Bébé magazine Automne 2016

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Automne 2016

Magazine des  0 à 5 ans

OFFRIR DU TEMPS

exclusif pour aider  à rétablir le lien  parent-enfant

5 ASTUCES

POUR DÉVELOPPER LA CRÉATIVITÉ auprès de  vos enfants

L’ECZÉMA

CHEZ LE BÉBÉ ET L’ENFANT tout ce  que vous  devez savoir

L’ANXIÉTÉ DE SÉPARATION UN TREMPLIN

vers de nouvelles  habiletés

TRUCS ET  CONSEILS  pour faciliter la

rentrée à la maternelle

+ 10

CONSEILS

POUR  INCULQUER  de bonnes  habitudes  alimentaires à ses enfants


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SOMMAIRE Volume 18.2 | Automne 2016

CHAQUE MOIS 08 Concours 10 Lectures enfants 12 Lectures parents 61 Abonnement 65 Bonnes adresses 66 Carnet d'adresses

DOSSIER 14 Le temps exclusif… un cadeau! 18 Ode à la mère, cette sacrée femme ! 20 Récit d’un long voyage avec bébé 24 Trucs et conseils pour faciliter la rentrée à la maternelle

PSYCHO 28 Ne me quitte pas ! 32 Vivre consciemment, je suis l’auteur de ma vie

LA FEMME AVANT LA MÈRE 36 Penser à soi, un bonheur à la fois

24

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SOMMAIRE Volume 18.2 | Automne 2016

48 SANTÉ 40 Les petits indésirables 42 L’eczéma chez le bébé et l’enfant 44 Le système digestif et les troubles associés 48 Prendre soin du sommeil de bébé… oui, mais à quelle fréquence ?

NUTRITION 52 10 conseils pour inculquer de bonnes habitudes alimentaires à ses enfants

FORME 56 Quels sont les premiers exercices à faire pour renforcer les abdominaux après la grossesse ?

ACTIVITÉS 58 5 astuces pour développer la créativité auprès de vos enfants

CONSOMMATION

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62 Le « Made in Québec », c'est ben cher !



PRÉSIDENT Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201

Volume 18.2 | Automne 2016

VP AU DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES Mélanie Lebeault | melanie@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 211 COMMUNICATIONS ET MARKETING Mireille Gendron | mireille@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 204 DIRECTION ARTISTIQUE Vanessa Geoffroy

SUIVEZ-NOUS DÈS AUJOURD'HUI !

Photographies (sauf indication contraire) © Shutterstock. Tous droits réservés COLLABORATEURS Michel-Jacques Bergeron, Mélanie Bilodeau, Chloé Boehme, Laury Boisvert, Nancy De Sousa, Laurence Deveault-Valiquette, Christine Hodgson, Geneviève Jetté, Brigitte Langevin, Stéphanie Lequin, Mélanie Magnan, Julie Malenfant, Hélène Renaud, Nancy Richard, Katia St-Louis et Valérie St-Onge RÉVISEURE Cassandra Poirier VENTES NATIONALES Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201 VENTES QUÉBEC Mélanie Lebeault | melanie@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 211 DISTRIBUTION EN KIOSQUE Messageries Dynamiques ABONNEMENT En ligne : lexismedia.ca/abonnement Téléphone : 514 394-7156 Postez un chèque à l’ordre de Lexis Média Inc. 1428 rue Montarville, suite 202, St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5 Prix : 4 numéros (1 an) pour 15,00 $ taxes incluses, 8 numéros (2 ans) pour 30,00 $ taxes incluses (Prix valides au Canada seulement) ADMINISTRATION

© Photo couverture : Stéphanie Nantel | www.stephotographie.com Bébé est une propriété exclusive de Lexis Média Inc. Le contenu du magazine ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Bébé magazine et ses collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant le contenu des publicités publiées dans ses pages. Les opinions exprimées dans les articles ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur et leur contenu sont sous la responsabilité exclusive des auteurs. Les informations contenues dans les articles de la section santé ne remplacent nullement l’avis d’un professionnel de la santé. Convention de Poste-publications no 41771514 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : Service aux abonnés 1428 rue Montarville, Suite 202, St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5

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1428 rue Montarville, suite 202, St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5 Téléphone : 514 394-7156 | Télécopieur : 514 394-7157 Le magazine est publié 4 fois l’an Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 1495-1959 Imprimé au Canada Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.



Concours

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Le nom du ou de la gagnante sera dévoilé dans notre prochain numéro. Seules les réponses signées et accompagnées d’une adresse complète et d’un numéro de téléphone seront admissibles au concours.

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Pour participer au concours, répondez à notre question par courriel à l’adresse concours@lexismedia.ca en inscrivant «concours BÉBÉ» dans la boîte d’objet du message.

Nous vous demandions : Quel endroit aimeriez-vous faire visiter à vos enfants ? Félicitations à notre gagnante, Audrey Leclerc de Québec, qui remporte un porte-bébé Poco AG Plus de Osprey d’une valeur de 400 $. RÉPONSE DE LA GAGNANTE : Il y a beaucoup d'endroits que je souhaite faire visiter à mes enfants. L'histoire et la culture de l'Europe, les Parcs des États-Unis, la chaleur de l'Amérique du Sud, les déserts et les jungles de l'Afrique, les villages 8 · www.bebemagazine.ca

et les montagnes du Québec ! La vie se bonifie avec les voyages, c'est quelque chose de très précieux. J'espère pouvoir inculquer ce bonheur à mes enfants : l'ouverture sur le monde !


Édito

Pour cette rentrée (eh oui, l’été tire déjà à sa fin !), nous vous avons concocté un numéro qui regorge d’astuces pour bien entamer l’automne. Et qui dit automne, dit aussi école! Peut-être que votre petit bout de chou fera sa première rentrée à la maternelle… quel grand moment pour l’enfant, mais aussi pour les parents, n’est-ce pas ? Pour que la transition se fasse tout en douceur, Mélanie Bilodeau nous donne plusieurs trucs et conseils à adopter qui rendront ce moment mémorable et beaucoup moins stressant. Dans notre section psycho, Laury Boisvert, coach familial, aborde l’anxiété de séparation, une étape tout à fait normale que pourrait vivre votre enfant à un moment ou un autre. Que faire quand ce sentiment se manifeste ? Quand s’inquiéter ? Elle répond à toutes vos questions. Nous vous présentons également un dossier hyper intéressant sur le temps exclusif. Avec nos rythmes de vie chargés, le travail, les tâches ménagères, les activités des enfants, il n’est pas toujours évident de trouver des moments où l’on se retrouve seul à seul avec un de nos enfants à la fois. Voilà

en quoi consiste le temps exclusif. Il n’est pas nécessairement long, mais il est de qualité… et tellement apprécié! Nancy de Sousa vous dit tout à ce sujet. Dans notre section santé, plusieurs sujets sont abordés. On vous donne, entre autres, des trucs pour vous débarrasser de ces indésirables : poux, insectes, vers, parasites… oust ! Katia St-Louis nous parle de l’eczéma chez les bébés et les enfants, alors que Christine Hodgson de Bébé Cardio nous explique comment renforcer ses abdominaux après la grossesse. Côté nutrition, Mélanie Magnan nous donne 10 conseils efficaces pour inculquer de bonnes habitudes alimentaires à ses enfants, et ce, dès l’âge de 2 ans ! Quant à Geneviève Jetté de Mère Hélène, elle nous offre une réflexion fort intéressante sur le « made in Québec », dans notre section consommation, à lire ! Et chères mamans, une ode toute spéciale vous est aussi réservée !

Bonne lecture!


Lectures enfants

Content, fâché ! Jouer avec les émotions Sylvie Gouet et Lucie St Ges, Nathan, 2016

À 3 ans, les enfants ressentent fortement les émotions et passent très vite de l’une à l’autre. À travers une petite histoire, l'enfant découvre à chaque double page une nouvelle émotion : colère, joie, tristesse, fierté, étonnement… Grâce aux aimantins yeux, bouches et sourcils, il peut reproduire sur le rabat magnétique le visage exprimant chaque émotion… ou en inventer d'autres. Un livre pour jouer et grandir, conçus avec Sylvie Gouel et Lucie St Ges, psychomotriciennes spécialisées dans le développement des jeunes enfants.

Un amour de petite sœur Pauline Martin et Astrid Desbordes, Albin Michel Jeunesse, 2016

« Un jour, mes parents m’ont dit que j’allais avoir une petite sœur. C’est drôle, je ne me souvenais pas leur avoir demandé. » C’est Archibald qui nous fait cet aveu en introduction du nouvel album de Pauline Martin et Astrid Desbordes, qui reprennent ici le personnage de Mon Amour dans le rôle d’un grand frère curieux mais dubitatif face à l’arrivée d’une petite sœur avec laquelle il va désormais devoir compter. Au fil des pages, la petite sœur grandit, trouve sa place dans les jeux, dans le cœur, mais aussi dans les inquiétudes d’un grand frère parfois jaloux, souvent tendre et finalement très fier de ce rôle nouveau.

Mes premiers airs de rock Aurélie Guillerey, Gründ, 2016

Les tout-petits aiment le rock avec ce livre sonore enregistré spécialement pour eux. Sur chaque page, des puces sonores permettent de s'initier à la musique rock à travers sept groupes ou chanteurs : Elvis Presley, les Beach Boys, les Rolling Stones, etc. Illustré par Aurélie Guillerey, ce livre fera chanter et bouger votre enfant. Que de plaisir !

Charlie poussin

Nick Dentchfield et Ant Parker, Gründ, 2016

Charlie Poussin passe sa journée à picorer. Voilà pourquoi il a un gros ventre, de grandes pattes et un énorme bec ! Mais quelqu’un a encore plus d’appétit que Charlie… Qui est-ce ? Ouvrez le livre et découvrez 3 pop-up géants, et une surprise de taille à déplier. Pleins de couleurs et de reliefs pour amuser les tout-petits. Fous rires garantis! 10 · www.bebemagazine.ca



Lectures parents

Développer l’estime de soi et l’intelligence émotionnelle de votre enfant Geneviève Pelletier, Broquet, 2016

Le marchand de sable va passer Valérie Roumanoff, First Editions, 2016

Finis les couchers difficiles ! Grâce à Valérie Roumanoff, hypnothérapeute, découvrez la méthode infaillible pour endormir vos enfants. Vous y trouverez 20 histoires spécialement conçues pour aider les petits à s’endormir, en fonction de leur âge. S’appuyant sur le langage adopté en hypnothérapie, elles utilisent des métaphores et des suggestions douces, qui facilitent naturellement l’endormissement de l’enfant. Vous y découvrirez tous les conseils pour appliquer la méthode de façon optimale (synchronisation des respirations, indications de lecture…) et pour mieux comprendre les besoins et les réactions de votre enfant face au sommeil.

Ce livre s’adresse à tout parent désireux de contribuer au développement psychoaffectif de son enfant afin de créer une base solide sur laquelle il se construira. Élaboré à partir d’activités conçues dans le cadre de mon travail de psychologue auprès des enfants et des adolescents, mais également par d’autres psychologues, pédagogues et éducateurs, ce livre vise à rendre accessible des moyens ludiques pour favoriser le développement de l’estime de soi et de l’intelligence émotionnelle de l’enfant. Ces activités peuvent facilement être adaptées aux différents contextes familiaux, aux particularités de chaque enfant et à la réalité des parents.

200 Activités d’éveil

Céline Santini et Dr Isabelle Leddet, First Editions, 2016

Vous manquez d'idées pour accompagner en douceur son éveil ? Accompagnée du Dr Isabelle Leddet, Céline Santini vous propose 200 idées d'activités motrices, sensorielles et ludiques originales pour accompagner votre enfant dans son développement, jusqu'à ses 3 ans. Des activités pour accompagner bébé dans ses premières découvertes. Dans chaque chapitre, pour chaque tranche d'âge, découvrez des focus médicaux pour faire le point (motricité de l'enfant, préhension, langage, etc.) et une multitude d'activités à faire avec son enfant. Soyez des parents inventifs pour un enfant au top de sa forme !

35 Créations pour mon bébé (à réaliser le temps de sa sieste) Fifi Mandirac, First Editions, 2016

Toutes plus mignonnes les unes que les autres, ces créations sont si simples qu'elles peuvent être réalisées pendant la sieste de bébé ! Pour annoncer l'arrivée de bébé, décorer sa chambre ou la table de ses premières fêtes : jolis faire-part ou autres cartes, belles guirlandes, coussins, porte-photos, lapin coquin, cubes-prénoms, customisation de sac ou de peluches, cake topper et boîtes à dragées, boîte à mots… vous trouverez dans ce livre de quoi embellir le quotidien de votre enfant !

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Dossier

LE TEMPS EXCLUSIF…

un cadeau! À notre époque, presque toutes les familles vivent toutes la même situation : Papa et Maman doivent travailler pour subvenir aux besoins de la maisonnée. Bien entendu, cela implique que les enfants se retrouvent très tôt le matin à la garderie ou au service de garde de l’école et sont de retour à la maison souvent bien plus tard que nous le souhaiterions ! Alors, notre petite voix intérieure qui excelle à nous faire vibrer la corde de la culpabilité se met à faire un son horrible et c’est à ce moment que comme parent, nous cherchons à compenser le manque de temps passé auprès de nos trésors. Voilà que nous voulons satisfaire la moindre demande de nos chers bambins : tablettes électroniques, cellulaires, jeux vidéo, jouets, activités, sorties… tout y passe afin d’apaiser un peu notre absence. Mais au fait, et si nos amours ne souhaitaient qu’un seul cadeau ? Si je vous disais que bien souvent, ils ne souhaitent qu’une chose… VOUS ? PAR NANCY DE SOUSA

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Une expérience qui en dit long… Vous avez peut-être vu circuler sur internet une vidéo dans laquelle on pose la question suivante à papa et maman : « Si vous pouviez partager un repas avec une personne vivante ou morte qui choisiriez-vous ? » On entend alors des réponses telles que : « Marilyn Monroe, Kim Kardashian, Justin Bieber, Jimi Hendrix ou Nelson Mandela ». Bien sûr, toutes ces réponses sont aussi intéressantes les unes que les autres, mais par la suite, on fait sortir les parents et on pose la même question à leurs enfants. Cette fois-ci, c’est la surprise, leurs réponses se résument assez bien, car soit on entend : « papa et maman » ou alors « avec toute la famille » ! Alors ça, si ce n’est pas un message clair, je me demande bien ce que ça nous prend à nous, parents, pour comprendre ! Les enfants ont envie de passer du temps avec papa et maman tout simplement. Pourquoi la présence de maman et papa est-elle importante ? On l’oublie souvent, mais pour nos chers petits de la naissance à l’âge de 6 ans, la relation parents/enfant est leur toute première expérience dans la vie, c’est la première relation d’attachement qu’ils vivront : ils sont complètement dépendants de nous-mêmes. Si d’autres adultes gravitent dans leur monde, papa et maman restent les numéros 1 ! Ensuite, entre 6 ans et 12 ans, un nouveau type de relation fait son apparition : la dépendance fait alors place à une relation centrée sur la communication et notre travail commence en ce qui a trait à l’apprentissage des règles morales, familiales et sociales. Encore une fois, même si d’autres personnes font partie de leur univers, les parents restent ceux qui leur montreront la base des règles à suivre et seront les transmetteurs de leurs toutes premières valeurs.

