M 10 ls
Outi
POUR BIEN GÉRER LA DOULEUR à l'accouchement
Ostéopathie VIVRE UNE GROSSESSE ÉPANOUIE
COMPRENDRE LE
MONDE DE BÉBÉ
FAMILIAL TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR
AVAC Mythes &
réalités! Vol.18 No4 Printemps 2017
DROIT
CÉSARIENNE ET
PP 41771514
1428 rue Montarville, suite 202 St-Bruno-de-Montarville (QC) J3V 3T5
Folio
2 | MaternitĂŠ Printemps 2017
Folio
| 3
Éditorial
Hiver 2017
M 10
R
TOUT SU
É L'ACTIVITUE PHYSIQ
Outils
YOGA AL AT PRÉN vivre mieux ement le chang
POUR BIEN GÉRER LA DOULEUR
CIRCUIT S ES er EXPR s'entraîn
+
pour n à la maiso
à l'accouchement
REMISE E FORM EN béb é
COMPRENDRE LE
Mc eO ND E n a i f con
Ostéopathie VIVRE UNE GROSSESSE ÉPANOUIE
TANCE L’IMPOSRE FAIRE DE
avec
DE BÉBÉ
o Hiver 2017 Vol.18 N 3 41771514 PP
DROIT 2016-11-10
suite 202 Montarville, QC J3V 3T5 1428 rue ntarville St-Bruno-de-Mo
nal.indd
iver2017_Fi
Vol18No3_H
Grossesse_
1
07:16
FAMILIAL
TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR
CÉSARIENNE ET
AVMytAhesC&
réalités!
devient
C’est avec un immense bonheur que nous vous présentons aujourd’hui la toute première édition de Maternité, évolution du magazine Grossesse, l’allié des futurs parents depuis de nombreuses années. Parce que la maternité se veut un événement unique et qu’à l’ère des nouvelles technologies il s’avère diffi cile de s’y retrouver dans le fl ot d’informations reçues, le magazine Maternité devient votre référence à vous qui planifi ez ou attendez la venue d’un petit être cher.
Nouveau nom, look revampé, même contenu pertinent De la conception à la période postnatale, en passant par l’accouchement et les premiers mois de vie avec bébé, Maternité poursuit sa mission en vous informant et en vous accompagnant dans cette merveilleuse aventure. De toutes les sphères - santé, psychologie, forme, alimentation, consommation -, nos experts ont toujours à cœur de vous conseiller et de vous conforter dans vos choix au quotidien en cette période parfois angoissante, mais à la fois tellement excitante.
À lire dans ce numéro La peur de souffrir à l’accouchement constitue fort probablement la plus grande appréhension des futures mamans. Annie Bouchard nous fournit de précieux outils pour mieux gérer cette douleur et Annick Chantal décrit les avantages à avoir recours aux services d’une accompagnante, avant, pendant et après l’accouchement, dans le but, justement, de mieux contrôler nos craintes. Également au menu, l’importance de bouger, malgré les inconforts de la grossesse et quelques recettes pour maintenir un microbiote intestinal sain, gage d’une bonne santé. Enfi n, est-il possible d’accoucher naturellement après une césarienne ? Un sujet qui suscite beaucoup de questions ; Camille Bernard démystifi e tout ce qui concerne l’AVAC (Accouchement vaginal après césarienne). Nous espérons sincèrement que vous apprécierez ces changements et nous vous souhaitons une bonne lecture. L'équipe de Maternité
4 | Maternité Printemps 2017
Volume 18.4 • Printemps 2017
ÉQUIPE Président Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca
Direction artistique Vanessa Geoffroy
VP Développement des affaires Mélanie Lebeault | melanie@lexismedia.ca
Graphisme Martin Phaneuf
Directrice de contenu Marie-Andrée Hogue | mandree@lexismedia.ca
Photographies © Shutterstock (sauf si indication contraire) Tous droits réservés.
COLLABORATEURS Camille Bernard, Marie-Caroline Bergouignan Véronique Bessette, Mélanie Bilodeau, Annie Bouchard, Marie-Laurence Brunet, Nancy Côté, Nicolas Lacroix-Pépin, Joëlle Malenfant, Nancy Richard et Julie Rivard Réviseure Cassandra Poirier
VENTES Ventes Nationales Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca 514 349-7156 poste 201 1428, rue Montarville, Suite 202, St-Bruno-de-Montarville (QC) J3V 3T5
Ventes Toronto Amy Knowles | amy@jkmedia.ca 416 479-4223 | Fax : 416-369-0515 1 Yonge Street, Suite 1801 Toronto (ON) M5E 1W7
Ventes Québec Mélanie Lebeault | melanie@lexismedia.ca 514 349-7156 poste 211 1428, rue Montarville, Suite 202, St-Bruno-de-Montarville (QC) J3V 3T5
SERVICE AUX ABONNÉS En ligne (sécurisé) : www.lexismedia.ca/abonnement Par courriel abonnement@lexismedia.ca
Par la poste Lexis Média Inc. 1428, rue Montarville, Suite 202, St-Bruno-de-Montarville (QC) J3V 3T5
Tarifs d'abonnement (Prix au Canada seulement) Pour 1 an (4 numéros) 15,00 $ (taxes incluses) Pour 2 ans (8 numéros) 25,00 $ (taxes incluses)
Maternité est une propriété exclusive de Lexis Média Inc. Le contenu du magazine ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Maternité magazine et ses collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant le contenu des publicités publiées dans ses pages. Les opinions exprimées dans les articles ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur et leur contenu son sous la responsabilité exclusive des auteurs. Les informations contenues dans les articles de la section santé ne remplacent nullement l’avis d’un professionnel de la santé. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : Service aux abonnés 1428, rue Montarville, Suite 202, St-Bruno-de-Montarville, (QC), J3V 3T5
Par téléphone 514 394-7156 poste 202 (du lundi au jeudi, de 8h à 16h) Par télécopieur 514 394-7157
Vous déménagez ? Effectuez votre changement d'adresse à abonnement@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 202
Dépôt Légal − Bibliothèque et Archives du Québec Dépôt Légal − Bibliothèque et Archives Canada. ISSN − 1495-1959 Imprimé au Canada Convention de Poste-publications − no 41771514
Distribution en kiosque par Messageries Dynamiques
Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.
6 | Maternité Printemps 2017
Concours
Une valeur de
120 $
Courez la chance de remporter un assortiment de 8 produits Attitude.
Partagez-nous votre secret en matière d'hydratation de la peau Pour participer au concours, répondez à notre question Par courriel à l’adresse concours@lexismedia.ca en inscrivant « concours Maternité » dans la boîte d’objet du message
En visitant notre page Facebook
Le nom du ou de la gagnant(e) sera dévoilé dans notre prochain numéro. Seules les réponses signées et accompagnées d’une adresse complète et d’un numéro de téléphone seront admissibles au concours.
Retour sur notre dernier concours Félicitations à Christine Gagné de Matagami qui remporte un ensemble de couches lavables Bummis par Mini kiwi d'une valeur de 90 $.
Nous vous demandions : Racontez-nous un beau souvenir d’un doux moment en famille. Mme Gagné répondait à notre question : Le premier Noël de ma petite fi lle Olivia. Tous réunis à la maison pour célébrer ; une dose d'amour nous enveloppait ! Merci à tous les participants et bonne chance pour les prochains tirages.
8 | Maternité Printemps 2017
46
« Puisqu'il n'est pas toujours facile de saisir les besoins de ce petit être qui n'a que les pleurs pour s'exprimer, voici quelques trucs pour arriver à mieux le comprendre. »
10 | Maternité Printemps 2017
Sommaire
Volume 18.4 | Printemps 2017
24
28 Chaque parution 05 08 14 15 39 66
Éditorial Concours Lectures Trouvailles Abonnement Carnet d'adresses
Santé 16
20
10 outils pour bien gérer la douleur Césarienne et AVAC : mythes et réalités
24 28 30 32
32
Le développement sexuel de bébé L'ostéopathie : pour une grossesse épanouie Quelques vérités sur le placenta L'acupuncture : à la rescousse de bien des maux
« Bien que la grossesse soit un moment de grâce, elle apporte aussi malheureusement son lot d'inconfort et de petits malaises. Avez-vous songé à l'acupuncture »
Histoire 36
La naissance au fil du temps
Psycho 42
46
L'accompagnement à la naissance : pourquoi s'en passer ? Comprendre le monde de bébé
| 11
Sommaire Volume 18.4 | Printemps 2017
56
50
« L'allaitement naturel ne se fait justement pas toujours aussi naturellement qu'on le souhaiterait. Trois principes de base à retenir pour mettre toutes les chances de notre côté. »
Droit familial 50
Tout ce qu'il faut savoir avant l'arrivée de bébé
Forme 54
Bouger… C'est la vie !
Allaitement 56
3 clés pour un allaitement réussi
Alimentation 60 12 | Maternité Printemps 2017
Recettes : La santé par l'intestin
60
| 13
Lectures
Mon livre de grossesse 9 mois inoubliables à attendre bébé Collectif, Éditions Gründ, 2016 Un joli livre à remplir en attendant bébé, avec des onglets pour chacune des grandes étapes de la grossesse (1er trimestre, 2e trimestre, 3e trimestre, la naissance), des emplacements pour coller les échographies, les photos de la maman enceinte, du papa, de la future chambre de bébé. Vous y trouverez également des informations utiles et des conseils sur les différentes étapes de votre grossesse. Ce livre de grossesse sera pour vous un confident et un allié tout au long de ces 9 mois ! Un ouvrage aux illustrations douces qui vous permettra de conserver les meilleurs moments de votre grossesse pour pouvoir les savourer et les raconter plus tard.
Mon album de bébé
Ce que papa m’a dit
Stéphanie Brepson et Virginie Guyard, Éditions Solar, 2016
Astrid Desbordes et Pauline Martin, Albin Michel Jeunesse, 2016
Le jour de sa naissance, les réactions de ses grands-parents, son premier bain, son premier sourire, mais aussi la rencontre de ses parents, son arbre généalogique… Autant de moments uniques et d’histoires à raconter dans cet album animé et à personnaliser.
Archibald et son papa regardent les hirondelles partir de l’autre côté de la terre : « Moi aussi je pourrai aller aussi loin, quand je serai grand ? », demande Archibald. « Encore plus loin que ça », répond son papa. « Mais si le vent se lève ? », demande Archibald. « Si le vent se lève, le vent passera », répond son papa.
Chapitre après chapitre, les parents sont invités à raconter les petits et les grands moments qui composeront la fabuleuse histoire de leur enfant. Chacune des étapes dans la première année de l’enfant. Original et ludique, un cadeau à offrir à la future maman.
Les questions d’Archibald se succèdent, dévoilant une à une les craintes de l’enfant à l’idée de ce grand voyage qui, on le devine, est celui de la vie. En réponse, papa apaise, transmet, encourage, libère et, par-dessus tout, assure Archibald de son amour indéfectible…
Concevoir prévenir et traiter l’infertilité Pierre Miron et Mathieu Provencal, Trécarré, 2013
Reconnue aujourd’hui comme une maladie, l’infertilité touche de plus en plus d’adultes en âge de procréer. Elle constitue un problème particulièrement fréquent et tragique dans les pays occidentaux, où jusqu’à un couple sur six doit composer avec une incapacité de concevoir. Ce livre vise à redonner espoir aux couples en rappelant que les progrès réalisés par la médecine permettent à des millions de personnes de par le monde de concevoir en dépit d’un problème d’infertilité. Il présente simplement l’ensemble des connaissances actuelles, les causes du problème et les approches médicales pouvant être entreprises pour le contourner.
14 | Maternité Printemps 2017
Trouvailles
www.labonneATTITUDE.com
Attitude
Une solution naturelle complète pour toute la famille Près de six millions de Canadiens (un sur cinq) souffriront de dermatite atopique (eczéma) au cours de leur vie. Parmi eux, un bébé de moins d’un an sur deux en sera atteint. Voilà pourquoi ATTITUDE a créé Solution pour peau sensible, une gamme certifi ée proposant une trentaine de produits de soins corporels et d’entretien ménager spécialement conçus pour répondre à tous les besoins quotidiens des gens ayant la peau sensible, atopique et sèche.
Les produits sont uniquement composés d’ingrédients rassurants, sans cancérigènes, mutagènes ni perturbateurs endocriniens, qui ne font aucun compromis sur la santé. Souvent, les gens souffrant de problèmes cutanés liés à la peau sensible réagissent aux produits conventionnels sans le savoir et doivent chercher des solutions pendant plusieurs mois avant de découvrir la cause. La gamme ATTITUDE propose une solution simple et complète afi n d’améliorer le quotidien de ces personnes.
Une belle innovation
pour maman Dans un Jardin est fi ère de lancer la gamme revampée de Pois de senteur maman. Les formules de leurs soins techniques ont été entièrement revues et améliorées pour offrir des produits de pointe mieux adaptés aux besoins des futures et nouvelles mamans. Ainsi, ils contiennent des ingrédients naturels ultra-performants dont l’extrait de calendula, l’extrait de Swertia Chirata, la glaucine, le Phaseolus Lunatus et l’extrait d’écorce de citron.
www.dansunjardin.com
Cette gamme, spécialement conçue pour répondre aux exigences des futures et des nouvelles mamans, convient à leur peau fragilisée et étirée. Les nouvelles formules et les ingrédients actifs contribuent à lutter contre les changements importants causés par la grossesse, comme les démangeaisons, les étirements ainsi que les vergetures.
| 15
Santé
10 outils
pour bien gérer la douleur
Qui a dit que l’accouchement rimait avec douleur ? Depuis la nuit des temps, nous sommes programmés à l'envisager comme tel. Tout est quand même relatif, d’après les différentes techniques de gestion de la douleur, l’appellation de celle-ci varie ; vagues utérines, spasmes, intensité du corps, sensations inconnues, perte de contrôle, crampes… Dans plusieurs autres cultures, les femmes accouchent sereinement. Pourquoi pas nous ? Par Annie Bouchard
J’aime beaucoup penser à la contraction, justement, comme étant une vague. Imaginez-vous, couchée sur le sable de la plage, la marée montante, tout doucement. Les premières petites vagues arrivent et viennent à peine toucher le bout de vos orteils, c’est une sensation différente, pas désagréable. Un petit chatouillement, juste assez pour nous déconcentrer un petit peu. Par la suite, les vagues montent un peu plus haut et viennent jusqu’à vos genoux, à ce moment, vous vous sentez encore en contrôle, capable d’y rester, mais le sable glisse sous vos jambes à chacune des vagues et vous amène à résister et à essayer de garder l’équilibre de votre position. Elles montent encore un peu plus haut, cette fois, jusqu’à la taille et pour finalement vous submerger. Elles ne sont pas dangereuses, elles sont positives, elles viennent et repartent. Elles sont là pour que votre bébé vienne au monde, certes, mais aussi pour plusieurs fonctions importantes. Laissez-vous aller dans cette vague, vous débattre ne ferait que prolonger les choses. Rester molle, peutêtre facile à dire, mais tellement important !
