Bulletin bois 119/2016 Escapades estivales ‹Gastropavillon› sur la plage du Mythenquai, Zurich Vestiaires de la piscine Otterstall, Neuhausen Piscine naturelle, Riehen Zoo la Garenne, Le Vaud Maison des éléphants au zoo de Zurich Pavillon du débarcadère ‹Bahnhofsteg›, Zoug
L’expression du pavillon d’accueil sis au zoo la Garenne tire son inspiration du monde animal. Architecture: Localarchitecture, Lausanne
En harmonie avec la nature Le Bulletin bois de Lignum documente depuis 1979 des ouvrages conçus en bois ou en matériaux dérivés du bois. En présentant les projets par catégories d’ouvrages, il témoigne de l’actualité et rend compte de l’évolution de ce matériau, de l’expressivité qui en découle et des différentes solutions constructives appliquées au fil des années. La collection qui rassemble un grand nombre d’objets, est présentée avec force détails et diffusée sous forme de cahiers qui peuvent d’ailleurs être librement consultés au format digital sous le lien «www.lignum.ch/ fr/shop/bulletin_bois». Comme les meilleures références restent celles qui se découvrent par une visite sur place, les projets publiés dans les Bulletins bois sont également répertoriés et géolocalisés, sous «www.lignum.ch/fr/outils/bulletin_bois_en_ligne». Pour ce numéro, nous avons choisi de documenter six projets qui renforcent, par l’emploi de ce matériau naturel, l’harmonie entre l’Homme et la Nature. Ces ouvrages publics, ouverts à tous, se prêtent bien à une excursion. Même en déplacement, il est possible aujourd’hui de parcourir le répertoire pour s’offrir, dans un moment de détente, une connaissance et une compréhension du projet à l’échelle 1:1. Nous espérons donc que ces différents lieux inciteront nos lecteurs à une visite. En cette période estivale, propice aux escapades, nous vous souhaitons des rencontres stimulantes et enrichissantes avec le bois.
Roland Brunner Communication technique Lignum
La passerelle de 150 m surplombe l’espace des loups, des lynx et des sangliers au zoo la Garenne. Avec 100 % de bois suisse, elle reçoit le Certificat d’origine bois Suisse (COBS). Photographe: Delphine Schacher
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‹Gastropavillon› sur la plage du Mythenquai, Zurich La vénérable plage zurichoise Mythenquai – elle existe depuis les années 20 – s’est parée de nouveaux attraits grâce à une rive réaménagée et l’implantation d’un restaurant. Ce nouvel édifice très en vue, un pavillon d’été en bois, avait fait l’objet d’un concours d’architecture. Le Service des bâtiments du canton de Zurich décide de lancer un concours en 2010 afin d’imaginer un bâtiment de substitution à une construction devenue vieillotte, inconfortable et difficile à exploiter pour un restaurant. Le programme du concours est fixé au détail près et les architectes n’ont pas une grande marge de manœuvre. Cela permet d’éviter des volumes trop importants, autant pour le pavillon à concevoir que pour les toilettes publiques attenantes. Pour parvenir à ses fins, le Service des bâtiments impose que les surfaces de circulation soient reléguées autant que possible vers l’extérieur. De plus, les règles du concours stipulent que le restaurant est ouvert uniquement durant l’été. Cette exigence fournit aux architectes les grandes lignes pour définir le caractère du pavillon. C’est ainsi qu’ils décident de renoncer à une enveloppe hermétique et isolée. Tout au contraire, l’air circulera librement à travers le volume pour diminuer l’effet des grandes chaleurs estivales. Les arbres imposants à proximité, comme l’avant-toit, étendent leurs ombres pour favoriser une température clémente, même au plus fort de l’été. Le pavillon n’a plus de revêtement de façade et devient tout à la fois une construction brute et un ouvrage fini. Ce qui est visible de l’extérieur le devient aussi de l’intérieur. Le toit et le sol constituent des exceptions à la règle, puisqu’ils sont réalisés de plusieurs couches, comme c’est le cas habituellement. En hiver, le pavillon est enveloppé d’un manteau sous forme de stores à lames de bois, qui se déroulent et obturent les parties hautes des parois en résille de bois. Durant la conception déjà, les architectes souhaitent renoncer à l’utilisation de colle. Cette
exigence va avoir d’importantes conséquences sur la construction, qui n’est dès lors plus pensée comme un assemblage de surfaces, mais plutôt comme un squelette constitué de poutres et de montants. C’est ainsi que la structure devient un élément expressif qui renforce l’effet ‹déshabillé› recherché par les architectes. S’inspirant d’un langage architectural du siècle passé, le mode opératoire se met en accord avec ce choix stylistique, en reprenant à son compte des pratiques constructives anciennes. Après s’être penché sur la nature même d’un pavillon d’été et le concept constructif qui lui est inhérent, l’urbanisme est le troisième fondement sur lequel s’appuient les architectes pour développer leur projet. Compléter les installations existantes, s’inscrire dans un contexte bâti hérité des années cinquante, équiper un parc et des bains d’une place zurichoise connue de tous, chacun de ces critères, les architectes y répondent en reprenant des traits typiquement locaux. Zurich peut s’enorgueillir aujourd’hui de posséder un pavillon construit