Automne 2016
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conseils
pour une grossesse confortable !
OSTÉOPATHIE ET ACUPUNCTURE AU SERVICE de l’accouchement DÉMARRER L’ALLAITEMENT du bon pied
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PETIT GUIDE DE SURVIE après une fausse-couche
La pleine conscience, une alliée pour favoriser la gestion du stress
Sommaire Volume 18.2 | Automne 2016
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CHAQUE MOIS 08 Éditorial 10 Concours 12 Lectures 63 Bonnes adresses 66 Carnet d'adresses
DOSSIER 14 Vivre une grossesse après une fausse-couche
PSYCHO 18 Dépression durant la grossesse, briser les tabous! 20 Vivre consciemment - Je suis l’auteur de ma vie
SANTÉ 24 Pourquoi le stress rend-il ça pire ? 26 Comment l’ostéopathie peut améliorer l’expérience du post-partum 30 Mon bébé a un torticolis 34 Médicamaman ou l’art des médicaments pour les mamans 38 SOS ostéopathie ! Douleurs de la femme enceinte !
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Sommaire Volume 18.2 | Automne 2016
SANTÉ 42 Favoriser la version du bébé et le déclenchement de l’accouchement par l’acupuncture 46 Conseils pour une grossesse confortable!
FORME 48 Lumière sur l’entraînement abdominal pendant la grossesse !
NUTRITION 52 Les multivitamines durant la grossesse, un mal nécessaire ?
ALLAITEMENT 56 L’ABC de l’allaitement lors des premiers jours 60 Le contact peau à peau
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56 4 | www.grossessemagazine.ca
CONSOMMATION 64 5 idées à offrir à une future ou nouvelle maman pour faire différent!
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Volume 18.2 | Automne 2016
SUIVEZ-NOUS DÈS AUJOURD'HUI ! Président Frédéric Couture fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201 VP développement des affaires Mélanie Lebeault melanie@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 211 Communications et marketing Mireille Gendron mireille@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 204 Direction artistique Vanessa Geoffroy Photographies (sauf indication contraire) © Shutterstock. Tous droits réservés Collaborateurs Michel-Jacques Bergeron, Marie-Caroline Bergouignan, Johanne Bisaillon, Christine Bourdeau, Sébastien Brassart, Isabelle Gagné, Émilie Gaignard, Annie-Êve Gratton, Christine Hodgson, Geneviève Jetté, Nicolas Lacroix-Pépin, Joëlle Malenfant, Caroline Ouellet, Véronique Paquin, Hélène Renaud, Nancy Richard et Julie Rivard Réviseure Cassandra Poirier Ventes Nationales Frédéric Couture fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201 Ventes Québec Mélanie Lebeault melanie@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 211 Distribution en kiosque Messageries Dynamiques Administration
Grossesse est une propriété exclusive de Lexis Média Inc. Le contenu du magazine ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Grossesse magazine et ses collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant le contenu des publicités publiées dans ses pages. Les opinions exprimées dans les articles ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur et leur contenu son sous la responsabilité exclusive des auteurs. Les informations contenues dans les articles de la section santé ne remplacent nullement l’avis d’un professionnel de la santé. Convention de Poste-publications no 41771514 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : Service aux abonnés – 1428 rue Montarville, Suite 202, St-Bruno-de-Montarville, (QC), J3V 3T5
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1428, rue Montarville, suite 202, St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5 Téléphone : 514 394-7156 | Télécopieur : 514 394-7157 Le magazine est publié 4 fois l’an Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 1495-1959 Imprimé au Canada
Édito
La grossesse est véritablement un moment mémorable qui apporte de nombreux changements dans le corps de la femme. Certaines d’entre vous vivront une grossesse sans encombre, mais d’autres pourront vivre certains inconforts physiques reliés à toutes ces adaptations auxquelles le corps doit faire face. Mais ces inconforts ne sont pas une fatalité. Dans ce numéro de G rossesse, nous vous donnons le maximum de conseils pour que votre grossesse soit la plus sereine possible ! L’ostéopathie reste une avenue plus qu’intéressante lorsqu’il s’agit d’inconforts physiques lors de la grossesse, mais aussi pour favoriser la remise sur pieds après l’accouchement. Isabelle Gagné et Sébastien Brassart, ostéopathes, vous expliquent tous les bienfaits des consultations en ostéopathie pendant et après la grossesse. La chiropratique demeure également une option fort intéressante pour réduire les douleurs musculo-squelettiques associées à la grossesse. Joëlle Malenfant, notre chiropraticienne, donne une panoplie de conseils pour vivre une grossesse des plus confortable.
Dans l’éventail de la médecine douce, l’acupuncture est également un allié précieux lors de la grossesse, utilisée depuis des millénaires par les femmes enceintes. Pour cette édition, Julie Rivard nous explique comment l’acupuncture peut favoriser la version du bébé et le déclenchement de l’accouchement. Côté psycho, nous brisons les tabous et abordons la dépression durant la grossesse, qui affecte environ 10 % des femmes enceintes. Un dossier est également consacré à la grossesse suite à une fausse couche. Annie-Êve Gratton nous livre son petit guide de survie, pour rester saine d’esprit ! Du côté de la nutrition, Caroline Ouellet nous parle des fameuses multivitamines, alors que Nancy Richard nous éclaire sur l’usage de médicaments durant la grossesse. Quoi prendre ? Quoi éviter à tout prix ? Vous trouverez tout ce qu’il y a à savoir dans cet article. Dans notre section consommation, Geneviève Jetté de Mère Hélène quant à elle nous partage 5 idées originales de cadeaux à offrir à une nouvelle maman qui vous démarqueront assurément des autres !
Bonne lecture ! 8 | www.grossessemagazine.ca
Concours
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Le nom du ou de la gagnante sera dévoilé dans notre prochain numéro. Seules les réponses signées et accompagnées d’une adresse complète et d’un numéro de téléphone seront admissibles au concours.
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Pour participer au concours, répondez à notre question par courriel à l’adresse concours@lexismedia. ca en inscrivant «concours GROSSESSE» dans la boîte d’objet du message.
Nous vous demandions : Quelles activités faites-vous pour garder la forme durant votre grossesse? Félicitations à notre gagnante, Andréanne Lamarche de Saint-Basile-le-Grand, qui remporte un porte-bébé Poco AG Plus de Osprey d’une valeur de 400$. RÉPONSE DE LA GAGNANTE : Afin de garder la forme durant ma grossesse, je fais différentes activités! D'abord, je pratique le yoga deux fois par semaine afin de me détendre, améliorer ma souplesse et régulariser 10 | www.grossessemagazine.ca
mon énergie. Je marche aussi beaucoup avec mon compagnon à quatre pattes à son plus grand plaisir! Enfin, avec l'arrivée du beau temps, j'en profite pour nager et me rafraîchir dans la piscine...le bonheur!
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Les 50 ans des cégeps Quel avenir pour eux ?
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PORTRAITS DES QUÉBÉCOIS EN AMOUR AVEC LE YUKON
REPORTAGE LE SURF EN VOGUE SUR LA CÔTE-NORD
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Fini les régimes : on mange quand on a faim !
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Volume
Numéro
JUILLET 2016
Lectures
Le livre sonore à enregistrer à offrir en cadeau de naissance Raphaële Vidaling, Tana, 2016
Cette petite merveille de livre, emballé comme un joli cadeau, contient des sons enregistrés par vos enfants. 6 pages et 6 puces pour enregistrer les premiers mots, les premiers pleurs, les premiers rires. Autant de sons précieux et à conserver toute une vie durant comme un précieux trésor. Un beau cadeau divertissant à conserver et à réécouter à l’infini !
Moi, maman ?
Mélanie Cousineau, Les Éditeurs réunis, 2016
Lorsque la fougeuse Rica Beausoleil découvre qu’elle est enceinte, c’est un drame ! Mais alors qu’elle apprend que sa mère est gravement malade, la jeune chroniqueuse aborde cette surprise du destin avec plus de sérénité. Les mois qui suivent sont toutefois loin d’être une sinécure, surtout quand la jalousie envers une voisine au physique trop parfait s’empare d’elle. Avec Moi, maman ?, Mélanie Cousineau réussit le pari de nous divertir tout en nous attendrissant. Par le biais de son héroïne à la fois drôle et attachante, l’auteure pose un regard pertinent et sensible sur les thèmes du couple, de la grossesse, de la maladie et de la mort, mais aussi sur la formidable capacité de l’être humain à surmonter les obstacles sur son chemin et à faire preuve de résilience.
12 | www.grossessemagazine.ca
200 activités d’éveil
Céline Santini et Dr Isabelle Leddet, First Editions, 2016
Vous manquez d'idées pour accompagner en douceur son éveil ? Accompagnée du Dr Isabelle Leddet, Céline Santini vous propose 200 idées d'activités motrices, sensorielles et ludiques originales pour accompagner votre enfant dans son développement, jusqu'à ses 3 ans. Des activités pour accompagner bébé dans ses premières découvertes. Dans chaque chapitre, pour chaque tranche d'âge, découvrez des focus médicaux pour faire le point (motricité de l'enfant, préhension, langage, etc.) et une multitude d'activités à faire avec son enfant. Soyez des parents inventifs pour un enfant au top de sa forme !
35 créations pour mon bébé (à réaliser le temps de sa sieste) Fifi Mandirac, First Editions, 2016
Toutes plus mignonnes les unes que les autres, ces créations sont si simples qu'elles peuvent être réalisées pendant la sieste de bébé ! Pour annoncer l'arrivée de bébé, décorer sa chambre ou la table de ses premières fêtes : jolis faire-part ou autres cartes, belles guirlandes, coussins, porte-photos, lapin coquin, cubes-prénoms, customisation de sac ou de peluches, cake topper et boîtes à dragées, boîte à mots… vous trouverez dans ce livre de quoi embellir le quotidien de votre enfant !
Dossier
14 | www.grossessemagazine.ca
Vivre une grossesse APRÈS UNE FAUSSE-COUCHE
« Les pensées (et les émotions qui les accompagnent) desquelles vous vous nourrissez pendant votre grossesse transforment la manière dont vous la vivez. »
Automne 2016 | 15
Dossier
PETIT GUIDE DE SURVIE POUR RESTER SAINE D’ESPRIT ! Test de grossesse, résultat positif. Sur le coup, c’est la joie ! Puis après, les premiers instants, la morsure du stress… Voilà votre bonheur pur transformé en un curieux mélange d’émotions, du genre : joie et peur… Cela vous est-il familier ? Par Annie-Êve Gratton Pour les femmes ayant déjà vécu une fausse-couche, les premières semaines de grossesse sont souvent cruellement stressantes, alors qu’il y a si peu d’indices que bébé est toujours là, bien accroché. Sauf en ce qui concerne la nausée, la fatigue et les seins douloureux, qui rassurent et que l’on surveille de manière presque obsessionnelle ! Qui eût cru que l’on en viendrait presque à aimer ces inconforts ? Alors, si chaque passage aux toilettes devient presque un moment de vérité pour vous (histoire de vérifier qu’il n’y a aucun saignement et que « tout va bien »), voici quelques idées qui vous aideront à vous prendre en douceur et à calmer un peu vos pensées prêtes à s’affoler à tout moment… Tout d’abord la peur Elle est ce qui vous fait perdre vos moyens, l’ennemi à abattre, vrai ? En fait, « n’oui ». Oui parce que vous souhaitez avec raison vous en débarrasser, car elle est ce qui fait tourner au vinaigre votre bonheur naissant. Mais non, parce qu’en fait, pour s’en débarrasser, il faut d’abord la rencontrer. Ensuite, on pourra la conduire gentiment à la porte. Votre peur est légitime et justifiée : vous avez déjà vécu le scénario catastrophe que vous appréhendez maintenant. Vous avez eu mal, vous avez perdu ce bébé d’avant, avec tous les projets qui l’accompagnaient. Votre peur, elle, est là parce que vous ne voulez pas avoir mal de nouveau. Elle tente (bien maladroitement !) de vous protéger d’une nouvelle douleur.
Les émotions sont des messagers, elles nous enseignent quelque chose d’important sur nous, sur ce qui se passe en nous. Alors, pour que la peur s’estompe, elle doit d’abord vous livrer son message. En général, l’humain, face à une émotion qui le remue et qu’il ne veut pas vivre, tend à « rationaliser ». Et on le fait tellement souvent avec la peur. Or, une peur, ça ne se rationalise pas, car ce n’est pas dans la « raison » que la peur se vit. Je vous propose donc un exercice tout simple, qui va complètement à contre-courant de ce que l’on fait habituellement avec la peur : • L ors de la prochaine « bouffée » de stress et de peur que vous ressentirez, fermez vos yeux, et laissez-la vous submerger pour quelques instants. Dites-vous ce qui suit : « J’ai peur, c’est ok. J’ai le droit d’avoir peur, ça fait partie de mon expérience actuelle. La peur est là. » Répétez-vous cela en boucle et donnez-vous vraiment le droit de ressentir ce qui vous assaille. Vous ressentirez sans doute une grosse vague : sur le coup, expérimenter toute cette peur vous donnera l’impression de chavirer, malmenée par l’émotion. Faites confiance, ne craignez pas de tomber. Pleurez si c’est ce que vous sentez, laissez-vous aller. Laissez la peur (ou toute autre déclinaison de l’émotion) être là pour quelques instants. Je vous promets que ça ne durera que quelques instants, car comme une grosse vague, justement, elle se retirera tout doucement ensuite. Un peu comme lorsqu’on a beaucoup pleuré : ensuite, il vient un moment où tout s’apaise en nous. La mer (ou la mère!) redevient calme. Le but de cet exercice est de drainer l’émotion qui vous envahit et qui vous empêche de fonctionner. Et curieusement, c’est en permettant l’explosion de ce volcan qui sommeille en vous que vous faites ensuite redescendre la pression. Pour reprendre l’analogie du messager, vous lui ouvrez la porte (avant qu’il ne la force), vous prenez sa missive et il s’en retourne. Vous verrez, quelque chose en vous lâchera et une paix s’installera, laissant de la place pour autre chose. Tentez-le, vous serez surprise.
