Bulletin bois 87/2008 Pavillons Parc animalier Lange Erlen, Bâle Un pavillon pour les girafes, Rapperswil Transformation et extension du cinéma Xenix, Zurich Station d’observation de la nature Silberweide, Mönchaltorf ‹Ökihof›, centre de loisirs et déchèterie, Cham Aménagement des Rives, Yverdon-les-bains
Situé sur une place publique à l’ombre d’un grand marronnier, le cinéma Xenix à Zurich est un lieu culturel vivant et fréquenté. Le pavillon en bois de 1904 a été adapté aux nouvelles exigences et agrandi en 2007. Architectes: Frei + Saarinen Architekten, Zurich
Petits volumes pour grands espaces Des constructions de petites dimensions faisant partie intégrante d’un vaste espace, que ce soit dans le cadre d’un parc animalier, naturel, d’un aménagement de rives, comme élément d’un ensemble à multiples affectations ou sur une place urbaine: telles sont les réalisations présentées dans ce numéro du bulletin bois. Elles ne cherchent pas à refléter une expression typique de la construction en bois actuelle. Au contraire, en s’adaptant au contexte, elles explorent de nouvelles voies tant dans l’utilisation du matériau que dans la réalisation des détails. Ainsi, de l’osier tressé se transforme en revêtement de façade, des pavillons sont protégés par des toitures flottantes, de simples planches clouées deviennent volumes, des porteurs courbes et des poteaux biais remplacent les éléments rectilignes, et la fabrication assistée par ordinateurs de surfaces obliques se transforme en vaste champ d’essai pour la construction en bois. Expérimenter est ainsi autorisé, voire même souhaité. La création doit soutenir la technologie, et à son tour la technologie doit être source d’inspiration pour les planificateurs. Car c’est ainsi que des espaces expérimentaux sont créés, qui permettent le développement de nouvelles mises en œuvre du bois.
Roland Brunner Communication technique Lignum
Chaque année, des étudiants participant à un cycle spécialisé dans l’architecture en bois de l’université d’Helsinki (Wood Program), ont l’opportunité de se confronter au matériau par une expérimentation directe en grandeur réelle. Le cycle se conclut par la réalisation d’une construction en bois, cette année-là un projet de pavillon d’entrée pour l’exposition d’été de Fiskars. Ne pouvant rivaliser avec les grands bâtiments de briques accueillant la manifestation, le pavillon joue sur le contraste d’une construction légère et dynamique qui invite les visiteurs à le parcourir. Il attire le regard par sa forme en mouvement, générée par la disposition des montants selon une ligne rectiligne au sol, à laquelle correspond un tracé courbe en plafond. Concept/Photo Jonathan Montandon, étudiant EPFL
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Parc animalier Lange Erlen, Bâle L’association Erlen, organisme responsable du parc animalier public Lange Erlen à Bâle, souhaite l’étendre au cours des prochaines années sur la base d’un plan dont les contours ont déjà été arrêtés. Il s’agissait notamment, dans cette optique, de créer un espace polyvalent et attractif, où les visiteurs puissent entrer en contact avec les animaux de la ferme traditionnels. Au cœur de ce concept se trouve un pavillon en bois accueillant différentes activités pour les enfants et les écoliers. En étroite collaboration avec ProSpecieRara, une sélection d’animaux de ferme rares ou menacés d’extinction a été rassemblée. Une particularité du site est que les animaux peuvent être non seulement observés, mais également soignés et accompagnés nuit et jour. Pour ce faire, un bâtiment construit aux alentours de 1860, a été transformé en écurie pour les poneys et les ânes, tandis qu’à l’étage, un dortoir permet aux écoliers de passer la nuit sous l’impressionnante poutraison. La maison d’habitation, datant de la même époque, a quant à elle été transformée en un lieu d’exposition abordant différents aspects de la vie aux champs. Afin de compléter ces infrastructures, un nouveau pavillon en bois a été érigé et sert désormais de salle de classe, salle des fêtes ou de séminaire. Les trois bâtiments s’articulent autour d’une place pavée bordée d’un potager, d’une fontaine et de tilleuls. Autour de cet espace central, les animaux de la ferme et de la basse-
cour divaguent dans de vastes enclos protégés du soleil par les arbres séculaires du parc. Cet espace donne à vivre des expériences sensorielles multiples. Les poneys se désaltèrent à l’abreuvoir, les poules vagabondes picorent les grains à même le sol alors que les écoliers, assis sur la terrasse surélevée du pavillon, dessinent protégés par l’avant-toit conçu comme un grand pare-soleil. A l’intérieur du module, une salle de classe, au revêtement de chêne, laisse entrevoir les élèves absorbés par l’observation d’insectes au binoculaire, ou contemplant la structure de divers végétaux. De là, la vue porte sans obstacle à travers les vastes baies vers le poulailler, ou plus loin, vers le ruisseau qui serpente à travers le jardin. En fonction de son utilisation, la salle peut être obscurcie, et la cuisine, semi-professionnelle, permet d’accueillir des agapes. La partie nord contient les sanitaires, également accessibles aux personnes à mobilité réduite. L’ensemble est couvert par une toiture plate supportant un substrat végétalisé. La nouvelle construction, détachée du sol, avec sa façade en lambris de douglas ajouré et sa véranda aérienne, affirme sa modernité tout en dialoguant avec les constructions historiques qui l’entourent.