« Il suffi t de quelques minutes pour faire comprendre à votre  trésor qu’il est important. Un petit moment juste à lui où il n’aura  pas à être en compétition pour avoir votre attention. Il sera libre à  vous de décider quelle activité faire. »


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Dossier

« Plus l’enfant vieillit et la fratrie aussi, plus nous pouvons prolonger la durée de moments exclusifs et plus sa planification se fera sans adversité. Les enfants auront aussi appris à apprécier leur temps et comprendre que leurs frères et sœurs aussi ont droit au leur. »

Qu’est-ce que le temps exclusif ? Au-delà du temps que l’on peut passer en famille, le temps exclusif c’est en fait tout simple, c’est un moment que l’on s’accorde avec un seul de nos enfants. Donc, un moment papa/enfant ou maman/enfant, un seul parent et un seul enfant à la fois. Ce moment n’a pas besoin de durer des heures, car nous savons très bien qu’avec nos journées ultra chargées, ce serait utopique de dire que nous passerons une heure par jour avec chacun de nos enfants. Imaginez, dans mon cas ce serait 3 heures par jour. C’est inimaginable ! Il suffit de quelques minutes pour faire comprendre à votre trésor qu’il est important. Un petit moment juste à lui où il n’aura pas à être en compétition pour avoir votre attention. Il sera libre à vous de décider quelle activité faire. Bien entendu, si vous avez envie d’avoir l’entière collaboration de votre enfant, il serait important de le consulter et surtout de choisir une activité qu’il aime. Suivez ses goûts, ce sera le premier geste qui montrera à votre bambin que c’est véritablement pour lui qu’a lieu votre petit tête à tête! Les choix sont aussi infinis que les goûts de chacun sont différents : lecture d’une histoire avant le dodo, assembler un casse-tête, construire un château en bloc Lego, dessiner, bricoler, etc. Suivez ses goûts. Vous ferez d’une pierre deux coups puisqu’ainsi vous passerez du temps avec votre enfant et apprendrez quelles sont ses activités favorites et ses passions. Une chose primordiale, faites-le avec tout votre cœur, soyez vrai et authentique. Si vous vous forcez, si vous vous ennuyez, si vous le faites tel un robot, votre enfant le saura immédiatement. Nos petits sont dotés d’un sixième sens hyper développé et qui leur permet de savoir au millième de seconde près si nous sommes sincères ou si nous sommes distraits et loin dans nos pensées. S’ils sentent que nous sommes là seulement pour être là, nous risquons de perdre leur intérêt et le plus dommage, de perdre une confidence ou un état d’âme. Dans un tel cas, parions que la prochaine fois, ils tourneront le dos à un autre « temps exclusif ». Le plus important lorsque l’on décide d’implanter des séances de temps exclusif dans notre famille, c’est de ne pas se mettre de pression. Il faut que ces périodes soient des moments de détente propices aux partages, à l’ouverture et à la communication. Il faut accepter que nos premières tentatives et même les suivantes ne soient pas parfaites, que quelques-unes de nos rencontres soient moins fructueuses en échange de paroles ou que l’activité ne se passe pas comme nous l’avions prévue. Bref, il faut accepter de lâcher prise et se dire que nous avons le droit à l’erreur. Plus encore, il faut apprendre à ne pas juger ces périodes et remplacer le mot erreur par expérience, les unes plus enrichissantes que les autres. Plusieurs facteurs extérieurs peuvent jouer dans notre planification de temps exclusif, par exemple : il faut tenir compte d’éléments tels que l’âge des autres enfants. Même si votre ainé à 8 ans, mais que vous avez aussi un bébé, il est presque certain que votre cadet ne vous laissera pas beaucoup de temps avant de réclamer votre retour. Plus l’enfant vieillit et la fratrie aussi, plus nous pouvons prolonger la durée de moments exclusifs et plus sa planification se fera sans adversité. Les enfants auront aussi appris à apprécier leur temps et comprendre que leurs frères et sœurs aussi ont droit au leur. 16 · www.bebemagazine.ca

Alors, l’enfant unique n’en a pas besoin ? Au contraire, l’enfant unique aussi en a besoin. Bien qu’il n’ait pas à être en compétition avec une fratrie pour avoir l’attention de ses parents, il doit quand même rivaliser avec les divers écrans, la boîte courriel, le journal, la vaisselle, le souper, le rapport à remettre pour le lendemain et j’en passe. Il a donc lui aussi besoin d’un temps où lui seul comptera, où vous aurez, comme chez les parents ayant plusieurs enfants, choisi de faire de votre trésor votre priorité du moment. De grâce, résistez à la tentation de répondre au téléphone, de regarder quel courriel vient d’arriver dans votre messagerie ou de juste « zyeuté » les nouveautés fraîchement arrivées sur les réseaux sociaux. Et l’adolescent là-dedans ? Si la relation d’attachement et de communication qui a précédé s’est bien passée, l’adolescence sera alors une occasion pour nous, parents, de commencer à établir une relation d’écoute et de complicité. Notre rôle en tant que parent sera alors de lui permettre d’expérimenter et de découvrir son identité propre. Plus nous aurons favorisé le temps exclusif rapidement dans l’enfance, plus il nous aidera dans la période de l’adolescence ! C’est pendant cette période, où bien des parents essaient de créer un lien avec leur « plus un enfant/presque un adulte », qu’ils se découragent, car le fossé parait insurmontable. Évidemment, si pendant ces 13, 14 ou 15 dernières années nous n’avons jamais pris le temps d’écouter notre enfant, forcément il se braque, car il se dit : « Si je n’ai pas été entendu jusqu’à maintenant, pourquoi ce serait différent aujourd’hui ? » Le lien est alors plus difficile, comme si chacun de vous teniez une corde, mais que vous étiez à l’opposé, chacun à votre bout, et qu’en plus, vous tiriez la corde chacun de votre côté… difficile de se rejoindre non ? C’est là que le temps que vous aurez investi dans le temps exclusif sera votre allié, car vous aurez, pendant toute son enfance, montré à votre adolescent l’importance non seulement qu’il a pour vous, mais qu’en plus, ses confidences, ses idées et sa présence ont une place capitale dans votre relation !


Par contre, si vous êtes présentement dans une relation parent/adolescent difficile et que votre souhait le plus cher est de rétablir le lien, ne vous découragez pas, ce n’est pas chose impossible. Cela peut prendre un certain temps, mais avec patience, compréhension, douceur, ouverture et non-jugement, il est certain que du beau et du bon ressortiront de votre ouverture. Afin d’imager le tout, imaginons que ça fait 15 ans que vous habitez la même demeure et que ça fait 15 ans que vous vous servez de votre évier de cuisine sans vraiment faire attention à ce que vous y jetez. Un beau matin, ça bloque, plus rien ne passe. Votre lavabo se rebelle et vous perdez patience… Vous attrapez tout ce qui se trouve à la portée de votre main et vous tapez sur le tuyau : vous voulez gagner, vous voulez qu’il obéisse ! Ça fonctionnera peut-être, mais à quel prix ? Vous risquez fortement de briser le tout. Au contraire, si vous décidez de prendre les choses en main que vous vous rendez à la quincaillerie et que vous achetez le meilleur produit disponible et qu’avec de la patience vous verser le précieux liquide dans le lavabo et attendez que l’effet se fasse sentir, vous finirez par rétablir la circulation et vous retrouverez l’utilisation de votre accessoire de cuisine. Bien qu’un peu rigolo, c’est une façon de dire que rien n’est perdu avec votre adolescent, mais il faut accepter que lorsque nous n’avons pas préparé le « terrain » dès l’enfance, il se peut que ce soit plus difficile à 14 ou 15 ans, mais que ce n’est pas impossible de refaire le lien. Il faut cependant accepter que ceci ne se fera pas d’un coup de baguette magique, comme avec le tuyau. Il faut être conscient qu’avant que ça coule facilement, c’est la croute accumulée qui sortira en premier. Votre adolescent peut être méfiant, peu collaborateur, rebelle et peut vous tourner le dos, mais avec de la patience et de la constance, il verra que vous voulez vraiment vous investir et que ses désirs, ses rêves, ses réussites, mais aussi ses difficultés, vous intéressent vraiment ! Que vous êtes là pour lui, pour l’aider, le guider, mais pas pour le juger ! Soyez ouvert et prêt à le suivre dans ce qu’il aime, pendant ce bref instant, laissez vos goûts de côté et adhérez aux siens. Par exemple, proposez-lui une sortie au cinéma, mais pour un film qui lui plaira. Si votre adolescent est un amateur de science-fiction, par pitié, ne lui proposez pas d’aller voir le dernier film français fraîchement sorti, il est à parier qu’il déclinera votre offre. Qui sait si vous ratez la chance que cette soirée se termine assit autour d’un bon dessert au café de votre quartier et que devant votre ouverture, votre fils ou votre fille se confie, ne serait-ce pas là toute une réussite ? Finalement… Si vous aimeriez vraiment établir une routine de temps exclusif, mais que la communication se fait plus ou moins bien, ne vous découragez pas, car il existe des ateliers spécialement conçus pour aider les parents à rétablir le lien et la communication avec leurs enfants. D’ailleurs, saviez-vous que l’Université de Montréal fait présentement des recherches sur les habiletés parentales et se penche sur la question : « Est-ce possible d’acquérir des habiletés à l’aide d’un atelier ? » Le programme « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » basé sur le livre d’Adèle Faber et Elaine Mazlish en est d’ailleurs le fondement. D’ailleurs, c’est avec grand plaisir que je commencerai l’animation de ces ateliers prochainement. Il existe aussi d’autres formations qui peuvent nous aider à rétablir le lien parent-enfant, j’en ai d’ailleurs suivi quelques-unes parce qu’après tout, on a jamais assez d’outils avec trois marmots ! Bon temps exclusif ! Nancy De Sousa Propriétaire de Les Trésors de la Terre Conceptrice et animatrice d’atelier de créativité et méditation pour enfants Animatrice de yoga pour enfants www.facebook.com/lestresorsdelaterre lestresorsdelaterre@gmail.com | 514-966-0106 Membre de la venue de la Cigogne | www.lavenuedelacigogne.com

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Dossier

ODE À LA MÈRE,

cette sacrée femme ! Je me sens cernée, vieille et fatiguée, j’ai perdu le contrôle de mes kilos et mes rides sont de plus en plus profondes. Je ne me sens plus vraiment moi. Notre maison est un champ de bataille, jalonné de fruits croqués une seule fois, de miettes de pain et de jouets cabossés. Je suis envahie et je n’ai plus jamais une minute à moi. Mon intimité est toujours partagée par leurs petites mains qui touchent à tout, qui déplacent mes habitudes. Le chaos est à présent situation habituelle. Je me surprends parfois à fermer les yeux et vivre dans un univers immaculé à prendre un bain chaud, à regarder un film en entier, à boire un verre d’eau sans dégât. Je rêve de tranquillité, de solitude, et je m’étonne de vouloir ce que j’ai toujours trouvé vide et sans intérêt. Quel paradoxe ! Tourbillon de corvées et la minute d’après, moment d’accomplissement absolu. Lorsque je raconte mes sensations à mon amie, elle m’interpelle : « Laisse-toi une chance, ce que nous vivons en tant que mère de jeunes enfants est tellement INTENSE, chaque chose en son temps, ne court pas, dépose-toi. » Elle a raison, je le dis souvent, c’est une discipline olympique que d’accompagner des enfants, d’une rigueur à toute épreuve, mon plus grand défi et le plus déroutant aussi. Mais avec certitude, le plus beau, celui qui m’apporte le plus de bonheur.

« Je le dis souvent, c’est une discipline olympique que d’accompagner des enfants, d’une rigueur à toute épreuve, mon plus grand défi et le plus déroutant aussi. Mais avec certitude, le plus beau, celui qui m’apporte le plus de bonheur. » Ils me piétinent le corps, elle me rentre ses petits coudes aiguisés dans les côtes, me marche sur la tête. Il me tambourine le ventre, me tire les cheveux à chaque tétée. Ils me montent dessus, m’appellent sans relâche jusqu’à perdre patience. Ils me harcèlent, me bousculent. Ils me confrontent, me perturbent… Mais je les aime à en perdre la tête, ça me coupe le souffle. Je suis leur rocher lorsqu’ils s’échouent, leur garde-manger et leur berceuse. Un pilier, un guide et de l’amour à profusion. Leurs cheveux doux, leurs yeux parfaits, le contour de leur petit nez retroussé. Ils sentent bons, sont plein d’espoir, ils rient aux éclats sans penser à demain. lls respirent la spontanéité et l’intelligence. Ils sont espiègles, vifs. Ils me surprennent, inlassablement. Je vis la même journée depuis des mois et eux se renouvellent chaque matin, me sortent de ma zone de confort si chère, ils évoluent et gagnent en confiance, en autonomie. Comment être aussi dérangée et pourtant aimer à l’infini ? Comment vouloir fuir et en même temps se dire qu’une minute sans eux est du temps perdu ?