« Pour les femmes ayant déjà vécu une fausse-couche, les premières semaines de grossesse sont souvent cruellement stressantes, alors qu’il y a si peu d’indices que bébé est toujours là, bien accroché. Sauf en ce qui concerne la nausée, la fatigue et les seins douloureux, qui rassurent et que l’on surveille de manière presque obsessionnelle! Qui eût cru que l’on en viendrait presque à aimer ces inconforts ? »
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Et cet être qui, pour l’instant est là, grandit en vous… Maintenant, le bébé. Oui, il est minuscule, quelques semaines à peine, tout juste quelques centimètres. Mais il est là tout de même! De plus en plus d’études portant sur le fœtus, même au stade d’un embryon, tendent à démontrer les formidables capacités sensorielles du bébé. De plus en plus, on prend conscience que, très tôt, il est en mesure de ressentir. Alors, pourquoi ne pas s’adresser à lui dans le langage qu’il connaît, et ce, dès maintenant ? S’il vous ressentait, malgré le fait que vous ne pouvez en être certaine ? L’être humain possède ses cinq sens pour appréhender son univers. Alors que notre société est surtout audiovisuelle, notre mode premier de communication est le toucher. Et le toucher se vit évidemment par tout notre corps, avec le contact de notre peau. Toutefois, un aspect moins identifié de notre toucher concerne aussi notre perception de ce qui se trouve au-delà de notre peau, sans que l’on ne touche directement. Avez-vous déjà observé quelqu’un sans qu’il ne vous voie, et que, sentant votre présence, il se tourne et vous regarde ? Ou l’inverse ? Qu’est-ce qui fait que nous sentons la présence de l’autre ? On parle souvent de notre 6e sens, de nos antennes… Peu importe la manière dont nous la nommons, cette sensation existe vraiment. Et nous pouvons l’utiliser pour communiquer avec notre bébé, qui sait très bien faire en matière de toucher. Voici ce que je vous propose, un petit moment de douceur qui, je l’ai souvent expérimenté avec les mamans que j’accompagne, apaise énormément et relâche toute cette pression qu’elles se mettent : • Asseyez-vous confortablement, fermez vos yeux. Tout doucement, posez vos mains sur votre ventre, tout en bas, là où votre bébé se trouve. Puis, prolongez votre ressenti, votre toucher, jusqu’à votre bébé. Un peu comme on sait stationner une voiture sans heurter les autres voitures, car on « sent » le bout du véhicule de manière à pouvoir le stationner. Avec vos mains, qui sont douces et confortables comme un sofa, vous pouvez le caresser, l’enrober de votre toucher, de votre amour. Même si vous ne sentez pas son contact, lui vous sent, il sent que ce toucher plein d’amour s’adresse à lui. Prenez-le dans vos bras, faites-lui un câlin et exprimez-lui à quel point vous l’aimez déjà. Dites-lui que vous souhaitez qu’il vienne vivre avec vous, que vous souhaitez sa présence. Aussi, parlez-lui de la peur que vous vivez : expliquez-lui, à voix haute ou intérieurement, que vous vivez des émotions qui vous brassent et que vous savez qu’il le ressent. Dites-lui bien que ces émotions vous appartiennent à vous (et pas à lui) et que vous vous en occupez. Que lui, tout ce qu’il a à faire, c’est de grandir en pleine santé.
Annie Ève Gratton, coach PNL Coach PNL au centre La Source en Soi à Montréal www.bedonzen.com www.lasourceensoi.com
« Les émotions sont indissociables de la vie humaine, donc pas question de se culpabiliser ! Certaines sont heureuses, d’autres le sont moins, mais toutes font partie de notre expérience. En les vivant, vous enseignez à votre enfant la diversité de ce qui composera sa vie à lui aussi. Et aussi qu’elles passent. »
Je sais, cette petite visualisation peut vous paraître un peu inusitée, mais tentez-la. Et répétez cela tous les jours. Non seulement y trouverez-vous de la paix, mais également un moment précieux avec votre enfant qui vous répondra et que vous sentirez très bientôt (pour certaines mamans qui le font régulièrement depuis le tout début, elles sentent bébé qui vient se lover dans leur main dès la 18e semaine). Sur quoi avez-vous du contrôle ? Personne ne pourra jamais vous garantir que votre bébé vivra et que tout ira bien, mais une chose est certaine : les pensées (et les émotions qui les accompagnent) desquelles vous vous nourrissez pendant votre grossesse transforment la manière dont vous la vivez. Les émotions sont indissociables de la vie humaine, donc pas question de se culpabiliser! Certaines sont heureuses, d’autres le sont moins, mais toutes font partie de notre expérience. En les vivant, vous enseignez à votre enfant la diversité de ce qui composera sa vie à lui aussi. Et aussi qu’elles passent. Ce qui importe, c’est que vous ne restiez pas coincée dans celles qui sont difficiles pour vous. De quoi avez-vous besoin de vous nourrir pour cette grossesse-ci ? Émotivement ? Intellectuellement ? Spirituellement ? Trouvez des lectures nourrissantes et inspirantes (laissez tomber Dr Google, qui ne fera que vous effrayer inutilement sur tout ce qui pourrait vous arriver !). Et quand les émotions difficiles se pointent le bout du nez, fermez les yeux, donnez-leur le droit d’être là pour un moment et laissez la vague passer. Ensuite, alimentez-vous de ce qui vous fait du bien ! Écrivez, lisez, méditez, faites du yoga, sortez, partagez avec d’autres mamans (tant que vous ne vous entretenez pas mutuellement dans la peur !). Vous trouverez des idées de lecture inspirante au http://www. bedonzen.com/ressources-utiles/. Ces semaines doivent évidemment être traversées, et aussi difficile que ce soit, vous avez peu de contrôle sur l’issue. Par contre, ce que vous choisissez de placer au cœur de votre attention vous appartient totalement. Et cela façonne la manière dont vous vivez ce moment important, les souvenirs que vous en aurez. Alors, à vous de jouer : vous avez le pouvoir de transformer votre expérience de cette nouvelle grossesse !
Annie Ève est spécialisée auprès des parents qui vivent un deuil périnatal ou une grossesse après un deuil périnatal. Pendant près de cinq ans, elle a coanimé le groupe de soutien Les nouveaux rêves, destiné à cette clientèle. En réponse aux besoins nombreux, méconnus et sous-estimés des parents vivant le deuil périnatal, elle a créé BedonZen pour les accompagner. Elle fait partie de l’équipe de La Source en Soi. Elle est également en cours de certification afin d’obtenir le titre de praticienne en préparation affective à la naissance. Membre de l’Association RITMA (Regroupement des intervenants et thérapeutes en médecine alternative) Membre de la SICPNL (Société internationale des coachs PNL) Reçus disponibles en naturopathie
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DĂŠpression durant la grossesse 18 | www.grossessemagazine.ca
Psycho
BRISER LES TABOUS ! Félicitations! Vous voilà maintenant enceinte. Que de moments magiques et merveilleux vous vivez avec cette grossesse! Vous avez peut-être quelques petits maux, il est possible aussi que vous en ayez lorsque vous vous rapprocherez de votre terme pour donner la vie. Vous êtes rayonnante, souriante, vous respirez la joie de vivre. C’est normal, vous portez un enfant.
La plupart du temps, c’est le portrait type, la vision idéale de ce qu’une femme devrait vivre lorsqu’elle est enceinte. Hélas, ce n’est pas le cas pour toutes les femmes. Plusieurs d’entre nous ont la croyance du mythe social que « la femme qui est enceinte se doit d’être parfaitement heureuse, puisqu’elle porte en elle la vie… » C’est faux. Des chercheurs ont découvert vers la fin des années 70-80 qu’un nombre de femmes dépressives après la naissance de leur enfant l’était aussi pendant la grossesse. 10 % des femmes enceintes aujourd’hui souffriront de dépression. Qu’est-ce qui déclenche la dépression ? Pendant longtemps, on a pensé que les hormones de la grossesse allaient protéger la femme de la dépression à cause du bien-être que la plupart des femmes enceintes ressentent normalement. Ce qui rend le diagnostic difficile, c’est que les symptômes de la grossesse seraient masqués par les signes de la dépression qui ressembleraient beaucoup aux premiers mois (premier trimestre) et à la fin de la grossesse (troisième trimestre), périodes où les femmes ressentent les symptômes physiques les plus désagréables. Pourtant, le stress et les tensions que peuvent connaître les futures mères les rendent plus vulnérables. Les états dépressifs durant la grossesse seraient presque aussi fréquents que la dépression postpartum. « Si la dépression n’a pas été diagnostiquée et soignée durant la grossesse, elle peut alors entraîner une dépression postpartum, qui peut se déclarer à n’importe quel moment durant la première année suivant l’accouchement. »
Suis-je à risque ? - Vous êtes plus vulnérable si vous avez des antécédents familiaux de dépression ou si vous en avez déjà fait une. - 1/3 des femmes qui ont été dépressives durant leur adolescence ou au début de l’âge adulte connaîtra un autre épisode de dépression à la grossesse. - Vulnérabilité si l’enfant n’est pas désiré, le contraire est aussi possible. - Le manque de soutien du partenaire, de la famille ; soutien social. - Décès d’un parent, changement d’emploi, un déménagement. - Des dépendances aux drogues, alcool. - Des antécédents d’abus et/ou de violence.
Si la dépression n’a pas été diagnostiquée et soignée durant la grossesse, elle peut alors entraîner une dépression postpartum, qui peut se déclarer à n’importe quel moment durant la première année suivant l’accouchement. 13 % des nouvelles mères subissent une dépression postpartum qui est plus grave et peut durer plus longtemps, ce qui pourrait nuire aux liens que la mère crée avec son bébé. Quels sont les symptômes ? - Le diagnostic de la dépression sera établi chez la femme si celle-ci est victime de ses humeurs. - Crises de larmes sans raison précise. - Difficulté à se concentrer, pensées désordonnées. - Un sentiment de culpabilité ou d’insuffisance en tant que mère en devenir. -S entiment et comportement troublant presque tous les jours pendant au moins deux semaines, ce qui nuit à sa capacité de prendre soin d’elle-même, ses enfants, le travail, la maison. Quoi faire ? Une des premières choses à faire si vous ressentez l’un de ses symptômes ou si vous avez l’impression de vous y reconnaître : parlez-en ! Si vous êtes en couple, discutez-en avec votre partenaire. Partagez avec lui ce que vous vivez. Il est plus difficile d’être compris si vous restez isolée ou repliée sur vous-même. Si vous vivez seule votre grossesse, parlez-en à votre famille, à vos amis. Partagez vos craintes, laissez de côté les tabous et croyances du mythe de la grossesse et de la maternité parfaites, il n’y a pas de honte à être humaine. Bougez ! De l’exercice pratiqué quotidiennement est bon pour la santé et le moral. Sortez prendre de l’air, allez marcher, nagez, inscrivez-vous à un cours de yoga. Pratiquez l’art de la zénitude. Résistez à cette envie de vouloir que tout soit prêt avant la naissance de bébé. Profitez de ses instants pour vous mettre en priorité en prenant soin de vous. Lorsque bébé sera à la maison, vous aurez moins de temps pour vous au début, car il demandera beaucoup de votre attention. Prenez le téléphone et appelez une amie pour une sortie. Encore une fois, le plus important est d’abord d’en parler à une personne en qui vous avez confiance. Parlez-en à votre médecin, à une infirmière, contactez votre CLSC pour leur demander quelles sont les ressources disponibles près de chez vous.
Johanne Bisaillon Coach familial Parents sûrement
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Psycho
Vivre consciemment Je suis l’auteur de ma vie Conscients des effets destructeurs sur l’estime de Soi « Nous », il est important, pour vivre heureux et épanouis, que nous soyons vigilants à surveiller nos jugements ou nos pensées non aimantes, car leur pouvoir est important. Les surveiller ne veut pas dire s’y accrocher, bien au contraire. Lorsqu’ils apparaissent, nous devrions les reconnaître, les identifier comme non aimants, et les refuser fermement le plus
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rapidement possible. Ces pensées de jugements sont comme des mauvaises graines : elles s’engrangent en nous, s’empilant à notre insu pour former des tas d’émotions; elles provoquent rancœurs, ressentiments et désirs de vengeance qui polluent notre existence. Les jugements nous placent toujours à un niveau supérieur ou inférieur à l’autre. Par Michel-Jacques Bergeron et Hélène Renaud
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Psycho
Soyons conscients de leurs effets dévastateurs ; ils ont comme conséquence de nous séparer et d’empêcher toute communication vraie et respectueuse avec soi-même et avec l’autre. Lorsque nous sommes dans le jugement, notre cœur n’est plus là, nous n’arrivons plus à communiquer. Nous sommes dans l’émotivité, nous nous coupons de ce qui est vrai. Nous comptons des points chaque fois qu’au lieu d’attaquer par nos jugements nous montons notre niveau de conscience jusqu’à notre raison. Les pensées de jugements sont comme des mauvaises graines que nous semons et qui s’engrangent en nous et entre nous. C’est la pensée qui donne la direction et c’est sur elle que nous devons nous attarder pour lui donner un sens et l’orienter à ne choisir que des pensées aimantes. Ce qui est signifiant, ce sont avant tout nos pensées aimantes, qui sont un préalable à notre façon de percevoir. Nos pensées empreintes de valeurs signifiantes vont nous amener à vivre à l’extérieur une vie signifiante. À l’inverse, nourrir des pensées aux valeurs insignifiantes va nous amener à vivre une vie insignifiante. Tout part de l’intérieur – de nos croyances, de nos idées, de nos pensées. Les effets de nos pensées ne sont pas neutres La cause et les effets de nos pensées ne sont jamais séparés. Ils sont indissociés et indissociables; nos pensées et leurs résultats sont simultanés. Nos pensées naissent dans notre esprit et s’étendent vers l’extérieur. Les pensées ont des conséquences sur le penseur, et le penseur, c’est nous. Contrairement à ce que nous croyons souvent, nos pensées, même les plus banales, ne sont jamais neutres et sans importance. Elles produisent toujours un effet et des conséquences, qu’elles soient visibles ou invisibles, dans l’immédiat ou dans le futur. De plus, nous ne sommes jamais seuls à éprouver les effets de nos pensées. Elles engendrent la projection de ce que nous voyons à l’extérieur. Par nos pensées, nous créons des images. Lorsque nous rencontrons l’autre, nous sommes trois : moi, l’autre et la pensée entre nous. Celle-ci détermine
« Si j’ai des pensées aimantes, intègres, de bienveillance, d’ouverture, d’acceptation envers moi et envers les autres, mes attitudes seront aimantes. À l’inverse, si j’ai des pensées non aimantes de reproches, de jugements et de récriminations, mes attitudes seront non aimantes. »
ce qui se vit. Si j’ai des pensées aimantes, intègres, de bienveillance, d’ouverture, d’acceptation envers moi et envers les autres, mes attitudes seront aimantes. À l’inverse, si j’ai des pensées non aimantes de reproches, de jugements et de récriminations, mes attitudes seront non aimantes. Quand nous rencontrons l’Autre, nous sommes trois : Moi, l’Autre et la pensée entre Nous. Selon nos croyances, nous alternons du positif au négatif, créant un comportement plus ou moins conséquent. Causes/Effets/Résultats - Je pense que ma mère est insignifiante. / Je suis agressive envers elle. / Nous souffrons. - Je pense que mon conjoint est intelligent. / Je le considère. / Bon. - Je pense que mon enfant est mal intentionné. / Je l’accuse et je suis agressif. / Nous souffrons. - Je pense que mes enfants ont de la valeur. / Je suis respectueux envers eux. / Bon. Les effets sont aussi puissants en positif qu’en négatif. Il ne faut donc pas ignorer le pouvoir qu’a notre pensée. Nous prenons constamment des décisions et faisons des choix à chaque instant. Pour vivre des conséquences heureuses en tout temps, nous devons surveiller notre pensée afin qu’elle génère les effets désirés. Si, par manque de vigilance et d’intégrité, nous sommes aimants à 40 %, les conséquences seront positives à 40 %, donc négatives à 60 %, d’où l’importance d’être vigilants à choisir nos pensées pour nous aider à sortir des batailles que nous nous livrons quotidiennement en réagissant.