16 | Maternité Printemps 2017
| 17
«
Le corps travaille excessivement fort lors de l’accouchement et plus nous sommes conscientes et outillées pour ce moment, plus nous serons en mesure de l’apprécier et de le vivre positivement. »
Ceci étant dit, le corps travaille excessivement fort lors de l’accouchement et plus nous sommes conscientes et outillées pour ce moment, plus nous serons en mesure de l’apprécier et de le vivre positivement. C’est l’arrivée de notre bébé, notre première rencontre avec lui, ce petit être qui s’est construit à l’intérieur de nous !
18 | Maternité Printemps 2017
Plusieurs outils existent en matière de gestion de la douleur ou encore afin d’aider à un meilleur déroulement du processus de l’accouchement. Nous devons, cependant, garder en tête que la femme possède sa propre force et que lors d’un accouchement, cette force est difficile à imaginer, même pour elle. Voici un petit recensement que j’ai fait pour vous afin de vous éclairer un peu sur ces techniques.
Santé
1. Les massages Les massages peuvent contribuer au travail de l’accouchement en amenant la femme à se détendre et à se laisser aller le plus possible. Plus elle sera en mesure de se laisser aller, plus les contractions seront efficaces et plus le travail se fera rapidement. De plus, s’il est prodigué par le père, l’ocytocine (hormone de l’amour et de l’attachement) sera sécrétée naturellement par la mère, ce qui augmentera la force et la vitesse du travail. Aussi, cette hormone viendra stimuler la sécrétion de la prolactine pour l’allaitement qui suivra. Le massage servira aussi à diffuser toute l’énergie produite par le corps lors de la contraction et à réoxygéner l’organisme. 2. L’acupuncture Lors de l’accouchement, un acupuncteur formé spécifiquement en obstétrique peut être présent, à votre demande, pour effectuer un traitement d’acupuncture. Des points pour diminuer la douleur, accélérer le travail, assouplir le col et aider la descente du bébé seront faits. Pendant la grossesse, un suivi en acupuncture peut fortement aider au bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement qui s’en suit. 3. L’ostéopathie Un suivi en ostéopathie peut aussi maximiser la période de la grossesse et faire en sorte de préparer le corps en vue de l’accouchement, préparer le positionnement du bassin, favoriser la descente du bébé, faire en sorte que le col est dans un bon angle… Certains ostéopathes peuvent aussi vous accompagner si vous le désirez pour votre accouchement. Ils pourront effectuer des manœuvres facilitant le travail. 4. Une accompagnante à la naissance Une accompagnante est une personne ressource pour aider le couple à garder leur esprit de calme, leur petite bulle lors de cet évènement heureux. Elle est le visage de connaissance et rassurant pour le couple. Elle est en mesure de leur proposer des choses à faire pour faciliter l’accouchement et de les aider à comprendre tout le processus. 5. Respirations Les respirations seront la base lors du travail. Elles aideront à garder une certaine concentration, à oxygéner le corps et à garder le cap ! Celle que je préfère, la respiration du Dr Bernadette de Gasquet, qui nous amène à expirer en grandissant, comme le font ceux qui chantent ou qui jouent d’un instrument à vent.
6. Visualisation Lors du travail, il est très aidant de faire de la visualisation. De voir notre force, d’entrer à l’intérieur de nous. De voir la souplesse, l’élasticité, la grandeur, le passage… Ou encore de voir des choses qui nous font du bien, quelque chose de beau, un moment agréable… Cela est dans le but de mettre notre attention sur quelque chose qui pourra nous faire, un tout petit peu, oublier la douleur ! Un peu comme l’image de la vague que je vous ai fait visualiser plus haut. 7. Méthode Bonapace Cette méthode est enseignée dans le but d’outiller le couple afin de leur permettre d’être plus autonomes et de s’approprier ce moment. D’outiller aussi le papa, le rendre plus actif pendant l’accouchement. Faire en sorte qu’il se sente plus valorisé et important lors de ce moment qui lui est important pour lui aussi. De plus, après avoir suivi cet atelier, les couples se sentent plus confiants et bien plus prêts pour le grand jour. La femme est aussi plus encline à laisser aller son conjoint dans son élan d’aide et de participation. Elle a confiance en ce qu’il fait. Elle peut s’abandonner davantage et rester dans sa bulle. 8. Méthode ballon forme en couple pour la naissance Exploité en couple pendant l’accouchement, le ballon de naissance devient un outil des plus indispensables ! Son utilisation active, l’évolution du travail, l’engagement du bébé dans la cavité pelvienne, minimise la douleur, facilite l’accouchement naturel, valorise le rôle du père… Un outil précieux ! 9. Chant/Sons Le chant prénatal développe une meilleure conscience corporelle et respiratoire. Il a donc des répercussions directes sur le plan physique. Grâce aux nombreux liquides et à la résonance osseuse, le son voyage, circule à travers tout votre corps. Le bébé est ainsi bercé par les vibrations sonores émises lorsque vous chantez et émettez des sons. Les sons graves vous aideront à créer une ouverture et un assouplissement au niveau de votre périnée. 10.
Hypnose Par un programme d’autohypnose et d’information, les femmes apprennent à faire confiance à leur corps qui sait comment mettre au monde les bébés de façon calme et douce, comme la nature l’a prévu. La confiance en leur corps et en leur capacité à donner naissance, une grande détente et un esprit calme et serein face à l’accouchement, c’est ce que l’hypnose pour la naissance peut vous apporter.
Je pourrais vous énumérer encore bien des outils pour la gestion de la douleur, nous pourrions penser aussi au Yoga, où plusieurs postures peuvent aider à la descente du bébé, aux bons mouvements du bassin… Il y a aussi d’autres approches alternatives, dont la chiropractie, l’homéopathie… Prenez bien le temps de vous informer, de lire ce qui se rapproche le plus de vos croyances et valeurs. Ainsi, vous pourrez faire un choix éclairé en ce qui a trait aux méthodes que vous utiliserez lors de ce jour unique. Je vous souhaite un bel accouchement, vivez chaque instant ! Annie Bouchard, maman de William et Marie-Anne Massothérapeute et Formatrice périnatale et familiale, Consultante en périnatalité Propriétaire centre La Source en Soi www.lasourceensoi.com
| 19
Santé
Césarienne &AVAC myetthes
Accoucher est un acte tout à fait naturel. Pour diverses raisons, il arrive toutefois que la nature ait besoin d'un peu d'aide et que l'on doive avoir recours à une intervention chirurgicale : la césarienne. Solution ultime pour certains, alternative pour d'autres… Quand, comment et pourquoi une césarienne ? Mythes et vérités sur cette intervention souvent pratiquée pour de mauvaises raisons.
Par Camille Bernard
La césarienne est une opération qui consiste à faire une incision dans l’utérus de la femme afin d’extraire le nouveau-né. Cette procédure demeure une intervention visant à diminuer les risques de complications maternelle et fœtale lors d’un diagnostic défavorable à un accouchement vaginal ou en cas de complications durant le travail. Une césarienne devrait être pratiquée uniquement afin d’assurer le bien-être de la mère et du nouveau-né. Malgré que la césarienne semble donner une impression de sécurité à certaines femmes ou certains praticiens, il est indiqué d’y recourir que si des risques pour la santé maternelle et néonatale sont clairement présents. Le taux de césarienne ne cesse d’augmenter dans les pays industrialisés bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande qu’au plus 15 % des accouchements soient faits par césarienne. Ce taux a évolué de 21,2 à 26,3 % au Canada (2000/2006) et au Québec de 18,5 à 23,2 % (2000/2009), pour les césariennes primaires : 13,9 % ; césariennes planifiées : 9,3 %.
réalités
Les indications de césarienne Les causes les plus fréquentes à l’origine de la césarienne sont : » Une seconde grossesse avec une césarienne antérieure. » Un arrêt de dilatation du col de l’utérus ou de la descente du bébé. » Les présentations anormales du bébé (dont la présentation en siège). » Lors d’une fréquence cardiaque fœtale atypique ou anormale durant le travail. » Lors de certaines grossesses gémellaires (jumeaux). L’éventualité d’une césarienne pour chacune de ces situations n’est pas la seule option. Cependant, la césarienne est parfois le résultat d’une cascade d’interventions obstétricales réalisées en fin de grossesse, ou en salle d’accouchement lors du travail menant conséquemment à une césarienne d’urgence. Certaines femmes ou certains professionnels de la santé peuvent privilégier une césarienne planifiée plutôt que de tenter un accouchement vaginal, cependant, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) s’inquiète de cette tendance émergente.
« Malgré que la césarienne semble donner une impression de sécurité à certaines femmes ou certains praticiens, il est indiqué d’y recourir que si des risques pour la santé maternelle et néonatale sont clairement présents.
20 | Maternité Printemps 2017
«
| 21
La césarienne
vrai ou faux ?
Il arrive que le choix de recourir à la césarienne soit fondé sur des mythes plutôt que sur des raisons qui correspondent à la réalité de la femme enceinte.
La césarienne prévient ou diminue l’incontinence urinaire, c’est-à-dire le fait d’être incapable de retenir son urine.
Faux
Il n’y a aucune preuve scientifique qui démontre que la césarienne prévient l’incontinence.
La césarienne permet une meilleure vie sexuelle après la naissance.
Faux
Six mois après la naissance, les études démontrent qu’il semble n’y avoir aucune différence entre les femmes qui ont eu une césarienne et celles qui n’en ont pas eu.
La césarienne retarde les premiers contacts avec le bébé.
vrai et Faux
La majorité des hôpitaux encourage le contact peau à peau entre la mère et le nouveau-né dès sa naissance. Cependant, les routines des salles d’opération et de réveil dans certaines situations peuvent retarder les premiers contacts avec le bébé.
La césarienne est la seule façon d’accoucher d’un « gros » bébé.
Faux
Actuellement, aucun test ne peut prédire précisément le poids d’un bébé et, si une césarienne est nécessaire, la décision devrait se prendre pendant le travail et pas avant.
La césarienne est inévitable si le bébé se présente par le siège.
Faux
Si la plupart des bébés se présentant par le siège naissaient dans le passé par césarienne, les associations médicales recommandent aujourd’hui que dans certaines circonstances, on pratique un accouchement naturel.
La césarienne est inévitable pour accoucher de jumeaux.
Faux
Il est souvent possible d’accoucher par voie vaginale lorsque la femme attend des jumeaux.
Césarienne un jour, césarienne toujours.
Faux
La grande majorité des femmes qui ont déjà eu une césarienne peuvent accoucher naturellement par la suite. C’est ce qu’on appelle un accouchement vaginal après césarienne (AVAC).
22 | Maternité Printemps 2017
«
En plus de la satisfaction pour certaines femmes d’avoir donné naissance par voie naturelle, l’AVAC permet le peau à peau avec le bébé dès la naissance et un contact immédiat et soutenu favorisant un allaitement précoce et optimal. »
L’AVAC (Accouchement vaginal après césarienne) Après l’accouchement, lorsque les femmes et leur conjoint sont informés des circonstances reliées à la césarienne, ceux-ci sont davantage en mesure de prendre une décision éclairée sur le choix du mode d’accouchement pour une seconde grossesse. C’est la responsabilité du médecin et de la sage femme de discuter avec les parents des événements survenus durant le travail qui a occasionné le choix de la césarienne. La majorité des femmes peuvent envisager d’avoir un accouchement vaginal après une césarienne (AVAC), après 18 ou 24 mois (selon le cas) suivant la césarienne. Les conditions de réussite sont directement en lien avec les causes de la première césarienne et l’évolution de la seconde grossesse. Ces conditions de réussite doivent être réévaluées tout au long de la grossesse jusqu’à l’accouchement. Selon certains critères d’admissibilité, les femmes peuvent discuter avec leur médecin de leurs chances de réaliser un AVAC. Les avantages d’un AVAC sont généralement les mêmes que ceux d’un accouchement vaginal. En plus de la satisfaction pour certaines femmes d’avoir donné naissance par voie naturelle, l’AVAC permet le peau à peau avec le bébé dès la naissance et un contact immédiat et soutenu favorisant un allaitement précoce et optimal. La cicatrice de la césarienne La possibilité d’envisager un AVAC est aussi reliée à la cicatrice de la césarienne. L’emplacement, la forme et la qualité de la cicatrice utérine doivent être discutés à propos de l’avenir obstétrical de la grossesse avec les intervenants de santé. Lors de la césarienne, plusieurs plans (niveau de tissus) ont été incisés. Par conséquent, la cicatrice se situe sur la peau et sur d’autres organes internes dont l’utérus. La forme de la cicatrice est importante, mais aussi la partie de l’utérus qui a été incisé en lien avec les diverses circonstances (césarienne pratiquée très tôt ou selon la position du fœtus) justifiant l’intervention chirurgicale.
Santé
La qualité de la cicatrice de la césarienne peut être reliée aux soins et aux complications qui surviennent après l’accouchement. Le processus de cicatrisation se déroule sur plusieurs semaines et mois après la césarienne. Des tiraillements désagréables ou douloureux peuvent subsister durant les 2 premiers mois. Une fois les points de suture ou les agrafes retirés (5 à 10 jours après la césarienne) et la guérison de la plaie, il est recommandé à la femme de se familiariser avec sa cicatrice par des massages doux et précis. Ceux-ci seront essentiellement favorables à une meilleure cicatrisation prévenant les adhérences ou autres complications. L’ostéopathie et la cicatrice de la césarienne Il est de plus en plus recommandé par les médecins et les sages-femmes de consulter un ostéopathe pour effectuer un travail sur la cicatrice de la césarienne. En effet, la cicatrice extérieure peut sembler être parfaite, mais les plans (tissus) internes ainsi que l’utérus peuvent avoir des adhérences locales et à distance.
structure des fascias peut être responsable de tensions et de douleurs situées dans l’utérus, dans les organes avoisinants ainsi que dans d’autres structures tel que le bassin, le thorax, la colonne vertébrale, le crâne, etc. L’ostéopathe dans le traitement spécifique à la cicatrice de la césarienne aura comme objectif, grâce à sa palpation et son expérience clinique, de relâcher les tensions causées par les adhérences de la cicatrice. Les différents plans (tissus) du bassin ; la peau, les muscles, les fascias et l’utérus qui ont été incisés lors de la chirurgie seront travaillés minutieusement afin de rendre une souplesse et une qualité tissulaire à l’ensemble de ces structures locales et conséquemment de celles à distance.