en grande part avec son propre bois. Les chevrons, comme d’autres parties en bois de l’ouvrage, proviennent des forêts de la ville. Pour cela, des épicéas sont abattus et des fûts de onze mètres de long sont transportés vers la scierie. Les poteaux, éléments filigranes, proviennent de chênes ayant grandi dans la Forêt Noire. Les banquettes disposées au pied des façades sont façonnées à partir de mélèzes des Grisons. La préfabrication de parties structurelles en bois massif disposées en grille est un défi en termes de précision. Des sabots métalliques sont scellés dans les socles en béton et définissent le pas de grille. Une tolérance de 2 mm seulement assure un montage dans l’axe. Durant la fabrication et le montage, les éléments structurels sont protégés de l’humidité, afin d’éviter toute déformation ou changements dimensionnels. Des mesures spécifiques à ce projet sont prises durant la fabrication. Les fûts des arbres sont coupés, laissés
brut de sciage et reposent à l’air durant deux semaines. Puis ils sont rabotés ou aboutés si nécessaire. Avant le montage, les peintres posent une couche de fond sur les quatre faces. Pour atteindre la précision exigée au montage, les habillages, les finitions et jusqu’aux dernières étapes sont effectués en atelier. Ainsi, le pavillon est façonné durant les mois d’hiver et les travaux impossibles à accomplir lors d’intempéries ou de températures trop basses n’occasionnent aucun souci. Après deux semaines, le pavillon est assemblé et les autres corps de métier peuvent dès lors intervenir sur le chantier.
Situation
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Coupe transversale
Niveau 0
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20 m
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Lieu Mythenquai 95, 8002 Zurich Propriété Ville de Zurich; Gestion immobilière et Ville verte de Zurich représentée par Service des bâtiments Architecte Communauté de travail Malevez + Spiro-Gantenbein, Zurich Architecte paysagiste Koepfli Partner GmbH, Lucerne Planification des coûts/Soumissions Schlatter Bauleitung, Wernetshausen Ingénieur civil Heyer Kaufmann Partner AG, Zurich Ingénieur électricité Mettler + Partner AG, Zurich Ingénieur CVCS BSP-Energie GmbH, Zurich Cuisiniste professionnel axet gmbh, Embrach Ingénieur bois schaerholzbau AG, Altbüron Entreprise bois Walter Küng AG, Alpnach Dorf Bois mis en œuvre Bois massif en épicéa (forêts zurichoises) 23 m3, bois massif en chêne pour montants 11 m3; listes en épicéa pour résille 2000 m, listes en mélèze pour bancs 710 m; lambris extérieur en mélèze 25 m2, lambris intérieur en épicéa 100 m2, voligeage du toit en épicéa 660 m2 Coûts CFC 1–9 CHF 5,31 millions TTC CFC 2 CHF 3,01 millions TTC CFC 214 CHF 696 000.– TTC Surface de plancher SIA 416 623 m2 Volume bâti SIA 416 2024 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 1490.– Durée de construction Septembre 2013 – juin 2014 Photographe Georg Aerni, Zurich
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Eléments en bois: vue extérieure, coupe, vue intérieure, plan
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Vestiaires de la piscine Otterstall, Neuhausen Un pavillon posé dans l’enceinte de la piscine Otterstall accueille sous un seul toit des vestiaires, des douches et un bar. Une construction entièrement en bois, simple d’aspect, appuyée sur un socle en béton armé poli, retient l’attention par l’harmonie qui s’en dégage. Le terrain se trouve sur une terrasse aménagée à la manière d’un parc et jouxte le fameux site des chutes du Rhin. Le caractère paysager de cette vallée fluviale est marqué par son cadre géomorphologique unique. Le site est en légère pente; dans la partie la plus au sud-est, au niveau des bosquets d’arbres, témoignages vivants de l’existence d’une plaine alluviale, il s’enfonce soudain jusqu’au niveau du fleuve. Et pourtant, en se tenant plus en retrait sur la terrasse paysagère, le Rhin qui est pourtant très audible, est à peine perceptible à l’œil. Ce paysage singulier est le point de départ qui va amener les architectes à projeter un long volume rectangulaire de type pavillonnaire. Sous un seul toit, il rassemble et relie entre elles les différentes fonctions présentes. Deux volumes posés en retrait, pensés comme de simples meubles, définissent les espaces couverts extérieurs et génèrent des parcours marqués par le rythme des piliers. Posés sur l’entier du pourtour, ceux-ci adoptent des écartements qui varient et donnent une indication sur les espaces qui s’organisent à l’arrière. C’est ainsi que le
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visiteur est mené sans peine à sa destination. Les surfaces des parois extérieures fonction nent à la manière de filtres. Des éléments à lamelles posés uniformément font office d’habillage, de séparations visuelles ou de portes et laissent passer de fins rais de lumière dans les vestiaires. Ils donnent le sentiment de déjà-vu, par leur analogie avec les volets de fenêtres ou les claustras. Le bois indigène, agréable au toucher, génère à l’intérieur une atmosphère douce qui, alliée à une lumière tamisée, génère une ambiance intime qui sied parfaitement à l’objet et à sa destination. Le pavillon posé au milieu du parc exprime légèreté, transparence et intemporalité.