« Ces pensées de jugements sont comme des mauvaises graines : elles s’engrangent en nous, s’empilant à notre insu pour former des tas d’émotions ; elles provoquent rancœurs, ressentiments et désirs de vengeance qui polluent notre existence. Les jugements nous placent toujours à un niveau supérieur ou inférieur à l’autre. »
Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron Les formations COMMEUNIQUE INC. renaudhelene@commeunique.com 450-461-2401 Voir les calendriers des événements et la boutique en ligne sur le site WWW.COMMEUNIQUE.COM Tous droits réservés / Les formations COMMEUNIQUE INC.
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Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron sont pédagogues, auteurs, formateurs et spécialistes des relations. Grâce à leur expertise, ils agissent comme conférenciers lors de nombreux colloques et d’événements à caractère éducatif. Depuis vingt ans, ils transmettent leur enseignement au Québec, au Canada et en Europe. Ils sont coauteurs de sept formations, dont les formations « Comment devenir mon propre coach de vie intérieure et Couple-complice ».
le stress rend-il รงa pire ? Pourquoi
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Santé
La grossesse peut être un moment parfois assez stressant. Avec tous les rendez-vous, les préparatifs, les changements et les inquiétudes sur le futur, il y a de quoi avoir la pression dans le tapis. Par Nicolas Lacroix-Pépin Le stress est en soi un moyen de défense. Pour tous les animaux, tout ce qui peut menacer leur équilibre naturel est géré par une réaction de stress. Le facteur stressant peut être autant physique que psychologique, réel ou d’ordre imaginaire. Le niveau de stress est cependant très variable. L’idée d’être en retard versus la présence d’un ours ne devrait normalement pas donner le même niveau de stress. Lorsque le corps pourrait avoir besoin de mobiliser son énergie afin de réagir à une situation potentiellement dangereuse, un grand nombre d’hormones sont produites. Glucocorticoïdes, catécholamines et hormone de croissance sont produites. Des catécholamines, dont l’adrénaline, sont libérées afin d’augmenter le rythme cardiaque, ralentir la digestion, augmenter le glucose disponible et la dilatation des bronches. Les glucocorticoïdes, dont le cortisol, sont libérés afin d’accélérer la formation de sucre, de diminuer le système immunitaire et avec l’adrénaline, il augmente la mémorisation des événements. Tout cela afin de maximiser les réactions à un danger potentiel. C’est la réponse « combat ou fuite » classique du corps. Il est utile dans un examen ou une compétition, mais au-delà de la zone de confort, le stress cesse d’être utile et peut commencer à causer des dommages autant à votre corps qu’à votre esprit. Comme le corps ne différencie pas bien les petits facteurs stressants des dangers pour la vie, une stimulation chronique de la réaction de lutte ou de fuite peut augmenter la pression artérielle, supprimer le système immunitaire, augmenter le risque de crise cardiaque et d’accidents cérébraux vasculaires, accélérer le processus de vieillissement et vous rendre vulnérable à une foule de troubles émotionnels. Cependant, qu’en est-il pour bébé qui lui aussi est influencé par les émotions de sa mère? « Certaines études ont montré que les enfants de mères plus stressées montraient des niveaux plus élevés d’anxiété ou de troubles d’attention. On sait aussi que les fréquences cardiaques de fœtus de mères stressées montrent moins de variabilité et de réactivité, montrant un moins bon contrôle de leur rythme cardiaque. »
Bien que des taux plus élevés de cortisol pour les futures mamans soient normaux et même souhaités pour le développement du fœtus, lorsque les taux dépassent la limite normale, on voit apparaître certains effets néfastes. Une mère ayant des niveaux de stress élevés verra l’activité de l’enzyme qui protège le fœtus du cortisol diminuée (la 11β-HSD), engendrant une plus grande exposition aux glucocorticoïdes pour le bébé. Ceci peut avoir des impacts sur son développement. Certaines études ont montré que les enfants de mères plus stressées montraient des niveaux plus élevés d’anxiété ou de troubles d’attention. On sait aussi que les fréquences cardiaques de fœtus de mères stressées montrent moins de variabilité et de réactivité, montrant un moins bon contrôle de leur rythme cardiaque.
En terme d’évolution, dans un environnement stressant, il peut avoir été utile pour nos ancêtres d’avoir des enfants qui étaient plus vigilants (anxieux), facilement distraits et très actifs (TDAH) ou avec un développement moteur rapide. Mais dans notre monde moderne, plusieurs de ces changements peuvent être inadaptés et causer des problèmes pour l’enfant et sa famille. Il s’agit des effets à long terme d’une exposition prolongée au stress. Ce n’est pas un petit événement qui fait toute la différence, mais un état constant. Mais le stress peut aussi avoir des effets à court terme dans certains moments importants. L’accouchement est l’un des moments clés où le stress peut avoir un impact majeur. Le calme, la paix, la noirceur, l’intimité, la chaleur et le massage sont quelques exemples favorisant la production d’endorphines, dont la fonction principale consiste à inhiber la transmission des signaux de douleur et produire un sentiment d’euphorie. La douleur étant diminuée, l’ocytocine est libre d’être produite afin d’augmenter les contractions et de faire progresser le travail. Résultant en un accouchement plus aisé. Cependant, la nature a mis en place un système de protection. Chez les animaux, dans un contexte de stress tel que la présence de prédateur ou de conditions non favorables, le travail devait pouvoir s’arrêter. Ainsi, l’adrénaline inhibe l’ocytocine. Donc, en présence d’une situation qui engendre du stress tel que le froid, la peur, l’adrénaline provenant d’une personne présente ou l’insécurité, pour ne nommer que ceux-là, cela favorise une production de cortisol et d’adrénaline. L’éveil est maximal, la douleur est perçue de façon accrue et l’ocytocine est diminuée. Ceci afin de réagir au danger que le corps perçoit. Les sensations de douleur sont augmentées et en même temps, l’ocytocine diminuée pour ralentir le travail. Les muscles tendus, le sentiment de fuite et la panique sont présents. Tout à l’opposé de ce qui est souhaité. Les pères sont aussi beaucoup plus facilement dans l’adrénaline que dans les endorphines lors d’un accouchement, décuplée par leur sentiment d’impuissance. Ce qui les mène souvent à des réactions de fuite (distance, épidurale). Ils doivent comprendre que plus ils favorisent le calme et les endorphines de leur conjointe, plus ils l’aident. En effet, plus cette dernière tombe dans l’adrénaline et dans le cortisol, plus son travail sera ralenti et sa douleur augmentée. On voit facilement tout l’impact négatif que peut avoir le stress durant la grossesse. Il ne s’agit pas de tenter de le supprimer complètement, mais d’en être conscient. Favoriser une bonne gestion du stress par la relaxation, la respiration, la visualisation ou toute autre solution qui fonctionne bien pour soi est donc à maximiser. Pour la grossesse, comme pour le restant de la vie d’ailleurs.
Nicolas Lacroix-Pépin Accompagnant à la naissance Membre de La venue de la cigogne La venue de la cigogne, une envolée vers la vie et la santé Tous les services professionnels, pédagogiques et complémentaires pour les futurs et nouveaux parents www.lavenuedelacigogne.com
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Santé
Comment
l’ostéopathie peut améliorer l’expérience du post-partum
Vous venez de vivre un des moments les plus intenses de votre vie, enfin vous tenez votre petit trésor dans vos bras ! Une fois l’étape de la grossesse et de l’accouchement derrière vous, c’est maintenant l’étape du post-partum. La période post-partum se définit comme étant les six semaines suivant la naissance de votre nouveau-né. C’est une période très importante pour vous et votre bébé, car c’est à ce moment que vous commencez à vous connaître et à développer votre lien d’attachement. Par Isabelle gagné
Tout comme la grossesse, il s’agit d’une période de grands changements et d’adaptations, tant sur le plan hormonal, physique et émotionnel. Lors de cette période, votre corps retrouvera graduellement son équilibre naturel, c’est-à-dire celui d’avant la grossesse. Il s’agit d’une période de vulnérabilité pour les structures de votre corps1 et il arrive que certaines nouvelles mamans développent divers problèmes physiques. Ils peuvent être dus à l’accouchement, aux nouvelles postures employées avec bébé ou encore à la difficulté du corps à s’adapter à cette nouvelle situation. Votre accouchement, qu’il ait été avec ou sans complication, a pu être un évènement traumatisant pour votre corps. Suite à un accouchement par voie vaginale, les forces exercées lors de la sortie de votre bébé peuvent avoir créé des blocages au niveau du bassin. Si votre accouchement était par césarienne, Automne 2016 | 27
Santé
la cicatrice laissée par l’intervention peut amener certaines tensions dans les tissus profonds de votre bassin, diminuant ainsi la capacité de celui-ci à s’adapter. La péridurale peut également créer une cicatrice qui engendre une gêne de la mobilité vertébrale. Cette restriction de mouvement peut entraîner des symptômes locaux tels que des douleurs au dos ou encore à distance tel que des maux de tête2. Après l’accouchement, certaines femmes souffrent de douleurs lombaires et de douleurs au bassin (coccyx, symphyse pubienne, sacro-iliaque, etc.). Votre nouveau mode de vie vient avec une multitude de nouvelles postures qui ne sont pas toutes ergonomiques. Que ce soit pour nourrir, consoler, cajoler votre bébé ou encore le tenir pendant de longues périodes, tous ces mouvements inhabituels peuvent vous occasionner entre autres des tensions cervicales ainsi qu’aux épaules. Le fait de transporter la coquille, le sac à couches et tous les accessoires qui sont nécessaires à sa sécurité et son bien-être peuvent aussi favoriser les risques de blessures au dos et aux épaules. Lors de votre grossesse, plusieurs structures ont dû s’adapter à la croissance de votre bébé. Toutes les courbures de la colonne (cervicale, dorsale et lombaire) reculent d’environ 1,5 cm ce qui augmente la demande d’adaptation sur les muscles, ligaments et articulations. Les organes et viscères tels que les intestins et l’estomac5 remontent. La vessie quant à elle se fait comprimer par l’utérus, ce qui justifie vos nombreux allers-retours à la salle de bain ! Une fois votre bébé né, il est possible que certaines structures aient de la difficulté à retrouver leur équilibre ce qui peut amener des problèmes physiques tels que de la constipation, de l’incontinence urinaire, des problèmes digestifs, etc. L’ostéopathie Si vous ressentez des douleurs et inconforts qui persistent après l’accouchement, vous devriez consulter un professionnel de la santé. L’ostéopathe, en redonnant la mobilité aux os du bassin et à la colonne vertébrale, peut soulager certains maux. « Le fait de transporter la coquille, le sac à couches et tous les accessoires qui sont nécessaires à sa sécurité et son bien-être peuvent aussi favoriser les risques de blessures au dos et aux épaules. »
Les raisons de consultation les plus fréquentes en post-partum sont : - Tensions et/ou douleurs dans la région cervicale, dorsale et lombaire ; - Tensions et/ou douleur aux épaules, coudes, poignets ; - Douleurs à la symphyse pubienne ; - Douleur au coccyx et/ou au plancher pelvien ; - Douleur et/ou tensions ressenties au site de la cicatrice de césarienne/épisiotomie ; - Des problèmes d’incontinence urinaire ; - Maux de tête et migraines ; - Constipation ; - Ou tout simplement à titre préventif pour aider le corps à retrouver son équilibre. 28 | www.grossessemagazine.ca
« Lors de cette période, votre corps retrouvera graduellement son équilibre naturel, c’est-àdire celui d’avant la grossesse. Il s’agit d’une période de vulnérabilité pour les structures de votre corps1 et il arrive que certaines nouvelles mamans développent divers problèmes physiques. »
Votre ostéopathe, grâce à ses connaissances approfondies de l’anatomie, de la physiologie et à son évaluation palpatoire précise sera en mesure d’identifier et de corriger les causes de ces problématiques. Son objectif est de redonner de la mobilité aux structures afin d’améliorer leur fonction4. Ce que votre ostéopathe pourra vérifier et traiter lors de son intervention en clinique : - La souplesse des cicatrices et leurs impacts sur les structures environnantes (césarienne, péridurale et plancher pelvien) ; - L a mobilité des os du bassin et de la colonne vertébrale ; - L es tensions ligamentaires notamment celles de l’utérus, de la vessie et de l’intestin ; - L es tensions musculaires ; - L a libre circulation des fluides (circulation sanguine, veineuse et lymphatique) ; - L ’équilibre des différents systèmes. Votre ostéopathe est également en mesure de vous conseiller et de vous corriger dans le choix de certains mouvements et postures problématiques qui peuvent vous prédisposer aux blessures. Durant la grossesse et après l’accouchement, le corps d’une femme subit de nombreux changements rapides et significatifs qui peuvent avoir des répercussions sur l’harmonie du corps. Afin de profiter pleinement de cette expérience, l’ostéopathie vous suggère des soins, avant et après, servant à assurer le bon fonctionnement du bassin et de la colonne, l’amélioration de la respiration et pour répondre aux différentes inquiétudes liées aux répercussions de la grossesse et de l’accouchement sur votre corps4. Un traitement ostéopathique peut remédier à la situation et prévenir beaucoup de troubles ultérieurs. Isabelle Gagné D.O., Membre d’ostéopathie Québec Ostéopathe clinicienne – Inspiration Clinique d’ostéopathie, Laval Pour information : www.inspirationpilates.ca Références: 1. Lafrance, A. (2013). Obstétrique2. Notes de cours. Receuil non-publié. Collège d’Études Ostéopathiques, Montréal, Canada. 2. Le réseau des cliniques d’ostéopathie agréées : www.qualita.ca 3. Beaulac, J. et Forêst, N. (2003). Études exploratoires de l’effet immédiat du traitement ostéopathique de la région de la cicatrice de l’épidurale sur le core link chez la femme en post-partum (mémoire pour l’obtention du du diplôme en ostéopathie D.O.[Q], non-publié). Collège d’Études Ostéopathiques, Montréal, Canada. 4. O stéopathie Québec : www.osteopathiequebec.ca 5. Lafrance, A. (2012). Obstétrique1. Notes de cours. Receuil non-publié. Collège d’Études Ostéopathiques, Montréal, Canada.
