Les informations techniques bois de Lignum
Lignatec RevĂŞtements intĂŠrieurs
Lignum
2
Lignatec Revêtements intérieurs
Table des matières Cette publication a reçu le soutien financier des partenaires suivants:
Partenaires de projet
Seite
3
1 1.1 1.2 1.3
Revêtements intérieurs et leurs fonctions Rôle des revêtements intérieurs Parties de construction et revêtements Défauts et dommages
7
2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7 2.8 2.9 2.10
Exigences relatives aux revêtements intérieurs Fonction porteuse Capacité portante et aptitude au service des éléments de stabilisation Fixation et moyens de contrôle Prévention de la fissuration Protection thermique d’hiver et d’été Protection contre le bruit et acoustique des locaux Protection incendie Protection contre l’humidité et régulation de l’humidité Etanchéité à l’air Etat de surface et esthétique
17
3 3.1 3.2
Plaques de plâtre Typologie des plaques de plâtre Plaques de plâtre armé de fibres Fermacell
24
4 4.1 4.2
Panneaux de particules de bois liées au ciment Duripanel Cemcolor
26
5 5.1
Panneaux d’isolation phonique à base de verre Resopal-A2coustic
28
6 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5 6.6 6.7 6.8
Panneaux dérivés du bois Contreplaqués Sperrag Sperracolor Wisa-Deco Wisa-Flam Panneaux de particules standard SwisSpan Panneaux de particules orientées Kronoply OSB 3 Panneaux de fibres de moyenne densité SwissMDF Panneaux en bois massif Binder
33
7
Matrice des produits et caractéristiques
34
8 8.1 8.2 8.3 8.4
Objets Bâtiment scolaire Riedwies, Uetikon am See Centre de prestations Oktogon, Berne Maison pour personnes âgées et de soins Steinfeld, Suhr Maison de vacances Flumserberge
38 38 39 40
9 10 11
Glossaire Normes, littérature Adresses, partenaires Impressum
Holzbau Schweiz Derivés du Bois Suisse
Partenaires industriels Franz Binder GesmbH Eternit (Suisse) SA HWZ AG Kronospan Suisse SA Sperrag Xella Systèmes Construction Sèche Sàrl
Auteurs Jürg Fischer Fischer Timber Consult, Bubikon Marco Ragonesi Ragonesi Strobel & Partner AG, Lucerne Silvio Pizio Ingenieurbüro Silvio Pizio Sàrl, Heiden
3
1
Lignatec Revêtements intérieurs
Revêtements intérieurs et leurs fonctions 1.1
Rôle des revêtements intérieurs
Les revêtements intérieurs des constructions en bois ont des rôles divers et remplissent plusieurs fonctions tant statique, esthétique que de physique du bâtiment. La diversité de leurs caractéristiques leur permet tour à tour de réguler l’humidité de l’air,
Figure 1: Fonction des revêtements dans une maison en bois 1 Porter et stabiliser 2 Protéger contre l’humidité et laisser diffuser la vapeur d’eau 3 Isoler en étant étanches à l’air 4 Protéger de l’incendie 5 Isoler phoniquement (bruit d’impact, bruit aérien) 6 Favoriser un bonne acoustique (absorption phonique)
d’être le support de l’isolation thermique et phonique, d’assumer des fonctions statiques et de protection contre l’incendie, et enfin de participer à l’aménagement intérieur des locaux.
3
6
2
1
4
5
4
1.2
Parties de construction et revêtements
Les figures 2 à 4 présentent les compositions usuelles des planchers, des façades et des parois intérieurs en considérant divers systèmes constructifs en bois. Les revêtements intérieurs, et parfois les sols, sont des composants de ces constructions et assurent des fonctions importantes, à savoir: • Porter et stabiliser • Protéger contre l’humidité et laisser diffuser la vapeur d’eau • Isoler en étant étanche à l’air • Protéger de l’incendie • Isoler phoniquement (bruit d’impact, bruit aérien) • Favoriser un bonne acoustique (absorption phonique)
Partie de construction Solivage
Lignatec Revêtements intérieurs
Les faces visibles des revêtements intérieurs, sans joint ou avec une expression des joints choisie à dessein, fixés de manière visible ou masquée, de différentes couleurs ou présentant divers état de surface, définissent l’espace et sont un élément important de l'expression architectonique d'un bâtiment. Dans les figures 2 à 4, la complexité augmente de gauche à droite en fonction des exigences supérieures prises en considération, qu’elles soient phoniques, acoustiques, ou de protection incendie.
Composition des couches
1 5 10 12 1 2
6 2 5 10 12
6 8 1 5 10 12
7 8 6 1 5 10 12
1 11 12 7 8 6
3 12
1 2 3 12
6 8 3 12
7 8 6 3 12
3 11 12 7 8 6
4 8 12
1 2 4 12 6 8
6 8 4 12 9
7 8 6 4 9 12
4 9 12 7 8 6
Dalle massive en bois
Plancher en caisson
Figure 2: Planchers
1 2 3 4 5 6 7
Revêtement de plafond Lattage/vide d’installation Plancher massif Plancher en caisson Solive/isolation Couche d’habillage souple (fixation souple par amortisseur acoustique, etc.) Plafond acoustique
8 9 10 11 12
Isolation de l’espace vide (amortissement) Lest/oscillateur Couche porteuse Béton (Intégré à la structure mixte) Couche support du revêtement de sol avec isolation au bruit d’impact • Construction sèche • Avec chape coulée
5
Partie de construction Parois en ossature
Lignatec Revêtements intérieurs
Composition des couches
1 3 4 7 10 11
1 3 4
1 3 4 7 10 11
1 3 4 7 10 11
5 8 10 11
1 3 5
1 2 3 5 8 10 11
5 11
1 3
1 2 3
6 3 9 10 11
1 3 6
1 2 3 6
6 11
1 3
1 2 3
1 3 4 7 10 12
5 12
1 3
1 2 3
Paroi massive en bois
Figure 3: Parois extérieures
Partie de construction Parois en ossature
1 2 3 4 5 6
Revêtement intérieur non porteur Lattage/vide d’installation Couche d’étanchéité, barrière vapeur éventuelle Revêtement intérieur de stabilisation Panneau multiplis, porteur Panneau en bois massif, porteur
7 8 9 10 11 12
6 12
1 3 1 2 3
Ossature/couche d’isolation Nervure/couche d’isolation Lattage/couche d’isolation Revêtement extérieur ou pare-vent Revêtement de façade ventilé, éventuellement crépi Isolation périphérique crépie
Composition des couches
1 5
1 5
1 5 6
1 5
1 5 7
3
3 5 1
3 5 6
3 5 6
3 5 6 7
4
1 2 4
1 2 4 6 7
4 5 1
Paroi massive en bois
Figure 4: Parois intérieures
1 2 3 4
Revêtement de paroi éventuellement de stabilisation Lattage, vide d’installation Panneau multiplis, porteur Panneau en bois massif, porteur
1 2
4 7
1
5 Ossature, respectivement nervure/isolation en laine minérale 6 Couche d’habillage souple (fixation avec amortissement, etc.) 7 Isolation de l’espace vide
1 2
6
1.3
Défauts et dommages
Le choix d’un produit optimal est un point clé en relation aux défauts et aux dommages. Le choix d’un produit inadapté peut conduire au dépassement de la capacité des éléments, même en cas de mise en œuvre correcte. Mais la sous-structure des revêtements intérieurs a également une influence importante sur le risque de fissuration et de dégâts. L’expérience issue de l’expertise de nombreux cas litigieux montre que ce sont fréquemment les mêmes erreurs qui sont commises, souvent lors de la conception, mais avant tout à la mise en œuvre des divers panneaux de revêtement (figure 5). Il peut en résulter les défauts et les dommages suivants: • Fissures • Renflements et déformations perpendiculaires à la paroi • Flèches et déformations perpendiculaires au plafond ou au sol • Dégâts aux chants, aux angles ou à la surface • Dégâts dus à l’humidité et aux champignons sur les panneaux et la sous-construction • Insuffisance de l’isolation phonique et mauvaise acoustique • Protection contre l’incendie insuffisante
Figure 5: Erreurs fréquentes dans les revêtements
Lignatec Revêtements intérieurs
Phase de construction et personne impliquée Choix du produit Concepteur
Conception Concepteur
Exécution Entrepreneur, directeur des travaux
Les défauts et dommages peuvent être réduits dans une large mesure par: • Une conception correcte • Une exécution conforme aux règles de l’art, et un contrôle en conséquence • L’observation des prescriptions et des conseils de mise en œuvre du producteur • La mise en place du revêtement par un personnel qualifié • La participation à la formation continue offerte par le producteur, par exemple en ce qui concerne les techniques de jointoiement
Erreurs fréquentes Caractéristiques du matériau inadaptées en ce qui concerne • La capacité portante (rigidité, résistance) • L’humidité (retrait, gonflement) • La physique du bâtiment (chaleur, bruit, vapeur d’eau, étanchéité à l’air) • Le comportement au feu (combustibilité, résistance au feu) Inobservation des prescriptions du producteur concernant • La répartition des panneaux • L’exécution des joints (pas de joint ouvert) • Les conditions ambiantes/sollicitations par l’humidité • La sous-construction (rigidité, humidité du bois, gonflement-retrait) Inobservation des données planifiées concernant • L’humidité des panneaux et de la sous-construction lors du montage • L’exécution des joints • Le choix des moyens de fixation (clous, vis, agrafes) • La fixation des revêtements (mécanique, collage)
7
2
Exigences relatives aux revêtements intérieurs 2.1
Fonction porteuse
Les revêtements peuvent assurer diverses fonctions porteuses, à condition qu’il existe une liaison statique entre le revêtement et la structure de la paroi, du plancher, ou de la toiture. Lorsque la liaison est assurée par des clous ou des vis, il s’agit d’une liaison semi-rigide, alors qu’elle est rigide dans le cas de la colle. Les fonctions principales d’un revêtement porteur sont les suivantes:
1 2
Lignatec Revêtements intérieurs
3
4
4
4
Figure 6: Cheminement des efforts dans un élément en ossature dont le revêtement participe à la stabilisation. 1 Charge horizontale (action) 2 Flux de cisaillement entre l’ossature et le revêtement 3 Forces dans le revêtement 4 Réactions d’appui
Q q q Q
Figure 7: Le revêtement fonctionne comme une plaque porteuse q charges réparties (poids propre, charges permanentes, utiles) Q charges ponctuelles (charges permanentes, utiles)
q
1 a
2.1.1 Revêtement de stabilisation (figure 6) Le revêtement participe à la reprise des efforts horizontaux dus au vent ou au séisme, par ex., et fonctionne en remplacement des béquilles et des diagonales dans les parois, les planchers et en toiture. Il en résulte des forces et des contraintes dans le plan de la plaque. Il faut relever que le revêtement n’est pas à même d’assumer des fonctions statiques lorsqu’il existe un lattage entre celui-ci et la sous-construction.
1 b
q q
2 a
q q
2 b
2.1.2 Revêtement fonctionnant comme élément porteur secondaire (figure 7) Le revêtement porte son poids propre, mais également les charges permanentes, utiles, ou dues au vent, et les transmet à la sous-construction. Ces charges peuvent agir dans le plan du revêtement ou perpendiculairement à celui-ci. Dans le premier cas, le revêtement travaille en voile, dans le deuxième en plaque pour les transmettre à la structure porteuse principale (poutraison) 2.1.3 Revêtement faisant partie intégrante de la structure porteuse (figure 8) Si le revêtement est lié statiquement à la sousconstruction, il s’ensuit une construction composée constituée d’une plaque et de nervures (sousconstruction). • Exemple d’un plancher nervuré: en règle générale, la liaison entre la plaque et les nervures est assurée par collage. Le revêtement peut être collé aux nervures sur une face ou sur les deux faces. La liaison augmente la rigidité et la capacité portante. • Exemple d’un mur voile: le mur travaille comme une poutre ou un sommier Les planchers nervurés et les murs voiles sont traités dans la norme SIA 265 [5] aux chiffres 5.3.1 et 5.3.4
q
q
2 c
q Membrure Panneaux en produits dérivés du bois liés statiquement aux membrures
3
Figure 8: Revêtement faisant partie intégrante de la structure porteuse 1 Planchers (plaques nervurées) a: Revêtement participant sur les deux faces b: Revêtement participant sur une face 2 Parois (plaques nervurées) a: Revêtement participant sur les deux faces b: Revêtement participant sur une face c: Uniquement revêtement porteur 3 Paroi fonctionnant comme une poutre à âme mince
8
Lignatec Revêtements intérieurs
2.1.4 Revêtement non porteur Dans de nombreux cas, le revêtement n’assume aucune fonction statique. Lorsque le système porteur fonctionne de manière autonome, ces revêtements peuvent être facilement remplacés ou supprimés.
2.2
Capacité portante et aptitude au service des éléments de stabilisation
2.2.1 Mode de fonctionnement Dans la construction, l’utilisation de plaques de stabilisation dans les parois et les planchers constitue une méthode économique et efficace pour stabiliser la construction et transmettre les charges horizontales aux fondations. Les éléments de plaques dans les planchers et en toiture amènent les charges aux parois, qui les transmettent à leur tour au sol, par l’intermédiaire des fondations (figure 9). Les plaques de toiture ou de plancher fonctionnent comme des poutres horizontales qui prennent appui sur les parois. Celles-ci travaillent comme des porteà-faux encastrés dans le sol. Les ossatures seules ne peuvent reprendre de charges horizontales H (figure 10). L’effet de plaque souhaité, nécessaire à la reprise des charges horizontales, naît avec le revêtement qui, constitué normalement de matériaux dérivés du bois ou de plaques de plâtre armé de fibres, est cloué, visé, ou agrafé sur l’ossature. Des panneaux derivés du bois, trois plis, de particules, ou de contreplaqué, peuvent également être collés à l’ossature. Ce mode de liaison permet d’obtenir des plaques de haute rigidité.
3
5
Il en va des structures en planches lamellées comme des ossatures. Ces structures ne sont pas à même, dans le cas de liaison courante par clous ou tourillons, de reprendre des charges horizontales majeures, ou alors seulement au détriment des déformations qui atteignent des valeurs importantes. C’est pourquoi les parois et planchers en planches juxtaposées doivent être revêtus s’ils assument une fonction statique. Le revêtement sert à la reprise des charges transversales et il remplace les béquilles et les diagonales. Pour la reprise des charges transversales, il est important que les plaques soient suffisamment clouées, vissées ou même collées dans les bords. Pour la reprise des moments de flexion, il faut munir les plaques des membrures nécessaires. Ces membrures doivent être liées de manière adéquate aux joints, si elles ont été interrompues pour les besoins de la préfabrication. 2.2.2 Sécurité structurale La résistance des plaques doit être estimée par des essais, ou par un modèle statique adapté. L’élaboration de ce modèle est dépendante du comportement de la liaison entre le revêtement et les éléments de l’ossature. Les ossatures avec un revêtement collé peuvent être calculées et dimensionnées comme des poutres à âme mince (norme SIA 265 [5], art 5.3.4).
