Technique du bâtiment – Installations et obturations, PPI 2003

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Documentation Lignum protection incendie 84

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Impressum 6.1 Projet ‹ Sécurité incendie et construction en bois› ‹Sécurité incendie et construction en bois› est un programme de la filière forêt bois suisse visant à assurer un niveau de sécurité élevé dans les bâtiments et parties de construction en bois. Les points forts sont la recherche et le développement, le transfert de connaissances par le biais de cours et de publications (Documentation Lignum protection incendie), ainsi que l'assurance qualité. La présente documentation découle des projets partiels B8, obturations et B9, technique du bâtiment, affiliés au projet B, recherche et développement. Direction du projet Bernhard Furrer, Lignum, Zurich

Documentation Lignum protection incendie 6.1 Technique du bâtiment – Installations et obturation Auteurs Jakob Studhalter, dipl. Holzbauingenieur FH/STV, Josef Kolb AG, Uttwil Heinz Weber, dipl. Architekt HTL/STV, Haute Ecole Spécialisée Bernoise, Architecture Bois et Génie Civil, Bienne

Technique du bâtiment Installations et obturations

Reinhard Wiederkehr, dipl. Holzbauingenieur HTL/STV, Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Peter Kammer, JOMOS AG, Balsthal (annexe A4)

Josef Kolb, Josef Kolb AG, Uttwil Reinhard Wiederkehr, Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Soutien important bois 21, Programme d'encouragement de l'OFEV www.bois21.ch

Suivi technique Michael Binz, Entreprises communes des Etablissements cantonaux d’assurance, Berne Jean-Pierre Jungo, Etablissement Cantonal d'Assurance des Bâtiments, Fribourg Jürg Neeracher, Kantonale Feuerpolizei, Zurich

‹Commission Lignum, AEAI, SIA, Protection incendie dans la construction en bois› La commission technique ‹Protection incendie dans la construction en bois, Lignum, AEAI, SIA› accompagne et coordonne le développement de l'utilisation du bois en protection incendie. Elle supervise le contenu du programme ‹sécurité incendie et construction en bois›, ainsi que l'élaboration de la Documentation Lignum protection incendie. Membres: Josef Kolb, Josef Kolb AG, Uttwil (président) Michael Binz, Entreprises communes des Etablissements cantonaux d’assurance, Berne Marc Oliver Burdet, Division Prévention, Etablissement Cantonal d'Assurance, Pully Prof. Dr. Mario Fontana, Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Hönggerberg, Zurich Bernhard Furrer, Lignum, Zurich Daniel Ingold, Lignum, Office Romand, Le Mont-sur-Lausanne Jean Pierre Jungo, Etablissement Cantonal d'Assurance des Bâtiments, Fribourg

Marco Sgier, Gebäudeversicherung Graubünden, Coire Patrik Vogel, Entreprises communes des Etablissements cantonaux d’assurance, Berne Prof. Dr.-Ing. Jürgen Wesche, Reg.-Dir. a.D. MPA Braunschweig, Leverkusen, D (chap. 8) Traduction Denis Pflug, Daniel Ingold, Lignum Office Romand, Le Mont-sur-Lausanne Illustrations Urs Tappolet, Josef Kolb AG, Uttwil Crédits photographiques Tyco; Fire & Building Products (fig. A46-2) Minimax; Bad Oldesloe, D (fig. A46-3; A48-1) JOMOS AG; Balsthal (fig. A46-4; A46-5; A49-1) Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur Mise en page BN Graphics, Zurich

Jürg Neeracher, Kantonale Feuerpolizei, Zurich Marco Sgier, Feuerpolizeiamt Graubünden, Coire

Impression Kalt Zehnder Druck AG, Zoug

Reinhard Wiederkehr, Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Le copyright de cette documentation est propriété de Lignum, Economie suisse du bois, Zurich. Toute reproduction n'est autorisée qu'avec la permission expresse et écrite de l'éditeur. Exclusion de responsabilité La présente publication a été produite avec le plus grand soin et selon les meilleures connaissances. Les éditeurs ne répondent pas de dommages pouvant résulter de l'utilisation et de l'application de cette publication. LIGNUM Economie suisse du bois En Budron H6, CP 113 1052 Le Mont-sur-Lausanne Tél. 021 652 62 22 Fax 021 652 93 41 info@lignum.ch www.lignum.ch Hotline Lignum Office romand: 021 652 62 22

Documentation Lignum protection incendie 6.1 Technique du bâtiment – Installations et obturations 1ère édition Mars 2010

SIA HESB-ABGC Lignum


2

83

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Table des matières 4 4

8

13

16 16

22

41

Le présent document a été vérifié quant à sa concordance avec les Prescriptions suisses de Protection Incendie (édition 2003, entrée en vigueur le 1.1.2005) par la Commission Technique de l‘Association des Etablissements cantonaux d‘Assurance Incendie (AEAI) et reconnu par celle-ci comme représentant l‘état de la technique.

41 42 42 43 43 44 45 46 47 47 48 48

3 3.1 3.2 3.2.1 3.2.2 3.2.3 3.2.4 3.3 3.3.1 3.3.2 3.3.3 3.3.4 3.3.5 3.3.6 3.3.7 3.3.8 4 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 4.7 5 5.1 5.2 6 6.1 6.2 6.3 6.4 6.4.1 6.4.2 6.4.3

Construction

8

Bases But et contenu de la publication Classification de résistance au feu des parties de construction Critères de résistance au feu Types de parties de construction Transition de la classification selon AEAI à la classification selon EN Exigences de protection incendie Protection incendie liée à la construction Installations techniques du bâtiment Installations de protection incendie technique Concept des installations Introduction Distribution principale (liaison verticale) Variantes de distribution principale Conception des gaines techniques Distribution dans les étages Généralités Distribution dans des corridors servant de voies d’évacuation Inserts dans des parties de construction formant compartiment coupe-feu Conduites individuelles à l’intérieur des parties de construction formant compartiment coupe-feu Installations thermiques Généralités Production de chaleur Implantation Parties de construction adjacentes Distances de sécurité Entreposage de combustibles Evacuation des gaz de combustion Introduction, définitions Conduits de fumée: classification Eléments de protection incendie Parcours des conduits de fumée Distances de sécurité par rapport aux matériaux combustibles Liaisons des éléments de protection incendie aux planchers et aux toitures Passage de la toiture sans éléments de protection incendie Conduits de fumée en façade Installations aérauliques Champ d’application, définitions Matériau des canaux de ventilation Installation de canaux de ventilation Distance de sécurité par rapport aux matériaux combustibles Plafonds et planchers répartiteurs d’air Passages au travers de parties de construction formant compartiment coupe-feu Clapets coupe-feu Installations sanitaires Réalisation standard selon les prescriptions de protection incendie AEAI 2003 Construction avec doublages pour installations sanitaires Installations électriques Introduction Ensemble d’appareillage (installation de distribution) Tubes d’installation Boîtes électriques dans des parties de construction en bois Généralités Boîtes électriques dans des parties de construction formées de sections composées Boîtes électriques dans des parties de construction formées de sections massives

Justification

6

1 1.1 1.2 1.2.1 1.2.2 1.2.3 1.3 1.3.1 1.3.2 1.3.3 2 2.1 2.2 2.2.1 2.2.2 2.3 2.3.1 2.3.2 2.3.3 2.3.4

Documentation Lignum protection incendie Planification

Page

Technique du bâtiment – Installations et obturations

1

Planification Exigences relatives aux structures porteuses et aux compartiments coupe-feu Utilisation de matériaux combustibles

2

Assurance qualité Responsabilités et déroulement

3

Dimensionnement de la résistance au feu Parties de construction et assemblages

4

Parties de construction en bois Planchers, parois et revêtements résistant au feu Liaisons de parties de construction résistantes au feu

5

Voies d’évacuation et de sauvetage Escaliers et corridors

6

Technique du bâtiment Installations et obturations

7

Parois extérieures Constructions et revêtements

8

Fermetures Portes et cloisons de séparation Fenêtres coupe-feu

9

Murs coupe-feu Constructions et raccordements

La Documentation Lignum protection incendie expose les possibilités d’utilisation du bois en accord avec les Prescriptions suisses de Protection Incendie AEAI (Edition 2003, entrée en vigueur le 1.1.2005). Cette documentation s’adresse principalement aux architectes, aux ingénieurs ainsi qu’aux autorités compétentes en matière de protection incendie et constitue un important instrument de travail, de la planification à la réalisation. Elle transmet un large savoir en matière de protection incendie dans le domaine de la construction en bois et encourage les compétences professionnelles, réunissant ainsi les conditions cadres nécessaires à la sécurité incendie dans la construction en bois. La Documentation Lignum protection incendie est constituée de plusieurs volets réunis dans une structure commune représentée cicontre. Chaque thème fait l’objet d’une publication individuelle paraissant au gré de la rédaction. Ces publications remplacent la Documentation SIA/Lignum-84, Protection incendie dans la construction en bois, publiée en 1998. L’état des publications figure sur le site Lignum (www.lignum.ch).

Rédacteurs en chef Jakob Studhalter, Josef Kolb AG, Uttwil Reinhard Wiederkehr, Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See

10 Bases Notions, comportement au feu, essais et classification

Partenaires du projet Lignum, Economie suisse du bois Office Fédéral de l’Environnement OFEV Plan d’action bois FdB, Fonds d'entraide de la sylviculture et de l'économie du bois Fonds pour l'encouragement de la recherche sur la forêt et le bois AEAI, Association des établissements cantonaux d'assurance incendie SIA, Société suisse des ingénieurs et des architectes

Associations • FFF Association suisse des fabricants de fenêtres et façades • FRM Federation suisse romande des entreprises de menuiserie, ebenisterie et charpenterie • IBS Industrie du bois • Holzbau Schweiz • DBS Dérivés du bois suisse • ISP Communauté d’intérêts de l’industrie suisse du parquet • SFH Schweizer Fachgemeinschaft Holzleimbau • SFV Association suisse du placage • STE Association suisse des ingénieurs du bois • VGQ Association pour maisons de qualité contrôlée • ASR Association suisse des raboteries • VSRH Association suisse des commerçants de grume et sciage • VSSM Verband Schweizerischer Schreinermeister und Mobelfabrikanten • EFS Economie forestière suisse Lieu de compétence des projets partiels B8, obturations et B9 technique du bâtiment HESB-ABGC, Haute école specialiséc bernoise, Architecture, bois et génie civil, 2502 Bienne Prof. Dr.-Ing. Jürgen Wesche, Reg.-Dir. a.D. MPA Braunschweig, D-51373 Leverkusen

Versicherungen/Ämter • Aargauische Gebäudeversicherung • Assekuranz AR, Gebäudeversicherung • Basellandschaftliche Gebäudeversicherung • Gebäudeversicherung Bern • Etablissement Cantonal d’Assurance des Bâtiments, Fribourg • Gebäudeversicherung Graubünden • Etablissement Cantonal d’Assurance immobilière et de prévention, Jura • Gebäudeversicherung des Kantons Luzern • Etablissement Cantonal d’Assurance et de Prévention, Neuchâtel • Nidwaldner Sachversicherung • Gebäudeversicherung des Kantons Schaffhausen • Solothurnische Gebäudeversicherung • Gebäudeversicherungsanstalt des Kantons St.Gallen • Gebäudeversicherung Thurgau • Etablissement d’assurance contre l’incendie et les éléments naturels du Canton de Vaud • Gebäudeversicherung Zug • Gebäudeversicherung Kanton Zürich • Hochbauamt Vaduz, Fürstentum Liechtenstein


3

51 51 52 53

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6.5 6.6 7 7.1 7.2 7.2.1 7.2.2 7.2.3 7.3 8 8.1 8.2 8.3 8.3.1 8.3.2 8.4 8.4.1 8.4.2 8.5 9 10 11 Annexe 1 A.1.1 A.1.2 A.1.3 Annexe 2

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Luminaires Influences extérieures sur les installations électriques Cuisines Evacuation de l’air vicié des cuisines dans les bâtiments d’habitations Zones de cuisson Cuisinières électriques Cuisinières à combustible solide ou liquide Cuisinières à gaz Cuisines professionnelles Passage de conduites au travers d’élements coupe-feu Introduction, définitions Exigences de protection incendie Obturations Obturations en matériaux incombustibles Systèmes d’obturation reconnus par l’AEAI Constitution des parties de construction dans la zone de passage Principes de bases de mise en œuvre Cas particuliers Conduites individuelles Symboles et abréviations Glossaire Bibliographie Exemples d’attestations d’utilisation AEAI Appareil de chauffage Conduit de fumée Elément de protection incendie pour l’installation de conduits de fumée Exemples de constructions de conduits de fumée, d’éléments de protection incendie et d’enchevêtrures A.2.1 Introduction A.2.2 Conduit de fumée sans éléments de protection incendie au passage de la toiture A.2.3 Conduit de fumée avec résistance au feu A.2.4 Conduit de fumée dans une ‹gaine› de protection incendie A.2.5 Conduit de fumée dans un ‹entourage en maçonnerie› de protection incendie A.2.6 Conduit de fumée dans des ‹parois intérieures, non portantes› de protection incendie A.2.7 Conduit de fumée en façade A.2.8 Joint de tassement à la liaison de l’élément de protection incendie à l’enchevêtrure Annexe 3 Aperçu des produits d’obturation A.3.1 Généralités A.3.2 Promat AG A.3.3 Belfor (Suisse) SA A.3.4 Fermacell-Aestuver A.3.5 AGI AG für Isolierungen Annexe 4 Installations de la protection incendie technique A.4.1 But et contenu A.4.2 Introduction A.4.3 Installations de détection d’incendie A.4.4 Installations de détection de gaz A.4.5 Installations d’extraction de fumée et de chaleur A.4.6 Installations d’extinction à liquide (installations d’extinction à eau) A.4.7 Installations d’extinction à sec (installations d’extinction à gaz) A.4.8 Installations de réduction de l’oxygène A.4.9 Appareils d’extinction Documentation Lignum protection incendie Partenaires du projet Impressum


4

1

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Bases 1.1

But et contenu de la publication

Les prescriptions de protection incendie AEAI définissent les exigences applicables aux bâtiments, ouvrages et installations. Celles-ci dépendent en premier lieu de l’affectation et du nombre de niveaux. La Documentation Lignum protection incendie présente ces exigences appliquées à l’utilisation du bois et de ses dérivés dans la construction. La présente publication sert d’aide à la planification des interfaces entre la construction en bois et les installations techniques du bâtiment. Les prescriptions de protection incendie déterminantes y sont récapitulées et leur transposition dans la construction en bois est détaillée (les extraits des prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] figurent en gris). Ce fascicule contient les éléments suivants: • Bases de la classification de résistance au feu, des exigences de protection incendie et des concepts d’installations (chap. 1 et 2) • Exigences de protection incendie en relation avec les installations techniques du bâtiment réparties selon la catégorie en installations thermiques (chap. 3), aérauliques (chap. 4), sanitaires (chap. 5) et électriques (chap. 6)

• Exigences de protection incendie liées aux cuisines (chap. 7) • Mesures d’obturation lors du passage de conduites au travers de parties de construction formant compartiment coupe-feu (chap. 8) L’annexe contient des détails constructifs pour des conduits de fumée et des éléments de protection incendie, ainsi qu’un aperçu des produits d’obturation disponibles pour la construction en bois. Il contient de plus des informations sur des installations de protection incendie technique (dispositifs d’extinction; installations sprinkler, de détection d’incendie, d’extraction de fumée et de chaleur). Les installations techniques du bâtiment elles-mêmes doivent être planifiées, exécutées et contrôlées selon les directives et normes y relatives par un personnel qualifié.

1.2

Classification de résistance au feu des parties de construction

1.2.1

Critères de résistance au feu

Avec l’introduction des prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] les parties de construction sont évaluées selon les normes d’examen et de classification européennes. Les critères suivants s’appliquent aux parties de construction porteuses et/ou formant compartiment coupe-feu: R tt Résistance assurée pendant tt minutes d’incendie E tt Etanchéité à la fumée et aux flammes assurée pendant tt minutes d’incendie I tt Isolation contre une élévation de la température donnée de la face opposée au feu d’une partie de construction, assurée pendant tt minutes

1.2.2

Types de parties de construction

Différentes classifications et parties de constructions sont significatives pour les dispositifs et installations de technique du bâtiment. Les critères d’examen et de classification de ces différentes parties de construction ne sont pas équivalents. C’est pourquoi les différentes parties de construction ne peuvent pas être échangées entre les groupes. Par exemple, une paroi formant compartiment coupe-feu ne peut pas être utilisée sans autre de protection incendie pour un conduit de fumée, ou un revê- tement participant à la protection incendie comme habillage d’un dispositif de ventilation. Obturations EI tt Les obturations sont des parties de construction résistantes au feu aptes à obturer les passages des conduites (par ex. câbles électriques, tubes, joints de montage) et les pénétrations dans des parties de construction formant compartiment coupe-feu. Les obturations empêchent la propagation du feu et de la fumée. Elles sont classifiées comme parties de construction EI. Dans les parties de construction en bois, elles sont mises en œuvre selon les indications du chapitre 8.


5

Conduits de fumées Les conduits de fumée sont classifiés selon les critères EI, ainsi que par des critères complémentaires. Ceux-ci sont détaillés au chapitre 3.3.2. Seuls des produits testés et reconnus figurant dans le répertoire suisse de la protection incendie AEAI [2] peuvent être mis en œuvre. Revêtements participant à la protection incendie EI tt Les revêtements participant à la protection incendie protègent les parties de construction pour une durée définie contre l’effet de l’incendie et peuvent améliorer leur fonction porteuse et/ou de compartimentage coupe-feu. Dans les prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] et dans la Documentation Lignum protection incendie, les revêtements participant à la protection incendie sont désignés par la dénomination ‹EI› tandis que dans les systèmes européen de normalisation et de classification, ils le sont par la lettre ‹K›. La classification européenne ‹K› est appelée à remplacer la désignation ‹EI› utilisée dans les prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1]. Des revêtements participant à la protection incendie figurent, avec leurs caractéristiques de résistance au feu, dans la Documentation Lignum protection incendie, fascicule 4.1 ‹Parties de constructions en bois – Planchers, parois et revêtements résistants au feu› [5]. Parois et planchers formant compartiment coupe-feu EI tt, REI tt Les parois et planchers formant compartiment coupefeu sont des parties de construction qui divisent les bâtiments, ouvrages et installations en compartiments coupe-feu. Les parois formant compartiment coupefeu des gaines techniques appartiennent par exemple à ce groupe. Les parois et planchers formant compartiment coupe-feu sont classifiés en parties de construction EI. La désignation REI est utilisée si la paroi ou le plancher remplit de plus une fonction porteuse lors de l’incendie. Dans la classification selon EN, la combustibilité d’une partie de construction ne joue en principe aucun rôle. La classification est par ex. EI 30, REI 60 etc. Selon l’application, l’utilisation de matériaux combustibles peut cependant être limitée. Dans ce cas, la désignation de la classe est complétée par la mention ‹incombustible›, abrégée ‹(icb)›. La Documentation Lignum protection incendie, fascicule 4.1 ‹Parties de constructions en bois – Planchers, parois et revêtements résistants au feu› [5] permet de justifier de la résistance au feu des parties de construction. Cette publication contient de plus amples informations sur la résistance au feu de parties de construction en bois.

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Eléments de protection incendie pour l’installation de conduits de fumée EI tt Le concept d’‹éléments de protection incendie pour l’installation de conduits de fumée› réunit les parties de construction suivantes: • Gaines techniques pour l’installation de conduits de fumée • Entourages en maçonnerie pour l’installation de conduits de fumée • Parois intérieures, non portantes, pour l’installation de conduits de fumée • Isolations pour le revêtement de conduits de fumée Les éléments de protection incendie pour le montage de conduits de fumée sont classifiés comme des parties de construction EI. Ils doivent figurer dans le répertoire suisse de la protection incendie AEAI [2]. Des informations détaillées sur les éléments de protection incendie pour le montage de conduits de fumée figurent aux chapitres 3.3.1, 3.3.3 et 3.3.6. Clapets coupe-feu EI tt-S Les clapets coupe-feu pour installations aérauliques sont classifiés en ‹EI tt-S›. Le critère supplémentaire ‹S› représente une limitation particulière de l’étanchéité à la fumée. Seuls des clapets coupe-feu figurant dans le répertoire suisse de la protection incendie AEAI [2] peuvent être utilisés. Portes coupe-feu (fermetures) E tt, EI tt Les fermetures de locaux pour installations thermiques ou les regards de révision de gaines techniques, par exemple, sont également importants dans le contexte des installations techniques du bâtiment. Les portes coupe-feu (fermetures) sont classifiées en parties de construction EI ou E. Les parties de construction EI peuvent également être mises en œuvre lorsque l’exigence E est posée. Selon l’application, l’utilisation de matériaux combustibles peut être limitée. Dans ce cas, la désignation de la classe est complétée par la mention ‹incombustible›, abrégée ‹(icb)›. Pour les portes coupe-feu ou les fermetures de regards de visite avec exigences de résistance au feu, seules des parties de construction testées et reconnues, figurant dans le répertoire suisse de la protection incendie AEAI [2] peuvent être mises en œuvre. De plus amples informations sur les portes coupe-feu et les fermetures figurent dans la Documentation Lignum protection incendie, fascicule 8.1 ‹Fermetures – Portes et cloisons de séparation› [7].


6

Canaux de ventilation EI tt Les canaux de ventilation répondant à des exigences de protection incendie sont classifiés en partie de construction EI. Ils sont eux-mêmes résistants au feu, ou présentent un revêtement qui possède cette capacité. S’il existe des exigences de résistance au feu s’appliquant aux canaux de ventilation, alors seuls des canaux, des tubes ou des revêtements figurant dans le répertoire suisse de la protection incendie AEAI [2] seront utilisés.

1.2.3

Transition de la classification selon AEAI à la classification selon EN

Deux systèmes de classification sont décrits dans les prescriptions suisses de protection incendie AEAI 2003 [1]: la classification selon AEAI (classe F pour les parties de construction porteuses et/ou formant compartiment, T fermetures mobiles, S obturations coupe-feu, K clapets coupe-feu, etc.) et la classification selon EN (classes R, E, I). Dans les précédentes prescriptions de protection incendie, les exigences étaient définies selon la classification AEAI, alors

1.3

Exigences de protection incendie

1.3.1

Protection incendie liée à la construction

Les exigences de protection incendie posées aux parties de construction font partie intégrante du concept de protection incendie de l’ouvrage. Elles sont décrites dans les prescriptions suisses de protection incendie AEAI 2003 [1] et sont fixées par l’autorité lors de la procédure de permis de construire. En ce qui concerne l’utilisation du bois, elles figurent dans la Documentation Lignum protection incendie, fascicule ‹Bâtiments en bois – Exigences en matière de protection incendie› [4].

1.3.2

Technique du bâtiment – Installations et obturations

que dans les prescriptions de protection incendie 2003 [1], elles sont fixées selon la classification EN. Afin de garantir que pendant un certain laps de temps des parties de construction des deux systèmes de classement puissent être utilisées, l’AEAI suit le ‹principe des deux solutions parallèles›. Les informations actuelles relatives au ‹principe des deux solutions parallèles› se trouvent dans les prescriptions suisse de protection incendie online de l’AEAI [1], en particulier dans le ‹tableau de concordance AEAI ➞ EN›. Celui-ci permet, durant la phase transitoire, l’utilisation de parties de construction qui ont été testées et reconnues par l’AEAI en respectant les exigences des prescriptions suisses de protection incendie AEAI 2003 [1]. De plus amples informations sur les tests et la classification de parties de construction figurent dans la directive de protection incendie ‹Matériaux et parties de construction› des prescriptions suisses de protection incendie AEAI 2003 [1] ainsi que dans le répertoire suisse de la protection incendie online [2].

Les installations techniques sont constituées notamment par: a les installations thermiques et réfrigérantes; b les installations aérauliques; c les installations d'ascenseurs; d les installations électriques. Les installations techniques doivent être conçues et réalisées de manière à garantir un fonctionnement sans danger correspondant aux prescriptions et à limiter les dommages en cas de dérangement. Elles doivent être conformes à l'état de la technique et toutes les parties doivent résister aux sollicitations thermiques, chimiques et mécaniques susceptibles de se produire.

Installations techniques du bâtiment

Les bases des exigences techniques de protection incendie posées aux installations techniques du bâtiment sont ancrées dans la norme de protection incendie des prescriptions suisses de protection incendie AEAI 2003 [1] de la manière suivante:

Dans le cadre de la présente publication, les installations sanitaires sont également comprises dans les installations techniques du bâtiment.


7

Les exigences de protection incendie détaillées figurent dans les directives de protection incendie des prescriptions suisses de protection incendie AEAI 2003 [1]. Les directives suivantes concernent directement les installations techniques du bâtiment: 17-03f Signalisation des voies d’évacuation – éclairage de sécurité – alimentation de sécurité 18-03f Dispositifs d’extinction 19-03f Installations sprinklers 20-03f Installations de détection d’incendie 21-03f Installations de détection de gaz 22-03f Installations d’extraction de fumée et de chaleur 23-03f Installations de protection contre la foudre 24-03f Installations d’ascenseurs 25-03f Installations thermiques 26-03f Installations aérauliques D’autres exigences concernant la pose des installations techniques du bâtiment sont contenues dans les directives de protection incendie suivantes: 13-03f Utilisation de matériaux de construction combustibles 15-03f Distances de sécurités – Compartiments coupe-feu En complément aux directives de protection incendie, les prescriptions de protection incendie contiennent des notes explicatives de protection incendie relatives à certaines installations et affectations. De plus l’AEAI publie dans les prescriptions suisses de protection incendie online [1] des ‹Foires Aux Questions› (Frequently Asked Questions: FAQ), dans lesquelles certains aspects des prescriptions suisses de protection incendie sont interprétés. Des prescriptions et normes spécifiques aux installations techniques du bâtiment ont également une influence sur la planification technique de celles-ci du point de vue de la protection incendie. Il s’agit par exemple de la norme sur les installations à basse tension (NIBT) pour les équipements électriques [11], des directives gaz pour les installations de gaz [12, 13], et des publications sur l’état de la technique des associations professionnelles (par ex. [14, 15] ).

Technique du bâtiment – Installations et obturations

La présente publication permet la planification des interfaces des installations techniques du bâtiment dans la construction en bois. Dans les chapitres suivants, les exigences de protection incendie relatives sont résumées et leur concrétisation dans la construction en bois détaillée. Les installations techniques du bâtiment elles-mêmes doivent être planifiées, exécutées et contrôlées selon les directives et les normes y relatives par un personnel qualifié.

1.3.3

Installations de protection incendie technique

Les prescriptions suisses de protection incendie AEAI 2003 [1] définissent la nécessité des installations de protection incendie technique, et les exigences qui leur sont posées, entre autres dans les directives de protection incendie suivantes: 17-03f Signalisation des voies d’évacuation – éclairage de sécurité – alimentation de sécurité 18-03f Dispositifs d’extinction 19-03f Installations sprinklers 20-03f Installations de détection d’incendie 21-03f Installations de détection de gaz 22-03f Installations d’extraction de fumée et de chaleur 23-03f Installations de protection contre la foudre La protection incendie technique fait partie intégrante du concept de protection incendie de l’ensemble de l’ouvrage. Les exigences sont fixées par l’autorité de protection incendie lors de la procédure de permis de construire. L’annexe 4 renferme des informations sur le mode de fonctionnement des installations de protection incendie technique.


8

2

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Concept des installations 2.1

210-1

Perforation des parties de construction formant compartiment coupe-feu par les installations techniques du bâtiment

221-1

Distribution principale par portion (liaison verticale)

Introduction

Les installations techniques du bâtiment provoquent des perforations des parties de construction formant compartiment coupe-feu. En conséquence, dans les prescriptions de protection incendie, les exigences fixées aux installations techniques du bâtiment s’appliquent en complément à celles posées à la construction (structure, compartiment coupe-feu et chemin de fuite). En particulier des mesures adéquates doivent retarder la propagation, par les installations techniques, de l’incendie à travers les parties de construction formant compartiment coupe-feu, et les installations ne doivent pas favoriser une pénétration de l’incendie dans les parties de construction. La planification et la réalisation des mesures constructives de protection incendie d’une part, et des installations techniques du bâtiment d’autre part, impliquent en général différents corps de métiers. Afin de garantir la sécurité incendie, il est nécessaire de disposer, lors de la planification et la réalisation, d’un concept d’installation et d’une assurance qualité définissant clairement les interfaces. En raison de la densité croissante d’installations et de la possibilité de construire des bâtiments multiétages, ceci s’applique particulièrement aux parties de construction et aux ouvrages en bois.

210-1

2.2

Distribution principale (liaison verticale)

2.2.1

Variantes de distribution principale

En principe les concepts d’installation comprennent la distribution principale (liaison verticale, chap. 2.2) et la distribution au niveau des étages (chap. 2.3). La distribution verticale des installations techniques a lieu en principe de manière distincte pour chaque portion d’ouvrage (fig. 221-1), ce qui présente l’avantage du point de vue de la protection incendie, d’éviter la perforation par les conduites des parois formant compartiments coupe-feu ou des murs coupe-feu entre les portions d’ouvrage. Du point de vue de la technique de protection incendie, il existe la possibilité de disposer les installations verticales dans des gaines (conçues comme des compartiments coupe-feu) ou librement. Les ‹installations libres› comprennent également les installations qui sont disposées dans des gaines ne formant pas compartiment coupe-feu. Lors d’installations libres, les conduites doivent être gainées de manière résistante au feu ou les passages doivent être obturés à chaque étage (fig. 221-2).