La particularité de l’ostéopathie dans le traitement de la femme enceinte a comme objectif de traiter l’ensemble des systèmes et régions du corps qui ont subi des changements importants au moment des différents trimestres de la grossesse et suite à l’accouchement par voie naturelle ou par césarienne.
Il est recommandé lors du traitement en ostéopathie d’enseigner à la femme le massage de la cicatrice de la césarienne. En effet, il semble probable que les adhérences causées par la cicatrisation puissent être moins importantes lorsque les tissus sont assouplis sur une base régulière. Les traitements en ostéopathie et le massage de la cicatrice contribueraient à éviter la probabilité d’une rupture de la paroi de l’utérus au moment de l’accouchement. La rupture utérine lors d’un AVAC pourrait être reliée à la minceur et à la qualité de la paroi de l’utérus à l’endroit de la cicatrice (étude en cours, Hôpital Ste-Justine).
Dans le cas d’une césarienne, le travail de l’ostéopathe sera d’évaluer les structures qui auront subi des changements significatifs à la suite de la grossesse, à l’intervention chirurgicale et à la présence de la cicatrice. Les tissus cicatriciels et adhérences causés par la césarienne occasionnent souvent une altération de la souplesse des fascias (tissus de soutien) près de la cicatrice et ceux à distance. Cette modification dans la
Que la femme enceinte envisage ou non un AVAC, il est de plus en plus indiqué dans le domaine de la périnatalité de consulter un ostéopathe pour le suivi de grossesse et la préparation à l’accouchement. Le fait de consulter un ostéopathe spécialisé dans le traitement de la femme enceinte et de la cicatrice de la césarienne serait un atout significatif à la planification d’un AVAC.
«
La majorité des femmes peuvent envisager avoir un accouchement vaginal après une césarienne (AVAC), après 18 ou 24 mois (selon le cas) suivant la césarienne. Les conditions de réussite sont directement en lien avec les causes de la première césarienne et l’évolution de la seconde grossesse. »
Camille Bernard Ostéopathe D.O. Diplômée d'un Baccalauréat (Hons) en Sciences de l'Ostéopathie de l'Université de Wales, UK, formation suivie au Collège d'Études Ostéopathiques de Montréal. Elle a dirigé une recherche qualitative sur la spécificité clinique de l'ostéopathie pour le nouveau-né. Elle travaille comme ostéopathe spécialisée auprès des nouveau-nés, enfants et femmes enceintes. Elle est aussi marraine d'allaitement pour Nourri Source depuis plus de 15 ans. Vous pouvez consulter son site internet www.camillebernardosteopathe.com ou la rejoindre par téléphone au 514 577-6313
Références : Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC), 2005. Directives cliniques sur l’accouchement vaginal chez les patientes ayant déjà subi une césarienne. Collège National des gynécologues et obstétriciens français, 2012. Recommandations pour la pratique clinique : accouchement en cas d’utérus cicatriciel. Collège National des gynécologues et obstétriciens français, 2000. Césarienne ; conséquences et indications. Brabant, Isabelle (2001). Une naissance heureuse. Les Éditions Saint-Martin. Vadeboncoeur, Hélène (2008). Une autre césarienne ou un accouchement naturel?. Éditions Carte Blanche. Camille Bernard est ostéopathe DO spécialisée auprès des nouveau-nés et des femmes enceintes. Les infirmières, les sages-femmes et les médecins lui recommandent des patients, pour des traitements en ostéopathie. Elle a rédigé un mémoire de maîtrise sur les asymétries crâniennes du nourrisson. Elle a été marraine d’allaitement pour Nourri Source pendant plus de 23 ans. Clinique d’Ostéopathie Camille Bernard, 6611 François Boivin Mtl, 514 577 6313
| 23
Santé
24 | Maternité Printemps 2017
Le développement
sexuel de bébé Chez l'humain, le sexe de l'enfant est déterminé dès la fécondation. Toutefois, bien au-delà de cette détermination du sexe génétique, plusieurs facteurs influencent le développement sexuel de notre bébé. Quelques pistes pour mieux comprendre et ainsi mieux accompagner notre enfant dans cette quête importante qu'est son identité sexuelle.
Par Véronique Bessette
À
première vue, ce titre peut paraître étrange. Il peut susciter de la curiosité, de la suspicion, voire du déni. Lorsqu’on parle de sexualité de l’enfant, il faut d’abord adapter nos perceptions. En effet, le sexe de bébé est bien loin des représentations érotiques qu’on connaît en tant qu’adulte. Loin de l’intention et de la fantasmatique, il fait référence au développement et à l’exploration des sens. Ce sont les fondements d’une future sexualité adulte épanouie. L’activité sensorielle et sexuelle débute pendant la grossesse et divers facteurs peuvent affecter ces fondements.
| 25
La course à relais du développement psychosexuel 1. Le sexe génétique La plupart du temps, à la conception, sur les 46 chromosomes dont est constitué l’embryon, une seule paire détermine son sexe génétique. La génitrice fournit un chromosome sexuel « X » et le géniteur procure un « X » ou un « Y » pour créer respectivement une fille ou un garçon. Le hasard détermine cette combinaison. C’est la présence du « Y » et de son signal au cerveau qui fait en sorte que le fœtus se développera en garçon. Étant donné la présence du « X » chez les deux sexes, sans une de ses deux composantes, l’organisme portera naturellement vers le féminin. 2. Le sexe gonadique Les gonades sont les glandes à l’origine des organes sexuels féminins et masculins destinés à la reproduction. Pendant les six premières semaines de grossesse, les gonades sont indifférenciées. On peut dire qu’à ce stade, tous les fœtus sont féminins. Vers la 7e semaine, le « Y » et son signal font différencier les gonades. Ainsi, elles se transforment en testicules pour les mâles et en ovaires pour les femelles. 3. Le sexe hormonal fœtal Entre le 2e et le 3e mois de grossesse, les gonades formées commencent à sécréter des hormones sexuelles. Les testicules sécrètent majoritairement des androgènes (principalement de la testostérone) et les ovaires produisent de l’œstrogène et de la progestérone. 4. Les organes génitaux internes Suite à cette différenciation, des canaux internes se transforment selon le sexe de l’embryon. La sécrétion d’hormones fait
26 | Maternité Printemps 2017
régresser les canaux de Muller au profit du développement du canal de Wolff chez le garçon. Pour la fille, ce sera exactement le contraire. Ces canaux sont les voies génitales mâles et femelles qui permettront à l’urine et aux gamètes (ovules ou spermatozoïdes) de se déplacer. 5. Les organes génitaux externes C’est la présence ou l’absence d’une hormone qui détermine le sort du tubercule génital du fœtus. L’androgène provoque une amorce de pénis chez l’embryon mâle. En son absence, une ébauche de clitoris se forme. Avant la naissance, les organes génitaux sont déjà là, ils sont formés, mais non fonctionnels. Par exemple, bien qu’il puisse être stimulé physiquement, le pénis peut être en érection, mais ne peut éjaculer. 6. Le sexe assigné et enseigné On assigne un sexe au nouveau-né selon ses organes génitaux externes. Le sexe du petit lui sera ensuite enseigné et déclaré à l’entourage. On le traitera, ainsi, selon notre perception de son sexe. Les études démontrent que c’est là où la manifestation des stéréotypes est la plus forte. On sera instinctivement doux et tendre avec les petites filles et plus joueur et dynamique avec les petits gars. Tout cela laisse place à certains préjugés sexistes par rapport aux bébés. Par exemple, à l’écoute d’un enfant en pleurs, on supposera qu’il est en colère si on croit que c’est un garçon et qu’il a peur si on croit qu’il s’agit d’une fille. Ce concept peut paraître généraliste, mais il faut bien l’avouer, le premier réflexe face à un bébé est de demander le sexe aux parents. Notre attitude et nos comportements seront modulés en fonction de la réponse.
Santé
«
C’est à la 20e semaine que le petit corps est complètement habité par les nerfs et la sensorialité. Il peut donc, dès lors, commencer son exploration de la vie et des sensations. »
Le développement de la sensorialité C’est bien avant la naissance que se forment les premières expériences relatives à la sensorialité. À la septième semaine de gestation, la chaine sensorimotrice démarre. La première zone innervée du corps du fœtus est la lèvre supérieure. À la neuvième semaine, l’odorat s’installe et permet au poupon de repérer les odeurs maternelles qui l’entourent. À la dixième semaine, les paumes des mains deviennent sensibles et l’ouïe se développe. Bébé commence à reconnaître la douceur des membranes, la chaleur de son environnement liquidien et les bercements du liquide amniotique de maman (Tourné, 2003). Deux semaines plus tard, bébé reconnaît les molécules aromatiques issues de l’alimentation de maman, transmission du patrimoine culturel alimentaire (Tourné, 2003). C’est à la 20e semaine que le petit corps est complètement habité par les nerfs et la sensorialité. Il peut donc, dès lors, commencer son exploration de la vie et des sensations. Pendant cette période de gestation, bébé reconnaît les réactions de stress maternel, et enregistre les états de bien-être avec toute la charge tactile, olfactive et gustative qui va avec (Tourné, 2003).
Les comportements sexuels prénataux Le premier comportement dit « sexuel » est la succion. Cette réaction plus ou moins consciente de bébé est un geste sans objectif de survie. Il l’utilise plutôt pour l’apport de réconfort et de plaisir qu’il provoque.
Et qu’en est-il de l’érection ? Les organes sexuels du garçon étant externes, on le dit plus enclin à avoir une sexualité infantile. Comme le pénis du petit est à l’extérieur de son corps, il peut être plus propice aux frottements et aux excitants. Des éléments organiques se mettent en place en période de gestation de manière à répondre aux besoins du corps.
Les facteurs qui influencent le développement sexuel de bébé Le nouveau-né développe des connaissances sexuelles et internalise des valeurs sexuelles qui le conduiront à adopter un rôle sexuel. Les personnes responsables lui enseignent indirectement la sexualité lorsqu’ils interagissent avec lui. Il apprend en observant les interactions autour de lui. Des évènements familiaux ou sociaux pendant la grossesse et la naissance peuvent affecter le vécu de bébé. Aussi, l’état psychologique et physique de la mère, les expériences familiales et culturelles sont également des facteurs d’influence sur le développement sexuel de bébé. Ses mains et sa bouche deviennent alors des récepteurs très puissants. Enfin, l’influence parentale, les gestes et les paroles qui entourent bébé sont garants de son apprentissage. Ainsi, une attitude protectrice et chaleureuse à son égard lui permettra de se sentir digne de tendresse.
Comment favoriser le développement sexuel de bébé ? ➝➝ Enseigner les noms justes des parties du corps (notamment des organes génitaux) ; ➝➝ Socialiser bébé et forger ses relations interpersonnelles avec des pairs du même âge ; ➝➝ Développer la sensation de plaisir et de confort face au toucher (étreintes, caresses) ; ➝➝ Détenir des connaissances de base sur la sexualité (consulter livres, guides ou sites Web) ; ➝➝ Faire face aux malaises : utiliser l’ouverture d’esprit, l’humour et l’authenticité ; ➝➝ Être sincère : humilité comme style d’enseignement ; ➝➝ Prendre conscience et doser ses attitudes stéréotypées.
Il n’est pas nécessaire d’être un expert en la matière. L’important c’est l’accompagnement de l’enfant dans son développement affectif et psychosexuel.
Véronique Bessette Sexologue BA. Formatrice en sexualité périnatale et intervenante en relation d’aide sexologique (Counseling individuel) au Centre La Source en soi www.lasourceensoi.com
Références : Article scientifique Tourné, C-E. (2003). Un corps pour trois. La sexualité au cours de la grossesse. Spirale, 26, 89-107. doi : 10.3917/spi.026.0089 Documents gouvernementaux Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, 2013, Question de parents, quelques éléments de réponse, p.7 Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière, 2014, La découverte de la sexualité chez les enfants, vol.20, no.1 Livre Mekboul, S. et Neyrand, g., 2014, Corps sexué de l’enfant et normes sociales Sites internet Dubranchet, R : www.aihus.fr/prod/system/main/main.asp?page=/prod/data/ publications/fondements/enfant.asp Ma sexualité.ca : www.masexualite.ca/fr/teachers/ sexuality_and_childhood_development/infancy-0-2
| 27
L'ostéopathie Pour une grossesse épanouie
La grossesse est une période de grands changements dans la vie d’une femme. Pour la plupart d’entre elles, ces changements sont positifs et voulus. Les changements corporels sont toutefois les transformations demandant le plus d’adaptation chez la future maman. Ces modifications de la physionomie et de la posture peuvent, chez certaines, entraîner un lot de complications et/ou de douleurs qui peuvent être atténuées par des thérapies manuelles telles que l’ostéopathie¹. Évidemment, l’ostéopathie ne peut remplacer le suivi de grossesse par le médecin traitant. Elle peut par contre aider la femme enceinte à vivre une grossesse plus épanouie et à en apprécier toutes les étapes plus aisément.
28 | Maternité Printemps 2017
L’ostéopathie peut préparer le corps de la femme enceinte aux diverses étapes de la progression de la grossesse en rétablissant l’homéostasie naturelle du corps pour ainsi augmenter le bien-être général¹. Certaines femmes pourront même consulter en période préconceptuelle afin de favoriser mécaniquement et physiologiquement la nidation et ainsi augmenter les chances de succès dans leur désir de concevoir un enfant. Mais voyons d’abord quelles sont les raisons de consultations les plus fréquentes chez la femme enceinte. Les raisons de consulter un ostéopathe durant la grossesse sont très variées. Les plus fréquentes sont les nausées, les brûlements d’estomac et les reflux gastro-œsophagiens, les douleurs sciatiques, des hanches, du coccyx et de la symphyse pubienne, mais aussi la pression sur la vessie, la constipation, l’insomnie et la préparation du bassin à l’accouchement. Il devient donc pertinent d’adapter la fréquence des visites aux divers phénomènes qui apparaissent durant la grossesse et à la personne qui consulte !
