Bulletin Bois 97/2010 Investir dans l’immobilier Quartier Eulachhof, Winterthour Immeubles à l’avenue Victor Ruffy, Lausanne Bâtiment commercial et de logements à la Badenerstrasse, Zurich Immeuble du lotissement Heiligkreuz, Coire Village de vacances REKA, Urnäsch Immeuble ‹FRED›, Courrendlin Complexe ‹Silence›, St. Erhard Lotissement ‹Oberbad›, Appenzell
Le quartier Eulachhof à Winterthour avec ses 132 logements comprend près de 20 000 m² d’enveloppe revêtue de bois. Architectes: GlassX AG, Architekturbüro ETH/SIA Prof. Dietrich Schwarz, Zurich
Immeubles de logements: le bois à la hauteur Pour les investisseurs, l’immobilier, et plus particulièrement les immeubles de logements représentent une source de revenu régulière et sûre. Qu’en est-il du bois dans ce marché? En 2009, la part du bois dans les immeubles d’habitation, au niveau des permis de construire, s’élevait à 4,9 %. Tel est le résultat d’une étude publiée en octobre 2010, réalisée par la Haute école spécialisée bernoise (HSB) sur mandat de la société suisse des entrepreneurs. Ce chiffre est bien sûr encore modeste en termes absolus. Du point de vue de la construction en bois, il apparaît pourtant comme un signal. Dans les années 90, la part du bois dans le segment des constructions collectives était pratiquement nulle. En 2005, elle atteignait à peine 3 %. Depuis lors, les prescriptions de protection incendie autorisent la construction d’ouvrages jusqu’à six niveaux sans recours à une autorisation particulière. Fort de ces nouvelles possibilités d’être traité sur un pied d’égalité avec les autres matériaux de construction, le marché du logement collectif s’est alors ouvert au bois dans une proportion remarquable, particulièrement pour les bâtiments de trois et quatre niveaux. L’effort accompli au niveau de la recherche et du développement qui a conduit aux nouvelles prescriptions incendie a sans aucun doute fait progresser le bois. Mais aujourd’hui ce sont surtout ses caractéristiques écologiques positives comme sa neutralité d’un point de vue CO2, sa faible énergie grise et ses excellentes aptitudes en ce qui concerne les bâtiments énergétiquement efficaces qui parlent en sa faveur. Cette augmentation marquée de la part de marché entre 2005 et 2009 suggère que le bois a progressé non seulement auprès des particuliers, mais également chez les maîtres d’ouvrages institutionnels, soucieux d’obtenir un rendement suffisant de leurs investissements. Ce bulletin bois explore cette thématique. Les objets présentés reflètent une large gamme d’investisseurs pour des immeubles multi-étages: assurance, caisse de pension, fonds d’investissement, prestataire d’appartements de vacances, entreprise disposant de terrain, et naturellement coopérative d’habitation. Autant de projets qui démontrent que le bois est désormais reconnu dans toute la Suisse pour la réalisation d’immeubles à plusieurs étages, apportant ainsi une réponse bienvenue aux préoccupations écologiques des investisseurs.
2018
Roland Brunner Communication technique Lignum
Quartier Eulachhof, Winterthour Le projet est le prélude au développement d’un quartier résidentiel ayant pris place sur une friche industrielle de l’entreprise Sulzer au centre de Winterthour. La disposition des corps de bâtiment permet de créer des cours intérieures accueillantes. Ce projet démontre les avantages du bois pour la réalisation de façades rideaux performantes tant d'un point de vue énergétique qu'économique. Dans une première étape, un plan de quartier, dénommé ‹Hybrid-Cluster›, a été élaboré pour le réaménagement de la vaste friche industrielle située au centre de Winterthour. Des ombres portées n’étant pas à redouter de bâtiments voisins, toutes les conditions étaient réunies pour que le premier quartier à sortir de terre soit un complexe passif. Mais c’est plus particulièrement grâce à l’expérience dans la conception d’ouvrages zéro énergie à des coûts raisonnables du bureau d’architecte mandaté qu’un tel projet a pu voir le jour. Le concept développé s’appuie sur la recherche d’un équilibre entre économie d’énergie de chauffage et optimisation des gains solaires. Les deux corps de bâtiment principaux sont constitués de barres de 100 m de long et 16 m de haut distantes de 40 m et orientées au sud. Cette disposition permet de valoriser au mieux les gains solaires en hiver. Les cours intérieures sont délimitées à l’ouest par une série de maisonnettes de deux niveaux contiguës, tandis qu’à l’est une bande de même hauteur accueille divers locaux orientés vers le public, qui profitent du flux piétonnier entre la nouvelle station de train de banlieue et la ville. Les logements surmontent un rez-de-chaussée surélevé, ce qui leur garantit une intimité
suffisante dès le 1er étage. Dans la direction nord-sud sept passages complètement ouverts autorisent l’accès aux jardins des cours intérieures, tandis que dans la direction est-ouest les ailes latérales s’interrompent entre les blocs pour garantir le passage des services de secours. La façade sud du complexe est optimisée d’un point de vue énergétique, sans pour autant prétériter le confort et la vie des occupants. Sur 60 % de sa surface, elle intègre des verres isolants triples laissant le soleil bas de l’hiver entrer profondément dans le bâtiment. Un verre solaire spécial à transition de phase permet en outre de stocker de la chaleur directement dans la façade et de la restituer avec déphasage en prolongeant d’autant le sentiment agréable de chaleur rayonnée. Un verre prismatique intégré permet en outre de rejeter les rayons dont l’incidence est plus élevée lors de la saison chaude, évitant ainsi la surchauffe. De vastes balcons fonctionnent comme pare-soleil et offrent une surface supplémentaire bienvenue aux appartements. La distribution des logements par paires présente l’avantage de les organiser symétri quement, tous deux pouvant être traversant. Les noyaux sanitaires sont disposés au centre, directement contre la gaine technique. Les installations horizontales sont ainsi réduites au minimum pour l’ensemble des fluides. Cette utilisation optimale de la surface utile permet une pondération des moyens supplémentaires induits par le concept zéro énergie. Le dessin de la façade a été conçu de telle manière que malgré le caractère répétitif des éléments préfabriqués en bois, un rythme se crée par de subtils décalages. Des modules de façades hautement isolés alternent avec des
vitrages solaires de grand format et des baies vitrées classiques. Les parties opaques de la façade sont revêtues d’un lambris horizontal brut de sciage en Douglas qui a reçu une lasure de prégrisaillement. Il se crée ainsi une unité dans la matérialisation de cet ouvrage au caractère urbain, qui répond aux bâtiments industriels voisins aux parements en briques claires.
