Homme Magazine

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ÉTÉ 2016

RIO DE JANEIRO

BOSSA-NOVA, CACHAÇA ET FAVELA

ROBOTFINANCE

THOMAS BEAUDOIN ARTISTE sans équivoque

+

LA SAISON DES CABRIOLETS Place au plaisir de conduire

COGNAC DE NAPOLÉON À JAY-Z

POLITIQUE LA PEUR DE TRUMP

MAZDA 3 SPORT GT

FORMES ÉLÉGANTES

GÉRER SON PORTEFEUILLE À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE

LE TREKKING POUR VOIR DU PAYS AUTREMENT

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CONSEILS D’ENTREPRENEURS POUR RÉUSSIR EN AFFAIRES








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Imper Strellson, 398$ Chemise Hugo Boss, 155$ Pantalon Tiger of Sweden, 265$ Cravate Diesel, 65$ Ceinture Hugo Boss 175$ Le tout à la boutique M/2


HOMME MAGAZINE ÉTÉ 2016

18 | TECHNOLOGIE Laissez ces robots vous rendre riches sans effort

À grands coups d’algorithmes et de big data, des applications web et mobiles entièrement automatisées se proposent de gérer votre portefeuille et de le faire grossir, sans effort de votre part. Bienvenue à l’ère de la robot-finance !

20 | TECHNOLOGIE Écouteurs Bluetooth Smart

Il y a sans fil, et puis il y a… sans fil. Ça fait deux ans qu’on en parle, et la voilà enfin : la révolution du sans-fil.

22 | SUGGESTIONS

MUSICALES

Par Valérie Thérien

23 | SUGGESTIONS LITTÉRAIRES

Par Valérie Thérien

24 | SPORT Commencer la randonnée du bon pied

Partir pour mieux se retrouver, telle pourrait être la devise de la longue randonnée. Avec le retour des beaux jours, Homme s’entretient avec deux passionnés de cette activité qui peut se pratiquer partout et à peu de frais.

30 | ENTREVUE Thomas Beaudoin

Artiste sans équivoque

36 | POLITIQUE La peur de Trump

Donald Trump ne laisse personne indifférent. Coup d’œil sur la peur que suscite le favori républicain.

38 | GROOMING La barbe ne fait pas l’homme! Sauf que…

La barbe suit la vague du temps ; elle varie selon les modes et les tendances. Il va donc de soi qu’elle était très bien vue et hautement acceptée.

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42 | ÉCONOMIE 5 ingrédients clés pour réussir en affaires

Cinq personnalités du monde des affaires ont accepté de partager leurs ingrédients clés pour tirer leur épingle du jeu.

44 | VOYAGE Dictionnaire amoureux de Rio de Janeiro

De passage dans la « ville merveilleuse » juste à temps pour le carnaval, notre collaborateur livre un lexique pour aider les voyageurs à préparer leur premier périple en terre brésilienne.

50 | MIXOLOGIE Cognac boisson des empereurs... et des rappeurs !

On dit que tous les cognacs sont des brandies, mais attention : les brandies ne sont pas tous des cognacs. N’est pas VSOP qui veut !

52 | MODE Par le parc…

Photographe: Patrice Massé Réalisation : Martin Boucher

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HOMME MAGAZINE ÉTÉ 2016

64 | ENTRE NOUS Ils ont fait la différence

66 | ANECDOTE

Pour une fois, Tie Domi n’était pas à la hauteur…

67 | SUR LE RADAR Le curieux monde de l'automobile

70 | OBJECTIF Neige et soleil Par Jeremy Allan Glover

72 | CONTACT BMW i8

Le futur à notre portée

76 | CONTACT La saison des cabriolets Place au plaisir de conduire

82 | CONTACT Mercedes-Benz GLC /GLE Un duo basé sur la logique

88 | DÉVOILEMENT Mazda 3 Sport GT

Si vous aimez conduire

92 | TECHNO Quand votre cellulaire gère votre voiture

L’utilisation du téléphone dans votre auto permettra d’obtenir une combinaison de fonctionnements fort intéressante pour qui veut s’en donner la peine.

94 | SUPERVOITURE Nissan GT-R

La légende se modernise

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HOMME MAGAZINE

SUIVEZ-NOUS DÈS AUJOURD'HUI !

ÉTÉ 2016

En couverture Photo: Geneviève Charbonneau Réalisation: Martin Boucher Veston Circle of Gentleman, 900$ chez M/2

Éditeur Frédéric Couture 514 394-7156 poste 201 fredc@lexismedia.ca V.-P. développement des affaires Mélanie Lebeault 514 394-7156 poste 211 melanie@lexismedia.ca Collaborateurs rédactionnels Denis Duquet, Mireille Gendron, Alain McKenna, Judith Plamondon, Patrice Plante, Cassandra Poirier, David Riendeau et Valérie Thérien Photographes Geneviève Charbonneau, Patrice Massé Collaborateurs artistiques Audrey Boivin, Martin Boucher, Corey (Folio), Amélie Ducharme, Neal Hardie, Alexandre Roy Gilbert, Loïc Simard et Marjolaine Viau Graphisme Z Communications Réviseure/Correctrice Cassandra Poirier

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Ventes Nationales Frédéric Couture 514 394-7156 poste 201 fredc@lexismedia.ca Amy Knowles 416 560-5700 amy@jkmedia.ca Service aux abonnés Lexis Media Inc 1428 rue Montarville, suite 202 St-Bruno-de-Montarville (Qc) J3V 3T5 www.lexismedia.ca/abonnement Courriel : abonnement@lexismedia.ca Téléphone : 514-394-7156 Télécopieur : 514-394-7157 Coûts abonnements Le prix de l’abonnement est de 25 $ (4 numéros) et de 40 $ (8 numéros) taxes incluses, au Canada seulement. Distribution Messageries Dynamiques Imprimé au Canada Homme magazine est publié 4 fois par année par Lexis Média Inc.

Contributions : Homme Magazine s’engage à considérer avec la plus grande attention tous les manuscrits et photos qui lui seront adressés. Les contributions non acceptées ne seront retournées à l’auteur que si ce dernier en fait la demande formelle. Homme Magazine n’est pas responsable des contributions qui lui sont envoyées. Exclusivité : toute reproduction intégrale ou partielle du contenu éditorial de Homme Magazine est formellement interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Le contenu du magazine ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Homme Magazine se dégage de toute responsabilité concernant le contenu des publicités publiées dans ses pages. Les opinions exprimées dans les articles ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur.

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COLLABORATEURS #NOS EXPERTS

MARTIN BOUCHER

Styliste pour HOMME depuis les débuts, il a aussi le mandat de la direction artistique et de la coordination des séances photo mode du magazine. Dans le domaine du vêtement pour hommes, Martin peaufine sa vision du style depuis plus de 10 ans. Ayant collaboré sur différents projets (musique, mode, télé, etc.) il aime être en constante évolution tout en partageant sa grande passion pour la mode masculine.

PATRICE MASSÉ

Avec les années, la réputation de Patrice Massé n’est plus à faire. Champion de la pétanque, motard invétéré et cuisinier d’exception, il est surtout reconnu pour son style dynamique derrière l’objectif en tant que photographe de mode. Véritable globetrotteur, il a traversé l’Asie pour y produire une remarquable série de photos pour Louis Vuitton, mettant en scène l’acteur Chang Chen (Tigre et Dragon), avec qui Patrice engagea un combat de haute voltige. Plus près d’ici, il a contribué à l’identité de la marque Simons, en plus de travailler sur plusieurs campagnes pour Yellow, Reitmans et Jacob.

GENEVIÈVE CHARBONNEAU

Il n’y a aucun doute, Genevieve Charbonneau est une photographe pleine d’énergie qui travaille depuis 10 ans et qui est passionnée par son métier. Depuis l’âge de 14 ans, elle voulait être photographe de mode en collant des feuilles de magazines sur ses murs de préfini en zigzag des années 70, sur la rue d’Argenteuil à Laval, et elle a réussi à percer dans ce milieu qu’elle adore. Elle se dit souvent qu’elle a de la chance de faire ce qu’elle aime. Lorsqu’un membre de l’équipe trouve sa journée difficile, elle ajoute : « On pourrait tous travailler dans un Perrette de 15 h à 11 h », donc on n’a rien à se plaindre. 16

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DAVID RIENDEAU

Un brin casse-cou, David Riendeau pratique le métier de journaliste avant tout pour raconter l’histoire de gens passionnants et voir du pays. Plume versatile, il collabore notamment à La Presse et L’Actualité. Lorsqu’il n’est pas perdu dans la jungle, on le retrouve à pédaler sur les routes du Québec. Actuellement, il termine son premier roman. Il écrit dans les pages Adrénaline et Voyage de la revue Homme.


DENIS DUQUET

Chroniqueur automobile à temps plein depuis plus de trente ans, Denis Duquet a été rédacteur en chef de plusieurs publications, notamment de Touring, le magazine du CAA. Pendant 16 ans, il a été chroniqueur automobile attitré du journal La Presse et en 2000, il a pris la tête de la revue Le Monde de l’auto qui est toujours publiée. Coauteur du Guide de l’auto depuis trois décennies, il participe depuis 1999, en tant que chroniqueur, à l’émission télévisée du même nom présentée au canal MAtv. Il fait également partie de l’équipe de rédaction du site www.guideautoweb.com. Il agit à l’occasion à titre de consultant.

© Thibault Buslot

PATRICE PLANTE

© Jean Larouche

Patrice est chef mixologue au bistro L’Atelier Tartares et Cocktails à Québec et chroniqueur cocktails à Salut, Bonjour! Il possède aussi sa chronique sur l’histoire des spiritueux à ÉNERGIE 98.9 et à Signé M. À l’automne 2015, il fonde l’École de mixologie Patrice Plante qui possède des succursales à Québec, Montréal et Sherbrooke, ainsi que Monsieur Cocktail, une entreprise dédiée à l’art du cocktail et au bonheur de partager des créations liquides. On peut le suivre sur patriceplante.com et monsieur-cocktail.com

VALÉRIE THÉRIEN

Depuis l’obtention d’un baccalauréat en Études cinématographiques de l’Université Concordia en 2007, Valérie a été journaliste culturelle et éditrice pour différents médias. Animée par les arts au quotidien, elle aime aussi beaucoup les roadtrips et les frittatas. L'album qui a changé sa vie? When the Pawn... de Fiona Apple. Le meilleur souvenir de sa carrière? Recevoir un câlin de Daniel Lanois.

