Bulletin bois 109/2013 Ouvrages à but social Maison Szilassy, Bex Rénovation des immeubles Rue de la Borde 46 à 56, Lausanne Extension du Collège de Delémont Salle de sport, Attalens
L'extension du collège de Delémont profite d'une répartition spatiale judicieuse, soulignée par les aménagements bois, pour offrir des conditions favorables au bien-être des élèves. Architectes: GXM Architectes Sàrl, Alexandra Gübeli & Yves Milani, Zurich
Le bois, un matériau social ?
Lorsque l’on évoque des constructions où l’on souhaite, peut-être plus que pour d’autres, mettre l’humain au centre des préoccupations, le matériau bois semble vouloir s’imposer de lui-même. En effet par l’adjectif social on entend: qui est destiné au bien de tous, à venir en aide aux personnes qui en ont besoin. Chaleureux, le bois crée les conditions favorables à l’accueil, à l’apprentissage ou à la détente. Ne provient-il pas en outre de forêts qui sont garantes de la biodiversité, qui nous protègent des glissements de terrain, des inondations et qui nous recueillent lorsque, sollicités par une vie trépidante, nous aspirons à un peu de sérénité? Cela ne suffit cependant pas à qualifier le bois de matériau social. En y regardant de plus près, pour les projets présentés dans ce Bulletin bois, le choix du bois ne résulte pas de critères subjectifs mais bien des avantages tangibles qu’il a su offrir dans chaque situation. Légèreté tout d’abord lorsqu’il s’agit d’effectuer un montage par hélicoptère à Bex ou éviter le renforcement des fondations des immeubles de la Borde. Facilité de façonnage ensuite qui permet de réaliser des éléments avec une précision du millimètre qui viendront le moment venu s’assembler dans la réalisation de structures autostables, ou modules de façade qui formeront une enveloppe performante, comme à Delémont. La préfabrication qui permet de réaliser des composants assemblés en situation urbaine là où l’emprise sur le domaine public est limitée et où les mouvements de poids lourds doivent être réduits au minimum. Oui mais, pensent d’aucuns, ces nombreux avantages doivent être certainement liés à des plus-values importantes, et de telles réalisations sont par là même limitées à des interventions où le résultat compte plus que le coût. Au contraire, le bois a été retenu là où le maître de l’ouvrage, une société coopérative immobilière, est particulièrement attentif aux frais de réalisation qui lui permettront de maintenir des loyers accessibles aux plus modestes. Cela suffit-il dès lors à qualifier le bois de matériau social? Construire en bois c’est aussi soutenir une filière qui en Suisse emploie plus de 80 000 personnes. Une étude récente a par ailleurs montré que l’utilisation du bois indigène apporte des gains nets à la collectivité que ce soit en termes de places de travail, d’impôts ou de charges sociales. C’est donc à raison que la commune d’Attalens a suivi cette voie, soulignée par le Certificat d’Origine Bois Suisse qui a été délivré à sa nouvelle salle de sport. Le bois serait-il donc un matériau social? Si, par choix, les projets présentés se limitent à la Suisse romande, nul doute que de nombreux exemples similaires puissent être mis en lumière dans l’ensemble de la Suisse. Car le bois, plus que tout autre matériau peut-être, offre la possibilité de concilier les différents aspects du développement durable: environnement, économie et société. Et c’est pour cette raison, sans aucun doute, que le bois se révèle par essence un matériau social.