Santé
Mon bébé a un
torticolis 30 | www.grossessemagazine.ca
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Santé
Bébé n’est pas encore là, mais déjà sa santé et son avenir vous préoccupent. C’est bien normal ! Vous regardez autour de vous, lisez ou discutez avec de nouveaux parents et remarquez que le terme « torticolis » revient souvent, en étant associé ou non avec le terme « tête plate » (ou plagiocéphalie). Qu’en est-il ? Que peut-on faire pour prévenir cela ? Par Joëlle Malenfant, en collaboration avec Émilie Gaignard et Christine Bourdeau
Le torticolis congénital musculaire est la 3e anomalie congénitale musculo-squelettique la plus commune et touche entre 0,4 % et 1,9 % des nouveau-nés. Le terme « torticolis » est dérivé de deux mots latins, c’est-à-dire tortus, qui signifie tortueux et collum qui signifie cou. Le bébé se présente avec une position persistante non centrée de la tête : inclinée et avec le menton tourné vers le côté opposé. Le torticolis congénital se développe au cours des premières semaines de vie du bébé et peut être associé à : - une asymétrie et à un élargissement du visage ; - un affaissement de l’éminence frontale ; - un aplatissement du crâne (plagiocéphalie) ; - une élévation de la clavicule et de l’épaule. Le diagnostic de torticolis congénital est basé sur l’histoire clinique, l’observation de la posture et des amplitudes de mouvements, la palpation d’une masse ferme à l’intérieur du muscle et la tension du muscle causant la position anormale de la tête. La cause exacte du torticolis congénital est encore inconnue. Par contre, il est suggéré qu’il est le résultat : - d’un étirement du muscle sterno-cléïdo-mastoïdien (SCM) lors de l’accouchement ; - d’une restriction articulaire des hautes vertèbres cervicales, résultant d’une malposition intra-utérine ou de l’accouchement. Les études ont démontré l’implication de la colonne cervicale dans 50 % des cas de torticolis congénitaux, le plus fréquemment au niveau des vertèbres C1-C2. L’utilisation de forceps ou de ventouse, une fracture de la clavicule ou un débalancement des muscles extraoculaires sont aussi associés au développement du torticolis chez le nouveau-né. Une naissance difficile est impliquée dans 22 % à 42 % des cas. Selon la littérature, la malposition intra-utérine lors d’une présentation par siège est la cause la plus fréquente de torticolis congénital. L’observation d’une mauvaise posture de la tête après la naissance renforce l’idée que la cause de ces asymétries soit intra-utérine. L’histoire naturelle de cette condition se traduit généralement (77 % des cas) par une résolution spontanée vers l’âge de 4 à 8 mois. Si la condition n’est pas traitée, le torticolis peut mener à une plagiocéphalie : une asymétrie au niveau de la
hauteur et la taille apparente des yeux, à une difformité positionnelle de l’oreille et à un aplatissement de l’arrière de la tête du côté opposé. Les recherches en chiropratique et en médecine allopathique ont démontré l’efficacité des traitements conservateurs dans la résolution des torticolis congénitaux. Le taux de guérison complète varie entre 95 % et 100 % lorsque le traitement est initié avant l’âge de trois mois. En comparaison, il est de 75 % si le traitement est débuté entre trois et six mois et chute à 29 % lorsque le suivi thérapeutique est amorcé après l’âge de six mois. Par conséquent, le diagnostic et l’établissement d’un plan de traitement le plus rapidement possible permettent de prévenir la progression de la condition et l’apparition de difformités telle qu’une plagiocéphalie (tête plate), qui peut persister au-delà de la durée du torticolis lui-même. Il est donc important de rester alerte aux signes évocateurs de cette problématique dès la naissance de bébé et de consulter dans les plus brefs délais. Les soins chiropratiques chez la femme enceinte favorisent un équilibre des structures vertébrales, du bassin ainsi que des ligaments et des muscles. Lorsque ces structures travaillent en harmonie, cela favorise un positionnement optimal de bébé et diminue les contraintes intra-utérines. La chiropratique est une profession de la santé qui a pour objet le recouvrement et le maintien de la santé humaine via l’interaction des systèmes nerveux, musculaire et squelettique. L’ajustement chiropratique a pour but de restaurer la mobilité articulaire des segments vertébraux et de diminuer les spasmes musculaires et l’inflammation. Chez le nourrisson, les ajustements vertébraux se font à l’aide du bout du doigt et la pression exercée est très légère, semblable à un effleurement. Un suivi régulier chez le chiropraticien permet d’identifier les sources possibles de dysfonctions vertébrales et ainsi prévenir l’apparition de problèmes futurs. Des conseils peuvent également être donnés aux parents afin de continuer le traitement à la maison en manipulant l’environnement de l’enfant. Une bonne hygiène vertébrale est la clé d’une meilleure santé.
« Le bébé se présente avec une position persistante non centrée de la tête : inclinée et avec le menton tourné vers le côté opposé. Le torticolis congénital se développe au cours des premières semaines de vie du bébé »
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« Les soins chiropratiques chez la femme enceinte favorisent un équilibre des structures vertébrales, du bassin ainsi que des ligaments et des muscles. Lorsque ces structures travaillent en harmonie, cela favorise un positionnement optimal de bébé et diminue les contraintes intra-utérines. »
Dre Joëlle Malenfant, Chiropraticienne Avec la collaboration de Dre Emilie Gaignard et Christine Bourdeau, Chiropraticienne. Trouvez un chiropraticien membre de l’Association Québécoise de chiropratique Pédiatrique et Périnatale (AQCPP), près de chez vous en visitant le site aqcpp.com Références 1 Aker P.S., Cassidy D. Torticolis in infants and children: a report of three cases. JCCA; 1990; 34(1) : 13-19. 2 Binder H. & al. Congenital muscular torticolis: results of conservative management with long-term follow-up in 85 cases. Arch Phys Med rehabil. 1987; 68:222-225. 3 Cheng J.C.Y. & al. Sternocleidomastoid pseudotumor and congenital muscular torticolis in infants: a prospective study of 510 cases. The Journal of Pediatrics. 1999; 134(6) : 712-716. 4 Cheng J.C.Y. & al. The clinical presentation and outcome of treatment of congenital muscular torticolis in infants- a study of 1086 cases. Journal of Pediatric Surgery. 2000; 35(7); 1091-1096. 5 Cunningham F.G. & al. Williams obstetrics. 21 st ed. USA. The McGraw-Hill, 2001:1082. 6 Demirbilek S. Atayurt H.F. Congenital muscular torticolis and sternocleidomastoid tumor: results of nonoperative treatment. Journal of Pediatric Surgery. 1999; 34(4) : 549-551. 7 Fallon J.M., Fysh P.N. Chiropractic care of the newborn with congenital torticolis. Journal of Clinical Chiropractic Pediatrics. 1997; 2; 1:116-121. 8 Fong B.F., & al. Influence of breech presentation on the development of fetal arm posture. Early Human Development. 2005; 81 : 519-527. 9 Fong B. F., & al. Does intra-uterine environment influence fetal head-position preference? A comparison between breech and cephalic presentation. Early Human Development. 2005; 81 : 507-517. 10 Hyman C.A. Chiropractic adjustements and congenital torticolis with facial asymmetry: a case study. ICA review. 1996; 41-45. 11 Jaber M.R. Goldsmith A.J. Sternocleidomastoid tumor of infancy: two cases of an interesting entity. International Journal of Pediatric Otorhinolaryngology. 1999; 47 : 269-274. 12 Kumar V. & al. Bilateral sternocleidomastoid tumor of infancy. International Journal of Pediatric Otorhinolaryngology. 2003; 67 : 673-675. 13 Levillain I.S. & al. Les pseudotumeurs inflammatoires du muscle sternocléidomastoïdien chez l’enfant. Arch Pédiatr. 2000; 7 : 1180-1184. 14 Mikov. A. & al. Incidence and outcomes of breech presentation at term in newborns with congenital postural deformities. International journal of Gynecology and Obstetrics. 2005; 91 : 67-68. 15 Mukhopadhyay S, Arulkumaran S. Breech delivery. Best Practice & Research Clinical Obstetrics and Gynaecology. 2002; 16(1) : 31-42. 16 Rayl J. & al. A population-based case-control study of risk factors for breech presentation. Am J Obstet Gynecol. 1996; 174 : 28-32. 17 Stassen L.F.A. Kerawala C.J. New surgical technique for the correction of congenital muscular torticolis. British Journal of Oral & Maxillofacial Surgery. 2000; 38:142-147. 18 Tatli B. & al. Congenital muscular torticolis: Evaluation and classification. Pediatr Neurol. 2006; 34 : 41-44. 19 Toto B.J. Chiropractic correction of congenital muscular torticollis. JMPT. 1993; 16(8) : 556-559. 20 Vaughn B.F. Integrated strategies for treatment of spasmodic torticolis. Journal of Bodywork and Movement Therapies. 2003; 7(3) 142-147.
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Santé
Médicamaman ou l’art des médicaments pour les mamans
Depuis 1957, les grands scientifiques de ce monde étudient avec un vif intérêt les effets secondaires potentiels chez la mère et l’enfant qu’elle porte de la prise de certains remèdes. Suite à l’épidémie mondiale d’anomalies congénitales engendrées par la prise de la thalidomide (médicament engendrant la phocomélie), la tératologie moderne a vu le jour. Par Nancy Richard « Puisque 30 à 50 % des grossesses ne sont pas planifiées, il arrive que des femmes prennent un médicament avant de se savoir enceintes. »1 Avant de consommer un médicament durant la période de la grossesse et même de l’allaitement, mieux vaut se renseigner auprès d’une personne compétente. Voici également quelques conseils de sécurité relatifs à leur prise. Pourquoi vérifier et encore vérifier ? Durant la gestation, un magnifique organe est créé de toutes pièces : le placenta. Ce dernier s’occupe des échanges fœto-maternels et filtre et barre le chemin aux bactéries, micro-organismes, alcool, tabac et même médicaments, via la métabolisation de certaines enzymes. Cependant, certaines molécules peuvent traverser et se rendre jusqu’à votre bébé. Certaines anomalies peuvent donc en découler. Ces dernières se découpent en 4 catégories : - Les malformations ; - Les disruptions ; - Les déformations ; - Les dysplasies. Côté étiologie, les anomalies congénitales seraient issues des causes suivantes : Causes
%
Génétique
15-25 %
Facteurs environnementaux, dont les médicaments et substances chimiques
7-10 %
Hérédité
20-25 %
Inconnue
50-60 % Automne 2016 | 35
Santé
« Certains médicaments agissent différemment selon le stade de la grossesse (avant l’implantation, embryon, fœtus). Il revient donc à votre médecin de jauger les risques associés à la prise du médicament versus les bienfaits potentiels dudit traitement. »
En mettant en surbrillance les facteurs environnementaux, il s’agit de ceux sur lesquels la femme enceinte peut avoir du pouvoir en prenant des mesures préventives. De là découle l’importance de choisir avec précaution les médicaments que l’on consomme. Durant l’allaitement, il faut agir avec autant de prudence, en ce qui concerne les substances ingérées par la mère. Étant donné que la synthèse du lait maternel s’effectue via le sang maternel et que les glandes mammaires agissent à titre d’émonctoires, toute substance en circulation libre dans l’organisme peut faire son passage dans le lait maternel, dont les médicaments. C’est donc pour cette raison que les professionnels de la santé privilégient le recours aux médicaments ayant une bonne cadence d’élimination mieux connue sous l’appellation demi-vie très courte. Le délai de synthèse des nutriments présents dans le sang pour la fabrication du lait prend au moins 30 minutes, donc, l’élimination de certains médicaments fait en sorte de réduire les risques de transport de ces derniers dans cet or blanc. Il existe même certains effets indésirables imputables à l’exposition du nouveau-né à un médicament consommé dont en voici quelques exemples : - Antibiotiques > troubles de la sphère digestive - Antihistaminiques > irritabilité - Analgésiques, narcotiques, sédatifs, antidépresseurs > somnolence Certains autres entravent la prise alimentaire et engendrent un ralentissement de la courbe de croissance. D’ailleurs, il est important aussi de savoir que certains médicaments peuvent tout simplement affecter à la baisse la production lactée de la maman. 36 | www.grossessemagazine.ca
Les médicaments sous ordonnance Que vous preniez déjà un médicament sous base régulière avant la grossesse ou que ce nouvel état vous oblige à en commencer la prise, mieux vaut s’assurer à l’avance que sa consommation est sécuritaire et compatible. Certains médicaments agissent différemment selon le stade de la grossesse (avant l’implantation, embryon, fœtus). Il revient donc à votre médecin de jauger les risques associés à la prise du médicament versus les bienfaits potentiels dudit traitement. En ce qui concerne les antibiotiques (substances utilisées contre les infections causées par des bactéries), la pénicilline est de mise durant la grossesse de même que l’allaitement. Si la femme en est allergique, l’érythromycine sera son option. Les familles d’antibiotiques suivantes sont à éviter : - Tétracycline > peut engendrer une décoloration chez le bébé, de même qu’une difformité des dents et des os - Streptomycine > peut engendrer la surdité chez le fœtus - Sulfamides > augmente l’incidence de jaunisse chez le bébé et de réactions allergiques chez la mère Les médicaments en vente libre Les médicaments ornant les tablettes de la pharmacie ne sont pas tous indiqués pour les futures et nouvelles mamans. Renseignez-vous au préalable auprès de votre pharmacien. Je remercie d’ailleurs madame Amel Lahreche, ma pharmacienne, pour ses renseignements pertinents. D’ailleurs, ce dernier pourra vous remettre gratuitement le Petit Guide Grossesse et Allaitement, rédigé de concert par la Faculté de Pharmacie de l’Université de Montréal et le département de pharmacie du CHU Sainte-Justine. Cette mine d’or regorge de conseils précieux pour atténuer moult désagréments de la grossesse et de l’allaitement, en toute sécurité. Voici cependant quelques exemples de médicaments à privilégier, ou au contraire, à éviter, pour les raisons mentionnées. D’abord, si vous êtes éprise d’une douleur quelconque, disons à la tête, l’acétaminophène demeure un bon choix. Reconnue sous les noms commerciaux Tylenol, Tempra et Atasol, cette molécule est sans danger, tant et aussi longtemps que l’on respecte la posologie. Mieux vaut par contre éviter l’ibuprofène (Advil, Motrin), car cette substance active pourrait interférer avec la prostaglandine et ainsi affecter le déclenchement du travail. Durant l’allaitement, vous pourriez cependant l’ajouter à votre pharmacopée. L’Aspirine, l’acide acétylsalicylique, ne doit pas être prise ni durant la grossesse ni durant l’allaitement, car le bébé serait plus sujet aux hémorragies et à l’ictère du nouveau-né. Si la douleur est plutôt située au niveau cervical ou lombaire, vous pourriez vous appliquer sans crainte de la crème Myoflex régulier. Un autre grand inconfort de la femme enceinte est sans nul doute les brûlures d’estomac. Dans leur version régulière, les médicaments sans ordonnance suivants sont sécuritaires, tant pour maman que bébé : - Maalox (hydroxyde d’aluminium et de magnésium) - Tums (carbonate de calcium) - Gaviscon (acide alginique) Composés principalement de minéraux figurant à gauche du tableau périodique, ceux-ci sont alcalinisants et sauront éteindre le feu… Si vous souffrez de constipation, optez de préférence pour des avenues alimentaires (plus de fibres) que vers les laxatifs; ceux-ci irritent les intestins et provoquent des contractions spasmodiques utérines… Si vous enflez rapidement au niveau des pieds, des mains et même du visage, ne prenez pas de diurétiques. Il pourrait plutôt s’agir d’un signe avant-coureur de pré-éclampsie.
