. Il a été dressé uniquement avec sa balle qui au fur et à mesure a été associée à de l’urine cancéreuse. L’exercice a été fait à de multiples reprises, la répétition est la clef du dressage. Reste maintenant aux chercheurs à identifier cette molécule odorante volatile propre au cancer de la prostate. Cela serait une véritable révolution pour les patients.

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Culture A LIRE

Corine Scemama AmmarDerniers magnifiques les âmes juives goulettoises d'hier et d'aujourd'hui L'Harmattan 116 pages, 11,88€

Les résidants de ce foyer peu ordinaire constituent les survivants d'une communauté, celle des juifs de Tunisie, dont l'histoire très ancienne a connu ses heures de gloire et a rayonné à travers tout le pays. Logés à la Goulette, petit port tout près de Tunis, ils vivent leur double exil dans un lieu qui vient réveiller les âmes juives goulettoises d'hier et d'aujourd'hui. Mon expérience de vie partagée avec nos anciens de l'OSE (Œuvre de Secours à l'Enfance), au travers d'une mission soutenue par l'American Joint, qui a duré près de dix années, m'a permis de réfléchir à l'histoire de cette communauté juive de Tunisie, à son évolution et à la "fin de vie" de ce groupe. Qui sont ces pensionnaires de l'OSE et que racontent-ils ? La parole leur est ici donnée. Mon travail auprès d'eux m'a donné la joie de les découvrir. Des épisodes de leur vie seront rapportés puisqu'ils ont accepté de nous en livrer quelques éléments au travers de nos rencontres. Biographie de l'auteur Née en 1960 au Kef petite ville du nord de la Tunisie, Corine Scemama-Ammar a quitté brutalement la Tunisie en juin 1967, avec toute sa famille, ainsi qu'une grande partie de sa communauté, celle des juifs qui vivaient en Tunisie. Elle est aujourd'hui psychiatre à Marseille et a décidé d'aller à la rencontre de ceux qui sont restés malgré eux, pour essayer de les aider mais aussi de comprendre... C'est à la lumière d'un suivi fait de rencontres régulières qui a duré près de 10 ans qu'elle nous livre son expérience dans ce récit.

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Agnès Abécassis «scènes de mon âge. Mes amies,mes amours,mes ados» Michel Lafon, 126 Pages14,95€ Dans cet album à la fois hilarant et tendre, la romancière. Agnès Abécassis revient à ses premières amours, le dessin. Elle illustre avec brio les petits tracas et les grands bonheurs de la vie quotidienne d'une femme "normale". Des ados à gérer, des amies pour comploter, des amours à cultiver, des ex à oublier... Sa seule règle : user et abuser des éclats de rire !

Naomi Ragen «Le Fantôme de Dona Gracia Mendes», Editions Yodéa, 384 pages, 21€

Suzanne et Francesca Abraham sont les dernières descendantes d'une grande famille sépharade. Pourtant, elles ne s'intéressent aucunement à leurs racines juives. Lorsque leur grand-mère Catherine da Costa, une riche new-yorkaise, apprend qu'elle va mourir, elle constate avec une profonde tristesse que les traditions de famille ne lui survivront pas. Son ancêtre de la Renaissance, Doña Gracia Mendes, lui apparaît alors. Délire de femme malade ou fantôme du passé ? Avec un regain d'espoir, Catherine lance ses petites filles sur les traces d'un manuscrit écrit par Dõna Gracia dont les pages sont dispersées à travers l'Europe (Londres, Cordoue, Gibraltar, Venise...). Cette quête transportera les deux soeurs à l'époque de l'Inquisition, sur les pas d'un des personnages historiques les plus fascinants du XVIe siècle. Leur vie en sera à jamais transformée. Du même auteur que SOTAH (Prix WIZO 2010) et FILLE DE JEPHTÉ.

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A VOIR / CINEMA

«Footnote» de Joseph Cedar avec Shlomo Bar-Aba, Lior Ashkenazi, Aliza Rosen plus

• Genre Drame Israélien Les Shkolnik sont chercheurs de père en fils. Alors qu’Eliezer Shkolnik, professeur puriste et misanthrope a toujours joué de malchance, son fils Uriel est reconnu par ses pairs. Jusqu’au jour où le père reçoit un appel : l’académie a décidé de lui remettre le prix le plus prestigieux de sa discipline. Son désir de reconnaissance éclate au grand jour.

