Hiver 2017
Conseils
Magazine des 0 à 5 ans
pour des repas en famille plus agréables
4
préceptes pour une
MAMAN HEUREUSE BIEN ENCADRER ET DISCIPLINER en faisant la différence entre punition et conséquence
EXERCICES à faire dans son salon Entraînez-vous avec bébé
L'importance de la marche à 4 pattes pour la
STIMULATION DES SENS
+
RESTER EN
harmonie
malgré les désaccords sur l'éducation
Sommaire Volume 18.3 | Hiver 2017
CHAQUE MOIS
14
10 Concours 12 Lectures enfants 13 Lectures parents 49 Abonnement 66 Carnet d'adresses
DOSSIER 14 Les gestes quotidiens pour faciliter le lien d’attachement 18 Pourquoi le 1,2,3 ne fonctionne pas toujours ?
PSYCHO 22 Connaissons-nous vraiment la différence entre punition et conséquence? 26 L’éducation : une famille, différentes visions
LA FEMME AVANT LA MÈRE 30 Maman heureuse, bébé heureux
18 Hiver 2017 · 3
Sommaire Volume 18.3 | Hiver 2017
40
DÉVELOPPEMENT 32 L’importance du jeu chez l’enfant
SANTÉ 34 Les mythes de traitement sur les p’tits bobos des p'tits cocos 38 Ostéopathie et orthodontie, un amalgame qui fait ses preuves 40 L’importance de la marche à 4 pattes, laisser l’enfant bouger librement ! 44 Stimulation et nourrisson, impact sur le sommeil 46 Plagiocéphalie, comprendre et entreprendre
FORME 50 Circuit express à faire dans son salon
ÉDUCATION 54 La gestion à table, trucs et conseils pour rendre ce moment un peu plus agréable !
NUTRITION
62 4 · www.bebemagazine.ca
58 Défis alimentaires des nouveaux parents 62 Comment nourrir son enfant, du lait maternel au repas complet
44 Hiver 2017 · 5
PRÉSIDENT Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201
Volume 18.3 | Hiver 2017
VP AU DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES Mélanie Lebeault | melanie@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 211 COMMUNICATIONS ET MARKETING Vanessa Marceau-Gozsy | vanessamg@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 204 DIRECTION ARTISTIQUE Vanessa Geoffroy
SUIVEZ-NOUS DÈS AUJOURD'HUI !
Photographies (sauf indication contraire) © Shutterstock. Tous droits réservés COLLABORATEURS L'équipe de Bébé Cardio, Michel-Jacques Bergeron, Sébastien Brassard, Chloé Boehme, Suzie Desjardins, Nancy De Sousa, Guylaine Guillemette, Brigitte Langevin, Joëlle Malenfant, Vicky Melaven, Hélène Renaud, Nancy Richard, Nathalie Régimbal et Valérie St-Onge. RÉVISEURE Cassandra Poirier VENTES NATIONALES Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201 VENTES QUÉBEC Mélanie Lebeault | melanie@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 211 DISTRIBUTION EN KIOSQUE Messageries Dynamiques ABONNEMENT En ligne : lexismedia.ca/abonnement Téléphone : 514 394-7156 Postez un chèque à l’ordre de Lexis Média Inc. 1428 rue Montarville, suite 202, St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5 Prix : 4 numéros (1 an) pour 15,00 $ taxes incluses, 8 numéros (2 ans) pour 30,00 $ taxes incluses (Prix valides au Canada seulement) ADMINISTRATION 1428 rue Montarville, suite 202, St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5 Téléphone : 514 394-7156 | Télécopieur : 514 394-7157
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Le magazine est publié 4 fois l’an Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 1495-1959 Imprimé au Canada Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.
Éditorial
8 ¡ www.bebemagazine.ca
Ç
a y est, le tumulte de la rentrée est derrière nous. Une petite routine s’est doucement installée, comme les jours plus frisquets qui donnent envie de nous emmitoufler sous la couette avec nos enfants un samedi matin d’hiver. Et pourquoi ne pas prendre un petit moment bien à vous avec votre magazine Bébé ? Dans ce numéro, la santé est au premier plan, avec plusieurs dossiers abordant de multiples astuces qui pourront vous faciliter le quotidien. Votre tout-petit a de la difficulté à trouver un rythme naturel de sommeil ? Peut-être fait-il face à trop de stimulation. Brigitte Langevin nous dit de quoi il en retourne. Joëlle Malenfant, quant à elle, nous explique pourquoi le jeu libre et spontané est primordial pour bébé et ses acquisitions physiques, motrices, cognitives, affectives, sociales et langagières. Un dossier est également consacré à l’orthodontie jumelée à l’ostéopathie, un duo qui fait ses preuves! Bambin a un bobo ? Coupures, éraflures, érythèmes, poussée dentaire, otites : Nancy Richard démêle le vrai du faux quant à leur traitement. Dans la section éducation, nous abordons les différends au sein d’un couple quant à la façon d’éduquer nos enfants. Vous dites oui, alors que votre conjoint dit non ? Même s’ils peuvent être source de tensions, ces différends sont normaux et même plutôt sains ! Chloé Boehme de la Source en Soi nous dit pourquoi. Nous vous donnons également plusieurs astuces concernant la gestion à table. Quoi de plus agréable que de partager un bon repas en famille… sans comportements indésirables. Côté forme, nous vous présentons quelques exercices signés Bébé Cardio pour retrouver doucement votre tonus d’avant-grossesse et que vous pourrez pratiquer dans le confort de votre salon. Quoi de mieux ! Côté nutrition, Nathalie Regimbal nous parle des défis alimentaires des nouveaux parents suite à l’arrivée d’un nouveau-né. Elle nous partage ses trucs pour retrouver de saines habitudes d’alimentation et sa recette de saumon aux agrumes et à l’aneth qui vous donnera l’eau à la bouche ! Tout cela et bien plus dans votre édition de Bébé Magazine.
Bonne lecture! Hiver 2017 · 9
Concours
Racontez-nous
un beau souvenir d’un doux moment en famille et courez la chance de gagner un coffret-cadeau
de couches lavables Bummis par Mini kiwi d'une valeur de 90 $ Pour participer au concours, répondez à notre question par courriel à l’adresse concours@lexismedia.ca en inscrivant «concours BÉBÉ» dans la boîte d’objet du message. Le nom du ou de la gagnante sera dévoilé dans notre prochain numéro. Seules les réponses signées et accompagnées d’une adresse complète et d’un numéro de téléphone seront admissibles au concours.
Félicitations à notre gagnante, Catherine Drolet de St-Georges, qui se mérite un tire-lait Freestyle de Medela d’une valeur de 495 $.
10 · www.bebemagazine.ca
Lectures enfants
Qui quoi quoi
Olivier Talbec, Actes Sud, 2016 | Dès 3 ans
Après les succès de Qui quoi qui et Qui quoi où, voici Qui quoi quoi : cette fois, le lecteur s’amuse à manipuler le livre pour répondre aux devinettes ! Olivier Tallec a imaginé de toutes nouvelles énigmes jouant sur le sens de l’observation, mais aussi la mémoire, avec des découpes dans les pages. On souffle sur la bougie pour « éteindre » la lumière, on penche le livre pour « faire dégringoler » les personnages, on doit se souvenir de quelle couleur était le slip d’Olive ou qui n’avait pas de pyjama sur la page précédente… Un livre qui stimulera la mémoire de vos petits.
La m aison
Camille Moreau, Éditions Nathan, 2016 3 ans et moins
Qui vit dans la maison ? Pourquoi y a-t-il plusieurs pièces ? Que fait-on dans la cuisine ? Pourquoi faut-il ranger sa chambre ? Comment construit-on une maison ? C’est quoi une adresse ? Que fait-on dans le salon ?… Sur chaque double page, 3 objets à chercher et à la fin, une grande image à observer pour jouer à « cherche et trouve ». Un livre d’éveil pour la petite enfance.
Le lapin qui veut s’endormir
Carl-Johan Ehrlin, Forssen, Marabout, 2015
Le livre pour enfant, Le Lapin qui veut s'endormir, se définit comme une méthode novatrice pour aider les enfants à s’endormir. Il est rapidement devenu un succès. Traduit en plusieurs langues, ce livre révolutionnaire a aidé des milliers de parents dans le monde entier à mettre leurs enfants au lit le soir. Avec l’aide de la PNL et une structure particulière de l’histoire, les enfants s’endorment facilement - avant même que le livre ne soit terminé. Le livre, qui est unique en son genre, est recommandé par des psychologues et des thérapeutes comme étant une bonne méthode pour aider son enfant à trouver le sommeil.
La Balade de Max
Gauthier David, Albin-Michel, 2015 | 3-6 ans
Max part cueillir des champignons sous le regard d’un nuage bleu. Puis il monte dans un arbre, mais une branche casse sous son poids et le fait tomber au beau milieu du nuage. Celui-ci répand son eau au sol. Max construit un radeau sur les flots, sauve un petit blaireau, et retrouve le nuage bleu, dégonflé, au sol. Gentil ou furieux ? Max le contourne, mais le nuage le suit. Panique, course… le nuage, en fait, cachait la maman blaireau. De retour à la maison, Max invente, dessine, réfléchit… Au matin, le nuage regonflé accepte d’emmener Max et sa maison dans un fabuleux voyage au pays des nuages. Une lecture simple et sans parole ; les scènes se succèdent dans un décor truffé de détails à découvrir. Un voyage imaginaire pour une balade enfantine. 12 · www.bebemagazine.ca
Lectures parents
MIEUX VIVRE AVEC UN ENFANT DÉPRIMÉ OU ANXIEUX Sam Cartwright-Hatton, Les Éditions de l’Homme, 2015
Votre enfant semble-t-il souvent malheureux ou inquiet ? Éprouve-t-il des difficultés à dormir ou à se concentrer ? Souffre-t-il d’une phobie ou encore d’une angoisse à l’idée d’attirer l’attention ? Si vous reconnaissez l’un ou l’autre de ces symptômes chez lui, il souffre peut-être d’une dépression ou de troubles anxieux. Conçu comme un guide d’accompagnement pour les parents, ce livre se fonde sur les méthodes éprouvées de la thérapie cognitivo-comportementale.
Enfants, ados…les aider à dormir enfin Solutions pour parents épuisés Michèle Freud, Albin Michel, 2015
MON ENFANT À L’ÉCOLE
Coup de pouce, Les Éditions de l’Homme, 2016
Parce que l’école tient une place importante dans la vie des enfants… et de leurs parents ! Pour permettre aux enfants de 5 à 12 ans de bien vivre les défis qui les attendent à l’école primaire, mais aussi pour aider les parents à mieux comprendre leur rôle dans la vie scolaire et faciliter la routine familiale, Coup de pouce propose un guide complet qui répondra à toutes les questions concernant l’école. Au fil des chapitres, tous les aspects de la vie scolaire sont abordés : la rentrée, les devoirs et les leçons, la réussite scolaire, les troubles d’apprentissage et d’intégration, la vie à l’extérieur de la classe, et même l’alimentation de nos écoliers !
De nombreux parents se plaignent des mauvaises nuits de leur enfant ou de leur ado, avec les résultats scolaires en baisse, la mauvaise humeur, la fatigue chronique, l’ambiance pesante à la maison que cela entraîne... Michèle Freud décrit les différents troubles du sommeil et leurs causes afin d’expliquer au lecteur comment : • poser les bonnes questions à son enfant ou à son ado lorsqu’on soupçonne l’existence d’un problème dont il ne veut pas parler (maltraitance, phobie scolaire…) ; • gérer les changements d’heure en douceur ; • réagir lorsqu’il insiste pour dormir avec ses parents ; • répondre quand l’ado refuse de se « déconnecter » le soir ; • rassurer un enfant angoissé qui a peur d’aller dormir, etc.