Situation
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Niveau 0
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10 m
Lieu Brunnenwiesenstrasse 33, 8212 Neuhausen am Rheinfall Maître d’ouvrage Commune Neuhausen am Rheinfall Architecte Cukrowicz Nachbaur Architekten ZT GmbH, Bregenz Management coûts/soumissions Oechsli & Partner Architekturbüro AG, Schaffhouse Direction des travaux Oechsli & Partner Architekturbüro AG, Schaffhouse Architecte paysagiste Cukrowicz Landschaften, Winterthour Géotechnicien Dr. von Moos AG, Zurich Ingénieur civil merz kley partner, Altenrhein Physique du bâtiment/acoustique Zehnder & Kälin AG, Winterthour Planification électricité Bernath Elektro AG, Schaffhouse Technique du bâtiment JPM Haustechnik, Neuhausen am Rheinfall Cuisiniste professionnel Gastro-Einrichtungen GmbH, Neuhausen am Rheinfall Entreprises bois Rupli + Partner AG, Hallau (montage), et Norm Holz Bau AG, Ramsen (revêtement extérieur) Bois mis en oeuvre Bois massif recollé et BLC 68 m3; Panneaux: trois plis 360 m2, OSB 30 mm 750 m2, contreplaqué bouleau 15 mm 160 m2, stratifié haute pression 8 mm 220 m2; listes de plafond en sapin blanc 11 000 m; éléments de façade en sapin blanc 16 m3 Coûts CFC 1–6 CHF 2,01 millions Coûts CFC 2–4 CHF 1,70 million Surface de terrain 24 040 m2 Surface bâtie 1010 m2 Surface de plancher 580 m2 Volume bâti 1800 m3 Durée de construction Décembre 2013 – juin 2014 Photographe Hanspeter Schiess Fotografie, Trogen
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Piscine naturelle, Riehen A Riehen, aux portes de Bâle, un bassin biologique invite les baigneurs au sport et à la détente. Les architectes ont réussi à planter un décor tout à la fois cohérent et fonctionnel, qui s’inscrit dans la topographie et offre un bel espace public qui se prête à l’aventure. La commune de Riehen qui avait émis le souhait depuis longtemps de disposer d’une piscine en plein air, était accompagné depuis le début par les architectes Herzog & de Meuron. Ceux-ci avaient gagné le concours en 1979 déjà, et après avoir développé plusieurs projets jamais réalisés, ils se mirent en 2007 à dessiner de nouveaux plans. Les années écoulées furent heureusement mises à profit et permirent de préciser les intentions. Une solution naturelle, issue d’une filtration biologique de l’eau s’imposa finalement et permit de re-
noncer aux habituels traitements chimiques et mécaniques. Les citoyens de la commune se prononcèrent par votation en faveur de cette solution, après en avoir délibéré publiquement. Le bassin de natation rectangulaire se mua donc en une étendue d’eau plus proche d’un étang. Les salles des machines et les installations techniques disparurent au profit de terrasses végétalisées, disposées en cascade et servant à filtrer l’eau. Grâce à l’effet paysager créé et se souvenant du caractère intemporel des piscines bâloises installées le long du Rhin, l’idée germa de prolonger à Riehen cette tradition vivante de bains dont le bois est une composante essentielle. Avec deux côtés donnant sur une rue coudée, adossée à l’ouest à un terrain privé, une palissade de bois ferme l’espace sur le pourtour et protège l’intimité des baigneurs. Au sud, l’étendue végétalisée s’ouvre en direction du
fleuve et une haie verte délimite l’espace. A l’est, la palissade s’étend en direction du bâtiment d’accueil, avec l’accès et un café, tandis que les parois de bois au nord et à l’ouest se transforment en solarium couvert, avec des bancs pour s’allonger. Tous ces éléments sont disposés de sorte à toujours porter son regard vers le centre où se trouve justement le bassin. La centrale ‹non-technique› des bains, qui clarifie l’eau par procédé biologique, est intégrée dans le paysage en pente, de l’autre côté de la rue. Avec d’autres offres de loisirs proposés par la commune, les bains sont libres d’accès aux habitants de Riehen. A noter encore que la régénération écologique est prévue pour accueillir jusqu’à 2000 baigneurs par jour.