H
1
H
2
4 1 4
2
6 Structure en ossature
Figure 9: Reprise des charges horizontales dans le bâtiment 1 Plaques de plancher de stabilisation 2 Parois de stabilisation 3 Modèle statique 4 Charges horizontales (action) 5 Efforts intérieurs (réaction) 6 Réactions d’appui
Planches juxtaposées liées par clous, vis, ou tourillons
Figure 10: Déformation de la paroi sous charge horizontale H en absence de revêtement
9
Figure 11: Elément de paroi isolé avec déplacement relatif entre l’ossature et le revêtement 1 Cadre en périphérie 2 Connecteurs espacés de s 3 Revêtement d’un seul tenant d’une épaisseur t 4 Nervure intermédiaire 5 Zone d’introduction des efforts a angle de rotation du revêtement b angle de rotation de l’ossature
Figure 12: Répartition d’une paroi en éléments isolés 1 Eléments de paroi isolés 2 Fenêtre 3 Porte
Dans ces conditions, la résistance d’un élément de paroi isolé Rv,d,i, revêtu sur un coté, se détermine comme suit (norme SIA 265 [5], art 5.4.2.2):
bi s
Lignatec Revêtements intérieurs
Rv,d,i a 1 2 3 4
h
b
Rd valeur de calcul de la résistance au cisaillement par connecteur bi largeur d’un élément de paroi s espacement des connecteurs
5
La fixation du revêtement par des clous ou des vis correspond à une liaison semi-rigide, qui conduit à un déplacement relatif entre les éléments (figure 11). En règle générale, la capacité portante d’un élément isolé représenté à la figure 11 est limitée par la résistance des moyens de liaison mécaniques. Pour une telle paroi, les sollicitations les plus grandes des moyens de liaison se situent dans les angles, où les déplacements relatifs sont les plus élevés [9], [10]. Cependant, pour autant que les moyens de connexion aient un comportement à la ruine plastique, une répartition équivalente des efforts entre les connecteurs peut être considérée. C’est le cas notamment lorsque l’élancement des connecteurs est suffisant, plus précisément lorsqu’ils satisfont aux conditions de la norme SIA 265 [5]. Ces conditions sont en général respectées pour les fixations standard par clous ou vis.
H
H1
Les éléments de paroi contenant de grandes ouvertures, pour des portes ou des fenêtres, sont considérés comme non porteur. Pour des raisons économiques, les parois dont la largeur bi est inférieure à 60 cm, ne devraient pas être prises en compte.
H2
1
H3
1 2
b1
La valeur de calcul de la résistance ultime Rv,d,i ne peut cependant être atteinte, que si les zones d’introduction des efforts sur la paroi (par exemple l’ancrage en traction) sont dimensionnées en conséquence. Si une paroi est constituée de plusieurs éléments de largeurs différentes (figure 12), il est nécessaire de prendre en compte les différences de rigidité lors de la répartition de l’effort horizontal. En faisant l’hypothèse d’un comportement plastique de la liaison, il est possible de répartir l’effort horizontal proportionnellement à la largeur respective bi de chaque élément. Pour l’exemple de la figure 12 on obtient:
1 3
b2
b3
10
Les plaques de plâtre armé de fibres et de plâtre cartonné, clouées ou agrafées à l'ossature, peuvent être mises en œuvre comme revêtement participant à la stabilisation. 2.2.3 Aptitude au service Les critères de dimensionnement pour la vérification de l’aptitude au service sont définis lors de la conception du bâtiment. Dans ce cas, la nature et la mise en œuvre des revêtements intérieurs jouent un rôle important. Lors de l’emploi de système sensibles à la fissuration, afin d’éviter les dommages, il est nécessaire de limiter les déformations et de concevoir la sous-structure en conséquence, particulièrement dans les joints des revêtements. Les prescriptions des producteurs y relatives doivent être observées, la norme ne donnant pas d’indication à ce sujet. La déformation des plaques de stabilisation doit être déterminée en tenant compte de la liaison semi rigide entre le revêtement et l’ossature, de la rigidité aux efforts de cisaillement de la plaque, et de la rigidité de l’ancrage.
2.3
Figure 13: Une fixation inadaptée a conduit à l’arrachement du porte-serviette (en haut). Pour les plaques de plâtre armé de fibres, l’utilisation de tampons spéciaux empêche l’arrachement (en bas)
Lignatec Revêtements intérieurs
2.2.4 Caractéristiques mécaniques des produits dérivés du bois Les caractéristiques mécaniques (module d’élasticité et contraintes caractéristiques) des revêtements nécessaires au dimensionnement ne font pas l’objet de cette publication. Ces valeurs sont fournies par les producteurs ou figurent dans les normes [6, 18, 19, 20]. La norme SIA 265/1 est en révision et sera complétée par le chapitre ‹matériaux dérivés du bois›. La nouvelle norme contiendra les valeurs caractéristiques des matériaux dérivés du bois, et entrera en vigueur probablement à l’automne 2007.
Fixation et moyens de contrôle
2.3.1 Moyen de fixation Avec des moyens de fixation tels que clous, vis, ou tampons, des charges ponctuelles comme des tableaux, des lampes, etc. peuvent être fixées au revêtement. Comme il est précisé au chapitre 2.1.2, le revêtement fonctionne comme élément porteur secondaire et transmet la charge à l’ossature. Dans les plafonds et les toitures, ce transfert s’effectue par flexion perpendiculaire au plan de la plaque et pour les parois, par effort normal dans le plan du revêtement. Il faut prêter une attention particulière à l’introduction des charges concentrées. Dans les panneaux trois plis ou en contreplaqué, les charges ponctuelles peuvent être fixées sans problème à l’aide de clous ou de vis. Les valeurs de charges au cisaillement ou à l’arrachement peuvent être déterminées par les méthodes habituelles, à l’aide des données figurant dans la norme. Pour les panneaux de fibres, les panneaux de particules, ou les plaques en plâtre armé de fibres, la capacité de ces moyens de fixation est réduite, également lors de sollicitation à l’arrachement. En ce qui concerne les plaques de plâtre ou de carton-plâtre, seule des charges très limitées peuvent être introduites par des clous ou des vis. Pour des charges plus importantes, il est nécessaire d’utiliser les moyens de fixation prescrits par le producteur.
Pour des charges importantes, à l’image du montage des cuisines ou de la suspension des sanitaires ou des lavabos, le revêtement doit être renforcé aux points de fixation par une sous-construction adaptée. 2.3.2 Possibilités de contrôle Des cas de dommages et des expertises portant sur des plaques en plâtre armé de fibres, ou en matériau dérivé du bois, ont montré que l’exécution des détails peut être facilement contrôlée à l’aide d’une mèche à cloche. Cette méthode peut fournir des renseignements révélateurs quant à la constitution du joint.
Figure 14: Le percement avec une mèche à cloche donne des renseignements sur la qualité d’exécution des joints, de la fixation, ainsi que sur la sous-construction.
11
2.4
Figure 15: Fissuration d’un revêtement crépis dans l’embrasure d’une fenêtre
Prévention de la fissuration
La sous-construction doit être compatible avec le matériau de revêtement de manière à éviter les dommages dus à la fissuration. Cela signifie que la sous-construction doit être suffisamment rigide pour que, lors de l’application d’une charge, les déformations du revêtement restent dans les limites prescrites. Le risque de fissuration existe également pour des structures non porteuses lorsque la sous-structure n’est pas assez rigide. Il faut être particulièrement attentif au phénomène de fluage et de retrait de la sous-structure. Ceux-ci peuvent être réduits de manière sensible, si le bois a été préconditionné, et si les contraintes de compression perpendiculaire aux fibres, par exemple sur les filières hautes et basses de l’ossature, ont été limitées.
2.5
Figure 17: Capacité thermique C des revêtements intérieurs
Le bois collé est plus stable que le bois massif. L’emploi de bois collé est donc recommandé lors de la mise en œuvre de revêtements sensibles à la fissuration. Une mise en œuvre selon les règles de l’art est une des conditions prépondérantes permettant d’obtenir un revêtement non fissuré. En ce sens il est nécessaire d’observer les instructions de pose et les recommandations du producteur.
Protection thermique d’hiver et d’été
La protection thermique d’hiver et la protection thermique d’été doivent être différenciées.
Figure 16: Une image thermographique permet de visualiser les températures de surface, et de mettre en évidence les ponts thermiques
Lignatec Revêtements intérieurs
2.5.1 Protection thermique d’hiver En ce qui concerne l’isolation thermique l’hiver, les revêtements intérieurs ont une importance relativement secondaire. Ils influencent avant tout, en relation avec leur capacité thermique, le taux d’utilisation effectif de l’‹énergie gratuite› (soleil, personnes, équipements). Ainsi les revêtements porteurs ou de stabilisation en matériaux dérivés du bois n’ont qu’une influence limitée sur le cœfficient de résistance thermique comme le clarifie l’exemple ci-dessous: • Elément de construction avec un U de 0,2 W/m2K (Minergie) • Cœfficient de conductance thermique nécessaire = 5 m2K/W (100 %)
400
300
200
100
0
1
2
3
4
5
6
• Cœfficient de résistance thermique: – Panneau trois plis d’une épaisseur de 30mm = 0,21 m2K/W (4,2%) – Panneau massif de 80 mm = 0,57 m2K/W (11,4 %) 2.5.2 Protection thermique d’été Durant la saison d’été, les revêtements ont une influence sur le confort (surchauffe): en fonction de leur capacité thermique (figure 17), les revêtements intérieurs, mais également le mode de construction, ont une influence sur la température ambiante intérieure maximale (figure 18 et 19).
1 Revêtement en panneaux de plâtre, ou en matériau dérivé de bois en combinaison avec de l’isolation en laine minérale ou en cellulose 2 Revêtement en panneaux trois plis 3 Construction en bois massif 4 Maçonnerie en briques 5 Panneaux de carton-plâtre avec PCM (Phase Change Material) un matériau qui permet de stocker de la chaleur en exploitant les changements de phase. Ces matériaux permettent d’atteindre des valeurs de capacité thermique comparables à celles de la construction massive 6 Béton armé
12
Selon la norme SIA 180 [1], les constructions en bois présentent ‹une inertie thermique presque insuffisante› et ‹requièrent donc des protections solaires particulièrement efficaces›.
35
Température des locaux [°C]
Figure 18: Evolution de la température dans des bureaux orientés au sud pour différents types de construction [16]
30
25
20 18 07.08.
08.08.
09.08.
10.08.
11.08.
12.08.
Date Construction légère Construction légère avec PCM (*) Construction massive Tfusion = 23 °C, densité PCM: 3 kg/m2
(*)
34 32 Température [°C]
Figure 19: Evolution de la température pour différents types d’isolation de la construction, pour une chambre orientée à l’ouest avec 20% de surface vitrée (relative à la surface habitable) [17]
30 28 26 24 22 20 1
5
9 13 17 21 25 31 35 39 43 47 51 55 59 63 67 71 Heures [h] Température de l’air extérieur Construction en ossature avec laine minérale (U = 0,3 à 0,1 W/m2K) Construction en ossature avec panneaux de fibres mous (U = 0,3 à 0,1 W/m2K) Construction massive avec laine minérale (U = 0,3 à 0,1 W/m2K)
Température des locaux [°C]
Construction massive (U = 0,3 à 0,1 W/m2K)
Figure 20: Influence de l’utilisation inadaptée des protections solaires, et de l’absence de ventilation par les fenêtres (refroidissement nocturne) sur la température intérieure en été [17]
Lignatec Revêtements intérieurs
45 40 35 30 25 20 15 1 4 7 10 16 22 28 34 40 46 52 58 64 70 76 82 88 94 Heures [h] Température de l’air extérieur Construction légère sans store Construction massive sans store Construction légère avec stores Construction massive avec stores Construction légère sans store ni ventilation Construction massive sans store ni ventilation
Comme critère de dimensionnement, la norme SIA 180 [1] mentionne, entre autres, la constante de temps du local (T ≥ 100 heures), respectivement le maintien d’une température maximale du local, en été, de par exemple 26,5 °C (vérification à l’aide d’une simulation dynamique). G. Zweifel et M. Ragonesi ont montré, par leurs recherches, d’une part que les constructions en bois n’atteignent jamais une constante de temps de 100 h (selon le type de construction en bois, t = de 30 à 70 h) et d’autre part, que la constante de temps ne permet pas de déduire la température des locaux en été. Même avec une constante de temps T d’à peu près 200 h des constructions massives ayant une capacité thermique bien supérieure, la température ambiante n’est pas proportionnellement plus agréable, comme pourrait le laisser croire une différence des constantes de temps si marquée. Le critère de la constante de temps T ne mène finalement qu’à une insécurité et seule la méthode relativement compliquée de la simulation dynamique, donne une estimation valable de la température des locaux. Pour garantir une température des locaux de maximum 26,5 °C, il est quasi obligatoire de rafraîchir les locaux. En particulier, le comportement erroné des habitants (non utilisation des protections solaire ou mise en action tardive et mauvaise ventilation) peut conduire en été à des surchauffes importantes (figure 20). Un concept de bâtiment optimisé permet d’assurer une ventilation nocturne soit par les fenêtres, soit par d’autres moyens, sans nuire à la protection contre les infiltrations d’eau ou à la sécurité contre les effractions.
13
2.6
Figure 22: Le calcul de l’indice d’affaiblissement acoustique R’w d’une construction composée d’une paroi à double couche donne une indication sur les facteurs d’influence les plus importants
Protection contre le bruit et acoustique des locaux
Les revêtements intérieurs influencent le pouvoir d’isolation phonique des éléments de construction et, par leur capacité d’absorption phonique, la qualité acoustique des locaux. Tandis que l’isolation phonique est améliorée par des revêtements pleins de masse surfacique élevée, les revêtements dont l’absorption acoustique est bonne, se caractérisent le plus souvent par des perforations (trous, rainures). Il en résulte que les fonctions d’isolation phonique et d’absorption acoustique sont en règle générale séparées, et que au besoin, les revêtements intérieurs doivent être conçus comme des éléments multicouches. Indice d’affaiblissement acoustique R'w(*) [dB]
Figure 21: Revêtement absorbant
50
1 2 3
40
30
20 1
2
3 4 5 6 8 10 20 30 40 60 100 Masse surfacique m’ [kg·m–2]
200 300 500
1 Loi de masse 2 Courbe de Gösele, valable pour le plâtre 3 Courbe valable pour le bois ou les matériaux dérivés du bois
R'w R'w(*) d n
affaiblissement acoustique d’une paroi double couche affaiblissement acoustique d’une paroi simple couche (Loi de masse) distance entre les couches en cm facteur intégrant le type de liaison des couches 1,0 pour une liaison rigide 1,5 pour une liaison élastique 2,0 pour des couches séparées c facteur de correction pour capacité d’amortissement du matériau de remplissage 0,8 air 1,0 isolation en fibre (laine de verre ou minérale))
Figure 23: Murs de séparation dans le bâtiment avec une très bonne isolation au bruit aérien
80
Isolation acoustique normalisée DnT A
deux cloisons de séparation identiques en ossature – espacement entre les couches d – n = 1 pour liaisons rigide – c = 1 pour isolation en fibres de l’espace vide
B
séparation des deux cloisons par: – grand espacement entre les couches d, utilisé comme vide d’installation – n = 2 pour couches séparées – c = 1 pour isolation en fibres de l’espace vide
1
Plaques de plâtre cartonné ou de plâtre armé de fibres Panneau OSB Structure en ossature Laine de verre ou minérale
70 60 50 40 30
1 2 3 4 1
Lignatec Revêtements intérieurs
125 250 500 1000 2000 Fréquence f [Hz]
Cloison entre logements A
4
B
1 4 3 2 1
A
2 3 4
2.6.1 Protection contre le bruit Les planchers, les parois de séparation, et l’enveloppe du bâtiment, en fonction de la sensibilité au bruit et du degré des nuisances, sont à dimensionner au sens de la technique acoustique, selon la norme SIA 181 [2]. L’expérience et des contrôles de qualité menés avec des instruments de mesure, montrent qu’il est possible de satisfaire à des exigences élevées en ce qui concerne la protection contre le bruit, également dans les constructions en bois. Cependant une masse surfacique relativement faible influence défavorablement la protection contre le bruit pour les basses fréquences. Les revêtements des parois et plafonds ont une influence importante sur la protection contre le bruit. Il faut, si possible, choisir des matériaux fin et lourd: en ce sens, les panneaux en carton-plâtre ou en plâtre armé de fibres ont fait leur preuve. Les panneaux en matériau dérivé de bois ont plutôt une densité relativement faible, et de ce fait ne conviennent pas particulièrement aux mesures de protection contre le bruit. Un espacement le plus grand possible entre les revêtements lourds (vide d’amortissement important) et la séparation des couches (séparation complète par deux structures porteuses indépendantes, ou montage souple à l’aide de fixations antivibratoires ou de suspensions élastiques), sont d’autres critères à considérer (figures 22 et 23). L’isolation au bruit d’impact sera améliorée par la pose d’une chape isolée, ou éventuellement par l’utilisation d’un revêtement de sol élastique ou par un faux-plafond en panneaux de plâtre fixé sur des amortisseurs. Afin d’atteindre de bons résultats également dans les basses fréquences, il est en général nécessaire d’augmenter la masse du système porteur (dalle mixte bois-béton, couche de sable, chape ciment, mise en œuvre d’oscillateurs).