LA MÉTHODE ANAT BANIEL
Anat Baniel, Les Éditions de l’Homme, 2016
Psychologue clinicienne depuis plus de trente ans, Anat Baniel est la créatrice d’une méthode qui vise à aider les enfants atteints de différents problèmes (autisme, Asperger, paralysie cérébrale, TDAH, etc.) à aller au-delà de ce qu’on avait prévu quant à leur développement physique et cérébral. Cette méthode utilise le mouvement du corps pour créer de nouvelles connexions au niveau du cerveau, facilitant ainsi l’apprentissage. L’auteur détaille son parcours et les expériences
ayant mené à l’élaboration de sa méthode. Cette dernière repose sur la maîtrise de neuf éléments dont le cerveau de l’enfant a besoin pour s’éveiller et développer son plein potentiel. Également, l’auteur donne de nombreux exemples pour en faciliter la compréhension et fournit aux parents des outils concrets à mettre en pratique. Que votre enfant ait ou non des besoins particuliers, vous découvrirez qu’il est possible de dépasser ses limites et d’atteindre le miracle ! Hiver 2017 · 13
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Dossier
Les gestes quotidiens pour faciliter le lien
d’attachement Le « lien d’attachement » est une notion dont nous entendons parler de plus en plus. Les parents se posent des questions sur le « comment faire pour créer adéquatement ce lien d’attachement ». Je vais simplement vous suggérer, dans cet article, quelques gestes à faire au quotidien pour favoriser ce lien entre vous et votre enfant. PAR GUYLAINE GUILLEMETTE
Le lien d’attachement Le lien d’attachement ne se soude pas automatiquement, même si les parents ont désiré et planifié la venue de l’enfant; que maman a porté cet enfant; que papa lui a parlé et a cajolé le bedon de maman… Tout reste à faire ! Évidemment, ces conditions peuvent être gagnantes, car le bébé, dans le ventre, a entendu la voix de sa mère et celle de son père, il est en mesure de reconnaître l’odeur de maman, voire même celle de son papa. Alors en ayant ce bon départ, les parents seront plus rapidement identifiés par le nouveau-né comme des personnes à « attirer » et à « alerter ». Comportements innés Le petit bébé est doté dès sa naissance d’une capacité à entrer en relation avec une personne, c’est une question de survie pour lui. Alors, dès les premières minutes, il crie et il pleure pour alerter quelqu’un afin qu’il réponde à ses besoins. Il est aussi capable de succion (réflexe) pour se nourrir au sein ou au biberon, et au fil des semaines, il va utiliser d’autres moyens innés pour attirer, soit en s’agrippant (réflexe), en faisant de charmants sourires, en roucoulant, toujours dans le but de garder et de s’assurer qu’il y ait une personne près de lui pour répondre à ses besoins. « Le petit bébé est doté dès sa naissance d’une capacité à entrer en relation avec une personne, c’est une question de survie pour lui. »
Les adultes aussi ont des réactions « innées » lorsqu’ils entendent un enfant pleurer ou crier; leur regard est détourné vers eux, ils se lèvent en sursaut et viennent à la hâte pour voir ce qui se passe, ils se sentent interpelés. Et qui n’a pas été « attiré » par un poupon qui vous offre un mignon sourire ? Alors, déjà dans nos gènes, bébé et adulte, nous sommes préparés à « ÊTRE en relation » avec l’autre. Le cerveau et les facultés sensorielles Maintenant, en tant que maman et papa, comment, au quotidien, pouvez-vous établir la confiance chez votre enfant à se « lier à vous » ? Tout d’abord, c’est le cerveau qui aide l’enfant à s’attacher. C’est par la stimulation de ses facultés sensorielles que le cerveau décode les messages verbaux ou non verbaux de l’environnement. Le nouveau-né entend et distingue la voix de ses parents, développe rapidement ses sens de la vision (à 2 semaines, il distingue sa mère des autres femmes), de l’odorat (à 3 jours), du goût (reconnaît le lait de sa mère) et du toucher (il différencie la tension musculaire des bras et des poitrines de sa mère et de son père). Conséquemment, il est propice d’utiliser ses sens pour interagir avec votre enfant, et ce, dès le premier jour. Hiver 2017 · 15
Dossier
« Le nouveau-né entend et distingue la voix de ses parents, développe rapidement ses sens de la vision (à 2 semaines, il distingue sa mère des autres femmes), de l’odorat (à 3 jours), du goût (reconnaît le lait de sa mère) et du toucher (il différencie la tension musculaire des bras et des poitrines de sa mère et de son père). » Gestes quotidiens à poser J’aborderai plus particulièrement la vision, l’audition et le toucher en associant des gestes simples à poser au quotidien avec votre poupon. La vision • Regardez-le dans les yeux ; • Penchez-vous vers lui, approchez votre visage (20 à 25 cm), ayez une belle expression (sauf la nuit pour ne pas le sur-stimuler !). Vous verrez progressivement son enthousiasme à vous voir, par ses mouvements de bras et de jambes ; • Si vous lui donnez le biberon ou le sein, regardez-le, fredonnez, parlez-lui, demeurez connecté à lui tout au long du boire. C’est un moment privilégié pour qu’il imprègne votre visage dans son cerveau ! • Captez son attention en bougeant doucement vos doigts face à lui ; • S’il sourit (même si c’est non volontaire !), souriez aussi ; • Tirez la langue s’il est en train de le faire (c’est encore involontaire à cet âge-là !) ; • Regardez un livre en tissus avec lui (même très petit), il va voir les couleurs vives ; • Jouez au coucou, à la cachette avec une couverture ou une débarbouillette ; • Faites vous-même des mimiques, des clins d’œil, des pitreries ; 16 · www.bebemagazine.ca
L’audition • Prononcez souvent son prénom ; • Racontez-lui des histoires ; • Parlez-lui beaucoup et clairement ; • Chantez souvent lorsque vous l’avez dans vos bras, cela l’apaise et augmente son sentiment de sécurité ; • Faites-lui écouter de la musique douce ; • Écoutez-le; s’il fait des sons, tentez de les répéter en imitant ses vocalises et babillez avec lui ! • Lorsqu’il est disposé à vous regarder et à vous écouter (souvent après avoir eu une réponse à son besoin — le boire, le changement de couche ou le réconfort), faites aussi des sons, vous le verrez ouvrir sa bouche et bouger ses lèvres pour vous imiter ; créez et prolongez les échanges avec lui, tout en respectant son rythme ; • Dites-lui ce qu’il est en train de faire : « Oh, tu tires la langue ! », « Wow, tu t’étires ! », « Petit curieux, tu regardes partout ! », « Tu es de belle humeur aujourd’hui ! » ; • Posez-lui des questions lorsqu’il pleure : « As-tu faim ? As-tu besoin d’être changé ? Veux-tu que je te prenne ? Oh là là, tu es en colère ? » • Riez de ses mimiques, car certains mouvements musculaires involontaires sont vraiment comiques ;
Le toucher • Bercez-vous avec lui ; • Balancez votre corps lorsque vous le portez d’une pièce à l’autre ; • Faites-lui de très doux massages ce qui développe sa sensibilité et lui fait connaître la vôtre ; • Touchez-le beaucoup ; caressez-le doucement sur la tête, ses joues, son ventre, ses bras et ses doigts (à 1 mois, l’extrémité des doigts est très sensible) ; • Il a besoin de votre chaleur corporelle, d’être confortable et de se sentir réconforté, alors maman ET papa, n’hésitez pas à le prendre dans vos bras ; • Papa, collez-le bien à votre corps et même sur votre peau directement lorsque vous lui donner le biberon ou pour simplement le plaisir du rapprochement. C’est un moment de calme réparateur. L’odorat sera stimulé et il reconnaîtra encore plus votre odeur au fil des jours ; • Faites-lui toucher des tissus différents ; • Un peu plus vieux, votre enfant va répondre avec joie à des jeux de chatouillement sur le ventre et des bisous dans le cou ; • Faites-lui taper dans les mains ; • S’il est couché par terre sur un tapis de jeux, couchez-vous près de lui; s’il est assis par terre, faites de même pour être le plus possible à son niveau ; Ces comportements doivent être faits avec plaisir, chaleur et sensibilité, et n’ayez pas peur de les répéter et les répéter, car « l’attachement se crée par la répétition »1 ! Réponses aux besoins de base Évidemment, la réponse adéquate à ses soins de base est essentielle, et ce, avec régularité, cohérence, congruence et continuité. Votre enfant sera donc plus apaisé et vos attitudes augmenteront son sentiment de sécurité et surtout son estime de soi. Même très petits, les enfants décodent rapidement s’il est important, unique, aimable et captivant pour quelqu’un d’autre. En conclusion, avec ses petits gestes au quotidien, vous allez devenir, comme parents, de plus en plus conscients et sensibles à ses besoins et plus confiants dans votre approche auprès de lui, donc plus solides et plus rassurants et il aimera votre présence. C’est ainsi que se construira le lien d’attachement dès les premières minutes de sa vie. Ce lien devra toutefois être entretenu et soutenu tout au long du développement de votre enfant.
Guylaine Guillemette Travailleuse sociale Coach familial Membre du Réseau Nanny Secours www.nannysecours.com Références : (1) Je m’attache, nous nous attachons, Louise Noël, Sciences et Culture, Montréal, page 72.
Le bébé et l’eau du bain, Dr Jean-François Chicoine et Nathalie Collard, Québec Amérique. Notes de la formation « Intervention en attachement », donnée par Johanne Lemieux, travailleuse sociale, spécialiste en adoption
Hiver 2017 · 17
Dossier
1,2,3 Pourquoi le
ne fonctionne pas toujours ?
Vous avez sans aucun doute déjà entendu le célèbre : « 3,2,1 Action ! ». C’est ce qui permet aux acteurs et actrices de savoir qu’il est temps d’entrer en scène et de donner la réplique. C’est le signal qu’il est temps d’agir! Imaginez la cacophonie, s’ils ne respectaient pas cette base ? Chacun y allant de son envie, de son humeur et de son inspiration momentanée ! C’est logique, non, d’avoir quelqu’un en charge de veiller à ce que tout se passe bien ? Alors pourquoi très souvent nous, les parents, hésitons à mettre en application le 1,2,3 en allant jusqu’au bout ? PAR NANCY DE SOUSA
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Mais qu’est-ce que le 1,2,3 ? C’est une technique simple que tous les parents, grands-parents ou adultes travaillant auprès de nos jeunes, peuvent utiliser. Avant tout, il faut que l’enfant soit au courant du comportement qu’il doit ou non adopter. Il est impossible d’obtenir de bons résultats si l’enfant n’est pas au préalable au courant de ce que nous, adultes, voulons. Il est très important que la consigne soit claire et précise pour que l’enfant soit en mesure de la suivre. Moins il y aura de surprises, plus l’enfant saura à quoi s’attendre et sera enclin à collaborer. Par exemple : vous allez en visite chez grand-maman et grand-papa et vous aimeriez que votre petit ange soit à son meilleur ! Dans votre tête, c’est clair lorsque vous lui dite le plus gentiment du monde : « Sois sage chez grand-maman ! » Hummm ! Pas si certaine que ce soit aussi clair pour votre progéniture ! Sois sage, c’est vague et puis « sois sage » pour lui n’est peut-être pas le même « sois sage » pour vous ! Soyez clair et logique ! Première étape, définissez avec vos enfants EXACTEMENT ce à quoi vous vous attendez : « Ne saute pas sur le divan, enlève tes souliers en arrivant, ne parle pas la bouche pleine, ne coupe pas la parole, reste dans la cuisine avec ton verre d’eau, etc., etc. » À ce moment-là, votre enfant sait parfaitement le comportement qui est à éviter pour lui ! Plus nous serons précis et plus l’enfant sera en mesure de respecter une consigne. C’est pareil pour nous, si au travail, nous recevons des consignes ambiguës, douteuses ou une semi-explication, il sera difficile de savoir exactement quel comportement adopter et comment bien faire les choses. C’est précisément le même effet que nous provoquerons chez l’enfant.
Hiver 2017 · 19
Dossier
« Plus nous serons précis et plus l’enfant sera en mesure de respecter une consigne. C’est pareil pour nous, si au travail, nous recevons des consignes ambiguës, douteuses ou une semi-explication, il sera difficile de savoir exactement quel comportement adopter et comment bien faire les choses. » Deuxième étape, parlez-lui dès le début de la conséquence qui découlera de son comportement déviant. Vous pouvez lui dire que s’il n’écoute pas la consigne ou les consignes prédéfinies, vous devrez sévir. Et exposez-lui la suite logique… « Je compterai jusqu’à 3 et là j’appliquerais XYZ. » Selon ce qui vous parait adéquat. Et je dis bien adéquat ! Par pitié, allez-y avec une conséquence logique et en lien avec le comportement. Ne lui dites pas : « Si tu sautes sur le divan, je te confisque ton vélo pendant une semaine ! » Car comme dirait nos adolescents : pas rapport ! En plus de n’avoir aucun lien, c’est démesuré. L’enfant a besoin de comprendre comment respecter une consigne, et pas de développer sa colère, son opposition et sa rancœur ! Troisième étape, assurez-vous qu’il ait bien compris. Exercez la mémoire de votre bambin en lui faisant répéter le tout. Vous serez alors certain qu’il a bien compris et cela lui servira de confirmation. Prenez votre temps, le faire en 30 secondes devant la porte de votre hôte n’est peut-être pas l’idéal. Oui, mais 1,2,3 et puis quoi ? Tels les acteurs en plein tournage, il faut être convaincu et convaincant lorsque l’on décide d’utiliser cette stratégie d’intervention auprès de nos trésors. L’idée étant d’être en mesure d’appliquer la conséquence énoncée auparavant. Si vous savez que vous n’irez pas jusqu’au bout ou que la conséquence ne peut être mise en application, de grâce n’utilisez pas cette méthode puisque vous perdrez toute crédibilité aux yeux de votre tendre petit qui lui ne cherche qu’à savoir lequel d’entre vous l’emportera ! De là l’importance de bien choisir la conséquence pour que vous n’ayez pas à reculer. 20 · www.bebemagazine.ca
De plus, si vous y allez d’une consigne démesurée vous pourrez bien être pris dans votre propre jeu. Admettons que vous dites à votre gamin : « Si tu cours chez ma tante Paulette, et bien demain on n’ira pas à la plage ! » Êtes-vous vraiment certain d’être prêt à priver tous les membres de la fratrie, votre conjoint et vous-même de cette activité ? Car le mot d’ordre, c’est d’aller jusqu’au bout pour ne pas perdre sa crédibilité ! Vous pouvez aussi mentionner à votre mini-vous que s’il se rend jusqu’à 3, c’est qu’il AURA CHOISI de vivre la conséquence. C’est donc que la balle est dans son camp. Il connait le comportement qu’il doit cesser, il connait la conséquence, donc s’il continue à emprunter ce chemin, c’est qu’il est d’accord de vivre le résultat. Il n’aura donc plus aucune raison de s’en prendre à vous s’il se rend jusqu’à l’étape 3.
« Utilisez un ton neutre, mais confiant. Il n’est pas nécessaire d’adopter une attitude agressive ou de hausser le ton pour obtenir la collaboration. Une voix douce, mais ferme aura tout autant, sinon plus, de succès ! »
Une cigogne, trois entreprises !
Et la nature dans tout ça ? Bien sûr, il y a aussi les conséquences naturelles des gestes qu’il décide de poser ou de ne pas poser. Je m’explique… Votre petit étudiant en herbe décide qu’il ne veut pas faire ses devoirs. Vous avez beau supplier, grogner, pleurer, rien ni fait… Et si vous le laissiez vivre les conséquences de ses choix ? C’est extrêmement difficile comme exemple, je vous l’accorde, et comme parent on ne veut pas que notre coco se retrouve à l’école sans avoir fait ses devoirs. Et puis de quoi aurions-nous l’air ? Mais la conséquence naturelle de son comportement est, dans cet exemple frappant, un mot au professeur pour dire que votre petit marmot refuse de collaborer et qu’il serait peut-être nécessaire qu’il fasse ses devoirs pendant la période de jeu libre. C’est à parier qu’il aura moins envie d’avoir à remettre 2 fois une telle note ! En cas d’urgence ! Si votre coco ou cocotte s’apprête à faire quelque chose de dangereux, pas le temps pour le 1, 2, 3, on agit sans tarder ! On repassera pour les avertissements ! 1, 2, 3, VENDU ! Finalement, n’agissez pas comme si vous étiez à l’encan. Il ne s’agit pas de se dépêcher à lancer votre 1,2,3. Idéalement, on doit laisser un court laps de temps entre les avertissements. 1-Le divan est fait pour s’assoir… Normalement, je conseille et j’utilise aussi ce truc : on compte dans notre tête jusqu’à 10. Si nécessaire, on dit 2. On recompte jusqu’à 10. Si votre trésor se refuse à collaborer, alors c’est 3 et mise en application de la conséquence qui lui avait été expliquée auparavant, POINT FINAL, pas de négociation, pas de stp, pas de laisse-moi une chance ! Ainsi, il saura que vous êtes sérieux. Parions que plus vous irez jusqu’au bout avec constance, et plus il cessera de tester les limites. Mais encore… Évitez les NE PAS, avec les enfants (et aussi avec les adultes !), car ils vont entendre le gros de votre phrase et laisser tomber le « ne pas ». Ainsi, le « on ne court pas ! » devient « on court ! ». Utilisez plutôt une phrase positive comme : « On marche ! » C’est une drôle de coquetterie que nous fait notre mental ! Utilisez un ton neutre, mais confiant. Il n’est pas nécessaire d’adopter une attitude agressive ou de hausser le ton pour obtenir la collaboration. Une voix douce, mais ferme aura tout autant, sinon plus, de succès ! L’estime de votre enfant peut aussi être préservée si vous utilisez un dérivé de la technique que j’affectionne beaucoup : le 1,2,3 avec les doigts. Subtile et discret, votre enfant sera qu’il a un comportement à changer, sans pour autant que tout le monde le voit et aille de son commentaire ! L’intervention sera tout aussi efficace si nous n’attirons pas l’attention de la masse.