Situation
2019
Plan
Coupe
2020
20 m
Composition façade: Plaque de plâtre cartonné 15 mm Frein vapeur OSB 15 mm Montants 380 mm/Isolation fibres de cellulose Plaque de plâtre fibrées 12,5 mm Pare vent Lattage 40 mm Lambris douglas 25 mm Fenêtre: Fenêtre bois métal à triple vitrage (0,5 W/m²K), intercalaire en chrome-nickel, faible part de cadre (1,35 W/m²K), Valeur U fenêtre totale 0,97– 0,63 W/m²K
Coupe façade
Lieu Else-Züblin-Strasse/Barbara-Reinhart-Strasse, 8404 Winterthour Maître d’ouvrage Allianz Suisse Lebensversicherungsgesellschaft AG, Zurich, et Profond Vorsorgeeinrichtung, Rüschlikon Architecte GlassX AG, Architekturbüro ETH/SIA Prof. Dietrich Schwarz, Zurich Ingénieurs civils Werner Höhn, Ingenieurbüro für Hoch- und Tiefbau, Winterthour Ingénieurs bois Makiol + Wiederkehr, dipl. Holzbau-Ingenieure HTL/SISH, Beinwil am See Technique du bâtiment Amstein + Walthert AG, Zurich Entreprise générale Allreal Generalunternehmung AG, Zurich Construction en bois Erne AG Holzbau, Laufenburg, et Husner AG Holzbau, Frick Bois mis en œuvre Bois de structure 850 m³; Façade: lattage 21 500 m, lambris de douglas 7800 m²; Fenêtre: planches d’embrasure en épicéa 5500 m², Tablettes et planches d’embrasure de douglas 6100 m, carrelets de fenêtre en pin 20 000 m, surface de fenêtre cadre compris 3600 m²; vitrage solaire 1350 m² Coûts env. CHF 55 millions Surface de terrain SIA 416 11 526 m² Surface de plancher SIA 416 Appartements 14 512 m², commerces 660 m², dépôts 333 m² Volume bâti SIA 416 96 300 m³ Durée de construction Mars 2006 – décembre 2008 Photographe huberlendorff fotografie, Zurich
2022
Immeubles à l'Avenue Victor Ruffy, Lausanne Le nouveau quartier, qui a éclot sur le flanc de coteau de l’Avenue Victor Ruffy à Lausanne, inaugure la première étape du programme lancé par la ville en 2005, visant la construction de 3000 logements. Entouré de verdure, il bénéficie d’une situation favorable, proche du centre ville et des facilités de transport. Il reflète les préoccupations de la commune en matière de construction durable et répond au standard Minergie-Eco. Sous une apparence extérieure minérale, ces quatre bâtiments cachent une structure en bois provenant des forêts de la commune. C’est la coopérative Cité Derrière qui a été mandatée par la ville pour la construction de ce quartier sur une parcelle lui appartenant. Le concours d’architecture sur préqualification a été remporté en 2005 par le bureau Bon hôte-Zapata. Constitué de quatre immeubles, il est implanté sur un flanc de coteau le long de l’avenue Victor Ruffy. Entouré d’espaces verts, il permet d’abriter 64 logements posés sur un socle de parkings souterrains. Un ensemble de jardins en terrasse et de cheminements qui s’insèrent dans le réseau alentour composent les aménagements extérieurs. La plus grande terrasse, située à mi-hauteur, permet de lier les entrées des bâtiments. Les immeubles possèdent quatre étages surmontés de deux logements en attique. A chaque niveau, une cage d’escaliers centrale distribue trois ou quatre appartements, tous disposés en situation d’angle et organisés de manière semblable, quelque soit le nombre de chambres qu’ils accueillent. Les sanitaires sont accolés au noyau en béton. Un couloir
2024
fonctionne comme hall d’entrée et distribue un nombre de pièces variable au gré du preneur. Les séjours, les cuisines et les balcons sont situés dans chaque angle et forment l’espace de vie commun. Cette typologie se caractérise par une certaine flexibilité dans l’aménagement des appartements, les pièces de jour pouvant être cloisonnées entièrement ou partiellement, selon le mode d’habitat souhaité. Le choix du bois pour la structure des bâtiments permet de répondre aux souhaits du maître d’ouvrage d’obtenir le label Minergie-Eco. Grâce au bois récolté dans les forêts de la ville, séché et transformé dans une scierie régionale puis acheminé sur le chantier, l’impact des transports a été minimisé et les émissions de gaz à effet de serre fortement réduites par rapport à une construction standard. Les dalles de 18 cm sont composées d’éléments en planches clouées chevillées. Le système de ventilation contrôlée a été intégré dans des faux-plafonds de 8 cm de hauteur. Pour respecter les normes de protection incendie, les parois en ossature isolées de 20 cm de laine minérale, ont été revêtues de chaque côté. A l’extérieur, elles ont reçu 10 cm d’isolation périphérique en laine de roche crépie, alors qu’à l’intérieur, un vide d’installation de 4 cm est revêtu de deux plaques de plâtre fibrées. Un volet coulissant en aluminium est intégré dans l’embrasure des fenêtres bois-métal, ce qui permet d’obtenir une façade sans élément saillant. Pour protéger les appartements des nuisances du trafic, ils sont dotés de baies vitrées insonorisées. L’ensemble est raccordé au réseau municipal de chauffage à distance.
Le critère écologique, malgré le léger surcoût engendré, a été un argument indéniable pour la vente des appartements de trois immeubles qui ont rapidement trouvé preneurs. Ce succès a permis le financement du dernier bâtiment, destiné à la location de logements sociaux, et assure une certaine mixité sociale dans le quartier.
