Bulletin bois 141/2021 Objets emblématiques Siège de Swatch, Bienne Maison de l’Orchestre symphonique de Lucerne, Kriens Maison de la culture Rain, Kleindöttingen Atrium d’Explorit, Yverdon-les-Bains Chapeau magique de Knie, Rapperswil
Maison de l’Orchestre symphonique de Lucerne: la salle de répétition du troisième étage, entièrement revêtue de bois, constitue un contrepoint à la façade sobre en aluminium. Architecture: Enzmann Fischer Architekten, Zurich, et Büro Konstrukt Architekten, Lucerne Photo: Annett Landsmann, Zurich
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1 Bâtiment administratif ‹Hohes Holz›: le tronc devient un élément d’architecture, également porteur d’image pour l’entreprise. Architecture Brückner & Brückner Architekten, Tischenreuth/Würzburg (D) Photo mju-fotografie, Marie Luisa Jünger, Hümpfershausen (D) 2 Siège de Tamedia: l’architecture en bois de Shigeru Ban donne le ton au cœur de Zurich Architecture Shigeru Ban, Tokyo. Photo Corinne Cuendet, Clarens
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3 Stapferhaus, Lenzbourg: le bois comme écrin pour des expositions temporaires. Architecture Pool Architekten, Zurich Photo Ralph Feiner 4 Casino de Venlo, Pays.Bas: la forme libre de la structure porteuse en bois, à l’image d’une corolle, fait partie du concept architectonique. Architecture MVSA Architects, Amsterdam Construction en bois Blumer-Lehmann, Gossau Photo Barwerd van der Plas
Le bois donne le ton Quel matériau illustre aujourd’hui plus que le bois les aspirations de la société? Cette image positive, le bois la transmet aux édifices qu’il habille ou qu’il soutient. Le nouvel immeuble de bureaux ‹Hohes Holz› du groupe allemand Ziegler s’est ainsi vu décerner cet automne à Zurich le premier prix du septième ‹Award für Marketing + Architektur›. Une symbiose entre architecture et marketing a en effet donné naissance au centre administratif de cette scierie parmi les plus grandes d’Europe. Sur fond de mimétisme forestier, la mise en œuvre du matériau bois dans son expression brute, la fuste, devient un signal architectural pour l’entreprise et sa philosophie. Le bois, dans toute sa diversité de mise en œuvre, d’essences et de couleurs, trouve également sa place à l’intérieur et crée un lieu de travail avec une identité forte et une atmosphère chaleureuse pour ses 120 collaborateurs. Il est rare que le bois soit un vecteur d’image aussi direct que dans cet exemple. Mais dans de nombreux bâtiments cependant, le bois est un mode d’expression particulier, comme un ambassadeur pour les matériaux biosourcés. Il s’agit souvent d’ouvrages emblématiques, comme l’immeuble de sept étages de Tamedia, signé par le célèbre architecte japonais Shigeru Ban, lauréat du prix Pritzker. De même aux Pays-Bas le casino de Venlo, conçu par MVSA Architects et achevé en juillet, joue sur le motif floral de sa structure en forme de corolle qui participe pleinement à la mise en scène. Quant à la salle de concert temporaire de la Tonhalle de Zurich, sur le site Maag, cette boîte dans la boîte constituait un cadre dédié à la musique, sobre et élégant, avant qu’elle ne soit transformée, sa mission première
remplie, en musée d’art immersif. Depuis 2018, la Stapferhaus de Lenzbourg donne elle aussi le ton avec un langage formel retenu mais pourtant convaincant: grâce à ses nombreuses salles, cette réalisation en bois de couleur sombre constitue le décor idéal pour des expositions temporaires sur des thèmes actuels de société. Pour cette raison, la Stapferhaus a été élue, entre autres distinctions, ‹Musée européen de l’année 2020›. Depuis 2018, dans le cadre du Forum International Bois Construction qui a lieu chaque année en France, le prix international de l’architecture en bois est décerné par un jury composé de membres de la rédaction de six périodiques de la construction bois d’Europe et d’Amérique du Nord, dont le Bulletin Bois de Lignum. En 2020 déjà, le spectaculaire siège biennois de Swatch Group, également conçu par Shigeru Ban, s’est imposé comme lauréat. Le Forum Bois Construction ayant été reporté, ce n’est qu’à l’été 2021 que le prix a été officiellement remis. Le jury a salué la performance technique exceptionnelle du projet de Shigeru Ban Architects Europe en collaboration avec SJB.Kempter.Fitze (Eschenbach) et Blumer Lehmann AG (Gossau). Cette réalisation constitue le point culminant d’une collaboration de plus de vingt ans entre Shigeru Ban et l’ingénieur Hermann Blumer. Le résultat est une forme libre qui se distingue par sa grande originalité et rompt avec la conception habituelle des immeubles de bureaux. Selon le jury, sa réalisation repousse les limites techniques de la construction en bois. Le jury a également jugé remarquable la volonté du maître d’ouvrage, le groupe hor loger Swatch, de faire du bois un vecteur
d’image. Le Swatch Group avait collaboré une première fois avec l’architecte lors de l’inauguration du Nicolas G. Hayek Center à Tokyo en 2007. En 2011, le projet de Shigeru Ban pour le nouveau siège social de Swatch, de la nouvelle manufacture Omega et de la ‹Cité du Temps›, s’est imposé lors du concours d’architecture initié par Swatch Group. Ce projet vous est présenté en détail dans ce numéro du Bulletin bois. Les objets supplémentaires que vous découvrirez au fil des pages valorisent également le bois de telle sorte que ce matériau acquiert un aspect symbolique dans le cadre du concept architectural et spatial. Dans le cas de la Maison de l’orchestre symphonique de Lucerne, cette relation n’est pas immédiatement perceptible: la salle, revêtue de bois de chêne, vibre cependant du soin apporté aux détails et déploie un effet spatial exclusif qui contraste avec la sobriété de la peau en aluminium des façades. La situation est différente pour la Maison de la culture ‹Rain› où les armoiries de la commune ont servi de base à la conception de l’ouvrage. La structure devient alors l’élément symbolique marquant de cet espace. La forme du chapeau magique du zoo pour enfants de Rapperswil fait lui explicitement référence à l’univers de la dynastie du cirque Knie, tandis que la rampe qui se dresse dans l’espace d’Explorit à Yverdon-les-Bains permet aux visiteurs de découvrir le matériau bois en thématisant ici l’innovation comme un symbole de l’évolution de la construction en bois. Jutta Glanzmann Communication technique