« The Artist » de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo, John Goodman plus • Genre Romance, Drame, Comédie

« The Artist » retrace l‘arrivée du cinéma parlant et les bouleversements que cela a engendré dans l’industrie cinématographique. Tourné en noir et blanc, et muet de surcroit, il multiplie les références au 7ème art. Une gageure ! Le résultat est une œuvre totalement maîtrisée. On ne sait ce qu’il faut admirer le plus, l’interprétation toute en nuance de Jean Dujardin et de Bérénice Béjot, la prise de vue savante de Guillaume Schiffman qui met en valeur la moindre de leurs expressions, ou la mise en scène poétique et riche de contenu de Michel Hazanavicius. Mais ce film ne serait pas ce qu’il est sans la bande son de Ludovic Bourse qui épouse parfaitement la narration. Finalement, c’est la contrainte formelle qui sublime le résultat et l’on se dit, lorsque le mot fin apparaît, que cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas éprouvé d’émotions aussi fortes. Bref un film à voir absolument ! Pr Hagay Sobol

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Agenda, Save the date Programme de la Quinzaine de la culture israélienne du Centre Fleg à compter du 27 novembre 2011. Exposition jusqu’au 15 décembre 2011 "Ménorah, au-delà de l’emblème " Exposition sur les caricatures politiques réalisées à partir de l’emblème de l'Etat d'Israël : la Ménorah. La ménorah revisitée et actualisée à travers les dessins des caricaturistes en lien avec les événements d'actualité de 1949 à 2011. Entrée libre Lieu : Centre Fleg

Mardi 29 novembre 14h Ciné-club «Le voyage du Directeur des Ressources Humaines» Film israélien d’Eran Riklis Entrée libre Lieu : Centre Fleg Samedi 3 Décembre 2011 à 21h Concert de jazz exceptionnel avec l’israélien Jess Koren LE PLUS CELEBRE SAXOPHONISTE ISRAELIEN accompagné par : Renée Pellegrin au piano, JeanPhil Cassagne à la contrebasse, René Blein à la batterie, Eric Nakache aux percussions, Roger Soirat alias Roy Swart's au trombone et au vocal. Paf 12 € LIEU : Centre Fleg

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Dimanche 4 décembre de 9h30 à 16h30 Séminaire de Marc Alain Ouaknin LIEU : Centre Fleg Mardi 6 décembre de 10h à 14h préparatifs et déjeuner collectif Atelier de cuisine juive Repas à l’israélienne et confection des beignets de Hannoucca Lieu : Centre Fleg Mardi 6 décembre 14h Ciné-club Une histoire du cinéma israélien 1ere Partie Un film de Raphaël Nadjari Entrée libre Lieu : Centre Fleg Samedi 10 décembre 20h30 Ben SNOUF en concert, le chanteur israélien qui monte paf 25/35 et 55 € Lieu : Palais des congrès lundi 12 décembre 2011 à 19h30 La soirée de l’hébreu Dans le cadre du Moadon Ivri, le Centre Darius Milhaud reçoit l’auteur israélien Benny Barbash. En partenariat avec le Centre Edmond Fleg. Mardi 13 décembre 16h Ciné-club Une histoire du cinéma israélien 2eme Partie Un film de Raphaël Nadjari(France) Documentaire Entrée libre - Lieu : Centre Fleg Mardi 13 décembre à 18h30 Café littéraire en présence de l’écrivain israélien Benny Barbash Lieu : Centre Fleg

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Mercredi 14 dec 13H45 à 14h45 Loto des Enfants Le centre fleg propose aux enfants du Centre Aéré in GRAND LOTO des enfants 15H, Cours de danse orientale et d’Aikido reprendront. Mercredi 21 Déc. à 17H 30 Grand Spectacle de hanoukka Tournoi des magiciens Espace Julien – 39 Cours julien – 13006 MARSEILLE Jeudi 22 Décembre à 14H Grande Fête de Hanoucca de la coopération Féminine Animation musicale par le TRIO « JANE » , Beignets et confiseries Du 15 au 5 janvier 2012 Lundi 9h au Jeudi 18h et lors des activités du centre Fleg « Quand Des juifs vivaient en Libye » Centre Fleg 4 impasse Dragon 13006 MARSEILLE 04 91 37 42 01 Centre Darius Milhaud 3 Bis Rue Jérusalem 13100 Aix-en-Provence 04 42 27 37 94

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Beauté

Un maquillage Chic et Glamour pour l'automne De Déborah Cohen Le mot d'ordre make up de l'automne-hiver : Chic et Glamour. Pour bien démarrer l'automne, voici donc un tour d'horizon des produits beauté indispensables pour cette saison.

