Bulletin bois 131/2019 Surélévations Surélévation d’un immeuble d’habitation à la Röschstrasse, Saint-Gall Surélévation d’un bâtiment d’habitation, Löwenstrasse, Lucerne Surélévation ‹Wood in the sky›, Rue Daubin, Genève Surélévation du bâtiment de la société SZU, Zurich Rénovation et surélévation de la Ruf-Haus, Badenerstrasse, Zurich
Nouvelle habitation au centre de Genève: le bardage en bois lie lʼattique existante à la surélévation en bois. Malgré la difference de matérialité, une relation formelle se crée entre lʼancien et le nouveau. Architecture: group8 Sàrl, Carouge
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1 Extension en ville: Le quartier de Klara Zenit au centre de Stockholm. Architecture Equateur Stockholm. Photo Håkan Dehmer. 2 Plus dʼespace pour travailler: Agrandissement du bâtiment administratif cantonal Avenue de lʼUniversité 5 à Lausanne. Maître d’ouvrage Canton de Vaud, architecture/ concept Laboratoire d’architecture et technologie durable EPFL, Prof. Emmanuel Rey. Photo Leo Fabrizio, Lausanne. 3 Continuer à construire: Vue aérienne du village de Vogelsang à Wetzikon. Architecture Dachtler Partner Architects. Photo by leistungsfotografie.ch.
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Davantage dʼespace – grâce au bois Aujourd’hui plus que jamais le mot d’ordre est: épargnons les ressources, et notamment celles, précieuses, des terres arables. Or les constructions et les infrastructures s’étendent toujours plus, grignotant inexorablement le terrain à raison d’un mètre carré à la seconde. Il convient donc de développer le bâti vers l’intérieur, favoriser sa compacité, et valoriser les surfaces disponibles. Outre la construction de bâtiments de substitution ou l’aménagement de friches industrielles, les surélévations sont un moyen éprouvé de générer plus d’espace sur un même site. Le projet ‹Klara Zenit›, réalisé entre 2000 et 2003 dans un quartier de Stockholm, apparaît presque visionnaire: à partir d’un ancien centre de distribution de la poste suédoise des années 70 s’étendant sur tout un îlot, le bureau d’architectes Equator Stockholm a développé un quartier de maisons en rangée comme surélévation. Le résultat est une structure presque villageoise au centre de Stockholm avec ses ruelles, un éclairage public, des terrasses et des jardinets. La vue se perd au loin vers les tours de la cathédrale et les gratte-ciels, donnant vie à la ville dans une nouvelle dimension horizontale (figure 1). Profitant des conditions statiques optimales du bâtiment existant, le bois a permis la réalisation du projet grâce à son faible poids. Mais le bois propose d’autres arguments convaincants: outre sa masse réduite, la préfabrication réduit les interventions sur le chantier, les nouveaux espaces sont disponibles rapidement et le voisinage est préservé
du bruit et de la poussière. Grâce à une conception adéquate, les bâtiments peuvent également être isolés de manière optimale en disposant l’isolant dans l’épaisseur même des composants. Différents projets menés ces dernières années, tels que Leanwood, une coopération de recherche internationale entre différentes universités et partenaires industriels avec la participation de la Haute école spécialisée de Lucerne (www.leanwood.ch) ou Living Shell, montrent que la construction en bois et en particulier la question des surélévations et extensions intéresse également la recherche. Ce projet s’est concentré sur une densification de qualité par l’aménagement et la rénovation des toitures et des façades. Sous la direction du Centre de compétences en typologie et planification en architecture (CCTP) de la Haute école spécialisée de Lucerne, plusieurs partenaires de la recherche et de la pratique ont été impliqués. Un projet pilote mené en collaboration avec le Laboratoire d’architecture et des technologies durables (LAST) de l’EPFL a permis de tester en conditions réelles l’approche développée en matière de surélé vation. Un bâtiment administratif du canton de Vaud à l’Avenue de l’Université 5 à Lausanne a ainsi été surélevé d’un étage supplémentaire (figure 2). L’extension du lotissement Vogelsang à Wetzikon, achevée il y a peu, démontre qu’une telle stratégie convient également à la rénovation de grands ensembles immobiliers: grâce à
une surélévation en bois, 36 appartements supplémentaires ont été construits au-dessus des bâtiments existants. Ils ont été conçus par Ernst Göhner et réalisés dans les années 70 sur la base d’éléments préfabriqués se combinant dans un système modulaire (figure 3). Dans ce numéro du Bulletin bois, nous présentons cinq objets exemplaires. L’éventail s’étend des surélévations à plusieurs étages, comme dans le cas du bâtiment de la société SZU à Zurich ou du bâtiment résidentiel de la Röschstrasse à Saint-Gall, aux agrandissements d’un à trois étages supplémentaires sur des bâtiments résidentiels ou commerciaux existants au cœur des centres urbains de Genève ou Zurich, jusqu’au nouveaux combles d’un immeuble figurant à l’inventaire des monuments historique dans le centre de Lucerne. Ici, l’intervention dans les combles n’a pas seulement créé des espaces habitables supplémentaires, elle a également renforcé le caractère original de l’édifice. Les stratégies présentées ici peuvent être mises en œuvre dans des villes, des agglomérations ou des zones rurales, dans des bâtiments à plusieurs étages ou des structures à petite échelle, indépendamment de leur utilisation. D’innombrables exemples apparus ces dernières années en témoignent et contribuent ainsi à la densification des zones bâties existantes, toujours avec le bois comme matériau de construction. Jutta Glanzmann Communication technique Lignum