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Siège de Swatch, Bienne Illustrant un nouveau chapitre de l’histoire de Swatch, son siège défie les conventions contemporaines, à l’image des montres qui y sont créées. Ses qualités spatiales et esthétiques lui ont valu le ‹Prix international d’architecture bois 2020› IAWA, mais également le 1er prix Lignum 2021 pour la région centre-ouest. Six revues spécialisées dans l’architecture bois de plusieurs pays: Trä (Suède), Puu (Finlande), Mikado (Allemagne), Séquences Bois (France), Wood Design and Building Magazine (USA/ Canada) et Lignum (Suisse) ont décerné le prix IAWA au nouveau siège de Swatch, l’une des plus vastes structures en bois du monde. Elle est l’œuvre de Shigeru Ban, architecte japonais connu pour ses réalisations sophistiquées en bois. Du programme atypique comprenant des sections distinctes, Shigeru Ban a conçu un signal architectural fort pour une société active dans le monde entier, mais dont le siège se situait dans des bâtiments anciens, témoin d’une architecture industrielle du milieu du siècle dernier. Swatch aura donc patienté quelques années, dont cinq ans de travaux, avant de pouvoir emménager dans ses nouveaux locaux qui englobent trois bâtiments: celui d’Omega (production et logistique), la Cité du Temps (centre de conférences et musées Omega et Swatch) et la construction phare du projet avec le ‹Dragon› (siège de Swatch, administration et logistique). Ce dernier offre 25 000 m2 de surface utile distribuée sur cinq étages qui regroupent les activités des départements de Swatch Suisse et Swatch International. 300 places de travail se répartissent ainsi dans de vastes bureaux paysagers ponctués d’alcôves et d’espaces de repos. Ils sont agrémentés de neuf balcons qui font saillie de part et d’autre de la structure. La généreuse entrée vitrée caractérisée par ses hauts vitrages en zig-zag illumine les 4 niveaux supérieurs et des galeries à gardecorps en verre s’étagent en cascade sur les paliers inférieurs, suivant la courbure du volume. Au sous-sol, un parking souterrain s’étire sur toute la longueur de l’édifice et complète des locaux de maintenance et d’archives. Les dimensions sont imposantes. Avec ses 240 m de long et 35 m de large, le design atypique de sa forme ondulante, même s’il tranche avec le caractère industriel des bâtiments avoisinants, s’intègre harmonieusement à son environnement. L’ouvrage jouxte en
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effet un espace vert, lieu de détente le long de la rivière Suze. Ses près de 11 000 m2 de façade tout en courbes s’élèvent en douceur pour enjamber la route, d’où les passants peuvent admirer la structure de l’extérieur. Il s’étend jusqu’en toiture du bâtiment de la Cité du Temps. Celui-ci forme une entité indé pendante reposant sur une base de 14 arcades de 15 m de haut. Une passerelle, protégée par la toiture, relie les deux bâtiments au niveau du 3ème étage pour donner un accès à la salle de conférence ovale en tête du ‹Dragon›. Si le noyau de la structure est en béton, l’entier de l’ossature qui porte à la fois la façade et la toiture est composé d’une charpente en bois formant une coque en treillis, dont la portée atteint jusqu’à 34 m pour une hauteur de 26,80 m. 2800 éléments doublement in curvés et composés d’une cinquantaine de pièces chacun la recouvrent, telles des écailles aux motifs, aux couleurs et aux transparences variées. L’extrême complexité du façonnage des près de 4600 membrures de la structure en treillis a nécessité un savoir-faire exemplaire et le recours à la modélisation 3D. Les différentes sections courbes de la charpente atteignent jusqu’à 13 m, avec des croisées se répétant tous les 2,3 m. Les composants étant pratiquement tous différents, on distingue cependant trois types de poutres présentes: des droites, des courbes et des incurvées dans les deux directions, certaines étant même vrillées. Les capacités de l’entreprise de charpente étant insuffisantes pour assurer l’entier du façonnage, plusieurs sites de production ont été mis à contribution pour la taille. Ainsi, cinq lignes de production ont fonctionné en parallèle selon la méthode BIM et chaque détail a ainsi été réalisé en s’appuyant sur une conception paramétrique DTP (Design-to-production) qui permet de créer des modèles s’adaptant à chaque situation spécifique de la structure. Le montage sur le chantier a aussi représenté un défi: si la tolérance d’assemblage de l’ensemble était de 5 à 10 mm, il se réduit au dixième de millimètre pour les éléments pris individuellement. L’ordre de montage des pièces étant tout autant strict, la livraison sur chantier a dû être planifiée avec la même rigueur. Seul du bois en provenance de Suisse, et en majorité de l’épicéa, a été utilisé pour la structure en bois lamellé-collé (2000 m3 traités), une quantité de bois qui repousse en moins de deux heures dans les forêts suisses.