Situation
2025
Etage type bâtiments A/B
2026
Etage type bâtiment C
Attiques bâtiment A/B
10 m
Coupe
2027
Lieu Avenue Victor-Ruffy 57-59-61-63, Lausanne Maître d’ouvrage Coopérative Cité-Derrière, Lausanne Architecte Bonhôte Zapata architectes, Genève Ingénieurs bois Chabloz et partenaires SA, Lausanne Entreprises bois Amédée Berrut, Vouvry Coût total CHF 30 millions Surface construite 10 516 m2 Durée de construction 2008–2010 Photographe Corinne Cuendet, Clarens
2028
Composition planchers : Parquet 10 mm Chape ciment 80 mm Isolation au bruit d’impact 30 mm Eléments en planches juxtaposées 180 mm Plaque de plâtre fibrée 15 mm Sous-structure 80 mm Plaques de plâtre cartonné 2 x 12,5 mm Composition parois extérieures : Plaques de plâtre cartonné 2 x 12,5 mm Lattage 50 mm Plaque de plâtre fibrée 18 mm Frein vapeur Montants 200 mm/Isolation Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm Isolation extérieure crépie, collée 100 mm
Coupe façade
2029
Bâtiment commercial et de logements à la Badenerstrasse, Zurich Le long de la Badenerstrasse, l’ancien bâtiment en briques d’un seul niveau a fait place à une nouvelle construction en bois au concept innovant qui occupe l’ensemble de la parcelle. S’orientant d’un coté vers l’artère urbaine bruyante, il bénéficie sur l’autre face d’un dégagement vers un parc nouvellement créé. Du coté de la rue, la structuration verticale de la façade s’élevant au-dessus du socle continu fait référence au rythme typique des bâtiments à oriels. Le bâtiment, dont le projet a été développé en accord avec les critères de la société à 2000 W, est le premier à Zurich qui remplit ce standard élevé depuis que la nouvelle loi communale visant la promotion de tels ouvrages est entrée en vigueur. A l’aide des objectifs de performance énergétique SIA, les grandeurs déterminantes comme le besoin énergétique nécessaire à l’exploitation et à la construction (énergie grise) ont été contrôlés et optimisés tout au long du processus. Pour ce faire, l’équipe de conception interdisciplinaire a inté gré les décisions de spécialistes de la durabilité. Le volume s’intègre dans son environnement: alors qu’il présente une façade presque opaque sur la rue pour se protéger des nuisances, il s’ouvre largement vers le parc et offre sur cette face un balcon à chaque appartement. Afin d’assurer à chacun une intimité suffisante, la façade propose de nombreux décrochements et acquière ainsi, dans une sorte de mimétisme, une apparence arborisée. Grâce à la plasticité du volume, de larges terrasses sont en outre créées pour les trois étages supérieurs. L’ensemble propose des appartements attractifs, tous traversants, qui s’orientent aussi bien sur la rue que vers le parc. Ils procurent une
2030
impression d’étendue par l’ordonnancement linéaire des différents espaces. Pour la majorité des utilisateurs, célibataires, couples ou familles monoparentales, un concept d’habitation ouvert est souvent l’idéal. La surface des logements est modulée par des resserrements, ce qui permet d’atteindre une haute valeur d’habitabilité, tout en créant des zones dédiées aux différentes activités. Grâce à des parois légères mobiles, une zone peut se transformer en une chambre individuelle ou au contraire être valorisée comme une extension du séjour. La construction de sept niveaux est réalisée en bois sur un socle en construction massive. Au niveau du socle, les charges sont reprises par des poteaux et des sommiers précontraints, afin de dégager l’espace pour le commerce occupant ce niveau. Le choix du bois pour cette réalisation hors du commun offrait de nombreux avantages. D’une part, la possibilité de préfabriquer les éléments réduisait manifestement les temps de montage, d’autre part elle simplifiait la logistique pour cette intervention urbaine. Cet avantage prenait une dimension toute particulière si l’on songe que le socle a été construit par étapes, ce qui a permis d’ériger la construction bois dès qu’une partie était disponible réduisant d’autant le temps du chantier. Le poids réduit du bois a joué également un rôle non négligeable dans cette configuration de structure et permettait en outre de satisfaire les hauts critères de durabilité posés au projet. Pour les parois extérieures, un système de madriers verticaux a été mis en oeuvre. D’une section de 100 x 195 mm, ils ont été disposés avec un entraxe de 200 mm et liés aux lisses hautes et basses par des tourillons en bois dur. De part et d’autre des vastes baies vitrées, les linteaux de fenêtre prennent appui sur des
poteaux en lamellé collé qui se substituent dans ce cas aux madriers. Vers l’intérieur, ces parois comportent un vide d’installation isolé, revêtu de plaques de plâtre fibrées. A l’extérieur, le papier pare-vent prend place directement sur les madriers et l’isolation en laine minérale est disposée entre les éléments de support de la façade ventilée et vissée aux parois en madriers. Les cloisons de séparation des appartements sont conçues selon un principe similaire. Bien que le bâtiment s’étende en pratique sur sept niveaux, les exigences de protection incendie retenues correspondent à un bâtiment de six niveaux, hauteur effective de la partie bois. Le bâtiment a donc été suivi par une assurance qualité conforme aux prescriptions en la matière. Les planchers sont constitués d’éléments en caisson en poutre simple de 5,65 m de portée. Ils forment à chaque étage des plaques qui permettent de transmettre les efforts horizontaux aux noyaux de stabilisation. Les caissons sont remplis de gravillon jusqu’à une masse d’environ 90 kg/m² afin d’en accroître les propriétés d’isolation acoustique. Pour la toiture des terrasses des derniers étages, des éléments en planches juxtaposées ont été mis en oeuvre, surmontés par des panneaux d’OSB afin de garantir leur fonction de diaphragme. La façade ventilée en plaques de ciment fibrées est mise en oeuvre sur des profils maintenus par des consoles en aluminium. Ce type de façade, si elle ne met pas en évidence le matériau de la structure, permet d’inscrire de manière harmonieuse le bâtiment dans son environnement urbain. Le besoin thermique est couvert par la récupé ration de la chaleur issue des frigos du commerce situé au rez-de-chaussée ainsi que par
une pompe à chaleur, alimentée par les cellules photovoltaïques en toiture. Les installations sous pression (eau/chauffage) et la distribution électrique ont été placées dans les cages d’escalier au sein de gaines techniques facilement accessibles en tout temps. La ventilation contrôlée est assurée de manière décentralisée par des aérateurs de fenêtre à récupération de chaleur, pilotés par le taux de CO2, qui ne nécessitent qu’une installation réduite.
