Bulletin bois 103/2012

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Bulletin bois 103/2012 Rénover – valoriser Un immeuble locatif fait peau neuve, Pensier Rénovation d’un immeuble à la Birmensdorferstrasse, Zurich Métamorphose de l’ensemble ‹Langacher›, Greifensee Surélévation à la Selnaustrasse, Zurich Rénovation et appartement en attique, Lucerne Rénovation d’avant-garde, Feldbergstrasse, Bâle

Plus qu’une rénovation, c’est une véritable métamorphose dont a profité l’ensemble ‹Langacher› à Greifensee datant de 1967. Architectes: Schwarz Architekten ETH/SIA GlassX AG, Zurich


Renovations: l’atout bois

Pour parer l’épuisement des réserves fossiles qui conduisent à des émissions massives de gaz à effet de serre, les préoccupations face à notre dépendance à l’énergie se font chaque jour plus aiguës. Dans les réflexions qui sont menées, la construction est en première ligne, elle qui absorbe près de la moitié de notre consommation totale d’énergie. Si les nouvelles constructions sont énergétiquement performantes suivant en cela la législation, la mise à jour thermique des constructions gourmandes en ressources revêt un caractère de nécessité. Au rythme actuel des rénovations de 1% par ans, il faudra cependant plus de 100 ans pour réhabiliter le parc immobilier. La politique l’a bien compris qui cherche à encourager ces interventions par différents programmes d’incitation. On mesure ainsi le potentiel de croissance qu’il existe dans ce domaine. De plus, à part l’énergie d’exploitation dont chacun s’accorde à reconnaître qu’elle doit être limitée, l’énergie nécessaire à la construction est désormais aussi sous la loupe puisqu’elle représente en général plusieurs décennies des valeurs de l’exploitation. Dans une rénovation, pour peu que le squelette soit d’une qualité suffisante, environ la moitié de l’énergie absorbée par une construction nouvelle peut être épargnée. Il en va de même pour les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit donc d’une vraie alternative, particulièrement au cœur des villes où une offre diversifiée de logements optimise en outre, autre paramètre énergétique d’importance, la mobilité des habitants. Cependant pour bienvenues, nécessaires, que soient ces interventions, l’aspect financier ne peut être écarté. Afin d’offrir une rentabilité suffisante, les opérations de rénovation sont en général couplées à une mise à niveau des critères d’espace et de confort. Il est alors souhaitable de procéder à l’adaptation de la technique, en particulier en ce qui concerne la ventilation. De même, l’intégration de sources locales d’énergie renouvelable, que ce soit la géothermie, la biomasse ou le solaire thermique ou photovoltaïque, est alors réalisée avec un minimum de contraintes. Les exemples de ce Bulletin bois démontrent que le bois se prête particulièrement à ce type de réalisation: qu’il s’agisse de façades rideaux, de surélévations ou d’extensions, sa légèreté, le temps d’intervention réduit, permettant souvent de maintenir l’immeuble habité, et l’emprise limitée du chantier, sont autant de critères décisifs en milieu urbain. La précision d’exécution grâce aux techniques modernes de façonnage numérique permet de s’adapter avec une tolérance millimétrique à la construction existante. La possibilité d’intégrer tout ou partie de la nouvelle technique dans les éléments en ossature rapportés autorise en outre la haute efficacité des opérations. Mais le concepteur n’est-il pas dès lors enserré dans le carcan d’une structure imposée? A la lecture de ce numéro on constate qu’ainsi transformé, le bâtiment acquiert une nouvelle image qui tantôt souligne son origine, tantôt la rend imperceptible. Elle transfigure dans tous les cas l’immeuble originel et lui offre une personnalité qui s’affirme dans la cité pour les décennies à venir, témoignant ainsi de la pertinence de ces interventions. Denis Pflug Communication technique Lignum

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Un immeuble locatif fait peau neuve, Pensier L’immeuble locatif de Pensier est la première réalisation selon Coccum, projet de recherche qui a pour objectif de développer un système pour la rénovation du parc immobilier existant. Né d’une collaboration entre partenaires publics et privés, ce projet allie performance, écologie et rentabilité. Il a pour but de valoriser le bâti par une nouvelle technique flexible permettant l’assainissement thermique et l’étanchéité à l’air de l’enveloppe. Construit dans les années 60 par l’œuvre de St-François, l’immeuble a hébergé successivement des religieuses, des enfants en difficultés puis des requérants d’asile, avant d’être abandonné en 2005. Entièrement assaini, cet ouvrage, première rénovation romande d’un bâtiment locatif selon le standard Minergie-P, abrite depuis septembre 2011 neuf appartements et une surface administrative. Le bâtiment de Pensier a bénéficié d’une mise à niveau à la fois technique et architecturale. Si sa géométrie a été conservée, il reçoit désormais des atours résolument modernes. Le bâtiment de forme irrégulière se compose de deux volumes mitoyens. Le premier date de 1956 et possède un niveau de moins que le second, construit en 1962, et l’ensemble offre un peu plus de 1000 m² de surface de référence énergétique (SRE). Pour des raisons de réglementation, les combles ne pouvaient être aménagés et exploités. Pour simplifier la mise en œuvre et garantir la continuité de l’enveloppe thermique, il a alors été décidé de supprimer les toitures à pans au profit de toitures plates, ce qui facilite par ailleurs la pose de panneaux solaires thermiques. Ce bâtiment a