ALAIN MCKENNA

Alain McKenna est journaliste et chroniqueur depuis la fin des années 90, couvrant les domaines de l’électronique, des nouvelles technologies, de l’automobile, des médias et de la finance. Il a écrit pour les plus grands quotidiens québécois, est auteur de quatre livres et est un intervenant régulier sur les ondes des télés et radios québécoises sur divers sujets d’actualité. Ça ne l’empêche pas d’aimer relaxer de temps en temps afin de se déboucher une petite bière, brassée localement, une excellente façon de voyager et de découvrir de nouveaux coins de pays. On chuchote entre les branches qu’il est aussi redoutable aux commandes de son barbecue…

JUDITH PLAMONDON

Judith Plamondon est une journaliste et réalisatrice indépendante. Passionnée d’actualité, elle aime les histoires bien racontées, qu’elles soient en mots ou en images. La politique, la culture et l’économie font partie de ses sujets de prédilection. 17


TECHNO

#ROBOT-FINANCE

Laissez ces robots vous rendre

RICHES À grands coups d’algorithmes et de big data, des applications web et mobiles entièrement automatisées se proposent de gérer votre portefeuille et de le faire grossir, sans effort de votre part. Bienvenue à l’ère de la robot-finance !

sans effort

PAR ALAIN MCKENNA

WEALTHSIMPLE Pensez à vos vieux jours… ou pas Ça a commencé aux États-Unis avec Wealthfront et Betterment, mais voilà que depuis l’an dernier, les Canadien(nes) peuvent aussi profiter d’un outil d’investissement pour ainsi dire robotisé, appelé Wealthsimple. Il s’agit d’une application pour mobile (Android, iOS) à laquelle on vire des fonds, enregistrés ou pas (ça va de simple placement personnel au REÉR, en passant par le CELI), et qui applique des algorithmes adaptés à votre tolérance au risque. 18

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C’est sérieux : des géants canadiens de la finance, dont la Corporation Power, sont partenaires dans le projet. C’est crédible : les autorités financières supervisent le tout, évitant que vos précieux dollars disparaissent au Panama à votre insu… Et ça semble marcher : à moyen ou long terme, les « robot-conseillers », le nom qu’on attribue aux applications comme Wealthsimple, ont tendance à battre les indices de référence. Rien d’explosif, remarquez. Il y en aura toujours pour tout miser sur un seul numéro et rafler le gros lot, mais ce n’est pas là le rôle de ce type de systèmes automatisés. En fait, les algorithmes croisent les données provenant de fonds négociés en bourse (les fameux FNB), qui reproduisent à peu de choses près des indices d’industries ou de places financières précises, et déplacent les sommes investies en fonction de la croissance du moment. Ça marche, c’est branché, et ça ne coûte pas très cher : Wealthsimple ne charge pas son service si on place moins de 5 000 $, et impose un frais mensuel d’environ 2 dollars par tranche de 5 000 $ additionnelle. La bonne nouvelle : ces frais sont généralement rapidement effacés par le rendement du fonds.


BANKME Plus vous dépensez, plus vous épargnez Comment transformer un acheteur impulsif en épargnant confortable ? Avec l’application bankMe. Création montréalaise, l’appli arrondit le montant de vos dépenses (disons, 6 $ au lieu des 5,28 $ que coûte un latté au Second Cup), récupère les sous en trop (dans ce cas-ci, 72 cents) et les investit pour vous dans divers FNB.

Comme votre grand-père vous l’a sûrement déjà dit, c’est avec des cennes qu’on fait des piastres, et bankMe prend cette maxime à la lettre, littéralement. Pour rendre ça un peu plus concret (qui a le goût de gérer des placements de 72 cents ?), elle propose des objectifs précis, comme l’achat d’un nouvel iPhone, un budget de voyage, le remboursement d’une dette, et détaille le temps qu’il faudra pour y arriver. Naturellement, les plus frileux peuvent aller voir un conseiller à leur institution financière

LENDDO Oubliez Equifax… c’est Facebook qui dicte votre cote de crédit Pour obtenir un prêt en vue d’acheter une première maison, une voiture, ou même pour lancer son entreprise, il faut démontrer sa solvabilité. En d’autres mots, la banque va procéder à une petite enquête afin d’établir une cote de crédit, ce qui se résume souvent par un coup de fil chez Equifax. Payez-vous vos factures chaque mois ? Combien de cartes de crédit possédez-vous ? Avez-vous déjà fait faillite ?

favorite et arriver sensiblement au même résultat. La différence est que bankMe demeure, pour le moment du moins, un service entièrement gratuit. Pas de frais de courtage, pas de frais bancaire, pas de frais mensuel. bankMe est en mode semi-privé pour le moment, mais son lancement pour le grand public ne devrait pas tarder. On connaît un ou deux gars qui meurent d’envie d’inscrire leur copine à cette application. Plus elles dépenseront, plus ils seront riches !

Pas besoin de tout ça avec la cote de crédit de Lenddo, une jeune pousse internet qui veut faciliter l’octroi de prêts à même un site bancaire ou une application mobile. Lenddo établit sa propre cote de solvabilité à partir « de données non traditionnelles dérivées des données sociales et des habitudes en ligne de l’utilisateur ». Autrement dit, en inspectant ce que vous publiez sur Facebook, ce que vous aimez consulter sur le web, et ainsi de suite, Lenddo peut déterminer si vous êtes du genre à rembourser vos prêts rapidement, ou pas. Pas mal, n’est-ce pas ? La meilleure, c’est que ça marche. Lenddo réduit de 12 % en moyenne le niveau de risque des prêteurs, accroît de 50 % le niveau d’approbation des applications, et prend moins de 3 minutes à réaliser. Pour le prouver, Lenddo a récemment donné 100 000 cartes Visa à des internautes latino-américains ayant obtenu une cote positive à partir de leur profil Facebook, Linkedin et Twitter. Longue vie aux robots… de la finance !


TECHNO

#BLUETOOTH SMART

Écouteurs

BLUETOOTH SMART il y a sans fil, et puis il y a… sans fil

Ça fait deux ans qu’on en parle, et la voilà enfin : la révolution du sans-fil. Non, pas celle des téléphones. Ni même celle des appareils Bluetooth. Une autre (encore!) : celle des oreillettes stéréo complètement sans fil. Rien pour les connecter entre elles, ni même à une source sonore, sinon la magie du protocole Bluetooth Smart… PAR ALAIN MCKENNA

EARIN

www.earin.com

320 $

La première salve est venue du site de sociofinancement Kickstarter, sous la forme des écouteurs Earin. Ce sont les plus petits, les plus simples, et les plus minimalistes du lot. Chaque oreillette comporte sa propre batterie, et on les insère dans un tube cylindrique pour le transport et la recharge, laquelle se fait toutes les 3 à 4 heures. L’étui triple l’autonomie des écouteurs, après quoi le tout se branche à une source d’alimentation via le port mini USB de ce dernier.

Les écouteurs Earin sont si compacts que le signal Bluetooth Smart, très ténu, est parfois incapable de se rendre de la source aux deux oreillettes en même temps. Ça donne un son saccadé, qui de temps à autre s’obstinera à jouer en mono d’un seul côté, ce qui devient rapidement agaçant. Ajoutez à cela une compatibilité limitée des téléphones, baladeurs et autres appareils électroniques à la norme Bluetooth utilisée par les Earin. Bref, ça ne marche pas à tous les coups. Et les Earin n’ont pas de micro intégré (qui

en veut, vraiment ?), donc aucune chance d’en faire un dispositif mains libres pour appels téléphoniques. Mais sinon, c’est assez magique : le son stéréophonique est étonnamment puissant, et l’application éponyme peut amplifier les graves pour simuler un son plus haut de gamme que ce à quoi on s’attend du diminutif périphérique. Les oreillettes tiennent bien, entre le canal auditif et la conque du pavillon de l’oreille, même si on fait de la course en montagne..

« LE SON STÉRÉOPHONIQUE EST ÉTONNAMMENT PUISSANT, ET L’APPLICATION ÉPONYME PEUT AMPLIFIER LES GRAVES POUR SIMULER UN SON PLUS HAUT DE GAMME QUE CE À QUOI ON S’ATTEND DU DIMINUTIF PÉRIPHÉRIQUE. »


PHAZON

BRAGI DASH www.bragi.com

www.phazon.ca

320 $

La deuxième offrande en matière d’écouteurs à la fois sans fil et sans fil est venue d’Angleterre, où la société Bragi a pris un peu plus de temps que prévu pour produire les Dash, des écouteurs étanches, dotés d’un microphone, d’un cardiomètre et d’un podomètre, et pouvant ainsi servir non seulement d’écouteurs musicaux, mais de dispositifs mains libres, et mieux encore, d’assistants d’activité physique ! C’est ambitieux ! Et c’est aussi en constante évolution : des mises à niveau du micrologiciel sont offertes sur une base régulière, afin d’améliorer la qualité sonore (déjà plutôt bonne), la précision du micro (qui a besoin d’un peu plus de travail), et l’utilité des capteurs biométriques (amusants, mais sous-exploités par l’application mobile). Ces derniers sont d’une précision un peu aléatoire, mais ne font pas pire que les bracelets d’exercice bon marché, sans avoir à être portés au poignet. Le tout est livré avec un étui de recharge qui multiplie par cinq l’autonomie d’environ 2 heures des Dash. Du lot, sans conteste le meilleur produit qui soit pour les amateurs de musique, de mobilité et d’activité physique. « DU LOT, SANS CONTESTE LE MEILLEUR PRODUIT QUI SOIT POUR LES AMATEURS DE MUSIQUE, DE MOBILITÉ ET D’ACTIVITÉ PHYSIQUE. »

225 $

Ces écouteurs sans fil ont deux particularités qui plairont aux acheteurs branchés d’ici : ils sont conçus à Montréal, ce qui est toujours appréciable. Et surtout, ils se jumellent à une application mobile capable de les retracer, si jamais on les égare. C’est important, à en juger par la première réaction d’à peu près tous ceux qui ont vu de près de telles oreillettes sans fil : « hé, il ne faudrait pas les échapper sous le divan, ceux-là ! » Leur forme compacte est assez originale, mais leur concepteur assure que le format est aussi pratique, puisqu’il a été conçu de manière à tenir confortablement, et fermement, dans n’importe quel type d’oreilles, sans avoir à y ajouter un adaptateur ou un embout de taille variable. Les Phazon sont aussi livrés avec un chargeur leur redonnant 80 % des 6 heures d’autonomie promises en seulement 20 minutes. Les grands voyageurs seront ravis… Et les audiophiles également : grâce à la popularité de leur campagne de sociofinancement (eux aussi, sur Indiegogo, toutefois), ils seront livrés avec une application mobile faisant office d’égalisateur sonore pour assurer un son au goût de l’utilisateur. Celui-là est en précommande, avec livraison promise en septembre.