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Denis Pflug Communication technique Lignum
Maison Szilassy, Bex Destinée à accueillir des adolescents au sein d’un foyer permettant un suivi éducatif résidentiel, la maison Szilassy s’élève dans un vaste parc arborisé. La transformation de la demeure historique, réalisée de manière sensible, a permis d’intégrer une surélévation afin de satisfaire au nouveau programme tout en préservant le socle du XIXe siècle. Surplombant la ville de Bex, le parc Szilassy s’étend sur près de huit hectares avec une vue étendue sur les Dents du Midi et celles de Morcles, un peu plus à l’Est. Au milieu de cette parcelle, la maison de la Famille Hope a été érigée en 1836, à l’époque où la station chablaisienne jouissait d’un attrait considérable pour les riches Anglais. Les propriétaires d’alors, membres de la famille éponyme du diamant bleu offert à l’origine par Tavernier, seigneur d’Aubonne, au roi Louis XIV, conçoivent un vaste ensemble où les aménagements du jardin se fondent dans le paysage. La maison de maître sera finalement offerte à L’Etat de Vaud en 1949 par l’un des derniers descendants, avec le souhait qu’elle soit consacrée à l’enfance défavorisée. Accueillant désormais deux salles de classe, ce seront pourtant les petits Bellerins qui s’y rendront pendant plusieurs années en franchissant quotidiennement les 300 marches qui les séparent de la ville. Malgré cet exercice imposé, ils apprécient alors le panorama hors du commun qui leur est offert. En 2008 le Service cantonal de Protection de la Jeunesse souhaite cependant confier la demeure Szilassy à l’association Maison des jeunes afin que celle-ci développe en son sein un projet pédagogique comprenant un foyer pour des jeunes en situation critique. Un concours d’architecte sur invitation est alors organisé
afin d’intégrer le programme étendu dans l’ouvrage qu’il s’agissait de préserver. Plutôt que de répartir les locaux dans différents bâtiments, solution un temps envisagée, le projet retenu propose une intervention aussi sensible que radicale. S’appuyant ainsi sur le socle du XIXe siècle, une vaste toiture en bois permet d’accueillir les espaces privatifs comprenant notamment 5 nouvelles chambres dans les combles, ainsi qu’un bureau et une salle de colloque dans les surcombles. Le socle requalifié intègre quant à lui les espaces collectifs tels que la cuisine, le réfectoire ou une salle de réunion. Alors qu’au sud la façade du bâtiment originel est mise en avant par la toiture couverte de tuiles en terre cuite uniquement percée d’ouvertures en diamant dardant des rais de soleil dans les circulations, au nord le bloc s’ouvre d’une large échancrure pour baigner les espaces d’une lumière adoucie. Dans le socle conservé, les espaces et les aménagements historiques sont mis en valeur à l’image du parquet ou des menuiseries vernies et dialoguent avec le blanc des parois ou les matériaux modernes comme les menuiseries en inox ou le verre teinté. C’est dans cet espace que se développent les activités communes. La nouvelle toiture accueille en revanche les espaces de nuit et les panneaux massifs contrecollés, laissés brut, habillent la structure autant qu’ils assurent une fonction porteuse. Les tons vifs des parois répondent ainsi aux nuances blondes du bois pour procurer à ces espaces un aspect chaleureux. Le plancher des combles existant ne permettant pas de supporter la nouvelle structure, celle-ci prend désormais appui sur un plateau porteur indépendant. Grâce à l’emploi de
panneaux massifs contrecollés, la nouvelle charpente est conçue comme une structure plissée, utilisant notamment les pans de toiture directement comme éléments stabilisateurs. La complexité géométrique de la structure, en particulier au niveau des raccords, a nécessité une attention soutenue des personnes en charge de la modélisation. Finalement la préfabrication poussée des éléments, combinée à une précision remarquable dans la réalisation, a permis de monter l’ensemble par hélicoptère, réduisant ainsi les atteintes du chantier au parc arborisé. L’intervention a su ainsi associer la composante contemporaine de la toiture au bâtiment historique du socle, offrant à l’ensemble une harmonie propice à créer des conditions adaptées pour le séjour d’adolescents en phase de reconstruction.
