Bulletin bois 78/2006

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Bulletin bois 78/2006 Surélévations Surélévation de l’immeuble ‹Im Kugelfang›, Binningen Surélévation du siège du groupe Sulzer, Winterthur Attique écarlate, Neuchâtel Assainissement et densification du lotissement Irchel, Zurich Surélévation d’une maison familiale, Lausanne Cube de bois habillé de verre, Uster Surélévation de la maison Lenherr Wenger, Bâle

Un attique rouge écarlate marque le couronnement des travaux de rénovation d’un immeuble administratif du centre de Neuchâtel. Maître de l‘ouvrage: Etablissement cantonal d’assurance et de prévention (ECAP), Neuchâtel Architectes: Bureau Monnier–Erard, Architectes EPFL/SIA, Neuchâtel


1 et 1 font plus que 2 Dans le domaine des transformations et rénovations, lorsqu’elles répondent à un besoin d’extension, la surélévation de bâtiments constitue la réponse la plus économe en terme d’utilisation du sol. Bien que celui-ci ne soit pas affecté, de nouveaux espaces de vie et de travail sont créés par la densification du bâti existant. Outre les possibilités de composition architecturale presque illimitées, le bois, ressource indigène, offre lors de ce processus une grande liberté constructive et de nombreux avantages technologiques. Un haut degré de préfabrication permet une construction rapide et précise, qui limite la durée d’intervention sur le chantier. Ce temps d’exécution réduit, combiné à un mode de construction ‹à sec›, permettent de limiter les risques liés aux intempéries et, le plus souvent, de maintenir les immeubles concernés en exploitation. Enfin la légèreté des structures en bois permet au bâtiment existant de supporter la charge des étages supplémentaires, sans intervention particulière. Finalement, une optimisation constructive du bâtiment peut avoir lieu grâce au choix correct des produits en bois, de la section équarrie au bois lamellé-collé, des panneaux dérivés du bois à fonction statique au matelas de fibres isolant. Les surélévations des quatre premiers projets, les locatifs à Binningen, le siège Sulzer à Winterthur, l’établissement cantonal d’assurances à Neuchâtel et le lotissement Irchel à Zurich, n’ont que peu touché à la structure de l’existant. L’occupation en continu des locaux durant le chantier constituait même une condition de base pour ces projets. Le choix de la construction bois a aussi été dicté par des considérations statiques. S’ils semblent très voisins sous ces aspects, ces projets se distinguent clairement dans leur apparence extérieure. Dans le cas de Binningen, la façade en lames de bois reflète le matériau choisi pour la structure, différencie l’ancien du nouveau, et reste discrète avec sa teinte grise. Les salles de conférence rajoutées sur la toiture du siège de Sulzer, prolongent le principe de la façade existante. Les piliers en bois, sur une surface de 60 cm x 60 cm, assurent la descente des charges verticales et le contreventement dans les deux directions, et intègrent l’isolation ainsi qu‘un vide d’installation. L’attique apposé sur le bâtiment administratif des années 60 à Neuchâtel luit avec son revêtement en fibres de ciment rouge vif. Ce choix a été dicté par la facilité d‘entretien du revêtement, situé à proximité des voies de chemin de fer et leur dégagement de poussières oxydées. Des ajouts de deux ou trois étages densifient le lotissement Irchel et lui confèrent un caractère urbain. Cette intervention est respectueuse de la substance existante, tout en démarquant l’ancien du nouveau. De fines lamelles de bois verticales apposées sur trois côtés marquent la légèreté des constructions. Sur la quatrième façade, le prolongement des coursives relie ancien et nouveau. Ce sont également des raisons statiques et pratiques qui ont poussé au choix du bois pour la surélévation d’une villa familiale à Lausanne. Pour souligner la volumétrie simple et l’expression toute en sobriété, une peau unificatrice recouvre le bâtiment. Pour la surélévation de deux étages d’un bâtiment à usage administratif de la jardinerie Ryffel à Uster, la durée de montage limitée à trois semaines a été un argument déterminant. Le nouveau bâtiment se fond dans les constructions environnantes grâce à une utilisation mimétique de la façade en verre. Derrière celle-ci se révèle le revêtement en OSB argenté, et la trame continue sur les deux étages apparaît clairement. La surélévation d’un immeuble d’habitation à Bâle fait référence au voisinage bâti qui s’est profondément modifié dans les années 70. Un cube en bois, léger et monté rapidement, a permis l’intervention sans limiter l’habitabilité du bâtiment. Des voiles constitués par les façades latérales du cube, permettent de répartir les charges directement sur les murs porteurs de l’immeuble existant. Une fois encore, les projets présentés dans ce numéro, prouvent que le bois constitue le matériau idéal à mettre en œuvre dans des projets de surélévations. Ses possibilités formelles et ses avantages technologiques combinés à une utilisation rationnelle du sol, concourent au respect des principes du développement durable.

Roland Brunner, Communication technique Lignum

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Surélévation de l’immeuble ‹Im Kugelfang›, Binningen Des élégants attiques, revêtus de fines lames de bois, constituent le nouveau couronnement de deux immeubles identiques, construits dans les années 60. Pour des raisons statiques, ces constructions devaient être les plus légères possible. Le choix c’est donc naturellement orienté vers des structures en ossature bois. Malgré une enveloppe simple et un aménagement minimum, une haute habitabilité de l’ouvrage a été atteinte, qui valorise l’ensemble de l’immeuble. Les deux immeubles sont situés sur un terrain en légère pente, juste en dessus d’une école qui jouxte des installations sportives agrémentées de larges espaces verts. Du toit, on jouit d’une vue agréable sur ce voisinage. Les conditions de base du projet stipulaient que les surélévations devaient être réalisées en maintenant les immeubles habités durant les travaux. Il en résulte deux extensions, d’une hauteur d’étage chacune, qui sont ordonnées de manière identique. Les gaines techniques des immeubles ne pouvant être prolongées, une nouvelle gaine propre à la surélévation a été intégrée à la cage d’escalier de chacun d’eux. Dans le bâtiment au sud, la cheminée devait également être conservée. Elle traverse donc la nouvelle construction. L’accès aux attiques se fait par le prolongement de la cage d’escalier existante, l’entrée du logement se situant au dernier étage