Alors, cela m’a inspiré et j’ai voulu nous faire un beau geste à nous, femmes, puis mères. Une ode pour nous rendre hommage, pour marquer nos exploits, pour écrire notre quotidien. Pour nous donner du courage, pour nous câliner, nous pardonner, nous AIMER tout simplement… Nous avons fabriqué des enfants, et ils sortent de notre corps, ce n’est quand même pas rien, un humain qui sort de nous! Nous les nourrissons et les accompagnons sans relâche. Jour après jour, des années durant comme une mission capitale. Le jour de leur naissance, nous perdons notre insouciance, nous grandissons d’un coup en portant une part d’humanité sur nos épaules. C’est l’heure des responsabilités et des choix. Pourtant, nous sommes si vulnérables, en apprentissage et déjà la pression alentour exige et nous tiraille. Nous nous oublions à corps perdu, nous découvrons le sacrifice au sens propre et l’implication, mais aussi l’attachement dans tout ce qu’il a de plus pur et authentique. Nous sommes transformées pour toujours, épuisées, nous travaillons sans cesse notre patience et notre lâcher-prise. La culpabilité nous habite et notre mission de protection prend la plus grosse place. Nous aimons sans compter, on se décarcasse, on « solutionne », on s’inquiète… De toutes nos forces, nous voulons offrir le meilleur, à nous donner mal au ventre. Si sensibles, nous sommes devenues, de ressentir si fort, si juste. Nos corps y laissent des plumes, nos cœurs sont éraflés, nos têtes tracassées. Et pourtant, il faut le vivre pour le croire, on ne changerait pas grand-chose. Cette aventure complètement folle nous révèle : pleurs ou joies, désespoir et force, ras-le-bol et satisfaction, plénitude. Un mélange de toutes les émotions possibles qui nous transportent et nous transcendent même… Nous sommes espoir, nous pansons les blessures, soufflons sur des genoux, caressons des têtes, et essuyons des chagrins, nous ouvrons les esprits. Nous avons entre nos mains les faiseurs de demain ! Alors pour toutes ces raisons, nous sommes sacrément belles, fortes, époustouflantes et remarquables. Puissantes, profondes, envoûtées, métamorphosées à tout jamais. Être mère est d’avoir découvert le secret : la grâce du cœur ! Chloé Boehme Accompagnement périnatal et familial au Centre La Source en soi http://chloeboehme.com lasourceensoi.com

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Dossier

avec bébé Récit d’un long voyage

Trois mois à sac à dos aux Philippines et au Sri Lanka avec notre petit coco de 7 mois ; mon conjoint et moi rêvions de ce moment depuis une éternité ! Il n’y a pas à dire, mon bébé a des parents au cœur nomade. Des parents qui aiment l’ailleurs, qui aiment l’évasion et la découverte. PAR STÉPHANIE LEQUIN

Nous nous sommes préparés (mais pas trop, parce nous aimons l’aventure, la vraie !) et sommes enfin prêts ! Nous partons donc avec chacun un gros sac à dos, beaucoup trop gros, une valise et un petit sac à dos format « carry on », un sac à couches et un siège d’auto… Résultat, on est chargé comme des mules ! Voyager léger avec bébé, un gros zéro ! Automne 2016 · 21


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Le jour J est enfin arrivé Nous avons un premier vol de quatorze heures. Un vol qui se passe miraculeusement bien ! Tant au décollage qu’à l’atterrissage, bébé ne pleure pas, ne bronche pas, pas même une petite larme et même qu’il s’endort ! Quatorze heures de vol et aucun pétrin. Super ! On peut dire que c’est bien parti. Nous avons un second vol de cinq heures un peu plus ardu, car bébé est tanné et veut bouger. Mais après un premier long trajet de quatorze heures, le petit cinq heures passe tout de même comme dans du beurre ! Nous arrivons finalement à destination et tentons tant bien que mal de nous remettre du décalage horaire. Bébé prendra dix jours à s’y faire. Dix jours à se réveiller au petit matin pour aller promener bébé en portage dans les rues inanimées afin de rendormir le coco. Voilà qu’à peine remis du décalage, nos aventures (pour ne pas dire nos défis) commencent : Les routes et les transports, notre nouveau chaos. De longs trajets, parfois allant jusqu’à neuf heures, pour se rendre à destination sur des routes houleuses, remplies de dénivelés, de courbes et de nids-de-poule, constamment en construction. Le tout dans des moyens de transport mal en point. Des autobus dont les compagnies osent appeler « de luxe » qui sont en fait de vieilles patentes à quatre roues aux suspensions dignes d’une trampoline olympique, contenant des sièges super-étroits et à peine inclinables. Pour le luxe, on repassera ! Et pour ajouter à la chose, n’oublions pas mon mini de 20 livres qui est sur mes genoux ! Résultat bébé dort, mais papa et maman, eux, absolument pas ! Maux de dos, bras engourdis et jambes enflées, bonjour ! Awaille la tite mère ! T’es capable ! Les hôtels! Ayayaye, les hôtels ! On réserve à l’avance ou pas ? Car si la ville ne nous plait pas, nous n’aurons pas le choix d’y rester malgré tout. Allons, on réserve d’avance, avec un bébé, il faut être organisé ! Arrive à l’hôtel : des murs remplis de moisissures, une odeur nauséabonde, un lit dur comme de la roche et une salle de bain pas propre… Bon, ok. La prochaine fois, nous ne réserverons pas à l’avance. Arrivé à la nouvelle destination, on cherche quelque chose qui a de l’allure, propre, avec l’air conditionné, l’eau chaude, un grand lit, car on a opté pour le co-dodo et le tout à bon prix, svp ! Cherche et cherche encore. Bébé est tanné. Comment ça, on n’a pas réservé à l’avance ? Seigneur !

« Nous arrivons finalement à destination et tentons tant bien que mal de nous remettre du décalage horaire. Bébé prendra dix jours à s’y faire. Dix jours à se réveiller au petit matin pour aller promener bébé en portage dans les rues inanimées afin de rendormir le coco. » 22 · www.bebemagazine.ca

Au tour des expéditions On n’est pas venu au bout du monde pour rester dans notre chambre d’hôtel. Nous réservons nos « trips » via des petites agences locales qui nous fournissent toujours un guide et les transports (les sapristi de transport !) et qui disent toujours le strict minimum. Je me ramasse donc dans des situations inimaginables. Marcher sous le soleil plombant avec bébé en portage, longer des falaises, escalader des parois, des bateaux beaucoup trop bruyants, et cetera, alléluia ! Hey, wow, minute ! J’ai un bébé avec moi ! Mais qu’est-ce que c’est que ça ! Comment se fait-il qu’on ne m’avertisse jamais qu’il s’agit d’escapades non conseillées quand tu es avec bébé ? Je ne prends plus de chance, je demande ! « Oui, oui ! Pas de problème, madame, me répond-on, même avec un bébé, tout est beau et sécuritaire ! » Et bien ! Soit nous n’avons pas la même vision de la sécurité, soit pour ce petit vendeur, une vente, c’est une vente ! Ho ! Et les repas ? Que dire des repas ! Toujours les mêmes histoires qui reviennent. Scénario 1 : - « J’aimerais commander des légumes, bouillis ou vapeur, et une petite portion de viande pour mon bébé. » - « Nous avons dans le menu le sauté de légumes et porc. » - « Je ne veux pas la portion pour adulte, c’est trop gros… une petite portion pour bébé, c’est possible ? » - « Ok, on vous fait ça ! » - « Super ! Donc des légumes, bouillis ou vapeur, et une petite portion de viande. Le tout bien cuit, sans sel, sans poivre, sans assaisonnements, s’il vous plait. » Je reçois l’assiette de bébé. Mince ! C’est super salé ! Et les légumes sont super croquants ! « Est-ce possible de cuire les légumes davantage, svp ? C’est pour bébé… il n’a pas de dents, alors ça doit être tendre pour qu’il puisse mâcher… Et s’il vous plait, n’ajoutez pas de sel ! » « ... » Et voilà qu’on me regarde avec des yeux de biche confuse… Scénario 2 : - « J’aimerais commander des légumes et de la viande pour mon bébé. » - « ... » - « Oui, oui, bébé mange des légumes et un peu de viande. C’est possible d’en commander pour lui ? » - « ... » Et voilà qu’on me regarde (déjà) avec des yeux de biche confuse… Bon, on va laisser faire la commande… Nous partagerons notre assiette si le menu et l’hygiène le permettent… Sinon, je peux toujours lui faire les céréales que nous lui avons apportées de la maison, avec de la mangue que nous avons achetée au marché plus tôt. Bébé croque à pleines dents dans la mangue… Et voilà qu’on nous regarde (encore, vraiment ?) avec des yeux de biche confuse… Tout ça parce qu’ici, les bébés mangent que des céréales...


« Et le bébé dans tout ça ?Il n’a jamais autant ri et souri ! Tout au long de nos aventures, il dégageait le bonheur et l’épanouissement. À un point tel que « Happy baby » fut son nouveau surnom donné par les gens rencontrés, tout au long de notre périple. »

Trois mois de vie nomade à sac à dos, c’est trois mois à revivre toujours les mêmes choses : - Fais le sac, défais le sac, refais le sac, redéfais le sac. - Prend le bus, prend le taxi, prend l’avion et hop, le traversier. - Choisis un hôtel, change d’hôtel pour un plus propre. Change de ville, retrouve un hôtel. Allons bébé, un lit, c’est un lit, non ? - Va au resto, explique ce que bébé va manger. Sans sel, sans poivre, sans assaisonnement, le tout bien cuit s’il vous plait. Oui oui, mon bébé mange autre chose que des céréales. - Est-ce que cette activité se fait bien avec un bébé ? Vous êtes sûre ? - Fais le sac, défais le sac, refais le sac, redéfais le sac. - Prend le bus, prend le taxi, prend l’avion et hop, le traversier. - Choisis un hôtel, change de ville, retrouve un hôtel. - Oui, mon bébé mange autre chose que des céréales. - Est-ce que cette activité se fait bien avec un bébé ? - Et on recommence ! Encore et encore ! La vie de nomade telle que nous l’avons vécue, telle que nous l’avons choisie, n’a pas été de tout repos. Mais on s’y fait, parce qu’en trois mois, pas le choix, tu t’acclimates ! Bien que ce ne fût pas de tout repos, ces trois mois nous ont tout de même permis de découvrir des panoramas exceptionnels. La beauté sans pareil des paysages que nous avons vus, que ce soit les montagnes et les rizières, les îles désertes au sable blanc et aux eaux turquoises, les volcans qui s’élèvent à l’horizon, les champs de thé ou encore les petits villages tous aussi pittoresques les uns que les autres, valaient sans contredit les défis rencontrés ! Ces trois mois nous ont aussi permis de faire des rencontres inoubliables et de découvrir des cultures uniques. Et le bébé dans tout ça ? Il n’a jamais autant ri et souri ! Tout au long de nos aventures, il dégageait le bonheur et l’épanouissement. À un point tel que « Happy baby » fut son nouveau surnom donné par les gens rencontrés, tout au long de notre périple. Voir son bébé qui « tripe ben raide » te fait vite oublier tous les tracas ! Il faut croire que la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre. Alors mon bébé est comme ses parents. Il a le cœur nomade. Il se plaît dans l’ailleurs, l’évasion et la découverte.

Stéphanie Lequin, maman voyageuse www.dansmonsacados.ca www.facebook.com/ Dans-mon-sac-à-dos-189606401376557/?ref=hl


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Trucs et conseils pour faciliter

la rentrée à la maternelle PAR MÉLANIE BILODEAU

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En général, la rentrée scolaire nécessite quelques semaines d’adaptation, peu importe l’âge de l’enfant. Toutefois, la maternelle est un passage bien particulier dans la vie d’un tout-petit. Cela signifie pour lui de se séparer de son éducatrice et de ses amis de la garderie ou encore de son milieu familial dans lequel il se sentait en sécurité et en confiance. Cette séparation peut susciter chez l’enfant certaines réactions de méfiance et d’anxiété selon son tempérament et sa personnalité. Chez un autre, l’enthousiasme et la hâte de rentrer dans le monde des « grands » se manifestent peut-être depuis plusieurs mois déjà. Il n’en demeure pas moins toutefois que l’enfant peut démontrer des attitudes et des comportements différents qu’à l’habitude au cours des premières semaines. Voici donc quelques conseils pour faciliter la rentrée. Dans un premier temps, profiter de l’été pour favoriser l’autonomie et les apprentissages de l’enfant est une excellente façon de préparer ce dernier à la rentrée. En ce sens, l’enfant devrait être capable s’habiller seul le plus possible. Il faut donc miser sur certains apprentissages plus périlleux : attacher ses boutons de chemises et de pantalons, fermer ses fermetures éclair, enfiler ses vêtements dans le bon sens, etc. Même si l’enfant est accompagné pour s’habiller le matin, il peut avoir à se changer à l’école entre autres durant les cours d’éducation physique. Il importe donc qu’il soit capable de se rhabiller par lui-même. Évitez alors les chemisiers et les bas collants lors de ces journées, votre enfant vous en sera reconnaissant. Aussi, la plupart des écoles exigent des souliers à lacets afin que l’enfant apprenne à lacer ces derniers. Cet apprentissage est donc facilité chez l’enfant qui se pratique déjà à faire ses « boucles ». Par ailleurs, l’enfant doit absolument être autonome sur le plan de la propreté ; c’est donc dire qu’il doit être capable de s’essuyer les fesses seul. Finalement, il est souhaitable que l’enfant sache les noms et prénoms de ses parents. Cela peut paraître évident, mais plusieurs enfants à cet âge ne savent pas le nom de famille de leurs parents ou encore croient que « maman » et « papa » sont leur prénom. Par mesure de sécurité, l’entraîner à savoir par cœur le numéro de téléphone pour rejoindre facilement et à tout moment un de ses parents est aussi encouragé. Réciter le numéro comme une chanson ou avec un certain rythme peut faciliter l’empreinte dans la mémoire en plus de s’avérer rigolo. Dans un deuxième temps, l’enfant aura à s’adapter à une nouvelle routine et aussi à un nouveau rythme au quotidien. Il sera donc sécurisant pour lui de pouvoir compter sur la stabilité de la routine familiale. Aussi, son corps aura peut-être besoin d’un certain temps pour s’habituer à un nouvel horaire. Environ deux semaines avant le début des classes, tentez d’instaurer la routine le plus fidèlement possible en mettant l’accent sur les heures de lever et de coucher. C’est une belle occasion d’évaluer le temps nécessaire à l’enfant pour compléter l’ensemble de sa routine matinale : se réveiller en douceur (certains en ont 26 · www.bebemagazine.ca

« Vous pourriez donc l’emmener quelques fois à sa nouvelle école durant l’été s’il ne l’a pas déjà visitée. Allez jouer dans la cour de récréation, lancez-vous le ballon, laissez-le s’amuser dans les structures de jeux et les balançoires. Montrez-lui à quel point son école est amusante. » besoin), se lever, déjeuner, s’habiller seul, se brosser les cheveux et les dents, attacher ses souliers, etc. Vous serez donc en mesure d’observer les défis de votre routine familiale et ensuite y apporter des ajustements si nécessaire. Un tableau imagé peut permettre à l’enfant de visualiser l’ordre dans lequel il doit accomplir ses tâches le matin et le soir. Il peut alors apposer un autocollant ou un X à chaque fois qu’il accomplit une tâche. Rapidement, il prendra de l’autonomie et saura se responsabiliser, toujours avec un peu d’encouragement évidemment. Même s’il est très excité à l’idée de prendre l’autobus et d’aller à l’école, l’enfant se retrouve quand même face à l’inconnu et peut vivre un certain stress lors de sa première journée. Vous pourriez donc l’emmener quelques fois à sa nouvelle école durant l’été s’il ne l’a pas déjà visitée. Allez jouer dans la cour de récréation, lancez-vous le ballon, laissez-le s’amuser dans les structures de jeux et les balançoires. Montrez-lui à quel point son école est amusante. Lors de sa première journée, il aura le sentiment de déjà connaître les lieux en plus d’avoir associé l’école au plaisir. Si l’enfant prend l’autobus, le trajet peut préalablement être fait quelques fois en voiture. Il est possible de vous informer auprès du service de transport à la commission scolaire afin d’avoir un portrait approximatif du trajet qu’empruntera l’autobus de votre enfant. Finalement, il faut garder en tête que si la rentrée à la maternelle est une étape importante pour les parents, elle comporte également son lot d’émotions pour l’enfant. Les mots d’ordre sont adaptation – compréhension – patience. En effet, les premières semaines sont parfois très épuisantes pour l’enfant. Il ne faut donc pas se surprendre si ce dernier manifeste des réactions telles que de l’irritabilité, des crises de colère, des pleurs, de l’opposition face aux règles. Il peut également s’ennuyer de ses parents et avoir de la difficulté à se séparer d’eux le matin. Il aura alors besoin que ses parents s’arment de patience et tentent de comprendre ses réactions. Encouragez-le à vous raconter sa journée, à vous parler de son enseignante et de ses amis et surtout, à nommer ses émotions par rapport à toute cette nouveauté. Rappelez-vous qu’il est en période d’adaptation autant que vous. Après tout, il n’a que 5 ans !

Mélanie Bilodeau Psychoéducatrice Cofondatrice de Cigogne et baluchon, services périnatals Membre de Réseau Nanny Secours



Psycho

Ne me quitte

pas !