Santé
Une solution à l'inconfort tout au long de la gestation. L’ostéopathie Pendant la grossesse, catalysée par la libération de relaxine et de progestérone, les aidera toutefois à mieux apprécier cette belle période de la vie en diminuant les structures et les tissus de la région lomdouleurs et en optimisant les périodes baire et du bassin s’adaptent à l’enfant et au poids du ventre qui grossit¹. C’est de bien-être. Celle-ci par des manœuvres ainsi que dès le premier trimestre (10e - douces et précises saura accompagner la Comme l’ostéopathe femme enceinte à travers ses divers désa12e semaine) commence l’instabilité des s’adresse aux organes articulations sacro-iliaques, de la symgréments. Les traitements ostéopathiques internes et à la physe pubienne et du coccyx qui peuvent pourront être pratiqués dès le troisième entraîner des dysfonctions ostéo-articumois de la grossesse. circulation aussi bien laires et créer de la douleur ou de la perte qu’aux structures Des exercices d’assouplissement et des de mobilité au niveau du bassin, mais osseuses et musculaires postures antalgiques pourront aussi être aussi de la région lombaire². Plus tard, la du corps, il s’assurera proposés par l’ostéopathe pour aider la compression du plexus lombo-sacré peut que la physiologie de femme enceinte à entretenir le traitement occasionner des douleurs de type sciatalla femme enceinte et diminuer les tensions et le stress lié aux gies et provoquer des engourdissements s’adapte elle aussi aux changements corporels, mais aussi au dans les membres inférieurs². Les prodifférentes demandes travail et à la vie quotidienne. L’ostéopablématiques de la respiration ainsi que du de la grossesse. » thie pourra également préparer le corps système digestif viennent plutôt au deupour l’accouchement en s’assurant que la xième trimestre avec l’augmentation du structure du bassin est bien intègre et que volume de l’abdomen et l’implication des les différentes structures impliquées dans vertèbres thoraciques dans la balance posturale. Finalement, l’accouchement fonctionnent de façon optimale. le troisième trimestre est surtout marqué par des pressions de toutes sortes (varices, vessie, respiration), de l’œdème (tunnel Par ailleurs, l’ostéopathie est un outil fantastique pour augcarpien, lourdeur aux jambes) et une compensation plus impormenter la conscience corporelle et favoriser la relation entre tante des vertèbres cervicales. la maman et l’enfant à venir. Ces deux éléments facilitent aussi l’accouchement puisqu’ils préparent physiquement et psycholoComme l’ostéopathe s’adresse aux organes internes et à la cirgiquement la femme à la naissance. À la suite de l’accouchement, culation aussi bien qu’aux structures osseuses et musculaires certaines mamans éprouveront également le besoin de revoir du corps, il s’assurera que la physiologie de la femme enceinte l’ostéopathe afi n d’harmoniser leur corps et les aider à reprendre s’adapte elle aussi aux différentes demandes de la grossesse. une vie satisfaisante et active. Il pourrait en être de même pour Ces ajustements du corps se verront particulièrement au niveau celles qui souffrent d’une dépression post-partum. Cette forme de la pression sanguine qui varie énormément par rapport à la de dépression est fréquente suite à l’accouchement et est soupression normale.¹ Ainsi, l’homéostasie doit être préservée et vent liée à un mauvais équilibre des structures du bassin ainsi c’est en équilibrant la structure et les viscères que l’ostéopathe qu’à des changements hormonaux circonstanciels. Le traitement pourra y arriver. L’ostéopathe vérifi era également la position de ostéopathique peut donc aider la maman avant, pendant tout l’utérus, celle du bébé, optimisera l’aspect hormonal et digestif, aussi bien qu’après la grossesse. et ce, afi n que les tensions somatiques¹ et viscérales qui s’accumulent puissent être libérées ponctuellement. De ce fait, on obtient une bonne adaptation tout au long de la grossesse. Nancy Côté, D.O.
«
Fréquence des consultations
Une consultation à la fi n de chaque trimestre est suggérée pour maintenir cette homéostasie et donner à la patiente un confort accru. Par contre, si des douleurs ou des inconforts sont plus importants, il sera de mise de faire des visites plus rapprochées pour diminuer la souffrance et pallier les indispositions ainsi engendrées. Il est cependant diffi cile de prévoir la réaction du corps à long terme puisque celui-ci est en constante évolution
Membre d’ostéopathie Québec Ostéopathe clinicienne – Inspiration Clinique d’ostéopathie, Laval Pour information : www.inspirationpilates.ca Références : 1 Lavelle, J., Osteopathic manipulative treatment in pregnant woman, JAOA 112 :343-46 2 Connor, W.J., The mechanics of labor as taught by Andrew Taylor Still, JAOA, 27:853-858 3 Site web Ostéopathie Québec : www.osteopathiequebec.ca
| 29
Santé
placenta Quelques vérités sur le
Le placenta est un organe fascinant. Créé naturellement par le corps de la femme enceinte il filtre, en quelque sorte, tout ce dont le foetus a besoin. Essentiel à la survie de ce dernier, il arrive malheureusement parfois que le placenta ne se développe ou n'agisse pas tout à fait comme il le devrait. Pas de souci, il y a des solutions !
praevia marginal. Un accouchement vaginal pourrait être possible, mais avec une étroite surveillance. Ce diagnostic est effectué lors d’une échographie au 4e mois de gestation. L’insertion du placenta peut cependant se modifier durant la grossesse, notamment en remontant lors de la seconde moitié de la grossesse. Seulement 0,3 à 0,5 % des grossesses sont touchées par cette condition. Si le placenta est de type placenta prævia central, une césarienne devra être effectuée.
«
Tout au long de la grossesse, la future mère pourrait donc avoir des saignements. Dans ce cas, les relations sexuelles avec pénétration seront proscrites tout comme le soulèvement de charges lourdes. Fait important à souligner : le diagnostic émis à mi-parcours peut ne pas être si fatidique.
Le placenta, cet organe si formidable, fait son nid dans l’utérus de la mère. Si ce dernier s’immisce trop près du col utérin, ceci pourrait rendre impossible un accouchement vaginal. »
Depuis ma tendre enfance, l’univers mystique de la grossesse me fascine. Le fait de concevoir un humain à partir de minuscules gamètes relève quasi du miracle, LE grand miracle de la vie. Par-dessus tout, ce qui m’impressionne davantage est le fait que la future maman confectionne, de toutes pièces, un organe ô combien unique et crucial au bien-être de son fœtus, en l’occurrence le placenta. La création du placenta dit la placentation doit s’effectuer à chaque grossesse. La mère en concevra un nouveau pour chaque enfant qu’elle portera ; que c’est beau ! Au printemps 2015, lors d’une de mes précédentes rubriques, j’ai abordé
30 | Maternité Printemps 2017
ce grand sujet avec les fonctions du placenta et comment en disposer post-accouchement. Or, certaines parturientes vivent certaines problématiques concernant cet organe nourricier… En voici quelques exemples :
Le placenta prævia Le placenta, cet organe si formidable, fait son nid dans l’utérus de la mère. Si ce dernier s’immisce trop près du col utérin, ceci pourrait rendre impossible un accouchement vaginal. Si le placenta recouvre complètement l’orifice interne du col, on le nomme placenta praevia central. S’il effleure l’orifice interne du col, on le nomme placenta
Le placenta, par la croissance de l’utérus, peut remonter et laisser de la place pour bébé, lors de son passage dans le canal vaginal. De plus, si la maman décide d’être proactive dans cette condition, une consultation en acupuncture peut être des plus bénéfiques.
Le dysfonctionnement du placenta Le dysfonctionnement du placenta est détecté lorsque ce dernier n’est plus aussi nourricier. Il arrive, parfois, que de microcalcifications se forment sur le placenta. Le tabagisme augmente l’incidence de microcalcifications. Lors de tests, dont le NST (non-stress test), si l’on juge qu’un retard de croissance trop important découle de cette condition, cela peut devenir un motif à l’induction.
Décollement placentaire Synonyme de placenta abruptio et d’hématome rétroplacentaire, le décollement placentaire n’est pas une condition à prendre à la légère. Cela engendre un accouchement d’urgence. La première manifestation physique est la présence de saignements. Voici les causes les plus fréquentes d’un décollement placentaire : » Prééclampsie » Traumatisme abdominal (accident de voiture, coup, etc.) » Rupture prématurée des membranes » Fibromes utérins » Consommation de tabac » Consommation de drogues, notamment la cocaïne Si une telle situation survient à la maison, téléphonez au 911 dans les plus brefs délais afin de vous rendre rapidement à l’hôpital le plus près de votre domicile. Vous y subirez une césarienne d’urgence. La conséquence principale du décollement du placenta repose sur le fait que le fœtus ne reçoit plus d’oxygène de la part de sa mère.
Rétention placentaire La rétention placentaire (placenta retenu, placenta adhérent, placenta accréta) est une condition à haut risque. Une fois l’accouchement terminé, le placenta doit être délivré. Bref, ce système de filtre complexe est expulsé hors du corps de la maman, lors de la phase de délivrance de l’accouchement. Ce processus peut prendre jusqu’à une heure, mais survient plus fréquemment dans les dix minutes suivant l’accouchement. Le corps considère alors cet organe comme un corps étranger. Si une partie du placenta demeurait coincée à l’intérieur de l’utérus, l’organisme de la mère pourrait réagir par une hémorragie sévère, un syndrome de choc toxique et même une septicémie. Jadis, c’est ce que l’on nommait la fièvre puerpérale. De plus, étant donné que le signal chimique/hormonal est envoyé au cerveau lors de l’expulsion du placenta pour commencer la production lactée, elle pourrait en être affectée.
«
Fait important à souligner : le diagnostic émis à mi-parcours peut ne pas être si fatidique. »
Une cigogne, trois entreprises !
Le médecin pourrait alors procéder à une révision utérine. La révision est une manœuvre par laquelle le médecin vérifie les résidus de l’utérus en introduisant une main à l’intérieur. Cette manœuvre augmente par ainsi dire le risque d’infection. Si le médecin ne trouve toujours par la particule placentaire, un séjour en salle d’opération s’avérera nécessaire. Dans les cas les plus extrêmes, une hystérectomie d’urgence pourrait être pratiquée, rendant alors une grossesse subséquente impossible et induisant du coup la ménopause de la femme.
Pas de panique ! Pour conclure, soyez rassurées, tous ces scénarios catastrophes sont peu fréquents. La majeure partie du temps, le placenta est à la hauteur des rôles qu’il a à jouer, soient les suivants : » Régulateur (les échanges fœtomaternels respiratoires et nutritionnels) ; » Sécréteur (l’hormone chorionique gonadotrophique [hCG] et l’hormone chorionique somatotrophique dite hormone placentaire lactogène [hCS]) ; » Protecteur du fœtus (contre diverses molécules étrangères potentiellement nocives). Ce petit disque ovale ayant pour diamètre entre 15 et 20 cm et 2 cm d’épaisseur et pesant tout près de 600 g (ce qui représente environ le 1/6 du poids du bébé) sera votre plus précieux allié durant toute votre grossesse afin d’assurer une croissance et un développement optimal de votre plus précieux trésor, en l’occurrence votre petit bébé. Honorez-le à votre façon en le remerciant pour son bon boulot, même s’il y a peut-être eu un petit pépin en lien avec sa position ou sa résistance…
Nancy Richard PDG du Groupe Cybèle École de formation périnatale mobile La venue de la cigogne Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile Boutique en ligne Éditions Cybèle Fondation la Cigogne
École de formation périnatale mobile La venue de la cigogne Une carrière à votre portée, peu importe votre lieu de résidence www.lavenuedelacigogne.com +
Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile Laissez-nous vous prendre sous notre aile www.agencecigognecoupdaile.com +
Boutique en ligne Cigogne Coup d’Aile www.agencecigognecoupdaile.com/ boutique/fr
| 31
Santé
L’acupuncture à la rescousse de bien des maux
Depuis des millénaires, l’acupuncture se veut un allié précieux pour les femmes enceintes ; elle peut soulager bien des inconforts et parfois même régler certaines problématiques. Les aiguilles vous effraient ? Rassurez-vous ! La stimulation douce, quasi indolore, se fait principalement sur les jambes et les bras avec des aiguilles stériles. Aucun danger, ni pour maman ni pour bébé.
Par Julie Rivard Solution à bien des malaises, rappelons que l'on peut avoir recours à l'acupuncture pour divers problèmes souvent rencontrés durant la grossesse. Je pense entre autres aux varices vulvaires, à la constipation, aux hémorroïdes, aux douleurs lombaires et sciatiques, à l’anxiété, aux congestions nasales et j’en passe. L’acupuncture a fait ses preuves également pour devenir un outil intéressant afin de favoriser la version du bébé et aider, au moment opportun, le déclenchement de l’accouchement.
« Les points d’acupuncture situés sur le corps, principalement près des poignets, sur les jambes et sur le ventre, seront stimulés pour ainsi travailler et avoir un impact sur la régulation de tout le système digestif et favoriser la stimulation du transit intestinal.
32 | Maternité Printemps 2017
«
| 33
Santé
De nombreuses femmes enceintes connaîtront les inconforts de la constipation. Pour certaines d’entre elles, cela ne s’arrêtera pas là. Elles vivront malheureusement ensuite la douleur occasionnée par les hémorroïdes et par la suite, comble de malheur, la douleur provoquée par les varices vulvaires. Cela ne veut pas dire qu’un entraîne l’autre, mais pour certaines femmes, une problématique deviendra un facteur contribuant à un autre.
Constipation Pendant la grossesse, les hormones comme la progestérone et les œstrogènes relâchent le muscle lisse du tube digestif, ralentissant par le fait même le transit intestinal. Ceci entraîne plus facilement la constipation. Le changement, également, de certaines habitudes alimentaires et de certaines habitudes de vie qui assuraient malgré elles leur régularité, peut être diminué. Je pense entre autres aux activités physiques quotidiennes, à l’apport hydrique et celui en fibres. En effet, les nausées et la fatigue du premier trimestre peuvent diminuer ces apports chez la femme enceinte et participer à accentuer la problématique de la constipation. De plus, plusieurs femmes enceintes prendront un supplément vitaminé contenant du fer et du calcium, qui chez certaines, participera au maintien de la problématique de constipation. Vers le troisième trimestre, la constipation s’explique également par la pression que l’utérus, élargi par la grossesse, exerce sur les intestins.