de l’immeuble d’origine. La cuisine et un réduit sont disposés à proximité de l’entrée. Une grande terrasse, en partie couverte, est située au sud-ouest, devant la cuisine. Le séjour/salle à manger se trouve au milieu de la construction, séparé des deux chambres par un noyau comprenant les sanitaires. Un large bow-window à parties fixes procure une vue étendue sur les espaces verts en contrebas. La façade extérieure est constituée d’un lambris vertical ventilé en lames de mélèze étroites, posées sans joint. Les lames sont brutes de sciage et n’ont pas été traitées. Le revêtement prendra une teinte grise au fil du temps. La seule touche de couleur, rouge orangé, a été donnée à la zone couverte de la terrasse. Les murs extérieurs sont constitués en tout de seulement 6 éléments en ossature. Les éléments isolés de 160 mm d’épaisseur sont doublés à l’intérieur par un panneau OSB, et revêtus de carton plâtre. La toiture est constituée d’éléments en caisson de 260 mm de haut. Une poutre de 670 par 69 mm en bois feuilleté collé, et une couche supplémentaire de 45 mm permettant l’appui des caissons, supportent la toiture au dessus du bowwindow. Cette fenêtre de 5,9 m de longueur et 1,3 m de hauteur, déborde de 500 mm de la façade. Elle permet d’ouvrir près d’un tiers de la façade sud-est à la vue. Situation

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Composition toiture: Couche de protection Etanchéité de toiture plate Eléments en caissons: Panneau trois plis 27 mm Nervures 60 x 200 mm/isolation Panneau trois plis 35 mm Plaque de plâtre cartonné 12,5 mm

Composition façade: Plaque de plâtre cartonné 12,5 mm OSB 12 mm Carrelets d’ossature 60 x 160 mm/laine minérale Panneau de fibre mi-dur, diffusant, 15 mm Lattage vertical 20 mm Lattage horizontal 20 mm Lambris de mélèze vertical, brut de sciage, non traité 20 mm

Composition plancher: Parquet de chêne 15 mm Chauffage au sol 70 mm Isolation avec compensation de la pente 40 mm Structure de toiture existante

Composition terrasse: Lame en douglas 30 mm Sous-structure 40 x 80 mm avec compensation de la pente Structure de toiture existante

Coupe

Lieu Im Kugelfang 4 et 6, 4102 Binningen Maître d’ouvrage Klima Immobilien Beteiligungen AG, Bâle, et Personalfürsorgestiftung der Wohnbedarf AG, Bâle Architectes Larghi & Stula Architekten, Bâle; collaboratrice: Monika Schatte Ingénieurs Sutter Ingenieur & Planungsbüro AG, Liestal Installations techniques Klima AG, Bâle, Kössler + Co. Elektro, Bâle, et Rosenmund Haustechnik AG, Bâle Construction en bois Hürzeler Holzbau AG, Magden Bois mis en oeuvre Bois de construction: BLC 7 m3, carrelets d’ossature 17 m3; Panneaux: OSB 300 m2, trois plis 600 m2, panneaux de fibres mi-dur 360 m2, panneau de carton plâtre 1000 m2; parquet en chêne 240 m2; Façade: lambris de mélèze brut de sciage, non traité 360 m2 Surface d’étage surélévation 135 m2 (par unité) Surface utile surélévation 115 m2 (par unité) Volume construit SIA 116 470 m3 (par unité) Coût de construction (CFC 2) CHF 420 000.– (par unité) Prix/m3 SIA 116 (CFC 2) CHF 890.– Durée de construction Mai–juillet 2003; Durée du montage de la structure bois: 1 semaine 1444


Coupe transversale

Plan

5m

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Surélévation du siège du groupe Sulzer, Winterthur Depuis quelques années, la ville de Winterthur fait l’objet d’une vaste opération de rénovations urbaines. D’anciennes friches industrielles sont transformées en bâtiments de services ou en logements attractifs, et sont ainsi à nouveau disponibles sur le marché. Ce processus de transformation s’est également appliqué à l’aire de l’ancienne entreprise Sulzer, qui a été restructurée de manière exemplaire. Le bâtiment néoclassique du début du 20 ème siècle abritant le siège de l’entreprise a été rénové et surélévé d‘un attique en bois qui se fond parfaitement dans l’existant, avec sa structure en forme de péristyle. Le bâtiment néo-classique datant de 1929, réalisé par les architectes Volki et Lebrecht, est en fait un bâtiment d’angle qui devait faire partie d’un immense complexe de bureaux jamais construit. Un socle imposant et une corniche monumentale et décorative caractérisent ‹l’Olympe›, comme il est communément appelé à Winterthur. L’Olympe est implanté légèrement en retrait de la rue selon la tradition des bâtiments monumentaux classiques et marque l’entrée dans la ville avec son allée arborisée. Il forme avec la tour Sulzer, le vis-à-vis de l’aire Sulzer. Le hall d’entrée majestueux constitue avec la cage d’escaliers aérée et lumineuse la partie représentative du bâtiment. C’est de là que s’étirent vers le haut les travaux de rénovation.

