N°9 JANVIER
2011
FUITES DIPLOMATIQUES VIA
ISSN 21039747 – N° de CPPAP en cours - 3€
WIKILEAKS BÉNÉDICTION OU FLÉAU ? SPÉCIAL ÉLECTIONS CONSISTOIRE 2011 A découvrir
Judaïsme et Société
Conversions
Synagogue Neve Itshak
Le Talmud, La bible du Marketing en Chine ?
Vers plus d’ouverture ?
La réponse à toutes vos questions
Interviews Exclusives Bruno Benjamin, William Labi ,
N°9 Janvier 2011 CHALOM HA’HCHAV
Ne nous reposons pas sur nos acquis, mais efforçons-nous de construire la paix, de vouloir que la paix soit dans le cœur et dans l'esprit de chacun. John Fitzgerald Kennedy Dans notre précédent numéro, nous avons effectué un tour d'horizon communautaire afin de soulever un certain nombre de questions touchant les problèmes de la cacherout-lire à ce sujet le point de vue du Dayan Melloul- de l'éducation et de la jeunesse juive marseillaise. Lev Ha’ïr se réjouit, qu'au delà des polémiques, un certain nombre de points ont été pris très au sérieux par les différents hommes et femmes appelés à représenter la communauté juive de demain. Toujours dans le même esprit d'unité, ce qui n'exclut pas la critique qui seule permet d'avancer et d'améliorer les choses en profondeur, nous vous livrons quelques réflexions au sujet de la conversion au judaïsme, de l'intégration des enfants issus de mariage mixte. Vous trouverez également les interviews des candidats en liste pour cette élection du 30 Janvier, et la motivation nécessaire pour aller voter et élire le meilleur d'entre eux, celui que vous aurez choisi, en votre âme et conscience, pour le bien de la communauté. Vive l’ère de la communication ! Julian Assange fait beaucoup parler de lui depuis les « embarrassantes » révélations des câbles diplomatiques sur son site Wikileaks. De « l’empereur nu »(le président Sarkozy) jusqu’au président « fêtard » et « irresponsable » (Berlusconi) en passant par le libyen Kadhafi jugé « excentrique et hypocondriaque », ces échanges diplomatiques peu élogieux sur les chefs d’états ont été largement diffusés par les medias !
Edito
Ce qui ressemble à une télé réalité des coulisses de la diplomatie mondiale, fâche considérablement l’administration américaine qui qualifie Assange de « terroriste High-Tech ». Révélations utiles ou nuisibles ? Révélations dangereuses ou secrets de polichinelle ? Information ou manipulation ? Les documents servent-ils réellement l’intérêt général ? On trouve des adeptes pour les deux thèses.
sommaire n°9
Dans les maximes des Pères ( Pirké Avots) Rabbi Hanina, dit « Prie pour la paix (l’ordre public) instaurée par la royauté, car sans la crainte qu’elle inspire, les hommes s’entre dévoreraient vivants ! » Le bonheur existe. Il est dans l'amour, la santé, la paix, alors VOTONS TOUS pour le CHALOM «La Paix» de Notre Communauté. Michaëla BENHAIM et Gabriel COHEN
EDITO / SOMMAIRE ..................................................................................................................................4 DOSSIER DU MOIS : Révélations, mensonges et Wikileaks ........................................................................6 SPECIAL ELECTIONS : Conversions : vers plus d’ouverture ? ................................................................................................10 la parole aux candidats : Bruno Benjamin ..........................................................................................12 William Labi ....................................................................................................20 Cacherout : mise au point du Dayan Rav Shmouel Melloul ..........................................................21 Reportage : La synagogue Neve Itshak ..........................................................................................21 Trois questions à un homme d'expérience : le Docteur Joseph Siahou ........................................28 A propos des élections : «pourquoi il est important d’aller voter» par Jean Meyer, président de «Ets Haim» ..........................................................................................28 ON AIME / ON N’AIME PAS ....................................................................................................................30 FOUS RIRES AVEC ZADOC........................................................................................................................31 JUDAÏSME ET SOCIÉTÉ : Le Talmud, un manuel d'économie en Chine ....................................................32 COUP DE CŒUR : Lettre ouverte aux habitants du sud d’Israël ....................................................34 BRÈVES : Ça s’est passé en Israël.. et ailleurs ..................................................................................36 MODE ET BEAUTÉ : La folie des cosmétiques ....................................................................................38 COUP DE GUEULE : Israël : Intrigues électorales et incertitudes ..................................................40 SIONISME ET ACTUALITÉ : incendie du carmel : unité nationale ou l’espoir retrouvé ? ..............42 PSYCHO : Les cauchemars de bébé, un cauchemar pour vous ? ....................................................44 DÉCO : Lev Ha’ir § les cœurs ..............................................................................................................46 VOYAGE ET DÉCOUVERTE :Direction la Crête pour une fête de Pessah inoubliable ....................48 UN ZEST DE CULTURE ..............................................................................................................................50 CŒUR DE COM’ : Le sort des médecins juifs pendant l’Occupation / Night is Light ..................52 RECETTES : Les délices de magali ........................................................................................................54
LEV HA’IR/Météor Au Cœur de la Ville Publication mensuelle Date de parution N°9 - janvier 2011 ISSN : 2103 - 9747 «N° de CPPAP en cours» Dépôt légal : à parution Editeur : Société ART COM C - 13013 MARSEILLE www.infoj.org - RCS 49058466100014 Directeur de la publication Gabriel COHEN Directeur artistique : Michael temim Maquette : Sophie ARDUCA Impression : ART COM C EDITIONS MARSEILLE – 06 86 88 40 82
VENTE ENCARTS PUBLICITAIRES ART COM C PUBLICITE Gabriel COHEN 06 18 98 61 80 - 06 86 88 40 82 Chef de rubrique Mode et beauté : Déborah COHEN Chef de rubrique : voyage et Découverte : Déborah Cohen, Delphine De MEO, Chef de rubrique Psycho, Santé et Bien-être : Sheina ROSENTHAL Chef de rubrique Déco : Séréna B et Déborah COHEN Coup de gueule : Y.Mlka Israel, Sionismes et actualités : Haim Ouizemann, Coup de cœur : Dora Marrache Cacherout : Rav Dayan Shmouel MELLOUL Chef de rubrique Cuisine : Magali Touitou Dossier Consistoire : Isabelle AZEROUAL et Gabriel COHEN Chef de Rubrique Reportage: Delphine DE MEO , Laurence SDIKA, jacky Nedjar , Olivier Attali Cœur de Com : Lev Ha’ir Studio, studio Imagine (Jacky N’Djar), Olivier Attali, Direction Technique et Artistique Internet : Haim ATTIA, Gabriel COHEN La rédaction n’est pas responsable des textes et illustrations publiées qui engagent leurs seuls auteurs. Les articles, illustrations publicités et maquettes sont la propriété exclusive de Lev Ha’ir magazine et ART COM C et ne peuvent être reproduits qu’avec l’accord écrit de la rédaction. Aux termes de l’article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle « Toutes représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause est illicite ». Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, ne respectant pas la législation en vigueur constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-1
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Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence
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Le dossier du mois Révélations, mensonges et Wikileaks Il y a quelques mois à peine, personne ou presque n’avait entendu parler de Julian Assange et du site Wikileaks (leaks=fuites). Aujourd’hui, le buzz autour de l’affaire «Wikileaks» est devenu un véritable tsunami. Créé en 2006, le site Wikileaks permet de diffuser des données confidentielles. Depuis sa création, le site compte à son actif, des millions de SMS interceptés le 11 septembre 2001 ou la mise en ligne d’une vidéo montrant une bavure en Irak provoquant la mort de plusieurs civils. Le scandale avec Assange n’est pas dans l’interprétation iconoclaste faite d’un évènement, il est tout simplement dans son dévoilement. Révéler ce qui devait demeurer caché, dire ce qui devait être tu, depuis les responsabilités dans les massacres de civils en Irak et en Afghanistan jusqu’aux opinions ordinaires des diplomates américains concernant les politiciens du monde et les politiques qu’ils conduisent ou combattent. Qui a communiqué les documents au site Wikileaks ? L'auteur de cette gigantesque fuite serait un militaire américain de 23 ans en mission en Irak. Il s'appelle Bradley Manning et reste pour le moment le principal suspect pour la police américaine, explique Le Monde.fr. En Irak, Bradley Manning était autorisé à travailler en permanence sur deux réseaux informatiques sécurisés, utilisés par les militaires et les diplomates américains du monde entier, selon le site du quotidien. Le jeune soldat s'ennuie dans sa caserne irakienne. Pour passer le temps, il surfe sur des forums... et discute avec un ancien hacker, nommé Adrian Lamo. Bradley Manning lui confie au printemps 2010 qu'il a fait des copies de documents secrets trouvés dans les bases de données auxquelles il a accès, avant de les envoyer à Wikileaks. L'ancien hacker, effrayé par ses confidences potentiellement explosives, craint d'être accusé de complicité. Il dénonce alors Bradley Manning à la police. Pour se "couvrir", l'ex-hacker envoie également au magazine Wired une copie des discussions qu'il a eues avec le soldat. Le magazine en publie même des extraits (voir sur le site de Wired). Dans leurs discussions, le soldat explique qu'il a envoyé à Wikileaks 260 000 rapports "classifiés" venant du département d'Etat des ambassades américaines. Depuis mai, Bradley Manning est arrêté pour avoir "transmis à une source non-autorisée des informations sur la défense nationale". Il encourt 52 ans de prison.. Comment aurait-il fait pour faire fuiter tous ces documents ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, Bradley Manning a raconté sur Internet comment il aurait transmis ces documents à WikiLeaks : "J'entrais dans la salle informatique avec un CD musical à la main (…), puis j'effaçais la musique et je créais un dossier compressé (contenant les documents) … J'écoutais Lady Gaga et je chantonnais sur la musique, tout en exfiltrant la plus grande fuite de l'histoire des Etats-Unis". Le soldat a expliqué avoir profité des faiblesses du système de protection informatique. Celui par qui le scandale arrive Ceux qui ont fréquenté Julian Assange expliquent souvent le soin avec lequel il filtre les détails de sa propre existence. Cet Australien à la voix douce, aux cheveux blancs en bataille, est un homme discret. Il n’évoque jamais son parcours – il est né en 1971, a grandi à Melbourne, a déménagé 37 fois dans son enfance, et a été condamné pour piratage informatique quand il était adolescent – et on ne sait pas où il habite. Avant d'être sous les verrous, il a mené une vie de nomade intercontinental, sans autre domicile que des chambres d'hôtels ou l'abri temporaire offert par des militants. L'article du New Yorker raconte comment fut montée, en avril 2010, la révélation de la vidéo où l'on voit une attaque menée à Bagdad par un hélicoptère Apache(2007). Une maison est discrètement louée à Reykjavik. Le créateur, penseur, stratège et seul maître à bord de WikiLeaks s'y installe avec une poignée de collaborateurs et une demi-douzaine d'ordinateurs. Puis, une fois l'opération menée, le camp est levé. Et Julian Assange s'évanouit dans la nature. Janvier 2011
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Le dossier du mois Un jour en Asie, un autre à Genève, Julian Assange apparaît comme un SDF de l'ère numérique.
Le service de paiement en ligne basé aux Etats-Unis, PayPal, avait cessé les transferts financiers au bénéfice de WikiLeaks. Bank of America ferme à son tour le robinet. La banque américaine a annoncé qu'elle suspendait toutes les transactions destinées à Wikileaks. Le 17 décembre, en Grande-Bretagne, au lendemain de sa libération, il avait réitéré dans une interview accordée à la chaîne américaine CNBC son intention de publier des documents confidentiels sur des institutions financières. Ces révélations sont attendues courant janvier.
• En juillet 2010, Assange rend public les 91.000 documents militaires américains secrets sur la guerre en Afghanistan . The New York Times, le britanniqueThe Guardian et l’hebdomadaire allemand Der Spiegel ont eu la primeur de ces documents. • Fin octobre, WikiLeaks met en ligne 391 832 documents secrets sur l'Irak. Le 28 novembre 2010, WikiLeaks commence la révélation de télégrammes de la diplomatie américaine. Par cette opération baptisée « Cablegate » par les médias anglo-saxons, plus de 250 000 documents sont révélés. Leur publication est relayée par cinq grands journaux partenaires du site, dont Le Monde. Selon le New York Times, ces notes « offrent un panorama inédit des négociations d'arrière-salle telles que les pratiquent les ambassades à travers le monde. Wikileaks dérange t-il parce qu'il a "balancé" en pâture les opinions personnelles de diplomates ?.
« Le mieux est d’intervenir contre les injustices avant qu’elles ne soient commises, lorsqu’elles n’en sont qu’au stade de l’intention ». Julian Assange Viol ou complot ? Un mois après la révélation des documents, Julian Assange est accusé d'agressions sexuelles par deux femmes en Suède. Celles-ci lui reprochent de ne pas avoir mis de préservatif alors qu'elles le lui demandaient, ce qui est considéré comme un « viol » en Suède. Les deux Suédoises à l'origine des poursuites pour viol et agressions sexuelles contre Julian Assange, sont une militante féministe de 31 ans et une admiratrice de 27 ans. Depuis leurs accusations de crimes sexuels, qualifiées à de nombreuses reprises de «coup monté» par Julian Assange pour discréditer WikiLeaks, les jeunes femmes vivent loin de l'attention médiatique, l'une ayant coupé son téléphone, l'autre ayant déménagé en Cisjordanie dans une mission chrétienne. Les deux Suédoises sont présentées par les quotidiens anglosaxons comme «Mademoiselle A» et «Mademoiselle W». Mademoiselle W a dit à la police avoir d'abord essayé de «dédramatiser ce qui s'était passé».
Un jour en Asie, un autre à Genève, Julian Assange apparaît comme un SDF de l’ère numérique. Conséquences du raz de marée En dépit des assurances de Julian Assange, l'horizon financier de WikiLeaks s'est assombri. Dans la foulée de Paypal et Postfinance, MasterCard International et Visa ont bloqué les virements adressés au site. Un porteparole de MasterCard a affirmé que l'activité de WikiLeaks était illégale. Plus prudent, Visa a suspendu l'autorisation de paiements «en attendant de savoir s'il contrevient aux règles de fonctionnement de Visa». Postfinance, filiale bancaire de la Poste suisse, avait déjà fermé le compte de Julian Assange, en raison de «fausses indications sur son lieu de domicile à l'ouverture de son compte».
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Le dossier du mois Révélations, mensonges et Wikileaks (suite) Elle entre ensuite en contact avec Mademoiselle A et découvre que celle-ci a également eu des rapports sexuels non protégés avec Assange. Le 20 août, les deux femmes se rendent selon leur avocat Claes Borgström au commissariat «pour demander conseil, sans être sûres de porter plainte». «Quand elles ont raconté ça à la policière, celle-ci a réalisé que ce qu'elles leur racontaient était un crime. Elle l'a rapporté au procureur qui a décidé d'arrêter Assange», explique-t-il. Le lendemain, l'affaire éclate en une du quotidien Expressen, et sera suivie de nombreux rebondissements. On remarquera cela dit que les deux jeunes femmes n’avaient pas, initialement et chacune de leur côté, cherché à porter plainte. La première avait ainsi organisé une fête en son honneur, au lendemain de son “viol“, la seconde, qui lui paya son billet de retour, s’étant initialement inquiétée des risques de tomber enceinte, ou d’attraper une MST.Les procureurs suédois estimaient initialement que Julian Assange encouraient une amende de 546 euros…
«Nous savons maintenant que Visa, Mastercard, Paypal et d'autres sont des instruments de la politique étrangère américaine, j'appelle le monde entier à protéger mon travail et mes proches de ces attaques illégales et immorales»
Julian Assange
Le mystérieux Julian Assange a été libéré le 17 décembre après une détention de 9 jours. Une importante caution de 240.000 livres (282.000 euros) a été versée. Désormais, son passeport est aux mains de la police britannique, il porte un bracelet électronique, doit se rendre au commissariat local tous les jours, est assigné à résidence dans une pièce du manoir anglais, (à 200km de Londres) quatre fois par semaine, en attendant une nouvelle audience fixée au 11 janvier. Comment faire plonger juridiquement l’Australien volant? Et que fait-on du principe de territorialité de la justice si WikiLeaks se trouve partout et nulle part? Sera-t-il possible d’écraser un contenu Internet qui circule depuis longtemps et partout, se multiplie sur des «sites-miroirs», et avec cette fois la complicité d’une certaine grande presse. Le premier quotidien de New York a assumé, avec quatre autres journaux étrangers, une coopération active avec Wikileaks, en offrant une meilleure sélection de la masse d’informations disponibles. La procédure dont il fait l’objet concerne-t-elle seulement l’agression sexuelle qu’il aurait commise? Ou est-il ciblé en tant que fondateur de WikiLeaks, à l’origine de la divulgation dans le monde entier de 250.000 documents diplomatiques confidentiels? Janvier 2011
Leovice-président américain Joe Biden, interrogé samedi par la chaîne américaine NBC, a estimé que Julian Assange et WikiLeaks avaient "fait des dégâts" dans la diplomatie américaine. "Ce type a fait des choses qui ont endommagé et mis en danger les vies et les activités de personnes partout dans le monde", a - t-il déclaré au sujet d'Assange.
Quelques dossiers révélés par Wikileaks depuis 2007
"Il a rendu la conduite des relations avec nos alliés et nos amis plus difficile. Par exemple, les leaders mondiaux préfèrent désormais me rencontrer seul plutôt qu'avec mes équipes. Ca rend les choses embarrassantes", accuse Joe Biden. Le ministère de la Justice américain explore les voies légales pour poursuivre Julian Assange, a affirmé le viceprésident américain, Joe Biden qui considère le fondateur de WikiLeaks comme un "terroriste high-tech". Un terroriste ! Rien de moins ! Essayeot-on deon o u s endormir ? Pseudo viol du fondateur de Wikileaks, un soldat de 23 ans non gradé dans une base en Irak qui
aurait eu accès à des centaines de milliers de notes de diplomates du monde entier ? Et qu'il puisse les copier sans le moindre cryptage ? Sans mot de passe ? Juste avec un cd ? Oh mais si ça continue, on va nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! En attendant, tous les jours, de nouveaux câbles sont dévoilés. Et selon les dires de Julian Assange, interviewé fin décembre par la chaîne arabe Al-Jazira, des documents confidentiels israéliens seront bientôt publiés sur la plateforme Wikileaks. Sommes-nous en route vers la troisième guerre mondiale informationnelle ? Ou bien, beaucoup de bruit autour de «révélations» qui pour l’instant n’en sont pas vraiment. n
Julian Assange risque t’il de se noyer dans ses fuites ?
