1, 2, 3…
Adieu la suce! MAUX DE TÊTE
chez les enfants
PROTÉINES Mon enfant en mange-t-il suffisamment?
bien vivre
LE CHANGEMENT D’HEURE
10
bricolages
ÉCOLOGIQUES ET ÉCONOMIQUES
dire «non» Quand et
pourquoi ?
Vol.18 No4 Printemps 2017 PP 41771514
1428, rue Montarville, suite 202 St-Bruno-de-Montarville QC J3V 3T5
ÉDITO
Nouveau nom Nouveau look
Bébé cède sa place à Moi Parent Parce que le monde des médias se transforme, parce que les familles d’aujourd’hui changent, parce que VOUS évoluez, votre magazine Bébé a décidé de suivre la vague et de se refaire une beauté. Davantage axé sur les besoins et les aspirations de la nouvelle génération de parents, soucieuse de son bien-être et toujours en quête d’un équilibre familial, Moi Parent se veut dorénavant le choix sensé pour une famille épanouie.
Même contenu pertinent Au-delà de ces changements, nos spécialistes continueront de vous accompagner dans votre quotidien. Ils vous renseigneront sur les sujets qui vous préoccupent et aborderont tous les aspects du développement de l’enfant, d’âge préscolaire et primaire. Ainsi, les questions de santé, de psychologie, d’éducation, d’alimentation seront analysées dans l’ultime but de rendre votre vie familiale douce et harmonieuse. Tous les parents en rêve ! Non ?
À lire dans ce numéro Le retrait de la suce ! Moment angoissant pour bien des parents ! Nancy Richard, maman de quatre enfants, témoigne de ses expériences et nous conseille sur l’attitude à adopter dans cette
transition que l’on appréhende trop souvent. Dans la même veine, la routine de l’habillement avec les tout-petits peut parfois tourner au cauchemar; à chaque âge ses capacités. C’est d’ailleurs ce que tente de démystifier Lysanne Lanthier dans son article L'habillement des tout-petits… Un défi ?. Également, deux dossiers plus axés sur la discipline. Quand dire « oui », quand dire « non », Nancy de Sousa nous porte à réfléchir sur le sujet et Cyhtia Cusson aborde la question de l’agressivité chez les enfants. « Normal » ou pas ? Enfin, quelques trucs pour traverser le changement d’heure sans trop de souci.
Moi Parent… aussi sur le web Dans la foulée de ce renouveau, nous lançons Moiparent.ca, un outil indispensable pour tous les parents soucieux de bien vivre leur parentalité. Que vous soyez déjà parents ou que vous envisagiez le devenir, Moiparent.ca vous fournit une foule d’articles et de dossiers abordant tous les sujets qui touchent les familles modernes. Sur ce, nous espérons que vous aurez autant de plaisir à nous lire et à nous suivre que nous en avons à produire ce contenu pour vous. Bonne lecture ! L’équipe de Moi Parent
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ENFAMIL
ENFAMIL
Volume 18.4 • Printemps 2017
www.moiparent.ca ÉQUIPE Président Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca
Direction artistique Vanessa Geoffroy
VP Développement des affaires Mélanie Lebeault | melanie@lexismedia.ca
Graphisme Martin Phaneuf
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COLLABORATEURS Chloé Boehme, Cynthia Cusson, Nancy De Sousa, Karine Forget. Julie Lachapelle, Brigitte Langevin, Lysanne Lanthier, Mélanie Magnan,Joëlle Malenfant, Catherine Pelletier, Nancy Richard, Pascale-Julie Robinson et Valérie St-Onge Réviseure Cassandra Poirier
VENTES Ventes Nationales Frédéric Couture | fredc@lexismedia.ca 514 349-7156 poste 201 1428, rue Montarville, Suite 202, St-Bruno-de-Montarville (QC) J3V 3T5
Ventes Toronto Amy Knowles | amy@jkmedia.ca 416 479-4223 | Fax : 416-369-0515 1 Yonge Street, Suite 1801 Toronto (ON) M5E 1W7
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Le magazine Moi Parent est publié 4 fois par année et est une propriété exclusive de Lexis Média Inc. Le contenu du magazine ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Le magazine Moi Parent se dégage de toute responsabilité concernant le contenu des publicités publiées dans ses pages. Les opinions exprimées dans les articles ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Les informations contenues dans les articles ne remplacent nullement l’avis d’un professionnel de la santé. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : Lexis Média Inc. 1428, rue Montarville, suite 202, St-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 3T5
Dépôt Légal − Bibliothèque et Archives du Québec Dépôt Légal − Bibliothèque et Archives Canada. ISSN − 1495-1959 Imprimé au Canada Convention de Poste-publications − no 41771514
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Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.
6 · Printemps 2017
MEDELA
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Sommaire
Volume 18.4 • Printemps 2017
Régulier 03 12 14 16 53 66
Éditorial Concours Lectures Trouvailles Abonnement Carnet d'adresses
Éducation
18 Adieu madame la suce ! 22 Dire « non » : quand et pourquoi ? 26 L'habillement des tout-petits… un défi ? 30 Agressivité et petite enfance : normal ou pas?
Psycho
34 La fatique des mères à l'ère de la performance 36 Maman est à Bali
8 · Printemps 2017
Santé
40 Bien vivre le changement d'heure 42 Le suivi en ostéopathie chez le nouveau-né : quand, comment, pourquoi ? 46 Les causes des maux de tête chez les enfants
Sommaire
Volume 18.4 • Printemps 2017
Activités
Alimentation
F orme
Recettes
48 10 bricolages écologiques et économiques
50 Le retour à l’entraînement, quelques règles à respecter
10 · Printemps 2017
54 Votre enfant mange-t-il suffisamment de protéines ?
58 Cuisine végétarienne pour petits et grands
Consommation
62 La « Cadillac » du poupon
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CONCOURS
Racontez-nous une anecdote au sujet de l'heure du bain de bébé et courez la chance de gagner un assortiment de 8 produits Attitude.
Valeur de 120
$
Le nom du ou de la gagnante sera dévoilé dans notre prochain numéro. Seules les réponses signées et accompagnées d’une adresse complète et d’un numéro de téléphone seront admissibles au concours.
RETOUR SUR NOTRE DERNIER CONCOURS
Pour participer au concours, répondez à notre question Par courriel à l’adresse concours@lexismedia.ca en inscrivant « concours Moi Parent » dans la boîte d’objet du message Via notre site web www.moiparent.ca En vous rendant sur notre page Facebook
Félicitations à Christine Gagné de Matagami qui remporte un ensemble de couches lavables Bummis par Mini kiwi d'une valeur de 90 $. Nous vous demandions : Racontez-nous un beau souvenir d’un doux moment en famille. Mme Gagné répondait à notre question : Le premier Noël de ma petite fille Olivia. Tous réunis à la maison pour célébrer ; une dose d'amour nous enveloppait ! Merci à tous les participants et bonne chance pour les prochains tirages.
12 · Printemps 2017
LECTURES
pour les parents La lumière en toi Marie-Josée Arel, Québec Amérique, 2016
Dans notre société où tout va vite, où l’instantanéité semble trop souvent la norme et où il s’avère difficile de prendre le temps de s’arrêter, la spiritualité trouve de moins en moins sa place. Voilà pourtant une question fondamentale que plusieurs aimeraient aborder avec les enfants… mais comment ? Marie-Josée Arel a donc senti le besoin de publier La Lumière en toi, un guide pratique et ludique venant en aide à tous les parents, grands-parents et éducateurs qui souhaitent accompagner les jeunes dans l’exploration de leur monde intérieur. C’est sous forme de dix activités amusantes, et non confessionnelles, que l’enfant pourra découvrir et explorer son intériorité et, par le fait même, éveiller cette lumière unique qui brille en lui.
Parents apaisés, enfants épanouis Aimer mieux, crier moins
Sheila McCraith, Hurtubise, 2015
Les blocs Lego ont envahi votre espace vital? Vous ne vous rappelez plus votre dernière bonne nuit de sommeil ? La prochaine bataille de nourriture va avoir raison de votre santé mentale ? Si vous êtes sur le point de craquer, ce livre est pour vous ! Voici le journal de bord de Sheila McCraith, mère de quatre garçons pleins de vie, qui a un jour décidé que ça ne pouvait plus durer ! Elle s’est donné le défi de ne pas crier pendant un an. L’ouvrage propose son programme d’action pour mettre fin aux mille disputes qui émaillaient sa vie quotidienne. À vous de vous lancer le défi de ne pas crier durant toute une année ! 14 · Printemps 2017
Je gère !
Les émotions de mon enfant
Marie-Claire Penot, Solar Éditions, 2016
Crises à la caisse du supermarché, larmes matinales avant de quitter la maison pour l’école, angoisse avant d’aller au lit… Pas toujours facile de gérer les émotions des tout-petits ! Pour dire stop aux brouilles inutiles et développer une communication calme et bienveillante, les parents ont parfois besoin d’un coup de main. Sous forme de conseils, de tests, d’exercices et d’ateliers ludiques, Marie-Claide Penot propose ici une approche simple et interactive permettant aux parents de développer leur capacité à accompagner leurs enfants dans le développement et la gestion de leurs émotions. À conserver à portée de main !
pour les enfants Mélou : Mission Sourire Mélanie Ratté (Mélou) et Karine Gottot, Les productions Benannah, 2016
Connue pour ses animations sur scènes, Mélou présente son premier livre-disque destiné à la gestion des émotions et au développement de l’empathie chez les tout-petits. L’auteure a créé le personnage, écrit les chansons et l’histoire, mais s’est ici entourée d’une solide équipe de spécialistes de l’enfance pour créer cet outil amusant et instructif. Mélou doit aller retrouver sa mère à la Fabrique des sourires. Elle part à l’aventure, mais déchante rapidement lorsqu’elle réalise qu’elle est perdue. Elle a besoin d’aide pour retrouver son chemin, mais reconnaître les émotions des personnages qu’elle rencontre en plus de gérer ses propres émotions dans cette épreuve s’avère tout un tourbillon.
Malika Doray, Albin Michel Jeunesse, 2016
La petite poule rêve de se coucher tard, comme les renards. Alors elle met ses pieds de renard, puis sa queue de renard et sa tête de renard, et peut jouer toute la soirée (au moins jusqu’à huit heures du soir !). Mais quand vient l’heure du coucher, quel pyjama préfère-t-elle enfiler ?
Timoté est très poli Emmanuelle Massonaud et Mélanie Combes, Gründ, 2016
Nouvelle aventure dans cette collection qui propose des histoires « miroirs » abordant les préoccupations des petits et de leurs parents. Cette fois-ci, Timoté oublie parfois d’utiliser les petits « mots magiques », « merci », « s’il te plaît ». Au fil des pages de cet album, il va découvrir les petits secrets de la politesse et du bien vivre ensemble ! Dès 2 ans.
Le livre-puzzle de la poule (et du renard !)
À l’enfant de choisir, en jouant avec les dix pièces réversibles du puzzle, qui peuvent aussi se balader joyeusement hors du livre pour former une poule, un renard ou tout autre personnage inventé ! À partir de 3 ans.
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TROUVAILLES
www.labonneATTITUDE.com
Attitude
Une solution naturelle complète pour toute la famille Près de six millions de Canadiens (un sur cinq) souffriront de dermatite atopique (eczéma) au cours de leur vie. Parmi eux, un bébé de moins d’un an sur deux en sera atteint. Voilà pourquoi ATTITUDE a créé Solution pour peau sensible, une gamme certifiée proposant une trentaine de produits de soins corporels et d’entretien ménager spécialement conçus pour répondre à tous les besoins quotidiens des gens ayant la peau sensible, atopique et sèche.
Atelier situé à Montréal
Les produits sont uniquement composés d’ingrédients rassurants, sans cancérigènes, mutagènes ni perturbateurs endocriniens, qui ne font aucun compromis sur la santé.
Souvent, les gens souffrant de problèmes cutanés liés à la peau sensible réagissent aux produits conventionnels sans le savoir et doivent chercher des solutions pendant plusieurs mois avant de découvrir la cause. La gamme ATTITUDE propose une solution simple et complète afin d’améliorer le quotidien de ces personnes.
Chausson urbain
entre tendance et confort naturel
www.lechaussonurbain.ca
16 · Printemps 2017
Superbe et unique, Le Chausson Urbain, produit haut de gamme fabriqué en cuir souple et destiné aux enfants de 0 à 18 mois, s’avère le cadeau parfait pour un shower ou une naissance. D’une belle élégance, ce produit original aux coloris sobres et soignés harmonise à merveille le classique et l’innovation, au grand plaisir des parents comme des enfants, qui s’y sentent confortables ! « Nous désirons que les chaussons soient
d’authentiques accessoires mode. C’est pourquoi nous jouons avec les matières premières et les textures et créons des pièces destinées aux parents qui désirent que le style de leur enfant sorte des sentiers battus », souligne Cindy Dota, cofondatrice de l’entreprise avec sa soeur Tammy. Le Chausson Urbain s’annonce comme l’indispensable tendance aux escapades printanières avec les tout-petits.
www.adzif.ca
Les animaux en fête
chez Ludo
Vous connaissez la collection LUDO ? Cette merveilleuse collaboration entre ADzif et l’artiste française Ségo a démarré il y a 8 ans. Une passion commune avait donné le ton de la première ligne : L’Afrique. Succès immédiat avec son style coloré, pétillant et un univers magique narré à travers des personnages et des
animaux attachants. Aujourd’hui, 12 nouveaux visuels, pour compléter la collection qui compte plus de 65 visuels dans différents thèmes : les transports, l’Afrique, la mer, les histoires, et les jeux. Une fois de plus, nous avons été séduits par ces nouveautés, et vous ? Bonne découverte !