14
2.6.2 Acoustique des salles Le climat acoustique d’un local est influencé par la capacité d’absorption et de réflexion de ses surfaces limites. Le temps de réverbération tS qui correspond à un affaiblissement du niveau sonore de 60 dB
1,0
Coefficient d’absorption acoustique αS [–]
Tenture Tapis d’épaisseur moyenne
0,4
Panneau de plâtre armé de fibres*
0,2
Fréquence f [Hz]
4000
2000
500
1000
125
Parkett geklebt
2,5
Temps de réverbération tS [s]
Figure 25: Temps de réverbération dans une salle de classe sans/avec éléments d’absorption phonique
Panneau de plâtre perforé**
0,6
0,0
Parquet collé
1,5
1,0
0,5
2.7
250
500 1000 Fréquence f [Hz]
2000
4000
temps de réverbération [s] 0,16 [s · m–1] volume du local [m3] aire d’absorption équivalente (AS = Aj · Sj) [m2]
Afin de satisfaire aux exigences d’acoustique des salles, par exemple des temps de réverbération de 0.5 seconde dans les grands locaux de bureau, de 0.6 seconde dans les salles de classe et de 1.2 seconde dans les petites salles de sport, il faut mettre en œuvre si possible sur les parois et/ou les plafonds, des revêtements qui possèdent un haut pouvoir d’absorption S, sur toute la gamme de fréquence déterminante. Outre les éléments en plâtre perforés, les panneaux acoustiques en matériaux dérivés du bois se prêtent particulièrement bien à ces applications.
Protection incendie
Du point de vue de la technique de protection incendie, les revêtements intérieurs se différencient comme suit: • Revêtement sans résistance au feu (c'est-à-dire avant tout avec des exigences esthétiques) • Revêtement avec résistance au feu (assumant une fonction de protection incendie)
Figure 26: Essais sur les matériaux avec dispositif de test SBI (Single Burning Item)
tS : Constante: V: AS :
* lié à l’aide de fixation acoustique ** degré de perforation 15,5 %
Salle de classe Exigences/valeurs cibles Plafond réfléchissant Plafond acoustique
2,0
0,0 125
lorsque l’émission s’interrompt, est utilisé comme valeur de référence. Le temps de réverbération tS, la surface d’absorption phonique équivalente AS et le volume de la pièce V sont liés par la relation suivante:
Panneau acoustique en matériau dérivé du bois*
0,8
250
Figure 24: Pouvoir d’absorption phonique des revêtements intérieurs. Lors du dimensionnement observer les valeurs de mesure du producteur
Lignatec Revêtements intérieurs
2.7.1 Revêtement sans résistance au feu Les revêtements sans résistance au feu sont classés dans les matériaux de construction, et leur utilisation est réglementée. Les prescriptions suisses de protection incendie de l’AEAI [11] [12] font référence à l’indice d’incendie (I-I), qui se compose du degré de combustibilité et du degré de densité de fumée. Dans les locaux, (logement, bureau, salle de classe) des revêtements moyennement combustibles (matériaux dérivés du bois avec un I-I ≥ 4.2) peuvent être utilisés. Font exception les bâtiments élevés et les compartiments coupe feu de grande surface. Dans les chemins de fuite (corridors et cages d’escalier), l’utilisation de revêtements incombustibles est obligatoire
(par ex. panneau à base de plâtre, de ciment ou de verre, dont l’indice d’incendie est ≥ à 6q.3) [8] [11] [14]. Selon les normes européennes, les matériaux seront testés à l’avenir selon une nouvelle méthode (SBI), et répartis dans les classes A1, A2, B, C, D, E et F. Comme il n’existe pas de corrélation entre les classes EN et l’indice d’incendie, et que, de ce fait, les correspondances ne sont pas possibles, la classification européenne des matériaux ne sera introduite dans les prescriptions suisses qu’ultérieurement. Un essai d’indice d’incendie et une homologation par l’AEAI sont nécessaires à l’utilisation d’un matériau de construction en Suisse [12]. 2.7.2 Revêtement avec résistance au feu Des revêtements ayant une résistance au feu (fonction de protection incendie) protègent les parties de construction de l’action du feu et peuvent assurer ou prolonger la durée de résistance au feu de l’élément porteur ou formant compartiment coupe-feu [8, 12, 15]
15
Selon le nouveau système de classification européen, les revêtements résistants au feu seront désignés par la lettre K. Si ces revêtements doivent être composés de matériaux incombustibles, leur désignation sera complétée dans les prescriptions d’utilisation par l’ajout de l’indice (icb). Cette classification de la résistance au feu correspond approximativement à l’ancienne dénomination AEAI F 30 et F 60 [11, 12].
Figur 26a: Dénomination des revêtements incombustibles participant à la protection incendie selon l’AEAI et EN
Résistance au feu du revêtement Désignation antérieure selon AEAI 1993 Désignation selon les prescriptions de protection incendie de l’AEAI 2003 Désignation selon EN
2.8
Humidité du bois w [%]
25 20 15 10 5 0
0
25 50 75 100 Hygrométrie ϕ [%]
Figure 27: Humidité du bois w en fonction de l’humidité de l’air , pour une température comprise entre 0 et 20° C
Dans les prescriptions suisses de protection incendie AEAI [11], les dénominations K 30 et K 60 n’ont pas encore été introduites. Actuellement, les revêtements incombustibles résistants au feu sont désignés par les abréviations EI 30 (icb), EI 60 (icb) et EI 90 (icb).
30 minutes F 30 EI 30 (icb)
60 minutes F 60 EI 60 (icb)
90 minutes F 90 EI 90 (icb)
K30 (icb)
K60 (icb)
–
Protection contre l’humidité et régulation de l’humidité
En ce qui concerne la protection contre l’humidité, les revêtements intérieurs et leur résistance à la diffusion ont des conséquences sur les phénomènes de diffusion de vapeur. Dans le cas de construction avec une couche externe résistante à la diffusion, il est nécessaire dans tous les cas de disposer, à l’intérieur, une barrière vapeur, afin que le système fonctionne du point de vue de la diffusion de vapeur. Le revêtement intérieur a, en fonction de sa capacité de sorption, un effet régulateur, dans le cas de niveau d’humidité élevé pendant une courte période. L’humidité de l’atmosphère d’un local peut être absorbée par le revêtement qui la restitue de manière différée. Le taux d’humidité de l’air, en relation à l’eau contenue dans le bâtiment, influence la teneur en eau du bois utilisé dans la construction. Cette humidité, qui provoque dans le bois des phénomènes de retraits
2.9
Lignatec Revêtements intérieurs
et de gonflements, influence les problèmes de fissuration des revêtements. La teneur en eau moyenne du bois dans des locaux chauffés se situe environ à 9 ± 3% (Norme SIA 265 [5]), ce qui correspond à une hygrométrie de 30 à 60%. Une atmosphère trop sèche, ou du bois mis en œuvre à une teneur en eau trop élevée, peuvent, lors du retrait des éléments en bois, conduire à la fissuration des revêtements intérieurs.
Etanchéité à l’air
L’étanchéité est une exigence centrale, du point de vue thermique, particulièrement dans les constructions en bois. Selon la norme SIA 180 [1], l’enveloppe du bâtiment, qui circonscrit le volume chauffé, doit être en principe étanche. Dans les constructions avec ventilation mécanique, (par exemple Minergie ou Minergie-P) des exigences d’étanchéité plus élevées sont fixées. Pour les constructions Minergie P, on doit même procéder à une vérification de l’étanchéité. L’étanchéité à l’air des constructions en bois est assurée selon deux principes fondamentaux:
Figure 28: Les vues thermographiques font ressortir les points faibles. Dans cet exemple, l’air encore chaud sortant de l’échangeur de chaleur de la ventilation mécanique est insufflé dans le vide de ventilation.
16
• Le revêtement intérieur fonctionne comme étanchéité à l’air: les joints entre les plaques sont soudés, les raccords entre les éléments de construction ou les perforations doivent également être étanchés. • L’alternative consiste à placer une couche d’étanchéité à l’air supplémentaire, par exemple entre le panneau statique et le revêtement intérieur. Cette couche joue un rôle important dans le principe de diffusion de vapeur, particulièrement en cas de couche extérieure relativement étanche.
2.10
Lignatec Revêtements intérieurs
Figure 29: Revêtement intérieur étanche à l’air avec joints collés
Figure 30: Etanchéité à l’air avec pare vapeur en tant que couche supplémentaire d’étanchéité à l’air
Etat de surface et esthétique
Le revêtement intérieur des murs et du plafond, ainsi que le sol, forment avec les ouvertures, fenêtres ou portes, l’enveloppe visible d’un local. Grâce à la matérialisation et au choix des couleurs, l’architecte habille l’intérieur des locaux. En général, des surfaces sans joint sont souhaitées. Elles peuvent être, comme dans la construction massive, crépies ou peintes. Les plaques en plâtre cartonné ou en plâtre armé de fibres peuvent être enduites ou recouvertes de tapisserie. Les plaques à bases de plâtre ont des avantages lors d’exigences élevées, en particulier en ce qui concerne la protection incendie ou l'isolation phonique. En tant que panneaux porteurs, elles se prêtent à une grande diversité de traitements de surface, et peuvent également être mises en œuvre comme support de revêtement pour les sols. Les revêtements avec des panneaux dérivés du bois prennent une place importante lorsque la préfabri-
cation, le temps de construction réduit, la construction sèche en combinaison avec des fonctions supplémentaires comme l’absorption phonique, sont déterminants. Ces revêtements exigent une planification de la répartition des joints et de leur exécution. A l’aide de moyens de fixation visibles ou masqués, il est également possible de concevoir des revêtements amovibles, permettant de clore, par exemple, des gaines techniques. L’utilisation de produits de rabotage permet une structuration verticale, horizontale ou en diagonale des revêtements des murs ou des plafonds.
Figure 31: Local avec revêtement intérieur en plaques de plâtre armé de fibres, sans joints.
Figure 32: Local avec revêtement en matériaux dérivés du bois colorés, qui permettent un temps de montage très court.
17
3
Lignatec Revêtements intérieurs
Plaques de plâtre 3.1
Typologie des plaques de plâtre
3.1.1 Systématique Les panneaux de construction en plâtre réunissent les produits suivants [13]. • Plaques de plâtre: plaque de plâtre de structure homogène • Plaques de plâtre cartonné: plaque de plâtre enrobé de carton • Plaques de plâtre armé de fibres: plaque constituée de gypse et de fibres de papier Figure 33: Plaque de plâtre cartonné
En raison de leurs caractéristiques, les plaques de plâtre armé de fibres et les plaques de plâtre cartonné sont les seules à être intéressantes pour les revêtements intérieurs des constructions en bois. Afin d’obtenir des surfaces crépies sans fentes, il est impératif de respecter les directives des producteurs. Les causes de fentes dans les revêtements en plaques de plâtre peuvent être généralement réparties dans les deux catégories suivantes: 1. Mauvais choix de construction ou autre erreur de planification. 2. Problèmes de mise en œuvre ou influence des paramètres du chantier.
3.1.2 Plaques de plâtre cartonné Les plaques de plâtre cartonné sont constituées d’un cœur de gypse dont les faces planes et les chants longitudinaux sont enveloppés par une feuille de carton, alors que le plâtre reste visible sur chant transversal. Le carton est solidement lié au cœur de gypse et il fonctionne comme une armature. Dans le cadre de l’harmonisation européenne, les plaques de plâtre cartonné seront à l’avenir désignées par le terme plaques de plâtre (EN 520). Types de plaques de plâtre: Plaques de construction (GKB), Plaques résistantes au feu (GKF), Plaques de construction imprégnées (GKBi), Plaques résistantes au feu imprégnées (GKFi), Plaques support de crépi (GKP). 3.1.3 Plaques de plâtre armé de fibres Cf. chapitre 3.2 plaques de plâtre armé de fibres Fermacell
Les responsabilités sont réglées de la manière suivante: • Le producteur est responsable de la qualité irréprochable du produit. • Le planificateur assume la responsabilité du choix adapté des matériaux et du système de construction (protection incendie, isolation phonique, statique, etc.). • L’entrepreneur assume la responsabilité de la mise en œuvre correcte du produit.
Figure 34: Caractéristiques des plaques de plâtre cartonné et des plaques de plâtre armées de fibres
Plaques de plâtre cartonné Epaisseurs d Densité Humidité d’équilibre (65%, 20 °C) w Cœfficient de conductibilité thermique Facteur de résistance à la diffusion de vapeur μ Capacité thermique spécifique c Indice d’incendie selon AEAI
9,5, 12,5, 15, 18, 20, 25 mm ≤ 1000 kg/m3 0,5 % de la masse 0,21 W/mK 6 –10 0,96 kJ/kgK 6q.3
Plaques de plâtre armées de fibres (Fermacell) 10, 12,5, 15, 18 mm 1150 ± 50 kg/m3 1,3 % de la masse 0,32 W/mK 13 1,05 kJ/kgK 6q.3
18
3.2
Figure 35: Plaque de plâtre armé de fibres Fermacell
Plaques de plâtre armé de fibres Fermacell
3.2.1 Produit Les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell sont faites de plâtre et de fibres de papier recyclé. Sur des chaînes de fabrication pilotées par ordinateur, on comprime à haute pression le mélange homogène obtenu à partir de ces deux matières premières naturelles après adjonction d’eau – sans aucun autre liant – pour obtenir des plaques inodores et robustes, qui sont ensuite séchées puis découpées aux formats voulus. Le gypse réagit à l’apport d’eau. Il imprègne et enrobe les fibres de papier, ce qui permet d’obtenir la haute stabilité et l’incombustibilité du Fermacell. Grâce au renfort de la masse homogène par les fibres, les plaques présentent une haute résistance aux sollicitations mécaniques. Les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell répondent aux exigences de biologie du bâtiment. 3.2.2 Programme de livraison Les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell sont disponibles dans les formats suivants:
Figure 36: Mise en œuvre de Fermacell dans le projet ‹Oktogon› à Berne Figure 37: Programme de livraison des plaques de plâtre armé de fibres Fermacell
Lignatec Revêtements intérieurs
Epaisseur
Longueur x largeur
10, 12,5, 15 et 18 mm
1500 x 1000 mm 1000 x 1249 mm 2000 x 1249 mm 2500 x 1249 mm 2540 x 1249 mm 2750 x 1249 mm 3000 x 1249 mm La découpe sur mesure, jusqu’à un format de 2540 x 6000 mm, est disponible sur demande. 3.2.3 Utilisation Les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell sont des plaques de construction, à la fois résistantes au feu et adaptées aux locaux humides. Il n’y a qu’un type de plaques, utilisées dans les constructions neuves comme dans les rénovations. Elles sont adaptées à la construction de maisons d’habitations, d’écoles, de bureaux, de magasins, mais également pour l’artisanat, l’industrie et le commerce. En résumé, partout où l’on recherche diverses performances dans le concept d’habitation et dans la physique du bâtiment.