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Surélévation d’un immeuble d’habitation à la Röschstrasse, Saint-Gall Dans ce contexte urbain, le bois était le ma tériau idéal pour ajouter cinq niveaux au socle réaménagé. Le temps limité pour la ré alisation, l’espace disponible réduit et la légèreté de ce matériau ont été les arguments décisifs en faveur du bois. Celui-ci détermine lʼexpression architecturale du bâtiment sans afficher de manière ostentatoire sa présence. L’immeuble de la Röschstrasse à Saint-Gall a ainsi obtenu le premier Prix de la région Est du Prix Lignum 2018 Lʼimmeuble qui comprend aujourd’hui cinq niveaux est situé dans un quartier de Saint-Gall qui sʼest mué au cours des années en zone résidentielle appréciée. Le bâtiment originel comprenait trois niveaux en béton, occupé par des bureaux et des appartements et deux niveaux de sous-sol exploités par un artisan. Dans ce contexte de centre-ville, le règlement de construction permettait l’ajout de deux étages supplémentaires et dʼun étage en attique. Les propriétaires ont donc décidé de réaffecter le bâtiment exclusivement en immeuble dʼhabitation. La parcelle, située sur un site légèrement en pente, s’inscrit entre deux artères de quartier, au sud et à lʼest, ce qui réduit d’autant l’espace disponible pour les installations de chantier. Une première analyse statique a montré quʼune surélévation de cette ampleur ne pouvait être réalisée quʼavec un type de construction légère: le client a par conséquent opté pour une surélévation de cinq étages en bois. Les deux niveaux de sous-sol sont conservés et
servent de socle, la structure en béton de type poteaux-poutres nʼayant besoin que dʼune armature légèrement renforcée. Les trois étages supérieurs en béton ont été démolis puis rebâtis avec une structure bois à partir de la dalle du rez-de-chaussée, alors que la trame de 5,15 m par 5,84 m des colonnes du socle a été conservée pour la nouvelle structure. Les dalles d’étages ont été réalisées avec des éléments en caissons apparents qui répondent de manière optimale aux exigences en matière d’isolation phonique et de protection incendie pour un faible poids propre. Comme la structure en béton existante ne permettait pas dʼabsorber les contraintes, une solution innovante a été conçue avec les éléments de façade et les dalles qui assurent le contreventement du bâtiment. Sur chaque façade, des panneaux horizontaux et verticaux en bois lamellé croisé forment une structure à cadre rigide, une sorte de poutre Vierendeel. Dans le sens transversal, deux parois ont été liées à deux poteaux chacune et ont ainsi un effet de contreventement dans la zone du centre de gravité du bâtiment. Les planchers qui s’étendent entre les sommiers sont quant à eux liés par des tiges métalliques. Les architectes ont conçu la répartition des espaces et des appartements à partir de la structure du socle existant qui conditionne la trame. Ils ont ainsi implanté les différents appartements en respectant le programme souhaité par le client. La seule règle à suivre était la suivante: pour des raisons de physique du bâtiment, les cloisons entre logements de-
vaient se situer sous les poutres dans le sens transversal. Ainsi 18 appartements de 2½ à 4½ pièces voient le jour dans cet immeuble au plan en triangle-rectangle, chacun étant desservi par une cage d’escalier. Les plans des appartements reflètent le système statique, pourtant à l’intérieur de ceux-ci la répartition des cloisons non porteuses s’affranchi de la trame des colonnes, offrant ainsi une liberté dans leur aménagement. Les éléments struc turaux tels que les sommiers et les colonnes sont cependant volontairement apparents, de sorte que le squelette de la construction reste perceptible dans les pièces à vivre. La façade suit également la structure interne et reflète le système statique du bâtiment: des éléments verticaux et horizontaux sont disposés sur différents niveaux en fonction de la hiérarchie, structurant ainsi la façade. Grâce aux prescriptions de protection incendie AEAI 2015, la voie dʼévacuation verticale a également pu être construite avec des composants bois. Il sʼagit ainsi de la première cage d’escalier en bois construite dans le canton de SaintGall pour un immeuble d’habitation de hauteur moyenne. La situation spatiale exiguë dans un contexte urbain nécessitait de planifier à lʼavance avec précision le processus de construction. Grâce à la construction légère, les émissions sonores dans la zone résidentielle ont pu être réduites au minimum et la phase de construction du gros œuvre limitée à trois mois.
