Bulletin bois 137/2020

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Bulletin bois 137/2020 Soins Rénovation du bâtiment d’ergothérapie, clinique Beverin, Cazis Bâtiments scolaire et résidentiel Tanne, Langnau am Albis Ateliers protégés, Institution de Lavigny Foyer pour jeunes aveugles et malvoyants, Zollikofen Extension de la clinique aarReha, Schinznach-Bad Bâtiment semi-hospitalier, Fondation Aigues-Vertes, Bernex Nouveau bâtiment hospitalier du complexe RFSM, Villars-sur-Glâne

Un village ‹poupées russes›: deux bâtiments en bois complètent le Centre de compétences de Tanne pour les personnes sourdes-aveugles au centre de Langnau am Albis. Architecture: Scheibler & Villard GmbH, Bâle. Photo: Rasmus Norlander, Zurich


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1  Le nouvel hôpital pour enfants de Zurich: utilisation polyvalente du bois, à l’image de la cour intérieure. Architecture Herzog & de Meuron, Bâle Visualisation © Herzog & de Meuron 2  Un polyèdre en bois comme lieu de retraite: son architecture s’harmonise avec les arbres alentours pour créer un espace de repos et de détente. Architecture Snøhetta, Oslo (NO) Photo Ivar Kvaal 3  Maison T de la clinique psychiatrique de Münsterlingen: le maître d’ouvrage, Thurmed Immobilien AG, a opté pour une construction en bois dans le cadre du concours de performance globale. Architecture Scheitlin Syfrig Architekten, Lucerne; Planification générale Frutiger AG Visualisation Scheitlin Syfrig Architekten 4  Des jardins sur les toits: Le Maggie’s Cancer Centre de Leeds (GB) se compose de trois pavillons à ossature bois, réalisés par Blumer-Lehmann. Architecture Heatherwick Studio, Londres (GB) Photo © Hufton+Crow

Le bois offre des espaces propices aux soins Une promenade en forêt nous calme et nous inspire. Au Japon, cette idée a donné naissance à une véritable thérapie, le ‹shinrin yoku›, qui signifie ‹bain de forêt› et qui a depuis peu fait son chemin jusqu’à nous. L’effet réducteur de stress des arbres peut semble-t-il aussi être prouvé scientifiquement, comme le montrent divers projets de recherche et études de terrain. Deux projets architecturaux, l’un en Norvège, l’autre en Grande-Bretagne, tirent parti de cet ‹effet arbres›. À proximité de deux des plus grands hôpitaux de Norvège, le cabinet d’architectes Snøhetta a conçu pour chacun un cube en bois pour le compte de la fondation ‹Friluftssykehuset›, qui sert de retraite aux patients et à leurs proches. L’un d’eux est situé à côté de l’hôpital universitaire d’Oslo en bordure de forêt, l’autre, surplombant un étang, dans une forêt de feuillus près de l’hôpital Sørlandet à Kristiansand dans le sud de la Norvège. Ces modules de 35 m2 contrastent avec les chambres des complexes hospitaliers et offrent ainsi un endroit serein où les patients peuvent profiter des qualités thérapeutiques de la nature. Formellement, ces constructions rappellent les cabanes dans les arbres et sont donc conçues comme des formes géométriques en prisme qui, grâce au bois, se fondent dans la nature. Dans le second projet également, outre la référence à la nature, le matériau bois est au premier plan: pour le Maggie’s Cancer Centre de Leeds, le bureau londonien de Heatherwick Studio a conçu un bâtiment composé de trois pavillons à ossature bois, réalisé par Blumer Lehmann. De forme organique et de hau­teur différente, chacun comprend une salle de consultation, une cuisine et d’autres pièces telles qu’une bibliothèque ou un espace de détente. Les architectes paysagistes Balston Agius se sont inspirés des forêts du Yorkshire pour concevoir les jardins en toiture. Au fil du temps, l’entier du centre sera ainsi transformé en une zone verte luxuriante dont les soins ou l’entretien pourront être confiés aux patients et aux visiteurs. La Suisse ne fait pas exception: les bâtiments du secteur des soins et de la santé sont de plus en plus souvent construits en bois. Cette évolution a été rendue possible, notamment, par l’adaptation des prescriptions de protection incendie en 2015. Dans ce segment, l’un des avantages du bois en tant que matériau est sa rapidité de mise en œuvre et le fait qu’il puisse être construit sans nuisances importantes, en particulier lorsqu’il s’agit de l’extension d’un complexe existant. Un autre avan-

tage est la séparation des installations requise pour les bâtiments hautement techniques tels que les hôpitaux ou les cliniques. En outre, de nombreux maîtres d’ouvrage potentiels, en particulier dans le secteur public, ont acquis la certitude que les bâtiments en bois offrent une grande qualité architecturale et technique et peuvent être réalisés avec des coûts maîtrisés. Quelle que soit son utilisation, le bois en tant que matière première est synonyme de construction durable et peut être mis en œuvre pour créer des espaces agréables, propices aux processus de guérison et de convalescence. L’éventail des projets que nous pré­ sentons dans ce numéro du Bulletin bois va de l’école et du bâtiment résidentiel pour personnes malentendantes de Tanne à Langnau am Albis, en passant par l’extension de la maison 8 de la clinique Beverin à Cazis, jusqu’au premier hôpital du canton de Fribourg entièrement construit en bois. Le bois joue un rôle important dans tous ces projets: que ce soit en tant que structure porteuse, matériau permettant de s’orienter tactilement dans l’espace ou comme matière première pour la conception d’intérieurs accueillants en combinaison avec d’autres matériaux. Deux projets en cours montrent que la tendance dans les cliniques et les hôpitaux est à la construction en bois. Pour la maison T de la clinique psychiatrique de l’hôpital cantonal de Münsterlingen, le client a expressément souhaité une construction en bois dans le cadre du concours de performance globale initié en janvier 2020. La construction du nouvel hôpital pour enfants de Zurich par Herzog & de Meuron fait aussi largement appel au bois: cet hôpital de soins aigus de trois étages fonctionne comme une ville avec ses rues, ses carrefours et ses places. Sa façade est faite d’un maillage de différents matériaux. Une structure primaire enveloppante en béton réunit le rez-de-chaussée et le premier étage comme une étagère. Le type de matériaux en bois, verre, tissu et plantes varie selon l’affectation des espaces. Le bois est également utilisé dans l’aménagement intérieur et pour la matérialisation des chambres des patients. Le nouvel hôpital pour enfants de Zurich est actuellement en construction et devrait ouvrir ses portes en 2022. Il illustrera alors une fois encore comme le bois offre un environnement propice aux soins. Jutta Glanzmann Communication technique Lignum

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Rénovation du bâtiment d’ergothérapie, Clinique Beverin, Cazis Le bâtiment d’ergothérapie fait partie des installations de la Clinique Beverin. Au cœur de la rénovation de ces lieux se trouve le bois, qui structure et oriente les espaces intérieurs, et constitue la nouvelle façade en mélèze. Ses tons chauds déterminent la perception des pièces intérieures, qui s’entrelacent avec l’extérieur par les larges baies vitrées. Le complexe de la clinique Beverin a été conçu et réalisé dans les années 1916/17 par l’architecte Otto Manz. Cette clinique se situe au sud de Coire, à quelques encablures de Cazis, dans un environnement verdoyant entouré de nombreux arbres. Jusqu’au début des années 1970, elle n’a pratiquement subi aucune modification structurelle, mais diverses extensions ont été réalisées par la suite. Ainsi le bâtiment 8, objet de cet article, a été construit en 1974 en bordure du complexe pour accueillir l’ergothérapie avec un gymnase intégré. Au printemps 1994, le canton des Grisons a lancé un