3.2.4 Planification Une documentation complète est mise à disposition des architectes, ingénieurs et des utilisateurs. Celleci peut-être commandée auprès de Xella Systèmes Construction Sèche Sàrl à Münsingen ou téléchargée sur la page internet www.Fermacell.ch. Les collaborateurs de Fermacell se tiennent volontiers à disposition des intéressés pour tout conseil ou renseignement technique. Il est important que le contact soit pris le plus tôt possible dans le processus de planification, afin que les spécificités du projet puissent être prises en compte. 3.2.5 Caractéristiques • Isolation phonique Les constructions de parois et plafonds Fermacell testées présentent des valeurs d’isolation phonique (R w, P ) pouvant atteindre 86 dB et une amélioration de l’isolation contre les bruits de choc (DLW) de 31 dB (dans le cas de poutraison visible) et de 21 dB (dans le cas de poutraison avec plafond suspendu). • Protection incendie Les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell sont incombustibles (Indice d’incendie selon AEAI: 6q.3). Actuellement, 15 parois en ossature bois, porteuses ou non porteuses, sont testées ou figurent dans le tableau de conversion de l’AEAI. Elles répondent aux nouveaux critères de résistance au feu (R, E et I) pour des exigences de 30 ou 60 minutes. Ces constructions sont présentées de manière claire et pragmatique dans le document ‹constructions de parois, plafonds et planchers; Edition suisse›. • Etanchéité à l’air/au vent Les plaques Fermacell et les joints sont étanches à l'air et au vent. Ceci s'applique aussi bien aux joints chant contre chant, à deux plaques fixées sur un montant en bois qu’aux joints enduits ou collés sans renfort. Les raccordements d’éléments et les ouvertures techniques telles que les boîtiers électriques doivent être soigneusement étanchés. Il est recommandé d’effectuer un essai Blower-Door pour contrôler l’étanchéité à l’air de la construction.
19
Figure 38: Caractéristiques des panneaux de plâtre armé de fibres Fermacell
Figure 39: Suspensions de charges aux cloisons Fermacell 1 Facteur de sécurité 2: (sollicitation longue durée avec humidité relative de l’air jusqu’à 85%) 2 Pour armoires et étagères d’une profondeur max. de 300 mm 3 Entraxe de la sousconstruction 50 x d
Epaisseurs d Densité Humidité d’équilibre (65 %, 20° C) w Teneur en eau sortie d’usine w Cœfficient de conductibilité thermique Facteur de résistance à la diffusion de vapeur μ Capacité spécifique c Indice d’incendie selon AEAI
Epaisseur du revêtement Fermacell 3)
Charge en kg 1) Crochets pour tableaux fixés à l’aide de clous
10 mm 12,5 mm 15 mm 10 + 12,5 mm
15 17 18 20
25 27 28 30
Lignatec Revêtements intérieurs
10, 12,5, 15, 18 mm 1150 ± 50 kg/m3 1,3 % de la masse < 2% 0,32 W/mK 13 1,05 kJ/kgK 6q.3
35 37 38 40
3.2.6 Dimensionnement En construction bois, les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell peuvent être utilisées comme revêtement de stabilisation pour des parois, planchers ou des toitures. Les bases de travail pour la planification et le dimensionnement figurent dans le document ‹Allgemeinen bauaufsichtlichen Zulassungen› du ‹Deutschen Institut für Bautechnik, Berlin› sous les paragraphes suivants: • Materialzulassung für den statischen Einsatz Z-9.1– 434 • Zulassung für Wände in Holztafelbauart Z-9.1–187 • Agrément technique européen ETA–03/0050 Des charges ponctuelles sont applicables aussi bien sur les revêtements de paroi que sur les revêtements de plafond exécutés en plaques de plâtre armé de fibres Fermacell. La figure 39 présente un choix de liaisons avec leurs charges admissibles respectives. 3.2.7 Humidité de mise en œuvre, climat Comme tous les matériaux utilisés dans la construction, les plaques Fermacell sont également soumises à un processus de dilatation et de retrait en cas de variation de température et d'humidité. Le respect des conditions de mise en œuvre suivantes est nécessaire pour une réalisation parfaite
Vis à filetage complet Ø 5 mm 2)
Vis avec tampon
20 30 30 35
40 50 55 60
des travaux de construction sèche pour cloisons, plafonds et sols: • Les plaques Fermacell et les éléments préfabriqués revêtus de Fermacell doivent être montés lors d'une humidité relative de l'air moyenne ≤ 80%. • Le collage des joints Fermacell doit intervenir selon les directives de pose et à une humidité relative de l'air 80% et à une température ambiante ≥ 5°C. • Les plaques doivent être acclimatées aux conditions ambiantes, qui doivent rester stables pendant les 12 heures suivant le collage. Des températures et humidités relatives de l'air inférieures prolongent les durées de durcissement. • Avant de procéder à l’application de l’enduit Fermacell dans les joints, il faut dresser les éléments de cloisons et de plafonds et s’assurer que les plaques sont sèches. Il est important que les éléments soient exempts d’une trop grande humidité de chantier (humidité relative moyenne de l'air 70%, ce qui correspond à une humidité résiduelle des plaques 1,3%). La température ambiante doit s'élever ≥ 5°C. Les mêmes conditions sont valables pour l'application de l'enduit de lissage.
20
3.2.8 Façonnage Grâce à la structure homogène, armée de fibres les plaques Fermacell peuvent être travaillées à l’aide de toutes les machines à bois. Elles peuvent être sciées, percées, rabotées, fraisées ou poncées. Le débitage le plus rationnelle s’effectue à l’aide d’une scie circulaire disposant d’un rail de guidage. L’utilisation d’un dispositif d’aspiration est recommandée. Les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell peuvent également être marquées à l’aide de la griffe Fermacell avant d’être rompues. Toutefois, le chant cassé ne convient pas à la réalisation du joint collé (Figure 40).
Lignatec Revêtements intérieurs
La sous-construction ne doit pas vibrer lors de l’agrafage ou du clouage. Pour les parois non porteuses et lors de lattages de revêtement, l’appui nécessaire à la fixation du Fermacell doit être de 20 mm au minimum. Les entraxes de la sous-construction dépendent de la fonction et de l’épaisseur du panneau et ne doivent pas dépasser les valeurs données à la figure 41. Les possibilités présentées à la figure 42 sont des sous-constructions adaptées aux plaques de plâtre armé de fibres Fermacell.
3.2.9 Sous-construction Le bois de construction doit être adapté à la construction en bois et il doit être sec lors du montage (teneur en eau de 9 ± 3% pour un local bien aéré chauffé en hiver selon la norme SIA 265 [5]).
Figure 40: Marquer la coupe, la rompre, scier à la scie sauteuse, raboter le chant rompu
Epaisseur-Fermacell (mm) 10 12,5 Entraxe maximal pour paroi 500 625 non porteuses (mm) Entraxe maximal 625 625 pour paroi porteuses/ de stabilisation (mm) Figure 41: Entraxe maximal selon la fonction et l’épaisseur de la plaque
1
2
15 750
18 900
625–750
625–900
3
Figure 42: Possibilités de sous-constructions pour les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell 1 Lattage direct sur une ossature, un chevronnage, une poutraison ou autres, pour parois et plafonds 2 Etriers de réglage pour parois ou plafonds 3 Rails profilés pour parois et plafonds 4 Système de clip ressort Protektor TPS-25 pour plafonds
4
21
3.2.10 Fixation Les plaques Fermacell sont fixées sur le bois avec des agrafes, des clous ou des vis autoforeuses Fermacell. Tous les moyens de fixation des plaques de plâtre armé de fibres Fermacell doivent être noyés environ 1 à 2 mm dans la plaque avant d’être mastiqués à l’aide d’enduit pour joint ou de lissage. La fixation de Fermacell sur du Fermacell (couches multiples) peut s’effectuer à l’aide de vis ou d’agrafes divergentes. La longueur et l’espacement des agrafes est fonction du type de construction (plafond, paroi, revêtement), des critères de statique (stabilisation, habillage) et de l’épaisseur des plaques. Les données détaillées figurent dans le guide de planification et de pose de Fermacell.
Lignatec Revêtements intérieurs
Figure 43: Fixation des plaques de plâtre armé de fibres Fermacell à l’aide de vis et d’agrafes sur une sous-construction en bois
En construction en bois, les agrafes représentent le moyen le plus utilisé. Il s’agit de la technique de fixation la plus économique et la plus simple d’utilisation. Tous les moyens de fixation doivent être suffisamment protégés contre la corrosion. 3.2.11 Montage Outre le montage sur le chantier, les éléments de cloisons peuvent également être préfabriqués en atelier à l'abri des intempéries. L'ossature en bois pré-assemblée, respectivement les différents éléments en bois, sont disposés et alignés sur la table de travail. Les plaques Fermacell découpées aux dimensions requises sont placées dessus et fixées avec les moyens d'assemblage adéquats. Selon les exigences de la physique du bâtiment, il est parfois nécessaire de prévoir un pare-vapeur en plus des installations et de l'isolation thermique. Les ouvertures techniques, tel que les boîtiers électriques, doivent être soigneusement étanchées.
Figure 44: Fabrication en atelier et montage sur chantier d’une paroi avec revêtement Fermacell
22
Figure 45: Application de la colle à joints sur le chant vertical de la plaque à l’aide d’une cartouche de colle 1 Monocouche 2 Double couches 3 Colle à joints Fermacell appliquée sous forme d’un cordon plat
1
2
3
3
3.2.12 Exécution des joints Deux techniques de jointoiement sont à disposition pour la liaison des plaques entre elles: • Joint collé Lors de la réalisation du joint collé, il faut impérativement veiller à ce que le cordon de colle soit appliqué au milieu du chant de la plaque (Figure 45). Lors de l'assemblage des deux chants des plaques, il est important, que la colle remplisse complètement le joint. L’épaisseur du joint de colle ne doit pas dépasser 1 mm.
b
Figure 46: Largeur de joint b à respecter: 5 à 7 mm ou 0.5 x l’épaisseur de la plaque
• Joint enduit La largeur des joints est de 5 à 7 mm pour les plaques de 10 mm et de 12,5 mm d’épaisseur. Pour les plaques de 15 mm et de 18 mm d’épaisseur, le joint doit être de 7 à 9 mm. Le joint doit être exempt de poussière avant l’application de l’enduit. Il faut également s’assurer que la plaque soit sèche, c'està-dire exempte d’une trop grande humidité due au chantier. Pour la confection de l’enduit pour joints Fermacell, seuls de l’eau, un récipient et des outils propres seront utilisés. Lorsque la paroi a une fonction de stabilisation, des joints enduits horizontaux ne sont pas tolérés. • Bordure adaptée à la construction sèche (bordures TB) La plaque de plâtre armé de fibres Fermacell dotée d’une bordure TB est utilisée pour les parois intérieures, les plafonds, et le revêtement des combles. Elles répondent aux exigences statiques (voir homologation Z-9.1-187). Les plaques sont posées à joints droits, et une bande couvre-joint est appliquée sur le bord aplati avant d’être enduite.
Figure 47: Bordure TB en coupe et en vue
Lignatec Revêtements intérieurs
• Joint droits Lorsqu’il n’existe pas d’exigences quant à l’état de surface, il est possible de réaliser des joints droits, sous réserve des exigences de protection incendie.
Les différentes techniques de jointoiement ont chacune leurs avantages: – Par rapport aux joints enduits, les joints collés ont une meilleure résistance à la traction et à la flexion. La résistance du joint est égale à celle des plaques de plâtre armé de fibres Fermacell. – Les joints enduits ont une tolérance plus grande sur la largeur des joints, et permettent ainsi de lier des plaques dont les chants ont été rompus. – L’avantage des bordures TB est la pose rapide des plaques Fermacell 3.2.13 Raccordements Les raccordements entre parois (en T ou en angle), entre paroi et plafond, paroi et toiture inclinée ou autres, sont décrits dans la documentation Fermacell ‹Guide de planification et de pose dans la construction en bois› et dans les instructions de mise en œuvre. Avant tout, il est nécessaire de respecter les exigences de protection incendie, d’isolation thermique et phonique qui ont été définies pour les éléments à raccorder. Les liaisons entre matériaux de construction différents, ainsi que les angles intérieurs d’éléments avec une sous-structure en bois et un revêtement de plaques Fermacell, doivent être réalisés en dissociant les éléments. En pratique, la technique ‹enduit sur bande de séparation› s’avère être la variante la plus simple et la plus sure. De plus ce raccordement est adapté pour des finitions telles que la tapisserie, le carrelage, le crépi fins, et la peinture. 3.2.14 Finition de surface Les plaques Fermacell sont un bon support pour les crépis fins (lissés ou tramés au rouleau), la peinture ou les carrelages (en céramique, en pierre naturelle ou artificielle) ainsi que pour la tapisserie. Les produits employés doivent être adaptés à la couche de support en plaques de plâtre. Les instructions de pose et les recommandations des fournisseurs de ces produits doivent être respectées.
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Lignatec Revêtements intérieurs
Figure 48: Liaison paroi–paroi: 1 Enduit pour joint 2 Bande de séparation
1 2
3.2.15 Soumission et garantie Afin de régler les responsabilités de manière raisonnable, le montage complet d’une partie de construction réalisée avec un revêtement en plaques de plâtre armé de fibres – se composant de la sous-construction et du revêtement avec la répartition des joints – devrait être confiée à un seul entrepreneur. Par ailleurs, la répartition des tâches entre le responsable du montage et celui de la finition doit être clairement définie. Les prestations suivantes sont inclues dans le montage des plaques: • Exécution des joints selon les données du producteur • Application de l’enduit sur les joints et les moyens de fixation • Exécution des raccordements, angles rentrants et sortants selon les indications du producteur Cette méthode offre les avantages suivants: • Tous les entrepreneurs calculent la même prestation (les offres peuvent être comparées) • La répartition claire des tâches évite les conflits de chantier • L’entreprise de finition reçoit un support ne nécessitant pas de travaux supplémentaires (par exemple amélioration de la fixation, nettoyage de colle, etc.) • La répartition des joints entre les plaques n’est pas laissée au hasard, mais elle est conforme au plan de montage. Avec l’application de l’enduit sur les joints et les moyens de fixation, le montage des plaques s’achève. Ce qui ne signifie pourtant pas que ces plaques soient prêtes à recevoir la couche de finition, sans intervention complémentaire. Exiger du charpentier une surface prête à peindre dans l’appel d’offre n’est pas rationnel et n’a pas fait ses preuves dans la pratique. Par contre l’attribution des travaux de finition des joints au plâtrier-peintre s’avère efficace. Le charpentier doit néanmoins être conscient qu’il reste le seul responsable envers le
maître de l’ouvrage en ce qui concerne la qualité et les fonctions du revêtement. A noter que le choix du plâtrier-peintre est tout aussi important. 3.2.16 Résumé Les points les plus importants qui doivent être observés lors de la mise en place de plaques de plâtre armé de fibres Fermacell sous résumés ci-dessous: • Afin de régler les responsabilités de manière raisonnables, le montage complet d’une partie de construction réalisée avec un revêtement en plaques de plâtre armé de fibres – se composant de la sous-construction et du revêtement avec la répartition des joints- devrait être confié à un seul entrepreneur. • Le jointoiement des plaques de plâtre armé de fibres ne peut avoir lieu qu’une fois les plaques acclimatées. • Les raccordements et les angles de parois doivent être planifiés • La largeur maximale d’un joint collé ne peut excéder 1 mm. • Tous les moyens de fixation doivent être suffisamment protégés contre la corrosion. • Lorsque la paroi participe à la stabilisation les joints horizontaux enduits sont proscrits.
