Mieux-Être #84 Décembre 2016

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TRUCS FACILES

POUR MANGER SANS CULPABILISER

TOUT SUR

L’EXFOLIATION APAISER LE

SYNDROME PRÉMENSTRUEL 8 ASTUCES

POUR VOTRE BIEN-ÊTRE MATINAL

ALIMENTS CLÉS À RETROUVER dans son garde-manger

+

PRATIQUER LE MICRO-YOGA à tout moment, à toutes heures du jour



POUR UNE VIE SAINE ET INSPIRANTE ! Magazine Mieux-Être no84, Décembre 2016

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À CHAQUE PARUTION

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Mieux lire Abonnement

MIEUX S'INSPIRER

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Rituel ayurvédique pour apaiser le stress et le vent

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« Micro-yoga » pour cultiver le meilleur de soi

MIEUX PENSER

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Suivre ses rêves - Écouter son cœur

30

La culpabilité, la plus grande cause de mal-être

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La piscine du Bonheur

Le besoin de reconnaissance, piège ou élan créateur?

Une nouvelle manière d’activer votre bien-être !

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POUR UNE VIE SAINE ET INSPIRANTE ! Magazine Mieux-Être no84, Décembre 2016

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MIEUX VIVRE

40

Le syndrome prémenstruel ou trouble dysphorique prémenstruel

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L’effet du temps sur notre corps

60

Des recettes de cosmétiques faciles et pour toute la famille

64

Les rituels beauté à travers le monde

Le stress et les émotions Libérer le trop-plein avec les plantes L’exfoliation, un rituel jeunesse à votre portée

MIEUX MANGER

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60

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Recettes réconfortantes de maman Aliments stratégiques à avoir dans son garde-manger Manger sans culpabilité, les stratégies


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SUIVEZ-NOUS DÈS AUJOURD'HUI !

POUR UNE VIE SAINE ET INSPIRANTE !

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PRÉSIDENT Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201 VP DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES Mélanie Lebeault | melanie@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 211 COMMUNICATIONS ET MARKETING Vanessa Marceau-Gozsy | vanessamg@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 204 DIRECTION ARTISTIQUE Vanessa Geoffroy RÉVISEURE Cassandra Poirier COLLABORATEURS Peggy Béland, Michel-Jacques Bergeron, Lise Bourbeau, Sandrine Chabert, Noémie Crépeau, Johanne Gagnon, Emilie Gaignard, Natacha Imbeault, Antoinette Layoun, Geneviève Massé, Marjolaine Mercier, Martin Moisan, Marie Portelance, Hélène Renaud, Nancy Richard, Krystine St-Laurent et Karine Verpillot. VENTES NATIONALES Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201 VENTES QUÉBEC Mélanie Lebeault 514 394-7156 poste 211 melanie@lexismedia.ca DISTRIBUTION EN KIOSQUE Messageries Dynamiques PHOTOGRAPHIES (sauf indication contraire) © Shutterstock. Tous droits réservés ABONNEMENT En ligne − www.lexismedia.ca/abonnement ou postez un chèque à l'ordre de Lexis Média Inc. 1428 rue Montarville, suite 202, St-Bruno-de-Montarville(Québec) J3V 3T5 514 394-7156 poste 202 Dépôt Légal − Bibliothèque et Archives du Québec Dépôt Légal − Bibliothèque et Archives Canada. ISSN − 1718-7540 Imprimé au Canada Convention de Poste-publications − no 41771514 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : Service aux abonnés – Lexis Média Inc. 1428 rue Montarville, suite 202, St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5 Le contenu du magazine ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Le magazine Mieux-Être se dégage de toute responsabilité concernant le contenu des publicités publiées dans ses pages. Les opinions exprimées dans les articles ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Les informations contenues dans les articles ne remplacent nullement l’avis d’un professionnel de la santé. Magazine Mieux-Être est une propriété exclusive de Lexis Média Inc.

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Prix (au Canada seulement) − 25,00 $ (taxes incluses) pour 6 numéros − 40,00 $ (taxes incluses) pour 12 numéros COMMENTAIRES OU CHANGEMENT D’ADRESSE sac@lexismedia.ca ADMINISTRATION Lexis Média Inc. 1428 rue Montarville, suite 202, St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5 514 394-7156 poste 202 Télécopieur : 514 394-7157

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MIEUX LIRE SUGGESTIONS

Le monde appartient aux introvertis Les introvertis, condamnés à moins bien réussir en société ? Au contraire ! Car peu importe où l’on se situe sur le continuum introversion-extraversion, il est possible de communiquer efficacement et de nouer des relations significatives et épanouissantes. Dans ce livre, Sylvia Loehken s’attaque à tous les préjugés à l’endroit des introvertis et met en lumière leurs atouts. Sans minimiser les obstacles susceptibles de se dresser sur leur route, elle s’attarde à leurs grandes qualités et explique comment en tirer profit au quotidien. À l’aide d’exemples et de mises en situation, elle aborde tant la vie de couple et familiale que la sphère professionnelle. Pour chaque thématique – la cohabitation, l’éducation des enfants, l’art du réseautage, la gestion des conflits et la négociation –, l’auteur présente des conseils clairs et des stratégies précises dans le but d’aider les personnes réservées à s’affirmer tout en restant elles-mêmes.

Sylvia Loehken, Les éditions de l’homme, 2016

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Vivre heureux dans un petit espace À la recherche d’un bonheur simple Pour Dominique Loreau, l’équation est simple : plus une maison a de mètres carrés, plus son propriétaire est esclave de ses richesses ; ce qui devrait être une oasis devient une prison. En revanche, une petite maison signifie une grande liberté et permet à celui qui l’occupe de s’épanouir intellectuellement et spirituellement. Les heures consacrées aux temps libres et à l’introspection remplacent l’entretien de la pelouse ou les corvées ménagères. « Qu’est-ce que le luxe ? C’est vivre sereinement, avec fluidité et aisance. » En somme, l’auteure propose une minirévolution de l’espace domestique. Si « le monde actuel est immoral et insensé », à nous de devenir des ascètes contemporains afin de changer le monde : « Vivre dans plus petit pour changer le monde peut sembler utopique. Mais sans l’utopie, que resterait-il de l’espoir ? »

Dominique Loreau, Flammarion, 2016

Conseils psychologiques… qui font du bien à l’âme

Plus grand que soi Devenez la personne que vous êtes vraiment

Pendant mes séances de psychothérapie avec mes clients, je suis continuellement s­ timulé par des idées que ceux-ci suscitent en mon esprit. J’en fais profiter ces personnes, mais je développe une espèce de monologue interne qui ressemble à ceci : « Tiens, comme ce point de vue est éclairant. J’aimerais le partager par l’écriture. Ah ! Comme c’est jouissif, le lien que cette personne vient de faire ! Des lecteurs seraient enchantés de le connaître pour nourrir leur propre vie. Si je peux avoir une minute, je vais écrire ce qui vient de se passer. L’auteur partage ici ses perspectives sur la santé physique et mentale, ainsi que sur l’art de « faire une bonne vie ». Il nous communique ses connaissances issues de la recherche et de son expérience de clinicien, nous rappelant que la satisfaction passe par la prise en charge de soi-même et par la sensibilité aux états d’âme des autres.

Aspirez-vous à devenir plus que ce que vous êtes déjà ? Rêvez-vous d’une vie qui vous ressemble, basée sur vos valeurs et vos désirs profonds ? Avec le guide pratique Plus grand que soi, Marie-Josée Arel, la vlogueuse, conférencière et auteure des bestsellers L’Effet Popcorn et Dieu s’en moque, vous invite à déployer votre côté spirituel pour atteindre votre plein potentiel. À travers des réflexions ancrées dans le quotidien, des propos riches de sens ainsi que des exercices stimulants, dépoussiérez votre spiritualité et découvrez une façon moderne d’aborder cet aspect de l’existence.

Yves Dalpé, Les éditions QuébecLivres, 2016

Marie-Josée Arel, Québec Amérique, 2016



MIEUX S'INSPIRER AYURVEDA

Rituel ayurvédique pour apaiser le stress et le vent

Par Krystine St-Laurent

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« Méditer, nettoyer, purifier, s’étirer, s'huiler, se réchauffer sont des actions clés pour aider à garder l’équilibre durant la saison de l’automne. »

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MIEUX S'INSPIRER AYURVEDA

Le changement de saison : beaucoup plus qu’une date au calendrier L’automne est un temps où la luminosité est souvent exceptionnelle. Avec la symphonie de couleurs arrive aussi un changement de cycle lumineux nous dirigeant doucement et inévitablement vers le solstice d’hiver (date où la nuit est la plus longue, le 21 décembre). Même si nous souhaitons profondément que l’été dure 12 mois, il faut se rendre à l’évidence : l’humain, malgré sa grande volonté, n’a aucun contrôle sur Mère Nature. Nous avons par contre le pouvoir sur nos choix et plus nous exerçons ces choix de façon consciente, plus nous sommes en mesure de développer une résilience et de vivre la transition vers la saison froide dans un état d’équilibre et d’harmonie. Selon le Dr Vasant Lad, médecin spécialiste ayurvédique, nous ne pouvons vivre les saisons en nous fiant aux dates inscrites au calendrier. La nature change, bouge, et se renouvelle constamment. Il ajoute que si nous portons attention, nous pouvons parfois voir les signes des 4 saisons durant la même journée. Un matin frais avec des rayons de soleil où les oiseaux chantent leurs symphonies nous rappelant les premières notes du printemps ; un vent chaud et odorant le midi nous rappelant les beaux jours de l’été, un orage ramenant le temps plus frisquet en après-midi accompagné d’un vent d’automne, puis les nuages et la froideur de la nuit nous rappelant les notes de l’hiver. Pour maintenir une santé et une vitalité durant les saisons et les périodes de transitions, nous devons être connectés avec la nature et ses cycles, et nous ajuster de façon ­quotidienne (1). L’Ayurveda (la branche médicale du yoga) considère l’automne comme étant froid, sec et léger, donc avec une présence plus accrue de l’élément vent et espace. Pour illustrer l’effet de ces éléments dans la nature, nous n’avons qu’à penser à un arbre à l’automne, dont les feuilles changent de couleur suite au changement de luminosité, puis s’assèchent et tombent naturellement au rythme des grands vents, créant ainsi plus d’espace. Les gens ayant dans leur constitution physique unique (dosha) une présence plus accrue des qualités Vata (froid, sec, léger) peuvent ressentir de façon plus intense le changement de saison, puisqu’il y a accumulation de ces qualités au fil du temps. Cette accumulation peut affecter le corps physique, mais également la dimension émotionnelle et psychique (2).

Voici quelques signes de ­débalancement Vata : • mains et pieds froids, • peau et cheveux plus secs, • insomnie, • douleur et inflammation des jointures (mains, genoux), • difficulté à gérer le stress pouvant mener à l’anxiété, • plus grande place aux peurs et insécurités. Pour pacifier Vata, il faut penser au contraire de froid, sec et léger donc : apaiser, hydrater, enraciner et réchauffer.

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« La brise à l’aube a des secrets à vous livrer, surtout, ne retournez pas vous coucher. » - Rumi

Il a été dit que si quelqu’un s’éveille entre 4 et 5 heures du matin, il est préférable d’aller méditer et écouter le silence du petit matin plutôt que d’essayer de retourner, avec ou sans succès, dans les bras de morphée. Souvent, l’accumulation de Vata peut rendre le sommeil plus léger et amener une propension à ressasser les pensées durant la nuit. Voici quelques trucs simples pour bonifier votre routine bien-être matinale et aider à maintenir Vata en équilibre : 1. Faire le vide pour refaire le plein avant la méditation Il est conseillé de limiter les activités et le mouvement au réveil. Dès que vous ouvrez les yeux, passez à la salle de bain faire le vide, nettoyer les passages (incluant le nez et la bouche) puis dirigez-vous vers le coussin de méditation. Enveloppez-vous d’une couverture ou d’un châle pour que votre confort soit au maximum. 2. Méditer Si vous le pouvez, faites l’espace pour vous lever un peu plus tôt (avant 6 heures) et prenez 15 minutes pour méditer. Ce temps de pause entre les rêves et la journée qui s’annonce permet aussi d’ancrer une intention pour la journée. 3. S’étirer Vous créer un espace pour un yoga matinal apaisant est une des clés pour apaiser le mental et s’ancrer à la terre mère. Même si vous n’êtes pas spécialiste de yoga et ne disposez pas de beaucoup de temps, un cycle de 12 salutations au soleil suivi d’une pause relaxation (savasana) apaise le système nerveux et est très bénéfique pour enraciner Vata. 4. Respirer Une série de respirations en alternance des narines (pranayama) est très bénéfique pour apaiser le corps et l’esprit. Placez le pouce sur la narine droite, inspirez profondément de la narine gauche. Par la suite, placez l’annulaire sur la narine gauche et expirez doucement de la narine droite. Demeurez dans cette position et respirez profondément de la narine droite, bloquez cette narine avec le pouce puis libérez l’annulaire pour expirer de la gauche. Vous pouvez répéter ce cycle au moins quatre fois. 5. Prendre une douche de gratitude La connexion avec l’eau ramène la pureté, l’équilibre, permet d’apaiser Vata, d’activer la circulation et de réchauffer l’ensemble de l’œuvre. Compter ses gratitudes durant la douche permet de se placer dans un état de bien-être et d’ouverture pour la journée. Ne pas oublier d’inclure la gratitude pour la disponibilité de l’eau chaude et pour la possibilité de se laver au quotidien.


6. S’huiler avec une huile spécifique pour Vata (2) a. Le corps Une séance d’automassage quotidienne (abhyanga) avec une huile bénéfique spécifiquement au dosha Vata permet de réchauffer et d’hydrater en profondeur, en plus d’enraciner et de nourrir peau, cheveux et ongles. Appliquez l’huile dans vos mains, frottez-les ensemble pour réchauffer l’huile puis appliquez doucement sur la peau avec des mouvements remplis d’intention de bienveillance : oreilles, nuque, épaules, cou, poitrine, ventre, jambes et cuisses. Les pieds aussi aiment bien recevoir leur dose d’attention. b. Le nez Selon la tradition ayurvédique, la lubrification quotidienne des parois du nez aide à réduire les tensions et le stress accumulé, en plus d’hydrater en profondeur. Ce petit rituel peut potentiellement aider à réduire les symptômes d’allergies et du rhume (congestion, écoulement nasal, etc.) et de préserver cette barrière aux agressions extérieures comme la pollution, les bactéries et les virus. 7. S’hydrater Boire un verre d’eau chaude à jeun est extrêmement bénéfique pour pacifier Vata, stimuler la digestion et l’élimination et préparer son corps à recevoir le repas du matin. Vous pouvez ajouter citron, gingembre, romarin ou cardamome au goût ce qui stimulera votre feu digestif. 8. Deux mots clés pour le déjeuner : chaud et épicé Un bol de gruau épicé avec de la cardamome, cannelle, gingembre et miel est une excellente manière de rester au chaud. Vous pouvez également substituer l’avoine pour du quinoa, mais n’oubliez pas d’ajouter un peu d’huile et d’épices pour contrebalancer la légèreté du quinoa. Un rituel bien-être se crée un pas à la fois. Plus vous ferez l’espace pour prendre soin de vous, plus vous aurez envie de continuer à le faire, car le bien-être et la vitalité associés à ces petits gestes nous rappellent l’importance de nous chouchouter. Parce que si vous ne prenez pas soin de vous, personne ne le fera à votre place ! Santé ! la Vie !

Krystine St Laurent Auteure, conférencière, chroniqueuse et spécialiste en Santé-­ Vitalité-Ayurveda, Krystine St Laurent est productrice et animatrice de l’émission Santé! La Vie!. Herboriste et aromathérapeute certifiée, elle est créatrice de la gamme d’Huiles Herbales Infusées INSPIRATA NATURE et fondatrice de l’entreprise TERRE D’HYSOPE, là où la nature rencontre le bien-être et l’équilibre. Pour découvrir les huiles et le monde d’Inspirata Nature : www.inspiratanature.com Références : 1. Lad, Vasant. The Complete Book of Ayurvedic Home Remedies. New York : Harmony, 1998. Print. 2. McIntyre, Anne. The Ayurveda Bible: The Definitive Guide to Ayurvedic Healing. Richmond Hill, Ont. : Firefly, 2012. Print. 3. Yarema, Thomas, Daniel Rhoda, Johnny Brannigan, and Ed Ouellette. Eat-taste-heal: An Ayurvedic Guidebook and ­Cookbook for Modern Living. Kapaa, HI: Five Elements, 2006. Print.

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MIEUX S'INSPIRER YOGA

« Micro yoga » pour ­cultiver le meilleur de soi

Vous le savez certainement, il peut être très exigeant d’implanter de nouvelles habitudes, si bénéfiques soient-elles ! Même au prix d’une grande quantité d’énergie déployée et d’une belle dose de motivation, ce n’est parfois pas suffisant pour que les changements soient durables.

Par Noémie Crépeau Plusieurs grands sages du Yoga affirment donc qu’il est bon de faire peu. Ainsi, de petits changements peuvent en initier de grands. Voici trois micro-exercices que préconise, de près ou de loin, la tradition du Yoga. Pratiqués quelques secondes par jour, ils peuvent influencer le cours de votre journée en implantant, petit à petit, des habitudes qui vous amèneront santé, sérénité et joie. Elles peuvent aussi devenir les assises de plus grandes habitudes que vous souhaitez cultiver depuis longtemps et un tremplin pour le meilleur de vous-même. Quand on prend plaisir à faire un microchangement, cela nous donne l’envie d’en faire un autre un petit peu plus grand, puis un autre encore plus grand, jusqu’à ce que l’habitude se prenne. L’envie nait du bonheur de faire. Se laisser porter par l’effet boule-de-neige des tout petits changements est un juste pari. C’est le changement par la non-violence, dans l’humilité. Faire peu est grand !

1. S’étirer pour la santé ! S’étirer, le matin en se levant devrait être un incontournable. S’étirer régulièrement au cours de la journée quand on commence à s’endormir, à s’appâter ou à s’ennuyer, devrait devenir un réflexe. En plus, on peut le pratiquer facilement et partout. Lorsque l’on s’étire, que ce soit debout ou assis, tous les muscles de l’avant du corps se détendent et s’étirent alors que les muscles à l’arrière du corps se contractent. Cela active particulièrement le système nerveux sympathique, qui nous rend alertes et tout disponibles pour l’action.