Lieu Nicolas G. Hayek Str. 1, 2500 Bienne Maître d’ouvrage The Swatch Group Ltd, Bienne Architecte Shigeru Ban Architects Europe, Paris Direction générale Itten+Brechbühl AG, Berne Ingénieur bois SJB.Kempter.Fitze AG, Eschenbach; Création Holz AG (conseil structure bois), Hermann Blumer, ingénieur, Herisau; Schnetzer Puksas Ingenieure AG, Berne Entreprises bois Blumer-Lehmann AG, Gossau (exécution); Röthlisberger Innenausbau, Gümligen (menuiserie) Bois mis en œuvre 2000 m3 pour 11 000 m2 de toiture-façade (siège). Au total: 6440 m3 d’épicéa/sapin, hêtre (incluant le siège Swatch avec toiture de forme libre, le bâtiment d’Omega et la Cité du Temps Provenance du bois Suisse (épicéa, sapin) Durée de construction 2014 – 2019 Photographe Corinne Cuendet, Clarens; Didier Boy de la Tour, Paris; Swatch, Bienne
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Situation et rez-de-chaussée
1er étage
2ème étage
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3ème étage
4ème étage
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Coupe transversale ‹Siège Swatch›
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Coupe transversale ‹Cité du Temps›
Coupe longitudinale ‹Cité du Temps›
20 m
Nœud de structure porteuse à quatre couches
Coupe salle de conférence Composition toiture (élément de remplissage de la structure): Couche d’étanchéité Panneau isolant en fibres de bois 140 mm Bois lamellé croisé épicéa 60 mm Composition plafond rafraîchissant: Élément de remplissage à structure alvéolaire en aluminium, perforé, peint (spots, détecteur de fumée, éclairage de secours et sprinkler intégrés) Lé acoustique Conduites d’eau de refroidissement/chauffage Composition structure bois: Bois lamellé-collé épicéa 220 x 760 mm Découpe pour passage technique (eau, sprinkler, électricité) dans plafond Composition façade: Eléments en nid d’abeilles opaques, translucides ou transparents 3 mm Plaque de fibro-ciment 12,5 mm Panneau dérivé du bois cintré: Membrane d’étanchéité Plaque de plâtre fibrée 2 x 12,5 mm Ossature Isolation minérale 200 mm Pare-vapeur Plaque de plâtre fibrée 2 x 12,5 mm Composition paroi: Frêne blanc nervuré et panneau aluminium perforé, anodisé Isolation laine de verre 80 mm Porteur en hêtre Composition plancher: Parquet frêne blanc 20 mm Plancher technique 40 mm Bois lamellé croisé épicéa 200 mm (sur porteur 220 mm)
Coupe sur salle de conférence
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Maison de l’Orchestre symphonique de Lucerne, Kriens Au cœur du nouveau bâtiment du campus de la musique, la maison de l’Orchestre symphonique de Lucerne est un espace d’exception. L’utilisation généralisée du bois à l’intérieur, en contrepoint à la façade sobre en aluminium, crée une atmosphère chaleureuse et exclusive qui offre au volume une acoustique de premier ordre. Depuis un peu plus de dix ans, le centre culturel ‹Südpol› entre Lucerne et Kriens a investi un ancien site industriel. Il fut le premier jalon de ce qui deviendra le quartier de ‹Nidfeld›, un quartier résidentiel en liaison directe avec plusieurs pôles urbains. L’ouverture de la haute école de musique et celle de la Maison de l’Orchestre symphonique de Lucerne offre à la région une dynamique supplémentaire. Avec le centre culturel existant, ces deux nouveaux bâtiments remarquables créent une nouvelle aire publique propice aux rencontres et échanges entre musiciens confirmés et étudiants, ou simples quidams. L’accès à l’immeuble se fait soit par la place, soit par le parking ouvert qui occupe le rezde-chaussée. Un généreux escalier à quatre volées, aux reflets aluminium, mène aux espaces de répétition de tailles variées situées dans les niveaux supérieurs. Au premier étage tout d’abord se situent les salles de répétition individuelles, tout comme des bureaux et des dépôts. A l’étage suivant, d’une hauteur
Situation