aussi été revalorisé par l’ajout de balcons et la pose d’un nouveau revêtement de façade en plaques de fibro-ciment. Pour cette rénovation le choix des matériaux utilisés s’est fait selon les critères du développement durable et l’accent a été mis sur les compétences des entreprises locales. L’impact environnemental (énergie grise, rejet de CO2, rejet de SO2, etc.) a ainsi été diminué de plus de 50 % par rapport à l’utilisation de matériaux standard. Une isolation périphérique préfabriquée a été retenue pour ses nombreux avantages qui, outre la rapidité d’intervention sur le site, permettaient l’optimisation thermique du bâtiment sans diminution de la surface habitable. La pose d’une nouvelle isolation d’une épaisseur de 340 mm composées de cellulose, fibres de bois et laine minérale a ainsi permis de réduire de près de 90 % la consommation énergétique du bâtiment. Les éléments préfabriqués en bois, comprenant isolation et fenêtres, ont été apposés sur les façades existantes. Grâce à cette méthode innovante, les 1000 m² de façade ont été montés en 10 jours seulement! Le chauffage à mazout a été remplacé par une pompe à chaleur à sondes géothermiques, tandis que l’eau chaude sanitaire est produite à 70 % par les 35 m2 de panneaux solaires disposés en toiture. Tous les appartements bénéficient maintenant d’une ventilation contrôlée double-flux dont l’intégration a eu lieu dans les faux-plafonds grâce à une hauteur d’étage suffisante. Lors de rénovation de façades avec ce type de système, deux effets contribuent à réduire l’apport de lumière naturelle: le remplacement du vitrage d’origine par un triple vitrage,

dont le facteur de transmission lumineuse est quelque peu réduit, et le rétrécissement du vide de lumière par l’ajout d’isolation dans l’embrasure. Plusieurs mesures ont été prises pour pallier cet inconvénient: les ouvertures ont été agrandies, la surface occupée par les cadres des fenêtres réduite et des revêtements fortement réfléchissants employés sur les murs des locaux intérieurs. Le succès de cette réalisation a permis de valider les concepts développés dans le cadre du projet Coccum et d’en démontrer la pertinence. Elle a permis en outre de procéder à des adaptations qui laissent augurer du succès futur de telles opérations.

Situation

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Rez-de-chaussĂŠe

Coupe longitudinale

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10 m


Lieu Derrière la Gare 317, 1783 Pensier Maître d’ouvrage Commune de Barberêche, Carole Plancherel et Rudolf Widmer Architecte Lutz Architectes Sàrl, Givisiez; collaboratrice Carole Arlettaz Ingénieur civil Michel Rossier, Neyruz Ingénieur bois Beer Holzbau AG, Ostermundigen Construction bois Beer Holzbau AG, Ostermundigen Bois mis en œuvre Structure: montants ossature BLC 32m3; Panneaux: OSB/3 12 mm 820 m2, panneaux de fibres isolants 35 mm 820 m2 Surface de plancher 1107 m2 Volume SIA 416 5135 m3 Coût total CHF 3,3 millions dont construction bois CHF 245 000.– Année de construction 1956 et 1962 Rénovation Août 2010 – août 2011

Composition toiture: Dalle existante Pare-vapeur Isolation laine minérale avec forme de pente 360–400 mm Lé géotextile Lé d’étanchéité bicouche Gravier 50 mm Composition parois: Mur brique existant 200 mm Couche d’égalisation 50 mm OSB/3 12 mm Montants 240 mm/Isolation fibres de cellulose Panneau de fibres isolant 35 mm Lattage 40 mm Plaque fibro-ciment ondulé