Votre enfant se met-il soudainement à s’accrocher à vous ? S’affole-t-il lorsque vous le quittez ? Craint-il les étrangers depuis peu ? L’anxiété de séparation pourrait être la source de ses comportements. PAR LAURY BOISVERT

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Psycho

Attachement et anxiété La relation d’attachement est un fort lien affectif qui se crée entre l’enfant et les adultes qu’il côtoie régulièrement et qui comblent chaleureusement ses besoins physiques et émotionnels. Les parents constituent généralement sa principale source de sécurité. Ce lien s’intensifie notamment durant ses deux premières années de vie et continue d’évoluer au cours de sa petite enfance. Comme ce processus est sécurisant, le bébé gagne en confiance et explore davantage son environnement. Ainsi, son développement global progresse. Vers l’âge de huit mois, un poupon traverse une période d’angoisse de séparation caractérisée par la crainte d’être abandonné. Elle entraîne une anxiété à intensité variable quand ses figures d’attachement s’éloignent, s’absentent ou lorsqu’il aperçoit des visages peu familiers. Cette phase de transition est tout à fait normale et dure de 3 semaines à quelques mois. L’enfant manifeste de l’anxiété de séparation lorsqu’il commence à concevoir qu’il n’est pas le prolongement de son parent, mais qu’il est un être à part entière. Il prend également conscience que ses figures d’attachements peuvent le quitter, mais n’a pas encore la maturité pour comprendre qu’ils continuent d’exister lorsqu’ils disparaissent de son champ visuel. En vieillissant, il pourrait aussi vivre des périodes d’anxiété de séparation. Toutefois, celles-ci sont couramment causées par un manque de confiance pour affronter seul l’adversité. Symptômes de l’anxiété de séparation L’unicité de l’enfant fait en sorte que les manifestations de son anxiété de séparation le sont tout autant. L’intensité de ses réactions est principalement en fonction de son tempérament, des situations auxquelles il est confronté et de la qualité du soutien offert par son entourage. Comme l’anxiété de séparation survient généralement lorsque votre bambin n’a pas la capacité de s’exprimer verbalement, celui-ci peut pleurer davantage et faire des crises de colère. Les inconnus peuvent l’effrayer. Il peut tenter de rechercher continuellement votre attention et sembler malheureux en votre absence. Il est envisageable qu’il éprouve un malaise lorsqu’il est seul dans une pièce. Quand vous devez vous absenter, il est possible qu’il s’accroche à vos vêtements et semble paniqué. Il peut également vivre de l’angoisse au moment où il doit vous quitter le soir venu. Cela peut le mener à prolonger la routine précédant le coucher, à faire des cauchemars, à vous rejoindre durant la nuit et à refuser d’aller dormir ailleurs.

« En acceptant avec confiance que votre enfant soit inquiet lors de votre départ et en faisant preuve de compréhension, vous réduirez instantanément la tension de ce dernier. Expliquez-lui que vous le laissez pour un moment et assurez-lui que vous vous retrouverez bientôt. » Craintes du parent ou celles de l’enfant ? Chaque enfant passe par un épisode d’anxiété de séparation. Si le vôtre adopte les comportements cités auparavant et qu’ils ne semblent pas s’atténuer, je vous invite à vous poser la question suivante : « Êtes-vous totalement à l’aise avec le fait de vous éloigner de votre enfant ? » Si votre réponse est non, vous venez d’identifier une partie de la source du problème ! Le langage non verbal du parent en situation de séparation avec l’enfant peut quelquefois traduire son anxiété ou son malaise, ce qui contribue à accroître l’angoisse de ce dernier. Que faire ? Être empathique : l’anxiété est irrationnelle. Comme le poupon n’a pas atteint la maturité cognitive requise pour identifier ses émotions, et encore moins les contrôler, il a besoin que son entourage soit sensible à ce qu’il vit. En acceptant avec confiance que votre enfant soit inquiet lors de votre départ et en faisant preuve de compréhension, vous réduirez instantanément la tension de ce dernier. Expliquez-lui que vous le laissez pour un moment et assurez-lui que vous vous retrouverez bientôt. Par exemple, vous pourriez lui dire : « Je sais que tu es triste de me quitter pour faire la sieste, mais tu vas te reposer et on se reverra dès ton réveil ! » Accompagner l’enfant à retrouver sa quiétude : l’utilisation de certains mots peut apaiser votre enfant. Une formulation comme celle-ci, « je suis là, calme-toi, ça ira mieux » peut le réconforter. Toutefois, lorsque vous communiquez, le ton de votre voix, votre expression faciale ainsi que vos gestes influencent le message que vous émettez. En fait, ces éléments ont plus d’impact que les mots que vous choisissez. Votre attitude et vos actions empreintes d’assurance aideront votre enfant à retrouver son calme. Entre autres, un gros câlin l’apaisera puisqu’il provoque la libération d’hormones du bienêtre, du bonheur et de l’attachement.

« L’enfant manifeste de l’anxiété de séparation lorsqu’il commence à concevoir qu’il n’est pas le prolongement de son parent, mais qu’il est un être à part entière. Il prend également conscience que ses figures d’attachements peuvent le quitter, mais n’a pas encore la maturité pour comprendre qu’ils continuent d’exister lorsqu’ils disparaissent de son champ visuel. »

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Rassurer l’enfant sans excès : chaque comportement est motivé par un besoin sous-jacent. Il est essentiel d’y être attentif et de le combler. Un enfant est anxieux puisque son besoin de sécurité est insatisfait. Il recherche par conséquent du réconfort. En revanche, si votre réponse à son angoisse est excessive, vous pourriez le porter à croire qu’il y a un réel danger et qu’il devrait rester avec vous en tout temps. Aussi, un enfant ayant un comportement anxieux peut obtenir des gains secondaires importants pouvant l’amener à reproduire ce comportement. Par exemple, l’attention reçue en retour peut constituer une motivation considérable. Équilibrez donc vos interventions ! Exposer graduellement votre petit à la séparation : bien que cela puisse vous briser le cœur de quitter votre enfant alors qu’il semble désemparé, vous gagnerez à l’exposer régulièrement à votre absence. L’enfant, séparé de vous sur des périodes de plus en plus longues, prendra conscience qu’aucun malheur ne survient quand il se fait garder et qu’il peut même y prendre plaisir. Faites régulièrement le jeu du coucou avec lui et couvrez partiellement puis totalement des jouets sous une serviette. Il comprendra peu à peu que les gens ainsi que les objets cachés continuent d’exister. Assurez-vous que votre enfant vous voit le quitter. Dans le cas contraire, il pourrait croire que vous l’avez véritablement abandonné. Faites-lui confiance et outillez-le afin qu’il parvienne à relever ce défi développemental ! Quand s’inquiéter ? Durant son enfance, il est possible que certains événements viennent perturber votre petit et lui causer à nouveau de l’anxiété de séparation qui se résorbera après une période d’adaptation. L’entrée à la garderie ou à l’école, l’exposition à des tragédies par les médias, le décès d’un proche, la séparation des parents, un déménagement, un traumatisme ou la maladie de l’enfant sont quelques situations qui pourraient le troubler temporairement. Si les symptômes d’anxiété de séparation persistent plus de 4 semaines consécutives et qu’ils nuisent au fonctionnement quotidien de votre enfant, il est recommandé de consulter un spécialiste qui pourra évaluer sa situation. L’anxiété de séparation est un moment charnière dans le développement de votre bout de chou. Elle implique un bouleversement émotif tant pour lui que pour vous. Néanmoins, elle confirme que son intelligence s’accroît et qu’il évolue normalement. Considérez cette étape passagère comme un tremplin vers de nouvelles habiletés ! Suggestion de livre : Bébés chouettes, de Martin Waddell et Patrick Benson, est un livre pour enfants abordant l’angoisse pouvant être ressentie par les petits en l’absence d’un parent et le bonheur de le retrouver.

Laury Boisvert Coach familial Fondatrice de Coaching familial La Lanterne www.lalanterne-coaching.com

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Psycho

Vivre consciemment Je suis l’auteur de ma vie Conscients des effets destructeurs sur l’estime de Soi « Nous », il est important, pour vivre heureux et épanouis, que nous soyons vigilants à surveiller nos jugements ou nos pensées non aimantes, car leur pouvoir est important. Les surveiller ne veut pas dire s’y accrocher, bien au contraire. Lorsqu’ils apparaissent, nous devrions les reconnaître, les identifier comme non aimants, et les refuser fermement le plus

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rapidement possible. Ces pensées de jugements sont comme des mauvaises graines : elles s’engrangent en nous, s’empilant à notre insu pour former des tas d’émotions; elles provoquent rancœurs, ressentiments et désirs de vengeance qui polluent notre existence. Les jugements nous placent toujours à un niveau supérieur ou inférieur à l’autre. PAR MICHEL-JACQUES BERGERON ET HÉLÈNE RENAUD


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Psycho

Soyons conscients de leurs effets dévastateurs ; ils ont comme conséquence de nous séparer et d’empêcher toute communication vraie et respectueuse avec soi-même et avec l’autre. Lorsque nous sommes dans le jugement, notre cœur n’est plus là, nous n’arrivons plus à communiquer. Nous sommes dans l’émotivité, nous nous coupons de ce qui est vrai. Nous comptons des points chaque fois qu’au lieu d’attaquer par nos jugements nous montons notre niveau de conscience jusqu’à notre raison. Les pensées de jugements sont comme des mauvaises graines que nous semons et qui s’engrangent en nous et entre nous. C’est la pensée qui donne la direction et c’est sur elle que nous devons nous attarder pour lui donner un sens et l’orienter à ne choisir que des pensées aimantes. Ce qui est signifiant, ce sont avant tout nos pensées aimantes, qui sont un préalable à notre façon de percevoir. Nos pensées empreintes de valeurs signifiantes vont nous amener à vivre à l’extérieur une vie signifiante. À l’inverse, nourrir des pensées aux valeurs insignifiantes va nous amener à vivre une vie insignifiante. Tout part de l’intérieur – de nos croyances, de nos idées, de nos pensées. Les effets de nos pensées ne sont pas neutres La cause et les effets de nos pensées ne sont jamais séparés. Ils sont indissociés et indissociables; nos pensées et leurs résultats sont simultanés. Nos pensées naissent dans notre esprit et s’étendent vers l’extérieur. Les pensées ont des conséquences sur le penseur, et le penseur, c’est nous. Contrairement à ce que nous croyons souvent, nos pensées, même les plus banales, ne sont jamais neutres et sans importance. Elles produisent toujours un effet et des conséquences, qu’elles soient visibles ou invisibles, dans l’immédiat ou dans le futur. De plus, nous ne sommes jamais seuls à éprouver les effets de nos pensées. Elles engendrent la projection de ce que nous voyons à l’extérieur. Par nos pensées, nous créons des images. Lorsque nous rencontrons l’autre, nous sommes trois : moi, l’autre et la pensée entre nous. Celle-ci détermine ce qui se vit. Si j’ai des pensées aimantes, intègres, de bienveillance, d’ouverture, d’acceptation envers moi et envers

« Si j’ai des pensées aimantes, intègres, de bienveillance, d’ouverture, d’acceptation envers moi et envers les autres, mes attitudes seront aimantes. À l’inverse, si j’ai des pensées non aimantes de reproches, de jugements et de récriminations, mes attitudes seront non aimantes. » les autres, mes attitudes seront aimantes. À l’inverse, si j’ai des pensées non aimantes de reproches, de jugements et de récriminations, mes attitudes seront non aimantes. Quand nous rencontrons l’Autre, nous sommes trois : Moi, l’Autre et la pensée entre Nous. Selon nos croyances, nous alternons du positif au négatif, créant un comportement plus ou moins conséquent. Causes/Effets/Résultats - Je pense que ma mère est insignifiante. / Je suis agressive envers elle. / Nous souffrons. - Je pense que mon conjoint est intelligent. / Je le considère. / Bon. - Je pense que mon enfant est mal intentionné. / Je l’accuse et je suis agressif. / Nous souffrons. - Je pense que mes enfants ont de la valeur. / Je suis respectueux envers eux. / Bon. Les effets sont aussi puissants en positif qu’en négatif. Il ne faut donc pas ignorer le pouvoir qu’a notre pensée. Nous prenons constamment des décisions et faisons des choix à chaque instant. Pour vivre des conséquences heureuses en tout temps, nous devons surveiller notre pensée afin qu’elle génère les effets désirés. Si, par manque de vigilance et d’intégrité, nous sommes aimants à 40 %, les conséquences seront positives à 40 %, donc négatives à 60 %, d’où l’importance d’être vigilants à choisir nos pensées pour nous aider à sortir des batailles que nous nous livrons quotidiennement en réagissant.

« Ces pensées de jugements sont comme des mauvaises graines : elles s’engrangent en nous, s’empilant à notre insu pour former des tas d’émotions ; elles provoquent rancœurs, ressentiments et désirs de vengeance qui polluent notre existence. Les jugements nous placent toujours à un niveau supérieur ou inférieur à l’autre. »

Les formations COMMEUNIQUE INC. renaudhelene@commeunique.com 450-461-2401 Voir les calendriers des événements et la boutique en ligne sur le site WWW.COMMEUNIQUE.COM Tous droits réservés / Les formations COMMEUNIQUE INC.

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Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron sont pédagogues, auteurs, formateurs et spécialistes des relations. Grâce à leur expertise, ils agissent comme conférenciers lors de nombreux colloques et d’événements à caractère éducatif. Depuis vingt ans, ils transmettent leur enseignement au Québec, au Canada et en Europe. Ils sont coauteurs de sept formations, dont les formations « Comment devenir mon propre coach de vie intérieure et Couple-complice ».



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La femme avant la mère

PENSER À SOI,

un bonheur à la fois Passer au second plan en se dévouant corps et âme… c’est ce que fait chaque femme en devenant mère. La simple vision d’un petit « + » soudainement apparu sur un bâton de plastique transforme à jamais l’existence de celle qui l’a utilisé. Dès ce moment, une transformation s’enclenche. Un changement, non seulement au niveau corporel, mais également sur le plan émotionnel. Ce petit embryon devient rapidement le cœur des préoccupations, en devenant le principal centre d’intérêt de celle qui le porte ! PAR VALÉRIE ST-ONGE

Est-ce que je mange assez bien pour le développement de mon enfant ? Si je poursuis mon entraînement, vais-je nuire à mon bébé ? Il me semble qu’il ne bouge pas beaucoup aujourd’hui… est-ce que tout va bien ? Chaque jour de la grossesse surgissent des questionnements liés à l’état du poupon et à la gestation. Peu à peu, la mère se préoccupe moins de son bien-être personnel, en pensant maintenant à celui de son enfant à naître.

Bien que la préparation à l’arrivée de bébé s’étale sur neuf mois, il n’en demeure pas moins que cela bouleverse le rythme de vie, qui était bien établi avant la naissance. Les sorties ne sont maintenant plus aussi simples, les moments passés en solitaire, en couple ou entre amis se font de plus en plus rares, les nuits ne sont plus les mêmes. Souvent éblouies par la bouille de leur petit bébé, les nouvelles mamans catinent à longueur de journée et se sentent comblées par cette petite boule d’amour! En surface, tout semble beau et doux ! Ce l’est, effectivement. Mais plus les semaines filent, moins les besoins de la mère sont remplis… Ai-je réussi à manger mes trois repas de la journée ? Est-ce que je suis parvenue à enfiler quelques heures de sommeil entre chaque boire ? Qu’est-ce que j’ai fait pour moi aujourd’hui ? Trouver le temps de s’offrir des moments, juste pour soi, relève parfois de l’impossible, après l’arrivée d’un premier enfant. C’est d’autant plus le cas dans les premières semaines de vie d’un bébé et lors du retour au travail.