Voici donc en résumé les facteurs pouvant contribuer à la constipation : • Compression des intestins par l’utérus • Hémorroïdes • Pauvre apport en liquide en raison des nausées/vomissements • Suppléments vitaminiques contenant du fer et du calcium • Variations hormonales qui ralentissent la digestion • Stress/anxiété causés par l’arrivée du nouveau bébé • Baisse de l’activité physique En médecine chinoise, les facteurs diététiques sont évidemment très importants et seront soigneusement évalués.
«
Les points stimulés, principalement au niveau du thorax, de la tête et des jambes, viseront à traiter à distance la congestion veineuse de la région pelvienne incluant l’anus. Des points empiriques seront également utilisés pour diminuer la douleur et rectifier le terrain propice chez les patientes à développer cette problématique. »
34 | Maternité Printemps 2017
Certains conseils alimentaires issus des grands principes de la médecine traditionnelle chinoise peuvent être alors suggérés. L’acupuncteur tentera d’identifier les facteurs majeurs contribuant à la problématique de la constipation spécifique de sa patiente pour tenter d’assurer un changement significatif et durable. Il n’est pas rare que les premiers traitements visent, par exemple, à traiter les nausées et/ou les brûlures d’estomac pour que la patiente puisse consommer assez d’eau et de fibres pour assurer un maintien de sa régularité, lorsque l’acupuncteur travaillera plus spécifiquement le transit intestinal. Pour d’autres, l’attention sera davantage mise sur les hémorroïdes, car ceux-ci occasionnent parfois une si grande peur de la douleur lors de la défécation que le fait de se retenir amplifie la problématique de la constipation et par le fait même de l’aggravation des hémorroïdes. Après l’évaluation, l’acupuncteur élabora avec vous un plan de traitement afin de vous aider. Les points d’acupuncture situés sur le corps, principalement près des poignets, sur les jambes et sur le ventre, seront stimulés pour ainsi travailler et avoir un impact sur la régulation de tout le système digestif et favoriser la stimulation du transit intestinal. La puncture est sans danger et est indolore. Les femmes traitées affirment toutes vivre un bel état de détente pendant la séance.
Hémorroïdes Comme mentionné précédemment, la constipation peut malheureusement aggraver ou provoquer les hémorroïdes qui sont très inconfortables. Les deux facteurs provoquant leur apparition sont la constipation et le changement au niveau de la circulation sanguine de la femme enceinte. En effet, les hémorroïdes apparaissent lorsque les veines du rectum deviennent congestionnées et hypertrophiées. Ceci est occasionné par l’augmentation de la quantité de sang qui circule chez la femme enceinte favorisant la dilatation des veines pour lui faire plus de place. Les veines sont donc plus facilement engorgées par un retour veineux plus difficile causé par une pression accrue dans la région concernée et ayant perdu leur ténacité par l’augmentation accrue de la progestérone pendant la grossesse. Pouvant survenir à n’importe quel moment de la grossesse, elles peuvent être présentes également après la naissance, constituant alors un effet secondaire de la pression exercée sur le rectum dans la seconde phase du travail. S’il y a une deuxième grossesse, il est fort probable que les hémorroïdes reviennent malheureusement plus rapidement. Les hémorroïdes peuvent être uniquement à l’intérieur du rectum ou peuvent former des gonflements en forme de grappes à l’extérieur. Les symptômes varient selon leur importance. Les symptômes de départ se traduisent par un saignement de sang frais après la libération des selles. Ils peuvent être ensuite accompagnés de douleur et de démangeaisons. Les hémorroïdes sont souvent accompagnées de lésions dans l’anus (fissures) qui peut rendre l’expulsion des selles par la suite extrêmement douloureux. Il est donc très important de limiter la constipation, un facteur très aggravant.
«
L’acupuncteur tentera d’identifier les facteurs majeurs contribuant à la problématique de la constipation spécifique de sa patiente pour tenter d’assurer un changement significatif et durable. »
Les varices vulvaires Pendant la grossesse, des veines gonflées peuvent apparaître au niveau de la vulve. Ces varices sont dues également à l’augmentation de la pression du sang au niveau des veines qui entourent l’utérus. Le plus souvent, elles ne se développent qu’à partir de la deuxième grossesse. Les varices vulvaires provoquent des douleurs pelviennes, des sensations de pesanteur dans le bas ventre, ainsi qu’une gêne pendant les rapports sexuels. Elles peuvent même perturber le sommeil. Par chance, ces varices se résorbent après l’accouchement. Le repos est recommandé avec les jambes surélevées ainsi que le port de bas de compression pour favoriser le retour veineux. Bien que le corps médical vous dira qu’il n’y a pas grand-chose à faire, c’est FAUX ! Il y a l’acupuncture. Cette médecine millénaire peut vous aider au niveau des hémorroïdes et des varices vulvaires. Elles se verront certes diminuées et l’acupuncture peut enrayer complètement la douleur. Les points stimulés, principalement au niveau du thorax, de la tête et des jambes, viseront à traiter à distance la congestion veineuse de la région pelvienne incluant l’anus. Des points empiriques seront également utilisés pour diminuer la douleur et rectifier le terrain propice chez les patientes à développer cette problématique. Le tout sous un angle se rattachant à la médecine chinoise. Les séances ont généralement lieu une fois par semaine, jusqu’à amélioration (généralement après trois traitements). Ensuite, un traitement par mois suffit pour maintenir le soulagement. Lors de ces traitements de suivi, un travail de prévention est également réalisé afin de diminuer les chances de laisser s’installer d’autres inconforts reliés à la grossesse. Enfin, au troisième trimestre, il est possible d’entreprendre des traitements préparatoires à l’accouchement. Les traitements viseront à détendre le périnée, favoriser la descente du bébé, la maturation du col et la tonification de l’utérus. Il a été démontré que les femmes ayant reçu des traitements d’acupuncture tout le long de leur grossesse arrivent à leur accouchement avec de meilleures prédispositions physiques et mentales. Ce serait fou de s’en passer ! N’endurez plus. Au plaisir de vous aider !
Julie Rivard Acupunctrice (A019-12) La source en soi 1336 Beaubien Est 514 750-3735 www.lasourceensoi.com
Référence : Debra Betts. Guide pratique d’acupuncture pour la grossesse et l’accouchement. Edition SATAS 2012, Bruxelles, Belgique. 320 Pages.
| 35
36 | MaternitĂŠ Printemps 2017
Histoire
La naissance au fil du temps
Pour qu’une espèce puisse survivre, naître doit être un acte normal. L’image actuelle très médicalisée de la naissance, où l’intervention est omniprésente par crainte de problèmes, fait grandement contraste avec le caractère très naturel qu’elle devrait avoir. Pour mieux saisir comment nous en sommes arrivés là, voici la petite histoire de la naissance au fil des siècles. Par Nicolas Lacroix-Pépin
Tout d’abord, accoucher durant une grande partie de l’histoire moderne a été un acte de classe et même de société. Alors que pour les sociétés tribales la naissance était souvent un rituel sacré, pour les sociétés plus modernes, un clivage s’est rapidement installé. Les mieux nantis pouvaient très souvent se permettre de récupérer de l’accouchement grâce à des nourrices tout en ayant eu des grossesses somme toute assez reposantes. Les autres travaillaient jusqu’à et immédiatement après la naissance, pour survivre. La malnutrition, les maladies et le fait qu’à vingt ans les femmes avaient déjà pour la plupart plusieurs enfants accentuaient ces inégalités. Les moins bien nantis devaient souvent se débrouiller seuls ou avec au mieux l’expérience d’une femme qui en a déjà aidé une autre. Ce qui contrastait grandement avec les rituels transmis de femmes à femmes dans les sociétés plus tribales amérindiennes, africaines et en Amérique du Sud. Avec la Renaissance, les médecins ont commencé tranquillement à prendre une plus grande place dans le monde de la naissance. La hausse des maternités dans les hôpitaux signifiait que de nombreuses femmes donnaient naissance dans une grande proximité sans qu’aucune règle d’hygiène ne soit adoptée. Ne serait-ce que le lavage des mains entre les patientes. Les maladies transmissibles sont la principale cause de décès lors de l’accouchement à cette époque.
Par la suite, les pionniers qui se sont installés dans l’Ouest américain n’avaient pas beaucoup plus de chance que leurs homologues de l’Est ou d’Europe. Les médecins et les sagesfemmes étaient rares, et les sages-femmes qui étaient en mesure d’aider à l’accouchement avaient rarement plus de connaissances que leur propre expérience de naissance. La mortalité infantile reste donc élevée, mais l’isolement a eu un avantage : la propagation de la maladie a été quelque peu atténuée.
En route vers la modernité L’ère moderne des accouchements, si l’on peut dire, se situe à la fin des années 1800 et le début 1900. Il ne faut surtout pas oublier le contexte hospitalier de la périnatalité du début des années 1900 qui correspond à l’époque nous influençant le plus. À cette époque, c’est le twilight sleep qui avait préséance pour les accouchements. Cette technique impliquant une injection faisait en sorte qu’une femme en travail non seulement ressentait moins de douleur, mais n’aurait au final plus aucun souvenir de la douleur du travail ou même de l’accouchement en soi. Cela mettait la mère complètement hors de l’expérience de la naissance et affectait également le système nerveux central du bébé provoquant un état très somnolent et une capacité respiratoire diminuée pour le bébé. Cette façon a grandement contribué à la mortalité maternelle de l’époque. En 1900, moins de 5 % des femmes donnaient naissance à l’hôpital. Il s’agissait pour la très
| 37
Histoire
grande majorité de filles mères sans emplois rejetés par leurs familles, de femmes très malades à la santé précaire. Sans compter l’absence de contraception. En effet, la très grande majorité des femmes continuaient à donner naissance à domicile. Ce n’était que les plus démunies qui allaient vers les hôpitaux en dernier recours et souvent trop tard. Si à la fois la mère et le bébé survivaient à la naissance, il était excessivement rare qu’ils repartent ensemble. La très grande majorité du temps, les enfants étaient confiés aux orphelinats. Le docteur Joseph DeLee, un obstétricien très influent en 1915, fit une grande promotion de l’intervention préventive. Il proposa que les obstétriciens utilisent des interventions comme l’éther, les sédatifs, les épisiotomies, les forceps de routine pour supprimer « the evils natural to labor. » Pour lui, durant le travail, les problèmes ne devraient pas être combattus lorsqu’ils arrivaient, mais prévenus durant tous les accouchements par l’utilisation de diverses interventions. Encore aujourd’hui, sa mentalité est très présente en obstétrique, malgré que, comme vu précédemment, le contexte est grandement différent.
De la maison à l'hôpital De 1920 à 1930, de plus en plus de femmes commencent à préférer donner naissance à l’hôpital plutôt qu’à la maison. Les pratiques d’hygiène s’étant améliorées, les pronostics de complications avaient grandement diminué, donnant une perception de sécurité pour le milieu hospitalier. Les médecins donnaient aussi la promesse d’un accouchement sans douleur. L’anesthésie générale étant devenue une pratique courante en obstétrique à l’époque. Cela est devenu « la façon moderne » d’avoir un bébé et elle a été largement acceptée dans la société américaine. Les drogues comme l’éther, le chloroforme et l’opium étaient des anesthésiques communs.
«
L’anesthésie générale ayant été abandonnée, les femmes donnaient naissance, attachées au lit, privées de tout contrôle sur la naissance de leur enfant. »
Ces médicaments non seulement bloquaient la douleur, mais provoquaient aussi l’arrêt des contractions. La réponse du médecin pour ce problème était les dispositifs invasifs comme les forceps. La femme endormie, une infirmière poussant sur le ventre pendant que le médecin sortait le bébé avec des forceps, cela était devenu la définition d’une naissance normale. Ces derniers envoyés à la pouponnière passaient plusieurs jours sous les soins des infirmières en attendant que leur mère récupère. Par conséquent, ce fut aussi au même moment que les médecins ont commencé à plaider pour que les femmes cessent d’allaiter leurs bébés et donnent du lait en bouteille.
Retour à la nature Par la suite, l’anesthésie générale ayant été abandonnée, les femmes donnaient naissance, attachées au lit, privées de tout contrôle sur la naissance de leur enfant. On peut facilement s’imaginer comment les médecins qui ont appris à l’époque ont reçu l’enseignement sur ce qu’était un accouchement. Il a fallu attendre les années 70 pour que certaines mentalités commencent tranquillement à changer. Leboyer, Clair Day, Hans Voldman, Fernand Lamaze et Igor Charkovsky à la même époque ont grandement contribué à retrouver une certaine humanité dans les naissances. Par la suite, d’autres comme Michel Odent et Julie Bonapace ont poursuivi l’humanisation des naissances, en mettant l’accent sur la diminution des interventions, le support et les méthodes naturelles de gestion de la douleur. On peut donc bien voir que cette perte d’humanisation des naissances influence encore notre façon de percevoir ce moment clé de notre vie. Il nous est cependant possible de ramener un peu de physiologie et d’humanité dans ce processus. De continuer ce virage des dernières décennies qui vise à ramener le caractère normal de cette expérience. Il n’est pas nécessaire pour l’homme de se rendre dans un système ou la parentalité serait mise à l’écart des parents. Dans un univers stérile et aseptique où l’homme ne sait plus être lui-même. Donner la vie, faire naître l’amour est à la base d’être parent et c’est ce dont les enfants ont besoin. Des parents confiants en eux, aimants qui sont là pour eux. Nicolas Lacroix-Pépin, PhD. Scientifique thérapeute www.accda-quebec.com 581 984-2946
38 | Maternité Printemps 2017
Je onne! b a m'
M 10
Ou10tils
olagntes briccheme à l'accou
Adieu ! la suce
VIVRE UNE GROSSESSE ÉPANOUIE
ET GIQUES ÉCOLO OMIQUES ÉCON
COMPRENDRE LE
vous aimez Maternité, vous aimerez aussi Moi Parent... La référence pour les parents d'aujourd'hui !
MO NDdEire DE BÉBÉ
«non»et
MAUX E DE Ts ÊenTfants
DROITpQouuarnqduoi ?
chez le
ÉINEenS PROT enfant
CÉSARIENNE ET
AVMyth ACes &
FAMILIAL
Mon -t-il mange ent? mm suffisa
TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR
bien vivre
ME ANGE LE CH RE D’HEU
OU
OU
OU
_07.indd
mps2017
o4_Printe
t_Vol18N
MoiParen
Ostéopathie
POUR BIEN GÉRER LA DOULEUR
1, 2, 3…
réalités!