École de formation périnatale mobile La venue de la cigogne Une carrière à votre portée, peu importe votre lieu de résidence www.lavenuedelacigogne.com +
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1,2,3, bonne chance !
Nancy De Sousa Propriétaire de Les Trésors de la Terre Conceptrice et animatrice d’ateliers de créativité et méditation pour enfants Animatrice de yoga pour enfants www.facebook.com/lestresorsdelaterre lestresorsdelaterre@gmail.com | 514-966-0106 Membre de la venue de la Cigogne | www.lavenuedelacigogne.com
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22 · www.bebemagazine.ca
Psycho
CONNAISSONS-NOUS VRAIMENT LA DIFFÉRENCE ENTRE
punition et conséquence?
Encadrer et discipliner un enfant est souvent pour les parents d’aujourd’hui un véritable casse-tête ! Plusieurs parents ont de la difficulté à faire la différence entre punition et conséquence. Le mot conséquence est devenu à la mode. C’est à se demander si on n’a pas fait que remplacer le mot punition par le mot conséquence, et sans nous en rendre compte, nous imposons des punitions en pensant que l’on fait vivre des conséquences. Dans le contenu, rien n’a changé et cela ne sert qu’à déculpabiliser le parent. PAR HÉLÈNE RENAUD ET MICHEL-JACQUES BERGERON
Alors que la punition ne sert qu’à faire peur et à rendre l’autre coupable, la conséquence, elle, permet de faire vivre à l’enfant un « inconfort » : une expérience désagréable, conséquence de son action négative, sans toutefois le culpabiliser ni l’atteindre dans son estime personnelle et a comme véritable but de le responsabiliser. Dès que le comportement d’un enfant sort du cadre établi par nos conventions sociales, cela ébranle nos croyances, nos valeurs, nos principes et notre morale. C’est alors qu’un sentiment de peur, de rancœur et de colère monte en nous et la seule réaction que nous avons est de le punir sous prétexte de l’éduquer. Lorsque nous punissons un enfant, en réalité nous voulons mettre le doigt sur sa faute et le culpabiliser en lui infligeant une peine, une souffrance pour cette « faute » que l’on associe inconsciemment à un péché, ou à quelque chose de grave
que l’on croie dans certains cas comme irréparable, parce que nous l’avions déjà jugé comme fautif, méchant, ayant agi en pleine connaissance de cause ou encore intentionnellement dans le but de faire du mal à son parent. Nous voulons le faire payer pour ce qu’il a fait, nous voulons qu’il ait mal, qu’il souffre pensant qu’il va garder en mémoire cette expérience de vie et que cela va le responsabiliser. Nous nous disons : « il ne recommencera plus ». Tout ce que nous lui enseignons est la peur et la culpabilité, rien de plus. Si notre but est vraiment de le responsabiliser pour lui permettre d’apprendre et de comprendre qu’il doit observer un cadre et des règles qui favorisent son bien-être et celui des autres, nous devons sortir du mode réactionnel et répressif de la punition et à la place lui faire vivre les conséquences de ses actes. Une conséquence veut simplement dire la suite naturelle ou logique de quelque chose et cette conséquence est vécue dans l’amour plutôt que dans la peur et n’affecte jamais l’estime personnelle de l’enfant. Le parent-guide qui permet à son enfant de vivre les conséquences de ses actes a confiance au raisonnement de son enfant. Il le voit comme un être capable d’être responsable et qui n’a besoin que d’une guidance temporaire.
« Alors que la punition ne sert qu’à faire peur et à rendre l’autre coupable, la conséquence, elle, permet de faire vivre à l’enfant un « inconfort » : une expérience désagréable, conséquence de son action négative, sans toutefois le culpabiliser ni l’atteindre dans son estime personnelle. » Hiver 2017 · 23
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Encore d’autres exemples pour nous aider à mieux comprendre la différence entre punition et conséquence
Mon enfant a écrit sur le mur avec des crayons. Si je ne pense qu’à le punir : je lui dis qu’il n’est pas gentil, le gronde sévèrement et il devra se coucher une heure plus tôt. Ce n’est pas une conséquence, car ce n’est pas relié avec l’erreur. Si je veux le responsabiliser : la conséquence, selon son âge, sera de lui demander de nettoyer les dégâts avec moi et j’enlèverai les crayons de sa portée jusqu’à ce qu’il ait la maturité de comprendre.
Au retour de la garderie, il doit suspendre son manteau à la patère et placer ses bottes au bord du mur comme convenu, avant de regarder son émission préférée. Lorsque j’arrive à la maison, je vois son manteau et ses bottes traîner par terre dans l’entrée et il est déjà à la télé. Punition : avec colère, je le blâme verbalement et lui interdis de regarder la télé pendant 2 jours. Conséquence : avec fermeté bienveillante (douceur intérieure), je lui demande de venir ranger son manteau et ses bottes immédiatement. Ensuite seulement, il peut retourner à la télé.
Critères essentiels pour appliquer une conséquence - Doit être en lien avec ce qu’il a fait - Nous devons retirer de notre esprit tout jugement sur l’enfant. Avoir un ton ferme et neutre, sans jamais juger, culpabiliser, blâmer, critiquer, moraliser, ironiser. Le parent ne vit pas de rancœur, de sentiment négatif envers son enfant, ne le voit pas comme méchant. - Ne pas en rajouter, il se sent déjà coupable. Dès qu’il manque une de ces conditions, c’est une punition Voyons donc ce qu’est une véritable conséquence. En fait, une conséquence est la même chose que nous aurions à subir si nous avions fait la même erreur que notre enfant. Par exemple, vous êtes entré quelques minutes dans un café sans avoir cadenassé votre bicyclette et on vous l’a volée. Est-ce que vous vous puniriez pour cela en vous privant de votre auto pendant un mois ? Vous punir de la sorte serait inutile, et n’a aucun lien avec la bicyclette disparue. Voilà un bel exemple d’une punition inconséquente. La conséquence naturelle serait que vous aurez à vous payer une nouvelle bicyclette. Vous feriez vivre la même expérience à votre enfant qui se serait fait voler sa bicyclette à l’école, parce qu’il ne l’aurait pas cadenassée. Cette expérience désagréable est une leçon de vie qu’apprend naturellement un être sensé. Tout comme nous, les enfants font des erreurs Autre exemple : votre enfant a cassé la vitre du voisin en jouant au ballon alors que vous l’aviez averti de ne pas jouer près de cette fenêtre. Tout comme vous auriez à le faire, il doit aller s’excuser chez le voisin (avec votre complicité s’il a trop peur), payer la vitre ou une partie selon son budget et la réparer avec votre aide. Ceci est une suite logique (conséquence) reliée avec ce qu’il a fait. C’est du gros bon sens ! Vous avez dit une parole abaissante à un de vos enfants ou à votre conjoint(e), vous devez assumer votre responsabilité en vous excusant dès que vous aurez repris la maîtrise de vos émotions et vous reprendre en lui disant une parole gentille, « élevante ». Nous allons donc imposer les mêmes conséquences à notre enfant s’il a manqué de respect envers son frère ou sa sœur en le blessant verbalement.
Lorsque nous sortons de la maison pour nous rendre à notre auto, mon fils Philippe part à la course et se dirige vers la rue pour la traverser, malgré mon interdiction. Punition : je le rattrape et le secoue violemment et lui crie après en lui disant des paroles abaissantes et le ramène à la maison en le privant de la sortie au restaurant que nous devions faire. Si à la place je lui fais vivre une conséquence : je le rattrape avec fermeté, sans l’agresser physiquement, lui fais part du danger et l’oblige à me donner la main jusqu’à ce qu’il soit entré dans l’auto. Pour les autres fois où nous sortons de la maison, il doit me tenir la main avant de sortir, et ce jusqu’à l’auto.
Voilà les règles qu’un parent guide et complice responsable établit comme base d’encadrement de ses enfants. Il n’est jamais laxiste (laisse faire) sous prétexte de ne pas les brimer ou à l’inverse n’adopte pas l’attitude d’un dictateur trop rigide. Un parent-guide ne voit pas les fautes de ses enfants, mais voit plutôt qu’ils font des erreurs et une erreur, cela se corrige !
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Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron sont pédagogues, auteurs, formateurs et spécialistes des relations. Grâce à leur expertise, ils agissent comme conférenciers lors de nombreux colloques et d’événements à caractère éducatif. Depuis vingt ans, ils transmettent leur enseignement au Québec, au Canada et en Europe. Ils sont coauteurs de sept formations, dont la formation Parent-guide, Parent-complice.
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L’éducation une famille, différentes visions Les désaccords au sein du couple sont normaux et même plutôt sains, si si ! À l’ère des réseaux sociaux, paradoxalement, on ressent une grande solitude, car nous avons accès uniquement à ce que les autres veulent bien montrer. Nous avons alors l’impression d’être les seuls à traverser autant de difficultés. PAR CHLOÉ BOEHME
Ce qu’il est bon de savoir, c’est que ces difficultés en fait sont le parcours du cheminement familial. Riches, parfois denses, mais surtout complexes et en continuelle évolution. Nous n’avons pas la même histoire ni les mêmes blessures, les mêmes ambitions donc forcément cela se ressent sur l’éducation que l’on offre à nos enfants. Puisque nous choisissons d’éduquer nos enfants en fonction de nos espoirs de donner ou compenser ce qui nous a manqué, c’est bien évident que ce soit un terrain si sensible qui nous tienne tant à cœur. La naissance de cet inconfort est en fait reliée au deuil Le deuil du parent parfait, le deuil du partenaire qu’on imaginait à notre image. Il y a évidemment une différence notoire entre le parent qu’on rêvait d’être et le parent qu’on est, qu’on découvre et apprivoise. On tente à tout prix de maintenir nos idéaux, nos envies initiales pour garder un certain contrôle, un confort sur nos projections et ne pas trahir nos premiers rêves. Mais nous oublions souvent d’ajuster toute la perspective du réel. Une bataille, pleine de dualité entre fantasme et réalité. Tout part de soi. Les désaccords commencent généralement lorsqu’on a tendance à regarder les comportements de l’autre plutôt que d’observer ses propres besoins. C’est un mécanisme de protection naturel et fréquent. Donner de l’importance aux conduites de l’autre nous dévie de la connexion à notre propre travail à fournir. Un genre de filtre inconscient qui nous évite de mettre le doigt sur nos propres difficultés.
Il est difficile d’ajuster nos rêves, nos espoirs à la réalité et nous sommes souvent en quête de nos projets longtemps rêvés. Il est difficile à amorcer ce deuil, celui du parent parfait, celui qui détrône ce fantasme tenace, qu’on sera ce qu’on imagine avant d’être confronté à la réalité. Le quotidien est tout autre, lui. Combien de fois j’ai été étonnée par mes réactions, étrange de constater que dans l’imaginaire nous nous approprions des schémas préconçus. Je pensais que je serais beaucoup plus détachée et détendue, mais je m’étonne aussi à être plus patiente et tendre que je ne l’avais cru. Je m’étais fait un monde de ce que je serais quand je serais maman, mais j’ai été rattrapée par mon instinct, mes convictions et surtout mes blessures. « Moi, je ne crierai jamais ». Mais quand ma grande fait des prises de catch à mon bébé en lui tordant un bras, oui : je crie. Je ne prémédite rien, mais je suis submergée par l’émotion en situation d’urgence. La mère que je croyais être ne perdait jamais pied, elle était pleine de contrôle… D’autre part, il peut être troublant de voir l’autre parent différent de ce qu’on espérait qu’il soit, et encore plus étonnant de réaliser que notre partenaire idéal, celui dont on rêvait dans l’absolu, n’est qu’une image, une figure tronquée, polie par nos rêves d’enfant. Il en faut du temps pour ajuster nos croyances à la réalité du quotidien. C’est une adaptation active qui nous confronte à l’inconnu et au lâcher-prise, au vide de ce qu’on ne maitrise plus, car l’équilibre est fragile.
« Nous n’avons pas la même histoire ni les mêmes blessures, les mêmes ambitions donc forcément cela se ressent sur l’éducation que l’on offre à nos enfants. Puisque nous choisissons d’éduquer nos enfants en fonction de nos espoirs de donner ou compenser ce qui nous a manqué, c’est bien évident que ce soit un terrain si sensible qui nous tienne tant à cœur. » Hiver 2017 · 27
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Plusieurs récents échanges me révèlent que nous sommes nombreux à nous confronter à cette facette de la parentalité. La dimension du couple se modifie profondément lorsque l’on devient famille. Si l’on est capable de prendre du recul sur les évènements en regardant l’autre, on a alors accès à bien des histoires et à une transparence plutôt évidente du passé de chacun. Les couples peuvent avoir eu des éducations diamétralement opposées. Nos défis, nos inquiétudes, nos visions ne sont donc pas les mêmes. Nous aurions voulu qu’il soit plus prévoyant, mais je suis certaine qu’ils auraient préféré que nous soyons plus zen… ou autre. Pour autant, avant de connaître notre partenaire comme « papa », il nous manque une sacrée part de leur personnalité, mais aussi de leur enfance, de leurs blessures. Choisir un partenaire ne renvoie qu’à la dimension personnelle et individuelle au départ, mais lorsque l’on devient parent et famille, il faut être en accord avec ce que propose l’autre pour rester en harmonie. Certaines fois à préférer l’homme/ la femme, parfois le père/la mère. Ces deux statuts s’entremêlent astucieusement, se dissocient à certaines périodes, mais créent l’unicité familiale. Nous véhiculerons des expériences et des ressentis très variés à nos enfants : des mots, mais aussi des envies, des projets ou un désir de transmission. Nous aurons sûrement des rêves qui divergent. Mais j’aime infiniment l’idée de ne pas avoir la responsabilité seule, mais aussi de constater que le transgénérationnel sera issu de deux bords très complémentaires. Avec respect, apprenons à nous apprivoiser ensemble, sans intervenir, malgré nos craintes. 28 · www.bebemagazine.ca
« On tente à tout prix de maintenir nos idéaux, nos envies initiales pour garder un certain contrôle, un confort sur nos projections et ne pas trahir nos premiers rêves. Mais nous oublions souvent d’ajuster toute la perspective du réel. Une bataille, pleine de dualité entre fantasme et réalité. » Souvent, la prise de décisions implique des concessions et même parfois de céder sur ses propres positions, pourtant fortement ancrées. Ce qui fera la force de nos enfants sera d’avoir des horizons distincts pour se construire, d’osciller entre ces équilibres, de se reposer et s’inspirer tantôt sur l’un, de se confronter, s’interroger tantôt à l’autre. Le plus gros défi, mais aussi une clé pour continuer à bien vivre ensemble lorsque l’on devient famille est d’apprendre à aimer ce qu’est l’autre dans son intégralité, sans vouloir le changer. L’investir pour ce qu’il est et ne pas transposer nos attentes. Ce qui implique, comme prémisse, l’indulgence envers soi et d’accepter sans trop de culpabilité que nos rêves tant choyés peuvent être modifiés dans le réel pour créer des souvenirs.