Les produits naturels Les produits naturels (plantes, huiles essentielles, etc.) ne sont pas tous d’emblée compatibles avec l’état de gestation. Mieux vaut consulter une personne compétente (naturopathe ou autre). De plus, si le produit naturel peut être pris durant la grossesse, il faut encore s’assurer qu’il l’est avec les médicaments que vous consommez. Si oui, mieux vaut espacer leurs prises de deux heures, délai respectable à titre de mesure préventive pour éviter les interactions potentielles et éviter que leurs effets bénéfiques respectifs ne s’amenuisent… Les ressources, à notre rescousse ! Deux grandes instances canadiennes se sont spécialisées dans les risques liés aux médicaments en période périnatale : Motherisk et IMAGe. D’abord, Motherisk est sous la gouverne de l’équipe de l’hôpital pour enfants malades de Toronto. Leur site web est ultra complet, contient de nombreux conseils concernant la consommation d’autres substances (alcool, tabac, drogues, etc.) et offre une ligne d’écoute (1-877-327-4636). Le Centre IMAGe dont l’acronyme signifie Info-Médicaments en Allaitement et Grossesse est le penchant francophone de son homologue torontois. Ce centre de ressources destiné aux professionnels a vu le jour en 1997. Il est en fait une branche de la Chaire Pharmaceutique Famille Louis-Boivin. Un partenariat entre les 2 entités (Faculté de Pharmacie de l’Université de Montréal et le département de pharmacie du CHU Sainte-Justine) a permis de pousser plus loin ce champ de recherches pas encore centenaire. Le tout est cependant chapeauté par l’OTIS (Organization of Teratology Information Specialists). Conclusion Si vous avez des questions en suspens quant à la compatibilité de votre prescription et que vous souhaitez faire vérifier l’innocuité de cette dernière avec votre état (grossesse ou allaitement), demandez à votre médecin ou même votre pharmacien de contacter le Centre IMAGe (514-345-2333). Soyez rassurées ; il existe dans la plupart des cas une alternative compatible. Nul ne devrait donc vous obliger de cesser d’allaiter afin de prendre un médicament. Vous avez le droit avant tout de demander à ce que votre prescription soit modifiée en conséquence, si possible, évidemment.
Nancy Richard Fondatrice et propriétaire de l’Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile | www.accda.ca Fondatrice et copropriétaire de La venue de la cigogne www.lavenuedelacigogne.com | 438 738-9473 Références: 1
ERREIRA, Ema & Brigitte MARTIN & Caroline MORIN. « Grossesse et allaitement Guide thérapeutique 2e F édition » Éditions du CHU Sainte-Justine, Québec, 2013, p.49
Bibliographie - BRABANT, Isabelle. « Une naissance heureuse » Groupe FIdes Inc., Québec, 2013, 575 p. - Dr Blott, MAGGIE. « Attendre un enfant La grossesse au quotidien » Hurtubise, Québec, 2010, 496 p. - FERREIRA, Ema & Brigitte MARTIN & Caroline MORIN. « Grossesse et allaitement Guide thérapeutique 2e édition » Éditions du CHU Sainte-Justine, Québec, 2013, 1188 p. - INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC. « Mieux vivre avec notre enfant 2013 de la grossesse à deux ans Guide pratique pour les mères et les pères » Québec, 2013, 776 p. - REGAN, Leslie. « Votre grossesse au jour le jour » Hurtubise HMH, Québec, 2006 - RICHARD, Nancy. « De bedon à poupon Guide d’informations prénatales et postnatales » Québec, 2013, 215 p. - RICHARD, Nancy. « Les femmes et les enfants d’abord… ou l’art des soins en période périnatale » Québec, 2014, 389 p. - UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL. « Petit guide grossesse et allaitement Conseils sur les médicaments et autres produits couramment utilisés » Québec, 2013, 39 p. - https://www.chusj.org/fr/soins-services/P/Pharmacie/Centre-IMAGe - http://www.motherisk.org
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SantĂŠ
SOS ostĂŠopathie !
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Santé
Douleurs de la femme enceinte
C
Lors de la grossesse, le corps de la future maman doit s’adapter pour assurer le développement du bébé : ce sont surtout le bassin maternel, la cavité abdominale et la colonne vertébrale qui doivent s’organiser de façon à permettre la croissance du bébé, mais aussi et surtout pour préparer l’accouchement qui reste une étape délicate. Par Sébastien Brassart
es changements peuvent être responsables d’inconforts voire de douleurs importantes, le plus souvent lombaires, ou bien encore à type de sciatique, mais pas seulement : quelle femme n’a pas eu un minimum d’inconfort lors de sa grossesse ? L’ostéopathie s’avère être un allié de choix pour diminuer ces douleurs et elle est de plus en plus appréciée par les futures mamans. Comme nous le verrons, les techniques ostéopathiques utilisées sont douces et donc non forcées n’utilisant donc pas de « trust » qui est une technique qui fait « craquer ». En effet, les techniques ostéopathiques sont innombrables
développement donc du corps de… maman! En définitive, consulter un ostéopathe permet de réduire vos inconforts de femme enceinte et de rendre plus confortable bébé en cas de tensions importantes. Quand consulter un ostéopathe durant la grossesse ? Lorsque la femme enceinte subit des manques de mobilité associés à des maux récurrents, mais il est préférable de consulter son médecin de famille auparavant afin d’éliminer certaines pathologies. Si ce n’est pas le cas, l’ostéopathe orientera alors vers le corps médical si la situation le requiert lors de sa consultation.
« Les techniques ostéopathiques sont douces chez la femme enceinte, elles visent donc à rééquilibrer principalement les tensions du bassin, de la colonne vertébrale, des articulations et du crâne de la femme enceinte. Ce sont bien souvent des techniques qui « suivent » les tensions du corps sans les étirer nécessairement ce qui fait que ces gestes sont confortables tout en étant efficaces. »
et l’ostéopathe doit utiliser des techniques qui s’adaptent au corps de la femme enceinte qui, bien souvent, est plus sensible qu’en l’absence de grossesse. L’ostéopathe qui reçoit une femme enceinte doit garder 3 objectifs principaux : - soulager les inconforts et les douleurs ; - participer à l’adaptation posturale de la future maman et donc prévenir l’augmentation de l’inconfort des derniers mois de grossesse ; - anticiper l’accouchement en vérifiant s’il existe des manques de mobilité afin de les corriger pour faciliter l’accouchement. Mais il ne faut pas raisonner que par rapport à la future maman, il est important de rappeler que le confort du fœtus et son harmonie dépendent principalement de son milieu de 40 | www.grossessemagazine.ca
Ainsi, de nombreuses femmes enceintes se dirigent vers l’ostéopathie en fin de grossesse, car les douleurs lombaires sont de plus en plus importantes : c’est donc le confort et le soulagement qui sont les principales motivations pour consulter un ostéopathe. Certaines femmes enceintes consultent plus précocement surtout lors d’une grossesse qui n’est pas la première, car elles en connaissent les bienfaits et ne tardent plus autant. En effet, l’ostéopathie sera d’autant plus efficace que la consultation se fera tôt, dès l’apparition des premières douleurs. Enfin, d’autres encore consultent un ostéopathe préventivement pour réduire le risque de développer des douleurs : en effet, certaines tensions sont « silencieuses », mais peuvent s’exprimer en douleurs si elles persistent, l’ostéopathe a alors pour mission d’éliminer ces tensions.
Pour quels maux consulter un ostéopathe lors de la grossesse ? Comme on pourrait le penser spontanément, les motifs de consultations ne se centrent pas uniquement sur les « classiques » douleurs lombaires, c’est-à-dire du bas du dos ! L’ostéopathie ayant une approche globale, les techniques s’adressent à plusieurs sphères du corps humain soit le crâne, les organes du ventre et le reste du corps. Pour chaque sphère, les techniques se veulent douces et spécifiques à la zone traitée. Ainsi les maux suivants de la femme enceinte peuvent être traités en ostéopathie : - douleurs de dos (cervicales, dorsales ou lombaires) et du bassin (pubis, coccyx) ; - sensation de pression sur la vessie ; - douleurs costales ; - douleurs le long du nerf sciatique (le point de départ est souvent dans la fesse) ; - les brûlures d’estomac qui sont souvent du reflux gastro-œsophagien ; - les migraines ; - les jambes lourdes. Comment l’ostéopathie soulage-t-elle les douleurs de la femme enceinte ? Tout d’abord, il est important de préciser que l’ostéopathe gardera toujours comme objectif de rechercher la cause du motif de consultation et il ne s’attardera pas uniquement aux symptômes décrits par la future maman, bien qu’il les entende parfaitement et les considère. En effet, l’origine de la douleur peut se placer à un endroit distant de la zone inconfortable ou douloureuse. Identifier la cause et la traiter par des techniques ostéopathiques appropriées permet d’obtenir un résultat remarquable. En pratique, une consultation se déroule de la manière suivante : après une période de questions permettant de se faire une idée sur l’origine de la douleur, l’ostéopathe réalise un bilan ostéopathique, c’est-à-dire des tests manuels des différentes tensions du corps et il détermine alors la cause de la douleur exprimée selon un raisonnement mécanique et il lui restera alors à réaliser les techniques permettant de libérer les tensions responsables de la douleur selon lui. Les techniques ostéopathiques sont douces chez la femme enceinte, elles visent donc à rééquilibrer principalement les tensions du bassin, de la colonne vertébrale, des articulations et du crâne de la femme enceinte. Ce sont bien souvent des techniques qui « suivent » les tensions du corps sans les étirer nécessairement ce qui fait que ces gestes sont confortables tout en étant efficaces. L’ostéopathie a des concepts qui lui sont propres, dont un principal qui énonce que « la structure gouverne la fonction ».