Situation
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Verre de sécurité feuilleté dans la zone de l’avant-toit Poutres 180 x 380 mm, sur poteaux métalliques Lattage Composition toiture: Substrat végétalisé 70 mm Lé de séparation en non tissé Couche drainante 35 mm Lé d’étanchéité Panneau de fibres ouvert à la diffusion 15 mm Eléments nervurés: nervures en lamibois 67 x 360 mm/Isolation lamibois 27 mm Lattes 100 mm Panneau acoustique plaqué chêne 10 mm Composition façade: Contreplaqué avec placage chêne ou panneau de plâtre armé de fibres Lattage 50 x 50 mm OSB 15 mm Frein vapeur Montants 160 mm/Isolation Panneau de fibres isolant 52 mm Coupe-vent Lattage en douglas 40 x 60 mm Lambris horizontal en douglas 20 x 70 mm, brut Composition plancher: Parquet en chêne 10 mm Lé non tissé Panneau dérivé du bois 22 mm Isolation avec chauffage au sol 90 mm Eléments en caisson: lamibois 27 mm nervures en BLC 60 x 200 mm/Isolation lamibois 27 mm Coupe façade
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Lieu Erlenparkweg, Bâle Maître d’ouvrage Erlen-Verein Bâle Architecte toffol architekten ag, Bâle Ingénieur Fuhrer, Werder + Partner, Bâle Entreprise bois Jean Cron AG, Allschwil Bois mis en oeuvre Bois de structure en douglas 32 m3, lamibois 16 m3; panneaux de fibres ouverts à la diffusion 244 m2, panneaux de fibres isolants 52 mm 180 m2 Surface de terrain SIA 416 105184 m2 (ensemble du parc) Surface de plancher SIA 416 208 m2 (pavillon en bois) Coûts (CFC 2) CHF 1,055 million (pavillon) dont CFC 214 CHF 280 000.– (pavillon) Volume bâti SIA 416 832 m3 (pavillon) Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 1270.– (pavillon) Durée de construction Juin 2006 – août 2007 Photographe Armin Roth, Bâle
Façade sud
Façade est
Plan
5m
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Un pavillon pour les girafes, Rapperswil Le zoo pour enfants de Rapperswil avait besoin d’un nouvel espace pour les girafes qui, selon la volonté du maître de l’ouvrage, soit à la pointe des standards internationaux. Cependant, des visites d’installations comparables en Allemagne et aux PaysBas montrèrent qu’en ce domaine, chaque nouvelle intervention est un prototype. Afin d’atteindre la qualité souhaitée, il était donc nécessaire d’intégrer tous les acteurs concernés, en premier lieu l’équipe des responsables du zoo, et il devint évident que seul le bois permettait de remplir les objectifs, particulièrement en ce qui concerne l’atmosphère intérieure, qui a une place prépondérante dans le bien-être des animaux. L’installation, avec une surface extérieure d’environ 2500 m2, est située en grand partie à l’extérieur de la zone occupée jusqu’alors par le zoo. Quatre différents substrats pour le sol reproduisent les conditions existantes dans la savane. Avec le béton sablé des écuries, ces revêtements préviennent les problèmes de sabots des girafes. Afin d’inciter les animaux à occuper l’ensemble de leur enclos, le point d’eau et les arbres créant de l’ombrage sont disposés du côté des visiteurs. Une station de pompage de la ville et un transformateur ont été en outre intégrés au projet et supportent désormais une plateforme d’observation. Le lierre qui recouvrait cet édicule, incomestible pour les girafes, a été remplacé par des murs en gabions qui s’intègrent par leur ton beige et gris, à la minéralité de l’enclos. Enfin, dans l’angle nord à l’écart du tumulte, marquant l’arrière-plan avec son toit en porteà-faux, se dresse la nouvelle écurie pour les