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ÉDUCATION Conseils
Adieu Madame la suce!
En tant que maman de 4 enfants, j’en ai vu de toutes les couleurs côté suce. J’ai eu des accros, des indifférents, des indécis… Mais chaque fois, la transition vers la fin de cette aventure s’est somme toute toujours bien passée. S’il n’y a pas de trucs miraculeux et infaillibles pour dire au revoir à la suce, il existe toutefois quelques règles de base qui peuvent aider à ce que cette étape se déroule harmonieusement. Par Karine Forget
18 · Printemps 2017
Le meilleur moment Il existe autant de « meilleurs moments » pour arrêter d’utiliser la suce qu’il existe d’enfants. L’idéal, c’est que ça vienne d’eux. Vers 6 mois, un de mes garçons s’est mis à refuser la suce. C’était fini. Il l’a utilisée tant qu’il en a eu besoin et que ça lui plaisait. Tout simplement ! Mon petit dernier pour sa part, c’est vers 14 mois que cela s’est produit. Naturellement, il a simplement cessé de la prendre. Pour mes filles, ç’a été un peu plus ardu. Vers 18 mois, la règle de la suce était qu’on ne la prenait que pour le dodo et dans l’auto. Le matin, au levé, mes filles mettaient elles-mêmes leur suce dans un joli petit panier prévu à cet effet à côté de leur lit. Elles savaient que lorsque viendrait le moment de se mettre au lit, elles l’a retrouveraient invariablement, et c’était suffisant pour les rassurer. C’est ainsi qu’elles ont accepté de mettre une petite distance entre elles et ce précieux objet. Leur enlever d’un seul coup aurait été trop difficile à supporter et je le comprenais. Ma plus vieille, vers 2 ans et demi, un soir, nous a dit qu’elle n’en voulait plus. Qu’elle était maintenant assez grande et qu’elle n’avait plus besoin de suce pour faire dodo ! Je l’ai laissée dans le petit panier à côté d’elle quelques semaines, question de lui donner l’occasion de changer d’idée si c’était ce qu’elle voulait. Elle ne l’a jamais reprise. Très peu d’enfants vont garder leur suce indéfiniment et je crois que plus on leur met de pression pour s’en débarrasser, plus ils s’accrochent et angoissent devant cette éventualité. Surtout s’il n’y a pas de retour en arrière possible !
« Très peu d’enfants vont garder leur suce indéfiniment et je crois que plus on leur met de pression pour s’en débarrasser, plus ils s’accrochent et angoissent devant cette éventualité. Surtout s’il n’y a pas de retour en arrière possible! »
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ÉDUCATION
Conseils
Certains enfants, plus sensibles ou moins réceptifs à l’idée de mettre fin à leur histoire d’amour avec leur suce, peuvent devenir très coopératifs lorsqu’on ajoute un peu de magie à tout cela.
20 · Printemps 2017
Une cigogne, trois entreprises ! La symbolique Certains enfants, plus sensibles ou moins réceptifs à l’idée de mettre fin à leur histoire d’amour avec leur suce, peuvent devenir très coopératifs lorsqu’on ajoute un peu de magie à tout cela. Quand on sent que c’est le bon moment, que l’enfant a manifesté son intérêt, même s’il a un peu de réticence, on peut lui proposer d’offrir sa suce à la fée des suces. À la manière de la fée des dents, on lui laisse un soir pour retrouver à la place un petit cadeau le lendemain matin. Simple, agréable et magique ! Fait à noter : la fée des suces ne passe pas sous les oreillers… c’est le territoire de la fée des dents ! (Et ce serait trop facile pour les enfants de reprendre leur suce pendant la nuit !) Non, la fée des suces, elle, se tient plus autour des arbres, surtout les conifères. Il suffit d’accrocher la suce à un arbre avec une épingle à linge ! On raconte que certaines fées des suces donnent les vieilles suces à des enfants qui n’en ont pas…
Quand trop, c’est trop… Pour mon autre fille, les choses ont été un peu plus difficiles. À 2 ans, elle continuait à réclamer sa suce au coucher et elle ne semblait pas prête à s’en débarrasser. Jusque-là, pas de problème ! Elle aurait pu la garder jusqu’à 3 ans et demi si c’était ce dont elle avait besoin. Le problème, c’est qu’elle les mordait tellement que les suces qu’on lui offrait en série s’abimaient extrêmement rapidement. À un moment, c’était une par semaine ! C’en était même devenu dangereux parce qu’il arrivait très souvent que la suce fende et qu’un bout menaçait carrément de se détacher ! Il fallait faire quelque chose. J’ai décidé de lui en acheter une dernière en l’avertissant bien que si elle l’abimait, elle n’en aurait pas une autre. Ce qui devait arriver arriva à peine deux jours plus tard. Le soir venu, lorsque ma fille m’a demandé sa suce, je lui ai rappelé qu’elle l’avait cassée et qu’elle n’en avait plus. Évidemment, elle a fait une grosse colère ! J’étais un peu dépassée… Je ne pouvais la lui donner, elle était dangereuse ! Et je refusais d’en acheter une autre. C’est alors que j’ai eu une idée. J’ai pris les ciseaux et j’ai coupé le bout de la suce qui menaçait de tomber. Contente d’avoir gagné, elle a arrêté de pleurer et l’a tété un peu pour ensuite me la tendre en me disant qu’elle était cassée. Je lui ai répondu que je le savais, que c’était elle qui l’avait mise dans cet état et que je n’en avais pas d’autres pour elle. Incertaine, elle s’est couchée avec sa demi-suce et s’est endormie. Le lendemain soir, la même chose s’est produite. Elle a tétouillé sa demi-suce quelques soirs d’affilés pour s’aider à s’endormir et c’est ainsi qu’elle a dit au revoir à sa suce pour de bon.
« la fée des suces, elle, se tient plus autour des arbres, surtout les conifères. Il suffit d’accrocher la suce à un arbre avec une épingle à linge ! On raconte que certaines fées des suces donnent les vieilles suces à des enfants qui n’en ont pas... »
Douceur et respect L’adieu à la suce peut être un moment intense pour un enfant qui, jusque-là, se rassurait avec cet objet en apparence anodin. Certains pourraient vous dire que vous n’auriez pas eu à gérer tout cela si vous n’aviez pas donné la suce au départ, mais vous pourriez leur répondre que votre enfant aurait fort probablement pris un autre moyen pour remplir cette fonction et que ce déchirement serait arrivé de toute façon; si ce n’est pas avec le pouce, cela aurait été avec la doudou qu’il ne peut pas amener à l’école ou autre chose encore… Un enfant a presque toujours besoin d’un objet transitionnel pour apprendre à s’autoapaiser et c’est en l’accompagnant dans tout cela qu’on prend la meilleure décision en fin de compte. Douceur, ouverture et respect du rythme de l’enfant vous aideront, peu importe la situation.
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Karine Forget Membre du corps professoral de La venue de la cigogne Spécialiste en gémellité
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22 · Printemps 2017
ÉDUCATION
« Il faut garder à l’esprit que les enfants ont besoin de limites bien établies, constantes et claires. C’est à l’aide de ces limites que les enfants se sentiront en sécurité. »
Discipline
Dire
NON
quand et pourquoi ?
Comme parents, il nous est tous déjà arrivé d’obtenir comme réponse à une demande un beau « NON » et nous sommes facilement, et quelques fois moins facilement, passés à travers, alors pourquoi devrions-nous toujours répondre « OUI » à notre marmaille ? Il serait utopique et même carrément irréel de croire que durant leurs vies, nos enfants ne feront jamais face à un « non » ! En voulant être gentils, est-ce que finalement nous ne nous attirons pas nous-mêmes dans un piège ? Par Nancy De Sousa
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Non, non, non et non ! Bien sûr, il faut une juste dose. Lorsque nous décidons de répondre « non » à notre enfant, nous devons être certains d’avoir raison de lui imposer cette interdiction. Les parents qui systématiquement répondent NON à leur enfant simplement pour garder le contrôle sur leur petit, c’est tout aussi toxique et nocif. Ces parents sont en fait loin de leur rôle de parents guides, mais plutôt dans une envie de pouvoir! Imposer sa vision à l’enfant sans aucune opportunité de négociation, c’est convaincre l’enfant qu’il n’a aucune possibilité ni maîtrise sur sa propre vie. Pendant bien longtemps, nous avons cru à tort qu’il était crucial d’imposer à travers le non des limites à l’enfant afin qu’il apprenne la frustration et la maîtrise de celle-ci. Effectivement, il faut que l’enfant connaisse et maîtrise ce sentiment, mais c’est loin d’être l’élément le plus essentiel. Le plus important, c’est que l’enfant ait conscience qu’il existe des possibilités dans la vie où le « non » s’impose et d’autres où le « oui » a aussi sa place. L’enfant fait alors l’expérience de l’ouverture aux solutions de rechange. Par exemple, si vous décidez de refuser que votre petit cœur passe la soirée devant le téléviseur, il devra alors trouver une alternative et c’est là que la magie du non opère ! Il devra faire preuve de créativité afin de trouver une autre activité. Peut-être même que vous lui ouvrirez la porte de son imaginaire en le forçant à jouer avec ses camions ou avec ses poupées qui étaient jusque-là laissés à eux-mêmes dans le fond du coffre à jouets.
Non ? Jamais ! Un jour ou l’autre, nos enfants se verront confrontés à un « non » et croyez-moi, vaut mieux tôt que tard ! Plus l’enfant grandira en croyant qu’il n’y a aucune barrière à ses désirs et plus la chute du premier « non » sera douloureuse. Les personnes significatives qui feront partie de la vie de votre enfant (éducatrices, professeurs, amis, autre membre de la famille…) auront elles aussi des décisions à prendre et ne pourront pas toujours répondre « oui » à votre mini-vous. 24 · Printemps 2017
Oui, mais moi… Voilà donc, un autre point important, plusieurs des parents que j’ai rencontrés et qui avaient de la difficulté à dire « non » à leur enfant avaient des points en commun : ils ont soit, euxmêmes, manqué de biens matériels étant jeunes ou encore, ont eu des parents assoiffés de pouvoir qui les étouffaient par des « non » injustifiés. Lorsque l’on se retrouve nous-mêmes parents devant ce ou ces petits êtres qui sont notre extension, il est tout à fait normal de repenser à notre propre enfance et d’avoir envie de combler ce qui nous a manqué dans notre propre enfance ! Il n’est pas rare qu’avant d’atteindre l’équilibre, l’être humain ait besoin de visiter les deux extrêmes. N’ayez crainte, il n’est jamais trop tard pour bien faire, après tout, ce n’est pas pour rien que nous avons 18 ans (et même plus hihihi !) pour en faire des adultes !
Des limites sécurisantes Il faut garder à l’esprit que les enfants ont besoin de limites bien établies, constantes et claires. C’est à l’aide de ces limites que les enfants se sentiront en sécurité. En connaissant les barrières à ne pas franchir et les portes qu’il est possible d’ouvrir, beaucoup d’enfants éliminent de nombreuses peurs et par le fait même voient leur anxiété diminuer et même disparaître. Pas de surprise, pas de haut et de bas, pas de raison d’être déboussolé, ni d’être dans l’attente. Bien que les oui offrent un sentiment de liberté et de contrôle, les non offrent de la structure et de la stabilité !
ÉDUCATION
Discipline
Mes limites à moi ?
Un jour ou l’autre, nos enfants se verront confrontés à un « non » et croyez-moi, vaut mieux tôt que tard ! Plus l’enfant grandira en croyant qu’il n’y a aucune barrière à ses désirs, plus la chute du premier « non » sera douloureuse. Les besoins vs les désirs Maintenant que l’importance du « non » et aussi du « oui » a repris sa place, on peut aussi parler du « non » qui différencie besoin et désir. Les besoins et les désirs sont très différents, bien que souvent confondus ! Nous avons tout intérêt à reconnaître et surtout à apprendre à nos enfants à les distinguer. Les besoins sont une nécessité, voire même une obligation d’avoir et de donner à l’enfant. C’est la base de la survie. Il peut s’agir de besoins : psychologiques, affectifs, physiques et même relationnels. Manger, dormir, avoir un toit sur la tête, la dignité, des vêtements, des câlins sont des exemples de besoins. Jusqu’à un certain âge, c’est 100 % aux parents de veiller à ce que les besoins de base soient comblés. Quant à eux, les désirs, ils ne sont pas essentiels à notre survie. Bien sûr, il est agréable d’être en mesure d’atteindre nos désirs, mais c’est loin d’être une obligation. Ce sont plutôt des rêves, certains réalisables, d’autres non, mais que les parents ne sont nullement contraints de réaliser. Pour mieux différencier les deux, voici un exemple très facile : votre enfant a BESOIN de vêtements, c’est une évidence ! Par contre, le super beau pantalon qui coute 75,00 $ n’est pas essentiel, celui à 19,99 $ a exactement la même fonction, c’està-dire couvrir le bas de son corps ! Vous voyez, la différence est bien simple. Pareil pour les articles scolaires, le nouveau crayon à mine fait de bois tropical et aux couleurs éblouissantes qui coute 3 fois plus cher est un désir alors que le crayon à mine qui marche aussi bien, mais qui est orange, c’est le besoin.