Chloé Boehme Accompagnement Périnatal et Familial Centre La Source en Soi lasourceensoi.com
Maman heureuse, bébé heureux
« Ce petit être que vous tenez entre vos bras est tout aussi important que vous l’êtes ! Votre chérubin a besoin de vous, certes. Et vous avez besoin de lui, aussi. Mais votre enfant mérite une maman heureuse. Et une maman heureuse, c’est une maman qui prend soin d’elle. » 30 · www.bebemagazine.ca
La femme avant la mère
Quel privilège que d’être mère et de voir évoluer de jour en jour sa marmaille ! Ce bonheur vient tout de même avec son lot de responsabilités et celles-ci ont parfois de quoi brouiller toute la quiétude qui régnait avant l’arrivée des enfants. Ces petits humains sont d’ailleurs de véritables éponges et captent nos émotions, bonnes ou moins bonnes. Et si le fait d’assurer d’abord votre propre bonheur pouvait garantir une famille saine et heureuse, feriez-vous tout le nécessaire pour y parvenir ? Petit guide de la mère heureuse 1. Réapprendre à se mettre en priorité Les enfants d’abord ? Ça va de soi ! Mais si je vous disais d’essayer de voir le tout d’un autre point de vue, soit celui de maman d’abord. En seriez-vous capable ? Je sens déjà le sentiment d’égoïsme apparaître dans vos yeux. Et pourtant, il y a quelques mois à peine, voire quelques années seulement, vous combliez tous vos besoins, sans aucune culpabilité. Pourquoi avoir cessé soudainement ? Ce petit être que vous tenez entre vos bras est tout aussi important que vous l’êtes! Votre chérubin a besoin de vous, certes. Et vous avez besoin de lui, aussi. Mais votre enfant mérite une maman heureuse. Et une maman heureuse, c’est une maman qui prend soin d’elle. Une maman qui s’accorde des moments à elle seule, qui s’assume dans ses choix et qui avance en regardant droit devant, plutôt que de ressasser le passé. Bien entendu, lors des premiers mois de vie de bébé, il est plus difficile de se prioriser. À chacune de trouver son rythme, pour retrouver un plus grand équilibre ! 2. Mettre le doigt sur les choses qui nous agacent Nous traînons toutes dans nos valises ce petit quelque chose qui embrouille notre bonheur. Il faut d’abord reconnaître ce qui nous dérange dans notre quotidien ou ce qui ne nous plaît pas actuellement. La routine du dodo cloche et vous apparaît comme interminable ? C’est peut-être le moment de revoir la façon dont vous vous y prenez. Les tâches ménagères s’accumulent sans cesse et vous arrivez au weekend à bout de souffle ? Il est possiblement venu le temps pour vous de déléguer l’entretien ménager à une femme de ménage. Ce n’est pas une avenue possible ? Vous pourriez sans doute obtenir de l’aide occasionnelle d’une personne de votre entourage. Dressez d’abord tous les irritants à « votre bonheur », pour ensuite réussir à vous pencher sur les solutions plausibles ! Prenez le temps d’en discuter en couple, ou auprès d’autres mamans : vous trouverez une panoplie d’idées pour améliorer votre sort et embellir votre vie quotidienne ! 3. Cesser de se sentir coupable Ah ! Ce sentiment de culpabilité ! C’est à croire qu’il est indissociable du terme maternité. Et pourtant, il pourrit l’existence. Et si plutôt, vous vous assumiez ? Ce serait bien plus bénéfique à votre bonheur ! Vous faites de votre mieux, je n’en ai aucun doute.
Vos enfants souffrent-ils véritablement de cette situation, qui engendre ce sentiment de culpabilité ? Il n’y a pas de mal à offrir un repas sans légumes, une fois de temps en temps! Congé de bain deux jours de suite, qu’est-ce que ça change au bout du compte ? L’allaitement ne fonctionne pas A1 ? Bébé sera heureux même au biberon ! Faire garder son bébé, que ce soit pour combler un manque de sommeil, pour un moment de répit, ou par obligation professionnelle : rappelez-vous que votre enfant est en sécurité et qu’il a du plaisir ! Il se construit comme personne, il apprend à socialiser, à vivre sa « petite autonomie ». Comme le dirait l’adage : ça prend un village pour élever un enfant ! Plutôt que de culpabiliser sur 1001 choses, constatez plutôt tout ce que vous faites de bien, comme mère ! C’est facile de s’en mettre large sur les épaules et de se sentir mal par la suite… De relativiser la situation vous permettra de vous enlever une grande part de culpabilité. « Votre bambin apprendra de vos erreurs et de la façon dont vous vous êtes rattrapée. C’est pour lui le plus beau modèle que vous pouvez lui offrir. »
4. Accepter que la perfection n’existe pas Vous êtes parfaite telle que vous êtes, et ce, avec tous vos petits défauts ! Dans la maternité, vouloir atteindre la perfection, c’est de sentir qu’on met toute notre énergie dans la famille, sans jamais se sentir totalement à la hauteur. Perdre patience, c’est normal. Une maison en bordel, c’est normal. Un repas congelé occasionnellement, c’est normal aussi. Impossible d’exceller partout en même temps. Il faut accepter que tout ne peut pas être parfait dans la maisonnée. Mettez vos énergies là où vous en avez réellement envie ! Une image de mère parfaite n’a d’ailleurs rien de rassurant pour les enfants, croyez-moi ! Votre bambin apprendra de vos erreurs et de la façon dont vous vous êtes rattrapée. C’est pour lui le plus beau modèle que vous pouvez lui offrir. Quand maman va, tout va ! Et si le bonheur de vos enfants était proportionnel au vôtre ? Soyez en paix avec vos décisions et votre réalité. Changez les choses dont vous avez le contrôle et acceptez du mieux que vous le pouvez tout le reste. Organisez-vous des activités extérieures quelques fois par mois ou faites sortir papa de la maison avec les enfants, question que vous puissiez être efficace dans vos tâches à accomplir, ou que vous ayez simplement le loisir de savourer un moment de tranquillité. Bref, prenez aussi soin de la personne la plus importante pour votre enfant… vous ! Valérie St-Onge Blogueuse et fondatrice de la méMÈRE www.lamemere.com www.facebook.com/valerie.lamemere
Hiver 2017 · 31
Développement
jeu
L’importance du
chez l’enfant
Le jeu chez les enfants a beaucoup changé ces dernières années. Il est de plus en plus dirigé. En terme d’apprentissage, est-ce vraiment l’idéal ? On déplore de plus en plus le déclin du contact avec la nature et du jeu libre chez les jeunes. Doit-on s’inquiéter des multiples conséquences que cela peut occasionner ? Les jeunes passent désormais la majeure partie de leur temps libre à l’intérieur dans des activités structurées et sous la supervision d’adultes.
Le jeu libre ou spontané est un processus initié librement par l’enfant. L’enfant jouera à sa façon et le temps qu’il voudra. L’objectif : développer son côté créatif de façon optimale. C’est par le jeu que l’enfant s’exprime, découvre son environnement, s’adapte à de nouvelles situations, se fait des amis, améliore son estime de soi et prend confiance en lui. Le jeu permet aussi à l’enfant de développer ses dimensions physiques, motrices, cognitives, affectives, sociales et langagières. C’est aussi par le jeu que l’enfant va améliorer ses compétences motrices et qu’il va ainsi prendre plaisir à faire de l’activité physique ou des sports collectifs et individuels à l’adolescence. Le fait d’être habile au niveau moteur lui procurera la confiance nécessaire afin de poursuivre dans la voie d’une vie saine et active à l’âge adulte et par le fait même, de mettre les chances de son côté afin d’être en bonne santé en vieillissant. Le jeu est un élément essentiel pour tous les enfants. Il contribue à forger l’identité de l’enfant. Les parents doivent être en mesure de fournir les éléments nécessaires à l’enfant afin que celui-ci puisse s’exprimer par le jeu. Et peu de choses sont nécessaires pour s’amuser. Il s’agit d’avoir un peu d’imagination afin de permettre à notre enfant d’expérimenter des activités qui contribueront à son développement global. Le jeu doit lui permettre d’avoir du plaisir en suivant ses propres règles et son propre rythme. Il est reconnu que le temps passé dehors est un facteur positivement corrélé à l’activité physique chez les jeunes : plus un 32 · www.bebemagazine.ca
enfant ou un adolescent passe de temps dehors, plus il est actif physiquement. L’activité physique associée au temps passé à l’extérieur offre un potentiel intéressant dans la lutte contre l’obésité chez les jeunes. Voici quelques conseils : • Encouragez votre enfant à initier et à diriger lui-même des activités. • Aménagez l’aire de jeu de votre enfant de façon à ce qu’il puisse associer des mots avec des images lorsqu’il joue à faire semblant (p. ex., fournissez-lui des menus et des factures pour jouer « au restaurant »). • Mettez à la disposition de votre enfant du matériel artistique de base comme du papier, des crayons de cire, de la peinture, de la colle, des lettres en plastique, de la pâte à modeler et des casse-têtes. Le jeu est un essentiel simple et agréable pour le développement de votre enfant.
Dre Joëlle Malenfant Chiropraticienne 1316 av. Maguire, Québec 581-742-4626 www.joellemalenfant.com
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34 · www.bebemagazine.ca
mythes Les
Santé
DE TRAITEMENT SUR LES P’TITS BOBOS DES P'TITS COCOS
En tant que parents, nous sommes quotidiennement confrontés à des mini-situations d’urgence : coupure, brûlure, saignement de nez et bien d’autres! Sommes-nous réellement parés à affronter ces aléas du quotidien? Posons-nous des gestes nuisibles de l’ordre des croyances populaires? Dans les prochains paragraphes, de nombreux mythes de traitement seront brisés! PAR NANCY RICHARD
Sans bon sens! C’est du sang ! Coupures et éraflures Par définition, une coupure correspond à une déchirure en ligne droite de la peau. Les mythes entourant cette blessure sanglante sont en lien avec l’application d’une substance soi-disant essentielle à la cicatrisation. Nous pouvons penser notamment à : • Alcool à friction • Peroxyde d’hydrogène • Iode • Mercurochrome « Peu importe la sorte de couche, ne recourez jamais au talc. Cette substance a tendance à s’infiltrer dans les poumons de votre bébé. Il en est de même avec la fécule de maïs qui risque même d’aggraver l’infection… »
En réalité, un nettoyage à fond à l’eau claire savonneuse est suffisant. Si vous voulez appliquer une substance quelconque, le miel serait un bon choix. Cet aliment est un réel antiseptique naturel efficace. Saignement de nez Synonyme d’épistaxis, un saignement de nez peut survenir après un choc physique, en se mouchant ou en éternuant. Il peut également être causé par une carence en fer. Contrairement à ce qu’on peut penser, il ne faut pas pencher la tête vers l’arrière. Il ne faut pas non plus introduire un coton dans la narine, car le caillot pourrait se déloger en l’enlevant et faire recommencer les saignements de plus belle. Il suffit de pincer le nez à la jonction de l’os et du cartilage pendant trois minutes, tout en appliquant des compresses d’eau froide sur la nuque pour resserrer les vaisseaux sanguins. Hiver 2017 · 35
Santé
« En aucun cas, vous ne devriez opter pour des anneaux de dentition congelés. Ils seraient trop durs et risqueraient de blesser les gencives. Il en est de même avec les biscuits de dentition. Ces derniers ne sont pas plus efficaces. Ils ne font qu’apporter plus de sucres dans l’alimentation et du coup, augmenter les chances de carie dentaire. »
Ouille Brûlure Une brûlure est en fait une lésion de la peau ou des muqueuses causée par une exposition à une chaleur intense, un agent physique ou chimique, un liquide chaud bouillant, des flammes, de l’électricité, des produits chimiques, de la vapeur, le soleil, des surfaces chaudes. Elle peut être de 3 types de degrés : • Premier degré : peau rougie par la brûlure; • Deuxième degré : cloques + rougeur; • Troisième degré : peau blanche ou noircie. Peu importe la gravité de la blessure, il ne faut en aucun cas appliquer du beurre, de la pâte à dents et crever les ampoules. Immergez complètement la zone atteinte dans l’eau froide et recouvrez les lésions par un pansement sec de type gaze. Otite L’inflammation de l’oreille, mieux connue sous le nom otite, peut être externe ou interne. Elle découle bien souvent d’un rhume ou d’une grippe. De nombreux bébés ont eu de la boucane de cigarettes soufflée dans les oreilles et des récurages hebdomadaires aux cotons-tiges… Il est vrai que la chaleur peut soulager, mais avec un coussin de type Béké Bobo. Les toxines de la fumée enflamment davantage le tympan. Gros gros bobos pour les petits petits Croûtes de lait Ces fameuses croûtes jaunâtres en forme d’écailles ou de plaques sont dues à un surplus de sébum ou à des cheveux mal rincés après un shampooing. On peut les nommer sous les deux appellations suivantes : dermite séborrhéique ou rougeur et squame sur le crâne. Il ne faut surtout pas gratter les croûtes de lait à sec, ce qui pourrait entraîner une nouvelle irritation du cuir chevelu, voire une surinfection par des bactéries. Il suffit simplement de laisser macérer un corps gras (huile d’olive, de pépin de raisin ou autre) avant de nettoyer quotidiennement le cuir chevelu avec des shampooings adaptés aux bébés. Les croûtes se détacheront d’elles-mêmes lors du savonnage. 36 · www.bebemagazine.ca
La poussée dentaire Bon nombre de bébés sont incommodés par des douleurs liées aux poussées dentaires. Les symptômes désagréables suivants exacerbent la douleur liée au perçage de gencives : salivation abondante et selle et salive acidifiées. Si votre enfant ressent un besoin de mordiller afin d’apaiser sa douleur, mieux vaut lui offrir une débarbouillette froide et humide qu’il mâchouillera à sa guise. En aucun cas, vous ne devriez opter pour des anneaux de dentition congelés. Ils seraient trop durs et risqueraient de blesser les gencives. Il en est de même avec les biscuits de dentition. Ces derniers ne sont pas plus efficaces. Ils ne font qu’apporter plus de sucres dans l’alimentation et du coup, augmenter les chances de carie dentaire. Érythème fessier Cette fameuse dermite du siège caractérisée par une rougeur de la peau dans la zone des fesses incommode nos tout-petits. En prévention, mieux vaut bien nettoyer les fesses de votre bébé après avoir changé sa couche. Utilisez de l’eau tiède (mais pas chaude) additionnée ou non d’un savon très doux. Si vous utilisez des couches lavables, évitez les crèmes à base d’oxyde de zinc et de pâte d’Ihle. Peu importe la sorte de couche, ne recourez jamais au talc. Cette substance a tendance à s’infiltrer dans les poumons de votre bébé. Il en est de même avec la fécule de maïs qui risque même d’aggraver l’infection… Conclusion En guise de conclusion, le plus simple aujourd’hui est de se souvenir de tout simplement utiliser l’eau comme « source » principale de traitement.