« Trouver le temps de s’offrir des moments, juste pour soi, relève parfois de l’impossible, après l’arrivée d’un premier enfant. C’est d’autant plus le cas dans les premières semaines de vie d’un bébé et lors du retour au travail. » Automne 2016 · 37


La femme avant la mère

«Profitez de la présence de votre conjoint, de mamie ou papi, d’une amie ou d’une gardienne pour vous éclipser de la maison. Parfois, le simple fait d’avoir l’occasion de faire les emplettes sans enfant aide à se sentir plus libre ! Impossible d’avoir quelqu’un à vos côtés aujourd’hui ? Accordez-vous un moment, bien à vous, durant la sieste ou à l’heure du dodo ! »

L’art de prendre soin de soi C’est connu, s’occuper d’un enfant requiert temps et énergie. Mais pour avoir de l’énergie, il faut d’abord que vous preniez soin de vous, comme femme ! De trouver le temps de répondre convenablement à vos besoins primaires, mais aussi de vous accorder des petits plaisirs revêt d’une grande importance. Ce faisant, vous vous assurez une meilleure humeur et une plus grande vitalité. Justement, « trouver le temps » de prendre soin de soi représente le principal obstacle pour les nouveaux parents, lorsque les besoins se font ressentir. Aucune formule magique n’existe pour en trouver du temps, outre le fait de le prendre… et de se l’imposer ! Profitez de la présence de votre conjoint, de mamie ou papi, d’une amie ou d’une gardienne pour vous éclipser de la maison. Parfois, le simple fait d’avoir l’occasion de faire les emplettes sans enfant aide à se sentir plus libre ! Impossible d’avoir quelqu’un à vos côtés aujourd’hui ? Accordez-vous un moment, bien à vous, durant la sieste ou à l’heure du dodo ! Éteignez votre cellulaire et faites une activité juste pour vous ! Rivez à votre petit écran, votre période de détente sera moins optimal et vous profiterez moins de cette quiétude pour faire une activité qui vous plait. Retrouvez vos passions Vous avez enfin quelques minutes (ou heures  !) de répit, mais vous ne savez pas trop quoi faire ? Reconnectez-vous avec votre passé ! Qu’aimiez-vous faire de vos temps libres avant l’arrivée de votre petit poussin ? Dressez sur papier une liste d’activités ou de petits bonheurs quotidiens qui vous redonnent le sourire à coup sûr ! Placez cette liste sur le frigo ou encore à un endroit bien visible, afin de vous remémorer l’importance de vous faire plaisir ! À votre « To do list » du jour, ajoutez au moins une de ses activités que vous aurez à effectuer. Ce sera sans doute la tâche la plus agréable à rayer ! Votre petit amour aura beau vous combler de joie, que vous devrez tôt ou tard penser à vous, comme femme. Le bonheur, ça se cultive… et rappelez-vous qu’il part d’abord de soi. Pour être mère, il faut d’abord être femme ! 38 · www.bebemagazine.ca

Liste-bonheur Pensez à vous accorder des petits moments de plaisir quotidien. Ils ne redonneront pas les nombreuses heures de sommeil envolées, mais ils ressourceront la femme en vous sans aucun doute ! Inspirez-vous de ces quelques exemples pour construire votre propre liste ! ❏ Se mettre du vernis à ongles ❏ S’acheter un masque en pharmacie, et pourquoi ne pas pousser le concept en se mettant deux tranches de concombre sur les yeux ❏ S’offrir une soirée sushi en pleine semaine ❏ Sortir faire une marche seule, sans poussette ❏ S’acheter un magazine ❏ Boire un latte en après-midi pendant l’heure de la sieste ❏ Manger de la crème glacée à même le pot ❏ S’ouvrir la bouteille de vin qui devait être réservée à un souper du samedi soir ❏ Se faire couler un bain et utiliser le bain moussant que vous ne prenez jamais la peine de prendre ❏ Partir courir sans le chariot et toute la marmaille ❏ Aller flâner à la bibliothèque ❏ Sortir de la maison et écouter ses émissions de télé favorites sur son iPad au café du coin ❏ Choisir son sac de jujubes préférés au dépanneur ❏ Lire un livre et… prendre le temps de le terminer ❏ Regarder un film de filles ❏ Manger du nutella à la cuillère ❏ Congé de bain pour les enfants ! Ce soir, on fait le MINIMUM ❏ S’accorder le droit de faire la sieste en même temps que les enfants ❏ S’acheter un morceau de vêtement qui n’est pas en solde ❏ Prendre rendez-vous chez l’esthéticienne ou la massothérapeute. ❏ Faire une mini séance de yoga… dans le gazon si c’est l’été ❏ Se sécher les cheveux… jusqu’à ce qu’ils soient secs ❏ Faire garder les enfants pour la nuit et en profiter pour faire la grasse matinée ❏ Se maquiller comme si on avait une grande sortie ❏ Magasiner des écharpes ou des porte-bébés, pour les mamans adeptes de portage ❏ Aller prendre un verre avec une amie ❏ Se coucher sur l’herbe et regarder simplement les nuages passer ❏ Soirée cinéma (ou ciné-parc), comme dans le temps : popcorn inclus ❏ Regarder des drôles de vidéos sur YouTube ❏ Écouter de la musique, le volume « dans le tapis » ❏ Oser complimenter un inconnu ❏ Préparer un mauvais coup ❏ S’acheter SON cahier à colorier et SES crayons de couleur… mais surtout prendre le temps de dessiner pour le plaisir ❏ Faire un puzzle sur plusieurs soirs ❏ Préparer une surprise pour la douce moitié Valérie St-Onge Blogueuse La méMÈRE — maternité, famille & art de vivre www.lamemere.com www.facebook.com/valerie.lamemere


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Les petits indésirables Quand le beau temps arrive, je me sens ô combien ragaillardie ! J’irais même jusqu’à dire que je vis une certaine forme de renaissance, tout comme les végétaux qui m’entourent. Je troque mon bureau de travail pour la table de patio et mon sous-sol glauque pour les chauds rayons de l’astre du jour. PAR NANCY RICHARD

Par contre, au moment même où je rédige cet article à l’extérieur, j’ai quasi le goût de courir me réfugier sous mes couvertures, bien à l’abri dans mon lit, ma caverne. Ça me gratouille, ça me chatouille tout partout ; je veux me sauver… des petites bestioles ! Sans blague, comme maman, il nous arrive bien souvent de devoir jouer à la super-héroïne tueuse… d’insectes gluants et autres parasites indésirables. Vous trouverez donc de nombreux conseils qui vous permettront de repousser naturellement : - Les insectes ; - Les poux ; - Les vers et les parasites. BZZZZZZZ Ah ! Le charmant bourdonnement des insectes ! Afin d’éviter les risques de piqûres, diverses stratégies s’offrent à vous. D’abord, vous pourriez songer à : - Porter des vêtements clairs ; - Porter des manches longues ; - Appliquer de la citronnelle en prévention ; - Éliminer les sources d’eau stagnante proches du domicile, car elles servent de sites larvaires ; - Préparer une recette antimoustique à base d’huiles essentielles. Voici ma recette : • 3 gouttes d’huile végétale (pépin de raisin, amande douce, olive, etc.) • 1 goutte d’huile essentielle citronnelle de java • 1 goutte d’huile essentielle eucalyptus citronné • 1 goutte d’huile essentielle géranium rosat • À appliquer aux 4 heures Si maman maringouin a réussi sa chasse, lavez les piqûres à l’eau savonneuse. 40 · www.bebemagazine.ca

Voici de nombreux produits susceptibles d’apaiser l’irritation dermique liée à la piqûre : Catégories

Produits

Homéopathie

Calendula

Homéopathie

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Homéopathie

Granules : - Apis mellifica 30ch 3 granules (aux 30 minutes 3 fois) - Cantharis vesicatoria - Viola tricolor

Naturopathie

Souris Verte : crème bobo

Naturopathie

Pissenlit et coccinelle : camomille

Naturopathie

Clef des champs : onguent plantain

Naturopathie

Plante : plantain lancéolé

Divers

Argile verte, aloès, citronnelle, papaye, bicarbonate de soude et vinaigre

Si Maya l’abeille est la coupable - Enlever le dard si possible en grattant avec un ongle ; - Appliquer une cuillère à thé de bicarbonate de soude dans une tasse d’eau ; - Poser une tranche de papaye sur la piqûre (la papaïne neutralisera le venin). S’il s’agit d’une guêpe - Appliquer les mêmes mesures ; - Appliquer plutôt une cuillère à thé de vinaigre dans une phase d’eau.


Santé

Ça pique, maman ! Ça y est ! J’ai la grosse veine du cou qui palpite. Mes filles me rapportent un mémo de l’école. À la une : « De nombreux cas de poux et bla-bla-bla ! » Ces satanés ectoparasites, ces êtres hématophages, viennent causer tout un ravage dans ma maisonnée. Mesurant moins de 3 mm, et leurs œufs, les fameuses lentes, moins d’un demi-­ millimètre, les poux savent être de vrais pots de colle. Les sessions actives de grattage sont de la partie, entraînant de belles lésions puis érosions de la peau. Que faire ? Leur raser le coco ? Non, c’est trop triste. Mais, non ! Allez à la pharmacie sans passer go ni réclamer 200 $ afin de vous procurer un peigne fin et de nombreux produits que voici : Voici de nombreux produits susceptibles d’apaiser l’irritation dermique liée à la piqûre

Une bonne façon de vérifier le tout est d’observer l’anus de votre enfant, une fois ce dernier dans les bras de Morphée, à l’aide d’une lampe de poche. Si vous voyez le ver jouer à la cachette avec vous, vous saurez que votre chérinet est infecté. Pas de panique ! Lavez toute la literie et les toutous et optez pour divers produits naturels tels que proposés. Veillez alors à ce que votre enfant ne soit pas constipé, les selles étant la voie d’élimination par excellence. Songez également à consulter un professionnel de la santé. Homéopathie Dr Reckeweg

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Granules

Cina (oxyures) Carbo vegetabilis (gale) Viola tricolor

Sels de Schuessler

S9 S10

Capucin

Foie

Homéopathie Granules

Staphysagria 200 K Lycopodium 200K Naturopathie

Huiles essentielles

Arbre à thé Lavande officinale

Dès mon retour de mon escapade durant laquelle je me trémoussais, songeant trop intensément que j’étais sûrement moi aussi attaquée, j’ai entrepris les mesures suivantes : - Utiliser un peigne fin à la grandeur de la tignasse afin de ­retirer les pediculus humanus var capitis et leurs bébés lentes. - Laisser macérer ma solution miracle sur la tête de l’enfant (20 gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé dans ¼ tasse d’huile d’olive) pendant 10 minutes. Rincer le tout et refaire cette étape 5 jours plus tard. - Laver soigneusement les cheveux avec mon shampooing apaisant dans tous les sens du terme (100 ml de shampooing mélangé avec 30 gouttes d’huile essentielle de lavande officinale). - Laver toutes les literies et peluches de la maisonnée. Dorénavant, tous les matins, je masserai le cou de mes cocottes avec ma crème à mains, parfumée avec 2 gouttes d’huile essentielle de lavande, après avoir soigneusement attaché leurs cheveux et réitéré l’importance… de ne pas partager leur chapeau ni des petits amis non désirés ! Fesses qui piquent… vers qui grattent ! Si votre enfant a un sommeil plutôt agité, fait du bruxisme, ressent des fourmillements à l’anus, a une lésion de desquamation sur la joue, une douleur localisée à l’ombilic ou même des selles diarrhéiques et visqueuses, il pourrait être attaqué par des parasites digestifs tels que les oxyures, les ascarides ou le giardia. Mais pourquoi ça lui arrive à lui ? vous dites-vous, d’un air découragé ? Il a peut-être tout simplement invité son petit copain dans son bedon en portant un aliment mal lavé ou un objet ayant traîné sur de la terre contaminée ou le fameux carré de sable trop souvent confondu pour une litière par minou minet…

Naturopathie Clef des champs

Teinture parasitix

Plantes

Noyer noir (1 ml 3 fois par jour pour 21 jours)

Suppléments

Psyllium Probiotiques

Divers

Graines de citrouille, ail et carottes crues

Par la suite, vous pourriez songer à mettre en pratique les mesures préventives suivantes : - Se laver les mains après avoir flatté un animal. - Se laver les mains après avoir joué dehors. - Porter des souliers pour jouer à l’extérieur. - Garder les ongles courts et propres. - Protéger les bacs à sable avec un couvercle ou une bâche afin d’empêcher les animaux de l’utiliser en guise de litière. Conclusion Comme le dirait le vieux dicton suivant : mieux vaut prévenir que guérir. Je crois sincèrement qu’il s’applique à merveille à ces situations désagréables. Laissons tous nos petits dehors… nos petits parasites, devrais-je spécifier !

Nancy Richard Fondatrice et propriétaire de l’Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile www.accda.ca Fondatrice et copropriétaire de La venue de la cigogne www.lavenuedelacigogne.com | 438 738-9473

Automne 2016 · 41


Santé

L’eczéma

CHEZ LE BÉBÉ ET L’ENFANT

(plantes, savons, colles des diachylons, produits chimiques, par exemple).

Bébé a la peau très rugueuse ? Peut-être présente-t-il des plaques rouges, squameuses, boursouflées, et parfois même humides ? Le pédiatre a peut-être même déjà diagnostiqué que votre enfant souffre d’eczéma ? Voici ce que vous devez savoir sur cette affection, et quelles sont les avenues thérapeutiques.

L’eczéma séborrhéique se localise plus fréquemment au niveau du cuir chevelu et se caractérise par des plaques de peau plus grasses. Sa localisation est plus propice au développement d’une infection fongique.