Lorsque vous vous étirez, le plus important est de ne pas bloquer votre respiration, donc de vous assurer qu’elle reste fluide. Pour cela, commencez lentement à vous étirer, ne vous brusquez pas et restez dix à quinze secondes dans l’étirement du corps. S’étirer permet : • De décrisper le corps et d’évacuer les tensions ­musculaires et articulaires avant qu’elles ne s’installent durablement. • D’améliorer la circulation sanguine. L’oxygénation des muscles devient plus efficace et permet de chasser les toxines. Grâce à cela, vous avez un regain d’énergie. • D’augmenter votre amplitude articulaire. • D’armer votre corps devant le stress, si vous vous étirez régulièrement, il tend à décontracter l’avant comme l’arrière du corps. Cela permet aussi de diminuer l’anxiété, le stress et la fatigue. Ajoutez-y un bâillement pour obtenir un effet complet! Le bâillement est un étirement en soi, vous détendrez la mâchoire, la cage thoracique et le plexus. S’il ne vient pas tout de suite, faites semblant : ouvrez la bouche, ouvrez la gorge. Les effets suivent. Pourquoi ne pas réaliser de petites torsions au sein même de votre étirement ? Lorsque vous étirez les bras vers le ciel, et que vous inspirez en bâillant ou non, expirez en faisant une torsion vers un côté et en étirant vos bras vers l’avant et vers l’arrière très loin. Faites de même de l’autre côté. D’un mouvement à l’autre, vous aurez peut-être l’envie de faire un autre mouvement pour délier vos jambes et enfin cela vous donnera peutêtre l’envie d’aller faire une heure d’exercice !

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MIEUX S'INSPIRER YOGA

« Prenez donc le temps de fermer les yeux. N’importe quand, régulièrement. Vous coupez l’apport de stimuli visuels, calmez immédiatement l’activité cérébrale et par le fait même vous équilibrez votre système nerveux. Quelques secondes suffisent. »

2. Fermer ses yeux pour la sérénité Nous avons les yeux ouverts toute la journée, réalisezvous cela ? Beaucoup d’entre nous travaillent devant un écran, ou apprécient les passe-temps qui se déroulent sur un écran, ce qui favorise la fatigue des yeux. Même si ce n’est pas votre cas, 80 % des stimuli sont absorbés par les yeux et toutes les informations sont stockées et, dès que possible, traitées par votre cerveau. Dans nos sociétés hyper visuelles, même si tout ce travail est principalement inconscient, cela crée une fatigue mentale et souvent une hyper activité du cerveau. Bref, avoir les yeux constamment ouverts est exigeant. Prenez donc le temps de fermer les yeux. N’importe quand, régulièrement. Vous coupez l’apport de stimuli visuels, calmez immédiatement l’activité cérébrale et par le fait même vous équilibrez votre système nerveux. Quelques secondes suffisent. Accompagné d’une grande expiration, c’est encore mieux. Si vous prenez le temps de fermer vos yeux quelques secondes, peut-être aurez-vous envie de prolonger cette expérience. Vous laisserez le rythme effréné du monde extérieur à l’extérieur et investissez votre propre rythme. Vous pourriez aller même jusqu’à commencer à observer le rythme de votre respiration et laisser votre inspiration gonfler généreusement votre ventre. Elle commencera à ralentir, même si le monde autour de vous continue de bouger. Sans même vous en rendre compte, vous serez en train de méditer.

Sourire permet entre autres : • De diminuer le stress et l’anxiété puisqu’un sourire diminue le rythme de l’activité cardiaque. Si le stress limite notre attention, un sourire vous rend plus attentif et plus réceptif. • De libérer des endorphines qui vous rendent plus joyeux. Cela permet aussi de diminuer la douleur, le cas échéant. • De renforcer votre système immunitaire. • De vous rendre plus empathique, les gens auront envie d’entrer en contact avec vous. Le sourire donne aux autres l’envie de faire confiance et vos relations auront naturellement tendance à être plus agréables. • D’être plus productif et plus attentif. Sourire en travaillant, c’est comme « siffler en travaillant » ! • D’être contagieux ! Saviez-vous qu’une étude a démontré qu’un seul sourire sincère peut entraîner par réaction en chaîne jusqu’à 500 sourires dans une seule et même journée ?

3. Sourire pour la joie « La joie est souvent la source du sourire. Mais parfois, c’est le sourire qui est la source de la joie », disait Tich Nhat Hanh.

Vous pourriez avoir envie d’apprendre à développer en même temps un sourire intérieur, fort utilisé dans certaines traditions méditatives asiatiques. Pour cela, fermez les yeux et imaginez-vous sourire à quelqu’un que vous aimez énormément, ressentez l’effet du sourire dans votre cage thoracique. Travaillez à maintenir la sensation du sourire, quitte à imaginer un sourire dans votre poitrine. Ainsi, même si le sourire n’apparaît pas évidemment sur votre visage, il se ressent. C’est ce que l’on appelle le sourire du Bouddha ! Peut-être aurezvous envie de le cultiver à chaque moment du quotidien. Changement de perspective assuré.

Quand on a le cœur léger, il est facile de sourire. Quand on a le cœur lourd ou l’esprit préoccupé, il est nettement plus difficile de sourire. C’est à ce moment-là que sourire devient un merveilleux outil. Même s’il est nécessaire de le « forcer » pour commencer, les effets à peu près sont les mêmes qu’un sourire naturel. Alors, commencez par faire semblant si nécessaire, pendant quelques secondes, et observez les changements.

Peut-être avez-vous la crainte d’avoir l’air un peu fou à vous étirer sur le coin de la rue, de sourire généreusement à l’épicerie en attendant de passer à la caisse, de fermer les yeux entre deux bouchées en plein milieu d’un diner en famille. Pensez un instant aux bénéfices de ces petites folies. Qu’est-ce qui a le plus de valeur ? Ce dont vous avez l’air ou votre santé, votre sérénité et votre bonheur ?

Noémie Crépeau - 1001 astuces du Yoga au quotidien sur yogalavie.com ! - Programmes et suivis personnalisés, virtuels ou en personne (coaching bien-être, yoga, méditation, relaxation profonde). - Retraites de randonnée et yoga au Québec et ailleurs. Pour tous les détails ou pour des questions, écrivez à info@yogalavie.com ou abonnez-vous à la newsletter !

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MIEUX PENSER RÉFLEXION

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Suivre

ses rêves Écouter son cœur Par Antoinette Layoun

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MIEUX PENSER RÉFLEXION

Lorsque je me trouve dans mon cœur, j’ai la certitude que je suis sur le bon chemin. J’écoute cette voix intérieure et j’entends des mots qui m’inspirent la sérénité, la paix et la joie. Dans mon cœur, la vie est douce. Dans mon cœur, j’ai la foi que tout se place sur mon chemin, que je suis guidée et aimée de l’Univers et de la Terre. Dans mon cœur, j’ai la certitude que je suis ici pour me vivre et me réaliser pleinement.

Écouter sa voix Combien de fois avons-nous tendance à nous remettre en question chaque jour ? Souvent ! Quand je m’arrête et que je me questionne, je prends le temps de vérifier si je suis sur le bon chemin. Mais quel chemin ? - Suis-je sur le chemin de mon cœur ou est-ce que je marche sur un chemin tracé par mes conditionnements, mes peurs et m’adapte aux normes ? - Est-ce que j’ai tendance à suivre une grille de choix multiples imprégnée par mon environnement et les attentes de l’extérieur ou est-ce que je suis la voix de mon cœur ? Sortir de l’automatisme et prendre un moment chaque jour, faire un retour sur soi afin de s’offrir une possibilité de s’observer. Cette réflexion me permet de voir quel est mon mode d’emploi et quel chemin je prends dans mon quotidien. Je me rappelle que chaque jour j’avance vers l’avant, vers ma destinée ! Lorsque je m’arrête et que je vérifie si je suis sur le chemin, celui sur lequel je désire marcher, c’est un moyen de rester fidèle à moi en écoutant mon cœur.

La voix de l’âme Je crois que notre âme nous communique à travers nos inspirations et nos rêves. En vous écrivant ces mots, je me sens si émue. Parler de l’âme me fait cet effet à chaque fois. J’ai cette sensation que je suis enveloppée par les bras de l’univers, une étreinte si douce, chaleureuse et aimante ! Je me sens si privilégiée d’être vivante et je rends grâce à ce cadeau de vie, d’être ici et maintenant et de pouvoir vous écrire en direct avec mes états d’âme. Merci de me lire et je souhaite de tout cœur que vous receviez ces vibrations bienveillantes directement dans votre cœur à votre tour. Oui, notre âme communique avec nous par différents moyens ; des images, des sensations, des visions. Parfois même, comme une voix qui nous murmure des mots, des sons ou même de la musique. Pour l’écouter, il suffit de prendre le temps de cultiver cette relation, cette intimité avec notre âme. Elle est si heureuse quand on le fait ! Elle devient joyeuse et expansive, la ressentez-vous ?

Parfois, nous cherchons loin et nous nous perdons dans des moyens complexes. Écouter son cœur, c’est écouter son âme. Écouter son âme, c’est s’ouvrir à l’univers et être guidé vers sa destinée.

Les rêves et l’âme Nous avons tendance parfois à éteindre les rêves, pour soi ou les autres. Nous confondons nos limitations avec la perception d’« être réaliste ». Mais quelle est la réalité ? N’est-elle pas celle que je crée par mes perceptions, mon attitude et mes actions ? Quand j’étais un enfant-soldat, la guerre, la terreur et la peur étaient une réalité que je connaissais. Mais je portais également une autre réalité dans mon cœur. Oui, je suis une rêveuse ! Toute petite, je rêvais d’un monde où la paix, la joie et l’harmonie composaient la fondation, la base de la vie. Ce rêve est encore si vivant en moi aujourd’hui. Je vois notre humanité rayonnante, notre Terre dans toute sa beauté et sa magnificence avec tous ses habitants dans l’équilibre et le respect, honorant la vie. Je ne suis pas une idéaliste, je suis une rêveuse qui a choisi la vie. Et c’est ce même rêve qui m’a guidée vers ma destinée, mon œuvre dans le domaine de la potentialité de l’être humain depuis près de 20 ans ! Je dis souvent à mes étudiants : « Nous avons le choix de croire que nous sommes limités et que subissons notre vie, comme nous avons aussi le choix de croire que nous sommes des génies, des alchimistes qui ont la capacité de transformer toute situation de limitation en possibilité de création. Entre les deux possibilités, laquelle choisissez-vous ? » Un rêve qui vient du cœur est inspiré de la voix de l’âme. Vous savez cette vision qui vous habite ? Celle qui inonde de chaleur votre cœur ? C’est cela, c’est la voix de l’âme et elle vous montre le chemin vers votre destinée. Vous pouvez l’appeler le rêve éveillé. Dans votre quotidien, osez l’habiter, être ce rêve par vos choix, vos pensées, votre attitude et ressentez cette quiétude dans votre cœur… C’est déjà réalisé ! Votre âme est si heureuse et joyeuse, vous guidant pas à pas vers votre destinée de réalisation et de bonheur !

« Pour débuter, c’est important de créer l’environnement qui vous permet d’ouvrir votre esprit, votre vision dans un monde de possibilités. Que ça soit à travers : la musique, la méditation, le mouvement du corps ou la danse, la contemplation, la visualisation, etc. N’importe quel, est votre moyen qui vous met en lien avec votre âme, celui qui vous inspire dans des états d’expansion, de joie et de paix. »

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« Oui, notre âme communique avec nous par différents moyens; des images, des sensations, des visions. Parfois même, comme une voix qui nous murmure des mots, des sons ou même de la musique. Pour l’écouter, il suffit de prendre le temps de cultiver cette relation, cette intimité avec notre âme. Elle est si heureuse quand on le fait ! »

Permettez-vous de rêver La physique quantique nous démontre que nous créons notre réalité et que ceci débute par l’intention. Changer de l’intérieur pour changer l’extérieur. Alors, que choisissez-vous ? Faire un choix et le développer avec une vision claire est le début de toute création. Suivre l’appel de votre âme, par exemple, si vous désirez une vie harmonieuse, c’est important que vous puissiez la décrire, la voir et la vivre de l’intérieur, afin que vous deveniez cette réalité que vous rêvez.

Pour débuter, c’est important de créer l’environnement qui vous permet d’ouvrir votre esprit, votre vision dans un monde de possibilités. Que ça soit à travers : la musique, la méditation, le mouvement du corps ou la danse, la contemplation, la visualisation, etc. N’importe quel, est votre moyen qui vous met en lien avec votre âme, celui qui vous inspire dans des états d’expansion, de joie et de paix.

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« Alors, même si on se perd, on peut revenir et être guidé… Nous avons une assistance routière à tout moment. Allez-y, permettez-vous d’habiter votre cœur et ayez la foi que votre rêve est déjà réalisé ! »

Pour ma part, je commence ma journée avec une méditation, je me laisse aller dans cette vision et mon âme est si joyeuse ! Je vous la partage et vous propose de la faire avec moi. - Choisir une musique de détente ou méditative qui vous inspire. - Asseyez-vous ou allongez-vous confortablement. Fermez les yeux et prenez quelques respirations en habitant votre souffle. Observez les vagues d’inspire et d’expire dans votre poitrine et votre ventre. - Permettez-vous de vous voir dans un espace infini. - Gardez votre concentration dans cet espace infini. - Voyez-vous devenir cet espace, le vide, le rien… habitez cette conscience pleinement. Ressentez cette union avec l’infini. Dans cet espace, il y a tout un monde de possibilités. - Dans cet espace, tout est possible. Voyez-vous dans ce que vous désirez créer pour vous : votre état d’être, votre vie, vos relations, vos projets, etc. - Prenez le temps d’habiter chaque état, voyez-vous le vivre, le ressentir. - Ressentez la paix, l’harmonie, la joie. Habitez cette réalité manifestée et votre âme est si heureuse et joyeuse… vous vous réalisez dans tout ce que vous êtes. - Restez dans cette réalité dans la joie. Imprégnez-vous pleinement. Avec une foi inébranlable, répétez intérieurement : j’aime la vie et la vie m’aime aussi. - Habitez la gratitude profonde pour toute cette abondance et l’amour infini.

C’est déjà réalisé… Durant la journée, continuez d’habiter cette réalité en vous. Soyez dans l’observation de vos états de vos pensées. Et ramenez votre présence intérieure à cette vision. Sur le chemin, il y a de la fluidité, la beauté, la générosité et il y a des obstacles aussi. Parfois même, les personnes qui nous aiment nous reflètent ces limitations que nous portons en nous. Par amour, nous les écoutons avec

Antoinette Layoun Conférencière, auteure du best-seller « Les dix clés de l’amour » et fondatrice Universcité Antoinette Layoun. Créatrice de l’approche Architecture Humaine (AAH) et la communication C.O.E.U.R., thérapeute spécialisée, yogacharya (maître en yoga) et Lauréate Prix du Public pour la Paix. Elle anime plusieurs cours, ateliers ainsi que des voyages : Découvertes et mieux-être. www.antoinettelayoun.com L'Universcité:www.antoinettelayoun.org Facebook:universciteantoinettelayoun

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leurs conseils, leur « fait attention » et « soit réaliste » ! Pour quelques instants, nous pouvons perdre pied et vouloir retourner sur le chemin de la peur en oubliant l’importance de notre rêve. Dans ces moments, si nous sommes à l’écoute, notre âme nous rappelle notre rêve de différents moyens, par exemple au travers d’une chanson, d’un appel téléphonique, d’une phrase, d’une image, etc. C’est ce que j’appelle l’assistance routière de l’âme ! Alors, même si on se perd, on peut revenir et être guidé… Nous avons une assistance routière à tout moment. Allez-y, permettez-vous d’habiter votre cœur et ayez la foi que votre rêve est déjà réalisé !

Mode d’emploi : Suivre ses rêves – Écouter son âme 1. En vous réveillant, avant de vous sortir du lit, prenez 2 minutes : inspirez en accueillant la vie et expirez en rendant grâce à cette nouvelle journée. 2. Habitez votre cœur et laissez monter de quelle façon vous choisissez de vivre votre journée aujourd’hui. Voyez-vous dans la paix, la joie, la sérénité. 3. Commencez votre journée avec des intentions en écoutant votre cœur, par exemple : - Aujourd’hui, je suis dans l’émerveillement. - Tout se place sur mon chemin pour le meilleur pour moi. - Je suis guidé et béni. 4. Être dans la fidélité à soi : pensez à un projet qui vous tient à cœur et habitez l’instant comme si c’est déjà réalisé. 5. Si vous avez de la résistance ou de la lourdeur, reconnaissez ces espaces et bénissez-les. 6. S’il y a des situations ou des personnes avec qui vous avez de la difficulté, au lieu de nourrir la négativité et les luttes, bénissez-les. 7. R endez grâce à la sagesse universelle qui est en vous et reconnaissez-vous comme un génie, un alchimiste d’amour ! 8. Tout au long de la journée, ramenez votre présence à ce mode d’emploi et continuez d’écouter votre cœur. 9. Suivez le chemin vers votre réalisation et vos rêves… Tout est déjà réalisé !

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Le besoin de reconnaissance, piège ou élan créateur?

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Le besoin de reconnaissance ou de valorisation est souvent jugé négativement par plusieurs. Pourtant, ce besoin est légitime et fondamental chez tout être humain, comme l’est, par exemple, le besoin d’amour. Il est donc important de savoir comment s’en occuper et de faire ce qu’il faut pour le nourrir ; sans toutefois glisser dans le piège de la performance malsaine, car alors, au lieu d’augmenter l’estime de soi, on pourrait faire le contraire.