Nancy Richard Éco-consultante en maternité Présidente Directrice Générale de l’école de formation mobile périnatale La venue de la cigogne www.lavenuedelacigogne.com Présidente Directrice Générale de l’Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile www.accda.ca 438 738-9473
Ostéopathie et orthodontie, un amalgame qui fait ses preuves
Lors de l’examen dentaire de votre enfant, le dentiste vous a peut-être suggéré une consultation chez un orthodontiste. L’orthodontiste est le spécialiste qui fait la correction de l’occlusion dentaire, c’est-à-dire qu’il voit à ce que les dents du haut s’ajustent adéquatement avec celles du bas. Pour arriver à la position souhaitée, il utilise différents appareils qui appliqueront des pressions sur les dents pendant plusieurs mois et parfois même quelques années. Que ce soit pour améliorer l’esthétique du sourire, pour corriger un problème plus fonctionnel ou pour une combinaison de ces deux motifs, plusieurs raisons poussent les gens à consulter en orthodontie. 38 · www.bebemagazine.ca
Santé
Les causes d’un désordre de l’occlusion peuvent être multiples. L’hérédité est certainement un des facteurs prépondérants, mais d’autres perturbations résultant de l’installation de contraintes mécaniques peuvent être aussi instigateur d’une malocclusion. Parmi ces causes possibles, il y a la position que l’enfant avait dans le ventre de sa mère, les traumatismes reliés à la naissance, l’utilisation de forceps ou de la ventouse pendant l’accouchement, les chutes lors de ses explorations et de l’apprentissage de la marche, les coups à la tête, sur la bouche ou la succion du pouce. Saviez-vous que dans certains cas, un ostéopathe peut dépister très tôt un éventuel problème orthodontique ? En effet, un des principes fondamentaux de l’ostéopathie dit que c’est la structure qui gouverne la fonction. Ce qui suggère qu’un problème de succion lors des tétées, un trouble de respiration comme les ronflements ou la congestion des voies nasales amenant à une respiration par la bouche, un problème de déglutition ou de phonation peuvent affecter la croissance des os de la mâchoire et de la face. Ce qui peut être précurseurs d’une malocclusion dentaire. Un traitement ostéopathique peut aider à corriger les structures clés et ainsi redonner une meilleure fonction. La mâchoire est une structure qui reçoit des influences de tout le corps. Ces influences peuvent venir des os du crâne et du cou qui sont à proximité, mais également des pieds et de tout le corps en général. Les répercussions peuvent donc se faire sentir sur l’ensemble de la posture. Par son approche globale, l’ostéopathe peut être en mesure de comprendre l’ensemble du problème. Ainsi, il peut aider à limiter les dysfonctions de l’occlusion chez un enfant. Plus un enfant est pris en charge rapidement, voire même dès la naissance, plus il a de chances qu’un ostéopathe soit en mesure d’offrir les conditions gagnantes pour avoir une meilleure occlusion dentaire. Orthodontie et travaux de rénovation Toutefois, lorsque le processus de malocclusion est bien installé et qu’il devient nécessaire de faire un traitement d’orthodontie, l’ostéopathie peut être indiquée comme aide en préparation avant la pose des appareils et de la prise en charge de l’orthodontiste. En fait, un traitement d’orthodontie pourrait être comparé à un projet de rénovation. Avant les travaux, il faut s’assurer que les fondations sont bien en place et solides pour ne pas prolonger le temps des travaux ou vivre des désagréments créés par des complications en cours de chantier. Alors une visite chez l’ostéopathe avant le début des travaux orthodontiques pourrait être indiquée pour faire la « préparation du terrain ». Dans un premier temps, le travail de l’ostéopathe servira à faire le nettoyage de tout ce que l’enfant a vécu au niveau mécanique. D’enlever toutes les barrières et les tensions qui pourraient interférer dans le traitement de l’orthodontiste avant la mise en place des appareils orthodontiques. Et peut-être même éviter des risques de récidives dans les mois suivant la fin du traitement orthodontique. En effet, si les causes de la malocclusion ne sont pas réglées avant et pendant le traitement orthodontique, la malocclusion risque de tendre vers ce qu’elle était au départ.
« La mâchoire est une structure qui reçoit des influences de tout le corps. Ces influences peuvent venir des os du crâne et du cou qui sont à proximité, mais également des pieds et de tout le corps en général. »
Ensuite, chaque nouvel ajustement orthodontique peut provoquer un nouveau déséquilibre. Il serait donc préférable de voir un ostéopathe aussi longtemps qu’il y aura un appareil en bouche pour soulager les symptômes se manifestant lors des ajustements orthodontiques. L’ostéopathe travaillera sur la capacité d’adaptation de l’enfant en enlevant les barrières et les contraintes causées par les ajustements orthodontiques qui peuvent empêcher le corps de se reprendre en main. Il doit aussi travailler à conserver la mobilité des os crâniens. L’équilibre postural doit également être évalué pour qu’il n’interfère pas dans l’ajustement orthodontique. Des maux de tête, un problème de concentration, une modification dans sa posture voire même l’apparition ou l’aggravation d’une scoliose, une baisse d’énergie, le sommeil perturbé, l’irritabilité sont quelques symptômes pouvant se manifester pendant un traitement orthodontique. L’ostéopathe se base sur des principes fondamentaux pour aider à diminuer les symptômes présents tels que l’assurance d’une bonne circulation des fluides et des connexions nerveuses utiles pour le retour à la santé des tissus et à la disparition des symptômes. En fait, il cherche à remonter à l’origine de la perturbation pour éliminer le symptôme. Le corps fait partie d’un tout, peu importe l’endroit de la perturbation, il y aura des répercussions sur l’ensemble de l’organisme. Les possibilités offertes en ostéopathie pour une malocclusion sont nombreuses. Le travail d’équipe entre l’ostéopathe, le dentiste et l’orthodontiste peut être une bonne combinaison pour augmenter les chances d’un succès thérapeutique. Alors, n’hésitez pas à venir consulter votre ostéopathe ! Suzie Desjardins, D.O. Ostéopathe clinicienne – Inspiration Pilates et Clinique d’ostéopathie, Laval Hygiéniste dentaire de 1991 à 2009 en hygiène et en orthodontie Pour information : www.inspirationpilates.ca Références 1. Amigues, J.P., (2004). Le système stomatognatique, concept odontologique, concept ostéopathique. Montpellier, France : Sauramps médical. 2. Association dentaire canadienne, (n.d.). L’orthodontie à tout âge. Récupéré le 1 juin 2016 de http://www.cda-adc.ca/fr/oral_health/ procedures/orthodontics/ 3. Bricot, B. (2009). La reprogrammation posturale globale. Montpellier, France : Sauramps médical. 4. C lauzade, M.A. et Daraillans, B. (2000). Concept ostéopathique de l’occlusion. Perpignan, France : SEOO. 5. Sergueef, N. (2007). Ostéopathie pédiatrique. Issy-les-Moulineaux, France : Elsevier-Masson. 6. Still, A.T. (2007). Philosophie de l’ostéopathie. (Nouvelle édition augmentée. Traduit présenté et annoté par Pierre Tricot). Vannes Cedex, France : Sully.
Hiver 2017 · 39
Santé
L’importance de la marche à
4 pattes
laisser l’enfant bouger librement ! La maturation du cerveau survient tout au long de l’enfance. C’est au cours de la 1re année qu’a lieu la période la plus cruciale afin d’établir les fondations du développement futur. Il est estimé qu’à chaque minute dans la vie d’un nouveau-né, plus de 4 millions de nouvelles cellules nerveuses sont créées dans le cerveau.1 PAR DRE JOËLLE MALENFANT
Le cerveau a besoin de stimulation des cinq sens pour se développer. Les stimulations vestibulaire, tactile et kinesthésique sont particulièrement importantes. Le bébé reçoit ce genre de stimulation par le fait d’être touché et bercé par ses parents et par le fait d’apprendre à bouger par lui-même (se tourner, ramper…). Pendant la grossesse, le fœtus est stimulé par la respiration et les battements du cœur de sa mère ainsi que par tous les mouvements que celle-ci effectue. Cela permet déjà de favoriser le développement du cerveau de l’enfant. À la naissance, toutes les parties du cerveau sont établies, mais elles ne fonctionnent pas toutes encore. Le mouvement stimule la croissance et l’établissement des connexions entre les cellules nerveuses et vers le néocortex où l’intégration a lieu. L’enfant doit développer son tonus musculaire de façon à pouvoir bouger. Pour cela, il doit être touché, bercé, cajolé et on doit lui donner la chance de pouvoir bouger librement. Le cervelet permet la fluidité et la coordination des mouvements. De cette partie du cerveau partent plusieurs connexions
nerveuses vers la région du jugement et de l’attention, de l’intégration des mouvements ainsi que vers les centres de la parole. Le cervelet devient mature vers l’âge de 6 mois. Les mouvements rythmiques augmentent le tonus musculaire des muscles extenseurs qui permettent de se tenir le dos et la tête droite. Le rythme des mouvements spontanés d’un bébé stimule, organise et développe le cerveau. En effet, le cerveau ne peut pas s’habituer au caractère alternatif des mouvements. Le bébé doit apprendre à coordonner les signaux des cinq sens de manière à comprendre la relation entre son corps et son environnement. Les réflexes primitifs sont les mouvements que font les nouveau-nés. Ils seront transformés en réflexes posturaux qui se maintiendront toute la vie durant. Ils apparaissent in-utéro vers 5 semaines et ils seraient responsables des premières réponses motrices de survie2. Les réflexes primitifs forment les fondations sur lesquelles s’établira le contrôle de la tête, la posture et l’habileté à se déplacer dans la gravité. S’ils sont mal intégrés, un retard au niveau du développement moteur peut survenir ou faire en sorte qu’une étape sera sautée.
« Les différents patrons de mouvement permettent de différencier le devant du derrière du corps, le haut et le bas du corps, la gauche et la droite et finalement, l’intégration de ces patrons permet au corps de bouger efficacement et de coordonner les mouvements opposés. » 40 · www.bebemagazine.ca
Hiver 2017 · 41
Santé
Le développement de l’enfant suit un patron prédéterminé. Chaque acquisition motrice a un rôle important pour les étapes suivantes. Cette séquence permet le développement de la coordination, de l’équilibre et surtout de l’établissement de connexions importantes entre les différentes aires du cerveau. Pour apprendre à lire, il faut prioritairement apprendre les lettres de l’alphabet et la phonétique de celles-ci, apprendre à mettre les différentes phonétiques ensemble pour faire des syllabes et finalement agencer les syllabes pour lire un mot. Si une étape est sautée, l’apprentissage de la lecture sera plus difficile et l’impact se répercutera sur toutes les sphères d’apprentissage. Il en va de même pour le développement moteur. Chacune des étapes est importante et doit être intégrée. 42 · www.bebemagazine.ca
Les différents patrons de mouvement permettent de différencier le devant du derrière du corps, le haut et le bas du corps, la gauche et la droite et finalement, l’intégration de ces patrons permet au corps de bouger efficacement et de coordonner les mouvements opposés. Lorsqu’une étape est sautée, l’intégration des réflexes primitifs pourra être retardée et il sera alors plus difficile d’établir les réflexes posturaux et le contrôle complet des mouvements. Les étapes importantes à intégrer sont : • Le contrôle de la tête • Rouler du dos au ventre et du ventre au dos • Se tenir assis • Le 4 pattes • Se tenir debout • Marcher
« De façon à intégrer les réflexes primitifs, l’enfant doit pouvoir bouger librement et avoir un maximum de temps au sol dans différentes positions. Dans la position sur le ventre, l’enfant sollicite les muscles de son dos et de son cou ce qui lui permet de soulever la tête et progressivement de relever son tronc du sol. » L’activité motrice du nouveau-né dépend des réflexes primitifs. Ces mouvements sont automatiques et stéréotypés et devront être intégrés dans le patron complet de mouvement de l’enfant. Les réflexes primitifs sont progressivement inhibés vers 4 mois pour laisser place aux réflexes posturaux. Ceux-ci sont nécessaires pour la stabilité et notre maintien par rapport à la gravité. De façon à intégrer les réflexes primitifs, l’enfant doit pouvoir bouger librement et avoir un maximum de temps au sol dans différentes positions. Dans la position sur le ventre, l’enfant sollicite les muscles de son dos et de son cou ce qui lui permet de soulever la tête et progressivement de relever son tronc du sol. C’est ainsi que tous les muscles posturaux vont se renforcer et lui permettre de passer d’une étape motrice à une autre. Le fait d’apprendre à se tourner le prépare à la marche à 4 pattes en lui permettant de dissocier son côté droit du gauche. L’augmentation du tonus musculaire des abdominaux et du tronc va également lui permettre de prendre la position à 4 pattes et de se sentir stable. Le déplacement à 4 pattes lui permet finalement de développer les mouvements d’opposition bras-jambes, de développer sa stabilité et lui donne une meilleure base pour apprendre à se lever, à se tenir debout et à se déplacer. Il est donc important de laisser bébé au sol de manière à lui permettre de : • Développer les patrons moteurs (se tourner, s’asseoir, se lever, se déplacer…) • Contrôler la gravité • Pratiquer l’équilibre et la stabilité • Intégrer les réflexes primitifs Les centres d’exercices, chaises vibrantes, balançoires et autres accessoires peuvent être utiles pour déposer bébé à certains moments de la journée. Par ailleurs, il est important de limiter le temps qu’ils y passent de façon à privilégier le temps au sol. Votre enfant est en plein apprentissage… laissez-le explorer son environnement. Il en sortira gagnant ! Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter.