PAR KATIA ST-LOUIS

Qu’est-ce que l’eczéma au juste ? L’eczéma est une affection de la peau qui se caractérise par des lésions prurigineuses (qui piquent). Oui, ça pique et c’est très désagréable ! Les lésions peuvent être présentes sur tout le corps, comme elles peuvent apparaitre seulement dans les zones plus humides ou seulement dans certaines zones de sensibilité de la personne. Selon le stade d’évolution de la crise d’eczéma, les lésions peuvent être rouges (avec de l’inflammation) ou plutôt blanches et squameuses. Elles peuvent être très sèches ou plutôt humides. De proche, on peut voir des petites vésicules, des phlyctènes, contenant du liquide séreux. Lorsque les vésicules s’ouvrent, les plaies suintent et la peau peut être mise à nu. Il se forme alors des croûtes qui sèchent, tombent et révèlent des cicatrices rosées. L’eczéma est une des maladies de la peau les plus fréquentes. Cette affection touche le système immunitaire et se manifeste sur la peau, qui agit comme barrière contre les allergènes. Bien que l’hérédité puisse en être la source, les agents allergènes et le stress émotionnel sont très souvent des facteurs contributifs à l’apparition de l’eczéma et à ses récidives de crises. Les principaux types d’eczéma Il existe plusieurs types d’eczéma: atopique, dermatite de contact, séborrhéique et variqueux. Les lésions peuvent aussi être infectées de bactéries ou de champignons lorsque les crises perdurent et que les plaies sont exposées à ces contaminants. L’eczéma atopique est une forme très courante d’eczéma qui se manifeste habituellement avant l’âge de 5 ans et peut apparaitre même chez le nourrisson. Cette forme est souvent présente chez les enfants souffrant d’allergies ou d’asthme. Il apparait en réaction à des agents allergènes tels que la poussière, les pollens, les poils d’animaux, d’où son appellation, car l’atopie est une prédisposition héréditaire à réagir de façon excessive aux agents allergènes. C’est le type d’eczéma qui nous intéresse le plus ici. La dermatite de contact est ponctuelle, temporaire et provoquée par une réaction allergique de contact avec un irritant 42 · www.bebemagazine.ca

L’eczéma variqueux est pour sa part très rare chez les enfants, car il est causé par une circulation sanguine déficiente au niveau des jambes. Les traitements médicamenteux Si votre enfant a reçu un diagnostic d’eczéma de la part de son pédiatre ou médecin de famille, ce dernier lui a probablement aussi prescrit un médicament pour soulager la crise en cours et les prochaines à venir. Voici les types de médications que votre enfant pourrait se voir prescrire : Les corticostéroïdes sont très courants et très efficaces. Ils viennent en pommades, crèmes ou onguents (à base de cortisone) et sont appliqués sur les zones atteintes afin de réduire les démangeaisons et l’inflammation. On peut utiliser des antihistaminiques aussi pour simplement réduire les démangeaisons. Chez les enfants d’au moins 2 ans, on peut prescrire des immunomodulateurs topiques (donc une crème qu’on applique localement) sans stéroïdes. L’immunomodulateur diminue l’activité du système immunitaire qui, ainsi, réagira moins aux allergènes. Si la crise d’eczéma est conjuguée à une infection bactérienne ou fongique, des antibiotiques et antifongiques seront bien sûr prescrits. Il existe d’autres médications utilisées plus rarement et dans les cas très graves. Il existe aussi des avenues de traitements n’ayant pas d’effets secondaires à court et long terme. Il en sera question dans les prochaines lignes. Prévention des crises Que faire pendant et entre les crises pour réduire leur récurrence et leur intensité ? Il faudra d’abord analyser l’alimentation de votre enfant et apporter quelques changements au besoin. À ce sujet, il est recommandé de réduire, voire éviter, si l’enfant n’est plus un bébé, la consommation de produits laitiers (le lait de vache arrivant en tête de liste). Il en va de même pour les sucreries, les sucres raffinés et les aliments frits. Tous ces aliments exacerbent les crises et augmentent le risque de crises futures. Du côté des habitudes de vie de l’enfant et de la famille, il est important que l’enfant prenne suffisamment de repos et que sa peau soit le moins possible exposée au froid. Finalement, comme le stress est un grand facteur contributif à l’eczéma, il se pourrait


que vous voyiez l’incidence des crises augmenter en période de changements (déménagements, tensions à la maison, début et fin des classes, etc.). Le point de vue de la médecine chinoise sur l’eczéma et prévention des crises Selon la médecine chinoise, l’eczéma qui apparait en très bas âge est atopique, donc directement en lien avec un déséquilibre, souvent héréditaire, du système immunitaire. C’est ce que l’on nomme une déficience du système du « Qi (énergie) » protecteur. Les tensions émotionnelles et l’alimentation (trop froide, trop acide, trop sucrée ou trop grasse) viennent contribuer à l’intensité et la fréquence des crises. Le traitement en acupuncture consiste, de prime abord, à réduire les démangeaisons et l’inflammation en période de crise. Toutefois, des traitements de suivi en acupuncture permettent de diminuer graduellement la fréquence des crises ainsi que leur intensité. Au fils des traitements, le parent va se rendre compte qu’il a de moins en moins besoin de recourir à l’usage de pommade ou autre médication. Avec un suivi régulier en acupuncture et l’application des recommandations alimentaires de base, la résorption des symptômes peut vraiment être complète. L’acupuncture pour les bébés et les enfants Les bébés et les jeunes enfants sont non seulement les bienvenus en acupuncture, mais ils sont aussi très réceptifs aux traitements d’acupuncture. Cela vous semble être une aventure désagréable que d’amener votre enfant à un traitement d’acupuncture ? Sachez que tous les enfants qui viennent me voir en redemandent ! Que ce soit pour traiter les otites à répétitions, les sécrétions nasales et pulmonaires excessives, les allergies saisonnières, l’asthme, l’eczéma, les troubles de concentration, l’agitation, l’anxiété, les tics, les troubles du sommeil, les troubles du système urinaire, la constipation, ou autres ; l’acupuncture est efficace et les traitements se font tout en douceur. Tout en douceur, en effet! Pour les premiers traitements, je n’utilise pas d’aiguilles régulières, mais bien de minuscules aiguilles adhérant à la peau grâce à un collant. Ainsi, le bébé ou l’enfant peut bouger sans danger et même être traité bien au chaud dans les bras de son parent. J’utilise aussi un paquet d’autres outils non invasifs et non douloureux (rouleau coréen, yoko, moxa, aimants). Si l’enfant est un peu plus vieux, je prends le temps de lui expliquer ce qu’on va faire et comment on va le faire. Je le laisse toucher et jouer avec les outils afin de les apprivoiser (sauf les aiguilles évidemment). Le tout se passe dans une atmosphère ludique. L’enfant qui veut relaxer peut le faire, les autres peuvent dessiner, jouer avec mon iPad ou jaser sans fin ! Les bébés, eux, s’endorment généralement paisiblement bercés d’endorphines !

Katia St-Louis, Acupuncteure Acupuncteure pour toute la famille à Blainville et Boisbriand Membre de l’Ordre des Acupuncteurs du Québec Au Centre chiropratique familial Santé vous bien au 1379 Curé-Labelle suite 101, Blainville (450-971-0888) et à Boisbriand au 514-575-2842. Page Facebook : Katia St-Louis, Acupuncteure

Automne 2016 · 43


Santé

Le système digestif ET LES TROUBLES ASSOCIÉS

44 · www.bebemagazine.ca


Automne 2016 · 45


Santé

Bébé a passé 9 mois à grandir dans le ventre de maman. Cependant, après la naissance, il doit continuer à développer certains systèmes qui ne sont pas parvenus à maturité, tel que le système digestif. La fragilité de ce dernier est responsable des troubles fréquents et pourtant bénins, tels que : régurgitations, reflux gastro-œsophagien, constipation et coliques. En tant que maman, comment savoir si bébé est atteint d’un de ces troubles fonctionnels ?

Bébé ne va pas à la selle chaque jour… Est-il constipé ? Pas nécessairement ! Chez bébé, des selles éloignées ne sont pas synonymes de constipation. L’aspect des selles plutôt que leur fréquence est à prendre en considération pour savoir si son transit intestinal va bien. Qu’est-ce qu’une selle normale ? La constipation est plutôt rare chez un bébé allaité. Aux premiers jours de vie, il est normal que les selles soient très fréquentes, noires ou vert foncé, épaisses, collantes et de texture goudronneuse. C’est ce qu’on appelle le méconium. De la 4e à la 6e semaine de vie, bébé aura tendance à faire des selles plus liquides, granuleuses, peu odorantes et jaunes. Elles peuvent survenir plusieurs fois par jour, majoritairement lors des boires. Après la 6e semaine, la fréquence des selles aura tendance à diminuer. Il ne faut pas s’inquiéter, ceci est tout à fait normal. Le système digestif de bébé grandit et assimile de façon plus complète le lait maternel. Il est normal qu’à partir de cet âge, il élimine une fois par jour ou au 3-4 jours. Certains bébés peuvent même éliminer seulement 1 fois par semaine, sans pour autant être constipés. Pour bébé nourri avec une préparation pour nourrisson, la constipation peut être un phénomène plus fréquent. Lors des premiers jours, bébé élimine lui aussi du méconium. À partir de la 4e semaine, il peut éliminer une fois par jour ou au deux jours et les selles sont habituellement plus épaisses, brun pâle ou vertes. À 6 semaines, bébé aura tendance à éliminer encore une fois par jour ou aux deux jours. Les selles seront d’aspect brunâtre et sont consistantes. Vers l’âge de 6 mois, l’introduction des aliments solides peut amener une diminution de la fréquence des selles, car le système digestif doit s’adapter à cette nouvelle nourriture. Et ce, que votre bébé soit allaité ou nourri au biberon. Il faut se rappeler que chaque bébé est unique, tout comme son système digestif. Si bébé prend bien son poids, a un abdomen souple et semble de bonne humeur, il ne faut pas s’inquiéter… ses fonctions intestinales vont bien.

Par contre, si vous pensez qu’il présente de la constipation, voici les signes et symptômes qui peuvent y être associés : - Selles dures ; - Selles en forme de billes ; - Abdomen dur et gonflé ; - Stries de sang dans les selles ; - Difficulté à évacuer : rougit, se crispe et pleure. Si tel est le cas, voici quelques petites astuces pour aider à diminuer la constipation : La déshydratation peut être une des causes. Pour les bébés allaités, augmenter la fréquence des boires permet de le garder hydraté. Pour les bébés nourris au biberon, il est possible de donner un biberon d’eau après le boire. L’alimentation peut aussi être en cause. Pour maman qui allaite, une diminution de la consommation de produits laitiers peut s’avérer efficace. Pour bébé nourri au biberon, il faut parfois changer de formule de lait, selon les recommandations de votre médecin. Coliques du nourrisson Les coliques concernent autant les bébés allaités que nourri au biberon : 1 bébé sur 4 sera touché par les coliques au courant de ses premiers mois de vie. Votre bébé pleure beaucoup et semble inconsolable ? Il se pourrait qu’il soit atteint de coliques. Signes et symptômes des coliques - La règle des 3 : enfant en bonne santé âgé de moins de 3 mois qui pleure au moins 3 heures par jour, 3 jours par semaine depuis au moins 3 semaines. - Bébé agité - Ventre tendu et ballonné - Émission de gaz - Poings serrés, jambes repliées sur son abdomen, visage rouge Si votre bébé présente ces signes, pas de panique ! Les coliques ne sont pas une maladie et celles-ci cesseront pour 90 % des bébés vers l’âge de 4 mois.

« Les derniers moments de bébé passé à l’étroit dans le ventre de maman et l’accouchement peuvent provoquer des tensions mécaniques sur certaines structures du corps. Ces blocages peuvent à leur tour provoquer différents symptômes, tels que des reflux gastro-œsophagiens, régurgitations, constipation et coliques. » 46 · www.bebemagazine.ca


« Les troubles digestifs amènent bébé à pleurer beaucoup. Cependant, maman et papa, ne vous inquiétez pas. Ils sont majoritairement transitoires et disparaissent au bout d’un an. Pour le bien-être de bébé, un travail d’équipe entre vous et votre professionnel de la santé pourrait aider à optimiser ses fonctions digestives et diminuer ses inconforts. »

Causes des coliques La cause exacte n’est pas connue. Cependant, certains éléments contribuent à leur apparition. L’immaturité du tube digestif, un déséquilibre au niveau de la flore intestinale, une exposition à la fumée de cigarette, une mauvaise tolérance au lactose et des boires trop rapprochés peuvent être en cause. Chez le bébé allaité, une consommation trop importante d’aliments irritants par maman peut y contribuer : produits laitiers, caféine, théine, mets épicés et tomatés, sucre et agrumes. Il n’est toutefois pas nécessaire de couper tous ces aliments, mais de les consommer avec modération. Chez le bébé nourri au biberon, changer de formule de lait ou utiliser une sans lactose peut s’avérer efficace. Petites astuces pour soulager les coliques - L aisser un minimum de 2 heures entre les boires. -A ider bébé à évacuer les gaz en faisant un massage sur son abdomen dans le sens des aiguilles d’une montre. - L e prendre en position « Bouddha » : Bébé dos à vous, avec la tête, le cou, le tronc et le bassin alignés. Croiser puis fléchir les membres inférieurs contre son abdomen. -R efaire sa flore intestinale. Les probiotiques ont été démontrés comme étant efficaces pour diminuer les symptômes des coliques. Cependant, il est nécessaire de consulter un médecin ou un pharmacien afin de savoir si ce produit convient à votre bébé. Chez maman qui allaite, il peut également être profitable d’améliorer votre flore étant donné qu’elle se transmet par le lait maternel. De façon générale, les coliques sont très intenses pour papa et maman qui peuvent se sentir désemparés. Il est important de ne pas se culpabiliser, vous faites de votre mieux. Essayez de rassurer bébé et de lui prodiguer un environnement calme et serein. Il s’agirait de 90 % du traitement des coliques !

Comment l’ostéopathie peut-elle aider aux troubles digestifs de mon bébé ? Les derniers moments de bébé passé à l’étroit dans le ventre de maman et l’accouchement peuvent provoquer des tensions mécaniques sur certaines structures du corps. Ces blocages peuvent à leur tour provoquer différents symptômes, tels que des reflux gastro-œsophagiens, régurgitations, constipation et coliques. Le rôle de l’ostéopathe est de trouver la cause de la dysfonction présente chez le bébé. À l’aide de manipulations très douces, il pourra dégager : - Les vertèbres, le thorax et le bassin : une bonne partie du système digestif s’attache sur ce cadre osseux. En le dégageant, ceci peut augmenter sa mobilité et permettre aux organes d’être plus mobiles à leur tour. Certains nerfs de la digestion émergent également de la colonne vertébrale. - Le crâne : le nerf principal de la digestion émerge à ce niveau (le nerf vague) - Les organes : pour redonner de la mobilité à ceux-ci et favoriser leur fonction. - Le diaphragme : celui-ci agit comme valvule naturelle à l’œsophage et permet une bonne équilibration des pressions du thorax et de l’abdomen. -T outes restrictions supplémentaires qui empêchent bébé d’être confortable sur le ventre, car cette position favorise le développement du système digestif. Les troubles digestifs amènent bébé à pleurer beaucoup. Cependant, maman et papa, ne vous inquiétez pas. Ils sont majoritairement transitoires et disparaissent au bout d’un an. Pour le bien-être de bébé, un travail d’équipe entre vous et votre professionnel de la santé pourrait aider à optimiser ses fonctions digestives et diminuer ses inconforts.