Situation

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concours public d’architecture pour la rénovation de l’ensemble. La mission consistait à transformer l’établissement d’Otto Manz de manière à ce qu’il réponde aux besoins d’une clinique psychiatrique contemporaine, tout en préservant dans la mesure du possible la structure du bâti en la valorisant de manière rationnelle. Il fallait notamment tenir compte du schéma symétrique original du complexe et de son caractère en ‹lisière de forêt›. L’extension du réseau de sentes existant a rendu ainsi le complexe plus perméable en favorisant les interactions. Dans le cadre de cette importante entreprise, les interventions sur le bâtiment 8 ont essentiellement porté sur la toiture, le revêtement de façade en béton et l’amélioration de sa fonctionnalité. L’ouvrage a en outre été rendu à cette occasion accessible aux personnes handicapées. Au printemps 2017, les services psychiatriques ont annoncé un nouveau concours d’architecture sur invitation dans le but de développer

cette fois un concept de rénovation holistique du bâtiment 8. Outre la réorganisation du programme des salles et des structures d’utilisation, l’accent a porté sur les questions d’efficacité énergétique, de qualité des places de travail ainsi que sur la sécurité parasismique. Le bureau d’architecture Albertin a su convaincre le jury en proposant une cour intérieure qui apporte de la lumière au centre du bâtiment et sert à structurer et à orienter l’espace. Le bâtiment a ainsi été déconstruit jusqu’à mettre à nu ses piliers et ses dalles et les matériaux qui les recouvraient ont été recyclés. Les éléments structurels du squelette ont alors été complétés par des murs porteurs, nécessaires à la fiabilité sismique. L’escalier et l’organisation spatiale ont été intégrés dans le nouveau concept des locaux et des fonctions. La façade est aujourd’hui conçue en bois. Le végétal est au centre de cette démarche: les larges baies vitrées thématisent la proximité de la forêt et mettent en valeur la diversité


des arbres existants en les rendant tangibles à l’intérieur. Le mélèze, utilisé comme matériau prédominant tant pour la façade que pour l’intérieur, façonne l’expression et la perception du bâtiment en se fondant harmonieusement dans l’environnement. Les salles de thérapie sont divisées en secteurs par des armoires en bois, ce qui crée une perméabilité tout en retenue. L’atrium en position centrale est une aide à l’orientation, mais également une source de lumière et d’air frais. En été, grâce à la ventilation naturelle, il offre alors un climat ambiant agréable sans technologie supplémentaire. Les fenêtres, les placards, les encadrements et les frises sont en mélèze, assemblés de façon artisanale et traités avec une extrême précision. Le sol est réalisé avec des produits minéraux, les couloirs et les pièces humides en béton dur, alors que dans les salles de thérapie un revêtement en linoléum, d’une couleur assortie au bois, amorti les pas des utilisateurs. Le choix d’un nombre de matériaux restreints

et judicieusement choisis a permis de créer des pièces lumineuses et harmonieuses aux proportions agréables. Le nouveau bâtiment de la clinique offre désormais un espace pour les activités artistiques et manuelles des patients. Au sein de l’établissement, on trouve ainsi un atelier de menuiserie et un service de jardinage. Des thérapies d’audition, du mouvement et d’autres plus individuelles peuvent en outre être mises en place. Des espaces sont destinés à l’administration et deux salles de réunion sont à disposition du personnel spécialisé. La salle de sport existante, reliée au bâtiment par ses annexes, peut quant à elle être utilisée de manière autonome grâce à un accès indépendant. Son état de conservation étant jugé bon, seule la façade a été rénovée et les installations sanitaires remises à neuf. Dans le foyer, de nouvelles portes et un plafond en plaques de plâtre, simple et efficace sur le plan acoustique, soulignent la zone d’entrée. Le plafond,

percé de grands cercles, intègre un éclairage indirect. Accueillant et convivial, ce lieu se prête à l’organisation de réceptions et de fêtes. Quant aux techniques, elles ont été intégralement renouvelées. Le raccordement du système de chauffage au réseau de chaleur de l’ensemble de la clinique participe à une rénovation durable et écologique de l’ouvrage. La toiture est en outre prête à accueillir une future installation photovoltaïque.

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Rez-de-chaussĂŠe

Etage

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Coupe transversale

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Lieu La Nicca Strasse 17, 7408 Cazis Maître d’ouvrage Service psychiatrique des Grisons, Coire Architecte Albertin Architekten, Haldenstein Direction des travaux Christian Gees, Scharans Ingénieur civil Liesch Ingenieure AG, Coire Ingénieur bois INVIAS Zindel Uffer, Maienfeld Physique du bâtiment Bernhard Bauexperte, Coire Ingénieur électricité Hegger + Disch Elektroplanung, Coire Ingénieur CVS Züst Ingenieurbüro Haustechnik AG, Grüsch Construction bois Mark Holzbau AG, Scharans; Sulser Fenster AG, Mels (fenêtres); Andrea Gredig Schreinerei, Sarn (travaux de menuiserie générale, portes intérieures et extérieures, revêtement mural)

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Matériaux mélèze massif pour lames de terrasse du patio, 26 x 80 mm, 40 m2 (bois suisse); façade et terrasse en mélèze massif 30–40 x 60 mm, 4 m3 (bois suisse); mélèze collé pour sous-structures et constructions apparentes 12 m3 (bois suisse); mélèze de Sibérie pour revêtement des façades, 24 x 60–140 mm, 670 m2; chêne collé pour rebords de fenêtres 13 m3 (origine France) Surface de terrain SIA 416 241 966 m2 Surface bâtie SIA 416 898 m2 Surface de plancher SIA 416 1952 m2 Volume bâti SIA 416 7546 m3 Durée de construction juillet 2018 – février 2020 Photographe Ingo Rasp, Coire


Composition toiture: Végétation extensive 100 mm Couche de séparation Etanchéité 10 mm Isolation avec forme de pente 180–100 mm Pare-vapeur 10 mm Dalle béton existante Composition façade en nez de dalle / toiture: Bardage horizontal rainé-crêté, mélèze raboté, naturel 24 mm Lattage 30 mm / ventilation Pare-vent Isolation 120 mm Panneau OSB 27 mm Béton armé existant Composition façade en nez de dalle: Bardage horizontal rainé-crêté, mélèze raboté, naturel 24 mm Lattage / ventilation 30 mm Pare-vent Isolation 180 mm Béton armé existant Composition façade rez: Crépi extérieur 10 mm Isolation 240 mm Etanchéité bitumineuse Béton armé existant