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Dans les étages, la largeur du couloir des bureaux, de deux mètre à l’origine, a été doublée et une rangée de poteaux qui constitue la nouvelle colonne vertébrale du projet a été remise à jour. Des luminaires intégrés et l’utilisation de la couleur renforce le jeu tectonique entre pilier, console et sommier. La mise en oeuvre de matériaux nobles tels que le granit et des installations techniques invisibles, créent une ambiance balançant entre élégance industrielle et architecture représentative. Sur le toit, une construction en bois comprenant deux salles de conférence a été insérée dans la verdure de la toiture végétalisée. Afin de s’intégrer au mieux dans l’existant, elle reprend l’ordonnancement en piliers de la façade existante. Les deux espaces extérieurs en forme de loggia, placés dans le prolongement des salles de conférences, offrent une vue plongeante sur les anciennes halles de production de la firme Sulzer. Les façades de la surélévation sont constituées d’une succession de piliers en bois. En forme de H et isolés, ils ont des dimensions de 60 x 60 cm. En plus de la descente des charges verticales, ils assurent des fonctions de contreventement latéral et longitudinal. Constitués de panneaux feuilletés collés de 45 mm d’épaisseur, ils forment une liaison avec le plancher résistante à la traction et à la compression, ce qui crée un encastrement. Le plancher à caisson de 33 cm, portant longitudinalement, repose sur une sous-construction

en bois lamellé-collé et sur des profils métalliques. Les éléments de toiture isolés et ventilés sont constitués de nervures de 38 cm de haut et portent dans le sens de la largeur. Pour créer la pente de toiture, des cales sont collées sur ces éléments. Un lambrissage de 27 mm d’épaisseur ainsi qu’un lé d’étanchéité assurent la finition de la toiture. A l’extérieur, le couronnement, le socle ainsi que les piliers sont revêtus de plaques métalliques faisant référence à la tour voisine construite en 1966 par les architectes Sutter et Sutter.

Situation


Coupe attique

Coupe longitudinale à travers le couloir

10 m

15 m

Rez-de-chaussée

Attique

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Lieu Zürcherstrasse 14, 8404 Winterthur Maître d‘ouvrage Sulzer Immobilien AG, Winterthur Architecte burkhalter sumi architekten GmbH, Zürich; Collaborateurs: Frank Imhof, Katharina Mannhart Direction des travaux burkhalter sumi architekten GmbH représentés par Axima FM AG, Winterthur Ingénieur civil Axima FM AG, Winterthur Ingénieur bois Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Entreprise bois Zehnder Holzbau AG, Winterthur Bois mis en oeuvre BLC 90 m3; panneaux: feuilletés collés 57 mm 265 m2, feuilletés collés 45 mm 300 m2, trois plis 27 mm 770 m2; Lambris de toiture 27 mm 1181 m2 Surface d‘étage SIA 416 3527,6 m2 Surface utile SIA 416 3085,5 m2 Volume SIA 116 15 452 m3 Surface brute d’étage 3673,5 m2 Prix/m3 SIA 116 (CFC 2) CHF 1024.– (seulement la surélévation) Durée de construction Septembre 2001 à décembre 2001 (seulement la surélévation); mai 2000 à décembre 2001 (ensemble de la transformation)

Eclaté construction en bois

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Composition toiture:

Composition pilier en forme de H:

Etanchéité bitumineuse

Tôle de zinc grise ou noire

Lambris 27 mm

Profil en H en panneaux feuilleté collé

Cale collée

45 mm, fixation sur le plancher à l’aide

Nervures:

d’équerres métalliques /Isolation 200 mm /

Nervure 80 x 350 mm /Isolation 180 mm,

Vide d’installation pour les canaux de

ventilation intégrée

ventilation

Panneau feuilleté collé 33 mm

Revêtu sur trois côtés de MDF 10 mm

Vide d’installation 40 mm Panneau trois plis 27 mm Plaque de plâtre perforée 12,5 mm, peinte en blanc

Composition plancher: Résine coulée 3 mm Natte synthétique 4 mm Panneau de particules 22 mm Elément plancher en caisson: Panneau trois plis 27 mm Nervures 100 x 280 mm /Isolation 160 mm Panneau trois plis 27 mm Sous-construction en bois lamellé collé et poutres métalliques

Coupe façade

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Attique écarlate, Neuchâtel Situé en plein centre ville, à proximité de la gare de Neuchâtel, le bâtiment qui abrite les nouveaux locaux de l'Etablissement Cantonal d'Assurance et de Prévention (ECAP) est un témoin de l'architecture moderne des années 60. Siège de la poste et du centre de tri durant de nombreuses années, l’immeuble a ensuite abrité la direction d'Expo02 pour être finalement acquis par l’ECAP qui se trouvait à l’étroit dans son immeuble de la place Pury. Après une première série de travaux effectués dans le bâtiment proprement dit, la touche finale a été donnée par la création, en attique, d’un volume en bois de couleur rouge qui, telle la cerise posée sur le gâteau, couronne l’édifice. Grâce à sa situation privilégiée sur la place de la gare, ce bâtiment répondait à tous les critères souhaités par l’ECAP. La proximité immédiate des transports publics régionaux et cantonaux ainsi que la possibilité d’y regrouper son siège et son centre d’information, jusque là situés à Cernier, ouvraient la porte à de nouvelles synergies et à une organisation plus rationnelle de ses différents départements. La réaffectation de cet immeuble de bureaux de 4 étages réalisé en maçonnerie/béton armé n’a nécessité que des transformations légères: création d'un parking, installation d'un nouvel ascenseur et, en attique, l’aménagement de nouveaux locaux pour le personnel dans un édicule de couleur rouge. Les travaux se sont déroulés en deux phases. La première comprenant les aménagements et