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Situation 1 Filtration 2 Poste de transformation électrique 3 Entrée 4 Café 5 Cabines, toilettes, douches 6 Pataugeoire 7 Non nageurs 8 Nageurs
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Coupe longitudinale sur bassins 5 Cabines, douches 8 Nageurs 9 Terrasse
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Coupe transversale sur bassins 3 Entrée 4 Café 5 Cabines, douches 7 Non nageurs 8 Nageurs
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Lieu Weilstrasse 69, 4125 Riehen Maître d’ouvrage Administration communale Riehen Architecte Herzog & de Meuron, Bâle Architecte partenaire/Management de projet Rapp Arcoplan AG, Bâle Ingénieur électricité Eplan, Bâle Ingénieur CVC Stokar + Partner AG, Bâle Architecte paysagiste Fahrni und Breitenfeld, Bâle Planification sanitaire Locher Schwittay Gebäudetechnik GmbH, Bâle Spécialiste de l’eau Wasserwerkstatt, Planungsbüro für Badegewässer, Bamberg Physique du bâtiment Ehrsam und Partner, Bâle Géomètre Jermann Ingenieure & Geometer AG, Pratteln Géotechnicien Dr. von Moos AG, Zurich Ingénieur civil Ulmann + Kunz Bauingenieur AG, Bâle Ingénieur bois Pirmin Jung Ingenieure AG, Rain Entreprise bois PM Mangold Holzbau AG, Ormalingen Bois mis en œuvre BLC en mélèze 120 m3; Panneaux trois plis en mélèze 1900 m2; Lambrissage en mélèze 720 m2, pontons en mélèze 1400 m2 Surface de terrain 15 243 m2 Surface de plancher 324 m2 Volume bâti 1127 m3 Durée de construction Avril 2013 – juin 2014 Photographe Iwan Baan, Amsterdam
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Composition toiture: Couverture en aluminium plié Panneau trois plis en mélèze Chevrons en mélèze Composition paroi: Panneau trois plis en mélèze Poteaux en épicéa, aisselier en mélèze Lambrissage en mélèze, brut de sciage Pontons et bancs en mélèze
Détail de la palissade
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Zoo la Garenne, Le Vaud Inauguré ce printemps, le zoo la Garenne et ses pensionnaires ont déménagé vers un nouveau parc créé de toutes pièces à quelques mètres de l’ancien site. Occupant 30 000 m2, une surface cinq fois plus étendue qu’autrefois, le parc est ponctué de nombreux aménagements en bois. Parmi ceux-ci, citons le pavillon d’accueil et la passerelle enjambant les enclos des loups, des lynx et des sangliers. Tous deux ont été réalisés avec du bois régional. Fondé en 1965 par un ancien douanier, menacé de fermeture dans les années 2000, le zoo qui abrite aujourd’hui plus de septante espèces sauvages de Suisse et d’Europe est le résultat d’une profonde mue. En écho aux avancées scientifiques qui repoussent chaque jour les frontières entre l’Homme et l’animal, le parc zoologique cherche à procurer un sentiment de proximité entre le visiteur et les espèces présentes. La volière des gypaètes barbus et des ibis chauves, qui culmine à 28 mètres et abrite également des bouquetins, peut être traversée en toute liberté par le public. Les grillages qui sont dès lors relégués à l’arrière-plan disparaissent presque entièrement à la vue. Deux ans de travaux ont été nécessaires pour modeler le terrain en pente, aménager des
Plan masse
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falaises et une cascade, un belvédère et une colline creuse. Le parc qui semble pourtant très naturel, est en fait minutieusement dessiné selon une scénographie précise. Avec ses parcours sinueux et ses vues pittoresques, il adopte la grammaire des jardins anglais. Depuis le belvédère, le regard est attiré par le sommet du Mont-Blanc visible au loin, révélé par les feuillages des arbres qui s’écartent adroitement. Le pavillon d’accueil, placé en contrebas, se positionne dans l’axe de cette percée visuelle et accentue l’effet de la perspective. Son toit légèrement incliné guide l’oeil vers la montagne enneigée. Le terme de cinquième façade, cher à Le Corbusier, s’applique bien à la toiture conçue avec un grand souci du détail. Le pavillon d’accueil se présente comme un volume allongé, simple et unitaire. Sa forme est cependant plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Pour la décrire, utilisons l’image d’un volume incurvé, modelé afin d’exprimer les lignes de forces du lieu et accentuer l’effet du paysage. Les pignons forment deux faces tendues orientées vers le nord et le sud. A l’est, l’édifice se courbe pour épouser les contours d’une place, conçue pour accueillir les grappes de visiteurs qui s’y donnent rendez-vous. Sur l’arrière, le corps du bâtiment se creuse égale-
