Bulletin Bois 96/2010 La filière suisse du bois s’exporte Centre culturel ‹De Kamers›, Vathorst/Amersfoort (NL) The City Academy, zone E ‹The Egg›, Hackney/London (GB) Le Zénith de Limoges (FR) Temples de Xiangji, Hangzhou (CN) Vitam’Parc, Neydens (FR)
Ouvrage phare du Limousin, le Zénith de Limoges, qui apparaît comme une vitrine du bois, a bénéficié des compétences de ses planificateurs. Architectes: Bernard Tschumi urbanistes Architectes, Paris–New York; Bernard Tschumi, Véronique Descharrières Ingénieur bois: Bois Consult Natterer, Etoy
Une qualité suisse reconnue loin à la ronde En Suisse, un franc sur deux est gagné à l’étranger. Le chocolat, les montres et les machines sont autant d’archétypes de cette réussite. Or la filière bois apporte elle aussi sa pierre à l’édifice, en particulier dans le domaine de la construction. En effet, alors que jusque dans le milieu des années 80, les exportations avaient lieu avant tout sous forme de grumes, grâce au dynamisme des entrepreneurs, la part des produits finis et semi-finis n’a cessé de croître depuis lors. Ainsi de nombreux scieurs, par exemple, réalisent une part non négligeable de leur chiffre d’affaires hors de nos frontières. On y retrouve les clés du succès de notre industrie d’exportation: qualité et précision. Pour le bois, les critères sociaux et de durabilité qui ont sous-tendus l’exploitation de la forêt suisse depuis plus de 150 ans, sont des paramètres importants pour les clients désireux de mettre en œuvre un produit respecteux de l’environnement. Depuis de nombreuses années, la Suisse, malgré son territoire restreint, joue un rôle de pionnier dans la construction en bois. Remémoronsnous ainsi la création de la Chaire de construction en bois de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne en 1978 qui, sous la direction du Professeur Natterer, a vu naître maints ouvrages d’exception, et qui, depuis 2005 sous celle du Professeur Weinand, continue de porter haut les couleurs du bois. Citons également Marc–André Houmard, ancien conseiller national et président d’honneur de Lignum, sous l’impulsion duquel l’Ecole suisse d’ingénieurs du bois à Bienne fut fondée, ce qui a permis, dès 1986, d’offrir à l’industrie des compétences qui sont aujourd’hui reconnues au niveau international. Il faut voir également dans cette renommée une illustration de nos valeurs d’ouverture qui, terrain fécond, permettent à chacun d’exprimer son talent au service de l’excellence. Le haut niveau de qualification du person nel, et l’étroite collaboration entre les PME et le tissu des hautes écoles et des universités permet en outre un développement rapide des applications innovantes. Les objets de ce bulletin bois ne sont donc qu’un reflet des nombreuses réalisations qui voient le jour à l’étranger, grâce aux entreprises et aux concepteurs suisses; exhaustifs certainement pas, emblématiques nous le souhaitons.