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de 4,8 m, on accède aux locaux de répétition par famille d’instruments, à une salle de réunion et d’autres lieux de rangement. Chacun de ces deux niveaux dispose d’un espace commun avec vue sur les alentours arborés. C’est au troisième étage que se trouve la salle de répétition de l’orchestre proprement dite, d’une hauteur imposante de 9,5 mètres. Le choix de la disposition des volumes s’est avéré judicieux pour plusieurs raisons: d’un point de vue statique il est logique de disposer les grandes pièces au-dessus des petites, en termes d’acoustique ensuite, il est préférable de placer l’usage le plus sonore en haut et finalement cette disposition donne au bâtiment une dramaturgie spatiale qui correspond à la hiérarchie des pièces. L’aspect extérieur reflète aussi la logique interne: les hauteurs d’étage, qui augmentent au fur et à mesure que l’on s’élève, sont également soulignées par l’élargissement de la façade et le format des panneaux en aluminium. Jusqu’au deuxième étage inclus, la structure porteuse primaire de l’ouvrage est constituée de colonnes, de murs et de dalles en béton. La structure porteuse supérieure et celle du toit de la salle de répétition sont en acier. La structure est alors dotée d’un remplissage en briques silico-calcaires qui composent également les maçonneries intérieures. Cette sim plicité de construction, associée à la façade métallique, permet une certaine économie de
moyens. Un principe de parois multicouches, formée de la conjonction de murs massifs en briques silico-calcaires ou en béton dotés de doublages en parois légères, assure l’isolation phonique. Pour la grande salle de répétition, les concepteurs ont dû intégrer à un stade précoce les moyens à mettre en œuvre pour créer l’acoustique souhaitée et une atmosphère de travail agréable. La solution s’est concrétisée par un revêtement complet en bois qui répond au mieux aux différentes exigences. Les revêtements de plafonds et de parois à facettes, qui reprennent le rythme de la façade extérieure, créent une atmosphère chaleureuse et inspirent aussi bien les musiciens que les spectateurs. La sélection minutieuse des matériaux et la structure complexe de la surface en damier, dont les panneaux présentent différentes configurations en ce qui concerne notamment l’inclinaison et la perforation, assurent une réverbération subtile et musicalement équilibrée. Le généreux volume de la salle de ré pétition constitue la base d’une acoustique raffinée: le volume de près de 4000 m3 et la hauteur de presque 10 m permettent une utilisation flexible de la salle. L’amplitude de son rendu acoustique lui permet de s’adapter à différents styles musicaux: des grands ensembles orchestraux avec chœurs, à la musique de chambre intimiste avec son public.
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Lieu Arsenalstrasse 28b, 6018 Kriens Maître d’ouvrage Trägerverein Luzerner Sinfonieorchester, Lucerne Architectes Enzmann Fischer Architekten AG, Zurich, et Büro Konstrukt Architekten AG, Lucerne Architecte paysagiste Freiraumarchitektur GmbH, Lucerne Gestion de la construction TGS Bauökonomen AG, Lucerne Ingénieur civil Schnetzer Puskas Ingenieure AG, Zurich Ingénieur CVS Eicher + Pauli Luzern AG, Lucerne Ingénieur électricien Gernet Elektroplanung GmbH, Lucerne Acoustique Applied Acoustics GmbH, Gelterkinden Physique du bâtiment RSP Bauphysik AG, Lucerne Façadier gkp Fassadentechnik AG, Aadorf Menuiserie Arpagaus Innenausbau und Möbeldesign AG, Hochdorf Bois mis en œuvre Chêne massif et plaqué, panneaux dérivés du bois comme support de placage, parquet en chêne Coûts CFC 1–9 CHF 10,5 millions Coût CFC 2 CHF 8,2 millions Surface de terrain SIA 416 2413 m2 Surface bâtie SIA 416 104 m2 Surface de plancher SIA 416 2250 m2 Volume bâti SIA 416 9133 m3 Durée de construction septembre 2018 – mars 2020 Photographe Annett Landsmann, Zurich
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Coupe longitudinale
3ème étage
20 m
Coupe transversale
3ème étage sur galerie
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Coupe détaillée
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Composition toiture: Installation photovoltaïque Gravier 50 mm Couche de protection et de drainage Étanchéité bitumineuse Panneaux mousse rigide polyuréthane, feuille aluminium sur les deux faces 80 mm Isolation façon pente EPS jusqu’à 270 mm Pare-vapeur Panneau trois plis 24 mm Solive bois / laine minérale 200 mm Panneau trois plis, étanche à l’air 24 mm Profilé HEA 800 Plafond acoustique suspendu 350 mm Composition plancher galerie: Parquet industriel, chêne huilé 20 mm Couche de compensation 30 mm Plancher mixte acier-béton béton 120 mm Profilé HEB 180 Composition plancher 3ème étage Parquet, chêne huilé 20 mm Chape ciment 90 mm Feuille de polyéthylène Résilient acoustique 40 mm Dalle béton 250 mm