C’est là où en tant que parent, nous devons revoir nos priorités et aussi les valeurs que nous avons envie de transmettre à nos enfants! Comme beaucoup de parents, j’ai souvent envie de céder en me disant : « Ah ! si ses amis l’ont, il faudrait aussi qu’il ou qu’elle l’ait ! ». Par contre, quand je m’en remets à mes valeurs je me dis : « Qu’est-ce que je veux vraiment ? Lui donner comme valeur que la surconsommation remplace mon attention et ma présence ? » Car bien entendu, pour pouvoir payer à mes 3 Trésors tous leurs désirs, je dois aussi passer plus de temps au travail ! En terminant, je vous dirais qu’il faut aussi apprendre à choisir ses combats. Essayer d’établir de nouvelles limites lorsque nous sommes stressés, épuisés, bref, à bout, peut être beaucoup plus difficile ! Imposer nos limites demande d’en avoir la force. Il faut aussi être capable de dire à l’enfant que ce n’est pas le bon moment pour discuter d’une permission spéciale. Nous sommes parents, mais nous sommes aussi des êtres humains avec notre bagage, notre humeur et notre fatigue et il faut se respecter. L’enfant va apprendre aussi que notre condition physique et mentale est aussi une limite en soi.
« bien établir nos besoins et nos priorités à l’avance, qu’ils soient clairs et bien définis. Assurez-vous surtout que tous les membres de la famille soient au courant. Ainsi, nous éviterons les états de crises inutiles. »
Delà, l’importance de bien établir nos besoins et nos priorités à l’avance, qu’ils soient clairs et bien définis. Assurez-vous surtout que tous les membres de la famille soient au courant. Ainsi, nous éviterons les états de crises inutiles. Pensez à ce qui est important pour vous, qu’est-ce que vous voulez transmettre à vos enfants ? Ensuite, vous serez fin prêt pour établir vos règles incontournables et celles qui peuvent de temps en temps être assouplies. Bonne réflexion !
Nancy De Sousa Propriétaire de Les Trésors de la Terre Conceptrice et animatrice d’atelier de créativité et méditation pour enfants Animatrice de yoga pour enfants www.facebook.com/lestresorsdelaterre | lestresorsdelaterre@gmail.com | 514-966-0106 Membre de l’équipe La venue de la Cigogne
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26 · Printemps 2017
ÉDUCATION Conseils
L’habillement des tout-petits…
un défi ? On le sait tous, l’habillement avec nos cocos peut parfois prendre des allures de défi. Bien sûr, cette tâche demande du temps et de la patience de la part des parents. Avec certains enfants, celle-ci s’avère plus complexe, il est alors facile de tomber dans le piège de vouloir gagner du temps et de réaliser la tâche à la place de l’enfant. Mais est-ce la meilleure solution ? Par Lysanne Lanthier
Certainement pas! Le rôle de l’adulte est de montrer et enseigner à l’enfant comment devenir autonome par rapport à cette tâche de la routine quotidienne qu’est l’habillement. Donc, de façon générale, acheter du temps et le faire pour lui, au lieu de prendre quelques minutes de plus et de l’impliquer est à éviter. Certains s’opposent de façon systématique à la tâche, tandis que d’autres y auront collaboré toute leur enfance. Pourquoi ? Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’opposition à l’habillement. Certains enfants ont des particularités au niveau sensoriel, ce qui veut dire qu’ils réagissent à certains éléments des vêtements : les étiquettes peuvent les déranger, les vêtements peuvent être trop serrés ou trop lousses, ça pique, ça gratte, etc. Si votre enfant nomme souvent ce genre de désagréments, l’ergothérapie peut vous permettre d’explorer si la cause se situe justement au niveau de sa sensibilité. Une autre raison qui peut expliquer cette opposition pourrait être d’ordre comportemental, ce qui veut dire que l’enfant a développé un comportement d’opposition lors de l’habillement et ce, pour différentes raisons.
Mon enfant s’oppose à l’habillement 5 raisons possibles :
1. La tâche est peut-être trop difficile pour son niveau de déve-
loppement et ce qu’on attend de lui, ou l’inverse, on en fait peut-être trop à sa place selon son développement et son autonomie pour son âge ;
2. Il a peut-être besoin de davantage d’organisation ou de structure au moment de la tâche ;
3. Peut-être que les attentes fluctuent d’une journée à l’autre
ou que la routine change d’une journée à l’autre, ou selon l’humeur de l’adulte ;
4. Peut-être que l’enfant a une perception négative de la tâche
parce qu’il trouve ceci tout simplement ennuyant et qu’il voudrait continuer à jouer à la place ou encore parce que ce moment se déroule dans une atmosphère désagréable pour lui ;
5. En s’opposant, il cherche peut-être votre attention. Heureusement, il existe des solutions à cette opposition. Voici quelques conseils en lien avec les cinq raisons évoquées précédemment.
« Certains enfants ont des particularités au niveau sensoriel. Ce qui veut dire qu’ils réagissent à certains éléments des vêtements : les étiquettes peuvent les déranger, les vêtements peuvent être trop serrés ou trop lousses, ça pique, ça gratte, etc. » · 27
ÉDUCATION Conseils
Habillement VS Développement et autonomie Voici l’évolution de ce qu’un enfant peut faire de façon générale pour s’impliquer dans son habillement, selon son âge : Enfant Entre 0 et 1 an
Parent
-P eu de participation de sa part ; - Peut exécuter des changements de position.
- Explique à l’enfant ce qu’il fait (les étapes, les types de vêtements, etc.).
Entre 1 et 2 ans
- T ente parfois de s’habiller seul, avec difficulté ; - Tend les bras et les jambes ; - Peut monter et descendre sa fermeture éclair si les deux parties sont réunies à la base ; - Peut enlever quelques vêtements.
- L aisse davantage d’autonomie à l’enfant lorsque celui-ci démontre de l’intérêt à participer ; - Invite l’enfant à s’impliquer sans rien imposer.
Entre 2 et 3 ans
-
-
Entre 3 et 4 ans
-D étache sa fermeture éclair complètement ; - Si les vêtements sont amples et placés devant lui, peut s’habiller seul ; - Peut enlever tous ses vêtements s’ils ne sont pas trop serrés (sauf ceux qui passent par-dessus la tête, les attaches ou les fermetures au dos).
-M êmes attitudes que l’encadré précédent ; - Et prend une certaine distance physique pour que l’enfant acquière de l’autonomie, mais reste présent au besoin.
-D istingue l’avant et l’arrière des vêtements ; - Commence l’exécution des nœuds ; - S’habille et se déshabille seul (sauf pour certaines attaches ou pour les vêtements serrés.) ; - Attache ses boutons de grosseur moyenne, fermeture éclair, ceinture et sandale.
-M êmes attitudes que l’encadré précédent ; - Il prend davantage de distance afin de maximiser l’autonomie de l’enfant dans la tâche ; - Le parent est encore disponible si l’enfant vit une difficulté sans toutefois être trop impliqué versus les capacités de l’enfant.
Entre 4 et 5 ans
econnait le devant de ses vêtements ; R Déboutonne de gros boutons ; Peut enlever ses souliers, ses bas et son pyjama ; Commence à s’habiller lorsque les vêtements sont amples.
st à l’affut de ce que son enfant est capable de faire ; E Fait ce que l’enfant ne peut pas encore faire ; Laisse davantage d’autonomie à l’enfant ; Est présent et offre son support lorsque l’enfant démontre une difficulté.
Par exemple, un parent peut être à la cuisine et préparer son café tout en verbalisant à son enfant qu’il est là s’il a besoin de lui. Dans cet exemple, on suppose que la cuisine et la chambre sont une à côté de l’autre ou encore que le parent est dans la chambre avec l’enfant, mais fait autre chose comme plier du linge.
*Information tirée en partie du tableau sur Le développement de l’enfant au quotidien de 0 à 6 ans, de Francine Ferland, des Éditions du CHU Sainte-Justine.
« Il va sans dire qu’il faudra ajuster vos attentes au fur et à mesure que votre enfant évoluera puisque ses habiletés s’amélioreront avec le temps.»
Habillement VS Organisation et structure
Habillement VS Attentes
Certains enfants ont besoin d’être davantage encadrés lors de tâches, telles que l’habillement. Vous pouvez vous aider de pictogrammes et de routines imagées afin que celui-ci puisse visualiser les étapes à exécuter. Par exemple, décortiquer la routine du matin avec des images : • Je me lève • Je vais à la toilette • Je déjeune • Je m’habille • Je brosse mes dents • Je pars pour la garderie
Si vos attentes envers votre enfant fluctuent et que votre routine est chamboulée d’une journée à l’autre, ceci peut avoir un impact chez certains enfants et peut créer un comportement d’opposition.
Ou encore, décortiquer la tâche de l’habillement en ordre avec des images : • Les bas • La petite culotte/pull-up • Le pantalon • Le chandail Ce genre d’organisation peut s’appliquer autant pour l’habillement de tous les jours que pour l’habillement pour l’extérieur ; les enfants peuvent parfois être mêlés dans les étapes à suivre ce pourquoi une aide visuelle peut grandement aider. Vous pouvez également offrir une aide verbale, afin d’offrir votre support, sans pour autant le faire pour eux. 28 · Printemps 2017
Que faire ? Questionnez-vous sur vos attentes envers votre enfant et écrivez ce que vous attendez de lui concrètement lorsqu’il s’habille et se déshabille. Faites-le comme si vous l’expliquiez à quelqu’un afin que la personne puisse visualiser vos attentes et, dans le cas de votre enfant, que ce dernier puisse les exécuter. Lorsque c’est fait, tenez-vous-en à ceci. Évidemment, vos attentes doivent tenir compte du développement de votre enfant et de ses particularités. Pour l’inclure davantage dans la tâche, vous pouvez lui offrir des choix par rapport aux vêtements ou encore par rapport à qui mettra le vêtement : vous ou lui ? De cette façon, l’enfant aura l’impression d’avoir un certain contrôle sur sa vie, ce qui est important. Il va sans dire qu’il faudra ajuster vos attentes au fur et à mesure que votre enfant évoluera puisque ses habiletés s’amélioreront avec le temps.
Habillement VS Perception Si votre enfant s’oppose parce qu’il trouve cette tâche ennuyante, votre meilleure stratégie est alors de renverser la vapeur en lui présentant la chose de façon positive et agréable. On transforme alors la tâche en jeu afin qu’il y trouve du plaisir. C’est bien connu, les enfants apprennent et collaborent lorsqu’ils y trouvent du plaisir. Alors, entrons dans leur univers, mettons la partie de nous qui est rationnelle et axée sur la tâche de côté, et ayons du plaisir avec notre enfant. Vous pouvez transformer ce moment en : • Mission de ninja : faites de grands mouvements silencieux pour mettre les vêtements ; • Lapin « Perlinpimpim » : sautez autour de son lit entre chaque vêtement ; • Théâtre musical : chantez et dansez tout en s’habillant. • La chanson Le bon roi Dagobert peut aussi être intéressante à exploiter et vous reprenez le même couplet en changeant ce que le roi avait mis à l’envers. Bien sûr, vous choisissez l’activité en fontion des intérêts de votre enfant et ce qui le motive. L’important est qu’il y trouve du plaisir (et vous aussi, pourquoi pas !) et qu’il collabore à la tâche, dans une belle atmosphère.
Habillement VS Attention Si vous croyez toutefois que votre enfant s’oppose à la tâche parce qu’il gagne votre attention, il faut alors minimiser, voire couper complètement ce gain lors de la tâche. Comment ? En utilisant l’ignorance intentionnelle. Il faut toutefois tenir compte de l’âge de l’enfant et de ses capacités développementales. Par contre, si vous croyez qu’une dynamique s’est installée et que votre enfant semble chercher à s’opposer pour que vous lui accordiez votre temps, alors faites-le, mais de manière différente. Donnez-lui votre attention, mais de façon positive. Des exemples : • Offrez-lui davantage de câlins et de bisous avant le moment de l’habillement et tout au long de votre routine ; • Offrez-lui davantage votre aide ou votre support, avant même qu’il commence ses comportements d’opposition ; • Félicitez-le pour ce qu’il fait de bien en général (pas seulement ce qui est en lien avec l’habillement), même si c’est quelque chose qu’il a appris depuis longtemps ; • Soulignez ses efforts et nommez-lui votre fierté dans votre quotidien. Si vous avez essayé plusieurs stratégies et que rien ne semble fonctionner, alors il y a toujours une option qui s’offre à vous : l’aide externe. Un professionnel avec un œil objectif, outillé pour faire face à ce genre de situation serait une option intéressante, car dites-vous qu’il y a toujours une solution, peu importe la situation. Donc, pour résumer, prenez un pas de recul, arrêtez-vous et analysez la situation. Mettez sur papier un plan de match et respectez-le. Ajustez-le au besoin. Sinon, allez chercher de l’aide !
Lysanne Lanthier Éducatrice spécialisée et Coach familial Fondatrice de Objectif Famille www.objectif-famille.com/fr/ Membre du Réseau Nanny Secours www.nannysecours.com
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Les gestes agressifs en petite enfance sont non seulement « normaux », mais également nécessaires au développement des habiletés sociales chez les enfants en bas âge.
30 · Printemps 2017
ÉDUCATION Comportement
Agressivité et petite enfance normal ou pas?
En tant que parent, il est tout à fait légitime, pour ne pas dire souhaitable, de s'interroger sur les actions, les réactions et les comportements de nos enfants, surtout lorsque ceux-ci peuvent être perçus négativement. Parmi eux: l'agressivité. Qu'en est-il justement de ces cris et de ces gestes parfois violents que nous servent nos tout-petits ? Par Cynthia Cusson
Tout d’abord, il est à noter que l’agressivité chez les jeunes enfants est une manifestation comportementale dite « normale » et fréquente, puisqu’elle relate d’un instinct primitif de survie visant tout simplement la réponse à un besoin vital et immédiat. En fait, le cerveau de l’enfant d’âge préscolaire est encore très immature, impulsif et égocentrique. Il répond à ses désirs de manière spontanée, c’està-dire qu’il agit sans réfléchir, selon ses pulsions, et ce, parce qu’il n’a pas encore développé de stratégies efficaces d’autocontrôle lui permettant de réguler ses émotions. Les tout-petits, majoritairement entre l’âge de 2 et 4 ans, usent souvent d’une agressivité
dite instrumentale, soit une agressivité dirigée vers un autre enfant ou une autre personne dans le seul but de posséder le jouet ou l’objet convoité. Le geste « violent » utilisé à ce moment, que ce soit frapper, mordre, crier ou lancer, n’est aucunement fait dans l’optique de blesser ou de faire du mal à autrui, mais bien dans le but de répondre à un besoin, une pulsion, un désir qu’est la possession. Dans le même ordre d’idées, les « jeux de bataille » sont également fréquents et naturels chez les enfants en bas âge, car ce sera par l’intermédiaire de ces jeux que les enfants apprendront à
un enfant qui n’est pas en mesure de dire avec des mots ce qu’il veut ou ce qu’il ressent le fera à l’aide de gestes agressifs innés, soit des comportements automatiques de protection et de survie.