« LE FORMAT EST AUSSI PRATIQUE, PUISQU’IL A ÉTÉ CONÇU DE MANIÈRE À TENIR CONFORTABLEMENT, ET FERMEMENT, DANS N’IMPORTE QUEL TYPE D’OREILLES, SANS AVOIR À Y AJOUTER UN ADAPTATEUR OU UN EMBOUT DE TAILLE VARIABLE. » 21


MUSIQUE

#À DÉCOUVRIR

PAR VALÉRIE THÉRIEN

HEIN COOPER heincooper.com

Ce jeune Australien a signé un contrat de disques avec Indica, une équipe québécoise. Il passe donc beaucoup de temps au Québec à faire des tournées avec des groupes d’ici et à faire découvrir aux publics québécois son disque The Art of Escape, heureux mélange de folk, de pop accrocheuse et de rock. À l’écouter, tout porte à croire qu’il représente la jeune génération inspirée par Jack Johnson et autres interprètes du genre : la chaleur dans la voix accompagnée de la douceur de la guitare acoustique.

COURTNEY BARNETT

courtneybarnett.com.au

EN CONCERT à Montréal le 29 mai !

Elle a été l’une des plus jouissives découvertes musicales de l’année en 2015 et est la nouvelle reine de l’indie-rock. L’Australienne a une plume assassine, elle joue de la guitare avec assurance et elle est capable d’émouvoir, mais aussi de faire sauter les foules avec son rock la pédale au fond. Le titre de son album, Sometimes I Sit and Think, and Sometimes I Just Sit, en dit long sur la nonchalance de la jeune femme. Et c’est justement ceci qui la rend si intéressante.

PLANTS AND ANIMALS

plantsandanimals.ca

Si Waltzed in from the Rumbling, quatrième disque du groupe rock montréalais Plants and Animals, a pris plus de temps à se faire que les précédents, c’est que les trois membres fondateurs étaient occupés à fonder des familles et à travailler sur d’autres projets (le guitariste Nicolas Basque est aussi compositeur pour le théâtre, par exemple). Ce nouvel album a été enregistré à la manière de leur excellent premier album Parc Avenue (2008) afin d’obtenir un son plus pur, brut, et il comprend une très belle pièce en français, Je suis venu te dire. 22

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MODERAT moderat.fm

Moderat est né de l’union divine entre Sascha Ring (Apparat) et des deux membres de Modeselektor, Gernot Bronsert et Sebastian Szary, au début des années 2000. Ç’a pris un peu de temps avant qu’ils lancent un premier album, mais depuis quelques années, ils semblent être sur une bonne lancée. Et depuis que Xavier Dolan a utilisé la pièce A New Error dans la bande-annonce de son troisième film Laurence Anyways, c’est encore plus la folie pour Moderat au Québec. Aujourd’hui, le trio électronique basé à Berlin est au sommet de son art, très inspiré et inspirant. Moderat a sorti récemment III, pièce finale de sa trilogie d’albums.


LITTÉRATURE #SUGGESTIONS

PAR VALÉRIE THÉRIEN

SAINT-ANDRÉ-DE-L’ÉPOUVANTE de Samuel Archibald Le Quartinier

Dans son célébré recueil de nouvelles Arvida, l’auteur originaire du Saguenay racontait des histoires de son coin de pays. Dans cette œuvre-ci, une pièce de théâtre déjà présentée sur quelques scènes au Québec, ses personnages se retrouvent dans le bar du village en attendant que la pluie battante cesse à l’extérieur. Mais il y a beaucoup de choses qui clochent et on découvrira la vraie nature des personnages au fil de l’histoire. À la fois drôle et troublant, il y a dans ce texte une tension qui nous tient en haleine, comme si le danger nous guettait à chaque page.

EXCESSIF

de Maxim Martin Les Éditions du Journal

L’humoriste québécois insiste sur le fait que ce livre n’est pas une autobiographie, mais bien un témoignage, le récit d’un parcours. Maxim Martin y raconte une période assez sombre dans sa carrière où la drogue et l’alcool prenaient de plus en plus de place. Il en a frappé des murs et en a essuyé des défaites, mais il s’est accroché et a réussi à se sortir de cette dérape. Maxim Martin aime le monde de l’humour d’amour et c’est fort intéressant d’avoir un point de vue de l’intérieur sur le sujet, de le lire raconter son ascension avec François Morency, JeanMichel Anctil et Martin Petit, par exemple, et de découvrir toute l’humilité qui l’habite.

TROUVE-TOI UNE VIE Chroniques et sautes d’humeur de Fabien Cloutier

Lux Éditeur

On le voit partout ces temps-ci. Le très prisé auteur et humoriste originaire de la Beauce Fabien Cloutier propose ici un recueil de ses hilarantes chroniques autour d’expressions québécoises et de « régionalismes » à l’émission de radio Plus on est de fous plus on lit. La lecture de ces chroniques diffusées en premier lieu à l’oral nous permet de discerner encore plus toute l’intelligence de l’humour mordant de Fabien Cloutier, qui s’amuse souvent à écorcher nos amis les politiciens. Souhaitons un retour de ses chroniques au plus vite !

ABÉCÉDAIRE DU PLAISIR SOLITAIRE

de Louis Émond et Caroline Allard Québec Amérique

À l’intérieur du court livre, on retrouve deux mots pour chaque lettre de l’alphabet : le choix de l’homme et le choix de la femme, tous deux en lien avec la masturbation et suivi d’une définition parfois drôle, intello, ou plutôt coquine. A pour astiquer, B pour branler, C pour clitoris… ce petit abécédaire est très divertissant à feuilleter et les auteurs souhaitent même qu’il soit lu en public, dans l’autobus ou dans le café du coin ! Parlons-en de masturbation ! Et parlons-en avec le bon vocabulaire ! 23


SPORT

#RANDONNÉE

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COMMENCER LA

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DU BON PIED

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SPORT

#RANDONNÉE

Edouard Chehade dans l'Himalaya. (Edouard Chehade)

Partir pour mieux se retrouver, telle pourrait être la devise de la longue randonnée. Avec le retour des beaux jours, Homme s’entretient avec deux passionnés de cette activité qui peut se pratiquer partout et à peu de frais. PAR DAVID RIENDEAU

«À

quoi bon emprunter sans cesse le même vieux sentier ? Vous devez tracer des sentiers vers l’inconnu. Si je ne suis pas moi, qui le sera ? » Ces mots, écrits 165 ans plus tôt par le philosophe Henry David Thoreau, résument l’essence de la longue randonnée. Loin du stress, loin des technologies, plus près de la nature, plus près de soi, le trek est devenu un antidote à la frénésie du quotidien. « Même si je déteste me lever tôt le matin, la beauté des paysages rencontrés en chemin fait passer ma mauvaise humeur », lance en riant Edouard Chehade, un Québécois qui réside en Californie. Un premier trek vers le Machu Picchu au Pérou alors qu’il était encore aux études l’a convaincu que la marche était un moyen privilégié d’en apprendre plus sur les cultures locales tout en relevant un défi physique. Depuis, il a arpenté l’Himalaya, les Alpes néozélandaises et les hauteurs de la Tasmanie. « Je me suis lancé dans la longue randonnée pour avoir l’opportunité d’apercevoir des paysages totalement différents, raconte-t-il. Pour voir les plus hauts sommets, il faut souvent se perdre dans des endroits reculés, accessibles uniquement à pied. » L’arrivée de l’automobile, puis de l’avion, a chamboulé notre façon de concevoir la notion de l’espace. Il est plus rapide de faire MontréalParis en avion que Montréal-Saint-Hyacinthe à pied. Un grand nombre d’amateurs de plein air ont décidé de se réapproprier ce mode de transport ancestral qu’est la marche. 26

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« La gestion du garde-manger doit tenir compte de différents facteurs comme le besoin calorifique du randonneur, mais aussi le poids. »

User ses bottines pendant des jours, voire des semaines, dans l’arrière-pays en s’accordant le luxe inouï de jouir de paysages grandioses est devenu une façon de renouer avec l’esprit premier du voyage, observe Philippe VoghelRobert. « Dans la routine, on se dit qu’il faut trouver du temps pour faire du sport, pour s’étirer, pour bien manger, etc. En longue randonnée, tu as l’opportunité rêvée d’avoir tout ton temps. » La distance à parcourir, les obstacles à surmonter, la fatigue à vaincre sont d’autant de difficultés qui transforment de simples vacances en véritable aventure. Sentier Kepler, Parc national Fjordland, Nouvelle-Zélande (Philippe Voghel-Robert)


Panorama du sentier Kepler, Parc national Fjordland, Nouvelle-Zélande (Philippe Voghel-Robert)

Vallée du Pati, Parc national Chapada diamantina, Brésil (David Riendeau)

« Pour voir les plus hauts sommets, il faut souvent se perdre dans des endroits reculés, accessibles uniquement à pied. »

L’ABC DE LA RANDONNÉE Philippe Voghel-Robert et ses deux frères ont voulu vivre une expérience inoubliable en traversant la portion gaspésienne du Sentier international des Appalaches, une « petite » trotte de 650 kilomètres. La traversée a duré 30 jours. « On avait retenu notre date de départ trois ans à l’avance, question de se libérer. Malgré le mauvais temps et les bobos, on a vécu des moments uniques. » QUOI METTRE DANS SON SAC? Choisissez des vêtements et de l’équipement en fonction des conditions météorologiques de votre destination. Prévoyez un duvet pour le temps frais et un bon imperméable pour les intempéries. Irez-vous en haute altitude ? Le froid risque de faire craquer certains tissus synthétiques s’ils sont mal adaptés. Enfin, testez votre équipement avant le départ, à commencer par votre sac à dos et vos souliers.