Situation
2031
Coupe transversale
20 m
Coupe longitudinale
Rez-de-chaussée
schoss
Erdgeschoss
5. Obergeschoss
1er étage 1. Obergeschoss
0
N
10
20
30
40
50m
Publikationspläne 1_500 0176
e WohnGeschäftshaus étage 2e/3und
Badenerstrasse
380
2./3.•Obergeschoss pool Architekten Bremgartnerstrasse 7 • 8003 Zürich
gez. tza
0
N
Grundrisse
10
Format
20
1: 500 A3
Datum
30
03.07.2009
40
50m
Publikationspläne 1_500 0176
Wohn- und Geschäftshaus
Badenerstrasse
pool Architekten • Bremgartnerstrasse 7 • 8003 Zürich
2032
380
Grundrisse gez. tza
Format
1: 500 A3
Datum
N
03.07.2009
5e étage
0176
5. Obergeschoss
pool Arch
Lieu Badenerstrasse 378/380, 8004 Zurich Maîre d’ouvrage Baugenossenschaft Zurlinden, Zurich Architecte Pool Architekten, Zurich Direction des travaux Caretta Weidmann Baumanagement, Zurich Conseil durabilité Architekturbüro H.R. Preisig, Zürich Ingénieur civil Henauer Gugler AG, Zurich Physique du bâtiment Wichser Akustik + Bauphysik AG, Zurich Ingénieur CVS Amstein Walthert AG, Zürich Ingénieur électricité Käun Müller AG, Zürich Ingénieur bois SJB Kempter Fitze AG, Herisau Expert protection incendie bois Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Construction en bois Zimmereigenossenschaft Zürich et Jäggi Hafter Holzbau, Regensdorf Bois mis en œuvre Bois de structure: madriers de parois 329 m³, éléments en planches juxtaposées 212 m³; Panneaux: trois plis 40 mm 9593 m² et 55 mm 304 m², lamibois 33 mm 2018 m²; tourillons hêtre 20 mm 4023 m Coûts CFC 1– 5 CHF 33,5 millions (sans parking public) dont CFC 214 CHF 2,9 millions Surface de terrain SIA 416 2670 m² Surface commerciale au rez 1300 m² Surface utile principale appartements SIA 416 7050 m² Surface de plancher brute 13 876 m² Volume SIA 116 46 640 m³ Prix/m³ SIA 116 (CFC 2) CHF 709.– Durée de construction Septembre 2008 – mars 2010 Photographe Giuseppe Micciché, Photography, Zurich
2033
Visualisation du principe de montage: pose et ancrage de la lisse basse, mise en place des tourillons en hêtre, mise en place des madriers verticaux, mise en place de tourillons de hêtre, pose de la lisse haute, pose des éléments en caisson et montage des madriers de l’étage supérieur.
2034
Composition toiture: Gravier rond 80 mm Couche de protection 10 mm Etanchéité Isolation avec forme de pente 150–250 mm Barrière vapeur OSB 10 mm Eléments en planches juxtaposées 200 mm Lé d’étanchéité à l’air Système de suspension avec étriers souples 27 mm Plaque de plâtre fibrée 18 mm
Détail acrotère toiture
Composition parois extérieures: Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm Feutre Sous-construction 30 mm Isolation 80 mm Madriers verticaux 100 mm Papier pare-vent Isolation 160 mm Sous-construction 30 mm Plaques de ciment fibrées 70 mm
Coupe façade
Composition parois entre appartements: Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm Feutre Sous-construction 30 mm Madriers verticaux 100 mm Isolation 40 mm Madriers verticaux 100 mm Sous-construction 30 mm Feutre Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm
Coupe paroi entre appartements
2035
Immeuble du lotissement Heiligkreuz, Coire Dans la capitale des Grisons, la coopérative d’habitation de la ville de Coire, grâce à la mise à disposition d’un terrain de la commune en droit de superficie, a saisi l’occasion d’ériger une maison multifamiliale écologique et respectant les critères Minergie. Afin de réaliser l’ouvrage, le choix du bois s’est imposé en raison du niveau de préfabrication poussé qu’il est possible d’atteindre. Grâce à la logistique étudiée dans les détails, l’ensemble de la partie bois a été mis en place en neuf jours seulement. En réponse à la demande croissante d’appartements généreux, et pour anticiper le développement démographique et social de la ville, le maître d’ouvrage a souhaité une répartition spatiale flexible tout en respectant les critères Minergie. L’architecte chargé de concrétiser ce concept a suggéré d’augmenter les exigences en ce qui concerne le bilan écologique et l’efficacité énergétique, afin d’atteindre le niveau des constructions passives. C’est le choix d’une structure en ossature bois qui permettait de ré pondre le plus facilement à ces contraintes. Pour dissiper les craintes du maître de l’ouvrage en ce qui concerne les coûts effectifs d’une telle solution, l’architecte a recommandé de recourir à une opération en entreprise générale, qui a fait ses preuves pour des opérations de cette envergure. Les directives strictes du plan de quartier ne laissaient qu’une faible marge de manoeuvre architecturale. L’étude s’est donc concentrée sur le plan et les détails, en intégrant en amont les différentes contraintes des corps de métier, tout en portant une attention parti culière à la statique de la construction en bois et à ses interfaces avec les installations techni-
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ques et électriques, également sous l’aspect de la protection incendie. Ainsi lors de l’appel d’offre, le projet d’exécution était pratiquement abouti, permettant ainsi la maîtrise stricte des coûts en limitant au minimum les plusvalues dues aux impondérables. Le concept architectural devait offrir des plans d’appartement généreux et flexibles, aux conditions d’éclairement identiques, malgré les différentes orientations. Ces conditions sont remplies par des loggias placées dans les angles et grâce au regroupement des installations techniques, ainsi que des sanitaires, autour du noyau central. Ce principe facilite la création de gaines techniques, intégrant également les canaux de ventilation contrôlée, facilement accessibles pour les opérations de maintenance. Le concept énergétique du bâtiment va comme souhaité au-delà de Minergie, avec par exemple le choix de vitrage solaire ou l’attention portée à l’absence de ponts thermiques, sans atteindre finalement, pour des raisons de coûts, le label Minergie-P. En effet, dans l’optique de maintenir les loyers dans les prix du marché, les concepteurs ont renoncé à vitrer les loggias, ou à la ventilation contrôlée du sous-sol. L’épaisseur nécessaire de l’isolation a pu être réduite en conséquence, notamment au niveau de l’étage souterrain. L’immeuble s’insère de manière harmonieuse dans le quartier, en respectant le plan d’urbanisme élaboré en 2007. Les plaques de ciment en façade, crépies et ventilées, soulignent le caractère de l’ouvrage et facilitent son intégration dans son environnement. La construction comprend 13 logements au standard élevé, dont un 5 ½ pièces, deux 4 ½, le solde étant constitué de spacieux 3 ½ pièces. Les loggias permettent en outre de profiter d’un