Coupe de détail

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Situation


Bâtiments scolaire et résidentiel Tanne, Langnau am Albis Le centre de Compétences pour personnes sourdes-aveugles situé au cœur du village de Langnau am Albis s’est doté de deux nouveaux bâtiments en bois qui complètent son infrastructure. Les façades en bois soi­ gneu­sement conçues créent un fort contraste avec les bâtiments existants en briques ap­parentes et les différentes propriétés des matériaux utilisés favorisent l’orientation dans les espaces intérieurs. L’ensemble existant se composait de trois immeubles: un bâtiment résidentiel de 45 chambres, un bâtiment principal abritant l’administration, d’autres salles de thérapie, des studios et un bain thérapeutique, ainsi qu’une maison à colombages crépie de 1835 à l’entrée du quartier. En 2015, le cabinet d’architectes bâlois Scheibler & Villard a remporté le mandat d’étude en procédure sélective, attribué par la Fondation suisse pour les sourdsaveugles, en vue de l’extension de son centre de compétences de Langnau am Albis. Leur projet comprend deux ouvrages: le premier, réunissant une école et un bâtiment d’exploitation, entre en relation directe avec la rue bordant le complexe, tandis que le second, affecté au résidentiel, se situe dans une sphère plus privée, légèrement en retrait des immeubles en maçonnerie existants. La nouvelle unité de logement accueille 24 chambres pour les résidents, un centre de jour et ses chambres dédiées ainsi qu’une blanchisserie. Les huit salles d’école et les neuf salles de thérapie se situent dans le nouvel ouvrage scolaire et d’exploitation, tout comme la cuisine professionnelle, la cafétéria publique et divers bureaux. Ces deux nouvelles unités, d’une volumétrie plus généreuse que les habitations alentour, sont néanmoins plus compactes que les édifices en briques du complexe. Ils servent ainsi de médiateur entre la structure du village et l’établissement existant, en intégrant ainsi davantage ce dernier au tissu de son environnement construit. Il en résulte un accroissement local de la granularité urbaine avec une structure de quartier ouverte à tous. Ces éléments se concrétisent par un sentier piétonnier en légère pente menant au centre de la Fondation et à la cour de l’école qui, malgré sa perméabilité, offre un sentiment de sécurité et de confort. Ce chemin, qui serpente au­tour des constructions, comporte un marquage au sol en relief pour permettre aux usagers d’accéder aisément aux divers bâtiments. Un large escalier borde le bâtiment scolaire et de services, marquant ainsi l’accès principal depuis la Dorfstrasse.

La structure des deux nouveaux ouvrages se compose d’un noyau central de trois niveaux en béton coulé sur place, entouré de volumes en construction bois. Le noyau de béton est le point de référence au milieu des bâtiments. Cette disposition structurelle primaire détermine également les matériaux utilisés: minéraux pour les zones ouvertes des pièces de séjour et des circulations, en bois pour les chambres. Ce contraste, qui peut être ressenti de manière haptique mais aussi par l’odeur ou la température de surface, permet une orientation spatiale facilitée. Les motifs graphiques des surfaces en béton des murs, qui diffèrent d’un étage à l’autre, permettent leur distinction par le sens du toucher. Les escaliers euxmêmes sont conçus comme des corps sculp­ turaux en béton, renforcés par le parapet central qui parcourt toute la cage d’escalier. La réduction du spectre des couleurs à deux familles principales – rouge pour une maison, vert pour l’autre – permet d’obtenir des contrastes de matériaux et de surfaces ainsi qu’une aide supplémentaire à l’orientation pour les résidents, qui sont sourds, aveugles et atteints de handicaps physiques multiples pour certains. Contrairement au bâtiment en briques apparentes des années 1990 et à la maison à colombages, les façades des nouvelles constructions sont constituées d’un bardage de bois teint par une lasure au ton légèrement vert. Leur conception et leur structure permettent une différenciation immédiate dans la perception extérieure des deux nouveaux bâtiments. Ils ont en commun les bandeaux horizontaux qui courent le long de leurs façades en séparant les étages et les nervures espacées qui structurent la façade verticalement. Au rez, des grilles de lattes en moucharabieh préservent l’intimité. Des fenêtres en bois-­métal, anodisées couleur bronze, et des stores en tissu rouge profond complètent l’image de la façade. L’énergie de chauffage est produite par une pompe à chaleur géothermique. En été, la chaleur du bâtiment est renvoyée dans le terrain au moyen des sondes géothermiques et le chauffage au sol permet ainsi également de rafraîchir les pièces. Les zones de restauration et de blanchisserie sont ventilées mécani­ quement, de même que toutes les pièces internes telles que les zones humides et les pièces annexes. Les salles d’école et de thérapie ainsi que les chambres des résidents, en revanche, peuvent être ventilées naturellement par les fenêtres.

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Rez-de-chaussée

1er étage

2ème étage

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Coupe


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Composition toiture: Végétation extensive 100 mm Lé de rétention d’eau 20 mm Etanchéité 10 mm Isolation avec forme de pente (min.) 140 mm Isolation, conduites électriques, étanchéité de chantier 95 mm Pare-vapeur 5 mm Panneau OSB 15 mm Élément en caisson 240 mm Composition façade avec claie: Élément de claie 87 mm Bardage épicéa / sapin 16 mm Lattage épicéa / sapin 40 x 40 mm, ventilation Contre-lattage épicéa / sapin 40 x 40 mm, ventilation Pare-vent Élément porteur bois 282 mm plaque de plâtre fibrée 15 mm montant d’ossature / isolation minérale 240 mm lamibois 27 mm Vide d'installation / isolation minérale 45 mm Panneau trois plis, épicéa / sapin 15 mm Composition façade sans claie: Bardage épicéa / sapin 20 mm Lattage épicéa / sapin, ventilation 60 x 60 mm Contre-lattage épicéa / sapin, ventilation 60 x 60 mm Pare-vent Élément porteur en bois 270 mm plaque de plâtre fibrée 15 mm montants d’ossature / isolation minérale 240 mm panneau OSB 15 mm Vide d'installation / isolation minérale 60 mm Panneau trois plis épicéa / sapin 19 mm Composition plancher étages: Linoléum 10 mm Chape avec chauffage au sol, couche de séparation 70 mm Résilient acoustique 50 mm Granulés 75 mm Panneau OSB 15 mm Élément en caisson 240 mm Composition sol rez-de-chaussée: Linoléum 10 mm Chape avec chauffage au sol, couche de séparation 70 mm Résilient acoustique 30 mm Isolation 50 mm Dalle béton 250 mm Coupe de détail

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Lieu Alte Dorfstrasse 3d, 8135 Langnau am Albis Maître d’ouvrage Tanne, Schweizerische Stiftung für Taubblinde, Langnau am Albis Architecture Scheibler & Villard GmbH, Bâle Bureau d’études Groupe de travail avec Steiner Hutmacher Bauleitung AG, Zurich Paysagiste Hoffmann & Müller Landschaftsarchitektur GmbH, Zurich Direction des travaux Steiner Hutmacher Bauleitung AG, Zurich Ingénieur civil Conzett Bronzini Partner AG, Coire Ingénieur bois Conzett Bronzini Partner AG, Coire Protection incendie et sécurité Holliger Consult GmbH, Epsach Ingénieur électricité Pro Engineering AG, Bâle Ingénieur CV / coordination Waldhauser & Hermann AG, Münchenstein Ingénieur sanitaire Gemperle Kussmann GmbH, Bâle Physique du bâtiment / Acoustique Mühlebach Partner AG, Wintertour Signalétique Howald Fosco Biberstein, Bâle