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Spécial Elections CONVERSIONS : VERS PLUS D’OUVERTURE ? S
ujet sensible, processus long et compliqué, l’approche rabbinique concernant le candidat à la conversion peut-elle évoluer ? Si la loi juive, la halaha, ne fait aucune distinction entre la personne n’ayant aucune origine juive et l’enfant nait de père juif seulement, dans les faits, et à la lumière de ce qui se passe en Israël, l’accès semble plus ouvert et facilité dans ce dernier cas. Comment et pourquoi devienton juif ? Comment franchit-on ou non les différentes étapes de ce long processus ? Tour d’horizon et témoignages de convertis, de candidats et de rabbins qui les accompagnent…
Parfois les choses peuvent aller très vite, et balaient d’un seul coup toutes les idées reçues sur l’extrême difficulté et l’hermétisme du judaïsme face à la conversion. C’est l’incroyable histoire de la famille Arman: Le mari, la femme ainsi que leurs trois enfants n’ont aucune origine juive, ni de près ni de loin, ni d’un côté ni de l’autre, engagés depuis un an seulement sur le chemin de la conversion, ils devraient officialiser d’ici quelques semaines. Leur parcours est époustouflant, leurs aspirations laissent sans voix: « Nous avons tellement hâte de passer cet examen afin de pouvoir accomplir l’ensemble des mitsvots sans la moindre restriction, confie Caroline Arman, une jeune maman de 28 ans, pouvoir enfin aller au mikvé, ne plus avoir à profaner le chabbat -comme il se doit pour toute personne en cours de conversion- mon mari pourra enfin mettre les tefillins, nos deux fils feront leur Brith mila, quelle joie et quel bonheur, je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse! » Difficile d’imaginer que ce couple aux pratiques orthodoxes et qui a déposé sa demande de conversion officielle auprès du grand rabbinat de Marseille en Janvier 2010, s’est marié à l’église voilà dix ans. Et cela après avoir reçu une éducation catholique des plus classiques, catéchisme, communions « où hélas il n’est pas bien vu de poser des questions, confie Ludovic Arman, 32 ans, où celui qui questionne est celui qui doute, alors que j’ai trouvé dans la Torah toutes les réponses à mes interrogations spirituelles. C’est suite à un choc, le suicide de mon beau-frère il y a quelques années que je me suis tourné vers D.ieu. Je me souviens Janvier 2011- www.infoj.org
avoir dit à haute voix « Qu’est-ce que je fais là ? » Ce fut vraiment le point de départ. J ’ai fait ma « propre enquête » sur le sens de la vie, de la mort, l’existence de D.ieu et c’est le judaïsme qui m’a réellement convaincu. J’ai eu également la chance de trouver les bonnes personnes au bon moment. Travaillant comme professeur de sports à l’ORT, je côtoyais le rabbin Amouyal en tant que prof d’hébreu, ses explications m’intéressaient de plus en plus et m’ont donné envie d’avancer. J’ai commencé par prier, à l’aide d’un livre en phonétique, et à la plus grande surprise de ma femme qui ne comprenait pas trop ce qui m’arrivait. Nous dialoguons beaucoup et grâce à D.ieu elle a vite saisi ce bouleversement spirituel. « Cela m’a d’abord bousculé dans mes habitudes, reconnait elle, puis j’ai beaucoup étudié avec des dames exceptionnelles de la communauté du Redon. Ce fut une nouvelle vie, je ne pourrais jamais revenir en arrière, confie cette native d’Aubagne, professeur de danse classique. L’étude m’a donné envie d’avancer de manière progressive, plus je comprenais l’importance et le sens des choses plus j’avais envie de pratiquer, de me couvrir la tête. Ma famille a très mal vécu ce changement, ils ont eu beaucoup de mal à accepter, maintenant qu’ils nous voient si heureux, que leurs petits-enfants s’épanouissent tellement dans les écoles juives ils sont plus confiants. » Scolarisés depuis septembre, dans le cadre de leur demande de conversion officielle, au Gan Shmouel pour Mathieu, 4ans, et Noé, 17 mois, tandis que Marine, 6 ans évolue en classe de CP au Redon « où elle a reçu les félicitations en hol et kodech, déclare avec fierté sa maman. Avec le temps, tout s’arrange, le but des parents est de voir leurs enfants et petitsenfants heureux. »
« Tout dépend de la motivation du candidat à la conversion » Car ce qui a poussé la famille Arman à déposer une demande officielle auprès du grand rabbinat de Marseille il y a tout juste un an (voir encadré) c’est précisément ce devoir de transmission: « On aurait pu, comme nous l’a suggéré le grand rabbin Ohana, se contenter d’être des parfaits « bnéi Noah » en respectant les sept lois noahides sans avoir besoin de « se compliquer la vie », mais qu’est-ce qui nous garantit alors que nos enfants croiront aussi, s’interroge avec force Ludovic Arman, notre devoir de transmission est immense, nous devons laisser quelque chose derrière nous. » Une leçon d’une sincérité saisissante et qui se passe de tout commentaire… On comprend 10
mieux, dans cet état d’esprit pourquoi l’officialisation de leur judaïsme n’est plus qu’une question de semaines. A tous ceux qui croient que la conversion nécessite de longues années d’études et de pratiques, le grand rabbin Ohana précise « C’est le candidat à la conversion lui même qui décide du rythme, tout est en fonction de son engagement profond et sincère. Bien sûr que les choses peuvent aller vite selon l’engouement du candidat. Dès que celui-ci est prêt, il appartient alors au Beth Din de décider lors de l’examen final de valider cette conversion. » Sur les 250 demandes de conversion parvenues au consistoire, combien aboutiront et dans quels délais, nul ne le sait… « Le premier critère, explique le grand rabbin Ohana dans Haboné du mois de Septembre, est en fait « l’amour que porte le candidat au judaïsme et à Hachem. Quand on souhaite changer de religion uniquement pour l’amour que l’on porte à un juif que l’on désire épouser, on rencontrera peu de sympathie de la part du Beth Din. En revanche, une personne qui souhaite convertir l’enfant qu’elle vient d’adopter ou dans le cas d’enfants non juifs nés d’un mariage mixte -lorsque la mère n’est pas juive- et qui ont été élevés dans le judaïsme et qui souhaitent se convertir, ceux-ci rencontreront une compassion extrême qui rendrait les conditions aussi libérales que le permet la halaha. Ce sont effectivement des cas et des exceptions que l’on traite avec un regard tout particulier.»
« Comment intégrer les enfants issus des mariages mixtes ? » Et ces cas sont bien évidemment les plus nombreux, avec 50% de mariages mixtes en France, le phénomène ne peut plus être occulté, et le problème des enfants issus de mariages mixtes mérite la plus grande attention. Un dossier sur lequel travaille depuis trois ans le professeur Samuel Levy, président du consistoire régional, afin d’établir un véritable « livre blanc »: « Le sujet reste tabou, explique t-il, chaque famille affectée se replie sur elle-même. Une étude dans notre région nous a permis d’accumuler un grand nombre de témoignages et d’évaluer l’importance du problème. Si l’on estime à 30% seulement le nombre de mariages mixtes à Marseille, dès que l’on s’éloigne dans les petites communes voisines, on approche les 90 % ! Pour prévenir ce risque beaucoup de familles juives font leur alya et c’est alors la disparition de toute vie communautaire dans ces petites communes de la région. On comprendra que cette guerre contre l’assimilation est bien trop importante pour la laisser aux seuls rabbins. Sur 100 mariages dont le conjoint n’est pas juif, seul un mariage sera célébré religieusement après conversion du conjoint (0,7% des cas). Pour deux tiers de ces mariages mixtes, il s’agit d’hommes juifs mariés à des femmes non juives. Une grande partie de ces hommes, une fois devenus pères revendiquent l’identité juive de leurs enfants et veulent les intégrer. Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence
Spécial Elections
Tandis que le tiers des femmes qui ont épousé des non juifs, sont souvent des universitaires, leur démarche est plus mature et volontaire et c’est par choix qu’elles ne veulent pas transmettre à leur enfant une éducation juive. Donc nous avons d’un côté des enfants reconnus comme juifs sur le plan de la halaha et à auxquels on ne transmet rien, et de l’autre des enfants considérés comme non juifs mais désireux de s’intégrer. Où va-t-on ? Quand on pose la question « Comment ne pas perdre les enfants issus des mariages mixtes, on nous répond « on ne peut pas les perdre puisqu’ils ne sont pas à nous ! » Que fait-on pour les intégrer ? Lorsque nous avons organisé ce colloque sur les mariages mixtes et le processus des conversions, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim s’est félicité qu’une instance consistoriale régionale s’empare du problème. Il a exprimé le souhait de répondre à toutes ces difficultés, et a nommé une personne chargée de centraliser ces demandes et ce type de conversions. Il y a désormais une écoute et une prise en compte de ce phénomène. Nous voulons aller plus loin et interpeller la société juive sur cette question comme par exemple le Fond Social a pu le faire vis-à-vis de la pauvreté, alors que les gens croyaient qu’il n’y avait pas de précarité dans la communauté juive. C’est tout l’objectif de ce livre blanc et on pourrait en parler pendant des heures… »
Le parcours du combattant La conversion d’une épouse non juive et des enfants peut parfois ressembler à un véritable parcours du combattant. C’est-ce qui s’est passé pour le Monsieur S. et sa petite famille. Juif sépharade traditionaliste, cet aixois s’installe avec son épouse aux Antilles au début de leur mariage civil. Très vite ils se mettent en contact avec le rabbinat orthodoxe américain de Miami, ville voisine des Antilles, afin d’entamer une démarche de conversion et pouvoir ainsi se marier religieusement. Se heurtant au problème de la langue « car une conversion c’est comme une psychothérapie, il faut beaucoup parler, les rabbins veulent savoir, il faut sortir les choses du cœur. Nous avons donc été orientés vers un rabbin francophone sur NewYork, et ensemble nous avons avancé, malgré toutes les difficultés liées aux déplacements, nous nous sommes accrochés et notre mariage reliJanvier 2011- www.infoj.org
Si bien que lorsque Monsieur S. et son épouse se sont à nouveau mariés religieusement face au Kotel l’été dernier, en présence d’un rabbin de Paris, personne n’aurait pu se douter que ce couple en était à son troisième mariage, sur trois continents différents, en l’espace de vingt ans ! Preuve, s’il en fallait, que l’amour et la foi réunis peuvent faire un excellent ménage… Par Isabelle AZEROUAL et Gabriel COHEN
Lettre de d em
«Nous aspirons ande de conversion : de tout notre cœ ple ur à nous join dre, nous et no s trois enfants, à votre peuMr Le Grand Rabbi n de
la ville de Mar seille, Rav Oha na, Je m’adresse à vous par la prés ente lettre afin et mes trois jeu de vous faire pa nes enfants, de rt de ma volont nous convertir é, ainsi que mon au judaïsme. Permettez-moi épouse tout d’abord de me présenter ain cours de vie. m si que ma famill on nom est Ludo e et vous décrire vic arman, mon (5 ans), matthi , brièvement no épouse carolin eu (3 ans) et n tre paroé (4 mois). nou e, née romer, et découvert » le s sommes tous mes enfants m judaïsme depu arine no n is ju en ifs vi , catholique de une question, bi ron cinq années naiss en simple, mais lorsque des évèn qui a bouleversé ements m’ont am ance. J’ai « terre ? ». Les ré depuis mon ex ponses diverse ené à me poser istence : « quel s à cette questio quête de vérité, est mon rôle su ns ne m’ont pl et au terme d’un r cette us co nvaincue…je m long travail de l’histoire du pe e suis mis alors recherche et av uple juif et de se en ec l’aide de d.ie s enseignemen La thora est vr ts. La vérité s’e u, je suis tombé ai, absolue ! st alors dévoilé sur e, co m m e une évidence J’ai la chance de … travailler dans une école juive suivre ainsi régu en tant qu’enseig lièrement depuis na tro nt depuis 2002 is ans des cours cours dans des à l’ort, et j’ai avec mr amou collelim, et tout pu yal sion. J’ai ég ce que j’ai pu ap temps nous av alement pris qu prendre et lire a ons pensé, ma elques tra fe ns m fo m rm cette raison que e et moi, respec é m a vi e et m on foyer. Long nous avons appe ter « seulemen t » les 7 lois n lé notre dernier grandissante, ohaiques. c’es fils noé. mais au nous sommes t pour jourd’hui, pous résolus à rejoin d’Hachém. not sés par une foi to dre le peuple ju re décision ne s’e ujours if, et nous rapp st pas prise en un de famille. nou rocher ainsi un jour, nous l’avo s nous sommes peu plus ns mûrement ré déjà heurtés à bi à notre entourag fléchie, c’est un en des difficulté e, et nous somm projet s lorsque nous es conscients qu sons les lois qu avons annoncé e bien d’autres ’il faudra suivre ce projet épreuves nous , (en théorie po en pratique) et attendent. nous ur certaines et d’ nous sommes connaisautres que nous décidés à toutes montrer patient essayons déjà de les assumer. n et nous penson mettre ou s savons égalem s justement qu la possibilité d’ e c’est une preu ent qu’il faudra une conversion. ve de sagesse qu nous nous trouvons nous aspirons de i permettra de dé dans le judaïsm tout notre cœur terminer e tant de vérité, à nous joindre, de sens et de liber nous et nos tro dans l’espoir qu té que is enfants, à vo e notre deman tre peuple. de puisse mérite Grand rabbin r une écoute fa ohana, mes resp vo rable, je vous ad ectueuses salutat resse monsieur ions, Le Chalom, Ludovic Arman .
APPEL
Si c’était aussi simple que ça?