UN GUIDE, C’EST UTILE Retenir les services d’une agence touristique peut vous épargner bien des soucis, surtout si vous êtes novices dans le domaine. Avant d’embaucher un guide, assurez-vous qu’il soit accrédité par une association professionnelle ou par les autorités locales.

« LA DISTANCE À PARCOURIR, LES OBSTACLES À SURMONTER, LA FATIGUE À VAINCRE SONT D’AUTANT DE DIFFICULTÉS QUI TRANSFORMENT DE SIMPLES VACANCES EN VÉRITABLE AVENTURE. » Une longue randonnée « en autonomie » – sans ravitaillement régulier – requiert beaucoup de préparation et une bonne dose de débrouillardise. « Il a fallu repérer les endroits où dormir et où acheter la nourriture. Le petit dépanneur au bord de la route en Gaspésie ne vend pas nécessairement les aliments dont tu as besoin », résume le sportif de 25 ans. Les trois frères se sont envoyés par la poste des boîtes de nourriture déshydratée à des endroits stratégiques, sachant qu’ils auraient épuisé leurs provisions après plusieurs jours en milieu sauvage. À un autre moment, ils sont descendus au village le plus proche pour faire des provisions. Un taxi local, préalablement contacté, les attendait sur un sentier au beau milieu de la forêt. « Disons que ce jour-là la facture d’épicerie était assez salée ! » 27


SPORT

#RANDONNÉE

En route vers le camp de base de l'Everest, Népal (Edouard Chehade)

OÙ S’INITIER ? Avant de vous lancer dans une odyssée d’un mois, plusieurs itinéraires de quelques jours au Québec permettront de vous muscler les mollets. La Traversée de Charlevoix (105 km) se fait en 7 jours ou en version écourtée. Vous pouvez également découvrir une portion du Sentier international des Appalaches, qui se rend jusqu’aux États-Unis. traverseedecharlevoix.qc.ca sia-iat.com

« Loin du stress, loin des technologies, plus près de la nature, plus près de soi, le trek est devenu un antidote à la frénésie du quotidien. » Vue sur le Fitz Roy et le Lago del Desierto, Parc national de Los Glaciares, Argentine (Philippe Voghel-Robert)

« USER SES BOTTINES PENDANT DES JOURS, VOIRE DES SEMAINES, DANS L’ARRIÈRE-PAYS EN S’ACCORDANT LE LUXE INOUÏ DE JOUIR DE PAYSAGES GRANDIOSES EST DEVENU UNE FAÇON DE RENOUER AVEC L’ESPRIT PREMIER DU VOYAGE » La gestion du garde-manger doit tenir compte de différents facteurs comme le besoin calorifique du randonneur, mais aussi le poids. Edouard Chehade l’a appris à ses dépens. « À ma première expérience en autonomie, j’ai commis l’erreur d’acheter plein de conserves. Maintenant, je privilégie la nourriture sèche comme les fruits secs, les noix, les nouilles ramen, les saucissons. Après quelques jours en montagne, on se surprend à aimer la purée de pommes de terre en poudre. » L’homme de 28 ans suggère de prévoir des vivres pour une ou deux journées supplémentaires « en cas d’imprévus ». Aux yeux des deux randonneurs, il est essentiel d’intégrer la marche avec sac à dos dans sa routine. « C’est sans doute l’élément le plus éreintant de la randonnée. Il faut s’habituer à se promener de longues heures avec 20 kilos ou plus sur le dos », commente Philippe. 28

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PARTIR SEUL OU EN GROUPE ? Entreprendre une longue randonnée en groupe permet de tisser des liens solides entre participants, tout en offrant des avantages sur le plan sécuritaire et logistique. À défaut de trouver un compagnon, un randonneur peut décider de partir seul. Souvent, il finira par rencontrer quelqu’un qui fait le même trajet. Par contre, mieux vaut avoir les nerfs solides lorsqu’on entame une expédition en solo. Philippe Voghel-Robert a marché seul 4 jours en Patagonie argentine. Une rencontre inopinée lui a donné une sacrée frousse. « Je marchais dans les montagnes depuis un bon moment déjà quand j’ai aperçu quelque chose bouger au loin. La forme s’est précisée à mesure que j’avançais. J’ai compris que c’était un puma ! Heureusement, rien ne m’est arrivé, mais en cas d’attaque, j’aurais été mal pris. »

Parc national Chapada diamantina, Brésil (David Riendeau)



ENTREVUE

#THOMAS BEAUDOIN

Cuir Hugo Boss, 895$ Chemise John Varvatos, 198$ Jeans Brax x and more, 255$ Cravate Tiger of Sweden, 119$ Le tout à la boutique M/2

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ENTREVUE

#THOMAS BEAUDOIN

ARTISTE Il est 8 heures du matin en Californie lorsque je joins Thomas par téléphone. À l’autre bout du fil, je sens sa respiration légèrement accélérée. « Je me lève assez tôt, je ne dors pas beaucoup, et quand je me réveille, je promène mon chien », m’explique l’acteur. Son chien, c’est Billie, un rottweiler, et il faut dire qu’elle a ravi le cœur de son maitre il y a un an et demi, lorsqu’ils se sont rencontrés pour la première fois à la SPCA, elle dans un piteux état. « C’est ma petite fille, mon cœur bat pour elle. Elle me suit partout où je vais et ne me quitte jamais. Elle est devenue la chienne la plus remarquable que j’ai eue de ma vie », raconte Thomas avec tendresse. Je les accompagne donc (du moins, par le biais du combiné téléphonique), Billie et lui, dans leur marche matinale... le soleil californien en moins. PAR CASSANDRA POIRIER

J

sans équivoque

e reviens sur le parcours de Thomas Beaudoin et sur sa passion pour le jeu d’acteur. « C’est vers 16 ans que la flamme est apparue, mais je ne l’ai pas écoutée du tout. Je voulais aller à l’université, avoir une vie “normale”, plus stable. Je n’avais pas l’idée de bouger non plus, parce que je n’avais pas voyagé des tonnes », raconte l’acteur originaire de Drummondville. Thomas décide donc de suivre la voie de la sécurité et entame des études de psychologie à l’Université Concordia tout en réalisant des contrats de mannequinat ici et là. Mais belle gueule oblige (qu’on se le dise !), Thomas se fait vite remarquer par plusieurs agences à l’extérieur du pays et décide finalement de tenter sa chance : « Je me suis dit pourquoi pas ? J’ai mis mes études à l’université sur la glace et quand j’ai commencé à voyager, j’ai complètement tripé ! Le voyage m’a littéralement ouvert l’esprit ». De Drummondville, en passant par le Japon, l’Italie, la France, et j’en passe, le mannequin décide finalement de ne poser ses valises nulle part ailleurs qu’au sein de la Grosse Pomme. « Je m’y suis installé parce que c’est proche de Montréal. Je me disais, s’il se passe quelque chose, au pire des pires, je peux marcher vers Montréal », raconte Thomas blagueur en évoquant le scénario apocalyptique. Pour le Drummondvillois, la ville est impressionnante : « Les buildings, le mode de vie, le cout de la vie à New York… tout cela mis ensemble, c’est assez saisissant ». Malgré des petits problèmes de langue au début (en tant que bon francophone !), la Grosse Pomme sera indéniablement bienveillante envers lui.

SUR LES PLANCHES « Come here, Billie, s’écrie Thomas. Excusemoi, je marche rapidement et je suis un peu essoufflé. Parce que c’est une Rottweiler, le matin elle a besoin d’énormément d’exercices. Donc trois longues marches entre trente minutes et 1 h 30 par jour. Juste pour elle, pour nous deux. » Thomas admet avoir une bonne hygiène de vie « Marcher mon chien et prendre mon déjeuner, c’est très important. La routine du café je ne l’ai pas. La routine de la cigarette, non plus… Le café est quelque chose que j’aimais énormément avant, mais la caféine ne me fait pas le meilleur effet… », m’avoue-t-il. L’acteur me raconte ses débuts à New York. L’adaptation. L’épopée de la carte verte, pas facile à obtenir, pour pouvoir réellement travailler. Les premiers contrats. Les premiers rôles. « Petit train va loin, sans nécessairement qu’il faille se “garrocher” sur tous les rôles. Comme pour le peintre qui ne peint pas un tableau juste pour peindre. Il faut être connecté avec le rôle, et avoir une tête sur les épaules. » C’est à 25 ans que Thomas décide de concentrer sa carrière sur le jeu. Poser pour la caméra, ce n’était plus une motivation. « Je me suis rendu compte que le mannequinat ne me remplissait pas émotionnellement. Ça ne me dérange pas de faire quelques contrats. Encore aujourd’hui, j’en fais quelques-uns, mais je ne focus absolument aucune énergie là-dessus », m’explique-t-il. C’est alors qu’il décroche ses premiers rôles, au théâtre surtout. Des expériences assez inédites qui l’ont marqué. « Cuisine et dépendances, c’était vraiment chouette, parce que

PHOTOS GENEVIÈVE CHARBONNEAU | RÉALISATION MARTIN BOUCHER 32

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Veston Tiger of Sweden, 569,65$ Chemise Hugo Boss, 155$ Pantalon Tiger of Sweden, 265$ Cravate Diesel, 65$ Montre Davidoff, 2 800$ Ceinture Hugo Boss 175$ Le tout à la boutique M/2