Eclairage Mettler+Partner Licht AG, Zurich Construction bois Blumer-Lehmann AG, Gossau Bois mis en œuvre bois massif: bois suisse épicéa / sapin 30 m3; épicéa / sapin provenance Europe, certifié PEFC 40 m3; Caisson porteur épicéa / sapin de CH/DE/AT, dont 70 % certifié PEFC 220 m3; Panneaux: OSB3 15 mm 4370 m2, trois plis 42 mm 230 m3, trois plis 27 mm 1638 m2, trois plis 19 mm 900 m2, bois panneauté 24 mm 1025 m2, lamibois 21 m3 Coûts CFC 1–9 CHF 31,393 millions. Surface de terrain SIA 416 3337 m2 Surface bâtie SIA 416 1397 m2 Surface de plancher SIA 416 6806 m2 Volume bâti SIA 416 23 793 m3 Durée de construction mai 2017 – avril 2019 Photographe Rasmus Norlander, Zurich

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Ateliers protégés, Institution de Lavigny De nouveaux ateliers, entièrement réalisés en bois, s’insèrent au sud-est du site verdoyant de l’Institution de Lavigny. Grâce à la construction en bois, ils offrent un cadre de vie et de travail chaleureux aux utilisateurs. La construction de serres de production de fleurs ainsi que le déplacement et l’agrandissement d’un hangar agricole existant complètent cette réalisation. L’Institution de Lavigny a vu le jour en 1906 déjà et accueille des personnes épileptiques et présentant des atteintes nécessitant une neuroréhabilitation. Elle emploie près de 900 collaborateurs sur plusieurs sites et comprend une école, des ateliers protégés, un hôpital et des structures d’hébergement. Ce cadre permet de développer l’autonomie des bénéficiaires et de favoriser les interactions sociales. Les ateliers protégés offrent quant à eux une centaine d’emplois à des personnes n’ayant pas la possibilité de s’intégrer dans le premier marché du travail. Dans le but de regrouper ses activités ‹ateliers jardin› et ‹ateliers peinture et multiservices› sous un même toit, l’Institution de Lavigny s’est dotée d’un nouveau bâtiment à la géométrie en ligne brisée. Afin de minimiser les mouvements de terre, le projet se positionne parallèlement à la pente et ne possède pas de sous-sol. Il est construit sur un seul niveau, sans barrières architecturales, pour offrir une accessibilité optimale aux

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personnes à mobilité réduite. Son ample toiture réunit dans une première unité des locaux aux fonctions variées telles que des bureaux, des vestiaires, des espaces de services et des ateliers. Un vaste hangar non chauffé mais hors gel, particulièrement polyvalent, prolonge le corps principal. La forme du volume définit une cour protégée qui relie les serres et le hangar agricole et s’ouvre au sud sur l’exceptionnel panorama lémanique et alpin. Le gabarit de l’ouvrage répond aux bâtiments environnants, de type pavillonnaire, et offre une hauteur de façade réduite afin de conserver une échelle humaine et de maintenir le déga­gement visuel. La toiture végétalisée de l’ensemble, avec son système à rétention d’eau, sert à l’arrosage des plantes. Elle s’étend au sud et abrite également une station de lavage pour les véhicules ainsi qu’une activité de découpe du bois. On accède à l’édifice par deux entrées qui donnent sur un couloir central distribuant les divers locaux. Dans la partie nord-est se trouvent les espaces de services de type vestiaires, stocks, techniques et sanitaires, alors que la partie sud-ouest comprend les bureaux et divers ateliers et salles de pause. La distribution apparente des techniques favorise sa maintenance et son potentiel évolutif pour de futurs aménagements. Le bâtiment est entièrement réalisé en bois et le système porteur est indépendant des cloisons intérieures. Au sud, le hangar non chauf-

fé est accolé à la partie isolée, ce qui permet l’économie d’une façade. Cet espace couvert libre de tout poteau permet une flexibilité maximale du volume. Les ossatures de façade du secteur chauffé, munies d’une isolation en fibre de cellulose, ont été préfabriquées en atelier et assemblées sur place en moins de dix jours. Le bardage ajouré qui crée l’unité de l’ensemble est composé de lattes verticales en Douglas de section 50 x 50 mm, dont la répartition est un vide pour un plein. Dans la portion non chauffée, ces tasseaux surmontent un panneau de polycarbonate laissant ainsi sourdre la lumière à l’intérieur. Du point de vue du développement durable, le projet est exemplaire car il respecte les exigences de la société à 2000 watts: 100 % des besoins en électricité (20 % photovoltaïque produit sur site et 80 % de courant vert) et en chauffage (100 % produit sur site à l’aide d’une chaudière à plaquettes de bois) sont issus d’énergies renouvelables. Le projet a été développée à l’aide de l’outil de planification SMEO qui met en lien les étapes du cycle de vie du bâti, de la conception à la déconstruction. Les matériaux choisis sont économiques, résistants, et possèdent une très faible empreinte carbone. Ils offrent en outre aux utilisateurs des couleurs apaisantes et une atmosphère intérieure chaleureuse.


Situation

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Lieu Route du Vignoble 60, 1175 Lavigny Maître d’ouvrage Fondation Institution de Lavigny Architecte projet Ferrari Architectes, Lausanne Collaborateurs projet Sébastien Zwissig, Steve Cherpillod Collaborateurs réalisation et D.T. Sébastien Zwissig, Florence Pulicani Géomètre Bureau d’études Rossier SA, Aubonne Conception incendie Ignis Salutem SA, Saint-Légier Ingénieur civil et bois Consortium JLP – Jeannet / Liard / Natterer, Moiry Bois mis en œuvre Bois de structure (poutres, solives, …): 141 m3; Panneaux (trois plis et OSB): 39,5 m3; Bardage en Douglas: 16,9 m3; Provenance: Suisse et Allemagne Entreprises bois Atelier Volet, St-Légier Ingénieur CV Pierre Chuard SA, Lausanne Ingénieur sanitaire CH–Ings, Lausanne Sanitaire Mayor & Cie SA, Pully Ingénieur électricité Scherler (SRG), Le Mont-sur-Lausanne Architecte paysagiste Hüsler et associés, Lausanne Coûts CFC 1–9 CHF 5,88 millions TTC Coûts CFC 2 CHF 4,51 millions TTC Dont coûts CFC 214 CHF 590 981.– TTC Surface de terrain SIA 416 234 454 m2 Surface de plancher SIA 416 1167 m2 Surface utile 890 m2 Volume bâti SIA 416 4466 m3 Prix au m3 SIA 416 (CFC2) CHF 854.– TTC Prix au m2 (CFC2) CHF 3610.– TTC Durée de construction juin 2015 – juin 2016 Photographe Jusuf Supuk, Winterthour

Composition toiture: Végétation extensive Substrat 100 mm Etanchéité bitumineuse 5 mm Isolation EPS 320 mm Pare-vapeur Panneau OSB 27 mm Solive 120/280 e = 600 mm Chevron 200/400 mm Plaque de plâtre fibrée 15 mm Composition façade: Lattage vertical type Douglas brut de sciage 50 x 50 mm, qualité N1, pose ajourée 1 sur 2 Lattage horizontal 50 x 50 mm / ventilation Panneau de fibre 35 mm Isolation ouate de cellulose 260 mm Pare-vapeur Panneau OSB 15 mm