« Les techniques ostéopathiques utilisées sont douces et ne doivent en aucun cas être forcées. Les positions de la future maman seront celles qui lui seront le plus confortable et les gestes visent uniquement à rééquilibrer le corps pour réduire nettement la douleur. Comme dit précédemment, l’ostéopathe orientera vers le corps médical s’il juge que les symptômes observés le nécessitent. »
Ceci veut dire que si des structures (les articulations, les muscles, les ligaments) présentent trop de tensions, alors leurs fonctions seront perturbées. Réduire ces tensions sur les structures permet donc de retrouver un confort, une « bonne fonction ». Quel bénéfice pour le bébé ? Comme évoqué, le bénéfice ne se porte pas que sur la femme enceinte, il se porte également sur le bébé surtout dans les derniers mois de grossesse. En effet, si les tensions liées aux douleurs de la future maman sont relativement importantes, alors le bébé devra s’adapter à ces tensions et il devra adopter quelques contorsions plus ou moins confortables pour maintenir sa croissance. Ainsi, les bienfaits de l’ostéopathie sont autant pour la future maman que pour le bébé en cas de tensions perturbatrices pour lui. À quelle fréquence, les consultations chez l’ostéopathe ? On constate que 1 à 3 séances suffisent pour une douleur « classique », certains cas plus complexes requièrent un suivi plus régulier et c’est souvent le cas chez les femmes ayant des douleurs de dos ou à d’autres endroits antérieures à la grossesse. Il est donc adapté au besoin de chacune des femmes enceintes Est-ce sans risque pour la future maman et le bébé ? Les techniques ostéopathiques utilisées sont douces et ne doivent en aucun cas être forcées. Les positions de la future maman seront celles qui lui seront le plus confortable et les gestes visent uniquement à rééquilibrer le corps pour réduire nettement la douleur. Comme dit précédemment, l’ostéopathe orientera vers le corps médical s’il juge que les symptômes observés le nécessitent. Il est enfin important de mentionner qu’un suivi de grossesse ne peut se faire exclusivement avec un ostéopathe, car il est de première importance d’avoir un suivi médical, mais l’ostéopathe est bien souvent appelé en renfort pour venir au secours des douleurs de la femme enceinte et force est de constater que la demande est en plein essor ces dernières années. Sébastien Brassart, Ostéopathe D.O. Membre d’Ostéopathie Québec sos-osteo.ca
Santé
Favoriser la version du bébé et le déclenchement de l’accouchement par l’acupuncture
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Santé
L’acupuncture est un allié précieux depuis des millénaires pour les femmes durant leur grossesse pour soulager leurs inconforts et parfois même pour régler des problématiques. Je pense entre autres aux nausées de grossesse, à l’œdème des jambes, au retard de croissance, aux varices vulvaires, aux douleurs lombaires et du nerf sciatique, à l’anxiété, aux congestions nasales et j’en passe. Par Julie Rivard L’acupuncture a fait ses preuves également pour devenir un outil intéressant afin de favoriser la version du bébé et aider, au moment opportun, le déclenchement de l’accouchement. Il est important de rappeler que les acupuncteurs, membres de l’ordre professionnel des acupuncteurs du Québec, utilisent des aiguilles stériles, à usage unique, ne représentant aucun danger pour la maman et leur bébé. La stimulation douce et quasi indolore se fait sur les jambes, les bras et le sacrum principalement. Favoriser la version du bébé Tout allait bien jusqu’au moment où vous apprenez que votre bébé est en siège. C’est souvent une période très anxiogène pour la future maman. Le schéma mental de l’accouchement tant pensé est ébranlé et la possibilité de la césarienne fait alors très peur. Comme presque 50 % des bébés vont se tourner d’ici la 36e semaine de grossesse, nombreux obstétriciens et nombreuses sages-femmes vont attendre avant d’envisager la possibilité que le bébé puisse rester en siège. Par contre, en acupuncture, il est préférable de consulter tout près de la 34e semaine de grossesse puisque le pourcentage de réussite, selon les recherches, atteint 75 % à cette période-ci puisque le bébé est plus petit. N’attendez pas. Dès que vous savez que votre bébé est en siège près de la 34e semaine, consultez un acupuncteur. L’acupuncture, comment cela fonctionne ? Les traitements d’acupuncture visent à augmenter le liquide amniotique afin de permettre au bébé d’avoir plus de place pour entreprendre une version. Des points sont également
« L’acupuncture en cas de dépassement à terme visera à stimuler les points afin de favoriser le déclenchement de la cascade hormonale nécessaire au processus complexe de l’accouchement. Pour ce faire, l’acupuncteur aura besoin de savoir les résultats de votre dernier examen vaginal pour ainsi avoir l’information sur la dilatation du col, son effacement, sa texture et la station du bébé. »
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stimulés afin d’augmenter l’activité fœtale. Entre autres choses, si le bébé bouge plus et qu’il a plus de place pour se tourner, il va de soi que les chances de version augmentent. Il est souvent recommandé de recevoir trois traitements en dix jours afin de favoriser la version. Après la 35e semaine de grossesse, il peut également être souhaitable de recevoir des traitements d’acupuncture pour favoriser la version, mais il faut savoir que les chances de réussite diminuent. Votre médecin peut vous suggérer à la 37e semaine de grossesse une version manuelle, qui consiste à essayer de retourner le bébé grâce à une manœuvre externe sous échographie, en plaçant les mains sur l’abdomen et en essayant doucement de faire tourner le bébé. Sachez qu’il n’est pas trop tard pour augmenter vos chances de réussite avec les traitements d’acupuncture. Les recherches ont également démontré qu’un traitement effectué les jours précédents la réalisation de la version manuelle augmentait les chances de réussite. En effet, stimuler les points qui favorisent l’activité fœtale et qui aident le corps à produire davantage de liquide amniotique permettra encore une fois au bébé d’avoir plus de place pour collaborer à la version manuelle réalisée par le médecin. Par ailleurs, comme cette période représente son lot de stress, les femmes venant consulter pour favoriser la version présentent généralement un grand niveau de stress. Les séances d’acupuncture deviennent par le fait même un moyen efficace pour diminuer leur stress et représentent donc une pause importante de douceur dans leur journée. D’autres points pourront alors être stimulés afin de régulariser leur système nerveux et leur apporter un état de bien-être très satisfaisant. Déclenchement de l’accouchement Il est souhaitable de recevoir un traitement d’acupuncture par mois durant la grossesse afin de prévenir certains déséquilibres qui pourraient survenir. Ainsi, lorsque le temps est venu de préparer le corps à l’accouchement, il est plus facile de maximiser les traitements pour favoriser cette préparation. Il est recommandé de débuter les traitements préparatoires à la 37e semaine de grossesse. Les traitements viseront à favoriser l’assouplissement du périnée, à favoriser la dilatation et l’effacement du col de l’utérus, à stimuler la contractilité de l’utérus, à stimuler la descente du bébé, à calmer le système nerveux et déclencher le travail en cas de dépassement à terme. La majorité des bébés vont naître après la date prévue d’accouchement. En effet, seulement 4 % des bébés naissent à terme. La plupart des bébés naitront donc entre la 37e et 41e semaine de grossesse. L’induction (déclenchement artificiel de l’accouchement) se fait généralement entre la 41e et la 42e semaine de grossesse si tout va bien pour la mère et le bébé jusque-là. Des recherches ont démontré que les femmes ayant reçu des traitements d’acupuncture préparatoires à l’accouchement avaient moins de chance d’avoir recours à de l’aide médicale (induction) pour déclencher l’accouchement.
« Les traitements d’acupuncture visent à augmenter le liquide amniotique afin de permettre au bébé d’avoir plus de place pour entreprendre une version. Des points sont également stimulés afin d’augmenter l’activité fœtale. »
L’acupuncture pour le déclenchement de l’accouchement L’acupuncture en cas de dépassement à terme visera à stimuler les points afin de favoriser le déclenchement de la cascade hormonale nécessaire au processus complexe de l’accouchement. Pour ce faire, l’acupuncteur aura besoin de savoir les résultats de votre dernier examen vaginal pour ainsi avoir l’information sur la dilatation du col, son effacement, sa texture et la station du bébé. Il pourra alors stimuler les points appropriés à votre condition. Tout dépendant de votre état obstétrical, les points stimulés viseront à faire descendre votre bébé, à favoriser de bonnes contractions de votre utérus, à effacer et dilater votre col et calmer le système nerveux. Si vous avez une date d’induction prévue, ne perdez pas espoir ! Recevoir un traitement quelques jours avant la date d’induction permet de meilleures chances de répondre rapidement à la médication et optimise par le fait même les chances d’avoir un travail plus efficace par la suite. Et qui sait, le traitement vous aidera peut-être à déclencher votre travail à minuit moins une! L’observation de ma pratique me témoigne de beaux résultats allant dans ce sens. Pour terminer, il est important de relater que les recherches ainsi que l’observation de la pratique montrent que les femmes ayant reçu des traitements d’acupuncture arrivent à l’accouchement en meilleure forme et sont moins anxieuses, ayant ainsi une prédisposition physique et mentale favorable à un bon accouchement. Il a également été démontré qu’elles avaient moins recours aux interventions médicales et que le temps de travail se voyait diminué. Ce sont des faits non négligeables, pourquoi s’en passer ? Au plaisir de prendre soin de vous !
Julie Rivard, Ac. A019-12 Acupuncteure au centre La Source en soi Lasourceensoi.com Références Debra Betts. Guide pratique d’acupuncture pour la grossesse et l’accouchement. Edition SATAS 2012, Bruxelles, Belgique. 320 Pages. Cardini F, Weixin H. Moxibustion for correction of breech presentation. JAMA 1998 : 280; 1580-1584. Rabl M, Ahner R, Bitschnau M, Zeisler H, Husslein P. Acupuncture for cervical ripening and induction of labour term – a randomized controlled trial. Wien Klin Wochenschr 2001: 113 (23-24) : 942-946.
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Conseils
pour une grossesse confortable!
On croyait auparavant que les douleurs musculo-squelettiques associées à la grossesse étaient partie intégrante des changements auxquels la femme doit faire face. On sait maintenant que ces inconforts peuvent être prévenus et atténués. La chiropratique offre des soins naturels complémentaires au suivi obstétrical tout au long de la grossesse en permettant d’optimiser les capacités normales de récupération du corps et ainsi favoriser une pleine santé. La grossesse est une période importante de changements posturaux chez la femme : - l’augmentation de la lordose est une caractéristique importante des changements du corps de la femme enceinte ; - arrondissement des épaules ; - modification de la démarche ; - déplacement du centre de gravité vers les membres inférieurs. Voici quelques conseils pour que votre grossesse soit des plus agréable : 1. Assoyez-vous de façon symétrique. Ne croisez pas les jambes et ayez les genoux un peu plus bas que les hanches et les genoux légèrement ouverts. De plus, si vous devez garder une posture statique prolongée, prenez des pauses, levez-vous et marchez pour vous dégourdir. 2. Bougez de façon symétrique. Pour sortir de l’auto, tournez tout votre corps en gardant vos jambes parallèles. Tournez tout votre corps et non seulement le haut. 3. Évitez de faire de trop grandes enjambées. 4. Dormez avec un oreiller entre les genoux pour garder les jambes parallèles. 5. Lorsque vous devez vous pencher, pliez les genoux. 6. Lorsque vous devez soulever une charge, tenez-la centrée près de vous de manière à bien répartir le poids sur vos deux hanches. 7. Faites de l’exercice physique (vélo, marche, natation) quotidiennement (30 minutes 1 à 4 fois par semaine) de façon modérée (vous pouvez sentir un léger essoufflement). En tout temps, restez à l’écoute de votre corps et réduisez la fréquence et l’intensité de vos séances selon votre état. 8. Buvez beaucoup d’eau et mangez des collations. 9. Faites des exercices d’étirements et de renforcements (1 à 3 fois par semaine). 10. À la natation, évitez de faire des mouvements de jambes à la brasse; privilégiez les jambes au crawl. 11. Contractez le périnée lorsque vous devez vous lever de la position couchée ou assise ou lorsque vous tournez dans votre lit. 12. D emandez au papa de masser vos points douloureux. 13. Lorsque vous sentez qu’une douleur se pointe, mettez de la glace 10 minutes/heure.
Les soins chiropratiques peuvent avoir un effet bénéfique dans la résolution des symptômes en permettant de redonner toute l’amplitude de mouvement possible aux articulations. Les techniques de tissus mous et les ajustements chiropratiques permettront un relâchement des tensions et un soulagement durable. Des exercices spécifiques adaptés à la femme enceinte pourront être recommandés afin de renforcer la région pelvienne et thoracique. Il est donc primordial de ne pas attendre l’apparition des symptômes pour consulter un chiropraticien. Son expertise lui permet d’évaluer la colonne vertébrale dans le but d’identifier les dysfonctions articulaires qui pourraient affecter le fonctionnement optimal du système nerveux. « Les soins chiropratiques peuvent avoir un effet bénéfique dans la résolution des symptômes en permettant de redonner toute l’amplitude de mouvement possible aux articulations. Les techniques de tissus mous et les ajustements chiropratiques permettront un relâchement des tensions et un soulagement durable. »
Durant votre grossesse, les soins chiropratiques vous aident à : - Avoir une grossesse confortable et en santé ; - Demeurer active tout au long de votre grossesse ; - Accoucher plus aisément ; - Augmenter votre niveau d’énergie. Pour prévenir les tensions musculaires et articulaires, visitez votre chiropraticien. Si la tension musculaire survient, la chiropratique est une formule gagnante pour vous soulager plus rapidement, vous remettre en bonne forme et ainsi reprendre vos activités. Les chiropraticiens préconisent des solutions naturelles, orientées vers le bien-être, permettant au corps de se guérir lui-même. N’hésitez pas à me contacter.
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Forme
Lumière sur l’entraînement abdominal pendant la grossesse ! Par Christine Hodgson de Bébé Cardio
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Automne 2016 | 49
Forme
Dès que notre bedaine du deuxième trimestre commence à se pointer, on a l’impression que nos abdominaux nous ont délaissés pour des jours meilleurs… mais détrompez-vous ! Ils sont toujours là et essaient, malgré tout ce poids supplémentaire, de jouer leur rôle. Certes, nos grands droits se relâchent pour laisser place à bébé qui grandit, mais avec un peu de travail de leurs acolytes - les transverses et le plancher pelvien - c’est possible de renforcer le corps pour maintenir une meilleure posture et limiter les douleurs et les inconforts associés à tous ces heureux – parfois moins heureux- changements physiologiques qui se produisent pendant la grossesse. Par contre, une attention particulière doit être accordée aux choix des exercices, car certains pourraient causer des blessures et des inconforts. Faisons enfin la lumière sur l’entraînement abdominal pendant la grossesse! Notez bien que pour exclure toute contre-indication à l’entraînement prénatal, il est important de remplir le XAAP pour femmes enceintes avec votre médecin ou sage-femme. Si vous passez le test, vous avez le feu vert pour commencer un entraînement adapté en toute sécurité. Faire de l’exercice aérobique et musculaire, c’est génial ! Ça contribue à diminuer le gain de poids de la mère et du bébé durant la grossesse; facilite le travail à l’accouchement (moins de chance de recourir à une césarienne non planifiée ou autres interventions) et accélère la remise en forme postpartum. Fait que vous ne saviez peutêtre pas ; l’exercice prénatal augmente également la capacité fonctionnelle du placenta et facilite les échanges gazeux avec le foetus. Selon une étude effectuée à l’Université de Montréal, 50 | www.grossessemagazine.ca
on remarque une maturation neurologique plus rapide chez les bébés dont la mère s’est entraînée vingt minutes, trois fois par semaine. Les grands droits Rappelons-nous que l’hormone de la relaxine agit sur les tissus et cartilages de notre corps en les ramollissant pour nous préparer à l’accouchement. Bref, sans préavis, comme par magie, on devient plus souple tout au long de notre grossesse! Les tissus conjonctifs qui séparent les grands droits sont également soumis au pouvoir assouplissant de la relaxine. Vu que la capacité de ces tissus conjonctifs à maintenir la paroi abdominale attachée diminue, les grands droits de la femme enceinte sont plus faibles et ce sont souvent les muscles lombaires qui tentent de compenser en reprenant la charge. Cela peut engendrer, respectivement, une séparation des grands droits et des maux de dos. Pour limiter ces désagréments, il est donc très important d’éviter de mettre trop de pression sur la paroi abdominale. En somme, on s’abstient de faire des exercices qui ciblent directement les grands droits tels les planches abdominales, les redressements assis et les mouvements de torsion. Pour renforcer les abdominaux, on opte plutôt pour des exercices de transverses qui aideront à maintenir les grands droits rapprochés. Notez bien qu’une diastase des grands droits est une séparation des muscles abdominaux grands droits qui survient généralement durant le troisième trimestre de la grossesse et qui peut être réparée ou aggravée en période postnatale. Demandez à votre médecin ou à votre sage femme de vérifier si vous avez une diastase des grands droits.