Par Marie Portelance

Le besoin d’être valorisé pour reconnaitre sa propre valeur Le besoin de reconnaissance est légitime, car « reconnaitre » signifie « identifier ». Lorsque, par exemple, un enfant est reconnu par ses parents, il est vu dans son identité, dans ce qui est unique en lui, dans ce qui caractérise sa personnalité, dans ce qui le distingue d’un autre. L’effet est le même une fois que cet enfant est devenu adulte. Être valorisé par une personne importante pour nous signifie ni plus ni moins exister aux yeux de cette personne et faire une différence pour elle. Cela donne un sens à notre présence dans la vie de l’autre et dans la vie tout court. C’est donc dire que le besoin de reconnaissance est donc loin d’être un caprice de l’Ego, car une personne qui se sent reconnue dans sa véritable identité et à laquelle on accorde une juste valeur ressentira un élan très puissant vers la réalisation d’elle-même. Il s’avère donc important de savoir s’occuper de son besoin de reconnaissance dans nos relations.

S’occuper de son besoin de reconnaissance dans ses relations Si je juge négativement un aspect de moi, je ne m’en occuperai pas. Par exemple, si je juge mon besoin de me reposer, je ne l’écouterai pas et je risque de m’épuiser et de dépasser mes limites. Si je n’accueille pas mon besoin de reconnaissance avec légitimité, je risque de ne pas m’en occuper ou de m’en occuper par la bande, donc défensivement. Il va sans dire qu’identifier et accepter notre besoin de reconnaissance sont des prérequis essentiels à notre capacité à en prendre soin. Avoir besoin de reconnaissance de la part de notre conjoint, nos enfants, notre patron, notre famille n’est pas, contrairement à une pensée populaire, une forme de dépendance affective. Se reconnaître soi-même est important, mais pour y arriver, nous avons d’abord et aussi besoin d’être reconnu par les autres. Colette Portelance parle dans son livre Aimer sans perdre sa liberté, d’une interdépendance saine en relation.

« Être interdépendant dans une relation affective, c’est accepter d’avoir besoin de l’autre et être assez autonome pour assumer la responsabilité de ce besoin. »

On deviendrait dépendant si on voulait que l’autre devine nos besoins et si on espérait que toute notre valeur nous soit donnée par la valorisation de l’autre. Mais exprimer notre besoin, tout en laissant l’autre libre d’y répondre ou pas, nous rend autonome, comme quelqu’un qui a soif et qui se dirige lui-même vers le puits. Mais, peu de gens ont développé cette aptitude saine de s’occuper de son besoin de reconnaissance. Et comme il est fondamental pour tout être humain, s’il n’est pas identifié et accepté, et qu’on ne s’en occupe pas directement, il peut mener à des comportements destructeurs. Comme certaines personnes qui se cachent avec leurs talents, inhibent leurs qualités, se dénigrent et ne se réalisent que très peu. Elles ne vivent pas à la hauteur de leur valeur et ne réalisent même pas qu’elle manque de valorisation. Quel dommage ! Par contre, d’autres glissent dans un comportement inverse, comme la performance malsaine.

La performance malsaine La performance, qui signifie « réussir de manière remarquable, se surpasser, exceller… », n’a rien de négatif en soi. Loin de moi l’idée de nier l’influence positive des performances saines sur l’estime de soi, car elles rehaussent le sentiment de valeur personnelle et le sentiment d’être importants. En fait, la performance devient malsaine quand une personne associe sa valeur personnelle seulement à ses réussites et qu’elle érige son estime personnelle principalement sur les appréciations reçues quant à ses performances. Dans ces cas-là, cette personne s’identifie à son insu à ce qu’elle fait et non à ce qu’elle est. Ainsi, elle cherche désespérément à être aimée et reconnue pour ses exploits, alors qu’au fond, son besoin réel est de se sentir aimée et reconnue pour la personne qu’elle est. Sa vie et sa valeur deviennent, dans ces moments, centrées sur le « paraître » et non sur l’« être ». Et son drame est qu’elle finit par croire avec certitude que les personnes de son entourage lui accordent leur affection et leur attention uniquement parce qu’elle réussit ce qu’elle fait et non parce qu’elle-même, dans son essence, en vaut la peine.

« Se dépasser peut consister à demander à notre professeur de danse sociale de nous faire une place dans le spectacle de fin d’année, par envie de vivre une expérience de scène, par amour de la danse, par besoin de dépasser sa gêne et de vaincre sa timidité, et non pour performer ou pour prouver aux autres quelque chose. »

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Se dépasser peut consister à demander à notre professeur de danse sociale de nous faire une place dans le spectacle de fin d’année, par envie de vivre une expérience de scène, par amour de la danse, par besoin de dépasser sa gêne et de vaincre sa timidité, et non pour performer ou pour prouver aux autres quelque chose.

« En fait, la performance devient malsaine quand une personne associe sa valeur personnelle seulement à ses réussites et qu’elle érige son estime personnelle principalement sur les appréciations reçues quant à ses performances. »

Alors, cette personne peut se retrouver dans un cercle vicieux. On la voit augmenter toujours plus ses performances, s’étourdir de plus en plus dans tout ce qu’elle fait, réussir souvent très bien, même exceller dans ses domaines de prédilection, comme un athlète olympique, mais n’être jamais comblée fondamentalement sur le plan de la reconnaissance. Au fond, toutes ses performances cachent un sentiment de médiocrité, de manque d’estime personnelle. Face à ses performances, cette personne peut soit se valoriser elle-même de façon à rendre les autres mal à l’aise de l’entendre, se vanter, exposer régulièrement ses réussites pour attirer des mots de félicitations, et cela, sans exprimer directement son besoin de valorisation. Ou encore, elle peut être de type à se dévaloriser, à ne pas voir son mérite, à ne jamais être satisfaite d’elle-même, à toujours vouloir plus de perfection dans ce qu’elle fait. Ces types de comportements cachent tous deux une piètre estime personnelle, malgré que ces personnes ont des talents réels et une valeur réelle. Alors, elles pourraient se servir de ceux-ci dans un dépassement de soi qui augmenterait leur estime. Quelle serait la différence ?

Le dépassement de soi À vue d’œil, il n’y aurait peut-être pas beaucoup de différences entre les deux comportements, mais les motivations aux comportements seraient complètement à l’opposé l’une de l’autre. Le problème avec la performance malsaine est que la personne qui a intégré ce mode de fonctionnement part de ce qu’elle pense devoir FAIRE et ACCOMPLIR pour ÊTRE quelqu’un qui a de la valeur; plutôt que de partir de ce qu’elle EST, d’y accorder de la valeur, pour ensuite FAIRE et ACCOMPLIR quelque chose avec. - Elle peut être virtuose en violon, sans s’être posé la ­question : est-ce que j’aime vraiment ça, jouer du violon ? - Elle peut s’entrainer à un sport au point de se faire mal physiquement. - Elle peut nier plusieurs de ses besoins, pour se concentrer seulement sur l’activité dans laquelle elle brille. Pour elle, arrêter ou ralentir n’est pas une option, puisque la réussite de la performance visée représente la confirmation (bien illusoire) de sa valeur personnelle. Le dépassement de soi est tout autre. Il prend sa source dans l’unicité de la personne, ses besoins réels actuels, il tient compte de ses limites, de ses zones de vulnérabilité autant que de ses forces, de ce qu’elle aime ou n’aime pas.

Se dépasser peut aussi simplement être d’avoir le ­courage de dire à l’être aimé : j’ai besoin d’être aimée de toi. Se dépasser peut signifier de partir en affaires, d’offrir un produit qui lui ressemble totalement et auquel il croit vraiment, non pour épater les autres, mais pour satisfaire ses besoins de création et d’intégrité en affaires. Dans ce dernier exemple, les valorisations des autres qui le nourriront dans son estime personnelle porteront alors, non pas sur son chiffre d’affaires et ses accomplissements à cet égard, mais sur son courage, son intégrité, sa capacité à suivre son élan intérieur malgré ses peurs, ses habilités d’affaires, son intuition, sa capacité à s’entourer des bonnes personnes, sa discipline, etc., bref toutes ses qualités issues de son être qui lui auront permis d’arriver à satisfaire ses besoins de création et d’intégrité. C’est ce qu’il est qui lui aura dicté l’action juste à poser et non le besoin de prouver sa valeur ou de performer. À partir de l’instant où c’est l’être, la personne que nous sommes vraiment, notre essence qui est à la source d’une action, d’un choix, d’un désir de réussite, tout le déploiement de nos ressources mènera à un dépassement de soi, c’est-à-dire à l’expression du meilleur de nous-mêmes dans le moment présent. Et ces actions auront le pouvoir de nourrir réellement notre estime de soi, puisque c’est ce Soi qui est la source du résultat.

Être reconnu pour qui on est Un comportement répétitif de performance malsaine nourrit l’image irréelle de la personne idéale qu’on pense devoir être pour être reconnu, alors que le dépassement de soi nourrit l’être réel qu’on est. Les deux modes de fonctionnement exigent des efforts, de la discipline, de la rigueur, mais la satisfaction obtenue par la performance malsaine reste éphémère et doit toujours être suivie d’un nouveau défi encore plus grand, alors que celle atteinte par le dépassement de soi nourrit l’estime de soi pour toujours. Et, comme le besoin de reconnaissance est légitime, il est essentiel de s’en occuper et de s’assurer qu’on reçoit assez de valeur à travers le discours de nos proches. Car être reconnu nous aide à prendre conscience de la valeur qu’on a. Et plus on sait qui on est, plus on est ­conscient de notre valeur, plus on est motivé à se réaliser, à créer à partir de notre unicité et plus notre pulsion de vie vibre et se déploie, pour le mieux-être de tous.

Marie Portelance TRA, Thérapeute en relation d’aideMD par l’ANDCMD. Directrice du Centre de relation d’aide de Montréal. www.cramformation.com

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LA CULPABILITÉ, la plus grande cause de mal-être

Jusqu’à maintenant, j’ai eu l’opportunité d’enseigner dans 22 pays et j’ai dû me rendre à l’évidence que tout le monde, sans exception, quels que soient la culture, la religion, l’âge, le métier, le sexe, vit beaucoup de culpabilité. Le manque d’amour est devenu un fléau partout dans le monde.

Par Lise Bourbeau La culpabilité tient une grande place dans les situations désagréables que nous vivons. En général, ce qui est le plus nuisible, c’est le manque de conscience de notre culpabilité. La plupart des gens sont conscients entre 5 et 10 % de ce qu’ils vivent à l’intérieur d’eux et les mêmes incidents désagréables se répètent sans cesse. C’est pour cela que ma motivation première est de fournir des outils pour les aider à développer leur conscience. Se sentir coupable, c’est croire être fautif. Soit nous nous sentons coupables, soit nous tentons de culpabiliser les autres quand ils se permettent d’être ce que nous jugeons de mal. Il est donc très important d’être alerte à ce qui se passe en soi. Sachez qu’aussitôt que vous ressentez un malaise quelconque, il y a 90 % de probabilité que vous vous sentiez coupable envers vous-même ou une autre personne.

« Se sentir coupable, c’est croire être fautif. Soit nous nous sentons coupables, soit nous tentons de culpabiliser les autres quand ils se permettent d’être ce que nous jugeons de mal. Il est donc très important d’être alerte à ce qui se passe en soi. Sachez qu’aussitôt que vous ressentez un malaise quelconque, il y a 90 % de probabilité que vous vous sentiez coupable envers vous-même ou une autre personne. »

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MIEUX PENSER RÉFLEXION

« L’antidote à la culpabilité : mettre en application la loi de la responsabilité. En acceptant d’assumer les conséquences de vos actions, vous apprenez ainsi ce qui est intelligent pour vous ou non. Donc, au lieu de considérer une action comme mauvaise ou comme une erreur, vous devenez reconnaissant de pouvoir l’utiliser pour vous aider à vous diriger davantage vers une attitude intelligente. »

Voici quelques moyens qui peuvent vous aider à devenir plus conscient quand vous vous sentez coupable. • En plus de nous causer un mal-être intérieur, la culpabilité est aussi la cause de nombreux malaises et maladies. Un problème physique qui cause de la douleur est un signe de culpabilité. C’est un moyen inconscient que vous utilisez pour vous punir, croyant être une mauvaise personne. Regardez où cela fait mal et faites le lien avec l’utilité de cette partie de votre corps pour avoir ainsi une piste sur la cause de la culpabilité. Par exemple, si vous avez mal aux jambes, qui sont nécessaires pour aller de l’avant, vous devez donc regarder de quoi vous vous accusez ou de quoi vous vous en voulez dans votre façon d’aller de l’avant. Il ne vous reste qu’à vous donner le droit de ne pas pouvoir faire et être ce que vous voulez pour le moment. Les messages de votre corps vous indiquent toujours d’accepter ce que vous n’aimez pas de vous et non pas de changer. Tout changement dans votre vie ne peut se produire qu’au moment où vous acceptez vos limites, c’est-à-dire ce que vous n’aimez pas être. C’est le seul moyen pour arriver un jour à être tel que vous voulez être. • Quand vous culpabilisez quelqu’un, vous pouvez prendre conscience que ce que vous le jugez d’être est le reflet d’un jugement sur vous. Vous apprenez donc que vous vous en voulez au même degré quand vous osez être ce que vous jugez.

La culpabilité… • montre que vous vous en demandez trop pour le moment. Vous avez oublié que s’aimer véritablement, c’est se donner le droit de vivre toutes sortes d’expériences en tant qu’humain pour apprendre sur soi. • peut attirer votre attention sur le fait que vous ne mettez pas en application la notion de responsabilité. Être responsable, c’est savoir que nous créons sans cesse notre vie selon nos décisions, nos actions et nos réactions. C’est en plus savoir que c’est nous qui devons en assumer les conséquences. Être responsable, c’est se souvenir aussi que les autres créent leur propre vie et qu’il leur revient d’assumer leurs propres conséquences.

Aussitôt que la culpabilité se manifeste dans votre vie, vous pouvez devenir conscient que ce n’est plus vous qui dirigez votre vie, mais votre ego à qui vous donnez trop de pouvoir. Seul l’ego croit au bien et au mal. Quand nous sommes dans notre cœur, au lieu de nous juger, nous nous observons et avons de la compassion pour les limites humaines que nous avons tous. Selon votre ego, si vous vous accusez beaucoup, il y a plus de chances que vous vous amélioriez, alors qu’en réalité c’est l’opposé. Par exemple, si vous êtes une personne colérique, avez-vous remarqué que plus vous vous accusez et vous promettez d’arrêter de l’être, plus vous recommencez ? C’est la même chose quand on culpabilise l’autre : notre ego croit que cela l’aidera à ne plus recommencer alors que nous savons tous que cela est faux. L’antidote à la culpabilité : mettre en application la loi de la responsabilité. En acceptant d’assumer les conséquences de vos actions, vous apprenez ainsi ce qui est intelligent pour vous ou non. Donc, au lieu de considérer une action comme mauvaise ou comme une erreur, vous devenez reconnaissant de pouvoir l’utiliser pour vous aider à vous diriger davantage vers une attitude intelligente. Prenons l’exemple d’être colérique. Être responsable et vous aimer, ce serait de vous demander quelles sont les conséquences nuisibles pour vous d’être colérique. Prenez le temps d’en prendre conscience. Ensuite, décidez de ce que vous voulez vraiment dans cette situation. Cela correspond à votre besoin. Il se peut que ce soit de parler calmement… Quelle que soit votre réponse, dites merci à cette partie de vous de vous avoir aidé à découvrir un besoin. Le plus important est de prendre conscience si les décisions sont intelligentes et bénéfiques pour vous ou pas. En gardant bien en tête ce que vous voulez, vous pouvez tout doucement commencer à faire des actions ­différentes tout en vous donnant le droit de prendre le temps que cela prendra pour combler votre besoin. Je termine cet article en vous rappelant une pensée importante : le seul moyen pour être ce que nous voulons, c’est de se donner le droit d’être ce que nous ne voulons pas, et ce, sans accusation ni culpabilité.

Lise Bourbeau Fondatrice de l’école Écoute Ton Corps et auteure de 25 livres. Elle a créé l’atelier ETRE BIEN qui se donne dans une vingtaine de villes ainsi qu’un programme de formation en relation d’aide. Visitez www.ecoutetoncorps.com pour plus d’informations.

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MIEUX PENSER RÉFLEXION

La piscine du

Bonheur Par Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron

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MIEUX PENSER RÉFLEXION

Patauger Tout le monde aimerait nager dans la piscine du bonheur et flotter sur l’eau, porté par la vague du plaisir et l’insouciance de la vie. Nous aimerions tous nous sentir en sécurité et baigner dans un bonheur permanent. Bien que nous vivions des moments heureux, n’avonsnous pas plutôt l’impression que notre vie ressemble à une piscine dont la toile serait percée, ce qui fait que le niveau d’eau comme notre bonheur n’atteint jamais son paroxysme ? Il nous manque toujours quelque chose et jour après jour nous pataugeons dans les mêmes émotions : anxiété, frustrations, déceptions, tristesse, colères, rancœurs, jalousie, culpabilité, etc. Certaines journées sont plus difficiles que d’autres au point où nous arrivons à peine à sortir la tête de l’eau tant nous sommes submergés par la peur. Tous les jours avec la meilleure volonté du monde, nous avons beau ajouter de l’eau dans notre piscine, le niveau se retrouve toujours à la même place. C’est un peu comme notre vie, nous avons beau essayer d’être heureux et rechercher la perfection, même s’ils arrivent à nous maintenir à flot, nos flotteurs finissent toujours par se dégonfler. Pendant ce temps-là, nous essayons de changer les autres, ou de changer de partenaire, de voiture, de maison, de décoration ou encore de nous acheter des peccadilles, tout ce qui nous donne l’impression que nous allons bien et que la vie est belle. Il n’en demeure pas moins que les choses ne changent qu’en apparence, car notre toile de fond demeure trouée. Notre problème est de persister dans nos illusions, de toujours faire la même chose croyant qu’un jour la piscine va se remplir. Nous nions nos émotions et refusons d’accepter la réalité en y ajoutant des distractions ce qui nous détourne de notre réel problème. Nous avons peur de réaliser que la toile est trouée et qu’il nous faudra la réparer, ce qui impliquerait d’aller voir chaque trou et de ressentir chacune des émotions que chaque trou fera monter en nous. Nous ne voulons pas entreprendre cette réparation, car nous avons peur de nous perdre. Nous entendons avec effroi une voix macabre ­provenant des profondeurs de notre ego qui nous dit : si tu vas dans ces eaux troubles tu vas te noyer.