Situation
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Lieu Rue du signal 18, 1880 Bex Maître d’ouvrage Etat de Vaud / MDJ maison des jeunes, Bex Architecte bonnard woeffray architectes, Monthey; collaborateur: Ewout Gysels Ingénieurs bois Kälin & Rombolotto SA ingénieurs civils, Lausanne; collaborateurs: Megan Yates, ingénieure, Kristian Strainovic, dessinateur Ingénieurs civils Kälin & Rombolotto SA ingénieurs civils, Lausanne Ingénieur CVS Chammartin Spicher SA, Vevey Ingénieur électricité Lami SA, ingénieur éléctricité, Martigny Entreprise bois Hubert Construction Bois SA, 1880 Bex Bois mis en œuvre Panneaux massifs contrecollés 120 mm 36 m3, BLC 4,5 m3 Coûts CFC 2 CHF 2,17 millions (rénovation maison et surélévation) Volume bâti SIA 416 2385 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 909.– Durée de construction Juillet 2010 – juillet 2011 Photographe Hannes Henz, Zurich
Plan niveau jardin
Plan +1
Plan +2
Plan +3
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Coupes
10 m
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Composition toiture: Tuiles plates Lattage 40 mm, contre-lattage Lé de sous-couverture Isolation en couches croisées 180 mm Panneau massif contrecollé 120 mm Composition plancher surélévation: Linoléum Chape 80 mm Résilient acoustique 20 mm Isolation 20 mm Panneau massif contrecollé 120 mm
Coupe détail
Rénovation des immeubles Rue de la Borde 46 à 56, Lausanne Créée en 1903 dans le but d’offrir aux ouvriers des logements simples et confortables, la société coopérative immobilière ‹La Maison ouvrière› a réalisé dès 1907 plusieurs ouvrages dans la région Lausannoise. Parmi ceux-ci, un groupe de trois immeubles a été érigé entre 1929 et 1931 dans le quartier de la Borde, sur des terrains mis à disposition par la ville. Ces bâtiments de trois étages offrant 42 appartements de 2½ et 4 pièces, ont profité entre 2011 et 2014 d’une réhabilitation poussée qui leur permet de satisfaire pleinement aux standards actuels tant au niveau du confort que de la consommation énergétique. Ces ouvrages n’avaient subi que peu de modifications, si l’on excepte l’installation de doubles vitrages dans les années 80, si bien que les frais de chauffage n’ont cessé de croître jusqu’à représenter près de 40 % de la charge locative. Une intervention semblait donc incontournable. Une alternative se présentait cependant à la société coopérative propriétaire des immeubles: fallait-il opter pour une démolition-recon struction ou assainir les bâtiments existants? Finalement c’est la solution de l’assainissement des façades qui a été préférée à la reconstruction, car elle a permis d’éviter la construction de parkings, d’abris PC, de conserver en partie le gabarit actuel, et de réduire l’impact social de l’intervention dans ce quartier proche du centre de Lausanne. De plus, grâce au bois, quatre appartements supplémentaires en attique ont pu être réalisés à la place des combles de chaque immeuble, sans déplacer les locataires. Ces 12 nouveaux logements permettent dans le même temps d’améliorer le rendement financier de l’ensemble de l’opération. Ainsi un solivage en bois vient coiffer le bâtiment et sert d’appui aux éléments
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préfabriqués en ossature du dernier étage. Le poids réduit du bois a permis de faire l’impasse sur un renforcement de la structure en maçonnerie et des fondations, limitant d’autant les coûts liés à la surélévation. Les attiques sont également munis d’une toiture végétalisée qui a évité la construction coûteuse de réservoirs tampons pour les cas de fortes précipitations. L’intervention sur les façades a eu lieu dans une seconde phase, graduellement, afin d’adapter précisément l’ossature à la configuration du socle en maçonnerie. Grâce à l’étude précise du planning de chantier, les opérations ont pu se dérouler par entrée d’immeuble, afin de combiner en une seule fois l’ensemble des interventions nécessaires, travaux de désamiantage et de pose des nouvelles fenêtres compris. Les balcons en béton armé, source de ponts de froid importants, ont été reconstruits en applique et, supportés par une structure métallique, ils possèdent dorénavant une surface plus étendue. Les façades ont été isolées de 220 mm de laine de verre et revêtues d’un bardage vertical ajouré de sapin, muni d’une lasure de pré-grisaillement. Celui-ci est constitué de lames de 24 x 50 mm disposées tantôt à plat tantôt de chant, qui procurent à la façade son expression particulière. À l’arrière du bardage, une strate continue de panneaux de laine de bois liée au ciment permet de satisfaire aux exigences de protection incendie et assure dans le même temps une attènuation efficace des bruits aériens de l’extérieur en combinaison avec les fenêtres à vitrage triple et à la ventilation par extraction. A chaque étage, un tablier d’interruption de la ventilation en tôle d’acier structure par ailleurs la façade. L’agencement en plan des appartements est resté pratiquement inchangé,
et seules les cuisines et les salles de bain ont été entièrement remaniées. Les immeubles sont également dotés de nouveaux ascenseurs afin d’améliorer l’accès aux divers logements pour les personnes à mobilité réduite. Les immeubles, auparavant chauffés au gaz, profitent après l’intervention d’un chauffage à distance issu de la combustion des ordures ménagères, ce qui améliore encore le bilan écologique de l’opération. Pas de luxe pourtant dans cette intervention d’envergure, mais une conception soignée permettant d’atteindre un standard de confort supérieur avec des solutions simples, dans une recherche d’économie et d’efficacité telle qu’elle prévalait alors, lorsque furent construits ces immeubles.