221-1

1 1 Portion 1 2 Portion 2 3 Portion 3

2

3


9

Pour quelques types de conduites, les prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] exigent la distribution dans des gaines techniques formant compartiment coupe-feu (par ex. dans certains cas, conduits de fumée ou conduites combustibles d’eaux usées). Dans les autres cas, il n’existe pas de dispositions particulières. On retiendra cependant le principe de base suivant:

221-2

Aperçu des types de distribution

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Dans les bâtiments multiétages avec plusieurs compartiments coupe-feu, la distribution verticale des installations techniques devrait avoir lieu dans des gaines techniques formant compartiment coupe-feu. Ceci est particulièrement valable lorsque plusieurs conduites, ou des vecteurs de différents types, sont rassemblés, ou encore lorsque les conduites possèdent une section importante. Les installations libres verticales ne devraient être utilisées, hormis comme extension de gaine, que dans des cas particuliers.

221-2

Installations en gaines

Caractéristiques – Installations dans des gaines résistantes au feu formant compartiment coupe-feu – Entrées/sorties de gaines obturées

Applications – Cas standard pour distribution verticale Références – Conception selon chap. 2.2.2 – Exigences en fonction du type chap. 3.3 à 6 – Entrées/sorties de gaines obturées selon chap. 8

Installations libres avec obturation

avec gainage

Caractéristiques – Installations libres, dans des vides d’installation ou dans des gaines sans résistance au feu – Perforations des parties de construction formant compartiment coupe-feu obturées Applications – Dans des cas particuliers – Comme extension d’une gaine

Caractéristiques – Installations libres, dans des vides d’installation ou dans des gaines sans résistance au feu – Conduites avec propre résistance au feu ou avec gainage résistant au feu Applications – Dans des cas particuliers – Comme extension d’une gaine

Références – Exigences en fonction du type chap. 3.3 à 6 – Obturation selon chap. 8

Références – Exigences en fonction du type chap. 3.3 à 6 – Obturation selon chap. 8


10

La figure 221-3 présente différentes possibilités de répartition des gaines techniques sur la base de l’exemple du plan type d’un bâtiment d’habitation. La distribution verticale peut avoir lieu sur la base d’une seule gaine centrale, ou par plusieurs gaines verticales réparties dans le plan. La distribution en gaine n’est cependant pas seulement judicieuse du point de vue de la protection in-

221-3

Exemple de disposition des gaines techniques dans des bâtiments d’habitation 1 Distribution verticale dans une gaine en position centrale 2 Distribution verticale dans plusieurs gaines réparties par compartiment

Technique du bâtiment – Installations et obturations

cendie. Les installations dans des gaines peuvent être contrôlées, entretenues voire étendues de manière beaucoup plus simple que les installations libres. Une grille d’évaluation des différentes possibilités de mise en œuvre des conduits verticaux du point de vue de la protection incendie et de l’utilisation est présentée à la figure 221-4.

221-3

1

2

221-4

Pertinence pratique des différentes distributions

221-4

Affectation

Habitation Administration Ecole Industrie/artisanat Hébergement (par ex. hôtels) Bâtiments avec locaux prévus pour un grand nombre d’occupants ++ optimal + bon o non recommandé

gaines réparties

Installations libres avec obturation

avec gainage

++ ++ ++ ++ ++

++ ++ ++ ++ ++

+ o + + +

o o + o o

++

++

o

o

Installations en gaines gaine centrale


11

2.2.2

Conception des gaines techniques

2.2.2.1 Parois de gaines techniques Les gaines techniques sont, du point de vue de la protection incendie, des compartiments coupe-feu qui s’étendent sur plusieurs étages. Les parois des gaines doivent avoir la même résistance au feu que la structure porteuse, cependant au minimum EI 30 (exception: aucune exigence n’est posée aux parois des gaines dans les maisons individuelles). Les parois des gaines peuvent être réalisées en construction bois si ce mode est admis pour la structure porteuse. Cependant, il est recommandé de munir l’intérieur de la gaine d’un revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb) (fig. 222-1). De cette manière, les conditions relatives aux distances de sécurité aux matériaux combustibles qui s’appliquent dans certains cas (par ex. canaux de ventilation, fig. 440-1) s’en trouvent simplifiées. De plus ce revêtement remplit déjà les conditions posées pour le cloisonnement/obturation horizontal(e) des gaines techniques. Pour les gaines techniques de conduits de fumée, des dispositions particulières s’appliquent – également pour les maisons individuelles (chap. 3.3).

222-1

Revêtement intérieur incombustible de la gaine technique: les conditions relatives aux distances de sécurité aux matériaux combustibles et au cloisonnement horizontal sont simplifiées

222-1

1

EI tt REI tt

1

Revêtement participant à la protection incendie, résistance minimum EI 30 (icb)

EI tt Résistance des parois des gaines équivalente à celle de la structure, REI tt au moins EI 30

Technique du bâtiment – Installations et obturations

2.2.2.2 Séparations verticales des gaines techniques Selon la directive de protection incendie ‹Distances de sécurité – compartiments coupe-feu› [1] certains types de conduits doivent être séparés entre eux, mais également des autres installations placées dans la même gaine: Dans les gaines techniques, les conduits de fumée, les canaux de ventilation avec exigences de protection incendie accrues, les installations de déversement et analogues doivent être séparés les uns des autres, mais aussi des autres installations placées dans la même gaine, par une résistance au feu EI 30 (icb). Les exigences et les possibilités de séparation des conduits de fumée figurent au chap. 3.3.4.2. Sous ‹canaux de ventilation avec exigences de protection accrues›, on entend en particulier les canaux de ventilation pour installations à température de l’air élevée, pour zones exposées au danger d’incendie ou d’explosion, pour milieux agressifs ainsi que les canaux d’évacuation pour les cuisines professionnelles et les canaux d’extraction de fumée et de chaleur. Ces installations ne sont pas traitées dans le cadre de cette publication ( le chap. 4 traite des installations aérauliques jusqu’à une température de l’air de 85 °). Des informations détaillées figurent dans la directive de protection incendie ‹Installations aérauliques› [1]. Il est recommandé pour de telles installations, ainsi que pour celles de déversement, de consulter l’autorité de protection incendie.

2.2.2.3 Séparations horizontales des gaines techniques, regards de visite Pour des raisons techniques de protection incendie, les gaines techniques qui ne possèdent pas d’ouverture à l’air libre sommitale doivent être séparées horizontalement (directive de protection incendie ‹Distances de sécurité – compartiments coupe-feu› [1]). Les gaines techniques verticales fermées en haut seront séparées avec une résistance au feu EI 30: a à chaque niveau souterrain; b entre le sous-sol et le rez-de-chaussée; c un niveau sur deux dans les niveaux supérieurs. La séparation des gaines techniques n'est pas obligatoire lorsqu'elles disposent, dans leur partie supérieure, d'une ouverture vers l'air libre, ouverte en permanence ou actionnable depuis un endroit sûr, permettant d'évacuer la chaleur et la fumée en cas d'incendie. La section intérieure de l'ouverture doit être de 5 % de la section de la gaine technique.


12

222-2

Gaine technique sans séparation horizontale, avec ouverture sommitale à l’air libre

222-2 1

2

Technique du bâtiment – Installations et obturations

La disposition de séparations horizontales dans les gaines techniques est liée, d’un point de vue technique de protection incendie, avec des exigences de résistance au feu posées aux fermetures des regards de visite. La définition figurant dans la directive ‹Distances de sécurité – Compartiments coupe-feu› [1] est la suivante: Les regards de visite doivent être fermés par des fermetures coupe-feu de résistance au feu EI 30. Si la surface totale des fermetures coupe-feu est supérieure à 4 m2, elles doivent être réalisées avec une résistance au feu EI 30 (icb). Dans le cas de gaines techniques séparées à chaque niveau par une résistance EI 30, des portes ou couvercles pleins, en matériau incombustible, suffisent comme fermeture coupe-feu des regards de visite. Les séparations horizontales des gaines techniques peuvent être réalisées avec les obturations décrites au chapitre 8.

1 Ouverture à l’air libre (min. 5 % de la section de la gaine) 2 Regards de visite: fermeture EI 30 resp. EI 30 (icb)

222-3

222-3

222-4

1

1

2

2

1 Séparations horizontales de la gaine EI 30 2 Regards de visite: fermeture incombustible

1 Séparation horizontale de la gaine EI 30 2 Regards de visite: fermeture EI 30 resp. EI 30 (icb)

Gaine technique avec séparation horizontale EI 30 à chaque niveau

222-4

Gaine technique avec séparation horizontale EI 30 chaque deux niveaux supérieurs


13

Distribution dans les étages

2.3.1

Généralités

231-1 EI tt REI tt

Par distribution dans les étages, on entend la répartition fine des installations à l’intérieur des compartiments coupe-feu formés par les étages.

REI tt

A

En principe, il faut concevoir la répartition des installations dans les étages de manière à ce que les conduites et les installations ne se trouvent pas dans des parties de construction participant à la protection incendie, mais dans une zone dédiée hors de celles-ci (faux-plancher/plafond, gaine, etc., fig. 231-1) Lors de la répartition des conduites, il faut respecter les exigences en ce qui concerne l’utilisation de matériaux combustibles (par ex. pour la matérialisation des tuyauteries et de leur isolation, fig. 510-1) ainsi que les distances de sécurité par rapport aux matériaux combustibles (par ex. canaux de ventilation, fig. 440-1). Pour la répartition des conduites dans des corridors servant de voies d’évacuation, les indications du chapitre 2.3.2 s’appliquent en complément. Des tubes individuels peuvent être disposés à l’intérieur des parties de construction formant compartiment coupe-feu, si les indications du chapitre 2.3.4 sont respectées.

EI tt REI tt

C

B

D

REI tt

231-1

Répartition dans les étages dans des zones dédiées ne participant pas à la protection incendie

2.3

Technique du bâtiment – Installations et obturations

A

Distribution verticale dans une gaine formant compartiment coupe-feu Répartition à l’étage dans des zones ne participant pas à la protection incendie B Vide d’installation C Faux-plafond D Faux-plancher EI tt Résistance au feu des parties de construction selon REI tt le concept de protection incendie


14

232-2

Revêtement discontinu coté voie d’évacuation

Distribution dans des corridors servant de voies d’évacuation

Les parois et les plafonds de couloirs servant de voies d’évacuation doivent constituer des parties de construction formant compartiment coupe-feu. De plus, les revêtements de parois et de plafonds disposés du côté de la voie d’évacuation doivent être incombustibles, voire présenter une résistance au feu lorsqu’ils participent au compartimentage. Les exigences de résistance au feu posées aux parois, aux plafonds et aux revêtements dépendent du concept de protection incendie (chap. 1.3.1). Les possibilités de mise en œuvre du bois dans ces cas figurent dans la publication: ‹Bâtiments en bois – Exigences en matière de protection incendie› [4]. Pour les raisons énoncées au chapitre 2.3.1, les plafonds suspendus ne doivent pas être considérés dans l’évaluation de la résistance au feu. Les exemples suivants se basent sur ce principe, ce qui signifie qu’il est présupposé que la résistance au feu est assurée par les parties de construction brutes, sans la participation du faux-plafond. Si les revêtements incombustibles des parois/du plafond situés du coté de la voie d’évacuation sont continus, aucune exigences supplémentaires n’est posée à la surface des parties de construction sousjacentes (fig. 232-1). Si le revêtement du coté de la voie d’évacuation présente cependant des perforations (joints ouverts, fente, percements, etc.), la partie de construction doit posséder au moins un revêtement incombustible ( fig. 232-2). Lors de la répartition des conduites, il faut dans tous les cas respecter les exigences propres à chaque type énoncées aux chapitres 3 à 6 (par ex. résistance au feu et distance de sécurité des canaux de ventilation). Il n’existe pas, dans les prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1], d’exigences spécifiques concernant la répartition de conduites combustibles ou munies d’isolations combustibles dans les voies d’évacuation. Il est cependant recommandé de s’enquérir auprès de l’autorité de protection incendie, pour chaque cas particulier, des conditions cadres relatives à la répartition de ce type d’installations. Les indications de ce chapitre s’appliquent par analogie aux toitures de cages d’escalier servant de voies d’évacuation.

232-1

EI tt REI tt

2.3.2

1

1

Revêtement incombustible continu situé du coté de la voie d’évacuation, év. avec résistance au feu selon le concept de protection incendie/voie d’évacuation

EI tt Section de la partie de construction dont la résistance au feu est REI tt conforme au concept de protection incendie

232-2

EI tt REI tt

232-1

Revêtement continu coté voie d’évacuation

Technique du bâtiment – Installations et obturations

1

1 2

2

Revêtement incombustible continu, év. avec résistance au feu selon le concept de protection incendie/voie d’évacuation Revêtement incombustible discontinu coté voie d’évacuation

EI tt Section de la partie de construction dont la résistance au feu est REI tt conforme au concept de protection incendie


15

L’insertion de dispositifs techniques (par ex. poste d’extinction, tableau électrique, répartiteur de chauffage) ainsi que la disposition de conduites dans les parties de construction formant compartiment coupe-feu est autorisée, pour autant que la section résiduelle de la partie de construction possède la résistance au feu prescrite (fig. 233-1). Le montage de boîtes électriques et d’inserts de taille similaire est possible en appliquant les mesures simplifiées énoncées au chapitre 6.4. Il faut par ailleurs respecter les exigences spécifiques relatives aux types d’installation figurant aux chapitres 3 à 6 en ce qui concerne les surfaces des parties de construction et les distances de sécurité.

Conduites individuelles à l’intérieur des parties de construction formant compartiment coupe-feu

Résistance au feu selon le concept de protection incendie

234-1

1 EI tt

2.3.4

EI tt

EI tt

233-1

2 EI tt

L’installation de conduites individuelles à l’intérieur de parties de construction formant compartiment coupe-feu n’exige pas de mesure particulière de protection incendie tant que leur diamètre n’excède pas 30 mm. Si leur diamètre est supérieur à 30 mm, les espace vides des parties de construction formées de sections composées seront comblés avec de la laine minérale, pf ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3. Dans le cas de parties de construction à sections massives, la section restante doit remplir les exigences de protection incendie. Les perforations de couches participant à la protection incendie par les conduites sont autorisées pour autant que la section restante du percement soit obturée par un produit d’étanchéité de protection incendie et que l’espace vide sous-jacent soit comblé avec de la laine minérale, pf ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3. Les affaiblissements de section provoqués par les installations techniques doivent être pris en compte pour les éléments porteurs. Dans tous les cas, les exigences particulières liées au type d’installations doivent être observées (par ex. résistance au feu ou distance de sécurité des canaux de ventilation, types de tubes utilisables pour les installations électriques, etc.).

1 1

Laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3

EI tt

Résistance au feu selon le concept de protection incendie

234-2

1 EI tt

234-2

Conduites individuelles à l’intérieur de parties de construction formant compartiment coupe-feu constituées de sections massives 1 Diamètre ≤ 30 mm 2 Diamètre > 30 mm

Inserts dans des parties de construction formant compartiment coupe-feu

2

EI tt

234-1

Conduites individuelles à l’intérieur de parties de construction formant compartiment coupe-feu constituées de sections composées 1 Diamètre ≤ 30 mm 2 Diamètre > 30 mm

2.3.3

EI tt

233-1

Inserts dans les parties de constructions formant compartiment coupe-feu: la section restante doit présenter la résistance au feu requise

Technique du bâtiment – Installations et obturations

EI tt

Résistance au feu selon le concept de protection incendie


16

3

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Installations thermiques 3.1

Généralités

Sont en particulier considérés comme installations thermiques les appareils et installations de chauffage à combustibles solides, liquides ou gazeux, les pompes à chaleur, les installations à couplage chaleur-force, les centrales thermiques en montage-bloc avec chauffage à distance, les installations d'énergie solaire. Les installations thermiques comprennent l'appareil de production de chaleur, les dispositifs de transport, de répartition, de commande et de sécurité, ainsi que les dispositifs d'évacuation des gaz de combustion. Les prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] fixent comme principe: les installations thermiques doivent être conçues et réalisées de manière à garantir un fonctionnement sans danger et conforme aux prescriptions, et à limiter les dommages en cas de dérangement. Elles doivent être conformes à l'état de la technique et toutes les parties doivent résister aux sollicitations thermiques, chimiques et mécaniques susceptibles de se produire. En ce qui concerne les exigences détaillées en matière de protection incendie relatives aux installations thermiques, les documents suivants extraits des prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] font référence: • Directive de protection incendie ‹Installations thermiques› • Note explicative de protection incendie ‹Cheminées de salon› • Note explicative de protection incendie ‹Chauffages à copeaux› • Note explicative de protection incendie ‹Chauffages à plaquettes de bois› • Note explicative de protection incendie ‹Chauffages à pellets› D’autres exigences techniques de protection incendie découlent des directives gaz G1 [12] et G3 [13] de la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE).

3.2

Production de chaleur

3.2.1

Implantation

En principe, les exigences de protection incendie quant à l’implantation d’installations thermiques dépendent si leur puissance calorifique nominale est inférieure ou égale à 70 kW, ou supérieure à cette valeur. Des simplifications sont valables pour certaines installations dont la puissance calorifique nominale n’excède pas 20 kW. Dans des cas particuliers, les installations thermiques peuvent être disposées librement et n’ont pas besoin d’être implantées dans un local dédié.

Les appareils de chauffage doivent en principe posséder une attestation d’utilisation AEAI. Celle-ci contient en particulier les distances de sécurité par rapport aux matériaux combustibles et les exigences relatives à leur implantation et aux conduits de fumée. Les éléments présentés dans ce chapitre se réfèrent, sauf indication contraire, à des appareils de chauffage disposant d’une attestation d’utilisation AEAI. Pour l’exécution de cheminées de salon, de poêles en faïence et à accumulation, qui ne possèdent pas d’attestation d’utilisation AEAI (‹appareils de chauffage montés sur place›), on se référera aux indications de la directive de protection incendie ‹Installations thermiques› [1] et aux publications de l’état de la technique s’y rapportant [14, 15]. Les conduits de fumées doivent également posséder une attestation d’utilisation AEAI, qui contient en particulier les distances de sécurité aux matériaux combustibles et le cas échéant, les indications sur la réalisation des éléments de protection incendie les entourant. Dans ce qui suit, l’accent portera sur les exigences de protection incendie qui sont posées aux installations thermiques en liaison aux ouvrage et parties de construction en bois, classées selon le type de chauffage (chap. 3.2) et de conduit de fumée (chap. 3.3). De plus amples informations et les références de dispositions s’appliquant de manière concomitante sont disponibles dans les documents cités plus haut. En particulier, l’implantation de chauffage à gaz respectera les dispositions des directives gaz G1 [12] et G3 [13]. Les dispositions les plus importantes de la directive de protection incendie ‹Installations thermiques› [1] sont citées directement (en gris).

En principe les interdictions d’implantation suivantes s’appliquent: Il est interdit de monter des installations thermiques dans: a les voies d'évacuation; b les locaux ou zones exposés au danger d'incendie ou d'explosion; c les locaux à charge thermique élevée.


17

321-1

Locaux pour installations thermiques au-dessus de 70 kW de puissance calorifique nominale

321-2

Locaux pour installations thermiques jusqu’à 70 kW de puissance calorifique nominale

Les exigences s’appliquant à l’implantation d’installations thermiques sont énoncées ci-après. Ces exigences figurent dans les attestations d’utilisation AEAI respectives des différents appareils de chauffage. Pour ceux qui n’en possèdent pas tels que cheminées de salon, poêles en faïence et à accumulation (‹appareils de chauffage montés sur place›), on se réfèrera aux documents fixant l’état de la technique correspondants [14]. 3.2.1.1 Installations thermiques d’une puissance calorifique nominale supérieure à 70 kW Les installations thermiques d'une puissance calorifique nominale supérieure à 70 kW doivent être installées dans des locaux de chauffage séparés de résistance au feu EI 60 (icb). Les portes doivent avoir une résistance au feu EI 30 et ouvrir dans le sens de fuite (fig. 321-1). Une construction incombustible suffit pour les centrales de chauffage situées sur le toit ou dans un bâtiment isolé à un seul niveau, ainsi que dans des locaux destinés à l'installation d'appareils de chauffage et pourvus d'une séparation de résistance EI 60 (icb) par rapport au reste du bâtiment. Les chaufferies ne doivent pas être installées au-dessous du deuxième sous-sol et doivent en règle générale être situées contre une paroi extérieure en cas d'utilisation de combustibles gazeux. Doivent être pourvues d'un accès direct depuis l'extérieur: a les chaufferies situées au rez-de-chaussée ou au premier sous-sol et prévues pour des installations thermiques d'une puissance calorifique nominale supérieure à 1200 kW; b les chaufferies situées au deuxième sous-sol et prévues pour des installations thermiques d'une puissance calorifique nominale supérieure à 600 kW; c les chaufferies des bâtiments élevés. 3.2.1.2 Installations thermiques jusqu’à 70 kW de puissance calorifique nominale Les installations thermiques d'une puissance calorifique nominale jusqu'à 70 kW doivent être implantées dans des locaux de résistance au feu EI 30 (icb). Les portes doivent avoir une résistance au feu EI 30 (fig. 321-2). Une construction incombustible suffit pour les centrales de chauffage situées sur le toit ou dans un bâtiment isolé à un seul niveau, ainsi que dans des locaux destinés à l'installation d'appareils de chauffage et pourvus d'une séparation de résistance EI 30 (icb) par rapport au reste du bâtiment.

Technique du bâtiment – Installations et obturations

321-1

EI 30

1

1 Parois de résistance au feu EI 60 (icb)

321-2 EI 30

1 2

1 Paroi de résistance au feu EI 30 (icb) 2 Event. protection incombustible empêchant l’accès aux personnes non autorisées (par ex. grillage)

Si le type de l'installation thermique ne l'empêche pas et que le risque d'incendie est faible, les locaux destinés à l'installation d'appareils de chauffage peuvent aussi servir à d'autres usages. Ainsi les appareils de chauffage au mazout ou au gaz, indépendants de l’air ambiant et d’une puissance jusqu’à 70 kW, peuvent être disposés, sans séparation supplémentaire, dans les garages de maisons individuelles formant compartiment coupe-feu EI 30 (icb). Les portes donnant à l’intérieur du bâtiment doivent posséder une résistance au feu EI 30.


18

3.2.1.3 Installations thermiques jusqu’à 20 kW de puissance calorifique nominale Généralement Le local n'est soumis à aucune exigence quant à la construction et l'aménagement s'il abrite des installations thermiques d'une puissance calorifique nominale inférieure à 20 kW et servant à chauffer le local dans lequel elles sont installées.

3.2.1.6 Chauffages à copeaux Les chauffages à copeaux (mais également à poussière de bois, à particules de rabotage et à sciure, d’une teneur en eau jusqu’à max. 20 %) doivent être installés dans des chaufferies séparées, de résistance au feu EI 60 (icb). Les portes doivent avoir une résistance au feu EI 30.

3.2.2 Cuisinières à chauffage central, chaudières d’étage Les cuisinières à chauffage central (fourneaux à bois avec serpentin intégré, disposés dans la cuisine) et les chaudières d’étage qui servent également à chauffer le local dans lequel elles se trouvent, peuvent être installées dans des locaux occupés de manière régulière tels que cuisine ou séjour. Il n’y a pas d’exigences quant à la construction et à l’aménagement du local. Chaudières à gaz Les chaudières à gaz indépendantes de l’air ambiant, d’une puissance calorifique nominale jusqu’à 20 kW peuvent être installées dans des locaux occupés de manière régulière, à l’exemple des cuisines, des salles de bains, buanderies, etc. Elles peuvent être installées, pour ce qui est des exigences de protection incendie en ce qui concerne les locaux, indépendamment de la taille et de la nature du local. 3.2.1.4 Implantation libre Outre les possibilités d’implantations libres mentionnées au chapitre 3.2.1.3, les installations thermiques peuvent être implantées librement dans les cas suivants: Les halles en matériaux incombustibles d'un seul niveau, de même que les bâtiments industriels et artisanaux incombustibles à plusieurs niveaux de résistance au feu appropriée, peuvent être équipés d'installations thermiques de puissance calorifique nominale indéterminée, montées librement, pour autant qu'une telle solution corresponde aux besoins de l'exploitation de celles-ci (par exemple fourneau à air chaud) et que les locaux ne présentent qu'une faible charge thermique. 3.2.1.5 Pompes à chaleur Les pompes à chaleur fonctionnant avec des agents réfrigérants incombustibles et équipées d'un moteur électrique peuvent être installées dans des locaux dont la construction et l'aménagement sont libres. L'installation des pompes à chaleur fonctionnant avec des agents réfrigérants combustibles et toxiques est en plus soumise à des exigences spéciales. Celles-ci ne sont pas détaillées ici. De plus amples informations figurent dans les documents mentionnés dans la directive de protection incendie ‹Installations thermiques› [1] et dans le répertoire ‹Autres dispositions› [1].

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Parties de construction adjacentes

3.2.2.1 Sol Lorsque le plancher est combustible, les appareils de chauffage homologués par l'AEAI doivent être posés sur une plaque d'assise en matériau incombustible (par exemple tôle, verre). Lorsque le plancher est combustible, les appareils de chauffage montés sur place (appareils de chauffage sans attestation d’utilisation AEAI, par exemple poêles en faïence et à accumulation, cheminées de salon) doivent reposer sur une dalle de pierre ou de béton de 0,12 m d'épaisseur. Devant les appareils de chauffage à combustible solide, il faut poser un revêtement ou une plaque de protection incombustible sur au moins 0,4 m devant l'ouverture de charge. Lorsque l’ouverture est pivotante, la protection incombustible couvrira l’ensemble de la surface de rotation de l’ouverture d’alimentation. 3.2.2.2 Parois Les parois se trouvant derrière les appareils de chauffage doivent être construites en briques, en béton ou en matériau incombustible équivalent sur toute la hauteur du local et en dépassant latéralement l'appareil de chauffage de 0,2 m. Elles doivent posséder une épaisseur d’au moins 60 mm pour les appareils de chauffage munis d’une attestation d’utilisation AEAI, et de 0,12 m pour ceux qui n’en possèdent pas (par ex. cheminées de salon, poêles à accumulation ou en faïence [14]). Il n’est pas nécessaire de respecter les exigences envers les parois citées plus haut, si les distances de sécurité pour les appareils de chauffage selon le chapitre 3.2.3 sont respectées. Pour la mise en œuvre de cheminées de salon, il faut respecter de plus les dispositions de la note explicative de protection incendie ‹Cheminées de salon› [1] et de la publication de l’état de la technique [14] correspondantes. Des données pour le montage de cuisinières figurent au chapitre 7.2.


19

322-1

Environnement d’appareils de chauffage avec attestation d’utilisation AEAI 1 Vue/coupe verticale 2 Coupe horizontale/plan

322-1

322-2

1

1

60

0,4

Technique du bâtiment – Installations et obturations

0,12

0,4

1

1

2

2

3

3

4

4

2

0,2

2

0,2

1

2

2

4

4

0,2

1

60

1 2 3 4

0,2

Environnement d’appareils de chauffage sans attestation d’utilisation AEAI (par ex. poêles à accumulation ou en faïence, cheminées de salon) 1 Vue/coupe verticale 2 Coupe horizontale/plan

0,12

322-2

0,4

Appareil de chauffage avec attestation d’utilisation AEAI Paroi arrière incombustible, ép. min. 60 mm Plaque d’assise en matériau incombustible Protection en matériau incombustible (nécessaire en cas de combustible solide)

0,12

0,4

1 Appareil de chauffage sans attestation d’utilisation AEAI ( par ex. poêles à accumulation ou en faïence, cheminées de salon) 2 Paroi arrière incombustible, ép. min. 0,12 m 3 Plaque d’assise en pierre ou en béton, ép. min. 0,12 m 4 Protection en matériau incombustible (nécessaire en cas de combustible solide)


20

3.2.3

Distances de sécurité

Des distances de sécurité suffisantes doivent être maintenues par rapport à tout matériau combustible (y c. envers les meubles ou autres éléments d’aménagement). Pour des installations thermiques avec attestation d’utilisation AEAI, les distances de sécurité suivantes s’appliquent: • DS/L: Distance de sécurité à la paroi latérale • DS/A: Distance de sécurité à la paroi arrière • DS/P: Distance de sécurité au plafond • DS/F: Distance de sécurité à la face frontale Ces distances de sécurité sont présentées à la figure 323-1. Les valeurs spécifiques figurent dans les attestations d’utilisation AEAI respectives des appareils de chauffage (exemple à l’annexe 1). Les installations thermiques non soumises à une homologation par l'AEAI (‹appareil de chauffage monté sur place›, par ex. poêle à accumulation ou en faïence, cheminée de salon sans attestation d’utilisation AEAI) doivent présenter les distances de sécurité suivantes par rapport aux matériaux combustibles: a 0,1 m en cas de températures de surface jusqu'à 100 °C; b 0,2 m en cas de températures de surface jusqu'à 200 °C; c 0,4 m en cas de températures de surface jusqu'à 400 °C. La distance de sécurité doit être de 0,8 m dans la zone de rayonnement des appareils de chauffage à foyer ouvert ou vitré, et de 2 m pour les appareils de chauffage à rayonnement dirigé. Les distances de sécurité doivent également être respectées par rapport aux parties de construction incombustibles qui comprennent des éléments combustibles ou qui ont une épaisseur inférieure à 60 mm. Les distances de sécurité peuvent être réduites de moitié en cas de pose d'une protection contre le rayonnement incombustible et ventilée par l'arrière (espace min de ventilation 20 mm), ou en cas de construction d'une paroi incombustible de plus de 60 mm d'épaisseur (fig. 323-2). Pour les poêles en faïence ou à accumulation les distances suivantes s’appliquent en général: les matériaux combustibles doivent être éloignés de 0,2 m des parois, de l'arrière et du dessus du poêle ou du siège incorporé, et de 0,5 m devant l'ouverture du foyer.

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Pour les poêles qui peuvent être orientés, la plus grande distance de sécurité entre DS/L, DS/A et DS/F s’applique dans toutes les directions. Si l’appareil de chauffage est installé contre un mur qui respecte les indications du chapitre 3.2.2.2, les distances de sécurité aux matériaux combustibles ne s’appliquent plus du côté correspondant.