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ÉDUCATION Comportement
reconnaître leurs limites physiques, leurs niveaux de frustration et que débutera l’acquisition de stratégies d’autocontrôle menant à la maîtrise de leurs émotions. Qui plus est, l’agressivité en petite enfance est nécessaire au développement de saines habiletés sociales, puisque c’est à travers les conflits vécus que l’enfant apprendra la résolution de problème, la communication non violente, le partage, et ce, bien entendu, grâce au soutien et à l’accompagnement des parents et des éducateurs.
La période de la petite enfance voit apparaître des traits d’affirmation et d’individuation chez les jeunes enfants qui sont caractérisés par des crises de colère, d’opposition ou de provocation, ainsi qu’un désir et un besoin d’autonomie omniprésent.
Une autre raison pouvant expliquer les manifestations comportementales agressives et inadéquates chez les enfants en bas âge est la difficulté de communiquer ou de s’exprimer de manière convenable. En fait, le développement du langage diffère grandement d’un enfant à l’autre et c’est pourquoi il n’est pas rare de constater que des enfants du même âge n’aient pas nécessairement atteint le même niveau de communication. Donc, un enfant qui n’est pas en mesure de dire avec des mots ce qu’il veut ou ce qu’il ressent le fera à l’aide de gestes agressifs innés, soit des comportements automatiques de protection et de survie. Qui plus est, un enfant aux prises avec un retard de langage accumule beaucoup de frustrations, d’incompréhension et de colère qui sont, à cet âge, des émotions s’accompagnant la plupart du temps de manifestations comportementales agressives.
Au nom de l'affirmation de soi Enfin, comme mentionné à quelques reprises dans le présent article, la période de la petite enfance, plus précisément entre 2 et 4 ans, est caractérisée par de grands bouleversements et changement sur le plan affectif, et ce, en grande partie à cause du développement des émotions et de l’émergence du concept de soi. Les émotions sont en fait de petits signaux émis par le cerveau qui permettent à l’enfant de différencier les situations pouvant être potentiellement « dangereuses » ou inconfortables de celles qui ne le sont pas. Toutefois, en bas âge, il n’est pas toujours facile d’apprendre à reconnaître et gérer ces dites émotions, tout comme il n’est pas de tout repos pour des enfants de vivre au quotidien avec des fluctuations émotives comparables à des montagnes russes. Le fait que le cerveau soit mobilisé à équilibrer et doser les niveaux d’intensité des émotions explique que les enfants en bas âge soient plus impulsifs, impatients et que leur seuil de tolérance aux situations perturbantes soit plus faible. Cela explique également pourquoi les jeunes enfants usent plus souvent de comportements innés qui demandent moins d’énergie et de concentration, soit
Cynthia Cusson Éducatrice spécialisée en pratique privée info@cynthiacusson.com Membre du réseau Nanny secours www.nannysecours.com
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des gestes d’agression tels que frapper ou mordre. En ce qui concerne l’émergence du concept de soi, la période de la petite enfance voit apparaître des traits d’affirmation et d’individuation chez les jeunes enfants qui sont caractérisés par des crises de colère, d’opposition ou de provocation, ainsi qu’un désir et un besoin d’autonomie omniprésent. En fait, à cause de ce besoin d’autonomie, les enfants sont portés à vouloir explorer davantage leur environnement, ainsi qu’à tester les limites de l’autorité parentale et c’est donc durant la période de la petite enfance que les parents ont tendance à instaurer un cadre plus strict à la maison, soit des consignes claires à respecter. Ce sont, en grande partie, ces nouvelles « restrictions sociétales » qui augmentent la frustration et le niveau de colère chez les enfants en bas âge, encore souvent trop jeunes pour s’exprimer adéquatement, qui se manifestent par des crises, des pleurs, des cris ou des gestes d’agression tels que frapper ou mordre. En conclusion, les gestes agressifs en petite enfance sont non seulement « normaux », mais également nécessaires au développement des habiletés sociales chez les enfants en bas âge. Ces gestes sont beaucoup plus présents vers l’âge de 2 ans et tendent à diminuer aux alentours de 3 à 4 ans. L’immaturité du cerveau, l’impulsivité et la fluctuation d’émotions émergente en petite enfance expliquent l’augmentation des gestes d’agressions, tout comme le besoin omniprésent d’autonomie et l’émergence du concept de soi. Il est toutefois primordial en tant que parent de soutenir et d’accompagner les jeunes enfants dans l’apprentissage des conduites sociétales adéquates et dans l’adoption de comportements pacifiques, et ce, en forgeant un lien affectif solide avec votre enfant, en favorisant des activités visant à bâtir une saine estime de soi, ainsi qu’en maintenant un cadre cohérent à la maison.
Sources : 1. www.naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/comportement/fiche. aspx?doc=ik-naitre-grandir-enfant-agressif-comment-intervenir 2. www.enfant-encyclopedie.com/agressivite-agression 3. www.naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/jeux/fiche. aspx?doc=jeux-bataille 4. www.naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/comportement/fiche. aspx?doc=ik-naitre-grandir-enfant-apprendre-maitriser-emotion
PSYCHO Témoignage
La
fatigue de la mère
à l’ère de la performance Je vous admire comme si vous étiez la septième merveille du monde et pourtant, si je ferme les yeux, enivrée, je me surprends à fuir pour découvrir les six autres. Trop de bruit, de bousculade, trop de pression pour contempler avec amour vos traits parfaits.
Trop de confrontation pour mon propre rythme piétiné par les demandes incessantes et la horde d’émotions. Plus assez de répit pour m’entendre et ne pas me perdre dans les profondeurs de l’amertume. Être parents, c’est tout doux, c’est juste du bonheur qu’ils disaient les autres. Ou bien c’est juste moi qui suis à côté des vraies valeurs, moi qui n’ai pas compris comment on faisait pour les aimer et les contenter, les calmer et les apprécier.
Leurs petits yeux célestes me transportent et me terrorisent tout autant. Je marche comme une funambule pour éviter la foudre, pour contenir la crise de trop. Je respire, pourtant, tant de fois avant de formuler, et pourtant, pourtant... Je finis par déborder, crier. Hurler que stop, c’est trop pour mes frêles épaules, trop pour mes rêves qui s’effondrent. C’est trop parce que je n’avais pas imaginé ma solitude, la difficulté de les accompagner, parce que c’est un travail à temps plein ou plutôt c’est devenu ma vie tout entière d’éponger leurs états, d’éteindre ces feux vifs qui me brûlent le visage. Pas un espace non colonisé, toutes mes cellules sont habitées par leurs exigences acides qui martèlent ma tête abîmée. Je suis leur domaine tout entier. Envahie par la montagne que je n’arrive plus à gravir, le moindre pas est un effort abandonné. Je suis tellement empêtrée dans la pagaille du quotidien. Tout ce qui traine me fait trébucher sur mes défis ratés, évidence de mon incompétence, preuve de ma condition aliénante. Je suis rongée par la culpabilité. Je n’étais pas cette
mère lorsque je rêvais. Je les dénonçais secrètement, d’ailleurs, les débordés, ils étaient mal organisés, ils ne savaient pas prioriser. Moi j’ai cru que je serais une guerrière à toute heure. Les réveils nocturnes, même pas peur, je déplacerai l’immense poussière, je révolutionnerai tout mon intérieur. Rien ne résiste à ma bonne foi, à ma force et à mon courage. Tout cède à ma seule volonté de fer, mais pas eux. Faire de mon mieux, encore et encore, persévérer et ne jamais flancher, pour leur prouver mon amour qu’ils ont eu raison de me choisir comme maman… Mais ça, c’était avant d’être usée par le quotidien, d’être cabossée par les blessures et l’accumulation. D’être écorchée par le stress envahissant, qui grignote toutes les parcelles de moi qui restaient encore saines. Je me fais avaler par l’immense vague, je suis submergée par tant de responsabilités, je suis devenue schizophrène, à tenter en vain de répondre simultanément à tous leurs besoins, zone indéfinissable et insatiable. Je me suis perdue moi-même, sans boussole. Ils me grimpent dessus sans relâche, déchargent leur trop-plein avec leurs poings, m’accaparent pour que surtout je ne pense plus, que je n’arrive pas à m’échapper. Ils me tiennent fermement, je suis bien trop à l’étroit, j’étouffe de ne plus être. Je manque d’air, je ne sais plus les aimer… Alors que c’est mon seul objectif, ma seule voie. Les adorer, les porter, les cajoler… Ils résistent, ils veulent déployer leurs ailes, ils me chassent, exigent et me repoussent.
« Plus assez de répit pour m’entendre et ne pas me perdre dans les profondeurs de l’amertume. Être parents, c’est tout doux, c’est juste du bonheur qu’ils disaient les autres. » 34 · Printemps 2017
Lorsque tu ne verras plus la lumière, arrête-toi, mets une main sur ton cœur, parle-lui tout bas comme tu as besoin d’être pris dans des bras aimants et disponibles, et félicite-toi de te lever chaque matin sachant que tu vas affronter de nouvelles tranchées.
Je continue avec la même énergie à tenter d’apercevoir un brin de lumière, pourtant, chaque matin avec la même espérance… Elle est là cette lueur, je le sais, discrète, mais brillante, à portée de main, il me faut juste lever la tête. Il me suffit d’une accalmie pour retrouver mon énergie et y croire plus haut, encore. Quelques instants pour me recharger, j’ai tellement envie d’y arriver. D’un regard, je suis surprise et tout reprend son sens, mais la charge de chaque journée me fait oublier le plaisir, les minuscules progrès et j’oublie que chaque jour alors qu’ils grandissent et se forgent, ils gagnent en autonomie et veulent s’envoler, qu’ils sont plus confiants grâce à tout ce que j’entreprends… Je n’arrive plus à le voir parce que je suis trop blessée, mais pourtant… Ce n’est pas contre moi, je me le répète en mantra. Je suis leur roc, leur refuge. Je suis la réceptionniste de leurs malheurs, je suis le garant de leur bonheur, je suis la parade de leurs chutes, je suis le coton de leurs crises. Je suis leur monde stable dans leur propre tempête. Lorsque tu ne verras plus la lumière, arrête-toi, mets une main sur ton cœur, parle-lui tout bas comme tu as besoin d’être pris dans des
bras aimants et disponibles, et félicite-toi de te lever chaque matin sachant que tu vas affronter de nouvelles tranchées. Accorde-toi l’amour que tu mérites, malgré les échecs et le fiasco, câline-toi, tu peux croire en toi. Nul autre que tes yeux ne savent à quoi ressemble tes journées, personne ne vit dans tes souliers, souris-toi, tu as la force d’une guerrière insoupçonnée, tu es la mère de ces nouvelles graines, tu guides de grandes âmes, et tu côtoies l’avenir, tu as porté la puissance de la vie. Tu es dans la bataille et il te reste un reflet, celui de l’espoir que tout s’apaise, qu’enfin l’harmonie vienne adoucir encore. Tu es une grande personne, tu es le centre de leur continent, leur coin de paradis et de répit, même s’ils ne savent pas encore dire merci.
Chloé Boehme Centre La Source en Soi www.lasourceensoi.com
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PSYCHO Voyage
Bali Maman est à
Prendre l’air pendant 23 jours sans enfant ni conjoint vous paraît impossible ? C’est pourtant ce qu’a réalisé Roxane Pelletier, ambulancière de métier et maman de deux enfants, Maude (6 ans et demi) et Romy (5 ans), autiste non verbal avec déficience intellectuelle légère. Âgée de 32 ans, la jeune femme a eu le besoin de mettre une pause sur son quotidien effréné. En avril dernier, elle quittait son quotidien pour Bali, afin de se ressourcer et de trouver un meilleur équilibre de vie.
Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de prendre la poudre d’escampette ? Tout ça est parti de ma cousine qui m’a montré les plages qu’elle comptait visiter! Elle avait besoin de temps pour elle, à la suite d’une épreuve. Je la trouvais vraiment chanceuse de pouvoir se le permettre. Mais ce n’était vraiment pas dans mes projets de m’en aller. Je ne croyais pas que c’était réaliste d’ailleurs. Une fois arrivée à la maison, j’en ai parlé à mon chum et je lui ai simplement dit : « Tu devrais voir où part ma cousine ! Elle 36 · Printemps 2017
est chanceuse ! Ça me ferait tellement du bien ! » Il m’a répondu : « Qu’est-ce que tu attends ? Appelle tes parents et notre entourage pour voir s’ils peuvent m’aider pendant ton départ et si oui, GO ! » C’est vraiment grâce à lui si j’ai eu l’occasion de vivre ça ! Mis à part mon conjoint, peu de gens m’ont vraiment encouragée à partir pour Bali. Pour la plupart, ça leur paraissait inconcevable que je parte aussi longtemps, mais surtout à l’autre bout du monde, en ayant de jeunes enfants, dont une fille avec des besoins particuliers.