Dre Joëlle Malenfant Chiropraticienne 1316 av. Maguire, Québec 581-742-4626 www.joellemalenfant.com Références 1 Blomberg, Harald, Movements that heal, BookPal, 2011 2 Idem
Hiver 2017 · 43
Stimulation et nourrisson
Impact sur le sommeil
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Trop de stimulation? Quel impact sur le sommeil de mon nourrisson? Bébé est un être rempli de désir et de besoins dès ses premiers jours de naissance. Il a hâte de découvrir ceux qui l’aiment, et qui à travers le bedon de maman tentaient de lui parler et déjà de le caresser. Dès la sortie de la maternité, toute la famille et les amis veulent se faire présenter à ce tout nouveau petit bébé, le prendre, le cajoler, le bercer, jouer avec lui, etc. Il va de soi que bébé apprécie énormément toutes ses marques d’affection et d’attention et va même en redemander par ses mimiques croquantes. Cependant, quel impact auront sur lui toutes ces sollicitations extérieures? Souvent, les parents croient que le bruit du quotidien de la maisonnée est la source d’excitation la plus importante chez un nourrisson, l’empêchant de dormir selon un rythme naturel… ce n’est pas vraiment le cas. « Il est donc particulièrement important d’être attentif aux signaux de fatigue et de somnolence de son bébé pour lui proposer de se laisser aller au sommeil en le déposant dans un environnement non stimulant : un lit sécuritaire dans une pièce à la pénombre, autant le jour que la nuit. »
Brigitte Langevin Auteure et conférencière Formatrice agréée Experte en éducation au sommeil www.brigittelangevin.com
Plusieurs types de sollicitations et de stimulations peuvent entraver l’acquisition des rythmes naturels, comme celui du sommeil. En voici quelques-uns : • Le sortir de son berceau, au moindre petit cri, alors qu’il a encore les yeux fermés et est peut-être en train de rêver, risquant ainsi de le réveiller; • Le déranger dans un moment de repos, lors d’une promenade, par exemple, pour lui demander de sourire à une personne; • Tenter d’attirer son attention en lui parlant, en le changeant de place ou en le langeant au moment où il semble vouloir s’endormir; • Obliger son bébé à un trop long moment de relation ou d’attention alors qu’il ne cherche qu’à se recroqueviller sur lui-même; • Le sortir du lit, en plein sommeil, pour permettre à un membre de la famille de le câliner; • Lui offrir une tétée alors qu’il grogne d’épuisement; • Laisser au-dessus de lui un mobile animé et coloré qu’il n’arrive pas à quitter des yeux alors qu’il voudrait dormir; • Le réveiller, le laver, l’habiller pour aller amener le plus vieux à la garderie, alors qu’il aurait pu être mis en pyjama dans sa coquille ce qui lui aurait permis de prolonger son sommeil; • Le placer dans un environnement stimulant (salon ou cuisine) alors qu’il tente de s’assoupir; • Participer à une activité maman/bébé en le remuant alors qu’il témoigne son agacement et voudrait être laissé tranquille; • Le réveiller pour aller faire des commissions, au lieu d’y aller durant une période d’éveil; • L’installer devant la télévision allumée; • Faire un tour en poussette sans couper le stimulus visuel, l’empêchant de décrocher de son environnement pour se laisser aller au sommeil; • Participer à toutes les activités en famille (surtout durant la période du temps des fêtes), prolongeant les périodes d’éveil et le rendant hyperexcité; • Le vent, le soleil, un temps passé à l’extérieur, bien emmitouflé, et ne pas lui proposer un temps de repos dès l’entrée dans la maison; • Voir des signes de fatigue et choisir d’étirer son temps d’éveil croyant qu’il va dormir mieux et plus longtemps; Comme vous pouvez le constater, la liste est longue. Il est tellement facile d’envahir l’espace intérieur de son bébé en bonifiant ainsi son hypervigilance (antidote du sommeil), puisqu’il ne veut plus rien manquer et le privant du même coup de ressentir son processus d’endormissement et son besoin de repos. Il est donc particulièrement important d’être attentif aux signaux de fatigue et de somnolence de son bébé pour lui proposer de se laisser aller au sommeil en le déposant dans un environnement non stimulant : un lit sécuritaire dans une pièce à la pénombre, autant le jour que la nuit. Ainsi, il pourra apprendre à connecter avec cet espace en lui qui réclame cet état de sommeil et développer au fil des jours et des semaines de bonnes habitudes de sommeil.
Auteure de 6 livres sur le sommeil aux Éditions de Mortagne : - Comment aider mon enfant à mieux dormir - Le sommeil du nourrisson - La sieste chez l’enfant - Une discipline en douceur - Comprendre les dessins de mon enfant - Mieux dormir… j’en rêve!
Hiver 2017 · 45
Santé
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Santé
Plagiocéphalie comprendre et entreprendre
Votre bébé présente une tête plate et vous vous posez naturellement beaucoup de questions sur ce qu’il faut faire pour que la situation s’améliore. Quels professionnels consulter ? À quoi s’attendre ? Que pouvez-vous faire ? Cet article vous aidera à comprendre pourquoi la tête de votre bébé est aplatie et à entreprendre les soins appropriés afin de remédier à ce trouble. PAR SÉBASTIEN BRASSART
Comprendre Pour comprendre la plagiocéphalie, il convient de la définir et d’en connaître ses origines et ses formes Qu’est-ce que la plagiocéphalie ? La plagiocéphalie (du grec « plagios » signifiant oblique et « kephalé » pour tête) est classiquement décrite comme une déformation asymétrique du crâne caractérisée par un aplatissement de sa partie postérieure. Bien trop souvent, les nourrissons développent une plagiocéphalie légère, voire plus prononcée dès la naissance ou dans les toutes premières semaines. D’après la Société Canadienne de Pédiatrie, le pourcentage de bébés atteints par cette déformation crânienne est de 16 % à six semaines, de 19,7 % à quatre mois, de 6,8 % à 12 mois et de 3,3 % à 24 mois. Il existe deux formes de plagiocéphalies dont les origines sont différentes • les os du crâne de bébé se rejoignent par des sutures et il peut advenir une soudure prématurée d’une de ces sutures, ce que l’on appelle craniosténose repérée par une petite « crête » sur la suture qui doit faire l’objet d’un suivi médical indispensable. Heureusement exceptionnelle, l’indication est bien souvent chirurgicale. • la plagiocéphalie positionnelle ou encore dite posturale, de loin la plus fréquente, est comme son nom l’indique liée en grande partie à la posture du bébé. C’est cette déformation crânienne qui fait l’objet de cet article.
Quelles sont les origines ? Le crâne du bébé, à la différence de l’adulte, présente une malléabilité, c’est-à-dire qu’il peut se déformer quelque peu en fonction des contraintes de pressions ou de tractions qu’il subit. Une plagiocéphalie positionnelle peut alors se mettre en place pendant la grossesse, pendant l’accouchement et/ou après la naissance. En effet, pendant la grossesse, des pressions peuvent s’exercer sur le crâne du fœtus s’il y a un engagement précoce, une grossesse multiple, une malformation utérine ou bien encore une contrainte liée à la malposition du fœtus. Pendant l’accouchement, c’est l’utilisation d’instruments, une mauvaise présentation, des contractions intenses ou encore un temps d’engagement trop long qui exercent des pressions sur le crâne. Enfin, après l’accouchement, toute diminution de la mobilité du cou fait que les appuis sur la tête se reportent trop souvent à la même place comme c’est le cas lorsque bébé a un torticolis : sa tête reste trop en appui du côté où bébé « regarde » le plus souvent. Si le torticolis reste le principal responsable des plagiocéphalies, il n’est pas le seul à incriminer, car un manque de stimulation de mouvements de la tête est un facteur d’installation de la plagiocéphalie, d’où l’importance de varier la position de la tête et d’en stimuler les mouvements.
« Si le torticolis reste le principal responsable des plagiocéphalies, il n’est pas le seul à incriminer, car un manque de stimulation de mouvements de la tête est un facteur d’installation de la plagiocéphalie, d’où l’importance de varier la position de la tête et d’en stimuler les mouvements. » Hiver 2017 · 47
Santé
« Toute tension ou tout manque de mobilité dans le corps de bébé doit être « délié » par des techniques spécifi ques. Ces techniques sont douces et confortables, car elles amplifient bien souvent une tension pour obtenir une détente, les manipulations ne sont en aucun cas forcées. »
Quelles sont les formes de plagiocéphalies ? Dans la plupart des cas, la plagiocéphalie est dite occipitale, c’est-à-dire que l’arrière de la tête s’aplatit : c’est donc un méplat sur l’arrière du crâne qui est observé soit en plein centre avec une avancée du front (brachycéphalie) ou bien sur le côté et cela s’accompagne par une bosse sur le front du côté où le crâne s’est aplati (plagiocéphalie). Entreprendre Si une plagiocéphalie est observée, pas de panique, car les solutions existent. Il conviendra de consulter votre médecin en premier lieu pour assurer le suivi médical qui fera l’orientation nécessaire. Bien souvent, c’est la physiothérapie et l’ostéopathie qui sont indiquées et parfois conjointement, mais aussi la physiatrie qui est une médecine spécialisée. Cet article expose l’intérêt de l’ostéopathie pour ces bébés atteints de plagiocéphalie, mais aussi un rappel sur la prévention de ce trouble. Avant cela, il est bon de conseiller de prendre une photo du crâne de votre bébé par le « haut ou sommet du crâne » : cette vue supérieure permet d’apprécier au mieux la forme du crâne et l’importance de la perte de son « ovale », mais aussi et surtout d’en faire un suivi. En effet, une photographie prise aux deux semaines permet de constater l’évolution qui sera alors quantifiable et non plus uniquement subjective. S’agissant de l’ostéopathie, elle est de plus en plus référée par les professionnels de la santé, car son approche globale est fort intéressante. En effet, l’ostéopathe ne se contentera pas de réaliser un « travail crânien » exclusif, il prendra en considération la globalité de la posture et les tensions de bébé. L’ostéopathe, après des questions précises aux parents, observera la position de confort de bébé (position prise en fonction des zones de tension dans son corps). Cette posture de confort prise le plus souvent par bébé répartit inégalement les appuis sur son crâne. Le cas le plus compréhensible de ce concept est le bébé qui se cambre beaucoup en arrière, sa tête se retrouve fortement en appui à l’arrière du crâne et s’aplatit; l’ostéopathe devra donc corriger cette position pour un retour vers l’équilibre et la détente des tensions responsables. Les manipulations crâniennes sont naturellement douces et respectueuses des fontanelles du crâne de bébé. Elles ont pour but de travailler sur les sutures des os du crâne et de procéder à un « modelage » notamment de la base du crâne.
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Toute tension ou tout manque de mobilité dans le corps de bébé doit être « délié » par des techniques spécifiques. Ces techniques sont douces et confortables, car elles amplifient bien souvent une tension pour obtenir une détente, les manipulations ne sont en aucun cas forcées et le « cracking » est proscrit. Les parents sont souvent étonnés de constater un relâchement de leur bébé entre les mains de l’ostéopathe tellement les gestes sont légers et lents. Enfin, l’ostéopathie est d’autant plus efficace et rapide que le bébé est traité peu de temps après la naissance, car les structures s’organisent de plus en plus dans leur malposition et il est plus difficile alors d’y remédier. Il faut bien garder à l’esprit que vous pouvez contribuer à l’amélioration de ce trouble par des stimulations et des positionnements : • Pendant les phases d’éveil, placer bébé toujours sous surveillance sur le ventre pendant environ 15 minutes au moins trois fois par jour en alternant la rotation de la tête et surtout du côté où la tête tourne le moins ; • Placer les jouets et les mobiles de sorte que bébé soit attiré à tourner la tête du côté qui lui est plus difficile, placer le lit contre un mur du côté où bébé regarde le plus souvent (les bébés n’aiment pas regarder les murs), stimuler par des sons le côté le plus difficile, allaiter ou donner les biberons des deux côtés et enfin porter bébé contre vous sur votre épaule droite pour qu’il regarde vers sa gauche et inversement toujours pour stimuler le côté le plus difficile pour lui ; • Éviter des matelas trop durs et n’utiliser le cosy que pour le déplacement.