Laurence Deveault-Valiquette, I.O. Ostéopathe clinicienne – Inspiration Clinique d’ostéopathie, Laval Pour information : www.inspirationpilates.ca Références 1. Arcade des sages-femmes. (2010). Les coliques du nourrisson ou coliques idiopathiques du premier trimestre. Repéré à : http://www. arcade-sages-femmes.ch/asf/downloads/Coliques1.pdf 2. C anoë Santé. (2016). La colique : solutions pour les parents. Repéré à : http://sante.canoe.ca/channel_health_features. asp?health_feature_id=277&channel_id=145&relation_id=17378 3. Moreschi, C. (2016). Bébé constipé. Repéré à : http://www.canalvie. com/famille/bebe/articles-bebe/bebe-constipe-1.1055993 4. N aître et Grandir. (2016). La constipation. Repéré à : http://www. canalvie.com/famille/bebe/articles-bebe/bebe-constipe-1.1055993 5. James, A., Pleasants, H. (2009). Constipation et diarrhée chez le nouveau-né. Repéré à http://www.aboutkidshealth.ca/fr/resourcecentres/ pregnancybabies/newbornbabies/healthissuesinyournewbornbaby/ pages/constipation-and-diarrhea-in-newborns.aspx 6. Fondation Canadienne de l’allaitement. (2005). Les coliques et le bébé allaité. Repéré à http://www.canadianbreastfeedingfoundation. org/fr/articles/coliques.shtml

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Santé

PRENDRE SOIN DU

sommeil de bébé… OUI, MAIS À QUELLE FRÉQUENCE ? À la naissance de bébé, et même avant celle-ci, les informations sur l’alimentation du nouveau-né sont disponibles en grande quantité et c’est bien tant mieux puisque le besoin de « manger » est celui qui devient prioritaire et dont les parents doivent prendre soin dès l’arrivée de bébé. Au fil des jours, on apprend alors à connaître son p’tit amour et à reconnaître ses pleurs qui indiquent que la faim le tenaille. Par ailleurs, une grande majorité des spécialistes sur le sommeil du bébé s’entendent pour dire qu’au cours des 6 à 8 premières semaines, c’est la faim qui stimule le bébé à s’éveiller et à l’exprimer par des pleurs ou un désir de téter plus ou moins vigoureux, lorsqu’on approche le sein ou une tétine près de sa bouche. PAR BRIGITTE LANGEVIN

Par la suite, autour de 8 semaines de vie, lorsque bébé s’éveille et peut patienter avant d’être nourri, c’est l’un des meilleurs indices que son réveil n’est plus associé à un besoin de nourriture. Il découvre alors, un peu plus à chaque jour, son environnement immédiat, mais surtout son parent (particulièrement sa maman) qui prend soin de lui affectueusement et tendrement au quotidien. Il est alors tentant de profiter de ces périodes d’éveil calmes pour le cajoler, l’amuser, le stimuler, le présenter aux amis, à la famille, le promener en poussette, porte-bébé, etc. Cependant, si les périodes d’éveil sont trop longues, le bébé se fatigue et tombe endormi subitement ou des pleurs s’installent pour signifier son besoin de dormir.

« Par ailleurs, il faut savoir qu’un bébé et un  enfant à qui on permet des périodes d’éveil  trop longues, peut en arriver, avec le temps, à  développer un état d’hyper vigilance, c’est-à-dire  se maintenir dans un état d’alerte permanent à ce  qui se passe autour de lui, ce qui est très exigeant,  fatigant, même si bébé conserve le sourire. » Automne 2016 · 49


Santé

« Par la suite, autour de 8 semaines de vie, lorsque bébé s’éveille et peut patienter avant d’être nourri, c’est l’un des meilleurs indices que son réveil n’est plus associé à un besoin de nourriture. Il découvre alors, un peu plus à chaque jour, son environnement immédiat, mais surtout son parent (particulièrement sa maman) qui prend soin de lui affectueusement et tendrement au quotidien. » À titre de point repère, voici un gabarit pour les durées d’éveil du nourrisson, du bébé et de l’enfant à des périodes charnières de leur développement : De 0 à 8 semaines : 30 à 45 minutes et le voilà reparti dans les bras de Morphée. De 9 à 16 semaines : 45 minutes à 1 h 15, sinon il témoigne par des signes de fatigue ou des pleurs qu’il est fatigué. 17 semaines à 8 mois : période d’éveil ne dépassant pas 2 h d’affilée, autrement bébé devient agité et cherche à se stimuler en bougeant beaucoup pour éviter de succomber au sommeil, sans compter les pleurs qui peuvent accompagner cette agitation. Autour de 8-9 mois : une période d’éveil de 4 h apparaît entre la sieste de l’après-midi et le dodo du soir. Les deux autres périodes d’éveil (avant la sieste du matin et celle de l’aprèsmidi) sont de 2 h maximum encore. Autour de 16-18 mois : en plus de la période d’éveil de 4 h après la sieste de l’après-midi, une période d’éveil de 5 à 6 h est apparue graduellement entre le lever du matin et la sieste de l’après-midi. À partir de 4-5 ans : la période d’éveil dure toute la journée, entrecoupée d’une courte période de repos de 30-45 minutes, après le repas du midi. Du moins, celle-ci est respectée en milieu de garde. Au-delà de 6 ans : la période d’éveil équivaut en durée, à peu de chose près, à la période de sommeil (12-13 h d’éveil pour 11-12 h de sommeil). Par la suite, la période d’éveil gagne 15 minutes sur 24 h, par année (par exemple à 7 ans : 12 h 15 à 13 h 15 d’éveil pour 10 h 45 à 11 h 45 de sommeil). Lorsque la durée des périodes d’éveil est adéquate pour bébé, il est joyeux et disponible pour entrer en relation avec son parent. L’inverse se produit ? Il est bougon, pleurniche, refuse d’être ailleurs que dans vos bras, alors qu’il a été nourri, mis au propre, porte des vêtements appropriés (il n’a ni trop chaud ni trop froid), n’est pas fiévreux, n’a pas d’inconfort ou de malaise physique, il convient alors d’observer ses signes de fatigue et lui permettre de dormir.

Brigitte Langevin Auteure et conférencière Formatrice agréée Experte en éducation au sommeil www.brigittelangevin.com

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Voici quelques points repères : Le visage : bébé grimace en bâillant, frotte ses yeux, ses oreilles et/ou son nez. S’il a le teint pâle, on peut même observer que ses arcades sourcilières rougissent quelques secondes à la fois. Parfois, on peut aussi remarquer de petits cernes sous les yeux. Le corps : la température corporelle baisse à mesure que l’état de fatigue d’un individu augmente. D’où les petits frissons… Certains enfants seront donc portés à ralentir leur cadence, à vouloir se coller, à chercher le réconfort. L’habileté motrice diminue aussi, c’est alors que surviennent les chutes (chez les plus vieux) et autres maladresses dues au manque de coordination. Le comportement : certains deviennent à fleur de peau, se frustrent pour un rien et peuvent passer de petit ange à petit diable. Ils perturbent l’atmosphère : agitation, cris et autres manifestations de surexcitation font alors partie de l’ambiance. Pour d’autres, c’est le désintéressement de presque tout. Ils perdent leur capacité de concentration et peuvent pleurer pour des raisons inconnues ou qui autrement ne les auraient pas dérangés. Une situation qui peut avoir un impact sur la qualité de son éveil est lorsqu’a lieu une trop forte stimulation (par exemple, être en présence de plusieurs personnes en même temps), cela épuise le bébé et la période d’éveil habituelle devrait être écourtée pour privilégier une plus longue période de sommeil. Par ailleurs, il faut savoir qu’un bébé et un enfant à qui on permet des périodes d’éveil trop longues, peut en arriver, avec le temps, à développer un état d’hyper vigilance, c’est-à-dire se maintenir dans un état d’alerte permanent à ce qui se passe autour de lui, ce qui est très exigeant, fatigant, même si bébé conserve le sourire. On dit alors qu’il est très curieux et ne veut rien manquer… Demeurons vigilants, car la fatigue habite tout de même son corps et son esprit et la capacité à dormir en qualité et quantité suffisante s’en trouve diminuée. Enfin, même si vous avez l’impression de respecter rigoureusement les durées d’éveil selon son groupe d’âge et que bébé demeure chigneux et grincheux, il convient parfois de les diminuer, ne serait-ce que de 15 minutes, sur une période de quelques jours, pour le voir dormir un peu plus et être de nouveau disponible et joyeux lors des périodes d’éveil. Cela vaut la peine d’expérimenter ! Bon automne !

Auteure de 6 livres sur le sommeil aux Éditions de Mortagne : - Comment aider mon enfant à mieux dormir - Le sommeil du nourrisson - La sieste chez l’enfant - Une discipline en douceur - Comprendre les dessins de mon enfant - Mieux dormir… j’en rêve!



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Nutrition

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conseils POUR INCULQUER DE BONNES HABITUDES   ALIMENTAIRES   À SES ENFANTS PAR MÉLANIE MAGNAN

1. Inclure ses enfants dans les préparatifs des repas. Dès 2 ans, la plupart des enfants peuvent accomplir de petites tâches avec de l’aide. Ils peuvent par exemple laver les fruits et légumes ou encore verser ou mélanger des ingrédients prémesurés dans un bol. Oui, c’est parfois salissant, mais le jeu en vaut grandement la chandelle. Lorsque les enfants participent à la préparation des repas, ils découvrent de nouvelles odeurs, saveurs et textures et sont normalement beaucoup plus réceptifs à essayer de nouvelles recettes par la suite. Ils se sentent aussi valorisés et sont fiers d’avoir contribué au repas pris en famille.

« Au même titre que le parent est responsable de l’offre alimentaire (le « quand » et le « quoi »), chaque enfant est responsable de la quantité d’aliments qu’il consomme (le « combien »). On ne doit jamais forcer un enfant à manger s’il n’a pas faim. » Automne 2016 · 53


Nutrition

« On ne se décourage pas devant nos petits mangeurs plus difficiles et on garde en tête qu’un enfant peut être exposé jusqu’à 50 fois à un aliment avant de l’accepter. » 2. Établir un horaire de repas et le respecter. Puisque les enfants sont sécurisés par la routine, il est important d’offrir chaque jour trois repas ainsi que deux ou trois collations à heures fixes. Le fait de savoir qu’ils auront toujours accès à de la nourriture à intervalle régulier permet aux enfants de manger à leur juste faim tandis que si l’horaire est instable, les enfants auront tendance à trop manger de peur de manquer de nourriture par la suite. Selon le même principe, on évite d’offrir des grignotines à volonté pendant toute la journée à notre enfant puisque cela nuit à l’écoute de ses signaux de faim et de satiété. Notre enfant risque aussi d’avoir moins faim une fois l’heure du « vrai » repas arrivée et de lever le nez sur son assiette. Il est important que les enfants apprennent à reconnaître les sensations physiques associées à la faim afin de comprendre qu’ils doivent manger lorsqu’ils ressentent ces signes et non lorsqu’ils s’ennuient ou ressentent l’envie de manger. 3. O ffrir des repas équilibrés. Partant du principe que les parents sont les chefs de famille, et donc responsables de décider ce qui sera offert au menu, on s’assure d’offrir des repas équilibrés en plaçant des légumes dans le premier tiers de l’assiette, des produits céréaliers dans le deuxième tiers et finalement un aliment riche en protéines (viande, poulet, poisson, œuf, tofu, légumineuses) dans le dernier tiers. On vient compléter avec un verre d’eau ou de lait et on sert comme dessert un fruit ou un yogourt. 4. Respecter les signaux de faim et de satiété de nos enfants. Au même titre que le parent est responsable de l’offre alimentaire (le « quand » et le « quoi »), chaque enfant est responsable de la quantité d’aliments qu’il consomme (le « combien »). On ne doit jamais forcer un enfant à manger s’il n’a pas faim. Par contre, il doit être clair que s’il refuse de manger, il devra par la suite attendre à la prochaine collation ou au prochain repas pour satisfaire sa faim. Nous nous inquiétons parfois trop en tant que parents. Les pédiatres vous le répèteront… Un enfant ne se laissera jamais mourir de faim. 5. Rester positif. On interdit les qualificatifs négatifs tels que les « c’est dégueu » à la table. On encourage nos enfants à décrire ce qu’ils n’aiment pas, par exemple la saveur ou la texture. On évite aussi de catégoriser les aliments en bons ou mauvais ou pire encore, d’en diaboliser certains. Par exemple, au lieu d’interdire les biscuits, on privilégie ceux cuisinés maison à ceux du commerce. 54 · www.bebemagazine.ca

6. S ervir de modèle à nos enfants. On se méfie des comportements du type « faites ce que je dis et non ce que je fais ». Les enfants adorent nous imiter. Ils seront beaucoup plus enclins à manger leur brocoli s’ils nous voient en faire de même. Pareillement, ils voudront gringotter en soirée si cette habitude fait partie de notre quotidien. 7. Éteindre la télévision et manger à table en famille. Il est prouvé que lorsqu’on mange devant la télévision, notre apport calorique excède souvent nos besoins puisque nous sommes moins à l’affut de notre signal de satiété. On privilégie donc les repas à table et en famille pour réduire le risque d’obésité. 8. O ser essayer de nouveaux aliments. On tente d’offrir chaque semaine de nouvelles opportunités de goûter à de nouveaux aliments à nos enfants. Il peut s’agir d’un fruit à l’allure bizarre que fiston a repéré à l’épicerie ou encore d’un plat d’une autre culture dont chéri a entendu parler. On ne se décourage pas devant nos petits mangeurs plus difficiles et on garde en tête qu’un enfant peut être exposé jusqu’à 50 fois à un aliment avant de l’accepter. On souhaite que notre enfant goûte à quelque chose de nouveau, mais on reste conscient que c’est possible qu’il n’aime pas ça. Pour rassurer notre enfant, lorsqu’on offre un nouvel aliment, on prend aussi le soin d’en placer un qu’il connait et qu’il aime dans son assiette. On évite ainsi les crises de panique puisque l’enfant sait qu’il peut se tourner vers cet aliment s’il n’aime pas le nouveau. 9. R endre l’alimentation amusante, « point final ». On met l’accent sur le positif dans l’activité repas avec nos enfants et on tente d’éviter d’accorder trop d’attention négative aux comportements qui nous plaisent moins. On travaille certains points faibles à l’extérieur des repas, par exemple en simulant un repas avec une cuisinette ou encore en travaillant la manipulation d’ustensiles dans le bain. On pourrait aussi jouer au restaurant pour mieux cerner leurs goûts, planifier une chasse au trésor à l’épicerie ou encore organiser une compétition de cuisine à la maison. 10. Se référer à un professionnel. Pour toute question sur l’alimentation de nos enfants, on valide nos inquiétudes avec une nutritionniste. Rares sont les enfants qui mangent réellement « trop » ou « pas assez » et on souhaite éviter de leur transmettre nos craintes. Une rencontre avec un professionnel suffira à nous rassurer ou nous fournira les outils nécessaires pour gérer une problématique réelle. Dans un cas comme dans l’autre, il est préférable de consulter plus tôt que tard pour prévenir les troubles d’alimentation, quels qu’ils soient.