Quelles étaient tes peurs par rapport à ce voyage ? C’était le bien-être de mes enfants. Pour le voyage en soi, je n’avais aucune crainte ! J’avais peur de m’ennuyer et je me demandais comment elles feraient pour vivre sans moi. Il faut dire que je gère 85 % de ce qui touche à la famille : l’entretien de la maison, les commissions, les rendez-vous et les cours pour les enfants.
« Pour la plupart, ça leur paraissait inconcevable que je parte aussi longtemps, mais surtout à l’autre bout du monde, en ayant de jeunes enfants, dont une fille avec des besoins particuliers. » Tu avais le sentiment que l’univers allait arrêter de tourner ? Oui, exactement! Et ma plus vieille, Maude, était assez grande pour comprendre ce qui s’en venait. Lorsqu’elle a réalisé que je partais pour 23 dodos, elle est devenue un peu anxieuse. Je lui ai expliqué qu’on allait trouver un truc ensemble pour qu’elle ne s’ennuie pas trop de moi. On a finalement fait un gros calendrier, que l’on a accroché au mur, avec un chocolat pour chaque journée. Pour sa part, ma plus jeune n’a pas eu vraiment conscience de mon départ. Pour que je me sente bien, j’ai dû organiser l’horaire des 23 jours où j’allais être partie. Tout était sur papier. Qui allait chercher qui et quelle journée. Ça m’a sécurisée de savoir que tout était mis en place, malgré mon absence.
Comment s’est déroulé le départ ? En fait, 30 minutes avant de quitter la maison, j’ai vécu une grosse crise d’angoisse. C’était la première fois de ma vie que je ressentais ça. Je ne suis pas de type anxieux. J’avais la peur que l’avion s’écrase et que mes filles deviennent orphelines. Heureusement, une fois rendu à l’aéroport, tout allait mieux !
Et comment a été le voyage ? Ça a été dur les premiers jours. Avec la fatigue du vol, j’ai eu une petite déprime, pendant les 48 premières heures. Après avoir repris le dessus sur la fatigue, ça a continué d’être difficile… jusqu’à ce que je parle au téléphone à mes enfants ! Et ça, ça s’est passé à la 8e journée. Je n’osais pas les appeler plus tôt, parce que j’avais peur de les entendre pleurer. Mais au contraire, ma plus grande était tellement contente de me parler que ça m’a beaucoup rassurée ! À la suite de cette conversation, je me suis permis de décrocher totalement.
« Pour que je me sente bien, j’ai dû organiser l’horaire des 23 jours où j’allais être partie. Tout était sur papier. »
J’avais besoin de ce voyage-là pour me recentrer et comprendre ce que je souhaite, autant comme femme (pour moi, mon homme et ma carrière) que comme mère. J’avais comme but, à travers ce voyage, de trouver des réponses à mes questions. J’ai donné beaucoup de temps à ma fille, Romy, dans les dernières années. Je me suis oubliée beaucoup en tant que femme ; j’ai plongé dans mon rôle de mère.
gens. J’ai réduit un peu mon horaire de travail, ce qui me permet de prendre plus de temps pour moi et pour mon couple.
Crois-tu que Bali y est pour quelque chose, en terme de destination, comme il s’agit d’un lieu méditatif? Probablement, oui! Si j’avais été à Paris pendant 3 semaines, ça n’aurait pas été la même chose.
As-tu trouvé des réponses à tes questionnements ? Oui! J’ai entre autres compris que mon conjoint et moi, on en demandait beaucoup à notre plus grande, parce qu’elle a une petite sœur différente. J’ai aussi encore plus saisi l’importance de prendre plus de temps en amoureux.
Au retour, as-tu pu apporter des changements concrets ? Au retour d’un voyage, on s’imagine ressourcé et que tout ira miraculeusement bien… mais la réalité est toute autre! On rentre dans la maison et quinze minutes plus tard, c’est comme si on n’était jamais partie ! Les enfants pleurent et se chicanent… et tout le monde doit retourner travailler. Mon voyage est donc tombé dans l’oubli pendant un mois. La routine a repris son cours, jusqu’à ce que je réalise que j’en avais assez ! Pour m’aider à mettre en œuvre toutes mes prises de conscience, j’ai consulté. J’avais besoin d’un professionnel pour m’aider dans ce processus-là !
Cela a été bénéfique ? Oh oui, vraiment ! C’est d’ailleurs pour cette raison que je suis enceinte (rires) ! Sinon, je ne me serais jamais décidée à avoir un autre enfant ! J’étais devenue complètement fermée à l’idée d’en accueillir un troisième. Par contre, ce travail que j’ai fait sur moi m’a fait comprendre plusieurs choses, dont le fait que mon but dans la vie est de bâtir une famille. Je me vois déjà à 60 ans, entourée de mes petits-enfants, à faire de grands soupers de famille. Dans les dernières années, j’avais oublié ce rêve. J’étais surtout dans la crainte de l’avenir, vis-à-vis mon enfant différent. J’ai aussi recommencé à jouer à la ringuette et à pratiquer la Zumba. Ça me permet de bouger et de voir d’autres
« J’avais besoin de ce voyage-là pour me recentrer et comprendre ce que je souhaite, autant comme femme (pour moi, mon homme et ma carrière) que comme mère. »
Le referais-tu ? Oui, c’est certain que j’aimerais repartir, mais probablement pas avec les mêmes objectifs. Quand je suis partie pour Bali, j’étais fatiguée de mon quotidien. Je vivais à travers mes enfants, plutôt que de m’occuper de ma propre vie. Présentement, on me redemanderait si je veux partir pour 3 semaines en voyage et je ne le ferais pas !
Pourquoi ? Parce que je suis bien ! Parce que j’ai replacé mes priorités aux bonnes places et que je ne ressens plus le besoin de faire le point! Je me rends compte que le bonheur et les réponses que je suis allée chercher là-bas, c’est mon quotidien ici! Ce qui me rend fière et heureuse, c’est d’être à la maison avec mon chum et mes enfants.
Entrevue réalisée par Valérie St-Onge Blogueuse et fondatrice la méMÈRE www.lamemere.com www.facebook.com/valerie.lamemere
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s e l r Pou ujourd ’hui ! a ’ d s t paren SECTION folio PUBLIREPORTAGE
Coaching familial ou coaching parental ? Plusieurs parents nous demandent : offrez-vous du coaching parental ou familial ? Bien sûr que nous offrons un suivi personnalisé pendant et après la formation Parent-guide, Parent-complice. Mais leur questionnement est plus pointu, ils veulent savoir la différence entre le coaching familial, le coaching parental et ce que la formation Parent-guide, Parent complice offre. Selon nous, le coaching parental s’adresse directement au parent conscient que les difficultés qu’il vit avec ses enfants peuvent provenir de lui. Il reconnaît sa responsabilité comme parent et admet que ses réactions de frustrations et de colères sont inadéquates. Il veut améliorer ses façons d’intervenir et élever son niveau de communication avec ses enfants. Ce qui différencie le coaching familial du coaching parental dépend du point de vue de la perception du parent. Le premier croit que la cause de ses difficultés provient de son enfant. Il est persuadé que son enfant est responsable de son mal-être. Dans le deuxième cas, le parent se sent responsable et cherche des solutions. L’approche Parent-guide, Parent-complice est un enseignement complet, basé sur les 8 besoins fondamentaux de l’humain et d’un test qui permet d’une façon ciblée, d’évaluer les manques affectifs
de l’enfant et du parent, ce qui est Unique à Parentguide, Parent-complice. Le cours a comme objectif majeur de rendre le parent autonome et de lui redonner son pouvoir. Il reçoit un enseignement structuré et les pistes proposées lui enseignent les causes profondes des conflits qu’il entretient avec lui-même et avec ses enfants. Il apprend à agir au lieu de réagir. Depuis plus de 20 ans, la formation Parent-guide, Parent complice a recueilli des milliers de témoignages de réussites. La raison en est simple : ce sont les parents eux-mêmes, guidés par notre approche (3 modes d’emploi et 5 formes de récupération), qui ont bâti avec nous cette formation à partir de leurs difficultés et ont répondu eux-mêmes à leurs questionnements par des réponses efficaces et qui fonctionnent à chaque fois. Récemment, la formation Parent-guide, Parentcomplice s’est adaptée au numérique et offre maintenant la formation en ligne pour les parents qui ne peuvent se déplacer à cause de leur horaire chargés. Nous leur offrons le même enseignement qu’en salle soit : 20 heures de cours répartis en vidéos de 45 minutes, et ce à un coût dérisoire. Ponctué de centaines d’exemples, accompagné de notre cahier d’exercices et d’un suivi personnalisé, le cours est en train de gagner le cœur des parents et le succès n’est que grandissant !
Consultez les calendriers des événements sur notre site Internet ainsi que nos autres formations pour les éducateurs-éducatrices, les enseignants(es), pour couples et développement personnel.
COURS
Parent-guide, Parent-complice 38 · Printemps 2017
Vivez une formation qui transformera à coup sûr votre vie de parent!
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SANTÉ Sommeil
BIEN VIVRE LE CHANGEMENT D'HEURE
printanier
Le sommeil ! Les parents en rêvent alors que bien des enfants le fuient… En plus de devoir gérer quotidiennement cette étape cruciale de la routine, nous devons, deux fois l'an, nous adapter aux changements d'heure saisonniers. Quelques astuces pour que votre enfant n'y voie que du feu !
Le changement d’heure printanier représente un supplice pour beaucoup d’adultes, puisqu’on « perd » une heure de sommeil. Il va de soi que ce manque à gagner est facilement récupérable en l’espace d’une journée. Toutefois, le lundi matin est parfois plus difficile qu’à l’habitude… quoique, même en l’absence de changement d’heure, les lundis sont pénibles pour la majorité d’entre nous. Cependant, pour les bébés particulièrement, c’est beaucoup plus facile. Pourquoi ? Parce qu’un bébé qui a l’habitude de s’éveiller à 6 heures le matin s’éveillera fort probablement à 7 heures ce dimanche-là. Quel beau bénéfice parental ! Cette année, au Québec et en Amérique du Nord, le changement d’heure printanier aura lieu dans la nuit du 11 au 12 mars. Dans la nuit de samedi à dimanche, montres et horloges seront avancées d’une heure ; à 2 heures du matin, il sera donc 3 heures.
Brigitte Langevin Auteure et conférencière Formatrice agréée Experte en éducation au sommeil www.brigittelangevin.com
40 · Printemps 2017
La croyance populaire laisse supposer que l’intégration au changement d’heure doit se préparer jusqu’à 2 semaines à l’avance pour le bébé. Rassurez-vous, il n’en est rien. Ce 60 minutes de plus s’intègre très bien la journée même du changement d’heure. Il convient de grignoter quelques minutes au repas et lors des siestes, en tentant de ne pas trop changer la routine. Certains parents seront tentés de lever le bébé à son heure d’éveil habituel ce matin-là. Toutefois, vous risquez d’avoir un bébé grognon, car tout comme vous, il aura maintenant une heure en moins de sommeil. L’idéal est donc de le laisser s’éveiller de façon spontanée, sans toutefois le laisser dormir plus de 60 minutes supplémentaires, quitte à retarder, pour cette journée seulement, de 10-15 minutes les repas et les siestes. Par exemple, si bébé s’est réveillé à 7 h 45, il sera difficile de le coucher pour la sieste du matin comme à l’habitude, soit vers 8 h 30. Tentez tout de même de ne pas trop repousser l’heure de sa sieste de son heure habituelle. Même chose pour la sieste de début et de fin d’après-midi (le cas échéant) et le dodo de la nuit. Il faut accepter toutefois que bébé mette un peu plus de temps à s’endormir lors des siestes. Soyez vigilant cependant à ne pas le laisser prolonger indûment sa sieste. Plus vous respecterez l’horaire habituel de son rythme de sieste, mieux se passera la transition. Un petit truc suggéré pour lui permettre de bien dormir est d’en profiter pour faire une promenade à l’extérieur (non pas durant les siestes, mais durant la période d’éveil précédent la sieste) afin de stimuler le bébé et d’augmenter sa dépense énergétique, créant ainsi une plus grande fatigue. Le grand air favorise un sommeil de qualité ! Espérons que Dame Nature rendra possible cette activité extérieure.
Auteure de 6 livres sur le sommeil aux Éditions de Mortagne : Comment aider mon enfant à mieux dormir Le sommeil du nourrisson La sieste chez l’enfant Une discipline en douceur Comprendre les dessins de mon enfant Mieux dormir… j’en rêve!
DÉVELOPPEMENT
Sommeil
La croyance populaire laisse supposer que l’intégration au changement d’heure doit se préparer jusqu’à 2 semaines à l’avance pour le bébé. Rassurez-vous, il n’en est rien. Ce 60 minutes de plus s’intègre très bien la journée même du changement d’heure.
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« Les techniques en ostéopathies sont douces et respectent la capacité d’adaptation du nouveau-né.»