gieux a pu être célébré en 1999 par le rabbinat Council of America, une branche orthodoxe du judaïsme américain. Quand nous sommes rentrés à Marseille, nous avons tenu à faire enregistrer ce mariage auprès du grand rabbinat de Marseille. Pour nous tout était réglé. Or, il y a deux ans lorsque nous avons voulu inscrire notre fils pour sa Bar Mitsva, on a remis en cause le document attestant la conversion de mon épouse, donc le judaïsme de notre fils, il fallait en quelque sorte tout reprendre. Nous nous sommes donc directement adressés au grand rabbin de France, M.Gilles Bernheim, avec l’accord du Rav Ohana, afin d’officialiser définitivement les choses. Pratiquants depuis toujours, appuyés par de nombreux témoignages en notre faveur, nous devions tout de même passer un examen final dès que nous nous estimions prêts. Or, même si nous avons l’habitude des examens, nous sommes tous deux médecins, celui-ci personne ne peut être certain d’arriver au bout. Je vous assure qu’une forte majorité ne seraient pas reçus ! Nous avons dû nous replonger dans le Choulhan Arourh (régissant toutes les règles de la vie juive) étudier et étudier encore ! D.ieu merci, tout s’est bien passé, ma femme et mes enfants ont été officiellement reconnus comme membre à part entière du peuple juif. »
Nous aborderons dans un prochain numéro la question des conversions en Israël. Merci de nous faire part de vos remarques et témoignages. Contactez-nous: levhairmag@gmail.com
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Spécial Elections la parole aux candidats
Liste «unis» bRUNO bENjAMIN, chef d’entreprise, designé par la liste unis pour suppleer Zvi Ammar en cas de victoire LEV HAI’R : Monsieur Bruno Benjamin, présentezvous en quelques mots: j’ai 47 ans, je suis marié, père de quatre enfants et grand-père de deux petits-enfants, engagé au consistoire depuis 2006 en tant que trésorier de l’institution et militant communautaire depuis 15 ans notamment au sein du gan ami que je préside. Lors de ma prise de fonction la situation financière était des plus critiques. A force d’acharnement et d’un travail d’équipe exceptionnel nous pouvons aujourd’hui être fier de la place qu’a pris le Gan Ami au sein de la communauté. En- l’espace de quelques années, l’effectif est passé de 300 à plus de 870 élèves. Le Conseil General nous a octroyé un bâtiment, nous permettant de faire face à la demande croissante d’une éducation juive de qualité pour nos enfants. C’est une expérience réussie. De la même façon, le consistoire est aujourd’hui une des rares institutions à équilibrer ses comptes. La gestion est rigoureuse ce qui donne également les moyens de mener à bien des projets ambitieux. je me suis engagé dans cette élection conscient des tâches ardues qui m’attendent. Ce challenge m’excite, me transcende et me renforce dans ma conviction de soutenir les plus démunis et les plus faibles. LEV HAI’R : Quelles sont désormais vos priorités? « LA jEUNESSE » « Lorsque l’on est choisi pour présider la deuxième communauté juive de France, on se sent investi d’une responsabilité, d’une volonté décuplée de réussir dans cette fonction. Nous avons un vrai bilan (gestion saine attestée par un commissaire aux comptes, rabbanims hautement reconnus, multiplication des actions sociales, les paniers de chabbat, subventions aux associations….) malgré ces avancées nous avons conscience de la réalité, nous savons également faire notre auto critique. Nous souhaitons poursuivre ce formidable travail entamé dés le 31 janvier B’’H. Nous aurons comme relais les différents leaders d’opinions: Priorité la jEUNESSE. Depuis cinq ans nous nous battons pour l’ouverture d’un grand complexe sportif situé à Bonneveine, un es-
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pace de 7000 m2 avec tennis club, piscines, boulodrome, salle de fêtes etc…Ce complexe dédié à la jeunesse juive de Marseille, doté d’une « maison des jeunes » sera l’adresse, le lieu de rassemblement de tous les juifs, des mouvements de jeunesse et des familles. A proximité directe de là où vivent le plus grand nombre de nos coreligionnaires, ce grand projet n’a pas pu encore voir le jour pour des raisons administratives (l’ancien locataire est en liquidation judiciaire) ce qui retarde son ouverture. Nous avons interjeté appel auprès de la juridiction compétente, nous attendons la décision de justice pour le 8 Mars 2011.Pour enfin l’aboutissement de ce formidable projet. Une commission composée d’une dizaine de jeunes expérimentés est d’ores et déjà à pied d’œuvre, élabore un programme COMPLET des actions à entreprendre, elle sera ACTIVE dés le lendemain des élections. « LES ETATS GENERAUX DE LA CACHEROUT » L’autre pôle essentiel de notre mission concerne la cacherout, nous allons établir les « états généraux de la cacherout », un audit sera d’abord réalisé. Nous avons intégré à la commission de la cacherout un professionnel de la grande distribution, propriétaire de Super U. Son expérience nous sera utile pour appréhender parfaitement les réseaux, les circuits d’approvisionnements, de distributions, clefs de voute du système. Un observatoire des prix sera mis en place, il sera consultable sur internet ce qui devrait faire jouer la concurrence et enfin profiter au consommateur. La liste des produits autorisés sera régulièrement mise à jour, elle sera mieux diffusée. Nous sommes soucieux d’améliorer au plus vite cette problématique qui préoccupe tant nos coreligionnaires. “SOLIDAIRES CAR UNIS” LE CONSISTOIRE EST LA MAISON DE TOUS LES jUIFS: Rappelons que les redevances que perçoit le consistoire sur la cacherout et la Hévra Kadicha permettent à l’institution de s’auto financer, pour remplir son rôle de service public juif , l’excédent de ces recettes est reversé à la communauté, soit 800 000 euros chaque année pour le social, les écoles – (et contrairement aux idées répandues ce n’est pas le Gan Ami qui est le plus aidé alors que c’est l’école la plus importante en
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effectif, mais un autre établissement scolaire)- ainsi que les bourses à la scolarité, les subventions aux Yéchivots, aux mouvements de jeunesse, aux associations de tous horizons. Ces subventions sont attribuées par un collège où siègent quatre personnes, le trésorier, le premier vice président, un vice président et le directeur du consistoire. Nous avons également ouvert un ”resto du cœur cacher” où une vingtaine de familles se rendent midi et soir. Notre mission est d’instaurer dans tous les domaines sociaux un service à la communauté et mieux communiquer. Très attachés à l’éducation juive, liés par un amour inconditionnel d’Israël, nous entendons poursuivre et progresser dans cette voie. Tout n’est peut-être pas parfait, mais nous ferons ce que nous nous sommes engagés à faire, avec une équipe renouvelée, rajeunie, pour le bien de la communauté, pour une institution dynamique dans l’unité et le respect de la parole donnée.» LEV HAI’R : Pourquoi avoir choisi d’organiser un concert, celui du chanteur Yaacov Shwekey le mardi 25 Janvier au Dôme, juste avant les élections? Pour réjouir la communauté plutôt que de faire un énième meeting politique, nous avons préféré donner un peu de bonheur. Ces places seront distribuées gratuitement à tout un chacun, en priorité aux bénéficiaires des paniers de chabbat, des écoles et des associations, nous disposons de 5600 places. Ce concert est entièrement financé par les candidats de la liste Unis, sur leurs deniers personnels. Je voudrais chère madame terminer si vous me le permettez par une citation des Pirkei Avots (Maximes de nos Pères) : “Ne recherche pas les grandeurs et n’ambitionne pas plus d’honneur que ta science n’en mérite. N’envies pas la table des rois, car ta table vaut mieux que la leur et ta couronne est plus belle qu’une couronne de roi.” Merci de m’avoir écouté je reste à votre disposition pour continuer à échanger sur tous les sujets que nos coreligionnaires ont à cœur. Propos recueillis par Isabelle AZEROUAL
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Communiqués Messieurs, Au nom du groupe A.V.E.C. nous souhaiterions apporter une précision quant à l’article publié en page 1 et 2 de la Provence du 17 janvier 2011. Etant donné les retombées très dommageables pour la communauté Juive Marseillaise et dans un souci d'apaisement, nous vous serions reconnaissants de faire publier le plus rapidement possible ce texte. En lisant l’article deux phases pourraient laisser à penser que le Groupe A.V.E.C. (Association pour les Valeurs Ethiques de la Communauté) est impliqué d’une manière quelconque dans la genèse et la médiatisation des faits rapportés. Les deux passages sont les suivants : - Tout d’abord, l’encadré intitulé «La phrase» il est cité comme signataire d’une pétition « Le comité de défense des intérêts éthiques de la Communauté » Ce comité n’a rien à voir avec le groupe A.V.E.C. Le mot éthique revendiqué par nos deux associations ne doit pas induire
le lecteur en erreur. Ce comité n’agit pas au nom d’A.V.E.C. et ne nous engage en rien. - Ensuite, dans le paragraphe intitulé «Ce qu’écrit le grand Rabbin ce que répond Zvi Ammar»: Ce dernier s’exprime ainsi « Vous êtes téléguidés. Je ne répondrai qu’après les élections au consistoire ». Nous tenons à signaler que le groupe A.V.E.C. n’est en rien responsable de la situation qui nous attriste au plus haut point et de sa médiatisation. Les faits rapportés sont anciens et pour certains datent de 2008. Ensuite, le grand rabbin aurait été entendu le 2 Septembre 2010 par la police judiciaire. Or à cette date, rien ne s’était encore passé et A.V.E.C. n’était même pas constituée. L’annonce des élections anticipées à RJM par M. Zvi Ammar a eu lieu le Jeudi 16 Septembre, soit 14 jours après cette audition du grand rabbin par la Police Judiciaire. Par conséquent l’Association A.V.E.C. ne peut en aucun cas être à l’origine de l’affaire judiciaire.
Suites aux remous provoqués par les faits rapportés par cet article, nous voudrions lancer un appel au calme :
Stop au Hiloul Hashem !
dant public cette triste histoire que nous avons toujours essayé de ne pas aborder. J’en veux pour preuve « le Communiqué N° 5 SAVOIR RAISON GARDER » de la liste UNIS qui ironise sur le fait que nous souhaitons une désescalade en parlant de notre position sur l’affaire du cimetière Saint-Pierre : « Un magnifique exemple de rétropédalage ; Quand la Liste A.V.E.C. ne trouve plus rien à redire aux travaux du Cimetière de la Timone. » L’heure est grave. Mais cela ne doit pas nous empêcher de poser les questions suivantes : qui a transmis les documents cités à la presse et surtout à qui profite donc cette médiatisation complètement négative? Pas à notre communauté et certainement pas à la liste AVEC, c’est même tout le contraire tant nous sommes interpelés de manière véhémente sur le sujet en nous en faisant porter la responsabilité. Si le Grand Rabbin a bien été entendu le 2 Septembre 2010 par la police judiciaire, à cette date A.V.E.C. n’était même pas constituée. L’annonce des élections anticipées à RJM par Zvi Ammar a eu lieu le Jeudi 16
Septembre, soit 14 jours après cette audition du grand rabbin par la PJ . Par conséquent AVEC ne peut en aucun cas être à l’origine de l’affaire judiciaire ni de sa médiatisation que nous condamnons sans aucune ambigüité. Nos pensées vont avant tout aux familles durement touchées par cette situation dramatique. Aussi nous disons avec toute notre force Stop au Hiloul Hashem
Chers amis, Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce déballage indigne sur la place publique. Certains faits sont anciens et datent de 2008. La justice prend donc tout son temps. Pour ceux dont nous sommes et qui s’interrogent sur la proximité des échéances électorales avec cette parution, il faut insister sur le fait que si les élections n’avaient pas été avancées, il n’y aurait pas de télescopage. On peut s’interroger en vain à qui incombe la responsabilité, les faits sont malheureusement désormais exposés et vont durement marquer notre communauté. Bien évidemment, nous ne sommes pas derrière cet article (cf. notre droit de réponse à la Provence ci-joint). Il est incroyable que l’on puisse laisser à penser le contraire et que le groupe AVEC soit obligé de se défendre. Serions-nous donc assez idiots et inconséquents pour nous tirer une balle dans le pied en renJanvier 2011
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Chers amis, Comme nous l’avait annoncé le Président sortant lors de la dernière Assemblée Générale du Consistoire, la brigade financière mène une enquête sur les travaux réalisés dans le carré Juif du cimetière Saint-Pierre. Cette affaire complexe se trouve désormais sur la place publique et nous le regrettons vivement. Aussi nous vous demandons instamment de respecter sur le sujet la plus stricte neutralité afin que la justice puisse faire sereinement son travail. Merci, chers amis, pour votre compréhension. Professeur Hagay SOBOL Au nom de l’association A.V.E.C.
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Liste « UNIS »William LAbI, Expert-Comptable et Commissaire aux Comptes, Porte-Parole du Consistoire, LEV HAI’R : William LABI, présentez-vous en quelques mots, quel a été votre parcours communautaire ? j’ai 57 ans, je suis marié et père de deux enfants, dont un vit en Israël depuis 8 ans. j’ai également deux petits-fils. Après une formation d’économiste complétée par un troisième cycle à l’Institut d’Administration des Entreprises et un diplôme de Sciences Politiques, j’ai ensuite choisi l’expertise comptable ; j’ai fondé et je dirige toujours plusieurs cabinets sur Marseille et Toulon. Etre militant est une tradition familiale, mon engagement dans la vie communautaire remonte à mon enfance au DEjj, puis au sein d’un mouvement d’étudiants sionistes que nous avions créé pendant la guerre du Kippour. Mais ma grande expérience communautaire fut le GAN-AMI ; trésorier puis président de cette école pendant une période globale de 12 ans, au cours de laquelle nous avons édifié le bâtiment de la rue saint suffren. Ce fut une période passionnante, parfois angoissante, où les parents d’élèves (dont bruno bENjAMIN) qui constituaient une immense famille ont eu un rêve fou, créer une grande école juive au cœur de Marseille. Et ce rêve est devenu réalité. Puis vint le temps du Consistoire. LEV HAI’R : Justement, pourquoi avoir choisi le Consistoire ? J’ai rencontré Zvi AMMAR en 1999 ; j’ai été séduit par sa volonté d’apporter à l’institution consistoriale le souffle nouveau pour le rapprocher du judaïsme authentique et d’Israël ; j’ai milité à ses côtés pour faire du Consistoire, une maison transparente, démocratique, solidaire et foncièrement attachée à Israël. Pendant près de neuf années, j’ai animé deux émissions sur RJM et j’ai dirigé le magazine HABONE pendant trois ans. J’ai aussi eu des fonctions importantes au Consistoire Central de France. LEV HAI’R : A quel niveau entendez vous situez votre action personnelle ?
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Il nous faut tout d’abord établir un constat. Nous devons être conscients que nous avons le privilège de pouvoir vivre un judaïsme vrai à Marseille dans des conditions infiniment plus faciles que dans la totalité des communautés juives d’Europe. Nous le devons notamment à la première institution juive de la ville, le Consistoire israélite, qui est fort, uni, respecté et animé des valeurs fondamentales du judaïsme et du sionisme. Le Consistoire a insufflé les conditions d’une vitalité sans précédent de la vie communautaire marseillaise. Nous bénéficions d’un nombre considérable de lieux et de personnalités qui structurent la vie juive de la ville. Chacun à notre niveau se doit de préserver cette vitalité, et amplifier encore cette dynamique. Une communauté forte ne nous enferme pas pour autant dans le communautarisme. Nous sommes tous des citoyens engagés dans la vie de la cité, aimant d’une même passion notre pays et l’Etat d’Israël et désireux de tisser le lien entre ces deux démocraties. Dans ces deux directions, le Président Zvi AMMAR a su nouer des relations exceptionnelles avec les plus hautes autorités politiques de notre ville, de notre département, de notre région ainsi qu’au plus haut niveau de l’Etat d’Israël. Eu égard au reste du pays, nous devons avoir conscience que la communauté juive de Marseille jouit d’une qualité relationnelle avec les responsables politiques locaux, singulièrement rare. L’implication citoyenne et le dialogue interreligieux ont permis une harmonie entre les différentes communautés, unique en France. Malgré les lourds nuages qui pèsent sur le présent et le devenir des communautés juives d’Europe, nous avons réussi à faire de Marseille une exception. La préserver pour les générations à venir est le défi qui nous est lancé. . Oui, nous devons préserver ce capital et pérenniser ces multiples liens tant en France qu’en Israël. L’histoire des communautés nous apprend que nous devons rester unis, solidaires, fiers de nos identités et mobilisés pour perpétuer la transmission aux nouvelles générations. .
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LEV HAI’R : Comment se caractérise la liste UNIS ? Nous avons la chance de constituer et de présenter une liste homogène, tous animés de la volonté de servir la communauté, partageant les mêmes valeurs d’amour de la Thora et d’Israël, soudée autour de nos deux leaders Zvi AMMAR et Bruno BENJAMIN. Deux hommes d’une grande intelligence, d’un courage et d’un dévouement exceptionnels, qui ont fait leur preuve dans la direction de grandes institutions juives. A leurs côtés, seize administrateurs sortants, hommes d’expérience, aguerris dans leurs domaines de compétence, rejoints par douze nouveaux candidats qui apportent déjà le renouveau, le sang neuf et même l’audace du changement. Je suis très heureux de l’équilibre instauré dans cette équipe ainsi que l’état d’esprit volontaire et serein qui caractérise chacun de mes colistiers. LEV HAI’R : Un message pour conclure ? Je sais que beaucoup reste encore à faire mais aussi que seule notre équipe est en mesure d’aller dans le sens que les membres de notre communauté attendent. Le Consistoire est une structure importante, complexe, dont la gestion et la direction requièrent des qualités humaines rares. Le Consistoire gère avant tout la vie juive au sens halakhique du terme et exige en outre des connaissances approfondies du judaïsme. Notre équipe compte deux responsables qui possèdent cette stature. Je suis convaincu que la communauté saura préférer, à nos opposants, la compétence et l’expérience de l’équipe UNIS. Propos recueillis par Isabelle AZEROUAL
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Mise au point Cacherout : mise au point du Dayan Rav Shmouel Melloul
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ous m’avez demandé d’étayer les éléments de raisonnement halah’ique destinés à démontrer et à appuyer la décision du Beth Din de Marseille dans l’affaire du transfert de certification de cacherout vers une autre autorité rabbinique, décidé et réalisé par la direction de l’enseigne « Sushi West ». Je vous rappelle que suite à la « lettre ouverte » publiée par le Vaad Loubavitch, j’avais immédiatement réagit et écrit une réponse (rédigée en hébreu) adressée aux Rabbanim responsables et signataires de cette lettre. J’y expliquais que la communauté juive de Marseille n’avait jamais été divisée au sujet de la cacherout ou de la vie religieuse en général. En effet, la ville de Marseille est riche de plusieurs tendances et de nombreux courants y sont représentés avec des sensibilités religieuses variées, mais le Beth Din de la ville a toujours été l’unique autorité halakhique reconnue et acceptée de tous. Ainsi nous n’avons jamais eu d’autres téoudot de cacherout que celles délivrées par l’autorité locale dite « Beth Din de Marseille » (idem pour tout ce qui relève de l’état civil, abstraction faite de la communauté libérale). Nous devons tout faire pour conserver et perpétuer cette unité et ne pas la diviser. Pour répondre aux exigences des communautés orthodoxes ou autres, nous avons homologué d’autres viandes par exemple, mais toujours au sein de la kéhila et en évitant toute dissidence. Il serait très dommage que le mouvement Loubavitch qui a toujours prôné l’amour et l’union soit à l’origine de nouvelles divisions au sein de la communauté. Ci-après le détail des lois de cacherout dictées par la Halah’a (extraits du livre de Rav Shmouel Melloul «Les sentiers du Savoir » (Chvilim bédéa) – La Cacherout des aliments :
La participation du machguia’h (surveillant rituel) à la cuisson d’un non juif Nos Sages ont édicté un décret de ne pas consommer de plats cuits par des non-juifs (bichoul nokhri), que la cuisson ait eu lieu chez le non-juif ou chez le juif, et ce même quand il s’agit de nourriture strictement cachère et que les ustensiles sont également cachers. Cependant, c’est uniquement la cuisson faite par un non-juif qui est interdite. Toute autre préparation de la nourriture est permise par un non-juif, s’il n’y a pas de risque qu’il y ait mélange des ingrédients interdits bien entendu. De même, si la nourriture est déjà cuite par un juif, on a le droit de la faire réchauffer par un nonjuif, puisqu’il ne s’agit pas là d’une nouvelle cuisson. La raison du décret est, d’après Rachi, la crainte que le non-juif ne mélange des aliments interdits. Une autre
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raison, d’après Tossefot et Rambam, est de nous éloigner de rapprochement convivial pouvant déboucher sur des mariages mixtes. C’est pourquoi les Sages ont proposé des barrières supplémentaires pour parer à cette catastrophe, barrières qu’ils n’ont pas faites pour les autres interdictions de la Torah. A tel point que même s’il y a un surveillant de cacherout qui vérifie tous les ingrédients qui se trouvent dans la nourriture, si la cuisson a été faite par un non-juif, la nourriture est interdite à la consommation (à cause de la deuxième raison citée dans Tossefot). Pour la raison précédemment citée, il est interdit de demander à un non-juif de cuire le repas, par exemple un employé dans un restaurant juif ou une aide ménagère non-juive qui travaille chez un juif. A tel point que si elle l’a faite cuire, la nourriture est interdite pour un juif même a posteriori, quand bien même la dite cuisson fait partie de ses tâches dans le cadre de son travail chez le juif et qu’il ne s’agit pas là d’une invitation de sa part. Les décisionnaires ont écrit qu’à notre époque, cette loi est valable même selon le Rema. Si le juif participe à la cuisson de la nourriture, celle-ci n’est pas interdite même cuite par un non-juif, que le juif soit intervenu au début de la cuisson ou à la fin. Même une fois que la nourriture cuite par un non-juif est arrivée au stade d’être consommable (à savoir le tiers ou la moitié de la cuisson), tant qu’elle n’est pas entièrement cuite, le fait que le juif aide à la cuisson ou la termine est suffisant pour permettre l’aliment. Cependant, d’après le Choul’han Aroukh, on ne doit permettre cela que pour les besoins d’une mitsva (comme la veille de Chabat) ou en cas de grosse perte financière. Ainsi est la coutume Sépharade, les Ashkénazim eux suivent le premier avis plus indulgent. D’après le Rema et la coutume des Achkénazim, il y a lieu de permettre toute cuisson d’un non-juif si le juif a seulement allumé le feu (même si l’aliment n’était pas encore dessus) ou le four, a remué les braises ou branché la prise électrique, etc. D’après le Choul’han Aroukh et la coutume des Sépharadim, le fait que le juif allume un four qui est encore vide ne suffit pas pour permettre la cuisson du non-juif, non plus que d’allumer le feu de la cuisinière quand il n’y a pas encore de marmite avec la nourriture sur le gaz. Cela ne s’appelle pas la participation d’un juif dans la cuisson de l’aliment (c’est aussi l’opinion du Gaon de Vilna). Mais si le juif allume le feu sous l’aliment qui s’y trouve et a ainsi provoqué le début de la cuisson, s’il participe à la cuisson elle-même comme en plaçant la marmite sur le feu à un endroit où elle peut cuire (au moins au tiers de sa cuisson), s’il met la nourriture dans de l’eau chaude, ou encore s’il remue ce qu’il y a dans la marmite pour faciliter ou accélérer la cuisson, une de ces opérations est suffisante pour permettre le plat même si tout le reste a été fait par un non-juif. Dans un hôtel ou un restaurant dont le cuisinier n’est pas juif, et où le machguia’h (surveillant de cacherout) se contente d’allumer le feu mais est présent en permanence pendant tout le temps de la cuisson, certains ont écrit qu’il y a lieu de permettre a posteriori, et la bénédiction du Ciel viendra sur celui qui se montre plus sévère. La raison pour laquelle on autorise est que l’on se réfère à l’avis du Rema. Celui-ci permet en effet la cuisson quand un juif allume le feu. De plus, certains estiment qu’un non-juif employé par un juif a le statut d’un serviteur ou d’une servante. Il n’y a donc pas d’interdiction, à plus forte raison pour les musulmans qui 21
ne sont pas considérés idolâtres. Mais a priori, les Sépharadim ne doivent certainement pas se contenter de ce que le feu ait été allumé par un juif, même dans un restaurant ou tout autre établissement. D’après ce qui a été dit, si un non-juif a posé le plat du juif sur le feu et qu’il n’a pas encore cuit, le juif doit l’enlever immédiatement du feu et il doit ensuite être remis par un juif (pour les Sépharadim, il faut agir ainsi même si le feu a été allumé par un juif).