Mélanie Magnan Nutritionniste Dt. P. Membre du réseau nutrition familia www.nutrimini.com



Forme

Quels sont les premiers exercices à faire pour RENFORCER LES ABDOMINAUX

après la grossesse? Vous venez d’accoucher il y a quelques semaines. Votre nouveau-né vous demande de mettre des heures de sommeil en banque et votre corps, ironiquement, exige du repos pour guérir de l’accouchement. Par-dessus le marché, le désir de vous réapproprier votre corps prégrossesse commence à se pointer. Que faire ? Avant de commencer un entraînement vigoureux impliquant des redressements assis à la tonne, respectez-vous et soyez attentive à votre rééducation pelvienne et abdominale ! PAR CHRISTINE HODGSON

Votre plancher pelvien et vos abdominaux ont subi beaucoup de stress pendant la grossesse, le travail et la poussée (ou césarienne). Prenez-en pleine conscience et comprenez que de brûler l’étape de la rééducation pelvienne et abdominale ne fera que vous fatiguer davantage, potentiellement vous blesser et retarder le moment de votre remise en forme optimale. Soyez indulgente avec vous-même et faites confiance au processus plutôt qu’aux photos de transformation miracle sur Instagram. LA RÉÉDUCATION ABDOMINALE Pendant et après la grossesse, l’hormone de la relaxine agira sur les tissus et cartilages en les assouplissant. La ligne blanche qui sépare les grands droits et qui est composée

de tissus conjonctifs sera, elle aussi, affectée par le relâchement hormonal, ce qui pourrait engendrer une séparation des grands droits, appelée diastase des grands droits. Notez bien qu’une diastase des grands droits est une séparation des muscles abdominaux grands droits qui survient généralement durant le troisième trimestre de la grossesse et qui peut être réparée ou aggravée en période postnatale. Demandez à votre médecin ou à votre sage femme de vérifier si vous avez une diastase des grands droits. Que la diastase soit présente ou pas après la grossesse, les grands droits demeurent très affaiblis et il est important d’amorcer la remise en forme avec des exercices qui travaillent les muscles abdominaux profonds tels des bascules de bassin lentes et contrôlées. Ces exercices clés vous permettront, dès les premières semaines post-partum, d’entamer une mise en forme efficace et sécuritaire. Si, par mégarde, vous débutez hâtivement avec des redressements assis ou des planches abdominales, votre musculature profonde risque de ne pas être en mesure de prendre la charge. Bref, en commençant votre remise en forme postpartum avec des exercices d’abdominaux qui ciblent seulement la musculature superficielle, vous risquez d’augmenter votre séparation des grands droits, de ressentir des douleurs dans le bas du dos et de l’incontinence. De l’incontinence ? Oui, car le plancher pelvien fait aussi partie intégrante de la musculature profonde du corps et s’il n’est pas assez fort pour soutenir la musculature superficielle, il risque de s’affaiblir !

« Que la diastase soit présente ou pas après la grossesse, les grands droits demeurent  très affaiblis et il est important d’amorcer la remise en forme avec des exercices qui  travaillent les muscles abdominaux profonds tels des bascules de bassin lentes et  contrôlées. Ces exercices clés vous permettront, dès les premières semaines postpartum, d’entamer une mise en forme effi cace et sécuritaire. » 56 · www.bebemagazine.ca


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« En postpartum immédiat, il est recommandé  de faire ces contractions en position couchée  sur le dos pour enlever le poids des organes  abdominaux et après avoir vidé sa vessie.  Exercez également cette contraction du  périnée chaque fois que vous forcez ; en  prenant bébé, en riant ou en éternuant. » LA RÉÉDUCATION PELVIENNE Le périnée, ou plancher pelvien, subit aussi les effets de la relaxine. Cela, combiné avec le poids des organes abdominaux, de l’utérus, du liquide amniotique, du placenta et du fœtus, fait en sorte que ces muscles sont affaiblis durant la grossesse… sans parler de la pression qui y est exercée pendant l’accouchement ! Essentiellement, les muscles du plancher pelvien travaillent de concert avec le transverse pour stabiliser notre corps et créer la ceinture abdominale qui protège notre dos. Prenez l’habitude, lorsque vous contractez votre transverse, de pratiquer, en simultané, des exercices de Kegels. Pour pratiquer ces exercices, on serre les muscles au niveau du vagin et de l’anus. Si on regarde le périnée avec un miroir, on devrait voir un mouvement de la peau entre le vagin et l’anus lors de la contraction. En postpartum immédiat, il est recommandé de faire ces contractions en position couchée sur le dos pour enlever le poids des organes abdominaux et après avoir vidé sa vessie. Exercez également cette contraction du périnée chaque fois que vous forcez; en prenant bébé, en riant ou en éternuant. Cette action vous permettra non seulement de renforcer votre plancher pelvien, mais également de prévenir une pression vers le bas sur vos organes internes.

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Notez bien ; le plancher pelvien est le groupe de muscles, de ligaments et de tissus qui supportent les organes principaux du bas de l’abdomen (vessie, utérus, intestin). On peut l’imaginer comme un bol qui soutient ces organes. Un plancher pelvien en santé est nécessaire, entre autres choses, pour aider à prévenir l’incontinence et les descentes d’organes. Pour limiter les risques reliés à la remise en forme postnatale trop vigoureuse, il faut miser sur des exercices de gainage ; des contractions volontaires du plancher pelvien et surtout, éviter toute forme de saut. Avant de faire des redressements assis, par exemple, misez sur des exercices qui vont solidifier la structure abdominale et pelvienne. C’est cette structure qui, une fois assez forte, vous permettra de retourner à vos activités sans inconforts ou blessures. N’hésitez pas à consulter un physiothérapeute spécialisé en rééducation périnéale pour vous aider dans le processus. Assurez-vous, également, que votre entraîneur privé ou que vos cours de mise en forme soient spécialisés en périnatalité.

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Activités

« Ce qui est intéressant avec la créativité, c’est que tout est possible. C’est l’imaginaire, la spontanéité, les essais, les erreurs et surtout le plaisir d’expérimenter sans connaître le résultat final. La créativité ne se restreint pas juste à dessiner ou bien à faire des bricolages. Au contraire, la créativité stimule les 5 sens, soit l’odorat, le toucher, le goût, la vue et l’ouïe. » Ce qui est intéressant avec la créativité, c’est que tout est possible. C’est l’imaginaire, la spontanéité, les essais, les erreurs et surtout le plaisir d’expérimenter sans connaître le résultat final. La créativité ne se restreint pas juste à dessiner ou bien à faire des bricolages. Au contraire, la créativité stimule les 5 sens, soit l’odorat, le toucher, le goût, la vue et l’ouïe. De plus, aucune limite d’exploration, de temps et d’obligation n’est nécessaire. C’est merveilleux n’est-ce pas ? Ce n’est pas toujours évident d’être soi-même créatif, mais afin de vous aider à développer la créativité de vos enfants et peutêtre la vôtre, je vous mets ici-bas quelques idées simples. 1. Pour commencer, laissez votre enfant jouer librement, n’imposez aucune règle ni de façon de faire. Bon, quelques fois, il faut quand même être vigilant pour la sécurité afin que personne ne se blesse. • S’il fait une tour avec des blocs et qu’il vous dit que c’est un bateau, alors c’est super, car c’est lui-même qui l’a créé et imaginé. L’enfant donne la fonction qu’il désire aux objets utilisés. • Pour un enfant plus vieux, laissez-le jouer dehors avec ce qui l’entoure. Exemple : Prendre des roches, de la terre, des feuilles et autres ingrédients de la nature, il les met dans un sceau avec de l’eau et il en fait une soupe aux sorcières. Wow ! • Encouragez votre enfant dans ce qu’il crée. Quelques fois, vous n’arriverez peut-être pas à comprendre où il prend ses idées ou bien ce qu’il fait, mais ce n’est pas le but de la créativité. L’important, c’est que votre enfant, lui, comprend ce qu’il fait. Il est jeune, il apprend, il expérimente. • Évitez de dire « Ce n’est pas comme ça, je vais te montrer ». Il le fait à sa façon et pas toujours à votre façon. C’est parfait ainsi. 2. Observez les intérêts de votre enfant, cela vous aidera à trouver ses motivations. • Par exemple, il aime écouter et chanter sur la musique, danser, cuisiner, se promener dans le bois, etc. Vous pouvez alors lui fournir du matériel, des objets diversifiés de préférence récupérés ou achetés à très peu de frais. Faites-lui découvrir votre garde-robe afin qu’il puisse choisir des vêtements pour se faire des costumes, allez chercher ensemble des branches et des feuilles dans la forêt pour faire un bricolage. Le laisser choisir des ingrédients comestibles pour faire une recette inventée, etc. • Par la suite, laissez l’enfant libre de ce qu’il fera du matériel à sa disposition. Laissez place à son imagination, avec un peu de surveillance bien sûr, mais pas trop. Vous êtes l’observateur, souvenez-vous-en ! 60 · www.bebemagazine.ca

3. Nul besoin d’acheter une multitude de jeux et de jouets qui ne serviront pratiquement jamais. Les jeunes enfants (environ plus ou moins 12-36 mois) s’amusent avec plein de choses dans votre maison, car ils sont en mode exploration. Combien de fois j’attends des parents dire : « il touche à tout… » Eh oui ! • Pour les petits dans ces âges, ils se contentent de peu. Offrezleur des boîtes en carton vides, des contenants de plastique vides, de grandes cuillères, des chaudrons, et pourquoi pas, leur faire un tiroir ou un panier juste pour eux, pour qu’ils s’amusent et qu’ils créent leur propre environnement imaginatif. • Il ne faut pas avoir peur que votre enfant se salisse. Au contraire, c’est une phase normale du développement de l’enfant. Mettez-lui des vêtements plus usés pour jouer et faire des activités de toutes sortes. Vous pouvez lui fournir du yogourt, de la préparation de pudding et l’asseoir à la table avec ces ingrédients devant lui, il en aura partout et puis, il s’amuse, il goûte, il touche, il sent, il développe ses sens. 4. Vous êtes un parent avant tout, pas un amuseur public, ni un clown, ni une organisation d’évènements d’enfants. C’est important de laisser, à quelques occasions, des moments où votre enfant s’ennuie, trouve le temps long. • Limitez les écrans (télévision, iPod, iPad, jeux vidéos, etc.) Ainsi, pour s’occuper, il devra s’inventer des jeux, utiliser son cerveau pour créer, rêver, l’amener à développer son imagination et sa créativité. • Laissez la chance à votre enfant d’être un enfant, c’est-à-dire d’avoir un horaire peu chargé en activités et cours de toutes sortes. Laissez-lui des temps libres, des activités extérieures non planifiées, il apprendra à s’occuper par lui-même. 5. Finalement, regardez des albums photo, recréez vos souvenirs, racontez des histoires avec des livres et utilisez votre imagination pour amener votre enfant à en faire autant. • Les livres sont la porte d’entrée de l’imaginaire. Avant la sieste ou le dodo, prenez le temps de regarder ensemble un livre. Pas besoin de lire textuellement les phrases. Vous pouvez nommer les images, poser des questions à l’enfant sur ce qu’il voit. •

our les enfants plus vieux (4-6 ans), vous pouvez leur P demander qu’ils vous racontent une histoire à l’aide du livre. Laissez-leur la chance de la raconter à leur façon, même si ce n’est pas ce qui est écrit dans les livres. Les images sont perçues d’une façon différente et l’histoire est aussi intéressante.

La créativité se fait de mille et une façons, soit en s’improvisant comme un vétérinaire qui soigne les dinosaures, le chef cuistot du carré de sable ou bien la chanteuse d’un groupe pop. Les jeux inventés développeront la confiance en soi de l’enfant, sa capacité à gérer des conflits et à trouver des solutions à certains problèmes. L’enfant sera en mesure de se débrouiller ainsi que de développer son autonomie. Alors maintenant, amusez-vous bien !

Julie Malenfant Éducatrice spécialisée et Coach familial


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LE « MADE IN QUÉBEC »

c’est ben cher ! 62 · www.bebemagazine.ca


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L

Une cliente marche dans une boutique, tourne les étiquettes avec les yeux en l’air en disant haut et fort des choses comme : « Quoi ? Une serviette à 38 $! Ben voyons donc! Pfff! C’est ridicule! » PAR GENEVIÈVE JETTÉ, DE MÈRE HÉLÈNE

orsque l’on travaille comme conseillère dans une boutique spécialisée, c’est fréquent, voire quotidien, de devoir expliquer le prix d’un produit à une cliente. De devoir expliquer à la personne que contrairement aux magasins de grandes surfaces, cette serviette est faite d’une ratine de qualité pour durer plusieurs années, à la laveuse et à la sécheuse, qu’elle est absorbante, qu’elle est confectionnée pour que l’enfant puisse la trainer jusqu’à l’école primaire, tout en expliquant que le produit est conçu au Québec, dans nos ateliers, par des couturières québécoises d’expérience qui peuvent nourrir leur famille en exerçant leur métier et non par des femmes ou des enfants dans des taudis en Chine payés à des salaires minables. Invraisemblablement, c’est souvent les mêmes qui lèvent le nez sur les prix qui lèvent le nez sur les produits importés de Chine… Comme quoi tout ne peut pas être parfait ! Parfois, mes amies-collègues et moi devons prendre de grandes respirations par le nez face à différents commentaires relatifs aux produits que nous conseillons. Je comprends les gens de ne pas comprendre le prix d’un produit puisqu’actuellement, nous sommes dans une société de consommation jetable. Tout est fabriqué en fonction de ne pas durer, en fonction de briser et qu’on se dise : « Et alors ! J’ai payé ça 5 $ ». Dans l’univers du bébé, c’est souvent pire puisque les compagnies savent qu’en plus de ne pas durer, un bébé, ça grandit vite. Donc, pas vraiment besoin de faire quelque chose de solide, de qualité. Dans quelques mois, il se retrouvera de toute façon dans une vente de garage. C’est donc une décision d’entreprise que de miser sur la qualité. C’est comme une forme de respect pour les mamans qui viennent nous voir.

J’aime encourager « québécois », mais je l’avoue, parfois, ce n’est pas possible, parfois ce n’est pas dans mon budget, parfois je ne peux juste pas me le permettre. Je tente toujours de garder le plus grand des respects pour la personne qui l’a créé. C’est peut-être que depuis quelques années, je suis beaucoup en relation avec des entrepreneurs québécois, des gens qui travaillent fort, qui créent des produits extraordinaires à la hauteur de leur valeur. J’essaie toujours de changer les mentalités quand je parle d’une création, j’essaie d’expliquer et souvent, je me fais dire que je suis une « bonne vendeuse ». J’aime répondre que je crois au produit que je conseille, que je comprends sa raison d’exister et le besoin auquel il répond. J’aime dire que le piqué est fabriqué par Rebecca, une couturière que j’admire, que le foulard Glup! a été créé par la belle Alexandra Pagé, que cette crème vient de chez Pissenlit & Coccinelle et que les billes de ce collier de dentition de Bulle Bijouterie ont été enfilées par les bijoutières qui travaillent pour Valérie Doran. C’est une fierté de pouvoir avoir d’aussi beaux produits chez nous ! Ce n’est pas de ne plus acheter des produits qui viennent d’ailleurs, au contraire, certains produits sont extraordinaires. Je dis simplement de ne pas tourner le dos aux chefs-d’œuvre fabriqués au Québec. Je crois que, comme consommateur, il est important de changer notre œil, d’avoir un détecteur de rapport qualité/prix, d’essayer d’encourager chez-nous quand c’est possible, de réaliser l’impact sur notre société que d’encourager des hommes et des femmes d’ici. Pas juste pendant les 3-4 jours qui suivent le Jour de la Terre ou la St-Jean Baptiste pour suivre la parade ou pour avoir l’air « Hot » sur Facebook… Je parle surtout des 363 autres journées de l’année où c’est tout aussi important, où sans le savoir, ça fait tellement une différence sur notre économie québécoise, sur la vie de famille des mamans d’ici !

« Je crois que, comme consommateur, il est important de changer notre  œil, d’avoir un détecteur de rapport qualité/prix, d’essayer d’encourager  chez-nous quand c’est possible, de réaliser l’impact sur notre société que  d’encourager des hommes et des femmes d’ici. »


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NUMÉRO 18, VOLUME 2 AUTOMNE 2016


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