Denis Pflug Lignum-Cedotec
Crossrail Station Isle of Dogs, Londres (GB). Dès 2012, la construction de cette vaste station de métro souterraine intégrant des commerces, des restaurants et des pavillons, bénéficiera des compétences de l’entreprise Häring à Pratteln. Maître d’ouvrage: Canary Wharf Contractors (Crossrail) Ltd, Londres Architecte: Foster + Partners, Londres (projet), et Adamson Associates, Toronto (réalisation) Ingénieurie et planification de la structure et de l’enveloppe: Häring & Co. AG, Pratteln
1994
Centre culturel ‹De Kamers›, Vathorst/Amersfoort (NL) Depuis les années 90, les Pays-Bas subissent une urbanisation galopante. Les nouveaux quartiers en périphérie des villes se caractérisent en général par un manque d’infrastructures culturelles et sociales. Vathorst est un de ces quartiers de banlieue de la ville d’Amersfoort, située à 45 km d’Amsterdam. Afin de combler ce manque, un centre cul turel en bois apporte chaleur et convivialité. ‹De Kamers›, signifiant littéralement ‹Les chambres›, est le fruit d’une initiative privée qui a bénéficié du soutien généreux de nombreux sponsors et de la commune. Pour les initiateurs du projet, un pasteur et un artiste, les premières années de vie de ce nouveau quartier ont posé un véritable défi social et culturel. Ils ont alors décidé de créer un lieu pour laisser libre cours à l’échange social, l’inspiration et l’expression personnelle. Le bâtiment et ses fonctions sont implantés de manière à se développer en parallèle à la croissance du tissu bâti des environs. Il met à disposition des habitants des locaux pour exercer différentes activités culturelles, telles que théâtre, cinéma ou expressions artistiques. Le bâtiment traduit ce concept en volume. Il est composé d’une juxtaposition de cubes indépendants aux dimensions variées. Les pièces sont placées côte à côte de manière presque aléatoire, ce qui autorise une utilisation multifonctionnelle de l’espace et laisse
une liberté d’adaptations ou d’agrandissement futurs du bâtiment. Le budget très serré a conduit à un concept où la priorité est clairement donnée aux espaces intérieurs. Ainsi, une importance particulière a été portée au caractère de chaque pièce, que se soient dans les proportions, la matérialité et l’exploitation de la lumière naturelle. Le revêtement de façade est composé d’un lambris vertical en bois de pin traité thermique ment. Le socle est revêtu de plaques fibrociment incombustibles qui ont été peintes par les habitants du quartier. Cette frise permet une meilleure appropriation de la construction par les utilisateurs et évite ainsi la dégradation du bâtiment par de futurs graffitis. Les espaces extérieurs font partie intégrante du bâtiment et peuvent également être utilisés comme scènes extérieures, jardins ou terrasses. De grandes portes-fenêtres créent une relation directe intérieur-extérieur et soulignent le caractère ouvert du projet. L’utilisation d’éléments de construction en bois préfabriqués garantit une construction claire, simple et durable. Les parois intérieures sont en panneaux de contreplaqué de planches, alors que les planchers et la toiture ont été réalisés en éléments en caissons, qui repré sentaient le système le plus approprié pour réaliser des structures flexibles en un temps restreint. Ce nouveau centre est exemplaire d’un point de vue constructif et culturel. Au contraire
de la construction traditionnelle, avec séparation stricte entre gros-œuvre et second-œuvre, la variante constructive en bois a présenté de nombreux avantages. En effet, lors de budgets serrés, il s’agit généralement d’épargner dans le second-œuvre, et les possibilités d’avoir une matérialité intérieure adaptée sont limitées. Les revêtements des éléments préfabriqués qui ont été laissés apparents ont permis de générer des espaces avec un caractère particulier et dynamique, soulignant ainsi l’importance de cette initiative privée.
Situation
1995
Lieu Wezeperberg 1, 3825 DJ Amersfoort (NL) Maître d’ouvrage Fondation ‹De Kamers›, Amersfoort (NL) et ‹de Alliantie›, Amersfoort (NL) Architecte Korteknie Stuhlmacher, Rotterdam (NL) Ingénieur civil Pieters Bouwtechniek, Utrecht (NL): Jaap Dijks, Fred Schreuders Ingénieur CVSE Boersema Installatieadviseurs, Amersfoort (NL): Kees Boersema, Peter Haring Entreprise générale Schoonderbeek BV, Amersfoort (NL) Bois mis en œuvre Eléments en caisson pour toiture et planchers (Lignatur SA, Waldstatt); Panneaux de contreplaqué de planches Coûts EUR 1,40 millions Surface d’étage env. 1000 m² Volume env. 5240 m³ Prix/m³ (bâtiment) EUR 270,– Durée de construction Septembre 2006 – août 2007 Photographe Sjaak Henselmans, Amsterdam (NL), et Stefan Müller, Berlin (DE)