Xella Systèmes Construction Sèche Sàrl Südstrasse 4 3110 Münsingen info@xella.ch www.xella.ch
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4
Panneaux de particules de bois liées au ciment 4.1
A
B
A
C
A
Lignatec Revêtements intérieurs
B
B
Figure 49: Disposition des moyens de fixation
Duripanel
4.1.1 Produit Duripanel est un panneau de particules de bois liées au ciment. Il est composé d’environ 65 % du volume de copeaux de bois et d’environ 35 % du volume de liants minéraux, principalement du ciment. Les copeaux assument une fonction d’armature. Par leur imprégnation avec des sels minéraux et l’enrobage de ciment, les copeaux deviennent résistants aux effets climatiques et biogènes, de même qu’ils sont protégés contre le feu. Duripanel est résistant à la corrosion et peut donc être utilisé dans les locaux humides. En raison du retrait et du gonflement, une variation dimensionnelle de ± 2 mm/m1 doit être considérée lors de la planification et de la mise en œuvre, ce qui implique des joints de dilatation en cas de grandes surfaces. 4.1.2 Programme de livraison • Formats: 2600 x 1250mm, 3100 x 1250 mm • Epaisseurs: 7 à 40 mm 1250 kg/m3 9 % ± 3% 0,26 W/mK
Figure 50: Fixation simple des panneaux avec joints marqués
Densité Teneur en eau sortie d’usine w Cœfficient de conductibilité thermique Facteur de résistance à la diffusion de vapeur μ Indice d’incendie selon AEAI Figure 52: Caractéristiques
Figure 51: Assemblage collé à rainure et crête
4.1.3 Utilisation • Revêtements de parois et plafonds visibles (figure 54) • Revêtements de protection incendie EI 30 à EI 90 (icb) • Revêtements dans les locaux humides • Plaques de stabilisation • Plaques de sol • Panneaux acoustiques
A
A
23 6q.3
4.1.4 Mise en œuvre Le panneau Duripanel peut être scié, fraisé, percé, poncé et façonné avec les outillages à métal dur du commerce. L’entreprise Eternit (Suisse) SA dispose d’installations de débitage modernes ainsi qu’un
Figure 53: Distances aux bords en fonction des épaisseurs de panneaux
Epaisseurs
Figure 54: Revêtement de plafond de grande surface
centre d’usinage à commande numérique. Différents travaux de découpage et de façonnage sont effectués spécialement pour les clients. 4.1.5 Montage et fixation Le montage correct nécessite une sous-construction plane, solide et sèche (p.ex. ossature bois ou lattage). Les panneaux, qui doivent être prépercés, peuvent être fixés à l’aide de vis à bois, à panneaux de particules ou de vis rapides (espacements selon les figures 49 et 53). Il est conseillé d’utiliser des fixations inoxydables ou résistantes à la corrosion. Le diamètre de prépercement doit être environ 1.5 mm plus grand que le diamètre de la vis. Les fixations invisibles s’effectuent par un système d’accrochage adéquat. Important: les panneaux Duripanel ne doivent pas être directement recouverts de carreaux de céramique. L’utilisation d’une couche de séparation est nécessaire (par ex. panneaux Wedi). 4.1.6 Exécution des joints La présence d’une sous-construction irréprochable, un traitement préalable correct ainsi que l’utilisation de moyens d’étanchéité éprouvés sont les conditions préalables à l’exécution de joints répondants aux règles de l’art (cf. fiches techniques Duripanel). Les joints ouverts, appuyés, doivent être exécutés avec un espace de 7 à 10 mm. Les joints fermés sont effectués par rainure et languette ou à battue.
Distance aux bords A Ecartement maximal des fixations Distances minimales* En périphérie B* En plaque C* 8–14 mm 30 mm 200–300 mm 400–500 mm 16–24 mm 30 mm 300–400 mm 500–600 mm Supérieure à 24 mm 30 mm 400–500 mm 600–700 mm * Les distances aux bords doivent être augmentées de 50 % pour les constructions stabilisantes.
25
4.1.7 Surfaces Les panneaux Duripanel sont livrés bruts ou poncés. La couleur originale est gris ciment. Les multiples possibilités de traitement de surface à l’aide de peintures, de laques ou en surface huilée constituent un avantage majeur du Duripanel. Seuls les panneaux poncés sont adaptés à une application complémentaire en surface (placage, feuilles décor). Important: Les surfaces crépies ne peuvent pas être effectuées sans joints (Figure 50).
Lignatec Revêtements intérieurs
9 10 7 6 5
4 3 2 1 8
Figure 55: Coupe horizontale avec revêtement extérieur et intérieur 1 Panneau Cemcolor, 2 Lattage d’installation, 3 p.ex. panneau OSB, 4 Ossature bois, respectivement isolation thermique, 5 p.ex. panneau de fibres tendre, 6 Vide de ventilation, 7 Panneau Duripanel, 8 Rainure et crête, 9 Joint ouvert, 10 Bande d’étanchéité caoutchouc
4.2
Cemcolor
4.2.1 Produit Cemcolor est un panneau de particules de bois, liées au ciment, coloré dans la masse. Les proportions de bois et de ciment sont analogues à celles du Duripanel. De fait, Cemcolor présente les mêmes caractéristiques de retrait et de gonflement. Grâce à l’utilisation de copeaux grossiers répartis dans toute l’épaisseur du panneau, ce dernier présente un aspect très marqué. Le panneau Cemcolor se travaille de la même manière que le Duripanel. Figure 56: Cemcolor avec fixations invisibles en zone sanitaire
4.2.2 Utilisation • Revêtements de parois et plafonds visibles • Utilisations en acoustique • Faces d’armoires • Revêtements de protection incendie EI 30 4.2.3 Programme de livraison • Formats: 2600 x 1200 mm, 3100 x 1200 mm • Epaisseurs: 12, 16 et 18 mm • Couleurs: anthracite, rouge rubis et jaune ambre Densité Teneur en eau sortie d’usine w Cœfficient de conductibilité thermique Facteur de résistance à la diffusion de vapeur μ Indice d’incendie selon AEAI
1250 kg/m3 9% ± 3 % 0,35 W/mK
Figure 58: Revêtement de paroi avec structure de joints marquée
4.2.5 Exécution des joints • Joints ouverts, appuyés, de 7 à 10 mm. • Rainure et languette • A battue 4.2.6 Surfaces • Surface laquée • Surface huilée
25 6q.3
Figure 57: Caractéristiques 4.2.4 Montage et fixation • Vissage visible ou par clips • Fixation invisible (avec système d’accrochage) • Fixation par adhésif (collé)
Eternit (Suisse) SA Rue de la Boverie 1530 Payerne info@eternit.ch www.eternit.ch
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5
Lignatec Revêtements intérieurs
Panneaux d’isolation phonique à base de verre 5.1
5.1.1 Produit Le panneau Resopal-A2coustic doit ses propriétés d’isolation acoustique à son matériau de support Mikropor-G composé de granulés en verre recyclé expansé. Ces granulés sont mis en forme sous pression avec un liant minéral. Le son se perd comme dans un labyrinthe dans la fine structure poreuse ainsi constituée. Grâce au verre expansé, le panneau est extrêmement léger, résistant à l’humidité de l’air, incombustible et est doté d’une très grande stabilité dimensionnelle. L’âme du panneau reçoit sur ses deux faces un placage acoustique Resopal-HPL (High Pressure Laminate). Il s’agit de panneaux décoratifs laminés constitués de plusieurs couches de papier imprégné de résine et pressées à haute pression entre deux plaques métalliques chauffées qui sont structurées en fonction du décor souhaité. Ce dernier est défini en fonction des exigences respectives et il peut être obtenu en différentes surfaces. Le placage Resopal-HPL confère au panneau une surface homogène non orientée. 5.1.2 Utilisation Par ses caractéristiques décoratives et fonctionnelles, le panneau Resopal-A2coustic est prédestiné à une utilisation en agencement intérieur. Il répond aux critères d’exigences supérieures en matière d’esthétique, de facilité d’entretien, de faible poids, de résistance au feu et de mise en œuvre économique. Les parois et plafonds isolants phoniquement représentent un domaine d’utilisation classique de ce produit. Il est recommandé de n’utiliser le panneau Resopal-A2coustic qu’en aménagement intérieur avec un climat normal (température intérieure 15 °C à 25 C et 30 % à 70 % d’humidité relative de l’air). Le panneau Resopal-A2coustic est adapté aux revêtements de parois, pour des cloisons complètes, des parois de séparation, des armoires et armoires murales, des séparations et voiles acoustiques dans les
environnements sensibles tels que les bureaux, écoles, hôpitaux ou les halles polyvalentes et sportives. En plafond, le panneau Resopal-A2coustic offre, en plus de la multitude de décors possibles, une palette de possibilités sensiblement plus importante que les solutions conventionnelles en raison de son format modulaire de 1250 x 1250 mm. 5.1.3. Programme de livraison Formats: 2500x 1250 mm, 1250 x 1250 mm Epaisseur: environ 20,4 mm Densité 450–550 kg/m3 Degré de perforation 11,2 % Absorption environ 70 % sur un espace vide acoustique non isolée de 50 mm Indice d’incendie en Allemagne A2 selon DIN 4102-1 selon AEAI: demande déposée Figure 61: Caractéristiques
5.1.4 Acoustique L’Acoustique de salle représente un critère déterminant pour beaucoup de locaux, par exemple pour l’intelligibilité dans les salles de classes ou pour la qualité de la musique dans une salle de concert. Le temps de réverbération constitue ici un critère important (voir également 2.6.2 Acoustique de salle). D’une manière générale, on peut dire que les locaux trop réverbérants (temps de réverbération trop élevé) ainsi que ceux qui sont trop isolés (temps de réverbération trop court) sont à éviter. Le climat acoustique d’une salle doit être optimisé en fonction du local et de son usage. Le panneau acoustique Resopal-A2coustic offre de bonnes caractéristiques d’absorption des sons (Figures 62 et 63) permettant de conditionner l’acoustique d’une salle; les surfaces d’absorptions nécessaires en paroi et en plafond pouvant être définies par calculs.
0,8
Coefficient d’absorption acoustique αS [–]
Figure 59: Composition du panneau Resopal-A2coustic avec âme en verre expansé et placage perforé Resopal-HPL
Resopal-A2coustic
0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,0
Figure 60: Le panneau isolant phonique Resopal-A2coustic comme paroi de séparation dans un auditorium
125
250
500 1000 Fréquence f [Hz]
2000
4000
Figure 62: Cœfficient d’absorption du panneau Resopal-A2coustic sur un espace vide non isolée de 50 mm
1
2
Figure 64: Fixation des ferrements 1 Douille plastique collée 2 Resopal-A2coustic
1 2
Figure 65: Fixation 1 Resopal-A2coustic 2 Système de montage de panneaux Häfele
1 2
Figure 66: Fixation 1 Resopal-A2coustic 2 Listes coniques
5.1.5 Entreposage Les plaques Resopal-A2coustic doivent être stockées dans des locaux fermés à des conditions climatiques normales (18°C à 25°C et 50% à 65% d’humidité relative). Le stockage s’effectue à plat sur un support plan. Un stockage de longue durée sur un support mal plat provoquerait des déformations irréversibles. Le transport des panneaux ResopalA2coustic doit être effectué sur des palettes suffisamment grandes, planes et stables. Les chants doivent être protégés des chocs. A cet effet, les recommandations du fournisseur s’appliquent. 5.1.6 Mise en œuvre Malgré l’âme contenant du verre, les panneaux peuvent être facilement façonnés, sur les machines à bois, comme tout matériau dérivé du bois. Des gants de protection doivent être portés car les chants peuvent être tranchants. Le façonnage des panneaux Resopal-A2coustic occasionne de la poussière de verre qui, mélangée à d’autres matériaux organiques, peuvent provoquer des irritations de la peau et des voies respiratoires. Les recommandations générales de mise en œuvre du fournisseur, en matière d’outillage, ainsi que les règles de sécurité, doivent être respectées. 5.1.7 Montage et fixation La pose préalable de douilles plastiques collées est nécessaire. Ces douilles plastiques de 8 mm sont collées dans des percements d’un diamètre équivalent, à l’aide de colle PU ou de colle thermofusible PUR (voir figure 64). 5.1.8 Surfaces Un choix de 200 couleurs unies et d’effets de matériaux est disponible pour le panneau ResopalA2coustic (voir collection actuelle). Ce qui fait du panneau Resopal-A2coustic un élément d’aménagement universel. Ce sont de moins en moins souvent les plafonds seuls qui absorbent le bruit, car ceux-ci assument toujours plus l’isolation thermique. C’est pourquoi, d’autres éléments d’aménagement doivent assurer ce rôle, tout en répondant à des exigences esthétiques supérieures. Les surfaces du panneau Resopal ne sont ni corrosives, ni oxydables. Elles ne nécessitent aucun traitement de surface supplémentaire (comme des vernis ou des peintures). La plaque perforée est facile à entretenir. Toutes les surfaces décoratives peuvent être nettoyées à l’aide de solutions légèrement savonneuses. D’éventuels dépôts dans les perforations sont éliminés à l’aide d’un aspirateur.
Lignatec Revêtements intérieurs
Coefficient d’absorption acoustique αS [–]
27
0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,0
125
250
500 1000 Fréquence f [Hz]
2000
4000
Figure 63: Cœfficient d’absorption du panneau Resopal-A2coustic sur un espace isolé par 50 mm de laine minérale
Figure 67: Surface du panneau Resopal-A2coustic avec et sans perforations
Les minuscules perforations de la surface du panneau Resopal, sans marge, créent une impression de flou qui constitue l’effet optique adéquat à la fonction d’isolation phonique. A distance moyenne déjà, les perforations ne sont plus perceptibles.
Holzwerkstoffzentrum AG Bahnhofstrasse 311 5325 Leibstadt mail@hwz.ch www.holzwerkstoffe.ch
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6
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Panneaux dérivés du bois 6.1
Contreplaqués Sperrag
6.1.1 Produit En tant que centre d’importation et de commerce, Sperrag offre une grande variété de produits de première qualité, provenant des meilleurs producteurs de contreplaqué d’Europe et d’outre-mer.
Figure 68: Contreplaqué en revêtement intérieur
6.1.2 Utilisation Sperrag offre un grand choix de spécialités de contreplaqués pour la construction en bois, les coffrages, les façades, l’aménagement intérieur, les véhicules et beaucoup d’autres domaines d’application. Entre autres, Sperrag propose également des contreplaqués issus de productions de bois respectueuses du développement durable (PEFC/FSC). 6.1.3 Qualité et garanties Les placages déroulés présentent des fissures microscopiques occasionnées par le procédé de déroulage. Celles-ci ont la propriété de s’ouvrir et de se refermer en fonction des modifications climatiques (humide/sec). Ce phénomène se produit également sur les panneaux recouverts d’un film de résine phénolique (p.ex. Sperracolor). Les microfissures n’influencent en aucun cas les caractéristiques statiques. Elles peuvent par contre avoir des conséquences sur le traitement de surface et sur l’esthétique. Aucune responsabilité ne peut être assumée pour d’éventuelles modifications de couleur, efflorescences ou microfissures. Les contreplaqués peuvent se déformer sous l’effet des variations climatiques lorsque les panneaux ne sont pas suffisamment fixés en périphérie.
6.2
Figure 70: Mise en œuvre de Sperracolor
5 mm
30 mm
Figure 69: Les contreplaqués sont constitués d’au moins trois couches de placage, généralement collées perpendiculairement les unes aux autres
6.1.4 Services Depuis 1997, Sperrag dispose d’une halle de stockage moderne ainsi que d’un centre d’usinage et de débitage efficace.
Sperracolor
6.2.1 Utilisation En plus de son utilisation en aménagement intérieur, ce panneau contreplaqué, coloré, revêtu sur les deux faces d’un film de résine phénolique, est également mise en œuvre pour les séparations de balcons et en façade, même si son utilisation en extérieur est soumise à condition. Le film phénolique dispose d’une bonne résistance aux éléments chimiques, mais il n’est par contre pas résistant ni aux UV, ni au IR, ni aux intempéries. Sperracolor se façonne avec les outils standards. 6.2.2 Programme de livraison Sperracolor est livrable dans les épaisseurs standard de 4, 6,5, 9, 12, 15, 18 et 21 mm dans le format 1500 x 3000 mm.