« Tous les jours avec la meilleure volonté du monde, nous avons beau ajouter de l’eau dans notre piscine, le niveau se retrouve toujours à la même place. C’est un peu comme notre vie, nous avons beau essayer d’être heureux et rechercher la perfection, même s’ils arrivent à nous maintenir à flot, nos flotteurs finissent toujours par se dégonfler. »

Plonger en profondeur La vérité est qu’il n’y a rien de dangereux à laisser monter ses émotions. Au contraire, c’est la condition première pour réussir à les défaire. Si nous ne voulons pas les regarder parce que nous refusons de les ressentir, il est impossible de s’en libérer. La seule alternative qui reste est de continuer à tourner en rond dans notre piscine. Avoir le courage de plonger en profondeur, d’observer chaque trou et de le réparer est le signe évident de quelqu’un qui veut réellement le bonheur et ne fait pas qu’y rêver. Tout psychiatre affirme que c’est le chemin le plus bénéfique, mais le moins fréquenté. Ce travail demande une bonne dose d’humilité, car cela implique de remettre en question l’image que nous nous sommes faite de nous-mêmes. Nous devrons réaliser que tout ce que l’on reprochait aux autres, alors que nous nous pensions supérieurs à eux : leur arrogance, leur jalousie, leur négativisme, leur égoïsme, leur manque de respect, de reconnaissance, leurs déséquilibres et leurs faiblesses, sont en réalité nos propres manques et nos propres trous. C’est pour cela que notre esprit est embrouillé et que nous devrons en rééquilibrer le pH. C’est notre piscine d’émotions et elle nous appartient. Personne d’autre ne peut faire ce travail pour nous. Admettre que nous ne sommes pas sans faille remet notre ego en question et il n’aime pas cela. Entreprendre cette démarche sans se juger ni se culpabiliser est la clé pour mettre l’ego K.O. et arrêter de lui donner de l’oxygène aux dépens de notre vie et de notre Bonheur.

Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron Pédagogues, auteurs, formateurs et spécialistes des relations. Grâce à leur expertise, ils agissent comme conférenciers lors de nombreux colloques et d’événements à caractère éducatif. Depuis vingt ans, ils transmettent leur enseignement au Québec, au Canada et en Europe. Ils sont coauteurs de sept formations, dont les formations « Comment devenir mon propre coach de vie intérieure et ­Couple-complice ».

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Les Formations COMMEUNIQUE INC. offre aussi les formations Parent-guide, Parent-complice, des conférences-ateliers pour éducatrices, enseignants, équipes d’entreprises : « Le stress sans détresse » et « Développer l’estime de Nous » dans plusieurs régions du Québec. Voir les calendriers des événements sur le site WWW.COMMEUNIQUE.COM, 450.461.2401 ou renaudhelene@commeunique.com



MIEUX PENSER BÉNÉVOLAT

Une nouvelle manière d’activer votre

bien-être ! Par Peggy Bee, La Bénévoliste

Un fait intéressant est qu’on s’engage à faire du bénévolat pour soi, ensuite pour les autres et, par le fait même, pour la communauté. Lorsqu’on donne de soi, on se donne également à soi. Il est important de comprendre que chaque personne que vous aidez transmet, à son tour, la bonté et la bienveillance à une autre personne. En prenant l’habitude de donner à la collectivité, vous partagez la richesse de tout ce que vous êtes et de tout ce que vous avez de plus précieux à vos yeux. Sans compter qu’il est prouvé que faire du bénévolat est bon pour la santé mentale et physique. Vous activez votre bien-être et contribuez au bien-être de l’ensemble de la société.

Le bénévolat, c’est bon pour notre santé mentale et physique Serez-vous surpris d’apprendre que faire du bénévolat peut réellement influer positivement sur le vieillissement ? Être actif et engagé dans votre communauté peut avoir une incidence bienfaisante sur votre bienêtre physique, social et émotionnel, comme tendent à le démontrer plusieurs études récentes. Une équipe de chercheurs de l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh, aux États-Unis, a découvert un lien entre le bénévolat et la baisse de pression artérielle, dont elle fait état dans une étude publiée dans Psychology and aging. L’étude portait sur les engagements bénévoles de 1 164 adultes âgés de 51 à 91 ans, de qui on a pris soin de mesurer la tension artérielle. Quatre ans plus tard, les participants ont été examinés à nouveau. Ceux qui avaient consacré au moins deux cents heures au bénévolat avaient 40 % de chance de moins d’avoir une tension

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artérielle élevée par rapport à ceux qui n’avaient pas fait de bénévolat. Activer votre bien-être en activant votre cerveau : « L’exercice physique est un moyen efficace d’éviter le déclin cognitif. Il est indispensable de bouger afin de créer les conditions idéales pour un corps et un cerveau en santé », selon Krystelle Bourassa, spécialiste en neuro-kinésiologue. Cette dernière affirme également que la pratique du bénévolat contribue à activer notre cerveau et sa santé.

Le bénévolat pour optimiser le mieux-être Pourquoi les gens qui pratiquent le bénévolat auraient-ils une meilleure tension artérielle ? La docteure Rodlescia Sneed, professeure de psychologie à l’Université Carnegie Mellon, souligne que les relations sociales réduisent le stress et augmentent l’estime de soi, deux facteurs déterminants dans la lutte contre certaines pathologies. Dans l’étude mentionnée ci-dessus, les chercheurs révèlent que leurs recherches tendent à démontrer que le bénévolat pourrait être un moyen de réduire la tension artérielle sans avoir à faire usage de médicaments. On savait déjà que l’un des avantages les plus connus du bénévolat est la création de liens avec les autres : des liens qui forment les bases d’amitié qui renforcent le sentiment d’appartenance à la communauté et qui élargissement le réseau de soutien déjà en place. Bref, un réseau de soutien solide améliore la perception qu’ont les gens d’eux-mêmes et de leur vie; il les prépare à mieux gérer leur stress et à réduire le risque de dépression, selon Wilson et Musick, deux experts en la matière.


La valeur d’un homme tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir. — Albert Einstein

Globalement, le bénévolat apporte des bienfaits pour la santé en : - réduisant le taux de dépression ; - diminuant la fréquence de maladies cardiaques ; - facilitant la gestion du stress et de l’anxiété ; - abaissant la tension artérielle ; - favorisant le sentiment de bien-être et l’accroissement de la satisfaction globale à l’égard de la vie. Donner, ce n’est pas compliqué Donner au quotidien, c’est possible. Nous donnons en mesure de notre réalité. Voici six idées pour vous aider à partir du bon pied : 1. Aider. Quand vous voyez une personne se battre avec une poussette dans un escalier ou chercher son chemin dans les rues, prenez quelques minutes pour lui donner un coup de main. 2. Faire des compliments. Qui n’est pas ravi d’en recevoir ? 3. Être aimable envers des étrangers. À l’épicerie, laissez passer une personne devant vous, à la caisse, si elle n’a qu’une boîte de céréales à payer alors que votre chariot est plein. 4. Aller sur Internet. Envoyez par courriel quelques mots d’encouragement à quelqu’un, faites un don à une cause valable. 5. Dire merci. C’est un geste apprécié et les occasions de le faire sont innombrables. Remerciez le chauffeur de l’autobus, votre gardienne d’enfants, votre instructeur de basket-ball et le garçon qui vous sert un café. 6. Nettoyer près de la maison. Ramassez un papier qui traîne, recyclez vos bouteilles et redressez la poubelle de votre voisin.

Le bénévolat, un investissement pour soi et les autres Bien que l’intention première du bénévolat soit d’aider les autres en contribuant à la santé et à la vitalité des collectivités, de plus en plus de recherches indiquent que le bénévolat peut aussi être avantageux pour vous, comme vous le voyez. Si la santé vous touche et que vous souhaitez vous impliquer afin d’épauler des gens qui sont atteints d’une maladie, devenir bénévole peut être d’une grande utilité à la société. Beaucoup d’organismes offrent du soutien à ceux qui font face à la maladie. Vous pouvez consacrer quelques heures de votre temps, de façon régulière ou sporadique, et ainsi soutenir un organisme dans la réalisation de sa mission. Selon vos intérêts, vos disponibilités et vos expériences, vous pouvez contribuer activement à plusieurs activités, et ce, partout au Québec! BeneLOVER !

Peggy Béland, La Benevoliste Fondatrice BeneLOVE Consultante/Gestionnaire de projets : Experte en impact social T : 450.433.0122 | F : 450.433.8458 Courriel : peggy@benelove.org Références : - Saisan, J., Smith, M. et Kemp, G. Volunteering and its surprising benefits, 2010. Sélection Readersdigest.ca - Wilson, J. et Musick, M., The effects of volunteering on the volunteer. Law and Contemporary Programs, 62 (4), 2000

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Le syndrome prémenstruel ou trouble dysphorique prémenstruel

Quel est le symptôme qui touche une femme sur deux entre 20 et 50 ans ? La réponse est bien simple : le syndrome prémenstruel (SPM).

Par Nancy Richard

Synonyme de trouble dysphorique prémenstruel, il représente l’ensemble de symptômes indiquant des changements tant physiques que mentaux. De façon générale, il se produit de 2 à 15 jours avant les menstruations et se poursuit ensuite pendant les saignements. Le Dr Guy Abraham le découpe en 4 catégories distinctes que voici : • Anxiété prémenstruelle ; • Rage prémenstruelle ; • Dépression prémenstruelle ; • Hyperhydratation prémenstruelle. Bien des causes peuvent expliquer la présence plus ou moins marquée de ce syndrome chez les femmes. D’abord, un débalancement hormonal pourrait se traduire par des manifestations du SPM. La progestérone se retrouve en trop faible quantité et l’œstrogène en trop grande quantité, le ratio étant en déséquilibre. Dans le cas de la préménopause, il s’agit plutôt d’une trop basse proportion de progestérone et une stabilité des œstrogènes.

Symptômes physiques Voici une liste plutôt exhaustive des symptômes physiques que peuvent ressentir une femme aux prises avec un trouble dysphorique.

Acné et autres troubles cutanés

Allergies, candidose

Augmentation de l’appétit

Bouffées de chaleur ou frissons

Crampes

Cystite

Difficulté à récupérer normalement

Diminution de production d’urine

Douleurs abdominales

Douleurs articulaires et musculaires

Douleurs aux seins

Enrouement, maux de gorge

Étourdissements, évanouissements

Fatigue

Fringales pour des aliments sucrés ou salés

Gain pondéral

Gonflement des seins

Gonflement du ventre avec constipation ou diarrhée

Hypoglycémie

Insomnie

Maladresse et manque de coordination

Maux de dos

Maux de tête

Modification du désir sexuel

Nausées

Palpitations cardiaques

Rétention d’eau et œdèmes

Sensibilité accrue au bruit

Tremblements

« D’abord, un débalancement hormonal pourrait se traduire par des manifestations du SPM. La progestérone se retrouve en trop faible quantité et l’œstrogène en trop grande quantité, le ratio étant en déséquilibre. Dans le cas de la préménopause, il s’agit plutôt d’une trop basse proportion de progestérone et une stabilité des œstrogènes. »

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Symptômes psychiques et émotionnels D’autres femmes ressentent plus de symptômes au niveau psychique. En voici quelques manifestations : Anxiété et irritabilité

Cauchemars

Confusion

Crises de larmes

Crise de rage, colère, perte de contrôle

Dépression

Hostilité, agressivité

Humeur changeante

Manque de concentration

Manque de mémoire

Nervosité

Personnalité changeante

Réactions exagérées

Tendance aux agressions physiques et verbales

Tendance suicidaire

Pour nous apaiser Se sachant aux prises avec cette condition, ­plusieurs petits gestes au quotidien peuvent nous aider à remonter la pente. Pour se faire, apprenez à vous connaître et à respecter vos limites dans toutes les activités dans lesquelles vous vous engagez. Tenez un journal : cela vous permettra d’apprendre à vous connaître, y noter tous les symptômes afin de prédire leur apparition. Lors des pics, accordez-vous des périodes de loisirs apaisants à l’opposé de votre travail et faites des exercices de respiration profonde. Pour plus de réconfort, appliquez une bouillotte ou un sac magique sur le ventre si les crampes sont importantes. En dernier lieu, consommez ½ tasse de graines de tournesol par jour pour son apport en magnésium.

Exercice Pour une femme vivant de lourds symptômes, il importe beaucoup de pratiquer quotidiennement une activité physique, car cela permet de sécréter de la sérotonine et des endorphines qui apportent un effet euphorisant et calmant. Il serait donc bon d’en sélectionner une propice au lâcher-prise : • Yoga ; • Tai-chi ; • Qi-Gong. Sinon, d’autres outils complémentaires sont susceptibles de seconder ce mode de thérapie : • Autohypnose ; • Marche dans la nature ; • Relaxation ; • Respiration ; • Mandalas ; • Méditation.

On est ce que l’on mange… L’alimentation peut être aussi bénéfique que néfaste. Dans le cas du SPM, mieux vaut éviter certaines substances pour diverses raisons. Premièrement, les sucres, les glucides et la caféine en excès sont nuisibles, car ces substances causent de l’hypoglycémie et accentuent la fatigue. Quant à lui, le sel et les plats préparés à l’avance causent de la rétention d’eau et des gonflements. Mieux vaut aussi éviter l’alcool, car cela occasionne de l’irritabilité, de l’agitation et de l’insomnie par ses effets dépressifs. Il importe alors de consommer plus de fruits et de légumes, manger moins et surtout d’avoir une bonne qualité de nourriture (bio le plus possible, gare aux additifs alimentaires – colorants – agents de conservation – etc.). Si vous avez tendance à enfler, prenez plus d’aliments naturellement diurétiques : ail, asperge, céleri, cresson, persil, pissenlit. Vous pourriez aussi penser à manger plus de crudités, car ces légumes crus sont gorgés d’eau, mais à la fois hyper diurétiques en soi. Manger des aliments riches en vitamine B6 : foie, pomme de terre, banane, carotte, rognon, haricots, lentilles, légumineuses, noix, avocat, viandes, poissons, germe de blé, son, morue, dinde, céréales à grains entiers, champignon, légumes verts feuillus. Ils vous aideront à potentialiser votre niveau d’énergie tout en abaissant votre degré de stress.

Vitamines et minéraux Certaines vitamines et certains minéraux jouent un rôle primordial dans la modulation des inconforts liés au syndrome prémenstruel. Chaque vitamine ou minéral est donc décrit selon ses fonctions auprès de la gent féminine. Vitamines et minéraux

Rôles

Vitamine B6 (pyroxidine)

À prendre dans un complexe de vitamines B pour avoir une meilleure synergie et ­absorption de cette vitamine. A un rôle au niveau de la gestion du stress et du niveau d’énergie.

Vitamine C

Aide l’organisme à se débarrasser d’un excès d’œstrogènes.

Vitamine E

Effet puissant sur le système hormonal.

Calcium et magnésium

Deux minéraux essentiels pour combattre les crampes et les douleurs prémenstruelles.

Zinc

« Pour se faire, apprenez à vous connaître et à respecter vos limites dans toutes les activités dans lesquelles vous vous engagez. Tenez un journal : cela vous permettra d’apprendre à vous connaître, y noter tous les symptômes afin de prédire leur apparition. »

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Suppléments Si vous souhaitez amenuiser l’intensité des symptômes hypothéquant votre quotidien, voici certains suppléments qui peuvent atténuer ces derniers. Mise en garde : veillez à lire les interactions et contreindications de ces substances, car bon nombre d’entre elles ne conviennent pas aux femmes ayant un historique familial de cancer. Suppléments

Fonctions

Actée à grappe

Finalement, voici d’autres produits naturels de type homéopathiques susceptibles de vous aider à vous apaiser. Homéopathie Sels de Schuessler

BC-15 S8 (si douleur)

Interactions, dangers Ne pas prendre si historique familial ou soi-même aux prises avec un cancer féminin (utérus, seins)

Fleurs de Bach

Mustard » dépression Holly » mauvaise humeur

Ne pas prendre si prise de médicaments hormones de synthèse (œstrogènes)

Cherry plum » emportement incontrôlé

Ne pas prendre si prise de médicaments antihypertenseurs

Chestnut bud » désespoir, angoisse

Crab apple » gonflement

White chestnut » conflits mentaux

Ne pas prendre si historique familial ou soi-même aux prises avec un cancer féminin (utérus, seins) Ne pas prendre si prise de médicaments anticoagulants

Gattilier

Willow » ressentiment envers les autres Water violet » solitude Granules

Aristolochia clemantis

Ne pas prendre si prise de médicaments hormones de remplacement

Calcarea 30 ch (rage de sucre et/ou d’œufs, seins enflés)

Acides gras essentiels

Magnesia phosphoria

Nux vomica 30 ch (irritabilité, constipation, envie de gras)

Homéocan Complexe Granules syndrome prémenstruel Homéocan Complexe gouttes syndrome prémenstruel

Acides gras essentiels

Ne pas prendre si vous ­souffrez de schizophrénie

Précurseurs de prostaglandines

Ne pas prendre si prise de médicaments corticostéroïdes Ne pas prendre si prise de médicaments anticoagulants Ne pas prendre si prise de lithium

Igname Isoflavones de soya

Sepia 30 ch (baisse de libido, au bord des larmes) Produits

Précurseurs de prostaglandines Huile d’onagre

Natrum muriaticum

Ne pas prendre si prise de contraceptifs oraux

Ne pas prendre si prise de médicaments halopéridol et métodopramide (antagonistes de la dopamine) Huile de bourrache

Impatiens » irritabilité, impatience Beech » contrariété

Ne pas prendre si prise de contraceptifs oraux

Dong Quai

S6

Si toutefois votre condition empiète sur votre qualité de vie, mieux vaut consulter un praticien de soins de santé et autres spécialistes.

Conclusion En guise de conclusion, le geste le plus susceptible de vous aider est simplement d’apprendre à s’accepter et à s’aimer. Cela fera baisser le niveau de stress et du coup, l’apparition des manifestations plus difficiles.