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installations à effectuer dans la partie existante, la seconde concernant l'extension en toiture. Cette construction en ossature bois revêtue de fibro-ciment englobe la cage d'escalier d’origine en béton. Elle comprend, en plus de la cafétéria, une salle de conférence susceptible de fonctionner de façon autonome, un vestiaire, des WC ainsi que la machinerie de l’ascenseur. Ces nouveaux locaux bénéficient d'une vue panoramique sur toute la ville. Ils sont prolongés par une vaste terrasse orientée au sud qui constitue un véritable balcon sur le centre ville et le quartier des Beaux Arts. Après vérification, il est apparu que la dalle de toiture en hourdi ne pouvait accepter de surcharges importantes ce qui a conduit tout naturellement à se tourner vers une structure légère préfabriquée en ossature bois, posée sur des socles de répartitions linéaires en béton armé. Outre ses qualités sur le plan esthétique, technique et pour la valorisation des ressources locales, le choix du bois présentait également l’avantage d’une mise en œuvre rapide, le chantier étant prévu pour une durée de 3 à 4 mois (hiver-printemps 2005). La présence du matériau bois n’est perceptible qu’à travers les colonnes situées au sud et les fenêtres bois/métal. Les revêtements intérieurs font appel à des plaques de plâtre cartonné peintes de couleur clair, alors que les plafonds reçoivent des plaques de plâtre perforées. Les revêtements de sols sont constitués de tapis pour la salle de conférence et, pour des questions d’entretien, de pierre

naturelle pour la cafétéria. Le revêtement de façade en fibro-ciment de couleur rouge a permis de réduire les travaux d’entretien et d’éviter les problèmes liés à l’oxydation de la limaille de fer dus à la proximité des voies de chemin de fer. Contrairement à l’ancienne toiture qui est recouverte de gravier, la nouvelle construction en bois est revêtue d’une végétalisation extensive. Un large brise-soleil en caillebotis métallique protège la grande façade vitrée située au sud, de la surchauffe estivale. Il préserve également les usagers de la terrasse du rayonnement solaire, lors de la pause de midi. L’utilisation sporadique des nouveaux locaux a impliqué une réflexion sur l’utilisation appropriée des énergies (lumière artificielle, surchauffe, déperdition de chaleur, chauffage de locaux inutilisés, etc.) qui a abouti à la mise en œuvre d’une installation électrique domotique permettant une gestion économique de ces contraintes. Elle contrôle automatiquement les luminaires, les stores à lamelles, les stores obscurcissants et l'équipement audiovisuel de la salle de conférence en fonction de son utilisation, des températures intérieures et extérieures, de l'ensoleillement, de la pluie et du vent.


Coupe transversale

Coupe longitudinale

10 m

Attique

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Composition toiture: Végétation extensive 80 mm Lé de protection /étanchéité Isolation polyuréthane 100 mm Panneau trois plis 27 mm Solive en BLC 360 mm Vide technique ventilation 400 mm Profils métalliques faux-plafond /matelas phonique 50 mm Panneau plâtre perforé Composition façade: Panneau de ciment armé de fibres 8 mm Lattage vertical 27 mm Panneau de fibre mou 24 mm Ossature et laine minérale 180 mm Panneau à copeaux orientés (OSB) 12 mm Vide passage sigmalen + stores obscurcissant 40 mm Panneau de plâtre cartonné 20 mm

Coupe façade

Lieu Place de la Gare 4, 2000 Neuchâtel (NE) Maître de l’ouvrage Etablissement cantonal d’assurance et de prévention (ECAP) Architectes Bureau Monnier–Erard, Architectes EPFL/SIA, Neuchâtel Ingénieur civil Pascal Stiermann, Ingénieurs civils EPFL, Môtiers Ingénieur CVSE Toedtli Energie, Ingénieurs, MarinEpagnier Domotique BR domotique, St Aubin-Sauges Physique du bâtiment P + Petermann Philippin, ingénieurs EPFL/SIA Entreprises bois Aissa SA, Charpenterie, Valengin; Société technique SA, Menuiserie fenêtres, Neuchâtel Bois mis en œuvre Structure BLC sapin 8,6 m3; Ossature bois massif sapin 31,6 m3; Panneaux OSB 12 mm 57 m2; Panneaux OSB 24 mm 100 m2; Panneaux trois plis sapin 27 mm 44 m2; Panneaux de fibres mous 24 mm 49 m2 Volume SIA 453 m3 (attique) Prix/m3 SIA CHF 1180.– Durée de construction Février–mai 2005 (attique)

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Assainissement et densification du lotissement Irchel, Zurich Construit en 1973, le lotissement Irchel a été élaboré par l’architecte de ville de l’époque. Il est une des composantes d’un vaste projet d’aménagement de l’aire située entre les rues de Möhrli et de Langenstein, et se trouve sur un terrain en légère pente dans une zone de parc. Il est constitué de quatre groupes de trois corps de bâtiments chacun, articulés autour d’une zone de distribution centrale. Un projet d‘assainissement a permis de mettre les logements en conformité avec les standards de confort actuel, de donner un caractère plus urbain au lotissement, et finalement, de le densifier par l’ajout de surélévations en bois. Le projet de réaménagement du lotissement a démarré suite à une double nécessité. D’une part assainir les logements, qui représentaient une réserve de près de 4000 m2, et d’autre part, transformer la maison du personnel d’un home pour personnes âgées, acquise par la ville de Zurich, et adjacente à la parcelle. Les appartements d’une pièce, qui étaient majoritaires dans le lotissement, sont réunis pour former des appartements plus grands, et mieux adaptés aux standards actuels. L’adjonction d’un corps de bâtiment de quatre étages ainsi que d’attiques de un ou deux étages en bois sur les bâtiments existants, augmentent et diversifient l’offre en logements. Pas moins de 140 logements destinés aux aînés seront créés ou transformés en trois phases s’échelonnant de 2004 à 2007. La première étape du projet, réalisée en 2004, comporte en plus des appartements, une salle de rencontre, une piscine ainsi qu’un centre