La consommation de viande et lait En trois endroits distincts dans la Torah, il est écrit : "Tu ne feras pas cuire le chevreau dans le lait de sa mère" (Chémot 23-19, Chémot 34-26, Dévarim 14-21). Les Sages ont expliqué qu’une première fois, la Torah vient mettre en garde contre l’interdiction de cuire de la viande avec du lait, la seconde l’interdiction de manger de la viande et du lait qui ont été cuits ensemble, et enfin la troisième fois contre l’interdiction de tirer profit de viande et de lait qui ont été cuits ensemble. Nos Sages ont ajouté l’interdiction rabbinique selon laquelle même de la viande et du lait qui se sont mélangés sans cuisson, par exemple par marinade ou salage, sont interdits à la consommation même si les deux sont froids. Il faut faire très attention à séparer les aliments de viande et de lait, ainsi que la vaisselle qui leur est destinée, pour éviter des erreurs et des interdictions éventuelles, ou tout au moins des questions compliquées sur ce qui s’annule ou non. Un des grands décisionnaires a écrit que la séparation entre la viande et le lait est d’une telle importance qu’il est dit à son propos (Dévarim 14, 21) : "Ainsi tu es un peuple saint pour Hachem ton D.". Une séparation nette et complète entre la viande et le lait dans une maison d’Israël habitue et guide les enfants qui y grandissent à avoir une grande crainte du Ciel et à s’écarter de tout risque de transgresser les commandements de la Torah.
Les aliments à base de soja Une personne qui se trouve seule par exemple à son domicile, a le droit de manger dans un repas de lait un aliment neutre qui ressemble à de la viande, par exemple un steak de soja (puisque nos Sages n’ont pas édicté un tel décret). De même, il lui est permis de manger dans un repas de viande un aliment neutre qui a l’air lacté. Cependant, en présence d’autres personnes, il est souhaitable d’éviter d’agir ainsi, ou au moins de prévenir ceux qui le voient que la nourriture est neutre, afin d’être "innocent devant Hachem et devant Israël". Certains disent aussi qu’il faut éviter de le faire devant des personnes ignorantes de la halakha pour éviter tout risque d’erreur. C’est aussi la raison pour laquelle il est bon de se montrer sévère pour le lait synthétique ou végétal (idem pour le fromage à base de soja) avec de la viande, parce que ce n’est pas tellement répandu et que le risque d’erreur est grand, à moins qu’on ne mette à côté la boite de l’aliment en question pour qu’on ne vous suspecte pas de manger un mélange interdit. Dans les restaurants bassari et autres endroits publics, il est d’usage de permettre la consommation de lait et fromage parvé, mais pas vraiment en même temps que la viande (ni dans une même assiette ni à l’intérieur d’un même sandwich). Aussi, il n’y a pas d’interdiction de le servir pour accompagner un poisson ou une salade même si le restaurant est bassari. [Lors de notre dernière réunion des Dayanim de France, cette position a fait l’unanimité].
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Reportage La synagogue Neve Itshak Par Gilbert GAbbAY
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arseille. La synagogue Neve Itshak, malgré sa petite taille, propose tout au long de l’année des services équivalents à ceux que l’on trouve dans les grandes synagogues de la cité phocéenne. Retour sur la genèse de ce lieu de culte. Construite en 1954 par des rapatriés d’Algérie, la synagogue Neve Itshak devient très vite la seconde synagogue de la ville. Marseille ne disposait à cette époque que de la grande synagogue Breteuil, édifiée en 1864, de style romano- byzantin, qui, malgré sa monumentalité, ne pouvait pas contenir le flux croissant des immigrants du Maghreb. De retour en France, les rapatriés durent trouver dans l’urgence un lieu de culte. C’est au cœur du centre-ville, dans une des rues piétonnes les plus animées, au fond d’un couloir d’immeuble, dans une cour réaménagée, que fut créée la synagogue Neve Itshak. Dans cet espace d’environ 150 m2, le décor sobre procure immédiatement un sentiment de sérénité. En bois verni marron, la Teba trône majestueusement au milieu de la salle de prière, et, sur les murs, sont écrites en lettres dorées, des citations du Talmud. Epurée, la synagogue donne envie de s’y assoir. Après plusieurs présidences, aujourd’hui c’est le rav Acher Anidjar et le responsable du lieu, Simon Teboul, qui tentent de donner, avec dévouement et abnégation, le meilleur d’eux-mêmes afin que tout le monde se sente vraiment dans sa maison. A la
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différence des grandes synagogues, dans ce lieu de vie, la prière raisonne aux oreilles des fidèles et la voix du chantre semble s’élever avec allégresse à la manière de ce verset du Midrash, Shemot Rabba 21 : « Quand Israël se rassemble, les Juifs ne prient pas tous ensemble comme un seul être, mais chacune des synagogues prie séparément… Et quand toutes les communautés ont fini leurs prières, l’ange responsable de la prière les prend toutes et les tresse en couronne pour les placer sur la tête du Saint-Béni-soit-Il… » Ici chacun est pris en charge, soit pour être guidé dans la prière, soit pour se faire aider dans la lecture. Les responsables ne ménagent pas leurs efforts pour toujours mieux servir les fidèles. Ainsi, chaque shabbat est une occasion de se rassembler autour de cours, de chants et de prières, dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Un détour par la synagogue à l’heure des offices du vendredi soir ou du samedi, serait la meilleur
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manière de découvrir ce lieu de partage. Avec cette démarche d’ouverture et d’accueil pendant les fêtes, la synagogue ne désemplit pas, ce qui rend les responsables heureux et fiers de pérenniser avec amour le judaïsme. Synagogue Neve ITSHAK 73, Rue Saint Ferréol 13006 Marseille 0491339339
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Spécial Elections Trois questions à un homme d'expérience :
le Docteur joseph Siahou
Militant incontournable de la communauté juive de Marseille depuis plus de trente ans, joseph Siahou, fondateur du Club des Cadres, ancien président de la Grande Synagogue, ancien secrétaire général du Consistoire de Marseille, a été de 1993 à 1999 président de cette institution. Connu pour son engagement en faveur de la jeunesse et farouche défenseur de l'identité juive, il s'est illustré durant ces dernières années dans ses actions en direction des jeunes célibataires au point d'avoir réussi – fait sans précédent dans notre ville – des rencontres de niveau international réunissant des jeunes venus des quatre coins de l'Europe. Pourtant, joseph Siahou, malgré son aura auprès des juifs engagés religieusement ou non et son expérience consistoriale indéniable s'est placé en retrait de la campagne actuelle. Devenu aujourd'hui une réelle caution morale parmi les plus respectées, il nous a semblé indispensable de connaître son sentiment sur une campagne difficile et qui pose plus que jamais les vraies questions d'avenir voire de survie communautaire. LEV HAI’R : Quel regard portez-vous sur la situation communautaire actuelle? JOSEPH SIAHOU : Plus que jamais, les turbulences que nous connaissons aujourd'hui doivent nous interpeller. Dans cette campagne l'enjeu est avant tout d'ordre éthique car le débat nous mobilise tous, quel que soit notre engagement religieux. Il importe revenir aux fondamentaux d'un Judaïsme qui ne veut plus subir ni division, ni fracture, ni conflits d'intérêt, mais au contraire qui aspire à plus de justice, plus d'écoute et plus de respect. Il me serait impossible de considérer le militantisme autrement qu'une volonté profonde de générosité envers l'autre. Je reste un militant de terrain. Les actions que j'ai conduites au service de la jeunesse n'ont été guidées que par le souci constant de défendre l'identité juive, de donner la parole aux jeunes, de favoriser les mariages juifs, de ne pas oublier les plus démunis. Je constate que non seulement il y a une relève de qualité, résolument tournée vers la fidélité indéfectible à l'Etat d'Israël que nous devons, nous les militants d'expérience, soutenir par tous les moyens, parce qu'elle est guidée essentiellement par le souci l'intérêt général. Servir la Communauté signifie un esprit d'abnégation pour obtenir la bénédiction divine.
Notre communauté, dans une certaine mesure est en danger. La yahdout, autrement dit l'unité est à reconstruire, et je sais que la majorité des Juifs de Marseille, parce qu'ils sont des gens responsables comprendront que cette unité est une nécessité vitale pour bâtir un avenir responsable et exemplaire. Etre militant c'est avoir le courage de parler vrai, d'agir en gardien de son frère et de mettre ses actions en conformité avec ses paroles. La force et la grandeur du judaïsme ne sauraient se comprendre hors de cette conduite morale. LEV HAI’R : Quel est votre avis sur les nombreux projets qui ont été annoncés mais qui n'ont jamais vu le jour? JOSEPH SIAHOU : Rien n'est plus néfaste que les effets d'annonce. Je pense naturellement à celles et à ceux qui y ont cru et qui, aujourd'hui se sentent abusés. Pour reprendre la célèbre phrase de Kennedy, ne nous demandons pas ce que la communauté peut faire pour nous, mais ce que nous pouvons faire pour elle. J'ai confiance dans la kéhila, dans sa jeunesse et dans la Thora. Je crois à l'unité, au hessed, c'est-à-dire à l'intelligence du coeur. Je milite pour la réconciliation de tous les juifs et j'ai l'espoir qu'enfin, nous reviendrons à une gestion qui a besoin de dis-
crétion, qui retrouvera le chemin de l'effort, du travail loin du bruit médiatique, dans le calme, la sérénité et le sérieux. La paix communautaire est à ce prix. LEV HAI’R : Qu'est-ce qui vous paraît le plus important pour les années à venir? JOSEPH SIAHOU : Le chem tov, c'est-à-dire, la renommée de notre kéhila. Les Pirkhé Avot, ces admirables maximes de nos Pères, nous ouvrent la voie de la raison et de la sagesse. L'une d'elles dit ceci : «Quel est l'homme fort? C'est celui qui maîtrise ses passions» Nous ne sommes que de passage ici-bas, et la meilleure façon de laisser une trace, c'est précisément de ne pas s'attacher à des valeurs superficielles. L'argent et le pouvoir ne sont que des poussières d'existence terrestre, comme dit Emmanuel Lévinas. En revanche la richesse du coeur, l'altruisme et le don de soi sont des vertus divines qui nous sont données par l'Eternel. C'est la ché'hina, cette lumière de l'âme qui a fait de chacun de nous des êtres créés à l'image de Dieu. Puisse HB faire en sorte que ces élections se déroulent dans la sérénité, la dignité et que la sagesse apporte à nos futurs dirigeants force et courage pour la tâche immense de reconstruction morale qui se présente à eux.
A propos des élections jean Meyer, président de «Ets Haim»: «pourquoi il est important d’aller voter» A la tête d’une communauté qui rassemble quelques 3000 personnes au cœur du huitième arrondissement de Marseille, fort d’une synagogue indépendante et autonome qui brille par son dynamisme et la qualité des conférences qui s’y tiennent, Jean Meyer appelle tout un chacun à se mobiliser et aller voter le 30 Janvier prochain, quelque soit ses convictions. « Pour la première fois depuis longtemps nous avons une véritable mobilisation, un engouement et c’est une bonne chose car de manière générale les gens avaient tendance à se désintéresser à la vie communautaire. Et c’est précisément la liste « Avec » qui a ouvert ce débat et augmenté l’intérêt. Une nouvelle étape a été franchie, si personnellement j’ai mes propres opinions je m’interdis en tant que président de prendre parti pour tel ou tel, Ets Haïm rassemble des fidèles de tout horizon et donc des deux listes. Il est important d’aller voter Janvier 2011- www.infoj.org
afin d’augmenter le socle du corps électoral et ainsi s’exprimer dans le cadre d’une institution démocratique, de rendre le consistoire plus fort. Il ne sera plus élu par une poignée mais représentera vraiment l’ensemble de la communauté juive de Marseille. Et pèsera d’avantage auprès des pouvoirs publics. C’est une force nécessaire. Le consistoire ne peut plus se replier sur lui-même, dans une tour d’ivoire, nous avons fait bouger les lignes, plus rien ne sera comme avant, quel que soit le résultat du scrutin! Nous aimerions instaurer un conseil des communautés avec des réunions régulières où les délégués de chaque synagogue se retrouvent pour traiter de tous les problèmes qu’ils rencontrent, dans la concertation, la clarté et la transparence. Face à la paupérisation, la précarité, le chômage, l’isolement des personnes âgées nous devons nous concerter et pas seulement au moment des élections. 28
` Il n’est pas normal que des gens ne puissent pas manger cacher. Nous aidons régulièrement des familles dès que nous sommes sollicités. C’est notre rôle et notre devoir. Nous avons tous à gagner à nous ouvrir dans le cadre d’un échange et d’un véritable dialogue. »
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On aime, on n’aime pas ! Notre sélection mensuelle du meilleur... et du pire Peluches par milliers L’équipe de hockey sur glace canadienne, The Gallary Hitmen, a reçu plus de 23 000 peluches sur la tête pour la bonne cause. En effet, depuis 16 ans, cette équipe organise un match spécial pour récolter le plus d’animaux en peluche possible. L’opération s’appelle «Teddy Bear Toss » (Lancer d’ours en peluche). Des milliers d’animaux en peluche ont commencé à pleuvoir sur le terrain des le premier but. Les nounours récoltés sont réservés aux enfants malades de l’hôpital d’Alberta. Dès le lendemain, les joueurs étaient à l’hôpital pour remettre ces cadeaux aux enfants. Ils ont ainsi pu voir le résultat de la générosité de leur public dans les yeux des enfants. «Lorsqu’on peut donner quelque chose à la communauté, c’est assez spécial pour nous, surtout dans un endroit comme celui-là», explique Matt Mac- Kenzie, le capitaine des Gallary Hitmen.
Le tribunal paye le maquillage d’un néo-nazi En Floride, un juge a accepté la requête de l’avocat de John Ditullio, à savoir maquiller les tatouages de ce dernier (fil de fer barbelé sur le visage et croix gammée sur son cou) afin de ne pas influencer les juges pendant l’audience. L’avocat a plaidé avec succès que si le jury voyait ses tatouages, il serait préjudiciable et il n’aurait pas un procès équitable : «Il ne fait aucun doute dans mon esprit - sans le maquillage utilisé-, il n’existe aucun moyen qu’un jury se penche sur John et le juge équitablement ». «Il est trop effrayant avec les tatouages » Le tribunal a donc accepté de payer 150 $ par jour pour une esthéticienne professionnelle afin qu’elle recouvre ses tatouages. L’audition pourrait durer des semaines, ce qui signifie que la facture finale pourrait se chiffrer en milliers de dollars. Ditullio est en procès pour le meurtre d’un jeune garçon de 17 ans, et pour avoir poignardé une femme, (qui a survécu à ses blessures) en 2006. Rebelles voilez vous ! En Arabie saoudite, les femmes qui dévoilent leurs yeux en public devront couvrir entièrement leur visage si elles ont un regard rebelle, selon la police religieuse la plus crainte du royaume du Golfe. «Les membres de la Commission ont reçu l’ordre d’exiger qu’une femme se couvre le visage en public s’ils constatent qu’elle a un regard rebelle», indique le quotidien en langue arabe Alwatan, citant Cheikh Al Mutlaq Nabit, un porte-parole de la Commission dans la province de Hael. En Arabie saoudite, l’un des pays musulmans les plus conservateurs, les femmes doivent se voiler le visage en public, mais plusieurs d’entre elles se découvrent les yeux. Nabit n’a pas expliqué comment les membres de la Commission détermineront qu’une femme a des yeux rebelles
Mark Zukerberg élu homme de l’année par le Times Après le succès du film «The Social Network» qui retraçait la vie et l’oeuvre de Mark Zuckerberg, fondateur et président de Facebook, c’est au tour du magazine américain Time de mettre en lumière le créateur du premier réseau social de la planète : «Facebook s’est intégré dans le tissu social de la vie américaine, mais aussi plus largement de la vie humaine. Près de la moitié des Américains ont un compte Facebook, mais 70% des utilisateurs de FB vivent en dehors des États-Unis». Une raison suffisante pour célébrer l’homme qui a changé à jamais la manière de communiquer sur Internet. «Facebook est devenu le troisième plus grand pays du monde, il représente près d’un dixième de la planète», a estimé Richard Stengel, directeur de la rédaction du Time.