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girafes. Elle est caractérisée, de par la nature de ses occupants, par un saut d’échelle qui se matérialise dans les façades surdimensionnées et leurs fenêtres en hauteur. Le socle en béton armé, pratiquement d’une hauteur d’étage, fait ainsi paraître minuscules les hommes chargés des soins et de l’entretien. Même si l’intérieur n’est pas accessible au public, un soin particulier a été néanmoins porté à l’aménagement des locaux. Ainsi les revêtements verticaux en bois sans aspérité donnent une atmosphère agréable et des arbres animent l’intérieur de la construction. Des particularités issues de la physiologie des girafes jouent un rôle déterminant dans l’aménagement des écuries: la hauteur des yeux des animaux se situant à environ cinq mètres, tout obstacle dans la partie inférieure a été évité. De plus, leur langue particulièrement habile et puissante a nécessité la protection des installations afin de s’assurer qu’ils ne se blessent pas. La forme galbée du toit, en combinaison avec les ouvertures en toiture, permet une valorisation optimale de la lumière du jour. Des volets d’aération en hauteur pilotés électriquement assurent la ventilation naturelle, car une atmosphère exempte de poussière et une lumière du jour suffisante sont les conditions de base pour la santé des animaux. L’écurie prévue pour accueillir cinq individus est divisible en trois secteurs par un système flexible qui permet également les soins sans que les bêtes soient stressées. Outre ces box, le bâtiment comprend un dépôt de foin, une salle pour les girafons, une terrasse d’observation et une installation de chauffage au gaz. Celui-ci, qui permet de maintenir une température minimale de 15 °C, est assuré conjointe-
ment par un chauffage au sol et des radiateurs disposés en paroi. Le système porteur principal de la toiture est constitué de lamellés-collés cintrés. Ceux-ci prennent appui au nord sur des piliers intégrés à la façade, tandis qu’au sud, ils sont soutenus par des poteaux inclinés disposés par paire devant les baies en polycarbonate, ce qui donne à la façade son aspect particulier. Au sud, les fenêtres de taille importante, les façades translucides, ainsi que le porte-à-faux de plus de six mètres relient les espaces intérieurs et extérieurs, tandis que les pignons et la façade nord sont revêtus de lambris à couvre-joints en douglas. Au nord des lattes sont disposées devant les fenêtres en hauteur, afin de protéger l’intérieur, la nuit, de la réflexion des feux des véhicules empruntant la route jouxtant le bâtiment.
Lieu Oberseestrasse 41, 8640 Rapperswil Maîtres d’ouvrage Frères Knie, Cirque national suisse SA Architectes Müller & Truniger dipl. Architekten ETH SIA, Zurich, et Pierre Robin Architekt HTL SIA, Jona Ingénieur Walter Böhler AG, Jona Ingénieur bois Pirmin Jung Holzbauingenieure für Holzbau GmbH, Rain Physicien du bâtiment Bakus, Zurich Ingénieur CVSE Axima AG, Rapperswil Entreprises bois neue Holzbau AG, Lungern (fourniture des porteurs en lamellécollé) et Dettling Holzbau AG, Brunnen (construction en bois et montage) Bois mis en oeuvre Bois de structure: BLC 52,5 m3, bois équarri 36 m3; OSB 15 mm 1060 m2; Revêtement en douglas: bois rond 5,5 m3, lambris 560 m2, couvre-joints 60 x 60 mm 1080 m, couvre-joints 60 x 174 mm 360 m Surface de terrain SIA 416 3220 m2 Surface bâtie SIA 416 350 m2 Surface de plancher SIA 416 389 m2 Coûts (CFC 2) CHF 1,274 millions dont CFC 214 CHF 370 000.– (construction en bois) Volume bâti SIA 416 3477 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 366.– Durée de construction Mars–juillet 2006 Photographe Dominique Marc Wehrli, Zurich
Situation
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Composition toiture: Substrat végétalisé 82 mm Etanchéité OSB 18 mm Nervures 60 x 160 mm/Isolation OSB 18 mm Pannes chevrons 100 x 240 mm Porteurs BLC Composition paroi extérieure à partir de 2,5 m: Plaque de polycarbonate Filière horizontale 80–100 x 160 mm Composition façade sud jusqu’à 2.5 m Grillage 40 mm devant les radiateurs Lattage vertical 60 x 170 mm OSB 15 mm Montants 140 mm/Isolation Panneau trois plis 21 mm Troncs écorcés diamètre 200 mm