Un fard Kaki

Un vernis bleu

On ne pourra pas y échapper, le bleu est sur tous les ongles. On le choisit intense, impérativement laqué. Le tuxedo de Dior (environ 20€)

Le kaki est une couleur trop oubliée qui revient en force cette saison. Fards Illusion d'ombre de Chanel disponibles en six teintes

Un blush lumineux Le blush irisé/lumineux est un best-seller pour cet automne : il doit être coloré mais donner de l’éclat. Blush Maison Lancôme 50€

Du violet Gros gagnant :

le violet ! En rouge à lèvres, en fard à paupières, en vernis… Le violet se porte de toutes les façons possibles

Un rouge à lèvres foncé

Le look vamp chic est définitivement présent, puisqu’on retrouve le rouge à lèvres foncé dans de nombreuses collections : Rouge allure velvet de Chanel, 30€

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Voyages & Découvertes Orcières : Le Paradis du soleil et de la glisse pour le bonheur de la famille Entre 1850 et 2725 m d’altitude, la station d’Orcières dévoile ses 100 km de pistes sur un domaine bien enneigé et généreusement ensoleillé au cœur des Hautes-Alpes. Orcières 1850 est une station de ski qui offre cette alchimie rare entre l'enneigement privilégié du Massif des Écrins et le soleil des Alpes du Sud. Un coin idéal pour rêver plus haut ! Et cet hiver, la station fête ses 50 ans...

Orcières 1850 : 100% ski Activités pour les enfants

Orcières pense aussi aux enfants avec « Opoual land », une piste ludique et pédagogique dédiée aux 6-12 ans qui évoluent dans le monde fantastique d'Opoual, le sympathique « yéti pas du tout abominable ». Cette piste est parsemée d'attractions ludiques (grottes de neige, catapultes de neige, jeux d'adresse…) et d'un grand livre d'histoire pour découvrir tous les mystères de la montagne. Trois espaces de jeux sont à votre disposition dans la station. Sur la place des Queyrelets, sur le Plateau de Rocherousse ou la nouvelle aire de jeux face à la Galerie du Chamois. De quoi bien t'amuser avec tes copains ! Le snowpark, aménagé sur le plateau de Roche Rousse à 2300 m sur 18 000 m2 dispose d'un big air bag. Ce matelas gonflable géant (9 m de long X 5 m de large) permet d'exécuter des sauts et figures en amortissant la réception. Unique dans les Alpes du Sud !

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Mais aussi 100% neige insolite En dehors du ski, Orcières propose également une gamme exceptionnelle d'activités insolites. De la motoneige aux chiens de traineau sans oublier la plus grande tyrolienne d’Europe, le snake gliss et la plongée sous glace. Un cocktail détonnant, 100% adrénaline ! Au Palais des Sports, on retrouve tout un panel d’activités hors ski : une patinoire de 1600 m², une piscine avec deux bassins, un toboggan aquatique et des cascades, un bowling six pistes, un institut de beauté, un cinéma, un cyber espace…

Envie de sensations ? La station a ouvert la plus grande tyrolienne d'Europe. Baptisée « Roll Air Câble » ce "manège" géant est constitué d'un câble, long de près de 2 kms,. Le Snake Gliss, littéralement «serpent de la glisse », est bien plus qu’une luge géante. Lové sur le plateau de Roche Rousse à 2300 m, le village nordique de Williwaw est composé d'une dizaine d'igloos, d'un espace pédagogique sur la montagne et d'un camp « musher » de 24 chiens de traîneaux. Padi d’Oser Plonger. Un baptême d'une vingtaine de minutes sous la glace pour plongeur confirmé ou novice ! Une activité à conseiller les yeux fermés !

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Informations pratiques Où dormir ? Centrale de réservation d’Orcières sur http://www.orcieres.com. Plus d’informations Office de Tourisme d’Orcières 1850 - 05170 Orcières - Tél. : 04 92 55 89 89 - Fax : 04 92 55 89 64 - http://www. orcieres.com

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Brèves Ça c'est passé en Israël et... ailleurs. automobile BMW ; et Hugo Boss, célèbre marque de vêtements. Dans les deux cas, il s’est moins agi d’un choix que d’une nécessité. Les marques connues du grand public ne peuvent plus faire l’économie de la transparence.

Rav Nathan Tsvi Finkel, le Roch-Yéchiva de «Mir» est décédé

Le Gaon, Rav Nathan Tsvi Finkel, directeur de la prestigieuse Yéchiva «Mir» laisse au moins 8.000 orphelins (soit le nombre de ses élèves). Il est décédé ce mardi 8 novembre 2011 à 6h du matin. La veille, il passa une journée en parfaite santé. Passé consoler une famille endeuillée à Bnei-Brak, il rentre à Jerusalem en fin d’après-midi chez lui dans le quartier de «Beit Israel» où il donne cours à ses étudiants en anglais et en yiddish.Peu après s’être couché, le Rav Nathan Tsvi Finkel ressent un malaise à 6h00 du matin et perd rapidement connaissance. Sa femme, la rabbanite (qu’Hachem prolonge ses jours) appelle les urgences puis commence à essayer de le réanimer pendant 4 minutes jusqu’à que les urgentistes du Magen David Adom lui procure également les soins nécessaires pendant 50 minutes. Le médecin personnel du Roch-Yéchiva arrivé entre temps, devra annoncer le décès peu après. Plus de 100.000 personnes ont accompagné le corps du Rav Finkel dont parmi eux le Possek Hador (décisionnaire de la génération) Rav Yossef Chalom Elyashiv et le Rav Aharon Leib Steinman bien que leurs santés soient faibles. Les talmidim (élèves) de la Yéchiva ont pour la plupart déchiré leur chemise en signe de deuil et ont pleuré leur maître. Son fils a été immédiatement intronisé nouveau Roch-Yéchiva de «Mir».