Situation
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Coupe transversale
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Coupe longitudinale
20 m
Rez-de-chaussĂŠe
Etage type
Attique
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Eléments de plancher
Composition parois extérieures: Revêtement de façade vertical épicéa 19 mm Lattage 30 + 10 mm horizontal/Ventilation Coupe-vent Plaque de plâtre fibrée 15 mm Montants 80 x 120 mm/Isolation laine minérale Panneaux lamellé croisé 80 mm Lattage 60 mm/Isolation laine minérale Plaque de plâtre fibrée 15 mm Enduit intérieur Composition planchers: Revêtement de sol 10 mm Chape anhydride 50 mm Résilient acoustique 30 mm Granulat 80 mm Eléments en caisson 200 mm, apparent
Coupe détaillée
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Parois extérieures en poutres Vierendeel
Système porteur: poteaux et sommiers
Lieu Röschstrasse 18, 9000 St-Gall Maître d’ouvrage Webetim AG, P. und V. Weigelt, St-Gall Architectes Forrer Stieger Architekten AG, St-Gall Ingénieur civil Kellenberger Ingenieure AG, St-Gall Ingénieur bois Josef Kolb AG, Romanshorn Ingénieur électricité Baumann Electro AG, St-Gall Ingénieur CVS Kempter + Partner AG, St-Gall Physique du bâtiment Studer + Strauss AG, St-Gall Construction bois Kaufmann Oberholzer, Roggwil (structure), Koster AG Holzwelten, St-Gall (menuiserie), Ego Kiefer AG, St-Gall (fenêtres bois-métal) Bois mis en œuvre Structure: BLC (poutres, piliers) env. 100 m3, bois massif reconstitué (montants d’ossature) env. 75 m3, panneaux lamellé croisé (parois extérieures) env. 840 m2; panneaux (OSB,bois panneautés) env. 850 m2, éléments en caisson 315 m3/80 t, éléments du système porteur env. 45 m3/15 t, plaques de plâtre fibrées 4300 m2 Coût total (CFC 1–9) CHF 6,3 millions TTC Surface de plancher 416 2635 m2 Volume bâti SIA 416 7871 m3 Durée de construction 2015/2016 (temps de montage: début novembre 2015 jusqu’à fin janvier 2016) Photographe Till Forrer, Zurich
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Surélévation d’un bâtiment d’habitation, Löwenstrasse, Lucerne La structure en bois de la nouvelle toiture en richi intelligemment ce bâtiment d’habitation construit en 1873 dans le style néo-renais sance. Les deux étages, où trois duplex sup plémentaires ont trouvé leur place, s’insère entièrement dans les combles. Malgré sa forme contemporaine et expressive, l’interven tion renforce le caractère original de l’ouvrage en se mettant en retrait de lʼespace urbain. Le bâtiment est situé à Weyquartier, entre le Lion de Lucerne et le lac des Quatre-Cantons. Conçu à lʼorigine comme deux immeubles jumeaux avec un rez-de-chaussée commercial, il a finalement été réalisé comme un hôtel doté d’un escalier de prestige. C’est un bâtiment important qui est considéré aujourd’hui comme un monument culturel de valeur méritant une protection spéciale. La rénovation et lʼextension de la toiture ont donc été réalisées en étroite collaboration avec les autorités cantonales de conservation du patrimoine. Afin de préserver autant que possible cette substance de grande valeur et de moderniser
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en même temps le bâtiment, Huggenbergerfries Architectes ont développé un concept dʼappartements meublés, avec service hôtelier. Dʼune part ce type d’affectation sʼinscrit dans la structure existante du bâtiment, dʼautre part en raison des exigences dʼinsonorisation plus simples pour lʼusage choisi, une grande partie de la construction des planchers et de la cage d’escalier a pu être conservée dans son état original. Les mesures complémentaires de protection contre lʼincendie ont ainsi avant tout concerné les plafonds entre les étages et la voie d’évacuation verticale. Dans le style néo-renaissance, les toits étaient aussi plats que possible, de sorte quʼils se voyaient à peine depuis lʼespace public. La toiture existante ne correspondait pas à lʼétat dʼorigine car dix lucarnes, clairement visibles de la rue, avaient été ajoutées postérieurement. Il a donc été décidé de créer la suré lévation au sein même des combles, ce qui, du point de vue du développement urbain et de la préservation des monuments historiques, a permis de renoncer à lʼaugmentation dʼun