Coupe façade sud
Coupe
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Rez-de-chaussĂŠe
Etage
10 m
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Transformation et extension du cinéma Xenix, Zurich Le Xenix est un petit cinéma renommé au centre de Zurich. Outre sa programmation orientée vers les productions indépendantes, sa situation dans un pavillon centenaire en bois à l’ombre d’un grand marronnier et son bar en ont fait un lieu culturel vivant et fréquenté. Une transformation et une extension réalisée avec finesse lui ont permis de s’adapter aux exigences actuelles, tout en conservant le caractère du lieu. C’est en 1904 qu’une pénurie de locaux scolaires en ville de Zurich imposa la construction de différents pavillons temporaires en bois. Après de nombreuses péripéties, ce local provisoire sur l’aire ‹Kanzlei› est occupé par le club de cinéma Xenix depuis 1984. Les salles de classes ont fait place à la salle de projection, alors que le corridor de trois mètres de large s’est mué en bar. La réglementation l’imposant, différentes extensions pour le stockage et le refroidissement des boissons ont été édifiées par la suite. Mais avec le temps, le bar était devenu trop exigu et l’organisation spatiale compliquée. L’heure était donc venue de trouver une solution définitive à la situation provisoire insatisfaisante qui perdurait, tout en évitant de quitter cet endroit exceptionnel. L’exercice a donc consisté à agrandir le pavillon avec des sanitaires, une chambre froide, une petite cuisine ainsi qu’un local de rangement et d’adapter la salle aux normes actuelles. Pour des raisons de règlement de construction, seule une extension d’un tiers de la surface était admise, et les autorités en charge de la protection du patrimoine ne l’autorisaient que dans une seule direction. C’est exactement à cet endroit qu’une distance minimale au
marronnier protégé devait être respectée. L’emprise de l’extension était donc logiquement donnée, et l’exercice architectural a consisté à jouer au maximum sur la liberté de forme afin de générer des qualités spatiales, par exemple sous la forme d’une zone d’entrée généreuse avec un avant-toit triangulaire, ou d’une grande diversité de situations, résultant des différentes hauteurs et largeurs de l’espace intérieur. L’accent a été mis sur la fusion de l’ancien et du nouveau permettant de créer une nouvelle entité. Ainsi le lambris vertical peint en blanc qui revêt l’extension, répond au lambris horizontal de l’existant, et le toit, en tant que cinquième façade, est recouvert de panneaux alu sans plis sur l’ensemble. A l’intérieur, l’annexe offre au bar étroit une pièce légèrement polygonale qui s’ouvre vers la place par de grandes baies vitrées. L’ancien comptoir avec son revêtement en chêne a été rénové et prolongé, les fenêtres ainsi que les parois et les planchers conservés. Les poutres de l’ancien pavillon trouvent leur prolongement dans l’extension et les parois intérieures sont revêtues d’un lambris blanc vertical. Le local a été libéré des canaux de ventilation, remplacés par un système où de l’air frais est soufflé sous le banc alors que l’air vicié est aspiré au plafond. L’accès au cinéma a été agrandi et la salle dispose désormais d’une suite de podiums dont l’inclinaison améliore la situation des derniers rangs. L’extension, en bois, permet d’unifier les sensations spatiales. Les parois en ossature de seulement 42 mm d’épaisseur ont également permis de limiter l’emprise de la construction au minimum et d’augmenter la surface utile. De plus la géométrie complexe tenait presque
de la routine pour l’entreprise bois et ses outils informatiques, et la préfabrication, précise, a permis un montage rapide et une haute qualité esthétique.