Sébastien Brassart Ostéopathe D.O. Membre d’Ostéopathie Québec sos-osteo.ca Références Boudéhen G., Protocole de soins ostéopathiques du bébé et de l’efant, Editions Sully, 2013 Lalauze-Pol R., Le crâne du nouveau-né 2ème édition, Editions Sauramps Médical, 2009 Sergueef N., Ostéopathie Pédiatrique, Editions Elsevier Masson, 2013 Sergueef N., approche ostéopathique des plagiocéphalies avec ou sans torticolis, Editions Spek, 2004 Solano R., Le Nourisson, l’enfant et l’ostéopathie crânienne, Editions Sully, 2010. http://www.cps.ca/fr/documents/position/plagiocephalie-positionnelle
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Circuit express à faire dans son salon
L’excuse complètement légitime des nouvelles mamans pour éviter l’entraînement est souvent la fatigue et le manque de temps. On comprend (tellement) cela ! Par contre, lorsqu’une équipe d’experts en mise en forme périnatale nous révèle un plan sécuritaire et efficace à performer dans notre salon, on n’a plus d’excuses ! Enfilez vos espadrilles pendant la sieste de votre progéniture et allouez-vous un moment de bien-être. Bébé ne dort pas ? Entraînez-vous avec lui ou elle dans un porte-bébé ergonomique. PAR L'ÉQUIPE DE BÉBÉ CARDIO PHOTOS : BODOÜM PHOTOGRAPHIE
Gros plan sur comment retrouver le tonus postaccouchement dans les règles de l’art avec quelques exercices à faire dans le confort de notre maison. Playlist musicale préférée et bonne humeur sont indispensables avant le début de ce circuit signé Bébé Cardio. Votre motivation vous remercie. Exercice 1 : C’est parti ! Mais attention, avant de vous emballer, respectez-vous et soyez consciente que les exercices avec sauts ne sont pas recommandés si votre musculature profonde n’est pas rétablie depuis l’accouchement. Pour valider si vous avez le feu vert pour faire du sport avec impact, consultez un physiothérapeute en rééducation périnéale. Dans tous les cas, c’est possible de faire l’exercice suivant en toute sécurité. Déposez le pied droit sur une marche et levez le genou opposé pour 1 minute. Avoir chaud, c’est bon. Ne lâchez pas ! Vous avez dormi plus de 3 heures de suite la nuit passée (bravo !), vous êtes complètement en FEU ! Répétez, maintenant, à gauche ! Exercice 2 : C’est primordial, en postnatal, de travailler son tonus abdominal avec des exercices de gainage. Pour y arriver, couchez-vous dos au sol, jambes à 90 degrés et appliquez la main droite sur l’intérieur de la cuisse droite. Inspirez profondément pour vous préparer. Tout en basculant le bassin (imaginez que vous plaquez votre nombril contre le sol), serrez les muscles de l’abdomen en expirant et créez une résistance avec la main de façon à empêcher la jambe droite de revenir au centre. Lors de cette expiration, contractez également le plancher pelvien. Répétez l’exercice, une minute de chaque côté. Un sourire commence à se dresser sur votre visage ? Avouez, c’est le retour de la force abdominale qui se manifeste. 50 · www.bebemagazine.ca
Exercice 3 : Posture de maman, non merci ! Pour éviter les épaules en rotation interne et la lordose, on renforce la ceinture scapulaire. En position debout, coccyx vers le sol (basculez le bassin vers l’avant), allongez les mains à la hauteur des épaules de façon à représenter un T avec le tronc et les bras. Rentrez le nombril, allongez le haut du corps et roulez naturellement les épaules vers l’arrière. Une fois que votre tonus est bon, inspirez
et levez vos mains à 1 pied au-dessus des épaules. Expirez et ramenez vos mains au niveau des épaules. Une fois que vous ressentez l’épuisement, gardez la même position T de départ, mais cette fois-ci (inspirez) amenez vos mains vers l’arrière des épaules, pincez vos omoplates ensemble et (expirez) ramenez les mains alignées avec les épaules. Chantez, ça aidera à passer le temps !
« Avant d’enfiler vos espadrilles et de commencer un entraînement rigoureux, respectez-vous et soyez attentive à votre rééducation pelvienne et abdominale. »
Exercice 4 : Exercice de base en musculation, les fentes demeurent l’exercice par excellence pour galber les fesses ainsi que les jambes. La bonne façon de faire des fentes nécessite un bon gainage des muscles abdominaux et du bas du dos (lombaires), surtout lorsque l’exercice est réalisé avec bébé dans le porte-bébé! Debout, jambes écartées à la largeur des hanches, gardez les mains sur la taille et faites un grand pas vers l’avant de façon à obtenir un angle de 90 degrés au niveau du genou. Fléchissez la jambe opposée et levez le talon du sol. Attention, gardez une belle posture droite, avec les épaules légèrement vers l’arrière et assurez-vous que les genoux soient alignés avec les 2e et 3e orteils. Enchaînez les fentes entre le salon et la cuisine et constatez l’essoufflement assez rapidement !
Exercice 5 : Le dos est l’allié des abdominaux, ce n’est pas un secret ! Inspirez et descendez le tronc vers le sol en gardant les jambes légèrement fléchies et les bras allongés. Expirez, rentrez le ventre et revenez en position de départ. Notez bien, les abdominaux doivent être contractés pour soutenir l’effort des dorsaux tout au long de l’exercice d’autant plus si vous portez bébé. Répétez durant environ 1 minute. Hiver 2017 · 51
Forme
« Enfilez vos espadrilles pendant la sieste de votre progéniture et allouez-vous un moment de bienêtre. Bébé ne dort pas? Entraînez-vous avec lui ou elle dans un porte-bébé ergonomique. »
Exercice 6 : On joue à ramasse bébé toute la journée, mais cette fois-ci, tentons de le faire en gardant une belle posture. Debout, prenez bébé face à vous, inspirez et soulevez les coudes à la hauteur des épaules. Expirez, soulevez bébé en allongeant les bras au maximum et répétez. N’oubliez pas de resserrer le ventre, le périnée et de garder un beau dos droit ! Il y a des bébés plus lourds que d’autres, on compatit avec leur maman ! Gardez en tête qu’à force de répéter cet exercice, vos muscles se développeront tranquillement et proportionnellement au poids de votre enfant.
Exercice 7 : Dans la vie quotidienne, maîtriser son équilibre est essentiel pour prévenir les chutes et les blessures. Réaliser des exercices qui font travailler l’équilibre permet, en outre, de renforcer les muscles des abdominaux, de les tonifier et d’améliorer son agilité pour éviter rapidement un jouet que bébé a laissé traîner au milieu du salon. Tel un flamant rose, tenez-vous debout, bien droite et fixez l’horizon en inspirant par le nez. Expirez, levez le genoux droit et orientez-le vers l’extérieur, appuyez la pointe de votre pied sur votre mollet ou votre cuisse, contractez vos abdominaux pour vous aider à bien vous tenir droite. Maintenez la position aussi longtemps que vous le pouvez et allongez la jambe bien droite en pointant les orteils pour engager les muscles de la jambe, faites la même chose de l’autre côté. Avec bébé dans les bras ou en porte-bébé votre équilibre sera encore plus mis à l’épreuve, donc assurez-vous d’avoir un point d’appui à proximité. Exercice 8 : Dans notre quotidien de nouvelles mamans, nous sommes (trop) souvent assises, ou allongées pour nourrir bébé. En plus, nous prenons la mauvaise habitude de nous courber le dos pour ramasser des objets au sol. Tentons donc de réveiller nos fessiers une fois pour toutes! Avec ou sans bébé, tenez-vous debout, faites un grand pas derrière avec la jambe droite, pliez la jambe derrière à 90 degrés, fléchissez le pied et poussez le talon vers le ciel à l’aide de petites pulsations. Tentez de garder le haut du corps droit en contractant les abdominaux et ouvrez bien la poitrine. Appuyez-vous contre le mur si vous manquez d’équilibre ou encore prenez la position à quatre pattes, mains directement en dessous des épaules et les genoux en dessous des hanches. Au bout de 30 secondes, changez de jambe. Allô petites fesses bombées ! 52 · www.bebemagazine.ca
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Exercice 9 : Le plancher pelvien est le groupe de muscles, de ligaments et de tissus qui supporte les organes principaux du bas de l’abdomen (vessie, utérus, intestin). On peut l’imaginer comme un bol qui soutient ces organes. Pour aider notre cher plancher pelvien à bien faire son travail, c’est important de l’entraîner - surtout après le traumatisme qu’il vient de subir avec la grossesse et l’accouchement. Pour comprendre comment contracter les muscles du plancher pelvien, imaginez que vous arrêtez une envie d’uriner. Voilà ! Donc dans la pose de l’enfant, couchée au sol, inspirez par le nez et lors de l’expiration, contractez les muscles de votre plancher pelvien. Tenez la contraction au moins 5 secondes et répétez une dizaine de fois. Vous pouvez également faire vos kegels en brossant vos dents; vos cheveux, etc. C’est un exercice subtil qui se pratique à tout moment de la journée. Pas d’excuse pour négliger votre plancher pelvien !
« Douceur et respect sont les mots d’ordre lors des premières séances d’entraînement post-accouchement. Et n’oubliez pas de vous étirer correctement pour éviter les courbatures ! » Avant d’enfiler vos espadrilles et de commencer un entraînement rigoureux, respectez-vous et soyez attentive à votre rééducation pelvienne et abdominale. Vaut mieux commencer avec un circuit maison plus élémentaire comme celui-ci. Brûler des étapes ne fera que vous fatiguer davantage, vous blesser et retarder le moment de votre remise en forme optimale. Douceur et respect sont les mots d’ordre lors des premières séances d’entraînement post-accouchement. Et n’oubliez pas de vous étirer correctement pour éviter les courbatures ! Lorsque votre niveau d’énergie sera meilleur, pourquoi ne pas vous joindre à un cours de groupe adapté pour maman et bébé ? L'équipe de Bébé Cardio De la future/nouvelle maman aux parents avec jeunes enfants, Bébé Cardio saura vous encadrer sécuritairement dans votre entraînement ! Trouvez un cours près de chez vous au bbcardio.com
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Éducation
La gestion à table Trucs et conseils pour rendre ce moment un peu plus agréable !
Quel bonheur que de s’assoir en famille afin de partager un bon repas! Un moment privilégié où petits et grands racontent leur journée. Toutefois, ces moments peuvent également être tout sauf agréables. Tandis qu’un repousse avec dégoût votre repas préparé avec amour, l’autre n’arrive pas à rester assis plus de 2 minutes ! Bon nombre de parents sont pris avec cette réalité et recherchent des moyens concrets à mettre en place en lien à certains comportements indésirables de leur enfant au moment des repas. Voici donc les comportements qui reviennent le plus souvent, accompagnés de stratégies qui faciliteront et rendront ces moments plus agréables ! PAR VICKY MELAVEN
L’enfant qui se lève constamment lorsqu’il est à table Plusieurs facteurs peuvent être le déclencheur de ce comportement. L’aménagement du lieu, par exemple, est très important. Le moment des repas se veut convivial, en famille. Il est bien plus attrayant lorsque tous les membres de la famille sont rassemblés à la table, prêt à partager le repas ! Aussi, il est important de s’assurer que l’enfant soit confortablement assis. Veillez à ce que sa chaise soit à la bonne hauteur. Un enfant assis sur une chaise d’adulte est rarement à l’aise, car ses pieds ne touchent pas le sol. Prenez l’exemple du tabouret, lorsque nous y sommes assis et que nos pieds ballotent dans le vide. Pas très confortable ! Du moins, pas pour une longue période ! L’enfant est souvent en mouvement sur la chaise par manque de confort. Pour l’aider, vous pouvez mettre un petit banc en dessous de ses pieds. Déjà là, vous constaterez une amélioration ! Afin d’encourager l’enfant à rester assis, vous pouvez l’aider de plusieurs façons : • L’aider à se repérer dans le temps alloué au repas. Pour ce faire, vous pouvez utiliser une minuterie ou placer un morceau de gommette sur l’horloge, par exemple. Il est important de donner un temps raisonnable où l’enfant doit être assis. Pour certains enfants, 10-15 minutes seront bien suffisantes ! • Appliquez la conséquence annoncée suite aux avertissements ! Lorsque l’enfant se lève, avertissez-le de revenir s’assoir. Vous pouvez également l’aider en le prenant et l’asseyant. S’il se relève à nouveau, répétez votre avertissement, mais cette fois-ci en annonçant la conséquence à venir. S’il se relève, vous allez lui retirer son assiette et il devra patienter au dessert ou à la prochaine occasion de manger. Certes, votre enfant réagira en pleurant, en vous disant qu’il restera maintenant assis ou encore qu’il va mourir de faim ! L’important est de ne pas revenir sur la conséquence 54 · www.bebemagazine.ca
annoncée ! Tenez-bon… il ne mourra pas de faim ! Expliquezlui simplement qu’il a eu quelques chances de se rattraper et que maintenant c’est terminé. Pour ce faire, l’enfant doit être en mesure de bien comprendre vos demandes et avoir acquis le langage. • S’assurer qu’il n’y ait pas de stimuli dérangeants autour : lors des moments à table, on s’assure que les choses stimulantes autour de l’enfant ne soient pas accessibles ou visibles (télévision, jouets, etc.) On veut concentrer son attention au repas, créer un climat chaleureux et laisser place aux échanges et à la discussion. Cela est bien difficile à faire si son attention est dirigée ailleurs ! • Des renforçateurs positifs ! Afin de modifier un comportement, l’enfant est plus enclin à le faire lorsqu’il y a un renforçateur, un gain ! Vous pouvez instaurer un petit tableau de motivation, très simple et réaliste pour l’enfant, où il pourra avoir le privilège de faire une activité avec un des deux parents ou de choisir le prochain repas, par exemple. Le but n’est pas de dépenser, mais de passer un moment agréable ensemble ! L’enfant qui mange peu, trop ou trop vite Avant tout, il est important de mentionner que l’image corporelle est en construction chez l’enfant. Le regard positif que l’adulte porte à son enfant est donc essentiel à une bonne image de soi. Les parents se doivent donc d’être vigilants quant aux commentaires sur le poids ou l’apparence de leur enfant. Que leur enfant mange peu ou beaucoup, les parents seront inquiets pour leur développement. Il ne faut pas oublier que l’appétit diffère d’une personne à l’autre. Toutefois, si vous vous questionnez davantage sur la santé de votre enfant en lien à son alimentation ou si des comportements vous inquiètent, il serait préférable de consulter un professionnel de la santé.
Folio
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Éducation
« Il est important de respecter la faim et les signaux de satiété des enfants. Autrement dit : les parents décident de la qualité des aliments servis. L’enfant, quant à lui, décide de la quantité d’aliments qu’il mangera ! »
L’ENFANT QUI MANGE PEU OU TRÈS LENTEMENT Dans ce cas-ci, l’enfant qui refuse de manger ou qui a un très faible appétit doit être respecté par l’adulte dans ses signaux de faim et de satiété. Forcer l’enfant ou utiliser la menace ne devrait pas être utilisées. Voyons plutôt quelques stratégies qui peuvent favoriser l’intérêt et la découverte des aliments. • S’assurer que les horaires des repas et collations sont fixes et non quand l’enfant en a envie. En établissant cet horaire, vous réduisez le risque que vos enfants mangent quand bon leur semble en vous disant par la suite qu’ils n’ont pas faim au moment de se mettre à table pour le souper, par exemple! • S’assurer que les repas sont équilibrés et nourrissants. • L’inviter à goûter sans le forcer ! Rappelez-vous que ce moment se veut agréable. On ne veut pas que l’enfant associe le repas à un instant négatif et confrontant. •N e supprimez pas de son assiette les aliments qu’il n’aime pas. Sans l’obliger à les manger, dites-lui plutôt que s’il change d’idée, il pourra y goutter… Sait-on jamais ! Et surtout… ne remplacez pas un aliment par un autre parce qu’il ne l’aime pas ! C’est entre autres la raison pour laquelle on peut tomber dans la roue des caprices alimentaires ! On opte plutôt pour la diversité en sachant très bien qu’il est normal de ne pas aimer tous les plats servis ! • Si l’enfant refuse catégoriquement de manger le contenu de son assiette, retirez-la au moment venu et servez-lui le dessert comme tout le monde ou attendez à la prochaine occasion de manger si tel est le cas. • Demandez-lui avant de le servir si sa faim est petite, moyenne ou grande, lui permettant ainsi de prendre conscience de ses signaux de faim. • Donner de plus petites portions quitte à se resservir pour ne pas décourager l’enfant devant la montagne de nourriture ! • Donnez-lui un repère visuel pour qu’il connaisse le temps alloué pour le repas (horloge, minuterie, etc.) Le but n’est pas de presser l’enfant, mais lorsque cette période de temps est terminée, l’assiette se voit retirée. •V eillez à ce qu’il n’y ait pas de stimuli pour l’enfant lors du repas (télévision, jeux, etc.) Cela facilitera l’intérêt à son assiette plutôt qu’à ce qui est autour. •F aites participer votre enfant à la préparation des repas, d’une recette, à mettre la table, etc. Il se sentira impliqué, donc peut-être plus intéressé au moment d’être à table et de goûter son repas ! • Allez à la découverte des aliments. Parlez de la texture, des couleurs, de l’odeur. Cherchez à éveiller l’intérêt et la découverte des aliments en question !