Coupe de détail

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Coupe longitudinale

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Foyer pour jeunes aveugles et malvoyants, Zollikofen Le nouveau bâtiment résidentiel de l’école pour aveugles de Zollikofen, conçu pour accueillir 30 enfants, est une structure en bois de quatre niveaux. Doté d’une piscine thérapeutique au rez-de-chaussée et muni de vastes baies vitrées donnant sur le jardin, il s’intègre harmonieusement dans le tissu hétérogène des diverses constructions de l’institution tout en offrant aux occupants une intimité chaleureuse. La fondation offre un cursus scolaire et un encadrement aux enfants malvoyants ou aveugles de leur prime jeunesse à l’âge adulte. Le nouveau bâtiment situé au 39 de la Kirchlin­dach­ strasse se substitue à deux maisons qui étaient peu adaptées aux personnes handicapées et densifie ainsi la parcelle où de grands espaces verts sont encore préservés. Le volume allongé au plan rectangulaire s’intègre tant dans sa forme que par ses proportions à la structure existante de l’école. Aux trois premiers niveaux, un passage couvert relie la nouvelle structure au bâtiment scolaire voisin et la connecte ainsi au réseau de circulation existant. Cette liaison offre en outre de nouvelles pos­ sibilités de développement et d’adaptation à l’ouvrage existant. La route d’accès au complexe, en légère pente, longe le mur en béton qui prolonge la face pignon du bâtiment. Elle mène à une place abritée où l’on trouve des aménagements destinés aux enfants, agrémentés de parterres de fleurs et de légumes. La place sert également d’accès à la zone d’entrée couverte du nouveau bâtiment. Un grand hall mène aux logements où vivent une trentaine d’enfants répartis en groupes de vie sur trois étages. Au rez inférieur, un lieu est réservé aux dix enfants externes qui sont accompagnés pendant le repas de midi. Sur ce même niveau se situe la piscine thérapeutique avec son bassin surélevé en acier inox. La salle qui l’accueille, spacieuse et lumineuse avec ses grandes baies vitrées, répond aux exigences et aux besoins des enfants et de leurs accompagnants. Les trois étages d’habitation ont une répartition quasiment identique: le salon et la salle à manger, traversants, se trouvent au cœur de l’habitat face à l’entrée couverte. De là, les enfants accèdent aux zones de nuit, plus calmes. Toutes les chambres sont orientées au sud, alors que les espaces de services se situent au nord. Chaque couloir se termine en pignon par une pièce spacieuse et multiusage, indépendante du reste des locaux. Au niveau du rez supérieur et du premier étage, on accède directement au bâtiment scolaire voisin par les larges passerelles superposées, ce qui évite d’utiliser les ascenseurs des unités scolaires et résidentielles. Ces éléments de liaison, surdimensionnés, permettent de profiter d’une surface supplémentaire pour des

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rencontres et des lieux de créativité. Ils peuvent être utilisés à l’occasion comme salles de classe en plein air ou comme extension de la salle à manger lors des beaux jours. Au deuxième étage, une spacieuse véranda avec de grandes fenêtres et une vue sur les toits remplace l’accès à la passerelle. L’organisation spatiale simple et pragmatique de ce centre d’hébergement correspond à la logique constructive en bois. Trois noyaux de béton, qui servent de voies d’évacuation verticale et de cages d’ascenseurs, contreventent la structure en bois de quatre niveaux. Celle-ci est soutenue par des murs transversaux qui sont conçus comme des cloisons. En raison de la profondeur de construction relativement faible (12 m) ces murs peuvent être partiellement interrompus. Ainsi, les chambres individuelles sont reliées à des espaces de vie ouverts et un vaste espace est dégagé pour faire place à la piscine thérapeutique. Les parois et les planchers étant multicouches, les exigences en matière d’isolation acoustique, de protection contre l’incendie et d’acheminement des installations sont facilement satisfaites. Des gaines techniques horizontales et verticales, aisément accessibles, assurent la séparation requise des installations. Les fenêtres, dont la largeur varie en fonction de l’orientation, soutiennent la réponse aux exigences Minergie-P. Les bardages en bois offrent également une protection différenciée. Les divers éléments de la façade – bandeaux horizontaux qui soulignent le niveau de l’étage, alternance de bardage vertical / horizontal et persiennes comme protection solaire – créent une image diversifiée qui est complétée par la structure élancée des passerelles. Dotées de tasseaux verticaux en façade, elles apparaissent ainsi perméables et transparentes. Les architectes ont accordé une attention marquée à la sensibilité prononcée des enfants. L’architecture en bois constitue alors un environnement expressif mais apaisant. De grandes et profondes fenêtres permettent à la lumière et à la chaleur de pénétrer dans les pièces, tout en offrant l’intimité nécessaire grâce aux parapets à hauteur de chaise roulante. A la faveur d’un concept de protection incendie spécifique à l’objet, on retrouve également le bois dans les chambres: planchers, sols et meubles donnent un aspect chaleureux aux lieux. Il était important que le plafond constitué de lames juxtaposées puisse rester brut afin qu’une grande variété de dispositifs auxiliaires puissent être fixés au plafond sans entraves. Divers matériaux et surfaces, ainsi qu’un système d’éclairage adapté, stimulent les sens des enfants. L’orientation est aussi facilitée grâce à des hauteurs de pièces variables et des zones qui se dilatent à mesure que l’on se dirige vers la sortie.


Situation

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Coupe transversale

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20 m


Rez inférieur – jardin

Rez supérieur – rue

2ème étage

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Composition toiture: Gravier recyclé 50 mm Lé de protection 800 g/m2 Etanchéité bitumineuse bicouche Isolation 140 mm Isolation avec forme de pente, 20–150 mm Pare-vapeur bitumineux, étanchéité de chantier Panneau OSB 15 mm, diaphragme Dalle en planches juxtaposées apparentes 140 mm Composition façade: Nervures sapin blan 80 mm, autoclavé, huilé Bardage sapin blanc imprégné sous pression 24 mm Lattage 30 mm / ventilation Pare-vent Plaque de plâtre fibrée 18 mm Ossature / isolation laine minérale 360 mm Plaque de plâtre fibrée 18 mm Pare-vapeur Plaque de plâtre fibrée 15 mm Papier peint en fibre de verre Composition plancher: Parquet massif, chêne 10 mm Chape anhydrite avec chauffage au sol 80 mm Couche de séparation Résilient acoustique en laine minérale 40 mm Granulés stabilisés 70 mm Panneau OSB 15 mm Dalle en planches juxtaposées apparentes 160 mm

Coupe de détail

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Lieu Kirchlindachstrasse 39, 3052 Zollikofen Maître d’ouvrage Fondation pour jeunes aveugles et malvoyants, Zollikofen Architecte Rolf Mühlethaler Architekt BSA SIA, Berne; Collaborateurs / trices: Marion Heinzmann, Rahel Affolter, Linus Ernst Architecte paysagiste Extra Landschaftsarchitekten AG, Berne Direction des travaux P. Hefti Bauberatung GmbH, Worb Ingénieur civil Hartenbach & Wenger AG, Berne Ingénieur bois Indermühle Bauingenieure HTL SIA, Thoune Ingénieur électricité Hefti Hess Martignoni AG, Berne Ingénieur CVS Gruner Roschi AG, Berne Physique du bâtiment B&S AG, Berne Protection incendie Wälchli Architekten Partner AG, Ostermundigen Entreprise bois Hector Egger Holzbau AG, Langenthal