En ligne : www.lexismedia.ca/abonnement Par Téléphone : 514 394-7156, poste 202 Par la poste : Remplissez le coupon ci-dessous
NT 17-02-21
09:51
1
❑
JE M'ABONNE À MATERNITÉ
❍
15 $ (taxes incluses) pour 1 an (4 numéros)
❑
J'OFFRE MATERNITÉ EN CADEAU
❍
25 $ (taxes incluses) pour 2 ans (8 numéros)
❑
JE M'ABONNE À MOI PARENT
❍
15 $ (taxes incluses) pour 1 an (4 numéros)
❑
J'OFFRE MOI PARENT EN CADEAU
❍
25 $ (taxes incluses) pour 2 ans (8 numéros)
❑
JE M'ABONNE À MATERNITÉ ET À MOI PARENT
❍
❑
J'OFFRE MATERNITÉ ET MOI PARENT
25 $ (taxes incluses) pour 1 an (4 numéros de Maternité + 4 numéros de Moi Parent)
Informations de l'abonné(e)
□ M □ Mme
Prénom
Nom
Adresse
App.
Ville
Province
Téléphone
□ Mastercard
Code Postal
Courriel
□ Visa
□ Chèque
Libeller le chèque au nom de Lexis Média inc. Abonnement 1428, rue Montarville, suite 202 St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5
Nom (figurant sur la carte de crédit)
Expiration (mois | année)
No. de carte de crédit
Code CVC
(3 chiffres à l’endos de votre carte)
Signature Courriel du payeur (Obligatoire pour recevoir votre reçu)
Veuillez allouez de 8 à 12 semaines pour la réception de votre premier numéro. Offre valide au Canada seulement, jusqu'au 5 mai 2017.
MATERNITÉ_18-04
s e l r Pou ujourd ’hui ! a ’ d s t paren Folio
PUBLIREPORTAGE
Coaching familial ou coaching parental ? Plusieurs parents nous demandent : offrez-vous du coaching parental ou familial ? Bien sûr que nous offrons un suivi personnalisé pendant et après la formation Parent-guide, Parent-complice. Mais leur questionnement est plus pointu, ils veulent savoir la différence entre le coaching familial, le coaching parental et ce que la formation Parent-guide, Parent complice offre. Selon nous, le coaching parental s’adresse directement au parent conscient que les difficultés qu’il vit avec ses enfants peuvent provenir de lui. Il reconnaît sa responsabilité comme parent et admet que ses réactions de frustrations et de colères sont inadéquates. Il veut améliorer ses façons d’intervenir et élever son niveau de communication avec ses enfants. Ce qui différencie le coaching familial du coaching parental dépend du point de vue de la perception du parent. Le premier croit que la cause de ses difficultés provient de son enfant. Il est persuadé que son enfant est responsable de son mal-être. Dans le deuxième cas, le parent se sent responsable et cherche des solutions. L’approche Parent-guide, Parent-complice est un enseignement complet, basé sur les 8 besoins fondamentaux de l’humain et d’un test qui permet d’une façon ciblée, d’évaluer les manques affectifs
de l’enfant et du parent, ce qui est Unique à Parentguide, Parent-complice. Le cours a comme objectif majeur de rendre le parent autonome et de lui redonner son pouvoir. Il reçoit un enseignement structuré et les pistes proposées lui enseignent les causes profondes des conflits qu’il entretient avec lui-même et avec ses enfants. Il apprend à agir au lieu de réagir. Depuis plus de 20 ans, la formation Parent-guide, Parent complice a recueilli des milliers de témoignages de réussites. La raison en est simple : ce sont les parents eux-mêmes, guidés par notre approche (3 modes d’emploi et 5 formes de récupération), qui ont bâti avec nous cette formation à partir de leurs difficultés et ont répondu eux-mêmes à leurs questionnements par des réponses efficaces et qui fonctionnent à chaque fois. Récemment, la formation Parent-guide, Parentcomplice s’est adaptée au numérique et offre maintenant la formation en ligne pour les parents qui ne peuvent se déplacer à cause de leur horaire chargés. Nous leur offrons le même enseignement qu’en salle soit : 20 heures de cours répartis en vidéos de 45 minutes, et ce à un coût dérisoire. Ponctué de centaines d’exemples, accompagné de notre cahier d’exercices et d’un suivi personnalisé, le cours est en train de gagner le cœur des parents et le succès n’est que grandissant !
Consultez les calendriers des événements sur notre site Internet ainsi que nos autres formations pour les éducateurs-éducatrices, les enseignants(es), pour couples et développement personnel.
COURS
Parent-guide, Parent-complice Vivez 40 | Maternité Printemps 2017
une formation qui transformera à coup sûr votre vie de parent!
Folio
Des formateurs spécialisés offrent des cours partout à travers le Québec !
LLess Le
formations COMMEUNIQUE
une val u valeur sûre depuis 23 ans! Hélène ène R Renaud P Président Présidente et maître formatrice
t ez n i s i V
o t r e b ou t i que e n l i g
ne !
Vous aimeriez aim devenir maître form formateu formateur! Contactez-nous.
Tél. : 450.461.2401
WWW.COMMEUNIQUE.COM | 41
42 | MaternitĂŠ Printemps 2017
Psycho
L’accompagnement à la naissance pourquoi s'en passer ?
La grossesse avance, votre ventre s’arrondit, et peut-être avez-vous commencé à songer à votre accouchement. Que vous en soyez à votre première ou même troisième expérience, il reste toujours une part d’inconnu dans cette aventure qu’est la naissance d’un enfant. Par Mélanie Bilodeau
Si c’est votre premier accouchement, vous avez probablement toutes sortes de questionnements concernant ce dernier, des attentes, des craintes. Si toutefois vous avez déjà un ou plusieurs enfants, vous êtes maintenant en mesure de nommer ce que vous avez apprécié de votre dernier accouchement et aussi ce que vous souhaiteriez vivre différemment : accoucher naturellement, éviter la péridurale, tenter un AVAC, impliquer davantage le père, partager un moment d’intimité et de complicité avec votre conjoint, accoucher en confiance et avec moins de stress, mieux comprendre les interventions médicales, varier les positions pour faciliter la poussée, faire un peu de travail à la maison avant de vous rendre au lieu de naissance, bien démarrer l’allaitement, etc. Dans une ère où l’accouchement est devenu fort médicalisé, recourir au service d’une accompagnante à la naissance peut être une avenue fort intéressante pour humaniser cette expérience.
L’accompagnante L’accompagnante à la naissance détient la plupart du temps une formation d’environ 60 heures avec parfois des stages selon l’école où elle a suivi sa formation. Elle détient des connaissances et une expérience de terrain en lien avec le développement de la grossesse, le soutien psychologique et physiologique à l’accouchement, ainsi que l’adaptation à l’arrivée de bébé. Plusieurs d’entre elles détiennent souvent à priori une formation dans un domaine connexe (sexologie, massothérapie, psychologie, etc.) en plus de plusieurs formations continues en périnatalité telles que l’allaitement, la méthode Bonapace, l’hypnose à la naissance,
le deuil périnatal, etc. Depuis 2013, l’Association québécoise des accompagnantes à la naissance (AQAN) vise à faire reconnaître la pratique et à offrir un cadre d’éthique à ses membres ¹. Vous pouvez consulter le site internet de l’AQAN pour obtenir plus d’informations sur l’accompagnement et trouver une liste de membres actifs.
Durant la grossesse L’accompagnante assure un suivi prénatal personnalisé en écoutant vos inquiétudes, en répondant à vos interrogations et en vous préparant à l’accouchement. Généralement, elle offre quelques rencontres prénatales durant la grossesse en plus du soutien téléphonique. Elle peut donc vous offrir des cours prénataux à domicile qui répondent à vos besoins et à votre réalité de futurs parents. Toutefois, elle ne pose pas de gestes médicaux (ex. : écouter le cœur de bébé, prendre votre pression artérielle) ni de diagnostic. Cela signifie que votre suivi médical doit être assuré par un médecin ou une sage-femme, même pour la naissance. Toujours en poursuivant le mandat d’augmenter votre confiance vis-à-vis l’accouchement et de vous emmener à vous approprier ce dernier (c’est vous qui accouchez après tout, pas le médecin qui « vous accouche »), l’accompagnante vous informe sur vos droits et sur les protocoles du lieu de naissance que vous aurez choisi. Le service peut débuter à tout moment durant la grossesse et sera adapté, par exemple, si vous en êtes à votre premier ou second bébé. C’est donc dire qu’il n’est jamais trop tard pour choisir d’accoucher avec une accompagnante à la naissance.
| 43
Psycho
Durant l’accouchement
Quelques statistiques
Dès les premiers signes du travail, l’accompagnante demeure présente au bout du fil pour vous rassurer et vous indiquer si le « vrai » travail est commencé. Elle vous rejoint ensuite lorsque vous le souhaitez. Elle sait vous mettre en confiance et vous guider vers les meilleures stratégies pour accélérer le travail, gérer les sensations fortes, régulariser les contractions, et aider votre bébé à s’engager dans votre bassin. Dans un cadre sécuritaire, elle peut vous permettre de vivre le début du travail à la maison afin d’éviter de vous déplacer trop tôt à l’hôpital (et de parfois vous faire retourner à la maison, le temps que le travail actif s’installe). Elle offre toutes sortes de trucs à votre conjoint pour qu’il se sente compétent et proactif durant tout l’accouchement toujours en respectant votre intimité. En ce qui me concerne, je dis toujours à mes clients qu’une bonne accompagnante devrait demeurer dans le coin de la chambre et « tricoter ». C’est donc dire qu’elle doit se faire discrète, favoriser une bulle d’amour et de sécurité autour du couple et savoir prendre sa place au bon moment. Messieurs, soyez assurés, elle ne prend pas VOTRE place. Au contraire! Son rôle est plutôt de vous accompagner pour que VOUS puissiez accompagner vous-mêmes votre conjointe le plus efficacement possible. Elle demeure une présence rassurante tout au long de l’accouchement (même si ce dernier dure plusieurs heures) et partage avec vous tout un coffre à outils pour favoriser la gestion de la douleur, la descente du bébé, la relaxation, le climat de calme dans la chambre, et la communication avec le personnel médical. En ce sens, l’accompagnante vous a généralement informés durant vos rencontres prénatales sur les différentes interventions médicales proposées afin que vous puissiez faire des choix éclairés. Si vous le souhaitiez, elle vous a guidé dans la rédaction d’un plan de naissance que vous avez remis au personnel médical à votre arrivée (pour ma part, je préfère plutôt parler de souhaits de naissance, ce qui démontre davantage de flexibilité et d’ouverture aux imprévus). Le rôle de votre accompagnante consiste également à faciliter vos échanges avec les médecins et les infirmières et s’assurer que vos souhaits de naissance soient respectés dans la mesure du possible.
On sait maintenant que l’accompagnement à la naissance fait une différence significative lors de l’accouchement et permet de réduire ² : » La durée du travail de 25 % » Le taux de péridurale de 60 % » Le taux de césarienne de 50 % » La médication contre la douleur de 30 % » L’utilisation de forceps et ventouse de 40 %
Après la naissance En période postnatale immédiate, l’accompagnante demeure auprès de votre nouvelle famille pendant environ 2 heures. Elle encourage alors le peau à peau avec bébé et vous guide pour la première tétée si vous souhaitez allaiter. Elle vous quitte habituellement lorsque vous vous sentez en confiance. Dans les jours suivant la naissance, votre accompagnante demeure encore une fois une ressource rassurante pour l’allaitement, les soins au bébé et toute l’adaptation à la parentalité. Par quelques visites à domicile et son soutien téléphonique, elle sait augmenter votre sentiment de compétence dans votre nouveau rôle. Somme toute, l’accompagnement à la naissance facilite non seulement l’accouchement, mais il contribue également à la perception positive des parents face à ce dernier. La femme vit le sentiment d’être davantage en contrôle de son corps et l’homme se sent utile et proactif. Voilà qui contribue à faire de l’accouchement une expérience humaine et satisfaisante pour le couple. Le mandat de l’accompagnante à la naissance est au final fort simple : il s’agit seulement d’humaniser la naissance, et ce pour tous les couples… pas seulement les « granos ».
«
Mélanie Bilodeau Psychoéducatrice Accompagnante à la naissance Cofondatrice de Cigogne et baluchon, services périnatals www.cigogneetbaluchon.com Membre de Réseau Nanny Secours www.nannysecours.com
Références : ¹ Association québécoise des accompagnantes à la naissance (AQAN-QAD) : www.aqan-qad.com ² Doula, accouchement et allaitement. 2000, Consulté sur le site http://www.doulas.info/
44 | Maternité Printemps 2017
Dans une ère où l’accouchement est devenu fort médicalisé, recourir au service d’une accompagnante à la naissance peut être une avenue fort intéressante pour humaniser cette expérience. »
46 | MaternitĂŠ Printemps 2017
Psycho
Comprendre
le monde de bébé Vous êtes enceinte ? Quel moment excitant ! Vous vous posez certainement plein de questions concernant l’arrivée de bébé et les premiers jours en sa compagnie. Puisqu'il n'est pas toujours facile de saisir les besoins de ce petit être qui n'a que les pleurs pour s'exprimer, voici quelques trucs pour arriver à mieux le comprendre. Par Dre Joëlle Malenfant En tant que bénévole en allaitement et chiropraticienne, on me demande souvent ce qu’est un bébé normal. La normalité est bien relative. Votre enfant est probablement normal, mais bien différent de celui de votre meilleure amie ou de votre belle-sœur. Les comportements de votre bébé sont en fonction de plusieurs petits éléments et sont teintés de votre personnalité et de celle du papa. Voici donc des questions-réponses qui sauront, je l’espère, vous permettre de mieux comprendre votre petit amour.
«
L’apprentissage de la maternité se vit au jour le jour et varie selon votre personnalité et celle de votre bébé. Il n’existe pas de parents parfaits… seulement des parents qui font de leur mieux. »
| 47
Psycho
Mon bébé demande toujours le sein Dans votre ventre, bébé était au chaud, bien à l’étroit, et ne ressentait pas la faim. Il était nourri constamment via le cordon ombilical. L’éclairage était tamisé et les bruits étaient feutrés. Maintenant, la réalité est tout autre… Il est né… Il doit apprendre à gérer la sensation de faim et de plénitude. Il est donc normal que le rythme des tétées soit variable au cours des premières semaines. Toutes ces nouvelles sensations que votre bébé expérimente sont une activité en soit et cela creuse l’appétit de votre bébé. Votre petit a faim, il est normal qu’il demande à boire plus souvent. Une tétée normale peut durer de 5 à 45 minutes selon le bébé1. La durée varie beaucoup d’un bébé à l’autre et d’une tétée à une autre. Il est important de vous assurer de l’effi cacité de votre bébé au sein. S’il n’a pas l’air satisfait, augmentez la fréquence des tétées plutôt que la durée. Cela favorisera votre montée laiteuse. N’hésitez pas à le nourrir à la demande (au moins 8 à 12 fois par 24 heures) 1 et à consulter une spécialiste en allaitement afi n de vous assurer de la bonne prise du sein. Dans tous les cas, évitez de vous comparer à une autre maman. Votre bébé est unique et vous l’êtes aussi. Rassurez-vous si les tétées des premiers temps prennent jusqu’à 90 minutes incluant les changements de couches, les rots et la mise au sein. Avec l’expérience, votre bébé sera plus effi cace au sein et vous serez aussi plus à l’aise. La tétée sera donc plus rapide.