42 · Printemps 2017
SANTÉ
Ostéopathie
LE SUIVI EN OSTÉOPATHIE CHEZ LE NOUVEAU-NÉ
quand, comment et pourquoi ? La naissance est peut-être un moment merveilleux et extraordinaire pour les parents, mais on n’a pas demandé au bébé ce qu’il en pensait! Par Pascale-Julie Robinson
Pour lui, naître constitue souvent le premier des traumatismes de son existence. Trop lent, trop rapide, l’accouchement peut perturber la position, la mobilité et certaines fonctions chez le nouveau-né. Sans parler des interventions par lesquelles on persuade les petits récalcitrants de venir au monde. L’emploi de certaines techniques peut influencer la bonne mobilité des jonctions des os du crâne et la mobilité globale de toutes les structures de l’organisme et peut occasionner des troubles fonctionnels, dont on s’aperçoit immédiatement ou qui, au contraire, pourront se manifester plus tard. La naissance influence le nouveau-né dans l’immédiat, mais influencera aussi sa condition future. Dre Viola Frymann, médecin et ostéopathe américaine, affirmait que dans au moins 80 % des cas de retards de développements chez les enfants, on observait des antécédents traumatiques à la naissance. Certains symptômes peuvent s’installer à plus long terme, car de 0 à 2 ans, la maturation du cerveau de l’enfant n’est pas complète et les problèmes éventuels peuvent donc apparaître seulement après plusieurs années, lorsque des tâches et comportements plus complexes sont attendus de lui, comme en milieu scolaire, par exemple.
peu de jours, tout devrait rentrer dans l’ordre si tout s’est déroulé de façon normale et adéquate, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Quand on parle de naissance difficile, on pense souvent à des complications possibles pour le nouveau-né; certaines atteintes plus graves qui peuvent survenir. Par contre, on oublie souvent les conditions plus subtiles telles que les troubles du sommeil, les troubles digestifs, les otites à répétitions ou le bien-être général qui ne sont que rarement attribuées à une naissance difficile. Après la naissance, il est donc important de traiter les structures crâniennes, celles du bassin et de la colonne vertébrale en priorité puisque certaines structures ne se corrigeront pas complètement par la capacité d’autorégulation naturelle de l’organisme. Nous parlons de la naissance comme d’un évènement stressant pour le nouveau-né. Cependant, il ne faut pas oublier que sa vie n’a pas commencé au moment de la naissance. Les 40 semaines de vie intra-utérine sont également importantes dans la condition future du nouveau-né. Les facteurs tels que l’hérédité, la santé maternelle, l’intégrité mécanique du bassin de la mère, la prématurité, les naissances multiples, etc., sont autant de facteurs qui peuvent entraîner une altération de la position fœtale, une altération des forces de compression et peuvent ainsi altérer le bien-être et la condition générale du nouveau-né.
L’ostéopathie ne remplace pas le suivi avec le médecin de famille ou le pédiatre, mais quand tout « semble normal » et que le bébé n’est toujours pas confortable, l’ostéopathie offre une alternative en optimisant le système d’autorégulation naturel du corps.
Lors de la naissance, le crâne d’un nouveau-né est conçu de façon à pouvoir offrir le maximum d’accommodation à la puissance du travail et le minimum de traumatismes pour le cerveau en croissance. Lors de l’expulsion complète du bébé, la respiration, les cris, les pleurs et éventuellement l’allaitement maternel par l’intermédiaire de la succion, vont permettre la normalisation des structures osseuses et membraneuses du crâne du nouveau-né. Alors, en
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SANTÉ
Ostéopathie
Et la place de l’ostéopathie dans tout cela… Quand ? Si la grossesse et l’accouchement se sont bien déroulés et que le bébé se porte bien, la période entre 0 et 1 mois est un excellent moment pour consulter en ostéopathie. Par contre, si la grossesse ou l’accouchement semble avoir été plus difficile, si l’allaitement se complique, si la rotation de la tête n’est pas symétrique, si le nouveau-né pleure et a des inconforts, il est préférable de consulter rapidement. En ostéopathie, nos plus petits clients ont quelques jours seulement et la plupart des ostéopathes peuvent même se déplacer en maison de naissance, en milieu hospitalier ou à la maison au besoin. Par la suite, l’ostéopathe sera en mesure de vous faire connaître le suivi nécessaire selon les besoins de votre nouveau-né.
« L’intervention précoce en ostéopathie, c’est l’essence même de la prévention. Aussi longtemps que l’enfant est en croissance, tout est possible. » Comment ? L’ostéopathe fera une anamnèse complète de tous les évènements concernant la grossesse, l’accouchement et la santé du nouveau-né. Tout est répertorié pour être en mesure de reconnaitre ce qui a pu influencer la condition du nouveau-né. Par la suite, une évaluation objective est réalisée pour évaluer la posture, la mobilité et la vitalité du nouveau-né : • La posture globale du bébé et la position de la tête ; • La forme du crâne pour déceler des déformations crâniennes possibles ; • La symétrie du visage, des membres supérieurs et inférieurs ; • La mobilité globale de la colonne vertébrale et du bassin ; • La souplesse abdominale ; • La capacité respiratoire par l’intermédiaire du diaphragme ; • Le développement moteur et sensoriel. Suite à cette évaluation globale et précise, l’ostéopathe pourra dresser un plan de traitement. Les techniques en ostéopathie sont douces et respectent la capacité d’adaptation du nouveau-né. Les traitements peuvent être plus courts et la plupart du temps l’ostéopathe pourra compléter son intervention en vous donnant des conseils, des exercices et du positionnement à faire à la maison pour consolider le traitement.
Pascale-Julie Robinson D.O., Membre d’ostéopathie Québec Ostéopathe clinicienne spécialisée en pédiatrie – Inspiration Clinique d’ostéopathie, Laval Enseignante en ostéopathie pédiatrique au Collège d’études Ostéopathiques de Montréal Enseignante clinicienne en ostéopathie pédiatrique au sein de la Fondation Canadienne pour la recherche et l’enseignement en Ostéopathie (FCREO) Pour information : www.inspirationpilates.ca
44 · Printemps 2017
Pourquoi ? La plupart des gens connaissent maintenant l’ostéopathie pour la clientèle adulte. Cette approche est souvent associée aux problèmes du système musculo-squelettique. Ils sont étonnés de savoir que le travail de l’ostéopathe s’adresse aussi aux nouveau-nés. Pour ceux qui ont une idée du travail de l’ostéopathe en pédiatrie, il sera également associé aux problèmes musculo-squelettiques, mais son intervention est beaucoup plus globale et les raisons de consultations en ostéopathie pour les nouveau-nés sont nombreuses : • Allaitement difficile ; • Torticolis, déformations crâniennes et plagiocéphalie (tête plate) ; • Pieds bots, dysplasie de la hanche ; • Otites à répétition ; • Canal lacrymal bloqué avec écoulement des yeux ; • Reflux gastro-œsophagien, régurgitations ; • Coliques, troubles du transit, constipation ; • Irritabilité, pleurs inexpliqués ; • Trouble du sommeil ; • Problème de posture ; • Suite à une naissance difficile ; • À titre préventif et pour grandir en santé. Alors, quel beau cadeau que de pouvoir venir au monde et grandir dans le bien-être ! C’est pourquoi, comme ostéopathe, nous voulons faire connaître davantage la profession dans une sphère méconnue : la prévention chez le nouveau-né. Lorsque les parents consultent en ostéopathie, les problèmes sont déjà bien installés. Par contre, même s’il n’y a pas de signes et symptômes et que le nouveau-né est en bonne santé, l’ostéopathie a un effet positif sur lui. Il est possible de traiter dès les premiers signes et symptômes pour optimiser les chances d’une bonne récupération ou tout simplement pour améliorer le bien-être du nouveau-né même quand tout va bien. L’intervention précoce en ostéopathie, c’est l’essence même de la prévention. Aussi longtemps que l’enfant est en croissance, tout est possible. L’ostéopathie est utile pour les parents qui sont aux prises avec des pleurs inconsolables, des nuits sans sommeil et des malaises fréquents qui demeurent sans réponses au niveau médical. L’ostéopathie ne remplace pas le suivi avec le médecin de famille ou le pédiatre, mais quand tout « semble normal » et que le bébé n’est toujours pas confortable, l’ostéopathie offre une alternative en optimisant le système d’autorégulation naturel du corps.
Références : – FRYMANN, V., Le traumatisme de la naissance, Osteopathic annals, mai 1976 – FRYMANN, V., Carney, E., Springall, P., L’effet des traitements ostéopathiques sur le développement neurologique de l’enfant, JAOA 1992 – Frymann, V., L’œuvre de Viola Frymann, D.O., Éd. Spirales, 1999 – Rousse, R., Notes de cours, le traitement des nourrissons, CEO Montréal, 2020 – Solano, R., L’ostéopathie pour les bébés, Éd. Marabout, 1998 – Site web Ostéopathie Québec : www.osteopathiequebec.ca
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Plusieurs facteurs doivent être considérés lorsqu’un enfant souffre de maux de tête. Les maux de tête peuvent être d’origine physique, émotionnelle ou même avoir une composante génétique. 46 · Printemps 2017
SANTÉ Chiropratique
Les causes des
maux de tête chez les enfants
L’aspect biomécanique est une composante très importante à vérifier lorsque l’on parle de maux de tête chez un enfant. Une irritation au niveau des nerfs d’origine cervicale, une limitation de mouvement des vertèbres de la colonne cervicale, de la musculature du cou, de la tête et de la mâchoire peuvent également être en lien avec les maux de tête. Une mauvaise position de sommeil, une mauvaise posture d’étude, un sac à dos mal ajusté, le port d’un appareil dentaire et même l’utilisation de ventouse ou de forceps à la naissance peuvent être à l’origine de ses tensions5.
Tant chez l'enfant que chez l'adulte, le mal de tête ne doit pas être pris à la légère… Symptôme fréquent, il peut parfois être le premier indice que quelque chose ne va pas.
Les maux de tête sont un symptôme fréquent chez les adultes, mais affectent également beaucoup d’enfants. Aux États-Unis, 3,7 millions d’enfants âgés de 4 à 7 ans ont mentionné avoir ressenti des maux de tête durant la dernière année1. Avant l’âge de 15 ans, 80-90 % des enfants auront ressenti des maux de tête2. Les maux de tête font partie d’un des cinq problèmes de santé chez les enfants3. Avant la puberté, les garçons sont plus à risques de souffrir de maux de tête et les filles sont plus sujettes à l’adolescence. Dans de rares cas, le mal de tête peut être causé par une pathologie sous-jacente, c’est pourquoi il est très important de consulter un professionnel de la santé lorsque votre enfant souffre de maux de tête. La majorité des maux de tête chez les enfants sont des céphalées de tension et des migraines. Plusieurs facteurs doivent être considérés lorsqu’un enfant souffre de maux de tête. Les maux de tête peuvent être d’origine physique, émotionnelle ou même avoir une composante génétique. Le manque de sommeil, une alimentation non équilibrée, la déshydratation, le stress, les problèmes de la vue font partie de la longue liste des facteurs à considérer lorsqu’un enfant mentionne avoir mal à la tête. Une étude récente a même démontré que mâcher trop souvent de la gomme peut entraîner des maux de tête chez les adolescents4.
Dre Cloé Lapointe et Dre Joelle Malenfant, chiropraticienne www.joellemalenfant.com
« Le manque de sommeil, une alimentation non équilibrée, la déshydratation, le stress, les problèmes de la vue font partie de la longue liste des facteurs à considérer lorsqu’un enfant mentionne avoir mal à la tête. » Il est important de recevoir des soins médicaux d’urgence lorsque les maux de tête : • Apparaissent de façon soudaine et intense • S’accompagnent d’une incapacité fonctionnelle neurologique : perte d’équilibre, engourdissement, problème de vision, difficulté d’élocution… • S’accompagnent de nausées persistantes et de vomissements • Sont associés à une fièvre ou une rigidité du cou Votre chiropraticienne pourra être en mesure d’évaluer votre enfant et pourra vous recommander à un autre professionnel de la santé si l’origine n’est pas de nature neuromusculosquelettique. Elle pourra également conseiller votre enfant sur les bonnes postures à adopter et lui donnera de judicieux conseils sur sa santé.
Références: 1 Stine TW, Okoro, McGuire LC, Balluz LS. Difficulties, and Health care use: the association among childhood headhaches, emotional and behavioral. Pediatrics 2006; 117: 1728-1735. 2 www.rch.org.au/clinicalguide/guideline_index/headache/ 3 Brna PM, Dooley JM. Headaches in the pediatric population. Semin Pediatr Neurol 2006; 13:222-230 4 Watemberg N. The influence of excessive chewing gum use on headache frequency and severity among adolescents. Pediatr Neurl 2013; Nov 1 5 Marchand Am, Miller JE, Mitchell C. Diagnosis and chiropractic treatment of infant headache: A retrospective series of 13 cases. J Manipulative Physiol Ther 2009; 32:682-686.
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10 Bricolages écologiques et économiques
Votre bac de recyclage se remplit trop vite ? Vous aimeriez bien trouver une façon de réduire les déchets ? Mais surtout vous voulez réduire les dépenses pour les bricolages des enfants ? J’ai une solution pour vous. Pourquoi ne pas utiliser le matériel de recyclage pour stimuler la créativité de vos enfants ? Voici 10 idées de bricolages qui ne coûtent rien (ou presque), en plus d'être écologiques puisqu'ils font appel au 3RV (Réduction à la source, le Réemploi, le Recyclage et la Valorisation).
48 · Printemps 2017
Pour les plus jeunes, la simple manipulation d’objets du bac de recyclage peut être amusante et enrichissante. Le fait de toucher et manipuler ces objets amène votre enfant à découvrir son environnement et explorer les textures et les sons. Vous pouvez donc simplement laisser le matériel à sa disposition et le laisser explorer. Il faut bien sûr choisir les objets qu’il peut manipuler sans danger. Mais rien ne vous empêche d’utiliser le matériel tel quel. Vous verrez votre enfant découvrir le monde qui l’entoure. Pour les plus grands, il y a une multitude de créations qui peuvent être faites avec ce qui se trouve dans ce bac.