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ment, mais de manière plus subtile. Ce léger retrait permet la dilatation du cheminement et offre aux visiteurs le recul nécessaire pour forger leurs premières impressions sur le parc à découvrir. Un passage couvert extérieur, en lien avec la billetterie traverse le volume de part en part. Au sud, le restaurant se partage l’espace avec un magasin de souvenirs. Au nord, une salle polyvalente, le ‹LaboGarenne› accueille les classes pour des animations pédagogiques, des projections de films et des expositions. Une volière dédiée aux passereaux, hérissons et écureuils est accolée à l’un des pignons. Fascinés par la faune évoluant sur le site, les architectes ont cherché à s’en inspirer pour imaginer l’expression à insuffler au pavillon. La parure proposée est élégante et se rapproche plus de la robe d’apparat que de la tenue de camouflage. Une structure tridimensionnelle enveloppe le volume et marque des lignes géométriques claires. Les montants posés en diagonale forment les cadres qui enserrent des éléments de façade en ossature bois. Adoptant la forme de triangles, ils reposent sur un des sommets et alternent avec des pans de vitrages qui contrastent par leur transparence. La géométrie complexe du corps bâti,
dont chaque poutre diffère par la longueur et l’orientation, a engendré une période d’intenses échanges entre les architectes et les charpentiers durant la phase de planification. La prouesse a toutefois été rendue possible grâce aux technologies de pointe utilisées, dont une machine CNC à cinq axes qui a permis la découpe et la taille précises des liaisons comportant jusqu’à six poutres. Grâce à l’effort concerté des partenaires, le pavillon est réalisé à plus de 90 % en bois régional et obtient sans problème le label Certificat d’origine bois Suisse. Dans le parc, il est à noter qu’un second objet d’importance se distingue également par l’emploi d’essences locales. A l’est, dans la partie forestière destinée aux enclos des loups, des lynx et des sangliers, une passerelle longue de cent cinquante mètres se glisse entre les fûts des arbres. Ses piliers sont réalisés en acacia, tandis que les planchers et les balustrades sont en mélèze. Les nombreux visiteurs qui affluent depuis la réouverture du parc en mars de cette année, témoignent du succès et de l’intérêt rencontrés par le nouveau zoo et ses occupants.
Situation
800 m
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Coupe longitudinale
Niveau 0
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5 m
Lieu Route du Bois-Laurent 1, 1261 Le Vaud Maître d’ouvrage Fondation du parc zoologique la Garenne, Le Vaud Architecte Localarchitecture, Lausanne; collaborateurs: Antoine Robert-Grandpierre, Laurent Saurer, Manuel Bieler, Maxime Duvoisin, Nicolas Feihl Ingénieurs bois Ration Bois Sàrl, Ecublens; collaborateur responsable: Marcel Rechsteiner Ingénieur civil Flück Ingénierie, Gland Entreprises bois Schaller et Fils Menuiserie-Charpente SA, Nyon; collaborateur: Philippe Zuberbühler; et Mivelaz bois SA, Le Mouret Bois mis en œuvre Structure: bois massif en épicéa et sapin: 19 m3, BLC épicéa 107 m3; Panneaux: trois plis 3 m3; Revêtements: listes 5 m3; lambris extérieur en mélèze et sapin 10 m3. Avec 97 % de bois suisse, le pavillon d’accueil est distingué par le Certificat d’origine bois Suisse. Surface de plancher SIA 416 314 m2 Volume bâti SIA 416 1710 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 1090.– Durée de construction Juin 2015 – mars 2016 Photographe Matthieu Gafsou, Lausanne
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Composition toiture: Etanchéité collée bi-couche Natte absorbante protectrice Eléments de rétention d’eau et couche filtrante Substrat minéral pour végétalisation extensive Voligeage 26 mm Isolation en laine de pierre 2 x 100 mm, joints croisés Solives de toiture en BLC 240 mm Pare-vapeur Sommier de rive 580 mm Sommier de faîtage 400 mm Isolation phonique et voile noir de propreté Lambris en sapin brut pour faux-plafond 27 mm
Coupe constructive
Composition parois extérieures: Bardage vertical en mélèze 25 mm Lattage 25 mm Contre-lattage 25 mm Lé de façade 35 mm Isolation en laine de pierre 200 mm Panneau trois plis 40 mm