Bois mis en œuvre (origine suisse exclusivement) plancher en bois massif non visibles 185 m3, plancher apparent en lames juxtaposées 93 m3, bois lamellé-collé GL24h – GL32h 196 m3, montants d’ossature C24 75 m3; matériau à base de bois (origine européenne, labelisé): panneaux trois plis (60 mm) 505 m2, panneaux trois plis (19/27 mm) 1035 m2, panneaux OSB 1905 m2 Norme énergétique Minergie-P-Eco Energie électrique Système photovoltaïque Production de chaleur Chauffage centralisé (75 % copeaux de bois, 25 % gaz naturel) Coût CFC 2 CHF 13,2 millions TTC Coût 214 CHF 2,75 millions TTC Coûttotal CHF 15,7 millions TTC Prix/m³ (CFC 2), passage couvert inclus CH 1115.– TTC Surface de terrain SIA 416 21 500 m2 (ensemble du complexe) Surface bâtie SIA 416 601 m2 (nouvelle résidence), 196 m2 (passage couvert), 3560 m2 (ensemble de l’école) Surface de plancher SIA 416 3344 m2 (dont 320 m2 de passerelles) Volume bâti SIA 416 11 860 m3 (dont 1495 m3 de passerelles) Durée de construction novembre 2017 – juillet 2019 Photographe Caspar Martig, Berne

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Extension de la clinique aarReha, Schinznach-Bad Deux surélévations en bois et un bâtiment de liaison enrichissent la clinique aarReha à Schinznach-Bad, qui s’articule autour d’une cour comme un lieu de réunion. Le bois est mis en avant dans l’ossature et pour l’aménagement intérieur: il en résulte une variété d’espaces pour le personnel et les patients, qui jouissent de la proximité de ce matériau naturel. Les bâtiments de la clinique aarReha ont été construits au cours de deux périodes distinctes: dans les années 1970 et à la fin des années 1990, avec différentes expressions de façade et d’aménagements intérieurs reflétant chacune des époques. L’extension de ces structures emboîtées, construites au fil du temps en fonction des besoins et dans un périmètre restreint, n’était possible qu’en hauteur ou en réduisant l’emprise de la cour. Cette dernière option n’étant pas retenue, c’est donc des surélévation des bâtiments existants qui offrent aujourd’hui des surfaces supplémentaires. Au sein de l’établissement, les différentes sections ont été baptisées pour faciliter l’orientation: Lindehaus, Aarehaus, Jurahaus et Quellenhaus. La cour intérieure qui lie les différentes ailes a acquis une position de premier ordre lors de la précédente rénovation du complexe, tout comme la conception de l’environnement et les interventions artistiques. Pour cette extension, la cour devait donc conserver ses dimensions et la qualité spatiale qui lui est associée.

La structure porteuse des extensions a été réalisée en construction bois. Grâce au poids réduit, les charges additionnelles agissant sur les structures des anciens bâtiments et les fondations sont particulièrement limitées. Le bois apparent à l’intérieur offre également une ambiance chaleureuse et apaisante. Il est alors perçu comme un matériau polyvalent et de haute qualité. Les panneaux massifs en mélèze des parois ou ceux en épicéa des plafonds transmettent cette intensité de manière exemplaire. Les architectes ont voulu créer de cette manière des lieux où les gens peuvent se ressourcer, se détendre et reprendre des forces: ainsi, outre la vue magnifique sur le paysage environnant, la paix et la proximité des matériaux naturels concourent aux objectifs thérapeutiques de l’établissement.

Elle apporte en effet une certaine sérénité à la diversité architecturale et rééquilibre les dif­ férents volumes. Le projet d’Architheke évite ainsi d’augmenter l’empreinte du complexe au sol en surélevant d’un niveau les bâtiments ‹Aar›, ‹Linde› et ‹Jura› et en insérant une unité entre ‹Jura› et ‹Quellen›, aujourd’hui appelée ‹Le viaduc› en référence à sa fonction de liaison. La densification souhaitée devait en outre s’intégrer dans l’environnement et l’architecture existants. Les façades des interventions se caractérisent donc afin de souligner le rythme des différents ajouts. Si le nouvel étage d’attique du bâtiment ‹Jura›, par la forme de son enveloppe extérieure, se distingue clairement de la peau en béton apparent du bâtiment existant, l’ajout d’un étage supplémentaire à l’Aarehaus prolonge à l’identique l’image de la façade. L’aspect extérieur du bâtiment de liaison enfin, fait référence par sa forme, sa couleur et sa matérialisation à la Quellenhaus attenante. Les nouveaux espaces de travail et chambres des patients sont situés de telle manière qu’ils bénéficient de la lumière du soleil et de la vue sur la cour ou sur le parc d’agrément entourant la clinique. À l’intérieur, une variété de zones animées a été créée: entrée, cafétéria, salles à manger et salles d’exercice ou de réunion. Dans toutes ces pièces, les couleurs, les matériaux, le mobilier et l’éclairage ont été adaptés aux exigences spécifiques de chaque affectation.

1 2 5 1 Bâtiment Linde 2 Bâtiment Aar 3 Bâtiment Jura 4 Bâtiment de liaison 5 Bâtiment Quellen

3

4

Situation

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1er ĂŠtage

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3ème étage

4ème étage

Coupe

20 m

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Composition toiture: Toiture végétalisée Substrat 100 mm Lé de drainage 20 mm Lé de protection 800 g/m2 Couche de séparation 300 g/m2 Etanchéité bitumineuse bicouche Isolation avec forme de pente 1,5 % 180–270 mm Pare-vapeur Élément en caisson panneau trois plis 27 mm, collé nervures C24, 260 mm e = 625 mm panneau trois plis 27 mm, collé Composition façade: Revêtement métallique Ventilation Isolation 80 mm Plaque de plâtre fibrée 18 mm Panneau trois plis 18 mm Montants / isolation 200 mm Plaque de plâtre fibrée 18 mm Panneau mélèze 19 mm

Coupe de détail

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Lieu Badstrasse 55, 5516 Schinznach-Bad Maître d’ouvrage aarReha Schinznach, Zentrum für Rehabilitation, Schinznach-Bad Architectes Architheke AG, Brugg; Cordian Herrigel, Ruedi Dietiker, Arno Vogel Architecte paysagiste Naef Landschaftsarchitekten GmbH, Brugg Direction des travaux Gross AG, Brugg, Christian Schwarz Ingénieur civil Mund Ganz + Partner AG, Brugg Ingénieur bois Makiol Wiederkehr AG, Beinweil am See Physique du bâtiment Steigmeier Akustik + Bauphysik GmbH, Baden Ingénieur CVS Hossle GmbH, Brugg Ingénieur électricité Nay + Partner AG, Wohlen Façadier MCS & Partner AG, Wettingen Construction bois Husner AG Holzbau, Frick Matériaux bois lamellé-collé GL24h 186 m3; montants d’ossature et bois massif reconstitué DUO C24 78 m3; lattes aboutées 11,4 m3; panneaux trois plis Fi/Ta 3508 m2; bois lamellé croisé 221,5 m2; panneaux / bloc de mélèze 1267 m2; lamibois à couches croisées 1282 m2; panneaux OSB classe 4 3222 m2 Coûts CFC 1–9 CHF 14,54 millions TTC Coût CFC 2 CHF 12,54 millions TTC Coût CFC 214 CHF 2,19 millions TTC Prix/m³ (CFC 2) CHF 1055.– Surface de terrain SIA 416 5604 m2 Surface bâtie SIA 416 3502 m2 Surface de plancher SIA 416 3068 m2 Volume bâti SIA 416 11 882 m3 Durée de construction janvier 2017 – avril 2020 Photographe René Rötheli, Atelier für Fotografie, Baden