Coupe façade

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Rénovation d’un immeuble à la Birmensdorferstrasse, Zurich L’immeuble de onze logements réalisé en 1938 est situé à proximité du centre-ville de Zurich dans un quartier attractif, le Wiedikon. Typique pour son époque, les façades en maçonnerie de l’ouvrage et la charpente bois n’étaient pas isolées. Avec le temps, les dalles de balcons présentaient en outre des lacunes importantes. Outre l’enveloppe, les aménagements intérieurs nécessitaient aussi d’être rénovés. Ainsi les portes des logements ne répondaient plus aux exigences de protection incendie et devaient être remplacées. Même si les parquets étaient en excellent état, le complexe de plancher ne correspondait plus aux standards actuels en termes de performance acoustique. L’agencement des espaces intérieurs n’était plus du tout compatible avec les exigences de confort et d’organisation: à chaque étage on trouvait deux appartements de 2,5 et 3,5 pièces. Les cuisines et salles de bain n’étaient certes pas petites, mais leur agencement en longueur les rendait peu fonctionnelles. Le maître d’ouvrage a donc pris le parti de rénover ce bâtiment de façon exemplaire pour atteindre des standards élevés en matière d’efficacité énergétique et d’écologie, en s’appuyant sur une extension qui permet d’augmenter la surface habitable disponible. Côté rue, pour des raisons urbanistiques, la façade ne pouvait profiter que d’une faible modification. Une unique couche d’isolation périphérique fixée directement sur l’existant est donc mise en œuvre et crépie (valeur U de 0,23 W/m2K). En outre les fenêtres sont rem-

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placées et repositionnées dans la nouvelle épaisseur afin de ne pas modifier l’aspect d’origine de la façade protégée. Côté cour, en revanche une plus grande liberté de conception existait et une extension a été réalisée en ossature bois en déportant la façade de quelques mètres vers l’extérieur. Ce remaniement permet un rendu architectural plus actuel et contribue à une très nette amélioration des performances thermiques de l’enveloppe (ancienne valeur U 0,36 W/m2K, nouvelle valeur U 0,09 W/m2K). Afin de s’adapter au nouveau plan, la charpente est remplacée par des modules préfabriqués en bois présentant les mêmes caractéristiques thermiques. La répartition géométrique des logements met à profit ces mutations. Ainsi si les chambres côté rue ne présentent aucune modification, l’extension côté cour permet quant à elle de réagencer les cuisines et les salles de bain et de conférer un caractère rationnel aux appartements. L’augmentation des surfaces de 20 % combinée à la situation attractive du bâtiment, apporte une réelle plus-value, et constitue un levier déterminant pour le financement de la rénovation énergétique globale. Les extensions et nouvelles parois extérieures sont réalisées en ossatures bois préfabriquées privilégiant l’emploi de matériaux écologiques. Outres les façades, le mur intermédiaire reprend les charges, et de nouvelles fondations sont réalisées au droit de l’extension. Les planchers et paliers d’escalier sont agrandis pour porter jusqu’à la nouvelle façade côté cour. L’ascendeur et les nouveaux balcons sont intégrés au volume de l’ajout. Côté rue, de nouveaux oriels sont créés au droit des anciens

balcons, augmentant ainsi les espaces intérieurs. Conformément aux exigences du label Minergie-P, une ventilation mécanique contrôlée est mise en œuvre. Ici une installation centralisée permet de traiter les bureaux et les appartements. Les gaines techniques de la distribution verticale sont intégrées à l’extension côté cour, tandis que la distribution horizontale vers les pièces s’effectue dans les nouveaux faux-plafonds des cuisines et salles de bain. Les panneaux photovoltaïques intégrés en toiture couvrent les besoins de fonctionnement des appareils de ventilation et de chauffage, le surplus étant injecté dans le réseau. Tous les équipements électriques sont économes du point de vue énergétique. Pour répondre aux besoins de chauffage, une chaudière à gaz complétée par des capteurs solaires thermiques est installée. Un plancher chauffant est mis en œuvre pour la distribution du chauffage dans le bâtiment. Les besoins énergétiques représentent 21 kWh/m2a dont 3 kWh/m2a sont produit par l’installation photovoltaïque. La consommation pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire peut ainsi être réduite de 88 % passant de 150 000 kWh/a à 18 000 kWh/a.


Rez-de-chaussée

1er à 4e étage

Attique

Mezzanine

Coupe

10 m

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Lieu Birmensdorferstrasse 114, 8003 Zurich-Wiedikon Maître d’ouvrage Thomas et Pierre Ledermann, Zurich Architecte kämpfen für architektur ag, Zurich; équipe de projet: Nadja Grischott, Maren Zinke, Rachel Strack Ingénieur bois Pirmin Jung Ingenieure für Holzbau AG, Rain Ingenieur CVSE Planforum, Energie & Haustechnik, Winterthour Entreprise bois Bühlmann AG, Dietikon (construction bois), et 1a hunkeler, Ebikon (menuiserie) Bois mis en œuvre Structure: bois massif 25 m3, BLC 3 m3; Panneaux: trois plis 27 mm 330 m2 et 60mm 40 m2, panneaux de fibres isolants 60 mm 170 m2 Coût CFC 2 CHF 3,67 millions dont CFC 214 CHF 300 000.– Surface de terrain SIA 416 317 m2 Surface bâtie SIA 416 193 m2 Surface de plancher SIA 416 1338 m2 (après rénovation), 1221 m2 (existant) Volume SIA 416 3678 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 1020.– Durée de construction Juin 2009 – mars 2010 Photographe Rene Rötheli, Baden/kämpfen für architektur ag, Zurich