Laboratoire de cocaïne dans une prison brésilienne Au Brésil, avoir une peine de prison ne signifie pas renoncer à ses addictions. Les détenus de la prison de Caceres en sont la preuve. En effet, les prisonniers de ce centre de détention continuaient à préparer leur propre cocaïne dans le pénitencier ! C’est la police qui a découvert un laboratoire dans les murs de la prison lors d’une perquisition en décembre. Il s’est avéré que les prisonniers disposaient de tout le matériel nécessaire pour faire eux même leur drogue. Les agents ont trouvé un kilo de pâte, base de la cocaïne, dans un faux mur. Les conséquences de ces découvertes ne se sont pas faites attendre. Le directeur de la prison a dû rendre les clés. Parallèlement, une enquête administrative a été ouverte pour mettre en lumière les détails de cette affaire.
La Joconde révèle ses mystères Le chef d’oeuvre de Léonard de Vinci vient de livrer son plus intriguant secret. Les membres du Comité italien pour le patrimoine culturel ont annoncé la découverte de minuscules lettres et chiffres dissimulés dans le regard de l’intrigante Mona Lisa ! Silvano Vinceti, le président de la commission affirme : «Toute l’oeuvre de l’artiste repose sur des symboles et des messages cachés.C’est sûrement le cas pour la Joconde, un tableau auquel il attachait énormément d’importance et qu’il a emmené partout avec lui à la fin de sa vie. »Selon les spécialistes, ce tableau serait en réalité un autoportrait de Léonard de Vinci. Le Comité a donc fait une demande à la France afin d’exhumer le corps de l’artiste, enterré dans la chapelle du château d’Amboise, dans le but de comparer la forme du crâne de celui-ci avec ce du célèbre portrait.
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Et vous alors, vous aimez
quoi ? 30
Des faits d’actualité vous réjouissent ou vous font exploser, faites nous en part en envoyant votre «coup de cœur / gueule» par e-mail à l’adresse suivante: meteorashdod@gmail.com Si cette info est pertinente et véridique vous aurez le plaisir de vous lire dans notre prochain numéro. Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence
Fous rires avec Zadoc La bruyère disait : IL faut rire avant d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
jean Cocteau disait : Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer les images.
Haim, je suis parti avec ma belle-mère pèlériner sur la tombe d’un grand Tsadik - Iwa’ ..alors … - Iwa’..alors , il y a pas eu de miracles … je suis revenu avec !!! •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
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A propos de la superstition. Le nombre 13 n’est à craindre dans un repas que quand il n’y a à manger que pour 12. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Quelle est la différence entre ma belle-mère et un moustique ? Le moustique, elle nous embête qu’au mois d’août !
A l’hôtel Samuel appelle le directeur - dites sur ma facture vous me comptez : Salle de bains : 20€ , alors qu’il n y a pas de salle de bain dans les chambres ! - Exact ! mais c’est pour la faire installer Monsieur !
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clinique. Son gendre l’appelle.
Sacha Guitry disait : Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d’eux, ils en diraient bien davantage.
- allô mamie, comment va le régime ?
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pas à rester encore 15 jours de plus !
Une poule a avalé un élastique. Eh bien elle a pondu le même œuf dix fois de suite.
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L’instituteur demande à David. - Qu’est –ce qu’une voyelle ? - C’est la femme d’un voyou ! ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
La mamie suit un régime draconien à la
- C’est merveilleux. j’ai perdu la moitié de mon poids en 15 jours ! - Extraordinaire mamie ! Surtout n’hésitez
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Judaïsme et Société Le Talmud, un manuel d'économie en Chine L
es publications traitant du Talmud comme outil de réussite financière se vendent très bien en Chine. Une tendance assez particulière en rapport avec les stéréotypes sur la religion juive et le business que révèle Newsweek. De nombreux Chinois partageraient apparemment l'idée selon laquelle les attributs du judaïsme joueraient un rôle fondamental dans la maîtrise et le succès des techniques financières, et comme quoi le Talmud, un des textes fondamentaux du judaïsme, regorgerait d'indices sur la finance. Des titres comme Le Talmud décodé: 101 règles juives du business, Le Petit Illustré de sagesse juive ou Toutes les histoires de gains monétaires dans le Talmud partagent la même étagère que les biographies de Warren Buffett et de Bill Gates.
Le magazine note que de Pékin à Shanghai, des remarques comme «Très intelligent» et «Très bon en affaires» peuvent accompagner l'évocation de la confession juive de son interlocuteur. Sur Google Zeitgeist China, qui classe les préoccupations des Chinois en fonction des demandes effectuées sur le moteur de recherche américain, on voit que la
question «Pourquoi les juifs sont-ils excellents ?» arriverait derrière les interrogations «Pourquoi devrais-je m'inscrire au Parti?» ou «Pourquoi devraisje me marier?». Une tendance à atténuer néanmoins, sachant que les internautes chinois sont plus enclin à utiliser Baidu pour leurs recherches.
«Le Talmud est devenu un guide pratique pour faire du business et faire fortune» Ces manuels sur le Talmud pourraient avoir un succès équivalent au Sun Tzu and the Art of Business. Un livre inspiré de Sun Tzu et l'art de la guerre, ouvrage chinois repris dans de nombreux autres domaines que militaires. Interrogé par Newsweek pour savoir d'où viendrait cette admiration pour le judaïsme et expliquer ce phénomène, Wang Jian, doyen adjoint du centre des Études Juives à Shanghai, explique: «Le Talmud est devenu un guide pratique pour faire du business et faire fortune» Dans l'histoire de la République populaire, Xu Xin, professeur d'études juives à l'Université de Nankin, rappelle que la presse chinoise a longtemps relayé les aventures de ressortissants étrangers juifs devenus des symboles involontaires du judaïsme, comme Sydney Rittenberg, premier Américain à avoir rejoint le parti communiste chinois, ou le journaliste Israel Epstein, qui a interviewé Mao Zedong.
À Taiwan, il existe même un hôtel qui s'inspire des textes sacrés. Le Talmud Business Hotel de Taichung se décrit ainsi sur son site: «Influencé par les théories du Talmud, l'hôtel pour businessmen a été nommé en référence au livre saint. Il contient une collection d'anciens textes de rabbins sur la loi et les traditions juives. Dans chaque chambre, vous pouvez trouver une copie du Talmud-Business Success Bible pour que chacun puisse faire l'expérience de la voie du Talmud vers le succès, ainsi qu'un accès gratuit au Wi-Fi» Ce n'est pas la première fois qu'économie et religion font plutôt bon ménage. En décembre, la bourse de Bombay a ainsi inauguré un index Charia comprenant 50 sociétés indiennes qui respectent le code de l'Islam sur le prêt avec intérêts. Le BSE TASIS Shariah 50 respecte la loi islamique qui considère l'investissement dans des entreprises aux bénéfices issus d'intérêts comme un péché.
Le Talmud Business Hotel de Taichung
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Coup de cœur Lettre ouverte aux habitants du sud d’Israël S
i vous, habitants de Sdérot et d’Aschkléon, villes situées respectivement à 2 et à 11 kilomètres de Gaza, et vous riverains de la bande, veniez à parler de votre vie aux touristes de passage, ils vous répondraient: «On sait ! On sait !» .
Mais que savent-ils ? Que depuis près de dix ans vous êtes la cible privilégiée des Gazaouis parce qu’à portée de leurs tirs? Que vous êtes aux premières loges pour qu’ils déversent sur vous leur pluie de missiles ? Que vous avez subi de nombreux attentats, sans parler des attentats déjoués ? Oui, cela ils le savent, oui, cela nous le savons. Nous n’avons pas oublié cette roquette qui s’est abattue sur une salle de classe, par bonheur inoccupée, ni cette bombe qui a frappé un centre de soins situé dans un centre commercial d’Aschkelon faisant alors 14 blessés, ni non plus le tir de roquettes à partir de l'UNRWA, située au cœur d'une école. Mais qui se souvient aujourd’hui, à l’exception des habitants d’Aschkelon, de cette pluie de roquettes dont les ont gratifiés les terroristes palestiniens alors qu’ils fêtaient Hanoucca, le 24 décembre 2008. Il est tombé en 2009 jusqu’à 32 roquettes par jour, 32 fois vous avez été contraints d’abandonner vos occupations pour tenter de gagner un abri ! 32 fois en 24 heures !
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je lisais même que vous pouviez en recevoir plusieurs centaines par jour ! De 2005 à 2007, immédiatement après le retrait unilatéral israélien de la bande de Gaza, ce sont 5700 roquettes qui se sont abattues sur le Sud d’Israël, soit onze fois plus qu’en 2003-2004. Heureusement, comme vous aimez la vie, que vous vous protégez du mieux que vous pouvez, que vous consentez à vivre dans des abris pour échapper à la mort, et comme pour vous « celui qui sauve une vie sauve l’humanité», le nombre de victimes est somme toute peu élevé comparé à celui des victimes palestiniennes. Mais qui osera se lever et dire que les Palestiniens se servent de boucliers humains, qu’ils entreposent des armes dans les hôpitaux et les écoles ? Qui se lèvera pour déclarer au gouvernement de Gaza qu’il est inacceptable d’agir ainsi et pour l’enjoindre de cesser ses activités? Et qui se rappellera l'attitude humanitaire d'Israël qui, sous le feu incessant des roquettes, prodigua des soins médicaux à 12 000 Palestiniens de Gaza, euxmêmes maltraités par les leurs? On se souvient aussi de Sderot qui a dû être désertée mais qui, depuis l’opération «Plomb Durci» connaît une accalmie, accalmie toute relative, puisque la ville ne reçoit «pas plus d’une ou deux roquettes par semaine», aux dires de Avi Melaned, ancien agent du renseignement israélien. Comme on n’entendait plus parler de tirs de Qassams, on en avait conclu un peu trop vite que vous étiez tous, habitants du Sud, en sécurité. C’était oublier que le mot «trêve» n’a guère de sens pour les terroristes palestiniens, qu’ils n’ont aucun scrupule à la rompre. Et le 30 juillet de cette année les Palestiniens se sont rappelés à notre souvenir en tirant une roquette sur Aschkelon, plus précisément un missile, d’une force et d’une puissance nettement supérieures à celles des roquettes artisanales. Le Premier ministre Netanyaou avait alors déclaré «Israël prend très au sérieux l’attaque contre Aschkelon». Cette mise en garde n’a pas empêché les Palestiniens de récidiver le 15 septembre dernier en lançant plusieurs obus de mortier sur le terrain du Conseil régional d’Eshkol. 34
Qui plus est, la situation s’est même aggravée puisque les roquettes artisanales ont fait place à des obus au phosphore blanc qui ont une portée de 6 kilomètres et qui ont la particularité de s’enflammer aussitôt qu’ils entrent en contact avec l’oxygène de l’air, provoquant des brûlures et allumant des incendies. Un de ces obus est tombé le 19 novembre près d’Ashkelon, heureusement sur un terrain vague. L’ambassadeur israélien à l’ONU a alors été chargé de déposer une plainte auprès de Monsieur Ban Ki-moon, Secrétaire général de notre ex Société des Nations. C’était il y a bientôt un mois, je ne crois pas que le Secrétaire général ait donné suite à cette plainte. Bien sûr, on n’ignore pas non plus que le 8 décembre, pendant les fêtes de Hanoucca, les terroristes ont lancé 5 roquettes et mortiers sur le Sud d’Israël. C’était leur façon à eux de remercier le Cabinet israélien d’avoir voté des mesures d’aide à l’économie gazaouie.
Oui, tout cela, nous le savons ! Et l’Occident aussi le sait ! Et que fait la communauté internationale ? Que fait l’ONU, elle si prompte à condamner Israël (41 % des résolutions de l’ONU depuis 2003 ont été votées à l’encontre d’Israël) ? L’une et l’autre brillent par leur silence, elles ont choisi de rester les bras croisés comme à l’époque d’Hitler, comme en 67 quand près de 200 millions d’Arabes s’étaient donné rendez-vous à Tel-Aviv en se lançant à l’assaut d’Israël. Les Qassams, vous dira-t-on, ce n’est pas grave, ils ne tuent pas. D’ailleurs, une fois de plus, ce sont des intellectuels antisionistes qui vont minimiser le danger : «Il faut se dire que les roquettes du Hamas, c’est plutôt pour les enfants, avait déclaré Stéphane Hessel, ancien déporté de Buchenwald, cela n’a aucun rapport avec les dégâts de l’armée israélienne ». C’est pour les enfants, dites-vous, Monsieur Hessel. Quelle insulte pour les habitants du Sud d’Israël ! N’avez-vous jamais entendu dire qu’à Sderot une personne sur deux connaît quelqu’un qui a été tué par une roquette ? Et que pensez-vous alors des 56% des habitants de Sderot affectés par les dégâts des roquettes, que ce soit physiquement ou émotionnellement, quand ce n’est pas les deux à la fois ? Ignoreriez-vous que le tiers des enfants souffrent de troubles post-traumatiques dont la guérison prend parfois des années ? Et les maladies chroniques comme la dépression ou encore l’anxiété généralisée, sont-ce là des exagérations des Israéliens ? Mais non, vous êtes trop bien informé pour l’ignorer ! Condamne-t-on le Hamas qui a choisi la violence et qui porte la responsabilité du millier de blessés à Ashkelon et Sderot? Il va sans dire que non.
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Coup de cœur
Les roquettes s’abattent sur le Sud d’Israël sans qu’aucun gouvernement ne s’en émeuve. En revanche, quand les Israéliens décident de réagir et de recourir à l’action militaire puisque l’ONU se refuse à prendre une action concrète, quand ils choisissent l’autodéfense (art.51 de la Charte de l’ONU) pour mettre fin aux crimes perpétrés par le Hamas, la communauté internationale le déplore et l’ONU se dépêche de voter une résolution – la énième – condamnant l’État d’Israël. Bien sûr, tous vous diront qu’Israël a le droit de se défendre comme toutes les nations, mais ce droit est assorti de tellement de MAIS, que tout cela revient à dire en fin de compte qu’Israël n’a pas le droit de se défendre. On vous dira : « Mais la riposte était disproportionnée ! » ou encore « Mais c’est un massacre ! ».
Vous aimeriez vivre comme tous les peuples de la terre, vivre dans des villes où vous vous sentirez en sécurité et non avec un code de survie. Chacun considère sa ville comme son chez-soi, il s’y sent en sécurité plus que partout ailleurs, mais vous ne pouvez en dire autant. Quel pays accepterait de vivre sous la menace constante de ses voisins ? Quel gouvernement tolérerait que des roquettes s’abattent quotidiennement, de jour comme de nuit, sur ses villes ? Qui en Europe voudrait revivre la situation des années 39-45, et dormir d’un demi-sommeil pour rester à l’affût du son strident des sirènes qui déchire le silence de la nuit, annonçant la mort et le désespoir ? Qui jugerait normal de vivre dans une ville où l’on dispose
Pourtant, ce qui est remarquable et qu’il est bon de souligner, c’est la retenue dont a fait preuve Israël devant ces pluies de roquettes. Faut-il rappeler que le gouvernement a attendu deux ans et demi avant de décider de riposter militairement pour mettre un terme au quotidien qu’imposait la branche armée du Hamas aux habitants du Sud d’Israël?
Je vous vois, vous habitants du Sud d’Israël, isolés, menacés de toutes parts par les terroristes du Hamas, en danger de mort. Mes mots ne peuvent ni dresser un mur pour vous protéger ni désarmer l’ennemi. Vous le savez, vous, que les Palestiniens ne veulent pas de vous comme voisins, qu’ils ont refusé en 47 le plan onusien pour le partage en deux États, qu’ils n’ont jamais voulu de vous et qu’ils ne voudront jamais de vous ! D’autres que vous auraient déserté la ville et les terroristes auraient gagné. Vous, vous ne la quittez que le temps de souffler, de reprendre de l’énergie ou encore quand, sous le feu des bombardements, on vous oblige à partir, mais vous revenez, déterminés à lutter de toutes vos forces contre ces terroristes. Les Palestiniens n’ont-ils pas encore compris que vous ne vous laisserez pas terroriser ? Que vous ne leur abandonnerez jamais les territoires qu’ils convoitent ? Je comprends pourquoi le héros toranique Samson est l’emblème de la ville d’Ashkelon et pourquoi vous, les Achkélonites, portez le surnom de Samsonites. Votre sang-froid, votre détermination et votre courage suscitent l’admiration de tous.
Qu’aurait dû faire alors Israël pour satisfaire l’Occident ? Demander à ses citoyens de se comporter comme pendant la Deuxième Guerre, en « bons citoyens » ou, au contraire, en « peuple guerrier » prêt à tout pour se défendre comme il l’a fait en 67 et en 73 ? Certes, il est évident qu’on préfère le Juif victime, le Juif persécuté et courbant l’échine au Juif qui relève la tête. « Dieu est du côté des persécutés », entend-on souvent dire, et comme les Palestiniens sont passés maîtres dans l’art de la mise en scène pour jouer les martyrs, on pourrait penser qu’il est normal que la sympathie de l’Occident aille vers eux. Seulement voilà, l’Occident ne s’apitoie guère sur le sort des habitants du Darfour, sort infiniment moins enviable que celui des Palestiniens, pas plus qu’il ne s’afflige des génocides ou des guerres ailleurs qu’au Moyen-Orient. En vérité, ce n’est pas le sort des Palestiniens qui préoccupe l’Occident, c’est la puissance d’Israël, c’est la présence d’un état fort qu’il ne supporte pas.
Notre souhait à tous –nous savons qu’il ne s’agit là que d’un vœu pieu - est de voir la communauté internationale quitter cette attitude de passivité pour réagir et condamner les agissements du Hamas. Il faut qu’elle comprenne qu’Israël a besoin de son soutien dans cette guerre qui l’oppose au Hamas, et qu’elle comprenne qu’on ne peut ’établir une équivalence entre Israël et le Hamas. Pour conclure, c’est à vous, habitants du Sud d’Israël, mais aussi à tous les Israéliens, que je voudrais dédier la chanson que vous allez entendre. C’est ma voix, c’est notre voix à tous – à quelques exceptions près - qui parle ici. Cette chanson a été écrite en 1967 par Serge Gainsbourg, juste à la veille de la Guerre des Six Jours, et elle est restée pendant 35 ans dans les archives de Kol Israël. Ce n’est qu’en 2002, donc 10 ans après sa mort, que les fans de Gainsbourg ont pu l’écouter pour la première fois. Une chanson que vous n’entendrez jamais sur quelque radio francophone que ce soit, exception faite évidemment des radios juives.