1996
Coupe longitudinale
Rez-de-chaussée
1er étage
2ème étage 10 m
1997
Composition de la toiture: Etanchéité Isolation Eléments en caisson Composition paroi extérieure: Panneau de contreplaqué de planches Isolation Sous-structure et ventilation Revêtement de façade Composition plancher: Complexe de revêtement de sol Isolation au bruit d’impact Eléments en caisson Composition plancher dans les zones de distribution: Complexe de revêtement de sol Isolation au bruit d’impact Contreplaqué de planches
Coupe façade
1998
The City Academy, zone E ‹The Egg›, Hackney/Londres (GB) L’école ‹City Academy›, située au coeur de Londres dans le quartier en vogue de Hackney, est un complexe moderne comprenant plusieurs bâtiments. Afin de souligner l’identité de cet ensemble, la direction a souhaité une réalisation qui puisse exprimer la devise de l’établissement: valeur et succès. Par sa taille imposante, l’école nécessitait une aula qui puisse accueillir à l’occasion l’ensemble des élèves et offre également une carte de visite, de manière à ce que la seule évocation du bâtiment conduise le public à reconnaître l’école. Bien que le reste de l’école soit basé sur un système poteaux-dalles en béton, les concepteurs ont choisi ici de changer radicalement d’option. Le bois offrait dans ce contexte des avantages évidents: rapidité de réalisation, matériau renouvelable répondant à de hautes exigences environnementales et sociales, facilité d’installation des différents aménagements, et dans le cas des panneaux de contreplaqué de planches, aspect fini de la face intérieure. Le bâtiment fut conçu à l’origine comme un quadrilatère. Invitée à se prononcer sur le projet, la commission d’urbanisme du quartier de Hackney a jugé que cette construction devait posséder un aspect ‹sculptural›. Remettant ainsi l’ouvrage sur le métier, les concepteurs ont élaboré une construction à la forme courbe, comme un totem pour l’établissement. Afin d’atteindre la courbure souhaitée de la paroi extérieure, le système se compose
2000
en premier lieu d’une ossature lamellée collée inclinée vers l’extérieur sur laquelle viennent se fixer des panneaux de contreplaqué de planches. Ils servent ensuite de support à la strate isolante en fibres de bois, crépie de couleur jaune canari. La couche minérale protège la façade des intempéries, et procure au bâtiment un aspect monolithique. La partie inférieure de la façade est en brique anglaise traditionnelle ce qui permet d’assurer une protection optimale contre les impacts ou l’eau de rejaillissement.
Situation
La toiture est composée de poutres en lamellé collé transversales, sur lesquelles reposent également des panneaux de contreplaqué de planches. Grâce à une mise en œuvre en quinconce, ils s’adaptent à la forme courbe de la toiture et supportent directement l’isolation surmontée de la tôle de couverture. En raison de sa composition massive en bois qui permet de fixer une quantité importante de carbone, cet ouvrage fut lauréat du prix ‹réalisation de l’année 2010› du ‹CIBSE Low Carbon Performance Awards›.
Lieu Homerton Row, Hackney/Londres, E9 6EA (GB) Maître d’ouvrage DCSF, City of London et KPMG Architecte Studio E Architects, Londres Entreprise générale Willmott Dixon Construction, Hitchin Ingénieurs bois Eurban Limited, Londres Entreprise bois Eurban Limited, Londres Bois mis en œuvre Bois de structure: BLC 40 m³, panneaux de contreplaqué de planches 125 m³ (Schilliger Holz AG, Küssnacht) Coûts de construction GBP 30 millions (ensemble de l’école) Surface de plancher 590 m² Durée de construction Décembre 2008 – septembre 2009 (durée totale), quatre semaines pour la partie bois Photographes Willmott Dixon Construction, Hitchin, Eurban Limited, Londres, Timothy Soar, Londres
2001
Coupe transversale
Coupe longitudinale
Plan
2002
10 m
Composition toiture: Couverture tôle Sous-structure ventilation 80 mm Etanchéité Laine minérale 160 mm Contreplaqué de planches 120 mm Sommier BLC 220 x 900 mm Composition paroi extérieure: Contreplaqué de planches 80 mm Laine minérale 100 mm Sous-structure et ventilation 80 mm Crépis et panneau support de crépi 15 mm