Densité Teneur en eau sortie d’usine w Cœfficient de conductibilité thermique Indice d’incendie Figure 71: Caractéristiques
710 kg/m3 8–10 % 0,175 W/mK 4.2
6.2.3 Surfaces Avec son film phénolique sur les deux faces (120 g/m2), ce panneaux est livrable du stock ou sur demande dans les couleurs brun clair, brun foncé, vert, noir, jaune transparent, jaune opaque, gris pierre et rouge. • Composition: tous les placages en bouleau déroulé • Collage: BFU 100 DIN 68705 • Chants: bruts, sans traitement
29
6.3
Figure 72: Les panneaux Wisa-Deco peuvent être posés facilement sur une surface plane à l’aide de listes en aluminium. Lorsque la paroi n’est pas plane, une sousconstruction est préalablement montée. Les panneaux sont préparés à la pose en atelier, et peuvent être également fixés par vissage ou par collage.
Wisa-Deco
6.3.1 Utilisation Les contreplaqués Wisa-Deco permettent une décoration intérieure innovatrice. Les panneaux faciles à monter, disponibles en plusieurs grandeurs et couleurs, offrent une multitude de possibilités de revêtement individuel de parois et de plafonds dans l’habitat et les locaux à usage commercial. Le bois, et par conséquent les panneaux Wisa-Deco, est un matériau vivant, et chaque panneau est individuel et unique. Les coloris et l’aspect peuvent varier au gré du veinage et des nœuds. Le laquage des panneaux Wisa-Deco est particulièrement résistant aux UV. Toutefois, la surface de bois située sous la couche de laque peut foncer sous l’effet de l’ensoleillement direct. 6.3.2 Programme de livraison Wisa-Deco est produit en épaisseur standard de 12 mm dans les formats de 400 x 400 mm, 400 x 1200 mm, 400 x 2400 mm et 1200 x 2400 mm. 6.3.3 Surfaces Laque résistant aux UV sur une face, face arrière brute, qualité BB (invisible).
6.4
Lignatec Revêtements intérieurs
Figure 73: Mise en œuvre de Wisa-Deco 667 kg/m3 8–10 % 4.2
Densité Teneur en eau sortie d’usine w Indice d’incendie Figure 74: Caractéristiques
• Composition: tous les placages en bouleau déroulé • Collage: BFU 100 EN 314-2, classe 3 • Couleurs: nuances de brun: light, soft, medium, deep, dark ainsi que cranberry (rouge) et blueberry (bleu)
Wisa-Flam
6.4.1 Utilisation Le panneau contreplaqué difficilement combustible Wisa-Flam est mis en œuvre lorsque la protection incendie est un critère déterminant, et lorsqu’une combustibilité particulièrement faible est exigée. Par exemple pour les parois de séparation et le plancher d’une zone de réception (théâtres, aéroports, hôtels, écoles, banques, etc.) ainsi que pour les transports publics (bus, trains, etc.). 6.4.2 Programme de livraison Wisa-Flam est produit en épaisseurs standard de 5, 9, 12, 15, 18, 21, 25 et 30 mm dans les formats 2500 x 1220 mm ou 3100 x 1530 mm. 6.4.3 Surfaces • Surfaces: brutes, poncées • Composition: plis extérieur okumé déroulé, qualité II à peindre ou à plaquer, respectivement III pour peintures couvrantes ou placages épais; plis intérieurs résineux déroulés, difficilement combustible, traitement insecticide et fongicide • Collage: résistant aux intempéries classe 3 • Chants: sciés, bruts (façonnage des chants sur demande)
Figure 75: Mise en œuvre de WISA-FLAM
Densité Cœfficient de conductibilité thermique Indice d’incendie Figure 76: Caractéristiques
600 kg/m3 0,145 W/mK 5.3
Sperrag Sperrholz-Zentrum 4133 Pratteln sperrag@sperrag.ch www.sperrag.ch
30
6.5
Figure 77: Surfaces du panneau SwissSpan Panneau Standard
Panneaux de particules standard SwisSpan
6.5.1 Produit Les panneaux SwissSpan Standard sont des panneaux de particules liées à l’aide de résines. Les panneaux SwissSpan Decor sont en plus revêtus d’un film décoratif. Les panneaux de particules sont constitués de bois d’industrie ou de déchets de bois provenant des entreprises de transformation du bois. Après avoir été réduits aux dimensions voulues, les copeaux sont séchés, encollés, et disposés en différentes couches sur un tapis. Les panneaux sont constitués de trois couches de copeaux de tailles différentes qui sont répartis sans être orientés. Le panneau brut est obtenu par pressage à chaud avant d’être poncé. Le classement des panneaux de particules est effectué selon la norme EN 312. 6.5.2 Programme de livraison Format 2800 x 2070 mm Epaisseurs 3, 4, 5, 6, 8, 10, 13, 15, 16, 18,19, 22, 25, 30, 33, 38, 40, 50 mm Format Epaisseurs
6.6
Figure 79: Surfaces du panneau Kronoply Panneau de fibres orientées OSB 3
Lignatec Revêtements intérieurs
5600 x 2070 mm 8, 10, 13, 15, 18, 19, 22, 25, 28, 30, 38, 40 mm
Prêt à poser (avec rainure et languette) Format 2500 x 675 mm Epaisseurs 16, 19, 22, 25, 30, 40 mm Densité Teneur en eau sortie d’usine w Cœfficient de conductibilité thermique Facteur de résistance à la diffusion de vapeur μ Indice d’incendie selon AEAI Figure 78: Caractéristiques
620–820 kg/m3 7% ± 3% 0,13–0,14 W/mK 80–200 (Panneau brut) 4.3
6.5.3 Utilisation Les panneaux sont adaptés à la construction en ossature bois, aux constructions à panneaux ou en bois massif pour les parois intérieures et les systèmes de plancher. 6.5.4 Surfaces En standard brutes ou mélaminées. Les surfaces brutes ou avec film d’apprêt peuvent être peintes, giclées, crépies, tapissées ou recouvertes de carrelage ou de Linoléum.
Panneaux de particules orientées Kronoply OSB 3
6.6.1 Produit Le panneau Kronoply OSB 3 est constitué de copeaux longs et minces, orientés en trois couches perpendiculaires (Oriented Strand Board). Les couches extérieures sont orientées dans la direction de production du panneau et constituent le sens de la portée. L’âme est orientée perpendiculairement aux couches extérieures. Cette constitution assure une bonne stabilité et des caractéristiques de résistance statique supérieures. Les copeaux orientés imprégnés de colle sont pressés à chaud pour constituer un panneau. Grâce au procédé de production en continu, la surface du panneau présente une finition de qualité supérieure. 6.6.2 Programme de livraison Format 2500 x 1250 mm Epaisseurs 12, 15, 18, 22, 25 mm Format Epaisseurs
5000 x 1250 mm 12, 15, 18, 22, 25 mm
Panneau prêt à poser (avec rainure et languette) Format 2500 x 675 mm Epaisseurs 15, 18, 22, 25 mm
Densité Teneur en eau sortie d’usine w Cœfficient de conductibilité thermique Facteur de résistance à la diffusion de vapeur μ Indice d’incendie selon AEAI Figure 80: Caractéristiques
580–670 kg/m3 7% ± 3% 0,13 W/mK 300– 450 4.3
6.6.3 Utilisation Les panneaux sont adaptés à la construction en ossature bois, aux constructions à panneaux ou en bois massif pour les parois extérieures, les parois intérieures et les systèmes de plancher. Ils sont utilisés lorsque la construction exige des aptitudes dans les domaines de la statique ou de la physique du bâtiment. Ils disposent des homologations leur permettant d’être utilisé comme éléments de stabilisation des parois extérieures, des cloisons et des planchers. 6.6.4 Surfaces En standard brutes, avec surface Conti Finish hydrofuge, ou avec surface poncée pouvant être peinte, giclée, crépie, tapissée ou recouverte de carrelage ou de Linoléum.
31
Lignatec Revêtements intérieurs
Prescriptions de mise enœuvre des panneaux SwissSpan, Kronoply OSB 3 et SwissMDF
Figure 81: Fixation invisible des panneaux avec joints marqués
1
2
Figure 82: Réalisation des angles avec: 1 Etanchéité 2 Liste d’angle
Figure 83: Réalisation des joints de dilatation
Stockage et mise en œuvre • Les matériaux dérivés du bois doivent être préconditionnés et stockés sur le lieu de leur mise en place au minimum 48 heures avant le montage. • Lors du stockage, de la mise en œuvre et de l’utilisation, les matériaux dérivés du bois ne doivent pas subir une humidité relative de l’air inférieure à 30% ou supérieure à 75%. • Les matériaux dérivés du bois s’adaptent à l’humidité relative de l’air. De fait, des joints de dilatation doivent être réalisés. • Les panneaux peuvent être façonnés avec les machines à bois habituelles et peuvent être poncés, sciés, et percés comme le bois massif. Il est toutefois conseillé d’utiliser un outillage en métal dur. • L’exécution correcte des travaux préparatoires et le respect des prescriptions des fournisseurs de matériaux sont les conditions préalables pour l’application de traitements de surface tels que la peinture, le crépi, la tapisserie ou la pose de revêtements comme du carrelage ou du linoléum.
6.7
Montage et fixation • La fixation s’effectue à l’aide de clous, d’agrafes ou de vis. Les assemblages à rainure et languette peuvent être collés. Il est conseillé de marquer les joints. • Les moyens d’assemblages des panneaux revêtus devraient être prépercés. La distance au bord est définie par les contraintes statiques. • Les éléments constitués de panneaux collés ensembles à la colle PU ne doivent pas dépasser une dimension maximale de 10 m. Les panneaux ne doivent être collés aux lattages situés sous les joints. On admet comme règle approximative que le gonflement en plan des matériaux dérivés du bois est d’environ deux pour mille. • Pour les surfaces peintes et lisses, il est conseillé soit de montrer les assemblages, soit d’utiliser un assemblage invisible. En effet, les fixations mastiquées se marquent rapidement.
Panneaux de fibres de moyenne densité SwissMDF
6.7.1 Produit Le panneau SwissMDF est un panneau de fibres de moyenne densité (Medium Density Fibreboard). Le panneau SwissMDF-Decor est, de plus, pourvu d’un revêtement décoratif. Il est produit avec des bois résineux indigènes broyés puis défibrés avant d’être légèrement imprégnés de liant. Les fibres sont ensuite séchées, disposées en une natte et pressées à chaud en continu. Figure 84: Surfaces du panneau de fibres de moyenne densité SwissMDF
6.7.2 Programme de livraison Format 2800 x 2070 mm Epaisseurs 3, 4, 5, 8, 10, 12, 16, 19, 22, 25, 30 mm Format 5600 x 2070 mm Epaisseurs 16, 19, 22, 25 mm 6.7.3 Utilisation Les panneaux sont adaptés à la construction en ossature bois, aux constructions à panneaux ou en bois massif pour les parois intérieures et les systèmes de plancher. 6.7.4 Surfaces En standard brutes ou mélaminées. Les surfaces brutes ou avec film d’apprêt peuvent être peintes, giclées, crépies, tapissées ou recouvertes de carrelage ou de Linoléum.
Figure 85: Utilisation de panneaux Kronoply OSB 3 pour le Palais de l’Equilibre pour Expo.02 à Neuchâtel Densité Teneur en eau sortie d’usine w Cœfficient de conductibilité thermique Facteur de résistance à la diffusion de vapeur μ Indice d’incendie selon AEAI Figure 86: Caractéristiques
700–910 kg/m3 7% ± 3% 0,14 W/mK 40–60 4.3
Kronospan Suisse SA Willisauerstrasse 37 6122 Menznau kronospan@kronospan.ch www.kronoswiss.ch
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6.8
Figure 87: Panneaux de bois massif en plafond
Figure 88: Panneaux de bois massif en parois
Lignatec Revêtements intérieurs
Panneaux en bois massif Binder
6.8.1 Produit Le panneau en bois massif multicouches Binder est composé symétriquement. Il comprend au minimum deux couches extérieures avec les fibres parallèles et une couche intermédiaire perpendiculaire. L’épaisseur minimale des couches extérieures est de 4 mm, respectivement de 5 mm pour les structures porteuses. Les lamelles sont séchées individuellement afin d’obtenir une teneur en eau du bois homogène lors de la fabrication du panneau. Après encollage, les lamelles sont disposées avec le côté cœur dirigé vers l’extérieur. Une résine mélamine (Urée formaldéhyde (MUF)) est utilisée pour le collage. Les surfaces et les joints des lamelles sont collés simultanément. 6.8.2 Utilisation Les panneaux de bois massif sont utilisés en aménagement intérieur, pour la fabrication de meubles ainsi que pour les aspects constructifs de la construction bois. L’utilisation de panneaux de bois massif, en tant que matériaux dérivés du bois pour la construction, est réglée par la norme EN 13986. Les panneaux en bois massif Binder portent la certification CE et répondent ainsi aux directives des produits de constructions de l’UE. Les panneaux de 3 ou 5 plis ‹Multistat x› sont utilisés comme panneaux porteurs et de stabilisation. Les homologations Z-9.1-413 de l’institut allemand pour la technique du bâtiment de Berlin, ainsi que les valeurs nécessaires au dimensionnement statique, relatifs à ces panneaux, sont à disposition. 6.8.3 Programme de livraison Les panneaux en bois massif de 3 et 5 plis sont produits en standard dans les épaisseurs de 12, 16, 19, 22, 27, 30, 32, 35, 40, 42, 50, 52 et 60 mm dans le format de 5000 x 2050 mm. Ils sont disponibles dans les essences épicéa, pin, mélèze, douglas et arolle. De nouveau produits innovants, tels que le panneau 5 plis ‹Multiform› (noyau de 3 plis avec recouvrement sur les deux faces extérieures par un MDF de marque Hallein) ou tels que le panneau 3 plis ‹Thermoform› (bois thermostabilisé pour l’extérieur ou l’aménagement intérieur rustique) complètent le programme. Le panneau 5 plis ‹Multiform› est utilisé pour les planchers, les faces d’armoire, les pla-
Densité Teneur en eau sortie d’usine w Cœfficient de conductibilité thermique Facteur de résistance à la diffusion de vapeur μ Indice d’incendie Figure 90: Caractéristiques
470 kg/m3 (épicéa) 8% 0,14 W/mK (épicéa) 200 4.3
Figure 89: Les panneaux de bois massif sont disponibles en 3 et 5 plis.
teaux de table et les panneaux de portes. Il est disponible dans les épaisseurs de 19, 25, 34 et 38 mm. 6.8.4 Service Les prestations de façonnage des chants, tels que des rainures et crêtes, des fraisages ou des battues, de même que le traitement de surface (teinte), ou le façonnage de rainures en V ou de percements acoustiques, sont proposés en usine pour faciliter le travail des clients. 6.8.5 Classement Le classement visuel est effectué selon la norme EN 131017. Les caractéristiques principales concernées sont la structure, les nœuds, les fentes et les colorations. 6.8.6 Humidité de mise en œuvre, climat Lors de l’utilisation de panneaux massifs en aménagement intérieur, par exemple pour du mobilier, des revêtements de parois et de plafonds, il est nécessaire de veiller à ce que le climat des locaux soit adapté aux matériaux dérivés du bois. Les conditions idéales se situent aux environs de +20° C et avec une humidité relative de l’air d’environ 65 %. Une température trop élevée accompagnée d’une humidité relative de l’air trop faible, provoque une diminution de la teneur en eau du bois, ce qui occasionne des fentes de séchage dont ne répond pas le producteur. 6.8.7 Surfaces Poncées sur les deux faces.