Et vous, habitants du sud d’Israël, que pouvez-vous faire, que pouvez-vous dire ? Pour savoir ce que vous vivez, il faudrait partager votre vie, ne fût-ce qu’une semaine, et s’imaginer ensuite devoir vivre avec la peur au ventre non pas un jour, ni un mois, mais des années. Les Gazaouis ne vous préviennent pas quand ils vont lancer une roquette, contrairement à Tsahal qui téléphone aux habitants pour les inviter à évacuer les cibles qu’elle s’est fixées. Faire entendre votre voix, parler de votre vie au quotidien, de cette menace permanente, atténuerait peut-être votre souffrance. Mais, contrairement aux civils libanais ou palestiniens, vous, habitants d’Israël n’intéressez pas les medias, ils ne veulent pas savoir comment vous vivez. Janvier 2011- www.infoj.org
de quinze secondes pour gagner un abri quand la sirène annonce un tir de missile ? Et cela peut se produire à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit ! « Alors, me disait une amie, si tu es loin d’un abri, tu te couches à terre et tu récites le Shema Israël ».
Écoutez maintenant, interprétée par Serge Gainsbourg, la chanson qui s’intitule «Le Sable et le Soldat». Paru sur Aschkel
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Brèves Ça s’est passé en Israël.. et ailleurs Maguen David à Téhéran
les frontières de Jérusalem avant 1967 jusqu’à ce que la question épineuse des frontières de la ville soit réglée, dans le cadre d’un accord international » écrivent-ils, alors que la course, dont la mairie de Jérusalem a fixé le tracé, doit passer par les quartiers juifs de Pizgat Zeev et Guivat Tsarfatite. En réponse, Elisha Peleg, en charge des évènements sportifs à la Municipalité de Jérusalem, a déclaré que les tentatives des groupes d’extrême gauche contre le marathon constituent « une attaque contre la culture, le sport et le tourisme dans la ville »…
Depuis plus de trente ans, les avions qui se posent à l'aéroport international de Téhéran survolent un des symboles du judaïsme. Ce week-end, des médias iraniens ont découvert qu'un Maguen David figure sur le toit du quartier général de la compagnie nationale Iran Air, situé en plein cœur de l'aéroport Mehrabad. Les medias iraniens ont rapporté que l'immeuble d'Iran Air aurait été conçu avant la révolution islamique de 1979 par des architectes israéliens, à une époque où le régime du Shah d'Iran collaborait avec Israël.
Après Oum Kalthoum, Shaaban Abdel Rahim Le chanteur populaire égyptien Shaaban Abdel Rahim interprète son plus grand succès : «Je hais Israël». «Aux mariages, où les mariés n´ont rien à voir avec une phrase du type : «je hais Israël et je suis prêt à mourir», c´est la première chanson qu´ils me demandent d´interpréter.» ( source MEMRI)
Tsahal enquête sur FB L’armée israélienne a enquêté via Facebook pour démasquer des femmes qui avaient invoqué le fait d’être juives pratiquantes pour être exemptées du service militaire obligatoire. L’enquête menée via Facebook sur plus de 1 000 femmes qui avaient déclarées être juives pratiquantes afin d’être exemptées du service militaire, a révélé que bon nombre d'entre elles avaient menti. En effet, l’armée a étudié les habitudes et la vie sociale de ces femmes sur le site de socialisation afin de déterminer si elles étaient réellement pratiquantes.Les autorités ont ainsi pu démasquer des femmes qui posaient sur leur photos dans des tenues jugées indécentes ou qui se rendaient dans des restaurants non casher. D’autres ont été surprises à répondre favorablement à des invitations pour des soirées organisées le vendredi, lors du début du Shabbat.
La tempête déterre une statue de plusieurs siècles à Ashkelon Les tempêtes causent bien souvent des dégâts, mais peuvent aussi déterrer des trésors. Ainsi, en Israël, les fortes pluies qui se sont abattues récemment ont déterré une statue vieille de plus de 1 800 ans !"La grande tempête du début de la semaine a fait s'effondrer la falaise, et un passant a trouvé une statue datant des Romains", a déclaré Yoli Schwartz, porte-parole de l'Autorité israélienne chargé des antiquités. Celle-ci mesure 1m20 et pèse 200 kilos, et représente une femme portant une toge et des sandales. C'est l'effondrement d'une falaise qui a permis aux autorités de faire cette découverte. Des restes de bains romains et des mosaïques ont également été retrouvés autour de la statue. Cette découverte est une bonne nouvelle parmi beaucoup de mauvaises pour Israël, puisque les vents de plus de 100 km/h et les vagues 12 mètres de haut ont endommagé plusieurs sites archéologiques.
La famille du président polonais a caché des juifs pendant la 2eme guerre mondiale Le président polonais Bronislaw Komorowski a confié pour la première fois en public que sa famille avait donné refuge à des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, au premier jour d'une visite officielle de deux jours à Washington. Au cours d'une cérémonie organisée au musée de l'Holocauste de la capitale américaine, le président polonais a été rejoint par Zeev Baran, qui, avec sa sœur et l'un de ses frères, avait trouvé refuge chez les Komorowski au moment de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie en 1939. Zeev Baran, qui s'est installé en Israël après la guerre, a raconté comment son père avait été tué au même moment que l'oncle du chef de l'État polonais. (Source Guysen).
Belgique : l'affaire Al-Dura dans un manuel scolaire En Belgique, les élèves flamands (âgés de 16 à 17 ans) étudient le néerlandais, dans un manuel scolaire où l'un des thèmes est l'affaire Al-Dura. Le titre du chapitre s’intitule : « La violence comme fondement de la nation». «Une attaque israélienne sur un camp de réfugiés palestiniens : un père protège son enfant avec son propre corps.
Marathon de Jérusalem boycotté ? Le marathon de Jérusalem est prévu en mars 2011 sous le parrainage de la marque « Adidas ». Des groupes de gauche, ainsi que des membres du Meretz du conseil municipal de Jérusalem dans une lettre aux responsables de la société Adidas, dénoncent le tracé du marathon qui, disent-ils, «passe par JérusalemEst». «Nous vous encourageons fortement à vous joindre à notre demande pour que le parcours suive Janvier 2011- www.infoj.org
Il est quand-même tué par des tirs (2002) ». Le manuel est publié par la très sérieuse maison d'éditions Uitgeverij Pelckman spécialisée dans les livres scolaires. 36
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Brèves Ça s’est passé en Israël.. et ailleurs La marque japonaise Muji ne s'installera pas en Israël
Décentralisée. De prestigieuses personnalités universitaires et religieuses participaient au colloque dont Paul Fenton, professeur au département d’études arabes et hébraïques de l’Université de Paris IV-Sorbonne, actuellement délégué du CNRS au Centre de recherche français de Jérusalem.
La société japonaise Muji (variété d'articles pour la maison. Certains la surnomme le «IKEA japonais») qui possède des magasins à travers le monde avait annoncé en avril qu’elle signerait un contrat de licence avec une société israélienne pour ouvrir le premier magasin Muji à Tel-Aviv en 2011. Cependant, elle vient de renoncer à son projet. La société basée à Tokyo a déclaré que l’annulation était due à des « raisons économiques » et un porte-parole a refusé de donner plus de détails.
Le Pr. Paul Fenton, qui est spécialiste de la civilisation hébraïque en terre d’Islam et des relations judéo-musulmanes, a rendu compte des initiatives de dialogue entre Juifs et Musulmans tant en France qu’en Israël. Il a mit à profit son séjour au Sénégal, dont la population est musulmane à 95%, pour rencontrer des personnalités islamiques, dont des Khalifahs (chefs spirituels) des principales confréries Tijaniyya et Layennes au Sénégal, mais aussi l’Achevêque de Dakar, le cardinal Théodore Adrien Sarr.
Le Dialogue judéo-islamique entre Paris, Dakar et Jérusalem Le professeur Fenton en compagnie du Professeur Ahmad Lyane Thiam, président du Conseil supérieur islamique, son adjoint, et Son Excellence M. l’Ambassadeur d’Israël au Sénégal, Gidéon Béhar.
Parlant à la télévision nationale sénégalaise, le professeur Fenton a invité les Sénégalais à « exporter vers le monde arabe leur modèle de cohabitation harmonieuse entre musulmans et chrétiens qui s’appuie sur un islam modéré et pacifique ».
Les 14 et 15 décembre 2010, s’est tenue à Dakar, Sénégal, la 2ème édition d’un colloque intitulé « Enracinement et Ouverture – Plaidoyer pour le Dialogue Interreligieux II. L’évènement était conjointement organisé par la Fondation Konrad Adenauer, l’Ambassade d’Israël au Sénégal, l’Université de Dakar (UCAD) et l’Association Sénégalaise de Coopération
Evenementiel AHOUZAT TAL
Sur les pas de l’am™ur… mariés ainsi que de leur famille. Ces suites qui comportent tout le confort requis sont disponibles dès l’après midi jusqu’au lendemain matin ou un petit déjeuner copieux est servi comme dans un hôtel de luxe. Une salle de conférence V.I.P est également disponible pour des rencontres d’affaires avec une vue sublime sur le jardin et sa fontaine.
Des requins à Ahouzat Tal Lorsque l’on entre dans la somptueuse salle Ahouzat Tal, il est difficile de rester indifférent devant la beauté et la magie de l’endroit. Le carrelage chaud dans des couleurs brique-bordeaux, les énormes roches qui décorent les murs, le lac et sa fontaine, la végétation naturelle-tous ces éléments donnent la sensation d’un jardin exotique exclusif. Des aquariums décorent la salle et l’un deux accueille deux requins de 50 centimètres, ce qui rajoute de l’originalité et une attraction supplémentaire. Mais nulle crainte, ces requins ne sont pas dangereux pour l’homme et se nourrissent de petits poissons- parce qu’à Ahouzat Tal, on fait en sorte que chacun reparte le ventre plein.
Tal Salinger, le chef cuisiner a su amener un nouveau genre culinaire. Toutes les cacherout sont possibles. Itsik Taieb affirme que l’époque où les clients commandaient des borrecas, schnitzels ou quarts de poulet est révolue. «Les événements sont aujourd’hui une véritable production et nous nous devons de répondre aux demandes sans cesse croissantes de la clientèle. »
Les deux requins d’Ahouzat Tal symbolisent le secret de la réussite des deux requins qui dirigent l’endroit : Yaacov Kadoch et Itsik Taieb, les patrons d’Ahouzat Tal qui ne reculent devant rien. Un million de $, c’est la somme investie ces derniers mois pour transformer Ahouzat Tal en véritable perle et répondre aux besoins de la clientèle. Outre la salle avec les requins, une autre salle plus grande a également été rénové avec des coins bar, sons et lumières de haute technologie, une piste de danse des plus agréables et pour couronner le tout, un écran géant de 28m sur lequel défilent vos moments de bonheur.
L’équipe d’Ahouzat Tal réalise vos rêves.
Tsomet Ad Halom. Adhdod BP 261 - Gedera 70 700 Tél.: 08 865 50 50 Fax : 08 865 80 80 ahozat@ahozat-tal.col.il - www.ahozat-tal.co.il
Yaacov Kadoch et Itsik Taeib comprennent les exigences de la clientèle. Ainsi, au second étage, six suites de luxe ont été aménagées pour le bien être des Janvier 2011- www.infoj.org
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Mode et Beauté En 2011, la folie des cosmétiques continue : fond de teint, fards à paupières, fards à joues, rouge à lèvres, il y en aura pour tous les goûts et les couleurs. Lev Ha’ir magazine a décrypté pour vous le maquillage des yeux, des lèvres et du visage qu’il faudra adopter pour être la plus belle en 2011 ! Par Déborah Cohen Color Sensational Gemey Maybelline : 10,55 € E fidelity, Agnès B : 14,90 € Ces Feutres à lèvres acidulés colorent votre bouche sans laisser de sensation de matière
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Coup de gueule ISRAEL : INTRIGUES éLECTORALES ET INCERTITUDES
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e dernier épisode des négociations de paix entre Israël et l’Autorité Palestinienne, s'est dégonflé du jour au lendemain. Pourtant, la presse nous a bien nourris de scénarios officiels, en présence bien sûr, du parrain Obama, mais aussi de celle du roi de Jordanie ainsi que celle du Président égyptien Hosni Moubarak. Ces négociations qui se voulaient directes, ont longtemps piétiné sur la construction en Judée Samarie, ainsi qu'à Jérusalem, mais aussi sur le principe de reconnaissance par l’A.P, d'Israël en tant qu’Etat juif. En lieu et place de négociations directes, nous constatons une position de l’A.P qui se résume en trois points : *Pas de négociations avec Israël, sous couvert de « pas de négociations avec le gouvernement Netanyahou ». *Une initiative longtemps gardée secrète : la reconnaissance par certains pays émergeants de l'Etat palestinien. Parmi ces pays, on note le Brésil et d'autres pays d’Amérique du Sud. *Une accélération et une amplification de la politique de délégitimation d'Israël longtemps orchestrée par l’A.P et qui n'a jamais eu un jour de répit, même lorsque les rencontres en grandes pompes eurent lieu à Washington sous la houlette de Barak Hussein Obama et de la Secrétaire d'état, Hillary Clinton. Cette valse endiablée, fut suivie de près par certains leaders israéliens, dont Ehoud Barak et Tsipi Livni. Les médias israéliens avaient annoncé l'échec de ces négociations avant même leur tenue. C'est à croire qu'ils étaient de mèche et pour cause, les médias sont l'arme de la gauche israélienne. Y-aurait-il un lien entre cette annonce prématurée et les déplacements fréquents de Barak et de Livni à Washington ? Barak se déplace aux U.S.A une fois par mois, quant à Livni, forte de son prestige auprès d'Hillary Clinton, elle ne cesse d'accuser Netanyahou de l'échec des pourparlers, et d'ajouter que ce dernier serait responsable de l'image de marque catastrophique qu'aurait Israël à l'Etranger selon sa dernière déclaration. Nous serions tentés de demander : mais que fait-elle pour y remédier, elle qui brandit le Sionisme à toute déclaration.
climat de pression en vue de faire tomber le gouvernement. Ce ballet macabre n'est autre que la volonté et l'œuvre du président de la Maison Blanche, qui depuis son accession au « Trône », ne supporte pas le premier Ministre de l’Etat souverain qu'est Israël. Nous assisterons bientôt à l'apothéose des démarches diplomatiques palestiniennes, lorsque le Conseil de Sécurité sera saisi de la question d'un Etat Palestinien aux frontières de 1967 et que les U.S.A ainsi que les pays européens, voteront pour, sous prétexte d'une résolution « équilibrée » comme il est cyniquement d’usage.
Ainsi, la haine que les leaders de l'opposition israélienne portent au Premier ministre Netanyahou, pour des raisons purement politiques et sans morale, est le point d'appui d'Arekat, pour avancer dans la mise en place de l'idéologie palestinienne : la destruction pacifique, en apparence, de l'Etat juif Sioniste.
Autorité Palestinienne
Il est évident que les choses ne se disent pas en Israël de manière ouverte, mais des voix de «penseurs» et «d'intellos» s’élèvent pour réclamer la démission du Premier ministre, à l'occasion des derniers événements : affaire des clandestins soudanais, celle des rabbins, ou l'incendie du Carmel . On va bientôt lui demander de démissionner car le Hamas refuse de libérer Guilad Shalit. Tout événement social ou politique est désormais l’occasion pour ces bien pensants, de réclamer la démission de Netanyahou, comme ce fut le cas lors de son premier mandat.
Ainsi B.H.O aura réalisé son rêve de libérateur des opprimés, ainsi que son appartenance inconditionnelle au Monde Arabo-musulman, et aura franchit le dernier pas anti- israélien, à savoir pas de veto automatique, mais un vote nuancé.
Nous savons que le gouvernement est tombé pour faire place à de nouvelles élections qui ont promu Barak premier ministre et nous nous souvenons également de son échec avec Arafat, même en lui ayant proposé Jérusalem comme Capitale d'un Etat palestinien.
«pas de négociations avec le gouvernement Netanyahou».
Les intentions de la Maison Blanche sont trahies par le contenu des récentes déclarations de Saeb Arekat, chef du groupe de négociations de l'A.P. Pour les « observateurs avertis », Arekat qui fut le serviteur d 'Arafat, est le détenteur (plus qu'Abou Mazen) de l'idéologie du Fatah, et gardien de son application, à savoir : le retour de plus de sept millions de palestiniens en Israël, traduisez : la fin de l'Etat juif.
Le caprice de Barak d'être Premier ministre nous a couté très cher. Actuellement, il récidive mais cette fois, avec l’appui de Livni en Israël et celui de B.H.O aux U.S.A. La seule constante est Clinton Madame à la place de Monsieur et bien sûr Arekat qui fut également un des acteurs de la destitution de Netanyahou, lors de son premier mandat.
Arekat doué du cynisme culturel nécessaire, utilisant de manière très naturelle le double langage lorsqu'il s'agit des intérêts de la mère Patrie, est aujourd'hui, celui qui trace la voie vers les horizons d'un Etat palestinien, laissant à Abou Mazen les humeurs et les états d’âme.
Netanyahou se retrouve responsable de l' «OPA» palestinienne envers Israël, et les palestiniens trouvent en Livni un porte parole qui occulte leur démarches diplomatiques parallèles, afin de forcer le barrage israélien et favoriser ainsi un
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Coup de gueule barak ainsi que Livni font un faux calcul : • Le parti Travailliste de Barak est en déconfiture totale et si des élections avaient lieu aujourd’hui, il n'obtiendrait pas les 5% nécessaires à un parti politique pour exister. • Avraham Mitsna, ancien du Parti travailliste encore courtisé par ce parti pour revenir aux affaires, refuse de pénétrer dans ce nid de vipères. • Livni pourrait obtenir des voix uniquement grâce au report des voix de l'extrême gauche israélienne, qui elle aussi est en super déconfiture, mais qui se battra afin de continuer à exister: budget de la culture oblige.
les intermédiaires. Ils ne cherchent même plus à savoir si le Hezbollah est coupable ou non, même si les preuves contre lui dans cette affaire sont évidentes. Si le Hezbollah se voyait accusé par le tribunal international, il s’en suivrait une guerre civile où ce dernier risquerait de prendre le pouvoir. Si les pays arabes dans une certaine mesure, reconnaissent sa culpabilité, leur souci majeur est avant tout, que le Liban ne tombe pas entre les mains des chiites.