Ne pas prendre si historique familial ou soi-même aux prises avec un cancer féminin (utérus, seins)

Omégas 3-6-9 Salsepareille Scutellaire Tisane de feuilles de framboisier

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Tonique utérin Soulagement des crampes

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Nancy Richard Fondatrice et propriétaire de l’Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile www.accda.ca Fondatrice et copropriétaire de La venue de la cigogne www.lavenuedelacigogne.com | 438 738-9473



MIEUX VIVRE DOSSIER

L’effet du temps

sur notre corps

De la naissance à la mort, notre corps subit les assauts du temps, s’adapte et évolue au fil des ans. De façon remarquable, de la naissance au début de l’âge adulte, nous grandissons, acquérons force et puissance en plus de voir toutes nos facultés mentales se développer et nous permettre d’acquérir toutes sortes de connaissances et de compétences. Tous ces changements positifs et impressionnants semblent se faire sans grands efforts. C’est le bel âge ! Mais quand survient l’âge adulte, la vapeur semble se renverser. Notre vitesse de récupération lors d’efforts, de blessures ou de maladie semble moins grande. Notre souplesse s’en va peu à peu, de même que notre force et la carrure de notre jeunesse. Même la mémoire semble faire défaut. Mais que se passe-t-il dans le corps pour nous faire dire « je n’ai plus vingt ans ! » ?

Par Émilie Gaignard Le corps humain est un organisme complexe en constante adaptation. Chaque organe et système a un effet sur les autres et suit un rythme qui lui est propre. La charpente de notre corps, nos muscles et nos os se développent de façon plus ou moins régulière, en suivant quelques « poussées », de la naissance jusqu’au début de l’âge adulte. Pendant cette période, l’activité de nos cellules « constructrices » est plus importante que celles « destructrices », ce qui explique l’augmentation de la taille, la densité et la masse des os et des muscles. Cependant, à partir de l’âge adulte, notre masse et notre force musculaire vont diminuer. Les pertes osseuses vont diminuer la résistance des os. Les tendons et les

ligaments vont se réparer plus lentement. La peau, constamment exposée à l’effet oxydant des radicaux libres, va perdre progressivement de son élasticité. Ces changements constituent les changements les plus notables du vieillissement puisqu’ils sont souvent visibles de l’extérieur : la peau moins élastique semble relâchée, plus ridée. La perte de masse musculaire vient changer les contours du corps, en plus de créer une diminution de force. Les efforts nous semblent plus importants et cela peut nous emmener sur une spirale descendante : nous évitons les efforts qui nous semblent trop grands et cette sédentarité croissante engendre une perte plus rapide de la masse musculaire.

« L’activité physique régulière a également des effets positifs au niveau cognitif et au niveau de votre santé cardiovasculaire. Buvez de l’eau en quantité suffisante chaque jour. Mangez sainement, assurez-vous de combler tous vos besoins en vitamines et minéraux (en calcium et en protéines notamment), afin d’éviter à votre corps d’aller puiser dans vos réserves, soit vos muscles et vos os. »

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MIEUX VIVRE DOSSIER

En vieillissant, plusieurs personnes mentionnent que les douleurs physiques sont plus fréquentes et plus longues à disparaître. Cela peut être attribuable à plusieurs facteurs : l’ankylose, l’arthrose, l’ostéoporose, la vitesse de régénération diminuée des différents tissus, etc. En vieillissant, le corps synthétise moins bien le collagène et l’élastine, non seulement au niveau de la peau, mais au niveau des tendons et des ligaments également, les rendant moins résistants, moins souples et plus lents à guérir en cas de blessure. L’arthrose, processus de dégénérescence articulaire, est quelque chose qui nous affectera tous à un moment de notre vie, cependant, certaines personnes en manifestent les symptômes plus tôt ou de façon plus importante. L’arthrose se manifeste par une usure des articulations : diminution de l’espace articulaire, remaniement osseux, irrégularité du cartilage, perte de mobilité. Cette usure n’est pas douloureuse en soit, il faut d’ailleurs distinguer l’arthrose de l’arthrite qui, elle, est une maladie inflammatoire. Cependant, l’arthrose est souvent cause de douleur, puisque les articulations affectées sont plus sujettes à ankyloser ou à l’inflammation si elles sont immobiles trop longtemps ou encore trop sollicitées. La dégénérescence articulaire tend à se développer de façon plus rapide et plus importante sur les articulations ayant été blessées par le passé ou surutilisées. La colonne vertébrale également, peut être le siège d’arthrose, en plus de dégénérescence discale, c’est-à-dire un amincissement des disques intervertébraux provoqué par la déshydratation de ceux-ci. C’est d’ailleurs ce phénomène, parfois combiné au tassement osseux observé en cas d’ostéoporose, qui est à l’origine de la perte de grandeur généralement observée en vieillissant. Et notre cerveau, lui ? Le développement du cerveau humain se produit de façon très rapide lors de la petite enfance et le volume de la matière cérébrale continue d’augmenter jusque vers l’âge de 14 ans, ou le cerveau atteint sa taille maximale. La masse du cerveau va ensuite progressivement décroitre, de façon plutôt constante, à raison d’environ 2 % par décennie. Cette perte ne se fera pas de façon égale et tend à cibler particulièrement la zone de la mémoire et diminuer la production de dopamine, ce qui aura un effet sur les fonctions motrices. Cependant, il est intéressant de noter que peu importe l’âge, le principe de la plasticité neuronale reste présent : cela veut dire que notre cerveau est capable de trouver des stratégies pour compenser ses pertes, en créant des chemins alternatifs entre nos neurones. Cela veut donc dire qu’en sollicitant quand même les fonctions qui diminuent, notre cerveau va s’adapter et trouver une façon de les maintenir. À condition, bien sûr, que celui-ci soit en santé, car il existe certaines maladies dégénératives qui n’ont rien à voir avec le vieillissement normal.

Dre Emilie Gaignard Chiropraticienne 1379 Curé-Labelle #101, Blainville, Qc, J7C 2P1 450-971-0888 santevousbien.ca

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« La perte de masse musculaire vient changer les contours du corps, en plus de créer une diminution de force. Les efforts nous semblent plus importants et cela peut nous emmener sur une spirale descendante : nous évitons les efforts qui nous semblent trop grands et cette sédentarité croissante engendre une perte plus rapide de la masse musculaire. »

L’accroissement spectaculaire de la longévité humaine dans les dernières décennies fait qu’il n’est plus rare de rencontrer des octogénaires et des nonagénaires. Mais cela pose des préoccupations différentes. La problématique n’est plus de simplement se rendre à cet âge, mais aussi de savoir dans quel état. La fontaine de jouvence n’ayant pas été trouvée, il n’y a pas de solution miracle à proposer. Cependant, quelques recommandations peuvent nous aider à mieux traverser les épreuves du temps : Pratiquez des activités physiques modérées quotidiennement, ne négligeant pas de faire des étirements. De cette façon, vous solliciterez vos muscles et votre squelette, qui conserveront mieux leur force, leur souplesse et leur solidité. L’activité physique régulière a également des effets positifs au niveau cognitif et au niveau de votre santé cardiovasculaire. Buvez de l’eau en quantité suffisante chaque jour. Mangez sainement, assurez-vous de combler tous vos besoins en vitamines et minéraux (en calcium et en protéines notamment), afin d’éviter à votre corps d’aller puiser dans vos réserves, soit vos muscles et vos os. Maintenez un niveau d’activité sociale, sortez, rencontrez des amis. Gardez votre cerveau actif en le sollicitant, jouez à des jeux nécessitant votre mémoire et votre concentration, apprenez une nouvelle langue, lisez, apprivoisez les nouvelles technologies, etc. N’acceptez pas la douleur comme étant une partie intégrante et incontournable du vieillissement. N’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé neuro-musculosquelettique, comme un chiropraticien, pour vous aider à retrouver ou maintenir une bonne mobilité articulaire ainsi que pour soulager ou prévenir les douleurs musculaires ou articulaires. Nous n’échapperons pas aux effets du temps, mais il n’y a aucun mal à vouloir vivre longtemps et surtout, en bonne santé. On dit que la destination finale de la vie est la même pour tous, mais que le but est d’y arriver le plus tard possible et en bonne condition.

Références : Association des chiropraticiens du Québec Statistique Canada Agence de la santé publique du Canada Capsule flash Le Cerveau, Université McGill


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MIEUX VIVRE RÉFLEXION

Le stress et les

émotions

Qu’est-ce qui pourrait, sur le plan individuel, aider à mieux se soigner, que ce soit physiquement ou psychologiquement ? Ici, il est d’abord question de bien s’alimenter, de faire de l’exercice régulièrement, de cesser de fumer et de consommer de l’alcool modérément. Ces éléments sont importants à considérer si l’on veut prendre soin de soi. Mais qu’est-ce qui pourrait se greffer à ces mesures préventives ?

Par Dr Martin Moisan

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Pour maintenir une santé optimale, il est bon de se poser la question suivante : est-ce que je gère bien mon stress et mes émotions (tristesse, colère, culpabilité…) ? Il est maintenant connu de la science que l’anxiété peut affecter le corps et entraîner des dysfonctions organiques. Une meilleure gestion à ce niveau pourrait donc aider à ce que l’on se porte mieux. Cela signifie que plus on perçoit sa composante émotive, plus il est possible de faire face à des déséquilibres à l’intérieur de soi, et plus on peut développer une autonomie vis-à-vis de sa propre santé. C’est bien sûr, tout un défi, car le rythme effréné auquel une majorité adhère actuellement, de par le travail, les responsabilités familiales ou autres, ne laisse guère de temps pour vraiment s’arrêter et se regarder attentivement dans le miroir.


« Lorsque l’on vit un malaise, le seul fait de considérer sa composante émotive peut aider à la diminution et même au soulagement de ce même malaise, et ce parce qu’il est alors possible de mieux percevoir le stress ou les émotions en cause. »

D’ailleurs, maintes fois l’auteur a vu des gens en consultation médicale qui vivaient des moments difficiles (épuisement, dépression, anxiété…), et qui, de par la souffrance psychologique qu’ils expérimentaient, ont pu mieux percevoir que du stress et des émotions s’étaient accumulés au point tel qu’ils n’étaient plus capables de maintenir le rythme habituel, et qu’un ­ralentissement des activités s’avérait absolument nécessaire afin de garder la tête hors de l’eau. La souffrance psychologique pourrait donc, en fin de compte, s’avérer positive dans le sens où elle peut mener quelqu’un à se voir sous un autre angle, et surtout à considérer que d’autres composantes que son corps physique existent. Cette prise de conscience entraîne habituellement une certaine ouverture pour envisager des aspects de soi-même qui ne sont pas visibles à l’œil nu. Mieux se soigner pourrait donc vouloir dire de prendre davantage en considération non seulement son aspect physique, mais aussi sa composante émotive. Ainsi, prendre soin de soi peut être à la fois simple et complexe, tout dépend de quel point de vue on y jette un regard. La complexité provient entre autres du fait que le stress et les émotions peuvent s’emmagasiner de façon sournoise, à notre insu, au niveau des organes et des glandes, et ainsi perturber les différentes fonctions du corps (systèmes cardiaque, pulmonaire, digestif, urinaire, gynécologique…). Il est donc possible de ne manifester aucun symptôme et d’être bien portant physiquement, mais d’accumuler tout de même inconsciemment du stress dans le corps, ce qui entraîne, à la longue, un milieu propice au développement de symptômes. Par conséquent, ne pas tenir compte de sa composante émotive semble plutôt nourrir une forme de séparation à l’intérieur de soi qui peut nuire à sa propre longévité et au maintien du bon fonctionnement de ses organes. C’est ainsi que d’oublier ses émotions et de ne pas les considérer comme étant un élément dans la prévention des malaises et des maladies, hypothèque d’une certaine façon son capital santé. Lorsque l’on vit un malaise, le seul fait de considérer sa composante émotive peut aider à la diminution et même au soulagement de ce même malaise, et ce parce qu’il est alors possible de mieux percevoir le stress ou les émotions en cause. Et c’est là, entre autres, où certaines approches thérapeutiques procurent des bienfaits, telles la psychologie, l’acupuncture, l’ostéopathie et le yoga, de par leur capacité d’accompagner chacun vers la source de ses inconforts, l’objectif étant de désamorcer ces derniers afin qu’ils ne se transforment pas en symptômes plus aigus. Plus on tient compte de son stress et de ses émotions, plus il serait donc possible de mieux se soigner, sans que l’on néglige l’apport de la science médicale lorsque nécessaire. Une définition plus large de soi-même, au-delà de son aspect physique, peut ainsi aider au maintien de sa santé, et ce à partir de sa propre globalité. Dr Martin Moisan Médecin généraliste et auteur du livre « Réunir, pour mieux soigner !... et pour mieux se soigner ! » Pour plus d’information, voir le site Web suivant : www.martinmoisan.com

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LibĂŠrer le trop-plein

avec les plantes Par Natacha Imbeault

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MIEUX VIVRE HERBORISTERIE

Il arrive dans la vie des moments où nous nous sentons envahis par diverses émotions. On se sent triste, amorphe, en colère, bourgeonneux, on n’arrive pas à décrocher, etc.

Lorsqu’on est aux prises avec une émotion qui ne veut pas nous quitter, il est bien de pratiquer quelques exercices de respiration profonde. Pour plusieurs, faire de l’exercice est également une bonne façon de libérer le trop-plein, en plus d’être générateur de plusieurs hormones qui favorisent le bien-être. Plusieurs plantes sont également intéressantes pour nous accompagner dans ces moments. Ces plantes peuvent se prendre en infusion ou en concentré liquide (extrait dans le vinaigre ou l’alcool). Vous pouvez faire des mélanges en fonction de vos besoins. Pour l’infusion, mettre 5 à 10 ml de plantes par 250 ml d’eau. En prévention, boire une à deux tasses par jour, quatre à six jours par semaine. En traitement curatif, boire trois à quatre tasses par jour, six jours par semaine. Pour conserver une bonne efficacité de ces plantes, il est bon de ne pas consommer les mêmes plantes sept jours sur sept, sauf pour l’avoine qui peut être prise quotidiennement à long terme. Important : il est bien d’essayer ces plantes individuellement pour que vous puissiez connaître comment votre corps réagit à celles-ci. Chez certains individus, la camomille, la lavande, la cataire, la scutellaire et la rose apportent une telle détente qu’il ne serait pas prudent de consommer ces plantes avant de conduire, par exemple. Si vous êtes fréquemment sujet à des émotions fortes ou envahissantes, l’avoine et les autres plantes seront pour vous souveraines et vous aideront grandement si vous les intégrez dans votre vie quotidienne, trois à quatre fois par jour. Dans ces cas, un suivi thérapeutique serait approprié et pourrait vous aider à retrouver l’équilibre en plus du support des plantes. L’avoine (Avena sativa) est la spécialiste du système nerveux, qu'elle tonifie et nourrit en profondeur ! Pour les usages thérapeutiques, nous utilisons plutôt l’avoine fleurie (tige et fleur) que les flocons. Elle est souvent utilisée comme base dans le traitement ou la prévention de problèmes nerveux de toutes sortes. Utile aux personnes stressées, dépressives, insomniaques, anxieuses ou qui ont les nerfs à vif, elle fortifiera aussi ceux qui sont épuisés physiquement, ou mentalement. Elle est calmante, nervine et anti-inflammatoire. Une des plus grandes utilisations thérapeutiques du basilic1 (Ocimum basilicum) est au niveau du système nerveux. C’est un tonique contre la fatigue nerveuse. Il permet de détendre et d'élever l'esprit. Il améliore la clarté et la concentration. Les malaises ayant une origine nerveuse : maux de tête, digestion difficile, maux de dos, névralgie, angoisses, vertiges, insomnie d’origine nerveuse seront apaisés par son effet. C'est un tranquillisant

« Pour conserver une bonne efficacité de ces plantes, il est bon de ne pas consommer les mêmes plantes sept jours sur sept, sauf pour l’avoine qui peut être prise quotidiennement à long terme. »

naturel qu'on ajoute aux préparations culinaires ou aux tisanes du souper pour préparer à un bon sommeil. Les pétales de roses (Rosa spp.) prises en infusion agissent rapidement dans les cas de fatigue et d’esprit abattu. Sa grande présence et sa douceur accompagnent l’âme dans les divers passages de la vie. La lavande (Lavandula officinalis) est d’une efficacité remarquable pour toutes les affections qui touchent le système nerveux. Sédative et calmante, elle s'avère très efficace dans les cas de stress, de tension nerveuse, d'irritabilité, d'anxiété et d'insomnie ainsi que pour soulager les maux de tête et les migraines. C’est une tonique du système nerveux, ce qui est très intéressant dans les cas de grande fatigue. Combiné à la camomille, on l’utilisera dès qu’il y a agitation mentale ou physique tant chez l’enfant que chez l’adulte. La camomille allemande1 (Matricaria recutita) une des plantes les plus utilisées sur la planète. Elle est très efficace pour calmer anxiété, angoisse, nervosité, agitation, insomnie, maux de tête et migraines principalement d’origine nerveuse.

« Prendre soins de soi au quotidien nous évite le plus souvent de nous retrouver en situation de crise. Si vous apprenez à intégrer ces plantes dans votre quotidien ne serait-ce qu’en infusion du soir, ce sera beaucoup. Votre sommeil sera plus régénérateur et vous en tirerez de grands bénéfices. Vous serez également plus facilement en mesure de bien gérer les diverses situations de votre vie et de conserver plus facilement votre équilibre intérieur. »

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La cataire1 (Nepeta cataria) est la plante par excellence pour lâcher prise autant pour les très petits que les plus grands, quelle que soit la situation (maladie, malaise, insomnie, etc.). Elle prépare au sommeil, elle aide à réduire les cauchemars, le stress, l’anxiété, l’agitation mentale ou lors d’hyperactivité. Lorsque ces situations sont importantes ou fréquentes, l’avoine verte ou fleurie (avena sativa) sera un bon complément. La mélisse1 (Melissa officinalis) est un excellent antistress. Elle calme et apaise. On dit d’elle que c’est la plante qui ramène la joie. Elle sera des plus utile dans les périodes de transition, de grande demande et lorsque le stress perturbe le système digestif. (Ex. Les enfants qui ont mal au cœur ou au ventre dû au stress lié à l’école). Elle aidera à lâcher prise lors de situation difficile ou de surmenage. C’est une plante qui donne de l’énergie, mais sans stimuler ou exciter. Elle sera utile pour les cas de migraines, maux de tête, vertiges, fatigue intellectuelle, sommeil perturbé. La scutellaire1 (Scutellaria lateriflora) est une merveilleuse plante qui est essentiellement apaisante donc très utile en cas de stress. Elle aide à se détendre et à relaxer. Elle permet de reprendre et de garder une bonne concentration. Utile quand les émotions entrent en jeu, elle aide à lâcher prise et à mettre les choses en perspective. Elle sera particulièrement intéressante pour les personnes très sensibles. On l’utilisera également pour l’anxiété ou l’angoisse et les maux de tête.