Situation
Lieu Rue de la Borde 46 à 56, 1018 Lausanne Maître d’ouvrage Société Coopérative immobilière La Maison Ouvrière, Lausanne Architecte Groupe AARC, Ulysses Moriggi + Marc Ruetschi Architectes, Echallens Ingénieurs civils Christian Meldem, St-Légier - La Chiésaz Entreprise générale Pika Construction Sàrl, Lausanne; responsable: Mushinda Kashala Entreprise bois Atelier de charpente Volet SA, St-Légier Bois mis en œuvre Bois de structure: bois massif 46 m3, BLC 125 m3 (surélévation) et 53 m3 (rénovation façade); Panneaux: OSB 15 mm 640 m2 et 25 mm 998 m2 (surélévation), laine de bois liée au ciment 2480 m2; Revêtement de façade: bardage ajouré vertical sapin brut 24 x 50 mm 2480 m2 Volume bâti SIA 416 19 384 m3 Coûts (CFC 2) CHF 10,6 millions dont CFC 214 CHF 1,8 millions Prix/m3 (CFC 2) CHF 547.– Durée de construction Mars 2011 – mars 2014 (ensemble des immeubles) Photographe Corinne Cuendet, Clarens
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Coupes
Rez-de-chaussée
1er étage
2ème étage
Attique
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10 m
Composition toiture: Substrat végétalisé 50 mm Etanchéité bitume polymère Voligeage 27 mm Lattage ventilation 60 mm Sous-couverture panneau de fibre isolant 35 mm Solives de toiture 100 x 180 mm/ Isolation 210-340 mm Pare-vapeur Plaque de plâtre fibrée 15 mm Composition paroi extérieure attique: Lames sapin 24 x 50 mm, ajourées, lasure de prégrisaillement Lattage horizontal 27 mm Isolation laine de bois liée au ciment 35 mm Montants d’ossature 200 mm/Isolation OSB, joints étanches 15 mm Vide installation 40 mm Plaques de plâtre fibrées 25 mm Composition paroi extérieure socle: Lames sapin 24 x 50 mm, ajourées, lasure de prégrisaillement Lattage horizontal 27 mm Isolation laine de bois liée au ciment 35 mm Montants d’ossature 220 mm/Isolation Isolation d’égalisation 30 mm Murs en brique existant 160 mm
Coupe détail
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Extension du Collège de Delémont Depuis plusieurs années, les élèves du collège de Delémont disposaient de classes pour des activités particulières disséminées en ville dans différents bâtiments communaux ou dans des containers durablement provisoires. En effet le bâtiment principal, dont la construction date de 1950, souffrait d’un manque chronique d’espace. Ces locaux se trouvent désormais regroupés dans une extension fonctionnelle et indépendante, disposée dans l’immédiate proximité de l’ouvrage existant. La commune de Delémont souhaitant rationaliser la répartition de divers locaux destinés à l’enseignement, un groupe de travail a été créé dès 2002 afin d’étudier les modalités de l’extension de l’ancien collège, et en 2005 un concours d’architecture est organisé pour donner corps à ce projet. Plutôt que d’intégrer le programme à l’ancien bâtiment déjà maintes fois remanié et qui ne permettait pas d’entrevoir une nouvelle intervention, le projet lauréat propose alors l’intégration des besoins dans une nouvelle unité indépendante au sud, sur l’ancienne place de sport dont l’utilité n’était plus vérifiée. Le