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Complet Tiger of Sweden, 860$ Chemise Hugo Boss, 155$ Cravate Strellson, 95$ Pince à cravate M/2, 15$ Montre Davidoff, 2 800$ Le tout à la boutique M/2 Bottes B2, 190$ chez Browns


ENTREVUE

#THOMAS BEAUDOIN

c’était en français, à New York. L’énergie de la salle était palpable ! Sinon, faire une tournée au Mississippi pour une pièce de Tennessee Williams, c’était vraiment la cerise sur le sundae ! Incroyable ! Faire une tournée, là où la pièce se passe, tu ne peux mieux t’informer sur ton personnage », me raconte l’acteur replongé dans ses souvenirs. Il aborde aussi The Spirit of Christmas, une comédie romantique de Noël où il incarne un rôle principal pour la première fois au cinéma aux côtés de l’actrice Jen Lilley. « C’est la première fois que j’avais un rôle premier dans un film, mais l’approche est la même qu’avec un rôle de support. Mais l’expérience était différente parce que cette fois-ci, on était au Massachusetts, avec des tempêtes de neige à tous les deux jours. Ça rend la production plus difficile, mais pour un film de Noël, on ne pouvait demander mieux ! On jouait dans un carré de sable comme des enfants… L’expérience était inoubliable », s’enthousiasme Thomas. Mais l’un de ses rêves se réalise quand on lui propose d’auditionner pour un rôle dans la série américaine The Blacklist. Un personnage qui sera tout compte fait effacé de la série… mais qui lui permettra de tenter le coup pour un autre rôle. Une seule ligne figure sur le scénario, une réplique donnée à nul autre que David Strathairn. « C’est l’une de mes idoles, l’une des raisons pour lesquelles je suis devenu acteur !

ACTEUR ET PHOTOGRAPHE Si l’homme se passionne pour le jeu d’acteur face à la caméra, il ne sort jamais sans son appareil photo au cou. Une véritable passion qui génère chez lui énormément d’émotions. « Mon père avait une caméra dans le coin de sa chambre. Depuis le moment que je suis né, elle était toujours sur le trépied. Je ne pouvais pas l’utiliser. Puis, à 16 ans, je lui ai demandé de me la prêter… mais je ne lui ai jamais redonné », se rappelle Thomas rieur. Nous parlons photographie et je sens un artiste engagé, sensible. « Snapper un moment », « calculer la lumière  », « immortaliser des images intemporelles »… La passion l’anime : « Je travaille sur une exposition que je procrastine à faire tant qu’elle me touche. Il y a des choses qu’on met un peu sur la glace parce qu’on veut vraiment que ça fonctionne ! Je ne peux pas donner des détails, parce que je n’en ai pas beaucoup non plus, mais j’aimerais que ce soit une exposition à New York pendant un mois, peut-être. Ce serait le but ultime », m’avoue Thomas. En attendant l’exposition, l’artiste a également mille et un projets en tête, dont celui de peut-être un jour écrire son propre film ou sa série. Sans une once de prétention et avec beaucoup d’humilité, Thomas admet qu’il aimerait collaborer avec une scénariste pour pouvoir mettre à plat ses idées.

« JE SUIS TELLEMENT CONTENT QUAND JE VIENS TRAVAILLER AU QUÉBEC. JE SUIS COMME UN ENFANT DANS UN MAGASIN DE BONBONS ! ET DE LE FAIRE EN FRANÇAIS, ÇA AIDE ÉNORMÉMENT, PARCE QUE FORCÉMENT, C’EST MA LANGUE MATERNELLE. ET DE REVENIR À LA MAISON, ÇA ME MANQUE. » Faire une seule ligne dans ces conditions, ça ne me dérange pas, juste pour avoir l’expérience de jouer avec cet acteur, s’exclame Thomas. Puis, ils ont continué de m’appeler pour faire partie de l’équipe de David. C’est comme si c’était une petite boule de neige qui est en train de dévaler une montagne… ça grossit, ça grossit. J’ai tourné sur une période d’un mois avec eux et c’est vraiment un cadeau. » Parallèlement à sa carrière aux États-Unis, Thomas n’a tout de même pas tourné le dos au Québec, bien au contraire. Il décroche plusieurs rôles (Trauma, Le Judas), dont un dans la série Blue Moon qui le révèlera au grand public québécois et qui reste l’une de ses plus belles expériences. « Je suis tellement content quand je viens travailler au Québec. Je suis comme un enfant dans un magasin de bonbons ! Et de le faire en français, ça aide énormément, parce que forcément, c’est ma langue maternelle. Et de revenir à la maison, ça me manque », souligne l’acteur. Dès qu’il revient au bercail, Thomas s’empresse de sauter sur une patinoire. « Le hockey, c’est quelque chose que j’adore, mais ça fait un petit moment que je n’ai pas joué. Chaque fois que je reviens au Québec, il faut absolument que j’aille jouer sur une glace extérieure. Il n’y en a nulle part aux États-Unis… à part dans le Wisconsin, mais je n’y suis pas, alors pas la peine d’y penser », rigole Thomas.

« Écrire un film, c’est quelque chose que je vais devoir faire à un moment donné. Je me dis que si ça me fait aussi peur, c’est probablement parce qu’il faut que je le fasse ! » L’acteur me témoigne également de sa fierté lorsqu’il voit des Québécois percer à l’étranger pour faire rayonner le Québec : « Je trouve ça beau de voir ces artistes. C’est une fierté pour nous en tant que seule communauté francophone en Amérique du Nord et d’être capable de faire des films en français reconnus internationalement, c’est le summum! J’en ai des frissons ! » Au terme de notre conversation, je décèle un Thomas artiste, sensible, même un peu poète, qui prend la vie comme elle se présente et surtout les opportunités qui viennent avec. Et si vous passez par New York, vous y croiserez peut-être Thomas attablé au Cafe Mogador dans East Village, un endroit qu’il affectionne particulièrement et qui nourrit aussi bien sa fibre artistique. « Si je suis au resto, je demande toujours un crayon et un papier. J’aime écrire des cartes, des lettres ou des idées sur le bout d’une napkin… sans nécessairement les relire. Peut-être qu’un jour, je vais y revenir, mais pour l’instant je ne fais que les noter pour que ces pensées soient gardées, sans que je les mette nécessairement sur quelque chose d’électronique. Pour ne pas perdre l’art d’écrire à la main... » Salut, l’artiste !

MISE EN BEAUTÉ AMÉLIE DUCHARME | ASS. PHOTOGRAPHE NEAL HARDIE ET ALEXANDRE ROY GILBERT | ASS.STYLISTE MARJOLAINE VIAU MERCI À NICK DE CHEZ INDY AUTO ET JOHNNY ZONTA POUR LEUR COLLABORATION.

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POLITIQUE #ÉLECTIONS

LA PEUR DE

TRUMP

Donald Trump ne laisse personne indifférent. Si l’excentrique milliardaire parvient à remplacer Barack Obama à la Maison-Blanche, de nombreux Américains se sont dits prêts à quitter les États-Unis. Pour aller où ? Au Canada ! Coup d’œil sur la peur que suscite le favori républicain. PAR JUDITH PLAMONDON

C’

est lors du « Super mardi », 1er mars dernier, que Donald Trump a cristallisé son avance dans la course à l’investiture républicaine. Ce soir-là, il a raflé l’Alabama, l’Arkansas, la Géorgie, le Massachusetts, le Tennessee, le Vermont et la Virginie, ne laissant que des miettes à ses rivaux Ted Cruz et Marco Rubio. Devant ce triomphe, de nombreux Américains ont compris que le magnat de l’immobilier allait très certainement être le candidat républicain en lice pour la Maison-Blanche. Il n’en fallait pas plus pour faire peur à bon nombre d’entre eux. CAP SUR LE CANADA En effet, au lendemain du Super mardi, un employé de Google rapportait sur Twitter que les recherches des mots-clés « comment déménager au Canada » avaient connu une hausse spectaculaire de 350 % en l’espace d’une soirée. Au même moment, le site d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada faisait face à une affluence monstre, enregistrant pas moins de 10 000 consultations de résidents américains. Plusieurs personnalités américaines ont aussi laissé entendre dans les médias qu’elles songeraient sérieusement à quitter le pays si l’homme d’affaires s’emparait du pouvoir. Whoopi Goldberg, Jon Stewart et Samuel L. Jackson font partie du lot.Vers une vague d’immigrants américains ?

Si Trump accède à la présidence, les Canadiens seront-ils réellement confrontés à une vague de demandes d’immigration de la part de leurs voisins américains ? Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, est convaincu que non. En entrevue avec le média américain Vox, Trudeau a souligné qu’à chaque présidentielle américaine, les médias ont fait état d’un tel vent de panique causé par l’un ou l’autre des candidats. « Quand George W. Bush tentait de se faire réélire, de nombreux Américains disaient : “Oh non ! S’il est réélu, je déménage au Canada” », a rappelé le premier ministre, qui assure que les Américains n’ont pas été plus nombreux à vouloir s’installer chez nous par la suite. Reste que l’inquiétude que suscite Donald Trump est bien réelle, même de ce côté-ci de la frontière. Plus de trois Québécois sur quatre se disent inquiets à l’idée que Donald Trump puisse devenir président des États-Unis, selon un sondage CROPLa Presse. Mais la course à la présidentielle s’annonce longue pour celui qui collectionne les frasques et les commentaires déplacés, dont son déroutant discours sur la taille de son pénis. Il faudra patienter jusqu’au 8 novembre pour voir si le phénomène Trump balaiera les États-Unis… et si les secousses se feront sentir jusqu’ici.