Franz Binder GesmbH Holzindustrie A-5113 St.Georgen st.georgen@binderholz.com www.binderholz.com
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Matrice des produits et caractéristiques Il appartient au planificateur, éventuellement avec l’aide des producteurs, de contrôler si le produit choisi est effectivement adapté à l’objet pour lequel il est mis en œuvre. Le tableau des matériaux et ca-
Panneau de particules SwissSpan
KronoplyOSB
SwissMDF 0 + 0 cb + 0 + (2)
+ + 0 cb + + + (2)
+ + –
+ + –
+ + –
+ + –
+ + –
+ + –
+ + –
a (3) a +
a (3) b +
a (3) b +
a (3) c +
a (3) b +
a (3) c +
a (3) b +
8–10 0,175
8–10
**
4.2
4.2
– + + icb + 0 + (2)
– – – icb ** 0 +
+ + 0 cb + 0 + (2)
+ + + (7)
+ + (6) –
+ – –
a (3) a +
a (3) a +
a a 0
Cemcolor
Contreplaqué Wisa-Flam
+ + 0 cb + 0 + (2)
Contreplaqué Wisa-Deco
0 + 0 cb + 0 + (2)
Contreplaqué Sperracolor
+ + 0 dc + 0 + (2)
ResopalA2cousticPlatte
+ + 0 cb + 0 + (2)
600
0,24 6–10 6q.3
9±3 0,26 23 6q.3
9±3 0,35 25 6q.3
0 0 + icb + + (1) + (2)
– + + icb + 0 + (2)
– – +
a (8) c (4) – (5)
0 + + icb + 0 0
700 910 7±3 0,14 40–60 4.3
470
5.3
580 670 7±3 0,13 300–450 4.3
667
1250
900 1150
620 820 7±3 0,13 80–200 4.3
710
1250
1100 1200 1,3 0,32 13 6q.3
Plaques Matériaux dérivés du bois à base de verre
450 550
Duripanel
Caractéristiques des matériaux Densité de [kg/m3] à • Teneur en eau sortie d’usine [%] • Conductibilité thermique [W/mK] • Résistance à la diffusion de vapeur μ [–] • Indice d’incendie [–] •
Panneaux liés au ciment
Plâtre cartonné
Plaques de plâtre Plâtre armé de fibres Fermacell
Figure 91: Matrice des produits et caractéristiques
ractéristiques présenté ci-dessous doit aider au choix de revêtements de parois et plafonds entre autres pour l’habitat, les bâtiments commerciaux ou pour les bâtiments scolaires.
Panneau de bois massif Binder
7
Lignatec Revêtements intérieurs
0,145
8 0,14 200 4.3
Composants principaux Plâtre • Fibres de papier • Carton • Copeaux fins • Fibres de bois • Grands copeaux • Placage bois • Planches de bois • Ciment • Verre • Colle • Colorants • Résine phénolique (revêtement) •
Adapté à/fonction • Porteur * • Stabilisation • Isolation phonique • Protection Combustibilité incendie Résistance au feu • Masse thermique • Acoustique de salle
Surfaces • Utilisation sans traitement – • Peinture + • Support de crépi ou de carrelage + Spécificités • Sensibilité aux fentes • Sensibilité à l’humidité • Possibilités de fixation (p. exemples tableaux) + 0 – a b c
bien adapté adapté peu à pas adapté faible (avec joints) moyenne élevée
a (8) b + (5)
icb incombustible dc difficilement combustible cb moyennement combustible composant important pour les caractéristiques des plaques
1 2 3 4
Panneau spécial avec PCM (Phase Change Material) Panneau spécial avec perforations, rainures et support acoustique Risque de fentes élevé pour une exécution sans joints (crépi/tapisserie) Plaques imprégnées disponibles pour les locaux humides
5 6 7 8
Fixation possible à l’aide de tampons spéciaux Déjà coloré dans la masse Exécution sans joints exclue En cas d’exécution sans joint, peu sensible à la fissuration si les prescriptions du producteur sont respectées
*
Valeurs statiques pour le dimensionnement selon les données du producteur ou les normes correspondantes [6, 18, 19, 20] ** en attente d’homologation
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8
Lignatec Revêtements intérieurs
Objets 8.1
Bâtiment scolaire Riedwies, Uetikon am See
La structure porteuse, simple et claire, est réalisée en ossature bois pour la halle de sport et en béton armé pour l’école et le jardin d’enfants. Les bases du concept de matérialisation sont la qualité naturelle, la couleur, la structure et la texture. Volumes compacts A l’extérieur, les façades anthracite constituent des volumes clairs et compacts. Les grandes surfaces vitrées signalent l’ouverture et génèrent des locaux lumineux et accueillants. L’homogénéité de la matérialisation et des coloris unit les trois volumes et confère à l’ensemble une apparence autonome. Dans la zone d’entrée, l’enveloppe écaillée est interrompue afin de mettre en évidence de plus nobles matériaux. Ce jeu des matériaux captivant se poursuit à l’intérieur. Un environnement stimulant est crée par l’utilisation de matériaux écologiques. Autonomie de structure et de couleur La construction en bois et en béton partiellement visible est complétée par des aménagements et des revêtements en chêne et en matériaux dérivés du bois colorés ainsi que par des revêtements de céramique et mosaïque de verre. Pour des raisons d’acoustique, les armoires murales de la halle d’entrée sont revêtues de panneaux Cemcolor perforés (Figures 93 et 94). Les critères d’incombustibilité, de robustesse ainsi que les bonnes caractéristiques écologiques ont été déterminants lors de l’évaluation. La couleur et la structure du matériau furent finalement les critères décisifs dans le choix du panneau Cemcolor.
Figure 92: La zone constituée entre l’école et la halle de sport sert de cour de récréation attractive
Figure 93: Division rythmée des structures par l’intermédiaire des changements de matériaux et des couleurs naturelles
Données de l’ouvrage Maître de l’ouvrage Groupement scolaire de Uetikon am See Architecture Hasler Schlatter Partner Architekten AG, Zurich Menuiserie Müller Innenausbau, Aadorf Etudes et réalisation 1999–2001
Figure 94: Les panneaux Cemcolor constituent un revêtement de paroi absorbant phonique grâce à leurs perforations.
35
8.2
Lignatec Revêtements intérieurs
Centre de prestations Oktogon, Berne
Huit lofts et des surfaces commerciales sont construits dans l’ancien ‹Oktogon›, patrimoine protégé, sur le terrain de l’ancienne usine à gaz de la ville de Berne. Le projet démontre de manière exemplaire comment réaliser des appartements urbains et efficaces du point de vue énergétique. Les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell jouent un rôle prépondérant dans l’aménagement intérieur. Figure 95: Les revêtements de parois et de plafonds en plaques de plâtre armé de fibres Fermacell reprennent les fonctions de stabilisation et de protection incendie…
Première usine à gaz de Suisse La première usine à gaz de Suisse a débuté son activité en 1843 dans le quartier Marzili à Berne. L’usine à gaz, avec ses 3 chaudières, fut arrêtée et détruite à la fin du 19ème siècle. La fabrique ‹Oktogon› fut construite à la place, en 1898, sur les fondations de l’une des chaudières. Dix ans plus tard, elle fut agrandie au sud par un bâtiment de 3 niveaux. Ces 30 dernières années, les bâtiments ont été utilisés à des fins scolaires.
Figure 98: Toiture historique avec parois revêtues de Fermacell
Les deux ailes latérales servent de zones d’habitation: • Ancienne construction avec 4 appartements/ ateliers de style ‹loft› avec balcons tournés vers la cour intérieure • Nouvelle construction avec 4 généreux appartements privés. Le label Minergie a été attribué par les instances cantonales pour les constructions annexes rénovées.
Figure 96: … ainsi que les mises en forme
Figure 97: Façade sud-est et coupe avec vue sur la cour nord-ouest
Changement d’affectation Le projet retenu à l’issue d’un concours d’architecture présente les caractéristiques suivantes: • Bon mélange entre l’habitat, l’artisanat, les bureaux et la culture • Concept d’utilisation de type ‹centre de prestations› • Accessibilité aux personnes handicapées Le projet se caractérise par la démolition de différents bâtiments annexes ou secondaires et par la remise en forme originale de ‹l’Oktogon› avec une salle ouverte dans les trois niveaux supérieurs. Ainsi, un large public retrouve l’accès à ce volume intérieur en forme de tour, avec sa galerie supérieure, et qui présente un caractère industriel indéniable.
Revêtements intérieurs à l’aide de Fermacell L’architecte Gody Hofmann explique: ‹Nous avons choisi les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell pour les revêtements de plafonds et de parois en raison des critères écologiques et de physique du bâtiment, mais surtout pour des raisons de facilité de construction. Le matériel est façonné par les professionnels de la construction en bois qui sont habitués à un travail artisanal propre et robuste. L’ensemble des opérations, jusqu’au lissage, se déroule en construction sèche. Le fait de pouvoir accrocher à la paroi un tableau ou un ornement sans difficulté représente un avantage supplémentaire pour l’usager. Données de l’ouvrage Maître de l’ouvrage Coopérative de construction oktogon.ch, Berne Architecte Gody Hofmann Architekten AG, Berne Ingénieur civil WAM Partner Bern, Bern Construction bois Charpenterie Kühni AG, Ramsei Réalisation Mars à décembre 2004
36
8.3
Lignatec Revêtements intérieurs
Maison pour personnes âgées et de soins Steinfeld, Suhr
Les premiers bâtiments de la maison de retraite et de soins datent de 1961. Depuis, plusieurs adaptations et agrandissements ont complété les installations, jusqu’à la dernière, en 2003, avec la surélévation complète du bâtiment principal et de la salle à manger existante. En raison de l’état des fondations, la légèreté du bois s’est imposée comme une évidence. 1 2 3 4
Figure 99: Paroi formant compartiment coupe-feu avec 60 minutes de résistance 1 2 x Fermacell 15 mm 2 Ossature 60/80 mm 3 Isolation laine minérale 60 mm 4 2 x Fermacell 15 mm
Nouveaux besoin en locaux Constatant que toujours plus de pensionnaires souhaitaient des chambres individuelles, la fondation a décidé de transformer la majorité des chambres doubles en chambres individuelles. Afin de compenser la diminution de lits que cela implique, une surélévation du bâtiment principal a été planifiée. Ainsi, à capacité égale, la pension propose un meilleur confort à ses pensionnaires. Chaque chambre dispose d’une pièce d’eau avec douche et WC. Par ailleurs, des balcons couverts ont été constitués en façade à chaque étage, ce qui offre un confort supplémentaire aux habitants. Un étage a également été ajouté au corps central qui abrite la cafétéria et la salle à manger. Ce niveau reçoit une salle polyvalente avec son entrée ainsi que les locaux techniques, une salle de réunion et un bureau. La légèreté de la construction en bois L’état des fondations existantes doit être considéré lors de l’analyse statique de ce genre de travaux de construction. Le choix du bois pour les surélévations s’impose en raison de la légèreté du matériau. De plus, il était nécessaire de procéder aux travaux sans compromettre le fonctionnement de la maison de retraite. Les éléments en bois ont été préfabriqués afin de réduire la durée de chantier et de minimiser l’impact sur la vie des pensionnaires et le travail du personnel. Protection incendie par les plaques de plâtre armé de fibres Fermacell Un concept de protection incendie particulier a été établi pour l’ensemble de la rénovation. La surélévation, au quatrième niveau, est effectuée en construction bois. Compte tenu de la mobilité réduite de certains pensionnaires, chaque chambre constitue un compartiment coupe-feu avec une résistance au feu de 60 minutes pour les parties de construction et de 30 minutes pour les portes. La surélévation s’appuie sur des solives posées à même la toiture existante et qui reportent les charges sur des points définis. Cette zone permet également le cheminement des installations techniques. Les cloisons des chambres sont isolées à l’aide de laine minérale et sont recouvertes de chaque côté d’une double couche de plaques de plâtre armé de fibres
Figure 100: Vue extérieure de la surélévation au-dessus de la salle à manger existante
Fermacell. A l’intérieur, le revêtement du plafond lasuré blanc laisse apparaître la structure du bois. Données de l’ouvrage Maître de l’ouvrage Fondation Alters- und Pflegeheim Steinfeld, Suhr Architecte Hertig Noetzli Wagner Architekten, Aarau Ingénieur civil Bodmer Matter Healy, Aarau Ingénieur bois et Makiol + Wiederkehr, protection incendie Beinwil am See Construction bois Schäfer Holzbautechnik AG, Aarau Etudes et réalisation mars 2001 à mars 2003
37
8.4
Lignatec Revêtements intérieurs
Maison de vacances Flumserberge
La plupart des maisons de vacances semblent identiques. Elles ressemblent aux maisons d’habitation traditionnelles. Cette maison de vacances est différente. Du point de vue de la construction et du revêtement intérieur elle constitue un ‹tout en un›.