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Maison des éléphants au zoo de Zurich Le nouveau parc des éléphants ‹Kaeng Krachan› marque un jalon dans l’histoire du zoo de Zurich. La conception du paysage et de l’architecture sont intimement liées et s’associent en une belle symbiose. L’ensemble des parties constructives visibles ont été conçus en analogie avec la nature. Des structures libres, en étroits liens avec le monde végétal, étendent leur ombre pour créer une atmosphère intérieure particulière. La maison des éléphants s’inscrit au milieu d’une verdure touffue, disposés aux pieds de falaises rocheuses, dans un décor modelé de toute pièce. La toiture en bois devient l’élément significatif du projet. Conçue à la manière d’une coque, elle adopte une forme organique qui s’inspire de la canopée, et dessine des motifs réticulaires jouant avec la transparence. A l’intérieur, le déploiement du toit dispense une lumière du jour filtrée grâce à une structure filigrane comparable à une feuille de papier. Les ambiances lumineuses varient et les jeux d’ombre et de lumière offrent des
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contrastes saisissants. La coque franchit une portée de quatre-vingt-cinq mètres et permet de libérer 6 000 m2 de surface au sol. Cette performance donne l’opportunité de recréer un véritable monde intérieur, avec d’immenses enclos au centre, bordés d’une végétation luxuriante à travers laquelle cheminent les visiteurs. Différents points de vue s’offrent aux curieux, dont une vision subaquatique des pachydermes lorsqu’ils se baignent, et un point de vue depuis un lodge. Tout à côté, un espace dissimulé à la vue des promeneurs est réservé aux soins des éléphants. Les fines lamelles de la façade transmettent verticalement les charges supportées par la toiture. Elles se développent sur le pourtour comme une bande organique. La coque iconique et la façade dynamique forment l’enveloppe climatique. Le langage constructif en tant que figure issue de la Nature tend à une symbiose entre un monde architecturé et paysager. La structure de la coque est composée de trois couches de panneaux contrecollés de 80 mm d’épaisseur, croisées et clouées ensemble. Au
montage, les panneaux de la première épaisseur adoptent leur courbure en se calant à un cintre formé de poutres servant de guides. Les panneaux de la seconde couche ont leurs ouvertures déjà découpées, en respectant cependant un retrait de 200 mm, et pivotent de soixante degrés pour se fixer à la première couche. La troisième et dernière couche, à nouveau décalée de soixante degrés, est déjà évidée de ses ouvertures zénithales. Après que les trois couches lamellé-croisées sont clouées et rendues solidaires, l’épaisseur inférieure est découpée sur le chantier en utilisant la troisième couche comme chablon. Des nervures aboutées et des poutres en lamibois sont ensuite assemblées en renfort et reprennent les cas de charges asymétriques. Des nervures de bord formant des châssis consolident les découpes pratiquées pour la lumière zénithale. Une membrure supérieure en lamibois complète le dispositif et forme une sorte de poutre à caisson d’une hauteur statique de 540 mm. Tous ces éléments porteurs sont reliés entre eux par des vis filetées posées en diagonale.
Situation
Au-dessus de la partie purement structurelle se trouve une strate d’installations techniques qui accueille la ventilation des coussins d’air, l’arrosage, les conduits électriques pour l’éclairage des végétaux, une lumière diffuse de clair de lune, la surveillance etc. Au-dessus, l’isolation est emballée par des éléments ignifuges, des panneaux de particules à base de ciment et un film protecteur assure l’étanchéité. La couverture proprement dite du toit est formée de panneaux en lamibois qui fait office de couche d’usure. De couleur gris argenté, elle résulte de la transformation naturelle du bois sous l’effet conjugué de la pluie et du soleil. Les 271 ouvertures zénithales, dont les formes et les tailles diffèrent de l’une à l’autre, reçoivent des coussins gonflables (de type ETFE à quatre membranes) qui laissent pénétrer la lumière naturelle sans pour autant masquer les UV utiles à la croissance des végétaux à l’intérieur. La coque est enserrée par un sommier en béton précontraint qui forme un anneau et suit la courbe sinueuse du bord inférieur de la toiture. Des lames de béton disposées sur les quatre
points bas de la coque deviennent des butées ponctuelles, ou des appuis linéaires dans la zone des écuries. Un effort particulier est fourni pour proposer à chaque étape du projet une solution efficace et économique. C’est pourquoi les butées ponctuelles sont encastrées dans une fondation où sont également intégrés des canaux électriques, et les citernes d’eau de pluie. Comme l’humidité résiduelle due à la présence d’une végétation luxuriante pouvait s’avérer problématique, d’autant plus avec la présence d’un bassin d’eau destiné aux pachydermes, il convenait de porter une attention particulière au concept de ventilation. Ainsi, des bouches d’aération placées au milieu de la végétation pulse l’air sans discontinuer en direction de la coque, cela afin d’éviter des pics d’humidité dans l’air susceptibles d’entraîner des dégâts. Avec un débit important, un flux d’air longe la paroi intérieure de la toiture pour être finalement aspiré en trois points, dans la partie opposée située vers les écuries. Des grilles supplémentaires disposées au sol libèrent un flux le long des façades et procure de l’air