« AU LENDEMAIN DU SUPER MARDI, UN EMPLOYÉ DE GOOGLE RAPPORTAIT SUR TWITTER QUE LES RECHERCHES DES MOTS-CLÉS « COMMENT DÉMÉNAGER AU CANADA » AVAIENT CONNU UNE HAUSSE SPECTACULAIRE DE 350 % EN L’ESPACE D’UNE SOIRÉE.» 36

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3 POSITIONS DE TRUMP LES PLUS CONTROVERSÉES

Pourquoi Trump effraie-t-il autant ? Voici quelquesunes de ses positions qui ont généré le plus de réactions négatives aux États-Unis et partout dans le monde. 1- Interdire l’entrée des musulmans aux États-Unis. Au lendemain d’une attaque meurtrière menée en décembre dernier par des adeptes du groupe État islamique, en Californie, Donald Trump a suggéré de complètement fermer les frontières américaines aux musulmans, le temps que le Congrès fasse l’état des lieux. Sa suggestion a provoqué un tollé à l’échelle mondiale. Le premier ministre britannique David Cameron a carrément qualifié les déclarations de Trump de « stupides et fausses ».

2- Ériger un mur entre les États-Unis et le Mexique. Trump ambitionne, s’il est élu, de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique pour contrer l’immigration illégale. Il pousse même l’audace jusqu’à vouloir refiler la facture au gouvernement mexicain. Mais le secrétaire au Trésor du Mexique, Luis Videgaray, a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de consacrer un seul dollar à cette idée basée selon lui sur « l’ignorance ». 3- Déporter 11 millions de migrants illégaux. Le controversé milliardaire promet aussi de créer une unité spéciale afin de chasser les millions de sans-papiers installés au pays. Selon l’institut de recherche économique AAF, cette mesure coûterait de 700 à 900 milliards $ aux États-Unis et plongerait certains États comme le Texas et la Californie dans la récession. 37


LA BARBE NE FAIT PAS L’HOMME! 38

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MODE

#GROOMING

S a u f que… La barbe suit la vague du temps ; elle varie selon les modes et les tendances. Les tendances étaient souvent empreintes de normes sociales ou religieuses. Chaque civilisation avait sa propre vision de la barbe et de la pilosité. Même que cette dernière pouvait être une démonstration de son statut social. Par exemple, les prêtres de l’ancienne Égypte devaient se raser complètement : cheveux, barbes et autres. Les pharaons quant à eux, portaient une petite barbe longue et mince. Dans la Grèce antique, la barbe était très répandue et pouvait être un gage de virilité et de sagesse. D’ailleurs, la mythologie grecque regorgeait de dieux arborant une barbe fournie. Il va donc de soi qu’elle était très bien vue et hautement acceptée. PAR MIREILLE GENDRON

Toutefois, la barbe a souvent été, et peut encore aujourd’hui être associée à de la non-propreté et peut signifier que l’homme qui la porte ne prend pas soin de lui. Dans un passé très récent, les publicités où on pouvait voir des hommes exempts des poils étaient très communes. Tranquillement, mais surement, les métrosexuels font leur apparition dans notre quotidien. On dit d’un métrosexuel qu’il prend soin de son corps ; il s’épile le torse et se rase régulièrement. Cela fait opposition aux hommes qui ne se préoccupaient pas de

leur barbe ou qui la rasaient de temps en temps, en n’y accordant que très peu d’importance. Suit ensuite l’arrivée du hipster. Qui ne connaît pas ce style ? L’équilibre entre un homme qui prend soin de lui et qui arbore la barbe, fournie ou pas. On recommence donc à en prendre soin, de sorte qu’en aucun cas, la barbe n’encourage la vision de l’homme malpropre. Désormais, messieurs, porter la barbe ou non, là n’est pas la question ! Posez-vous plutôt la question, comment devrais-je en prendre soin ?

PARCE QUE LA BARBE N E P R E N D PA S D E VA C A N C E S

La règle primordiale pour les barbus en vacances est l’hydratation ! La déshydratation est courante durant l’été, notamment en raison de la chaleur. Vous ne serez pas surpris de lire que boire beaucoup d’eau est une nécessité. Toutefois, la barbe a besoin d’un petit coup de pouce dans ce domaine. En aucun cas, il ne faudrait oublier d’hydrater notre peau. Donc, on n’oublie jamais l’huile à barbe, peu importe où nous nous trouvons; à la plage, en montage ou même en visite dans une grande ville. Une autre erreur à éviter en ce qui concerne votre barbe est de trop la laver. L’été est la saison parfaite pour être actif, donc on bouge beaucoup! Les rayons du soleil, la sueur, l’eau

salée, la poussière et bien d’autres agents entrent en contact avec la peau plus facilement durant la saison chaude. Une personne sensée serait donc tentée de laver sa barbe plus souvent. Erreur! Nettoyez votre barbe à la même fréquence qu’à l’habitude. Vous ne ferez qu’assécher votre peau et votre poil en souffrira. Croyez-moi, votre barbe vous en remerciera! Bref, nous vivons à une époque où plusieurs modes et tendances se côtoient. Alors, pourquoi ne pas en profiter ? Essayez de nouveaux styles et de nouvelles coupes. Trouvez votre look fétiche et soyez-en fier. Qui sait, peut-être que vous deviendrez une inspiration…

« DÉSORMAIS, MESSIEURS, PORTER LA BARBE OU NON, LÀ N’EST PAS LA QUESTION ! POSEZ-VOUS PLUTÔT LA QUESTION, COMMENT DEVRAIS-JE EN PRENDRE SOIN ? » 39


MODE

#GROOMING

UNE BARBE

MODE D ’ E M P LO I

La barbe est très capricieuse ; il faut en prendre soin. Rapidement, elle peut s’emmêler et devenir hirsute. Il faut de la patience pour entretenir cette barbiche. Voici quelques trucs pour l’enjoliver : 1. Nettoyer la barbe. Pauvre barbe qui se souille en tout temps de nourriture, de salive et de microbe! Prenez le temps de la nettoyer à fond chaque jour. Utilisez un savon ou un nettoyant fait expressément pour la barbe. Celui-ci se chargera de faire un travail parfait. Le nettoyant Groom est un shampoing liquide qui combine un revitalisant pour plus de fraîcheur. De plus, il est conçu pour une utilisation régulière, il n’y a donc pas de danger d’assèchement. 2. Nourrir la barbe. Nous n’apprenons rien de nouveau lorsque nous disons que la barbe est composée de poils. Ce poil a des besoins nutritionnels pour être en santé et non grichu. C’est pourquoi l’huile à barbe est importante, notamment pour adoucir et hydrater le poil. Ainsi, on oublie les démangeaisons puisque l’huile permet aussi d’hydrater la peau sous la barbe, endroit trop souvent négligé par messieurs. Il est également possible d’utiliser un baume à barbe qui apporte les mêmes bienfaits que l’huile à barbe, en plus de

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permettre de dompter les poils rebelles. Le baume se distingue aussi grâce à ses capacités de protection, ce qui n’est pas de trop avec tous les aléas de la météo. Pour l’hiver, on aime la protéger contre le froid. Pour l’été, on l’adore pour contrer la sueur, l’eau salée et la poussière. On serait fou de s’en passer. 3. Brosser la barbe. Il est important de bien peigner et de brosser la barbe tous les matins. Cette action permet d’augmenter la circulation sanguine et par le fait même, augmente l’apport sanguin dans cette région. Votre poil aura donc tous les nutriments dont il a besoin. Un peigne lisse ou une brosse à poil de sanglier permet de bien placer le poil, en plus de masser le visage. Attention à ne pas utiliser de peignes en plastique, qui auront tendance à créer de l’électricité statique et par conséquent, des nœuds. 4. Tailler la barbe. Afin de garder une barbe homogène, il est bien important de tailler sa barbe régulièrement. Une à deux fois par semaine suffit, quoiqu’il soit préférable de suivre la vitesse à laquelle la barbe pousse. Ainsi, vous aurez belle allure, peu importe la longueur que vous donnerez à votre barbe.

QU’EST-CE QUE LES ENTREPRISES GROOM INC. ? L’idée de Groom est venue de trois amis, Julien Blanchard, Maxime Leclerc et Étienne Côté, qui ne trouvaient pas des produits de rasage et pour la barbe de qualité, ici au Québec. Confectionnés à la main à partir d’ingrédients naturels, les produits Groom sont élaborés, testés et produits dans leur atelier à Montréal. Les produits ne contiennent aucun parabène, colorant, parfum artificiel ou dérivé de pétrole; seulement les meilleurs ingrédients naturels, sélectionnés pour leurs qualités. Le tout est soigneusement produit en petits lots pour assurer fraîcheur et qualité optimale.


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INGRÉDIENTS CLÉS

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ÉCONOMIE

#AFFAIRES

POUR RÉUSSIR EN AFFAIRES Créer une entreprise est une formidable aventure, mais qui comporte à coup sûr son lot de défis. Difficile de cerner la recette du succès. Y en a-t-il seulement une ? Cinq personnalités du monde des affaires ont accepté de partager leurs ingrédients clés pour tirer leur épingle du jeu. PAR JUDITH PLAMONDON

NICOLAS DUVERNOIS | SE PRÉPARER Le président de l’entreprise québécoise PUR vodka, Nicolas Duvernois, croit qu’un entrepreneur doit avant tout bien se préparer avant de se lancer en affaires. « La préparation est aussi importante que la qualité du produit », avance celui dont la marque a remporté à quatre reprises le prix de la meilleure vodka au monde. L’homme de 35 ans parle par expérience. Avant de se lancer dans la vodka, il a ouvert un restaurant. « Je ne savais absolument pas comment gérer ça », confie-t-il. De fait, après trois mois, il a fermé ses portes. Pour sa deuxième expérience en entrepreneuriat, il assure qu’il n’a pas commis les mêmes erreurs. « Je ne connaissais rien à la vodka non plus, mais j’ai lu énormément sur l’industrie. J’ai cherché à connaître les tendances du marché. Comme ça, toutes mes décisions se sont fondées sur des faits et non sur des “je pense que” », dit-il. LOUIS TÊTU | SE DIFFÉRENCIER Louis Têtu est un vétéran de l’entrepreneuriat. L’homme d’affaires de Québec, qui se spécialise dans la gestion de données informatiques, a lancé quatre entreprises, dont deux qui sont devenues des multinationales. Sa dernière création, Coveo, est déjà numéro un dans son domaine sur le marché américain. Selon lui, les entrepreneurs les plus susceptibles de réussir ont une vision claire et unique de leur produit. « Les bons entrepreneurs sont ceux qui veulent devenir les meilleurs au monde dans quelque chose de précis. Ils doivent proposer un produit ou un service qui se différencie sur le marché », insiste M. Têtu, qui n’hésite pas à investir de sa poche lorsqu’il repère de telles compagnies.