Situation
Lieu Kanzleistrasse 52, 8004 Zurich Maître d’ouvrage Ville de Zurich, représentée par le Service des constructions (Amt für Hochbauten) et Filmclub Xenix, Zurich Architecte Frei + Saarinen Architekten, Zurich Direction des travaux Jaeger Baumanagement GmbH, Zurich Ingénieur Aerni + Aerni Bauingenieure Zurich Ingénieur bois Holzbaubüro Reusser GmbH, Winterthour Physique du bâtiment BWS Labor AG, Winterthour Ingénieur CVSE Herbert Hediger Haustechnik AG, Zurich Entreprises bois Arbos AG, Dinhard (construction bois), Parkett Meier, Zurich (parquet en chêne), Sitio, Zurich (lampes en chêne) Bois mis en oeuvre Carrelets d’ossature 8,5 m3; Panneaux trois plis 42 mm 390 m2 et 27 mm 85 m2; Intérieur: lambris 123 m2, lames chêne 95 m3; Revêtement façades: lambris à recouvrement 24 m2, lambris 78 m2 Surface de plancher SIA 416 285 m2 Coûts (CFC 2) CHF 1,54 millions dont CFC 214 CHF 233 000.– (construction bois) Volume SIA 416 1188 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 1296.– Durée de construction Octobre 2006–mars 2007 Photographe Hannes Henz, Zurich
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Coupe transversale
Coupe longitudinale salle de projection
Coupe longitudinale bar
Plan
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10 m
centre
en bas en haut Composition toiture: Panneaux aluminium sans plis, largeur 1,5 m, longueur variable jusqu’à 8,0 m Tôle profilée 30 mm Lattage 30 mm Contre-lattage 20 mm Lé bitumineux Panneau trois plis 24 mm Nervures 220 mm/Isolation fibres de cellulose Revêtement intérieur Composition avant-toit: Panneaux aluminium sans plis, largeur 1,5 m, longueur variable jusqu’à 8,0 m Tôle profilée 30 mm Lattage 30 mm Contre-lattage 20 mm Lé bitumineux Eléments en caisson: Panneau trois plis 24 mm Nervures 80 mm Panneau trois plis 40 mm Lambris 20 mm Composition façade: Panneau trois plis 42 mm, visible Frein vapeur Montants/Isolation fibres de cellulose Panneau trois plis 27 mm Lattage 27 mm Revêtement de façade
Coupes extension
Station d’observation de la nature Silberweide, Mönchaltorf Les rives du Greifensee sont désormais inaccessibles pour la plupart, protégées en raison de leur haute valeur écologique et de la diversité de leur biotope. Afin de permettre au public d’accéder néanmoins à ces richesses, la zone d’un ancien parc animalier a été revitalisée et offre désormais un vaste espace de détente et d’observation. Un pavillon en bois sert de portail à cet aménagement et marque la transition entre l’aspect trépidant de la vie urbaine, et le calme de la réserve. La station naturelle Silberweide est un lieu d’expériences et de sensations, où les visiteurs ont la possibilité d’observer la faune et la flore au fil des sentiers aménagés. Afin de favoriser la transition entre le parking et son chemin d’accès et la zone naturelle, un pavillon a été érigé, qui, pour respecter l’esprit du lieu, se devait de limiter son emprise sur le milieu. Il se fonde donc sur des pieux en béton fichés dans le terrain sablonneux humide et semble ainsi flotter au-dessus du sol. Le visiteur accède à l’aire aménagée en passant entre les façades galbées de deux édicules protégés par un large couvert. Celui-ci donne une impression de légèreté en se détachant des deux volumes qu’il protège. Ces édicules elliptiques, qui accueillent le visiteur, remplissent la nécessité d’une infrastructure minimum. Le plus important peut être séparé par une cloison mobile en deux parties, dont l’une sert à l’enseignement et l’autre accueille une exposition temporaire régulièrement re-
nouvelée. Le deuxième volume, de taille inférieure, renferme des wc accessibles de l’extérieur, un espace de stockage, un bureau ainsi qu’un kiosque et une cuisine. Leur structure est en ossature dont l’entraxe des montants n’est que de 300 mm afin de suivre la courbure des parois. Deux couches de contreplaqué de 8 mm, dont l’une est mise en place sur le chantier, constituent le revêtement. Le couvert est composé d’éléments en caissons non isolés, dont les nervures de bord transversales prennent appui sur 28 poteaux en bois rond écorcés de 200 mm de diamètre, disposés selon une trame régulière. Afin d’assurer sa stabilité, les poteaux sont liés aux toitures des deux modules et au plancher. Les volumes en ossature sont revêtus d’osier
tressé, qui évoque pour le visiteur les essences du parc et permet à la nature et à l’architecture de s’entremêler, en favorisant le rôle de portique du pavillon.