ACTIVITÉS Bricolage
« En laissant l’enfant créer, on lui permet de concevoir le monde tel qu’il le voit. Laissez son imagination le guider. La créativité se manifeste de plusieurs façons et cela l’aide à comprendre le monde qui l’entoure. » Boîtes de carton (céréales ou autre)
Rouleaux de papier de toilette
Bouteilles de plastique
1. Théâtre de marionnettes : si vous avez une boite de carton plus grosse (comme une boite de céréales format familial, par exemple) vous pourriez faire un théâtre de marionnette. En découpant le centre d’un côté en laissant 3 centimètres tout le tour et en coupant le devant en laissant 3 centimètres en haut et sur les côtés et une vingtaine de centimètres en bas. Vous pouvez maintenant décorer votre théâtre. Avec les retailles du devant et du derrière, vous pourrez confectionner des marionnettes et les coller sur des bâtons. Laissez votre enfant imaginer tout un monde.
3. Jeu de quilles : s’il y a un élément du bac de recyclage que vous devriez garder, c’est bien ces rouleaux! Ils sont polyvalents et si faciles à utiliser. Vous pouvez en faire un jeu de quilles. Vous aurez besoin de 10 rouleaux, de matériel pour les décorer (peinture, autocollants variés, carton…) et d’une balle (le format d’une balle de tennis est parfait.) Laissez vos enfants décorer les rouleaux. Ensuite, placez-les en triangle, comme aux quilles. Beaucoup de plaisir en perspective.
6. Maracas : Avec les petites bouteilles de style Yop, vous pourriez le remplir environ au tiers avec du riz. Si vous avez plusieurs de ces bouteilles, vous pourriez en varier les sons. Et si vous en avez plus de 10, en nombre pair, vous pourriez en faire un jeu de discrimination auditive. Vous remplissez 2 bouteilles avec du riz, 2 autres avec du sable, 2 autres avec des lentilles, 2 autres avec du gruau, et 2 dernières avec des pois chiches (vous pouvez utiliser ce que vous avez sous la main, bien sûr). L’enfant, par la suite, doit trouver les paires de sons identiques. Vous pouvez faire la même chose avec des bouteilles d’eau, en le décorant pour ne pas voir au travers.
2. Château : en combinant les rouleaux de papier de toilette et les boites de céréales, votre enfant pourra faire un château, un bateau, une voiture et pourquoi pas, un vaisseau spatial! Votre enfant trouvera bien de quoi faire. Avec les rouleaux, les boites de carton, de la peinture et du papier de construction, la créativité de votre enfant sera bien utilisée.
4. Personnages : votre enfant peut également les bricoler en petits personnages. Vous aurez besoin de retailles de cartons de couleurs ou encore de la peinture. Votre enfant pourra alors créer tout un monde. 5. Papillon : se servir du rouleau pour faire le corps du papillon et découper des ailes dans du carton (boites de céréales ou papier de construction). Vous pourriez faire les antennes avec des cure-pipes.
Cartons d’œufs 9. Bouquet de fleurs : avec ces contenants d’œufs, vous pourriez faire, avec votre enfant, un magnifique bouquet de fleurs. En découpant chacun des alvéoles et en les décorant. Vous pourriez ajouter des tiges en cure-pipes ou en carton. Pour des fleurs ressemblant à des tulipes, vous fixez les tiges sous l’alvéole. 10. Chenille : en coupant et fixant les alvéoles les unes derrière les autres sur une corde.
Les décorer avant de les fixer et sur la première alvéole, faire le visage de la chenille.
7. Pots à crayons : avec des enfants, il y a toujours une multitude de crayons qui trainent. Pourquoi ne pas faire des pots pour contenir tous ces crayons? Il suffit de couper le haut de la bouteille et ensuite laissez vos enfants peindre ou décorer à l’aide de carton ces pots. Et voilà, vous avez du rangement créatif pour ces fameux crayons! 8. Animaux : avec les bouteilles de détergent à lessive, vous pourriez laisser votre enfant créer des animaux farfelus. Il suffit de laisser manipuler et bricoler avec du matériel que vous avez sous la main.
En laissant l’enfant créer, on lui permet de concevoir le monde tel qu’il le voit. Laissez son imagination le guider. La créativité se manifeste de plusieurs façons et cela l’aide à comprendre le monde qui l’entoure. Laissez du matériel à sa disposition afin qu’il ait un choix de matériel à utiliser, n’oubliez pas de protéger l’espace de travail. Et surtout, ayez du plaisir avec votre enfant. Laissez-vous prendre au jeu. Bonne création !
Julie Lachapelle, B.Éd, Coach familial, formatrice, coach en milieu de garde Fondatrice de Les Poppins julie@lespoppins.ca Membre du réseau Nanny Secours | www.nannysecours.com
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Le secret d’un bon retour à l’entraînement réside dans le renforcement des muscles profonds du corps, principalement les muscles posturaux. 50 · Printemps 2017
FORME
Le retour à l’entraînement Quelques règles à respecter
Reprendre l’entraînement à la suite d’un accouchement peut représenter certains défis. Les femmes dans cette situation doivent obtenir une réponse aux questions suivantes avant de renouer avec l’activité physique : « Ai-je une diastase ? Est-ce que mon plancher pelvien est prêt et quels exercices dois-je effectuer pour renforcer ce dernier ? » Voici quelques lignes directrices afin d’optimiser le retour à l’entraînement dans le respect de votre corps. Par Catherine Pelletier
La grossesse et l’accouchement créent des lésions aux muscles du plancher pelvien ainsi qu’aux muscles abdominaux, en plus d’affecter la position de votre bassin. Ils blessent les structures internes du tronc et du bassin, au même titre qu’une entorse de cheville blesse les structures musculaires de la cheville. Bien du temps peut passer pour que votre cheville revienne à un état dit « normal » à la suite d’une blessure, sans compter qu’elle ne se remettra jamais complètement. C’est la même chose qui se produit avec votre plancher pelvien et vos muscles abdominaux après l’accouchement. Il est donc impératif de respecter le laps de temps nécessaire à la guérison de vos muscles avant de reprendre une activité physique plus intense. Aller en profondeur Le secret d’un bon retour à l’entraînement réside dans le renforcement des muscles profonds du corps, principalement les muscles posturaux. On compte parmi ces muscles le transverse de l’abdomen (l’un des sept muscles abdominaux), les obliques internes et externes, les pelvi-trochantériens (les muscles profonds des fessiers) et les derniers, mais non les moindres, les muscles formant le plancher pelvien. C’est la force de cette unité interne de muscles qui
Il est impératif de respecter le laps de temps nécessaire à la guérison de vos muscles avant de reprendre une activité physique plus intense.
assure un retour sécuritaire à l’entraînement en période postnatale, une meilleure efficience dans vos activités physiques et une bonne posture. Le renforcement de l’unité interne commence idéalement dès le début de la grossesse avec des exercices spécifiques. De cette façon, la rééducation de ces muscles en période postnatale est plus efficace. Ne vous inquiétez pas si vous n’étiez pas à l’affût du rôle que jouent ces muscles, il n’est jamais trop tard pour entreprendre leur renforcement. Et la course ? Les jambes vous démangent et vous avez hâte d’aller courir ? Voici quelques indications pour le retour à la course. Je recommande de ne pas courir avant d’avoir atteint trois mois postnatals, car il s’agit de la période de temps nécessaire à votre corps pour se remettre de l’accouchement. De plus, votre diastase devra être à moins de deux doigts d’ouverture pour assurer une bonne posture de course et ainsi éviter les blessures. Assurez-vous aussi d’avoir un bon programme de renforcement postural pour la course. Finalement, je vous conseille fortement de consulter un physiothérapeute avant de recommencer la course, afin qu’il évalue l’état de votre plancher pelvien.
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FORME
Voici un aperçu de ce à quoi devrait ressembler
votre retour à l’entraînement 2 semaines à 3 mois postnatals : Entreprenez la rééducation de votre unité interne par des exercices au sol sollicitant le plancher pelvien et le transverse de l’abdomen. Recommencez tranquillement l’entraînement général sans impacts tout en favorisant les exercices de rééducation postnatale. Privilégiez la rééducation plutôt que l’entraînement général sans impacts. Prenez rendez-vous avec un kinésiologue en périnatalité pour un programme de rééducation.
3 à 6 mois postnatals : Divisez votre activité physique également entre la rééducation et l’entraînement général. Vérifiez avec votre physiothérapeute l’état de votre plancher pelvien avant de recommencer à faire des sauts ou de reprendre la course. Assurezvous également que votre diastase soit refermée à moins de deux doigts d’ouverture pour ces activités.
6 à 9 mois postnatals : Reprenez l’entraînement général avec sauts si vous avez obtenu l’accord de votre physiothérapeute et consacrez encore une partie de l’entraînement à des exercices de rééducation.
*Attention Si vous en êtes à 6, 7 ou même 8 mois postnatals, mais n’avez pas fait d’exercices de renforcement de l’unité interne, ne reprenez pas vos activités physiques en suivant les indications de la catégorie 6 à 9 mois postnatals. Il faut commencer par la base, soit par le renforcement des muscles profonds, avant de se lancer dans une activité physique plus intense. N’hésitez pas à consulter votre kinésiologue pour un programme de renforcement de l’unité interne ainsi que votre physiothérapeute pour une évaluation de votre plancher pelvien avant de reprendre une activité physique intense. Une fois que vous aurez obtenu l’accord de vos professionnels de la santé, mettez votre plus beau « kit » d’entraînement, enfilez vos souliers, et sortez faire votre activité physique préférée ! Bon entraînement !
Catherine Pelletier Kinésiologue — Massothérapeute en périnatalité www.soinsenperinatalite.com
52 · Printemps 2017
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MOI PARENT_18-04
ALIMENTATION
Nutrition
Votre enfant mange-t-il suffisamment de
protéines? C’est connu, beaucoup d’enfants aiment plus ou moins la viande. Certains n’en mangent que quelques bouchées par repas, d’autres la refusent carrément. C’est l’une des inquiétudes principales qui pousse les parents à venir me consulter ; beaucoup craignent que leur enfant manque de protéines. Par Mélanie Magnan
54 · Printemps 2017
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ALIMENTATION Nutrition
Qu’en est-il réellement ? Quelques exemples Enfant de 8 mois qui pèse 10 kg : 1 x 10 = 10 grammes de protéines par jour Enfant de 2 ans qui pèse 15 kg : 0.87 x 15 = 13 grammes de protéines par jour Enfant de 5 ans qui pèse 20 kg : 0.76 x 20 = 15 grammes de protéines par jour
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Il est vrai de dire que les protéines sont essentielles à la bonne croissance de votre enfant puisque tous les organes du corps en ont besoin pour bien fonctionner. Par contre, les besoins en protéines des tout-petits sont beaucoup moins élevés que l’on peut se l’imaginer et sont très faciles à combler, et ce même s’ils consomment peu de viande.
Combien en faut-il exactement ? Les besoins en protéines sont calculés en fonction du poids de votre enfant et varient selon son âge. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ils diminuent un peu au fur et à mesure que votre enfant vieillit puisque sa croissance ralentit. Voici un petit tableau, basé sur les apports nutritionnels de référence (ANREF) de Santé Canada, qui vous aidera à calculer les besoins quotidiens en protéines de votre enfant.
Âge de votre enfant
Besoins quotidiens en protéines
7 à 12 mois
1 gramme par kilo de poids
1 à 3 ans
0.87 gramme par kilo de poids
4 à 8 ans
0.76 gramme par kilo de poids
Comme les protéines ont un effet rassasiant et qu’elles aident à contrôler la faim, vous devriez en offrir à votre enfant à tous les repas ainsi qu’à la collation si le prochain repas est dans plus de 2 heures.
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Comment combler ces besoins ? Nul besoin de recourir aux poudres de protéines pour combler les besoins de votre enfant puisque ces derniers sont très faciles à atteindre ! Calcul rapide fait, vous avez probablement constaté qu’en additionnant quelques portions de ces aliments au cours de la journée, votre enfant mange assez de protéines. Si vous en doutez toujours, n’oubliez pas que les autres aliments, qui sont de moins bonnes sources de protéines, en contiennent aussi. Par exemple, une portion de produits céréaliers contient en moyenne 2 grammes de protéines par portion. Si votre enfant consomme 1 tranche de pain et 125 ml de pâtes, il vient donc d’aller chercher 4 grammes supplémentaires de protéines dans sa journée.
Le plus important…
Teneur en protéines de quelques aliments courants... 30 g de viande, volaille ou poisson : 8 grammes 60 ml de légumineuses : 5 grammes
En conclusion, les protéines sont essentielles et c’est correct de vous demander si votre enfant en consomme suffisamment. Mais au-delà de vous questionner à savoir si votre enfant en mange assez, vous devriez plutôt vous demander s’il en consomme au bon moment de la journée. Comme les protéines ont un effet rassasiant et qu’elles aident à contrôler la faim, vous devriez en offrir à votre enfant à tous les repas ainsi qu’à la collation si le prochain repas est dans plus de 2 heures.
30 g de tofu : 4 grammes
En bref, il est mieux d’offrir plus souvent de petites quantités d’aliments riches en protéines à votre enfant que de lui offrir un énorme steak au souper. Vous aurez plus de chance qu’il comble ses besoins protéiques en mangeant une bouchée par ici et par là et son appétit sera mieux contrôlé !