3.2.4

Entreposage de combustibles

Dans les locaux abritant des appareils de chauffage, il est permis d'entreposer une quantité de combustibles correspondant à la consommation journalière. Le combustible doit être maintenu à l'écart de l'appareil de chauffage ou isolé de celui-ci de manière à éviter tout danger d'incendie. Les quantités stockées qui dépassent les réserves autorisées dans le local abritant les appareils de chauffage doivent être entreposées dans d'autres locaux adaptés à cette fin, ou à l'extérieur des bâtiments, ouvrages et installations. L'entreposage simultané de combustibles solides, liquides ou gazeux dans le même local est interdit. Des exigences détaillées, particulièrement en ce qui concerne l’aménagement des locaux de stockage en fonction des quantités stockées, du volume des réservoirs, etc. figurent dans la directive de protection incendie ‹Installations thermiques› [1].


21

323-1

323-1

323-2

1

1

DS/P

Distances de sécurité pour installations thermiques avec attestation d’utilisation AEAI 1 Vue/coupe verticale 2 Coupe horizontale/plan

Technique du bâtiment – Installations et obturations

1

323-2

Réduction des distances de sécurité aux matériaux combustibles au moyen de: 1 Protection contre le rayonnement 2 Partie de construction/ revêtement incombustible, épaisseur min. 60 mm

DS/L

DS/L

2

DS/A

2

3

2 DS/L

DS/F

DS/L

DS/L DS/A DS/P DS/F

Distance de sécurité à la paroi latérale Distance de sécurité à la paroi arrière Distance de sécurité au plafond Distance de sécurité à la face frontale

3

1 Protection contre le rayonnement incombustible et ventilée (espace ventilé min. 20 mm) 2 Partie de construction/revêtement incombustible, épaisseur min. 60 mm 3 Distance de sécurité réduite de moitié


22

3.3

Evacuation des gaz de combustion

3.3.1

Introduction, définitions

L’évacuation des gaz de combustion émis par un appareil de chauffage a lieu au sein d’un ‹conduit de fumée›. Lorsque les conduits de fumée fonctionnent en dépression, le conduit de fumée peut être raccordé à l’appareil de chauffage par un ‹tuyau de raccordement›. La directive de protection incendie ‹Installations thermiques› [1] définit comme principe de base: les conduits de fumée et les tuyaux de raccordement doivent être construits et posés de manière à assurer une évacuation sans danger des gaz de combustion, à permettre le nettoyage et à ne pas créer de danger d'incendie. Les conduits de fumée doivent être homologués par l'AEAI (c’est-à-dire qu’ils doivent posséder une attestation d’utilisation AEAI). Les produits correspondants figurent dans le répertoire suisse de la protection incendie [2]. Le type de conduit de fumée susceptible d’être mis en œuvre dépend en particulier du type de combustible, de la température de gaz de combustion et de la puissance calorifique nominale de l’appareil de chauffage raccordé. Hors du local où est installé l’appareil de chauffage, les conduits de fumée doivent être résistants au feu ou être disposés dans un élément de protection incendie (exigences de résistance au feu selon chap. 3.3.4.1). Ces deux principes de base sont exposés à la figure 331-1 en ce qui concerne les conduits de fumée fonctionnant en dépression, et à la figure 331-2 en ce qui concerne ceux fonctionnant en surpression. Les tuyaux de raccordement peuvent être disposés librement dans le local où l’appareil de chauffage est installé. Ils doivent être raccordés au conduit de fumée à l’étage où se trouve l’appareil de chauffage.

Technique du bâtiment – Installations et obturations

En ce qui concerne l’utilisation et le montage de conduits de fumée ainsi que d’éléments de protection incendie, les indications respectives de l’attestation d’utilisation AEAI s’appliquent. Les conduits de fumée doivent être équipés des ouvertures nécessaires pour le contrôle et le nettoyage. Dans les locaux présentant un danger d'incendie ou d'explosion, les ouvertures de nettoyage ne sont pas autorisées. Dans les chambres à coucher ou les salles de séjour, les ouvertures de nettoyage doivent être étanches aux gaz. Explication des termes fonctionnement en dépression/surpression: Dans les conduits de fumée fonctionnant en dépression, l’évacuation des gaz de combustion a lieu naturellement par le tirage des gaz chauds (effet de cheminée). Les conduits de fumée d’appareil de chauffage à combustible solide fonctionnent en règle générale en dépression, ainsi que parfois ceux d’appareil au gaz ou au mazout. Si les gaz de combustion sont émis à basse température (par exemple pour les installations modernes au gaz ou au mazout), le tirage naturel ne suffit plus, et dans ce cas un ventilateur crée dans le conduit de fumée la surpression nécessaire à évacuer les gaz de combustion (conduits de fumée fonctionnant en surpression). En raison de la faible température des gaz de combustion, celle-ci peut être inférieure au point de rosée, déjà dans le conduit de fumée, ce qui provoque de la condensation. Dans les conduits de fumée fonctionnant en surpression, un espace pour la circulation de l’air (ventilation) doit donc être disponible, afin que d’une part la diffusion de vapeur soit empêchée et que d’autre part, en cas de fuite quelconque du conduit principal, les gaz de combustions puissent tout de même être évacués. Pour des informations complémentaires sur le fonctionnement de conduits de fumée en surpression, on se référera à la littérature spécialisée [8, 15 ].


23

331-1

Coupes du système de conduit de fumée et de l’élément de protection incendie pour un fonctionnement en dépression (exemples) 1 Conduit de fumée avec résistance au feu 2 Conduit de fumée sans résistance au feu (avec isolation), dans un élément de protection incendie 3 Conduit de fumée sans résistance au feu (sans isolation), dans un élément de protection incendie

331-1

1

2

AF

331-2

3

A

B

B

B

1

1

1

2

2

2

3

4

A

B

4

1 2 3 4

Coupes du système de conduit de fumée et de l’élément de protection incendie pour un fonctionnement en surpression (exemples) 1 Conduit de fumée à paroi double avec résistance au feu 2 Conduit de fumée à paroi simple (sans résistance au feu) dans un élément de protection incendie 3 Conduit de fumée à paroi double (sans résistance au feu) dans un élément de protection incendie

Technique du bâtiment – Installations et obturations

AF Conduit de fumée avec résistance au feu A Conduit de fumée sans résistance au feu B Dimension extérieure de l’élément de protection incendie

Evacuation des gaz Entourage/tube intérieur conduit de fumée Isolation incombustible Elément de protection incendie

331-2

1

2

AF

B

3

A

B

B

1

1

1

2

2

2

3

3

3

4

5

A

4 5

1 2 3 4 5

Evacuation des gaz Tube intérieur Ventilation périphérique min. 20 mm Tube extérieur Elément de protection incendie

AF Conduit de fumée avec résistance au feu A Conduit de fumée sans résistance au feu B Dimension extérieure de l’élément de protection incendie

B


24

3.3.2

Conduits de fumée: classification

La classification des conduits de fumée, qui a lieu selon différents critères, à la forme suivante: T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb). Les critères de classification ainsi que leurs valeurs figurent au tableau 332-1. La classification apparaît 332-1

Critères de classification des conduits de fumée et valeurs respectives

Technique du bâtiment – Installations et obturations

sur la plaquette d’indentification qui doit être apposée sur le conduit de fumée. Pour de plus amples informations sur l’homologation, la classification et le marquage des conduits de fumée, on se référera à la littérature spécialisée [1, 8, 15].

332-1

Classes de température T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) Température nominale de fonctionnement T080 ≤ 80 °C T100 ≤ 100 °C T120 ≤ 120 °C T140 ≤ 140 °C T160 ≤ 160 °C T200 ≤ 200 °C T250 ≤ 250 °C T300 ≤ 300 °C T400 ≤ 400 °C T450 ≤ 450 °C T600 ≤ 600 °C Classes de pression T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) Débit de fuite L Pression d’essai s · m2 N1 2,0 40 Pa pour conduit d’évacuation sous pression négative N2 3,0 20 Pa pour conduit d’évacuation sous pression négative P1 0,006 200 Pa pour conduit d’évacuation sous pression positive P2 0,12 200 Pa pour conduit d’évacuation sous pression positive H1 0,006 5000 Pa pour conduit d’évacuation sous pression positive élevée H2 0,12 5000 Pa pour conduit d’évacuation sous pression positive élevée Classes de résistance aux condensats T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) W Pour des conduits de fumée fonctionnant en ambiance humide D Pour des conduits de fumée fonctionnant en ambiance sèche Classes de résistance à la corrosion T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) Type de combustibles possibles gaz combustibles liquides bois charbon de bois tourbe 1 gaz naturel: L + H kérosène – – – 2 gaz naturel: L + H huile: teneur en bois naturel – – souffre ≤ 0,2 %; kérosène 3 gaz naturel: L + H huile: teneur en bois naturel charbon de tourbe souffre > 0,2 %; kérosène bois Classes de résistance au feu de cheminée T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) O pour des conduits de fumée non résistant au feu de cheminée G pour des conduits de fumée résistant au feu de cheminée Distance aux matiéres combustibles T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) xx représente la distance séparant les matières combustibles de la paroi externe du conduit de fumée, où xx est la valeur exprimée en millimètres. (Données détaillées au chap. 3.3.5) Résistance thermique T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) Ryy représente la résistance thermique, où yy est le centuple de la valeur exprimée en m2 Kelvin par Watt, et arrondi au nombre entier le plus proche. Exemple: R48 signifie que R = 0.48 m2 K/W Classes de résistance au feu T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) Durée de la résistance au feu en minutes EI 30 (icb) ≥ 30 EI 60 (icb) ≥ 60 EI 90 (icb) ≥ 90


25

3.3.3

Eléments de protection incendie

Hors du local où est installé l’appareil de chauffage, les conduits de fumée sans résistance au feu et les tuyaux de raccordement doivent être installés dans des éléments de protection incendie. Seules des parties de construction figurant dans le répertoire suisse de la protection incendie [2] peuvent être mises en œuvre comme éléments de protection incendie. Il faut tenir compte du fait que selon le conduit de fumée, des éléments de protection incendie déterminés peuvent être nécessaires. L’attestation d’utilisation AEAI renseigne sur le type d’élément de protection incendie qui peut être monté. On distingue les types d’éléments de protection incendie pour l’installation de conduits de fumée verticaux suivants: • ‹Gaines›: gaines technique pour l’installation de conduits de fumée, Répertoire de la protection incendie groupe 401 [2] • ‹Entourages en maçonnerie›: Entourages en maçonnerie pour l’installation de conduits de fumée, Répertoire de la protection incendie groupe 402 [2] • ‹Parois intérieures non portantes›: Parois intérieures non portantes pour l’installation de conduits de fumée, Répertoire de protection incendie groupe 403 [2] Les parties de construction suivantes peuvent être mises en œuvre comme éléments de protection incendie, pour l’installation de conduits de fumée horizontaux: • Isolations thermiques pour le revêtement de conduits de fumée, Répertoire de la protection incendie groupe 404 [2] Selon l’annexe de la directive de protection incendie ‹Installations thermiques› [1], les éléments de protection incendie suivants peuvent également être mis en œuvre pour l’installation de conduits de fumée horizontaux: • Revêtement EI 30 (icb): laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, épaisseur 50 mm, densité ≥ 80 kg/m3, avec protection contre les dommages mécaniques (par ex. entourage en tôle) • Revêtement EI 60 (icb): laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, épaisseur 100 mm, densité ≥ 80 kg/m3, avec protection contre les dommages mécaniques (par ex. entourage en tôle)

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Il existe des différences fondamentales au niveau de la mise en œuvre entre les éléments de protection incendie verticaux ‹gaines techniques› d’une part, et ‹entourages en maçonnerie› et ‹parois intérieures non portantes› d’autre part. Ces caractéristiques sont les suivantes: • ‹gaines techniques› – Sans interruption au niveau des étages (fixation possible au niveau du plancher sur le local d’implantation de l’appareil de chauffage ainsi qu’au niveau de l’enchevêtrure de toiture) – Enrobe complètement le conduit de fumée (pas d’intégration des parois du bâtiment) • ‹entourages en maçonnerie› et ‹parois intérieures non portantes› – Appui à chaque étage sur le plancher (passage de la toiture sans interruption possible) – Intégration possible des parois du bâtiment dans la section de l’entourage, à condition qu’elles respectent les exigences posées à l’élément de protection incendie. Ces principes sont présentés dans le résumé de la classification à la figure 333-1. Des indications détaillées sur les distances de sécurité nécessaires figurent au chapitre 3.3.5 et les détails des raccords aux planchers parois et toitures, comprenant les enchevêtrures nécessaires, aux chapitres 3.3.6 et 3.3.8


26

333-1

Aperçu des éléments de protection incendie pour l’installation de conduits de fumée

Technique du bâtiment – Installations et obturations

333-1

Eléments de protection incendie pour l’inst. de conduits de fumée

Eléments de prot. verticaux

Eléments de prot. horizontaux RPI [2], groupe 404 (isolations thermiques pour le revêt. de conduits de fumée)

‹gaines techniques› RPI [2], groupe 401 (gaines techniques pour l’installation de conduits de fumée)

‹entourages en maçonnerie› RPI [2], groupe 402 (entourages en maçonnerie pour l’installation de conduits de fumée)

‹parois intérieures non portantes› RPI [2], groupe 403 (parois intérieures non portantes pour l’installation de conduits de fumée)

Gaine technique continue

Appui sur l’enchevêtrure à chaque étage

3

1

1

2

2

3

1 ‹Gaine technique› de protection incendie 2 Conduit de fumée

Les parois du bâtiment ne peuvent pas être intégrées

1 ‹Entourage en maçonnerie›/‹parois intérieures non portantes› de protection incendie 2 Conduit de fumée 3 Enchevêtrure

Intégration possible des parois du bâtiment

1

1

2

2

1 2 3

1 ‹Gaine technique› de protection incendie 2 Conduit de fumée

1 ‹Entourage en maçonnerie›/‹parois intérieures non portantes› de protection incendie 2 Conduit de fumée 3 Parois du bâtiment respectant les exigences posées à l’élément de protection incendie


27

3.3.4

Parcours des conduits de fumée

3.3.4.1 Exigences de résistance au feu Le parcours des conduits de fumée doit être direct et si possible vertical, sans modification de section jusqu'au-dessus de la toiture. Hors du local où est installé l’appareil de chauffage, ils doivent posséder une certaine résistance au feu ou être placés dans un élément de protection incendie correspondant.

334-1

Parcours possibles des conduits de fumée dans une maison individuelle

Technique du bâtiment – Installations et obturations

L’exigence de résistance au feu est de EI 30 ( icb) pour des bâtiments d’un seul niveau ou les maisons individuelles (fig. 334-1), et de EI 60 (icb) pour les bâtiments possédant plusieurs compartiments coupe-feu (fig. 334-2). Dans le local où est installé l’appareil de chauffage, les conduits de fumée et les tuyaux de raccordement peuvent être disposés sans protection.

334-1

1

2

3

1 Conduit de fumée sans résistance au feu 2 Conduit de fumée avec résistance au feu EI 30 (icb) 3 Conduit de fumée sans résistance au feu dans un élément de protection incendie vertical EI 30 (icb) 4 Conduit de fumée sans résistance au feu dans un élément de protection incendie horizontal EI 30 (icb)

4

334-2

Parcours possibles des conduits de fumée dans un bâtiment comportant plusieurs compartiments coupe-feu

334-2

1

2

3

4

1 Conduit de fumée sans résistance au feu 2 Conduit de fumée avec résistance au feu EI 60 (icb) 3 Conduit de fumée sans résistance au feu dans un élément de protection incendie vertical EI 60 (icb) 4 Conduit de fumée sans résistance au feu dans un élément de protection incendie horizontal EI 60 (icb)


28

334-3

Compartimentage vertical pour la pose des conduits de fumée: exigences

3.3.4.2 Conduits de fumée dans des gaines avec d’autres installations En principe, plusieurs conduits de fumée peuvent être disposés simultanément dans une gaine technique, même en combinaison avec d’autres installations. Dans ce cas, les conditions suivantes doivent être respectées: • Les parois de la gaine respectent les exigences posées à l’élément de protection incendie du conduit de fumée (chap. 3.3.3) • Les conduits de fumée sans résistance au feu sont séparés des autres installations par un revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb) en matériau résistant à la chaleur de longue durée (par ex. plaque à base de silicate, plaque de particules liées au ciment, de mica expansé ou équivalent) • Les conduits de fumée combustibles sont séparés entre eux et des autres installations par un revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb) en matériau résistant à la chaleur de longue durée (par ex. plaque à base de silicate, plaque de particules liées au ciment, de mica expansé ou équivalent) • Respect de la distance de sécurité par rapport aux matériaux combustibles, à partir de l’extérieur de la gaine/élément de protection incendie, respectivement de la séparation intérieure de la gaine. La figure 334-3 présente ces exigences de base de la technique de protection incendie. Pour leur transposition dans des ouvrages en bois, on peut recourir à un des concepts suivants, présentés à la figure 334-4: • Les conduits de fumée sont entourés sur les quatre côtés par une paroi de gaine qui respecte les exigences posées à l’élément de protection incendie du conduit de fumée. La paroi de la gaine des autres installations peut être exécutée en respectant les indications du chapitre 2.2.2, le cas échéant également en construction en bois. • Si le conduit de fumée possède la résistance au feu requise, ou s’il est entouré par un élément de protection incendie adéquat, la gaine qui l’entoure destinée aux autres installations peut être réalisée selon les indications du chapitre 2.2.2, le cas échéant également en construction en bois. Les distances de sécurité aux matériaux combustibles, particulièrement à partir de l’extérieur de l’élément de protection incendie (chap. 3.3.5) doivent être respectées. On veillera à la disposition de trappes de visite et de nettoyage en suffisance.

Technique du bâtiment – Installations et obturations

334-3

1 2

4 3 4

5

1 Gaine technique EI 60 (icb) (resp. EI 30 (icb) dans les ouvrages et installations d’un seul niveau ainsi que pour les maisons individuelles), selon les exigences posées à l’élément de protection incendie du conduit de fumée. 2 Conduit de fumée incombustible (sans résistance au feu) 3 Conduit de fumée combustible 4 Compartimentage de la gaine : revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb) en matériau résistant à la chaleur de longue durée (par ex. plaque à base de silicate, plaque de particules liées au ciment, de mica expansé ou équivalent) 5 Autres installations par ex.: conduites pour l’eau chaude et l’eau froide, eaux usées, gaz, chauffage, ventilation, électricité


29

334-4

Compartimentage vertical pour la pose des conduits de fumée: variantes d’exécution en construction en bois 1 Conduits de fumée regroupés dans une gaine appropriée 2 Conduits de fumée avec résistance au feu ou dans des éléments de protection incendie

Technique du bâtiment – Installations et obturations

334-4

2

1

1 3

2 6

5 4 7

8

8

2

1 Gaine technique EI 60 (icb) (resp. EI 30 (icb) dans les ouvrages et installations d’un seul niveau ainsi que pour les maisons individuelles), selon les exigences posées à l’élément de protection incendie du conduit de fumée 2 Gaine technique selon chapitre 2.2.2 3 Conduit de fumée incombustible (sans résistance au feu) 4 Conduit de fumée combustible 5 Compartimentage de la gaine: revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb) en matériau résistant à la chaleur de longue durée (par ex. plaque à base de silicate, plaque de particules liées au ciment, de mica expansé ou équivalent)

6 Conduit de fumée avec résistance au feu 7 Conduit de fumée dans un élément de protection incendie 8 Autres installations par ex.: conduites pour l’eau chaude et l’eau froide, eaux usées, gaz, chauffage, ventilation, électricité


30

3.3.5

Distances de sécurité par rapport aux matériaux combustibles

Une distance de sécurité suffisante doit être observée entre les conduits de fumée et les matériaux combustibles. Ceci est également valable pour les éléments de protection incendie et les tuyaux de raccordement. Les distances de sécurité à respecter figurent dans les attestations d’utilisation AEAI respectives des conduits de fumée. Trois différentes distances de sécurité sont à considérer: x1 Distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur de l’élément de protection incendie (chap. 3.3.5.1) x2 Distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection (chap. 3.3.5.1) x3 Distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du tuyau de raccordement (chap. 3.3.5.3) 3.3.5.1 Distances de sécurité x1 pour les éléments de protection incendie et x2 pour les conduits de fumée La distance x2 (de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection) correspond à la classe de distance de la classification de protection incendie du conduit de fumée (chap. 3.3.2). Celle-ci est indiquée avec la classe de résistance au feu de cheminée, par ex: T400 ; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb)

335-1

Valeurs indicatives des distances de sécurité x1 et x2

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Cette classification du conduit de fumée correspond à la classe de distance 50. La distance de sécurité x2 (de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection) s’élève donc à 50 mm. La distance de sécurité x1 (de l’extérieur de l’élément de protection incendie) est mentionnée dans l’annexe de l’attestation d’utilisation AEAI (exemple en annexe 1). Les valeurs indicatives sont énumérées au tableau 335-1. Les valeurs à respecter figurent dans l’attestation d’utilisation AEAI du conduit de fumée. Si la distance de sécurité x1 resp. x2 est inférieure ou égale à 50 mm, les revêtements de sol, plinthes, revêtements de parois et de plafonds peuvent, par dessus l’enchevêtrure, toucher la paroi extérieure du conduit de fumée/de l’élément de protection incendie. 3.3.5.2 Illustrations des distances de sécurité Les figures 335-2 et 335-3 illustrent les distances de sécurité x1, x2 et x3 (décrite au chap. 3.3.5.3) pour des exemples typiques de situations rencontrées dans la construction. La figure 335-2 présente les distances de sécurité pour des conduits de fumée fonctionnant en dépression, la figure 335-3 celles pour des conduits en surpression. Pour les conduits en surpression, la ventilation périphérique nécessaire est déjà comprise dans la distance de sécurité, ce qui veut dire que la distance de sécurité est mesurée directement depuis l’extérieur du conduit de fumée. Des données détaillées sur les différentes situations d’implantation et de passage de planchers, toitures ou parois figurent aux chapitres 3.3.6 à 3.3.8.

335-1

Classe de distance

Selon attestation d’utilisation AEAI

00 50 100 200 300 400

Conduit de fumée sans protection Distance de sécurité x2 de l’extérieur du conduit sans protection

0 mm 50 mm 100 mm 200 mm 300 mm 400 mm

les revêtements de sol, plinthes, revêtements de parois et de planchers peuvent, par dessus l’enchevêtrure, toucher la paroi extérieure du conduit de fumée/de l’élément de protection incendie, lorsque la distance de sécurité aux matériaux combustibles est inférieure ou égale à 50 mm.

Conduit de fumée dans élément de protection incendie Distance de sécurité x1 de l’extérieur de l’élément de protection incendie Rés. au feu de l’élément de protection incendie EI 30 (icb) EI 60 (icb) EI 90 (icb) 0 mm 0 mm 0 mm 0 mm 0 mm 0 mm 50 mm 0 mm 0 mm 100 mm 50 mm 0 mm 150 mm 100 mm 50 mm 200 mm 100 mm 50 mm


31

335-2

Conduits de fumée en dépression: distances de sécurité aux matériaux combustibles 1 Conduit de fumée avec résistance au feu 2 Conduit de fumée dans un élément de protection incendie ‹gaine technique› 3 Conduit de fumée dans un élément de protection incendie 4 Conduit de fumée dans un élément de protection incendie, avec tuyau de raccordement

Technique du bâtiment – Installations et obturations

335-2

1

3

AF

x2

B

x1

x2

4

3

4

4

1

1

2

B

A

x1

B

4

3

x1

x2

B

x1

x2

A

x1

B

x1

3

x2

x2

4

B

A

x2

x2

2

x3

V

x3

1

1

1 Appareil de chauffage 2 Tuyau de raccordement 3 Revêtement de sol/plinthe/revêtement de paroi et de plafond dans la zone x1 : combustible si x1 ≤ 50 mm, autrement incombustible 4 Revêtement de sol/plinthe/revêtement de paroi et de plafond dans la zone x2 : combustible si x2 ≤ 50 mm, autrement incombustible

AF Dimension extérieure du conduit de fumée avec résistance au feu A Dimension extérieure du conduit de fumée sans résistance au feu B Dimension extérieure de l’élément de protection incendie V Dimension extérieure du tuyau de raccordement

x1 Distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur de l’élément de protection incendie x2 Distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection x3 Distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du tuyau de raccordement


32

335-3

Conduits de fumée en surpression: distances de sécurité aux matériaux combustibles 1 Conduit de fumée avec résistance au feu 2 Conduit de fumée dans un élément de protection incendie ‹gaine technique› 3 Conduit de fumée dans un élément de protection incendie

Technique du bâtiment – Installations et obturations

335-3

1

3

AF

x2

B

x2

x1

3

2

3

3

1

1

2

B

A

x1

A

x2

B

x1

x2

B

x1

2

3

x2

x2

1

1 Appareil de chauffage 2 Revêtement de sol/plinthe/revêtement de paroi et de plafond dans la zone x1: combustible si x1 ≤ 50 mm, autrement incombustible 3 Revêtement de sol/plinthe/revêtement de paroi et de plafond dans la zone x2: combustible si x2 ≤ 50 mm, autrement incombustible x1 Distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur de l’élément de protection incendie x2 Distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection

AF Dimension extérieure du conduit de fumée avec résistance au feu A Dimension extérieure du conduit de fumée sans résistance au feu B Dimension extérieure de l’élément de protection incendie


33

335-5

Distance de sécurité x3 aux matériaux combustibles de l’extérieur du tuyau de raccordement

335-4

Classe de température du conduit de fumée

Distance de sécurité x3 (de l’extérieur du tuyau de raccordement) fig. 335-5 0,1 m 0,2 m 0,4 m

T080 à T160 T200 à T400 T450 à T600

3.3.5.3 Distance de sécurité x3 pour tuyaux de raccordement Pour les tuyaux de raccordement disposant d’une attestation d’utilisation AEAI, celle-ci fixe les distances de sécurité aux matériaux combustibles. Pour les tuyaux de raccordement sans attestation d’utilisation, la distance de sécurité x3, est fixée en fonction de la classe de température du conduit de fumée. La classe de température figure en premier lieu dans la classification du conduit de fumée, et peut être extraite de son attestation d’utilisation AEAI. Le tableau 335-4 présente les distances de sécurité x3 en fonction de la classe de température du conduit de fumée. Cette distance peut être réduite de moitié si le matériau combustible est protégé par une protection contre le rayonnement incombustible et ventilée à l’arrière ou par un revêtement EI 30 (icb). La protection contre le rayonnement doit disposer d’un espace de ventilation à l’arrière d’au moins 20 mm (fig. 335-6).

Demi distance de sécurité (x3 /2) (de l’extérieur du tuyau de raccordement) Lors de protection contre le rayonnement ventilée, ou de revêtement EI 30 (icb) fig. 335-6 0,05 m 0,1 m 0,2 m

335-5

x3

335-4

Distance de sécurité x3 aux matériaux combustibles en fonction de la classe de température du conduit de fumée

Technique du bâtiment – Installations et obturations

x3 1

1 Tuyau de raccordement

335-6

Réduction des distances de sécurité x3 de l’extérieur du tuyau de raccordement 1 Protection contre le rayonnement ventilée par l’arrière 2 Revêtement EI 30 (icb)

335-6

1

2

x3 2

x3 2

x3 2

x3 2

1

1

2

3

20

1 Tuyau de raccordement 2 Protection incombustible contre le rayonnement, ventilée à l’arrière 3 Revêtement EI 30 (icb), matériau résistant à la chaleur de longue durée recommandé


34

3.3.6

Liaisons des éléments de protection incendie aux planchers et toitures

3.3.6.1 Critères constructifs de base Pour la liaison et le passage de conduits de fumée et d’éléments de protection incendie au travers de planchers, parois et toitures combustibles, les bases de techniques de protection incendie suivantes s’appliquent: • Une distance de sécurité suffisante (chap. 3.3.5) doit être observée entre les conduits de fumée et les matériaux combustibles. • La distance minimale à observer par rapport aux matériaux combustibles est déterminée par la classification; elle est identifiable sur l'homologation délivrée par l'AEAI. Les matériaux combustibles se trouvant à proximité ne doivent pas dépasser la température ambiante de 65 K (80 K dans des conditions similaires à un feu de cheminée). • Au passage des planchers et des charpentes combustibles, les espaces vides doivent être obturés au moyen d'un matériau incombustible (enchevêtrure). Cette enchevêtrure doit être au moins égale à la distance de sécurité requise. • Les revêtements de sol, plinthes, revêtements de parois et de plafonds peuvent toucher la paroi extérieure du conduit de fumée, de l’entourage en maçonnerie ou de la gaine (éléments de protection incendie) par dessus l’enchevêtrure, si la distance requise par rapport aux matériaux combustibles (x1 resp. x2 ) est égale ou inférieure à 50 mm. • Les conditions d’implantation pour les conduits de fumée et les éléments de protection incendie seront extraites de l’attestation d’utilisation AEAI. Les chapitres 3.3.6.2 à 3.3.6.4 exposent dans le principe et indépendamment des produits, les exigences de bases et les possibilités de liaisons d’éléments de protection incendie aux parties de construction en bois, ainsi que l’élaboration d’enchevêtrures. Des détails d’exécution sont disponibles à l’annexe 2 de la présente publication. D’autres documents reconnus par l’AEAI comme représentant l’état de la technique qui décrivent, entre autres, la mise en œuvre de conduits de fumée, sont également applicables [15]. Les points suivants doivent être observés du point de vue de la physique du bâtiment et de la technique de construction en bois: • Les tassements et les déformations possibles de la construction en bois doivent être pris en compte lors de la conception et la mise en œuvre des éléments de protection incendie. • Les isolations prescrites des conduits de fumée (selon les attestations d’utilisation AEAI) doivent être continues aux passages des planchers, parois et toitures.