Composition parois extérieures: Mur existant Couche d'égalisation 25 mm Montants 200 mm/Isolation Panneau de fibres isolant 60 mm Crépi 15 mm Fenêtre bois-métal avec triple vitrage, U = 0,6 W/m2K

Détail fenêtre

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Composition toiture: Tuile fibrociment Lattage 25 mm Contre-lattage 50 mm Film de sous-toiture Panneau de fibres isolant 35 mm Lattage 120 mm / Isolation Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 280 mm / Isolation frein vapeur panneau trois plis 27 mm Composition toiture terrasse Nord: Lames mélèze 25 mm Lattage 30 mm Lé d’étanchéité Isolation avec forme de pente 40 – 60 mm Couche de protection Isolation sous vide 46 mm Couche de protection Pare-vapeur Dalle béton 170 mm existante Composition parois extérieures: Plaque de plâtre fibrée 15 mm Montants 140 mm / Isolation Panneau trois plis 27 mm Montants 200 mm / Isolation Panneau de fibres isolant 60mm Crépi 15 mm

Coupe terrasse Nord

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Métamorphose de l’ensemble ‹Langacher›, Greifensee L’ensemble d’immeubles en béton préfabriqué de type Göhner situé dans le quartier ‹Langacher à Greifensee a été construit en 1967. Il comprend six immeubles de trois niveaux et accueille 87 logements. Depuis sa construction, il n’a pas profité de travaux de rénovation particuliers au-delà de la simple maintenance. En regard des coûts annuels d’entretien et d’exploitation, il est apparu nécessaire de procéder à une rénovation substantielle de ces logements. Un concept équilibré et rationnel plaçant les critères sociaux, économiques, écologiques sur un même niveau a donc été développé afin de mener à bien cette opération. Le maître d’ouvrage a fait le choix d’un concept durable en optant pour une rénovation qui prévoit de porter l’ensemble Langacher au niveau du standard Minergie-P-Eco. Un critère déterminant de l’étude visait à mettre en évidence la rentabilité d’une telle rénovation à haute efficacité énergétique. En particulier, le concept de l’enveloppe rapportée en éléments préfabriqués à ossature bois, permet aux locataires d’occuper les logements pendant la phase de travaux. Ce choix constructif garantit ainsi le revenu des loyers en phase de chantier et évite les surcoûts liés à un relogement ou à un changement de bail. Outre l’avantage économique d’une solution bois, il s’agit d’un système constructif performant pour atteindre de haute exigences au niveau thermique (nouvelle valeur U de

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0,13 W/m2K; isolant sur l’existant seulement 40 mm). La nouvelle enveloppe est revêtue d’un bardage bois pré-grisé, fixé à la manière d’écailles sur les façades. Avec cette nouvelle enveloppe, les bâtiments profitent d’un cycle d’entretien nettement prolongé. Les balcons d’origine sont agrandis et intégrés au périmètre isolé, créant ainsi des pièces équipées sur les côtés d’éléments vitrés à vantaux pivotants alors qu’en en façade les parois vitrées pliantes s’ouvrent sur toute la largeur. Ces nouveaux espaces à vivre sont utilisables toute l’année et apportent une réelle plus-value à l’ensemble. De plus le choix de les intégrer au volume chauffé permet de traiter les ponts thermiques en nez de dalle de façon optimale. Cette première étape de la rénovation énergétique de l’enveloppe s’est achevée en décembre 2010. En ce qui concerne la transformation des aménagements intérieurs, une seconde étape est lancée début 2011 pour une fin programmée dans le courant de l’été 2012. Il s’agit ici de faire correspondre l’agencement des espaces intérieurs et leur qualité aux standards actuels pour un coût limité. Les salles de bain, les cuisines, les revêtements de sol et les peintures sont rénovés. Une ventilation contrôlée centralisée est mise en œuvre dans chaque bâtiment et permet le renouvellement d’air des appartements avec le passage des gaines dans les faux-plafonds créés à cette fin. Le caractère régulier et rationnel de la trame existante a rendu possible la mise en place d’un

concept de préfabrication poussé, basé sur l’élaboration de seulement 8 types de modules différents. Pour réaliser des éléments préfabriqués avec une haute précision, les façades ont fait l’objet d’un relevé complet au théodolite laser. Dans le même temps, des travaux préparatoires sont planifiés sur le chantier. Des équerres de calage et de maintien sont fixées dans la dalle béton à chaque niveau et en pied de façades. Ainsi les éléments préfabriqués sont posés contre l’existant et fixés sur les équerres pré-montées. Seuls les modules d’angle sont réalisés sur place pour compenser les éventuelles tolérances. La nouvelle vêture est ensuite réalisée de même que le remplacement des fenêtres par des fenêtres bois-aluminium. Un habillage intérieur en panneau MDF procure l’uniformité du parement et permet ainsi de couvrir les adaptations liées au remplacement des fenêtres.