Même dans une perspective de coalition entre tous ces acrobates de gauche, leur bohème de Tel Aviv, et celle des quartiers riches du nord de «l'Etat» de Tel Aviv, ils n'obtiendraient pas de majorité. B.H.O comme à l'accoutumé essuiera un échec – un de plus-et verra s'installer en Israël, un gouvernement encore moins ouvert que celui de Netanyahou et le processus de paix sera définitivement enterré. Cette guerre de politiciens ambitieux, car la politique est devenue une opportunité et non une vocation, se déroule dans un climat d'incertitudes au Moyen Orient. Ces incertitudes résultent de la politique américaine ou, de la non politique américaine au Proche Orient, car la première puissance mondiale, n’a pas voulu voir les choses venir. Au Liban, l'incertitude est à son comble : qu'adviendra-il de ce pays si le tribunal international accusait demain le Hezbollah, pour l'assassinat de l'ancien premier Ministre Rafic Hariri ? L'affaire est si grave que les pays arabo-musulmans tentent d'éviter un bain de sang, en jouant
En Jordanie, la situation paisible en apparence, risque de nous exploser au nez, après que l'Iran ait annoncé que des relations plus proches sont en train de se tisser avec la Jordanie, information non démentie par les jordaniens. Pour ne parler que de ces pays frontaliers avec Israël. Mais si les incertitudes énoncées devenaient certitudes- la probabilité frôle les 50% alors, Israël serait entouré de pays dont les gouvernants seraient entièrement entre les mains de l’Iran. Est-ce à cela qu'Ahmadinejad fait allusion lorsqu'il parle de la destruction d'Israël, pas forcément par des armes de destruction massive, ou alors au Hamas à Gaza, qui a osé pour la première fois annoncer la fin prochaine d'Israël ? Même si ces incertitudes et ces craintes ne devenaient que certitudes partielles, 2011 et 2012, pourraient être des années très critiques pour Israël.
A la limite, ils n'ont que faire de ceux qui ont assassiné un Premier ministre en poste. Incertitude aussi en Egypte : Moubarak va t’il se représenter pour un autre mandat ? Va-t-il pouvoir placer son fils en tant que Président, ou faut-il s’attendre à ce que le pouvoir en Egypte soit dans un an, entre les mains des Frères musulmans, voire par le biais d'El Baradei, ancien patron de l'AIEA ? (agence internationale de l’énergie atomique). Et si l'Iran était derrière lui, puisque les Frères musulmans semblent s’accommoder avec sa candidature !
Ainsi dans ce contexte, nos apprentis sorciers de politiciens immoraux, risquent de se voir au minimum, être traînés devant des commissions d'enquête sans fin, quant au maximum….. !!! Incertitudes à l'est, à l’ouest, au sud et au nord, un Etat palestinien reconnu par l'ONU, à travers des reconnaissances rampantes dans lesquelles les pays arabes sont absents pour le moment ; le temps n’est-il pas venu de faire une pause et d’utiliser notre génie afin de contrer toutes ces offensives plutôt que de se faire la guerre! Y.Malka Israel
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Sionisme et actualité INCENDIE DU CARMEL : unité Un drame national Après le méga-incendie décimant près de cinquante mille hectares de forêts naturelles du Carmel (soit plus de cinq millions d'arbres), tournant bientôt au drame terrible et douloureux avec la disparition prématurée de quarante-quatre âmes, le peuple juif pris dans sa dimension collective devra, à la suite de ce deuil national, mobiliser ses forces vives, celles mêmes qui lui permirent dans les années 30-50 de faire renaître ce paradis verdoyant, théâtre de nombre d'incendies destructeurs, et d'être une nouvelle fois l'acteur de sa propre restauration. La reconstitution du «poumon vert» d'Erets-Israël sera l'œuvre d'un long et patient travail, compte tenu des pluies diluviennes qui ont immédiatement succédé à l'incendie et risquent de compromettre sa régénération. Un demi-siècle au moins sera nécessaire pour revoir s'élever les nobles et belles forêts aujourd'hui calcinées laissant à découvert une terre nue, blessée et déchirée. Le Carmel est, en effet, constitué de «forêts, bois et broussailles méditerranéens» («forêts sclérophylles» où se développent des plantes méditerranéennes à feuilles résistantes au climat sec et chaud). Il est déclaré, en 1997, par l'Organisation des Nations Unies réserve biosphérique, constituant le seul et unique écosystème d'Israël reconnu internationalement. Le chêne de Palestine (Quercus calliprinos) et le Térébinthe (Pistacia palaestina) cohabitent généralement en symbiose sur les Monts du Carmel. Le pin d'Alep (Pinus halepensis- en hébreu: Oren Yeroushalmi ou pin de Jérusalem),
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brûlé, ne peut se renouveler qu'à partir de germinations de semences et non de bourgeons latents enfouis sous terre comme cela se produit pour le Pin des Canaries. Le pin d'Alep retient des pommes de pin dénommés «serotinous» car, restées closes plusieurs années, elles finissent par s'ouvrir sous l'intense chaleur du feu, libérant une quantité innombrable de pignons qui, s'éparpillant sur la terre brûlée, finissent par germer. Le renouveau total d'une forêt composée de pins d'Alep s'étale sur au moins 40 ans. C'est la raison pour laquelle nombre de scientifiques sont d'avis de ne point toucher immédiatement les forêts brûlées et de laisser dans un premier temps la nature reprendre le soin de panser ses propres blessures. La flore et la faune ont été durement touchées lors de l'incendie de la forêt du Mont Carmel.
Une renaissance permanente L'histoire de trois implantations, parmi les plus touchées lors de l'incendie, reflète admirablement la volonté ardente des pères sionistes du pouvoir de domination sur la nature sauvage, de renouveau spirituel aux sources de la tradition hébraïque loin de la diaspora et de créativité. Ces traits caractéristiques de l'œuvre pionnière des sionistes amants d'Erets Israël constituent l'apanage de nombre d'intellectuels, scientifiques et artistes, accomplissant chacun à leur manière le verset: «Je ramènerai les captifs de mon peuple Israël: ils restaureront leurs villes détruites et s'y établiront, planteront des vignes et en boiront le vin, cultiveront des jardins et en mangeront les fruits. Je les replanterai dans leur sol, et ils ne seront plus déracinés de ce sol que je leur ai donné, dit l'Eternel, ton Dieu.» (Amos 9, 13).
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Le kibboutz beit Oren : sionisme socialiste Le kibboutz Beit Oren, durement touché par les flammes dévastatrices du 2 décembre dernier, est fondé en 1934. Il se compose dès sa fondation de la «jeunesse socialiste hébreue», la jeune garde du mouvement Mapaï (*1). Grâce à l'initiative de ses jeunes membres, et dans le cadre national de l'opération «'Homah OuMigdal» («Enceinte et Tour») visant à contrer la Grande Révolte arabe (1936-1939), il devient le premier kibboutz dans la zone du Carmel. Il sert de base de départ à la première opération historique du «Mouvement juif de résistance» de la Haganah, menée par le Palma'h. Le 9 Octobre 1945, Nahum Sarig et Its'hak Rabin sous son haut commandement, quittent Beit Oren à partir duquel ils prennent d'assaut le camp d'Athlit dont les 208 prisonniers incarcérés par les britanniques sont libérés. Leur crime: être «illégalement» montés en Palestine, le futur Etat d'Israël et y vivre en hommes libres. Recherchés par les forces britanniques parmi les Juifs du Yishouv vivant en Palestine avant que l'Etat d'Israël ne soit créé, tous reçoivent l'injonction de prononcer «Je suis un Juif d'Erets-Israël» afin de mieux rendre impossible l'arrestation des immigrants «illégaux».
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Sionisme et actualité nationale ou l’espoir retrouvé ? Consécutivement à une longue crise financière, Beit Oren voit son statut de kibboutz se transformer en village communautaire. Même si la philosophie communautaire du kibboutz exprimée par l'adage communiste : «De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins» a certes perdu de sa force, il n'est pas faux de penser que la vision gordonienne (*2) du retour à la terre et de la mystique du travail anime encore l'esprit des contemporains héritiers du premier kibboutz (Kvoutsa ou Commune) Dégania. Celui-ci, fondé par le parti Hapoël Hatzaïr («le jeune travailleur») (*3) s'inspirant de la pensée communautaire de Léon Tolstoï (*4) est la mère - la matricedu mouvement socialiste agraire qui enfantera le kibboutz dont Israël, cette année, commémore fièrement le centenaire.
Nir Etzion: sionisme religieux Nir Etzion naît en 1950 grâce aux réfugiés du kibboutz religieux Kfar Etzion (*5), un groupe du Kibboutz religieux Be'erot Its'hak situé dans la région du Néguev que rejoindront des rescapés de la Shoah. Le village Nir Etzion est édifié sous le signe du verset: «En ce jour, je relèverai la tente caduque de David, j'en réparerai les brèches, j'en restaurerai les ruines, je la rebâtirai [solide] comme au temps jadis» (Amos 9, 11). Originellement édifié comme kibboutz, Nir Etzion est, depuis 1953, un Moshav shitoufi (village coopératif).
Eyn Hod : Village d'artistes et d'artisans Ce village pastoral aux couleurs de la Provence a été édifié en 1953 sur les ruines d'un village arabe abandonné. Le fondateur, Marcel Janco (18951984) ami de Tristan Tzara, (de son vrai nom Samuel Rosenstock), le fondateur l'école Dada dont il s'inspirera, rêve alors d'un lieu unique où s'épanouiraient artistes et artisans, un lieu d'éducation par excellence ouvert sur l'Autre (*6). En 1953, sur l'invitation de Marcel Janco, Gertrude Krauss, chorégraphe autrichienne (1903-1977), pionnière de la danse expressionniste aspirant à associer la matière à l'esprit, s'installe à Eyn Hod. Elle y exprime tout son génie dans les domaines de la musique, de la sculpture et de la peinture. En 1968, Gertrude Krauss est couronnée du prestigieux Prix d'Israël pour son œuvre artistique originale.
La flamme de l'espoir En d'autres termes, si les flammes ont si durement frappé cette région du Carmel défigurant son
unique beauté, elles ne réussiront, toutefois, point à effacer le souvenir de son histoire si riche d'exploits et d'héroïsme ni à entamer la flamme intérieure d'Israël. La reconstruction de cette partie si verdoyante du «pays où coule le lait et le miel» dépend, certes, de la bonne volonté des dirigeants politiques à unir leurs efforts et à cesser de tirer un étroit profit politique sur le compte des familles endeuillées. Cependant, seule la prise de conscience que des pionniers, partis de rien, ont su transformer une région déserte et brûlée (*7) en paradis terrestre, au prix de leur vie, aura raison des affres du feu. Le dénominateur commun aux trois implantations réside dans leur double volonté: celle de rebâtir les ruines physiques d'Israël faisant fi de tout fatalisme et celle de reconstruire une vie communautaire hébraïque sur le modèle abrahamique. En effet, leur voie faite de renoncement personnel associé à leur choix de mener une vie exemplaire toute axée sur l'amour d'Erets-Israël ne peuvent que forcer l'admiration des générations futures qui sans aucun doute, fidèles au modèle sioniste et à l'espoir insufflé par les prophètes d'Israël, y trouveront à la fois une source d'inspiration, de réconfort et une lumière d'espoir. Le prophète Isaïe (43, 2) n'a-t-il point promis: «quand tu marcheras à travers le feu, tu ne seras pas brûlé; à travers la flamme, elle n'aura point prise sur toi». Alors, nos enfants naîtront face au Mont Carmel et chanteront les paroles du chansonnier Yoram Taharlev: «Dès que j'ouvris les yeux … je vis le Mont au vert éternel» (*8). n http://sites.google.com/site/presencedisrael/
Annexes (*1) Le terme Mapaï est l'agrégation du mouvement «Hapoël Hatzaïr» et «Ahdout ha'Avodah» - Berl Katznelson l'idéologue et Ben Gourion le maître d'œuvre de l'idéal sioniste prônent tous deux la réalisation d'une société exemplaire qui verrait les thèses socialiste et sioniste fusionner et d’où surgirait «l'homme nouveau». Le Mapaï historique, aujourd'hui incarné par le parti Avoda ou parti travailliste, détint le monopole du pouvoir jusqu'en 1977, date à laquelle Menahem Begin accède aux rênes du pouvoir. (*2) Aaron David Gordon (1856-1922) est une des plus grandes figures emblématiques du sionisme socialiste. Prônant le retour à la nature, il croit à la renaissance d'une société juste et équitable fondée sur le dur labeur de la terre qui en constitue l'essence. Par sa vie exemplaire associant humilité et simplicité- âgé de 48 ans, il monte en Erets-Israël où pourtant malade, il se donne corps et âme au travail des champs - il démontre que l'idée du «nouvel homme Jjuif», loin des contingences de l'Exil aliénant n'émergera que de son rapport amoureux (organique et spirituel) avec la terre et le travail manuel. «Le travail épuise le corps mais il prodigue tant à l'âme» dira-t-il. (*3) A ne pas confondre avec l'autre parti sioniste marxiste Poalei Tsion fondé en 1906 par Dov-Ber Bourochov opposé à la thèse du projet Ouganda. (*4) L'idée tolstoïenne de vie communautaire inspirera également le Mahatma Gandhi. Le futur libérateur de l'Inde crée «la ferme Tolstoï» (1910) et soutenu par son disciple préféré Vinoba Bhave va, comme le mouvement sioniste Hapoël Hatzaïr en Israël, s'écarter de la vision marxiste et développer une réforme agraire visant à l'épanouissement de villages agricoles autonomes. (*5) 1927: un groupe venu de Jérusalem fonde Migdal Eder, le futur village Kfar Etzion qui, détruit à maintes reprises, renaît en 1967. 1935: Schmouel Zvi Holzmann (homme d'affaires Juif orthodoxe) rachète les terres de Migdal Eder après leur abandon à la suite du pogrom arabe de 1929. Son nom composé de Holz signifie en allemand «arbre» d’où naîtra le nom de Kfar Etzion (Le «village de l'arbre»). En 1943, sur la proposition du KKL (Le fonds National Juif), après l'abandon du village Kfar Etzion lors de la Grande Révolte arabe en 1936 et la détermination de Shalom Karniel, la Commune 'hassidique d'Abraham (Kvoutsat Avraham) et David ben David fondent le kibboutz Kfar Etzion. Le jour précédant la Déclaration d'Indépendance de l'Etat d'Israël (1948), le kibboutz tombe sous l'offensive jordanienne lors de la guerre d'Indépendance. Le kibboutz est finalement reconstruit en 1967 consécutivement à la guerre des Six Jours. David ben David est le principal initiateur de Nir Etzion. (*6) Le musée Marcel Janco abrite nombre d'œuvres du peintre. 150 artistes vivent à Eyn Hod en bonne communauté dans le respect de la différence d'Autrui. Site internet: http://www.ein-hod.org/artists.asp (*7) Les Turcs déboisèrent cette région lors de la première guerre mondiale. Le bois servit en grande partie pour la construction de la voie ferrée. (*8) En hébreu «Hahar haYarok Tamid» écrit en 1972 à l'occasion du jubilé du kibboutz Yagour situé au pied du Mont Carmel.
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Psycho Les cauchemars de bébé, un cauchemar pour vous ? Ce trouble du sommeil, assez fréquent chez le jeune enfant, est en réalité un trouble de l’éveil brusque qui survient lors du sommeil lent et profond. Alors que l’adulte se réveille le cœur battant et sort de son sommeil pour tenter de se calmer, l’enfant se réveille rarement. Statistiquement, la plupart des enfants ont des terreurs nocturnes occasionnellement dans leurs premières années de vie. Ce trouble du sommeil touche davantage les enfants entre 3 et 6 ans et particulièrement les garçons. Même s'il a parfois les yeux ouverts, il est bel et bien en train de dormir, alors évitez de le réveiller ! Contentez-vous de le recoucher dans sa position habituelle. De toute façon, il ne se souviendra certainement de rien demain !
Les bonnes habitudes pour que cela n’arrive pas Choisir des activités calmantes en fin de journée : dessin, lecture, vidéo...
Hurlements, gémissements, pleurs vous réveillent en plein milieu de la nuit ? Affolés, vous vous précipitez au chevet du bébé ! Voici de quoi vous rassurer : rien de plus normal : bébé fait parfois des cauchemars ou, plus impressionnant, des terreurs nocturnes. Décryptage.
Les cauchemars : Les cauchemars surviennent parfois dès l'âge d'un an, pour devenir monnaie courante à partir de 18 mois… Mais sachez qu'ils sont absolument indispensables à l'équilibre mental de Bébé : tous les psychologues le disent, ils permettent à l'enfant de déculpabiliser et de libérer leurs désirs inconscients. Ils surgissent en seconde partie de nuit, c’est-à-dire pendant le sommeil paradoxal (phase qui revient environ 5 fois par nuit ou toutes les 90 minutes) et se manifeste par pics à cet âge, période de l’acquisition chez l’enfant. Dès 2 ans en effet, il fait son entrée dans le monde avec notamment le début de la socialisation et la familiarisation avec son monde intérieur. Dragons, sorcières, loups et démons peuplent l’imaginaire des enfants qui aiment à se faire peur. Seulement, quand ces créatures surgissent dans les rêves, elles font naître les cauchemars et réveillent l’enfant afin de le libérer de son insupportable frayeur. Les cauchemars ponctuent la vie de bébé quand il sait mettre des mots sur une image. Ils apparaissent lorsque le mécanisme du rêve n’a pas été suffisant pour canaliser l’angoisse de l’enfant. Derrière chaque cauchemar se cache souvent un conflit non résolu, une peur inexpliquée.