Technique du bâtiment – Installations et obturations

• La fixation des conduits de fumée et des enchevêtrures incombustibles (béton, isolations, plaques de protection incendie, etc.) ne doit pas entraîner une propagation de la chaleur aux matériaux combustibles voisins. • Les plaques de protection incendie dans le domaine des enchevêtrure comme fermeture des éléments de protection incendie doivent respecter les critères suivants: – Indice d’incendie minimum I-I 6q.3 – Résistance au feu des revêtements participant à la protection incendie min. EI 30 (icb) Epaisseur ≥ 18 mm – Assurer la capacité portante des éléments de protection incendie – Matériaux résistant à la chaleur de longue durée (par ex. plaque à base de silicate, plaque de particules liées au ciment, de mica expansé ou équivalent) • Si de l’isolation incombustible est mise en œuvre entre des plaques de protection incendie dans la zone de l’enchevêtrure, cette isolation doit être maintenue latéralement de manière étanche contre la structure du plancher au moyen de bois ou de dérivés de bois. Ces pièces de maintien doivent présenter les caractéristiques suivantes: – Indice d’incendie min. I-I 4.2 – Densité ≥ 450 kg/m3 à 12 % d’humidité du matériau – Épaisseur ≥ 20 mm • Les ‹gaines techniques› de protection incendie ne doivent pas être interrompues aux passages des planchers. Les gaines techniques peuvent être fixées à l’enchevêtrure du plancher sur le local où est situé l’appareil de chauffage ainsi qu’à celle de la toiture. • Les ‹entourages en maçonnerie› et les ‹cloisons intérieures, non portantes› de protection incendie doivent être supportés à chaque étage par l’enchevêtrure. Si ces éléments de protection incendie sont prolongés à travers la toiture, leur stabilité transversale doit être assurée par des mesures constructives appropriées. • La largeur de l’enchevêtrure doit satisfaire au minimum à la distance de sécurité aux matériaux combustibles x2 à partir de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection. Elle ne sera pas inférieure à l’épaisseur des parois de l’élément de protection incendie. Pour des raisons constructives, il est recommandé d’exécuter des enchevêtrures de min. 0,1m de large et pour celle en béton, de min. 0,1m d’épaisseur. • Des couches combustibles (min. I-I 4.1) d’une épaisseur max. de 0,7 mm (étanchéité à l’air, frein vapeur, sous-couverture, etc.) peuvent être, du point de vue technique de la protection incendie, prolongées par dessus l’enchevêtrure jusqu’au conduit de fumée.


35

3.3.6.2 Eléments de protection incendie en toiture Les données de la figure 336-1 sont applicables à tous les éléments de protection incendie. Lorsque ceux-ci sont prolongés au delà de la couche supérieure de la toiture, leur stabilité latérale doit être assurée par des mesures appropriées. Pour les enchevêtrures en béton (fig. 336-1, schéma 2), une épaisseur minimum de 0,1m est recom-

336-1

mandée. Les conduits de fumée possédant la résistance au feu requise seront menés à travers la toiture. Les indications de la figure 336-1, schéma 1, s’appliquent par analogie.

336-1

1

3

x2

x2

b

1

1

2

2

3

5

d

Liaison des éléments de protection incendie au passage de la toiture 1 Elément de protection incendie jusqu’à la couche supérieure de la toiture 2 Elément de protection incendie jusqu’à l’enchevêtrure béton 3 Elément de protection incendie jusqu’à l’enchevêtrure par plaque de protection incendie et isolation

Technique du bâtiment – Installations et obturations

6 7 3 8

8 9

9

10

10 x1

B

2

x1

x1

A

x2

B

B

x1

A

B

1 Couche supérieure de la toiture 2 Feuille de sous-couverture, ép. ≤ 0,7 mm 3 Remplissage incombustible des vides (par ex. isolation) 4 *Enchevêtrure en béton, ép. ≥ 0,1 m 5 Pièce de maintien en bois, b ≥ 20 mm 6* Enchevêtrure laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 100 kg/m3 7* Plaque de protection incendie résistant à la chaleur de longue durée, EI 30 (icb), d ≥ 18 mm 8 Feuille étanchéité à l’air/frein vapeur, ép. ≤ 0,7 mm 9 Revêtement de plafond, év. incombustible dans la zone x1 (chap. 3.3.5) 10 Elément de protection incendie

x2

1 2 3 4 3

* Largeur de l’enchevêtrure: – au min. x2 resp. épaisseur des parois de l’élément de protection incendie – recommandation: min. 0,1 m

8 9 10 x1

x1 x1 Distance de sécurité à partir de l’extérieur de l’élément de protection incendie x2 Distance de sécurité à partir de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection

B

A

B

A Dimension extérieure du conduit de fumée sans résistance au feu B Dimension extérieure de l’élément de protection incendie


36

3.3.6.3 Eléments de protection incendie en planchers Les ‹gaines techniques› de protection incendie doivent être menées à travers le plancher (fig. 336-2, schéma 1). Pour les conduits de fumée qui possèdent la résistance au feu prescrite (chap. 3.3.4), les indications de la figure 336-2, schéma 1, s’appliquent par analogie. Pour les éléments de protection incendie ‹entourages en maçonnerie› et ‹parois intérieures non portantes›, les variantes constructives selon la figure 336-2, schémas 2 et 3 sont applicables. Ces éléments de protection incendie doivent obligatoirement prendre appui à chaque étage sur l’enchevêtrure inférieure et

s’ajuster à l’enchevêtrure supérieure. La résistance mécanique de l’enchevêtrure doit être à même de reprendre les sollicitations attendues (par ex. capacité portante envers les charges verticales).

336-2

1

B

A

x1

3

B

B

A

x1

x1

1 2

3

B

x1

1 2

3

8

d

8

x2

3

7 6 5 7

x2

d

336-2

Liaison des éléments de protection incendie aux planchers intermédiaires 1 Elément de protection incendie ‹gaine technique› continue 2 Elément de protection incendie (‹entourage en maçonnerie›, ‹parois intérieures non portantes›) sur enchevêtrure en béton 3 Elément de protection incendie (‹entourage en maçonnerie›, ‹parois intérieures non portantes›) sur enchevêtrure en plaque de protection incendie et isolation

Technique du bâtiment – Installations et obturations

8 9

8 9

3 10

10 b

2

B

A

x1

7*

x1

8 9

1 2 8

1 2 3 4* 5 6*

B

3 x2

x2 4

8 9

3 10

10

b

Revêtement de sol, év. incombustible dans la zone x1 (chap. 3.3.5) Sous-structure Remplissage incombustible des vides (par ex. isolation) Enchevêtrure béton Pièce de maintien en bois, b ≥ 20 mm Enchevêtrure laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 100 kg/m3 Plaque de protection incendie résistant à la chaleur de longue durée, EI 30 (icb), d ≥ 18 mm Feuille, ép. ≤ 0,7 mm Revêtement de plafond, év. incombustible dans la zone x1 (chap. 3.3.5) Elément de protection incendie

* Largeur de l’enchevêtrure: – au min. x2 resp. épaisseur des parois de l’élément de protection incendie – recommandation: min. 0,1 m x1 Distance de sécurité à partir de l’extérieur de l’élément de protection incendie x2 Distance de sécurité à partir de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection A Dimension extérieure du conduit de fumée sans résistance au feu B Dimension extérieure de l’élément de protection incendie


37

3.3.6.4 Eléments de protection incendie en plancher sur local d’implantation de l’appareil de chauffage Les indications de la figure 336-3, schémas 2 et 3 sont applicables à tous les éléments de protection incendie, tandis que le schéma 1 ne s’applique qu’aux ‹gaines techniques› en tant qu’élément de protection incendie. Les éléments ‹entourages en maçonnerie› et ‹parois intérieures non portantes› doivent obligatoirement prendre appui sur une enchevêtrure. Les ‹gaines techniques› en tant qu’éléments de protection incendie peuvent se prolonger sur l’épaisseur du plancher (fig. 336-3, schéma 1). Lesconduits de fumée qui présentent la résistance au feu

nécessaire (chap. 3.3.4) doivent être continus sur l’épaisseur du plancher. Les indications de la figure 336-3, schéma 1 s’appliquent pas analogie. Il peut se révéler judicieux d’un point de vue statique ou de physique du bâtiment, d’appuyer l’élément de protection incendie ‹gaine technique› et le conduit de fumée sur le plancher du local d’implantation de l’appareil de chauffage, et non de les suspendre au plafond de celui-ci. Les fixations des conduits de fumée, des éléments de protection incendie et des enchevêtrures doivent être planifiées de manière à ce qu’elles empêchent une élévation inadmissible de la température des matériaux combustibles voisins. Les fixations sans

336-3

1

B

3

B

A

B

A

B

10 x1

10

x1

x1

1 2

3

8

x1

1 2

3

d

8 3

8 9

3 x2

11

x2

x2

x2

x2

x2

7 6 5 7

d

336-3

Raccord de l’élément de protection incendie au plancher sur le local d’implantation de l’appareil de chauffage 1 Elément de protection incendie ‹gaine technique› traversant 2 Elément de protection incendie sur enchevêtrure en béton 3 Elément de protection incendie sur enchevêtrure en plaque de protection incendie et isolation

Technique du bâtiment – Installations et obturations

8 9 b

3 b

12

2

B

B

A

10 x1

x1

1 2 8

3 x2

x2 4

8 9

3 x2

x2

11

12

11

12

1 Revêtement de sol, év. incombustible dans la zone x1 (chap. 3.3.5) 2 Sous-structure 3 Remplissage incombustible des vides (par ex. isolation) 4 *Enchevêtrure béton 5 Pièce de maintien en bois, b ≥ 20 mm 6* Enchevêtrure laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 100 kg/m3 7* Plaque de protection incendie résistant à la chaleur de longue durée, EI 30 (icb), d ≥ 18 mm 8 Feuille, ép. ≤ 0,7 mm 9 Revêtement de plafond, év. incombustible dans la zone x1 (chap. 3.3.5) 10 Elément de protection incendie 11 Conduit de fumée (év. tuyau de raccordement dans le local où est implanté l’appareil de chauffage,) 12 Appareil de chauffage * Largeur de l’enchevêtrure: – au min. x2 resp. épaisseur des parois de l’élément de protection incendie – recommandation: min. 0,1 m x1 Distance de sécurité à partir de l’extérieur de l’élément de protection incendie x2 Distance de sécurité à partir de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection A Dimension extérieure du conduit de fumée sans résistance au feu B Dimension extérieure de l’élément de protection incendie


38

interruption isolante entre le tube intérieur des conduits de fumée et les parties de construction (par ex. à l’aide de brides simples) ne sont pas autorisées. Les diverses solutions de fixation sont présentées à l’annexe 2 de cette publication.

3.3.7

Passage de la toiture sans éléments de protection incendie

Si le local où est installé l’appareil de chauffage se situe directement sous la toiture, le conduit de fumée est dispensé d’élément de protection incendie. Lors

337-1

du passage du conduit de fumée à travers la toiture réalisée en bois, les principes de la physique du bâtiment, de la protection incendie et constructifs exposés au chapitre 3.3.6 doivent être observés par analogie. Sur le modèle des figures 336-1 et 336-3, les conditions cadre pour le passage de la toiture et pour la constitution de l’enchevêtrure sont décrites à la figure 337-1. Pour les enchevêtrures en béton (fig. 337-1, schéma 1) une épaisseur minimum de 0,1m est recommandée. Les variantes constructives figurent à l’annexe 2 de cette publication.

337-1

1

2

A x2

A

x2

x2

x2

b

1

1

2

2

3

5

4

6 7

9

9

8

V

8

10 x3

x3

12

7* 8 9 10 11 12

V

10

11

1 2 3 4* 5 6*

d

Liaison des conduits de fumée sans élément de protection incendie à la toiture 1 Enchevêtrure béton 2 Enchevêtrure avec plaque de protection incendie et isolation

Technique du bâtiment – Installations et obturations

11 x3

x3

12

Couche supérieure de la toiture Feuille de sous-couverture, ép. ≤ 0,7 mm Remplissage incombustible des vides (par ex. isolation) Enchevêtrure en béton, ép. ≥ 0,1 m Pièce de maintien en bois, b ≥ 20 mm Enchevêtrure laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 100 kg/m3 Plaque de protection incendie résistant à la chaleur de longue durée, EI 30 (icb), d ≥ 18 mm Feuille étanchéité à l’air/frein vapeur, ép. ≤ 0,7 mm Isolation ou plaque, incombustible dans la zone x3, matériau résistant à la chaleur de longue durée recommandé Revêtement de plafond, incombustible dans la zone x3 Tuyau de raccordement Appareil de chauffage

* Largeur de l’enchevêtrure: – au min. x2 – recommandation: min. 0,1 m x2 Distance de sécurité à partir de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection (chap. 3.3.5) x3 Distance de sécurité à partir de l’extérieur du tuyau de raccordement (chap.3.3.5) A Dimension extérieure du conduit de fumée sans résistance au feu V Dimension extérieure du tuyau de raccordement


39

3.3.8

Conduits de fumée en façade

3.3.8.1 Passage de la paroi extérieure Lors du passage du conduit de fumée au travers de la paroi extérieure réalisée en bois, les principes de la physique du bâtiment, de la protection incendie et constructifs exposés au chapitre 3.3.6 doivent être observés par analogie. Sur le modèle des figures 336-1 et 336-3, les conditions cadre pour le passage de la paroi extérieure et pour la constitution de l’enchevêtrure sont décrites à la figure 338-1. La figure 338-1, schéma 2, expose la situation d’un local où est installé l’appareil de chauffage directement

contigu à la paroi extérieure. Certains producteurs de conduits de fumée ou d’éléments de protection incendie proposent dans leur programme des systèmes de passage de parois extérieures. De tels systèmes peuvent être mis en œuvre s’ils respectent les directives des prescriptions de protection incendie AEAI [1] resp. de la présente publication. Des variantes constructives sont présentées à l’annexe 2 de la présente publication.

338-1

1

4

5

6

9

2

1 2 3 4 5*

b

B

2

x1

2

x2

6*

A

A

7 8

11 12

B

b

x1

2

x2

9 10

d

1 3

2

2

7 8

4

5

10

Revêtement de façade, év. incombustible dans la zone x2 (chap. 3.3.5) Remplissage des vides incombustible (par ex. isolation) Feuille/lé de façade, ép. ≤ 0,7 mm Pièce de maintien en bois, b ≥ 20 mm Enchevêtrure laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 100 kg/m3 Plaque de protection incendie résistant à la chaleur de longue durée, EI 30 (icb), d ≥ 18 mm Feuille étanchéité à l’air/frein vapeur, ép. ≤ 0,7 mm Revêtement intérieur – dans la zone x1 ev. incombustible (chap. 3.3.5) – dans la zone x3 incombustible Elément de protection incendie horizontal Isolation ou plaque, incombustible dans la zone x3, matériau résistant à la chaleur de longue durée recommandé Tuyau de raccordement Appareil de chauffage

x1 Distance de sécurité à partir de l’extérieur de l’élément de protection incendie (chap. 3.3.5) x2 Distance de sécurité à partir de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection (chap. 3.3.5) x3 Distance de sécurité à partir de l’extérieur du tuyau de raccordement (chap.3.3.5) * Largeur de l’enchevêtrure: – au min. x2 – recommandation: min. 0,1 m

11

x3

x2

x2

b

A Dimension extérieure du conduit de fumée sans résistance au feu B Dimension extérieure de l’élément de protection incendie V Dimension extérieure du tuyau de raccordement

x3

x2 b

x2

V

A

338-1

Liaison du conduit de fumée à la paroi extérieure 1 Conduit de fumée dans un élément de protection incendie horizontal 2 Conduit de fumée sans élément de protection incendie

Technique du bâtiment – Installations et obturations

1 3

7 8

12


40

3.3.8.2 Installation en façade et traversée d’avant-toit Si les conduits de fumée se trouvent à l’extérieur, ils ne doivent pas être disposés nécessairement dans un élément de protection incendie. Les prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] fixent les exigences suivantes pour les conduits de fumée en façade et en toiture: Les conduits de fumée en façade doivent être protégés contre les dommages mécaniques aux endroits exposés et au-dessus de la toiture. Le long de façades combustibles et pour la traversée d'avanttoits, les conduits de fumée en matériaux combustibles doivent être montés à l'intérieur d'un tuyau de protection incombustible présentant une résistance mécanique suffisante.

Technique du bâtiment – Installations et obturations

La figure 338-2 présente les conditions cadre pour l’installation de conduits de fumée incombustibles en façade munie d’un revêtement combustible, qui nécessite le respect des bases décrites au chapitre 3.3.6. Conduits de fumée combustibles Lorsque les conduits de fumée sont en matériaux combustibles dans la zone de la paroi extérieure munie d’un revêtement combustible, ceux-ci doivent être montés à l’intérieur d’un tuyau de protection incombustible présentant une résistance mécanique suffisante. Le tube de protection doit traverser la zone de l’avant-toit.

Pour des conduits de fumée en matériau incombustible, la distance de sécurité x2 aux matériaux combustibles doit être respectée lors de l’implantation en façade et du passage de l’avant-toit (chap. 3.3.5). Les espaces ventilés en avant-toit ne doivent pas nécessairement disposer d’une enchevêtrure comblée par un matériau incombustible. La fixation du conduit de fumée ne doit pas entraîner une propagation de la chaleur aux parties de constructions combustibles.

338-2

Conduit de fumée incombustible le long de la façade et en avant-toit

338-2 1 Tube intérieur du conduit de fumée, incombustible 2 Isolation incombustible 3 Tube extérieur, incombustible, protection mécanique au dessus de la toiture et aux endroits exposés 4 Feuille de sous-couverture, ép. ≤ 0,7 mm 5 Lambris ou plaque de sous-couverture, év. incombustible dans la zone x2 (chap. 3.3.5) 6 Lambris ou plaque inférieure visible, év. incombustible dans la zone x2 (chap. 3.3.5) 7 Revêtement de façade combustible 8 Fixation du conduit de fumée

1 2 3

4 5

x2 Distance de sécurité à partir de l’extérieur du conduit de fumée disposé sans protection (chap. 3.3.5) 6

A Dimension extérieure du conduit de fumée disposé sans protection

x2

x2

7 8

A


41

4

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Installations aérauliques 4.1

Champ d’application, définitions

Les exigences de protection incendie posées aux installations de ventilation, de climatisation et d’aspiration sont fixées dans la directive de protection incendie ‹Installations aérauliques› des prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1]. La directive de protection incendie ‹Installations d’extraction de fumée et de chaleur› règle les exigences posées aux installations qui servent à évacuer la chaleur et la fumée en cas d’incendie. Ce chapitre contient les principales exigences posées aux installations de ventilation, de climatisation et d’aspiration qui concernent la construction en bois. L’annexe 4 contient des informations sur les installations d’extraction de fumée et de chaleur. Pour de plus amples informations, se référer aux directives de protection incendie ‹Installations aérauliques› et ‹Installations d’extraction de fumée et de chaleur› [1] et aux autres dispositions qui y sont énumérées. Les exigences qui s’appliquent à l’évacuation de l’air vicié des cuisines sont décrites au chapitre 7.1. Les dispositions les plus importantes de la directive de protection incendie ‹Installations aérauliques› [1] sont citée directement (en gris). Les exigences de protection incendie énumérées sont valables pour des installations de ventilation, de climatisation et d’aspiration jusqu’à une température de l’air de 85 °C. Des exigences supplémentaires sont posées aux installations avec des températures d’air plus élevées, aux zones présentant un danger d’incendie ou d’explosion, aux milieux agressifs, etc. Cellesci peuvent être extraites de la directive de protection incendie ‹Installations aérauliques› [1].

4.2

Les termes ‹Installations de ventilation›, ‹Installations de climatisation› et ‹Installations d’aspiration› correspondent aux dispositifs suivants: Installations de ventilation Les installations de ventilation renouvellent l’air ambiant par aération, par ventilation, ou en combinant les deux systèmes. Ces installations peuvent être complétées par des équipements supplémentaires pour filtrer, humidifier, assécher, refroidir ou réchauffer l’air ambiant. Installations de climatisation Les installations de climatisation sont des installations de ventilation qui maintiennent automatiquement la température et l’humidité de l'air dans un local à des valeurs données. Les installations de filtrage servent au nettoyage de l'air pulsé. Installations d’aspiration La fonction des installations d’aspiration est de détecter à leur source puis d’évacuer les gaz, les vapeurs, les brouillards ou les poussières de nature inflammable, explosible ou nocive, ou toute autre substance toxique. Dans ce qui suit le terme général ‹canal de ventilation› est utilisé. Celui-ci regroupe les canaux des installations de ventilation, de climatisation et d’aspiration.

Matériau des canaux de ventilation

Les canaux de ventilation doivent être construits en matériau incombustible. Sont exceptés de cette disposition: a les canaux de ventilation des installations pour milieux agressifs (indice d’incendie 5.1); b les conduites de ventilation encastrées dans la maçonnerie (indice d’incendie 4.2); c les canaux de ventilation des installations pour une température de l’air jusqu'à 40 °C à l'intérieur des appartements et des maisons individuelles, à l’exception de l’évacuation de l'air vicié de la cuisine (indice d’incendie 4.2); d les tubes enterrés (serpentins), (indice d’incendie 4.2).

Canaux de ventilation flexibles Les canaux flexibles sont admis pour une aspiration locale, de même que pour le raccordement d’appareils, de monoblocs ou d’appareils analogues, y compris les manchettes de ventilateurs. Les conduits d’aspiration locale à proximité de machines doivent présenter un indice d’incendie d’au moins 4.2; leur longueur à l’intérieur du local est limitée à 4 m. Les raccordements d’appareils doivent être exécutés en matériaux incombustibles. Ils doivent être effectués dans le local où est installé l’appareil; leur longueur est limitée à 2 m.


42

4.3

Installation de canaux de ventilation

Les canaux de ventilation qui traversent sans ouverture des compartiments coupe-feu ou les canaux dont les orifices de sortie se trouvent à l’étage supérieur ou inférieur doivent être exécutés ou revêtus de manière à présenter la même résistance au feu que le système porteur du bâtiment, de l’ouvrage, de l’installation ou du compartiment coupe-feu, mais au minimum EI 30 (icb), ou bien ils doivent être pourvus de clapets coupe-feu au passage de compartiments coupe-feu.

4.4

En tenant compte des concepts de protection incendie et de ventilation, des exigences de protection incendie réduites, spécifiques à l’objet, pour les canaux de ventilation horizontaux, peuvent être fixées en accord avec l’autorité de protection incendie.

La distance de sécurité entre les canaux de ventilation incombustibles (sans évacuation d'air) et les matériaux combustibles doit être de 50 mm. Aucune distance de sécurité n'est exigée pour les canaux de ventilation de résistance EI 30 (icb). Il n’est pas exigé de distance de sécurité pour les canaux de ventilation des installations pour une température de l'air jusqu'à 40 °C, situés à l'intérieur des appartements et des maisons individuelles.

440-1

1

50

1

50

2

1 2

Les gaines techniques ne peuvent pas être utilisées comme canaux de ventilation.

Distance de sécurité par rapport aux matériaux combustibles

50

440-1

Distance de sécurité des canaux de ventilation incombustible aux matériaux combustibles 1 Canal de ventilation incombustible: distance de sécurité nécessaire 50 mm 2 Canal de ventilation incombustible, revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb): distance de sécurité non nécessaire 3 Canal de ventilation incombustible avec résistance au feu ≥ EI 30 (icb): distance de sécurité non nécessaire

Technique du bâtiment – Installations et obturations

3

3

1 Canal de ventilation incombustible 2 Revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb) (par ex. selon Documentation Lignum protection incendie, fascicule ‹Partie de construction en bois– Planchers, parois et revêtements résistants au feu› [5]) 3 Canal de ventilation min. EI 30 (icb) (selon registre de la protection incendie 501 [2])

Il n’est pas exigé en outre de distance de sécurité aux matériaux combustibles lorsqu’il existe entre le canal de ventilation et le matériau combustible, un revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb) qui déborde de toute part de 50 mm (fig. 440-1).


43

440-2

Pour les canaux de ventilation qui assurent l’aération d’un compartiment coupe-feu, aucune distance de sécurité aux matériaux combustible n’est nécessaire dans le compartiment concerné (fig. 440-2).

440-2

Distance de sécurité aux matériaux combustible: canaux de ventilation avec ou sans ouverture

1

1

A

3

Technique du bâtiment – Installations et obturations

2

2

B

A Compartiment coupe-feu avec canal de ventilation sans ouverture B Compartiment coupe-feu avec canal de ventilation avec ouverture 1 Distance de sécurité (resp. revêtement ou canal de ventilation avec résistance au feu) selon fig. 440-1 2 Distance de sécurité (resp. revêtement ou canal de ventilation avec résistance au feu) selon fig. 440-1 pas exigée 3 Clapet coupe-feu selon chap. 4.7 (pas nécessaire lors du regroupement admis selon le concept de protection de la ventilation des compartiments coupe-feu individuels)

4.5

Plafonds et planchers répartiteurs d'air

Les plafonds et planchers répartiteurs d'air doivent être incombustibles. Les matériaux combustibles présentant un indice d’incendie 4.3 sont autorisés pour les locaux qui, selon le concept de ventilation, appartiennent au même compartiment coupe-feu.

4.6

Passages au travers de parties de construction formant compartiment coupe-feu

Les passages des canaux de ventilation au travers de parties de construction formant compartiment coupe-feu doivent être obturés selon les exigences suivantes: Les évidements entre les canaux de ventilation et les parties de construction formant compartiment coupe-feu doivent, en tenant compte de la dilatation thermique: a être remplis de matériau incombustible (par exemple mortier, plâtre) et rendus étanches, b ou être équipés de systèmes d'obturation homologués par l’AEAI. Les systèmes d’obturation doivent présenter une résistance EI 90 pour les murs coupe-feu et EI 30 pour les parois et les planchers formant compartiment coupe-feu.

Lorsqu’un local ou compartiment coupe-feu présente une charge thermique ou un danger d’incendie élevés, les systèmes d’obturation doivent être réalisés avec la même résistance au feu que les parois et les planchers formant compartiment coupe-feu. La mise en œuvre d’obturation dans la construction en bois s’effectue selon les indications du chapitre 8.


44

4.7

Clapets coupe-feu

Les clapets coupe-feu ont pour fonction d’empêcher la propagation de l’incendie et de la fumée par les installations aérauliques. Les clapets coupe-feu doivent avoir une résistance au feu EI 30-S. Les clapets coupe-feu doivent être scellés dans le mur ou fixés de manière équivalente. Ils doivent être contrôlables de l’extérieur et accessibles. Les clapets coupe-feu seront posés dans les lieux suivants: a aux passages des canaux de ventilation à travers les murs coupe-feu, les parois et planchers formant compartiment coupe-feu; b aux limites des compartiments coupe-feu, dans les canaux qui traversent sans ouverture d'autres compartiments coupe-feu et ne présentent pas la résistance au feu exigée. Le montage de clapets coupe-feu n'est pas obligatoire: a lorsque la ventilation des compartiments coupefeu isolés peut être reliée selon le concept de protection incendie en matière de construction; b dans les bâtiments administratifs, lorsque la surface totale des compartiments coupe-feu dont la ventilation est reliée ne dépasse pas 1200 m2 ;

470-1

Montage des clapets coupe-feu 1 Encastré dans la partie de construction formant compartiment coupe-feu 2 Devant la partie de construction formant compartiment coupe-feu

Technique du bâtiment – Installations et obturations

c pour les établissements hébergeant des personnes et les bâtiments d'habitation, lorsque la surface totale des compartiments coupe-feu groupés quant à la ventilation ne dépasse pas 600 m2 ; d pour les installations de ventilation des salles d'eau. Les bâtiments scolaires sont souvent assimilés dans la pratique aux immeubles de bureaux. D’entente avec l’autorité de protection incendie, il est ainsi possible de regrouper dans ces cas la ventilation de compartiments coupe-feu jusqu’à une surface de 1200 m2. Le volet de fermeture des clapets coupe-feu doit se trouver dans le plan de la partie de construction formant compartiment coupe-feu. Dans le cas contraire, la portion du canal qui se trouve entre la paroi et le volet de fermeture doit être exécutée/revêtue de manière à posséder la même résistance au feu que celle de la paroi (fig. 470-1). Lors du montage de clapets coupe-feu dans des parties de construction en bois, les obturations et les embrasures doivent être réalisées selon les indications du chapitre 8. La fixation des clapets coupefeu doit leur permettre d’assumer leur fonction durant la durée de résistance au feu prescrite. Les directives de l’attestation d’utilisation AEAI, resp. du producteur (pour le montage et la fixation) doivent également être observées.

470-1

1

1

2

3

1 Partie de construction formant compartiment coupe-feu 2 Volet de fermeture 3 Boîtier du clapet

2

1

2

3

4

4 Canal de ventilation, exécution/revêtement de même résistance au feu que la partie de construction formant compartiment coupe-feu (selon groupe 501 du répertoire de la protection incendie [2])


45

5

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Installations sanitaires 5.1

510-1

Exigences de comportement au feu (indice d’incendie) posées aux tuyauteries et aux isolations de conduites

Construction standard selon les prescriptions de protection incendie AEAI 2003

510-1

Ecoulement intérieurs d’eaux pluviales et usées Conduites d’eau Conduites d’extinction Isolation de tuyauteries

Bâtiments, ouvrages et installations ne comportant pas plus de trois niveaux 4.2

510-2

4.2 3)

4.2 6.3 4) 4.1 5) ou 5.2 6)

1) Les conduites doivent être posées dans des gaines techniques résistant au feu. La résistance au feu doit correspondre à celle des systèmes porteurs des bâtiments, ouvrages et installations, mais être au moins de classe EI 30. 2) Les conduites ayant un diamètre extérieur supérieur à 120 mm doivent être posées dans une gaine technique. La résistance au feu doit correspondre à celle des systèmes porteurs des bâtiments, ouvrages et installations, mais être au moins de classe EI 30. On peut renoncer à une gaine technique si les conduites, dans les zones d'ouverture des planchers, sont enveloppées d'une manchette coupe-feu résistant au feu et reconnue par l'AEAI.