nouveau bâtiment compact et sobre, dont l’inauguration a eu lieu à l’occasion des 200 ans du Collège de Delémont, est ainsi en parfaite relation avec les volumes existants du collège. La surélévation du rez-de-chaussée étant rendue nécessaire par le danger lié aux crues de la Sorne, on accède au bâtiment par une rampe en pente douce protégée par un auvent qui assure également la liaison avec les corps de bâtiment actuels. L’ensemble du programme est réparti sur sept demi-niveaux et se développe, tel un arbre, autour du tronc formé par la cage d’escalier en béton. Celle-ci assure la stabilisation de l’ensemble et accueille également l’ascenseur. Elle dessert tous les locaux soit directement soit depuis les espaces de récréation qui la jouxtent. Cette configuration évolue d’un niveau à l’autre, offrant constamment de nouvelles ouvertures vers l’extérieur et des transparences vers l’intérieur. On trouve au sous-sol les locaux techniques et deux salles d’activités manuelles pour le bois et les métaux avec leur annexe. Au rez-dechaussée se trouvent le hall d’entrée, la salle à manger et ses espaces de services ainsi que deux cellules WC et un local de nettoyage. Grâce à des synergies développées par une cuisine commune à plusieurs établissements, le programme de la salle à manger a pu être réduit, celle-ci ne comprenant que des installations permettant une cuisine de régénération. Les étages accueillent quant à eux hormis deux classes standard, différentes salles dédiées aux activités créatrices, une médiathèque ainsi que des salles d’éducation visuelle. L’ouvrage intègre également une salle des maîtres ainsi qu’au dernier étage, quatre salles d’enseignement, anticipant le développement futur du nombre des élèves. Le bois occupe un place centrale dans la réalisation et seuls le sous-sol et son plancher supérieur ainsi que le noyau central, en raison des prescriptions de protection incendie, sont en béton. Les dalles d’étage sont en revanche formées de caissons en bois d’une portée maximum de 7,9 m prenant appui en façade sur des sommiers intégrés aux dalles, reposant sur des poteaux du même matériau.
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Selon la destination des locaux, les allèges sont vitrées ou opaques et munies alors d’un revêtement en bois en lames brut de sciage peintes d’un ton vert pastel. La variation des épaisseurs des éléments massifs juxtaposés anime alors la façade et rompt de manière subtile son uniformité tout comme le jeu des pleins et des vides engendré par la coupe en demi-niveau. La teinte brune des poteaux en façade permet par contraste de souligner les horizontales. Le bois est également présent dans les aménagements intérieurs, et la production de chaleur de ce bâtiment répondant aux exigences Minergie est assurée par un chauffage à pellets. En adéquation avec les besoins scolaires et grâce à la collaboration constructive qui s’est établie avec la commission ad hoc de la commune de Delémont, le bâtiment a été accueilli favorablement par la population et avec enthousiasme par ses jeunes utilisateurs.