« Si vous êtes fréquemment sujet à des émotions fortes ou envahissantes, l’avoine et les autres plantes seront pour vous souveraines et vous aideront grandement si vous les intégrez dans votre vie quotidienne, trois à quatre fois par jour. »

Mélange pour situation intense Il est possible de créer un mélange avec les plantes mentionnées ici. Vous pourrez l’utiliser au besoin. Dans ce cas, l’idéal est de se créer un mélange en concentré liquide (alcool ou vinaigre médicinal) avec les plantes. Lors d’un gros stress ou d’un choc, vous pourrez prendre 15 à 25 gouttes dans un peu d’eau. Si la tension intérieure n’a pas diminué après 30 minutes, prendre encore 15 à 25 gouttes, etc. Prendre un maximum de quatre à cinq doses consécutives, ensuite prendre une dose au trois à quatre heures. Conclusion Prendre soins de soi au quotidien nous évite le plus souvent de nous retrouver en situation de crise. Si vous apprenez à intégrer ces plantes dans votre quotidien ne serait-ce qu’en infusion du soir, ce sera beaucoup. Votre sommeil sera plus régénérateur et vous en tirerez de grands bénéfices. Vous serez également plus facilement en mesure de bien gérer les diverses situations de votre vie et de conserver plus facilement votre équilibre intérieur.

Natacha Imbeault Maître herboriste et Hta (Herboriste thérapeute accréditée), auteure, conférencière, ­thérapeute multidisciplinaire et directrice de L’Herbothèque, un institut qui offre des formations en santé naturelle, en personne et par correspondance, partout dans la francophonie. www.herbotheque.com ou 819 326-4516. Ressources : La section Herbo-Vie du site Internet de l’Herbothèque (www.herbotheque.com) ainsi que le site Internet (www.passeportsante.net) contiennent une multitude d’informations gratuites sur la santé naturelle et les plantes. N’hésitez pas à les consulter ! Référence : 1Interactions avec certains médicaments.

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L’exfoliation, un rituel jeunesse à votre portée

Afin de contrer les effets de l’âge, l’exfoliation de la peau est un rituel millénaire duquel nous avons tout à gagner. Effectuée régulièrement, elle atténue les rides, stimule la microcirculation sanguine et aide la peau à retrouver son éclat. On retrouve sur le marché plusieurs produits exfoliants qui contiennent, en plus des conservateurs pétrochimiques, du polyéthylène sous forme de microbilles de plastique. Son aspect économique est fort séduisant pour l’industrie cosmétique, mais l’impact sur notre santé et l’écosystème est à considérer. Pourquoi ne pas se fabriquer un gommage efficace 100 % naturel avec des ingrédients à notre portée ? Vous découvrirez, avec notre recette suggérée, le plaisir de faire peau neuve avec un gommage pour le corps sucré/salé facile à préparer.

Par Johanne Gagnon

Qu’est-ce que l’exfoliation ? La peau est un organe qui, constamment, renouvelle ses cellules. Une peau saine se renouvelle tous les 28 jours, mais avec le vieillissement, le renouvellement cellulaire ralentit. Les cellules mortes s’accumulent et donnent l’impression d’un teint terne et d’une peau sèche. L’exfoliation élimine les cellules mortes et les impuretés, la peau s’oxygène donc mieux et l’éclat du teint se trouve ravivé grâce à un renouvellement cellulaire stimulé. Les types d’exfoliation Chaque type de peau réagit différemment à l’exfoliation. Il est toujours préférable de bien évaluer le choix de l’exfoliant, particulièrement pour le visage. Le « peeling » est une exfoliation chimique effectuée à l’aide d’un produit qu’on laisse agir quelques minutes sur la peau. Pour une action exfoliante, la formule doit contenir de l’urée en concentration de 2 % à 10 % ou de l’acide alpha-hydroxyle (AHA) en concentration de 10 % à 12 %. Ces substances facilitent l’humectation de la partie externe de l’épiderme et stimulent la desquamation en dissolvant le ciment intracellulaire situé entre les cellules mortes. Les AHA sont issus de différentes sources ; l’acide malique provient de la pomme, l’acide citrique provient des agrumes, l’acide glycolique provient de la canne à sucre ou de la bave d’escargot. Le saviez-vous ? La bave d’escargot fait fureur au Japon grâce à ses vertus rajeunissantes, hydratantes et anti-inflammatoires. Des escargots vivants déposés sur le visage du client s’y promènent, laissant un précieux mucus qui contiendrait un mélange de protéines, d’antioxydants et d’acide hyaluronique. Un soin douteux, mais assurément dispendieux !

« Certains gommages se retrouvant sur nos tablettes sont parfois truffés d’ingrédients peu recommandables. En effet, en plus des conservateurs pétrochimiques, certains contiennent des microbilles de plastique qui, malheureusement, contribuent à détériorer la flore océanique. En fait, les conservateurs et les additifs sont utilisés afin que le produit puisse se conserver plusieurs années sur les tablettes. Sont-ils vraiment souhaitables connaissant l’impact qu’ils causent lorsqu’appliqués directement sur une peau gommée qui absorbera encore plus facilement ces substances? »

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« La peau est un organe qui, constamment, renouvelle ses cellules. Une peau saine se renouvelle tous les 28 jours, mais avec le vieillissement, le renouvellement cellulaire ralentit. Les cellules mortes s’accumulent et donnent l’impression d’un teint terne et d’une peau sèche. L’exfoliation élimine les cellules mortes et les impuretés, la peau s’oxygène donc mieux et l’éclat du teint se trouve ravivé grâce à un renouvellement cellulaire stimulé. »

Le « scrubs » ou « gommage » est une exfoliation mécanique pratiquée en frottant la peau avec une formule de base contenant de petites particules abrasives (microbilles, sucre, sel de mer, etc.). On utilise également certains accessoires tels : •L e gant de crin, fabriqué à partir de crin d’origine animale, végétale ou nylon, favorise la circulation et aide à éliminer la cellulite. • Le luffa, fabriqué à partir de la fibre d’une cucurbitacée (famille des courges), procure une douce exfoliation. • L’éponge Konjac, fabriquée à partir du bulbe d’une plante de la famille des aracées, convient à tous types de peau même sensible ou acnéique. La « dermabrasion » ou « sablage » est une exfoliation mécanique, effectuée sous anesthésie locale ou générale, qui a pour but de diminuer les imperfections de la peau. La couche superficielle de la peau est sablée à l’aide d’une petite meule rotative qui permet de réduire les cicatrices d’acné ou de diminuer les rides peu profondes. Ce procédé comporte certains risques et inconvénients, tel un dérèglement des glandes sébacées qui rendrait la peau encore plus grasse, et à long terme, ce genre d’exfoliation pourrait affiner la peau et la rendre hyper sensible.

S’exfolier naturellement… un geste plus simple qu’on le croit Afin de respecter l’équilibre physiologique de la peau, c’est en douceur, par de petits mouvements circulaires, qu’on effectue l’exfoliation. Visage : l’exfoliation du visage lisse les rides, ravive l’éclat du teint et permet une meilleure absorption des nutriments. On privilégie des grains plus fins de forme lisse et régulière (sucre, avoine moulue, sésame, etc.) Le gommage doit être appliqué sur un visage propre en évitant le contour des yeux. Pour les peaux acnéiques ou hypersensibles, il est conseillé d’utiliser un exfoliant doux telle l’avoine moulue. Corps : l’exfoliation corporelle, stimule le renouvellement cellulaire, active la circulation sanguine et procure une détente. Prendre un bain ou une douche chaude dilatera les pores augmentant ainsi l’efficacité de ce soin. Utiliser un gant de crin végétal, un luffa ou un gommage à base de grains (sel de mer, sucre, marc de café, etc.). Sur une peau humide, appliquer le gommage en partant des extrémités vers le cœur. Allez-y doucement sur les zones plus fragiles comme le ventre, la poitrine et le décolleté et insistez sur les zones plus rugueuses comme les genoux, les coudes et les talons. Rincer abondamment à l’eau tiède.

À quelle fréquence ? Que ce soit pour le corps ou pour le visage, il peut être effectué tout au long de l’année, une à deux fois par semaine, selon le type de peau. • Peau sèche et sensible : 1 gommage tous les 15 jours. • Peau normale à mixte : 1 fois par semaine. • Peau grasse : 1 à 2 fois par semaine. Faire peau neuve, oui, mais… Certains gommages se retrouvant sur nos tablettes sont parfois truffés d’ingrédients peu recommandables. En effet, en plus des conservateurs

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pétrochimiques, certains contiennent des microbilles de plastique qui, malheureusement, contribuent à détériorer la flore océanique. En fait, les conservateurs et les additifs sont utilisés afin que le produit puisse se conserver plusieurs années sur les tablettes. Sont-ils vraiment souhaitables connaissant l’impact qu’ils causent lorsqu’appliqués directement sur une peau gommée qui absorbera encore plus facilement ces substances ? Voici quelques ingrédients à éviter, afin de préserver la santé de votre peau. L’hydroquinone est utilisée pour ces propriétés en dépigmentation souvent exploitées lors d’un peeling, surtout en clinique d’esthétique. Cet ingrédient est banni en Union européenne depuis 2001 ainsi qu’au Japon et ailleurs dans le monde à cause de ses effets cancérigènes. Il est malheureusement encore toléré au Canada et aux États-Unis jusqu’à une concentration de 4 % sous supervision médicale.1 Les parfums sont utilisés dans la plupart des cosmétiques, et même dans certains produits dits « non parfumés ». Cette mixture de produits chimiques, en plus d’être potentiellement cancérigène et neurotoxique (intoxication des neurones), pourrait provoquer des allergies et de l’asthme. Les polypropylènes glycol (PPG) ou polyéthylènes glycol (PEG) sont des composés pétrochimiques non biodégradables potentiellement cancérigènes et très irritants qui rendent la peau plus perméable, ouvrant la voie à l’assimilation d’autres substances toxiques. Le polyéthylène utilisé sous forme de microbilles non biodégradables a une capacité de fixation des composants toxiques qui nuisent à la santé. Elles posent également de graves problèmes à l’environnement en polluant les lacs, les fleuves et les océans, empoisonnant systématiquement les poissons et organismes marins qui les voient comme de la nourriture.


Des ingrédients à votre portée Un gommage est une combinaison de grains abrasifs et d’huiles végétales. Il est facile de créer votre propre gommage en choisissant des ingrédients naturels qui pourraient étonnamment se trouver dans votre garde-manger. Voici quelques suggestions : - Huile de tournesol : protège de la déshydratation. Nourrissante, adoucissante et hydratante, excellente huile de base pour la peau irritée, sèche et déshydratée. - Huile d’avocat : assouplissante et protectrice, elle redonne souplesse et confort à la peau. Calmante et cicatrisante, elle protège la peau et la fortifie contre les agressions. - Flocons d’avoine moulus : de loin le super aliment de votre garde-manger ! Riche en vitamines B et E, l’avoine est un exfoliant très doux auquel viennent se coller les impuretés. Astuce : ajouter une demi-cuillère à thé à votre lait nettoyant pour bénéficier d’un gommage ultra doux et hydratant pour votre visage. - Sucre de canne : doux et hydratant, il contient de nombreux micronutriments (potassium, magnésium, calcium, fer, phosphore, fluor, cuivre, manganèse, zinc, provitamine A, vitamines B1, B2, B6 et C) ainsi que des AHA sous forme d’acide glycolique. - Sel de la mer Morte : non raffiné, ce sel possède une concentration exceptionnelle de plus de 20 sels minéraux. Il favorise l’hydratation de la peau et le bon fonctionnement de ses cellules. Apaisant, il est connu pour calmer l’inflammation. - Marc de café : riche en antioxydants, en nutriments (potassium et phosphore) ainsi qu’en caféine, reconnu pour son action lipolytique, c’est-à-dire qui détruit les graisses. Astuce : ajoutez de l’huile d’avocat pour un gommage anticellulite idéal. En plus d’être reminéralisant, ce gommage aux arômes vivifiants et stimulants combine de fines particules de sucre et de fortes particules de sel, laissant la peau douce et satinée.

Gommage corps SUCRÉ/SALÉ 1/2 tasse de sel de l’Himalaya 1/2 tasse de sucre de canne biologique 1 c. à table d'huile végétale d’avocat 1/2 tasse de beurre de coco 1 capsule de vitamine E 10 gouttes d'huile essentielle de pamplemousse rose Faire fondre le beurre de coco et ajouter l’huile d’avocat, la Vitamine E et l’huile essentielle. Ajouter le sel et le sucre et bien mélanger tous les ingrédients. Verser dans un contenant hermétique pour une conservation allant jusqu’à 6 mois. L’exfoliation, un rituel beauté à adopter, quel que soit le moment de l’année !

Johanne Gagnon Aromathérapeute Propriétaire Joanesens inc. www.joanesens.com Références : dermato-info.fr/article/Le_vieillissement_de_la_peau davidsuzuki.org/fr/publications/ressources/2010/le-guide-du-consommateur-responsable-12-substances-toxiques-a-eviter-dans-vos-co/ 1 corneliadum.com/guide/newsletters/6952/

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Des recettes de cosmétiques faciles et pour toute la famille Vous pensez que la fabrication de crèmes et d’onguents est réservée à une élite de sorcières qui chantent et dansent le soir venu autour d’un feu au fin fond des bois ? En fait, il n’y a rien de sorcier dans l’élaboration de cosmétiques et vous allez voir qu’on peut facilement épater les collègues, lors de la pausecafé au bureau, en sortant un baume à lèvre fait à la main. Je vais donc ainsi vous aider à briller en société avec quelques recettes très simples, mais oh ! combien époustouflantes ! Sortez votre robot culinaire et vos spatules, on y va !

Par Sandrine Chabert La pâte à modeler pour le bain Vous pouvez utiliser cette pâte à modeler pour créer toutes sortes de formes jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus du tout; elle fondra doucement dans le bain pour donner de belles bulles. Les ingrédients • Gel douche neutre et biologique 15 ml ; • Fécule ou amidon 45 ml ; • Huile essentielle au choix ; • Colorant alimentaire au choix ; • Un grand bol ; • Une spatule et une petite cuillère ; • Des gants en plastique. La préparation • Dans un grand bol, verser le gel neutre ; • Ajouter l’amidon, une petite cuillère à la fois et amalgamer au départ à la spatule ; • Lorsque la préparation commence à ne plus coller au bol, enfiler des gants et malaxer la pâte ; • Ajouter quelques gouttes de l’huile essentielle de votre choix et quelques gouttes de colorant au besoin et continuer de malaxer pour bien mélanger la couleur ; • Conserver dans un pot hermétique jusqu’à son utilisation. Elle se conserve plusieurs semaines au réfrigérateur, mais devra être utilisée au complet si elle entre en contact avec de l’eau.

La poudre matifiante végétale Vous voulez bien briller en société, mais pas sur la zone T de votre visage… Voici une poudre très vite réalisée et qui laissera un doux voile sur votre peau et un parfum d’épices suaves dans votre sillage. Les ingrédients • Farine de riz 15 ml ; • Poudre de noix de muscade 5 ml ; • Poudre de cannelle 5 ml ; • Cacao non sucré 10 ml ; • Huile d’amande douce 5 gouttes ; • Huile essentielle de votre choix 5 gouttes ; • Un petit mélangeur. La préparation • Dans un mélangeur électrique, verser les poudres et appuyer quelques secondes afin de bien homogénéiser la préparation ; • Ajouter les deux huiles puis mélanger encore ; • Verser la poudre ainsi obtenue, et la laisser libre dans un poudrier recyclé, ou presser le mélange à l’aide d’un film étirable ou du couvercle de votre pot, pour obtenir une poudre pressée. • Laisser sécher une nuit. Cette poudre est aussi efficace que celle du commerce et en plus, elle est 100 % végétalienne.

Un spray pour l’haleine Pas question d’avoir des doutes sur votre haleine, n’estce pas ? Avec quelques pulvérisations, on oublie la salade César ou l’expresso du repas de midi. Les ingrédients • Eau bouillie puis refroidie ; • Vodka ou alcool de grains à 40 % 5 ml; • Glycérine végétale 1,25 ml ; • Huile essentielle de menthe poivrée 10 gouttes; • un flacon spray de 10 ml. La préparation • Verser dans le flacon, l’alcool, la glycérine et l’huile essentielle ; • Compléter avec de l’eau bouillie refroidie jusqu’à 10 ml. Une ou deux pulvérisations, et le tour est joué ! L’haleine est rafraichie et exhale la menthe poivrée.

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La bougie de massage Elle permet de déposer sur le corps une huile chaude, mais non brûlante qui procure immédiatement une intense sensation de détente à celui qui reçoit le massage. Les ingrédients • Cire de soja 100 g (elle fond rapidement à basse température et demeure liquide longtemps) ; • Huile d’amande douce 20 g ; • Huile essentielle (celle que vous préférez, je conseille Ylang Ylang ou Orange) entre 10 et 20 gouttes ; • Vitamine E 1 gélule ; • Un contenant muni d’une anse afin de le porter ; • Une mèche de bougie. La préparation • Au bain-marie, faire fondre la cire et l’huile, cela va aller très vite ; • Ajouter l’huile essentielle en remuant bien ; • Préparer votre contenant en plaçant la mèche au centre, entre deux bâtonnets de bois pour bien centrer la mèche ; • Couler la cire et laisser refroidir. Allumer la bougie de massage et attendre quelques instants que la cire se liquéfie. Lorsque la cire est fondue, éteindre la mèche puis laisser refroidir quelques minutes avant de la répandre doucement sur le corps. La chaleur est douce et non brulante. Faites toujours un test à l’intérieur de votre propre poignet afin de vérifier la température de la cire.