CAROLINE NÉRON | REBONDIR Caroline Néron est convaincue qu’un entrepreneur est quelqu’un qui ne se laisse jamais abattre. « Lorsqu’on se lance en affaires, on va nécessairement tomber sur des embûches. Mais on ne peut pas se laisser aller. On doit toujours trouver des solutions », explique l’actrice et chanteuse qui s’est lancée en 2004 dans la création de bijoux. La femme d’affaires en sait quelque chose. Son premier essai en France, en 2007, a bien failli la mettre sur la paille. « Je vendais des bijoux aux Galeries Lafayette, mais je n’avais pas les reins assez solides », explique-t-elle. Elle n’a pourtant pas abandonné. En 2009, elle ouvrait son premier kiosque au Québec. Aujourd’hui, son entreprise compte une centaine de points de vente à travers le monde et une vingtaine de boutiques dans la province. DAX DASILVA | S’ENTOURER Le fondateur de Lightspeed, Dax Dasilva, estime que la clé du succès repose sur des coéquipiers ayant des forces complémentaires. « Il faut se construire la bonne équipe. Ce ne sera pas toujours les mêmes personnes à toutes les étapes de croissance de l’entreprise. Chacun a ses spécialités », explique le gestionnaire de 39 ans. Son entreprise, qui offre des logiciels de caisse, de facturation et de gestion des stocks pour les détaillants connaît une croissance phénoménale depuis qu’un fonds américain y a investi 30 millions $, en 2012. Lightspeed compte maintenant 36 000 clients à travers le monde et engage 30 personnes de plus chaque mois. Mais qu’importe la taille de son entreprise, selon M. Dasilva, il faut continuellement motiver ses troupes. « Pour que les employés donnent le meilleur d’eux-mêmes, il faut qu’ils sentent que le projet leur appartient à eux aussi. Il faut leur donner des responsabilités », dit-il. MICHEL LEBLANC | S’ORGANISER Un entrepreneur doit avant tout savoir s’organiser, avance pour sa part le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc. « Les entrepreneurs qui réussissent bien en affaires sont très structurés. Ils établissent des échéanciers et font des budgets », constate M. Leblanc. Mais là encore, il faut savoir réagir face aux imprévus et faire preuve de flexibilité. « C’est sûr qu’il faut avoir une tolérance au risque et accepter que les échéanciers puissent être retardés, ajoute M. Leblanc. Un entrepreneur, c’est donc surtout quelqu’un de débrouillard. »

« Pour que les employés donnent le meilleur d’eux-mêmes, il faut qu’ils sentent que le projet leur appartient à eux aussi. Il faut leur donner des responsabilités. » - DAX DASILVA

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AVENTURE #VOYAGE

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AVENTURE #VOYAGE

DICT

IONN

AIRE AMO URE UX D E

Rio

de Janeiro Rio de Janeiro est une ville magique à visiter au moins une fois dans sa vie. La proximité de la mer, l’omniprésence de la culture et la joie de vivre des Cariocas contribuent à créer une ambiance unique au monde. De passage dans la « ville merveilleuse » juste à temps pour le carnaval, notre collaborateur livre un lexique pour aider les voyageurs à préparer leur premier périple en terre brésilienne. TEXTE ET PHOTOS : DAVID RIENDEAU

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AVENTURE #VOYAGE

BLOCO Le Carnaval de Rio, c’est plus qu’un gros défilé à paillettes et à plumes ! Pendant cette semaine de célébrations, toute la ville vibre au rythme des blocos. Loin des caméras de télévision et du faste du Sambrodome, ces fêtes populaires rassemblent les habitants d’un même quartier. Les voisins se mêlent dans la rue pour chanter, trinquer et danser la samba. Souvent, des musiciens de renom participent aux blocos, qui se transforment en gigantesque défilé s’étirant jusqu’aux petites heures de la nuit. À cette époque de l’année, les mœurs se relâchent : les gars se travestissent, les filles dévoilent presque tout et les inconnus s’embrassent. Ambiance folle garantie. BOSSA-NOVA Impossible de présenter Rio sans parler de la bossa-nova. La légende veut que ce style musical des années 1950 soit né quelque part dans la zone sud de la ville. Alors que le pays connaît une ère de progrès sans précédent, de jeunes musiciens de la classe moyenne se rencontrent dans de minuscules appartements face à la mer et s’amusent à mélanger le jazz des États-Unis à la samba brésilienne. Ce « nouveau truc », chanté à contretemps et souvent accompagné d’un seul instrument, se répand alors dans de petites salles de la ville comme le bar Garota de Ipanema. La reprise de Chega de saudade par le guitariste Joao Gilberto en 1958 constitue la pièce phare de ce genre qui conquerra la planète quelques années plus tard. Encore aujourd’hui, des musiciens de bossa-nova montent sur les planches de certains bars comme le chic Miranda. Miranda - 1424, Avenida Borges de Medeiros, Lagoa.

« SURPLOMBANT RIO DE JANEIRO DU HAUT DE SES 710 MÈTRES, LE MONT CORCOVADO SUPPORTE LA SCULPTURE DU CHRIST RÉDEMPTEUR. L’ATTRACTION A ÉTÉ RÉALISÉE EN 1931 PAR PAUL LANDOWSKY. »

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Santa Teresa

« Pittoresque, avec ses maisons centenaires et colorées, Santa Teresa s’étend sur une colline près du centre-ville. »

« Commencez votre visite en grimpant les escaliers Selaron, longs de 125 mètres et réputés pour leurs mosaïques de faïence. »

Escaliers Selaron, Santa Teresa

CACHAÇA L’alcool dans votre caïpirinha à la plage, c’était du rhum ? Dites plutôt de la cachaça ! Cet alcool de canne à sucre est une source de fierté nationale, le Brésil comptant pas moins de 5 000 marques différentes. À Rio, la cachaça se retrouve partout, du débit improvisé dans la rue jusqu’au bar branché. Avec ses dizaines de bouteilles suspendues au plafond, la déco de Casa de cachaça donne l’impression de rentrer dans un laboratoire d’alchimie. Certains flacons contiennent même des serpents… La carte de cette adresse sympathique permet d’essayer plusieurs variétés de cette eau-de-vie sans défoncer son budget. Casa de cachaça - 100, Avenida Mem de Sa, Lapa

CORCOVADO Surplombant Rio de Janeiro du haut de ses 710 mètres, le mont Corcovado supporte la sculpture du Christ rédempteur. L’attraction a été réalisée en 1931 par Paul Landowsky. L’artiste français a voulu représenter l’emprise de l’Église catholique sur le Brésil. L’œuvre est maintenant considérée comme un symbole de l’unité du pays. Fait intéressant; la foudre frappe cet emblème de la ville en moyenne six fois par année. Un train touristique permet de monter jusqu’au pied de la sculpture. Inauguré en 1884 par l’empereur Dom Pedro II, le chemin de fer long de 3,8 kilomètres traverse le parc national de Tijuca, une vaste forêt urbaine. La gare se trouve dans le quartier traditionnel de Cosme Velho.


« Tout bon séjour ici devrait commencer par une longue promenade sur le bord de l’eau, question de goûter à l’ambiance locale qui offre un savant mélange de joie de vivre et de nonchalance. »

« IMPOSSIBLE DE PRÉSENTER RIO SANS PARLER DE LA BOSSA-NOVA. LA LÉGENDE VEUT QUE CE STYLE MUSICAL DES ANNÉES 1950 SOIT NÉ QUELQUE PART DANS LA ZONE SUD DE LA VILLE. » À 200 mètres à l’ouest de la station, découvrez la minuscule place Largo do Boticario et ses coquettes résidences du 19e siècle. | corcovado.com.br FAVELA Apparue au tournant du 20e siècle avec l’afflux de familles pauvres de la campagne, la favela fait désormais partie intégrante du paysage carioca. Un habitant de Rio sur cinq vit dans l’un de ces bidonvilles bâtis sur le flanc des collines, souvent dans des conditions misérables. Malgré de graves problématiques de pauvreté et de violence, la favela a permis le rayonnement de courants artistiques populaires comme la samba et le forro à l’ensemble de la société brésilienne. Si les visites guidées des favelas connaissent une vive popularité depuis quelques années, il est possible de parcourir seul certains quartiers « pacifiés » comme Vidigal, la voisine d’Ipanema, qui est devenu le dernier lieu à la mode. La prudence recommande tout de même de laisser ses objets de valeur à l’hôtel. NATURE La présence de grands espaces verts au cœur de la cité chasse l’impression de se retrouver dans une mégapole de 6,3 millions d’habitants. Souvent, il suffit de traverser la rue pour mettre

les deux pieds dans la forêt de l’Atlantique, un écosystème qui s’étend sur tout le littoral brésilien. Pour profiter de cette nature luxuriante, visitez le Jardin botanique municipal. Fondé en 1808, il abrite notamment une forêt tropicale humide, un arboretum et une serre d’orchidées. Gardez votre caméra photo à portée de main; plusieurs espèces de singes et d’oiseaux ont élu domicile dans le parc. | jbrj.gov.br/ PAO DE AÇUCAR La montagne du Pain de sucre est vite devenue un symbole de Rio de Janeiro. Dès 1912, un premier téléphérique était

inauguré, attirant un grand nombre de visiteurs. Le bondinho supportait alors des cabines construites partiellement de bois pouvant transporter 17 passagers. La vue du coucher de soleil depuis le sommet est un spectacle inoubliable à inclure dans votre itinéraire alors que la silhouette du Christ rédempteur et des montagnes se détachent dans un océan d’or. Envie d’une poussée d’adrénaline ? Il est possible d’escalader cet énorme bloc de granite en compagnie de grimpeurs professionnels. | climbinrio.com PRAIA La relation entre les Cariocas et la praia est une longue histoire d’amour. Rio de Janeiro vit tourné vers l’océan Atlantique avec 36 kilomètres de plage. Ne soyez donc pas surpris de croiser des surfeurs déambuler en pleine ville avec leur planche sous le bras. Tout bon séjour ici devrait commencer par une longue promenade sur le bord de l’eau, question de goûter à l’ambiance locale qui offre un savant mélange de joie de vivre et de nonchalance. Une noix de coco à la main, mêlez-vous « Inauguré en 1884 par l’empereur Dom Pedro II, le chemin de fer long de 3,8 kilomètres traverse le parc national de Tijuca, une vaste forêt urbaine. »