Tuyau d’eaux pluviales ou usées disposé sans protection dans des bâtiments n’excédant pas trois niveaux

Bâtiments, (…) dès quatre Bâtiments élevés niveaux sans les bâtiments élevés 4.2 1) ou 5.2 2) 4.2 3)

La directive de protection incendie ‹Utilisation de matériaux de construction combustibles› [1] fixe les exigences minimales de comportement au feu (indice d’incendie) posées aux tuyauteries et aux isolations de conduites (fig. 510-1), en lien avec d’autres mesures de protection incendie (distribution en gaines techniques, entourages, obturations). En conséquence, les conduites d’eau peuvent être conçues avec un indice incendie de 4.2 en principe jusqu’aux bâtiments élevés, sans être disposées dans une gaine résistante au feu. La même observation est valable pour les tuyaux d’écoulement intérieurs d’eaux pluviales et usées pour des bâtiments ne comportant pas plus de trois niveaux (fig. 510-2). Dans les bâtiments de quatre niveaux ou davantage, sans les bâtiments élevés, les tuyaux d’écoulement intérieurs d’eaux pluviales et usées d’indice incendie 4.2 doivent être disposés dans une gaine résistante au feu (fig. 510-3). La résistance au feu de la gaine doit correspondre à celle du système porteur du bâtiment mais au minimum EI 30. Les tuyaux d’indice d’incendie 5.2 n’ont pas besoin d’être disposés dans une gaine (fig. 510-4) lorsque leur diamètre n’excède pas 120 mm, ou lorsqu’ils sont munis de manchettes coupe-feu (groupe 223 du répertoire de la protection incendie) au passage des planchers.

5.2 3) 5) 3) Les conduites doivent être posées dans une gaine technique de résistance au feu EI 90 (icb). 4) Des exceptions sont admises si les conduites d'eau d'extinction sont munies d'une protection de résistance au feu EI 30 (icb). 5) Les isolations de tuyaux seront enveloppées par un matériau incombustible (par exemple tôle). 6) Le matériau d'une éventuelle enveloppe doit avoir un indice d'incendie de 5.2 au minimum.

510-2

2

1

2

1 Tuyau d’eaux pluviales ou usées I-I min. 4.2 2 Obturation selon chap. 8


46

510-3

Tuyau d’eaux pluviales ou usées dans des bâtiments de quatre niveaux ou davantage, sans les bâtiments élevés, disposé dans une gaine technique

510-3

510-4

3

3

Technique du bâtiment – Installations et obturations

2

1

1 2 510-4

Tuyau d’eaux pluviales ou usées dans des bâtiments de quatre niveaux ou davantage, sans les bâtiments élevés, disposé sans protection 3

3

2

1 Tuyau d’eaux pluviales ou usées I-I min. 4.2 2 Gaine de résistance au feu égale à la structure porteuse, min. EI 30 3 Séparation horizontale de la gaine selon chap. 2.2.2.3

5.2 520-1

Tuyau d’écoulement d’eaux pluviales et usées dans des bâtiments de quatre niveaux et davantage sans les bâtiments élevés, disposé dans des doublages pour installations sanitaires

1 Tuyau d’eaux pluviales ou usées I-I min. 5.2 2 Manchette coupe-feu, si diamètre tuyau > 120 mm 3 Obturation selon chap. 8

Construction avec doublages pour installations sanitaires

Selon le chapitre 5.1, les tuyaux d’écoulement intérieurs d’eaux pluviales ou usées pour les bâtiments de quatre niveaux ou davantage doivent être disposés dans des gaines (tuyaux d’eaux pluviales ou usées I-I min. 4.2 fig. 510-3) ou munis de manchettes coupe-feu (tuyaux d’eaux pluviales ou usées I-I min. 5.2 fig. 510-4). Ces mesures ne sont pas nécessaires si les tuyaux d’eaux pluviales ou usées, ainsi que les tuyaux et les équipements pour les installations sanitaires et d’autres tuyaux avec un flux d’eau (par ex. chauffage) sont disposés dans des doublages. Les conditions cadres suivantes doivent être respectées: • Sous construction du doublage en bois ou métal (sans exigences de résistance au feu) • Habillage du doublage min. I-I 6q.3 (par ex. plaque de plâtre armé de fibre, carton plâtre), épaisseur min. 9 mm • Ensemble du doublage rempli sans vide avec de l’isolation incombustible • Diamètre des tuyaux d’eaux pluviales ou usées max. 120 mm • Tuyauteries et isolation de tuyauteries min. I-I 4.2 • A l’exception des tuyaux et des équipements pour les installations sanitaires/chauffage ainsi que des tubes électriques individuels en relation avec eux, pas d’autres installations dans le doublage

520-1

4

1 2

3

4

1 Tuyau d’eaux pluviales ou usées min. I-I 4.2, diamètre max. 120 mm 2 Habillage épaisseur min. 9 mm 3 Remplissage sans vide, isolation min. I-I 6q.3 4 Obturation selon chap. 8

• Obturation des passages à travers les parties de construction formant compartiment coupe-feu selon le chapitre 8.


47

6

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Installations électriques 6.1

Introduction

La norme de protection incendie des prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] fixe comme principe: les installations électriques doivent être conçues et réalisées de manière à garantir un fonctionnement sans danger correspondant aux prescriptions et à limiter les dommages en cas de dérangement. Elles doivent être conformes à l’état de la technique et toutes les parties doivent résister aux sollicitations thermiques, chimiques et mécaniques susceptibles de se produire. Les installations électriques doivent être construites, exploitées et entretenues de manière à prévenir les incendies et les explosions. Du point de vue de la technique de protection incendie, on doit s’assurer que les installations électriques ne déclenchent pas d’incendie ou d’explosion ou que celles-ci ne favorisent pas la propagation de l’incendie. En outre certaines installations électri-

6.2 620-1

Montage d’ensembles d’appareillage sur ou à l’intérieur d’une partie de construction en bois 1 Ensemble d’appareillage sans protection 2 Ensemble d’appareillage dans une armoire fermée, sur une partie de construction en bois 3 Ensemble d’appareillage dans une armoire fermée, dans une partie de construction en bois

ques doivent maintenir leur fonction en cas d’incendie (par ex. entraînement d’installations d’extraction de fumée et de chaleur ou éclairage de secours). Les normes et directives détaillées de l’association pour l’électrotechnique, les technologies de l’énergie et de l’information SEV doivent être respectées, en particulier la Norme sur les installations à basse tension (NIBT) SEV [11]. Les installations électriques doivent être exécutées et contrôlées exclusivement par un personnel qualifié. Dans ce qui suit, les dispositions les plus importantes relatives aux interfaces entre les installations électriques et la construction en bois sont présentées. Par installations électriques, on entend tous les dispositifs nécessaires à la distribution et à l’alimentation en énergie électrique ainsi que les éléments de protection relatifs.

Ensemble d’appareillage (installation de distribution)

Définition Un ensemble d’appareillage (anciennement installation de distribution) est le regroupement de un ou plusieurs commutateurs à basse tension ainsi que les équipements pour commander, mesurer et annoncer ainsi que les dispositifs de réglage et de protection. Il est assemblé sous la responsabilité du fournisseur et comprend toutes les liaisons et pièces électriques et mécaniques.

620-1

1

1

2

3

2

Montage dans une partie de construction en bois Des ensembles d’appareillage sans protection doivent être séparés du support combustible par un revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb). Les ensembles d’appareillage qui sont disposés dans une armoire fermée en matériau incombustible (degré de combustibilité 6 ou 6q) ou difficilement combustible (revêtement participant à la protection incendie EI 30, degré de combustibilité min. 5) peuvent être montés directement à l’intérieur ou contre une partie de construction combustible. Lors du montage d’ensembles d’appareillage dans des parties de construction participant à la protection incendie, le principe du chapitre 2.3.3 doit être observé, c’est-à-dire que la section restante de la partie de construction doit garantir la résistance au feu prescrite.

1

4

1

4

3

1 2 3 4

Partie de construction (combustible) Ensemble d’appareillage sans protection Revêtement participant à la protection incendie EI 30 (icb) Armoire fermée en matériau incombustible ou revêtement participant à la protection incendie EI 30, degré de combustibilité 5


48

Exigences accrues lors du montage d’ensemble d’appareillage Les ensembles d’appareillage qui se trouvent dans les cages d’escalier ou les corridors servant de voie d’évacuation doivent être en règle générale séparés de leur environnement par une résistance EI 30 (icb) [11]. Ceci est également valable si l’ensemble d’ap-

6.3

630-1

pareillage se trouve dans un local de stockage où il y a lieu de craindre, en cas d’incendie, un important dégagement de fumée imputable aux denrées stockées. Les exigences exactes doivent être convenues avec l’autorité de protection incendie.

Tubes d’installation

Dans les parties de construction en bois, seuls des tubes d’installation résistant à la chaleur et ininflammables peuvent être utilisés (en règle générale des types KRGK, KRFW, KRFWG, teintés en bleu, gris ou noir). Les tubes orange (du type KRF resp. KRFG) ne sont pas admis pour un emploi dans les parties de

Tubes électriques adaptés au bâtiment (sélection) et sigles usuels

Technique du bâtiment – Installations et obturations

construction en bois. Le tableau 630-1 présente quelques types de tube adaptés aux bâtiments ainsi que les sigles utilisés. Lors de la mise en oeuvre de tubes dans des parties de construction formant compartiment coupe-feu, les indications du chapitre 2.3.4 doivent être observées.

630-1

Type de tube KRFWG bleu

Description Tube flexible en matière plastique, résistant à la chaleur, strié

Utilisation Adapté à tous les types de pose (montage autorisé dans les parties de construction en bois)

KRFW gris

Tube flexible en matière plastique, résistant à la chaleur

Adapté à tous les types de pose (montage autorisé dans les parties de construction en bois)

KRF orange

Tube flexible en matière plastique

Noyé dans le béton, la maçonnerie, ou dans le terrain. Peut dépasser au maximum de 100 mm de ces milieux Mise en oeuvre dans les parties de construction en bois non autorisée Signe de sécurité facultatif: certifie la conformité aux exigences de l’ordonnance sur les matériels électriques à basse tension (OMBT) [9]. Documente le respect des prescriptions législatives concernant la sécurité électrique et la compatibilité électromagnétique. Marquage CE, certifie la conformité d’un produit aux normes européennes et autorise donc la commercialisation sur l’ensemble du territoire européen. N’est pas un sigle de test. En Suisse, jusqu’à maintenant facultatif.

6.4

Boîtes électriques dans des parties de construction en bois

6.4.1

Généralités

Les interrupteurs, les prises et les boîtes de distribution, montés dans des parties de construction en bois doivent être séparés des parties d’ouvrage combustibles par des boîtes à encastrer. Celles-ci doivent être constituées de matériau difficilement combustible (degré de combustibilité 5 ), couramment désigné ininflammable. Les boites doivent être enrobées pour autant qu'elles perforent une couche

participant à la protection incendie. Les boîtes électriques et les inserts comparables de faible taille jusqu’à une surface de 200 cm2 peuvent être enrobés de manière simplifiée selon les données du chapitre suivant. Des inserts de taille supérieure sont à traiter selon le chapitre 2.3.3, c’est à dire que la section restante doit assurer la résistance au feu prescrite.


49

6.4.2

Boîtes électriques dans des parties de construction en bois formées de sections composées

Variante b) Caisson de même matériau et de même épaisseur que ceux requis pour le revêtement Variante c) Bourrage sans vide au moyen de laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3, assuré contre le déplacement. La laine minérale doit envelopper la boîte sur au moins 150 mm dans le plan de la partie de construction, et sur au moins 50 mm entre le fond de la boîte et le revêtement. Les boîtes peuvent se situer à une distance plus petite par rapport aux éléments linéaires lorsqu’ils ne sont pas porteurs ou s’ils sont protégés par le même matériau, de la même épaisseur, que ce qui est exigé pour le revêtement.

Les boîtes électriques jusqu’à une surface de 200 cm2 qui perforent les revêtements participant à la protection incendie sont admises, pour autant que leur montage respecte les conditions suivantes: 1. Les boîtes ne doivent pas être disposées vis-à-vis les unes des autres 2. Les boîtes doivent être enrobées au moyen d’une des mesures suivantes (fig. 642-1): Variante a) Coque en mortier de plâtre d’au moins 30 mm d’épaisseur

642-1

Entourage de boîte électrique dans des parties de construction en bois formées de sections composées

Technique du bâtiment – Installations et obturations

642-1

Variante a) Coque en mortier de plâtre

Variante b) Caisson

EI tt

Variante c) Bourrage sans vide à l’aide de laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3, assuré contre le déplacement et la chute

EI tt

EI tt

EI tt

≥ 150 mm d

1

1 1

1

2

2

d

d

1 Boîte électrique, surface ≤ 200 cm2 2 Revêtement participant à la protection incendie 3 Pas d’exigence pour les parties de construction non porteuse

6.4.3

2

2 d

Boîtes électriques dans des parties de construction en bois formées de sections massives

Les boîtes électriques jusqu’à une surface de 200 cm2 qui perforent les revêtements participant à la protection incendie sont admises, pour autant que leur montage respecte les conditions suivantes: 1. Les boîtes ne doivent pas être disposées vis-à-vis les unes des autres 2. Les boîtes doivent être enrobées au moyen d’une des mesures suivantes (fig. 643-1): Variante a) Coque en mortier de plâtre d’au moins 30 mm d’épaisseur

d

3

≥ 150 mm

≥ 150 mm

≥ 50 mm

d

≥ 50 mm

d Epaisseur du revêtement requise

Variante b) Caisson de même matériau et de même épaisseur que ceux requis pour le revêtement Variante c) Bourrage sans vide au moyen de laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3. Admis pour des parties de construction disposant sur les deux faces d’un revêtement participant à la protection incendie. La distance entre le fond de la boîte et le revêtement opposé doit être d’au moins 50 mm.


50

643-1

Entourage de boîte électrique dans des parties de construction en bois formées de sections massives

Technique du bâtiment – Installations et obturations

643-1

Variante a) Coque en mortier de plâtre

Variante b) Caisson

Variante c) Bourrage sans vide à l’aide de laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3

EI tt

EI tt

EI tt

d 1

1

2

2

3

3

4

4 b

1 2 3 4

643-2

Boîte électrique sur une face sans revêtement participant à la protection incendie: vides de réservation comblés au mortier de plâtre

1

d

2 4 d

d

b

Boîte électrique, surface ≤ 200 cm2 Revêtement participant à la protection incendie Ev. revêtement participant à la protection incendie Section massive de la partie de construction

643-2

≥ 50 mm

d Epaisseur du revêtement requise b Pour des parties de construction résistantes au feu 30 minutes ≥ 30 mm Pour des parties de construction résistantes au feu 60 minutes ≥ 50 mm

643-3 EI tt

EI tt

1

1

2

2

3

3

643-3

Boîte électrique sur une face sans revêtement participant à la protection incendie: montage libre lorsque la face opposée est munie d’un revêtement participant à la protection incendie

b

b

1 Boîte électrique, surface ≤ 200 cm2 2 Vides de la réservation comblés au mortier de plâtre 3 Section massive de la partie de construction

1 Boîte électrique, surface ≤ 200 cm2 2 Revêtement participant à la protection incendie 3 Section massive de la partie de construction

b Pour des parties de construction résistantes au feu 30 minutes ≥ 30 mm Pour des parties de construction résistantes au feu 60 minutes ≥ 50 mm

b Pour des parties de construction résistantes au feu 30 minutes ≥ 30 mm Pour des parties de construction résistantes au feu 60 minutes ≥ 50 mm

Sur la face de la partie de construction non munie d’un revêtement participant à la protection incendie, il suffit de combler les vides de la réservation avec un mortier de plâtre, pour autant que la section restante ait une épaisseur de 30 mm pour des parties de construction d’une résistance au feu de 30 minutes, et 50 mm pour des parties de construction de 60 minutes de résistance au feu.

Pour les parties de construction disposant d’un revêtement participant à la protection incendie disposé sur la face opposée à celle du montage de la boîte, celle-ci peut être montée sans entourage (fig. 643-3). Pour les parties de construction portantes, il faut tenir compte de la perte de section en raison de la combustion dans la zone des boîtes non entourées.


51

6.5

Luminaires

Par luminaire on entend tout dispositif destiné à accueillir des lampes ainsi que leurs composants tels que protection contre l’éblouissement, direction du faisceau, protections mécanique et électrique ainsi que les pièces nécessaires à leur fixation et à leur alimentation. Le sigle de l’appareil renseigne sur les températures de surface du luminaire ainsi que les conditions posées à son environnement (support/ entourage). Le tableau 650-1 décrit les symboles les 650-1

Technique du bâtiment – Installations et obturations

plus courants. Lors du montage de luminaires, projecteurs et autres lampes, les données du fabricant/ prescriptions de montage doivent être observées dans tout les cas. Les luminaires doivent être suffisamment éloignés des matériaux combustibles, et montés et contrôlés en conformité aux normes relatives et en tenant compte des influences extérieures selon le chap. 6.6.

650-1

Symboles des luminaires. Lors du montage les prescriptions du fabricant/ instructions de montage doivent être respectées dans tous les cas

Luminaire pouvant être montée sur un matériau combustible (température d’inflammation > 200 °C) Luminaire adapté aux locaux avec risques liés à la poussière et à la poussière de fibres Luminaire adapté au montage sur et dans des meubles en matériau combustible (difficilement et normalement inflammable) Luminaire adapté au montage sur un matériau dont le comportement au feu est inconnu Luminaire non adapté au montage sur un matériau dont le comportement au feu est inconnu Luminaire encastrable pouvant être recouvert par de l’isolation

6.6

Luminaire avec température de surface limitée (vaut pour temp. de 115 °C – 180 °C) pour locaux avec poussières combustibles Luminaire halogène ou à filament avec ‹self shielded› (lumière halogène ou à filament avec protection de la lampe par un verre) Distance min. en mètre de la surface éclairée Appareil de couplage/transformateur respectant une protection minimale pour montage extérieur au luminaire Luminaire résistant au jet de ballons

Influences extérieures sur les installations électriques

Les installations électriques et leur composants (machines, transformateurs, commutateurs, prises électriques, fusibles, câbles et tubes, consommateurs) doivent être choisis, exploités et protégés afin de correspondre aux conditions extérieures, ce qui signifie que la sécurité est assurée lors du fonctionnement normal, mais également en cas de dérangements prévisibles. D’un point de vue technique de protection incendie, les influences extérieures suivantes sont significatives: • Conditions de l’environnement: – Pénétration de corps étrangers (par ex. poussière) – Eclair • Utilisation – Possibilité d’évacuation en cas de danger – Qualité des matières stockées ou transformées (risque d’incendie ou d’explosion) • Constitution de l’ouvrage – Matériau – Structure du bâtiment

Si plusieurs influences sont concomitantes, leurs effets peuvent être indépendants les uns des autres, ou bien s’influencer mutuellement. Ce paramètre est à considérer lors du choix des installations électriques et du type de protection. Parmi les zones à risque d’incendie en raison de la nature des matières stockées ou transformées, on trouve par exemple les granges, les menuiseries, les fabriques de papier ou les minoteries. L’influence des poussières et fibres doit être considérée pour ces zones de manière simultanée (indice de protection IP). Les luminaires, par exemple, doivent présenter une température de surface limitée et être construits de telle manière que la poussière et les fibres ne puissent s’accumuler en leur sein en quantités dangereuses. Les zones à risque d’explosion (désignées zones EX) requièrent pour leur part des mesures de sécurité spéciales.


52

7

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Cuisines Ce chapitre contient un résumé des exigences de protection incendie s’appliquant aux cuisines, notamment en ce qui concerne l’évacuation de l’air

7.1

Evacuation de l’air vicié des cuisines dans les bâtiments d’habitations

Les canaux d’évacuation de l’air vicié des cuisines doivent être constitués de matériaux incombustibles. Dans le local où se trouve le point s’aspiration (cuisine), le canal de ventilation peut être constitué d’un canal flexible sur une longueur maximale de 2 m. Dans les maisons multifamiliales en construction en bois, les canaux d’évacuation de l’air vicié des cuisines en dehors du local où se trouve le point d’aspiration, doivent posséder une résistance EI 30 (icb) jusqu’à leur raccordement à la gaine technique. Pour ce faire, des revêtements participant à la protection incendie EI 30 (icb), ou des canaux de ventilation EI 30 (icb) selon le répertoire de la protection incendie groupe 501 [2] peuvent être utilisés.

710-1

Evacuation de l’air vicié des cuisines dans les bâtiments d’habitation/en général 710-2

Evacuation de l’air vicié des cuisines dans des bâtiments d’habitation à plusieurs appartements construits en bois

vicié des cuisines de maisons unifamiliales. Les exigences des chapitres 3 à 6 doivent être respectées en amont.

710-1

En dehors du local où se trouve le point d’aspiration, les distances de sécurité aux matériaux combustibles selon le chapitre 4.4, fig. 440-1 doivent être respectées pour les canaux d’évacuation de l’air vicié des cuisines. Elles doivent également être respectées aux passages des parois si ces dernières ne sont pas munies d’embrasures EI 30 (icb) (fig. 710-1, 710-3 et 710-4). Si l’évacuation de l’air vicié des cuisines en paroi extérieure se trouve à moins de 0.5 m du niveau inférieur de l’avant-toit, celui-ci doit être protégé sur une longueur de 1 m par un revêtement de résistance au feu EI 30 (icb) (fig. 710-4).

710-2

4 3 2

2

1

1

1 Canal d’évacuation de l’air vicié de cuisine dans le local où se trouve le point d’aspiration: tube flexible incombustible admis sur une longueur max. de 2 m 2 Canal d’évacuation de l’air vicié de cuisine en dehors du local où se trouve le point d’aspiration: incombustible 3 Distance de sécurité aux matériaux combustibles (resp. revêtement ou canal résistant au feu) selon fig. 440-1 à respecter 4 Dans les parties de construction combustibles, passage revêtu EI 30 (icb) (à cause des exigences quant aux distances de sécurité aux matériaux combustibles)

1 Canal d’évacuation de l’air vicié de cuisine dans le local où se trouve le point d’aspiration: tube flexible incombustible admis sur une longueur max. de 2 m 2 Canal d’évacuation de l’air vicié de cuisine en dehors du local où se trouve le point d’aspiration: incombustible, résistance au feu EI 30 (icb)


53

710-3

710-3

710-4

Evacuation en paroi extérieure de l’air vicié des cuisines

1

B

2

1 Revêtement du passage avec un revêtement de résistance au feu EI 30 (icb) (à cause des exigences quant aux distances de sécurité aux matériaux combustibles)

Les ventilateurs d’évacuation de l’air vicié des cuisines de plusieurs appartements ainsi que les équipements de récupération de chaleur et de conditionnement d’air doivent être placés dans des locaux ayant la même résistance au feu que le système porteur des bâtiments, ouvrages, installations ou compartiments coupe-feu, mais au minimum EI 30 (icb). En ce qui concerne l’évacuation commune de l’air vicié provenant de plusieurs appartements, les exigences supplémentaires de la directive de protection incen-

≥ 0,5

≥ 0,5

1 Revêtement participant à la protection au feu EI 30 (icb) 2 Revêtement du passage avec un revêtement de résistance au feu EI 30 (icb) (à cause des exigences quant aux distances de sécurité aux matériaux combustibles)

die ‹Installations aérauliques› [1] doivent être observées. Lors de l’évacuation commune de l’air vicié des hottes de cuisine et de celui des locaux d’habitation dans un but de récupération de chaleur, le canal d’évacuation de l’air vicié de cuisine doit être muni d’un dispositif d’obturation approprié, reconnu par l’AEAI. Des informations détaillées à ce sujet figurent dans la FAQ 26-007 des prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1].

Zones de cuisson

Un zone de protection générale, disposant d’une résistance au feu, de part et d’autre et au-dessus des zones de cuisson (telle qu’elle apparaît dans la documentation SIA/Ligum 84 ‹Protection incendie dans la construction en bois› (1998) [3]) n’est plus nécessaire. Les exigences décrites ci-après relatives aux distances de sécurité et aux parties de construction contiguës, pour différents types de cuisinières, doivent cependant être respectées.

7.2.1

A

< 0,5

710-4

7.2

2 1

1 1

Evacuation en paroi extérieure de l’air vicié des cuisines, située à moins de 0,5 m du niveau inférieur de l’avant-toit 1 Coupe A 2 Vue B

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Cuisinières électriques

Lors de l’installation de cuisinières électriques (comme en général pour tout appareil électrique), les prescriptions de montage du fabricant doivent être respectées (par ex. en ce qui concerne les distances de sécurité).

7.2.2

Cuisinières à combustible solide ou liquide (fig. 722-1)

Les cuisinières à combustible solide ou liquide doivent être installées selon les mêmes principes que les appareils de chauffage. Ceci signifie que les exigences mentionnées dans l’attestation d’utilisation de l’appareil concerné, ainsi que celles décrites au chapitre 3.2 en ce qui concerne le lieu d’implantation, les parties de construction contiguës, les distances de sécurité, etc., sont valables. Les distances de sécurité du plan de cuisson aux matériaux de construction combustibles situés au-dessus du foyer, et du plan de cuisson à la hotte d’aspiration selon la figure 722-1, doivent être de également respectées.

7.2.3

Cuisinières à gaz (fig. 723-1)

Les parois situées derrière les cuisinières et les fours à gaz doivent avoir une résistance au feu EI 30 (icb) et au moins 60 mm d’épaisseur (matériau incombustible de 60 mm d’épaisseur et de 30 min. de résistance au feu) sur toute la hauteur du local et latéralement sur 0.2 m de part et d’autre du plan de cuisson. Lors de l’implantation d’appareils au gaz, les dispositions des fiches Gaz G1 [12] et G3 [13] doivent être respectées.


54

722-1

2

1

1

1

2

2 ≥ 0,2

≥ 0,2

x

722-1

Distances de sécurité aux matériaux combustibles et aux hottes d’aspiration au-dessus de cuisinières à combustible solide ou liquide 1 Vue 2 Coupe

Technique du bâtiment – Installations et obturations

3

1

1 Parois arrière, latérales et composition de sol selon données de l’attestation d’utilisation AEAI de l’appareil de chauffage (chap. 3.2) 2 Revêtement incombustible quelconque 3 Tout type d’élément encastré doit être incombustible dans la zone de la distance de sécurité DS/L de l’attestation d’utilisation AEAI

x Distance aux matériaux combustibles: – 0,5 m pour les cuisinières à poste de cuisson fermé – 1,2 m pour les cuisinières avec poste de cuisson ouvert ou avec alimentation par le haut Distance aux hottes d’aspiration: – 0,5 m pour les cuisinières à poste de cuisson fermé – 0,6 m pour les cuisinières avec alimentation par le haut et ouverture de charge < 800 cm2 – 1,2 m pour les cuisinières à poste de cuisson ouvert

723-1

Exigences posées à la paroi située derrière une cuisinière ou un four à gaz 1 Vue 2 Coupe

723-1

2

1

1

1 ≥ 0,2

≥ 0,2

1 Paroi arrière: minimum 60 mm matériau incombustible, résistance au feu 30 minutes


55

7.3

Cuisines professionnelles

Les cuisines professionnelles doivent être installées dans des locaux séparés de même résistance au feu que le système porteur, mais EI 30 (icb) au minimum. Les fermetures coupe-feu doivent avoir une résistance au feu EI 30. Les cuisines professionnelles en liaison ouverte avec des locaux attenants ainsi que les zones d’appareils de cuisson et de grils placés près du buffet doivent être équipées de tabliers de protection en matériaux incombustibles fixés au plafond. Les tabliers en verre doivent avoir une résistance E 30 (fig. 730-1 et 730-2). Les installations aérauliques des cuisines professionnelles doivent être constituées d’appareils et de canaux séparés. Les canaux d’air vicié doivent être étanches à l’eau, munis de regards et de tuyaux

730-1

Technique du bâtiment – Installations et obturations

d’évacuation permettant le nettoyage à la vapeur. Ils doivent présenter une résistance EI 60 (icb) à l’extérieur de la cuisine. Les canaux d’évacuation d’air vicié des cuisines doivent être placés dans des gaines techniques, séparés l’un de l’autre et des autres installations; la séparation sera de résistance EI 30 (icb). D’autres exigences sont fixées, en fonction du débit d’air vicié, à l’implantation des appareils pour la ventilation et l’évacuation de l’air vicié. Celles-ci figurent dans la directive de protection incendie ‹Installations aérauliques› [1].

730-1

Exigences posées aux cuisines professionnelles: cuisine fermée côté comptoir, comptoir sans appareil de cuisson ni gril/four à pizza

1 2 1 3

Cuisine

Comptoir

Restaurant

1 Parois et plafond formant compartiment coupe-feu min. EI 30 (icb) 2 Revêtement de plafond incombustible 3 Passage ou passe plat avec fermeture EI 30

730-2

730-2

Exigences posées aux cuisines professionnelles: cuisine et comptoir avec appareil de cuisson et gril/four à pizza

1 2 3

Cuisine et Comptoir 1 Plafond formant compartiment coupe-feu min. EI 30 (icb) 2 Revêtement de plafond incombustible 3 Tablier incombustible ou verre E 30

Restaurant


56

8

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Passage de conduites au travers d’éléments coupe-feu 8.1

Introduction, définitions

Lors du passage de conduites à travers des murs ou des parois formant compartiment coupe-feu, la section résiduelle de l’ouverture doit être close resp. obturée par des mesures adéquates. De cette manière, la transmission des flammes, la propagation de la fumée et l’inflammation des gaz de combustion sont empêchées. La figure 810-1 contient un aperçu des différentes situations de passages des conduites à travers les compartiments coupe-feu. Les séparations horizontales de gaines techniques peuvent être traitées comme les obturations au passage des conduites à travers les compartiments coupe-feu.