de soins à domicile. Grâce au regroupement de deux trames, les appartements, devenus traversants, sont plus lumineux. La flexibilité est obtenue par l’emploi de cloisons, parfois mobiles, entre les zones de nuit, le séjour/salle à manger, et la cuisine. Le concept architectural des surélévations suit trois principes: premièrement, les hauteurs distinctes des trois corps de bâtiment d’un même groupe sont unifiées. Deuxièmement, un seul concept architectural régit toutes les surélévations. Troisièmement, les coursives des surélévations s’alignent sur celles des étages inférieurs. L’unification des hauteurs est une nouvelle interprétation du concept de départ alimenté par l’idée de parc, qui permet de redonner à l’ensemble une échelle plus urbaine et plus dense. Les attiques et le bâtiment de quatre étages sont réalisés en éléments à ossature bois préfabriqués. Afin d’unifier les différents corps de bâtiments et souligner la légèreté de la construction, les façades frontales, comprenant les balcons, et les deux façades latérales sont revêtues de lamelles de cèdre verticales. Avec l’application d’une lasure légèrement grise, le bois acquiert une teinte qui permet une uniformisation de son aspect et une certaine dématérialisation. Les façades arrières, avec la prolongation des lignes verticales des coursives en attique, cherchent à se fondre avec l’existant en adoptant un léger ton gris. Chaque groupe du lotissement possède sa propre identité avec l’application d’une même couleur (rouge, orange, vert ou jaune), dans la zone des loggias (étages et attiques), sur les portes d’en-

trée et pour la numérotation des bâtiments. La mise en œuvre d’éléments en ossature bois de grand format a permis une grande qualité d’exécution et un temps de montage court. A l’intérieur, les parois sont revêtues de panneaux OSB et d’une couche de panneaux de plâtre. A l‘extérieur, des panneaux sandwich liés au ciment et crépis ont été utilisés dans la zone des coursives. Pour le plancher et la toiture, des éléments en caisson ont été utilisés. La face inférieure visible des caissons, en panneaux trois plis de 50 mm d’épaisseur, permet de respecter les exigences de résistance au feu de 60 min.

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3ème étage

15 m

Coupe à travers l‘aile A 2

Coupe à travers l‘aile A 3

A1 A3

Situation et étapes de construction

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A2

Coupe à travers l‘aile A1

Groupe A

1ère étape 2004

Groupe B

3ème étape 2007

Groupe C

2ème étape 2005/ 2006

Groupe D

2ème étape 2005/ 2006


Lieu Möhrlistrasse 108 + 110 et Letzistrasse 23 a + 23 b, 8006 Zurich Maître d‘ouvrage Stiftung Alterswohnung der Stadt Zürich (SAW) Architecte Hansjoerg Straub + Gert Kleffel, dipl. Architekten ETH/SIA, Zürich Ingénieur civil Heyer Kaufmann Partner, Zürich Ingénieur bois Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Construction bois Renggli AG, Holzbau, Schötz (1ère étape) Bois mis en oeuvre Carrelets d’ossature et BLC 71 m3; Panneaux: OSB 15 mm 1280 m2, trois plis 27 mm 1063 m2, panneau massif multiplis 70 mm 293 m2, plaque de plâtre cartonné 12,5 mm 261 m2, plaque de plâtre armé de fibres 15 mm 1547 m2; lattes 7423 m; Revêtement de façade: panneaux sandwich armés de fibres de verre liés au ciment 15 mm 583 m2, lames de cèdre 1128 m2 Coûts (CFC 2) CHF 6,3 million (1ère étape) Surface SIA 416 ca. 980 m2 Surface d‘étage SIA 416 2675 m2 (sans les parois extérieures et les loggias) Durée de construction Janvier–Octobre 2004 (1ère étape), 2ème étape dès novembre 2005, 3ème étape en 2007

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Composition toiture: Végétation extensive Etanchéité bitume-polymère 2 couches 10 mm Isolation minérale 60–150 mm Pare-vapeur Plancher en caisson: Panneau trois plis 27 mm Nervure 60 x 180 mm/laine minérale Pare-vapeur Panneau trois plis 27 mm Composition plancher de l‘attique: Parquet 10 mm Chape 80 mm Isolation phonique 15 mm Isolation phonique/vide d‘installation 25 mm Plancher en caisson: Panneau trois plis 40 mm Nervure 60 x 180 mm/isolation Panneau trois plis 50 mm Composition plancher des balcons: Lattage Douglas 30 mm Lattage conique 20–50 mm Joints caoutchouc Etanchéité bitume-polymère 2 couches 10 mm Isolation remplissage perlite 30–60 mm

Coupe verticale sur loggia

Composition parois extérieures: Plaque de plâtre cartonné 12,5 mm Vide d’installation 50 mm/laine minérale OSB 25 mm Montants 60 x 180 mm/laine minérale Plaque de plâtre armé de fibre 15 mm Lattage vertical 60 mm Lattage horizontal 30 mm Lamelles de cèdre verticales 27 x 33 mm, traitées Revêtement façade balcons: Panneau trois plis 20 mm, peints Composition parois intérieures: Plaque de plâtre armé de fibres 12,5 mm Coupe horizontale sur loggia

Montants 100 mm/laine minérale 80 mm Plaque de plâtre armé de fibres 12,5 mm Composition mur mitoyen: Plaque de plâtre armé de fibres 2 x 12,5 mm Montants 80 mm/laine minérale Laine minérale 20 mm Montants 80 mm/laine minérale Plaque de plâtre armé de fibres 2 x 12,5 mm

Détail suspension des éléments de plancher: les éléments de plancher sont suspendus aux éléments de paroi par l’intermédiaire d’équerres métalliques et de boulons. Les carrelets d’ossature sont dans ce cas collés à l’OSB.

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BLC 100 x 340 mm, appui sur poteaux par l’intermédiaire de cales en bois dur. Composition parois extérieures: Plaque de plâtre cartonné 12,5 mm Vide d’installation 50 mm /laine minérale OSB 25 mm Montants 60 x 180 mm/laine Détail sens porteur des éléments de

minérale

plancher: une nervure lamellée

Plaque de plâtre armé de fibres

collée de 180 x 180 mm permet de

15 mm

reprendre les charges lors du

Pare-vent

changement de sens porteur des

Lattage vertical 30 mm

planchers et de la toiture.

Panneau sandwich armé de fibres, lié au ciment 15 mm Crépi BLC 160 x 340 mm, appui sur poteaux par l’intermédiaire de cales en bois dur. Dans l’aile A3 comprenant la surélévation de deux étages, les parois extérieures ont été reconstruites entièrement depuis le rez-de-chaussée. Le porte à faux des coursives est de 1.6 m. Il est repris dans la zone des surélévations par une disposition judicieuse des porteurs du plancher, tandis que dans la zone existante, un HEA intégré à la structure assure cette fonction.