Situation
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Lieu Seestrasse 37, 8617 Mönchaltorf Maître d’ouvrage Greifensee-Stiftung, Uster Architecte asa Arbeitsgruppe für Siedlungsplanung und Architektur AG, Rapperswil/Uster Architecte paysagiste Fritschi Landschaftsarchitekten, Mönchaltorf Entreprise bois Herrmann AG, Mönchaltorf Bois mis en oeuvre Bois de structure: bois massif 19 m3, carrelets d’ossature 11 m3, BLC 15 m3, BLC chêne 1,5 m3, bois rond 4,5 m3; Panneaux: trois plis 735 m2, contreplaqué moulé 465 m2 Surface de terrain SIA 416 45 000 m2 Surface de plancher SIA 416 133 m2 Coûts (CFC 2) CHF 550 000.– dont CFC 214 CHF 280 000.– Volume bâti SIA 416 1000 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 480.– Durée de construction Pieux avril 2005, construction bois juin 2005, réception août 2005 Photographe Heiri Horlacher, asa Arbeitsgruppe für Siedlungsplanung und Architektur AG, Rapperswil
Coupe
Plan
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10 m
Composition couvert: Toiture végétalisée Non tissé synthétique Etanchéité bitumineuse bi-couches Couche de séparation en non tissé synthétique Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures transversales 120 x 160 mm, longitudinales 60 x 160 mm panneau trois plis 27 mm, peinture couvrante Composition toiture: Sous-couverture Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures transversales 100 x 120 mm, longitudinales 60 x 120 mm/Isolation panneau trois plis 27 mm, huilé Composition paroi: Panneau contreplaqué 2 x 8 mm Montants 120 mm/Isolation Panneau contreplaqué 2 x 8 mm Sous-construction avec lattes rondes en frêne Osier tressé horizontal Composition sol pavillon: Lames de plancher en chêne 24 mm, huilé Lattage 60 x 60 mm/Isolation OSB 15 mm Poutres 180 mm Sommier 200 x 320 mm, protégé par une tôle en périphérie Pieu béton Composition sol extérieur: Platelage chêne 30 mm Poutres en chêne 180 mm, Sommier 200 x 320 mm Pieu béton Coupe façade et couvert
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‹Ökihof›, centre de loisirs et déchèterie, Cham Le centre ‹Ökihof› à Cham a une double fonction inhabituelle: il sert à la fois de déchèterie pour la population et de centre de loisirs pour la jeunesse. Des silos existants de 12 mètres de haut servent désormais au stockage des déchets et une citerne a été transformée en salle de répétition pour les jeunes. Différentes unités en bois, dont un pavillon pour le centre de loisirs et un autre pour l’administration de la déchèterie, ont également été construites, et l’ensemble réuni sous une seule grande toiture. Ce conglomérat d’éléments distincts forme néanmoins un tout convaincant, où chaque utilisateur trouve son compte. La déchèterie existante de Cham ne répondait plus aux besoins, en raison d’une mauvaise distribution des locaux, d’un nombre limité de possibilité de tri des déchets, ainsi que du croisement des différentes circulations. Il était donc nécessaire de trouver un nouvel emplacement. Parallèlement, le conseil communal décidait d’améliorer les infrastructures pour la jeunesse. En 2003, l’idée a été lancée de traiter ces deux problématiques conjointement et un concours sur invitation mis sur pieds. Le nouvel emplacement a été choisi pour sa bonne accessibilité et la place généreuse à disposition sur la parcelle d’une ancienne stabulation libre pour l’engraissement des veaux. Les dimensions de l’installation existante étaient extrêmement généreuses et son organisation fonctionnelle très clairement définie. De hauts silos en béton étaient situés le long de la forêt, bordés par un couloir de distribution, et la stabulation fermait l’installation du côté de la route. Au centre se trouvait une citerne. La composition symétrique et les volumes simples conféraient au tout une
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expression forte rappelant une industrie de l’époque classique. Le but du projet était de transformer ces lieux sans perdre le caractère expressif ni la structure claire, et de conserver les parties de bâtiment massives sans grandes transformations. Afin de lier les différents composants, l’ensemble a été recouvert d’une grande toiture, à la structure métallique, recouverte de tôles ondulées. Sous ce toit, les affectations déchèterie et centre de jeunesse sont séparées en deux parties. Cinq des silos existants sont utilisés pour le stockage des petits déchets. Ce qui fut la citerne accueille un atelier avec local de stockage et un chauffage central au sous-sol. Un petit pavillon de 38 m2 a été construit pour un bureau, un local de repos, un wc et une douche. A l’extérieur, 400 m2 sont à disposition pour les déchets encombrants et les places de parc. Les silos restants contiennent deux pièces de rencontre, un lieu de répétition, un atelier, et un local de matériel pour le centre de loisirs. Ils sont complétés par un pavillon de 150 m2, accueillant une grande salle, une cuisine, un bureau et des installations sanitaires. De grandes ouvertures ont été pratiquées dans les parois des anciens silos en béton pour les rendre accessibles. Des planchers intermédiaires en béton, recouverts de panneau trois plis ainsi que des escaliers permettent leur utilisation dans la hauteur. La citerne a reçu une toiture supplémentaire: des cadres en bois reposent sur les murs extérieurs et un pilier central. Des panneaux trois plis assurent la couverture, étanchéifiés par un lé bitumineux et du gravier, tandis qu’un lambris ajouré horizontal en mélèze revêt la façade. Les deux nouveaux pavillons sont constitués d’éléments en ossature bois pour les parois et
d’éléments en caissons pour les planchers. Leur toiture est également recouverte d’un lé bitumineux et de gravier. Des volets coulissants en panneaux trois plis mélèze permettent de clore les fenêtres aux dimensions généreuses. Un plafond acoustique a été mis en œuvre à l’intérieur et toutes les parois recouvertes de panneaux de plâtre armé de fibres. Une chape ciment ayant reçu un traitement spécial constitue le revêtement de sol final.