niveau, par ailleurs légalement possible. Trois nouveaux duplex prennent place dans ce volume et s’ouvrent côté cour. Côté rue, la pente de la toiture reste en retrait de lʼavanttoit, en alignement avec la façade existante. Ainsi, la corniche continue dʼapparaître comme la principale fermeture de la façade dans l’espace public. La structure porteuse en bois de la nouvelle extension enjambe librement le bâtiment existant d’une profondeur de près de dix mètres. Des poutres périmétrales servent de supports horizontaux pour la construction du toit composé dʼéléments sandwich en bois. La forme plissée de la toiture, expressive, est en phase avec la division en trois parties de la façade et crée ainsi des effets spatiaux étonnants dans les trois nouveaux appartements en duplex. Afin de donner un aspect homogène au revêtement de toiture, on a renoncé aux lucarnes ou aux saillies. La couverture est constituée d’ardoises en fibro-ciment qui donne un effet de planéité, renforcé par l’alternance des arêtes et des noues. La coloration naturelle
Situation
gris-brun du matériau sʼharmonise avec la façade en grès du bâtiment existant et sʼintègre harmonieusement dans son environnement. Le cinquième étage est baigné de lumière grâce aux fenêtres de toiture, dont le module est aussi basé sur les ouvertures existantes en façade. Dans les combles, des puits de lumière ont été adaptés à la géométrie des surfaces de toiture et placés à fleur du revêtement. Les trois duplex sont traversants, de la façade rue jusquʼà la cour arrière. Lʼappartement central dispose d’une vaste terrasse dans les combles orientée côté cour, avec une chambre à coucher au niveau de l’entrée. La salle de séjour en duplex des deux appartements aux extrémités du bâtiment est reliée à la chambre à coucher et au bureau de la galerie, où l’on trouve également la salle de bain.
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Rez-de-chaussée
ergerfries
Löwenstrasse Luzern
Erdgeschoss
M 1:200
0
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5.Obergeschoss
M 1:200
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5e étage
ergerfries
Löwenstrasse Luzern
Combles
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Coupe
huggenbergerfries
Löwenstrasse Luzern
10 m
Schnitt B-B
M 1:200
0
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Composition toiture: Ardoises fibrociment 40 x 40 mm Lattage Contrelattage 60 x 60 mm Sous toiture Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm Nervures 60 x 280 mm/Isolation laine minérale Panneau trois plis 25 mm Pare-vapeur Lattage Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm Enduit
Coupe détail toiture
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Lieu Löwenstrasse 12/14, 6004 Lucerne Maître d’ouvrage Famille Halpert, Zurich, représentée par Philipp Ackermann Exploitant Smart Apartments AG, Lucerne Architectes Huggenbergerfries Architekten AG ETH SIA BSA, Zurich Moritz Schwarz (chef de projet), Peter Blume, Suse Koch, Beata Kunert, Marc Landolt, Sara Nigg, Caroline Oehler, Pierre Schild, Carlo Zürcher Ingénieur civil Schubiger AG Bauingenieure, Lucerne Ingénieur bois AG für Holzbauplanung, Rothenthurm Ingénieur électricité Robert Widmer AG, Lucerne Ingénieur CVS Paul Kunz, Adligenswil Ingénieur sanitaire Aregger Partner AG, Lucerne Physique du bâtiment & Acoustique Pirmin Jung, Büro für Bauphysik AG, Rain Management de la construction Kunzarchitekten AG, Sursee Construction bois Walter Küng AG, Alpnach Dorf (réalisation) Coût total CHF 6 millions TTC Surface de plancher 416 2200 m² Volume bâti SIA 416 5800 m³ Durée de construction 2013 – 2015 Photographe Beat Bühler
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Surélévation ‹Wood in the sky›, Rue Daubin, Genève Le projet est parti de l’idée de fusionner l’attique existant de l’immeuble avec une surélévation voulue comme un ‹meuble sus pendu en bois›. Il se distingue clairement du bâti initial d’aspect minéral. En effet, un bardage vertical en bois habille les deux derniers niveaux et donne un aspect unifié à la partie haute de l’édifice en lui conférant un certain caractère. Situé entre la rue des Charmilles et la rue de Lyon, le bâtiment ‹Wood in the sky› occupe les numéros 25–27–29 de la rue Daubin. C’est lʼun des rares quartiers qui entre dans le cadre de la ‹Loi sur les surélévations› de février 2008 à Genève. En effet, si cette dernière permet bien de rehausser les bâtiments jusqu’à deux étages en ville, le fort potentiel d’agrandissement présagé a été fortement revu à la baisse en raison des contraintes liées au patrimoine protégé, aux ombres portées sur les vis-à-vis, ainsi quʼau coût élevé d’une telle extension. Ainsi, cette loi n’a pas permis une augmentation sensible de l’offre des logements à Genève.