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Maison de la culture ‹Rain›, Kleindöttingen La nouvelle Maison de la culture ‹Rain› se distingue par son plafond cintré, dont la structure porteuse apparente magnifie le bois qui la constitue. Les architectes ont combiné deux systèmes de construction traditionnels en adoptant une technologie de mise en œuvre contemporaine. Le résultat est un lieu communautaire, caractérisé par le soin apporté à sa matérialisation et la conception des détails. Cette réalisation fait référence aux armoiries de la commune de Böttstein, nichée dans un méandre de l’Aar, au nord-est de Zurich. Elles représentent une grille tissée en forme de losange, gueules sur fond d’or. Ce motif soustend la conception de la nouvelle Maison de la culture Rain à Kleindöttingen. Du point de vue de l’architecte, sa concrétisation en un espace polyvalent devait créer un lien fort avec la communauté. Il a ainsi conçu une salle
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à un seul niveau avec une toiture singulière: elle forme un tonneau, aux extrémités légèrement tronquées, recouvert de cuivre. Les façades sont revêtues d’un lambris en bois de teinte foncée qui se fond avec celle de la couverture. Les faces longitudinales disposent de trois larges baies vitrées carrées, encadrées par deux portes chacune. Celles à l’est servent à la ventilation naturelle et ne peuvent être que basculées, alors que du côté ouest on accède à la cour de récréation de l’école adjacente. La Maison de la culture s’élève sur les murs périmétraux du gymnase auquel elle s’est substituée. En effet, l’ancien bâtiment été déconstruit jusqu’à la dalle sur sous-sol et la nouvelle réalisation conserve les mêmes dimensions pour une surface totale de 450 m2. Sur cette base, le nouveau volume en bois offre un lieu pour l’art, la culture et les événements communautaires. Afin d’améliorer la capacité
de charge du sous-sol existant, son couloir central a été renforcé par des murs porteurs en briques silico-calcaires. Les nouveaux pignons ont été suspendus au toit car la capacité de charge du sous-sol était limitée aux murs longitudinaux. La salle peut accueillir près de 300 personnes. Elle est dotée dans son prolongement d’un foyer avec cuisine et d’une zone de restauration attenants ainsi que d’installations sanitaires. Un local de stockage pour le mobilier et la scène amovible complètent l’espace événementiel à l’extrémité opposée. Une dalle de 18 cm en béton fibré renforce maintenant la dalle sur sous-sol conservée, tandis que le parquet en chêne, disposant d’un bon amorti, permet une utilisation sportive douce. Grâce à l’utilisation du bois, le poids de l’ouvrage est sensiblement inférieur à la structure massive du gymnase d’origine. Pour la toiture, les architectes ont combiné
Situation
deux techniques bois du siècle dernier: le toit Zollinger et le lamellé collé dont le précurseur fut Hetzer. Le toit classique de Zollinger se compose de plusieurs sections individuelles alternativement croisées. Ici cependant, des arcs continus sont disposé dans l’une des directions, complétés dans l’autre par des pièces individuelles formant entretoise. Les processus de production et d’assemblage ont été opti misés et réalisés par CNC. Le motif en losange qui en résulte fait référence aux armoiries du village. Ce plafond voûté crée un espace marquant qui a également un effet positif sur l’acoustique. Le soin apporté à la sélection et à l’assortiment des matériaux n’est pas seulement apparent en toiture mais aussi dans le reste du bâtiment, que ce soit les motifs en carreaux de ciment dans le foyer ou les luminaires suspendus, en passant par ferrures en bronze et la balustrade de l’entrée plaquée couleur laiton. Avant tout cependant, l’ouvrage
fait la part belle au bois avec son parquet en chêne, ses panneaux muraux en sapin blanc suisse finement ouvragés et ses panneaux de plafond incurvés en panneaux trois plis.