Crème hydratante sans émulsifiant Pour réaliser des crèmes et des baumes, il faut souvent investir dans des émulsifiants. La facture grimpe alors rapidement, ce qui freine souvent l’ardeur des apprenties-cosméteuses. Toutefois, il est possible de réaliser des soins très stables avec peu de matières premières. Cette recette va vous le prouver, puisque vous avez assurément tout cela sous la main. Les ingrédients • Gel d’Aloé vera 30 ml ; • Huile d’amande douce 5 ml ; • Glycérine végétale 2,5 ml ; • Huile essentielle de Lavande 4 gouttes. La préparation • Verser le gel d’Aloé vera dans un bol assez haut ; • Ajouter l’huile et la glycérine et battre au moyen d’un mousseur à lait (oui, celui que vous utilisez pour faire votre café latté) ; • Verser l’huile essentielle et mélanger de nouveau à l’aide votre mousseur à lait ; • Verser dans un contenant recyclé préalablement nettoyé avec de l’alcool. Vous pouvez décliner cette préparation n’importe quelle huile ou huile essentielle.

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« Allumer la bougie de massage et attendre quelques instants que la cire se liquéfie. Lorsque la cire est fondue, éteindre la mèche puis laisser refroidir quelques minutes avant de la répandre doucement sur le corps. La chaleur est douce et non brulante. »

Le dentifrice maison La dernière recette, mais non la moindre, est celle d’un dentifrice maison. Réalisé en quelques minutes à peine, il ravira les plus difficiles et rendra le sourire aux parents soucieux de ce que leurs bambins se mettent dans la bouche. Les ingrédients • Carbonate de calcium ou argile blanche surfine 3 cuillères à soupe ; • Gel d’Aloé vera 2 cuillères à soupe ; • Savon de Castille liquide 1 cuillère à café ; • Huile de noix de coco 1 cuillère à café ; • Gomme xantane 1 pointe de couteau ; • Huile essentielle de menthe verte 10 gouttes. La préparation • Dans un mélangeur, verser tous les ingrédients ; • Quelques pulsations sur la position la plus forte ; • C’est prêt ! • Verser dans un flacon recyclé, comme des contenants de voyage souples, par exemple. Le goût est différent des dentifrices conventionnels et il faut s’y habituer, mais les dents sont parfaitement propres et la bouche très fraîche! Si vous aimez le goût sucré, ajoutez une cuillère à café de Xylitol (sucre anti-carie).

J’espère que ces quelques recettes vont vous donner l’envie d’aller plus loin dans la création de cosmétiques maison et je vous suggère quelques livres pour en connaitre davantage. - Hampikian Sylvie, Chartrand Frédérique, Je fabrique mes cosmétiques ! éd. Terre vivante 2012 - Kaibeck Julien, Adoptez la Slow cosmétique, éd. Quotidien malin, 2014 - Pavard Pascaline et Moutsie, Cosmétiques, le geste écologique 100 recettes bio et facile, éd. Edisud, 2011 - Tourles Stéphanie, Beauté et soins naturels, Prat éditions, 2010

Sandrine Chabert Rédactrice du blogue Mon atelier beauté Coordonnatrice bénévole de l’Association Slow Cosmétique pour le Québec Enseignante en formation professionnelle www.monatelierbeaute.com www.slow-cosmetique.org/


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Les rituels beauté à travers le monde

Que l’on soit n’importe où dans le monde, la beauté et la santé ont toujours eu une place importante dans l’histoire d’un peuple. La femme, à travers l’histoire, a toujours cherché à sublimer sa beauté, que ce soit pour plaire, pour être choisie ou simplement pour se sentir belle. Bien que nous ayons l’impression qu’à notre époque le monde s’est uniformisé (voire même américanisé), heureusement, à bien des endroits encore, on se fait un devoir de garder les traditions bien vivantes. Les derniers mois passés sur la route m’ont permis de rencontrer des gens extraordinaires, de m’immerger de différentes cultures et de découvrir de véritables secrets naturels de beauté. Voici un court voyage à travers les rituels de beauté asiatiques.

Par Geneviève Masse Indonésie Java est considérée comme le berceau culturel de l’Indonésie. L’île regorge de rituels et de traditions fascinantes. Dans un pays où la médecine traditionnelle domine encore sur la médecine contemporaine, l’art de la cosmétique naturelle et de l’herboristerie demeure au cœur des préoccupations des Javanaises. Depuis toujours, les secrets de fertilité et de jeunesse éternelle sont transmis de mère en fille durant la cérémonie prénuptiale. Au cours de cette cérémonie préparatoire (qui durait autrefois 40 jours), la future mariée apprenait à utiliser les éléments que la nature lui offrait afin de préserver sa beauté, préparer son corps à enfanter et soigner sa famille. Avant le mariage, toutes les femmes de la famille se retrouvaient pour recevoir l’ultime traitement de beauté ; le Lulur.

En quoi consiste le traitement ? La gestuelle du Lulur débute par un massage à l’huile de coco infusée aux fleurs de Frangipanier. Ensuite, on exfolie la peau à l’aide d’une pâte composée de poudre de riz, curcuma, bois de santal et fleurs de jasmin. On appliquera le mélange jaunâtre sur tout le corps avant de le laisser sécher quelques minutes puis rincer. L’étape finale consiste à se détendre dans un bain chaud où infusent des pétales de fleurs (rose, jasmin, bougainvillier et autres fleurs de saison). Durant le bain, la future mariée consommera également une décoction d’herbes médicinales, fait de gingembre et de curcuma. Cette potion nommée « Jamu » est l’ultime recette de médecine ancestrale pour illuminer le teint.

Ce rituel, véritable ode à l’amour, laissera la peau sublimement douce, lumineuse et délicieusement parfumée. La cérémonie prénuptiale ne dure que 7 jours aujourd’hui, mais le Lulur demeure partie intégrante du rituel. Vous avez envie de tenter l’expérience ? Il est désormais possible d’expérimenter ce traitement dans divers spas des secteurs touristiques en Indonésie et même de se procurer un mélange de pâte de Lulur dans différentes boutiques.

Myanmar La Birmanie (ou Myanmar) demeure un pays relativement intact au niveau culturel et traditionnel. Bien que les Birmans aient partagé une part de leurs traditions avec la Thaïlande, c’est au Myanmar même que vous constaterez l’importance de certains de leurs rituels beauté, telle que l’utilisation du Thanaka. Qu’est-ce que le Thanaka ? Le Thanaka est considéré comme le cosmétique par excellence des Birmans. Il s’agit d’un arbre exotique aux multiples propriétés. Vendu en petits tronçons dans tous les marchés, le bois sera râpé puis mélangé à de l’eau jusqu’à l’obtention d’une pâte jaunâtre. Les Birmans raffolent de ce mélange aux nombreuses vertus. Les hommes, les femmes et les enfants l’utilisent soit comme protection solaire, pour son effet rafraichissant ou encore comme anti-acné ou antifongique. Cependant, le Thanaka est bien plus qu’un produit thérapeutique, il est considéré comme l’ultime produit de beauté. La couleur dorée du produit s’agençant parfaitement à leur teint chaud, les femmes s’amusent à peindre différentes formes sur leur visage et leurs bras et le portent tous les jours, comme une marque de beauté.

« Cependant, le Thanaka est bien plus qu’un produit thérapeutique, il est considéré comme l’ultime produit de beauté. La couleur dorée du produit s’agençant parfaitement à leur teint chaud, les femmes s’amusent à peindre différentes formes sur leur visage et leurs bras et le portent tous les jours, comme une marque de beauté. »

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« En plus d’avoir les cheveux très longs et soyeux, les Japonaises voyaient apparaitre les premiers cheveux gris et les premiers signes de l’âge très tardivement. Le secret selon elles; l’eau de riz fermentée. Elles avaient l’habitude de récupérer l’eau utilisée pour tremper le riz qu’elle laissait fermenter une ou deux journées à température ambiante. Ensuite, pour interrompre le processus de fermentation, elles devaient faire bouillir l’eau fermentée avant de la conserver au frais pour quelques jours. »

Vietnam Une belle peau d’apparence saine est primordiale pour les Vietnamiennes. La peau se doit d’être blanche, lumineuse et sans imperfection. Très jeune, on enseigne aux Vietnamiennes les rudiments de la beauté. Bien plus que des traitements, des habitudes de vie Le premier geste à retenir est celui de se protéger du soleil. Les Vietnamiennes fuient littéralement les rayons de soleil. Si ce n’est que pour les dommages irréparables que causent les rayons UV sur la peau, pour certaines familles plus traditionnelles, c’est une question de statut social. Il est fréquent d’apercevoir les femmes couvertes de la tête aux pieds même lors de journée de canicule. Certains vêtements ont même été adaptés au niveau des manches pour couvrir le dessus de la main jusqu’au bout des doigts.

Japon Qui n’a jamais rêvé d’avoir la chevelure lisse et brillante d’une Japonaise ? Outre leur génétique du tonnerre, les Japonaises possèdent un secret de beauté tout à fait naturel : l’eau de riz. Non seulement le riz est consommé quotidiennement, mais on l’utilisait autrefois aussi pour les soins de la peau et les soins capillaires. Comment l’utiliser ? En plus d’avoir les cheveux très longs et soyeux, les ­Japonaises voyaient apparaitre les premiers cheveux gris et les premiers signes de l’âge très tardivement. Le secret selon elles ; l’eau de riz fermentée. Elles avaient l’habitude de récupérer l’eau utilisée pour tremper le riz qu’elle laissait fermenter une ou deux journées à température ambiante. Ensuite, pour interrompre le processus de fermentation, elles devaient faire bouillir l’eau fermentée avant de la conserver au frais pour quelques jours. Utilisée comme eau de rinçage pour les cheveux ou comme lotion tonique pour le visage, l’eau de riz fermentée est riche en vitamines et antioxydants ce qui en fait un excellent agent hydratant et un puissant actif anti-âge.

Une seconde habitude qui contribue à l’éternelle jeunesse asiatique est la consommation de thé vert. Le thé vert est bien connu pour ses propriétés antioxydantes et pour son pouvoir détoxifiant. Une consommation régulière de thé vert contribue à l’obtention d’un teint clair et lumineux.

Le produit à l’essai J’ai moi-même tenté l’expérience de ce rituel nippon. Je suis forcée d’admettre que j’ai bien aimé le résultat. Mes cheveux abimés par le soleil avaient perdu de leur éclat. Après seulement 2 traitements, j’ai remarqué qu’ils se démêlaient plus facilement et semblaient plus brillants et en santé. Pour ce qui est de l’application tonique, j’ai préféré diluer le produit très concentré dans 1/3 d’eau afin d’éviter de laisser un film sur ma peau. Il laisse une peau soyeuse et hydratée. Le seul bémol est l’odeur. L’eau de riz fermentée dégage une odeur sûre et plutôt désagréable, je vous suggère donc d’y ajouter quelques gouttes d’huile essentielle de lavande et même de diluer le produit dans de l’eau de rose (pour une peau sensible ou déshydratée) ou de l’eau d’oranger (pour une peau mixte à grasse).

Enfin, les Vietnamiennes sont de grandes consommatrices de produit éclaircissant. Que ce soit par le biais de recettes ancestrales mariant la poudre de riz et le gingembre ou via les cosmétiques modernes, les ingrédients « blanchissants » ont la cote. Quel est le produit tendance du moment ? La crème à base de bave d’escargot. Oui mesdames, la bave d’escargot est un puissant actif naturel excessivement régénérateur. Ce produit permet de ralentir le processus de vieillissement de la peau et atténue l’apparence des tâches pigmentaires.

Partir à la découverte des traditions de cette partie du monde m’a permis de m’aventurer hors des zones touristiques et d’écouter ce que les gens avaient à m’apprendre. Partout, les gens sont ravis de vous faire gouter un plat, essayer un produit ou vous enseigner un pas de danse traditionnelle. Voir un étranger tenter de faire comme eux leur semble toujours un peu étrange et génère inévitablement des moments de fous rires extraordinaires. De mon côté, l’aventure se poursuit, en route pour de nouvelles découvertes...

GENEVIÈVE MASSE Bloggeuse voyage : www.auboutdumonde.voyage Montréalaise dans la jeune trentaine qui a mis en veilleuse sa carrière en développement des affaires dans l’industrie Médico-esthétique pour partir parcourir le monde avec son fiancé. Elle partage leurs aventures et leurs meilleurs trucs sur www.auboutdumonde.voyage et sur facebook.com/auboutdumonde.voyage

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MIEUX MANGER RECETTES

Recettes réconfortantes de maman Avec une multitude de repas à préparer, 365 jours par année, les mères québécoises ont su créer des recettes qui savaient faire plaisir. Qui n’a pas gardé un souvenir agréable des odeurs réconfortantes de poulet rôti, de pâtés et de biscuits sortis du four ? Dans ce livre, Anick Dumontet présente des recettes de base qui fonctionnent, des valeurs sûres qui ont été exécutées plusieurs fois et qui font partie de notre patrimoine culinaire. Maison d’édition : Éditions La Semaine Auteure : Anick Dumontet Photographie : Christian Hébert et Shutterstock

Grillettes au crabe Rendement 4 portions ou 8 grillettes Temps de préparation 25 minutes Temps de cuisson 40 minutes

Ingrédients - 1 c. à soupe de beurre - 1 poivron vert paré et coupé en dés - ½ poivron rouge paré et coupé en dés - 1 petite boîte (250 g) de fromage Velveeta - 1 ou 2 boîtes (8 oz chacune) de crabe égoutté - 4 muffins anglais coupés en deux Préparation - Dans le beurre, faire revenir les poivrons pendant quelques minutes. - Ajouter le fromage en remuant constamment. - Incorporer le crabe et laisser mijoter à feu très doux pendant 15 minutes. - Laisser reposer la préparation environ 1 heure au frigo. - Badigeonner le muffin anglais de fromage au crabe et faire cuire au four à 400°F. jusqu’à ce que la préparation soit dorée. Servir accompagné d’une salade.

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Bœuf braisé à l’oignon Rendement 4 à 6 portions Temps de préparation 10 minutes Temps de cuisson 2 h 30

Ingrédients - 1 sachet de soupe à l’oignon - 3 lbs (1,2 kg) de rôti de palette de bœuf - 3 carottes en tranches - 6 pommes de terre en cubes - 1 c. à thé de thym séché - 1 c. à thé de poudre d’ail - 1 c. à thé de sucre - ¾ tasse de vin rouge ou de jus de pomme Préparation - Préchauffer le four à 350°F. - Placer le bœuf dans une cocotte et couvrir du mélange de soupe à l’oignon. - Entourer la viande de légumes et assaisonner. - Verser le vin ou le jus et couvrir. - Enfourner pendant 2 h 30 ou jusqu’à ce que la viande se détache à la fourchette.

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MIEUX MANGER RECETTES

Pattes d’ours maison Rendement 20 à 25 galettes Temps de préparation 20 minutes Temps de cuisson 13 minutes

Ingrédients - 1 tasse de beurre ou de margarine - ½ tasse de cassonade - 1 gros œuf - 1 tasse de mélasse - 1 c. à thé de bicarbonate de soude

- 1 c. à thé de sel - 1 c. à thé de cannelle - ½ c. à thé de clou de girofle - ¾ tasse d’eau chaude - 3 ½ tasses de farine

Préparation - Préchauffer le four à 375°F. - Dans un grand bol, battre le beurre. Incorporer la cassonade et battre à nouveau. En prenant soin de battre entre chaque addition, ajouter l’œuf, la mélasse, le bicarbonate de soude, le sel, la cannelle et le clou de girofle. - Ajouter l’eau chaude et bien remuer. - Incorporer la farine en deux fois et bien mélanger. - Déposer la pâte sur une plaque de cuisson tapissée de papier parchemin. (Calculer 1 à 2 c. à table (15 à 30 ml) de pâte par biscuit.) - Cuire de 11 à 13 minutes.

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MIEUX MANGER DOSSIER

Aliments stratégiques à avoir dans son garde-manger Que va-t-on manger ce soir, de quoi vont être faites les boites à lunch ? La rentrée est commencée et déjà le questionnement est là chaque jour, chaque soir en arrivant du travail, chaque fois que vous allez chercher vos enfants à l’école !

Par Karine Verpillot

Certes, c’est une question essentielle, se nourrir est aussi vital que dormir, rire, faire une activité physique et prendre du temps pour soi. Il est donc impératif d’y répondre et de toute façon, on n’a pas vraiment le choix ! Au lieu de grimper au rideau chaque fois que l’on vous pose cette fameuse et harcelante question, ou d’être stressé parce que vous êtes à court d’idées ou encore que le temps manque, je vous propose une stratégie, un plan de match pour vous permettre enfin d’alléger le processus et d’éviter le stress inutile.

Ayez des aliments clés dans votre garde-manger ! En choisissant une nourriture nutritive, simple à cuisiner et goûteuse, vous contenterez tout le monde et arrêterez de vous tracasser. Votre garde-manger est plein à craquer et vous ne voyez plus vraiment ce qu’il y a dedans ? C’est le temps de faire le ménage et de réorganiser celui-ci afin qu’il soit opérationnel en tout temps ! On y va avec des choix de base tels que riz, pâtes, grains entiers, sauce tomate, cannes de légumineuses ou sèches, des cannes de thon, sardines, saumon, des craquelins, des jus de légumes…

« Ayez des aliments clés dans votre garde-manger ! En choisissant une nourriture nutritive, simple à cuisiner et goûteuse, vous contenterez tout le monde et arrêterez de vous tracasser. Votre garde-manger est plein à craquer et vous ne voyez plus vraiment ce qu’il y a dedans ? C’est le temps de faire le ménage et de réorganiser celui-ci afin qu’il soit opérationnel en tout temps ! »

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« Vous pouvez remplacer le quinoa partout où vous utilisez le riz, les pâtes, le couscous. En salade avec des ajouts comme des dattes, de la feta, des amandes, des raisins, pour farcir des légumes, en complément judicieux avec des légumineuses, des légumes, dans les cookies, et même dans votre smoothie tel quel non cuit. »

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« Les baies de Goji sont employées en médecine orientale depuis 3 000 ans. Elles sont traditionnellement considérées comme un choix de roi pour vivre plus longtemps et stimuler le système immunitaire. »

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MIEUX MANGER DOSSIER

Pour peaufiner et aller un peu plus loin, je vous conseille d’y ajouter des aliments stratégiques, rappelant ainsi une notion que j’utilise autant dans ma pratique de thérapeute, mais aussi dans ma vie privée, mes « 3 S », Simplicité, Santé et Saveurs. En effet, ces choix sont essentiels, car ils apportent une puissance énergétique, sont simples d’utilisation et donnent à nos plats un goût différent chaque fois. C’est la petite touche qui fait toute la différence !