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L’immeuble existant est divisé en trois sections identiques qui présentent une façade assez banale, caractéristique des habitations des années 70. Les six appartements traversants de cette surélévation au 8ème étage se trouvent de part et d’autre des 3 cages d’escaliers. Ils comptent 4 à 6 pièces avec une typologie de type jour-nuit: les espaces de vie profitant naturellement de la meilleure orientation côté rue Daubin et les chambres se tournant côté cour. L’emplacement du bâtiment offre à partir de toutes les pièces de la partie jour un dégagement en direction du lac. Elles sont sublimées par le paysage ciblé qu’offrent les loggias sur la ville et le jet d’eau, ainsi que les cadres en saillie qui garantissent l’intimité des espaces extérieurs face aux vues croisées des différents logements. Cette conception architecturale avec patios et auvents à claire-voie donne l’impression d’un jeu de boîtes coulissantes, découpant l’horizon en créant une ‹skyline› discontinue qui allège le volume bâti. Le résultat final fait penser à une série de villas mitoyennes en duplex.
A l’exception des murs mitoyens réalisés en plots de ciment, l’intégralité de la surélévation est construite en bois. A commencer par l’ossature de la structure autoportante, surmontée d’une toiture plate préfabriquée et isolée en atelier. Le choix du bois a permis d’alléger le poids de ce niveau supplémentaire. Le plancher est une dalle à caisson, dont l’isolation a aussi été posée en atelier. Les panneaux préfabriqués de la façade sont recouverts d’un bardage vertical ajouré en sapin qui se prolonge sur l’attique existante. Les différentes largeurs de ces lambris animent ces faces, certains passant devant les fenêtres du dernier étage en laissant apparaître des bandeaux de vitrages en retrait. Ce bardage permet non seulement de créer l’unité de la surélévation, mais sa teinte grise argentée renforce la similitude chromatique avec les étages inférieurs. Les sols intérieurs sont revêtus de parquet, les plafonds et les murs des espaces de vie sont en plâtre lissé. L’isolation performante de cette nouvelle construction permet de limiter
les pertes thermiques par la toiture. A noter que les appartements traversants bénéficient d’une excellente ventilation naturelle transversale. L’enjeu majeur de ce chantier en milieu urbain dense a été d’exécuter les travaux en main tenant les locataires des étages inférieurs dans leurs logements pendant toute la durée des travaux. La préfabrication a joué un rôle important dans la rapidité d’exécution.
Situation
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Lieu Rue Daubin 25–27–29, 1203 Genève Maître d’ouvrage représenté par Georges Thaler, Genève Architecte projet group8 Sàrl, Carouge Architecte réalisation et D.T. Beric SA, Petit-Lancy Ingénieur civil EDMS SA, Petit-Lancy Conception incendie Protectas SA, Grand-Saconnex Géomètre MBC ingéo SA, Carouge Ingénieur bois EDMS SA, Petit-Lancy Entreprises bois Charpente: Dasta Charpente SA, Plan-les-Ouates; Fenêtres: Panorama Profil Line SA, La Sarraz; Menuiserie: Norba SA, Les Acacias GE; Parquets: Vallotto & Cie, Genève Ingénieurs CV Mino SA, Plan-les-Ouates Ingénieurs Sanitaire Constantin G. SA, Plan-les-Ouates Sanitaire Alpiq Tec Romandie SA Ingénieurs Electricité Sedelec SA, Carouge Acousticien d’Silence Acoustique SA, Montreux Surface de plancher SIA 416 778 m2 Volume bâti SIA 416 3542 m3 Durée de construction 2011 – 2012 Photographe Régis Golay, Federal Studio, Genève
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Coupe
10 m
Attique inférieur
Attique supérieur
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Toiture: Gravier 60 mm Etanchéité 10 mm Panneaux 3 plis 27 mm Solives BLC 180 x 320 mm e=600 mm/ Isolation 320 mm Barrière vapeur Suspentes/rails Placo ou autre finition 10 mm
Façade sur baie vitrée: Panneau 22 mm à crépir ou à peindre Store orientable Isolation caisson de store Panneaux OSB 18 mm Lambourdage/Isolation 40 mm Pare-vapeur Placo 12,5 mm
Cadre: Cadre brise-vue en claire-voie lames de 50, 100 et 145 mm/ Espacements de 13 mm Bac acier avec dégorgeoirs Cadre métallique en profilé RRW 50 x 50 x 50 mm
Façade sur attique existante: Bardage ajouré 25 mm Lambourdage 60 mm Revêtement ext. crépi Mur plots de ciment/briques 150 mm Vide/isolation 30 mm Doublage brique 40 mm
Détail
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Surélévation du bâtiment de la société SZU, Zurich Il ne saute pas immédiatement aux yeux de l’observateur que le bâtiment SZU est une surélévation: au-dessus du socle existant, les quatre nouveaux étages résidentiels construits avec une structure en bois forment un en semble autonome et convaincant. Avec les deux nouveaux corps de bâtiment supplémen taires, un lieu de vie et de travail urbain de haute qualité a été créé au centre de Zurich, par ailleurs très bien desservi par les trans ports en commun. Le bâtiment de la société SZU qui a été agrandi en 2013, est situé au cœur de la ville de Zurich. Le site qui était à lʼorigine une gravière, a servi de gare d’attache et de point de transbordement dès l’ouverture de la Sihltalbahn en 1892, pour finalement servir uniquement de parking. Les seuls bâtiments construits étaient l’an-