Coupe verticale sur coursive

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Surélévation d’une maison familiale Acquise en 1997 par un couple d’architectes, cette petite maison située dans un quartier résidentiel de la ville de Lausanne, a subi quelques travaux de transformation pour accueillir les nouveaux propriétaires et leur famille. En 2005, le désir de réunir sous un même toit vie familiale et vie professionnelle les a conduit à surélever cette maison d’un niveau pour y installer leur atelier d’architecture. Enveloppée dans une élégante peau en bois, la maison trouve une nouvelle identité et s’aligne enfin sur les constructions voisines, hautes de trois niveaux. La maison est implantée dans le quartier de la Sallaz, parmi des villas locatives des années 40. Elle bénéficie de conditions idéales pour une famille: entourée de verdure, elle est proche des commerces et bien desservie par les transports publics. Ne comportant qu’un rez-dechaussée, elle se distingue de ses voisines, toutes dotées de trois niveaux. L’ajout d’un étage accueillant le bureau d’architecture a permis de résoudre ce problème d’intégration tout en participant à la densification du tissu urbain. Au rez-de-chaussée, se trouve la partie logement alors que le sous-sol comprend une salle de jeu et un local d’archives. La création d’une entrée indépendante, côté cour, pour l’accès au bureau a nécessité le déplacement de la cuisine dans le séjour. A l’étage, le vaste espace de 150 m2 libre de cloisons est pour l’instant entièrement dévolu à l’atelier d’architecture. Cependant, il a été conçu pour pouvoir s’adapter aux besoins futurs des propriétaires: atelier, agrandissement de la partie habitée ou

encore loft indépendant. La forme du bâtiment en L et la proximité d’une maison classée inspirée du mouvement moderne, exigeaient une volumétrie simple et une expression sobre. Le nouveau volume en bois possède une toiture plate qui remplace la toiture existante à quatre pans. Enveloppés dans une peau de bois unificatrice, l’ancien et le nouveau ne font plus qu’un. Seuls quelques détails rendent perceptibles les différences entre l’existant et la surélévation. A l’étage, trois grands vitrages horizontaux marquent les anciens pignons. Ils sont affleurés à la surface du bois, alors que les autres fenêtres disparaissent derrière le bardage. Au rez-de-chaussée par contre, les fenêtres étroites et verticales, sont situées en retrait du bardage. Le choix d’une construction bois pour la surélévation découle de contraintes statiques et constructives. Le socle de la maison étant constitué de murs en béton sans fers d’armature, il était nécessaire de limiter les charges sur les murs existants. De plus, le bois permettait un montage rapide et une durée de chantier limitée, qui rendait possible l’occupation du logement pendant les travaux. L’intervention a consisté à démonter la charpente et à la remplacer par un volume en ossature bois, enchâssé dans la maçonnerie. De fins poteaux métalliques soutiennent des poutres métalliques situées à l’emplacement des anciens faîtes. Des solives en bois équarri, reposant sur les poutres en acier et sur l’ossature des façades, reprennent un panneau OSB sur lequel est placé une isolation en verre cellulaire, un lé d’étanchéité et du gravier. Des panneaux OSB fixés sur un lattage assurent la finition des plafonds.

Les façades sont constituées de montants en BLC de 6 x 24 cm sur lesquels sont fixés des panneaux OSB. Habituellement, l’isolation est placée entre les montants de l’ossature. Mais comme l’existant devait également être assaini, c’est l’ensemble du bâtiment qui a été recouvert d’une isolation de 12 cm et d’un bardage en lames de peuplier rétifié. Les montants de l’ossature sont alors judicieusement utilisés pour supporter les rayonnages des étagères du bureau. Les panneaux OSB fixés sur les montants sont visibles et animés par des néons intégrés, suivant un jeu de lumière chaude et froide. La matérialisation de l’espace est volontairement unitaire et minimale. Détournés de leur usage habituel, les matériaux acquièrent une dimension poétique et abstraite. L’aspect brut des panneaux OSB est revalorisé par la pose d’un glacis aluminium, dont la surface s’irise en fonction des variations de la lumière. Des lés de tissu géotextile servent de pare-soleil, une couverture isothermique or et argent devient un rideau de séparation, et des panneaux polycarbonate translucides délimitent un espace de loggia.

Situation

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Concept

Coupe

10 m

Lieu Av. du Temple 55, 1012 Lausanne Maître de l’ouvrage Famille Tardin-Pittet, Lausanne Architecte Jacqueline Pittet et Blaise Tardin, architectes EPFL SIA FAS, Lausanne Ingénieurs civils Meuwly, Soutter & Kälin, J.- F. Kälin, Lausanne Ingénieurs CVS Chammartin & Spicher, Lausanne Entreprise bois MBF Maurice Beaud Fils Construction SA, Albeuve Bois mis en œuvre Bois de structure: bois massif 1.5 m3, BLC 6.5 m3 ; Panneaux: OSB 15 mm 216 m2, OSB 22 mm 154 m2 ; Façades: bardage en lames de peuplier thermo-stabilisé 290 m2 Volume SIA 1050 m3 Prix/m3 SIA (CFC 2) CHF 420.– Durée de construction Avril–juin 2005

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Rez-de-chaussĂŠe

Etage

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Composition toiture: Gravier Lé d’étanchéité Isolation verre cellulaire 120 mm OSB 22 mm Solives bois équarri 60 x 220 mm Lattage OSB 15 mm, glacis aluminium

Composition façades: Panneau intérieur OSB3 15 mm, glacis aluminium Lattage horizontal 30 x 50 mm Mur existant maçonnerie Isolation minérale 120 mm Membrane coupe vent Lambourdage vertical 30 x 40 mm Bardage extérieur en lames de peuplier thermostabilisé 30 x 50 mm