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Coupe longitudinale
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20 m
Coupe transversale
Plan rez-de-chaussée
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Lieu Kirchweg 16, 5314 Kleindöttingen Maître d’ouvrage Commune de Böttstein Architectes Haefeli Architekten, Döttingen Direction des travaux HM Architekten GmbH, Gippingen Ingénieur civil Urs Hauser AG, Kleindöttingen Ingénieur bois Blumer-Lehmann AG, Gossau Physique du bâtiment Steigmeier Akustik + Bauphysik GmbH, Baden Construction bois Blumer-Lehmann AG, Gossau Fenêtres E. Keller AG, Klingnau Portes intérieures et menuiserie Fischer Schreinerei und Innenausbau GmbH, Kleindöttingen Parquet Teppich Kistler AG, Gippingen Bois mis en œuvre Epicéa, 103 m3, Europe centrale (dont panneaux trois plis et OSB 1000 m2) Coûts CFC 2 CHF 2,69 millions. TTC Coûts CFC 214 CHF 485 000.– TTC Prix au m3 (CFC 2) CHF 734.– TTC Surface de terrain SIA 416 26 232 m2 Surface bâtie SIA 416 392,1 m2 Surface nette SIA 416 751 m2 total (nouveau 443 m2, transformation 308 m2) Volume bâti SIA 416 3665 m3 (nouveau 2469 m3, transformation 1196 m3) Durée de construction février 2019 – novembre 2019 Photographe Andreas Buschmann, Zurich
Composition façade: Bardage rainé-crêté 20/125 mm, brut de sciage 19 mm Lattage horizontal 45 mm Lattage vertical 27 mm Panneau de fibres isolant 35 mm Isolation insufflée, densité > 50 kg/m3 Montants d’ossature 60 x 280 mm Panneau OSB-3, joints collés étanches à l’air 18 mm Isolation intermédiaire Lattage 60 mm Panneau acoustique 20 mm Composition toiture: Couverture en cuivre Couche de séparation Lambris 20 mm Contre-lattage 60 x 60 mm, vissé Lé de sous-toiture Panneau de fibres isolant 60 mm Isolation insufflée Nervures 80 x 240 mm Pare-vapeur Panneau trois plis cintré 19 mm Structure porteuse cintrée en bois lamellé-collé 230 mm
Coupe de détail façade
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Coupe longitudinale avec atrium
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Atrium d’Explorit, Yverdon-les-Bains L’atrium entièrement vitré de cette Cité des Sciences de l’Y-Parc accueille une spectaculaire rampe hélicoïdale en bois qui relie les deux corps de bâtiment du complexe. C’est le symbole d’un ensemble qui fait la part belle au bois tant dans sa structure que pour ses aménagements intérieurs. L’entier de la matière première provient des forêts locales, à moins de 50 km du site et l’ouvrage est ainsi certifié Label Bois Suisse. Aux portes d’Yverdon-les-Bains, le bâtiment Explorit s’étend sur une vaste parcelle au cœur de l’Y-Parc – Swiss Technopole, le plus grand parc scientifique et technologique de Suisse dédié à la recherche et l’innovation, qui regroupe sur 50 hectares près de deux cents entreprises actives dans des secteurs de pointe tels que les technologies médicales, la robotique et la cybersécurité. Cette réalisation a su valoriser la géométrie allongée d’une parcelle en zone marécageuse et son bassin de rétention existant. La configuration ne permettant pas de construire en sous-sol, le projet s’est donc développé sur la base d’un radier en béton et atteint la limite de hauteur dictée par le plan d’affectation. L’étang a quant à lui été traité comme un élément paysager à part entière qui prolonge les espaces extérieurs de loisirs. Outre le respect du standard Minergie-P, le centre jouit d’un concept énergétique performant reposant sur les énergies renouvelables. Ensemble innovant, l’immeuble se distingue grâce à ses façades à prismes en aluminium doré qui contrastent avec les surfaces rappelant un tableau noir où ont été tracées des formules mathématiques. L’édifice est composé de deux entités: un premier corps ‹Business & Services› destinés aux entreprises, pour soutenir l’innovation et la créativité en proposant des locaux flexibles, du coworking et un maker space, et un second dénommé ‹Loisirs & Découvertes› offrant des espaces ludo-éducatifs avec Kindercity et Sciencity ainsi que 5 salles de cinéma pour les enfants et leurs familles. Ce dernier vise à développer la compréhension de la technologie et de la science chez les plus jeunes tout en stimulant leur imagination. Il est constitué d’une structure en poteauxpoutres en bois sur trois étages, avec des dalles en lamellé-collé et des façades en ossature préfabriquées. Bien que le bâtiment ‹Business & Services› soit lui composé d’une tour de
six étages et d’un autre corps de quatre étages en béton, il intègre plusieurs composant en bois, comme des escaliers du hall d’entrée, certains contre-cœurs, des retombées, ainsi que les cadres des vitrages intérieurs. Un atrium en position centrale, aux façades complètement vitrées, accueille les visiteurs et met en relation ces deux bâtiments par le biais d’une impressionnante rampe hélicoïdale, conçue et développée comme une sculpture qui remplit tout l’espace. Entièrement exécutée en bois, elle s’enroule autour d’un tronc, formé de porteurs en faisceaux, qui supporte également la toiture où prennent appui ses suspentes en acier. Cette structure rend l’espace particulièrement dynamique et stimulant. Au-delà de son rôle fonctionnel, elle symbolise l’ascension vers la connaissance et rejoint l’esprit qui préside au lieu: s’élever en s’amusant. Car si au rez-de-chaussée l’atrium engage à fréquenter les nombreux commerces et bars-restaurants autour d’un espace dévolu à l’évènementiel, le visiteur est rapidement happé par le mouvement en spirale de la rampe qui invite à découvrir les différents espaces qu’elle distribue. Sa pente de 5 % permet par ailleurs un accès aisé aux personnes à mobilité réduite. Sur 150 m de long, les 46 sections qui composent cet objet ont dû être assemblées simultanément à l’aide de tiges métalliques scellées à la résine, selon le système d’assemblage développé et breveté par le constructeur bois. Outre les avantages esthétiques que ce système procure, les assemblages étant au final invisibles, il permet d’atteindre une résistance au feu élevée à la faveur de la protection offerte par la couche de bois. Grâce à la maîtrise de la géométrie et la précision des usinages sur deux machines à commandes numériques 5 axes, les éléments se sont parfaitement emboîtés, avec un jeu de moins de 2 mm pour un objet qui a la particularité d’être courbe dans toutes les directions. L’ensemble des éléments de construction en bois ont été élaborés dans la halle de production de l’entreprise de charpente située dans le voisinage immédiat du complexe, réduisant ainsi de manière singulière l’impact des transports. Cette proximité a également favorisé des synergies entre maître d’ouvrage, architecte et constructeur permettant à chacun d’exprimer sa créativité et son savoir-faire.