Situation


10 m Rez-de-chaussée

Coupe

Lieu Im Langacher, 8606 Greifensee Maître d’ouvrage Seewarte AG Zürich, Zurich Architecte GlassX AG, Architekturbüro ETH/SIA Prof. Dietrich Schwarz, Zurich Direction des travaux Wohnbau Zürich AG, Zurich Ingénieur bois Besmer-Brunner GmbH, Sattel Entreprise bois Brunner Erben AG, Zurich Bois mis en œuvre BLC 215 m3; Panneaux: trois plis 850 m2, bois panneautés 550 m2, MDF 19 mm 2050 m2, panneaux de fibres mi-durs ouverts à la diffusion 4800 m2; Façades: lattage 74 m3, lambris de façade 20 mm 5200 m2, latte pour façade 15 000 m; Fenêtre bois-aluminium 580 pces Coût de la rénovation CHF 18 millions Coût construction bois CHF 3,50 millions Durée de construction Juin–décembre 2010 (enveloppe), début 2011 – été 2012 (aménagement intérieur) Photographe Jürg Zimmermann, Zurich

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Composition toiture: Végétation extensive 70 mm Couche non tissée drainante 25 mm Lé d’étanchéité Isolation avec forme de pente 350 mm Pare-vapeur Dalle béton existante 300 mm Crépi 15 mm Composition plancher: Revêtement de sol 5 mm Chape 50 mm Couche de séparation Résilient acoustique 20 mm Dalle béton 300 mm Crépi 15 mm Coupe sur vitrage: Poteau d’angle métallique (profilé creux) 120 x 120 x 5 mm Fenêtres bois-aluminium Garde-corps plats métalliques 10 x 60 mm Composition parois extérieures: Béton existant Isolation 30 mm Montants 240 mm / Isolation Panneau de fibre mi-dur ouvert à la diffusion 15 mm Lattage 24 mm Lattage 30 mm Bardage vertical en lames mélèzes pré-grisées

Coupe sur nouveaux espaces à vivre

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Surélévation à la Selnaustrasse, Zurich L’immeuble de bureau d’origine datant du 19e siècle se situe au centre-ville de Zurich, une zone résidentielle aujourd’hui particulièrement convoitée. Grâce à une surélévation en bois, le bâtiment, tout en conservant sa structure originelle, augmente sa surface utile de plus de trois quarts. Il accueille désormais, outre des commerces au rez-de-chaussée, sept appartements aux loyers abordables pour les classes moyennes. La ville de Zurich, marquée par un développement dynamique, est, avec sa haute qualité de vie, un lieu attractif pour une population cosmopolite. Le centre-ville est donc de plus en plus recherché comme zone résidentielle pour sa position centrale et son rythme urbain. Dans ces circonstances, deux groupes de propriétaires et cinq propriétaires par étage ont acquis le bâtiment à la ville à la condition de réaliser de nouveaux logements. La conception de la transformation est basée sur une analyse approfondie de l’environnement et de la composition du bâtiment de Ferdinand Stadler datant de 1861. Situé au-delà du Schanzengrabens, canal qui matérialise les douves des remparts disparus de la ville, le bâtiment d’ordre classique est intégré à l’ensemble qui entoure l’ancien tribunal d’arrondissement. Dans le développement du projet, ces paramètres ont été pris en compte est développés. L’ouvrage reprend donc la logique de l’immeuble original et la converti aux besoins contemporains du logement et du mode de vie urbain. La conception architectonique et constructive

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ne cherche pas le contraste. Au contraire, sous certains aspects, une subtile ambivalence a été développée. Les nouvelles ouvertures respectent les axes existant avec cependant un léger décalage, tandis que les nouvelles parois intérieures sont superposées aux existantes, et se réduisent dans les niveaux supérieurs dégageant de vastes espaces. Le choix des tons blanc et brun alternés des façades rappelle la présence de l’ancien bâtiment et souligne le caractère de bâtiment d’angle du nouvel ensemble. Malgré son échelle, la surélévation exprime sa relation à l’existant. Situé dans le quartier des affaires, l’immeuble pose le jalon d’une future mixité urbaine. La combinaison des murs en moellons existants et de la surélévation en bois illustre la large gamme de constructions écologiques, qui ne se limite pas aux ouvrages entièrement neufs. La réflexion économique conduit à identifier en premier lieu ce qui peut être conservé. En effet le réemploi de parties existantes n’économise pas seulement leur substitution, mais également le transport et le façonnage sur le chantier. Un grand nombre de parties du nouvel ouvrage sont donc préfabriquées au sens premier du terme. La situation compacte (la parcelle correspondant au bâtiment) et la faible capacité porteuse des fondations ont conduit au choix d’une surélévation en ossature bois. Le parking de véhicules particuliers est exclu, une situation qui va pratiquement de soi en ville et qui se répercute de manière favorable sur l’énergie absorbée par les transports pendulaires. La densification du noyau urbain constitue

sans aucun doute une alternative sensée, durable et économique à la mobilisation en périphérie de nouveaux terrains. Avec la surélévation, le bâtiment de la Selnaustrasse dispose de nettement plus de surface utile (1440 m2 à la place de 815 m2). Grâce à l’attention portée à la qualité résidentielle et à la conservation de la substance existante, sept appartements sont créés ainsi que deux surfaces commerciales attractives au rezde-chaussée. La taille raisonnable des logements, de la domotique simple, une structure cohérente et une matérialisation adaptée complètent le concept durable de la réalisation.