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cienne salle d’attente et l’entrepôt, ainsi que le bâtiment de la société SZU. Pour cette friche typiquement industrielle, le projet lauréat du concours d’urbanisme a proposé une densification. De nouveaux volumes complètent intelligemment le bâti existant. Ils ont été construits le long du bâtiment d’origine qui avait déjà été transformé et surélevé. Tandis que la façade s’impose face à l’ensemble de la Sihlhochstrasse, côté ouest le bâtiment semble s’insérer entre le volume d’origine, les voies ferrées et les bâtiments voisins dans un rendu plus vivant. La mise en scène des volumes extérieurs crée une fraction de ville dense et vivante incluant des espaces différenciés. L’entreprise et l’entrepôt à deux étages de la SZU qui datent de 1962 ont conservé leur socle de base, alors quʼon a remplacé la struc-
ture de la première surélévation des années 1980 par un bâtiment préfabriqué en bois de quatre niveaux. La structure portante et les fondations étaient suffisamment robustes pour supporter cette surcharge grâce à leur fonction originale de bâtiments de stockage et de transbordement ainsi quʼau poids réduit de la solution bois. Les systèmes de relais pour le contrôle des aiguillages et des signaux du rez-de-chaussée inférieur sont restés en place et le siège de la SZU est maintenant situé au rez-de-chaussée et au premier étage. Les 24 appartements des étages supérieurs vont du studio décliné en loft à l’appartement de 4½ pièces, assurant ainsi une mixité sociale entre les locataires. La structure porteuse existante du socle a déterminé la structure de la surélévation: comme les solives du bâtiment existant, les
poutres en bois lamellé-collé d’une section de 180 x 540 mm s’étirent à l’intérieur des pièces sur une trame de cinq mètres. C’est un avantage à la fois statique et structurel car les efforts sont repris de façon rationnelle et les balcons peuvent prendre appui sans supports additionnels. Les éléments de plancher en caissons bois sont posés entre les poutres. Celles-ci sont intégrées dans les murs à ossature, ne laissant deviner la présence du bois que dans la structure porteuse des balcons. L’ajout de dalles d’alourdissement, d’une souscouche flottante et d’un plafond suspendu assurent l’isolation acoustique. Le rythme statique détermine la structure de base des plans d’étage des appartements, qui s’étendent entre les deux façades longitudinales et béné ficient ainsi dʼune vue traversante qui porte loin grâce aux baies vitrées de part et d’autre
du bâtiment, en direction de lʼUetliberg et de la ville. Les balcons sur chaque façade prolongent l’espace de vie vers l’extérieur. L’accès aux bureaux et aux appartements se fait par une rampe. De là, trois nouveaux ascenseurs mènent directement aux appartements. Les escaliers de secours ne font pas partie du volume chauffé pour augmenter le rendement énergétique. Ceux-ci, ainsi que l’escalier existant, sont en béton et sécurisent les issues de secours en cas d’incendie, tout en contreventant le bâtiment. Pour la surélévation, le choix du bois a dʼune part des raisons statiques, d’autre part il diminue clairement la proportion d’énergie grise. Grâce à la méthode de construction par éléments préfabriqués, le temps de construction a été raccourci, le gros œuvre a été effectué en seulement cinq semaines.
Situation
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Coupe transversale
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Coupe longitudinale
10 m
Rez-de-chaussĂŠe
Etage standard
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Composition du plancher: Revêtement de sol Chape anhydrite 55 mm Résilient acoustique 20 mm Dallettes d’alourdissement 40 mm Couche de séparation Élément de caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 220 mm/ isolation 60 mm panneau trois plis 27 mm Etriers souples/Isolation 40 mm Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm Composition d’une cloison de séparation: Plaques de plâtre cartonnées 2 x 12,5 mm Montants métalliques 50 mm/isolant Plaque de plâtre fibrée 15 mm Panneau trois plis 42 mm, collé Montant 150 mm/isolation Panneau trois plis 42 mm, collé Plaque de plâtre fibrée 15 mm Montants métalliques 50 mm/isolant Plaques de plâtre cartonnées 2 x 12,5 mm Les cadres sont constitués de poutres en bois lamellé-collé de 180 x 540 mm et de poteaux en bois lamellé-collé ou en acier, recouverts sur les deux faces de panneaux trois plis collés de 42 mm d’épaisseur.