Je vous partage ici quelques-uns de mes préférés Allez-y avec un achat d’un aliment à la fois, peut-être une fois par mois, afin de vous imprégner de ce produit, de le connaître, de l’utiliser et de voir si c’est une option qui vous convient. Ensuite, passez au suivant et ainsi de suite. Le but n’est pas de revenir à un garde-manger plein, ou vous ne voyez plus ce qu’il y a de disponible et qui vous coûtera un bras. L’objectif est d’optimiser vos habitudes alimentaires, pour aller à l’essentiel et d’avoir des outils qui vous permettront de parer au plus pressé et de nourrir votre organisme et celui de votre famille de la bonne façon sans y passer des heures.

La Graine de chia Bienfaits du chia - Naturellement riches en « bons gras ». Elles contiennent environ 15 % d’acide alpha-linolénique (AAL), un acide gras qui fait partie de la famille des oméga-3. - Très riches en fibres alimentaires et solubles, elles favorisent le transit intestinal et aident à la prévention des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et du diabète de type 2. - Plus de 21 g de protéines pour 100 g. -E lles sont aussi une bonne source de vitamines B9, de calcium, de magnésium, d’antioxydants et de minéraux. Comment consommer les graines de chia - Les graines de chia ont un goût neutre et ne contiennent pas de gluten. - Lorsqu’on les met en contact avec un liquide, elles prennent une texture gélatineuse. - Le plus souvent, on les associe avec d’autres aliments.

« L’objectif est d’optimiser vos habitudes alimentaires, pour aller à l’essentiel et d’avoir des outils qui vous permettront de parer au plus pressé et de nourrir votre organisme et celui de votre famille de la bonne façon sans y passer des heures. »

Quelques exemples d’utilisation - Saupoudrez les graines de chia sur une salade ou un plat. - Mélangez les graines de chia dans un yogourt ou dans une trempette ou une sauce ou encore dans un smoothie. - Ajoutez-les dans un mélange montagnard. - Intégrez des graines de chia dans une recette de pain aux céréales. - Utilisez-la à la place d’un œuf : une cuillère à soupe de graines avec 3 cuillères à soupe d’eau. Laisser reposer une demi-heure. La consistance gélatineuse obtenue équivaut à un œuf. - Épaissir une sauce avec des graines de chia. - Utilisez-les dans les sushis ou des rouleaux végétaux ou des boules d’énergie. Les Baies de Goji Les baies de Goji sont employées en médecine orientale depuis 3 000 ans. Elles sont traditionnellement considérées comme un choix de roi pour vivre plus longtemps et stimuler le système immunitaire. En médecine traditionnelle chinoise, sous le nom de Gou Qi Zi, elles sont réputées pour tonifier et nourrir le foie et les reins et améliorer la vision.

Bienfaits des baies de Goji - action contre les radicaux libres : propriétés anti­ oxydantes et anti-radicalaires, protection des lipides de l’organisme. - Vis-à-vis de la peroxydation, protection de la rétine, action « anti-âge ». - Effets stimulants marqués sur les défenses immunitaires. - Action anti-fatigue, augmentation de la résistance à l’exercice physique. - Diminution du glucose, du cholestérol et des triglycérides en excès dans le sang. - Action anticancéreuse. Typiquement « adaptogènes », elles aident l’organisme à réagir face aux agressions de tous ordres (stress, fatigue, infections microbiennes, radicaux libres, mauvaise alimentation…).

Comment intégrer les baies de Goji dans vos recettes On les trouve sous forme séchée, mais vous pouvez les réhydrater en les ajoutant : - Dans une soupe asiatique. - Dans une salade de fruits. - La façon la plus facile est de mettre une poignée dans votre smoothie. Même séchées, elles vont se mélanger très facilement et lui donner un petit goût inimitable. - Ajoutez-les aussi dans votre mélange montagnard ou encore tel quel. - Dans une salade pour ajouter de la couleur et le côté nutritif bien sûr. - Dans des barres santé crues ou non.

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MIEUX MANGER DOSSIER

« Les graines de chanvre ont un subtil goût de noisette et peuvent être saupoudrées sur les salades, soupes, mélangées avec d’autres céréales, yogourt, sauces, pesto, dans un smoothie… »

« Riche en acides aminés essentiels, le chanvre permet de réduire le niveau de cholestérol sanguin, ralentit les symptômes de sclérose en plaques, renforce le système immunitaire, améliore les fonctions hormonales et nourrit les fonctions cérébrales. »

La graine de Chanvre La graine de chanvre est exceptionnellement nourrissante et bénéfique à tout point de vue et ne contient pas de gluten. Elle est riche en protéines (de 30 à 50 % de plus que le poisson ou le fromage). Pouvoir antioxydant avec la présence de cystéine, de carotène (vitamine A) et de tocophérols (vitamine E) qui travaillent en synergie pour hydrater et restaurer la peau sèche et maintenir la santé des yeux et des membranes cellulaires. Importance non négligeable d’un bon rapport oméga 3-6, par rapport à notre alimentation actuelle où il y a toujours trop d’oméga 6 qui sont pro inflammatoire. Elle a un rapport oméga-6/oméga-3 de 2/1 à 3/1, et qui correspond aux proportions idéales pour la santé humaine établies. Le corps ne fabrique pas ces bons gras et l’alimentation est souvent déficiente en oméga 3. Ces AGE travaillent en synergie et ont besoin l’un de l’autre pour être activés.

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Les AGE aident à prévenir ou réduire les problèmes inflammatoires, l’arthrite, l’asthme, l’ostéoporose, les maladies cardio-vasculaires, les troubles hormonaux liés à la ménopause et dans la prévention des maladies auto-immunes, du surpoids et du cancer. Riche en acides aminés essentiels, le chanvre permet de réduire le niveau de cholestérol sanguin, ralentit les symptômes de sclérose en plaques, renforce le système immunitaire, améliore les fonctions hormonales et nourrit les fonctions cérébrales.

Comment utiliser les graines de Chanvre dans vos plats ? Les graines de chanvre ont un subtil goût de noisette et peuvent être saupoudrées sur les salades, soupes, mélangées avec d’autres céréales, yogourt, sauces, pesto, dans un smoothie… Il est préférable de la consommer crue et de ne pas la cuire à plus de 180 °C/350 °F, sous peine de perdre ses propriétés exceptionnelles.


Le Quinoa Allié de votre forme, le quinoa, originaire d’Amérique centrale, fait partie des céréales les plus nutritives. Sans gluten, cette petite graine des Andes, appelée « blé des Incas » est gorgée de fer (5 mg pour 100 g), de fibres, de glucides et de protéines végétales (13 à 15 %/). Une portion de 150 ml de quinoa apporte autant de protéines qu’un œuf, avec quasiment les mêmes acides aminés. Le quinoa fait partie de la même famille que les épinards ou les betteraves.

Le quinoa est donc un aliment complet pour les sportifs, les femmes enceintes, les bébés… - les sportifs, grâce à ses glucides complexes - les femmes enceintes et allaitantes (le quinoa est galactogène), dont les besoins en protéines et en minéraux sont accrus, mais aussi pour l’apport en fibres - les nourrissons (acides aminés essentiels et lécithine) - les intolérants au gluten, - les végétariens (en association à des légumineuses), il remplace la viande. Donnée importante à savoir pour la cuisson et la préparation du quinoa - Bien rincer le quinoa pour éliminer la saponine (substance protectrice naturelle de la graine). Même si c’est indiqué qu’il est déjà rincé, faites-le quand même. - Si vous ne le rincez pas, vous allez trouver que cela goûte le savon ! - Pour la cuisson, porter à ébullition (1 tasse de quinoa pour 1 1/2 tasse d’eau salée). Quand l’eau bout, couvrir, éteindre le feu et laisser cuire jusqu’à absorption du liquide. Comment introduire le quinoa dans votre cuisine - Vous pouvez remplacer le quinoa partout où vous utilisez le riz, les pâtes, le couscous. - En salade avec des ajouts comme des dattes, de la feta, des amandes, des raisins, pour farcir des légumes, en complément judicieux avec des légumineuses, des légumes, dans les cookies, et même dans votre smoothie tel quel non cuit. - À la place du fameux gruau ou encore pour en faire un merveilleux pouding avec noix, copeaux de cacao cru et morceaux de bananes ! Je souhaite que ces quelques outils alimentaires vous donnent le goût de les essayer afin de simplifier, optimiser votre santé et ouvrir une porte vers un monde naturel, qui rappelle que la Nature est bien faite et que l’abondance et les bons choix sont devant nos yeux. Vous êtes l’acteur principal de votre santé, allez à l’essentiel avec peutêtre moins de choix, mais des ajouts de qualité qui vous permettront de résister aux tests de la vie de tous les jours avec force et plaisir ! Bonne découverte !

Suivez Karine Verpillot Naturopathe coach en nutrition — gestion de poids — santé globale Fondatrice Clinique Santé, conférencière, chroniqueuse Visitez sa page professionnelle www.karineverpillot.com Contact: karine@csante.ca Références : www.lasantedanslassiette.com https://www.prana.bio

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MIEUX MANGER DOSSIER

Manger sans culpabilité, les stratégies La privation alimentaire ET la culpabilité de manger mènent tôt ou tard à l’excès. Mais comment faire pour arrêter de se sentir coupable ?

Par Marjolaine Mercier

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1) Brisez le jeûne (dé-jeûner) En commençant la journée avec un déjeuner rassasiant, vous serrez moins enclin à avoir l’estomac comme un puits sans fond au dîner. Résultat, vous mangerez moins le reste de la journée. Idéalement, déjeunez dans l’heure qui suit votre lever pour activer votre métabolisme et mieux ressentir votre faim moyenne aux repas. Optez pour des aliments soutenants et combinez des glucides et protéines pour prévenir les rages de sucre qui se manifestent en après-midi ou en soirée. Vous n’avez pas faim le matin ? Mangez au moins un aliment, comme une banane ou un yogourt et déjeunez un peu plus tard dans la matinée lorsqu’un petit creux se manifestera dans votre estomac. Voici quelques idées de déjeuners • 1 à 2 tranches de pain à grains entiers ou intégral avec du beurre de noix (amandes ou arachides) et un verre de lait ou boisson de soya • un yogourt grec servi avec des petits fruits, des pacanes et graines de chanvre • un burrito déjeuner fait avec un tortilla de blé entier, un œuf brouillé avec du fromage cheddar, un peu de salsa et crème sûre 2) Étanchez votre soif Notre corps est naturellement attiré par les aliments dont il a besoin. De ce fait, si vous êtes déshydraté, il se peut fort bien que vous ressentiez une « fausse » faim ou envie de manger plus de fruits ou féculents qui contiennent beaucoup d’eau, comme le riz ou les pâtes. Si vous êtes déshydraté, votre corps vous enverra une sensation qui peut sembler similaire à la faim (baisse d’énergie, fatigue, bouche sèche), alors qu’il a tout simplement soif. Un bon truc pour reconnaitre la « vraie » faim de la « fausse » faim : si vous avez un petit creux, buvez un verre d’eau. Si la faim persiste en augmentant (creux dans l’estomac qui augmente) dans les minutes qui suivent, c’est une vraie faim, alors mangez ! L’eau ne fait pas maigrir, mais en boire suffisamment risque de vous éviter de manger par soif. Commencez à boire dès votre lever, en prenant par exemple un petit verre d’eau laissé la veille sur la table de chevet. Quand vous êtes bien hydraté, vos urines sont jaune pâle et abondantes. Voici des alternatives pour agrémenter votre eau • Ajoutez des fruits tranchés et des fines herbes à votre eau pour l’aromatiser. • Voici quelques délicieuses combinaisons : concombre + citron, fraises + kiwi + basilic, ananas + gingembre + menthe, melon d’eau + romarin • Faites votre thé glacé maison avec un sachet de thé, un peu de miel et du jus de citron frais • Concoctez une boisson gazeuse maison contenant une moitié de jus de fruit 100 % et une moitié d’eau pétillante

3) Mangez entre les repas Oui, oui! On prend des collations pour avoir un niveau d’énergie constant dans la journée et ainsi arriver aux repas avec une faim moyenne. Lorsqu’on passe de longues heures sans manger, le corps crie famine et notre niveau de faim devient très intense. Si intense, qu’on a l’impression qu’il faut manger de grandes quantités. D’ailleurs, nous sommes tous plus attirés par les aliments riches en calories quand nous avons trop faim, et l’état d’urgence dans lequel nous sommes placés nous fait manger trop rapidement… et bien souvent en trop grande quantité. Faites donc des réserves de collations au travail (noix, graines, craquelins et autres aliments pouvant se conserver un bon moment dans votre tiroir de bureau) pour que la machine distributrice ne soit pas votre seule option. Idem dans votre sac à main ou sac de sport, laissez-y des compotes de fruits, graines de citrouille et boisson de soya pour vous dépanner en tout temps. Et rappelez-vous, ce n’est pas parce que vous avez une grosse faim que vous avez besoin d’une grande quantité de nourriture. Une grosse faim signifie plutôt qu’il faut manger maintenant. À vos collations ! Voici quelques exemples : • un fruit et un morceau de fromage • des crudités avec du houmous • un pouding de chia garni de petits fruits et amandes effilées • un muffin maison avec un verre de lait 4) Mangez de façon consciente Manger peut devenir une geste très automatique puisqu’on le répète sans cesse jour après jour. Évitez de travailler, de jouer sur votre tablette ou d’écouter la télévision en mangeant vos collations et vos repas, car en faisant autre chose en même temps, vous mangerez plus sans pour autant être satisfait. Sans interférence, vous aurez plus de plaisir à manger et ressentirez plus facilement votre satiété qui vous indique que vous n’avez plus besoin de manger. 5) Attendez d’avoir faim Vous avez trop mangé lors d’un souper avec des amis ou d’un dîner au restaurant avec des collègues ? Inutile de culpabiliser. Attendez simplement d’avoir faim pour manger à nouveau. Votre corps aura ainsi le temps d’utiliser l’énergie (les calories) ingérée en surplus sans pour autant vous faire engraisser. Donc si vous avez trop mangé samedi soir, attendez d’avoir faim le lendemain matin pour déjeuner. Vous verrez que votre corps est bien fait et qu’il régule lui même les excès en ajustant votre appétit en conséquence.

« Idéalement, déjeunez dans l’heure qui suit votre lever pour activer votre métabolisme et mieux ressentir votre faim moyenne aux repas. Optez pour des aliments soutenants et combinez des glucides et protéines pour prévenir les rages de sucre qui se manifestent en après-midi ou en soirée. »

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« Évitez de travailler, de jouer sur votre tablette ou d’écouter la télévision en mangeant vos collations et vos repas, car en faisant autre chose en même temps, vous mangerez plus sans pour autant être satisfait. Sans interférence, vous aurez plus de plaisir à manger et ressentirez plus facilement votre satiété qui vous indique que vous n’avez plus besoin de manger. »

6) Assumez et dégustez ! Vous avez envie d’un gâteau choco-noisette ou d’un sundae vanille et caramel ? Allez-y, faites-vous plaisir et savourez lentement chaque bouchée pour vous ­satisfaire. Mais surtout, assumez-le. Si vous culpabilisez, vous risquez de manger comme s’il s’agissait de votre dernier repas à vie et donc d’opter pour le plus gros format. Vous risquez aussi de l’engloutir, sans même y goûter. Et que dire de ceux qui résistent à leurs envies pendant des jours, voire des semaines ? La rage qui s’ensuit est bien souvent incontrôlable et la quantité ingérée beaucoup plus grande que si on se l’était permis au départ. Un truc : si vous n’avez pas faim, mais envie de manger, prenez rendez-vous avec l’aliment. C’est-à-dire, essayez de manger votre gâteau quand vous avez faim, par exemple en collation ou après un souper léger (petite portion pour avoir encore faim pour le dessert). Vous mangerez ainsi votre aliment plaisir quand vous aurez faim (donc quand votre corps aura aussi besoin d’énergie [calories]), ce qui ne vous fera pas grossir. Mais le plus important, le plaisir de manger sera au rendez-vous, car les aliments goûtent meilleur quand on a faim.

7) Soyez indulgents Vous connaissez le principe de la « Goog enough diet » ? Ce principe se base sur le fait qu’il n’est pas nécessaire et pratiquement impossible de manger parfaitement, mais qu’il est réaliste de manger suffisamment bien dans l’ensemble. On encourage ainsi les gens à regarder leur alimentation dans son ensemble au lieu de seulement mettre l’accent sur un repas ou un aliment qu’ils devraient ou ne devraient pas manger pour leur santé. Cette approche laisse donc place à la flexibilité et l’indulgence. En se permettant d’être imparfait, on a bien plus de chance de maintenir nos bonnes habitudes sur le long terme. En effet, en ne voyant plus la consommation d’aliments-plaisir comme un échec, mais comme quelque chose de normal, on s’enlève beaucoup de culpabilité et on entretient une relation plus saine avec les aliments. Vaut mieux faire 80 % du chemin en comprenant que le 100 % n’est pas réaliste plutôt que de viser la perfection, se décourager et retourner à la case départ. Bonne dégustation !

Marjolaine Mercier Nutritionniste, diététiste Membre de l’ordre professionnel des diététistes du Québec Tél : 438-882-1719 | info@marjolainemercier.com www.marjolainemercier.com

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Un énorme merci

à tous nos exposants et visiteurs d’avoir fait de la première édition du Salon Mieux-Être un énorme succès !

À l’année prochaine!

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POUR UNE VIE SAINE ET INSPIRANTE !

PRATIQUER LE MICRO-YOGA, À TOUT MOMENT, À TOUTES HEURES DU JOUR

NUMÉRO 84 DÉCEMBRE 2016


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