Coupe nord-sud

Coupe est-ouest

Rez-de-chaussée

2e niveau

Lieu Gerechtigkeitsgasse, 8002 Zurich Maître d’ouvrage Peter Bichsel, Frédéric Dedelley, Michael Hauser, Mark Müller Architecte Ferdinand Stadler, Architekt, Zurich (immeuble original), et PARK Peter Althaus Markus Lüscher, Zurich (rénovation et surélévation); Team: Peter Althaus, Markus Lüscher, Gabi Eichenberger (PL), Anna Lehmann, Doris Haller, Anne Röhl, Stefan Jetten, Katharina Kiesbauer, Nikolas Waelli, Johannes Maier Ingénieurs civils Aerni + Aerni Ingenieure AG, Zurich CVSE HLTechnik AG, Zurich Physique du bâtiment Raumanzug, Daniel Gilgen, Zurich Ingénieurs bois Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Ingénieurs protection incendie Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Entreprise bois Implenia Bau AG, Holzbau, Zurich Bois mis en œuvre Structure: bois massif recollé 65 m3, BLC 18 m3; Panneaux: trois plis 27 mm 1330 m2, OSB 15 mm et 18 mm 660 m2, plaques de plâtre fibrées 15 mm 1020 m2 Coûts CHF 4,5 millions (rénovation et surélévation) Surface de la parcelle 404 m2 Surface de plancher SIA 416 2000 m2 (nouveau), 1000 m2 (existant) Surface utile principale SIA 416 1440 m2 (nouveau), 815 m2 (existant) Volume bâti SIA 416 6800 m3 (nouveau), 3500 m3 (existant) Durée de construction Janvier 2008 – mars 2009 (ensemble), juin–juillet 2008 (construction en bois) Photographe Dominique Marc Wehrli, Regensdorf

3e niveau

4e niveau

10 m

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Composition toiture: Ardoise 25 mm Lattage 30 mm Contre-lattage 60 mm Lé de sous-toiture Panneau de fibres mi-dur ouvert à la diffusion 16 mm Chevrons 320 mm / Isolation Frein vapeur Lattage 20 mm Panneau trois plis 19 mm Composition parois extérieures: Panneau trois plis 19 mm Lattage 50 mm Lé d’étanchéité à l‘air Plaque de plâtre fibrée 15 mm Montants 200 mm / Isolation OSB 18 mm Isolation support de crépi 60 mm Crépi 15 mm Composition plancher: Revêtement de sol Chape anhydre liquide 55 mm Couche de séparation Résilient acoustique 18 mm Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 280mm / Isolation 100 mm panneau trois plis 27 mm Plaque de plâtre fibrée 15 mm Lattage 30 mm Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm

Coupe façade surélévation

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IsomĂŠtrie

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Rénovation et appartement en attique, Lucerne Le propriétaire acquit cet immeuble en position centrale il y a quelques temps, d’une part pour son usage personnel et comme objet de rendement. Profitant de la réalisation d’un appartement en attique à la place des combles existants, le bâtiment du début du siècle dernier a également été rénové thermiquement. Pour ce faire, il reçoit une isolation périphérique crépie et de nouvelles fenêtres. Le bâtiment existant présentait de nombreuses transformations et ajouts hétéroclites, la dernière intervention remontant aux années 80. Tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, il ressemblait donc à un patchwork. Etant donné le fort impact de la construction de l’appartement en attique et compte tenu de la volonté de mise à jour de l’enveloppe thermique, une intervention sur l’ensemble du bâtiment s’imposait. L’ouvrage devait à nouveau acquérir une image unifiée et marquer sa présence par rapport à l’imposant bloc situé à ces côtés. Pour l’appartement du propriétaire qui se situe dans le nouvel étage en attique, le programme souhaité comprenait un appartement de 5½ avec salle de bain et douche séparées. La surface utile (117 m2) étant faible en regard du programme, le plan a dû être défini de manière particulièrement précise : le moindre espace disponible a ainsi été exploité. La cage d’ascenseur a été prolongée d’un niveau, afin de permettre un accès direct à l’appartement. Une terrasse-solarium en toiture, dont la vue porte au-delà des toits de la ville, complète l’aménagement. Le souhait de disposer en terrasse d’un spa de dimensions 4 x 2,3 m pour un poids de pratiquement neuf tonnes constituait également un défi constructif.