frais aux visiteurs. Le concept a été testé et développé en réalisant des simulations d’écoulement. Pour contrôler l’humidité du bois dans la partie structurelle, un contrôle par caméras est fixé à la coque. Les installations de ventilation en double flux sont combinées à des clapets asservis situés au sommet de la toiture, qui fournissent une ventilation naturelle continue. Une gestion automatisée permet de moduler les deux systèmes. Des sondes thermiques et hygrométriques offrent une réaction rapide, comme lorsque le rayonnement solaire s’invite à l’intérieur, à travers les nombreuses ouvertures zénithales. En saison froide, un échangeur à plaques transforme l’énergie de chauffage, fournie par une centrale à bois et destinée à l’ensemble du zoo, en air chaud pulsé. Les ingénieurs en ventilation ont développé une solution sur mesure pour intégrer dans la coque l’aération mécanique. Ce projet résulte d’une collaboration interdisciplinaire entre architectes, paysagistes, ingénieurs et spécialistes, sans oublier les collaborateurs de l’entreprise.
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Coupe 20 m
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Plan 1 Cheminement visiteurs 2 Lodge visiteurs 3 Zone de soins 4 Enclos des mâles 5 Enclos du troupeau 6 Vue subaquatique du bassin
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Composition toiture: Surface d’usure: lamibois supports 500 mm Etanchéité/Coussins ETFE Couche isolante: panneau de particules à base de ciment 28 mm nervures/isolation panneau dérivé du bois Vide pour installations techniques: nervures Coque: lamibois 57 mm nervures 240 mm/isolation panneaux contrecollés 3 x 80 mm
Axonométrie coupole
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Coupe constructive
Lieu Zürichbergstrasse 221, 8044 Zurich Maître d’ouvrage Zoo Zurich AG, Zurich Direction générale du projet cga – Consulting Group Aeberhard GmbH, Winterthour, et BGS & Partner Architekten AG, Rapperswil Architecte Markus Schietsch Architekten GmbH, Zurich Direction des travaux Fischer Architekten AG, Zurich, et BGS & Partner Architekten AG, Rapperswil Paysagiste Lorenz Eugster Landschaftsarchitektur und Städtebau GmbH, Zurich Paysagiste phase exécution Vetsch Partner Landschaftsarchitekten AG, Zurich Ingénieur civil Walt + Galmarini AG, Zurich Ingénieur CVCSE Tri Air Consulting AG, Jona Planification électricité Schmidiger + Rosasco AG, Zurich Conception éclairage Bartenbach Lichtlabor AG, Innsbruck Entreprise bois Consortium Holzbau Elefantenpark entre Implenia Schweiz AG, Rümlang et Strabag Bau AG, Zurich Bois mis en œuvre Nervures et poutres de rive 392 m3, plots 50 m3, panneau contrecollé 80 mm 11 400 m2, panneau contreplaqué 57 mm 3400 m2, divers dérivés du bois 6800 m2 Coûts CHF 57 millions Surface de plancher 8440 m2 Volume bâti 68 000 m3 Durée de construction Mai 2011 – mai 2014 Photographe Dominique Wehrli, La Chaux-de-Fonds (vue extérieure), et Andreas Buschmann, Zurich (vue intérieure)
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Pavillon du débarcadère ‹Bahnhofsteg›, Zoug Le plus grand débarcadère du lac de Zoug voit transiter jusqu’à mille deux cents personnes par jour. Eloigné de quatre cents mètres de la gare, il s’est équipé récemment d’un nouveau pavillon de bois habillé d’une peau en laiton. Le nouveau volume s’appréhende telle une sculpture posée dans le parc. Ce projet séduit par sa fraîcheur et sa clarté spatiale. Cela faisait bien dix ans déjà que l’infrastructure installée sur le débarcadère, dont un kiosque provisoire de 1994, ne répondait plus ni aux attentes de la compagnie de navigation, ni même à celles des pendulaires qui la côtoyaient quotidiennement. C’est pourquoi la ville a organisé en 2006 un mandat d’études parallèle auxquelles ont été conviés trois bureaux zougois. Le programme prévoyait un pavillon avec un kiosque et des locaux annexes au débarcadère, l’aménagement du parc dans un périmètre restreint, l’amélioration du ponton existant et la réhabilitation de WC publics situés sous le pont du faubourg.