2 Bébé pleure quand je le dépose dans son lit et arrête quand je le reprends Votre bébé est encore petit pour être capricieux. Il a besoin de sentir votre odeur, votre chaleur, d’être près de vous. Plus votre enfant aura la certitude que vous répondez à ses besoins, plus il se sentira en sécurité. N’hésitez pas à le prendre et à le cajoler. Votre bébé a besoin de vous. Soyez à l’écoute des pleurs de votre enfant. Vous saurez ce dont il a besoin.
48 | Maternité Printemps 2017
3
Bébé dort le jour et est éveillé la nuit À la naissance, l’enfant ne fait pas la différence entre le jour et la nuit. La consolidation de l’horloge interne se fait selon les stimuli externes auxquels votre enfant est exposé2. Il est donc important d’établir une routine du dodo dès les premiers jours de votre enfant. Pour cela, donnez le bain, chantez des chansons, lisez une histoire… Profi tez de ce moment privilégié. Il est également important de respecter l’alternance de jour et de nuit. Lors des siestes de jour, laissez la lumière du jour dans la chambre de votre enfant et ne vous empêchez pas de faire du bruit. La nuit, laissez les lumières fermées lorsque vous nourrissez bébé et ne le stimulez pas trop. Tous ces petits détails feront en sorte d’aider bébé à différencier le jour de la nuit et ainsi favoriser la maturation cérébrale qui lui permettra une régulation normale de son sommeil2. N’oubliez pas de vous reposer. Profi tez des moments où bébé dort pour dormir aussi. Votre enfant a besoin d’une maman en santé et reposée. Demandez de l’aide si vous en ressentez le besoin.
L’apprentissage de la maternité se vit au jour le jour et varie selon votre personnalité et celle de votre bébé. Il n’existe pas de parents parfaits… seulement des parents qui font de leur mieux. Prenez votre temps et profi tez de chaque instant ! Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter !
581 742-4626 www.joellemalenfant.com
Références : 1 Entraide Naturo-Lait, L’allaitement aujourd’hui, 2009 2 Martello Évelyne, Enfin je dors… et mes parents aussi, CHU Ste-Justine, 2007
Folio
| 49
50 | MaternitĂŠ Printemps 2017
Droit familial
Tout ce qu'il faut savoir avant
l'arrivée de
é b é b
Ça y est. Vous l’attendiez depuis plus de neuf mois. Vous avez tout planifié, de la chambre aux jouets, du budget au prénom… La famille s’agrandit soudainement et le terme « parent » prend tout son sens. Vous venez de mettre au monde un nouvel être qui un jour deviendra grand et acteur de la société. Justement, la première preuve de la participation de notre enfant à notre monde passe par la reconnaissance par la société de l’existence de celui-ci. Par Me Marie-Laurence Brunet
Déclarer la naissance : une étape à ne pas négliger Au Québec, toute naissance doit être déclarée au Directeur de l’état civil (ci-dessous le « D.E.C. » aux fins du texte). Le médecin ou la sage-femme remplit d’abord le formulaire Constat de naissance, vous en remet une copie et transmet l’original au D.E.C. On vous demande par la suite, une fois les émotions passées, de compléter votre propre formulaire Déclaration de naissance, ce que vous pouvez faire sur place (le personnel se charge alors de le transmettre au D.E.C.) ou bien en ligne dans les trente jours suivant la naissance moyennant quelques frais. Vous devez alors y indiquer le(s) nom(s) et adresse(s) des parents, l’adresse du lieu de naissance de l’enfant de même que son nom, son sexe et les date et heure de naissance. Une fois les renseignements recueillis, le Directeur de l’état civil inscrit la naissance de l’enfant au registre de l’état civil québécois et dresse l’acte de naissance. Il est donc important de ne faire aucune erreur lorsque vous complétez le tout.
Votre enfant devient alors officiellement votre enfant puisqu’un lien de filiation est légalement établi entre vous et lui (ou elle), ainsi qu’un acteur de la société puisque son identité lui permet de jouir des droits et privilèges émanant notamment de sa citoyenneté, de l’assurance-maladie et de tout autre programme et service.
Parents mariés, conjoints de fait, couple de même sexe… quelles sont les distinctions ? Le lien légal vous unissant à votre enfant, que l’on appelle le lien de filiation, étant établi par l’acte de naissance, vous comprendrez l’importance de le compléter avec soin. Cette étape soulève d’ailleurs les questions suivantes : qui peut remplir et signer le formulaire ? Y a-t-il des distinctions entre conjoints mariés, conjoints de fait et couples de même sexe ? Comme vous le savez, au Québec, il existe deux régimes concernant la vie de couple : celui des couples mariés et celui des
| 51
Droit familial
«
Le lien légal vous unissant à votre enfant, que l’on appelle le lien de filiation, étant établi par l’acte de naissance, vous comprendrez l’importance de le compléter avec soin. Cette étape soulève d’ailleurs les questions suivantes : qui peut remplir et signer le formulaire ? Y a-t-il des distinctions entre conjoints mariés, conjoints de fait et couples de même sexe ? »
conjoints de fait. Ainsi, si les parents sont mariés, il est vrai qu’un seul des deux parents pourra compléter et signer la Déclaration de naissance sans l’intervention de l’autre. Les deux parents mariés seront alors automatiquement reconnus par l’État. Par opposition, si les parents ne sont pas mariés (et même s’ils sont en couple depuis plus de 10 ans et même déjà parents), un seul des deux parents ne pourra pas compléter et signer la déclaration sans l’intervention de l’autre. Pourquoi ? Alors que les couples mariés jouissent de la présomption de parentalité, les conjoints de fait eux n’en bénéficient pas. Cela signifie concrètement que si vous êtes conjoints de fait et que seule la maman signe le formulaire, non seulement l’autre parent ne sera pas inscrit sur le certificat de naissance, mais il ne sera pas reconnu comme parent. Qu’en est-il maintenant des couples de même sexe ? Dans le cas d’un couple formé de deux mamans, les mêmes règles trouveront application, à une exception près : le couple devra remplir une condition, soit celle de l’existence d’un « Projet parental ». Ce projet parental, c’est la décision conjointe des deux femmes d’avoir un enfant en utilisant le sperme ou l’ovule d’une autre personne. Concrètement, cela ne signifiera pas de se concocter un écrit maison. Il suffira pour les deux mères de nourrir cette intention au moment de signer les formulaires appropriés. La filiation entre l’enfant et la mère n’ayant pas accouché devra alors être prouvée par l’acte de naissance. Les mêmes distinctions concernant les conjointes mariées et les conjointes de fait s’appliqueront, de telle sorte que la maman ayant accouché pourra inscrire le nom de l’autre sans sa signature si elles sont mariées. À l’inverse, si elles sont conjointes de fait, il sera important que toutes deux signent les formulaires. La situation des papas diffère cependant. Présentement, la seule façon pour deux hommes d’être légalement reconnus comme parents est de recourir à l’adoption. Pourquoi ? Puisque les
conjoints doivent nécessairement recourir aux services d’une mère porteuse. Or, bien que des tractations soient maintenant en cours au sein du Ministère de la Justice, les contrats de mère porteuse, de gestion pour autrui ou encore la notion de maternité de substitution ne sont pas reconnus. Ainsi, pour que le lien de filiation entre le papa non-géniteur et l’enfant soit reconnu, il faudra nécessairement passer par un processus d’adoption.
Et le choix du prénom et nom de famille dans tout cela… Une fois le titre de parent bien acquis grâce à l’acte de naissance, demeure la question du choix des nom(s) et prénom(s). Les parents doivent-ils s’assurer de respecter certaines règles ? Oui ! Si l’attribution d’un prénom est généralement facile (outre les mésententes pouvant survenir dans le couple avant la naissance – le D.E.C. pourrait d’ailleurs assigner deux prénoms à l’enfant advenant conflit entre les parents), le choix du nom de famille est plus complexe. Le nom de famille de l’enfant peut être celui de l’un ou des deux parents, différent d’un enfant à l’autre, mais il ne pourra jamais être composé de plus de deux noms. Prenons l’exemple suivant : le père porte le nom Marc LegrandBrûlé et la mère, Marion Labelle-Binette. Le prénom de leur enfant pourrait être Claire Marie Chantal M. Yvette, alors que son nom de famille devra se limiter à deux noms, comme : Labelle-Brûlé. Ça y est, maintenant vous avez fait le tour de la question. Une fois les documents complétés, les noms choisis et la filiation établie, le titre de parent vous revient officiellement. Les sourires de bébés vous rappelleront certainement les droits et les privilèges dont bénéficient les parents… alors que les pleurs incessants vous rappelleront peut-être davantage les obligations et responsabilités qui vous incombent à ce titre. Puisqu’après tout, être parent, cela emporte droits, privilèges, obligations et responsabilités légales !
Me Marie-Laurence Brunet, LL.B., J.D. Avocate et Fondatrice de Brunet & Associés, avocats www.brunetassocies.com 514 FAM-ILLE 514 326-4553
52 | Maternité Printemps 2017
.ca La nouvelle référence pour une famille épanouie !
Conception | Accouchement | Santé Psychologie | Alimentation | Activités | Consommation et plus encore…!
moi PARENT Futurs parents
Être parent
Boutique
Magazines
BŻ¾ZkYWj_ed0 kd[ \Wc_bb[" Z_ƙ¾h[dj[i l_i_edi Par Chloé Boehme
Futurs PARENT
Suivez-nous dès aujourd'hui! @moiparent #moiparent
« La santé n’est pas un cadeau, mais plutôt la responsabilité quotidienne de chacun. » — Ryuseki Nakayama
c’est la vie ! 54 | Maternité Printemps 2017
Forme
Avec le soleil et le beau temps, il nous vient parfois l’envie de sortir prendre l’air et de se remettre à bouger. La natation, le jogging et le vélo sont des exemples d’activités faciles à faire, seuls ou en famille, et qui ne demandent pas trop de préparation. La grossesse est une belle occasion de faire le point sur vos habitudes de vie.
Vous êtes déjà une adepte de l’activité physique ou vous souhaitez profi ter de cette étape de votre vie pour vous mettre en forme… Voici plusieurs informations qui vous permettront de faire le point sur la place de l’activité physique durant votre grossesse. Chez la femme enceinte, l’activité physique augmente l’endurance musculaire, la fl exibilité, la force et l’équilibre. La femme peut être moins essouffl ée et ressentir moins de fatigue. En étant active, elle évite le gain de poids excessif, particulièrement au cours du troisième trimestre. De plus, elle diminue son risque de souffrir de diabète gestationnel, d’hypertension, de pré-éclampsie et de maux de dos.
À chacune son rythme On recommande habituellement aux femmes dont la grossesse se déroule normalement de pratiquer des activités physiques d’intensité modérée. En tout temps, restez à l’écoute de votre corps et réduisez la fréquence et l’intensité de vos séances selon votre état. Gardez aussi en tête de ne pas en faire plus qu’avant d’être enceinte. La grossesse n’est pas le bon moment pour décider de vous remettre en forme.
Voici certaines recommandations de base afin d’en profiter pleinement : • Si vous voulez courir, assurez-vous d’avoir une bonne chaussure de course ; • La modération a bien meilleur goût : commencez votre entraînement progressivement afi n d’éviter les risques de blessures ; • Hydratez-vous bien. L’hydratation aide à maintenir la circulation sanguine dans les fi bres musculaires ; • Prenez des collations : ne vous entraînez pas le ventre vide ; • Évitez de faire du sport en plein milieu de la journée lorsque la chaleur est intense ;
«
En étant active, la femme enceinte évite le gain de poids excessif, particulièrement au cours du troisième trimestre. »
Les exercices de musculation pour le dos, le ventre, le plancher pelvien, les bras et les fesses sont importants afi n d’améliorer la posture, diminuer les inconforts lombaires et les risques d’incontinence urinaire. Les étirements sont également importants afi n d’assurer une bonne souplesse des muscles et des articulations. Le fait de bouger sur une base régulière permet d’augmenter votre niveau d’énergie, de mieux dormir, de gérer votre stress plus effi cacement et d’avoir un meilleur contrôle sur votre poids. L’exercice physique a aussi des bénéfi ces sur votre santé en général en diminuant, par exemple, les risques de maladies cardio-vasculaires et en favorisant la santé de vos os. L’adage un esprit sain dans un corps sain est une belle façon de se remémorer l’importance de prendre soin de sa santé. C’est aussi un bel exemple à donner à nos enfants. Ils nous observent et apprennent de nos faits et gestes. Les éduquer dès leur plus jeune âge sur l’importance de bouger et de manger sainement est un cadeau précieux.
Et si on a besoin d'un peu d'aide... Le rôle du chiropraticien est de détecter, corriger et prévenir l’apparition des restrictions articulaires et des tensions musculaires. Les traitements ont pour objectif de redonner de la mobilité aux articulations, de la souplesse aux muscles et de diminuer l’infl ammation. Ainsi, la douleur diminue. Les soins incluent également des recommandations quant au renforcement des muscles, à la modifi cation de la posture et aux habitudes de vie en général. Le chiropraticien est en mesure de vous aider à prévenir les blessures, les traiter et réhabiliter votre corps de manière à vous permettre d’atteindre vos objectifs de remise en forme. Il saura vous conseiller sur la façon d’éviter de vous blesser lors de la pratique de votre sport. Bon entraînement !