Boutique Mère & Mousses « En somme, on s’abstient de faire des exercices qui ciblent directement les grands droits tels les planches abdominales, les redressements assis et les mouvements de torsion. Pour renforcer les abdominaux, on opte plutôt pour des exercices de transverses qui aideront à maintenir les grands droits rapprochés. »
Transverse Le transverse est le muscle abdominal le plus profond qui agit comme un support pour le tronc. C’est en fait un corset naturel pour notre corps ! Renforcer son transverse durant la grossesse aide donc à prévenir ou à diminuer une diastase des grands droits et à faciliter le travail lors de l’expulsion du bébé. De plus, entraîner ce muscle durant la grossesse participe à retrouver un tonus abdominal plus rapidement en période postnatale. Attention, ça ne veut pas dire qu’on va se sentir « beach body ready » un jour après l’accouchement, mais l’entraînement du transverse va certes augmenter notre tonus en postnatal. Pour le renforcer efficacement, il faut miser, entre autres, sur des bascules de bassin lentes et contrôlées. En utilisant la technique de la respiration du ballon, gonflez le ventre de l’abdomen à l’inspiration et videz complètement l’abdomen en basculant le bassin vers l’avant (rentrez le nombril, aussi !) lors de l’expiration. Pour augmenter l’intensité de l’exercice, c’est une excellente idée de co-contracter le plancher pelvien avec le transverse. Le plancher pelvien Le plancher pelvien est le groupe de muscles, de ligaments et de tissus qui supportent les organes principaux du bas de l’abdomen (vessie, utérus, intestin). On peut l’imaginer comme un bol qui soutient ces organes. Un plancher pelvien en santé est nécessaire, entre autres choses, pour aider à prévenir l’incontinence et les descentes d’organes. En parallèle, les muscles du plancher pelvien travaillent de concert avec le transverse pour stabiliser notre corps et créer la ceinture abdominale qui protège notre dos. Prenez l’habitude, lorsque vous contractez votre transverse, de pratiquer, en simultané, des exercices de Kegels. Pour pratiquer ces exercices, on serre les muscles au niveau du vagin et de l’anus. Si on regarde le périnée avec un miroir, on devrait voir un mouvement de la peau entre le vagin et l’anus lors de la contraction. Renforcer ses abdominaux est une excellente façon d’éviter les inconforts de la grossesse ; d’améliorer la posture ; de mieux pousser à l’accouchement et d’accélérer la récupération postpartum. Cependant, le choix des exercices doit être adapté aux changements physiologiques de la grossesse. Pour éviter de vous blesser, mettez de côté les défis fitness (surtout ceux incluant les redressements assis et les sauts) et comprenez que l’objectif de l’entraînement prénatal est de conserver ses acquis. Bon entraînement !
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Été 2016 | 51
Nutrition
Les
multivitamines durant la grossesse, un mal nécessaire ?
Ça y est, la vie vient de vous offrir un merveilleux cadeau. Depuis quelques semaines, vous portez en vous ce petit être que vous aimez déjà à la folie. Vous êtes remplie de bonnes intentions concernant votre alimentation. Ça ne devrait pas être difficile, car de façon générale, vous tentez d’avoir une alimentation saine et équilibrée. Mais cette fois, c’est différent, il ne s’agit plus seulement de vous et de votre corps. Il s’agit aussi de ce futur bébé et de tout ce que vous devez lui fournir. Pas une mince affaire ! Comme conseillé, vous avez commencé cette multivitamine, soigneusement choisie à la pharmacie. Après tout, vous voulez ce qu’il y a de mieux. Voilà que vous avez maintenant des malaises ; de la nausée et même de la constipation. La multivitamine en serait-elle la cause ? Ce comprimé, que vous essayez tant bien que mal de ne pas oublier, est-il vraiment nécessaire ? Par Caroline Ouellet
« Si un supplément ne convient pas, vous pouvez toujours essayer une autre marque. En dernier recours, sachez qu’il existe des multivitamines prénatales d’ordonnance spécifiquement conçues pour optimiser l’absorption du fer et ainsi diminuer certains des effets secondaires pouvant y être associés. »
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Automne 2016 | 53
Nutrition
Tout d’abord, il faut se rappeler que lors d’une grossesse, plusieurs changements physiologiques se produisent, ce qui augmente de façon considérable les besoins nutritionnels tout au long de la grossesse. Évidemment, on devrait autant que possible se tourner vers les aliments pour combler nos besoins. Une alimentation variée et équilibrée devrait, en théorie, permettre aux femmes enceintes de répondre à leurs besoins pour la plupart des vitamines et minéraux, mais pas toutes. L’augmentation des besoins en nutriments les plus connus sont l’acide folique (vitamine B9) et le fer. Par contre, les besoins en d’autres vitamines et minéraux sont aussi à considérer, car ils peuvent être difficilement atteignables, principalement lorsque les apports sont insuffisants ou lorsque l’alimentation manque un peu de variété. On parle entre autres du calcium, de la vitamine D et de la vitamine B12. Les carences nutritionnelles peuvent avoir un effet négatif sur la santé de la mère, mais aussi sur celle du bébé. Il est donc important de s’assurer de bien combler ses besoins. Pour ces raisons, votre professionnel de la santé risque de vous recommander une multivitamine prénatale à prendre quotidiennement, malgré les désagréments quelles peuvent parfois apporter. Ces multivitamines conçues spécialement pour les femmes enceintes visent la prévention des carences nutritionnelles les plus fréquemment observées lors de la grossesse. Pour ce faire, elles devraient répondre aux critères suivants : - Contenir de 0,4 à 1 mg d’acide folique (vitamine B9) - Contenir au moins 16 à 20 mg de fer - Contenir de la vitamine B12 - Contenir de la vitamine D (généralement 400 UI) - Contenir moins de10 000 UI de vitamine A Et les effets secondaires ? Les effets secondaires que les femmes perçoivent en début de grossesse sont principalement causés par la fluctuation hormonale qui affecte la digestion ainsi que la vitesse du transit intestinal. C’est à ce moment qu’apparaissent les fameuses nausées et la constipation. Il n’est pas faux de croire que la prise d’une multivitamine prénatale puisse augmenter certains de ces effets secondaires. Plutôt que de cesser votre multivitamine, voici quelques trucs qui vous aideront à atténuer les symptômes indésirables : Pour diminuer la constipation Augmentez graduellement votre apport quotidien en fibres. Consommez des aliments à base de grains entiers, des fruits et des légumes, des légumineuses, des noix et des graines. Hydratez-vous suffisamment. Buvez entre 8 et 12 tasses de liquides par jour. Pratiquez une activité physique régulièrement. Une trentaine de minutes quelques fois par semaines aideront à augmenter les mouvements intestinaux. Respectez toujours votre capacité personnelle. Adoptez une routine intestinale. À peu près à la même heure chaque jour, idéalement après un repas, il est conseillé d’aller s’asseoir aux toilettes même si l’envie ne se faire pas sentir au départ. Il faut aussi éviter de se retenir lorsque l’envie survient. 54 | www.grossessemagazine.ca
« Une alimentation variée et équilibrée devrait, en théorie, permettre aux femmes enceintes de répondre à leurs besoins pour la plupart des vitamines et minéraux, mais pas toutes. »
Augmentez l’absorption du fer. 1. La vitamine C permet au corps de mieux absorber le fer. Vous pourriez donc accompagner le supplément prénatal d’une orange, un kiwi ou des fraises, par exemple ! 2. Jumeler la prise du comprimé avec une source de fer hémique (viande, volaille, poisson). Cette source de fer est plus facilement absorbable par le corps et permettra une meilleure absorption du fer provenant de la multivitamine. 3. À l’inverse, on veut limiter la consommation de boissons ou d’aliments contenant de la caféine, car cela réduit l’absorption du fer. On recommande d’attendre deux heures avant ou après la prise de la multivitamine pour consommer des aliments comme le café, le thé ou le chocolat. 4. Les phytates et les oxalates représentent d’autres composés contenus dans les aliments comme les épinards, les haricots, et les fèves de soya, qui peuvent diminuer l’absorption du fer. On suggère donc de les consommer lors d’un repas éloigné du moment de la prise du supplément. 5. Il est aussi possible de couper votre comprimé en deux et ainsi prendre les deux demi-doses à des moments différents de la journée (déjeuner et souper, par exemple). Cela diminuera la quantité de fer à absorber en un seul moment. *Avant de faire l’usage de laxatif, discutez-en avec votre médecin traitant. Pour diminuer les nausées Il existe plusieurs conseils pour la diminution des nausées en général, mais si vous avez l’impression que celles-ci sont liées à la prise de la multivitamine, tentez de la prendre à un moment de la journée où vous vous sentez le mieux, c’est-àdire le moment le moins propice à la nausée. Après le premier trimestre, les nausées ont tendance à s’estomper ce qui pourrait faciliter la prise de la multivitamine. Finalement, si un supplément ne convient pas, vous pouvez toujours essayer une autre marque. En dernier recours, sachez qu’il existe des multivitamines prénatales d’ordonnance spécifiquement conçues pour optimiser l’absorption du fer et ainsi diminuer certains des effets secondaires pouvant y être associés. Souvenez-vous qu’il est important de discuter avec votre médecin avant l’arrêt du supplément. D’autres options pourraient s’offrir à vous. Vous pourriez, avec l’aide d’un(e) diététiste-nutritionniste, revoir votre alimentation pour tenter de diminuer le dosage des suppléments, tout en vous assurant de bien combler vos besoins tout au long de votre grossesse.
Caroline Ouellet, Dt.P. Nutritionniste et maman Membre du Réseau Nutrition Familia Consultations individuelles et ateliers sur la nutrition www.facebook.com/carolineouelletnutritionniste
Allaitement
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L’ABC de l’allaitement lors des premiers jours
L’allaitement est la norme physiologique pour les mères et leur progéniture. Il s’agit de la façon la plus naturelle et la plus efficace de comprendre les besoins du nouveau-né et de les satisfaire. Le cycle de la lactation débute avec la grossesse. Vers le milieu de celle-ci, la prolactine stimule la synthèse du lait. La prolactine est l’hormone de production du lait (plus le bébé tète, plus la maman va produire du lait). L’ocytocine est l’hormone qui provoque les contractions musculaires dans le sein, ce qui permet au lait de se rendre aux canaux lactifères (réflexe d’éjection). Une fois le placenta expulsé, la chute brusque du taux d’œstrogène et de progestérone chez la mère permet à la prolactine d’entrer en fonction. Les nouveau-nés vont utiliser les réflexes de succion, des points cardinaux et de déglutition pour téter au sein. Par Véronique Paquin
« Le cycle de la lactation débute avec la grossesse. Vers le milieu de celle-ci, la prolactine stimule la synthèse du lait. La prolactine est l’hormone de production du lait (plus le bébé tète, plus la maman va produire du lait). L’ocytocine est l’hormone qui provoque les contractions musculaires dans le sein, ce qui permet au lait de se rendre aux canaux lactifères (réflexe d’éjection). »
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Allaitement
Le colostrum est présent entre la 16e et la 22e semaine de grossesse. Il tapisse le système digestif et met en marche le transit intestinal (liquide sécrété par les seins pendant les premiers jours post-partum). Il est habituellement plus jaune et plus épais que le lait mature. Il a des propriétés nutritionnelles, anti-infectieuses et autres, particulièrement bien adaptées aux besoins du nouveau-né, ce qui permet de le considérer comme de « l’or liquide ». Sa coloration jaune est en rapport avec son taux très élevé en bêta-carotène. Riche en protéines, minéraux, sodium, immunoglobuline, mais plus faible en lactose et en matières grasses… Le colostrum contient plusieurs millions de cellules vivantes par millilitre : leucocytes essentiellement, et cellules épithéliales sécrétoires (rôle important dans la protection de l’enfant). Après le 5e jour, en moyenne, la production lactée se situe autour de 500 /800 ml par jour… Pour téter, les bébés utilisent leurs lèvres (permettent la prise du sein et l’étanchéité de la bouche), la langue (crée la pression et la succion et attire le mamelon jusqu’à la jonction du palais mou), les joues (garde le mamelon en place, participe à l’étanchéité de la bouche), le palais (comprime le sein).
« La montée laiteuse ne veut pas nécessairement dire engorgement. Si ça se produit, communiquez avec votre accompagnante à la naissance ou votre marraine d’allaitement. »
Montée laiteuse La montée laiteuse arrive entre le jour 2 et le jour 5. Les seins sont plus chauds, gonflés. Plus vous allaitez souvent et à la demande, moins grand sera votre inconfort. La montée laiteuse ne veut pas nécessairement dire engorgement. Si ça se produit, communiquez avec votre accompagnante à la naissance ou votre marraine d’allaitement. Vous pouvez mettre de la glace pour diminuer l’enflure et si bébé a de la difficulté à s’attacher au sein, exprimer quelques gouttes de lait pour assouplir l’aréole ou utiliser des débarbouillettes tièdes chaudes. Facteurs qui favorisent l’allaitement en postnatal immédiat - Peau à peau (réflexe et instinct, développement des empruntes sensorielles) - Allaitement dans l’heure qui suit la naissance (période d’éveil) - Allaitement à la demande - Allaitement nocturne (la nuit, il y a augmentation de la prolactine pour la mise en place d’une bonne production de lait) - Allaitement dès la présence des signes de faim ou signes d’éveil (sommeil agité, porte les mains à sa bouche, passe la langue sur ses lèvres) - Aucun supplément – biberon ou suce. Advenant le cas où c’est absolument nécessaire, n’hésitez pas à privilégier des méthodes alternatives comme un dispositif d’aide à l’allaitement, une seringue, un gobelet (cup) - Cohabitation. - Offrir les deux seins à chaque tétée, mais laisser bébé téter au 1er sein jusqu’à satiété (un rot peut être fait entre les deux seins) - Demander de l’aide au besoin (marraine d’allaitement, halte-allaitement, consultante en lactation IBCLC) 58 | www.grossessemagazine.ca
Signes que bébé a bu suffisamment - Bébé semble rassasié - Succion nutritive (transfert de lait, entendre bébé avaler) - Mouille au moins 6 couches par jour et souille ses couches - Enjoué, bon tonus, prend du poids Pour réduire la perte de poids - Allaitement à la demande - Évitez les bains trop fréquents, car il y a perte de chaleur et augmentation des risques d’hypoglycémie (dépense d’énergie) - Peau à peau - Portage - Diminuez les pertes de chaleur - Diminuez les pleurs et le stress À surveiller : - Bébé qui s’endort très rapidement au sein (la compression du sein peut être utile avec beaucoup de peau à peau pour stimuler le réflexe de succion) - Urine qui a une odeur forte et de couleur foncée - Succion superficielle - Moins de 6 couches mouillées par 24 heures après la montée laiteuse - Peau très jaune - Fontanelle qui creuse Difficultés possibles et solutions Gerçures : Vérifier et travailler sur la prise du sein. Il faut éviter l’humidité et laisser dans la mesure du possible les seins à l’air libre. Vous pouvez exprimer quelques gouttes de lait et le mettre sur votre mamelon après tétée. Il y a aussi des crèmes de lanoline pure qui peuvent être également utilisées. Vous devez retenir que plus bébé ouvre grand la bouche et prend une bonne partie de l’aréole, moins grands sont les risques de blessures. Canal obstrué, mastite (zone sensible, rougeur, masse) : Attention, un canal obstrué peut dégénérer en mastite. Massage de la zone douloureuse, douche chaude, varier les positions dont la position de la louve, expression du lait, continuer d’allaiter même avec ce sein… Attention au soutien-gorge mal ajusté ou avec armature qui peut comprimer certains canaux lactifères. Engorgement : S’assurer que le transfert de lait est optimal, tétées fréquentes et nutritives, varier les positions d’allaitement, massage, douche chaude pour faciliter l’écoulement du lait, glace entre les tétées pour diminuer l’enflure. En terminant, prenez le temps d’apprécier chaque instant, car même si ça peut paraître cliché, le temps passe vite et ces moments ne repasseront pas. Faites-vous confiance et misez sur cette merveilleuse lune de miel avec votre bébé. N’hésitez pas à demander de l’aide à votre accompagnante à la naissance ou votre marraine d’allaitement, en cas de questionnement ou difficulté. Bon démarrage d’allaitement ! Véronique Paquin Accompagnante à la naissance et instructrice Hypno-Vie Présidente et coordonnatrice du Réseau Québécois d’Accompagnantes à la Naissance Copropriétaire de La venue de la cigogne www.lavenuedelacigogne.com veronique@lavenuedelacigogne.com
Allaitement
Le contact
peau à peau Vous en entendrez peut-être parler en prénatal ou à la naissance. Mais tous les parents entendent parler du contact peau à peau à faire avec leur bébé. À quoi ça sert exactement ? Par Marie-Caroline Bergouignan
Définition Le contact peau à peau consiste, comme le dit très bien l’expression, de mettre le bébé nu (ou en couche) sur le ventre nu de la maman ou de papa. Il ne s’agit pas d’une camisole de bébé contre une brassière de maman ! Cela demande donc de déshabiller bébé et maman pour qu’ils puissent être peau contre peau sans obstacle. Le contact peau à peau sert de transition pour le bébé qui vient d’un milieu aquatique et arrive dans un milieu aérien. Cela répond au besoin d’adaptation du bébé à son nouvel environnement, mais aussi à celui de sa mère qui s’adapte à son nouveau rôle. L’Organisation mondiale de la Santé le recommande les premières semaines de vie du bébé.