espace supplémentaire bienvenu lors des beaux jours. L’orientation du bâtiment, combi née aux vastes baies vitrées, permet à chaque unité de profiter d’un ensoleillement optimal et d’un dégagement sur la verdure du parc et les montagnes avoisinantes. Des aires de jeux autour du bâtiment font par ailleurs la joie des familles. Le processus d’optimisation mené tout au long du projet se reconnaît particulièrement dans la matérialisation de la structure. La descente des charges a lieu dans les parois extérieures par l’intermédiaire de poteaux dont les joints sont en bois de bout au passage des étages, par les parois intérieures porteuses et au travers du noyau massif. Celui-ci assure par ailleurs la stabilisation en association avec deux voiles intégrés aux parois extérieures. Pour la toiture et les planchers d’étage, des éléments en caisson ont été mis en oeuvre, exploitant ainsi de manière optimale les hauteurs d’étage à disposition, fixées par le plan d’urbanisme. Les portées ont en outre été réduites par la disposition réfléchie des cloisons intérieures porteuses et l’intégration de sommiers métalliques dans la hauteur des dalles.
2e étage
10 m
Coupe zone loggia
Situation
Coupe sur noyau
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Composition toiture: Gravier 40 mm Etanchéité Lambris de toiture 24 mm Lattage 140 mm Feuille de sous-toiture OSB 22 mm Nervures 260 mm/Isolation Frein-vapeur Système de suspension 60 mm/Isolation Plaque de plâtre cartonné 18 mm Composition planchers: Parquet 10 mm Chape 60 mm Couche de séparation Isolation au bruit d’impact 20 mm Isolation 20 mm Eléments en caisson: trois plis 27 mm nervures 180 mm/Isolation 80 mm trois plis 27 mm Plaque de plâtre fibrée 15 mm Système de suspension 60 mm/Isolation Plaque de plâtre cartonné 18 mm Composition parois extérieures: Plaque de plâtre cartonné 15 mm Support métallique 50 mm/Isolation Plaque de plâtre fibrée 15 mm Montants 260 mm/Isolation Plaque de plâtre fibrée 15 mm Papier pare-vent Lattage 30 mm Plaque de ciment support de crépis 12,5 mm
Coupe façade
Lieu Schellenbergstrasse 18, 7000 Coire Maître d’ouvrage Wohnbaugenossenschaft der Stadt Chur WSC Architecte Conception et avant-projet: Robert Albertin, Haldenstein; Exécution: Büsser AG, Coire Ingénieur civil Foidl Hegland & Partner AG, Thusis Technique du bâtiment HT-Plan, Coire Physique du bâtiment Martin Kant, Coire Ingénieur bois Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Entreprise générale Büsser AG, Coire Construction bois Künzli Holz AG, Davos Bois mis en œuvre Bois de structure: carrelets d’ossature 85 m³, BLC 40 m³; Panneaux: lamibois 15 m³, plaques de plâtre fibrées 5100 m²; Revêtement de façade: plaques de ciment crépies 780 m² Coûts CFC 2 CHF 4,4 millions dont CFC 214 CHF 970 000.– Surface bâtie SIA 416 342 m² Volume bâti SIA 416 Etages hors terre 4650 m³, sous-sol 1265 m³ Durée de construction Mai 2009 – mars 2010 Photographe Dolores Rupa, Coire (extérieur) et Andrea Badrutt, Coire (intérieur)
Visualisation de la structure de stabilisation: la stabilisation est assurée en premier lieu par le noyau en béton armé. Grâce à deux parois en bois de 4 m de long disposées dans les façades (montants 206 mm revêtus sur les deux faces par des panneaux trois plis de 27 mm), l’excentricité entre le centre de masse et celui de cisaillement a pu être réduite.
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Village de vacances REKA, Urnäsch Au pied du Säntis, dans une situation pittoresque, se trouve le village de vacances REKA d’Urnäsch. Comprenant 50 appartements destinés aux familles avec enfants, il se répartit en trois groupes de bâtiments en L dis posés le long de l’aile accueillant les infrastructures communes. La construction de bâtiments sur la base du propre bois de la communauté est de plus en plus appréciée, notamment pour des projets communaux. Plus la concurrence est large dans le cadre de projets à l’échelle européenne, plus la probabilité que des entreprises locales aient accès à ces marchés devient faible. Dans ce contexte, la volonté de faire usage du bois de la région crée un levier efficace afin d’offrir une chance aux firmes autochtones. En plus de ce paramètre économique, la réduc tion massive des transports et le gain de compétence au niveau régional offrent à ce type de projets un bilan écologique et social particulièrement intéressant, même si les contraintes inhérentes à ce processus ne doivent pas être négligées. Le village de vacance REKA à Urnäsch est l’exemple d’un tel projet. En effet, dans ce cas seul le socle à moitié enterré est en construction massive, alors que l’ensemble des superstructures sont en construction bois. Une attention particulière a été portée aux critères de la protection incendie. Les toits plats vé gétalisés permettent à l’ensemble de se fondre dans la nature environnante, en particulier lorsqu’il est observé depuis le village. Au sud, la route cantonale jouxte le quartier. Afin de le protéger des nuisances, les locaux communs suivent la légère déclivité du terrain et créent un rempart contre le bruit. Un passage souterrain permet d’atteindre sans danger les aires de jeux et de bains qui bordent la rivière. L’accès au complexe a lieu par l’est où les vacanciers trouvent des places de parc et
un couvert, situé sous le premier corps de bâtiment. La rangée de bâtiments communs prend naissance à l’est avec l’entrée principale du complexe et la réception. Ces éléments sont suivis d’une salle pour les jeunes, d’une salle multifonctionnelle avec cuisine intégrée, qui permet également d’organiser des réceptions. Dans l’unité commune suivante se trouvent le jardin d’enfant, une cuisine pour la formation, la bibliothèque et la salle de télévision. Le soussol accueille les vestiaires de la piscine qui se situe dans la troisième partie. Le quatrième module contient finalement une étable pour les petits animaux, leur contact et leurs soins faisant partie du concept du village de vacances.