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Une soupape de sécurité : Pulsions agressives, angoisses, ces sentiments forts s’expriment à travers les cauchemars de l’enfant. Elles prennent traits d’un fantôme, d’une méchante sorcière, d’un monstre caché dans la chambre... Le cauchemar est donc pour l’enfant une véritable soupape de sécurité. Pourtant, il lui est impossible d’en venir à bout tout seul par le biais de l’imagination, et rêve et le jeu. La frayeur peut être intense mais contrairement aux terreurs nocturnes, il y a peu de manifestations physiques. Cet état n’est pas à banaliser. Dire " Ce n’est rien " n’est pas rassurant pour l’enfant. Ce qu’il éprouve est réel pour lui : il est impératif de dialoguer avec lui sans mettre en cause la véracité de sa peur, et lui expliquer qu’en cas de danger réel, ses parents seront toujours près de lui pour le défendre. N’entrez pas dans son jeu en regardant sous le lit, dans le placard, ou en l’invitant dans votre lit ! Apaisez-le, consolez-le et écoutez-le s’il souhaite décrire ce qu’il vient de vivre. Une fois rassuré, il devrait se rendormir sans problème.
Effectuer, si nécessaire, un massage, très efficace surtout avec les enfants au tempérament nerveuxEtablir un rituel préparatoire juste avant le coucher, par exemple, lavage des dents, câlins, histoires, ... Utiliser toujours la même formule pour signifier l’heure de dormir : Bonne nuit mon cœur, je t’aime, à demain... Soir après soir, ces paroles ont le mérite de faire passer un message clair. Utiliser si nécessaire un objet transitionnel (animal en peluche, poupée, ...) afin de l’aider dans la phase d’endormissement, particulièrement entre ses 2 et ses 4 ans. Coucher et lever votre enfant à des heures régulières.
Et les terreurs nocturnes ? Survenant généralement en début de nuit, elles sont parfois assez impressionnantes : Bébé s'agite, hurle, transpire, son rythme cardiaque s'accélère. 44
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Déco
Lev Ha’ir § les cœurs La déco nous fait la vie douce. Le coeur est en effet l'une des formes qui revient le plus en force. Découvrez notre sélection d'accessoires déco en forme de coeur qui, feront des petits et des grands bonheurs.
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Voyage et découverte Direction la Crête pour une fête de Pessah inoubliable Organisation : Venez apprécier le chic d'une expérience Méditerranéenne dans un écrin de beauté naturelle à couper le souffle. Hébergement : L'hôtel domine les eaux scintillantes de la Méditerranée, juste en face de l'île de Spinalonga avec sa forteresse médiévale. L'histoire de Spinalonga remonte aux Vénitiens et aux Turcs, conquérants de la Crète, et est de nos jours une attraction historique unique, protégée par la Société Grecque des Antiquités Byzantines. La beauté naturelle du lieu est rehaussée par la conception élégante de l'hôtel et par ses jardins aménagés comme épithète à la végétation locale. L'établissement se dévoile dans ses petits regroupements de bungalows qui fusionnent harmonieusement avec l'atmosphère sereine et sensuelle du lieu. Niché sur une petite falaise, l'hôtel donne en contrebas, sur une plage de 200 mètres de long. Un ascenseur panoramique a été installé pour garantir un accès sans effort à la plage, à partir de tous les niveaux de l'hôtel. De même, un certain nombre de voiturettes électriques sont à la disposition de la clientèle. Prestation : 3 BARS Le bar Arsenali, situé dans le hall d'entrée de l'établissement. Appréciez votre verre et détendez-vous dans les confortables canapés blancs dominant le golfe ou reposez-vous dans les salons marocains fonctionnels se trouvant à l'intérieur. L'Isola Bar, le bar de la plage, propose des cocktails exotiques. Situé à côté de la piscine, le bar Votsalo offre une vue imprenable sur la Méditerranée. 5 RESTAURANTS : K.N.Y. propose des prestations uniques tant par la variété que par la qualité des menus. K.N.Y. vous offre le choix pour les déjeuners et les dîners, selon vos désirs, durant votre séjour en mettant
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gracieusement à votre disposition ses 5 différents restaurants. L'Olea est situé au niveau supérieur du hall de l'hôtel. Un gargantuesque buffet petit-déjeuner, alors que sur la superbe terrasse les clients peuvent apprécier leur déjeuner et dîner avec un buffet d'entrées et une sélection de mets du jour pour leur plat principal. L'Orangerie et son élégante véranda, vous ferons profiter de la qualité exceptionnelle de notre menu à la carte. L’Orangerie est le restaurant gastronomique de l'hôtel, établi dans un bel environnement avec terrasse en mosaïques de galets et grands vases crétois. Une sélection de vins vous sera proposée par le sommelier. L'Asia Blue (Halavi) est le nouveau restaurant proposant une cuisine fusion. Le Chef prépare des plats issus de la tradition culinaire asiatique. Le restaurant est établi dans un environnement raffiné offrant une vue impressionnante sur la plage. Le Blue Door est la petite taverne grecque située au bord de l'eau. On y propose la pêche du jour et de délicieuses spécialités grecques. L'Isola surplombant la plage est situé à côté de l'une des piscines principales, un choix pour la détente, pour apprécier les spécialités italiennes et méditerranéennes. Au bLUE PALACE, Resort & Spa, on aime mettre l'art de la table et les délices culinaires en relief. Le Chef de cuisine, M. Alexandros Lefkaditis, qui a obtenu de nombreuses récompenses, prépare avec son équipe, les mets succulents que l'on pourra déguster dans l'un des cinq restaurants de l'établissement. La cuisine proposée par KNY au Blue Palace est conçue par des Chefs qui associent dans leurs créations, les spécialités
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du terroir crétois, les variétés des produits de qualité, la sophistication des recettes pour établir des menus pour une gastronomie raffinée, en collaboration avec Le Chandelier de Paris. Une grande carte de vins, français et internationaux, est à votre disposition pour accompagner vos repas. Prix : KNY privatise un avion complet un vol direct. Paris/Héraklion/Paris Départ : Dimanche 17 Avril 2011 a 15 heures. Paris - Héraklion Retour Mercredi 27 Avril 2011. Héraklion – Paris a 10 heures. Exclusivement réservé aux clients KNY ayant un code Privilège. Tarif du vol Aller/Retour 420 € par siège (à partir de 2 ans) et de 100 € (bébé de 0 - 24 mois). Du fait de la Privatisation de l’avion, la réservation et le règlement des billets se fera exclusivement auprès de KNY. Le montant total des billets devra être réglé à la réservation.
Les lecteurs de Lev Ha'Ir bénéficieront d'un privilège exclusif : une participation de 80 € par personne pour leur déplacement à Paris afin de profiter du package complet au départ de Paris Infos Pratiques : K.N.Y. Paris : + 33 (0)1 75 51 34 54 K.N.Y. Maurice : + 33 (0) 6 36 98 87 87 www.mckislev.com
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A LIRE
Un Zest de Culture LA ForCe DU NoM Céline Masson et Michel Gad leur nom, ils l'ont changé. Sous la direction de Céline Masson et Michel Gad. Wolkowicz avec notamment la collaboration de Cyril Aslanov, Eric Ghozian, Francine Kaufmann À l'instar des visages, les noms nous identifient, ils portent l'histoire des ancêtres et se portent, voire se transportent de génération en génération : transmission du patronyme, du nom dit de famille. Les noms « collent à la peau » et à vouloir s'en séparer, ils reviennent comme des signifiants de l'origine. Dans la tradition juive, le nom apparaît comme vecteur de sens. Le premier acte d'Adam, écrit la Genèse, est de nommer tous les animaux et tous les oiseaux que Dieu avaient créés, puis de nommer sa femme Ève. À faire la route (de l'exil), nombreux sont les juifs qui ont changé un «nom à coucher dehors » car ce nom, parfois difficilement prononçable, les identifiait comme venant d'ailleurs, risquant de freiner leur intégration et leur promotion sociale. Avec l'espoir que franciser son nom pourrait éviter de nouvelles persécutions. Comment les noms nous identifient-ils ? De quels lieux sont-ils l'écho ? De quelle manière nous approprions-nous nos noms ? Et quel regard les autres portent-ils, au fond, sur notre patronyme ?
DANS L'orCheStre D'AUSChwItZ Jean-Jacques Felstein editeur : Imago Prix : 15 €
Arrêtée en 1943, déportée à Auschwitz, Elsa survécut parce qu'elle eut la « chance » d'intégrer, en tant que violoniste, l'orchestre féminin dirigé par Alma Rosé, nièce de Gustav Malher. Tel est le secret que Jean-Jacques Felstein découvrira, bien longtemps après, en exhumant peu à peu l'impensable passé de sa mère, morte prématurément sans lui avoir jamais rien révélé. Jean-Jacques n'aura alors de cesse de reconstituer la vie d'Elsa à Birkenau, et partira à la recherche des survivantes de l'orchestre en Allemagne, en Belgique, en Pologne, en Israël, aux Etats-Unis. Les souvenirs d'Hélène, premier Violon, de Violette, troisième violon, d'Anita violoncelliste, puis d'autres musiciennes, lui permettent de retrouver la jeune Juive de vingt ans, perdue au cœur de l'enfer.
DeS GeNS trèS BIeN
Alexandre Jardin • 304 pages • editeur : Grasset, 17,10 €
A VOIR
C’est un livre tout à fait inattendu dans l’œuvre de l’auteur de Fanfan et du Roman des Jardin. Pour la première fois, en effet, un « Jardin » décide de retrousser les légendes qui, jusque-là et avec sa propre complicité, ont embelli l’histoire de sa famille, et de se pencher sur la face sombre de celui qu’on appelait « le Nain Jaune », c’est-à-dire son grandpère, Jean Jardin. Rappelons que celui-ci fut le directeur de Cabinet de Pierre Laval de mai 1942 à octobre 1943 ; autant dire que lors la rafle du Vél d’Hiv – à la mi-juillet 1942 – le Nain Jaune était bien au cœur du pouvoir collaborateur. Dans Des gens très bien, Alexandre Jardin raconte son odyssée intime depuis l’âge de dix-sept ans, où il a commencé à comprendre ce que signifiaient les responsabilités glaçantes de son grand-père, tues par sa famille – avant de s’interroger sur les chemins qui conduisent quelqu’un de bien à participer à l’horreur ; et à l’assumer sans jamais se renier. Derrière le rire d’Alexandre, il y avait donc ce secret terrible, étrangement exhibé par son père Pascal pour qu’il ne soit pas vu. Ce voyage chez ces « gens très bien» passe par des souvenirs, des saynètes difficiles : c’est une confession grave.
NoS reSIStANCeS
Film réalisé par romain Cogitore -
Avec François Civil, Michel Vuillermoz, Juliette Lamboley François est un secouriste insouciant de dix-neuf ans, son désir secret est de pouvoir coucher avec son amoureuse. Un soir ils sont sur le point de franchir le pas, mais un résistant vient demander de l’aide. François monte au maquis pour impressionner la jeune fille et rejoint un groupe de quinze garçons immatures. Mais là-haut rien ne se passe comme prévu. La guerre les rattrape, marquant brutalement la fin d’une innocence et François se retrouve pris entre deux feux…
CoNCert : DAVID BroZA À MArSeILLe Entrée : Plein tarif : 35.00 € A l’occasion de Tou Bichvat, le KKL Marseille organise un concert avec le chanteur israélien DAVID BROZA En faveur du reboisement du Mont Carmel Star incontournable de la variété israélienne, David Broza combine avec brio les accents de la musique folk, les tonalités du rock et les rythmes flamenco, la poésie de l’hébreu, la popularité de l’anglais et les saveurs de l’espagnol. Citoyen du monde, il soulève la guitare en bandoulière, l’enthousiasme d’un public international et des critiques les plus exigeants. Son époustouflante discographie se chiffre déjà à près de trente albums, dont plusieurs disques d’or et de platine.
Le Samedi 29 janvier 2011 à 20 h 30 à l’Espace julien – 39 Cours julien – 13006 Marseille Renseignements et réservations, au K.K.L : Tél. : 04 91 53 39 74
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Cœur de com’ Le sort des médecins juifs pendant l’Occupation Marseille. Dans le cadre du 70e anniversaire du statut des juifs, le centre Edmond Fleg, en partenariat avec l’Association des médecins israélites de France (AMIF), s’est penché sur « le statut du corps médical juif sous l’Occupation dans la cité phocéenne ».
Avec le numerus clausus imposé par Vichy, seul 2 % des médecins avaient le droit d’exercer. En plus de la déclaration de judéité imposée par Vichy, les médecins juifs devaient se déclarer à l’Ordre pour avoir la chance d’être dans le pourcentage autorisé. Les documents témoignent également des moments favorables au juifs, comme cette polyclinique aidée par un organisme américain, l’Unitarian, où de nombreux praticiens juifs continuaient d’exercer la médecine en soignant des étrangers, ou encore ces images évoquant l’action des médecins marseillais qui ont aidé et soutenu leurs confrères juifs et qui se sont engagés dans la Résistance.
Le centre Edmond Fleg, agitaL’intervention du professeur et président du Conseil de l’ordre des teur d’idées, perpétue et médecins Henry Zattara et le document attestant la collusion des explore avec ce sujet l’hismédecins avec le maréchal Pétain. Photo DR toire du peuple juif. Ce regard porté sur un pan de l’histoire s’inscrit, comme le veulent les responsables du centre Fleg et notamment la directrice, Martine Yana, et le président, Hagay Sobol, dans la volonté affichée du Centre de mettre l’accent sur le devoir de mémoire et la transmission. En présence d’éminents médecins et plus de 150 personnes, la soirée a débuté par l’intervention de l’hématologiste Nicole Horshowski. Cette femme discrète dont le père fut décoré de la croix de guerre et dont le mari avait été déporté, s’est intéressée au sort des médecins juifs marseillais à la suite de la lecture du livre du docteur Bruno Halioua, Blouses blanches, étoiles jaunes. Elle avait consacré de nombreuses années à la recherche des documents, à l’aide desquels elle a démontré de façon méthodologique le processus qui a mené à l’exclusion des juifs des professions médicales ; notamment, comment le Conseil de l’ordre des médecins a fait rapidement allégeance au maréchal Pétain, et surtout, comment il est intervenu directement dans l’exclusion des médecins juifs en jouant un rôle décisionnel fondamental dans les autorisations d’exercice.
Corroborant le travail de sa consœur, le président de l’AMIF, Robert Haïat, s’est félicité de la réussite de la soirée. La manifestation s’est poursuivie par un hommage rendu aux médecins résistants. Le professeur Ivan Beltrami, Juste parmi les nations, a rappelé « avoir agi naturellement ». Son action aura permis de sauver des amis juifs d’une mort certaine. Le témoignage du doyen et président du Conseil de l’ordre des médecins, Henri Zattara, était très émouvant, surtout lorsqu’il évoqua la disparition de son père, Antoine Zattara, à Buchenwald. En toute fin de soirée, les participants ont observé une minute de silence en souvenir des membres du corps médical morts en déportation.
NIGHT IS LIGHT Deux établissements ont vu briller les lumières de HANOUKA. Samedi soir 4 décembre 2010, motse chabat, la HANOUKIA fut allumée à la brasserie « LE DAVID » en présence d’une trentaine de personnes. Puis, plus tard dans la soirée, la célèbre boite de nuit «LE REZ DE CHAUSSE » pour la 4 éme bougie de HANOUKA, fut allumé par le groupe « NIGHT IS LIGHT » en présence du patron du DJ’ et de tout les employés. Enfin 150 HANOUKIYOTES furent distribuées à la soirée orientale qui se déroulée à L’ESPACE DAMYEL. Une action vaut mille soupirs … WHAT ELSE ?
Info : 06.59.07.07.68 yossef
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Les Délices de Magali Bouillabaisse Ingrédients pour 4 personnes • 500 g de filet de poissons variés (rougets, rascasses, loup, daurade, cabillaud, ou flétan) • 400 g de tomates • 1 cuillère à soupe de concentré de tomates • 1 blanc de poireau • 1 oignon • 4 pommes de terre à chair ferme • 5 cl de vin blanc • une dose de safran
1. Mondez les tomates et coupez-les en dés. Émincez l'oignon et le poireau. 2. Faites chauffer environ 3 cl d'huile dans un faitout et faites revenir les tomates, le poireau et l'oignon. 3. Lorsqu'ils commencent à colorer, déglacez avec le vin blanc puis ajoutez le concentré de tomates et 50 cl d'eau. 4. Coupez les moins beaux morceaux de poisson en petits dés et ajoutez-les à la soupe. 5. Laissez cuire 15 à 20 min puis passez cette soupe au moulin à légumes. Evitez le mixeur qui ne filtre pas les arêtes et laisse la chair du poisson cuit épaissir désagréablement la soupe. 6. Portez à nouveau sur le feu, ajoutez les pommes de terre pelées coupées en gros morceaux. 7. Ajoutez le safran, une feuille de laurier. Laissez cuire 10 min. 8. Coupez le poisson restant en gros morceaux, plongez dans le bouillon et laissez cuire encore 5 à 10 min. 9. Servez accompagne de rouille ou d'aïoli.
Parmentier de canard au confit d'oignons rouges et sa purée de patate douce Ingrédients pour 3 personnes • 3 cuisses de canard, du miel liquide • 2 oignons rouges, sel, poivre • 3 grosses patates douces 1. Pelez et coupez en morceaux les patates douces. 2. Dans votre cocotte minute, ajoutez ces morceaux et faites cuire pendant 20 min environ. 3. Dans une sauteuse, faites revenir vos cuisses de canard légèrement dégraissées. Salez, poivrez. 4. Une fois, les cuisses bien rôties, détaillez chacune d'elles en petits morceaux. 5. Dans une casserole, mettez 3 à 4 cuillères à soupe de miel liquide et y ajoutez les oignons rouges nettoyés et détaillés. 6. Laissez confire doucement. 7. Ensuite ajoutez les morceaux de canard. Si besoin, ajoutez un peu d'eau. 8. Pendant ce temps, égouttez vos patates douces, mettez un peu d’huile et préparez votre purée. 9. Vous pouvez procéder au montage, soit une présentation sur assiette ou en petits bocaux.
Rose des Sables.. Pour environ 80-100 roses des sables • 100g de corn-flakes • 130g de chocolat noir • 85g de sucre • 90g de beurre • des petites caissettes en papier
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1. Faites fondre le chocolat avec le beurre dans une casserole à feu doux. 2. Quand le mélange est bien lisse, ajoutez le sucre glace et remuez bien pour former une pâte homogène. 3. Hors du feu, ajoutez les corn-flakes et remuez avec une spatule pour bien répartir le chocolat. 4. Répartissez la préparation dans des petites caissettes en papier et laissez refroidir les roses des sables 1 heure au réfrigérateur. 5. Saupoudrez de sucre glace avant de les servir.
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