Situation
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Coupe
20 m
Sous-sol
Rez-de-chaussée
1er étage
2ème étage
Lieu Avenue de la Gare 9, 2800 Delémont Maître d’ouvrage Service UETP Commune de Delémont Architecte GXM Architectes Sàrl, Alexandra Gübeli & Yves Milani, Zurich; collaboratrice Virginie Reussner Direction des travaux Robin Voyame Architecte, Delémont Ingénieur bois Indermühle Bauingenieure, Thoune Ingénieurs civils Mantegani & Wysseier SA, Bienne Ingénieur CVS TP, AG für technische Planungen, Bienne Ingénieur électricité Atelier 21 Sàrl, Le Landeron Entreprises bois Zimmerei Kühni AG, Ramsei (charpente) et Guenat-Monnerat SA, Pleigne (fenêtres et façade) Bois mis en œuvre BLC 175 m3; Panneaux: trois plis 27 mm 3000 m2, OSB 18 mm 750 m2, panneau de fibres 22 mm 450 m2; Revêtement de façade: lames en sapin blanc 18 mm et 30 mm 590 m2 Volume bâti SIA 416 8160 m3 Coûts total (CFC 1–9) CHF 8,4 millions dont CFC 2 CHF 6,9 millions Durée de construction Mai 2011 – juin 2012 Photographe Pierre Montavon, Delémont
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Coupe façade
Composition toiture: Végétation extensive Etanchéité lé polymère Isolation laine minérale avec forme de pente 80-160 mm Isolation fibre de bois 80 mm Pare-vapeur Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 280 mm/isolation 30 mm avec lé panneau trois plis 27 mm, perforé
Composition planchers des étages: Revêtement de sol liège, teinté Chape ciment 90 mm Couche de séparation Résilient acoustique 30 mm Eléments en caisson panneau trois plis 27 mm nervures 360 mm/gravier/laine minérale 30 mm panneau trois plis 27 mm, perforé Composition façade: Lambris sapin blanc 18-30 mm Lattage/ventilation 55 mm Panneau de fibres 22 mm Isolation laine minérale 220 mm OSB 18 mm Vide d’installation 107 mm Panneau trois plis de revêtement
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Salle de sport, Attalens Le village d’Attalens profite d’un développement important favorisé par sa situation privilégiée à la frontière des cantons de Vaud et Fribourg. Devant la croissance continue de sa population, la commune a lancé en 2007 un concours d’architecture en vue de compléter ses infrastructures scolaires et sportives. Si plus de 54 participants ont pris part au concours, le bureau lauréat a su proposer un projet s’inscrivant parfaitement dans le tissu du village, en respectant l’échelle des bâtiments alentour. Par son implantation, la nouvelle salle de gym marque l’entrée du complexe sportif. Reliée à sa consœur existante par un couvert extérieur, le bâtiment borde le terrain de football à ciel ouvert et matérialise ainsi la limite du secteur sportif. Créée entre les deux unités, la place pourvue d’une magnifique vue sur les montagnes, devient un lieu privilégié pour les manifestations et les loisirs. En continuité avec cet espace, le hall d’entrée et la galerie entourent et surplombent la salle de sport à demi excavée, et le sol, incrusté de galets, gomme la transition entre intérieur et extérieur. La structure de la salle de gymnastique ainsi que les revêtements intérieurs sont conçus entièrement en épicéa indigène. La toiture végétalisée, intégrant des puits de lumière, repose sur une série de poutres simples en lamellé-collé de 4,5 m d’entraxe, prenant appui à chaque extrémité sur des éléments de même hauteur. La ceinture périphérique ainsi créée repose sur une série de poteaux, qui donnent un sentiment de légèreté grâce à leur fine largeur de 120 mm.