30 g de fromage : 8 grammes
Mélanie Magnan Nutritionniste DtP Membre du réseau nutrition familia www.nutrimini.com
56 · Printemps 2017
1 œuf : 6 grammes 250 ml de lait ou de boisson de soya : 8 grammes 125 ml de yogourt : 6 grammes
SECTION
folio
Burritos aux oeufs brouillés 4 portions • Préparation 15 minutes • Cuisson 10 minutes
Auteur: Nicola Graimes Photographe: Tony Briscoe Éditeur: Modus Vivendi
Ingrédients -
4 grandes tortillas de grains entiers 60 g (¼ tasse) de beurre 4 oignons verts, en tranches fines 1 poivron rouge, en dés 4 tomates, épépinées et coupées en dés 1 c. à café de curcuma moulu ½ c. à café de graines de cumin 1 c. à café de paprika 8 gros oeufs, battus légèrement 60 g (½ tasse) de fromage cheddar râpé
Garnitures au choix -
Arachides grillées, hachées Purée d’avocat et fines herbes Courgette crue, râpée Sauce miso-tahini Pesto aux tomates séchées Morceaux de halloumi, frits à la poêle, ou de bocconcini
58 · Printemps 2017
1. Préchauffer le four à 95 °C (200 °F). Dans une grande poêle légèrement huilée, à feu moyen, déposer 2 tortillas l’une sur l’autre. Faire dorer 1 minute de chaque côté, puis réserver au four. Répéter l’opération avec les autres tortillas. 2. Entre-temps, dans une poêle antiadhésive, à feu moyen, chauffer le beurre et faire revenir les oignons verts et le poivron 1 minute. Ajouter les tomates et cuire 1 minute. 3. Ajouter le curcuma, le cumin et le paprika aux oeufs battus et verser dans la poêle contenant les légumes. Cuire à feu doux environ 3 minutes, en remuant sans cesse à l’aide d’une cuillère en bois pour brouiller légèrement les oeufs. 4. Dans chacune des assiettes, déposer une tortilla chaude, face dorée vers le fond. Parsemer de fromage, puis déposer les oeufs au centre. Ajouter les garnitures choisies. Rouler les tortillas, puis les couper en deux en biais.
ALIMENTATION
Recettes
Soufflé au fromage 4 portions • Préparation 15 minutes • Cuisson 30 minutes
Ingrédients
- 105 g (1 tasse) de parmesan, râpé finement (et un surplus pour gratiner) - 200 g (2 tasses) de chou-fleur, en bouquets - 180 g (2 tasses) de brocoli, en bouquets - 4 gros oeufs, jaunes et blancs séparés - 1 c. à café comble de moutarde de Dijon - 180 ml (¾ tasse) de lait entier (3,25 % M.G.) - 4 c. à soupe de crème fraîche - Pommes de terre nouvelles, salade ou légumes au choix, en accompagnement
1. Préchauffer le four à 190 °C (375 °F). Beurrer un plat de cuisson de 29 x 23 cm (11 ½ x 9 po) ou un plat rond de 25 cm (10 po). Saupoudrer le fond de 1 c. à soupe de parmesan. 2. Cuire le chou-fleur et le brocoli à la vapeur 4 minutes ou jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Retirer du feu, ôter le couvercle et laisser reposer sur le feu éteint. Entre-temps, battre les jaunes d’oeufs avec la moutarde, le lait et la crème fraîche. Ajouter le reste du parmesan et 1 à 2 c. à soupe de lait, au besoin. 3. Défaire le chou-fleur et le brocoli en petits bouquets et les déposer dans la préparation de jaunes d’oeufs. 4. Dans un grand bol propre, battre les blancs d’oeufs au fouet jusqu’à l’obtention de pics fermes. À l’aide d’une cuillère métallique, incorporer une grosse cuillerée de blancs d’oeufs à la préparation de jaunes d’oeufs. Ajouter délicatement le reste des blancs d’oeufs en veillant à ce qu’ils ne se dégonflent pas. 5. Déposer la préparation dans le plat de cuisson et lisser légèrement le dessus. Saupoudrer de parmesan. Cuire au four 25 minutes ou jusqu’à ce que le soufflé soit doré et gonflé sans être trop ferme. Servir avec des pommes de terre, de la salade ou des légumes. · 59
ALIMENTATION
Recettes
Barres riz soufflé 16 barres • Préparation 15 minutes Cuisson 10 minutes • Réfrigération 1 heure
Ingrédients
- 3 c. à soupe d’huile de coco - 120 g (¾ tasse) de dattes séchées tendres, hachées finement - 2 c. à soupe de sirop d’érable ou de miel - Le jus de ½ orange - 330 g (1 ¼ tasse) de beurre d’arachide sans sucre ajouté - 50 g (3 tasses) de riz soufflé de grains entiers sans sucre - 45 g (¹⁄³ tasse) de noisettes, hachées grossièrement - 2 c. à soupe de graines de tournesol - 1 c. à soupe de graines de chanvre - 125 g (4 ½ oz) de chocolat à cuire, coupé en carrés - 50 g (1 ¾ oz) de chocolat blanc, coupé en carrés
1. Tapisser un moule de 28 x 20 cm (11 ¼ x 8 po) de pellicule plastique. Dans une petite casserole, à feu moyen-doux, chauffer l’huile de coco, les dattes, le sirop d’érable, le jus d’orange et le beurre d’arachide en remuant souvent de 3 à 4 minutes, jusqu’à ce que les dattes ramollissent. (Les écraser à l’aide d’une fourchette pour se faciliter la tâche.) 2. Entre-temps, dans un bol, bien mélanger le riz soufflé avec les noisettes et les graines de tournesol et de chanvre. Ajouter la préparation de dattes et mélanger délicatement. 3. Étaler la préparation dans le moule à l’aide d’une cuillère humectée. Réserver. 4. Dans un bol posé au-dessus d’une casserole d’eau frémissante, faire fondre le chocolat noir en veillant à ce que le fond n’entre pas en contact avec l’eau. Étaler une couche uniforme sur la préparation de dattes. 5. Faire fondre le chocolat blanc en prenant soin de ne pas trop le chauffer. Déposer de petits amas de chocolat blanc sur le chocolat noir. À l’aide d’une brochette, faire des tourbillons en créant de beaux motifs. Laisser raffermir au réfrigérateur au moins 1 heure, puis couper en carrés. Conservation : 2 semaines dans de la pellicule plastique, au réfrigérateur. 60 · Printemps 2017
l’art de dénicher
LA
poussette
62 · Printemps 2017
CONSOMMATION
» c a l l i d a C « a L
du poupon Un des achats les plus significatifs dans le cadre des préparatifs relatifs à la venue au monde de son poupon est sans contredit la poussette. Cet achat durable deviendra dans les premiers mois de vie de bébé une quasi-extension des bras des nouveaux parents. Dans cet article, vous découvrirez les divers modèles disponibles sur le marché ainsi que les critères de sélection à considérer avant de réaliser cet achat clé. Par Nancy Richard
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éléments à considérer : Robustesse des matériaux (métal, aluminium, plastique, etc.) Ergonomie Confort Design
Tout d’abord, pensez aux types de surfaces que vous désirez fouler. Demeurez-vous en ville ou en campagne ? La sorte de terrain influencera la confection même de la poussette (composantes, suspensions, rangement, etc.), de même que la sorte de roues. Le second critère se base sur le lieu de rangement dudit bolide. Devez-vous la ranger dans votre coffre de voiture ? Votre garage ? Dans le corridor principal de votre demeure ? Une fois pliée, mesurez l’espace utilisé par votre poussette. Si vous songez à la laisser dans la valise de votre véhicule, testez-la au magasin avant d’être obligé de la revendre, faute d’espace logeable… D’ailleurs, en ce qui concerne le système de pliage, est-il simple ? Vous faut-il un bac en ingénierie ou 72 étapes pour arriver à ouvrir puis fermer votre engin ? Vous magasinez une poussette, pas un « Transformer ».
Un autre critère crucial est le poids intrinsèque de la poussette. Si vous pesez 100 livres mouillée, pouvez-vous manipuler une poussette pesant le tiers de votre poids ? Devez-vous monter un escalier avec celle-ci ? Pour certaines personnes, la marque commerciale est importante. Sachez que même si le prix d’une poussette est onéreux, bien souvent celle-ci aura un énorme pouvoir de revente sur le marché des accessoires pour bébé usagés. Quelques détails à ne pas négliger : - E st-ce que bébé peut y reposer dans une multitude de positions ? - E st-elle munie d’une canopée contre le soleil et les intempéries ? - Y a-t-il un panier sous cette dernière afin d’y loger un sac à couches ? - L es harnais sont-ils faciles à attacher ? - E st-ce que le revêtement du siège est lavable, confortable, et même, si possible, amovible ? - L a poignée principale est-elle munie d’un porte-gobelet ? - A -t-elle une couleur neutre pouvant être utilisée tant pour une fille que pour un garçon et avoir un look susceptible de bien vieillir à travers les années ?
Bien évidemment, vous pouvez vous procurer une multitude d’accessoires connexes (filet contre les moustiques et le soleil, housse plastifiée contre la pluie, sac à couches avec courroies spécialement conçues pour être fixées à même la poignée de la poussette, etc.).
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CONSOMMATION
À chacun son modèle !
La première variété, connue sous l’appellation poussette-parapluie ou même poussette-canne, est peu onéreuse et se plie facilement. Sa structure compacte et légère est parfaite pour les petites courses et le transport en commun, par son caractère malléable. Les voyageurs l’adorent, car elle rentre avec aisance dans le compartiment à bagages en avion. En contrepartie, elle est un peu moins robuste et ne peut pas être utilisée avant l’âge de 6 mois, car le bébé ne peut qu’y être en position assise. Grande personne de 6 pieds et plus, prenez garde à la hauteur des poignées. Certains modèles sont trop bas et ne favorisent en rien votre ergonomie. Vérifiez la grandeur des poignées en magasin, selon votre taille. Le second modèle se nomme landau (classique). Le bébé peut s’y coucher ou s’asseoir. Elle est le modèle parfait pour une balade récréative. Le système de voyage dit combo est basé sur la poussette classique en plus de pouvoir y loger à la perfection le banc de voiture de type coquille. Bébé qui fait un petit roupillon en auto peut donc passer avec aisance de l’automobile à la poussette et vice versa. Santé Canada recommande une durée de séjour de 90 minutes consécutives dans ce type de banc de voiture. D’ailleurs, si vous avez deux enfants ayant plus de 5 ans d’écart, il y a une forte propension que la coquille soit déjà expirée avant même que vous puissiez l’utiliser. Vous devrez alors vous en procurer un autre compatible de surcroît avec votre présente poussette. Si j’avais deux mots à vous dire pour résumer le système de voyage, ce serait look et facilité. Avec l’émergence des cours de remise en forme post-partum sont apparus deux types de poussettes : la poussette sportive et la remorque. Plutôt dispendieuse, la poussette sportive est généralement pourvue d’amortisseurs pour les terrains accidentés. Elle est robuste et idéale contre les intempéries québécoises (neige, verglas, etc.). Munie d’un frein et de 3 ou 4 roues, elle se manipule agréablement. En ce qui concerne la remorque, elle est également considérée comme étant une poussette sportive, parfaite pour les balades à vélo et même pour glisser sur la neige (avec un accessoire supplémentaire en plus de la longe). Côté rangement, elle est plutôt encombrante et lourde. Un garage ou un cabanon est de mise.
Simple ou double ? À deux c'est mieux ! Pour des jumeaux, pensez aux éléments suivants, lors de vos emplettes : • Avec ou sans coquille/ banc de voiture compatible • Position : - Face à face - En rangée - Côte à côte (plus difficile de passer dans les arches de portes, si vous allez magasiner…) Si vos enfants n’ont pas le même âge, voici les modèles sur le marché susceptibles de vous intéresser : • Côte à côte • Un assis et un debout sur une plateforme • Un assis et un reposant dans un hamac sous l’assise principale
En ce qui concerne les roues, plusieurs options s'offrent à vous : Taille :
- 12 pouces de diamètre : pivotent avec aisance sur les surfaces planes dont les trottoirs et dans le transport en commun - 16 pouces de diamètre : idéales pour les bonnes balades en général - 20 pouces de diamètre : très solides, celles-ci sont plus conçues pour les modèles sportifs, peu importe le style de surface et de conditions météorologiques Nombre :
- 3 : sur les modèles sportifs, la roue avant peut être fixe ou mobile - 4 : très maniable et prend beaucoup moins de place, une fois pliée Matériaux :
- Caoutchouc moulé : vide ou plein, très robuste - Pneumatique : plus de confort à cause de sa résistance aux chocs, mais s’usent beaucoup plus rapidement
« Fiez-vous toujours à l’utilisation que vous ferez de votre poussette, selon vos réels besoins.» En guise de conclusion, l’achat d’une bonne poussette ne doit pas se faire derrière un écran d’ordinateur… Mieux vaut en essayer plusieurs avant de jeter son dévolu. Promenez-vous dans les allées du commerce, pliez-les et remontez-les moult fois afin de vous approprier son mode de fonctionnement. Fiez-vous toujours à l’utilisation que vous en ferez, selon vos réels besoins. Parfois, vous en aurez besoin de plus d’une pour plus de polyvalence et versatilité. Prenez également les mesures de votre poussette, une fois fermée, pour votre véhicule, car ça coûte moins cher une nouvelle poussette… qu’une voiture flambant neuve!
Nancy Richard PDG du Groupe Cybèle École de formation périnatale mobile La venue de la cigogne Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile Boutique en ligne Éditions Cybèle Fondation la Cigogne
64 · Printemps 2017
Et que ça roule
LIBRE
Carnet d'adresses
66 · Printemps 2017
Bébé hibou bebehibou.ca
La venue de la cigogne lavenuedelacigogne.com
Boiron boiron.ca
Medela medela.ca
Calidou calidou.com
Mustela mustela.ca
Live Clean live-clean.com
Nanny Secours nannysecours.com
Commeunique commeunique.com
Nneka nneka.ca
Enfamil enfamil.ca
Pédiapharm pedia-pharm.com
La Mère Poule lamerepoule.ca
Rachelle-Béry rachellebery.ca
BÉBÉ HIBOU
DIRE « NON ». QUAND ET POURQUOI ?
VOLUME 18, NUMÉRO 4 PRINTEMPS 2017