Lieu Furenmatt, 6330 Cham Maître d’ouvrage Commune de Cham Architecture Zumbühl + Heggli, Zoug Ingénieur Scepan AG, Baar Construction bois Xaver Keiser Zimmerei Zug AG, Zoug (ensemble de la construction bois comme entreprise totale) et Schwerzmann Holzbau AG, Steinhausen (Transformation de l’existant et des silos) Bois mis en oeuvre Bois de structure: carrelets d’ossature 20 m3, BLC 14 m3, bois massif 30 m3; Panneaux: OSB 1407 m2, trois plis 19 mm et 27 mm 483 m2, trois plis 40 mm 12 m2, panneaux de fibres mi-durs ouverts à la diffusion 544 m2, plaques de plâtre armé de QUERSCHNITTE 1:300 fibres 425 m2; Lattage 2 m3; Lames de plancher 40–80 mm 11 m3; Revêtement de façade: lambris mélèze 910 m2 Surface de terrain SIA 416 16 678 m2 Surface de plancher SIA 416 1800 m2 (halle), 308 m2 (pavillon), 798 m2 (silo surface utile) Coûts (CFC 2) CHF 1,54 millions (Ökihof), CHF 0,805 millions (centre loisirs) Volume SIA 416 14 130 m3 (halle), 1001 m3 (pavillon), 2848 m3 (silo volume utile) Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 70.– (halle Ökihof), CHF 705.– (pavillon) Durée de construction Mai 2005–février 2006 Photographe Alfons Gut, Zoug
Schnitt Mittelsilo
Ansicht Süd
Schnitt Jugendtreff
Coupe transversale
20 m
Coupe longitudinale
SCHNITT / FASSADE 1:400
Jugendtreff
Ökihof
Plan
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Composition des deux nouveaux pavillons
SILO SILO SILO SILO
Coupe des silos du centre de loisirs
Rez-de-chaussée
1er étage
2ème étage
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JUGENDTREFF JUGENDTREFF JUGENDTREFF JUGENDTREFF
1:200 1:200 1:200 1:200
Composition toiture: Lé bitumineux deux couches, gravier Eléments en caisson: OSB 25 mm nervures 320 mm/Isolation 240 mm OSB 25 mm Plafond acoustique 40 mm, seulement dans la grande salle Composition paroi: Plaque de plâtre armé de fibres 12,5 mm Lattage 40 mm OSB 15 mm Montants 160 mm/Isolation Panneau de fibres mi-dur, ouvert à la diffusion 15 mm Lattage 27 mm/contre-lattage 27 mm Lambris mélèze 20 mm Composition plancher: Chape ciment 70 mm Eléments en caisson: OSB 25 mm nervures 240 mm/Isolation OSB 25 mm
Coupe façade pavillon
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Aménagement des Rives, Yverdon-les-bains Afin de se protéger de ses soudains accès de furie, la ville d’Yverdon-les-bains a longtemps tourné le dos au lac. Avec le réaménagement de ses rives en un parc de détente, ses habitants peuvent désormais profiter des charmes lacustres. L’aménagement paysager est complété par des petits pavillons en bois disséminés sur une partie du site et insérés entre les grands peupliers caractéristiques du lieu. Né sur les cendres d’Expo 02, cet aménagement paysager s’inscrit dans un vaste projet urbanistique destiné à revaloriser le secteur compris entre la gare et le lac. Suite au succès de l’arteplage, qui avait remis en valeur cet espace, la ville a souhaité aménager durablement les berges du lac. Le concours qu’elle a organisé a été remporté par une équipe d’architectes et de paysagistes. Leur projet s’appuie sur deux canaux qui bordent le site en créant une promenade liant le centre de la ville aux rives du lac. Il découpe l’espace inscrit entre les deux cours d’eau en différents secteurs : vers le canal oriental, une zone comprend les grandes infrastructures sportives avec patinoire, piscine, stade, port. Puis une aire est dédiée au jeu et au mouvement avec de grandes balançoires et des terrains de sport. Vient ensuite un large espace de pelouse ouvert vers le lac intégrant une place des fêtes. Enfin la zone des pavillons en bois, destinés à la détente familiale, anime les berges du canal de la Thièle. Neuf pavillons thématiques rythment la promenade. Ils abritent des fonctions diverses, certaines définies comme la buvette, la loca-