Détail de coupe sur axe porteur
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Lieu Wolframplatz 20–22, 8045 Zurich, Suisse Maître d’ouvrage Sihltal Zurich Uetliberg Bahn SZU AG, Zurich Appui au M.O. Jean-Paul Jäger, Jäger Partner AG et Marcel Schweizer, Schweizer Steimen AG, Zurich Architectes Burkhalter Sumi Architekten GmbH, Zurich; Chef de projet Steffen Sperle; Collaboration: Célia Rodrigues Architecte paysagiste Klötzli Friedli Friedli AG, Berne Ingénieur civil Dr. Lüchinger + Meyer AG, Zurich Technique du bâtiment Getec Zurich AG, Zurich Ingénieur électricité Schmidiger + Rosaco AG, Zurich Physique du bâtiment Kopitsis Building Physics AG, Wohlen Protection incendie et ingénieur bois Makiol Wiederkehr AG, Beinwil am See Entreprise Totale Unirenova, Zurich Construction bois Hector Egger Holzbau AG, Langenthal (construction bois), Fenster Nauer AG, Samstagern (fenêtres bois-métal), Bantli AG, Regensdorf (aménagement intérieur bureaux), Scheuermann AG, Goldach (parquet) et Hans Eisenring AG, Volketswil (aménagement intérieur habitation) Bois mis en œuvre BLC et bois massif reconstitué 705 m3, divers panneaux à base de bois 23 730 m2 Coûts CFC 1–6 CHF 14,062 millions Coûts CFC 2 CHF 10,42 millions dont CFC 214 CHF 1,98 million Surface de terrain SIA 416 2123 m2 (y.c. quai) Surface bâtie SIA 416 891 m2 Surface de plancher SIA 416 5127 m2 (total), 1597 m2 (bureaux), 2824 m2 (résidentiel) Surface utile principale SIA 416 3274 m2 (total), 136 m2 (bureaux), 2176 m2 (résidentiel) Volume bâti SIA 41618 243 m3 (total), 6284 m3 (bureaux), 8698 m3 (résidentiel) Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 570.– Durée de construction Novembre 2011 – mars 2013 Photographes Georg Aerni, Zurich, et Heinz Unger, Schlieren
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Rénovation et surélévation de la Ruf-Haus, Badenerstrasse, Zurich La surélévation de trois étages avec une structure en bois remet au goût du jour le bâtiment: lʼarchitecture et la structure de lʼimmeuble de bureaux existant forment la base des nouveaux ateliers et appartements, de haute qualité spatiale, qui ont ainsi été créés dans le quartier à usage mixte de Zurich-Altstetten. La Ruf-Haus est lʼancien bâtiment dʼune entreprise familiale qui développe des solutions comptables pour les administrations publiques et les grandes entreprises depuis les années 1950. Le bâtiment en forme de U se compose de trois ailes qui, malgré des périodes de construction différentes, créent une unité volumétrique et architecturale. Après transformation et agrandissement, l’immeuble est désormais composé dʼappartements et d’ateliers. Il était important pour les architectes que les caractéristiques marquantes du bâtiment ne soient pas modifiées par la transformation et que la surélévation s’inscrive dans la continuité plutôt que de se détacher clairement du socle. Ainsi, malgré lʼintervention, elles ont essayé de préserver autant que possible les éléments caractéristiques de lʼarchitecture existante.
Avec lʼajout de deux étages surmontés dʼun attique supplémentaire, un total de 41 appartements et 20 ateliers de différentes tailles ont pu être créés. Les locaux longeant une cour à lʼabri des nuisances sonores sont destinés à un usage résidentiel, alors que les deux étages qui s’alignent côté rue sont occupés par des ateliers. Les appartements sont conçus comme des lofts disposant d’espaces de vie spacieux et communicants, pouvant être divisés individuellement et selon les besoins des locataires. Le nouvel attique se positionne en retrait des étages principaux et reprend ainsi une caractéristique des bâtiments commerciaux le long de la Badenerstrasse. L’avant-toit du troisième niveau, en saillie prononcée, a également été conservé comme une caractéristique essentielle de l’existant et souligne la transition entre lʼancien et le nouveau. Côté cour, les nouveaux étages offrent des espaces extérieurs privés attrayants en prolongation des appartements. Chacun profite ainsi d’un éclairage optimum. D’accueillantes terrasses verdoyantes contrastent délibérément avec la régularité de la façade sur rue, presque austère. Les architectes ont opté pour une solution constructive en bois, avec une structure adap-
tée à celle du bâtiment existant. Ce choix a non seulement permis de réduire le poids de lʼextension, mais aussi de se passer dʼun renforcement statique coûteux de la structure. Afin de répondre aux exigences en matière dʼisolation acoustique, les planchers ont été alourdis de manière adéquate. Concernant la construction à ossature des parois et des planchers, les éléments en bois ont été entièrement préfabriqués en atelier et livrés prêts à monter sur le chantier, ce qui a considérablement réduit le temps de construction. La conception de la façade est basée sur le rythme de celle de lʼancien bâtiment, tout en la réinterprétant: des panneaux dʼaluminium, légers et formés, sont posés comme une peau autour des trois nouveaux étages et prolongent la plastique verticale de la façade existante. Les fenêtres individuelles correspondantes permettent une flexibilité dans la répartition des pièces. A lʼintérieur, les baies vitrées hautes et étroites ainsi que les éléments de la structure porteuse caractérisent lʼeffet spatial.