Schéma structure
2003
Zénith de Limoges (FR) Proche de la ville, le Zénith de Limoges se dresse pourtant dans un écrin de verdure au sein de la forêt domaniale de la Bastide. Salle de spectacle importante, puisqu’elle est susceptible d’accueillir plus de 6000 spec tateurs, elle reste néanmoins à taille humaine grâce au bois qui lui apporte chaleur et convivialité. Alors que les salles de spectacle de cette dimen sion sont souvent assimilées à des programmes urbains à caractère essentiellement techni que, le Zénith de Limoges dialogue avec son environnement forestier, puisque même son parking se transforme en prairie fleurie. Ouvrage phare du Limousin, il apparaît comme une vitrine du bois dont l’industrie est parti culièrement active dans la région. Les concepteurs ont su avec sensibilité offrir cependant à chaque matériau un rôle à la mesure de ses caractéristiques. Ainsi le socle en béton accueille les infrastructures et différents locaux de services et administratifs à l’arrière de la scène, tandis que la toiture métallique se fait discrète pour protéger le bâtiment qui offre une ouverture de scène pouvant aller jusqu’à 80 m. Mais c’est le bois qui tient ici le rôle principal. A commencer par les arcs en lamellé collé de douglas qui soutiennent la façade en polycarbonates de 50 mm d’épaisseur. Au nombre de 43, ces arcs de 200 x 400 mm de section constituent la structure primaire de cette enve loppe qui ceinture le bâtiment sur les trois quart de son pourtour. S’adaptant à la forme torique en léger devers du bâtiment, ils sont tous de hauteur et de forme différentes, culminant à 18,4 m pour les plus élancés. Ces éléments sont entièrement protégés par la
2004
peau de polycarbonate, ce qui leur assure une durabilité exemplaire, tandis qu’à l’extérieur une planche cintrée, dont le remplacement est facilité, marque le joint et anime la paroi. Dans la zone d’entrée, une partie de la façade se détache et forme comme un torii qui accueille les visiteurs. L’enveloppe extérieure en polycarbonate permet une transition douce de l’extérieur vers le foyer qui, grâce à cette protection combinée à une ventilation naturelle, offre une ambiance agréable en toute saison. De nuit, elle fait rayonner le bâtiment, comme une fascinante luciole guidant le spectateur. Dans le foyer, le béton brut du socle laisse peu à peu la préséance au bois. Ainsi la sousface des gradins débordant dans le foyer est revêtue d’un lattage, qui par un jeu de pleins et de vides, offre à celui-ci une acoustique optimale, et les escaliers, en bois dès le 1er
Situation
étage, invitent le public à gagner sa place. Lorsqu’il accède à la salle proprement dite, le spectateur est saisi par l’aspect serein qui s’en dégage, grâce à la présence marquée du bois. Celle-ci s’illustre, entre autres, par les gradins autoporteurs entièrement réalisés en lamellé collé de douglas cintré sur lesquels prennent appui les sièges en contreplaqué moulé. De différentes teintes, ils brisent l’uniformité de la salle et lui donne une dynamique supplémentaire, par un dégradé pixelisé qui s’anime au gré des spectateurs. Le revêtement des parois arrières est jointif sur 2,4 m puis, comme dans le foyer, à claire-voie sur le reste de la hauteur. La réverbération est ainsi réduite, et l’ensemble de ces éléments participe à la qualité acoustique hors du commun de cette réalisation.
Lieu 16 avenue Jean Monnet, FR-87100 Limoges Maître d’ouvrage Communauté d’agglomération Limoges Métropole Architecte Bernard Tschumi urbanistes Architectes, Paris New York Bernard Tschumi, Véronique Descharrières; Collaborateurs: Jean Jacques Hubert, Antoine Santiard, Joël Rutten Ingénieurs bois Bois Consult Natterer, Etoy Entreprises bois Charpente et gradins: Goubie SA, FR-Prigonrieux; Bardage et revêtement: Guyot et associés, FR-Panazol Bois mis en oeuvre BLC de douglas 600 m³; parement ajouré 4000 m² Coût total € 27 millions Surface du terrain 6 ha Surface construite 8500 m² Durée de construction mai 2005 – juillet 2006 Photographes Christian Richters, Münster (DE), et Peter Mauss / ESTO
Coupe transversale
Coupe longitudinale
Plan
40 m
2007
Schéma de la structure: Les gradins autoporteurs prennent appui sur la structure en béton. Le revêtement en bois ajouré en Douglas, mis en lumière par des plaques translucides, offre à la salle une atmosphère conviviale.