Niveau –1
On accède aux unités de logement par une rampe principale disposée à l’arrière des bâtiments communautaires. Des cheminements secondaires perpendiculaires conduisent aux différents complexes de deux niveaux accueil lant les appartements de vacances, comprenant jusqu’à cinq chambres. Une cage d’escalier dessert à chaque étage deux appartements dont les terrasses généreuses s’orientent à l’ouest ou au sud. Bien que la surface des loge ments ait été optimisée, elle correspond parfaitement à la structure des logements normaux. La présence du bois, pour les revêtements intérieurs et les planchers, constitués de lames brutes, procure une atmosphère propice à la détente.
Coupe
20 m
Niveau 0
Niveau +1
40 m
Lieu Appenzellerstrasse 11, 9107 Urnäsch Maître d’ouvrage Feriendorf Urnäsch AG Architecte Dietrich Untertrifaller Architekten zt GmbH, Bregenz (AT) Paysagiste Engeler, Herisau, et ERR Raumplaner, St. Gall Ingénieurs civils Moggi, Herisau Technique du bâtiment Enplan, Herisau, et Alder AG, Herisau Physique du bâtiment Weithas, Hard, et Ammann Partner, Stein Ingénieur bois SJB Kempter Fitze AG, Herisau Construction bois ARGE Holzbau REKA Urnäsch, Blumer-Lehmann, Gossau Bois mis en œuvre Bois de structure : carrelets d'ossature 250 m³, BLC 135 m³, BM 60 m³ ; Eléments en caisson 395 m³ ; Panneaux : trois plis 648 m², OSB 11 845 m², plaques de plâtre fibrées 6350 m², panneaux de fibres mi-durs diffusants 1606 m² ; Lame pour revêtement intérieur 6705 m² ; Bardage extérieur 3081 m² Coûts CFC 1–6 CHF 19,5 millions Surface de terrain env. 10 000 m² Surface de plancher 7335 m² (sans terrasses) Volume bâti 34 170 m³ Durée de construction Avril 2006–mars 2008 Photographe Bruno Klomfar, Wien (AT)
Composition toiture: Substrat 80 mm Non tissé Couche drainante 20 mm Couche de protection 5 mm Etanchéité 10 mm Isolation avec forme de pente 30 –180 mm Isolation 60 mm Barrière-vapeur OSB 15 mm Eléments en caisson 180 mm Composition parois extérieures: Lambris 20 mm Lattage 30 mm OSB 15 mm Montants 200 mm/Isolation Panneau de fibres 16 mm Lattage 80 mm/Isolation Pare-vent Lattage 40 mm Lambris ajouré 24 mm Composition planchers: Revêtement de sol bois 20 mm Chape anhydre 60 mm Couche de séparation Isolation au bruit d’impact 20 mm Couche d’égalisation 45 mm OSB 15 mm Eléments en caisson 200 mm Système de suspension Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm
Coupe façade
Immeubles ‹FRED›, Courrendlin Située à quelques encablures de Delémont, la commune de Courrendlin accueille désormais un nouvel immeuble en construction bois de 18 appartements, premier ouvrage de ce type sur sol jurassien. Maître d’ouvrage de cette opération d’importance, la Caisse de prévoyance des employés de Delémont (FRED) a souhaité offrir des logements destinés aux familles, dont le loyer soit accessible. L’immeuble, de composition symétrique, comprend 18 appartements de 3,5 à 5,5 pièces. Ses concepteurs ont opté pour des solutions rationnelles au coût limité, sans pour autant renoncer à la qualité de la construction. Les deux ailes principales sont séparées par un mur coupe-feu, ce qui permet à l’ouvrage d’être divisé en deux unités distinctes le cas échéant. Les immeubles comprennent donc deux groupes de trois appartements par étage, chacun desservi par une cage d’escalier. Les différents groupes sont disposés selon un léger décalage en plan et en élévation, ce qui rythme l’ensemble et lui évite d’apparaître comme un bloc monolithique. Seuls les noyaux de distribution, le mur coupefeu et le sous-sol accueillant le parking couvert sont en béton armé, tandis que le reste de la structure est en construction bois. Les parois sont en ossature alors que des éléments en caissons, alourdis pour des raisons phoniques, ont été mis en œuvre pour les planchers. Afin de faciliter le montage et pour minimiser les ponts phoniques, la partie bois est statiquement indépendante des parties en béton armé. Les caissons de toitures ne comportent pas d’isolation intégrée, ce qui a permis de
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disposer le pare-vapeur et l’isolation en pleine surface, et évite ainsi les mouvements de la toiture dus au gradient d’humidité dans le bois. Les balcons extérieurs métalliques sont entièrement indépendants du bâtiment, limitant de cette manière les ponts thermiques et les perforations de l’enveloppe. Pour le maître d’ouvrage, l’aspect écologique de la construction revêtait une importance particulière. Les parois en ossature ont été pourvues d’une isolation de 220 mm en deux couches composées de laine minérale dans l’ossature surmontée d’un panneau de fibres tendre en pleine surface, permettant aux bâtiments d’atteindre les valeurs cibles de la norme SIA 380/1. La production d’eau chaude sanitaire est par ailleurs assurée par 36 m² de panneaux solaires en toiture. Pourtant, face au bâtiment, on ne se doute pas que l’on est en présence d’une réalisation en bois. En effet, la composition retenue pour les parois extérieures a permis d’appliquer directement le crépi de revêtement. Munis
Situation
ainsi de couleurs vives, les façades s’animent au cours de la journée en fonction de la course du soleil. Les appartements généreux ont été conçus pour accueillir des familles, et les portes et les sanitaires surdimensionnés pour les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite. Lumineux et profitant de vastes dégagements sur les alentours, ils ont rapidement trouvé preneur, à la pleine satisfaction de l’investisseur.