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Le projet dessiné par Norbert Truffer et Riccardo Romano est plébiscité pour être réalisé. Un couvert inséré entre deux volumes abrite des intempéries les passagers fraîchement débarqués ou en attente de partance. Dans l’un des volumes, un kiosque propose des glaces et des en-cas, ainsi que des tickets de parcours. Le second accueille un WC adapté aux personnes handicapées et un local de dépôt pour les chaises de la terrasse. Les abords du nouveau pavillon ont été réaménagés pour améliorer la fluidité des cheminements. Les grands arbres présents sont conservés, du moins ceux qui s’avèrent sains. Afin de favoriser la croissance des racines, une partie des rives du lac a été dégrappée de leur revêtement bitumineux. Aux pieds du pavillon, des plaques en béton ont été posées sur une sous-construction perméable à l’eau et à l’air. Le pavillon lui-même prend appui sur un radier, soutenu en raison du mauvais terrain par des pieux injectés de quinze mètres. Une couche de béton isolant disposée sous
le radier protège le bâtiment des remontées capillaires et stabilise les fondations. Par analogie aux bateaux d’autrefois, le pavillon d’accueil est construit en bois et métal. Les parois et la toiture sont constituées de panneaux OSB multicouches de 100 mm, tandis que le toit du couvert est composé d’éléments à caisson. L’ensemble de l’ouvrage est recouvert de feuilles de laiton de 2 mm d’épaisseur qui offrent une protection durable à l’ouvrage. La situation ombragée du pavillon évite tout effet d’éblouissement durant ses premières années, lorsque le laiton est encore poli et doré. Cette apparence clinquante s’estompe graduellement pour faire place à une patine naturelle qui le rend sombre et mat et l’intègre à son environnement. Lorsqu’en hiver le pavillon est inutilisé, les portes et les fenêtres sont protégées par des grillages en laiton qui dissimulent les ouvertures et proposent une lecture unitaire de l’enveloppe. Les parois du kiosque reçoivent un revêtement incombustible sur l’intérieur; à
proximité des surfaces de travail, une tôle en inox assure l’hygiène du lieu. Les sols sont soit laissés bruts soit munis d’une résine époxyde pour les endroits fortement sollicités. Le pavillon est relié au réseau d’eau et d’électricité. Les toilettes qui sont accessibles toute l’année sont tempérées. Le kiosque dispose d’une cuisine et d’un sanitaire. Lors de grands froids, un capteur thermique permet d’éviter les dégâts occasionnés par le gel. Pour des raisons de sécurité enfin, la zone d’attente est illuminée le soir, sans excès cependant, en regard du parc d’agrément qui s’étend alentour.
Situation
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Plan
5 m
Coupe longitudinale
Coupe sur le kiosque
Coupe sur les toilettes
Lieu Alpenquai, Bahnhofsteg, 6300 Zoug Maître d’ouvrage Ville de Zoug, représentée par son service d’urbanisme Architectes Norbert Truffer, Lucerne, et Riccardo Romano, Zoug Direction générale / direction des travaux Cometti Truffer Architekten AG, Lucerne Architecte paysagiste Appert + Zwahlen, Cham Technique du bâtiment Olos Haustechnik, Baar Eléctricité Elektroplan AG, Lucerne Ingénieur civil Ernst Moos Ingenieure, Zoug Ingénieur bois Lauber Ingenieure AG, Lucerne Entreprise bois Schwerzmann Holzbau AG, Baar Bois mis en œuvre Bois massif recollé et BLC 3,6 m3; Panneaux: éléments de paroi en OSB4 100 mm 160 m2 et 150 mm 22 m2, OSB4 22 mm 55 m2 et 25 mm 215 m2, panneau contreplaqué 57 mm 12 m2, trois plis 42 mm 22 m2 Coût CFC 2+4 CHF 1,15 million Surface aménagée 1000 m2 Surface de plancher SIA 416 70 m2 Volume bâti SIA 416 270 m3 Durée de construction Octobre 2008 – avril 2009 Photographe Bruno Meier, Sursee
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Coupe sur le couvert
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Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno Mühlebachstrasse 8 En Budron H6, CP 113 CH-8008 Zurich CH-1052 Le Mont sur-Lausanne Tél. 044 267 47 77 Tél. 021 652 62 22 Fax 044 267 47 87 Fax 021 652 93 41 info@lignum.ch cedotec@lignum.ch www.lignum.ch www.lignum.ch Bulletin bois, juin 2016 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur
Rédaction Roland Brunner, Lignum, et Audanne Comment, Lignum-Cedotec Conception graphique BN Graphics, Zurich Impression Kalt Medien AG, Zoug Administration, abonnements, expédition Andreas Hartmann, Lignum
ISSN 1420-0252
Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 140.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.