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Bâtiment semi-hospitalier, Fondation Aigues-Vertes, Bernex Le long de la route bordant la Fondation d’Aigues-Vertes se dresse un nouveau complexe entièrement réalisé en bois. Celui-ci comprend le premier bâtiment semi-hospitalier Minergie avec une structure intégralement en bois et une salle polyvalente dépendante du premier volume mais qui s’en détache pour s’ouvrir sur les espaces extérieurs. La Fondation Aigues-Vertes est un lieu de partage regroupé dans un village de la campagne genevoise, au bord du Rhône, sur la commune de Bernex. Depuis 1961, cette institution à orientation pédagogique ouvre de nouvelles perspectives aux résidents vivant avec une déficience intellectuelle en leur permettant de renforcer leur degré de partici­ pation sociale.

Le pôle sénior, nouveau bâtiment plurifonctionnel de quatre niveaux, adapté à des personnes âgées et nécessitant un encadrement médical, se substitue à un ouvrage qui nécessitait une transformation lourde afin de répondre aux besoins actuels. Au rez inférieur et supérieur, l’édifice accueille diverses activités tels que des spectacles, des animations, ainsi que des ateliers, des salles de réunion, de musique et d’hypostimulation. Les deux niveaux supérieurs sont destinés au pôle séniors. Au 1er étage, 16 chambres se répartissent pour les résidents tandis qu’au 2ème se situent les espaces communs et les locaux pour le personnel qui donnent sur une terrasse couverte et une toiture-jardin. Le deuxième volume, imbriqué dans le bâtiment principal mais qui s’en distingue pourtant, abrite la salle polyvalente de 200 places.

Situation avec rez inférieur

Lieu Route de Chèvre 29, 1233 Bernex Maître d’ouvrage Fondation Aigues-Vertes, Bernex Architecte projet et réalisation 3BM3 Atelier d‘Architecture SA, Carouge Collaborateurs Carmelo Stendardo et Marcos Perez Direction des travaux Charpente Concept SA, Perly-Certoux Collaborateurs Thomas Buchi et Adrien Cheneval Ingénieur civil Perreten et Milleret SA, Carouge Géomètre Haller wasser + partner sa, Genève Ingénieur bois et Conception incendie Charpente Concept SA, Perly-Certoux Entreprises bois Ateliers Casaï SA, Petit-Lancy Bois mis en oeuvre Charpente sapin / épicéa: 700 m3; Bardage mélèze: 1500 m2 Ingénieur CVSE BG Ingénieurs Conseils SA, Genève Ingénieur acoustique AAB, Carouge Architecte paysagiste Uberland, Madrid Coûts CFC 1–9 CHF 10,3 millions HT Coûts CFC 2 CHF 9,5 millions HT Dont coûts CFC 214 CHF 2 millions HT Surface de terrain SIA 416 Parcelle 8385 de 191 627 m2 Surface de plancher SIA 416 2665 m2 Surface utile 1650 m2 Volume bâti SIA 416 9603 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC2) CHF 990.–/m3 HT Nombre de chambres 16 Durée de construction juin 2016 – novembre 2017 Photographe Luca Fascini

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Elle comporte une scène rétractable, entièrement en bois. Salle de spectacle ou abri pour évènements en plein air, cet écrin de plainpied s’ouvre généreusement sur l’espace extérieur pour redéfinir un lieu propice aux rencontres, tout en affirmant sa position dans le site d’Aigues-Vertes. Le choix du bois comme matériau principal amène une certaine sérénité au sein de l’établissement. A partir du socle semi-enterré en béton armé, qui ne comprend pas de sous-sol, les deux volumes sont réalisés en bois. Ce matériau s’affiche partout: du sol au plafond, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. La structure primaire du bâtiment est entièrement réalisée en bois lamellé collé d’épicéa issu des forêts suisses. Selon des axes porteurs internes, les cadres sont assemblés par des tiges scellées à la résine.


Les toitures et les dalles du bâtiment, préfabriquées en atelier, sont composées de caissons en sapin / épicéa, d’une largeur de 200 mm, rainurés pour améliorer l’absorption acoustique dans les locaux. Selon leur destination, ils sont remplis par des billes d’argile pour renforcer la performance acoustique ou par un isolant en laine de bois lorsqu’ils sont intégrés à l’enveloppe. La structure de la salle polyvalente est com­ posée d’arêtiers et d’un faîtage délardé en bois lamellé-collé. Ces arêtiers sont rigidifiés au moyen d’une sous-tension en acier afin d’éviter toute retombée de poutres à l’intérieur de la salle. On retrouve également le bois dans l’ossature de façade, les revêtements des terrasses et les bardages en mélèze ajourés des façades. Grâce aux nouvelles prescriptions de protec-

tion incendie 2015, ce revêtement couvre également la toiture de la salle polyvalente créant ainsi un ensemble harmonieux. L’isolation des parois extérieures est en laine de bois pour atteindre le label Minergie. Un soin a été porté à la limitation de l’énergie grise en ce qui concerne les matières utilisées, les procédés de construction et les distances de transport. L’impact environnemental de cet ouvrage est par conséquent particulièrement réduit. Les formes et les principes constructifs proposés ont en outre permis de réaliser un bâtiment dont le bilan énergétique est équilibré non seulement en termes de construction mais également d’exploitation. Les besoins pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la ventilation sont donc en grande partie couverts par des énergies renouvelables. Grâce à l’emploi de matériaux à haute inertie, la ma-

jeure partie des pièces bénéficie d’apports solaires passifs dont l’énergie est restituée progressivement aux espaces de vie. L’objectif d’un confort optimal, été comme hiver, est dès lors pleinement atteint.

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Rez supérieur

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1er étage


20 m

Coupe transversale

2ème étage

Composition façade: Bardage bois 35 x 35–65 mm Contre-lattage 30 mm / ventilation Lattage 35 mm / ventilation Pare-vent Isolation fibres minérales 60 mm Montant 180 mm / isolation Panneau OSB 15 mm Vide d’installation 50 mm Plaque de plâtre fibrée 2 x 12,5 mm Composition toiture terrasse: Lames de terrasse 30 mm, traitées antidérapant Sous-construction 40 x 65 mm Plots de support synthétiques, réglables Film RF1 fibres de verre Etanchéité Isolant EPS avec forme de pente 140–240 mm Pare-vapeur, étanchéité de chantier Panneaux OSB 15 mm Eléments à membrures en lamellé-collé 309 mm