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Etage
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Lieu En Solé 4, 2830 Courrendlin Maître d’ouvrage Fonds de prévoyance et de retraite des employés de la commune de Delémont (FRED) Architecte archi-prest, Jean-François Mercier, Courrendlin Ingénieurs civils Bureau d'ingénieurs M. Jobin, Delémont Ingénieur-conseil construction bois Daniel Ingold, Cedotec-Lignum., Le Mont-sur-Lausanne Entreprises bois Guenat-Monnerat, Pleigne Coûts CFC 2 CHF 5,22 millions dont CFC 214 CHF 1,06 million Volume SIA 116 10 830 m³ Prix/m³ SIA 116 (CFC 2) 482 CHF/m³ Durée de construction Mai 2005–juillet 2006 Photographe Corinne Cuendet, Clarens
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Composition toiture: Gravier 50 mm Etanchéité 10 mm Isolation 200 mm Barrière vapeur Eléments en caissons 180 mm Composition parois extérieures: Plaque de plâtre fibrée 15 mm Frein vapeur Montants/Isolation 160 mm Panneau isolant en fibres de bois, crépis 60 mm Composition planchers: Revêtement de sol 10 mm Chape ciment 70 mm Isolation 30 mm/Espace technique Couche de séparation Isolation au bruit d’impact 20 mm Panneau à base de bois 10 mm Eléments en caisson alourdis 220 mm
Coupe façade
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Complexe ‹Silence›, St-Erhard Le complexe ‹Silence› à St-Erhard près de Sursee propose une image moderne de l’architecture en bois. Dans le cadre du plan d’extension de la commune, le maître d’ouvrage a souhaité ériger un groupe de quatre immeubles permettant au total d’accueillir 38 logements au standard Minergie P-Eco. Ce projet pilote, doté d’une enveloppe budgétaire de 16 millions de francs, a été confié à une entreprise totale, et doit montrer le chemin à suivre pour de futurs investisseurs. Le projet ‹Silence› est un témoin des nouvelles tendances de la construction multi-étage en bois. Seuls le niveau inférieur et les zones de distribution sont en béton. Pour le reste, des éléments en ossature sont mis en œuvre pour les parois, tandis que les planchers et la toiture sont constitués d’éléments en boisbéton mixte, dont la partie bois est en planches juxtaposées. Toutes les parties d’ouvrage sont réalisées de manière compacte, sans espace ventilé. Le complexe fournit des réponses concluantes aux problématiques de protection phonique et contre l’incendie et ouvre de larges horizons en ce qui concerne l’efficacité énergétique. Le maître de l’ouvrage peut profiter d’un bâtiment isolé de manière optimale, dont la construction fut rationnelle. Il en résulte des frais d’exploitation et de maintenance faibles, ce qui accroît le rendement de l’opération et réduit les charges dévolues aux locataires. Les quatre immeubles, en groupe de deux unités reliées par le garage, possèdent trois
niveaux et un attique. Les 38 appartements ont été mis à disposition en février 2010 pour la première étape et en avril pour la seconde. Grâce aux éléments en planches juxtaposées visibles, le bois est omniprésent dans les logements et l’atmosphère chaleureuse est renforcée par les vastes baies vitrées s’étendant sur la hauteur des étages. Elles laissent le regard porter sur le panorama avec les montagnes se mirant dans le lac de Sempach. Une équipe interdisciplinaire sous la direction de l’architecte a développé des solutions de détails innovantes qui laissent libre champ à la créativité. Des verres à transition de phase permettent de diffuser les gains solaires à l’intérieur avec un déphasage temporel, particulièrement en hiver où ils peuvent être transférés en fin de journée. A la saison chaude, ils limitent également la surchauffe en combinaison avec une ventilation naturelle continue d’air frais. Dans la composition des parties de construction et de leurs liaisons, une attention particulière a été portée aux questions phoniques. L’utilisa tion de matériaux écologiques permet en outre de réduire les émissions nocives et leur choix a été guidé par leur faible impact environ nemental, y compris lors de leur recyclage. Pour les façades, par exemple, les concepteurs ont eu recours à un bardage prégrisaillé en épicéa, ce qui évite son entretien et lui permet de conserver au cours du temps un aspect uniforme.