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tion de pédalos ou le kiosque à musique et d’autres plus libres comme un espace de méditation ou un pavillon d’observation des hannetons. Deux pavillons supplémentaires, dont un hangar à bateaux, complèteront, à terme, l’aménagement. Tous les édicules sont inscrits dans des bandes au sol de quatre mètres de large perpendiculaires au canal, soit en stabilisé, soit végétales, créant une séquence visuelle ponctuant la balade. Entièrement construits en pin douglas, ils sont composés d’un assemblage de planches clouées de 22 par 5 centimètres avec une hauteur pouvant atteindre 4,5 mètres. Chaque pavillon comprend deux faces pleines et deux faces ouvertes mais leur géométrie diffère en fonction de la hauteur des montants verticaux. Cependant tous les angles sont identiques et la toiture systématiquement oblique. Elle est protégée par une plaque polycarbonate dont le dispositif de renvoi d’eau en zinc évite les coulures sur le bois. Le bois de douglas, provenant de la région, n’est pas traité, hormis une couche de protection bouche-pores sur les tranches, recouvertes ensuite d’une lasure noire. Les pavillons ont été fabriqués sur place à plat à l’aide de gabarits en métal puis dressés verticalement. Le contreventement des parois est assuré par des étrésillons intercalés entre les planches. Seuls deux d’entre eux jouent un rôle statique, alors que les autres, disposés aléatoirement, animent les parois d’un jeu de pleins et de vides. Les planches constituant les parois sont reliées en pied à l’aide d’une filière métallique détachée du sol.
La buvette est constituée de deux pavillons semblables se faisant face et reliés par une toile tendue qui protège les clients attablés. Les pavillons pour le pique-nique intègrent des tables et des blancs réalisés selon le même principe constructif. Leur configuration cadre des vues tout en laissant le regard s’échapper vers le lac, grâce à leur caractère ajouré. A la tombée de la nuit, les pavillons sont éclairés de l’intérieur, et la douce lumière qui en émane anime le parc comme autant de petites lanternes flottant au bord de l’eau.
Situation
Lieu Parc des Rives, 1400 Yverdon-les-bains Maître de l’ouvrage Ville d’Yverdon-les-bains Architectes Localarchitecture, Lausanne en collaboration avec Paysagestion, paysagistes, Lausanne Ingénieurs civil Sancha SA, Yverdon-les-bains Entreprises bois Lambelet SA, Puidoux Bois mis en œuvre Bois de structure: pin douglas indigène 60 m3 Surface parc 112 000 m2 Surface pavillons 180 m2 (9 x 20 m2) Coût parc 1.8 millions dont 0.6 millions pour les pavillons Durée de construction Avril–juin 2007 Photographe Corinne Cuendet, Clarens
Coupe
Elévation
Plan
2m
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Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno
Rédaction Roland Brunner, Lignum, Mélanie Baschung et Denis Pflug, Lignum-Cedotec
Falkenstrasse 26 CH-8008 Zurich
En Budron H6, CP 113 CH-1052 Le Montsur-Lausanne
Conception graphique BN Graphics, Zurich
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Impression Kalt-Zehnder-Druck AG, Zoug
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Administration, abonnements, expédition Andreas Hartmann, Lignum Bulletin bois, juin 2008 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur
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ISSN 1420-0252
Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 100.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.