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Le toit en bâtière existant a été démonté pour faire place à la construction en bois du dernier niveau. Pendant les travaux, le bâtiment est resté occupé, à l’exception de l’appartement existant au 4e étage. Des éléments en caisson ont été mis en œuvre pour la toiture et le plancher de la surélévation. Ils sont constitués de panneaux trois plis vissés collés de part et d’autre de nervures en bois massifs. Le plancher présente une résistance au feu REI60/EI30 (icb). Pour ne pas varier la hauteur statique, la portée est réduite de moitié en correspondance de la piscine. Les parois sont en ossature, avec un revêtement en OSB sur une face et en panneaux mi-durs ouverts à la diffusion sur l’autre. Afin d’introduire les charges de la surélévation en quelques points stratégiques pour les transmettre de la manière la plus directe possible aux fondations, des porteurs en acier ont été intégrés aux parois en bois au niveau de la cage d’escalier. Ceux-ci ont nécessité une attention particulière en raison des exigences de protection au feu; en contrepartie l’aménagement du plan de l’appartement en attique est resté libre dans une large mesure. La cage d’escalier a fait l’objet d’une étude attentive d’un point de vue de protection incendie car il s’agit de l’unique voie d’évacuation. Les escaliers existants étant faits de bois, la cage de liaison de l’appartement en attique a donc pu être réalisée en bois par dérogation, avec un revêtement EI60 (icb). Le bois s’est imposé pour la surélévation pour plusieurs raisons. Grâce au poids réduit de l’intervention aucune mesure de confortement n’était nécessaire tant dans les étages que pour les fondations. Le recours à la préfabrication

limitait par ailleurs le temps d’intervention sur le chantier, réduisant ainsi les nuisances subies par les locataires des trois premiers étages, et permettait en outre de faire l’impasse sur une toiture provisoire pendant les travaux. En raison de l’espace particulièrement limité autour du site, la construction en bois s’est avérée performante sous un autre aspect: l’entreprise bois a ainsi livré les éléments en bois ‹just in time› à l’avancement ce qui a permis de limiter les zones de stockage dans le périmètre du chantier.

Situation


Rez-de-chaussée

1er étage

2e étage

3e étage

4e étage

Attique

Coupe

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Lieu Neustadtstrasse 26, 6003 Lucerne Maître d’ouvrage Familie Baer, Lucerne Architectes Steger Architekten AG, Lucerne Ingénieurs civils Felder Ingenieure Planer AG, Lucerne Ingénieurs bois Lauber Ingenieure für Holzbau & Bauwerkserhalt, Lucerne Ingénieurs électricité Elmar Häfliger, Lucerne Ingénieur CVS Huser & Kaufmann AG, Emmenbrücke Entreprise bois Buob Holzbau AG, Lucerne Bois mis en œuvre Structure: bois massif 4m3, BLC 23m3; Panneaux: trois plis 27 mm 675 m2, OSB/3 15 mm 135 m2, panneaux de fibres mi-durs ouverts à la diffusion 16 mm 88 m2 Coûts CFC 2 CHF 2,07 millions (enveloppe, surélévation, rénovation cage d’escalier et 4e étage) dont CFC 214 CHF 317 000.– Surface de terrain SIA 416 414 m2 Surface de plancher SIA 416 1771 m2 (total neuf), 1694 m2 (existant), 139 m2 (attique) Volume bâti SIA 416 6260 m3 (total neuf), 5380 m3 (existant), 600 m3 (attique) Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 330.– (total neuf) Durée de construction août–décembre 2011 (surélévation) Photographe Stefan Küng, Xen-on Foto, Meggen

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Composition toiture: Végétation extensive 10 mm Couche de substrat 100 mm Lé de protection 10 mm Lé d‘étanchéité Isolation avec forme de pente 40 – 190 mm Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 240 mm / Isolation panneau trois plis 27 mm Lé d’étanchéité à l‘air Lattage 85 mm Plaque de plâtre fibrée 15 mm Composition parois extérieures: Plaque de plâtre fibrée 15 mm Lattage 40 mm / Isolation Lé d’étanchéité à l‘air OSB/3 15 mm Montants 180 mm / Isolation Panneau de fibre mi-dur ouvert à la diffusion 16 mm Lattage 80 mm / Isolation Panneau support de crépi 15 mm

Coupe surélévation

Composition plancher: Parquet 10 mm Chape anhydrite 60 mm Couche de séparation Résilient acoustique 20 mm Voligeage 30 mm Faux plancher 166 mm Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 240 mm/Isolation panneau trois plis 27 mm Plaque de plâtre fibrée 15 mm Vide 60 mm/Isolation Dalle existante 270 mm