Temples de Xiangji, Hangzhou (CN) Le célèbre site religieux de Xiangji se trouve dans l’arrondissement de Gongshu de la ville de Hangzhou, capitale de la province de Zhejiang, située le long de la côte est de la Chine. Ces temples bouddhistes ont été construits en 978 durant le règne de la dynastie Song, à un important noeud de circulation le long du canal Jing-Hang. Malgré son importance historique, le site a été longtemps abandonné. Plusieurs tentatives de restaurations ont échoué. Mais grâce au développement rapide de la capitale de la province et au flux important de touristes que connaît la région, la reconstruction de l’ensemble a été envisagée. C’est ainsi que l’admi nistration communale a placé l’aménagement des abords du canal Jing-Hang, où le temple de Xiangji constitue un point d’attraction d’importance régionale, dans ses priorités principales. Les dix bâtiments composant l’ensemble se développent sur près de 11000 m², au-dessus d’un parking souterrain de 3544 m². Le concept architectural s’appuie sur l’architecture bouddhiste traditionnelle. Le type de construction est également influencé par la tradition locale, même si des techniques constructives modernes ont été mises en oeuvre. Ainsi la structure de chaque temple est composée d’une ossature en bois
lamellé collé. Les éléments principaux de la structure sont des piliers en bois lamellé collé de 600 x 600 de section et 20 m de hauteur, qui sont ancrés au socle à l’aide d’assemblage en acier, de tôles entaillées et de broches. Ces colonnes ont été réalisées en bois suisse. Par contre les éléments extérieurs ont été réalisés en douglas canadien. En tout, près de 4500 m³ de bois lamellé collé ont été produits dans les ateliers de l’entreprise Häring à Tianjin. A l’origine, le maître d’ouvrage voulait réaliser la construction en métal et la revêtir de cuivre et de laiton. Ce sont des professionnels de la construction locaux en collaboration avec l’entreprise de charpente qui ont réalisé un
vrai travail de persuasion en faveur du bois, afin de démontrer que ce matériau pouvait tout à fait convenir à la réalisation des sections nécessaires. Après la remise des soumissions en avril 2009 et la signature du contrat en juin de la même année, la structure en lamellé collé a été produite en 2 mois et transportée sur le chantier à près de 2000 km. Ce mandat a nécessité la coordination de 200 employés dans l’atelier et de 200 ouvriers sur le chantier. Grâce à cet énorme investissement, le premier temple était debout seulement cinq mois après l’adjudication. L’ensemble du site a été inauguré mi-février 2010 lors du Nouvel An chinois.