20 m
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Lieu Avenue des Découvertes 1, Y-Parc – Swiss Technopole, 1400 Yverdon-les-Bains Maître d’ouvrage Y-Technocity SA, Jean-Christophe Gostanian, Yverdon-les-Bains Architecte projet, réalisation et D.T. Philippe Gilliéron Bureau d’Architecture, Yverdon-les-Bains Collaborateurs Mehdi Rouissi, architecte chef de projet; Mayte Calvo; Lorentin Fäsi BAMO et D.T. Losinger Marazzi SA, Crissier (structure et façade); Afco Management SA, Renens (second œuvre) Ingénieur civil sd ingénierie lausanne sa, Lausanne Ingénieur bois JPF-Ducret SA, Bulle Entreprises bois JPF-Ducret SA. Orges et Yverdon-les-Bains ; Menuiserie Roth SA, Baulmes Bois mis en œuvre Epicéa (principalement lamellé-collé, lamellé croisé) Label bois suisse 1120 m3 pour 100 % bois suisse (structures porteuses des bâtiments, atrium, passerelles et rampes) Provenance du bois Vallée de Joux et Gruyère Conception incendie Ignis-Salutem SA, St-Légier Ingénieur CVSE Romande Energie Services Architecte paysagiste Aralia Paysage Coûts CFC 1–9 CHF 72 millions HT Coûts CFC 2 CHF 65 millions HT Surface de terrain SIA 416 8660 m2 Surface de plancher SIA 416 14 500 m2 Surface utile 13 650 m2 Volume bâti SIA 416 75 000 m3 Durée de construction septembre 2019 – mars 2021 Photographes Corinne Cuendet, Clarens; Mehdi Rouissi, Yverdon-les-Bains
Détail rampe en bois
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Chapeau magique de Knie, Rapperswil La nouvelle réalisation en bois du zoo pour enfants des frères Knie, à Rapperswil, évoque la légèreté d’un foulard de magicien. Cet étonnant bâtiment fait référence au monde du cirque traditionnel. Ecrin chaleureux en bois, il peut servir autant d’espace destiné à de l’évènementiel que de piste aux étoiles. Depuis le printemps 2020, l’arène vieillissante des otaries du zoo, ‹l’Otarium›, a été rem placée par un ‹chapeau magique› en bois. La réalisation est le résultat d’un concours d’architecture sur invitation que Carlos Martinez Architekten a remporté en 2017. Le design combine des associations entre un foulard de prestidigitateur et une référence subtile au langage formel oriental. D’une hauteur de 25 mètres, ce bâtiment remarquable est visible loin alentours et constitue un signal identitaire avec son habillage d’écailles métalliques. L’implantation de l’ouvrage joue des différences de niveau entre le terrain de jeux pour
Situation
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enfants au nord et le tracé du tram hippomobile ‹Rössli› au sud où, grâce à des terrasses extérieures qui s’étirent en gradins, les visiteurs profitent d’un dégagement sur les activités du zoo. Les multiples possibilités d’y prendre place en font un lieu attractif au sein du parc animalier. Contre l’aire de jeux attenante au nord, située délibérément à l’écart, l’édifice forme comme un paravent pour préserver la quiétude des animaux. Le toit plissé repose ici sur des locaux secondaires dont la toiture plate est accessible à l’extérieur. Il se crée ainsi des espaces de niche, d’où la vue plonge à l’intérieur sur l’arrière scène. Les visiteurs peuvent ainsi avoir un aperçu du travail en coulisses. Au sud, les tympans vitrés et de généreuses ouvertures en façade entre les colonnes porteuses délimitent le pavillon en forme de tente. L’arène centrale est le cœur du bâtiment. Grâce à des éléments de tribune modulaires et rétractables, elle se transforme en un éclair
en salle de spectacle avec scène ou en espace évènementiel polyvalent. Le toit plissé se distingue également à l’intérieur, avec son aspect drapé dynamique qui renvoie au monde du cirque. La toiture apparaît alors, tel un foulard de magicien saisit par le haut dans un tour de passe-passe. Cette élévation diffuse une ambiance festive, tout en contribuant à une acoustique performante. Ce volume se caractérise par une structure en bois complexe à double courbure. Cette dernière est maintenue par deux anneaux de compression en bois en partie supérieure tandis que les efforts de tractions sont repris à la naissance des porteurs par chaînage circulaire en béton armé. La forme strictement symétrique en rotation a permis la production économique de douze parties en bois identiques et de douze parties en miroir. Deux éléments constituent alors une paire qui, au point bas, prend appui sur la partie béton. L’ensemble est finalement coiffé par le ‹chapeau› qui a
été entièrement préfabriqué comme une pièce indépendante. À l’aide d’un modèle paramétrique, les composants en bois et les bardeaux polygonaux du toit en tôle de zinc ont pu être planifiés et programmés avec précision. Une visualisation 3D a été utilisée dans la phase de planification pour vérifier les aspects esthétiques et ac quérir des connaissances pour la conception détaillée et la production. Afin de procurer à la salle une acoustique optimale, la structure de la coque a été entièrement revêtue à l’intérieur de panneaux trois plis incurvés et perforés. Les nervures des éléments de toiture préfabriqués sont réalisées en lamellé-collé. Après isolation, elles ont été dotées d’un lambris diagonal de 13 millimètres d’épaisseur, mis en forme puis cloué à la main. Soulignant finalement l’aspect emblématique de cette réalisation, l’ensemble est réalisé en épicéa local.