BMW et Hugo Boss avouent leur collaboration avec les nazis Plus de soixante ans après la fin de la période nazie, deux grands noms de l’économie allemande viennent de lever le voile sur les heures les plus sombres de leur histoire : les Quandt, illustre famille d’entrepreneurs allemands, qui possèdent près de la moitié des parts du constructeur

Novembre 2011

Le rabbin Dan Mertzbach a été tué ce matin sur la route 60 par des tirs de soldats israéliens qui ont ouvert le feu par erreur. Agé de 60 ans, il était le rabbin de la communauté d’Otniel et d’autres implantations. Il était en route pour la prière du matin au Caveau des Patriarches, lorsque ce dramatique incident est intervenu. Deux autres personnes qui étaient dans le véhicule ont été blessées et transportées à l’hôpital. La première Algérienne nommée Vice-Présidente du Sénat Français ! C’est une première mais ce ne sera certainement pas la dernière !. Le sénat ayant basculé à gauche, pour la première fois depuis plusieurs décennies, le Parti socialiste, vainqueur, a élu son Président. Bariza Khiari s’est distinguée auprès de son précédent mandat de sénatrice, dans le combat pour la reconnaissance d’un l’Etat palestinien… comme quoi les vieilles habitudes militantes ne se perdent pas. Tous les maux sociaux proviendraient donc de l’Etat d’Israël… d’après ses analyses du tissu social français. Sources : blog terredisrael. com et KabylMag Pour obliger les propriétaires à louer leurs appartements vides à Jérusalem, la municipalité a décidé d’imposer une taxe de non occupation qui double l’Arnona des appartements inoccupés la majeure partie de l’année. 5000 logements seraient concernés à Jérusalem . Le Rav Ovadia Yossef a rencontré hier les rabbins des villages de Migron, Amona, et Givat Assaf voués à la démolition. Il a exprimé son soutien face à ces implantations de Judée Samarie estimant qu’il n’y avait pas lieu de les démolir. Danny Danon, député (Likoud) à la Knesset a demandé à Benjamin 48

Netanyahou de reporter l’évacuation et la démolition de ces villages. Hassan Moghadam, chef de la Garde révolutionnaire islamique en charge du développement des missiles en lien avec le programme nucléaire iranien a été tué dans l’une des deux explosions qui ont touché deux bases situées à l’ouest de Téhéran samedi 12 novembre. Le chiffre officiel de décès est de 32 personnes. Quatorze heures après les premières explosions, d’autres explosions pouvaient encore être entendues et les incendies vus à plusieurs dizaines de kilomètres. Selon des sources exclusives de DEBKAfile, la première installation touchée était celle Moadarres tandis que la deuxième explosion s’est produite à Amir-al-Mo’menin. Israël accuse Mohamed El Baradei d’être un agent iranien ! L’ancien président de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, en parti responsable de la révolution islamiste en Egypte, est celui qui a caché pendant de longues années des éléments pourtant essentiels, prouvant la fabrication de la bombe atomique par les Iraniens ! Pendant des années, il a défendu le programme nucléaire iranien, affirmant qu’il était pacifique, permettant ainsi aux Iraniens de poursuivre leur activité avec la permission des Nations Unies… Déjà, à l’époque, Israël dénonçait Baradei Clash à la Mairie du 18ème entre B. Delanoé et l’UDCC. au sujet des crédits octroyés au culte musulman L’Union de Défense des Citoyens et Contribuables (UDCC) pose des questions dérangeantes au Maire de Paris. Lors de la réunion publique sur l’ICI (Institut des cultures d’Islam) qui a eu lieu à la mairie du 18ième arrondissement, il est question notamment des 28 millions d’argent publique octroyés au culte musulman par la Mairie de Paris, mais aussi sur ce qui sera enseigné dans l’ICI. La crainte est que ce soit aussi la « charia » qui, rappelons-le, est illégale car incompatible dans une démocratie comme le stipule clairement l’arrêt du 13 février 2003 de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) !

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence


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