20 m
Coupe
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Situation
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Composition toiture: Substrat 70 mm Non tissé Couche drainante 25 mm Etanchéité Isolation 320 mm Isolation avec forme de pente 40 – 140 mm Barrière vapeur Planches juxtaposées 140 mm Composition terrasses: Lattage mélèze 27 mm Sous-construction Lé de protection 5 mm Etanchéité Isolation 70 mm Isolation 200 mm Barrière vapeur Plancher mixte bois-béton: béton 70 – 100 mm planches juxtaposées 140 mm Composition parois extérieures: Plaque de plâtre fibrée 15 mm Lattage 60 mm/Isolation Barrière vapeur Panneau de particule 16 mm Montants 280 mm/Isolation Plaque de plâtre fibrée 15 mm Lattage 35 mm/Isolation Papier pare-vent Lambris bois 20 mm Composition planchers: Parquet collé 10 mm Chape avec chauffage au sol 80 mm Couche de séparation Isolation au bruit d’impact 40 mm Plancher mixte bois béton: béton 140 mm planches juxtaposées 140 mm
Coupe façade
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Lieu Wiberg, 6212 St. Erhard Maître d’ouvrage Fonds immobiliers Credit Suisse Real Estate et Fund PropertyPlus, Zurich Architecture GlassX AG, Zurich Direction de projet et exécution Jörg Hertrampf, Sursee Ingénieur bois Josef Kolb AG, Uttwil Entreprise totale HBS Immobilien (Schöb AG), Gams Bois mis en œuvre Bois de structure : carrelets d'ossature 70 m³, BLC 11 m³ ; éléments en planches juxtaposées 195 m³ ; Panneaux : panneaux de particules 924 m², trois plis 100 m², plaques de plâtre fibrées 1000 m² ; Bardage de façade en épicéa 980 m² Coûts CFC 2 CHF 14 millions dont CFC 214 CHF 2 millions Surface de terrain SIA 416 4694 m² Surface de plancher SIA 416 5418 m² Volume bâti SIA 416 20 100 m³ Prix/m³ SIA 416 (CFC 2) CHF 696.– Durée de construction Mai 2009 – mai 2010 Photographe Bruno Meier, Sursee
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Lotissement ‹Oberbad›, Appenzell Niché dans un paysage enchanteur, la charmante capitale du canton d'Appenzell RhodesIntérieures offre un niveau de qualité de vie élevé. Dans cet environnement attrayant, neuf appartements en co-propriétés, vastes et particulièrement flexibles dans l’aménagement intérieur, ont été créés près du centre du village dans le quartier d’Oberbad – dans le voisinage immédiat d’un musée d’art contemporain La parcelle est bordée au nord par l’imposant bâtiment d’une ancienne usine, tandis qu’au sud et à l’ouest, se trouve un quartier d’habita tions composé d’un ensemble de maisons familiales érigées dans les années cinquante. Le quartier de l’Oberbad est marqué par la tradition puisque c’est ici que s’élève la maison de la famille Züger, qui fut la première à produire le fromage Apenzeller ; conservée, cette splendide demeure forme avec les nouvelles constructions un ensemble harmonieux. Les conditions cadres pour les volumes ont été données par le plan de quartier qui fixait la surface constructible et limitait la hauteur des bâtiments à dix mètres. Chaque étage accueille un seul logement, ce qui a conduit à la répartition en trois volumes cubiques. Deux de ces éléments forment une unité reliée par une zone de distribution commune, leur permettant de conserver leur indépendance visuelle, alors que le troisième corps de bâtiment, indépendant, possède une cage d’escalier intérieure. La disposition des bâtiments sur la parcelle laisse percevoir leur cohésion tout en intégrant la maison appenzelloise typique existante.
Le sous-sol, comprenant les caves et le garage, ainsi que les distributions ont été réalisées en béton armé alors que les parties logements, quant à elles, sont entièrement en bois. Les baies vitrées de hauteur d’étage et les loggias, qui offrent aux appartements un dégagement vers l’extérieur, caractérisent l’expression de l’ensemble, que l’architecte a souhaité aux proportions harmonieuses. Les unités ont été recouvertes de bardeaux de mélèze, qui reprennent un élément typique de la culture architecturale locale, peu usité aujourd’hui. Le processus de vieillissement des bardeaux permet une intégration toujours croissante des nouvelles constructions dans leur environnement. Les autres éléments des façades ont été choisis dans des tons foncés, permettant ainsi avec les années d’uniformiser la teinte de l’ensemble. Le concept de base des logements suit le principe de quatre murs orientés selon les points cardinaux en laissant la plus large liberté dans l’aménagement intérieur. La règle pour le cloisonnement des habitations est simple: il n’y en a pas. Les parois sont mobiles et permettent de moduler l’espace en salons, bureaux, chambres à coucher voire même loft. La concrétisation de ce concept nécessitait une structure adaptée: les parois extérieures et le noyau central sont porteurs et reprennent les planchers en structure mixte bois-béton de huit mètres de portée. En raison de l’aménagement personnalisé et du processus de planification correspondant, la haute flexibilité et la durée de montage réduite de la solution bois représentaient autant d’avantages décisifs. Ces paramètres permet-
taient sans difficulté des variantes allant du loft à l’appartement pour famille nombreuse. Grâce à cette polyvalence et aux cloisons facilement modifiables, les appartements peuvent également s’adapter le cas échéant à l’évolution de la famille.
Situation
Lieu Oberbad 18/20, 9050 Appenzell Maître d’ouvrage Züger AG, Appenzell Architecte HTS Architekten Harksen Trachsel Städeli, Cham Ingénieur civil Hersche, Appenzell Ingénieur bois Blumer Lehmann AG, Gossau Construction en bois Blumer Lehmann AG, Gossau, et WEY-Modulbau AG, Wohlen Bois mis en oeuvre Bois de structure 90 m³, éléments bois béton 1320 m² Coûts CFC 2 CHF 4,42 milions. dont CFC 214 CHF 925 000.– (Maison 1 et 2) Surface de terrain SIA 416 1223 m² (Maison 1 et 2), 2853 m² (surface totale) Surface de plancher SIA 416 2488 m² (Maison 1 et 2 et garage) Volume bâti SIA 416 7750 m³ (Maison 1 et 2 et garage) Volume SIA 116 8329 m³ (Maison 1 et 2 et garage) Prix/m³ SIA 416 (CFC 2) CHF 850.– Durée de construction Septembre 2006 – juillet 2007 (Maison 1 et garage), mars – septembre 2009 (maison 2) Photographe Jürg Zürcher Fotografie, St. Gall
Maison double, coupe transversale
20 m
Maison double, coupe longitudinale
Rez-de-chaussée
1er étage
2e étage
Composition toiture: Substrat 70 mm Couche de protection Etanchéité Couche de séparation OSB 22 mm Coins pour forme de pente 0 – 40 mm Nervures 400 mm/Isolation OSB 12 mm Etanchéité à l’air à permeàbilité variable Système de suspension 80 mm Plaque de plâtre cartonné 15 mm Composition planchers: Revêtement de sol 10 mm Chape 80 mm Isolation au bruit d’impact 20 mm + 30 mm Eléments mixtes bois béton 420 mm/Isolation 120 mm Système de suspension 80 mm Plaques de plâtre cartonné 2 x 12,5 mm Composition parois extérieures: Plaque de plâtre cartonné 15 mm Etriers souples 27 mm OSB 15 mm Montants 240 mm/Isolation Papier coupe-vent Lambris de support 27 mm Tavillons 20 mm
Coupe façade
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Rédaction Roland Brunner, Lignum, Mélanie Pittet-Baschung et Denis Pflug, Lignum-Cedotec
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Bulletin bois, décembre 2010 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur
Administration, abonnements, expédition Andreas Hartmann, Lignum
ISSN 1420-0252
Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 100.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.