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Rénovation d’avant-garde, Feldbergstrasse, Bâle Les deux immeubles de logement construits en 1896, sont situés sur la Feldbergstrasse, une rue passante dans une zone protégée de la vieille ville de Bâle. Malgré cet emplacement privilégié, il était difficile de trouver des locataires pour ces douze appartements tant ceux-ci s’éloignaient des standards contemporains. Le projet de rénovation s’applique donc à améliorer la performance énergétique d’ensemble tout en revalorisant les logements par l’apport des modifications nécessaires pour répondre aux exigences actuelles en termes de confort. De nombreuses contraintes inhérentes à la construction en zone protégée existent pour les travaux relatifs aux façades et à la toiture dans cette portion de la ville. Un véritable défi donc que de réussir à alimenter un immeuble de 6 étages et 12 appartements uniquement grâce à l’énergie solaire, sans toutefois déroger aux exigences urbanistiques. Côté rue, seuls les couleurs et les numéros permettent de distinguer les deux immeubles rénovés dans l’alignement existants. L’ensemble de l’enveloppe est isolée. Les façades sont revêtues de 200 mm d’isolation et crépies (nouvelle valeur U de 0,16 W/m2K), les fenêtres sont remplacées par des triples vitrages (nouvelle valeur U de 0,6 W/m2K). Le plancher de la cave est lui aussi recouvert d’une couche d’isolation (nouvelle valeur U de 0,16 W/m2K). Les combles sont entièrement déposés et réhabilités. Des panneaux solaires sont installés sur la nouvelle toiture et un périmètre isolé de 360 à 500 mm permet d’atteindre un haut niveau d’isolation avec un U de 0,1 W/m2K sur cette partie de l’enveloppe. Initialement deux cages d’escalier situées de part et d’autre du mur mitoyen desservaient les deux immeubles. Afin d’agrandir les espaces de

logement, l’une d’elles a été détruite et les planchers bois prolongés dans cette zone. Cette intervention modifie très légèrement la façade côté cour mais permet d’intégrer des pièces à vivre dans ce nouvel espace. La transformation des aménagements intérieurs a permis d’améliorer les planchers bois existants du point de vue acoustique et de vérifier, le cas échéant renforcer, leur capacité portante. Pour compenser la suppression des murs porteurs de la cage d’escalier, des profilés métalliques HEA sont mis en œuvre dans l’épaisseur du plancher bois. Ils sont soutenus par des poteaux tubulaires RHS habillés d’un revêtement coupe-feu. Les solives bois existantes sont renforcées par un panneau OSB de 27 mm connecté par-dessus. Le complexe de plancher est constitué d’un résilient acoustique de 25 mm, d’une chape anhydrite de 40 mm et d’un parquet mosaïque. L’habillage des plafonds existants constitué d’un panneau de fibre de bois crépi est conservé. En combinaison avec les travaux sur l’enveloppe thermique, un nouveau concept énergétique est mis en œuvre pour répondre aux besoins de chaleur pour le chauffage, l’eau chaude, la ventilation et l’énergie de fonctionnement des équipements. Pour utiliser de façon optimale l’énergie solaire 34,5 m2 de panneaux solaires thermiques et une installation photovoltaïque de 9,9 kWp de puissance sont mis en œuvre sur le toit du bâtiment. En complément, une pompe à chaleur et un réservoir de grande capacité sont installés dans la cave. Le pari est réussi, un immeuble locatif situé en zone protégée de Bâle a pu atteindre après rénovation les standards d’un bâtiment à ‹zéro énergie de chauffage› et afficher une consommation énergétique de 40 % inférieure aux exigences de la société à 2000 watts.

Situation

Lieu Feldbergstrasse 4 + 6, 4057 Bâle Maître d’ouvrage EcoRenova AG, Zurich Architecte Viridén + Partner AG, Zurich Ingénieur civil APT Ingenieure GmbH, Zurich Ingénieur CVS Zurfluh Lottenbach, Lucerne Ingénieur-photovoltaïque Energiebüro, Zurich Conseil en efficacité énergétique Arena, Arbeitsgemeinschaft Energie-Alternative, Zurich Entreprise bois Häring Holz- und Systembau AG, Pratteln Surface de terrain SIA 416 271 m2 Surface de plancher SIA 416 1245 m2 (total neuf) Volume bâti SIA 416 3996 m3 (total neuf) Durée de construction Novembre 2008 – juin 2009 Photographe Nina Mann, Zurich, et Viridén + Partner AG, Zurich

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Etage

Coupe

Attique

10 m

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Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno Mühlebachstrasse 8 CH-8008 Zurich Tél. 044 267 47 77 Fax 044 267 47 87 info@lignum.ch www.lignum.ch

En Budron H6, CP 113 CH-1052 Le Montsur-Lausanne Tél. 021 652 62 22 Fax 021 652 93 41 cedotec@lignum.ch www.lignum.ch

Bulletin bois, juin 2012 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur

Rédaction Roland Brunner, Lignum, et Denis Pflug, Lignum-Cedotec Conception graphique BN Graphics, Zurich Impression Kalt-Zehnder-Druck AG, Zoug Administration, abonnements, expédition Andreas Hartmann, Lignum

ISSN 1420-0252

Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 140.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.


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