Situation
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10 m
Section aile Est
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Schnitt Ostflügel 1:200
La surélévation est placée sur le toit plat en tant quʼunité autonome. Entre le neuf et l’existant, un vide sanitaire fait office de gaine technique et permet la distri bution des conduits des cuisines et les dirige vers les étages inférieurs.
Composition plancher: Parquet 10 mm Chape 60 mm Résilient acoustique 20 mm Granulats 75 mm Eléments en caisson 426 mm/ Isolation 200 mm Plaque de plâtre fibrée 18 mm Plaque de plâtre cartonnée
Transition existant/surélévation aile ouest
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Lignum Holzbulletin Thema Aufstocken_Ruf-Haus, Badenerstrasse 595 in Zürich-Altstetten_Guagliardi Ruoss dipl. arch. eth swb, Zürich / Im April 2019
Lieu Badenerstrasse 595, 8048 Zurich-Altstetten Maître dʼouvrage Mobimo AG, Küsnacht Architectes Guagliardi Ruoss dipl. arch. eth swb, Zurich Architecture dʼintérieur Kalfopoulos Architekten, Zurich Architecte paysagiste Balz Hofmann Architecture paysagère, Zurich Ingénieur civil APT Ingenieure GmbH, Zurich; Henauer Gugler Bauingenieure AG, Zurich Physique du bâtiment Mäder Building Physics AG, Winterthur CVSE Triplan Gebäudetechnik AG, Reinach Ingénieur électricité Mettler + Partner Elektroingenieure AG, Zurich Ingénieur bois Makiol + Wiederkehr Holzbauingenieure AG, Beinwil am See Entreprise totale Steiner AG, Zurich Entreprise bois Hector Egger Holzbau, Langenthal; G. Baumgartner AG, Hagendorn (fenêtres); Aménagements intérieurs: individuels Matériaux bois de construction 223 m3; panneaux à base de bois 5800 m2, dont la mibois 380 m3 Coûts CFC 1–9 env. CHF 20 millions hors TVA Coûts (CFC 214) CHF 1,7 million TTC Coûts (CFC 2) CHF 519/m3 Surface du terrain SIA 416 2389 m2 Surface bâtie SIA 416 1196 m2 Surface de plancher SIA 416 8926 m2 Volume bâti SIA 416 30 832 m3 Durée de construction Juin 2013 (démolition) – décembre 2014 (occupation) Photographe Istvan Balogh
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Plan du 1er étage existant
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Grundriss 1. Obergeschoss Bestand 1:200 Lignum Holzbulletin Thema Aufstocken_Ruf-Haus, Badenerstrasse 595 in Zürich-Altstetten_Guagliardi Ruoss dipl. arch. eth swb, Zürich / Im April 2019
Plan du 4e étage
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Grundriss 4. Obergeschoss Aufstockung 1:200 Lignum Holzbulletin Thema Aufstocken_Ruf-Haus, Badenerstrasse 595 in Zürich-Altstetten_Guagliardi Ruoss dipl. arch. eth swb, Zürich / Im April 2019
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Surélévation d’un bâtiment d’habitation, Löwenstrasse, Lucerne: A travers les fenêtres, à fleur de toiture, le regard porte sur les toits de la ville. Architecture: Huggenbergerfries Architekten
Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno Mühlebachstrasse 8 Ch. de Budron H6, CP 113 CH-8008 Zurich CH-1052 Le Mont sur-Lausanne Tél. 044 267 47 77 Tél. 021 652 62 22 Fax 044 267 47 87 Fax 021 652 93 41 info@lignum.ch cedotec@lignum.ch www.lignum.ch www.lignum.ch Bulletin bois, juin 2019 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur
Rédaction Jutta Glanzmann, Lignum et Ariane Joyet, Lignum-Cedotec Conception graphique BN Graphics, Zurich Impression Kalt Medien AG, Zoug Administration, abonnements, expédition Lignum, Zurich
Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 140.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs. Hotline – Service technique: 021 652 62 22 Nos spécialistes répondent gratuitement à vos questions entre 9 h et 17 h.
ISSN 1420-0252