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’eNseiGNeMeNT PROFessiONNeL eN QUeLQUes cHiFFRes
› 1 million d’élèves (731 000 lycéen·nes et 306 000 apprenti·es)
› Une orientation sur trois à l’issue de la 3e
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› Une majorité de jeunes hommes (59 %)
› Une rare mixité dans les spécialités de formation :
. des spécialités de production (le bâtiment, la mécanique, l’électronique, le travail du bois, etc.) à dominante masculine (85 % d’hommes)
. des spécialités de service (coiffure, esthétique, services à la personne, sanitaire et sociale) à dominante féminine (65 % de femmes) tions équivalentes, pour l’ensemble des sortants la voie professionnelle. Ayant donc majoritairement choisi leur orientation, les MAF font aussi état d’une importante satisfaction à l’égard de la formation suivie, 65 % s’en déclarent très satisfait·es et 33 % plutôt satisfait·es.
Au moment de la candidature au concours MAF, une majorité des postulant·es préparaient un CAP (52 %), un Bac pro (33 %) ou un autre diplôme (type Mention Complémentaire, Brevet de Maîtrise, Brevet professionnel). Pour un quart des MAF, le diplôme préparé au moment du concours est le plus haut diplôme obtenu, alors que pour les trois quarts restants, il a été un diplôme intermédiaire vers une poursuite d’étude. L’inscription à ce concours, qui, nous le verrons, est le signe d’un investissement important dans l’activité et la formation, inaugure une poursuite potentielle des études dans une logique de perfectionnement, notamment dans l’enseignement supérieur, pour nombre de MAF. Ainsi, après le concours, les lauréat·es ont accédé à un Brevet de Technicien Supérieur (27 %), un Bac professionnel (17 %), une Licence (7 %) ou un autre diplôme (50 %) de type BMA, DMA31, un Baccalauréat technologique ou général32. Pour celles et ceux qui ont arrêté leurs études à l’issue de l’obtention de leur CAP ou Baccalauréat professionnel, une majorité a arrêté ses études, car ils et elles souhaitaient entrer dans la vie active (46 %). D’autres considéraient avoir atteint le niveau souhaité (25 %) ou ont trouvé un emploi (23 %). Enfin, une minorité a arrêté par lassitude (11 %) ou pour des raisons financières (7 %).
Une majorité des MAF a obtenu le diplôme préparé en apprentissage (58 %), ce qui constitue une part bien plus considérable que le poids relatif de l’apprentissage dans la voie professionnelle. L’apprentissage semble constituer la voie de prédilection pour la réussite au concours, tous niveaux confondus.
Au final… Ce qui distingue les MAF des autres élèves de la voie professionnelle, c’est avant tout la satisfaction qu’ils retirent de leur formation et de leur apprentissage. Cela ne tient pas seulement à leurs caractéristiques ou parcours antérieurs, ni au fait qu’ils aient accédé à la formation de leur choix (pas plus que les autres lycéen·nes professionnel·les), mais à ce qu’ils ont trouvé dans leur formation comme reconnaissance, encouragements, rencontres, transmission, autant d’ingrédients qui ont contribué à l’émergence d’un engagement dans leur formation, dans le concours, dans le travail et in fine à la naissance d’une passion et à la fabrication d’un futur professionnel. C’est ce que nous allons découvrir tout au long des chapitres suivants.
... interrogés 3, 5 ou 7 ans après la sortie du système éducatif pour étudier la transition école / vie active ainsi que le début de leur parcours professionnel.
31 Le brevet des métiers d’art (BMA) est un diplôme de niveau IV qui permet aux titulaires de CAP d’accéder aux diplômes des métiers d’art (DMA).
Le DMA (Diplôme des Métiers d’Art) se prépare en deux ans, comme le BTS.
32 Pour l’ensemble des bachelier·es de la voie professionnelle, l’orientation dans l’enseignement supérieur s’effectue majoritairement en Section de Techniciens Supérieurs (31 % des néobacheliers) et rarement à l’université (3 %). La comparaison aux MAF est complexe, car ces derniers étaient majoritairement inscrits en CAP au moment de la préparation du concours, la propension à la poursuite d’étude dans l’enseignement supérieur est plus difficilement mesurable, les temporalités de l’interrogation ne permettant pas toujours un suivi de l’ensemble du parcours de formation.