Lieu Oberseestrasse 42, 8640 Rapperswil SG Maître d’ouvrage Gebrüder Knie, Schweizer National-Circus AG, Rapperswil SG Architectes Carlos Martinez Architekten AG SWB SIA, Berneck Bureau d’études Ghisleni Partner AG, Rapperswil SG Ingénieur civil HBT Ingenieure AG, Rapperswil-Jona SG Ingénieur bois Pirmin Jung Schweiz AG, Rain Ingénieur CVS Andy Wickart Haustechnik AG, Finstersee Ingénieur électricité Elektro Winter AG, Rapperswil-Jona Construction bois et menuiserie Blumer Lehmann AG, Gossau Bois mis en œuvre Structure porteuse et bardage intérieur en épicéa/sapin Surface de terrain SIA 416 env. 2900 m2 Surface bâtie SIA 416 env. 1150 m2 Surface de plancher SIA 416 env. 1700 m2 Volume bâti SIA 416 env. 6600 m3 Durée de construction 2020/2021 Photographe Faruk Pinjo, Vienne; Luca Zanier, Zurich
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Coupe transversale
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20 m
Plan
Composition toiture: Couverture env. 5 mm Ecailles composites polygonales joints 5 – 8 mm Ventilation/sous-construction env. 60 mm Etanchéité/évacuation 2 couches env. 3 mm Panneau anti-feu, cintré 18 mm Lambris diagonal épicéa/sapin, cintré 2 x 24 mm Noues et arêtiers, cintrés 160/240 mm panneau isolant laine de roche Pare-vapeur Lattes 100/25 mm Panneau trois plis 19 mm Suspension variable/vide d’installation Isolation acoustique laine de roche 60 mm Lé acoustique Panneau trois plis, épicéa lasuré 13 mm Composition structure façade vitrée: Système de poteaux-traverses Construction en saillie sur profilés métalliques avec capots en aluminium triple vitrage isolant
Coupe de détail façade
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HÔPITAL POUR ENFANTS DE ZURICH – NOUVEL HÔPITAL DE SOINS AIGUS
© Herzog & de Meuron
SPONSOR Gruner Generalplanung AG St. Jakobs-Strasse 199 4020 Bâle +41 (0)61 317 61 61 www.gruner.ch basel@gruner.ch
L’hôpital pour enfants de Zurich a chargé l’ARGE KISPI de planifier et de mettre en œuvre l’hôpital de soins aigus conçu par Herzog & de Meuron. C’est le plus grand hôpital de Suisse pour les soins aux enfants et aux jeunes. L’hôpital pour enfants offre le spectre complet de toutes les spécialités médicales et chirurgicales pour les enfants et les adolescents. Cela constituera un pendant exceptionnel à l’hôpital universitaire psychiatrique de Zurich (PUK), le premier établissement médical à être situé à Lengg. L’hôpital de soins aigus ne fait que trois étages, chaque étage ayant un caractère différent et permettant des utilisations différentes. Le rez-de-chaussée, qui ressemble à un socle, assume des fonctions avec une grande profondeur d’espace. Les pièces du dessus sont disposées en rangées et tracent le parcours incurvé et irrégulier de la parcelle. Tout en haut se trouve l’étage des lits. De simples incisions à angle droit et régulières dans la cour divisent le bâtiment et lui donnent une structure de petite taille adaptée aux enfants. Des cours circulaires de différentes tailles créent des points d’orientation clairs dans cet ordre modulaire. Venez nous rendre visite à la Swissbau 2022 : À cette occasion, nous pourrons vous présenter le projet plus en détail.
Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno Mühlebachstrasse 8 Ch. de Budron H6, CP 113 CH-8008 Zurich CH-1052 Le Mont sur-Lausanne Tél. 044 267 47 77 Tél. 021 652 62 22 Fax 044 267 47 87 Fax 021 652 93 41 info@lignum.ch cedotec@lignum.ch www.lignum.ch www.lignum.ch
Rédaction Jutta Glanzmann, Lignum et Ariane Joyet, Lignum-Cedotec Conception graphique BN Graphics, Zurich Impression Kalt Medien AG, Zoug Administration, abonnements, expédition Lignum, Zurich
Bulletin bois, décembre 2021 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich
Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 140.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs. Hotline – Service technique: 021 652 62 22 Nos spécialistes répondent gratuitement à vos questions entre 9 h et 17 h.
ISSN 1420-0252