Coupe de détail

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Nouveau bâtiment hospitalier du complexe RFSM, Villars-sur-Glâne Intégré au pôle de compétences médicales spécialisés en santé mentale, ce pavillon de quatre niveaux est le premier bâtiment hospitalier de Suisse entièrement construit en bois. Sobre et répondant de manière sensible aux bâtiments existants des années 80, cette réalisation illustre les opportunités offertes par les directives de protection incendie 2015. A proximité immédiate de l’hôpital cantonal, le complexe de l’ancien séminaire du Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, datant de 1981, était en partie sous valorisé. le Réseau Fribourgeois de Santé Mentale RFSM a trouvé en ce lieu l’endroit adéquat pour établir son projet de centre de psychiatrie pour les patients germanophones du canton. Cette réalisation d’importance a nécessité cependant une opération de longue haleine, s’étendant sur la période 2016–2020, afin de mener à bien l’ensemble des aménagements et des transformations souhaitées. Outre les interventions de rénovation sur l’existant, permettant notamment une actualisation des caractéristiques d’isolation thermique, le regroupement de diverses institutions disséminées dans le canton a nécessité, entre autres, l'extension de l'aile ouest du complexe. Posés sur leur socle en béton qui comprend un abri PC, les quatre niveaux aériens entiè­ rement réalisés en bois sont reliés au bâti­­ment existant par des passerelles fermées. Ils répondent aux exigences Minergie-P et permettent d’héberger 68 patients.

Situation

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Les dalles et la toiture font appel à des panneaux lamellés croisés qui offrent une capacité de résistance et de rigidité élevée pour une épaisseur réduite et permettent de former efficacement des diaphragmes au niveau des planchers. Ces éléments reposent au droit des axes porteurs principaux sur des profilés en acier. En façade, prenant appui sur des piliers en bois lamellé-collé, ils forment les linteaux rendus nécessaires par les larges fenêtres en bandeau. Les parois porteuses verticales sont également réalisées en lamellé croisé, tout comme la cage d’ascenseur et le noyau de la cage d’escalier assurant la voie d’évacuation verticale. Grâce aux prescriptions de protection incendie 2015, ces éléments ont pu être réalisés en bois afin de répondre à une exigence (R)EI 60-RF1. Dans le cadre d’un concept de protection incendie basé sur la construction, l’ensemble des éléments porteurs sont donc enveloppés par un revêtement de protection incendie K30-RF1. La distribution fine des techniques a lieu alors dans des doublages qui permettent dans le même temps d’améliorer les performances acoustiques. Chaque chambre forme un compartiment coupe-feu, tout comme les autres locaux, à l’image de la salle de conférence située au dernier niveau et qui profite ainsi d’une vue étendue sur la ville de Fribourg. Des exigences accrues sont également imposées en matière de sécurité sismique, que le type de construction en panneaux lamellés croisés, combinés aux chaînages en acier, parviennent à résoudre

de manière efficace notamment en ce qui concerne la transmission des efforts de cisaillement entre étages. Le nouveau bâtiment peut par ailleurs profiter des voies d’évacuation du bâtiment existant afin de satisfaire au concept de transfert horizontal en cas d’incendie. Les cloisons intérieures non porteuses sont quant à elles réalisées en ossature sur la base de montants intégrant un cœur en mousse souple, ce qui leur permet d’atteindre des caractéristiques acoustiques élevées pour une épaisseur réduite. Les détails de liaison en tête de paroi sont conçus dans ce cas pour permettre la déformation des dalles sans compromettre l’étanchéité de la paroi. A l’extérieur, un bardage vertical en lames d’épicéa structurées rainées-crêtées orne la façade. La teinte châtaigne crée l’unité avec le revêtement du bâtiment qui accueillera trois niveaux de parking, dont deux enterrés et un au rez-de-chaussée. Le premier étage en bois hébergera à terme des pièces de consultations et d’art-thérapie et marquera ainsi l’achèvement du complexe. Ce pôle constituera alors un véritable centre dédié aux patients germanophones du canton de Fribourg dont la proximité avec l’hôpital principal offrira un environnement optimal tout en créant de nombreuses synergies.


Lieu Chemin du Cardinal-Journet 3, 1752 Villars-sur-Glâne Maître d’ouvrage Réseau fribourgeois de Santé mentale (RFSM), Marsens Architecte projet LZA Architectes SA, Fribourg Collaborateurs Dominik Lehmann et Florian Clément Architecte réalisation et D.T. LZA Architectes SA, Fribourg Collaborateurs Patrik Schnetz et Nicole Jeandupeux Ingénieur civil SD Ingénierie SA, Fribourg Géomètre Geosud Sarine SA, Villars-sur-Glâne Ingénieur bois et conception incendie Timbatec Holzbauingenieure AG, Berne Entreprises bois Consortium Zumwald und Neuhaus AG, Zumholz; Vonlanthen Holzbau AG, Schmitten Bois mis en œuvre Bois lamellé-collé: 215 m3; bois lamellé croisé, bois lamellé-collé et DUO: 119 tonnes Ingénieur CV Chammartin & Spicher, Givisiez Ingénieur sanitaire Raboud technique du bâtiment Sàrl, Pont-la-Ville Ingénieur électricité Josef Piller SA, Givisiez Coûts CFC 1–9 CHF 6,05 millions TTC Coûts CFC 2 CHF 4,99 millions TTC Dont coûts CFC 214 CHF 1,6 million TTC Surface de terrain SIA 416 11 494 m2 Surface de plancher SIA 416 1587 m2 Surface utile 1220 m2 Volume bâti SIA 416 5103 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC2) CHF 978.–/m3 TTC Durée de construction février 2017 – octobre 2018 Photos Jan Aeberhard, Vonlanthen Holzbau AG, Schmitten

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Composition façade: Bardage extérieur 25 mm Lattage 60 x 30 mm Contrelattage 60 x 30 mm / ventilation Plaque de plâtre fibrée 18 mm Lambourdage 100 x 60 mm, monté à distance / isolation laine minérale Isolation minérale 180 mm Lamellé croisé 120 mm Lambourdage 60 mm / isolation Plaques de plâtre fibrées 2 x 15 mm

Composition plancher: Revêtement de sol 10 mm Chape 50 mm Résilient acoustique 30 mm Granulés stabilisés 60 mm Plaque de plâtre fibré 18 mm Lamellé croisé 140 mm Plaque de plâtre fibrée 18 mm Lambourdage 60 mm Plaque de plâtre 15 mm

Coupe de détail

Coupe longitudinale

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40 m


Rez-de-chaussée

1er étage

3ème étage

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HÔPITAL POUR ENFANTS DE ZURICH – NOUVEAU BÂTIMENT DE L’HÔPITAL DE SOINS AIGUS

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Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno Mühlebachstrasse 8 Ch. de Budron H6, CP 113 CH-8008 Zurich CH-1052 Le Mont sur-Lausanne Tél. 044 267 47 77 Tél. 021 652 62 22 Fax 044 267 47 87 Fax 021 652 93 41 info@lignum.ch cedotec@lignum.ch www.lignum.ch www.lignum.ch

Rédaction Jutta Glanzmann, Lignum et Ariane Joyet, Lignum-Cedotec Conception graphique BN Graphics, Zurich Impression Kalt Medien AG, Zoug Administration, abonnements, expédition Lignum, Zurich

Bulletin bois, décembre 2020 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich

Le Bulletin bois paraît quatre fois par ­année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 140.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des diffé­rents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs. Hotline – Service technique: 021 652 62 22 Nos spécialistes répondent gratuitement à vos questions entre 9 h et 17 h.

ISSN 1420-0252


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