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Disposés à un entraxe réduit de 1,5 m, ils apparaissent alors comme un mille-pattes soutenant la toiture. En façades, les traverses de contreventement sont positionnées en alternance avec un angle de 45 degrés de manière à former une maille homogène tout autour de la galerie. Certaines de ces traverses, continues sur toute la hauteur de la façade, travaillent en traction et répondent aux sollicitations du vent et aux normes antisismiques. La façade en verre de la galerie agit comme une ‹boîte de lumière› périphérique permettant un éclairage uniforme à l’intérieur. Une sérigraphie dessinant la structure des cellules de bois, conduit à une absorption de 30 % des rayons solaires directs et limite ainsi la surchauffe. Agrandie à l’échelle des modules de façades, elle rappelle le matériau de la réalisation. Ceinturant la salle, ces éléments apportent une lumière naturelle et homogène la journée, tandis qu’ils laissent briller l’ouvrage la nuit, la perception de l’intérieur étant cependant filtrée par les motifs apposés aux vitrages. Dans la salle, le bois marque de sa présence les aménagements et transporte les visiteurs dans un monde où dominent les tons sable animés par les ombres des sérigraphies et les reflets de la lumière directe. L’intérieur de la halle de sport est ainsi revêtu de lames de bois verticales ajourées en épicéa. Ces lambourdes de dimension standard 60 x 40 mm offrent une absorption acoustique optimale. Des gradins bois, fixes et amovibles, accueillent de 100 à 300 spectateurs. Les éléments techniques, grâce à une intégration raffinée, sont presque imperceptibles et mettent ainsi en
valeur la structure de l’ouvrage sans la dénaturer. La position partiellement enterrée de l’édifice contribue à son équilibre thermique et permet à celui-ci de respecter le standard Minergie. Le chauffage est assuré par la chaudière à bois commune de l’ensemble scolaire. Ainsi l’utilisation du bois local est traitée de manière cohérente, de la production d’énergie à la structure, ce qui a valu à l’ouvrage d’être distingué du Label Certificat d’Origine Bois Suisse (COBS). Réalisée entièrement grâce au savoir-faire des entreprises de la région, la salle participe désormais pleinement au tissu social de la commune, comme en témoignent les nombreuses manifestations qu’elle accueille tout au long de l’année.
Situation
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Coupe longitudinale
Coupe transversale
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20 m
Plan rez supĂŠrieur
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Composition toiture: Substrat végétalisé 80 mm Natte drainante Etanchéité Isolation 200 mm Pare-vapeur OSB 27 mm Pannes BM 120 x 280 mm Vide d’installation 80 mm Faux plafond acoustique laine de bois liée au ciment 40 mm
Coupe façade et gradins escamotables
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Lieu Rue de l’Eglise 4, 1616 Attalens Maître d’ouvrage Commune d’Attalens Architecte Butikofer de Oliveira Vernay sàrl, Lausanne; collaboratrice: Cécilia Perugini Gestion de projet/direction des travaux Atelier Quartal Sàrl, Vevey Architecte paysagiste Cécile Albana Presset, Lausanne Ingénieur civil + bois Bossons ingénieurs conseils SA, Romont Ingénieur CVSE Energie Concept SA, Bulle et Christian Risse SA, Givisiez Ingénieur en énergie Sorane SA, Ecublens Entreprises bois Robatel Construction Bois Sàrl, Palézieux, et Bossonens et Rouge et Wuillemin SA, Palézieux (charpente - structure), Consortium Millasson Bertrand, Attalens et Emonet SA, Tatroz (revêtements intérieurs en bois), Delta Türsysteme AG, Lonay (portes coupe-feu bois), Menuiserie Oberson Patrice, Riaz (Mobilier) Entreprise façades Sottas SA, Bulle Bois mis en œuvre Bois de structure: bois massif 35 m3, BLC 128 m3; Panneaux: laine de bois liée au ciment 740 m2; Revêtements: parois acoustiques lambourdes verticales ajourées 380 m2, gradins, épicéa naturel 100 m2 Coûts CFC 1–9 CHF 6,35 millions dont CFC 2 CHF 4,69 millions Volume bâti SIA 416 8320 m3 Durée de construction Juillet 2009 - juillet 2011 Photographe Thomas Jantscher, Colombier
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Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno Mühlebachstrasse 8 En Budron H6, CP 113 CH-8008 Zurich CH-1052 Le Mont sur-Lausanne Tél. 044 267 47 77 Tél. 021 652 62 22 Fax 044 267 47 87 Fax 021 652 93 41 info@lignum.ch cedotec@lignum.ch www.lignum.ch www.lignum.ch Bulletin bois, décembre 2013 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur
Rédaction Roland Brunner, Lignum, et Denis Pflug, Lignum-Cedotec Conception graphique BN Graphics, Zurich Impression Kalt Medien AG, Zoug Administration, abonnements, expédition Andreas Hartmann, Lignum
ISSN 1420-0252
Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 140.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.