810-1

Aperçu du passage de conduites à travers les parties de construction formant compartiment coupe-feu

810-2

Conduites à travers des parties de construction formant compartiment coupe-feu, obturation: aperçu et définitions

Ce chapitre décrit les mesures techniques de protection incendie lors du passage de tubes électriques, conduites sanitaires, de chauffage ou de ventilation à travers les parois ou planchers formant compartiment coupe-feu. Le passage de conduits de fumée à travers les parois, planchers et les toitures figure aux chapitres 3.3.6 à 3.3.8. La figure 810-2 présente schématiquement le passage de conduites à travers les parties de construction formant compartiment coupe-feu et l’obturation des vides qui s’y rapporte, en désignant les zones et les composants déterminants pour la technique de protection incendie.

810-1

Paroi

Plancher

Gaine technique

Passage de conduites à travers les parois formant compartiment coupe-feu

Passage de conduites à travers les planchers formant compartiment coupe-feu

Passage de conduites à travers les parois de gaines techniques formant compartiment coupe-feu (entrée et sortie de gaines techniques)

Mur coupe-feu

Séparation horizontale de gaines techniques

Passage de conduites à travers les murs coupe-feu: dispositions spéciales voir DPI ‹Distances de sécurité – compartiments coupe-feu› [1]

810-2 3

1

4

2

1 Partie de construction formant compartiment coupe-feu Partie de construction formant compartiment coupe-feu (paroi, plancher) dont la résistance au feu est conforme au concept de protection incendie. Justification de la résistance au feu et de la composition par ex. selon Documentation Lignum protection incendie, fascicule ‹Parties de construction en bois – Planchers, parois et revêtement résistants au feu› [5]. 2 Obturation Obturation comme cloisonnement étanche du passage des conduites. Système et composition selon chap. 8.3 3 Embrasure de la partie de construction (interface entre l’obturation et la partie de construction formant compartiment coupe-feu) composition selon chapitre 8.4 4 Conduites Conduites individuelles ou groupées, de type et de destination semblables ou différents – type: par ex. câbles, tubes combustibles, incombustibles, canaux – destination: par ex.électricité, sanitaire, chauffage, chaleur, ventilation Conduits de fumée: voir chap. 3.3.6 à 3.3.8


57

8.2

Exigences de protection incendie

Selon les prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] les exigences suivantes s’appliquent lors du passage de conduites à travers les parties de construction formant compartiment coupe-feu: Sur les évidements destinés au passage des installations dans les parties de construction formant compartiment coupe-feu il faut, pour tenir compte de la dilatation thermique: a remplir avec un matériau incombustible (par exemple mortier, plâtre) et obturer de manière étanche, ou b fermer ces évidements avec des systèmes d’obturation homologués par l’AEAI. Les systèmes d’obturation doivent présenter une

8.3

résistance EI 90 pour les murs coupe-feu et EI 30 pour les parois et les planchers formant compartiment coupe-feu. Dans les bâtiments, ouvrages, installations et locaux soumis à des exigences élevées, ainsi que dans les voies d’évacuation, les couches isolantes combustibles des installations doivent être interrompues avec des matériaux incombustibles aux passages des parois et des planchers formant compartiment coupe-feu, sauf si ces passages sont équipés de systèmes d'obturation homologués par l’AEAI.

Obturations

Selon le chapitre 8.2, la différence est faite entre: • Obturations en matériau incombustibles, décrites au chapitre 8.3.1 • Systèmes d’obturation reconnus par l’AEAI, décrits au chapitre 8.3.2

8.3.1

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Obturations en matériaux incombustibles

Les passages de conduites à travers les parties de construction formant compartiment coupe-feu peuvent être obturés à l’aide des matériaux incombustibles suivants: • Laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 150 kg/m3, épaisseur ≥ 50 mm, étanchée sur les deux faces par une masse d’étanchéité reconnue par l’AEAI • Plâtre, mortier, béton, béton léger • Autre matériaux en accord avec l’autorité de protection incendie Lors d’obturation à l’aide de plâtre, de mortier ou de béton, le comportement au retrait et les mouvements de la partie de construction doivent être considérés. Les joints traversants (par ex. entre l’obturation et la partie de construction) ne sont pas admis. Si l’étanchéité ne peut être assurée, des mesures supplémentaires doivent être appliquées aux joints euxmêmes. Les distances de sécurité entre les conduites et les matériaux combustibles (par ex. pour les canaux de ventilation, chap. 4.4) doivent être le cas échéant respectées. Les isolations combustibles des tuyaux doivent être interrompues dans la zone du passage.

8.3.2

Systèmes d’obturation reconnus par l’AEAI

Les données nécessaires à la planification et la mise en oeuvre de systèmes d’obturation reconnus par l’AEAI, doivent être tirées de l’attestation d’utilisation AEAI et de la documentation du producteur du système. L’attestation d’utilisation AEAI des systèmes d’obturation reconnus AEAI contient en particulier les informations suivantes: • Résistance au feu de l’obturation • Mise en oeuvre/type de l’obturation (exemple à la fig. 832-1) • Garniture de l’obturation (destination, type, nombre, dimensions, écartement) • Dimensions de la réservation et du système d’obturation (fig. 832-2) Le type d’obturation qui peut être mis en oeuvre dépend en premier lieu du nombre, de la taille et du type de conduites et ainsi que, dans un deuxième temps, si et dans quelle mesure des installations ultérieures sont à prévoir. Les obturations reconnues par l’AEAI peuvent être mises en oeuvre dans des parties de construction en bois résistantes au feu, pour peu que les conditions cadre et les détails constructifs décrits au chapitre 8.4 soient respectés dans la zone du passage. Une liste d’obturations reconnues par l’AEAI et adaptées à une mise en oeuvre dans les parties de construction en bois figure en annexe 3, comme extrait du registre de la protection incendie [2]. Concernant le passage d’isolations combustibles de tuyaux à travers l’obturation, les données de l’attestation d’utilisation AEAI pour le système d’obturation utilisé doivent être observées.


58

832-1

832-1

Exemples de systèmes d’obturation reconnus par l’AEAI 1 Obturation par laine minérale, par panneaux 2 Mousse d’étanchéité, mousse de protection incendie 3 Manchette de protection incendie

832-2

1

2

3

832-2

Données principales sur les dimensions et les distances de sécurité figurant sur l’attestation d’utilisation AEAI des obturations

6 7 1

2

5

8

2

3

4

1 Epaisseur minimale de la partie de construction (correspond généralement à l’épaisseur minimale de l’obturation, voir 7) 2 Dimensions minimales de l’obturation 3 Distance minimale entre les conduites et la partie de construction 4 Distance minimale horizontale entre les conduites 5 Distance minimale verticale entre les conduites 6 Distance minimale à l’obturation voisine 7 Epaisseur minimale de l’obturation 8 Longueur des manchons

8.4

Constitution des parties de construction dans la zone de passage

8.4.1

Principes de bases de mise en œuvre

841-1

1

1

2

5

2

3

2

5

EI tt

3

EI tt

b 4

4 3

1

5

b

3

b

841-1

Configuration de l’embrasure pour des parties de construction disposant de revêtements incombustibles 1 Partie de construction formée de sections composées 2 Partie de construction formée de sections massives 3 Fixation du revêtement de surface autour de l’obturation

Technique du bâtiment – Installations et obturations

a b

1 Entourage en bois, b ≥ 40 mm (bois de remplissage ou d’ossature) 2 Recouvrement de l’embrasure par un revêtement de protection incendie EI 30 (icb) 3 Revêtement incombustible 4 Recouvrement des joints traversants 5 Obturation selon chap. 8.3 a Entraxe des moyens d’assemblage pour la liaison revêtement – entourage en bois max. 100 mm b Largeur de l’encadrement en bois: min. 40 mm


59

841-2

1

1 3 4

2

5

c b

4

5

c 2

2

3

1

5

a b

842-1

Doublage du débord afin d’ajuster l’épaisseur de la partie de construction à celle de l’obturation

Les embrasures de la partie de construction doivent être recouvertes par un revêtement EI 30 (icb). Les joints traversants sans recouvrement sont à proscrire. Pour les parties de construction munies de revêtements incombustibles, le recouvrement nécessaire peut être conçu selon la figure 841-1. Pour les parties de construction disposant d’une surface combustible, le recouvrement nécessaire sera obtenu par le retour du revêtement de l’embrasure de l’obturation, de résistance au feu EI 30 (icb), sur une distance d’au moins 50 mm (fig. 841-2). Le revêtement de l’embrasure doit être efficace sur l’ensemble de la section de la partie de construction participant à la protection incendie. Dans un plancher par exemple, si la chape, ou la sousstructure du revêtement de sol, participe à la protection incendie, le revêtement de l’embrasure doit être prolongé jusqu’à l’arête supérieure de celle-ci. Dans les constructions formées de sections composées – parois en ossature, solivages revêtus sur les deux faces, planchers nervurés ou en caisson – les ouvertures doivent être pourvues en périphérie de sections en bois de remplissage afin de les stabiliser. La fixation du revêtement de l’embrasure sur la partie de construction resp. sur les sections de remplissage aura lieu par des moyens de liaison dont l’entraxe ne sera pas supérieur à 100 mm, disposés sur deux rangs. Pour les constructions revêtues, le revêtement de la partie de construction sera également fixé aux sections de remplissage avec un entraxe des fixations de max 100 mm. Les données du fabricant sur les entraxes et les distances aux bords des moyens de liaison doivent être observées.

a Entraxe des moyens d’assemblage pour la liaison revêtement – entourage en bois max. 100 mm b Largeur de l’encadrement en bois: min. 40 mm c Largeur du débord: min. 50 mm

8.4.2

Cas particuliers

Ajustement de l’épaisseur de la partie de construction à celle du système d’obturation Pour les parties de construction dont l’épaisseur est plus petite que celle requise par le système d’obturation, l’épaisseur nécessaire sera atteinte en disposant un débord de min. 50 mm formé de une ou plusieurs couches de revêtement (icb) (fig. 842-1) autour de la 842-1 2 1

4

h

a a

1 Entourage en bois, b ≥ 40 mm (bois de remplissage ou d’ossature) 2 Recouvrement de l’embrasure par un revêtement de protection incendie EI 30 (icb) 3 Débord du revêtement de protection incendie EI 30 (icb), c ≥ 50 mm, a ≤ 100 mm 4 Recouvrement des joints traversants 5 Obturation selon chap. 8.3

EI tt

b

c

c

b

3

3

EI tt

EI tt

841-2

Configuration de l’embrasure pour des parties de construction disposant de revêtements combustibles 1 Partie de construction formée de sections composées 2 Partie de construction formée de sections massives 3 Fixation du revêtement combustible et du débord autour de l’obturation

Technique du bâtiment – Installations et obturations

c 3 1 Débord en revêtement incombustible monoou multicouche comme doublage, c ≥ 50 mm 2 Débord du revêtement de protection incendie EI 30 (icb), c ≥ 50 mm 3 Revêtement de l’embrasure avec recouvrement selon chap. 8.4.1 4 Obturation selon chap. 8.3 c Largeur du débord: min. 50 mm h Epaisseur minimale de l’obturation selon attestation d’utilisation AEAI


60

réservation pratiquée dans la partie de construction. Revêtement de l’embrasure sans débord Si, pour le revêtement de l’embrasure, il n’est pas possible de disposer du recouvrement par un revêtement incombustible ou du débord, alors on disposera deux bandes d’étanchéité de protection incendie reconnues par l’AEAI entre l’embrasure de la partie de construction et le revêtement de celle-ci. Les bandes d’étanchéité de protection incendie seront adaptées à une utilisation sur le matériau du revêtement de l’embrasure (fig. 842-2).

8.5

842-2 1

3

EI tt

842-2

Etanchéité des joints pour des parties de construction avec surfaces combustibles, sans débord en matériau incombustible

Technique du bâtiment – Installations et obturations

2 1 Bande d’étanchéité de protection incendie reconnues par l’AEAI 2 Revêtement de protection incendie EI 30 (icb) de l’embrasure de la partie de construction, fixation selon chap. 8.4.1 3 Obturation selon chap. 8.3

Conduites individuelles

Parties de construction formées de sections composées On peut renoncer à pourvoir la réservation de bois de remplissage revêtus en périphérie (fig. 850-1, variante 1), lorsque les conditions suivantes sont remplies: • Ensemble des vides entre les revêtements de la parties de construction ainsi que section restante du passage comblés à la laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3 • Obturation du passage par des bandes d’étanchéité reconnues AEAI, ou bouchage étanche par une masse de remplissage incombustible (par ex. type plâtre ou mortier)

Parties de construction formées de sections massives On peut renoncer à revêtir l’embrasure, lorsque l’ouverture résiduelle du passage est comblée à la laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3 (fig. 850-1, variante 2) ou si le passage est obturé des deux côtés par une masse d’étanchéité de protection incendie reconnue par l’AEAI ou par une masse de remplissage incombustible (par ex. plâtre ou mortier) (fig. 850-1, variante 3). Les distances de sécurité des conduites aux matériaux combustibles doivent être respectées. Les isolations combustibles de tuyaux doivent être interrompues dans la zone du passage.

Les distances de sécurité des conduites aux matériaux incombustibles doivent être respectées. Les isolations combustibles de tuyaux doivent être interrompues dans la zone du passage. 850-1

Conduite individuelle à travers les parties de construction formées de: 1 Sections composées 2 Sections massives obturation à la laine minérale 3 Sections massives obturation avec masse d’étanchéité reconnue AEAI

850-1

1

1

2

EI tt

2

1 Espace comblé à la laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3 2 Masse d’étanchéité reconnue par l’AEAI ou masse de remplissage incombustible (par ex. plâtre, mortier) 3 Laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 26 kg/m3

3

EI tt

3

2

2

EI tt


61

9

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Symboles et abréviations Couleurs

Partie de construction ou revêtement participant à la protection incendie, incombustible, résistance au feu ≥ 60 minutes

Partie de construction ou revêtement participant à la protection incendie, incombustible, résistance au feu ≥ 30 minutes Matériau de construction incombustible, exigence(s) spéciale(s) par ex. sur le point de fusion ou la densité

Matériau de construction incombustible, sans définition de la durée de résistance au feu

Hachures

Abréviation

Partie de construction ou revêtement, combustible, résistance au feu ≥ 60 minutes

Section: bois massif, bois collé, latte

I-I Indice d’incendie FAQ Foire aux questions (Frequently Asked Questions) icb incombustible

Partie de construction ou revêtement, combustible, résistance au feu ≥ 30 minutes

Matériau de construction incombustible

Cotation

Matériau de construction combustible, exigence(s) spéciale(s) par ex. sur la densité ou l’épaisseur

60 0,4

dimension en mm dimension en m

Isolation combustible En gris

Partie de construction, revêtement ou matériau de construction, coupe sans précision particulière

Isolation incombustible

Obturation ou séparation horizontale des gaines

Conduit de fumée testé et reconnu AEAI

Dispositions extraites des prescriptions de protection incendie de l’AEAI [1]

10 Glossaire Attestation d’utilisation AEAI, reconnu AEAI Homologation de protection incendie, homologué AEAI Les désignations usuelles jusqu’ici comme ‹homologation de protection incendie› et ‹homologué AEAI› ont été remplacées par les termes ‹attestation d’utilisation AEAI› et ‹reconnu par l’AEAI›. Dans la présente publication, les nouveaux termes sont utilisés, sauf dans le cas de citations extraites des prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1] reproduites mots pour mots. Des informations supplémentaires sur l’utilisation de ces termes par l’AEAI peuvent être tirées du répertoire de la protection incendie en ligne [2]. Compartiment coupe-feu Les compartiments coupe-feu sont des parties de bâtiments ou d‘installations qui sont séparées l’une de l’autre par des parties de construction formant compartiment coupe-feu. Critère d’étanchéité ‹E› Critère de vérification pour la capacité des parties de construction séparatrices à empêcher le passage du feu et de la fumée. Critère d’isolation ‹I› Critère de vérification pour la capacité d’une construction séparatrice à limiter la transmission de chaleur. Critère de résistance ‹R› Critère de vérification pour la résistance des structures ou des parties de construction soumises à des actions définies, en cas d’incendie. Degré de combustibilité Voir ‹indice d’incendie I-I›. Elément de protection incendie Dans le cadre de cette publication, les parties de construction avec résistance au feu (par ex. ‹gaines techniques›, ‹entourages en maçonnerie›, ‹parois intérieures non portantes ›) pour l’installation de conduits de fumée (chap. 3.3.3, fig. 333-1) sont désignées par le terme générique ‹élément de protection incendie›.

icb (incombustible) Les parties de construction désignées avec l'ajout (icb) doivent être composées totalement ou en partie de matériaux de construction incombustibles. Les exigences détaillées concernant la composition des couches de parties de construction en bois peuvent sont présentées dans la Documentation Lignum protection incendie ‹Parties de construction en bois – Planchers, parois et revêtements résistants au feu› [5]. Indice d’incendie I-I L’indice d’incendie donne des indications sur la classification d’un matériau de construction. Les critères déterminants sont le degré de combustibilité (1 à 6) et le degré de densité de fumée (1 à 3). Le bois d’épicéa présente par exemple un I-I de 4.3 indiquant un degré de combustibilité 4 (moyennement combustible) et un degré de densité de fumée 3 (faible formation de fumée). Isolation Matériau destiné à réduire la transmission de chaleur ou celle du bruit. Lorsque l’isolation participe à la protection incendie, elle doit satisfaire le cas échéant à des exigences en ce qui concerne son point de fusion ou sa densité. Matériau de construction Sont considérés comme matériaux de construction, tous les matériaux utilisés pour la réalisation et l’aménagement des bâtiments, ouvrages, installations et parties de construction et soumis à des exigences quant à leur comportement en cas d'incendie. Les matériaux de construction sont classés grâce à des examens normés ou d'autres procédés reconnus par l’AEAI. Les critères déterminants sont relatifs à la combustibilité, à la production de fumée, à la combustion avec formation de gouttes et à la production de chaleur. On distingue essentiellement deux types de systèmes de classification: d’une part la classification usuelle en Suisse, selon l’indice d‘incendie (I-I) utilisée par les actuelles prescriptions de protection incendie et, d’autre part, la classification selon EN.


62

Matériau résistant à la chaleur de longue durée Les parties de construction à proximité des appareils de chauffage (par ex. plaques de support, parois derrière les appareils de chauffage, éléments de protection incendie pour les conduits de fumée, etc.) ne doivent pas, selon les normes européennes, atteindre une température qui dépasse de 65 °K la température ambiante. Des températures absolues de 90 °C et davantage sont ainsi atteintes. Pour ces parties de construction, seuls peuvent être utilisés des matériaux qui conservent leurs caractéristiques initiales à ces gammes de sollicitations thermiques constantes pendant une longue durée. Les parties de construction ou les matériaux adaptés sont désignés ‹résistants à la chaleur de longue durée›. En font partie par exemple, les plaques à base de silicate, les panneaux de particules liées au ciment, de mica expansé ou équivalent. Les parties de construction disposant d’une attestation d’utilisation AEAI selon les groupes du répertoire de la protection incendie 401/402/403 [2] remplissent également ces exigences. Les produits à base de plâtre ne remplissent en général pas ces conditions. Partie de construction Sont considérées comme parties de construction toutes les parties d’un ouvrage soumises à des exigences sur le plan de la résistance au feu. La durée de résistance au feu est en particulier déterminante en ce qui concerne les critères R (critère de résistance), E (critère d’étanchéité) et I (critère d’isolation) (chap.1.2).

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Point de fusion Le point de fusion de la laine minérale est déterminé selon DIN 4102, Teil 17. Si les isolations en fibres minérales remplissent les exigences stipulées dans ce document, la condition ‹point de fusion ≥1000°C› est remplie. Résistance au feu La résistance au feu caractérise le comportement des parties de construction en cas d’incendie. Elle indique la durée minimale en minutes durant laquelle la partie de construction doit remplir les exigences qui lui sont posées (par exemple résistance ‹R›, étanchéité ‹E› ou Isolation ‹I›). Revêtement Elément surfacique ou linéaire en matériau solide d’indice incendie (I-I) min 4.2, fixé à des montants, des poutres ou à une section massive. Les revêtements peuvent être formés de plusieurs couches. Revêtement participant à la protection incendie: Les revêtements assumant une fonction de protection incendie (par ex. des plaques en matériau incombustible) sont désignés comme ‹revêtements participant à la protection incendie› (chap. 1.2.2).

Parties de construction formant compartiment coupe-feu Les parties de construction formant compartiment coupe-feu sont des parties de construction qui garantissent l’étanchéité d’un volume, comme, par exemple, des murs coupe-feu, des parois et des planchers formant compartiment coupe-feu, des fermetures coupe-feu ou des obturations. Des parois ou des planchers formant compartiment coupe-feu sont des parties de construction résistantes au feu, qui subdivisent les ouvrages et les installations en compartiments coupe-feu.

11 Bibliographie [1]

Prescriptions de protection incendie AEAI, 2003, Association des établissements cantonaux d’assurance incendie AEAI, Berne. En ligne: http://www.praever.ch [2] Répertoire suisse de la protection incendie AEAI, 2009, Association des établissements cantonaux d’assurance incendie AEAI, Berne. En ligne: http://www.praever.ch [3] SIA/Lignum Documentation 84, 1998: Protection incendie dans la construction en bois, SIA/Lignum, Zurich [4] Lignatec, Documentation Lignum protection incendie, Bâtiments en bois – Exigences en matière de protection incendie, Lignum, 2005, Zurich [5] Documentation Lignum protection incendie, 4.1 Parties de construction en bois – Planchers, parois et revêtements résistants au feu, Lignum, 2007, Zurich [6] Documentation Lignum protection incendie, 4.2 Parties de construction en bois – Liaisons de parties de construction résistantes au feu, Lignum, Zurich, parution voir www.lignum.ch [7] Documentation Lignum protection incendie, 8.1 Fermetures – Portes et cloisons de séparation, Lignum, 2009, Zurich [8] SN EN 1443, 2003: Conduits de fumée – Exigences générales, SIA, Zurich [9] Ordonnance sur les matériels électriques à basse tension OMBT, RS 734.26 [10] Ordonnance sur les installations électriques à basse tension OIBT, RS 734.27 [11] SEV 1000 – 2010, Norme sur les installations à basse tension (NIBT), édition 2010, Electrosuisse, Fehraltdorf

[12] G1f, Directives Gaz s’appliquent aux installations de gaz, à l’implantation d’appareils à gaz, aux conduites de raccordement domestiques soumises à une pression de service jusqu’à 5 bars pour le gaz naturel H et les mélanges air-gaz liquéfié, 2005, Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE), Zurich [13] G3f, Directives pour chaufferies au gaz d’une puissance nominale supérieure à 70 kW et pression de service jusqu’à 5 bar, 2002, Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE), Zurich [14] Document fixant l’état de la technique (DET) construction de poêles et de cheminées de salon, Association suisse des entrepreneurs poêliers et carreleurs VHP, 2009, Olten [15] Précisions relatives à la directive de protection incendie ‹Installations thermiques› (uniquement en allemand), Association suisse des conduits de fumée et d’évacuation (ASCFE), Olten [16] Brandsicherheit und Holzbau, B8 Abschottungen/B9 Haustechnik, Schlussbericht inkl. Ergänzung (Nr. 2653-SB01/02), HESB-ABGC, Haute école spécialisée bernoise, Architecture, bois et génie civil, 2502 Bienne [17] Wesche, J.: Gutachtliche Stellungnahme zum Brandverhalten von Abschottungssystemen in Holzkonstruktionen (Nr. G20/09-We), 2009, Leverkusen (non publié), Lignum, Zurich


63

Annexe 1

Exemples d’attestations d’utilisation AEAI A.1.1

A11-1

Exemple d’une attestation d’utilisation AEAI d’un appareil de chauffage En orange: renvois aux chapitres de cette publication

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Appareil de chauffage

A11-1

Attestation d’utilisation AEAI n°Z. … Groupe 302

Appareils de chauffage pour combustibles solides

Requérant

Fabricant

Produit

Description

Fourneau-cheminée en acier avec porte vitrée, revêtement en acier, vitre sur la paroi latérale et plaque de recouvrement en pierre naturelle Puissance: 7 kW

Application

Combustible: bois; Les exigences pour l'installation sont indiquées à la page 3. Conforme à l'OPair 2011

Conditions d’essai

AEAI, SN EN 13240

Appréciation

Type de construction

3.2.3

Distance de sécurité

B1 DS/L = 80 cm DS/A = 30 cm DS/P = 50 cm DS/F = 80 cm

Durée de validité

31.12.2013

Valide

12.09.2008

3.2.1

EXIGENCES POSEES AU LOCAL

Le local n’est soumis à aucune exigence quant au type de construction et à l’aménagement.

3.2.2.1 PLAQUE D’ASSISE Lorsque le plancher est combustible, l’appareil de chauffage indépendant doit être posé sur une plaque d’assise en matériau incombustible (par exemple tôle, verre).

3.2.2.1 PROTECTION DEVANT L’APPAREIL Devant l’appareil, il faut poser un revêtement ou une plaque de protection incombustibles sur au moins 40 cm devant l’ouverture de charge. Dans le cas d’appareils pivotants, les 40 cm doivent être observés sur tout le rayon de l’ouverture de charge.

3.2.2.2 PAROIS SITUEES DERRIERE L’APPAREIL Les parois contre lesquelles l’appareil est construit ou placé doivent être en briques, en béton ou en matériau incombustible équivalent sur toute la hauteur du local. Elles doivent dépasser latéralement l’appareil de 20 cm et avoir une épaisseur de 12 cm.

3.2.3

DISTANCES DE SECURITE PAR RAPPORT AUX MATERIAUX COMBUSTIBLES

Les distances de sécurité suivantes doivent être observées par rapport aux matériaux combustibles: DS/L = parois latérale = 80 cm DS/A = face arrière = 30 cm DS/P = haut = 50 cm DS/F = face avant = 80 cm Pour la version tournante, une distance de sécurité de 80 cm doit être respectée dans toute la zone de rayonnement des vitres.

3.3.2

RACCORDEMENT AUX CONDUITS DE FUMEE

L’appareil doit être raccordé à un conduit de fumée homologué par l’AEAI. Les classes minimales exigées pour les conduits de fumée sont les suivantes: Classe de température T400 = température nominale de fonctionnement 400°C Classe de résistance au feu de cheminée G = conduit résistant au feu de cheminée Classe de résistance à la corrosion 2 = combustible bois naturel L’évacuation des gaz ne doit pas être entravée par des résidus de combustion ou des dépôts. En cas de raccordement latéral à un conduit séparé, il faut prévoir un sac à suie avec ouverture de nettoyage. Les appareils de chauffage indépendants de type construction I peuvent être raccordés avec d’autres appareils appropriés à un conduit de fumée commun. Les exigences sont définies sous chiffre 6.6.2 de la directive de protection incendie "Installations thermiques", édition 25-03f.

MARQUAGE Le numéro d’homologation AEAI doit figurer de manière facilement reconnaissable sur la plaquette d’identité de l'appareil homologué.


64

A.1.2 A12-1

Exemple d’attestation d’utilisation AEAI d’un conduit de fumée En orange: renvois aux chapitres de cette publication

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Conduit de fumée

A12-1

Attestation d'utilisation AEAI n°Z 14 983 Groupe 443

Conduits de fumée métalliques

Requérant

Bruba AG Neugrüt 21 LI-9496 Balzers

Fabricant

Bruba AG Neugrüt 21 LI-9496 Balzers

Produit

BRUBA ABGASANLAGE EIN- DOPPELWANDIG

Ersetzt die Ausgabe vom

31.05.2007

Description

Système de conduits de fumée à paroi simple/double; paroi intérieure no 1.4404 dès 0.6mm; isolation en laine minérale dès 50mm; avec/sans paroi extérieure no 1.4301, Al, Cu dès 0.55mm; Diamètre: 80 - 603mm

Application

Utilisation et installation voir page 3

Conditions d’essai

AEAI, SN EN 1443

Appréciation

Classification selon EN 1443 T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00(icb)

Durée de validité

31.12.2010

Valide

09.09.2009

3.3.2 Classe Classe Classe Classe

CLASSIFICATION SN EN 1443 – T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) de de de de

température pression résistance aux condensats résistance à la corrosion

Classe de résistance au feu de cheminée /Distance aux matières combustibles Résistance thermique Classe de résistance au feu

T400 = N1 = W = 1 = 2 = G= 50 = R48 = EI 00 (icb) =

température nominale de fonctionnement 400°C pression d’essai 40 Pa pour les conduits de fumée fonctionnant en dépression pour les conduits de fumée fonctionnant en ambiance humide combustible gaz combustible fiouls à teneur en soufre inférieure ou égale à 0.2% et bois naturel pour les conduits de fumée résistant au feu de cheminée 50 mm de distance (X2) 0.48 m2K/W durée de la résistance au feu 00 minutes

INSTALLATION ET DISTANCES DE SECURITE PAR RAPPORT AUX MATERIAUX COMBUSTIBLE

3.3.3 3.3.4.1

Dans les bâtiments à un niveau et les maisons individuelles, hors du local où est installé l’appareil de chauffage

Conduit vertical: Installation avec élément de protection incendie: entourage en maçonnerie EI 30(icb), gaine EI 30(icb).

Conduit horizontal: Installation avec élément de protection incendie: revêtement EI 30(icb).

3.3.5

3.3.3 3.3.4.1 A.2.5 A.2.6

Distance de sécurité à partir du bord extérieur de l’élément de protection incendie EI 30(icb) = 50 mm (X1); les revêtements de sol, de paroi et de plafond visibles peuvent être posés au-delà de l’enchevêtrure, jusqu’à l’élément de protection incendie.

Dans les bâtiments avec plusieurs compartiments coupe-feu, hors du local où est installé l’appareil de chauffage

Conduit vertical: Installation avec élément de protection incendie: entourage en maçonnerie EI 60(icb), gaine EI 60(icb). Conduit horizontal: Installation avec élément de protection incendie: revêtement EI 60(icb). Distance de sécurité à partir du bord extérieur de l’élément de protection incendie EI 60(icb) = 00 mm (X1).