• Échauffez-vous bien avant de commencer votre exercice ; • Étirez-vous bien après l’exercice ; • Suivez votre rythme ;
581 742-4626 www.joellemalenfant.com
• Accordez-vous des périodes de repos. Référence : www.kino-quebec.qc.ca
| 55
56 | MaternitĂŠ Printemps 2017
Allaitement
3 clés pour un
t n e m e allait
i s s u ré
Pour préparer cet article, j’ai demandé aux mères qui allaitent, par l’intermédiaire des réseaux sociaux, les défis qu’elles avaient rencontrés pendant leur allaitement. À partir de tous les témoignages que j’ai reçus, j’en ai ressorti trois principaux. Ces trois thèmes devraient être vos leitmotivs à vous rappeler au besoin, le plus souvent possible, et dès maintenant. Ils vous aideront à traverser n’importe quel défi que vous croiserez pendant votre allaitement et tout le long de votre parcours à travers la maternité et la parentalité. Par Marie-Caroline Bergouignan
«
Tout le monde ne passe pas à travers des défis. Tout le monde ne passe pas à travers les mêmes défis ou ne les traversera pas de la même manière. »
1
FAIRE CONFIANCE
… à votre corps. Votre corps est fait pour allaiter, nous sommes des mammifères. Vous pouvez faire confiance en sa capacité de produire assez de lait pour nourrir votre bébé et de produire toujours du bon lait pour répondre à ses besoins. La douleur n’est pas normale, même au début. Allez chercher de l’aide au besoin, n’attendez pas. … à votre bébé. Votre bébé nait avec des compétences et des réflexes. Il sait ce qu’il a à faire pour aller au sein et téter. Faiteslui confiance. Il n’y a pas de bébés paresseux. Mais votre bébé peut avoir ses propres défis à surmonter. En mettant en place toutes les conditions favorables pour qu’il puisse utiliser ses compétences, votre bébé fera ce qu’il a à faire. … à vous-même. Vous allez développer des compétences avec l’expérience. Vous allez apprivoiser votre bébé, votre nouveau rôle et l’allaitement. Donnez-vous le temps. Vous allez recevoir toutes sortes d’avis et de conseils. Prenez le temps de faire le tri, de garder ceux qui vous conviennent et de laisser de côté ceux qui ne correspondent pas à vos valeurs. Entourez-vous de personnes ayant les mêmes valeurs que vous. Elles vous seront d’un grand secours pour les moments où vous douterez plus de vous. Vous pourrez parfois ressentir de la pression pour allaiter, surtout au début, de la part des professionnels ou des proches, puis, plus vite que vous pensez, vous pourriez ressentir de la pression pour arrêter, tout le long de votre allaitement, pour toutes sortes de raisons. Faites-vous confiance. Encore là, entourez-vous de personnes ayant les mêmes valeurs que vous, elles vous aideront à bâtir et à garder votre confiance. Avec de la persévérance (et parfois une tête de cochon !), vous arriverez à surmonter ces défis et à vous affirmer. Le soutien fait toute la différence pour réussir son allaitement. Il est essentiel de ne pas rester seule. C’est normal d’avoir besoin d’aide. Vous venez d’avoir votre premier bébé, il y a tellement de nouvelles choses à apprendre, à gérer et à comprendre. L’aide est indispensable.
| 57
Allaitement
2
AVOIR DU SOUTIEN
Le conjoint est le premier à vous soutenir dans votre décision d’allaiter. Mais il découvre tout lui aussi, comme vous. Il peut se sentir limité ou impuissant face à certains défis. Il peut aller au cours prénatal, participer, s’impliquer le plus possible et le plus tôt possible, dès la grossesse pour s’informer et pour mieux vous soutenir. La famille est là pour vous soutenir aussi, mais leur aide sera peut-être à d’autres niveaux que l’allaitement, car leurs connaissances peuvent être limitées à ce sujet. Elle peut vous aider avec les tâches ménagères ou avec les autres enfants s’il y en a, pour vous permettre de vous concentrer sur vous, votre bébé et votre allaitement. Mais les familles sont souvent dispersées, il faut donc développer un autre réseau de soutien. La marraine d’allaitement est votre première ressource et saura vous diriger vers les autres ressources si nécessaire. Votre CLSC peut vous informer sur le groupe d’entraide de votre secteur, où vous pourrez obtenir l’aide d’une marraine. Il existe des groupes locaux, mais aussi Nourri-Source au niveau provincial et La Ligue La Leche au niveau international (les références sont au bas). Le CLSC est une excellente ressource, avec ses infirmières et ses cliniques d’allaitement. Informez-vous des services disponibles dans votre CLSC et de leurs horaires. Les consultantes en lactation IBCLC sont les professionnelles de la santé spécialisées en allaitement. Vous en trouvez parfois sur le lieu de naissance, dans les CLSC ou encore en pratique privée qui se déplacent à votre domicile. Pour en trouver une, proche de votre domicile, consultez le site internet de leur association : http://www.ibclc.qc.ca. Sinon, il existe une multitude d’organismes communautaires et de centres de périnatalité pour vous accompagner dans ce merveilleux monde de la périnatalité et de la parentalité. Vous aurez différents avis selon qui vous consulterez, mais dites-vous que cela vous fait des outils différents à garder dans votre boite à outils et à ressortir au besoin.
3
SE DONNER LE TEMPS
Se donner le temps d’apprivoiser son bébé, de le découvrir et d’apprendre à le connaître. Selon l’accouchement que vous aurez eu, votre bébé peut avoir plus ou moins de difficultés à la naissance à aller au sein. Vous aurez peut-être, tous les deux, différents défis en début de parcours à surmonter. Donnez-vous le temps. Se donner le temps d’apprivoiser l’allaitement et ses débuts parfois plus difficiles. Il peut y avoir de la douleur, des blessures, mais ce n’est pas un passage obligé. Il faut se donner le temps de consulter, de trouver les causes, trouver les solutions et enfin, de guérir. Se donner le temps d’apprivoiser son nouveau rôle de maman. Même si votre bébé est né, cela peut prendre plusieurs jours, semaines ou parfois des mois avant de se sentir maman et d’être plus à l’aise avec ce rôle. Se donner le temps de trouver notre rythme, peu importe ce rythme. Les premières semaines sont souvent intenses, il faut se donner le temps de les vivre et de reprendre le dessus. Vous vivrez beaucoup de fatigue, de confusion et d’insécurité. C’est normal, c’est une période d’adaptation très exigeante. Donnez-vous le temps de vous adapter à cette nouvelle réalité. Cela ne se fait pas en 2 jours. Soyez patient. Peut-être rencontrerez-vous plusieurs de ces défis et peut-être aucun de ceux-là. Les défis ne sont pas un passage obligé, c’est important de le souligner. Tout le monde ne passe pas à travers des défis. Tout le monde ne passe pas à travers les mêmes défis ou ne les traversera pas de la même manière. Bref, c’est très complexe et c’est pourquoi il est essentiel d’aller chercher de l’aide le plus tôt possible, dès que vous en ressentez le besoin, dès que vous sentez un inconfort, quel qu’il soit. Aussi, il est important de dissocier les défis de la parentalité de ceux de l’allaitement. Souvent, ils s’entrecroisent et la limite entre les deux est ambigüe. Parfois, l’allaitement semble être le problème, mais en fait, ce dernier est ailleurs et c’est souvent une question d’adaptation au nouveau rôle de parent. Encore une fois, le soutien est primordial pour vous aider à y voir plus clair et bien définir le problème pour trouver la solution adéquate. La grossesse est le bon moment pour nourrir votre confiance en vous, aller chercher de l’aide (faire la liste de vos ressources), vous informer et prendre le temps. Cela vous aidera à mettre les chances de votre côté pour bien démarrer votre allaitement.
Marie-Caroline Bergouignan Consultante en lactation IBCLC Au service de votre allaitement www.sosallaitement.com 514 967-6206 www.lasourceensoi.com Ressources : Nourri-Source - www.nourri-source.org Ligue La Leche - 1-866-ALLAITER information@allaitement.ca www.allaitement.ca
58 | Maternité Printemps 2017
Je vous souhaite un allaitement à la hauteur de vos désirs.
Folio
| 59
La Santé par l’intestin Auteure : Stéphanie Côté, M. Sc., nutritionniste Photographe : André Noël Éditeur : Modus Vivendi Prix : 22,95 $ groupemodus.com
60 | Maternité Printemps 2017
« Nous sommes ce que nous mangeons »... Le diction le dit, la clé d'une bonne santé passe par l'intestin. Nous vous proposons donc ici quelques recettes printanières qui vous permettront de rééquilibrer votre microbiote intestinal et ainsi vous assurer d'une meilleure santé globale. Bon appétit !
Alimentation Recettes
e d a l a S s e v a r e t t e b de aux légumineuses
4 PORTIONS • PRÉPARATION : 20 MINUTES • CUISSON : 40 MINUTES
Ingrédients 6 betteraves moyennes, en cubes de 2,5 cm (1 po) 2 c. à soupe d’huile d’olive 1 pincée de sel 2 c. à soupe de vinaigre balsamique (voir Conseil pratique) 1 boîte de 540 ml de haricots blancs, rincés et égouttés (donne 320 g) 1 orange, en morceaux 120 g (4 tasses) de jeunes pousses d’épinards ou de roquette 55 g (½ tasse) de pacanes, hachées 2 c. à soupe de fromage feta, émietté Poivre Pour la vinaigrette 2 c. à soupe d’huile d’olive 2 c. à soupe de vinaigre balsamique 1 c. à café de sirop d’érable
Préparation 1. Préchauffer le four à 190 °C (375 °F). 2. Sur une plaque de cuisson tapissée de papier parchemin, enrober les betteraves d’huile et saler. Cuire au centre du four pendant 30 minutes en remuant à mi-cuisson. Arroser de vinaigre balsamique. Poursuivre la cuisson à 220 °C (450 °F) pendant 10 minutes. Laisser tiédir ou refroidir, au choix. 3. Dans un saladier, mélanger les haricots blancs, l’orange, les épinards et les pacanes. Puis, ajouter les betteraves. 4. Dans un petit bol, bien mélanger tous les ingrédients de la vinaigrette. Verser sur la salade et bien mélanger. Poivrer et garnir de fromage feta.
Valeur nutritive par portion CONSEIL PRATIQUE Choisissez de préférence un vinaigre balsamique épais.
TENEUR
VARIANTE Pour varier vos menus, remplacez les haricots blancs par des haricots rouges ou noirs, ou des pois chiches.
Calories
434
Lipides
25 g
Glucides
43 g
Fibres
11 g
Protéines
13 g
Sodium
220 mg
| 61
Recettes
s i n i t t e h g a Sp à la sauce aux lentilles
8 PORTIONS • PRÉPARATION : 15 MINUTES CUISSON : 1 HEURE
Ingrédients 240 g (8 ½ oz) de spaghettinis de blé entier Pour la sauce 1 c. à soupe d’huile d’olive 1 oignon, haché 2 gousses d’ail, hachées 1 branche de céleri, en dés 225 g (½ lb) de porc haché 140 g (¾ tasse) de lentilles vertes sèches, rincées 2 boîtes de 796 ml chacune de tomates broyées (donne 1,5 kg) 1 c. à soupe d’herbes de Provence 1 c. à café de pâte de piment (de type sambal oelek) ½ c. à café de piment de Cayenne
CONSEIL PRATIQUE La sauce se conserve cinq jours au réfrigérateur ou trois mois au congélateur. ACCOMPAGNEMENT Servir avec des légumes verts ou des légumes fermentés (ex. : chou, carottes).
62 | Maternité Printemps 2017
Préparation 1. Dans une grande casserole, à feu moyen, chauffer l’huile et faire revenir l’oignon 2 minutes. Ajouter l’ail, le céleri et le porc. Poursuivre la cuisson de 3 à 4 minutes. Ajouter les lentilles, les tomates, les herbes de Provence, la pâte de piment et le piment de Cayenne. Couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant au moins 45 minutes en remuant régulièrement. 2. Entre-temps, dans une casserole, cuire les pâtes selon les indications inscrites sur l’emballage. 3. Servir la sauce aux lentilles sur les pâtes.
Valeur nutritive par portion TENEUR Calories
317
Lipides
7 g
Glucides
50 g
Fibres
9 g
Protéines
18 g
Sodium
309 mg
Folio
| 63
Recettes
s t i u c Bis e n i o v à l’a et aux bananes
18 BISCUITS • PRÉPARATION : 15 MINUTES CUISSON : 25 MINUTES
Ingrédients 3 bananes bien mûres 60 ml (¼ tasse) d’huile de canola 80 g (½ tasse) de dattes dénoyautées, hachées 200 g (2 tasses) de fl ocons d’avoine ½ c. à café de cannelle moulue
VARIANTE Remplacez les dattes par des raisins secs, des canneberges, des abricots séchés ou des pépites de chocolat. INFO SANTÉ Les fl ocons d’avoine à cuisson rapide ont la même teneur en fi bres que ceux à cuisson longue.
64 | Maternité Printemps 2017
Préparation 1. Placer la grille dans le tiers supérieur du four et préchauffer à 180 °C (350 °F). 2. Dans un grand bol, écraser les bananes à l’aide d’une fourchette. Ajouter l’huile et bien mélanger. Ajouter les dattes, les fl ocons d’avoine et la cannelle. Bien mélanger. 3. À l’aide d’une cuillère, déposer 18 boules de pâte sur une plaque de cuisson tapissée de papier parchemin et les aplatir légèrement. Cuire au centre du four pendant 25 minutes ou jusqu’à ce que le contour des biscuits soit doré.
Valeur nutritive par portion (1 biscuit) TENEUR Calories
100
Lipides
4 g
Glucides
15 g
Fibres
2 g
Protéines
2 g
Sodium
1 mg
Folio
| 65
.ca
La nouvelle référence
pour une famille épanouie ! Conception | Accouchement | Santé Psychologie | Alimentation | Activités | Consommation et plus encore…!
Carnet d'adresses Bébé Hibou
bebehibou.ca
Boiron
boiron.ca
Chimparoo
chimparoo.ca
Commeunique
commeunique.com
Enfamil
enfamil.ca
La Mère Poule lamerepoule.ca
La source en soi lasoureensoi.com
La venue de la cigogne lavenuedelacigogne.com
Les Éditions Hurtubise editionshurtubise.com
Medela
medela.ca
Mustela
mustela.ca
Naître et grandir
naitreetgrandir.com
Nneka
nneka.ca
Suivez-nous dès aujourd'hui !
Pédiapharm
pedia-pharm.com
@moiparent
66 | Maternité Printemps 2017
#moiparent
Folio
| 67
10 OUTILS POUR BIEN GÉRER LA DOULEUR À L'ACCOUCHEMENT
VOLUME 18, NUMÉRO 4 PRINTEMPS 2017