Les effets du contact peau à peau Le contact peau à peau a plusieurs effets sur le bébé et la maman. Le bébé sera beaucoup plus calme, démontrera moins de signes de stress et pleurera moins. D’ailleurs, c’est un outil de plus pour les parents afin de calmer un bébé qui pleure ou qui doit subir une intervention, car ça diminue la douleur ressentie également. C’est aussi le premier stimulant pour le développement de l’enfant et particulièrement du cerveau. Mais les effets vont bien au-delà de ça. Un bébé en contact peau à peau avec sa mère va avoir une température, un rythme cardiaque et une respiration plus stables, car ceux du bébé vont se synchroniser à ceux de sa mère. Un nouveau-né ne régularise pas sa température
« Plus le bébé aura subi de séparations d’avec sa mère, ou d’interventions, plus il aura besoin du contact peau à peau pour se stabiliser. Si la maman ne peut faire de peau à peau, le papa est la solution pour répondre aux besoins du nouveau-né. C’est sûr que le papa n’a pas les hormones de maman, mais c’est beaucoup mieux que les bras du personnel hospitalier ou la bassinette! Et cela favorise le lien d’attachement entre le papa et son bébé. »
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Allaitement
seul. S’il est trop couvert, sa température grimpera, s’il n’est pas assez couvert, sa température chutera. Les hormones de la mère lui permettent de régulariser la température de son bébé par son corps qui modulera sa température selon les besoins du nouveau-né. En étant en contact peau à peau les premières heures de vie, cela évite au bébé de perdre de l’énergie à essayer de se stabiliser, ce qui peut entrainer une perte de poids excessive ou une hypoglycémie qui nécessitent des interventions médicales. Enfin, un autre effet, et non le moindre, est la formation de la flore intestinale du bébé. Lors du premier contact peau à peau à la naissance, le bébé est colonisé par les bactéries de sa maman qui vont former sa flore intestinale, flore qui sera déterminante pour sa santé le reste de ses jours, ce qui n’est pas négligeable! En effet, le microbiote (flore intestinale) joue un grand rôle pour notre système immunitaire et notre santé. Du côté de la maman, le contact peau à peau précoce avec son bébé l’aide à faire connaissance avec celui-ci et renforce son lien d’attachement avec lui. En effet, lors du contact peau à peau, la mère va sécréter une hormone, l’ocytocine, qui développe une zone du cerveau favorisant les comportements maternels. Ainsi, la mère sera plus calme, plus disposée à prendre soin de son bébé et développera ses compétences maternelles et sa confiance en ses capacités à prendre soin de son bébé. C’est ainsi que l’instinct maternel se développe ! Quand faire du contact peau à peau ? La réponse est simple : le plus souvent possible, le plus longtemps possible. Il n’y a pas d’effets indésirables ou néfastes à en faire, il y a juste des bienfaits. Cependant, il est clair qu’il y a des périodes plus critiques où le contact peau à peau est encore plus important. Ainsi, les deux premières heures de vie sont une période critique durant laquelle le contact peau à peau permet au bébé de mieux s’adapter à son nouvel environnement et de mieux se stabiliser pour éviter des complications (jaunisse, perte de poids excessive ou hypoglycémie…). Cette période favorisera également un meilleur démarrage de l’allaitement tout en diminuant les risques d’hémorragie de la mère et en facilitant l’expulsion du placenta. Alors, exigez-le en l’indiquant dans votre plan de naissance! Cette période ne peut vous être refusée à moins que le bébé ou la maman soient dans un état critique. La pesée et la plupart des interventions peuvent attendre après ces deux heures. Cette période est un temps sacré où la famille se crée et où un homme et une femme deviennent parents ! Ensuite, les 24 premières heures sont une autre période critique et d’adaptation où le contact peau à peau est important. Dans toutes les situations où il n’a pu se faire dans les deux premières heures, il est encore temps d’en faire. Plus le bébé aura subi de séparations d’avec sa mère, ou d’interventions, plus il aura besoin du contact peau à peau pour se stabiliser. Si la maman ne peut faire de peau à peau, le papa est la solution pour répondre aux besoins du nouveau-né. C’est sûr que le papa n’a pas les hormones de maman, mais c’est beaucoup mieux que les bras du personnel hospitalier ou la bassinette! Et cela favorise le lien d’attachement entre le papa et son bébé. 62 | www.grossessemagazine.ca
« Un bébé en contact peau à peau avec sa mère va avoir une température, un rythme cardiaque et une respiration plus stables, car ceux du bébé vont se synchroniser à ceux de sa mère. Un nouveau-né ne régularise pas sa température seul. S’il est trop couvert, sa température grimpera, s’il n’est pas assez couvert, sa température chutera. »
Le contact peau à peau et l’allaitement En étant sur le ventre de sa maman dès sa naissance et cela pour les premières heures de vie, le bébé va naturellement initier l’allaitement par une première tétée précoce dans sa première heure de vie. Le bébé a tous les réflexes et les compétences pour aller s’installer au sein, seul et sans aide. Cette séquence, dont le contact peau à peau est un élément clef, est capitale pour faciliter le meilleur démarrage possible de l’allaitement. En effet, le contact peau à peau stimule les réflexes du bébé pour qu’il exécute cette séquence de façon optimale et que la mise au sein soit efficace. Le contact peau à peau va aussi stimuler la sécrétion des hormones essentielles à l’allaitement : l’ocytocine et la prolactine, et ainsi favoriser une bonne production de lait. Celle-ci se mettant en place dans les six premières semaines de vie du bébé, le contact peau à peau est bon à pratiquer durant toute cette période pour avoir une production satisfaisante ensuite. Il peut être pratiqué par la suite à volonté tant que la maman et le bébé y trouvent du plaisir. Le contact peau à peau se transforme parfois en portage ou en massage. Il ne faut pas oublier que chaque fois que vous allaitez, vous faites du peau à peau avec votre bébé. Le toucher est le premier sens développé chez le bébé et par lequel le bébé va apprendre et découvrir son environnement. Le contact peau à peau répond à ce besoin sensoriel. C’est un besoin primaire, physiologique et non un caprice ou une mauvaise habitude qu’on donne au bébé. Les études démontrent que les effets du contact peau à peau les premières semaines de vie se perçoivent encore après quelques années de vie au niveau de la capacité à gérer des situations de stress. Alors, inscrivez-le sur votre plan de naissance et n’oubliez pas de le pratiquer une fois de retour à la maison, aussi longtemps et aussi souvent que vous le désirez ! Vous ne vous en passerez plus !
Marie-Caroline Bergouignan Consultante en lactation IBCLC Au service de votre allaitement www.sosallaitement.com | 514-967-6206 http://www.lasourceensoi.com Références: - http://www.nbci.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=136:limp ortance-du-contact-peau-a-peau&catid=13:information-french&Itemid=45 - http://naitreetgrandir.com/fr/etape/0_12_mois/soins/fiche. aspx?doc=bg-naitre-grandir-contact-peau-a-peau-methode-kangourou - http://www.medscape.com/viewarticle/806325 - http://www.skintoskincontact.com - http://www.kangaroomothercare.com - http://www.unicef.org.uk/BabyFriendly/News-and-Research/Research/ Skin-to-skin-contact/
Bonnes adresses
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5 idées
Consommation
à offrir à une future ou nouvelle maman pour faire différent!
Tu es l’amie, la tante, la cousine, l’amoureux, la maman d’une nouvelle/future maman ou la grand-maman ? Je le sais, des fois, c’est vraiment difficile de choisir un cadeau pour l’arrivée de bébé! Il y a beaucoup de choix actuellement en maternité, des idées vraiment géniales et des produits très variés selon les goûts de la maman. Choisir est difficile ? J’aimerais te dire que vraiment, c’est un sacré beau problème si on compare aux années 80. Voici donc 5 idées excellentes pour faire différent ! Par Geneviève Jetté de Mère Hélène
1- Les colliers Bulle bijouterie pour maman Tu veux quelque chose qui va servir au bébé et à la maman en même temps ? Pense Bulle, pas le champagne, mais la collection de colliers pour mamans. C’est un collier de silicone qui remplacera son pendentif actuel puisque le bébé dès son plus jeune âge possède un genre de radar pour détruire tout ce qui est mignon et qui s’appelle « Bijou ». La collection de Bulle est faite de billes en silicone (produit approuvé par Santé Canada) que bébé pourra allègrement grignoter pendant la poussée dentaire. Les mamans adorent le look et le portent tant enceintes qu’après bébé. Ma collection préférée pour une occasion spéciale ? La collection « Perles », c’est vraiment à s’y m’éprendre pour les événements chics de cet été ou simplement pour revamper une petite robe noire ! 2- Un livre : La Première fois que… de Marianne Prairie Marianne Prairie, c’est mon coup de cœur de lecture pour la maman. Son livre est idéal pour faire rire une femme enceinte et pour dédramatiser la vie d’une nouvelle maman. Il est tout aussi parfait pour la maman d’un nouveau-né que pour celle qui a des adolescents-full-ados. C’est un excellent antidépresseur et l’équivalent d’une tisane chaude qui fait du bien. En le lisant, on réalise toutes ces facettes de la maternité dont personne ne nous avait parlé avant. Son livre est sous forme de chroniques, idéal entre deux siestes, parce que les moments pour lire se font de plus en plus rares après l’accouchement. Son format est juste parfait !
3- Le pendentif Bola J’adore savoir que ce que je fais enceinte a un impact sur mon bébé, ça rend les petits moments entre lui et moi tellement significatifs ! J’aurais tellement aimé connaitre le Bola quand j’attendais mon plus vieux ! Dès la 20e semaine, bébé commence à distinguer les sons qu’il entend dans l’utérus. Le Bola est un collier qui se suspend jusqu’à la bedaine et qui crée le bruit d’un petit carillon. C’est un son doux et rassurant. Une amie m’a raconté qu’elle l’a porté tout au long de sa grossesse et qu’après son accouchement, lorsque bébé pleurait elle n’avait qu’à agiter doucement son pendentif près des oreilles de bébé pour qu’il s’apaise tranquillement. C’est joli et tellement adorable ! 4- Le fameux chèque cadeau Il y a de ces mamans dont on connait moins les envies ou qui ont des goûts très difficiles. Tu avais envie d’en donner un, mais tu avais peur d’avoir l’air cheap ? Sache que ce n’est JAMAIS poche de recevoir un chèque cadeau ! Ça nous permet d’aller chercher des petits trucs manquants avant l’accouchement, d’aller chercher des trucs plus gênants à acheter en groupe (comme un soutien-gorge d’allaitement), d’aller faire des sorties avec bébé pour magasiner quand il mouille, ou même juste de nous gâter dans quelques mois lorsque nous serons à 50 % de notre salaire. Vous avez envie que maman achète un truc en particulier, mais vous ne connaissez pas ses choix de couleurs préférées ? Faites imprimer le produit avec une carte-cadeau pour lui dire que vous lui offrez des sous pour acheter ce produit dans la couleur qu’elle désire ! 5-Le Coussin ETC… Ton amoureuse se plaint qu’elle dort tout croche, que sa bedaine n’est pas supportée, que depuis qu’elle a des enfants elle ne sait plus comment se placer ? Voici le coussin le plus confortable du monde et de l’univers. Il s’agit d’un produit québécois très versatile et qui permet de rendre presque toutes les positions confortables. Je l’ai découvert après mes deux enfants, mais j’aurais aimé que ce soit pendant mes grossesses ! Il me permet de ne pas couper la circulation sanguine de mon amoureux quand je me couche en patate sur lui parce que je le prends pour un coussin. Ah oui ! J’oubliais, c’est un incontournable comme coussin d’allaitement !
Posez des questions en subtilité pour connaitre les goûts de la maman parce que ce n’est pas parce que vous avez un coup de cœur dans l’allée des pyjamas qu’il en sera tout autant pour la future maman. Vaut mieux choisir quelque chose de pertinent et qui correspondra à ses goûts pour qu’elle l’utilise au maximum plutôt que d’offrir une pièce de vêtement qu’elle mettra à bébé seulement lorsque vous viendrez faire un coucou à la maison, n’est-ce pas ? Automne 2016 | 65
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NUMÉRO 18, VOLUME 2 AUTOMNE 2016