Vitrage coulissant en aluminium Convecteur linéaire

Composition plancher: Panneau de sol OSB3 15 mm, glacis aluminium Granulés d’égalisation Chape ciment existante Poutraison existante

Coupe façade

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Cube en bois habillé de verre, Uster La position de cette surélévation, accueillant les surfaces administratives d’une exploitation horticole, à été choisie de manière réfléchie. Elle a été placée au centre de l’exploitation, à l’aplomb de la voie de desserte interne. Posé en léger porte à faux sur un socle existant, le cube habillé de verre donne l’impression de flotter. Sa forme épurée et la typologie de sa façade sont en rapport étroit avec les constructions environnantes. Sa sobriété souligne son élégance et lui donne une présence poétique. La situation de la parcelle, au centre de la ville d’Uster et à 200 m de la gare, ainsi que la volonté de développer de manière rationnelle son exploitation, ont conduit le maître de l’ouvrage à une analyse détaillée de la situation de son entreprise. Il devint évident que les surfaces de bureau, jusqu’ici réparties dans différents bâtiments, devaient être regroupées. Le terrain représentant dans une exploitation horticole le bien le plus précieux, et l’ensoleillement jouant également un rôle important, la construction devait respecter au mieux ces conditions. En outre, la voie de desserte interne, légèrement surélevée, sépare clairement l’exploitation en deux parties. Le nouveau bâtiment en forme de cube à donc été positionné directement à l’aplomb de cet axe. Il prend partiellement appui sur un bâtiment existant qui lui sert de socle. Une peau de verre, s’inspirant des techniques utilisées dans la fabrication des serres, habille

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l’ensemble du cube. La trame continue sur les deux étages permet une différentiation subtile entre les parties opaques et transparentes, et facilite l’intégration des ouvertures. Le coloris rouge orange de l’entrée donne au bâtiment une tension poétique qui se prolonge à l’intérieur dans les espaces de distribution, jusque sur la terrasse. Le nouvel immeuble administratif a été préfabriqué en atelier et monté en peu de temps sur le chantier. Le toit, les murs et les planchers sont constitués d’éléments en caisson, isolés dans les parties formant l’enveloppe. Les revêtements intérieurs sont constitués de panneaux trois plis lasurés en blanc. Ces panneaux constituent à la fois le revêtement intérieur des caissons et assurent la stabilité de l’ensemble. Les planchers, dans lesquels sont intégrés les installations techniques, sont recouverts de panneaux de fibres isolants et surmontés de panneaux de particules. Un linoléum assure la finition des sols. Les éléments de paroi sont recouverts à l’extérieur de panneaux OSB d’une hauteur d’étage et lasurés en argent. Une couche de ventilation de 80 mm et une façade rideau en verre de sécurité feuilleté complètent la façade et assurent la cohérence du concept constructif. Ce concept est complété par la toiture ventilée et végétalisée. Grâce aux rideaux extérieurs pare-soleil, la surchauffe estivale du bâtiment peut-être évitée. Par temps pluvieux ou instable, les variations de la météo sont perçues immédiatement à l’intérieur du bâtiment, et procurent le

sentiment d’être directement en prise avec les éléments. La nuit, le cube prend des allures mystiques et apparaît comme une lanterne au milieu de l’entreprise horticole.


Composition toiture: Végétation extensive Couche de bitume polymère soudé sur toute la surface Couche de bitume polymère pose libre, recouvrements soudés Panneau trois plis 27 mm Ventilation 120 mm Eléments en caisson: Panneau trois plis 27 mm Nervure 60 x 200 mm /isolation Panneau trois plis 27 mm, lasuré blanc Composition paroi: Vitrage de serre, profil alu avec joints caoutchouc Verre de sécurité feuilleté Ventilation 80 mm Paroi: OSB 22 mm, peint avec une lasure diffusante de couleur aluminium Nervure 60 x 160 mm/isolation Panneau trois plis 27 mm, lasuré en blanc Composition plancher: Linoléum Panneau de particules 25 mm Panneau de fibres isolant 40 mm Eléments en caisson: Panneau trois plis 27 mm Nervure 60 x 200 mm /isolation Panneau trois plis 27 mm, lasuré blanc Composition plancher: Linoléum Panneau de particules 25 mm Panneau de fibres isolant 40 mm Eléments en caisson: Panneau trois plis 27 mm Nervure 60 x 200 mm /isolation Panneau trois plis 27 mm Profilé metallique 220 mm/ventilation Etanchéité bitumineuse réparée et étendue Toiture en béton existante

Coupe façade

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Lieu Werkstrasse, 8610 Uster Maître d’ouvrage Ryffel – das blumen und gartenhaus; Propriétaire: Thomas Ryffel, Uster Architectes Castellani Melbourne Zumbach Architekten, Aarau Aménagement extérieurs Ryffel + Ryffel, Landschaftsarchitekten BSLA/SIA, Uster Ingénieurs civils Buchmann Partner AG, Uster Ingénieurs bois Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Entreprise bois Wey Modulbau AG, Villmergen Bois mis en oeuvre bois équarri 13 m3, BLC 10 m3, carrelets d’ossature 7 m3; Panneaux: trois plis 27 mm 770 m2, OSB-3 22 mm 390 m2 Surface de plancher SIA 416 290 m2 Surface utile principale SIA 416 245 m2 Volume SIA 416 1000 m3 Coût de construction (CFC 1-5) CHF 715 000.– (Y c. le socle) Coût de construction (CFC 2) CHF 575 000.– Prix au m3 (CFC 2) CHF 575.– Prix au m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 864.– (seulement la surélévation) Durée de construction Travaux préparatoires octobre à décembre 2002, surélévation janvier à mars 2003, dont trois semaines pour la construction en bois