Situation
2009
Temple, coupe longitudinale
Temple, rez-de-chaussée
2010
20 m
Temple, sous-face 1er étage
Temple, coupe transversale
Temple, sous-face 2e ĂŠtage
Temple, 3e ĂŠtage
2011
Lieu 48 Xiangjisi Road, Hangzhou (CN) Maître d’ouvrage Hangzhou Canel Development Group Co Ltd Architecte Professor Liu Jie, Shanghai Jiaotong University (CN) Ingénieur bois Häring & Co. AG, Pratteln, und Haring Swiss Wood Structures (Tianjin) Co. Ltd., Tianjin (CN) Entreprise bois Haring Swiss Wood Structures (Tianjin) Co. Ltd., Tianjin (CN) Bois mis en oeuvre Bois massif en douglas canadien et BLC en épicéa/ sapin suisse, au total 4500 m³ Coûts env. CHF 7,0 millions Surface de plancher 10 971 m² (site) Surface construite 13 681 m² Durée de construction Juin 2009 – janvier 2010 Photographe Häring & Co. AG, Pratteln
Réprésentation schématique de la structure du temple
2012
Vitam’Parc, Neydens (FR) Au pied du Salève se situe un centre d’activité entièrement dédié au bien-être. Sur près de 40 000 m² il offre espaces ludiques, surfaces commerciales, ainsi que des res taurants et des hébergements. Afin de limiter son impact sur l’environnement, il fait une part belle au bois. Le centre dont le thème principal intègre autant l’activité physique que la détente, accueille de nombreuses possibilités de s’adonner à son sport préféré ou de profiter de quelques instants de repos mérités. Afin de respecter l’environnement, la couverture de l’ensemble fait appel à des structures en pannes lamellé-collé, recouvertes de toitures végétalisées. Limitant ainsi l’impact visuel de l’ensemble, elles se fondent dans le caractère encore essentiellement agricole des alentours. Mais la réalisation phare de l’ensemble s’incarne dans la couverture du centre aquatique. De forme organique, cette structure originale de 92 m de long est composée de 14 arcs triangulés à deux articulations d’une portée maximale de 42 m. Entièrement préfabriqués, ils se composaient de 3 ou 4 segments qui ont été ensuite assemblés sur place. Les membrures sont constituées d’éléments courbes de section circulaire variant de 160 à 320 mm de diamètre. Les diagonales de la structure et celle de stabilisation sont des éléments droits, tandis que les pannes sont également cintrées, avec une courbure inversée, de manière à épouser la forme des coussins de
couverture. La géométrie irrégulière a nécessité pas moins de 1300 barres de section circulaire de longueur et de coupe différentes. Les pi gnons sont réalisés avec des poteaux cintrés en treillis, également de section circulaire en BLC. Dans le cas de configuration particulièrement complexe, le recours à des machines de taille numérique constitue un préambule indispensable. Associé aux nœuds par barres métalliques encollées à la résine, ce système offre une grande liberté au niveau de la concrétisation. Le choix du bois était également logique dans l’atmosphère chlorée de la halle, relativement agressive. Les pièces mé-
Situation
talliques ont reçu quant à elles un traitement polyuréthane apte à leur assurer une durabilité adéquate. La structure est entièrement revêtue par une peau composée en ETFE, matière plastique particulièrement résistante et durable, qui permet d’isoler thermiquement le volume tout en laissant la lumière naturelle baigner les espaces. Elle facilite ainsi la transition entre les bassins intérieur et extérieur. Outre les nombreuses activités proposées, le plaisir de l’eau dans un décor naturel assure à lui seul l’attractivité de ce nouveau pôle commercial et de loisirs aux portes de Genève.
Coupe longitudinale, centre aquatique
40 m
Rez-de-chaussée
40 m
Coupe transversale, centre aquatique
Lieu 500 route des Envignes, FR-74160 Neydens Maître d’ouvrage Migros France, F-Etrembieres Architecte L35, Barcelone (conception); GM Architectes Associés, Genève (local) et GM2A Paris (exécution) Ingénieur bois Charpente Concept SA, Perly Entreprises bois JPF Construction SA, Bulle Bois mis en oeuvre 875 m³ centre commercial et sportif; 330 m³ centre aquatique Surface de terrain 57 000 m² Surface bâtie brute 35 000 m² Durée de construction septembre 2006 – mars 2010 Photographe Lucien Fortunati, Annecy (FR)
2014
Schéma système porteur centre aquatique
Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno
Rédaction Roland Brunner, Lignum, Mélanie Pittet-Baschung et Denis Pflug, Lignum-Cedotec
Falkenstrasse 26 CH-8008 Zurich
En Budron H6, CP 113 CH-1052 Le Montsur-Lausanne
Conception graphique BN Graphics, Zurich
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Impression Kalt-Zehnder-Druck AG, Zoug
Bulletin bois, septembre 2010 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur
Administration, abonnements, expédition Andreas Hartmann, Lignum
ISSN 1420-0252
Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 100.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.