Figure 101: Prise en compte de la topographie
Figure 102: Etage de ‹nuit›
Figure 103: Coupe sur l’appui du plancher Paroi extérieure, de l’intérieur: OSB 3 15 mm, visible avec agrafage visible Carrelets d’ossature 60 x 160 mm/Isolation de laine de pierre Lattage horizontal 40mm/ isolation de laine de roche Pare-vent papier Stamisol, résistant aux UV, noir Lambris épicéa 22 mm, rainé-crêté, lasuré avec le système Intex
Chalet et tour La maison s’étire vers le haut pour saisir la vue spectaculaire, tout en laissant le pâturage alpin qui l’entoure intact. De l’extérieur la maison reprend des éléments des bâtiments locaux (écuries, greniers et chalets), tels que le lambris foncé et les petites fenêtres, pour se transformer, en combinaison avec la grande baie vitrée, en une nouvelle typologie de ‹chalet-tour›. Habiter en vacances Quelle est la différence entre habiter au quotidien et en vacances? En général, les maîtres d’ouvrages tablent sur les ‹valeurs sûres›, même pour une maison de vacances. Celles-ci ne sont par trop souvent que des variantes du rêve de la maison familiale ‹dans la nature›. L’opportunité de sortir de la routine du quotidien, de vivre en vacances vraiment différemment, n’est que rarement saisie. Ce projet utilise le principe de ‹maison une pièce› comme antithèse à l’habitat cloisonné en chambres. Il ne présente pas de pièces fermées, mais plutôt des zones verticales et horizontales multifonctionnelles. L’étage ‹nuit› peut accueillir jusqu’à 8 personnes dans un volume unique de 4m de haut. Il sert également de salle de bains avec ses lavabos fixés aux parois. La baignoire ronde et l’escalier en colimaçon délimitent visuellement l’espace en deux zones. La géométrie de l’espace ‹séjour› créer une sorte de pignon qui rappelle la ‹maison›. Cet espace est divisé par le bloc de cuisine et la cheminée suspendue. Construire intelligemment avec les matériaux dérivés du bois Le luxe de la maison ne réside pas dans les détails compliqués et les matériaux coûteux, mais dans sa situation et ses volumes. Les concepteurs se sont limités à quelques décisions stratégiques afin de respecter le budget serré: pour pouvoir s’offrir la grande baie vitrée du séjour les fenêtres de la zone ‹nuit› sont réduites au minimum légal. Les architectes, aidés par l’ingénieur bois, ont cherché les constructions les plus économiques pour les planchers, les parois extérieures et la toiture. Le choix s’est porté sur des panneaux OSB de grand format qui apportent les avantages suivants:
Figure 104: Etage du ‹séjour›
• Ils assument parallèlement trois fonctions: contreventement statique, frein vapeur/ étanchéité à l’air et revêtement intérieur visible • Structure de surface captivante: vivante en petit format et exprimant le langage monolithique de l’extérieur en grand format • Matériau dérivé du bois de grand format au bon rapport qualité/prix
Données de l’ouvrage Architecture EM2N Architekten ETH/SIA, Zurich. Mathias Müller, Daniel Niggli Ingénieur bois Pirmin Jung Ingenieurbüro für Holzbau GmbH, Rain Construction bois Frommelt Zimmerei & Ing. Holzbau AG, Schaan Etudes et réalisation 2002–2003
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9
Glossaire Couche d’étanchéité à l’air Panneau ou feuille qui assure l’étanchéité à l’air, en général du côté chaleur, officiant ainsi également comme frein vapeur. Entre autres, l’étanchéité à l’air élimine les courants d’air et réduit les pertes d’énergie. Couche d’habillage souple Revêtement mince de densité la plus élevée possible, présentant une fréquence de coïncidence élevée (supérieure à 200 Hz), améliorant les caractéristiques acoustiques. Les espaces vides situés derrière la couche flexible sont remplis de laine isolante. Etriers amortissants Afin d’améliorer la capacité d’isolation phonique des parties de construction, on peut leur appliquer une couche souple, mince et lourde (p.ex. plâtre armé de fibres ou plâtre cartonné), fixée à l’aide d’étriers, de profils ou d’autres tiges de suspensions avec effet amortissant, et remplir l’espace vide de fibres isolantes. Cette couche d’habillage souple peut par exemple être appliquée devant une paroi monolithique ou sous une poutraison. Expression des joints La répartition des joints influence la qualité d’aménagement. La conception des joints peut les souligner optiquement ou, au contraire, les faire disparaître. Frein vapeur Couche entrant dans la composition d’un élément qui a pour fonction de restreindre la transmission de la vapeur d’eau au travers de l’élément. Elle est caractérisée par sa résistance à la diffusion ‹Z› ou par l’épaisseur de lame d'air équivalente à la diffusion ‹s›. Le frein vapeur assure également fréquemment la fonction d’étanchéité à l’air: Les joints des bandes doivent être collés et l’étanchéité doit aussi être assurée, côté chaleur, au droit des liaisons avec d’autres parties de construction ou en cas de pénétration. Indice d’incendie I-I L’indice d’incendie d’un matériau permet de définir son comportement au feu. La combustibilité (degré de combustibilité de 1 à 6) et la production de fumée (degré de densité de fumée de 1 à 3) sont déterminantes. Par exemple, l’indice I-I de l’épicéa de 4.3 est constitué du degré de combustibilité (4 moyennement combustible) et du degré de densité de fumée (3 faible densité de fumée). Joint étanche à l’air Joint de la couche d’étanchéité à l’air au droit des liaisons avec d’autres éléments, ou lors de pénétrations. L’étanchéité est garantie,
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Lignatec Revêtements intérieurs
entre autres, par des bandes adhésives, des joints comprimables ou des mastics dont l’élasticité est durable. Mise en œuvre des joints La liaison des produits en plaques ou en barres s’effectue grâce à plusieurs techniques disponibles. Les rainures et languettes, les joints ouverts ou les joints plats chanfreinés sont les mises en œuvre les plus courantes. Elles varient en fonction des matériaux à lier comme par exemple les bois massifs, les contreplaqués ou les colles utilisées et leur impact visuel peut être très différent. Partie de construction avec fonction porteuse Cette partie de construction appartient au système porteur du bâtiment. Elle est soumise à des efforts statiques et participe à transmettre les efforts aux fondations. Partie de construction avec fonction de résistance au feu Sont concernées, toutes les parties de constructions auxquelles sont posées des exigences en matière de résistance au feu. Les principaux critères déterminants sont la durée de résistance de la structure (R), de l’étanchéité (E) et de l’isolation (I). Partie de construction avec fonction de stabilisation Cette partie de construction appartient au système porteur du bâtiment. Elle sert en particulier à la stabilisation du système porteur et à la reprise d’efforts horizontaux dus au vent ou aux séismes par exemple. Parties de construction sans fonction porteuse Cette partie de construction assume principalement des fonctions de séparation des locaux ou décoratives. Elle ne fait pas partie du système porteur du bâtiment. Elle est juste autoporteuse. Plafond suspendu Système de construction servant notamment au passage des installations techniques (p. ex. électricité, eau) et permettant de répondre aux exigences de physique du bâtiment dans les domaines de la protection contre le bruit, de l’isolation thermique et de la protection incendie. Revêtement intérieur Finition intérieure des parois et plafond, principalement réalisée en construction bois à l’aide de matériaux dérivés du bois ou à base de plâtre. Le revêtement intérieur assure en particulier des fonctions constructives, statiques, de physique du bâtiment et esthétiques. Sous-construction La sous-construction est la construction qui sert de base à l’accrochage d’un élément ou d’une partie de construction.
Normes, littérature [1] Norme SIA 180: Isolation thermique et protection contre l’humidité dans les bâtiments (1999), Zurich
[13] ZHW/SVGG: Gipstrockenbau, Planung und Ausführung (2005), Winterthur. Uniquement en allemand
[2] Norme SIA 181: Protection contre le bruit dans le bâtiment (1988), SIA Zurich. Edition 2006 en vigueur dès juin 2006
[14] Lignatec, Documentation Lignum protection incendie: Bâtiments en bois – Exigences en matière de protection incendie (2005), Zurich
[3] Norme SIA 260: Bases pour l’élaboration des projets de structures porteuses (2003), Zurich [4] Norme SIA 261: Actions sur les structures porteuses (2003), Zurich [5] Norme SIA 265: Construction en bois (2003), Zurich [6] Norme SIA 265/1: Construction en bois – Spécifications complémentaires (2003), Zurich. Actuellement en révision [7] Norme SIA 118/265: Conditions générales pour la construction en bois (2004), Zurich [8] Documentation SIA/Lignum 84: Protection incendie dans la construction en bois (1997), Zurich [9] Documentation SIA/Lignum D 0195: Construction en bois, exemples de dimensionnement selon la norme SIA 265, Zurich [10] Alsmaker, T.: Aussteifende Scheiben, in STEP 1, Arbeitsgemeinschaft Holz e. V. (1995), Düsseldorf. [11] Association des établissements cantonaux d’assurance incendie AEAI: Prescriptions suisses de protection incendie AEAI (2003), Berne [12] Association des établissements cantonaux d’assurance incendie AEAI: Répertoire suisse de la protection incendie, Berne. Paraît annuellement
[15] Lignatec, Documentaion Lignum protection incendie: Parties de construction en bois – Durée de réstistance au feu 30 et 60 minutes (2005), Zurich [16] Manara, Jochen: Wärmeschutz im Sommer mit PCM-Platten, dans le document de cours du CSRB Gebäudehüllen in Holz (2004), CSRB, Dübendorf. Uniquement en Allemand [17] Zweifel, Gerhard und Ragonesi, Marco: Holzbauten – Wärmeschutz im Sommer, dans Schweizer Holzbau 7/2002 und 8/2002, AG Verlag Hoch- und Tiefbau, Zurich. Uniquement en allemand [18] SN EN 12369-1: Panneaux à base de bois – Valeurs caractéristiques pour la conception des structures – Partie 1: OSB, panneaux de particules et panneaux de fibres (2001), Zurich [19] SN EN 12369-2: Panneaux à base de bois – Valeurs caractéristiques pour la conception structurelle – Partie 2: Contreplaqué (2004), Zurich [20] DIN 1052: Entwurf, Berechnung und Bemessung von Holzbauwerken – Allgemeine Bemessungsregeln und Bemessungsregeln für den Holzbau (2004), Berlin. Uniquement en allemand.
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Lignatec Revêtements intérieurs
Adresses, partenaires
Centres de compétences
Partenaires du projet
Lignum Economie suisse du bois Falkenstrasse 26 8008 Zurich info@lignum.ch www.lignum.ch EMPA Département bois Überlandstrasse 129 8600 Dübendorf wood@empa.ch www.empa.ch
Holzbau Schweiz Hofwiesenstrasse 135 8057 Zurich info@holzbau-schweiz.ch www.holzbau-schweiz.ch
Holzbau Schweiz est un centre de services et de compétences actif dans la filière bois en Suisse alémanique. Sa tâche principale est de transmettre aux entreprises membres de manière pragmatique les dernières évolutions de la technique, et de mettre ces connaissances en réseau, selon le principe du soutien à l’effort personnel.
Haute école d’architecture, de génie civil et du bois HSB Département bois Solothurnstrasse 102 2504 Bienne officebiel@hsb.bfh.ch www.hsb.bfh.ch
Derivés du Bois Suisse Schönenbachstrasse 45 4153 Reinach sekretariat-reimer@bluewin.ch www.holzhandelszentrale.ch
Les membres de Dérivés Bois Suisse disposent d’un large assortiment tels que des panneaux de particules, OSB, MDF, contreplaqués et panneaux de bois massifs, ainsi que des plaques de plâtre et liées au ciment. La majorité des produits présentés dans cette publication sont distribués par les commerçants de matériaux dérivés du bois. Les membres de Dérivés Bois Suisse figurent à l’adresse suivante: www.holzhandelszentrale.ch,‹Händler / Holzwerkstoffe›.
Partenaires industriels
Franz Binder GesmbH Gewerbegebiet 2 A-5113 St. Georgen st.georgen@binderholz.com www.binderholz.com Les panneaux en bois massif modernes répondent aux exigences des utilisateurs, des maîtres d’ouvrage et des architectes. Adaptés du point de vue de la physique du bâtiment, et provenant de matière première indigène renouvelable, les panneaux en bois massifs représentent un matériau important pour la construction en bois, la fabrication de mobilier et l’aménagement intérieur.
Eternit (Suisse) SA Rue de la Boverie 1530 Payerne info@eternit.ch www.eternit.ch Assortiment complet, uniformisé, de panneaux dérivés du bois pour la protection incendie et l’isolation phonique constructives. Produits en fibro-ciment pour la toiture et la façade. Conseil technique individuel par des employés compétents. Possibilité de façonnage ou de finition ainsi que solutions spéciales.
Xella Systèmes Construction Sèche Sàrl Südstrasse 4 3110 Münsingen info@xella.ch www.xella.ch Xella Systèmes Construction Sèche produit et distribue l’offre complète des produits Fermacell. Il est un partenaire important pour toutes les questions relatives à la construction sèche dans l’aménagement intérieur. La plaque de plâtre armé de fibres Fermacell est une plaque particulièrement stable, résistante au feu et adaptée aux locaux humides. L’assortiment des produits à base de plâtre est complété par des plaques liées au ciment qui assument des fonctions de protection incendie, de support de crépi et de stabilisation en extérieur et dans les salles d’eau.
Holzwerkstoffzentrum AG Bahnhofstrasse 311 5325 Leibstadt mail@hwz.ch www.holzwerkstoffe.ch Les matériaux dérivés du bois sont multiples et complexes, ce qui nécessite de connaître leurs domaines d’application et les combinaisons possibles. Les architectes, maîtres d’ouvrage, entreprises générales et les constructeurs bois peuvent s’informer des nouveaux développements et des possibilités de la construction en bois moderne auprès du centre de compétences de HWZ. Holzwerkstoffzentrum est le partenaire compétant pour les solutions particulières et le conseil global.
Kronospan Suisse SA Willisauerstrasse 37 6122 Menznau kronospan@kronospan.ch www.kronoswiss.ch Kronospan Suisse SA est une entreprise du groupe Krono Suisse, détenteur de la marque KRONOSWISS. Les panneaux de particules, les OSB et les MDF utilisés en revêtement intérieur mettent l’accent sur les fonctions statiques, de physique du bâtiment et sur l’aspect décoratif. Un conseil technique, une plateforme internet ainsi qu’une documentation technique sont à disposition des planificateurs et des utilisateurs.
Sperrag Sperrholz-Zentrum Im Wannenboden 4 4133 Pratteln sperrag@sperrag.ch www.sperrag.ch En tant que centre d’importation et de commerce, Sperrag offre une grande variété de contreplaqués de première qualité. Ces dernières années, Sperrag a adapté son assortiment aux besoins du marché en élargissant son offre de produits de façades et de balcons avec d’autres produits.
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Lignatec Revêtements intérieurs
Impressum Lignatec Les informations techniques bois de Lignum
Mise en page BN Graphics, Zurich
Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur
Administration/expédition Andreas Hartmann, Lignum, Zurich
Responsable Roland Brunner, ingénieur ETS, Lignum Rédaction Jürg Fischer, Fischer Timber Consult, Bubikon Auteurs Jürg Fischer, ing. dipl. génie civil HES, Fischer Timber Consult, Bubikon Marco Ragonesi, architecte dipl. ETS / physicien du bâtiment, Ragonesi Strobel & Partner AG, Luzern Silvio Pizio, Dr. sc. techn. Ing. dipl. génie civil EPF, Ingenieurbüro Silvio Pizio GmbH, Heiden Accompagnement technique Roger Braun, Kronospan Schweiz AG, Menznau Hanspeter Fäh, Holzbau Schweiz, Zurich Bernhard Furrer, Lignum, Zurich Bernhard Gisy, Franz Binder GesmbH, A-St. Georgen Martin Hertach, Eternit (Suisse) SA, Payerne Reinhard Wiederkehr, Makiol+Wiederkehr, Beinwil am See Martin Wyss, Holzwerkstoffzentrum AG, Leibstadt David Zweifel, Xella Systèmes Construction Sèche Sàrl, Münsingen Traduction Daniel Ingold, Cedotec-Lignum, Le Mont-sur-Lausanne Denis Pflug, Cedotec-Lignum, Le Mont-sur-Lausanne Crédits photographiques Page de couverture: maison de vacances Flumserberge. Architectes: EM2N Architekten ETH/SIA, Mathias Müller et Daniel Niggli, Zürich. Ingénieurs bois: Pirmin Jung Ingenieurbüro für Holzbau GmbH, Rain. Construction bois: Frommelt Zimmerei & Ing. Holzbau AG, Schaan. Photographe: Hannes Henz, Architekturfotograf, Zurich. Figures 26, 26a, 99: Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See. Figures 31, 32: Renggli AG, Sursee. Figures 33, 35, 77, 79, 84: Arbeitsgemeinschaft Holz e.V., Dusseldorf. Figures 36, 95, 96, 97, 98: Gody Hofmann, Architekten AG, Berne. Figures 101,102,104: Hannes Henz, Architekturfotograf, Zurich. Figure 103: Frommelt Zimmerei Ing. Holzbau AG, Schaan. Toutes les autres figures proviennent des auteurs, des partenaires industriels et de Lignum.
Impression Kalt-Zehnder-Druck AG, Zug Tirage en français: 1900 exemplaires Lignatec traite des questions techniques relatives à l’utilisation du bois et des matériaux dérivés. Le copyright de cette documentation est propriété de Lignum, Economie suisse du bois, Zurich. Toute reproduction n’est autorisée qu’avec la permission expresse et écrite de l’éditeur. Lignatec s’adresse aux planificateurs, ingénieurs, architectes ainsi qu’aux transformateurs et utilisateurs du bois. Lignatec est utilisé de manière croissante dans l’enseignement au niveau des HES et EPF. Un classeur peut être obtenu chez Lignum. Les membres de Lignum reçoivent gratuitement Lignatec. Prix de l’exemplaire CHF 35.– Classeur vide CHF 10.– Sous réserve de modifications Exclusion de responsabilité La présente publication a été produite avec le plus grand soin et selon les meilleures connaissances. Les éditeurs et les auteurs ne répondent pas de dommages pouvant résulter de l’utilisation et de l’application de cette publication. LIGNUM Economie suisse du bois En Budron H6 Tel. 021 652 62 22, Fax 021 652 93 41 info@cedotec.ch, info@lignum.ch www.cedotec.ch, www.lignum.ch Lignatec 19/2006 Revêtements intérieurs Parution: août 2006 ISSN 1421-0312