Coupe longitudinale

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10 m

Coupe transversale


Rez-de-chaussĂŠe

Etage

Toiture

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Surélévation de la maison Lenherr Wenger, Bâle Située sur la place St-Johann à Bâle, la petite maison comprenait à sa construction en 1879, deux étages ainsi que des combles. Elle a depuis lors subi de nombreuses transformations. Une chambre mansardée, ajoutée en toiture au début du 20ème siècle, a été détruite par un incendie en 1935. Suite à cet événement, le propriétaire de l’époque a décidé de remplacer la toiture mansardée par un étage normal. La maison a conservé cette apparence jusqu’en 2003, date à laquelle un volume en bois, inséré dans la toiture, lui a donné un nouveau visage. Ce bâtiment faisait partie intégrante d’une rangée de maison, qui est restée homogène jusque dans les années 70. La démolition et la reconstruction des bâtiments voisins a alors totalement transformé le contexte urbain dans lequel elle se trouvait. La petite maison, dernier témoin de la rangée initiale, s’est retrouvée coincée entre deux bâtiments de cinq étages. L’intervention actuelle s’inspire de ce contexte particulier. La surélévation ne participe pas seulement à augmenter la flexibilité d’utilisation de la maison, mais également à lui rendre une présence et une identité dans cet environnement disparate. L’intervention devait toucher le moins possible à l’existant, tout en liant l’ancien et le nouveau. Cela signifiait qu’il fallait d’un côté conserver au mieux les éléments caractéristiques comme le toit à deux pans recouvert de tuiles, et de l’autre, choisir la taille et le langage donné à l’ajout de manière à créer un nouvel équilibre avec les bâtiments contigus. Les propriétaires, à la fois maîtres d’ouvrage et architectes, se décidèrent pour un ajout de deux étages, en forme de lucarne géante.

A cet effet, cinq chevrons ont été supprimés et un volume, faisant le lien entre la rue et la cour intérieure, a été inséré dans le vide résultant. Du côté de la place St-Johann, la surélévation dispose d’un balcon en porte à faux qui s’avance vers le Rhin. Du côté de la cour intérieure, le corps s’aligne sur les terrasses construites dans les années 50. La nouvelle construction est utilisée comme espace de travail et d’habitation, la galerie est pour l’instant une zone destinée à des fins privées. La toiture restante a été isolée et accueille d’un côté, l’espace de distribution, un réduit et une petite cuisine. De l’autre côté, la grande surface ouverte est une sorte de niche de séjour. La surélévation est une construction en ossature bois, revêtue à l’extérieur de panneaux de particules liés au ciment bruts ventilés et à l’intérieur, de panneaux OSB peints. Les deux parois latérales sont construites de manière à transmettre les charges principalement sur les murs extérieurs de la maison existante. Aujourd’hui la maison offre un nouveau visage avec une forte identité. La surélévation est conçue comme un ajout, qui avec son langage contemporain rend visible l’usage actuel qui en est fait, sans pour autant détruire la substance existante ou sans en reprendre mot à mot le langage.

Attique

Coupe latérale

10 m

Galerie

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Lieu St. Johanns-Platz 25, 4056 Bâle Maître d‘ouvrage Barbara und Andreas Wenger Lenherr Architectes Anarchitekton Wenger, Bâle Ingénieur civil Hans-Peter Frei, Bâle Entreprise bois Hürzeler Holzbau AG, Magden Bois mis en oeuvre Bois de construction: BLC 4 m3, carrelets d’ossature 3,8 m3; panneaux: OSB 325 m2, panneaux massifs multiplis 125 m2, MDF 140 m2, panneaux de contreplaqué de pin maritime 50 m2; façades: panneaux de particules liées au ciment 140 m2 Coûts (CFC 1–5) CHF 425 000.– (bâtiment existant, sans le terrain), CHF 235 000.– (surélévation) Surface de la parcelle 221,50 m2 Surface utile SIA 416 220,90 m2 (bâtiment existant), 77 m2 (surélévation) Volume SIA 116 1634,60 m3 Prix/m3 (CFC 1–5) CHF 403.80 Durée de construction Juin–septembre 2003

Composition toiture: Toiture plate végétalisée Lé d’étanchéité Eléments en caisson: Panneau trois plis 35 mm Nervure 60 x 180 mm/laine minérale OSB-3 22 mm, peint Composition lanterneau Panneau trois plis 50 mm Montants 60 x 180 mm/isolation minérale Panneau de fibres de bois mi-dur diffusant 15 mm Lattage vertical 25 mm Joints caoutchouc Panneau de particules liées au ciment 15 mm Composition paroi extérieure: OSB-3 12 mm peints OSB-3 15 mm fonctionnant comme étanchéité à l’air Montants 60 x 180 mm/isolation minérale panneau de fibres de bois mi-dur diffusant 15 mm Lattage vertical 40 mm Joints caoutchouc Panneau de particules liées au ciment 18 mm

Coupe

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Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno Falkenstrasse 26 CH-8008 Zurich Tél. 044 267 47 77 Fax 044 267 47 87 info@lignum.ch www.lignum.ch

En Budron H6, CP 113 CH-1052 Le Montsur-Lausanne Tél. 021 652 62 22 Fax 021 652 93 41 info@cedotec.ch www.cedotec.ch

Bulletin bois, mars 2006 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur

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Rédaction Roland Brunner, Lignum, André Carlen et Mélanie Baschung, Lignum-Cedotec Conception graphique BN Graphics, Zurich Impression Kalt-Zehnder-Druck, Zoug Photographies Theo Scherrer, Copyright Larghi & Stula Architekten, Bâle (Surélévation à Binningen); Heinrich Helfenstein, Zurich (Sulzer à Winterthur); Yves André, St-Aubin/yvesandré.ch (Attique à Neuchâtel); Christian Schwager, Winterthour (Lotissement Irchel); Corinne Cuendet, Clarens (Surélévation à Lausanne); Brigitte Lattmann, Aarau (Exploitation horticole à Uster); Anarchitekton, Basel (Surélévation à Bâle)

Administration, abonnements, expédition Andreas Hartmann, Lignum ISSN 1420-0252 Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 100.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.


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