Corcovado

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AVENTURE #VOYAGE

« À cette époque de l’année, les mœurs se relâchent : les gars se travestissent, les filles dévoilent presque tout et les inconnus s’embrassent. Ambiance folle garantie. »

Copacabana

« LA VUE DU COUCHER DE SOLEIL DEPUIS LE SOMMET EST UN SPECTACLE INOUBLIABLE À INCLURE DANS VOTRE ITINÉRAIRE ALORS QUE LA SILHOUETTE DU CHRIST RÉDEMPTEUR ET DES MONTAGNES SE DÉTACHENT DANS UN OCÉAN D’OR. »

Carnaval

à la foule de baigneurs, de vendeurs ambulants et de joggeurs. La plage des luxueux districts d’Ipanema et de Leblon est le rendez-vous de la jeunesse dorée, tandis que Copacabana demeure la coqueluche des touristes. SANTA TERESA Pittoresque, avec ses maisons centenaires et colorées, Santa Teresa s’étend sur une colline près du centre-ville. Repaire de la bohème, une atmosphère décontractée, presque intemporelle se dégage de ses rues tortueuses, chargées d’arbres matures. Le quartier s’explore à pied, tout simplement, ou à bord du bonde, un antique tramway. Commencez votre visite en grimpant les escaliers Selaron, longs de 125 mètres et réputés pour leurs mosaïques de faïence. La bute culmine au Parque das ruinas, un espace vert qui accueille les ruines d’une demeure bourgeoise, transformée en centre culturel. Le dernier étage donne une vue spectaculaire sur la baie de Guanabara. Terminez votre parcours en prenant l’apéro à l’Armazém São Thiago, une institution dont le mobilier – et certains clients – n’a pas bougé depuis 1919! Armazém São Thiago - 26, Rua Aurea, Santa Teresa 48

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VÉLO Avec tous les problèmes de congestion routière que connaît Rio, mieux vaut enfourcher un vélo et explorer les alentours à son rythme. En vue d’accueillir les Mondiaux de soccer et les Olympiques, la ville s’est dotée du plus grand réseau cyclable d’Amérique du Sud avec 450 kilomètres de pistes. La société BikeRio compte des dizaines de stations de vélos en libre-service

Botanico

disposées dans plusieurs quartiers. Le service requiert un téléphone avec accès internet et une carte de crédit. Moins compliqué, mais plus onéreux, quelques agences touristiques proposent la location de bicyclettes. mobilicidade.com.br « La présence de grands espaces verts au cœur de la cité chasse l’impression de se retrouver dans une mégapole de 6,3 millions d’habitants. »



MIXOLOGIE #COGNAC

COGNAC BOISSON DES EMPEREURS... ET DES RAPPEURS ! On dit que tous les cognacs sont des brandies, mais attention : les brandies ne sont pas tous des cognacs. N’est pas VSOP qui veut !

L’

PAR PATRICE PLANTE A.K.A MONSIEUR COCKTAIL PHOTO ANNIE FERLAND

histoire de cet alcool aux reflets ambrés, à déguster dans un chic verre que l’on appelle ballon, remonte à bien loin. En effet, des traces de viticulture du 1er siècle ont été trouvées en Charente, d’où est originaire le cognac. De là à dire qu’on buvait du Rémy Martin en toge, peut-être pas ! C’est que le cognac est produit à base d’eau-de-vie de raisin. Dès la Renaissance, les bateaux hollandais viennent chercher du vin dans la région. Comme le vin ne supporte pas les longs voyages, les marchands le distillent pour le conserver. Ce brandwijn (« vin brûlé ») se boit avec de l’eau, et donnera le mot « brandy ». Finfinauds, les Hollandais comprennent vite qu’ils ont intérêt à distiller le brandwijn sur place, car c’est moins lourd à transporter ! Ils importent donc des alambics en France et les Français améliorent la technique. La légende veut qu’un homme très religieux ait inventé la double distillation, à laquelle le cognac doit son goût soyeux. Le Chevalier de la Croix Maron aurait rêvé au diable, qui tentait de lui soutirer son âme en le faisant bouillir par deux fois…

C’est au 18e siècle qu’apparaissent les premières maisons de négoce : Martell, Rémy Martin, Hennessy, pour ne nommer qu’elles. S’amorce alors l’âge d’or du cognac, au 19e siècle, avec la bénédiction impériale : Napoléon Bonaparte lui-même visite les entrepôts de la maison Courvoisier et déclare que ses troupes auront du cognac sur le champ de bataille pour leur remonter le moral. Parlant de moral, quoi de mieux pour porter un toast que de le faire au sommet de la tour Eiffel ? C’est que le cognac Courvoisier a été la boisson de choix au repas inaugural de ce symbole parisien en 1889, lors de l’Exposition universelle. Paraît que Vincent Van Gogh, Buffalo Bill et Thomas Edison ont tous trinqué au Champagne Cocktail fait de Courvoisier ! Après les Hollandais et l’empereur, c’est au tour des Anglais d’influencer le cognac : c’est à eux que l’on doit les appellations VS (Very Special), VSOP (Very Superior Old Pale) et XO (extra Old). Enfin, les Américains ont eux aussi leur mot à dire sur cette icône alcoolisée de la culture française : les rappeurs comme Jay-Z, Ludacris et Ice-T se sont associés à des marques ou ont lancé eux-mêmes leur cognac. Parce que, comme le chantait Busta Rhymes avec P. Diddy et Pharrell, Pass the Courvoisier !

« C’EST GRÂCE À CETTE RENCONTRE ENTRE TRADITION ET INNOVATION QUE PATRICE A REMPORTÉ LA FINALE CANADIENNE DU CONCOURS ET REPRÉSENTERA LE PAYS À LA GRANDE FINALE QUI AURA LIEU À PARIS LE 17 MAI PROCHAIN. » 50

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REVIVRE LA BELLE ÉPOQUE Et si, en une gorgée, on pouvait être télescopé au sommet de la tour Eiffel en plein âge d’or parisien, mais avec son iPhone ? C’est la magie du cocktail La Modernité, créé par Patrice Plante pour le concours Courvoisier : The Toast of Paris. L’idée est simple : revisiter avec des techniques modernes le célèbre Champagne Cocktail, fait de cognac, de sucre, d’amer Angostura et de champagne, et servi à l’inauguration de la tour. C’est grâce à cette rencontre entre tradition et innovation que Patrice a remporté la finale canadienne du concours et représentera le pays à la grande finale qui aura lieu à Paris le 17 mai prochain.


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VERSION SIMPLIFIÉE DE

La Modernité Ingrédients - 1.25 oz de Cognac Courvoisier VSOP - 0.25 oz de rhum ambré (Cruzan Single Barrel recommandé) - 0.75 oz de mousseux sec - 0.25 oz de sirop d’orgeat - 0.25 oz de sirop jullab ou de grenadine - 0.25 oz de jus de yuzu - 2 traits d’amer Angostura - 4 traits d’absinthe - Zeste de lime (pour décorer)

Méthode

1. Refroidir une coupe à champagne. 2. Mélanger tous les ingrédients à la cuillère de bar dans un verre à mélange rempli de glace (30 révolutions). 3. Verser dans la coupe à champagne refroidie et ajouter le mousseux. 4. Décorer d’un zeste de lime.

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< Blouson de jeans, Tristan, 125$

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Chemise Michael Kors, chez Simons 175$, Cravate Le 31, chez Simons 29$ > Imperméable Selected, chez Simons 195$ Veston Tiger of Sweden, 579$ T-shirt Matinique, 69$ Pantalon Tiger of Sweden, chez M/2 249$ Souliers Adidas, chez Simons 440$ Lunettes Tom Ford, chez Holt Renfrew 435$

PHOTOGRAPHE PATRICE MASSÉ | RÉALISATION MARTIN BOUCHER


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Imperméable Le 31, chez Simons 150$ Chandail Matinique 119$ Pantalon Scotch & Soda, chez M/2 169$ Foulard Matinique 69$ Souliers Matinique 149$

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Veston Matinique, SECTION chez Simons 339$ #SECTION

Col en V Le 31, chez Simons 39,95$ Pantalon Le 31, chez Simons 88$ Souliers Nike, chez Little Burgundy 120$ Foulard Le 31, chez Simons 38$

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SECTION #SECTION

Imperméable Selected, chez Simons 195$ Chandail Selected, chez La Baie 85$, Pantalon Scotch & Soda, chez Simons 155$ Montre Burberry, chez Holt Renfrew 695$ Lunettes Tom Ford, chez Holt Renfrew 435$

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Habit Paul Smith, chez Holt Renfrew 1 495$

SECTION

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Chemise Giovanni Prosmine, chez Simons 135$ Casquette Hudson North, chez La Baie 11,99$ Cravate Tiger of Sweden, 119$ Sac Nice Pkg, chez La Baie 140$ ImpermĂŠable Selected, chez Simons195$ Ceinture Ted Baker, chez Simons 95$

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SECTION #SECTION

Veston Tiger of Sweden, 549$ Col en V Tiger of Sweden, 179$ Pantalon Scotch & Soda, chez M/2 159$

MODÈLE COREY (FOLIO) | MISE EN BEAUTÉ AMÉLIE DUCHARME | ASS. PHOTOGRAPHE AUDREY BOIVIN | ASS. STYLISTE LOÏC SIMARD


Habit Tiger of Sweden, 949$ Chemise Paul Smith, chez Holt Renfrew 250$

SECTION

#SECTION

Cravate Tiger of Sweden, chez Simons 135$ Ceinture Ted Baker, chez Simons 95$

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Homme #29 | Volume 7 No.2 Été 2016

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