3.3.5 3.3.8.2

Installation le long de façades combustibles

Distance de sécurité depuis le bord extérieur du système de conduit = 50 mm (X2); aux endroits exposés, il faut une protection mécanique et une protection contre les contacts accidentels.

Dans la gaine ou l’entourage en maçonnerie, le système de conduits de fumée peut être à paroi simple avec isolation, sans paroi extérieure. L’évacuation complète des condensats, sans reflux dans l’appareil de chauffage, doit être garantie. Sont dispensés de cette mesure les appareils de chauffage expressément conçus pour recueillir toute la quantité de condensats qui reflue. Les conduits de la classe de résistance aux condensats W peuvent aussi être utilisés comme conduits de la classe de résistance aux condensats D. Les conduits de la classe de résistance au feu de cheminée G peuvent aussi être utilisés comme conduits de la classe de résistance au feu de cheminée O.


65

A.1.3 A13-1

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Elément de protection incendie pour l’installation de conduits de fumée

A13-1

Exemple d’attestation d’utilisation AEAI d’un entourage en maçonnerie pour l'installation de conduits de fumée

Attestation d'utilisation AEAI n°Z 16 168

En orange: renvois aux chapitres de cette publication

Fabricant

Groupe 402

Entourages en maçonnerie pour l'installation de conduits de fumée

Requérant

AEAI Bundesgasse 20 CH-3011 Berne

Produit

BRIQUES TERRE CUITE, BRIQUES SILICOCALCAIRES, BRIQUES DE CIMENT

Description

Briques terre cuite, briques silicocalcaires, briques de ciment maçonnées à plein jointoiement, sans crépi; E=100mm, Hmax=3000mm; construction incombustible

Application

Utilisation voir page 2

Conditions d'essai

AEAI

Appréciation

Classe de résistance au feu EI 60 (icb)

Durée de validité

31.12.2011

Valide

12.06.2006

Utilisation Pour la pose verticale de conduits de fumée homologués par l’AEAI dans des bâtiments à un seul niveau, dans des maisons individuelles et dans des bâtiments avec compartimentage coupe-feu.

3.3.6, A.2.5

L’entourage en maçonnerie doit être posé à chaque niveau sur le plancher et lié à l’enchevêture. La composition, la liaison à l’enchevêtrure et le passage de la toiture doivent être conforme à l’état de la technique reconnu par l’AEAI (Document reconnu sous www.praever.ch).

3.3.3 Les parois du bâtiment peuvent être intégrées à l’entourage en maçonnerie à condition qu’elles répondent aux exigences posées à celui-ci. 3.3.4.2 Lorsque plusieurs conduits de fumée en matériau combustible sont installés dans le même entourage en maçonnerie, ils doivent être séparés les uns des autres et par rapport aux conduits de fumée incombustibles par un compartimentage EI 30 (icb). 3.3.5, A.2.5

La distance de sécurité requise entre l’entourage en maçonnerie et les matériaux combustibles – conformément aux indications figurant sur l’homologation du conduit de fumée (X1) - doit être respectée. Les revêtements de sol, de parois et de plafond peuvent toucher l’entourage en maçonnerie par dessus l’enchevêtrure, si la distance requise entre le conduit de fumée et le matériau combustible est égale ou inférieure à 50 mm.


66

Annexe 2

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Exemples de constructions de conduits de fumée, d’éléments de protection incendie et d’enchevêtrures A.2.1

Introduction

Cet annexe contient des exemples de constructions d’éléments de protection incendie et d’enchevêtrures pour des conduits de fumée. Ces exemples servent d’illustrations des exigences techniques de la protection incendie développées au chapitre 3.3. Ils sont présentés en relation avec des produits ou des systèmes, de manière à ce que les conditions cadres de construction nécessaires (par ex. les distances de sécurité) puissent être clairement définies. Les exemples de cet annexe illustrent différentes possibilités de réalisation en tenant compte des conditions techniques de la protection incendie et de celles propres aux systèmes présentés. Ces exemples n’ont pas le statut d’‹état de la technique› au sens des prescriptions de protection incendie AEAI 2003 [1]. Les éléments techniques liés à la construction en bois

A.2.2

ainsi que ceux de physique du bâtiment ont été intégrés dans la mesure du possible. Des objets spécifiques peuvent cependant requérir des mesures complémentaires. Les vérifications nécessaires de la sécurité structurale, de l’aptitude au service (par exemple déformations sous l’action de la neige ou du vent), de la protection contre l’humidité, de l’isolation phonique ou thermique doivent être conduites dans tous les cas, et les données des fabricants des différents produits doivent être observées. Pour d’autres exemples constructifs, on se référera aux producteurs de systèmes de conduits de fumée et d’éléments de protection incendie, aux documents faisant état de la technique reconnus par l’AEAI [14, 15], ainsi qu’au site www.lignum.ch.

Conduit de fumée sans éléments de protection incendie au passage de la toiture Conduit de fumée métallique Conduit de fumée Bruba à paroi simple ou double Tube intérieur 0,6 mm Laine minérale dès 50 mm Sans/avec tube extérieur dès 0,55 mm Diamètre intérieur 80 mm – 603 mm Attestation d’utilisation AEAI N° 14 983 Classification: T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb)

A

x2

x2

Conduit de fumée A = dimension extérieure conduit de fumée V = dimension extérieure tuyau de raccordement y

Enchevêtrure en plaque de protection incendie et isolation Plaque de protection incendie résistante à la chaleur de longue durée: par ex.: Duripanel, ép ≥ 18 mm Enchevêtrure laine minérale: par ex.: Flumroc DP PRIMA Largeur de l’enchevêtrure: y ≥ x2 (recommandation: y ≥ 0,1 m)

Plaque de protection incendie résistante à la chaleur de

y

longue durée, ép. ≥ 18 mm d 1

Enchevêtrure laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 100 kg/m3

x3

x3

Dissociation thermique Par ex.: plaque résistante à la compression et à la chaleur de longue durée: ponctuellement Promatect ®-H, 25mm, ou Promatect ®-L500, 35mm

V

Isolation incombustible

Dissociation thermique entre les pièces de montage et le conduit de fumée

Feuille, ép. ≤ 0,7 mm (la

Information complémentaires Bruba AG, FL-9496 Balzers Distances de sécurité: x2 ≥ 50 mm (distance de sécurité aux matériaux combustible de l’extérieur du conduit de fumée) x3 = distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du tuyau de raccordement selon chap. 3.3.5.3 (pour les tuyaux de raccordement sans attestation d’utilisation AEAI à des conduit T400: x3 = 200 mm)

résistance à la température de la feuille doit être vérifiée lorsqu’elle est raccordée au conduit de fumée)

1 Entourage en matériau incombustible (faible conducteur de chaleur s’il existe une liaison à des matériaux combustibles)


67

A.2.3

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Conduit de fumée avec résistance au feu x2

x2

Conduit de fumée en céramique Schiedel Absolut Système de conduit de fumée à double paroi Tube intérieur chamotte dès 6,5 mm Isolation en béton moussé dès 42 mm Manteau extérieur en béton léger dès 30 mm Diamètre intérieur 120 mm – 250 mm Attestation d’utilisation AEAI N° 11 566 Classification: T400; N1; W; 1/2/3; G-50; R37; EI 90 (icb) Il est judicieux de poser ce conduit de fumée directement sur le sol du local d’implantation de l’appareil de chauffage Des pièces de maintien pour la stabilité latérale du conduit de fumée et des lots de montage pour le raccord étanche de feuilles au conduit de fumée (‹Therma-Dichtset›) sont livrés sur commande par le fournisseur.

AF

x3

Informations complémentaires ganztec AG, 5312 Döttingen www.ganztec.ch

x2

x2

Conduit de fumée AF = dimension extérieure du conduit de fumée avec résistance au feu

Isolation incombustible

Feuille, ép. ≤ 0,7 mm

Distances de sécurité: x2 ≥ 50 mm (distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du conduit de fumée selon son attestation d’utilisation AEAI) Les revêtements de sol, plinthes, revêtements de paroi et de plafond peuvent toucher le conduit de fumée

(la résistance à la température de la feuille doit être vérifiée lorsqu’elle est raccordée au conduit de fumée)

x3 = distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du tuyau de raccordement selon chap. 3.3.5.3


68

A.2.4

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Conduit de fumée dans une ‹gaine› de protection incendie Conduit de fumée métallique Attestation d’utilisation AEAI N°… Classification: T400; N1; D; 1/2; G-50; R50; EI 00 (icb) (exemple sans référence produit) Elément de protection incendie ‹gaine› Système de gaine Promat F 90 Construction N° 810.20 en plaque fibrosilicate Promatect ®-H Epaisseur de paroi 40 mm; hauteur max. 12 000 mm Attestation d’utilisation AEAI N° 17 282 Classification: F 90 (utilisable comme EI 90 [icb])

B

A

B

Informations complémentaires Promat SA, 1530 Payerne, www.promat.ch

x1

x2

Conduit de fumée

x2

Distances de sécurité selon attestation d’utilisation AEAI du conduit de fumée: x1 ≥ 0 mm (distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur de l’élément de protection incendie)

A = dimension extérieure du conduit de fumée

Elément de protection incendie B = dimension extérieure éléments de protection incendie

x2 ≥ 50 mm (distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du conduit de fumée) Les revêtements de sol, plinthes, revêtements de paroi et de plafond peuvent toucher le conduit de fumée.


69

A.2.5

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Conduit de fumée dans un ‹entourage en maçonnerie› de protection incendie Conduit de fumée métallique Conduit de fumée Bruba à paroi simple ou double Tube intérieur 0,6 mm Laine minérale dès 50 mm sans/avec tube extérieur dès 0,55 mm Diamètre intérieur 80 mm – 603 mm

x2

x2

y

Attestation d’utilisation AEAI N° 14 983 Classification: T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) Elément de protection incendie ‹entourage en maçonnerie› Brique de terre cuite, de ciment, silicocalcaires maçonnées à plein jointoiement, sans crépi Epaisseur de paroi 100 mm; hauteur h ≤ 3000 mm h

y

A

B

Attestation d’utilisation AEAI N° 16 168

B

Classification: EI 60 (icb)

x1

y

Enchevêtrure béton Largeur de l’enchevêtrure: y ≥ x2 y ≥ épaisseur de paroi de l’élément de protection incendie Recommandation: y ≥ 0,1 m

y

Informations complémentaires Bruba AG, FL-9496 Balzers

h

AEAI, 3011 Berne, www.vkf.ch

Conduit de fumée A = dimension extérieure du conduit de fumée

Elément de protection incendie

y

y

B = dimension extérieure élément de protection incendie

x2

Enchevêtrure béton

Isolation incombustible

Feuille, ép. ≤ 0,7 mm (la résistance à la température de la feuille doit être vérifiée lorsqu’elle est raccordée au conduit de fumée)

x2

Distances de sécurité selon attestation d’utilisation AEAI du conduit de fumée: x1 ≥ 0 mm (distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur de l’élément de protection incendie) x2 ≥ 50 mm (distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du conduit de fumée) Les revêtements de sol, plinthes, revêtements de paroi et de plafond peuvent toucher le conduit de fumée.


70

A.2.6

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Conduit de fumée dans des ‹parois intérieures, non portantes› de protection incendie

x2

Conduit de fumée métallique Conduit de fumée Bruba à paroi simple ou double Tube intérieur 0,6 mm Laine minérale dès 50 mm sans/avec tube extérieur dès 0,55 mm Diamètre intérieur 80 mm – 603 mm

x2

Attestation d’utilisation AEAI N° 14 983

y

Classification: T400; N1; W; 1/2; G-50; R48; EI 00 (icb) y

h

d

Elément de protection incendie ‹parois intérieures, non portantes› Paroi intérieure, non portante, Construction N° 810.10 en plaque fibrosilicate Promatect ®-H Epaisseur de paroi 35 mm; hauteur h ≤ 3000 mm

B

A

B

Attestation d’utilisation AEAI N° 15 905 Classification: F 60 (utilisable comme EI 60 [nbb])

x1

d

Enchevêtrure en plaque de protection incendie et isolation Plaque de protection incendie résistante à la chaleur de longue durée: Promatect® H, d ≥ 18 mm (la capacité portante doit être vérifiée)

y

y

Enchevêtrure laine minérale: par ex. Flumroc DP 341

d

Conduit de fumée A = dimension extérieure du conduit de fumée

Plaque de protection incendie

Informations complémentaires Bruba AG, FL-9496 Balzers

h

élément de protection incendie

Largeur de l’enchevêtrure: y ≥ x2 y ≥ épaisseur de paroi de l’élément de protection incendie Recommandation: y ≥ 0,1 m

Elément de protection incendie

d

B = dimension extérieure

résistante à la chaleur de y

y

Promat SA, 1530 Payerne, www.promat.ch

d

longue durée, ép. ≥ 18 mm

Enchevêtrure laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 100 kg/m3

Isolation incombustible

Feuille, ép. ≤ 0,7 mm (la résistance à la température de la feuille doit être vérifiée lorsqu’elle est raccordée au conduit de fumée)

x2

x2

Distances de sécurité selon attestation d’utilisation AEAI du conduit de fumée: x1 ≥ 0 mm (distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur de l’élément de protection incendie) x2 ≥ 50 mm (distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du conduit de fumée) Les revêtements de sol, plinthes, revêtements de paroi et de plafond peuvent toucher le conduit de fumée.


71

A.2.7

Conduit de fumée en façade Conduit de fumée en céramique Schiedel Kerastar Système de conduit de fumée à double paroi Tube intérieur en chamotte dès 7 mm Laine minérale dès 60 mm Tube extérieur inox dès 0,4 mm Diamètre intérieur 140 mm – 250 mm

A

x2

Technique du bâtiment – Installations et obturations

x2

Attestation d’utilisation AEAI N° 11 568 Classification: T400; N1; W; 1/2; G-50; R40; EI 00 (nbb) Enchevêtrure en plaque de protection incendie et isolation

Exemple du haut Enchevêtrure laine minérale: Schiedel IgnisProtect Passage de la paroi en laine minérale, densité 120 kg/m3, pour des conduits de fumée et des tuyaux de raccordement jusqu’à T400, dimensions selon données du fabricant

x3

V

x2

x2

Exemple du bas Passage de conduits de fumée Promat Caisson formé de plaque en silicate de calcium avec de la laine minérale, densité = 150 kg/m3, pour des conduits de fumée et des tuyaux de raccordement jusqu’à T400, dimensions selon données du fabricant

x3

x2

Attestation d’utilisation AEAI N° 18 645 Classification: T400; N1; W; 1; G-00; R22; EI 00 (icb) Informations complémentaires ganztec AG, 5312 Döttingen, www.ganztec.ch

Conduit de fumée A = dimension extérieure du conduit de fumée

Promat SA, 1530 Payerne, www.promat.ch

V = dimension extérieure

résistante à la chaleur de

x3

Plaque de protection incendie

x2

tuyau de raccordement

V

longue durée Isolation incombustible

x3

(la résistance à la température

x2

Feuille, ép ≤ 0,7 mm

Distances de sécurité: x2 ≥ 50 mm (distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du conduit de fumée selon son attestation d’utilisation AEAI) Les revêtements de plafonds, de parois intérieurs ou extérieurs peuvent toucher le conduit de fumée.

de la feuille doit être vérifiée lorsqu’elle est raccordée au conduit de fumée)

x3 = distance de sécurité de l’extérieur du tuyau de raccordement selon chap. 3.3.5.3


72

A.2.8

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Joint de tassement à la liaison de l’élément de protection incendie à l’enchevêtrure Le détail ci-contre illustre une variante de liaison d’un élément de protection incendie à l’enchevêtrure, lorsque des déformations ou des tassements sont à attendre, et qu’il ne peut pas, de ce fait, être raccordé directement. La liaison et l’enchevêtrure doivent respecter les exigences du chapitre 3.3.6. En particulier les distances de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur du conduit de fumée (x2 ) et de l’élément de protection incendie (x1 ) doivent être observées. L’épaisseur du recouvrement en matériau résistant à la chaleur de longue durée (d) doit être au moins le double (d ≥ 2a) du mouvement attendu (a). Lors du montage, le joint sera par exemple comblé avec de la laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 30 kg/m3, comprimée.

Enchevêtrure

Plaque de protection incendie résistante à la chaleur de longue durée Laine minérale, point de fusion ≥ 1000 °C, densité ≥ 30 kg/m3, comprimée

d

Elément de protection incendie

a

Conduit de fumée

Des détails spécifiques à des produits de fabricants de systèmes sont également utilisables, pour autant qu’ils satisfassent aux indications du chapitre 3.3.6

x1

x1 = distance de sécurité aux matériaux combustibles de l’extérieur de l’élément de protection incendie selon son attestation d’utilisation AEAI du conduit de fumée. si x1 est inférieur ou égal à 50 mm alors les revêtements de sol, plinthes, revêtements de paroi et de plafond peuvent toucher l’élément de protection incendie.


73

Annexe 3

Aperçu des produits d’obturation A.3.1

Généralités

Cette annexe propose un choix d’obturations reconnues AEAI, qui peuvent être mises en œuvre dans des parties de construction en bois selon le chapitre 8.3.2. L’embrasure de la partie de construction en bois doit être réalisée selon le chapitre 8.4, tandis que les données de planification et de montage seront extraites de l’attestation d’utilisation AEAI et des indications du fabricant.

A.3.2 A32-1

Les attestations d’utilisation AEAI ont une durée de validité limitée. Les données ci-dessous correspondent donc à la situation fin 2009. Les possesseurs des attestations d’utilisation AEAI sont responsables de leur mise à jour. Avant leur utilisation, les validités des attestations d’utilisation AEAI doit être vérifiées (par ex. dans le répertoire de la protection incendie online [2]).

Promat AG

A32-1

Obturations Promat Contact, informations détaillées sur les produits et leur montage ainsi que produits d’obturation supplémentaires: Promat SA, 1530 Payerne www.promat.ch

d

l b

l

Technique du bâtiment – Installations et obturations

b

d

Produit N° AEAI Durée de résistance au feu Promafoam-Obturation 11 162 passage de câbles, N° 640.10 Mousse d’obturation S 60 Promafoam-Obturation 11 163 au passage de canaux de ventilation, N° 640.10 Mousse d’obturation S 60 Promastop-Plaque 13 334 d’obturation 90 Typ E, N° 600.41 Obturation fibres minérales S 90 Promastop-Obturation 13 335 combinée 90 Typ E, 13 336 N° 600.46 13 337 Obturation fibres minérales S 90 Promastop UniCollar, N° 500.20 Collier coupe-feu S 30 à S 90

13 559

Promastop-Plaques d’obturation 30, Typ E, N° 600.41 Obturation fibres minérales S 30 * FC Faisceau de câbles CC Chemin de câbles

14 011

CV C cb C icb

Remarques Domaine d’application * FC CC C cb C icb CV Montage dans parois d ≥ 200 mm b x l ≤ 320 mm x 250 mm

Canal de ventilation Conduites combustibles Conduites incombustibles

Montage dans parois d ≥ 150 mm b x l ≤ 300 mm x 200 mm

Montage dans parois: d ≥ 100 mm, Surface d’obturation testée b x l ≤ 1m x 2 m Montage dans planchers : d ≥ 150 mm, Surface d’obturation testée b x l ≤ 1m2 Epaisseur de l’obturation 80 mm Montage dans parois: d ≥ 100 mm, Surface d’obturation testée b x l ≤ 1m x 2 m Montage dans planchers: d ≥ 150 mm, Surface d’obturation testée b x l ≤ 1 m2 Epaisseur de l’obturation 2 x 50 mm Combinaison de type d’installation possible Montage dans parois d ≥ 100 mm Montage dans planchers d ≥ 150 mm Diamètre extérieur conduite ≤ 135 mm (Geberit) resp. 160 mm (PE-HD/PVC) Passage en biais possible Montage dans parois d ≥ 100 mm Montage dans planchers d ≥ 150 mm Surface d’obturation testée b x l ≤ 0,36 m2 Epaisseur de l’obturation 50 mm domaine d’application selon attestation d’utilisation AEAI


74

A.3.3 A33-1

Belfor (Suisse) SA

A33-1

Obturations Belfor (Suisse) SA

RAG-Flammoplast ABL Obturation fibres minérales S 60

d

KBS Plaques d’obtur. INT 30 Obtur. fibres minérales S 30 RAG-Obturation combinée Obturation fibres minérales S 90

l b

b

Remarques Domaine d’application * FC CC C cb C icb CV Montage dans parois d ≥ 100 mm Montage dans plancher d ≥ 200 mm Surface de l’obturation testée b x l ≤ 0,36 m2 Epaisseur de l’obturation 60 mm Utilisation à l’intérieur dans locaux secs Montage dans parois: d ≥ 75 mm, 11 141 Surface de l’obturation testée b x l ≤ 1,6 m2 Montage dans planchers: d ≥ 200 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 0,36 m2 Epaisseur de l’obturation 60 mm Utilisation à l’extérieur et dans des locaux humides Montage dans parois d ≥ 100 mm 10 520 Surface de l’obturation testée b x l ≤ 0,36 m2 12 775 Montage dans parois: d ≥ 100 mm, 12 776 Surface de l’obturation testée b x l ≤ 1,8 m2 12 777 Montage dans planchers: d ≥ 150 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 1,0 m2 Epaisseur de l’obturation 2 x 60 mm 16 623 Montage dans parois: d ≥ 100 mm, 16 624 Surface de l’obturation testée b x l ≤ 1,0 m2 16 625 Montage dans planchers: d ≥ 150 mm, 18 811 Surface de l’obturation testée b x l ≤ 0,7 m2 Epaisseur de l’obturation 170 mm Particulièrement adaptée aux locaux soumis à l’humidité, à la poussière et aux fibres 11 139 Montage dans parois: d ≥ 115 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 3,7 m2 Montage dans planchers: d ≥ 150 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 0,8 m2 Epaisseur minimum 200 mm 11 137 Pour conduites thermoplastique combustible 11 433 avec diamètre extérieur ≤ 160 mm 13 898 Montage sur maçonnerie/béton, parois légères et cloison étanche souple 7 031 Obturation avec soufflet de protection incendie 8 010 résistant au feu 8 012 Pour canaux de ventilation flexible diamètre 9 176 ≤ 1250 mm 9 177 Pour canaux flexibles en tôle diamètre ≤ 508 mm Montage dans parois et planchers, sur une ou deux faces 11 140 Montage dans parois: d ≥ 100 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 1,38 m2 Montage dans planchers: d ≥ 150 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 0,6 m2 Longueur des coussins 340 mm Obturation provisoire par ex. lors du montage de nouvelles installations ou lors de leur mise à niveau CV Canal de ventilation domaine d’application selon attestation C cb Conduites combustibles d’utilisation AEAI C icb Conduites incombustibles

Produit N° AEAI Durée de résistance au feu RAG-Flammoplast DSB 11 251 Obturation fibres minérales S 60

Contact, informations détaillées sur les produits et leur montage ainsi que produits d’obturation supplémentaires: Belfor (Suisse) SA, 6038 Gisikon www.ch.belfor.com

l

Technique du bâtiment – Installations et obturations

d

ZZ-Briques BDS-N Briques de protection incendie/bourrage S 90

Mortier coupe-feu RAG Obturation au mortier S 90

Manchon Crash 20 RAG Manchon Crash 30 RAG Manchette coupe-feu S 90 Perilex-Manchette de grande dimension RAG-compensateur S 90

RAG-Coussins coupe-feu S 90 (Système d’obturation provisoire)

* FC Faisceau de câbles CC Chemin de câbles


75

A.3.4

Fermacell-Aestuver A34-1

A34-1

Obturations Fermacell-Aestuver Contact, informations détaillées sur les produits et leur montage ainsi que produits d’obturation supplémentaires: Fermacell Sàrl Suisse, 3110 Münsingen www.fermacell-aestuver.ch d

l b

b

l

d

Produit N° AEAI Durée de résistance au feu Fermacell-Aestuver 19 276 Système d’obturation 19 277 combinée ABL 19 278 19 279 6 A 300 Plaque de laine minérale S 60 à S 90 Fermacell-Aestuver Système d'obturation pour tuyaux 6 A 200 S30 à S 90

19 272 19 273 19 432

Domaine d’application * Remarques FC CC C cb C icb CV Montage dans parois: d ≥ 120 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 1,8 m2 Montage dans planchers: d ≥ 150 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 1,0 m2 Installation après coup possible Utilisation possible pour des conditions d’humidités normales et élevées (pas d’humidité stagnante) Diamètre conduite selon indication du fabricant Montage dans parois d ≥ 100 mm Montage dans planchers d ≥ 150 mm Utilisation dans des locaux à haute humidité et lors d’exigences accrues en raison des conditions de l’environnement Diamètre conduites selon indication du fabricant Montage dans paroi d ≥ 100 mm Montage dans paroi d ≥ 150 mm

Fermacell-Aestuver 19 274 Système d'obturation pour 19 275 tuyaux 6 A 220 Manchette coupe-feu S 30 à S 90 * FC Faisceau de câbles CV Canal de ventilation CC Chemin de câbles C cb Conduites combustibles C icb Conduites incombustibles

A.3.5

domaine d’application selon attestation d’utilisation AEAI

AGI AG für Isolierungen

A35-1

A35-1

Produit N° AEAI Durée de résistance au feu AGI Flammotect Kombi 13 984 Obturation fibres 13 986 13 987 minérales S 60 13 988

Obturations AGI AG für Isolierungen Contact, informations détaillées sur les produits et leur montage ainsi que produits d’obturation supplémentaires: AGI AG für Isolierungen, 8050 Zurich www.agigu.ch

AGI Universal Kombi S 60

d

* FC Faisceau de câbles CC Chemin de câbles l b

l

Technique du bâtiment – Installations et obturations

b

d

Remarques Domaine d’application * FC CC C cb C icb CV Montage dans parois: d ≥ 75 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 1,05 m2 Montage dans planchers: d ≥ 150 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 0,7 m2 Epaisseur de l’obturation 60 mm

13 982 13 983 13 989 13 990

CV C cb C icb

Canal de ventilation Conduites combustibles Conduites incombustibles

Montage dans parois: d ≥ 100 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 1,2 m2 Montage dans planchers: d ≥ 150 mm, Surface de l’obturation testée b x l ≤ 0,7 m2 Epaisseur de l’obturation 60 mm domaine d’application selon attestation d’utilisation AEAI


76

Annexe 4

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Installations de la protection incendie technique A.4.1

But et contenu

Cet annexe contient des informations descriptives sur les installations de la protection incendie technique. Ces données favorisent une meilleure compré-

A.4.2

Introduction

Depuis de nombreuses années, les installations et les appareils de la protection incendie technique complètent les mesures constructives et organisationnelles de la protection incendie des bâtiments. Le développement permanent des technologies de protection incendie permet aujourd’hui d’atteindre les objectifs de protection de manière individuelle. Les installations de la protection incendie technique, fonctionnant la plupart du temps de manière automatique, rendent possible l’élaboration de concepts de protection efficaces à même de réduire les coûts des mesures constructives. Les prescriptions de protection incendie AEAI définissent le type et le domaine d’application des installations de protection incendie technique (chap.1.3.3). La décision de l’autorité a lieu dans le cadre de la procédure de permis de construire. La possibilité d’atteindre une meilleure protection des biens et des personnes conduit bien souvent les maîtres d’ouvrage et les responsables d'entreprises à recourir à des installations de protection incendie technique sur une base volontaire. Les interruptions de production, dues par exemple à des dégâts d’incendie, ne sont, face à la concurrence mondiale, plus seulement une question d’assurance, mais bien souvent une question de survie.

A.4.3

hension de leur fonctionnement, sans constituer toutefois un ‹état de la technique› au sens des prescriptions de protection incendie AEAI 2003.

Avec le remaniement des codes des frais de construction (CFC) 2009 et traduisant ainsi leur importance grandissante, les mesures de protection incendie technique sont intégrées dans un nouveau chapitre et rassemblées comme dans les prescriptions de protection incendie AEAI. Sous le titre ‹Installations de protection incendie technique› on distingue désormais les éléments suivants: • Installations de détection d’incendie • Installations de détection de gaz • Installations d’extraction de fumée et de chaleur • Installations d’extinction à liquide (installations d’extinction à eau) • Installations d’extinction à sec (installations d’extinction à gaz) • Installations de réduction de l’oxygène • Appareils d’extinction Pour certains éléments, il existe des directives de protection incendie AEAI [1] et des publications relatives à l’état de la technique auprès de la SES (Association suisse des constructeurs de systèmes de sécurité) et de la SICC (Société suisse de ingénieurs en technique du bâtiment).

Installations de détection d’incendie

La fonction d’une installation de détection d’incendie automatique est de déceler un incendie dans un stade précoce, d’alarmer et d’activer des fonctions programmées. Les installations modernes de détection d’incendie sont capables de reconnaître très tôt un incendie et de limiter ainsi les dégâts résultants. Avec un choix optimal des produits et les connaissances nécessaires, il est possible d’éviter pratiquement toute fausse alarme.

fectif d’incendie, de la hauteur du local, des conditions de l’environnement telles que le renouvellement d’air et des possibilités de fausses alarmes. Dans les zones à hauts risques, les détecteurs à capteurs multiples avec les dernières évaluations du signal sont le plus souvent montés. Pour les risques faibles à moyens, c’est dans la plupart des cas les détecteurs de fumée optiques avec une évaluation classique du signal basé sur un algorithme qui sont utilisés.

Une installation de détection incendie se compose d’une centrale et d’éléments périphériques comme des détecteurs et des boutons poussoirs, ainsi que des alarmes et des mécanismes de commande qui peuvent être activés par la centrale.