L’ENFANT QUI MANGE TROP OU TROP VITE Encore là, il faut mentionner que l’appétit est bien différent d’un enfant à l’autre. Certains enfants ont un bien grand appétit, d’autres se dépêchent à engloutir leur repas. Comme mentionné ci-haut, on ne devrait jamais passer de commentaires en lien au poids ou au fait que l’enfant mange trop. Reste qu’il existe des stratégies pour que l’enfant réduise la cadence au moment des repas et puisse apprécier davantage cette occasion ! • Dites-lui qu’il a du temps pour manger ! Parfois, certains enfants ont peur de manquer de temps, se dépêchant donc d’engloutir leur repas. • Favorisez la discussion et les échanges avec lui. Cela crée de beaux moments en famille tout en lui permettant de ralentir le rythme. • Lui dire de déposer sa fourchette entre les bouchées peut être un bon moyen concret pour réduire la vitesse à laquelle il avale votre délicieux repas ! •P osez-lui des questions sur les aliments dans son assiette, favorisant ainsi l’éveil et la découverte des aliments. •D emandez-lui avant de le servir si sa faim est petite, moyenne ou grande. Lui permettant ainsi de prendre conscience de ses signaux de faim. • Servez-lui une assiette normale et permettez-lui de se resservir au besoin. • Privilégiez des aliments variés et nutritifs. • Instaurez certaines règles à table : manger à la table, attendre que tous aient terminé pour un 2e service, demander la permission pour sortir de table, etc. L’idée est de s’entendre sur une structure pour faciliter la gestion des repas ! LES MENACES ET LES GRANDS ÉLOGES : QUOI EN PENSER ? Il est important de respecter la faim et les signaux de satiété des enfants. Autrement dit : les parents décident de la qualité des aliments servis. L’enfant, quant à lui, décide de la quantité d’aliments qu’il mangera ! Il n’est pas rare d’entendre les parents menacer l’enfant de la perte de son dessert s’il ne mange pas tout le contenu de son assiette ou à l’inverse, le féliciter grandement lorsqu’il a tout mangé ! Or, il ne faut pas oublier que le dessert est un complément du repas (yogourt, fruits, compote, etc.). Et de temps à autre, des desserts plus sucrés comme du gâteau ou des biscuits. Donc, même si notre petit n’a pas tout mangé, il peut compléter son apport nutritif avec son dessert. Si nous apportons ce gain comme conditionnel au repas, nous démontrons à l’enfant qu’au fond, le repas principal se veut moche, mais le dessert quant à lui est très amusant… quelque chose à ne pas manquer ! Toutefois, ce n’est pas ce que l’enfant devrait retenir. Le repas en entier devrait être vu comme plaisant. Il faut aussi se rappeler que manger… n’est pas un exploit en soi ! C’est un privilège ! Il serait donc important de féliciter nos enfants pour leurs qualités, leurs talents plutôt que sur la quantité d’aliments avalés ! Nous pouvons assurément inculquer à notre progéniture la chance que nous avons de s’alimenter sans toutefois leur mettre de pression ! Vicky Melaven Membre du réseau nanny secours www.nannysecours.com
Hiver 2017 · 57
Nutrition
Défis
alimentaires des nouveaux parents
Certains événements dans la vie peuvent influencer nos habitudes alimentaires. En effet, selon un récent sondage, 33 % des Canadiens indiquent qu’ils ont négligé leurs saines habitudes lors d’une étape importante dans leur vie telle que déménager, se marier et… l’arrivée d’un nouveau-né. PAR NATHALIE REGIMBAL
Cela me rappelle les premiers jours à la maison avec notre poupon. Je me souviens très bien lorsque mon conjoint et moi étions sur le point de préparer le repas, il était inévitable que notre nourrisson se réveille soudainement. Voilà un autre repas chamboulé ! Ceci étant dit, nous avions plus d’un tour dans notre sac pour faire face à cette situation. J’en partage, bien humblement, quelques-uns avec vous.
5 trucs de cuisine rapide 1. Préparer quelques œufs à la coque à l’avance. Ils se conservent une semaine dans le réfrigérateur*. 2. Avoir dans le garde-manger des légumineuses et du poisson en conserve. 3. Acheter des légumes déjà préparés : laitues mélangées déjà lavées, brocolis déjà coupés, choux déjà hachés, courges déjà coupées, etc. Il y a tellement de choix dans la section réfrigérée des fruits et légumes des épiceries. 4. Cuisiner un surplus de grains entiers pour s’assurer d’en avoir sous la main : du riz, de l’orge, du quinoa, etc. Ils se conservent environ 5 jours au réfrigérateur*. 5. Cuire des surplus de poisson, de viande, de volaille, de tofu pour les réutiliser en sandwich ou dans les salades. Ils se conservent entre 1 et 4 jours au réfrigérateur*.
« Je me souviens très bien lorsque mon conjoint et moi étions sur le point de préparer le repas, il était inévitable que notre nourrisson se réveille soudainement. Voilà un autre repas chamboulé ! Ceci étant dit, nous avions plus d’un tour dans notre sac pour faire face à cette situation. » 58 · www.bebemagazine.ca
Hiver 2017 · 59
Nutrition
« S’assurer de mettre sur la liste d’épicerie des fruits frais de saison, mais également des fruits surgelés. Quand on n’a plus de fruits frais et qu’on manque de temps pour retourner à l’épicerie, on utilise les fruits surgelés! »
5 trucs pour s’assurer de bien se nourrir au déjeuner et aux collations 1. Ajouter des graines de chia ou de lin moulues à des poudings de soya ou d’amandes pour augmenter la quantité de fibres alimentaires, pour accroître son apport en oméga-3 et surtout parce que c’est simple et bon ! 2. S’assurer de mettre sur la liste d’épicerie des fruits frais de saison, mais également des fruits surgelés. Quand on n’a plus de fruits frais et qu’on manque de temps pour retourner à l’épicerie, on utilise les fruits surgelés ! On peut les ajouter à du yogourt ou à un müesli Bircher qui peut se préparer jusqu’à 48 heures à l’avance. 3. Avoir en réserve des contenants de compotes de fruits que l’on peut compléter avec quelques amandes ou noix. 4. Prendre une multivitamine, lorsque les apports alimentaires sont insuffisants, est un truc tout simple à adopter pour aider à maintenir une bonne santé! 5. Préparer la table du déjeuner en soirée… un vieux truc qui nous rappelle nos mamans et grand-mamans! Pour avoir toute l’énergie qu’il faut pour prendre soin de son enfant, il faut prendre le temps de bien se nourrir. Une bouchée à la fois! Une idée de menu pour les nouveaux parents! Pour le souper… Le saumon aux agrumes et à l’aneth accompagné de brocoli à la vapeur et de pâtes arrosées d’un filet d’huile d’olive. Pour un autre repas… Une salade de pâtes et de saumon. Trucs : • Doublez la recette de saumon (le temps de cuisson reste le même). • Utilisez du saumon en conserve sans arêtes et sans peau pourrait aussi être une option. Vous pourriez aussi utiliser un autre type de poisson en conserve : des sardines, du hareng, du thon, du maquereau, etc. • Augmentez la quantité de pâtes alimentaires pour vous assurer d’en avoir suffisamment pour un prochain repas. • Utilisez des petites pâtes alimentaires (macaroni, rotini, penne, boucle, etc.) qui se mélangent plus facilement en salade. • Préparez la salade dès que le souper est terminé et placez-la rapidement au réfrigérateur. 60 · www.bebemagazine.ca
SAUMON AUX AGRUMES ET À L’ANETH Tirée du livre de recettes Du plaisir à bien manger… 4 portions - 80 ml (1/3 tasse) de sirop d’érable - 60 ml (1/4 tasse) de jus d’orange - 60 ml (1/4 tasse) de jus de lime - 80 ml (1/3 tasse) d’huile d’olive - 60 ml (1/4 tasse) d’aneth frais (15 ml [1 c. à soupe] d’aneth séché) - Sel et poivre au goût - 500 g (1 lb) de filets de saumon 1. Dans un plat allant au four, mélanger le sirop d’érable, les jus d’agrumes, l’huile d’olive, l’aneth, le sel et le poivre. Ajouter les filets de saumon. Couvrir et laisser macérer de 30 minutes à 1 heure au réfrigérateur. 2. Préchauffer le four à 230 °C (450 °F). 3. Retirer la marinade et égoutter les filets de saumon. Remettre les filets dans le plat. 4. Cuire au four 15 minutes ou jusqu’à ce que la chair soit opaque (vérifier en faisant une petite incision dans la partie la plus charnue du poisson). Nathalie Regimbal, Dt.P. Manger Futé 2016 Nathalie fait partie du Réseau Nutrition Familia qui regroupe des diététistes qui offrent des consultations privées en nutrition pour les futures et nouvelles mamans ainsi que pour les enfants. Elle pratique sur la Rive-Sud de Montréal à la Clinique Pelvi-Santé (450-671-8787). *Thermoguide est un outil pratique pour connaître la durée d’entreposage des aliments périssables et moins périssables. N’hésitez pas à le consulter en ligne : http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/ publications/thermoguide.pdf
Recettes
Comment nourrir son enfant Du lait maternel au repas complet Maison d’édition : Les Éditions de l’Homme Auteure : Louise Lambert-Lagacé Photographe : Sophie Carrière
Dans cette édition, Louise Lambert-Lagacé partage entre autres avec ses lecteurs tout ce qu’il faut savoir sur l’allaitement, le traitement des coliques du nouveau-né, de même que des informations sur le rôle primordial des vitamines et des minéraux pendant les 24 premiers mois du développement des enfants. L’auteur présente également une revue des produits offerts sur le marché, des consignes pour bien intégrer les aliments solides dans l’alimentation des tout-petits et une foule de conseils qui leur permettront de développer un rapport sain avec la nourriture.
Muffins à l’orange et aux datt es
- 250 ml (1 tasse) de jus d’orange - 125 ml (½ tasse) de dattes finement hachées - 1 œuf - 45 ml (3 c. à soupe) d’huile de canola - 45 ml (3 c. à soupe) de miel (après 12 mois) ou de sirop d’érable - 250 ml (1 tasse) de farine de blé entier, à pâtisserie - 500 ml (2 tasses) de céréales pour bébés enrichies de fer - 10 ml (2 c. à café) de poudre à pâte - 2 ml (½ c. à café) de sel (après 12 mois) 62 · www.bebemagazine.ca
Rendement : 24 petits muffins Conservation : 3 à 4 jours au réfrigérateur, 2 à 3 mois au congélateur Valeur nutritive : 5 mg de fer par muffin Au mélangeur ou au robot, mélanger le jus d’orange, les dattes hachées, l’œuf, l’huile et le miel ou le sirop d’érable. Dans un grand bol, mélanger les ingrédients secs. Verser les ingrédients liquides sur les ingrédients secs et brasser juste assez pour humecter tous les ingrédients. Verser la préparation dans de petits moules à muffins bien graissés. Faire cuire à 200 °C (400 °F) environ 15 minutes. Très savoureux et remplis de fer, grâce à la présence des céréales pour bébés enrichies de fer.
Flan aux petits légumes
- 4 carottes râpées finement - 1 tranche de 5 cm (2 po) d’épaisseur de navet râpé finement - 2 petites courgettes taillées en très petits morceaux - 1 oignon haché finement - 2 pommes de terre coupées en petits dés - 10 feuilles de laitue, d’épinards ou de bettes à carde, hachées finement - 60 ml (4 c. à soupe) de farine de blé entier - 60 ml (4 c. à soupe) de lait en poudre - 4 œufs - 1 pincée de sel - 1 pincée de muscade - huile d’olive
Rendement : 1 flan de 20 cm (8 po), soit 16 portions Conservation : 2 à 3 jours au réfrigérateur, 4 à 6 semaines au congélateur Valeur nutritive : 3 g de protéines par portion Cuire les légumes à la vapeur ou au four à micro-ondes, pendant quelques minutes. Dans un bol, mélanger les légumes, la farine, le lait en poudre et les œufs. Saler et ajouter la muscade. Verser dans une assiette à tarte huilée. Cuire au four à 160 °C (325 °F) pendant environ 25 minutes. Hiver 2017 · 63
Recettes
Crème de tofu et d’avocat Rendement : 125 ml (½ tasse) ou 4 petites portions de 30 ml (2 c. à soupe) Conservation : 2 à 3 jours au frigo Valeur nutritive : 1,8 mg de fer par portion
- 60 ml (4 c. à soupe) de tofu soyeux - ½ avocat - 15 ml (1 c. à soupe) de jus de citron frais - 15 ml (1 c. à soupe) d’huile d’olive - 15 ml (1 c. à soupe) de ciboulette ou de persil frai
Mélanger les ingrédients au robot culinaire et servir froid. Conserver quelques jours au frigo dans un contenant fermé. Pour les plus âgés, offrir en trempette avec des légumes et des morceaux de pain de blé entier ou de pita de blé entier. 64 · www.bebemagazine.ca
Carnet d'adresses Association québécoise de chiropratique pédiatrique et périnatale aqcpp.com Bébé hibou bebehibou.ca
La venue de la cigogne lavenuedelacigogne.com Medela medela.ca
Boiron Boiron.ca
Mère et mousses et Bébé Cardio mereetmousses.com bbcardio.com
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NUMÉRO 18, VOLUME 3 HIVER 2017