Lors de la disposition des détecteurs, il faut s’assurer que les éléments caractéristiques de l’incendie (fumée, chaleur, rayonnement, gaz) puisse les atteindre. Dans ce cas, la composition du plafond (présence de sommier, forme de plafond ou de toiture particulière) ainsi que le compartimentage de la pièce comme des niches murales, des meubles ou des éléments encastrés doivent être considérés.

Lors du choix, du positionnement et du réglage des détecteurs, il faut tenir compte, outre du risque ef-


77

A43-1

Schéma de principe d’une installation de détection

Le choix de la technologie d’une installation de détection d’incendie est fait sur une base économique en considérant les exigences et l’analyse du risque. Ainsi pour des locaux de bureaux, une installation avec boutons poussoirs et détecteurs de fumée optiques ainsi qu’une évaluation normale du signal est la plupart du temps suffisante. Par contre s’il s’agit de surveiller des installations de production de l’industrie chimique, alors l’utilisation des technologies les plus pointues est nécessaire. Constitution d’une installation de détection Les périphériques comprennent tous les éléments qui permettent d’évaluer sur place la situation. Ceux-ci communiquent à la centrale sous forme de niveaux de danger. Les détecteur d’incendie intelligent détectent et analysent sur les lieux les différents paramètres liés à un incendie et le cas échéant transmettent le danger à la centrale automatiquement. Les boutons poussoirs permettent à des témoins de transmettre directement l’alarme, alors que des contacts automatiques (par exemple le déclenchement d’installations sprinkler) constituent une alarme indirecte. Fonction d’une installation de détection La centrale évalue, contrôle et pilote l’installation de détection. Elle évalue les informations de détection des éléments périphériques, active les alarmes inter-

A.4.4

A43-1

Détection

Traitement du signal

Alarme Déclenchement Commande interventions Alarme optique Tableau de commande

Détecteurs incendie

Centrale

Alarme sonore

Dispositif de transmission

Réception de l’alarme, pompiers

118 Fermeture portes et clapets coupe-feu Activation extracteurs fumée et chaleur

Poussoir incendie

Arrêt ventilation

Secteur et accus

Alimentation

Activation install. extinction Exemple de pilotage en cas d’incendie

nes et externes, et commande les dispositifs techniques. Elle permet en outre de diriger le système de détection. Les appareils d’alarme optique et acoustique informent les personnes présentes et la personne responsable du bâtiment.

Installations de détection de gaz

La détection de gaz devrait être mise en place lorsqu’il y a un risque que des concentrations nocives de gaz passent inaperçues. S’il s’agit d’un danger passager, les détecteurs portables sont efficaces. Si la menace est permanente, des installations fixes sont plus économiques. Des concentrations dangereuses peuvent se produire dans des locaux où sont stockées des bonbonnes, lorsque le contenu de celles-ci est suffisant pour atteindre, lors de fuites, le niveau inférieur de la limite explosive. La détection de gaz se justifie dans ces

A.4.5

Technique du bâtiment – Installations et obturations

cas pour des raisons de protection contre l’explosion. Même lorsque la quantité de gaz n’est pas suffisante pour déclancher une explosion, elle reste néanmoins inflammable et risque de provoquer un incendie. Le concept de protection l'incendie devrait tenir compte de ces cas en fonction de la situation globale des risques. Les zones susceptibles d’être contaminées par des gaz ou des vapeurs combustibles sont souvent classifiées en zones EX (domaines exposés à des risques d’explosion). Le type de zone EX indique la nature du danger.

Installations d’extraction de fumée et de chaleur

Sous le terme d’installations d’extraction de fumée et de chaleur sont rassemblés les types d’installations qui servent au désenfumage, au maintien hors fumée et au cantonnement pare-fumée: • Exutoire de fumée • Installations naturelles d’extraction de fumée et de chaleur • Installations mécaniques d’extraction de fumée et de chaleur

• Installations de ventilation par surpression (protection contre la pénétration de fumée) • Cantonnements pare-feu et pare-fumée (tablier) Les installations d’extraction de fumée et de chaleur doivent pouvoir être actionnées et commandées depuis un lieu sûr. Elles peuvent être mises en service par une installation de détection incendie ou d’extinction, et leur fonctionnement doit être assuré par une alimentation de secours.


78

A45-1

Désenfumage par ventilateur mobile

A45-2

Installation naturelle d’extraction de fumée et de chaleur

A45-3

Installation mécanique d’extraction de fumée et de chaleur

A45-4

Installation de ventilation par surpression

Exutoires de fumée Les exutoires de fumée en façade, en toiture, les gaines techniques, etc., permettent aux pompiers d’évacuer la fumée et la chaleur des compartiments coupefeu à l’aide de ventilateurs mobiles. L’effet est produit par la mise en surpression par le ventilateur de l’espace à protéger. La pression évacue la fumée et la chaleur à travers les exutoires de fumée.

A45-1

Installations naturelles d’extraction de fumée et de chaleur Les installations naturelles d’extraction fonctionnent en utilisant l’ascendance thermique en cas d’incendie. Les ouvertures d’extraction dans la zone des plafonds et celles de pénétration de l’air frais dans les zones des planchers permettent que l’air chaud (fumée et gaz) puisse s’évacuer pratiquement librement à travers les plafonds ou la toiture. L’air frais pénétrant par les ouvertures dans les zones de plancher permet d’obtenir une couche pauvre en fumée.

A45-2

Installations mécaniques d’extraction de fumée et de chaleur Les installations mécaniques d’extraction sont souvent utilisées pour le désenfumage d’étages souterrains ou de compartiment coupe feu. Des ventilateurs adaptés aspirent ou poussent la fumée et la chaleur hors du compartiment coupe-feu de manière indirecte à l’air libre, la plupart du temps à travers des canaux disposés dans ce but. Puisque dans ces installations la fonction d’extraction ne dépend pas d’ascendances thermiques, elles sont immédiatement disponibles et sont donc adaptées à un usage simultané avec des installations d’extinction. Afin de garantir leur efficacité, un renouvellement d’air suffisant doit être assuré (environ 6 à 15 fois).

A45-3

Installations de ventilation par surpression Les installations de ventilation par surpression, appelées également installations de protection antifumée, sont une forme spéciale d’installations mécaniques d’extraction. Elles servent à maintenir hors fumée les voies d’évacuation et de sauvetage, principalement les cages d’escalier. Avec des ventilateurs adéquats, une surpression déterminée (max. 50 Pascal) est maintenue dans le compartiment coupe-feu à protéger par l’insufflation d’air frais. Comme condition préalable, des ouvertures d’évacuation doivent être disponibles dans les espaces voisins du compartiment coupe-feu concerné. Les ouvertures d’évacuation peuvent conduire à l’air libre de manière horizontale à travers la façade, ou verticalement à travers des gaines ascendantes. Ces ouvertures d’évacuations permettent en premier lieu à la surpression, qui règne dans la cage d’escalier d’évacuation, de se diffuser au compartiment coupe-feu contaminé, et de cette manière aucune fumée ne peut pénétrer dans la cage d’escalier. La surpression fait retourner la fumée dans le compartiment coupe-feu concerné, et la fait s’échap-

Technique du bâtiment – Installations et obturations

A45-4

10 - 50 Pa

per à l’air libre par les ouvertures de désenfumage. La pression à l’intérieur de la cage d’escalier est donc supérieure à celle qui règne dans le compartiment.


79

A45-5

A45-5

Technique du bâtiment – Installations et obturations

A45-6

Cantonnement pare-feu et pare fumée formant un espace confiné

A45-6

Cantonnement pare-feu et pare-fumée formant écran

A45-7

Cantonnement pare-feu empêchant la propagation du feu entre étages

Cantonnements pare-fumée et pare-feu Les cantonnements pare-feu et pare-fumée ont profité dernièrement d’un développement important. Alors que les tabliers antifumée étaient disposés principalement pour empêcher la diffusion de la chaleur et de la fumée dans des locaux ouverts de grande hauteur, il s’agit aujourd’hui de vrai cantonnement pare-fumée. Afin de ne pas perturber la fonctionnalité des locaux, des tissus flexibles résistant au feu sont de plus en plus utilisés. Ces tissus spéciaux sont montés de manière presque invisible au plafond comme des stores ou des rideaux, enroulés et prêts à l’emploi.

A.4.6

A45-7

Installations d’extinction à liquide (installations d’extinction à eau)

Les installations d’extinction à eau sont reconnues aujourd’hui comme une mesure de protection incendie fiable pour pratiquement tout type d’ouvrages et d’affectations. Les préoccupations de voir les sprinklers noyer le bâtiment, par exemple, sont en grande partie dissipées, car les sprinklers ne pulvérisent de l’eau qu’à l’endroit où ils sont activés suite à un incendie. Les installations d’extinction à eau permettent de refroidir le combustible et privent ainsi le feu de l’énergie nécessaire à sa propagation, éteignant de cette manière l’incendie. La protection s’étend au minimum à un compartiment coupe-feu (protection partielle) ou à l’ensem-

ble de l’immeuble (protection totale). Depuis peu, la protection des installations, par exemple de machines de production isolées, a gagné en importance, avec en toile de fond la possibilité de reconnaître l’incendie à un stade précoce et de lutter directement contre le foyer. Les installations d’extinction ont pour but de se déclencher automatiquement en cas d’incendie, d’alarmer, et de lutter ponctuellement contre le feu en l’attaquant au foyer sur une surface de protection définie, ou l’entier du local. Selon le danger d’incendie les installations d’extinction doivent pulvériser plus ou moins d’eau.


80

A46-2

Déclenchement d’un sprinkler 1 Tête sprinkler avec ampoule remplie de liquide. L’ampoule clos la tête sprinkler 2 Le liquide se dilate sous l’effet de la température et conduit à la rupture de l’ampoule à la température nominale 3 Suite à la rupture de l’ampoule, la tête sprinkler est ouverte 4 le flux est projeté contre la plaque de distribution et réparti

A46-1

1

2

Température

Diffusion de la chaleur

100 °C à 200 °C

Ouverture sprinkler

A46-1

Evolution de la température lors du déclenchement d’une installation d’extinction 1 Buse sprinkler activée dans la zone de la source de l’incendie 2 Grâce à l’activation des sprinkler dans la phase de feu couvant, le saut du feu est empêché et avec lui l’incendie généralisé

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Saut du feu empêché

Temps

A46-2

1

2

Grâce à la diversité croissante des installations, par ex. les installations à pulvérisation fine, la mise en œuvre sur une base volontaire d’installations d’extinction devrait être évaluée objectivement et économiquement. En faisant abstraction des mesures de compensation du point de vue constructif, une protection incendie améliorée et active est une plusvalue sur l’ensemble du bâtiment. Le terme installation d’extinction à eau rassemble les types d’installations suivants: • Installations sprinkler • Installations à buses déluge • Installations à pulvérisation fine ou à brouillard Installations sprinklers Les installations sprinklers sont aujourd’hui les types les plus communs d’installations d’extinction à eau. Le système se compose d’un réseau de conduites installé sous ou dans le plafond du compartiment coupe-feu à protéger, rempli d’eau ou d’air comprimé. Les sprinklers ferment le système et assurent ainsi que l’eau ne sera pulvérisée qu’à l’endroit où des gaz chauds atteignent les têtes et déclenchent une, ou plus rarement plusieurs buses.

3

4

Installations sprinklers à commande pilotée Les installations à commande pilotée constituent un type particulier d’installations sprinkler. De manière analogue aux installations soumises au risque de gel, il n’a pas d’eau dans le réseau de conduites, mais de l’air comprimé. Lorsqu’un sprinkler est activé, l’eau n’est pas encore expulsée et ne le sera que lorsque deux détecteurs indépendants seront déclenchés. De cette manière il est certain que de l’eau n’est pulvérisée qu’en cas d’incendie. Installations à buses déluge Les installations à buses déluge sont en pratique installées de manière identique aux installations sprinkler. La seule différence réside dans le fait que le réseau de conduite prêt à la mise en fonction est vide, et les buses (têtes de pulvérisation) ouvertes. Les installations à buses déluge sont mises en service par des systèmes spéciaux. Le but est qu’en cas d’incendie l’eau soit pulvérisée de manière simultanée sur une plus grande surface prédéfinie. Les buses déluge sont choisies lors que l’on craint un développement particulièrement rapide de l’incendie.


81

A46-3

Formation des gouttes dans les installations d’extinctions 1 Pulvérisation fine (par ex. EconAqua-System) 2 Sprinkler classique

A46-4

Sprinklers 1 Sprinkler à fusible à gros débit pour des locaux industriels ou de stockage de grande hauteur 2 Sprinkler à ampoule à plus gros débit pour des locaux industriels ou de stockage de plus grande hauteur 3 Sprinkler à ampoule pour pulvérisation fine avec peu d’eau pour des locaux de faible hauteur 4 Sprinkler haute pression à brouillard avec le plus faible volume d’eau pour la protection des objets et des petits locaux A46-5

Tête sprinkler

Technique du bâtiment – Installations et obturations

A46-3

1

Installations à pulvérisation fine ou à brouillard Les installations à pulvérisation fine ou à brouillard sont une alternative aux systèmes sprinklers ou à buses déluge pour des risques d’incendie faibles à normaux. Elles pulvérisent de très faible quantité d’eau (fig. A46-3, photo 1) en de fines gouttelettes (env. 500 μm) qui ont un pouvoir de refroidissement supérieur à celles des systèmes sprinklers ou à buses déluge dont la taille de goutte (fig. A46-3, photo 2) est supérieure (1000 μm). L’intégration de ces nouvelles techniques d’extinction dans les directives n’a pas encore eu lieu. Il est donc nécessaire dans chaque cas particulier de consulter les firmes compétentes et l’autorité de protection incendie. Approvisionnement en eau L’approvisionnement en eau doit être assuré pendant une certaine durée de fonctionnement après le déclenchement, par ex. 60 min. De la centrale sprinkler, chaque zone de protection particulière est approvisionnée en eau, et la détection de l’incendie est transmise à l’intérieur du bâtiment et aux services d’intervention compétents. La centrale sprinkler doit être installée dans un compartiment coupe-feu séparé de résistance au feu EI 60 (icb) d’env. 2 x 5 m, disposé au rez ou au 1er sous-sol. Il doit être possible d’y accéder depuis l’extérieur ou une cage d’escalier, et son accès sera signalé. Sprinklers et buses Les sprinklers et les buses déluge sont la partie terminale des installations d’extinction à eau. Tous les deux ont la fonction de répartir le moyen d’extinction de manière régulière sur toute la surface à protéger. Pour ce faire les sprinklers sont le plus souvent obturés par des éléments thermoactifs (fusibles ou ampoules). Les sprinklers réagissent à la chaleur de l’incendie et activent les installations d’extinction (fig. A46-2). Contrairement aux sprinklers, les buses déluge sont toujours ouvertes. Valeur RTI (Reponse Time Index) La vitesse à laquelle les sprinklers (à travers les ampoules) réagissent à la chaleur a pu dernièrement

2

A46-4

1

3

2

4

A46-5

1 2

3 4

1 Diffuseur 2 Ampoule avec température nominale de 68°C (rouge), RTI 55 3 Maintien de l’ampoule comme étanchéité de l’alimentation en eau 4 Tête sprinkler pour une quantité d’eau normale

être notablement réduite. Le temps de réaction est caractérisé par la valeur RTI (Reponse Time Index). De petites valeurs RTI signifient un déclenchement plus rapide lorsque la température nominale est atteinte, par ex. 68 °C.


82

Installations d’extinction à sec (installations d’extinction à gaz)

Sous ce terme sont rassemblées les installations d’extinction qui modifient la teneur en oxygène des espaces subissant l’incendie, ou tout au moins de l’environnement immédiat des flammes. Le feu a besoin d’oxygène, et lorsque son taux dans l’air descend à 15 % env., les matériaux ne s’enflamment plus (à de rares exceptions près). Les installations d’extinction à gaz sont montées dans des compartiments coupe-feu de taille réduite, nécessairement étanches, ou pour protéger des équipements (machines). Par le mélange de gaz inerte (gaz carbonique, argon, azote, ainsi que mélange de ceux-ci) dans l’air ambiant, le taux d’oxygène est abaissé de manière à ce que le feu ne puisse plus se développer.

A.4.8 A48-1

Réduction du taux d’oxygène

Installations de réduction de l’oxygène

Cette nouvelle forme d’installations se fonde sur le principe, et les bons résultats, des installations d’extinction à sec. Au contraire de ces dernières, le taux d’oxygène n’est pas réduit uniquement en cas d’incendie, mais de manière permanente. Si le tauxd’oxygène est réduit à 15 %, les flammes ouvertes ne peuvent plus se développer sur la plupart des matériaux. Il est donc nécessaire d’avoir des locaux étanches dont le mélange gazeux est réglé en permanence. A l’avenir, les domaines d’application de ce type d’installation vont se préciser. Ce type d’installation doit être envisagé lorsque l’eau ne peut être employée comme moyen d’extinction, et que l’injection du mélange gazeux pour réduire le taux d’oxygène arriverait déjà trop tard en cas d’incendie.

A.4.9 A49-1

Poste d’extinction avec extincteur portatif supplémentaire

Plus récemment, de nouveaux produits chimiques sous forme gazeuse sont acceptés, mais ils doivent cependant remplir de hautes exigences en matière environnementale. Les installations d’extinction à sec doivent, tout comme les installations à eau, se déclancher automatiquement, suivant le système après un temps d’alarme. Si le déclenchement a lieu via des détecteurs d’incendie, un déclenchement manuel doit également être possible. Après le déclenchement de l’alarme incendie, avec une temporisation nécessaire à l’évacuation des personnes, l’espace à protéger est noyé par le mélange gazeux d’extinction qui abaisse le taux d’oxygène.

A48-1

21%

20 Azote N2 taux dans le local –%

A.4.7

Technique du bâtiment – Installations et obturations

15%

15 10 Oxygène O2

5 0

0

5

marche

10

15 heures

Stand-by

Appareils d’extinction

Les appareils d’extinction sont des instruments qui permettent de lutter manuellement contre l’incendie. Il est recommandé d’installer un nombre plus important de ces éléments que le minimum prescrit, car le temps nécessaire à se munir d’un appareil d’extinction peut être déterminant pour l’évolution du feu. Parmi ceux-ci on trouve les extincteurs portatifs ou roulants et les postes incendie fixes. Alors que les postes à incendie sont reliés constement au réseau d’eau, les extincteurs portatifs ont différents contenus selon leur destination. Dans les espaces clos non soumis au gel, les extincteurs à eau avec additifs (par exemple des agents moussants) sont recommandés. Le moyen d’extinction est en règle générale projeté de manière plus ou moins fine. Un cours sur le maniement de ces appareils permet de mieux connaître la procédure de mise en action, et augmente ainsi leur efficacité.

A49-1

1 1 Extincteur portatif 2 Poste incendie

2


2

83

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Table des matières 4 4

8

13

16 16

22

41

Le présent document a été vérifié quant à sa concordance avec les Prescriptions suisses de Protection Incendie (édition 2003, entrée en vigueur le 1.1.2005) par la Commission Technique de l‘Association des Etablissements cantonaux d‘Assurance Incendie (AEAI) et reconnu par celle-ci comme représentant l‘état de la technique.

41 42 42 43 43 44 45 46 47 47 48 48

3 3.1 3.2 3.2.1 3.2.2 3.2.3 3.2.4 3.3 3.3.1 3.3.2 3.3.3 3.3.4 3.3.5 3.3.6 3.3.7 3.3.8 4 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 4.7 5 5.1 5.2 6 6.1 6.2 6.3 6.4 6.4.1 6.4.2 6.4.3

Construction

8

Bases But et contenu de la publication Classification de résistance au feu des parties de construction Critères de résistance au feu Types de parties de construction Transition de la classification selon AEAI à la classification selon EN Exigences de protection incendie Protection incendie liée à la construction Installations techniques du bâtiment Installations de protection incendie technique Concept des installations Introduction Distribution principale (liaison verticale) Variantes de distribution principale Conception des gaines techniques Distribution dans les étages Généralités Distribution dans des corridors servant de voies d’évacuation Inserts dans des parties de construction formant compartiment coupe-feu Conduites individuelles à l’intérieur des parties de construction formant compartiment coupe-feu Installations thermiques Généralités Production de chaleur Implantation Parties de construction adjacentes Distances de sécurité Entreposage de combustibles Evacuation des gaz de combustion Introduction, définitions Conduits de fumée: classification Eléments de protection incendie Parcours des conduits de fumée Distances de sécurité par rapport aux matériaux combustibles Liaisons des éléments de protection incendie aux planchers et aux toitures Passage de la toiture sans éléments de protection incendie Conduits de fumée en façade Installations aérauliques Champ d’application, définitions Matériau des canaux de ventilation Installation de canaux de ventilation Distance de sécurité par rapport aux matériaux combustibles Plafonds et planchers répartiteurs d’air Passages au travers de parties de construction formant compartiment coupe-feu Clapets coupe-feu Installations sanitaires Réalisation standard selon les prescriptions de protection incendie AEAI 2003 Construction avec doublages pour installations sanitaires Installations électriques Introduction Ensemble d’appareillage (installation de distribution) Tubes d’installation Boîtes électriques dans des parties de construction en bois Généralités Boîtes électriques dans des parties de construction formées de sections composées Boîtes électriques dans des parties de construction formées de sections massives

Justification

6

1 1.1 1.2 1.2.1 1.2.2 1.2.3 1.3 1.3.1 1.3.2 1.3.3 2 2.1 2.2 2.2.1 2.2.2 2.3 2.3.1 2.3.2 2.3.3 2.3.4

Documentation Lignum protection incendie Planification

Page

Technique du bâtiment – Installations et obturations

1

Planification Exigences relatives aux structures porteuses et aux compartiments coupe-feu Utilisation de matériaux combustibles

2

Assurance qualité Responsabilités et déroulement

3

Dimensionnement de la résistance au feu Parties de construction et assemblages

4

Parties de construction en bois Planchers, parois et revêtements résistant au feu Liaisons de parties de construction résistantes au feu

5

Voies d’évacuation et de sauvetage Escaliers et corridors

6

Technique du bâtiment Installations et obturations

7

Parois extérieures Constructions et revêtements

8

Fermetures Portes et cloisons de séparation Fenêtres coupe-feu

9

Murs coupe-feu Constructions et raccordements

La Documentation Lignum protection incendie expose les possibilités d’utilisation du bois en accord avec les Prescriptions suisses de Protection Incendie AEAI (Edition 2003, entrée en vigueur le 1.1.2005). Cette documentation s’adresse principalement aux architectes, aux ingénieurs ainsi qu’aux autorités compétentes en matière de protection incendie et constitue un important instrument de travail, de la planification à la réalisation. Elle transmet un large savoir en matière de protection incendie dans le domaine de la construction en bois et encourage les compétences professionnelles, réunissant ainsi les conditions cadres nécessaires à la sécurité incendie dans la construction en bois. La Documentation Lignum protection incendie est constituée de plusieurs volets réunis dans une structure commune représentée cicontre. Chaque thème fait l’objet d’une publication individuelle paraissant au gré de la rédaction. Ces publications remplacent la Documentation SIA/Lignum-84, Protection incendie dans la construction en bois, publiée en 1998. L’état des publications figure sur le site Lignum (www.lignum.ch).

Rédacteurs en chef Jakob Studhalter, Josef Kolb AG, Uttwil Reinhard Wiederkehr, Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See

10 Bases Notions, comportement au feu, essais et classification

Partenaires du projet Lignum, Economie suisse du bois Office Fédéral de l’Environnement OFEV Plan d’action bois FdB, Fonds d'entraide de la sylviculture et de l'économie du bois Fonds pour l'encouragement de la recherche sur la forêt et le bois AEAI, Association des établissements cantonaux d'assurance incendie SIA, Société suisse des ingénieurs et des architectes

Associations • FFF Association suisse des fabricants de fenêtres et façades • FRM Federation suisse romande des entreprises de menuiserie, ebenisterie et charpenterie • IBS Industrie du bois • Holzbau Schweiz • DBS Dérivés du bois suisse • ISP Communauté d’intérêts de l’industrie suisse du parquet • SFH Schweizer Fachgemeinschaft Holzleimbau • SFV Association suisse du placage • STE Association suisse des ingénieurs du bois • VGQ Association pour maisons de qualité contrôlée • ASR Association suisse des raboteries • VSRH Association suisse des commerçants de grume et sciage • VSSM Verband Schweizerischer Schreinermeister und Mobelfabrikanten • EFS Economie forestière suisse Lieu de compétence des projets partiels B8, obturations et B9 technique du bâtiment HESB-ABGC, Haute école specialiséc bernoise, Architecture, bois et génie civil, 2502 Bienne Prof. Dr.-Ing. Jürgen Wesche, Reg.-Dir. a.D. MPA Braunschweig, D-51373 Leverkusen

Versicherungen/Ämter • Aargauische Gebäudeversicherung • Assekuranz AR, Gebäudeversicherung • Basellandschaftliche Gebäudeversicherung • Gebäudeversicherung Bern • Etablissement Cantonal d’Assurance des Bâtiments, Fribourg • Gebäudeversicherung Graubünden • Etablissement Cantonal d’Assurance immobilière et de prévention, Jura • Gebäudeversicherung des Kantons Luzern • Etablissement Cantonal d’Assurance et de Prévention, Neuchâtel • Nidwaldner Sachversicherung • Gebäudeversicherung des Kantons Schaffhausen • Solothurnische Gebäudeversicherung • Gebäudeversicherungsanstalt des Kantons St.Gallen • Gebäudeversicherung Thurgau • Etablissement d’assurance contre l’incendie et les éléments naturels du Canton de Vaud • Gebäudeversicherung Zug • Gebäudeversicherung Kanton Zürich • Hochbauamt Vaduz, Fürstentum Liechtenstein


Documentation Lignum protection incendie 84

Technique du bâtiment – Installations et obturations

Impressum 6.1 Projet ‹ Sécurité incendie et construction en bois› ‹Sécurité incendie et construction en bois› est un programme de la filière forêt bois suisse visant à assurer un niveau de sécurité élevé dans les bâtiments et parties de construction en bois. Les points forts sont la recherche et le développement, le transfert de connaissances par le biais de cours et de publications (Documentation Lignum protection incendie), ainsi que l'assurance qualité. La présente documentation découle des projets partiels B8, obturations et B9, technique du bâtiment, affiliés au projet B, recherche et développement. Direction du projet Bernhard Furrer, Lignum, Zurich

Documentation Lignum protection incendie 6.1 Technique du bâtiment – Installations et obturation Auteurs Jakob Studhalter, dipl. Holzbauingenieur FH/STV, Josef Kolb AG, Uttwil Heinz Weber, dipl. Architekt HTL/STV, Haute Ecole Spécialisée Bernoise, Architecture Bois et Génie Civil, Bienne

Technique du bâtiment Installations et obturations

Reinhard Wiederkehr, dipl. Holzbauingenieur HTL/STV, Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Peter Kammer, JOMOS AG, Balsthal (annexe A4)

Josef Kolb, Josef Kolb AG, Uttwil Reinhard Wiederkehr, Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Soutien important bois 21, Programme d'encouragement de l'OFEV www.bois21.ch

Suivi technique Michael Binz, Entreprises communes des Etablissements cantonaux d’assurance, Berne Jean-Pierre Jungo, Etablissement Cantonal d'Assurance des Bâtiments, Fribourg Jürg Neeracher, Kantonale Feuerpolizei, Zurich

‹Commission Lignum, AEAI, SIA, Protection incendie dans la construction en bois› La commission technique ‹Protection incendie dans la construction en bois, Lignum, AEAI, SIA› accompagne et coordonne le développement de l'utilisation du bois en protection incendie. Elle supervise le contenu du programme ‹sécurité incendie et construction en bois›, ainsi que l'élaboration de la Documentation Lignum protection incendie. Membres: Josef Kolb, Josef Kolb AG, Uttwil (président) Michael Binz, Entreprises communes des Etablissements cantonaux d’assurance, Berne Marc Oliver Burdet, Division Prévention, Etablissement Cantonal d'Assurance, Pully Prof. Dr. Mario Fontana, Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Hönggerberg, Zurich Bernhard Furrer, Lignum, Zurich Daniel Ingold, Lignum, Office Romand, Le Mont-sur-Lausanne Jean Pierre Jungo, Etablissement Cantonal d'Assurance des Bâtiments, Fribourg

Marco Sgier, Gebäudeversicherung Graubünden, Coire Patrik Vogel, Entreprises communes des Etablissements cantonaux d’assurance, Berne Prof. Dr.-Ing. Jürgen Wesche, Reg.-Dir. a.D. MPA Braunschweig, Leverkusen, D (chap. 8) Traduction Denis Pflug, Daniel Ingold, Lignum Office Romand, Le Mont-sur-Lausanne Illustrations Urs Tappolet, Josef Kolb AG, Uttwil Crédits photographiques Tyco; Fire & Building Products (fig. A46-2) Minimax; Bad Oldesloe, D (fig. A46-3; A48-1) JOMOS AG; Balsthal (fig. A46-4; A46-5; A49-1) Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur Mise en page BN Graphics, Zurich

Jürg Neeracher, Kantonale Feuerpolizei, Zurich Marco Sgier, Feuerpolizeiamt Graubünden, Coire

Impression Kalt Zehnder Druck AG, Zoug

Reinhard Wiederkehr, Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Le copyright de cette documentation est propriété de Lignum, Economie suisse du bois, Zurich. Toute reproduction n'est autorisée qu'avec la permission expresse et écrite de l'éditeur. Exclusion de responsabilité La présente publication a été produite avec le plus grand soin et selon les meilleures connaissances. Les éditeurs ne répondent pas de dommages pouvant résulter de l'utilisation et de l'application de cette publication. LIGNUM Economie suisse du bois En Budron H6, CP 113 1052 Le Mont-sur-Lausanne Tél. 021 652 62 22 Fax 021 652 93 41 info@lignum.ch www.lignum.ch Hotline Lignum Office romand: 021 652 62 22

Documentation Lignum protection incendie 6.1 Technique du bâtiment – Installations et obturations 1ère édition Mars 2010

SIA HESB-ABGC Lignum


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